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SEMENCE DE FERMESynonyme(s)SEMENCE FERMIERE |
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Triage des semences à façon : Un outil industriel à la ferme
Gilles HARDY, AuteurUne fois par an, le Staff (syndicat des trieurs à façon de France) organise une journée technique. En 2022, celle-ci a eu lieu le 17 octobre, en Normandie, sur lexploitation bio dIsabelle et Nicolas Perier, et a été consacrée aux semences biologiques. Le principe du triage à façon est que les prestataires amènent, dans les fermes, des outils de tri « industriels » pour réaliser le nettoyage, le tri et la séparation des grains récoltés. Recourir au triage à façon évite aux agriculteurs de gérer les pannes et les multiples manipulations de grilles. De plus, grâce à des machines de plus en plus perfectionnées, il est maintenant possible de répondre à une grande partie des demandes des producteurs. Isabelle et Nicolas Perier ont recours à des prestations de tri. Ils élèvent 100 bovins laitiers et 20 truies. Sur leur SAU de 90 ha, 10 ha sont destinés à la culture de céréales et de protéagineux. Ils récoltent environ 500 quintaux de grains, dont 20 quintaux serviront à faire leurs propres semences (le reste est destiné à lalimentation animale). Ils nachètent ainsi que 100 kg de semences certifiées. Le couple fait appel à une prestation pour les deux mélanges despèces suivants : blé-féverole et triticale-seigle-féverole. Côté prestataires, certains dédient spécifiquement du matériel à la bio, voire investissent dans des machines spécifiques à la bio. Le tri est généralement un peu plus lent pour les cultures biologiques, car les graines sont souvent plus sales, avec du vert (vesce, gaillet, etc ) et plus dinsectes.
Dossier : Trieurs de grains : Obtenir un grain propre et calibré
Pascal BORDEAU, Auteur ; Anaëlle MACQUET, AuteurTraditionnellement utilisés pour préparer les semences fermières, les trieurs de grains se font peu à peu une place de plus en plus importante dans le parc matériel des agriculteurs. Pour les agriculteurs bio, la qualité du tri des grains est d'autant plus cruciale car elle doit permettre d'obtenir une semence qui, bien que plus "sale" à la récolte, doit in fine être exempte de graines d'adventices. D'autres usages apparaissent. Le développement des cultures associées (céréales-protéagineux notamment) nécessite des trieurs pour séparer les différents grains après la récolte, si le débouché visé l'impose. Aussi, le matériel disponible se perfectionne selon différentes technologies, plus ou moins précises et, de fait, plus ou moins onéreuses. Les achats groupés en Cuma sont une solution pour mutualiser le matériel, mais celui-ci doit pouvoir répondre à la diversité des demandes des adhérents. Plusieurs témoignages sont proposés dans ce dossier.
Rénover les prairies naturelles avec des semences locales
INTERBIO FRANCHE-COMTÉ, AuteurInterbio Franche-Comté travaille sur le réensemencement de prairies naturelles dégradées avec des semences « locales ». Une journée déchanges, coorganisée avec plusieurs partenaires, sest tenue, en juillet 2022, sur cette thématique. Le réensemencement de prairies naturelles avec des semences locales repose sur des prairies « donneuses ». Les graines de ces dernières sont collectées à laide dune brosseuse lorsquelles sont à maturité, puis elles sont semées sur des prairies « receveuses » (prairies naturelles en état de dégradation) du même type. Cette technique ne pénalise pas le rendement fourrager de la prairie donneuse, puisquelle peut quand même être fauchée (le foin perd juste un peu de qualité, avec la perte de lénergie contenue dans les graines). Cette technique permet de préserver le patrimoine génétique local, qui est plus à même de sadapter aux aléas climatiques locaux que les semences fourragères du commerce, et de moins dépendre des groupes semenciers. Une brosseuse coûte entre 15 000 et 25 000 . Cest pourquoi les agriculteurs qui utilisent cette méthode ont tendance à sassocier en CUMA ou non - pour lachat de ce matériel.
Intérêt du triage à la ferme en AB
Ingrid BARRIER, AuteurQue ce soit pour préparer des semences fermières, nettoyer des lots de grains ou séparer les différents grains d'une culture associée après récolte, le triage à la ferme présente des intérêts économiques et sanitaires. A l'occasion d'une rencontre technique "le mardi pour produire", organisée par la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne, M. Gastou et M. Laplace, tous deux agriculteurs biologiques, ont présenté plusieurs trieurs : trieur rotatif alvéolaire, trieur séparateur à grilles ou pré-nettoyeur, et trieur séparateur aérodynamique. Les caractéristiques, les avantages et les inconvénients de chacun sont présentés dans cet article.
Le retour de la Cameline sativa : elle a tout dune grande !
