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Semences potagères bio : La fin des dérogations monte en graines
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn maraîchage biologique, l'usage de semences certifiées bio est obligatoire. Toutefois, pour faire face au manque de disponibilité de certaines semences, des dérogations existent : les agriculteurs peuvent, sous certaines conditions, utiliser des semences conventionnelles non-traitées après récolte. Peu à peu, ce système de dérogation est voué à disparaître. Au fur et à mesure du développement de la production de semences bio, certaines espèces et variétés passent, en effet, en statut hors dérogation. Toutefois, des autorisations exceptionnelles peuvent toujours être accordées par les organismes certificateurs, notamment en maraîchage. En effet, la production de semences potagères bio reste relativement technique et est soumise à divers aléas, notamment climatiques, mais aussi à une demande croissante. Un point complet sur la question est proposé dans cet article.
Carie commune du blé : Rester vigilant, tous les ans !
Laurence FONTAINE, AuteurDes recrudescences de carie commune ont été signalées en blé biologique en 2019 et il est recommandé de redoubler de vigilance en 2020, puisque les conditions de semis difficiles ont pu favoriser la contamination des plantules de blé. Cette maladie fongique entraîne le refus de lots de céréales à la collecte. Elle a un pouvoir de propagation très élevé et son principal vecteur réside dans les semences : selon une expérience menée en 2002-2003 par Arvalis Institut du végétal, 1 % dépis cariés dans un lot de semences entraîne une contamination de 62 % des épis à la récolte suivante. La filière bio sorganise pour faire face à cette maladie. Il reste primordial demployer des semences saines, indemnes de carie. Pour cela, il est possible dutiliser des semences bio certifiées ou, dans le cas des semences fermières, de procéder à une analyse en laboratoire. Le recours à un traitement de semences utilisable en bio (tel que Copseed, Cerall, la farine de moutarde ou le vinaigre) apporte une protection supplémentaire. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun détaille le cycle de développement de la carie, un autre est dédié aux résistances variétales contre ce ravageur, et un troisième est consacré aux solutions spécifiques (en cas dattaque) pour les semences paysannes.
Liste des variétés de maïs disponibles en Agriculture Biologique en France en 2020 sur proposition des établissements de semences
ARVALIS - Institut du végétal a répertorié les variétés de maïs disponibles en agriculture biologique pour lannée 2020. Ce document référence ainsi plus de 115 variétés différentes, répertoriées par établissements de semences (dix-neuf établissements présentent leurs variétés) et par groupe de précocité, avec un classement par ordre alphabétique au sein de chaque groupe. Pour chaque variété, les caractéristiques suivantes sont renseignées : la catégorie dinscription (grain et/ou fourrage), les années et le pays dinscription, le type dhybride (hybride simple, double ou trois voies), ainsi que le type de grain (corné ou denté).
Semences potagères : Vers du matériel hétérogène
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe nouveau règlement européen bio 2018/848 bouscule le monde de la semence. Il stipule que "deux nouveaux types de matériel génétique, caractérisés par une grande diversité génétique et phénotypique pourront être commercialisés : le matériel hétérogène bio, et des variétés adaptées à lagriculture bio" (ce texte de loi a déjà été voté, mais les textes dapplication ne sont pas encore finalisés). Autoriser le matériel végétal hétérogène remet en cause lun des piliers de la sélection végétale : les critères DHS (distinction, homogénéité et stabilité). Lors de lédition 2020 du Sival (Angers), les professionnels de ce secteur ont pu échanger sur ce sujet sensible et stratégique. Afin de mieux comprendre cette petite révolution, cet article commence par retracer un historique de la sélection végétale. Il effectue ensuite un point sur lévolution des attentes qui ont engendré cette autorisation dans la réglementation européenne. Il aborde également les pratiques actuelles (recours à des semences paysannes en partie illégales), ainsi que la notion de variété libre de droits et reproductible par tous. Le travail déjà effectué par certains obtenteurs et semenciers sur des variétés populations et anciennes est également présenté (des encarts détaillent la stratégie et loffre de quatre dentre eux : Bejo, Agrosemens, Graines Voltz et Vitalis). Les impacts de lhétérogénéité sont aussi précisés : rendements moins réguliers, choix de règles minimales à respecter, gestion des fraudes, etc. Enfin, Jacques Gautier, directeur général de Gautier Semences (investi dans le bio depuis 1998), explique comment son entreprise essaie de sadapter aux évolutions de la demande.
