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1/2 - Entretien avec Anton Sidler - La Vache Heureuse pour des Agriculteurs Heureux
Anton Sidler est co-fondateur de « La Vache Heureuse ». Suisse dorigine, il présente lhistorique de son exploitation, située en Normandie, en polyculture-élevage. Celle-ci dispose dun troupeau composé de 100 vaches laitières et 100 génisses et dune surface agricole utile de 145 ha. Pour changer de système, aller vers une agriculture plus naturelle et simplifiée et devenir aussi « éleveur de vers de terre », il sest renseigné et groupé avec dautres. Il souhaite pratiquer la double culture (cultures associées ou alternées) en conservation des sols, et aller vers lautonomie en protéines et en énergie. Anton Sidler termine par une liste de conseils pour ceux qui désirent changer de système (avoir des stocks ) et insiste sur le conseil suivant : s'entourer avant de se lancer.
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10 ans d'expérimentation de systèmes agricoles autonomes et 100 % bio
Damien FOISSY, AuteurL'Inra de Mirecourt (Vosges) mène, depuis 10 ans, deux systèmes de polyculture-élevage (PCE) bovin laitiers biologiques dans une perspective d'autonomie. L'un est 100 % herbager, l'autre est un PCE, visant au maximum l'autonomie alimentaire pour le troupeau. Les résultats des expérimentations qui y sont menées ont été synthétisés et montrent que l'autonomie est performante tant du point de vue économique qu'environnemental. La rentabilité économique des deux PCE est supérieure à celle des exploitations avant la conversion en agriculture biologique. L'article revient sur les conduites d'élevage respectives des deux systèmes et la méthode de conception du dispositif expérimental. Deux éleveurs, qui ont visité les fermes expérimentales, commentent ces performances.
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10 ans d'expérimentations à Thorigné d'Anjou : réussite de la journée portes ouvertes "Concilier efficacité et agriculture durable"
Brigitte LAMBERT, Auteur ; Pierrick ROULIER, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (49) organisait le 14 mai 2009 une journée portes ouvertes qui a accueilli 600 visiteurs. Etaient proposés quatre conférences et dix ateliers sur divers thèmes dont certains sont résumés dans cet article. Le premier résumé porte sur la conférence "Assurer le revenu en élevage biologique (lait et viande bovine)" qui a présenté des résultats économiques et les principaux systèmes rencontrés (bio "intensif", bio très économe, le système Broutard et le cas-type « Veaux sous la mère »). Suit un résumé de la conférence "Evaluer l'impact environnemental de l'élevage biologique" axée sur trois aspects : le bilan des minéraux, le coût énergétique et les émissions de gaz à effet de serre. Le troisième sujet porte sur la conférence "Commercialiser ses bovins en bio" qui a notamment souligné le problème de la commercialisation des mâles. Enfin, cet article se poursuit par un dernier thème : "Viser l'autonomie alimentaire du troupeau". Sur ce point, un préalable est nécessaire : adapter le chargement au potentiel du sol. Trois leviers sont possibles pour viser à l'autonomie alimentaire : les prairies temporaires multi-espèces (levier principal), la luzerne (en fonction de l'hydromorphie du sol, cette espèce nécessitant un sol sain) et les mélanges céréales-protéagineux.
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10 ans de rendements fourragers comparés Bio/Conventionnels
Dans le cadre du projet BioRéférences, piloté par le Pôle AB Massif Central, les rendements fourragers de fermes biologiques et conventionnelles ont été analysés et comparés sur dix années. Ainsi, de 2008 à 2018, les rendements en ensilage dherbe, en enrubannage, en foin (1ère coupe et 2ème coupe), en céréales dautomne, en dérobées fourragères dautomne et en maïs ensilage ont été relevés dans 23 élevages laitiers bio et dans 49 élevages laitiers conventionnels basés dans le Massif Central. Les rendements moyens obtenus au cours de ces dix années montrent qu'ils sont plus faibles en bio (- 6 % à - 27 % selon les fourrages). Cette différence est en grande partie expliquée par un manque dazote en sortie dhiver pour les fourrages bio, et plus particulièrement pour les prairies fauchées de manière précoce et les céréales à paille. Suite à ces analyses, deux leviers ont été identifiés pour garantir lautonomie fourragère des exploitations bio : améliorer la fertilité azotée et maintenir une flore des prairies toujours en état.