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Romain COULON, AuteurLa cameline est une crucifère aux multiples avantages : elle permet de diversifier les rotations culturales, de casser le cycle des adventices avec son semis estival ; elle peut être implantée en culture principale ou en dérobée (cest une culture à cycle court), et ses besoins en eau sont relativement faibles. Pourtant, cette plante est principalement cultivée pour sa fonction tuteur avec la lentille, jamais en culture pure. Dans le Puy-de-Dôme, un paysan-huilier et un laboratoire de R&D (Greentech) ont décidé de monter une nouvelle filière de cameline bio et équitable à destination des cosmétiques. Après quelques mois déchanges et de premiers tests, les besoins en cameline ont été quantifiés : 10 tonnes dhuile, soit une cinquantaine dhectares de cameline. Le paysan-huilier sest alors rapproché du GIEE « Bio Motivés de Limagnes », accompagné par Bio 63. Ils ont alors, ensemble, monté un nouveau collectif, le « Collectif Bio-Diversifié », également suivi par Bio 63. Avec les conditions pluvieuses de lannée 2021, seuls 35 ha ont pu être emblavés, au lieu des 50 ha prévus. Ils ont néanmoins permis détablir des premiers résultats : limplantation a été difficile, mais les levées ont été belles ; il est possible dutiliser des semences fermières ; la densité de semis et la préparation du sol sont deux leviers importants pour limiter les adventices (plus que le désherbage mécanique), etc.
Séchage des porte-graines : Le haricot ne se met pas la tête à lenvers
Caroline CHAVRIER, Auteur ; Manu BUÉ, AuteurLa production de semences de haricots biologiques est peu développée en France : elle sétendait sur 39 ha en 2019 et sur 67 ha en 2020. Les faibles volumes produits, et donc la faible offre commerciale en graines de haricots biologiques, poussent certains producteurs à lautoproduction de semences fermières. Dautant que le haricot passera dans la catégorie « hors dérogation » en 2025. Cest également un moyen, pour les producteurs, de se réapproprier la création variétale. Binable et battable, la production de semences de haricots ne semble a priori pas poser de problème ; mais, il faut toutefois se méfier de la bactériose sur porte-graines, qui provient souvent des semences de base. Le haricot est très peu allogame ; les variétés cultivées sont des variétés population entretenues en lignée pure. Pour éviter les croisements, il vaut mieux séparer les plants porte-graines des autres plants cultivés de quelques mètres. Le semis seffectue dès que le sol est assez chaud, souvent entre mi-mai et mi-juin, avec une dose denviron 25 graines au mètre linéaire. Plusieurs binages seront nécessaires pour maîtriser les adventices, selon les fenêtres météo et les faux semis réalisés auparavant. Un désherbage manuel pourra également être nécessaire. Pour la production de semences, le séchage des graines doit être lent (donc réalisé avec le porte-graines la tête en haut). Il se fera majoritairement au champ, avant récolte, pour les porte-graines cultivés sur de grandes surfaces.
Carie commune du blé : Rester vigilant, tous les ans !
Laurence FONTAINE, AuteurDes recrudescences de carie commune ont été signalées en blé biologique en 2019 et il est recommandé de redoubler de vigilance en 2020, puisque les conditions de semis difficiles ont pu favoriser la contamination des plantules de blé. Cette maladie fongique entraîne le refus de lots de céréales à la collecte. Elle a un pouvoir de propagation très élevé et son principal vecteur réside dans les semences : selon une expérience menée en 2002-2003 par Arvalis Institut du végétal, 1 % dépis cariés dans un lot de semences entraîne une contamination de 62 % des épis à la récolte suivante. La filière bio sorganise pour faire face à cette maladie. Il reste primordial demployer des semences saines, indemnes de carie. Pour cela, il est possible dutiliser des semences bio certifiées ou, dans le cas des semences fermières, de procéder à une analyse en laboratoire. Le recours à un traitement de semences utilisable en bio (tel que Copseed, Cerall, la farine de moutarde ou le vinaigre) apporte une protection supplémentaire. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun détaille le cycle de développement de la carie, un autre est dédié aux résistances variétales contre ce ravageur, et un troisième est consacré aux solutions spécifiques (en cas dattaque) pour les semences paysannes.
Le point avec Certipaq : Quels semences et matériel de reproduction végétative ?
Gwénaël LEREBOURS, AuteurLa réglementation bio impose lusage de semences et de matériel de reproduction végétative biologiques. En cas de non-disponibilité en bio, des dérogations peuvent être accordées. Des semences et du matériel de reproduction végétative C2 peuvent être utilisés, à condition de prouver leur non-disponibilité en bio. À défaut de disponibilité en bio et en C2, et dans certains cas (espèces particulières, mélanges de semences fourragères...), lusage de matériel conventionnel est autorisé mais les semences ne doivent pas être traitées. La base de données du site www.semences-biologiques.org recense les disponibilités en semences et matériel de reproduction végétative bio. Cest également sur ce site quun producteur peut obtenir une dérogation. 24 espèces sont classées hors dérogation : leurs choix en variétés et leurs quantités en bio sont considérés comme suffisants. Pour les cas spéciaux et les espèces non listées, il faut vérifier la disponibilité sur les catalogues des fournisseurs. Concernant les mélanges de semences fourragères, ils doivent comporter au moins 70 % de bio (des dérogations sont possibles). Concernant lautoproduction de semences, les semences fermières C1 peuvent être semées en C1 ou en C2, et les C2 peuvent être implantées en C1, en C2 et en bio.