Liveseed: D4.1 Report on relative importance of factors encouraging or discouraging farmers to use organic seed in organic supply chains
Stefano ORSINI, Auteur ; Susanne PADEL, Auteur ; Francesco SOLFANELLI, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2019Ce rapport résume les résultats d'une enquête qui avait pour objectif d'identifier les facteurs encourageant ou décourageant les agriculteurs à utiliser des semences biologiques. Elle a été réalisée dans le cadre du projet européen Liveseed qui tend à accroître la production de semences biologiques, à développer de nouvelles approches de sélection et à harmoniser la mise en uvre de la réglementation liée aux semences bio. Cette enquête en ligne a été menée en 2018 et 2019 dans 17 pays européens. Au total, 839 agriculteurs bio ont été interrogés. Le principal problème signalé est le manque de disponibilité en semences bio pour des variétés adaptées aux conditions de production locales. Cette problématique a été citée dans tous les pays enquêtés, mais elle est moins prononcée dans les pays d'Europe Centrale et du Nord. Limportance deffectuer la sélection des variétés dans des conditions AB est également ressortie. Par ailleurs, lutilisation de semences biologiques paysannes est plus élevée dans les pays de l'Est et de la Méditerranée. Les autres pays utilisent majoritairement des semences bio achetées. Globalement, la qualité de ces semences semble être satisfaisante, bien qu'environ 15% des répondants déclarent avoir eu des problèmes de germination et 10% des problèmes de ravageurs ou de maladies. Les fermes situées en Europe Centrale et en Europe du Nord (régions où la plupart des semences biologiques sont produites) ont un taux d'utilisation de semences bio nettement plus élevé que les fermes situées en Europe de l'Est et du Sud. En outre, les pays où les semences bio se vendent en direct ou via des magasins spécialisés ont un taux d'utilisation nettement plus élevé. Concernant le profil des exploitations, les semences bio sont plus utilisées en grandes cultures et en cultures fourragères quen productions fruitière et légumière.
Bio : Les semences passent au vert
Cécile PRALY, AuteurDepuis le 1er janvier 2018, les producteurs de carottes bio ne peuvent plus utiliser de semences non-traitées (produites en agriculture conventionnelle mais non-traitées après récolte), chose qui était auparavant possible par dérogation. La quantité de semences biologiques disponibles devrait pouvoir répondre à la demande ; toutefois, si ce n'est pas le cas, les semenciers se verront dans l'obligation d'utiliser une partie de leur stock de sécurité, ou des maraîchers pourraient demander des dérogations exceptionnelles au Gnis. Aussi, le choix variétal des producteurs doit désormais se porter sur l'une des 14 références disponibles en bio à ce jour, dont le coût à l'hectare est en moyenne de 500 supérieur à celui des semences conventionnelles non-traitées. Parallèlement à la sélection du catalogue officiel, l'association d'agriculteurs Bio Loire Océan développe, depuis 2006, un projet de sélection participative. A partir de 40 ressources issues du Centre de ressources biologiques des carottes et apiacées, une variété population est désormais commercialisée (la Violette de la Loire) et cinq autres sont encore observées. Un nouveau projet, Semis bio, devrait permettre de poursuivre ce travail de longue haleine, en enrichissant l'évaluation des variétés par des analyses sensorielles et l'étude de leur adaptation aux différentes conditions de production. En effet, ce dernier point semble avoir une importance toute particulière sur la qualité des carottes.
En direct de l'Inao : Cap 2035 : refonte de semences-biologiques.org
Mélanie VANPRAËT, Auteur ; Philippe SILHOL, AuteurAfin de faciliter l'accès aux semences et plants biologiques pour les agriculteurs, le site semences-biologiques.org a pour vocation de mettre en relation fournisseurs et utilisateurs. Il permet aussi aux organismes certificateurs de répondre aux demandes de dérogation lorsqu'une espèce n'est pas disponible en bio. Avec l'évolution de la réglementation, qui imposera l'utilisation de matériel végétal 100 % bio pour les agriculteurs certifiés à partir de 2035, le site a subi une refonte importante, mise en ligne en juin 2018. Proposée par le GNIS, qui gère le bon fonctionnement du site, l'objectif de cette refonte est de faciliter son utilisation pour l'ensemble des publics concernés.
Mélanges de semences fourragères : point règlementaire
Paulette HUREL, AuteurSelon la réglementation bio, les mélanges de semences fourragères doivent être composés au minimum de 70 % de semences bio certifiées et au maximum de 30 % de semences conventionnelles non traitées. Ces dernières doivent provenir de variétés inscrites dans la liste des autorisations générales pour les mélanges de semences bio sur le site « www.semences-biologiques.org ». Lors des visites des organismes de contrôle, les bons de livraison et factures avec mentions peuvent être demandés. Le mélange de semences doit comporter une étiquette SOC (service officiel de contrôle et certification) et une étiquette commerciale complémentaire. Des précisions sur les mentions obligatoires ou non sont apportées.
