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31e édition du Sitevi : Le point sur l’actualité viticole bio
Frédérique ROSE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLe salon agricole Sitevi, à Montpellier, accueille, en particulier, les acteurs de la filière viticole. Sarah Brunel, d’Interbio Occitanie, explique que le nombre de vignobles en bio continue d’augmenter, malgré un fort ralentissement ces dernières années (1578 conversions en 2021, contre 508 en 2023). Au niveau européen, l’UE vise 25% de SAU bio d’ici 2030, sachant que la vigne bio européenne représente, aujourd’hui, 13,22% du vignoble. Plusieurs sujets concernant la bio sont en négociation avec l’UE : la désalcoolisation totale du vin, la liste des produits de désinfection UAB, l’équivalence du bio avec des pays tiers (Etats-Unis, Japon, etc.). L’usage de produits cupriques est strictement limité à 4kg/ha/an si le produit comporte l’étiquette Spe1, sinon c’est la règle du lissage (28kg/ha/7ans) qui s’applique. Le cuivre, en tant que produit inorganique, n’a plus le statut de candidat à la substitution. De plus, plusieurs produits vus au Sitevi sont aussi présentés. Boisselet propose une gamme avec châssis, broyeur, tondeuse et interceps électriques. Braun a conçu Vitisol, une application pour téléphone portable pour aider au réglage des outils, avec de multiples photos, vidéos et tutoriels. Digi Brett est un outil d’analyse, développé par ICV et IAGE, qui cible et détecte Brettanomyces bruxellensis, dans le moût, le vin fini ou en fermentation. Maschio Gaspardo a construit un robot autonome, le Icaro X4, qui traite la vigne contre le mildiou, l'oïdium et le botrytis grâce aux UVc. TIMAC Agro lance deux nouveautés : Energeo H, un amendement riche en humus, et In’pulse plantation, un terreau adapté à la viticulture.
3èmes rencontres des grandes cultures bio : Des pistes pour rester optimistes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLors des 3èmes rencontres des grandes cultures bio 2023, organisées par Arvalis, Terres Inovia et l’Itab, les difficultés de la filière ont été abordées. En 2015, on comptait environ 5 000 fermes en grandes cultures bio en France, 10 000 en 2021. Leur nombre est en légère baisse en 2023, suite à une forte diminution des conversions et aux déconversions qui se sont accentuées. Cette baisse n’est pas homogène : la majorité des déconversions se retrouve chez les nouveaux bio et/ou les fermes mixtes bio/conventionnelles ; le Sud de la Vienne, zone à faible potentiel, est plus touché. Cette baisse est expliquée par un prix de vente quasi équivalent au conventionnel et par une absence de débouchés, avec des déclassements estimés à 100 000 t pour les céréales en 2023. Le fort taux de conversion, entre 2015 et 2021, a augmenté le volume de production qui a rattrapé la demande. Le besoin de consolider les filières bio et les débouchés a donc été exprimé. Selon Laure Verdeau, directrice de l’Agence BIO, il faut mieux informer les consommateurs (1/3 des consommateurs ne sait pas ce qu’est le bio, 30 % croient que le bio s’est assoupli ces dernières années) ; et il faut aussi s’appuyer sur l’ensemble des cantines qui ne consomment, en moyenne, que 7 % de bio (contre 20 % prévus par la loi Egalim), alors que certaines sont déjà à 70-80 %, avec un coût matière identique. Plusieurs exemples de développement de filières sont ensuite détaillés. Oléosyn Bio est une entreprise de trituration d’oléagineux dans les Deux-Sèvres ; elle envisage une activité de raffinage d’huile pour plus de valeur ajoutée. « À vos malts » est une brasserie de la Drôme. Elle se fournit en orges uniquement locales, grâce à un travail mené avec les organismes stockeurs régionaux. Selon son gérant, Jean Girardeau, la clef d’une filière performante est la communication entre acteurs et l’innovation de marché. L’association Sud Blé Dur Bio s’adapte à la demande des pastiers locaux et diversifie ses débouchés, par exemple en écoulant les blés durs sans qualité pastière vers l’aide alimentaire. Par ailleurs, une possible mauvaise récolte 2024, induite par la forte pluviométrie à l'automne 2023, et les déconversions pourraient assainir le marché.