Rencontre avec Marc et Sophie Zwickert « Les Sauveurs du Ried », Porte-du-Ried (68)
Camille FONTENY, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 34 Novembre 2020) / p. 10-11 (2)Marc et Sophie Zwickert sont les fondateurs dune ferme maraîchère biologique diversifiée, nommée « Les Sauveurs du Ried » et basée dans le Haut-Rhin. Le 29 septembre 2020, ils ont accueilli la journée technique « Produire des légumes en Agriculture Biologique », organisée par Bio en Grand Est, en partenariat avec Planète Légumes. Cette ferme était un excellent terrain détude pour aborder certaines thématiques de la journée technique, telles que lautonomie semencière, les engrais verts sous abri, la biodiversité Marc et Sophie Zwickert se sont installés, en 1997, sur 1,4 ha. Ils se sont convertis à la bio en 2000. Ils ont progressivement développé leur activité et cultivent actuellement 1,4 ha de cultures sous abris et 21 ha de légumes de plein champ. Ils ont toujours commercialisé leurs productions en circuits courts (magasin de producteurs, vente directe), ce qui les a conduits à développer une gamme de produits transformés (coulis, terrines végétales ) et à sélectionner eux-mêmes leurs variétés en se basant sur les qualités gustatives de celles-ci. Ces maraîchers font également très attention à leur sol ; cest pourquoi ils implantent des engrais verts, y compris sous abri. La biodiversité est également très importante pour eux : réalisation dinventaires des espèces présentes sur la ferme, installation dinfrastructures agroécologiques
Blé carié : comment agir ?
BULLETIN CAB, AuteurEn 2019, la carie a fortement contaminé les blés. Afin de mieux lutter contre ce champignon, cet article réalise une synthèse des conseils divulgués sur une page web de lITAB dédiée à la gestion de cette maladie en AB (page internet créée dans le cadre du projet Liveseed). La carie affecte la qualité du grain des céréales et rend celui-ci impropre à la consommation humaine (voire animale). Il existe deux espèces responsables de la carie : Tilletia caries et Tilleta foetida. Ce champignon pénètre dans la plantule entre la germination et le stade deux feuilles. Une fois le stade trois feuilles passé, il ny a plus de risque dinfection. La carie se transmet par les semences infectées ou par le sol via les spores. En agriculture biologique, la prévention et lobservation sont essentielles pour sen prémunir. Il faut déjà sassurer que les semences (principal vecteur) sont saines. Pour les semences fermières, il est possible de réaliser le test « du seau » qui est très simple (mais souvent insuffisant), ainsi que des analyses en laboratoire. Des traitements homologués en AB (Cerral®, Copseed®, vinaigre blanc et poudre de graines de moutarde) et des traitements mécaniques (brossage du grain) peuvent être utilisés sur les semences. Les contaminations via le matériel de récolte ne sont pas non plus à négliger (moissonneuse-batteuse, big-bag ). Le choix de lespèce et de la variété de céréale, ainsi que la rotation des cultures jouent également un rôle important dans la prévention.
Dossier : Aux graines, citoyens !
Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, AuteurDes associations et des particuliers engagés uvrent depuis plusieurs années pour préserver la biodiversité et assurer la pérennité de variétés locales et anciennes. Ils expliquent leur travail et leur combat : - Semences paysannes, le renouveau : Dès les années 1970, des pionniers ont voulu résister à l'industrialisation de l'agriculture et à la disparition des variétés. Ils ont créé La Ferme de Sainte-Marthe (49), le Biau Germe (47), Germinance (49), Kokopelli (09), Les Croqueurs de Pommes (80), ou, plus récemment, Jardin'enVie (26), Graines del Païs (11) ; - Autopsie d'un sachet : toutes les clés sont données pour bien déchiffrer et comprendre les mentions figurant sur les sachets de graines du commerce ; - Multiplier les savoir-faire : organisation de stages, échanges entre particuliers, etc., la transmission des connaissances en matière de multiplication et de conservation des graines est fondamentale ; - Les gardiens du patrimoine semencier : en collaboration avec le CRBA (Centre de ressources de botanique appliquée), le potager conservatoire du domaine de Lacroix-Laval, près de Lyon, cultive des variétés sauvées de loubli et propose des animations et des formations.