Sival : La percée des semences bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUne conférence sur les semences potagères bio a eu lieu au Sival, le 18 janvier 2017. Aujourdhui, la poussée des ventes de légumes bio dope ce secteur, les agriculteurs bio ayant lobligation dutiliser des semences certifiées. En cas de non disponibilité dune variété en bio, des dérogations existent pour lutilisation de semences non traitées (ces dérogations figurent sur la base de données semences-biologiques.org). Avec lenvol de la production de légumes bio, le nombre de dérogations augmente également. Néanmoins, la situation devrait saméliorer avec plusieurs espèces en phase de passer en hors dérogation (16 espèces y sont actuellement, principalement des laitues). Par ailleurs, aujourd'hui, la production de semences de légumes est technique, les cycles longs et lenherbement difficile à gérer. Doù la nécessité dappui technique et de volants de sécurité financiers, de la part des maisons semencières. Plusieurs semenciers, spécialisés ou non en bio, distribuent des semences de légumes bio (Bejo, Germinance, Agrosemens ). Cependant, la production de semences est mondialisée et les agriculteurs bio devraient chercher à conserver la maîtrise de la multiplication et de la sélection de leurs variétés, dans un souci dautonomie, dadaptation à leur contexte agroclimatique et afin déviter la présence de technologies non souhaitées, considérées comme OGM. Un encart présente Vitalis, filiale bio dEnza Zaden, le distributeur Voltz et le semencier Ducrettet.
Les semences biologiques entre exigences et dérogations
Christian GLORIA, AuteurEn agriculture biologique, moins d'un tiers des semences utilisées sont certifiées bio. Cela s'explique notamment par un manque d'approvisionnement. Ainsi, les agriculteurs qui ne trouvent pas la variété voulue parmi celles certifiées peuvent alors utiliser, grâce à des dérogations, des semences conventionnelles non traitées. Pour les semences certifiées en AB, les exigences en termes de qualité sont plus élevées que pour les semences conventionnelles, comme le montrent les exemples cités autour de la présence de graines d'adventices (une pour 500 grammes de graines tolérée en AB contre sept en conventionnel), ou de la carie (10 spores par gramme de graines tolérées pour la campagne 2014-2015, contre 200 en Allemagne par exemple). Pour cette maladie, il faut noter qu'un nouveau produit de traitement des semences utilisable en AB a été autorisé au printemps 2016 : le vinaigre blanc.
Seed availability for non-GM cotton production: An explorative study
Mans LANTING, Auteur ; Edwin NUIJTEN, Auteur ; Edith LAMMERTS VAN BUEREN, Auteur | LA DRIEBERGEN-RIJSENBURG (Hoofdstraat, 24, 3972, PAYS-BAS) : LOUIS BOLK INSTITUTE | 2015En 2013, 1 % de la culture mondiale de coton était biologique, et 74 % issue de cultures génétiquement modifiées. Cette étude, commandée par Textile Exchange et mise en uvre par un groupe de travail consultatif sur les semences et les sols (Seed & Soils Task Force Advisory Group), avait pour objectif de fournir un état des lieux sur la disponibilité en semences de coton bio, les contaminations par les cultures OGM, les tendances et les challenges de la production de coton biologique. Pour cela, 90 acteurs de la filière ont répondu à une enquête. Pour 81 % d'entre eux, il est difficile de se fournir en semences bio. Ce nombre augmente dans les pays où les cultures de coton OGM se développent, et diminue dans les pays où les cultures OGM ne sont pas autorisées. 50 % des participants à cette enquête estiment devoir faire face à des problèmes de contamination par les OGM, mettant principalement en avant la pollinisation croisée. Par ailleurs, il semblerait que l'efficacité et la rentabilité de la filière coton biologique doivent être améliorées. Les aspects culturaux et qualitatifs sont également abordés, les enquêtés ayant été questionnés sur leur vision du coton « idéal ».
Carie du blé : dérogation exceptionnelle à la norme
Annie RIGAULT, AuteurEn France, une semence de blé certifiée doit être indemne de toute spore de carie. Pourtant, il existe une dérogation pour les semences biologiques. Celle-ci consistait à accepter la commercialisation de semences certifiées contenant moins de 100 spores par gramme de semences. Sur proposition du Gnis et pour la campagne 2014-2015, le seuil passera à 20 spores, avec une obligation d'étiquetage pour tout lot de semences non indemne. A noter qu'une seconde spécialité commerciale vient d'être autorisée en bio contre la carie : Copseed (par Nufarm), à base de sulfate de cuivre.