5 fiches thématiques simplifiées sur la méthanisation
L’Association d’Initiatives Locales pour l’Énergie et l’Environnement (AILE) a édité, dans le cadre du projet européen Interreg North Sea, 5 fiches consacrées à la méthanisation. Ces fiches portent sur : 1 - Les rôles d’une collectivité dans un projet de méthanisation ; 2 - L’impact de la méthanisation sur le changement climatique ; 3 - Les cultures principales en méthanisation ; 4 - Les CIVE, cultures intermédiaires en méthanisation ; 5 - Le digestat : son impact sur les sols.
Abattage à la ferme : vingt fois moins d'hormones de stress dans la viande
Lea SPRÜGEL, Auteur ; Jasmin PESCHKE, AuteurUne étude, réalisée sur la ferme Demeter de Rengoldshausen en Allemagne, élevage en agriculture biodynamique, visait à mesurer et à comparer le taux d'hormones de stress (cortisol) dans le sang de bovins tués. Onze animaux ont été tués dans un abattoir situé à dix minutes de route, dix ont été tués à la ferme. Le taux de cortisol était vingt fois plus élevé dans le sang des animaux tués à l'abattoir. Avant l'abattage, ces animaux avaient également présenté des signes de nervosité plus forts que leurs congénères restés à la ferme. Outre le bien-être animal, la qualité de la viande est également impactée (moins juteuse et plus dure). Encore peu développé, l'abattage à la ferme ou au pâturage est autorisé en Suisse, depuis juillet 2020, et, dans l'Union européenne, depuis mars 2021. En France, les abattages doivent encore être obligatoirement réalisés en abattoir, à quelques exceptions près (animaux destinés à l'autoconsommation, volailles, lapins et lièvres commercialisés en vente directe, ou encore dans le cadre d'expérimentations).
Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
Le Haut conseil pour le climat a réalisé, dans le cadre de ses missions, un examen de l’empreinte carbone alimentaire et une analyse des politiques alimentaires et agricoles en regard des enjeux climatiques. Il s’agit d'évaluer la mise en œuvre et l’efficacité de l'action publique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour développer les puits de carbone, pour réduire l’empreinte carbone et pour adapter au changement climatique le système alimentaire. Cette analyse vise également à aborder les impacts socio-économiques, environnementaux, y compris pour la biodiversité, de ces différentes politiques publiques. Les recommandations ciblant l’alimentation et l’agriculture, formulées dans le rapport annuel 2023 du Haut conseil pour le climat, dans le cadre de l’analyse de l’action climatique, sont actualisées et complétées dans ce document.
L'activité des magasins bio début 2024 ; C'est la reprise ! Vraiment ?
Bernard OLLIÉ, AuteurDébut 2024, l'activité des magasins bio poursuit sa reprise, avec un chiffre d'affaires à la hausse pour le 10ème mois consécutif, après deux ans difficiles (inflation post-confinement accentuée par la guerre en Ukraine). Cependant, le réseau bio continue d'être fortement impacté par la concurrence des offres conventionnelles, en GMS et en (para)pharmacies, sur quatre marchés : l'entretien, l'hygiène-soin, les compléments alimentaires et l'alimentation infantile.
Actualités de la filière biologique en arboriculture et maraîchage : Salon Tech&Bio 2023
Juliette PELLAT, Auteur ; Marie VINCENT, AuteurLe salon Tech&Bio 2023, dans la Drôme, a regroupé de nombreux stands, ateliers et conférences dédiés à l’agriculture biologique. Cet article présente les thèmes abordés lors de conférences et d'ateliers, liés au maraîchage et à l’arboriculture bio. Le projet ALTO vise à augmenter la biodiversité dans les vergers et les services de régulation naturelle. Le projet MIRAD se concentre sur la culture d’abricotiers. Les projets DEPASSE, ECORCE, Brebis et Clairette de Die ou encore PARADOCSE évaluent l’intérêt de la présence d’animaux (ovins et poules) dans les vergers. Le projet SUPOR suit les populations de la punaise diabolique Halyomorpha halys, un ravageur émergent. DENVER est un projet pour l’optimisation de l’irrigation des vergers. MMBio est un projet qui porte sur les microfermes maraîchères bio. Antonin Pépin (INRAe) a présenté les résultats de sa thèse sur l’évaluation environnementale des fermes maraîchères. Le projet GAGNEE étudie l’intérêt du goutte-à-goutte enterré pour l’ail et l’oignon. Pour finir, le projet SOPAM vise à tester une large gamme de paillages biodégradables.