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110 truies biologiques nourries avec de l'aliment fabriqué à la ferme
Antoine ROINSARD, AuteurGildas Mustière est naisseur-engraisseur de porcs en Loire-Atlantique depuis 1990. Son parcours, présenté dans cet article, est marqué par la volonté de proposer des produits de qualité aux consommateurs : élevage en plein air, porcs marqués, conversion à l'agriculture biologique en 2007 La conversion du système de culture à l'AB a été la plus délicate pour l'éleveur, liée à un manque d'anticipation (pas de changement de rotation, pas de cultures de protéagineux ). Progressivement, Gildas a corrigé ses éléments pour aboutir aujourd'hui à un outil cohérent d'un point de vue agronomique et zootechnique. L'intégration de mélanges céréales-protéagineux permet d'optimiser l'autonomie protéique du cheptel, ainsi que la culture de féverole. Les parcs à truies ont également été intégrés dans la rotation (trois ans sur six). Le passage à l'AB a entraîné peu de changements sur l'atelier animal, si ce n'est pour la densité des animaux et la mise en place de litières paillées au lieu des caillebotis. Une part de l'aliment nécessaire aux animaux est fabriqué à la ferme (mélange triticale-pois-féverole, mélange orge-pois, féverole). 97 à 98 % de la ration est certifiée AB actuellement, l'achat de levures de bière et de protéines de pommes de terre riches en acides aminés spécifiques étant encore nécessaire pour répondre aux exigences de la filière.
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Les 20 ans du CEDAPA
A l'occasion de son vingtième anniversaire, le CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome) a réalisé un hors-série de sa revue "L'écho du CEDAPA". Cette édition spéciale a pour but de présenter les missions premières du CEDAPA, les travaux qui ont été réalisés durant ces vingt ans, les projets d'avenir... Au sommaire donc de ce numéro, des témoignages d'éleveurs, un rappel historique étayé par les commentaires d'un ancien administrateur, suivi du bilan de santé de l'association et ses nouvelles orientations, qui découlent de récents débats en son sein et des travaux du Conseil d'Administration. Enfin, ce hors-série présente le récent site de l'association, disponible à l'adresse www.cedapa.com
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Accompagner la valorisation du projet Mélibio dans le but de créer un réseau de coopération autour de la question de l'autonomie des élevages du Massif central
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage au Pôle Bio Massif Central, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Le Pôle Bio Massif Central (statut associatif) a pour mission centrale le développement de l'agriculture biologique à l'échelle du Massif Central, par la coordination de projets de recherche/développement et la valorisation/diffusion de connaissances. Parmi ces projets, le projet Mélibio (2011-2019) vise à accompagner les éleveurs (prioritairement en AB) dans leur quête d'autonomie et de sécurisation de leurs systèmes fourragers face aux aléas, notamment climatiques. La question de la co-construction des savoirs, du partage des solutions innovantes mises en uvre par les éleveurs et de la gestion de l'ensemble de ces connaissances sont aussi au centre du projet. Le stage a consisté à identifier des actions et des outils propres à favoriser l'émergence d'un "réseau Mélibio", réseau de coopération d'acteurs autour de la question de l'autonomie des élevages dans le Massif Central, avec deux grands enjeux : pérenniser les connaissances acquises et faciliter durablement la co-construction de futures connaissances.
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Accroître la diversité spécifique des prairies en élevage bovin laitier permet de valoriser plus d'herbe et de produire plus de lait par hectare
R. DELAGARDE, Auteur ; Ana-Isabel ROCA FERNANDEZ, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). Deux années d'expérimentation ont permis de comparer la production d'herbe, la valorisation de l'herbe et la production laitière des vaches laitières au pâturage sur 4 types de prairies comportant de 1 à 5 espèces en mélange (ray-grass anglais, trèfle blanc, trèfle violet, chicorée et fétuque élevée). L'essai a été réalisé sur 8,7 ha répartis en 4 blocs, avec une fertilisation minérale azotée de 75 kg N/ha/an par traitement. Le climat des 2 années a été favorable à la croissance de l'herbe, notamment en début d'été. Treize cycles de pâturage ont été réalisés, avec le même calendrier pour tous les traitements, et une quantité d'herbe offerte de 22 kg MS/vache/jour au-dessus de 3 cm (pâturage sévère). La quantité d'herbe valorisée a été estimée par deux méthodes indépendantes, l'une basée sur l'herbe (hauteurs et densité), l'autre sur l'animal (journées de pâturage et ingestion individuelle par marqueur). En moyenne, la quantité d'herbe valorisée a varié de 11,2 à 15,1 t MS/ha/an selon la méthode et le traitement, avec une valorisation moyenne supérieure de 1,5 t MS/ha/an sur les prairies d'association et de mélange que sur les prairies de ray-grass pur. Cette étude renforce l'idée qu'une forte autonomie alimentaire est possible en système laitier bovin pâturé bien conduit et montre l'intérêt des prairies multi-spécifiques pour accroître la production laitière par hectare.