Dossier - Sélection variétale pour l'AB
Aurélie BELLEIL, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Jean-Marc MEYNARD, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la majorité des programmes de sélection sont menés sous les conditions de l'agriculture conventionnelle, y compris pour des variétés homologuées en bio, certains acteurs de la filière Semences française s'interrogent. Ce mode de sélection indirecte pour la bio est-il suffisamment pertinent ? Ce dossier est introduit par un état des lieux de cette filière, élaboré suite à une enquête qui montre qu'il reste des attentes. Des travaux de recherche, présentés au colloque DinABio, tenu les 13 et 14 novembre 2013, à Tours, et rapportés dans ce dossier, ont étudié sélection directe (en AB) et sélection indirecte (en agriculture faibles intrants). D'autres ont mis en place une démarche de sélection participative, impliquant de façon plus importante les agriculteurs sur la phase de sélection. Enfin, une dynamique des innovations variétales est décrite.
Produire des semences certifiées bio de qualité : Le savoir-faire du Gaec du Coudray
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC du Coudray, dans le Cher, est une des deux exploitations productrices de semences certifiées bio de France pour les céréales. Cette spécialisation (production de semences) est montée en puissance depuis la conversion bio, en 1993. Les exploitants choisissent les variétés qu'ils achètent aux obtenteurs, puis ils les multiplient et les trient sur la ferme avant de les commercialiser. La production de semences représente une plus-value intéressante, mais nécessite un travail soigné. En effet, il faut respecter les critères de qualité des semences définis par le GNIS : pureté variétale, pureté spécifique, faculté germinative et taux d'humidité. Ainsi, respecter la pureté spécifique nécessite de limiter le salissement par le choix d'une rotation adaptée et un binage systématique des céréales, mais aussi d'assurer un nettoyage méticuleux des différents outils (semoirs, remorques, moissonneuses, silos ), et un tri après récolte. La pureté variétale est vérifiée par un prestataire de service indépendant. Après récolte, le Service Officiel de Contrôle et de Certification réalise des analyses carie. Aujourd'hui, l'exploitation a mis en place une chaîne complète de réception, nettoyage, triage et ensachage. Le tri des semences se fait à l'automne, à une époque très chargée en travail. Après un ou plusieurs passages au séparateur à grilles, au trieur alvéolaire et un dernier nettoyage sur une table densimétrique, les semences sont finalement conditionnées en sacs de 25 kg ou big-bags de 600 kg.
Production de semences biologiques : Le savoir-faire de la Cocebi
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBien que l'offre commerciale en semences bio certifiées de grandes cultures s'étoffe progressivement pour répondre à une demande croissante, elle n'est actuellement pas en mesure d'y répondre totalement, ceci particulièrement pour les fourragères dont la production est délicate. Les rencontres organisées, le 9 juin 2009, par la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences et l'Institut technique de l'agriculture biologique à la Coopérative bio de Bourgogne (Cocebi), ont permis de faire le point sur les techniques à privilégier et de mettre en lumière les spécificités de la multiplication qui nécessite des compétences pointues. Cédric Cap, de la Cocebi, témoigne ainsi du développement des activités de la coopérative dans ce domaine, des variétés majoritairement utilisées, des itinéraires techniques mis au point, des contrôles à effectuer et de l'importance de la maîtrise de la carie. Un encart présente les rencontres européennes Renabio ayant eu lieu fin juin dans le Lot-et-Garonne sur le thème de la gestion et de la valorisation des variétés paysannes de céréales et de l'échange de savoir-faire paysans sur leur utilisation et transformation. De nombreux ateliers de fabrication se sont ainsi tenus et ont été complétés par des conférences et des visites de la collection de plus de 250 céréales présente sur la ferme de Jean-François Berthellot, hôte de ces rencontres.
Création variétale de légumes biologiques
Bien que toujours difficile à cerner, le marché des semences biologiques est en nette progression, et représente parfois jusqu'à 10% des ventes de semences dans des entreprises conventionnelles ayant une production de semences bio. L'intérêt de développer une filière semences bio est double. Il s'agit, d'une part, de préserver l'intégrité et la crédibilité de l'agriculture biologique qui ne doit pas être tributaire de l'agriculture conventionnelle pour la production de semences et, d'autre part, de permettre le développement d'une sélection adaptée avec des critères spécifiques et des méthodes de sélection compatibles avec les principes de l'AB. Plusieurs programmes actuels de création variétale de légumes biologiques sont présentés dans ce dossier, ils émanent de divers porteurs de projet: 1/ Des entreprises telles que Enza-Zaden, avec sa gamme bio Vitalis, et Bejo visent essentiellement la création de variétés de type hybride F1, sélectionnées avec des techniques compatibles avec les principes de l'AB. L'entreprise Germinance n'a pas les moyens de créer de nouvelles variétés mais produit des semences essentiellement à partir de variétés du domaine public, participant ainsi à leur maintien en réalisant une sélection conservatrice. 2/ Des instituts de recherches, essentiellement aux Pays-Bas, ont par exemple des programmes de sélection de choux résistants aux trips et d'amélioration de la nutrition racinaire sur oignon. 3/ L'association spécialisée Kultursaat en Allemagne, créée par des maraîchers biodynamistes, en communiquant sur la qualité spécifique et gustatives de variétés qu'elle sélectionne, promeut leur utilisation et encourage ainsi leur sélection et leur inscription au catalogue officiel. 4/ Un partenariat aux USA entre une association de recherche et de formation sur les semences biologiques, neufs producteurs et une entreprise a permis la sélection participative d'épinards selon les critères demandés et définis par les agriculteurs.