Agriculture bio et carbone : Le compte est bon ? : Synthèse du colloque de l'ABC 2023
Le 7 décembre 2023, le 13ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur le stockage de carbone en agriculture. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Stockage de carbone dans les sols agricoles : potentiel, pratiques favorables et incertitudes ; - Témoignage : Benoît Serin, céréalier à Saint-Arailles, dans le Gers ; - Conférence : Rémunération carbone et AB ; - Témoignages : Jean-François Lagraula, céréalier dans les Landes ; Philippe Robert, céréalier dans les Bouches-du-Rhône ; Éric Figureau, ingénieur services aux producteurs chez Nataïs. Pour finir, une table ronde a permis aux intervenants de revenir sur la rémunération du carbone en AB et ses perspectives.
L’agriculture bio cherche de nouveaux marchés
Maud TURCAN, AuteurBio 63 est une association fondée en 1994, qui vise à développer l’agriculture biologique dans le Puy-de-Dôme. La bio représente 7,7% de la surface agricole et 10,7% des fermes du département. Dominique Ouvrard, maraîcher bio, a été président de Bio 63 entre 2012 et 2021 ; il défend la bio comme moyen de préserver l’environnement, la santé des agriculteurs et celle des consommateurs. Rémi Pilon est un ancien chercheur d’INRAe, maraîcher bio et actuel coprésident de Bio 63 ; il ajoute que la bio s’inscrit dans une approche agroécologique de l’agriculture, basée sur les rotations de cultures notamment. Ils analysent ensuite la conjoncture actuelle de produits bio. Après une forte croissance de la consommation de produits bio, cette consommation s’est stabilisée - voire a diminué - entre 2021 et 2023. Dans le même temps, des systèmes agricoles plus industriels se sont convertis à la bio, créant un déséquilibre du marché avec un déficit de débouchés, sauf du côté de la vente directe qui fonctionne mieux. Pour améliorer la situation, les deux agriculteurs demandent à ce que les lois soient mieux respectées, notamment la prise en compte réelle des coûts de production dans le calcul des prix d’achat aux agriculteurs, et l’obligation pour la restauration collective d’utiliser au minimum 20% de bio – actuellement, cette part atteint seulement 7% dans le Puy-de-Dôme. Bio 63 communique sur les avantages de la bio, et publie, entre autres, une carte des adresses bio du Puy-de-Dôme, actualisée chaque année. Jean-Sébastien Gascuel cultive 80 ha en bio. Il explique produire moins, mais de meilleure qualité. Il transforme directement son blé en farine à la ferme, qui est ensuite valorisée en pain localement.
L'agriculture bio dans le monde - Édition 2024
Édité par l'Agence BIO, ce document présente les principaux chiffres concernant l'agriculture biologique dans le monde (chiffres 2022 ou 2023), par continent, voire par pays : nombre de réglementations, systèmes participatifs de garantie et accords d'équivalence mis en œuvre, surfaces, nombre de fermes, de préparateurs, d'importateurs et d'exportateurs, consommation, flux de produits bio au niveau mondial. En 2022, 75 pays avaient une réglementation relative à l'agriculture biologique totalement mise en œuvre. Elle l'était partiellement dans 19 pays et en préparation dans 14 autres. La surface cultivée en bio était de 96,4 millions d'ha fin 2022, en progression de 26,6 % par rapport à l'année précédente. Cela représente 4,5 millions d'exploitations certifiées, chiffre également en progression (+ 25,6 %). Le marché alimentaire bio, à l'échelle mondiale, suit également cette tendance à la hausse, mais dans une moindre mesure (+ 7 % entre 2021 et 2022). Des focus sont faits sur les productions végétales, arables et pérennes, sur les principales productions animales (lait de vache, filières viande, aviculture, apiculture, aquaculture), ainsi que sur les volontés de développement du secteur de l'AB et les politiques publiques.