Liveseed: D4.1 Report on relative importance of factors encouraging or discouraging farmers to use organic seed in organic supply chains
Stefano ORSINI, Auteur ; Susanne PADEL, Auteur ; Francesco SOLFANELLI, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2019Ce rapport résume les résultats d'une enquête qui avait pour objectif d'identifier les facteurs encourageant ou décourageant les agriculteurs à utiliser des semences biologiques. Elle a été réalisée dans le cadre du projet européen Liveseed qui tend à accroître la production de semences biologiques, à développer de nouvelles approches de sélection et à harmoniser la mise en uvre de la réglementation liée aux semences bio. Cette enquête en ligne a été menée en 2018 et 2019 dans 17 pays européens. Au total, 839 agriculteurs bio ont été interrogés. Le principal problème signalé est le manque de disponibilité en semences bio pour des variétés adaptées aux conditions de production locales. Cette problématique a été citée dans tous les pays enquêtés, mais elle est moins prononcée dans les pays d'Europe Centrale et du Nord. Limportance deffectuer la sélection des variétés dans des conditions AB est également ressortie. Par ailleurs, lutilisation de semences biologiques paysannes est plus élevée dans les pays de l'Est et de la Méditerranée. Les autres pays utilisent majoritairement des semences bio achetées. Globalement, la qualité de ces semences semble être satisfaisante, bien qu'environ 15% des répondants déclarent avoir eu des problèmes de germination et 10% des problèmes de ravageurs ou de maladies. Les fermes situées en Europe Centrale et en Europe du Nord (régions où la plupart des semences biologiques sont produites) ont un taux d'utilisation de semences bio nettement plus élevé que les fermes situées en Europe de l'Est et du Sud. En outre, les pays où les semences bio se vendent en direct ou via des magasins spécialisés ont un taux d'utilisation nettement plus élevé. Concernant le profil des exploitations, les semences bio sont plus utilisées en grandes cultures et en cultures fourragères quen productions fruitière et légumière.
Des méteils fourrages riches en matières azotées : Est-ce possible ?
Emmeline BEYNET, Auteur ; Anne-Laure VEYSSET, AuteurDepuis deux ans, les Chambres dagriculture de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres effectuent des essais en plein champ afin de produire des méteils fourragers riches en MAT (Matières Azotées Totales). Pour cela, sept mélanges ont été testés. Les résultats montrent que la date de récolte est importante pour atteindre 15 % de MAT. Il faut se baser sur le stade des céréales et non sur celui des légumineuses. Les méteils fourrages ont ainsi été récoltés au stade « dernière feuille pointante de la céréale ». Il faut toutefois faire attention au stress hydrique : lors de la première récolte (le 17 avril), les céréales ont montré des signes de stress hydrique suite à la faible pluviosité hivernale, ce qui sest traduit par une MAT plus faible que celle de la deuxième récolte (le 29 avril) qui ne souffrait plus du stress hydrique. Il aurait été préférable de décaler la récolte après la pluie. Quant aux calculs des coûts de production, ils mettent en évidence les coûts élevés des semences certifiées bio (de 132 à 212/ha). Si le méteil est récolté à maturité, il peut servir de semence fermière lannée suivante et cela peut contribuer à faire baisser ces coûts. Le cas du GAEC de Villechaise (Charente) est détaillé en fin darticle. Il produit des méteils grains en bio depuis 30 ans pour nourrir ses bovins lait et viande.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : ce qui change
Stéphane LEROYER, AuteurUne nouvelle version du guide de lecture du cahier des charges bio, datée de décembre 2018, est parue sur le site de lInao. Les précisions et modifications apportées par cette nouvelle version sont résumées dans cet article. Pour les productions végétales, elles concernent : les préparations autorisées à base de substances naturelles comme biostimulants, lutilisation des semences fermières autoproduites (C1, C2, bio), la définition de la période végétative des fraisiers pour lobtention des stolons pour les pépiniéristes. En élevage, des précisions sont apportées sur la définition « délevage industriel » dans le cadre de la gestion des effluents, et sur linterdiction des tunnels daccès aux parcours pour la production de volailles. Les dernières modifications concernent lapiculture. Des informations sont apportées sur les éventuelles sources de contamination dans la zone de butinage ; sur la possibilité dutiliser de la soude caustique (hydroxyde de sodium) pour nettoyer et désinfecter des cadres et des ruches ; sur la possibilité davoir recours, sous certaines conditions, à de la cire dopercule non bio.