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Actualité technique : Conférences Space "L'autonomie alimentaire des élevages bio : des atouts économiques et écologiques"
Elisabeth COCAUD, AuteurCet article reprend des extraits de la conférence Organisée par BRIO, Bio des Régions Interprofessionnellement organisées, le 15 septembre 2011, au SPACE. L'article regroupe des témoignages d'éleveurs comme Christophe Gosselin, éleveur porcin dans la Manche (en bio depuis 2011), ou Gilles Simoneau, éleveur laitier bio, en Ille-et-Vilaine. Jérôme Pavie, de l'Institut de l'élevage, a présenté les enjeux de l'autonomie et plus particulièrement de l'autonomie alimentaire en agriculture biologique. Seules 20% des exploitations agricoles laitières sont autonomes en concentrés et 50% en fourrages. Les élevages biologiques, avec un système fourrager plus herbager, sont aussi exposés aux aléas climatiques et l'autonomie alimentaire est la première difficulté devant les problèmes sanitaires. Pour un des éleveurs qui a témoigné, le développement de l'autonomie alimentaire lui a permis de se réapproprier les formules alimentaires tandis que, pour le deuxième éleveur, produire le quota en maximisant l'alimentation produite sur la ferme est un objectif pour lui et ses associés.
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Actualités : Réglementation : Les évolutions de la règlementation Bio en 2012 : synthèse
Yoann GUERI, AuteurEn 2012, de nombreux changements ont concerné le mode de production et de transformation biologique et son application. Synthèse de ces principales évolutions : Un nouveau dispositif de notification ; Autonomie alimentaire des élevages en Bio ; Alimentation animale ; Importation et exportation de produits Bio ; Nouveau règlement sur la vinification Bio ; Cahier des charges restauration hors foyer à caractère commercial ; Guide d'étiquetage des produits alimentaires biologiques ; Règles d'usage de la marque AB.
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Adapter la production fourragère des ruminants dans un Massif Central sous contrainte hydrique : Des pistes à développer à partir d'expériences en zone méditerranéenne
Le projet Mélibio a été mis en place en 2012 pour accompagner les éleveurs biologiques du Massif Central dans la sécurisation de leur système fourrager. En effet, ces derniers seront soumis, d'après les scenarii, à des conditions climatiques de plus en plus contraignantes, notamment en termes de stress hydrique. A partir d'entretiens, les solutions mises en uvre par des éleveurs de ruminants en Catalogne et en Toscane pour faire face à la sécheresse sont étudiées, et ce afin de déterminer lesquelles pourraient être transposables dans le Massif Central. Cette synthèse de l'étude réalisée décrit les techniques rencontrées : - l'implantation de luzerne ; - le recours aux cultures fourragères annuelles ; - l'utilisation de prairies à flore variée, mais généralement sur de petites surfaces et pour leurs fonctions complémentaires ; - la constitution de stocks avec les coupes de fourrages de meilleure qualité au détriment du pâturage sur les surfaces concernées ; - l'utilisation de la forêt ; - l'irrigation ; - les achats de fourrages.