Agriculture bio : quels débouchés pour sauver la filière ?
Louise LE PROVOST, Auteur ; Thomas UTHAYAKUMAR, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2024En France, en 2024, l’État prévoit de lancer un nouveau Programme Ambition Bio, qui servira de feuille de route pour atteindre les objectifs fixés dans plusieurs stratégies et plans nationaux : atteindre 18% de la Surface Agricole Utile (SAU) en agriculture biologique en 2027 et 21% en 2030. Or, cette filière aux multiples bienfaits traverse une crise sans précédent, dont les composantes sont détaillées dans le document. Pour sortir de cette situation, il est nécessaire de créer de nouveaux débouchés pour les produits bio. La Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) a réalisé, avec le soutien technique de Solagro, un travail de modélisation visant à estimer dans quelle mesure l’évolution de la consommation de produits bio dans les différents secteurs de la consommation alimentaire (consommation à domicile, restauration collective et restauration commerciale) impacterait l’évolution des surfaces cultivées en agriculture biologique. La feuille de route qui découle de ce travail projette : 12% de la SAU en bio grâce à l’application de la loi Egalim (20% de produits bio en restauration collective), 14% en mobilisant l’ensemble de la restauration hors domicile (avec 20% de bio) ; 18% avec une consommation à domicile de 6.5% de bio dans les achats (chiffre de 2020) et, si cette dernière consommation passait à 7.8%, cela permettrait d’avoir des débouchés pour 21% de la SAU en bio. FNH formule ensuite des recommandations de politiques publiques : 1 - poursuivre le développement de débouchés en mobilisant l’ensemble de la restauration hors domicile (fonds Egalim pour les secteurs de la santé, affichage du % de bio dans chaque restaurant commercial, enseignement sur la bio dans les formations hôtelières…) et 2 - renforcer la consommation de produits bio à domicile (aides aux plus précaires, affichage environnemental non pénalisant pour les produits bio, transparence sur les prix et les marges des acteurs de la transformation et de la distribution…).
Allemagne : Une année mouvementée qui pose les bases pour un futur serein ?
ECOZEPT, AuteurCet article fournit les chiffres 2023 du marché bio allemand : - évolution des dépenses en produits alimentaires bio par lieu d'achat ; - variation des prix, en lien avec l'inflation, entre 2022 et 2023 ; - évolution du CA du commerce spécialisé en produits naturels ; - évolution du nombre de points de vente des principales filiales bio (2019-2023) ; - solutions et recommandations pour 2024.
Anticiper les effets d’un réchauffement de +4°C : quels coûts de l’adaptation ?
Vivian DÉPOUES, Auteur ; Guillaume DOLQUES, Auteur ; Morgane NICOL, Auteur | PARIS (30 Rue de Fleurus, 75 006, FRANCE) : I4CE - INSTITUTE FOR CLIMATE ECONOMICS | 2024I4CE, institut de recherche qui contribue, par ses analyses, au débat sur les politiques publiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, estime que, si d’importants progrès ont été faits sur l’évaluation des coûts de l’atténuation, les questions restent beaucoup plus émergentes pour l’adaptation. Des travaux récents ont permis néanmoins de dégager 5 premières conclusions sur ce sujet : 1) Des éléments de chiffrage pour certains secteurs (bâtiment, transport terrestre et productions agricoles végétales), mais pas de coût unique de l’adaptation en France ; 2) Sans politique d’adaptation plus ambitieuse, les réactions spontanées qui sont observées se révèlent souvent les plus coûteuses pour les finances publiques et représentent déjà plusieurs milliards d’euros par an ; 3) Des options d’anticipation sont bien identifiées et pourraient être mieux déployées (modes de construction sobres, agroécologie…) ; 4) Il est nécessaire de prendre en compte le risque climatique dans les modèles économiques et de prendre en charge des coûts de l’adaptation lorsque c’est nécessaire ; 5) Pour s’assurer de la meilleure efficacité possible des dépenses, l’adaptation doit être intégrée aux démarches existantes de planification. Pour l’agriculture, deux voies principales sont fréquemment opposées. Voie 1 : La poursuite d’un niveau élevé de rendements (avec irrigation, ombrage, serres…) en acceptant le risque d’une plus grande exposition aux aléas climatiques et économiques. Voie 2 : Le choix d’une production plus résiliente ou plus constante, mais au prix de rendements moyens plus modestes, avec une transformation plus systémique du modèle agricole et une diversification des variétés et des pratiques.