Dossier : Semences
Ce dossier revient sur l'actualité, l'évolution et les problématiques du secteur des semences biologiques à travers quatre articles et de nombreux encadrés qui reprennent les expériences et témoignages de semenciers, associations, réseaux de producteurs, chercheurs, animateurs, conseillers et responsables techniques et réglementaires. Ainsi, malgré le désintérêt de grands semenciers pour des raisons d'échelle, certains programmes commencent à porter leurs fruits. C'est le cas de programmes de sélection et de multiplication de certaines entreprises, souvent en lien direct avec des réseaux de producteurs passionnés, des programmes de sélection participative entre producteurs et chercheurs et d'initiatives de réintroduction des variétés anciennes par des associations et des producteurs. Cependant, ils butent souvent sur une réglementation et des procédures d'inscription au catalogue officiel inadaptées à la bio et aux variétés anciennes. Si certains demandent une révision du système dans son ensemble et un usage libre des semences, d'autres acteurs travaillent en concertation à sa nécessaire évolution et misent, entre autres, sur des programmes et une réglementation européenne qui offrent des pistes de changements. Les principaux établissements de sélection et de multiplication évoquent, dans ce dossier, leurs méthodes de travail, leurs obtentions majeures et leurs principaux problèmes techniques.
Sécuriser son revenu avec des semences bio
Rémi Esnault multiplie des semences biologiques. Il a ainsi cultivé 14 ha de triticale et 14 ha de pois fourragers en 2007-2008. Cette activité, bien rémunérée, implique cependant un coût plus élevé de la semence de base et nécessite un surcroît de vigilance pour respecter les normes de certification relatives à la faculté germinative et aux puretés spécifiques et variétales des semences. Il faut ainsi veiller à l'isolement et à l'espacement entre les parcelles, variables selon les cultures. Il est aussi essentiel d'implanter sur des parcelles propres. Pour ceci, Rémi Esnault n'a pas de règles, mais il sème souvent après du maïs qui laisse les parcelles propres et il évite surtout les parcelles avec des problèmes de folle avoine. Il témoigne aussi de ses pratiques pour la fertilisation et le désherbage et évoque finalement la nécessité d'être très appliqué lors de la récolte, du stockage et du transport en nettoyant méticuleusement la batteuse et en vérifiant la propreté des remorques, des cellules de stockage et des camions de transport. Un tableau compare les coûts de production et les prix du triticale bio pour la consommation ou pour la production de semences.
Le point avec Ecocert : Semences de céréales : les raisons de la pénurie ?
L'agriculture bio est en proie à un déficit de semences tel que les assolements de 2007-2008 risquent d'en subir les conséquences. Le manque de semences certifiées peut être en partie amoindri par l'utilisation de semences de "ferme". Cependant, la recrudescence de la carie limite cette possibilité et devrait aussi accroître le manque de semences certifiées. Ajoutés à des prix qui s'envolent et à une sole qui progresse, tous les ingrédients d'un déficit majeur de semences sont réunis.
Agriculture biologique : la filière semences est en mouvement
Selon la réglementation européenne, voilà dix ans que les producteurs biologiques se doivent d'utiliser des semences bio. Depuis peu, en France, l'ensemble des semences certifiées bio et disponibles sur le marché sont référencées, dans une base de données informatisée mise en place par le GNIS. Une espèce non présente dans la base peut toujours faire l'objet d'une demande de dérogation. Mais pour limiter progressivement ce type de demandes, le règlement européen a mis en place une annexe référençant les espèces pour lesquelles il n'y aura pas de dérogation possible en raison d'une offre en semences bio suffisamment abondante et complète. La gestion de cette annexe fait l'objet d'âpres débats entre semenciers et agriculteurs bio. Les premiers accusant les producteurs bio de recourir trop facilement à des variétés "dérogatoires" car moins chères. Les seconds revendiquant le droit d'échanger des semences issues de variétés anciennes sélectionnées par eux-mêmes. Les autres pays européens rencontrent le même problème, mais chacun a résolu à sa manière la question de l'annexe.