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Adapter ses fourragères au changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurLimpact des aléas climatiques peut remettre en question lautonomie fourragère. De ce fait, des recherches se multiplient sur le sujet. LInra a simulé le climat des étés à venir sur différentes espèces, afin de déterminer les plus résistantes. Du côté des éleveurs qui subissent directement ces impacts, la diversification semble leur offrir une solution de sécurisation à court terme. Lors du dernier Salon de lherbe, de nombreux semenciers ont témoigné de laugmentation de la mise en place de fourragères résistantes à la sécheresse (méteils semés à lautomne, sorgho, etc.). Du côté des prairies temporaires, il est préconisé de mettre en place des prairies multiespèces avec des espèces ayant des caractéristiques complémentaires, afin de maintenir la production dans toutes les conditions. Enfin, du point de vue de l'autonomie alimentaire, la luzerne est une valeur sûre par son taux de production de protéines à lhectare. Les semenciers doivent sadapter aussi au changement et ils sont les premiers à constater lévolution des pratiques. Daprès les données du Gnis, le marché des semences fourragères évolue avec, notamment, une augmentation de la part des légumineuses, des espèces de courte durée et une évolution des espèces de graminées, en lien avec la volonté de favoriser lautonomie fourragère.
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Afrique : l'espoir des lois modèles
Une Afrique sans OGM est-elle encore possible ? C'est autour de ce thème et d'une réflexion sur les implications des OGM que se sont retrouvés des paysans, journalistes, chercheurs, ONG, au Bénin, du 7 au 12 octobre 2002. Officiellement, seuls trois pays (Afrique du Sud, Egypte et Kenya) ont accepté la culture commerciale d'OGM. Mais difficile de faire le point sur la situation réelle, en l'absence d'informations et surtout de laboratoires pour mesurer le degré de pénétration des OGM. On le sait, l'aide alimentaire des Etats Unis est majoritairement transgénique, et si les grains donnés ne sont pas broyés, le risque est grand que certains paysans les ressèment, en l'absence de tout contrôle et autorisation. L'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), devenue il y a peu Union Africaine, propose à ses adhérents deux lois modèles de biosécurité et sur l'interdiction de la privatisation du vivant. Reste à savoir si les Etats membres pourront à temps les transcrire en droit national, et surtout en garantir leur application. A l'heure actuelle, seuls le Bénin et l'Algérie ont voté des moratoires sur l'introduction des OGM.
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Agir pour plus dautonomie alimentaire
Loïc MADELINE, Auteur ; Jean-Claude DORENLOR, Auteur ; Patrick CARTOUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2014Réalisées dans le cadre du projet Alimauto, ces six fiches présentent les choix stratégiques d'éleveurs bas-normands, 2 en agriculture conventionnelle et 4 en agriculture biologique, pour optimiser l'autonomie de leurs troupeaux bovins (lait et viande). Ces stratégies sont basées sur : - le pâturage tournant ; - la mise en place d'un système économe ; - la production de méteils fourragers et grains (en AB) ; - une organisation globale du système (en AB) ; - la production de lait à l'herbe (en AB) ; - une gestion optimisée de l'herbe (en AB).
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Agir sur son autonomie : des outils et des leviers à mobiliser
Lors de la Journée Technique des projets Mélibio et Optialibio du 24 mai 2018, au Lycée agricole de Tulle-Naves (Corrèze), Stanislas Lubac, de lInstitut Technique de lAgriculture Biologique, a dressé un panorama des outils créés dans le cadre des projets de recherche-développement Mélibio et Optialibio : le simulateur dautonomie AMIABLE (une formation à la maîtrise de cet outil sera organisée pour les conseillers) ; le panorama des leviers (Classement des leviers dautonomie) ; loutil daide à la décision pour les semences de prairies à flore variée, Capflor ; les outils didentification des leviers liés à des stratégies de groupe, le Rami fourrager et le jeu de cartes leviers ; et laccès à des références avec la synthèse des essais sur les prairies à flore variée et le guide technique CERPRO sur les mélanges céréales-protéagineux. Parmi les leviers cités, figurent : limplantation de prairies artificielles de sainfoin ou de sulla, mais aussi de cultures dappoint comme le moha, le soja, le fenugrec ; la réduction de la production animale, la mise en pension des animaux ; ladoption de races rustiques, ladaptation de la production laitière à la pousse de lherbe Les jeux du Rami fourrager (complexe à mettre en uvre, mais plus poussé) et des cartes leviers (facile à sapproprier), qui se pratiquent avec un conseiller et un groupe dagriculteurs, permettent dutiliser différents leviers et de simuler plusieurs stratégies pour améliorer lautonomie.