Dossier : Optimiser ses engrais verts
Justine GRAVÉ, AuteurCe dossier, composé de cinq articles, fournit les conseils de différents experts pour optimiser lutilisation dengrais verts en interrangs dans les vignes. Le premier article partage lexpérience de Samuel Cuisset (viticulteur bio) qui implante des engrais verts depuis 2012 et qui a constaté de nombreux effets positifs par rapport à lérosion et à la compaction de ses sols, une amélioration de la qualité de ses vins blancs ainsi quune stabilisation de ses rendements. Il lui a fallu trois années pour trouver le bon mélange despèces à implanter. Pour réduire les coûts, il s'intègre à des commandes groupées et a autoconstruit un semoir grâce aux tutoriels de lAtelier Paysan qui lui permet aussi dassurer une meilleure répartition des semences. Le second article porte sur le choix du semoir à utiliser (à disques ou à dents). Quatre experts apportent leur point de vue quils expriment en fonction des antécédents de la parcelle. Le choix des espèces à implanter est abordé dans le troisième article. Contrairement à ce que pensent un bon nombre de vignerons, le type de sol nest pas le plus déterminant dans ce choix qui doit avant tout être raisonné par rapport aux objectifs techniques. Il est ainsi préférable de miser sur la qualité du semis plutôt que sur la nature de la graine. Le quatrième article évoque la possibilité de produire ses propres semences pour baisser leur coût. Cette solution reste toutefois assez difficile pour un vigneron et des alternatives sont proposées : créer un GIEE à plusieurs viticulteurs pour se répartir les tâches et les espèces, instaurer une relation gagnant-gagnant avec un céréalier, ou encore grouper les achats. Le dernier article porte sur la possibilité denrober les semences avec du compost et de l'argile pour faciliter les semis directs. Trois viticulteurs partagent les techniques quils ont mises au point pour pratiquer lenrobage. Lavis dun expert, pour qui cette pratique nest pas nécessaire, est également présenté.
Maïs hybride, fermier ou population ? Qu'en est-il réellement économiquement ?
Domitille POULIQUEN, AuteurJulien et Franck, du GAEC de la Vallée de lIssoire, exploitation bovins allaitants bio située en Vendée, se sont posés la question de lintérêt économique de produire leur semence de maïs (maïs grain). Les deux associés ont alors mis en place une expérimentation directement sur leur ferme. Dans une même parcelle (au sol relativement homogène), ils ont comparé trois bandes de 1,5 ha : une en maïs hybride (semence pioneer P9074), une en maïs population (Evolino) et une en maïs hybride fermier. Sur ces trois bandes, a été pratiqué le même itinéraire technique. Le bilan économique (charges, produits et marges) de chacune de ces cultures est présenté à laide dun tableau. Ces résultats sont en faveur du blé hybride certifié. Toutefois, le bénéfice du doute est laissé au maïs population qui nest cultivé que depuis deux ans et na pas encore exprimé tout son potentiel. Dans tous les cas, le maïs population est gourmand en main duvre, tout comme le maïs fermier, qui demande en plus un investissement matériel (castreuse, égrenoir et corn picker).
Le point avec Bureau Veritas : Guide de lecture : ce qui change
Gilles BILLON, AuteurCet article présente les principales modifications du guide de lecture, validées en décembre 2017 par le Comité national de l'agriculture biologique (Cnab). Elles concernent, pour les élevages : - la paille en mulching ou litière ; - les substrats pour fouir en élevage porcin ; - la pose d'anneaux au nez des cochons ; - les densités d'élevage pour les truies et la contention à la mise bas ; - la nature des aliments issus de 1ère année de conversion dans la ration des animaux et en début de conversion ; - le traitement contre Varroa destructor en apiculture ; - la cire bio sur nouveaux cadres. Pour les productions végétales, les principaux changements concernent les semences fermières non bio non traitées utilisables avec demande de dérogation, ainsi que les produits post-récolte et à des fins de conservation. Côté transformation, les nitrites de sodium et nitrate de potassium ne sont pas utilisables simultanément sur une même denrée. Des précisions sont aussi apportées concernant le transport de produits en vrac. Enfin, une nouvelle annexe concernant la conversion des animaux d'élevage a été ajoutée.
Créer sa micro-ferme : permaculture et agroécologie
Ce guide-témoignage, accompagné de nombreuses photos et de fiches pratiques, apporte des informations essentielles pour se lancer dans la création dune micro-ferme et réfléchir à lengagement personnel que cela représente : Qu'est-ce quune micro-ferme ? Où se former ? Comment choisir son statut, se financer et trouver ses terres ? Quelles méthodes culturales privilégier ? Comment acheter ou produire ses plants ? Pourquoi se diversifier ? Comment communiquer et se développer ? Lauteure transmet, dans cet ouvrage, son amour du métier, apporte son témoignage sur les zones de vigilance et sur les différents domaines d'exploration et de recherche possibles. Pour ce travail, elle s'est entourée dintervenants comme Kevin Morel, ingénieur agronome en charge de l'étude sur les micro-fermes en France. Cet ouvrage donne les clés essentielles d'une installation en tant que paysan en agroécologie et de la réussite dun projet qui puisse être à la fois productif, rentable, et bénéfique à l'environnement et aux hommes.
Dossier : Des semences bio... paysannes
Christophe RINGEISEN, Auteur ; Claire VIDIE, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurL'association lorraine "L'Or des Graines" et l'association alsacienne "Kerna Un Sohma" effectuent actuellement un travail sur les semences paysannes en blé, potagères et maïs, notamment en conservant les variétés anciennes et en les rendant accessibles aux paysans. Au sommaire de ce dossier : - Les semences, on n'y comprend rien ; - Conservation et évaluation des blés caucasiens, un nouveau défi pour la Ferme Moyses ; - Produire ses semences de légumes, c'est possible ? ; - Maïs populations : Essais encourageants en Lorraine.