Apports de fourrages grossiers en porc : Des résultats bénéfiques à tous niveaux ! ; Des éleveurs témoignent : Le meilleur pour les porcs
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe projet Casdar Valorage porte sur la valorisation de parcours et de fourrages riches en protéines par les poules pondeuses et les porcs bio. Ce dossier revient sur les résultats d’essais de pâturage et de distribution d’enrubannage menés, entre 2022 et 2023, chez trois éleveurs engraisseurs de porcs, dans un contexte où le règlement de l’AB oblige, depuis 2021, d’apporter des fourrages frais, secs ou ensilés dans l’alimentation de ces animaux. Chaque producteur avait fait le choix des pratiques à tester sur son élevage, l’apport de fourrages étant mené en parallèle d’un rationnement plus ou moins important de la ration (jusqu’à 20 %). Même si tous les résultats ne sont pas encore connus, ils montrent déjà plusieurs intérêts à ces pratiques avec, en premier lieu, un effet évident sur le bien-être animal, avec des porcs beaucoup plus calmes. On peut noter une baisse de la consommation de concentrés et, donc, du coût alimentaire hors fourrages. Les carcasses sont moins grasses avec une amélioration du taux de muscles, du TMP, donc du prix payé. Les essais montrent aussi la faisabilité du pâturage tournant dynamique, avec des mélanges à adapter, les porcs préférant les légumineuses ou encore la chicorée. Les tests de distribution d’enrubannage de luzerne montrent notamment que les porcs préfèrent les fourrages les plus humides, un taux de 50 % de matière sèche semblant un bon compromis. Les résultats complets sont à attendre courant 2024.
L’arbre, véritable clef de la résilience en agriculture
Claire BERBAIN, AuteurL’agroforesterie se développe en Suisse, atteignant aujourd’hui 500 à 600 ha, et concerne de multiples systèmes : céréales sous feuillus, lignées précieuses, pâturage et haies fourragères, etc. Mareike Jäger (Silvo Cultura) et Johanna Schoop (Agridea) expliquent les intérêts de l’arbre, validés par les scientifiques et par les agriculteurs : lutte contre l’érosion, pompe à eau, diversification des revenus, etc. Cependant, l'agroforesterie n’est pas encore suffisamment soutenue politiquement, les aides financières suisses visant uniquement les arbres fruitiers, mais pas les chênes, tilleuls et autres feuillus. Joshua Schelb (à Bonvillars VD) possède 19 ha de cultures en agroforesterie en bio (1200 arbres), avec une diversité de cultures (seigle, épeautre, quinoa, etc.) et d’essences d'arbres (noyers, châtaigniers, pruniers, etc.). L’entretien des bandes herbeuses est fait avec un broyeur et un rotomulcheur ; les racines poussent en profondeur grâce au passage d’une dent sous-soleuse. Il conseille de planter progressivement les arbres, à cause du temps passé à arroser les jeunes plants. Jean-Yves Billaud (à Orzens VD) cultive 12 ha en agroforesterie non-bio (300 arbres). Des essences fourragères (mûriers, sorbiers, tilleuls, etc.) sont plantées autour des prairies permanentes et, en grandes cultures, des essences forestières et fruitières (poiriers, néfliers, érables, etc.) sont implantées. L'agriculteur utilise un GPS pour faciliter l’entretien de ses parcelles, et des bougies poreuses pour l’irrigation. Matthias Schär (à Brittnau AG) produit des noisettes bio sur 1,3 ha. Pour lutter contre le balanin de la noisette, dont la larve hiberne dans le sol, il a investi dans un poulailler mobile qui permet à ses pondeuses de parcourir le verger. Cette pratique diminue légèrement le nombre d’œufs pondus, mais assainit et fertilise le sol, augmente le bien-être et la santé des poules et diminue les besoins en aliments concentrés.