La carotte bio : une culture emblématique et prometteuse
Lors de la journée spécialisée "Carotissima" du FiBL, entièrement consacrée à la culture biologique de la carotte, une centaine d'agriculteurs bio est venue engranger un savoir-faire qui allait des semences à la commercialisation. Sur le marché de la carotte bio, la demande et les prix sont bons.
Cultures 2004 : Semez BIO
Dès janvier 2004, les agriculteurs biologiques devront obligatoirement se fournir en semences biologiques, avec la fin de la dérogation pour l'utilisation des semences NT. Et comme il apparaît impossible de supprimer totalement les dérogations, puisque toutes les variétés ne pourront pas être disponibles en agrobiologie à court terme, les organismes de contrôle vont être plus regardants par rapport aux choix que feront les agriculteurs. Cet article, qui a comme objectif d'aider les agriculteurs dans leurs choix de semences, est complété par plusieurs tableaux recensant les différentes variétés disponibles en agriculture biologique.
Semences bio et semences paysannes : se réapproprier sa production de semences
Premier maillon de la chaîne alimentaire, les semences sont devenues un enjeu économique capital et planétaire. Alors que, depuis toujours, les paysans ressemaient les graines de leur récolte, ils se sont peu à peu approvisionnés auprès de maisons grainières, qui, à leur tour ont été absorbées par des sociétés multinationales de plus en plus puissantes, et dont les intérêts vont de plus en plus à l'encontre de ceux des agriculteurs. Face à l'obligation de semer et de planter biologique, les producteurs de légumes biologiques sont démunis, peu de firmes produisant des semences biologiques. Produire des semences à la ferme devient pour eux une alternative intéressante en termes de coût et de maintien du patrimoine génétique des végétaux.
Semences fourragères bio : Produire des légumineuses et des graminées fourragères
Pour l'ensemble des cultures fourragères, la lutte contre les adventices est, de loin, le point le plus délicat. Un problème d'autant plus grand lorsqu'il s'agit de produire des semences en mode biologique. Des essais réalisés à l'initiative de la Fnams montrent que le recours au désherbage mécanique est incontournable. Le mode d'implantation est alors primordial pour obtenir un maximum d'efficacité. Par ailleurs, les ravageurs n'épargnent pas, non plus, les cultures (comme l'apion sur le trèfle violet par exemple). Or les produits actuellement autorisés ne donnent pas entière satisfaction. Mais au final, les facultés germinatrices des légumineuses à petites graines et des graminées cultivées en bio ont été équivalentes à celles des cultures traditionnelles.
Semences et plants bio : Des cultures à risque
Malgré les risques et les difficultés à maîtriser les itinéraires culturaux, les surfaces destinées à la multiplication de semences et plants biologiques certifiées ne cessent de progresser, pour dépasser 2 900 hectares en 2003. Actuellement, toutes les espèces et variétés ne sont pas disponibles en semences certifiées biologiques. Parmi les grandes cultures, c'est en fourragères que le taux de couverture en semences est le plus faible. En revanche, en blé meunier et autres céréales à paille secondaires, ainsi qu'en protéagineux, l'autosuffisance semble presque atteinte.
Variétés d'orge de printemps en culture biologique : résultats d'essais en Franche-Comté
Plusieurs variétés d'orge de printemps sont disponibles en semences biologiques et en semences non traitées. Cependant, peu de variétés donnent satisfaction dans les conditions de l'agriculture biologique. En effet, la sélection répond essentiellement aux exigences et aux attentes de la malterie - brasserie, c'est-à-dire des variétés à faible teneur en protéines, ce qui est contraire aux attentes des éleveurs. Afin de mieux informer les agrobiologistes et de les aider dans leur choix, onze variétés ont été testées chez un agriculteur biologique de Franche-Comté. Compte-rendu.
Ca bouge sur le marché des semences bio
D'ici 2004, les fermes bio devront utiliser exclusivement des semences et des plants biologiques. C'est avec angoisse que de nombreux agriculteurs et agricultrices bio voient cette date approcher. Y aura-t-il assez de semences bio, faudra-t-il revenir au statu quo ? Et comment les agriculteurs vont réussir à faire face à la hausse du prix des semences ? Un tableau comparatif joint à l'article montre que, dans certains cas, un supplément de prix de 106 % est demandé par rapport à des semences conventionnelles.