Maïs population : quel droit pour les agriculteurs ?
Sophie QUENTIN, AuteurLa réglementation concernant les semences fermières (ou paysannes) est relativement floue. Comme le rappelle le Réseau Semences Paysannes, si le Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l'Agriculture et l'Alimentation (TIRPAA) reconnaît le rôle des agriculteurs dans la conservation des espèces et donc de la biodiversité, ces derniers ne sont pas autorisés à utiliser, dans un cadre commercial, les semences qu'ils auraient pu reproduire eux-mêmes.
Quelques préconisations pour le semis des céréales et protéagineux cet automne
François BOISSINOT, AuteurUne première partie de l'article est consacrée au choix variétal de céréales à paille. Une synthèse des résultats du réseau de criblage variétal, conduit en Pays de la Loire, permet didentifier les variétés les mieux adaptées à lagriculture biologique dans la région. Selon les objectifs et les débouchés, différentes variétés sont présentées en blé tendre dhiver, triticale, épeautre et seigle (profil variétal selon le potentiel de rendement et la résistance aux maladies). Une deuxième partie revient sur la préparation des semences : - la récolte de 2017 offre une qualité de grain encourageante ; - quelques précautions pour la multiplication de semences ; - comment effectuer un test de germination ; - la prévention contre la carie. Une troisième partie sintéresse à lassociation de céréales et de protéagineux. Des exemples de mélanges sont proposés en fonction des objectifs de récolte recherchés (produit riche en protéagineux, mélange équilibré en céréales et protéagineux, produit riche en blé panifiable).
Synthèse technique : Le tri des semences
Le tri des semences permet de sélectionner les différents types de grains qui composent un mélange, en vue de les resemer ou de les destiner à la commercialisation ou lalimentation. Le triage se base sur la connaissance des différences entre les graines et les déchets, notamment leurs différences physiques. Cette connaissance permet de réaliser le réglage/calibrage des machines de tri. On distingue le tri à façon (c'est-à-dire via un intermédiaire) et le tri à la ferme. Cette fiche technique est principalement orientée vers les opérations de tri à la ferme. L'investissement dans un atelier de triage à la ferme est souvent synonyme d'une plus grande autonomie et de la mise en place potentielle d'une commercialisation en circuits courts. Cette fiche présente les aspects techniques, les différents outils existants (trieurs, selon la dimension, la forme ou la couleur), ainsi que des avis de professionnels : Laurent Bedoussac, Maître de conférences à lENSFEA, qui réalise actuellement des recherches sur les cultures associées ; Estelle Gressier, agronome et animatrice au sein de lassociation AVEM ; Jérémy Greve, Technicien de la filière Bio de la coopérative Qualisol ; Patrick Frayssignes, agriculteur dans lAveyron, adhérent de lAVEM.
Dossier : Les choix stratégiques des paysans pour être autonomes
Denis FANGET, Auteur ; Stéphane DUCREUX, Auteur ; Gilbert BESSON, Auteur ; ET AL., AuteurUn certain nombre d'agriculteurs cherchent à améliorer leur autonomie, qu'elle soit décisionnelle, technique, financière... Pour cela, différents choix sont possibles, comme l'illustrent les témoignages d'agriculteurs de ce dossier : - Denis Fanget et les associés de son GAEC prennent des décisions qui leur permettront de transmettre plus facilement leur outil de travail, en limitant les investissements, par exemple en adhérant à une Cuma pour l'utilisation du matériel ; - Stéphane Ducreux a installé un système de séchage en grange lui permettant d'aller vers un système plus herbager (arrêt du maïs) tout en maintenant une bonne qualité des fourrages ; - Gilbert Besson invite à continuer à se former, pour être en capacité de prendre les bonnes décisions ; - Fabien Barray, éleveur porcin, s'est installé dans un GAEC dont le système d'exploitation est autonome, avec notamment une fabrique d'aliments à la ferme ; - Bertrand Drevet présente l'activité de triage de semences de ferme mise en place par certaines Cuma du département de la Loire.
Nettoyer et trier ses céréales : C'est bon aussi pour les élevages laitiers
Gaëtan JOHAN, AuteurLa question du nettoyage et du tri des céréales se pose tout particulièrement pour les producteurs ayant une activité de transformation à la ferme et ceux spécialisés en culture de céréales et d'oléo-protéagineux. Gisèle et Gaëtan Veillard (EARL des Hautes Feugettes) sont éleveurs laitiers bio à Châteaubourg (35). Pour eux aussi, cette question est pertinente. Pour l'alimentation de leurs vaches, ils produisent en effet, sur 20 ha, des céréales et des protéagineux qu'ils trient et stockent à la ferme. Ils ont investi dans un outil de nettoyage (pré-nettoyeur cyclone Agram) et un trieur alvéolaire (Marot) pour les semences. Ils donnent des explications et leur avis sur ces outils et l'utilisation qu'ils en font.
Dossier : Les petites fermes peuvent-elles nourrir le monde ?
GRAIN, Auteur ; Kevin MOREL, Auteur ; Véronique CHABLE, Auteur ; ET AL., AuteurActuellement, le monde agricole connaît une crise importante. Celle-ci met en exergue l'existence de deux orientations qui s'opposent : une agriculture intensive, industrielle, et une agriculture paysanne, artisanale. Ce dossier s'intéresse à cette deuxième agriculture, portée par les petites fermes. Un premier article, écrit par l'association espagnole GRAIN, montre comment, hier comme aujourd'hui, les petites fermes contribuent fortement à nourrir le monde. Le second article s'intéresse à leur essor en France. Il s'appuie notamment sur la thèse de Kevin Morel sur le sujet. Pour ces fermes, la sélection de semences à la ferme présente divers intérêts, démontrés à travers le programme de recherche européen Solibam, qui a réuni 23 partenaires européens et africains entre 2010 et 2014. Ananda Guillet, directeur de l'association Kokopelli, s'exprime également sur cette thématique de la semence libre de droits et reproductible. Philippe Desbrosses, l'un des pionniers de l'agriculture biologique en France, tente d'expliquer pourquoi, selon lui, les très petites fermes suscitent à nouveau l'intérêt aujourd'hui. Enfin, François Couplan aborde la question de la symbolique de ce que nous mangeons.
Le point avec Certipaq : Semences, digestat dernières actualités
Gwénaël LEREBOURS, AuteurDepuis début 2015, la réglementation sur les produits biologiques a fait l'objet de plusieurs modifications. Petit tour d'horizon dans cet article sur : - l'utilisation des semences fermières produites au cours de la période de conversion ; - l'utilisation des digestats de biogaz comme amendement en fonction des matières premières utilisées ; - l'utilisation de matières protéiques non bio à hauteur de 5 % pour l'alimentation des porcs et volailles bio (dérogation prolongée jusqu'à 2017) ; - l'interdiction du carbonate basique de cobalt monohydraté, du sulfate de cobalt heptahydraté et de la bétaïne en alimentation animale ; - l'origine des animaux d'aquaculture ; - et les aliments pour les animaux d'aquaculture carnivores.
Ressemer et vendre ses semences : un droit à (re)conquérir
Frédéric PRAT, AuteurLes semences végétales sont soumises à des notions de propriété industrielle sur le vivant, contraignant la possibilité pour les agriculteurs de produire leurs propres semences, que ce soit pour les ressemer sur leur exploitation ou pour les échanger ou les vendre. Cet article fait le point sur les droits et devoirs en vigueur en termes d'utilisation des semences.
Semences potagères : Comment produire ses graines à la ferme ?
Maëla PEDEN, AuteurPour produire ses propres graines en maraichage, il est conseillé d'observer attentivement un certain nombre de points : choix des porte-graines, possibilité ou non de croisement entre plantes, précautions pour éviter les pollinisations croisées... L'extraction, le nettoyage et le séchage des graines se feront selon différentes techniques, en fonction des espèces, tout comme le triage et la conservation.
Dossier - Sélection variétale pour l'AB
Aurélie BELLEIL, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Jean-Marc MEYNARD, Auteur ; ET AL., AuteurAlors que la majorité des programmes de sélection sont menés sous les conditions de l'agriculture conventionnelle, y compris pour des variétés homologuées en bio, certains acteurs de la filière Semences française s'interrogent. Ce mode de sélection indirecte pour la bio est-il suffisamment pertinent ? Ce dossier est introduit par un état des lieux de cette filière, élaboré suite à une enquête qui montre qu'il reste des attentes. Des travaux de recherche, présentés au colloque DinABio, tenu les 13 et 14 novembre 2013, à Tours, et rapportés dans ce dossier, ont étudié sélection directe (en AB) et sélection indirecte (en agriculture faibles intrants). D'autres ont mis en place une démarche de sélection participative, impliquant de façon plus importante les agriculteurs sur la phase de sélection. Enfin, une dynamique des innovations variétales est décrite.
Loi d'avenir agricole : « Pas contrebandiers, paysans ! »
Samuel RICHARD, AuteurLa loi sur les contrefaçons publiée au Journal officiel en février 2014 peut faire condamner des paysans pour contrefaçon s'ils utilisent des produits (levain boulanger fermier, semence paysanne, vin vinifié avec des levures indigènes...) susceptibles de contenir des informations brevetées. C'est pour protester contre cette loi et faire pression sur le législateur lors du vote de la loi d'avenir agricole (LAAF) que plusieurs militants de la Confédération paysanne s'étaient retrouvés le 4 avril à Lyon, déguisés en bagnards, devant la Direction régionale des Douanes. « 50% des semences en France sont des semences de ferme, et 80% à l'échelle mondiale. Vous comprenez que [si les multinationales] peuvent obtenir que l'utilisation d'une semence de ferme ou paysanne soit considérée comme une contrefaçon, c'est 100% de la production qui est sous contrôle », a ainsi expliqué Vincent Rouzé, secrétaire général de la Confédération paysanne du Rhône. Les sénateurs, dix jours plus tard lors du passage de la LAAF au Sénat, ont affirmé que les semences ne pourraient être saisies pour contrefaçon, mais sans aller jusqu'à permettre la libre reproduction des semences de ferme (la loi sur les Certificats d'Obtention Végétale est maintenue). Par ailleurs, ils ont restreint les échanges de semences aux seuls paysans membres des GIEE, groupements d'intérêt économique et environnemental nouvellement créés par la LAAF. Cependant, ces groupements seront agréés via une commission où les représentants des semenciers sont présents.