La commercialisation des semences de variétés de conservation
Les directives générales concernant la commercialisation des semences prescrivent le respect de normes de qualité établies afin d'assurer aux utilisateurs des semences de qualité suffisante et uniforme. Ces normes concernent notamment l'identité des variétés (pureté variétale), la faculté germinative, la pureté spécifique et l'état sanitaire des semences et servent de références aux contrôles. Les semences d'espèces végétales pour l'agriculture ne peuvent être commercialisées que si elles ont été certifiées en conformité avec les exigences des directives européennes et si la variété en question apparaît sur le catalogue européen. Pour cela, la variété doit être soumise aux tests DHS (distinction-homogénéité-stabilité) et aux essais VAT (Valeur Agronomique et Technologique). Une procédure simplifiée a été définie au niveau européen et devrait permettre d'inscrire au catalogue sous le terme de "variétés de conservation" de nombreuses variétés pouvant potentiellement intéresser les agriculteurs biologiques.
Quality and disease issues in organic seed
La production de semences biologiques nécessite une approche professionnelle, une attention très spéciale à la gestion des maladies de semences, en employant des méthodes efficaces d'échantillonage. Cet article, extrait du livre intitulé ""Organic Cereals and Pulses"", présente les difficultés de la sélection variétale et les problèmes rencontrés par les producteurs de semences bio.
Quelles variétés auront un avenir en bio ?
Ca bouge dans le secteur des semences bio : les bilatérales sont entrées en vigueur, l'homologation des variétés biologiques de blé d'automne est maintenant établie, et les semences bio seront obligatoires dès 2004. Avec quelles variétés continuer ? L'IG Biosaatgut a organisé une journée d'information dans le Fricktal pour en débattre. Compte-rendu.
La sélection pour la bio
Cet article est une interview de Mme Véronique Chable, ingénieur de recherche à l'INRA de Rennes Le Rheu. Chargée de programmes de recherche et d'innovation variétale sur les crucifères légumières, elle appréhende le sujet de la sélection adaptée à la filière bio de façon originale. Son approche devrait pouvoir faciliter le dialogue entre deux mondes, celui de l'agriculture biologique et celui de la recherche agronomique. L'échéance de 2004 qui implique la mise en place d'une filière de semences biologiques place ce sujet au coeur de l'actualité.
Semence, génétique et qualité
Ce dossier fait un état des lieux de la filière semence dans le monde et plus particulièrement en Afrique et au Sénégal. Il fait le point sur les variétés de semences les plus recherchées, tant en agriculture biologique qu'en agriculture traditionnelle, pour leurs caractéristiques génétiques, leurs robustesses ou leurs capacités d'adaptation au milieu. Il étudie également l'influence de la notion de "rendement" sur les techniques paysannes et les systèmes agraires implantés : la quête des hauts rendements aurait semble-t-il ébranlé le caractère stable et rustique des semences au profit de l'utilisation des semences hybrides. Cette "modernisation" n'est cependant pas appliquée partout. L'Afrique et le Sénégal notamment tentent de plus en plus de rapprocher les différents systèmes de production qui cohabitent, par une meilleure concertation entre les acteurs de la filière semence que sont les techniciens et la recherche d'une part et les paysans d'autre part. Les articles dressent également un état des lieux de leur capital semencier aujourd'hui. Enfin, le dossier aborde le problème de la semence animale pour faire le point sur la nécessité de la sélection animale dans ces même pays.
Semences bio : la réglementation contre la biodiversité ?
"Si l'agriculteur biologique s'interdit les pesticides chimiques, il a, la plupart du temps, recours à des semences ""conventionnelles et non traitées (après récolte)"", fautes de semences biologiques disponibles : c'est ainsi qu'il est très souvent confronté à des impasses techniques qualifiées d'insurmontables. La commission Européenne propose aujourd'hui un projet de règlement destiné à développer et à encadrer la production de semences biologiques."
Semences biologiques : Il va falloir composer
D'ici deux petites années, les producteurs bio seront contraints d'initier leur itinéraire technique avec une semence bio. Aujourd'hui, cette filière, faute de trouver les variétés qu'elle recherche, a souvent recours à une semence conventionnelle. Les semences bio baignent dans un climat quelque peu conflictuel. D'un côté, les maraîchers bio souhaitent voir l'offre commerciale en semences biologiques s'élargir. De l'autre, les semenciers se limitent à proposer des variétés économiquement viables. Des discussions entre familles professionnelles ont lieu au sein du GNIS pour préparer l'avenir et favoriser l'adéquation offre/demande. Pour que les semenciers proposent en 2004 une palette de variétés adaptées au mode de culture bio, un réseau national de screening (tri) variétal a été mis en place.
Trions le bon grain de l'ivraie
Le réglement européen de 1995 prévoyait l'obligation d'utiliser des semences produites dans un itinéraire agrobiologique dès le 1er janvier 2004. Cette échéance se rapproche à trop grands pas pour que les producteurs bio se mettent en conformité avec la réglementation communautaire. Cet article tente ainsi de rendre compréhensibles les différentes problématiques liées à ce changement réglementaire et de proposer quelques éléments de solution pour que l'agriculture biologique française puisse maintenir une capacité de développement.
Wird Ampfer mit dem Saatgut verbreitet ?
Entre 1995 et 1999, 1 645 échantillons de semences de graminées et de trèfles ont été analysés concernant leur charge en semence de rumex, ce dernier se montrant de plus en plus puissant et répandu. Il s'est pourtant avéré que la diffusion du rumex ne se fait pas par la semence, car les échantillons étaient presque tous sous la limite imposée par la loi, mais que la diffusion est plutôt due à la grande résistance des graines du rumex.
Mélanges standard pour la production fourragère : Révision 2001-2004
- Propriétés des mélanges standard ( composition botanique, choix variétal, label ADLF ). - Notices d'exploitation des mélanges selon la durée des cultures, les conditions naturelles, leur rendement et leur valeur nutritive. - Fiches techniques précisant
Organic Plant Breeding and Biodiversity of Cultural Plants
Dans le cadre d'un projet soutenu par la Commission Européenne, les différents professionnels concernés par la sélection végétale en AB, producteurs et associations de producteurs, sélectionneurs, jardiniers et scientifiques, se sont réunis afin de mettre en commun leurs connaissances sur le sujet. Les discussions et les idées échangées lors de cette rencontre ont donné lieu à la rédaction de cet ouvrage, qui se veut être un document de base pour les évolutions à venir. Dans la première partie, le compte-rendu de la conférence "Biodiversity and Organic Plant Breeding", qui s'est tenu à Frick (Suisse) en décembre 1999, offre les points de vue de nombreux experts, dont des explications sur le cadre légal existant pour les semences en Europe. La seconde partie, rapport de la conférence "Diversity - The Chance! Alternative to Gene-Technology", du 16 janvier 2000, lors de l'International Green Week, à Berlin, reprend les différents sujets abordés à cette occasion, et mettant en avant divers aspects de la biodiversité des cultures. En dernière partie, les auteurs de l'ouvrage commentent les six objectifs généraux de la sélection végétale appliquée à l'agriculture biologique. Pour conclure, deux projets sont rapidement décrits : "Crop Diversity" du NABU et "arche noah BioGene" du FiBL.
Organic seed
Le réglement européen 2092/91 stipule que des semences biologiques doivent être utilisées pour produire bio. Le manque au niveau de l'approvisionnement en semences bio a fait l'objet de la mise en place d'une dérogation qui permet aux producteurs d'utiliser des semences non-bio lorsque des semences bio appropriées ne sont pas disponibles. Cette dérogation, valable jusqu'au 31/12/2000 au début, a été prolongée jusqu'au 31/12/2003. Après quoi, seules les semences bio devront être utilisées en AB. Le Projet Semences de la Soil Association (réalisé suite à la demande du Ministère de l'Agriculture britannique) doit surmonter divers obstacles pour que suffisamment de semences bio soient disponibles sur le marché britannique avant que ne prenne fin la dérogation. Pour y arriver, il a été notamment mis en place un groupe de travail regroupant l'industrie des semences, les producteurs biologiques, les chercheurs et les organismes de certification. Explications.
Les semences certifiées bio, gage de rendement et de santé des cultures
Pour Vitus Schafer et Niklaus Steiner, l'utilisation de semences bio certifiées est certes un peu plus chère que l'automultiplication, mais cet investissement est rentable. En effet, parmi les avantages, ils citent : le niveau de qualité des semences, la diminution des risques de fonte des semis et d'attaques de charbon, la sécurité de l'approvisionnement, l'assortiment de variétés, les propriétés définies et constantes, ainsi que le soutien au développement de la sélection des variétés bio et de la multiplication des semences bio.
Semences et plants : l'exigence des agriculteurs et maraîchers bio
Bio ou conventionnelle, une semence doit répondre à des exigences réglementaires pour la certification. Le respect de la totalité des prescriptions, sous le contrôle du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants), garantit à l'utilisateur la qualité des semences qu'il achète. En bio, les règles concernant les semences sont encore plus draconniennes. La modification du Réglement Communautaire implique la mise en place d'un réseau de producteurs et multiplicateurs de semences bio tel qu'il en existe un pour les semences conventionnelles. Progressivement, les difficultés de production de semences bio se résolvent. Le GNIS fait la synthèse de l'évolution des productions de semences et plants bio, et de la coordination des actions mises en place pour le développement de la filière.