Semences : Un avenir agricole avec ou sans semences de ferme et paysannes ?
Guy KASTLER, AuteurL'article décrit l'évolution de la législation concernant les semences de fermes depuis 1970 et les impacts pour les paysans qui souhaitent produire leur propre semence.
Semences : Faire sa semence, ce n'est pas une contrefaçon !
Benoît DUCASSE, AuteurRécit d'une action syndicale concernant le droit à faire sa semence. Le 21 janvier, une centaine de militants de la Confédération paysanne a envahi les locaux du Groupement national interprofessionnel des semences (GNIS). Objectif : obtenir une « exception agricole » dans la loi sur les contrefaçons qui allait être discutée à l'assemblée nationale le 4 février. Selon eux, la menace était de taille : « si elle est votée en l'état, avec cette loi, les paysans qui voudront produire leurs propres semences seront sous la menace constante de poursuites en contrefaçon, saisie voire destruction de leurs récoltes. Pour y échapper, ils devront prouver qu'ils n'ont reproduit aucune variété protégée et que leur semence n'a été contaminée ni ne contient naturellement un gène breveté. Et il en sera de même pour les animaux ou encore pour les ferments, levures et autres microorganismes porteurs de gènes brevetés ». Face à cet argumentaire, le gouvernement s'est engagé à présenter, le 4 février à l'Assemblée nationale, un amendement afin que les semences de ferme ne soient plus concernées par la loi sur les contrefaçons.
Semences : Nouvelle victoire contre la privatisation
Guy KASTLER, AuteurL'article resitue une action syndicale de la Confédération paysanne dans les contextes réglementaire et législatif sur les semences. La Confédération paysanne a tout d'abord demandé une « exception agricole » dans la loi sur les contrefaçons (en investissant les locaux du GNIS). Les députés ont alors voté deux amendements : l'un pour déclarer que « l'utilisation [des semences de ferme] ne constitue pas une contrefaçon » et l'autre stipulant que la nouvelle loi sur les contrefaçons « ne s'applique pas aux semences de ferme ». Conséquence : exit la menace des poursuites et des saisies en cas de contamination de semences d'un paysan par des semences brevetées. Reste que la loi française de 1970 interdit les semences de ferme de variétés protégées par un Certificat d'obtention végétale (COV) sauf pour, depuis 2001, le blé tendre et, depuis 2011, 21 espèces pour lesquelles le paysan doit payer des royalties à l'obtenteur. La Confédération paysanne annonce qu'elle maintiendra la pression contre cette loi qu'elle estime injuste.
Actualité : Semences : Une loi votée mais toujours en débat
Jean-Jacques MATHIEU, AuteurCet article relate un débat sur la loi de 2011 sur le certificat d'obtention végétale (COV) et la propriété intellectuelle des semences qui a eu lieu au Sénat le 27 mars 2013, à l'invitation des sénateurs du groupe communiste, et en présence de délégations de la Confédération paysanne et du réseau semences paysannes. Au cours de ce débat, certains sénateurs ont réaffirmé la prééminence du COV en France, face au brevet. Mais, d'autres ont mis en avant le fait que le dépôt d'un COV n'empêche aucunement celui d'un brevet sur l'un des gènes de la plante protégée : le semencier familial Gautier en France en a fait l'expérience, avec un brevet déposé sur l'une de ses salades (qu'il avait protégée par un COV) par une société néerlandaise. Sur les semences fermières, et au cours du débat, Stéphane le Foll a affirmé que « la protection du COV ne doit pas s'étendre aux récoltes »... Est-ce à dire qu'on pourra les resemer sans payer de royalties ? Ce n'est pas ce qui est dans la loi 2011, et il faudra suivre la parution des décrets avec vigilance. Enfin, Stéphane Le Foll annonce « mener une réflexion » sur les semences paysannes et fermières, pour intégrer cela dans les futurs « groupements d'intérêt économique et environnemental » (GIEE).
L'agro-écologie, une force pour la France ?
Marc DUFUMIER, AuteurLe ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, souhaite faire évoluer l'agriculture pour s'engager pleinement dans l'agro-écologie. Le rapport pour un projet agro-écologique, que lui a remis Marion Guillou, présidente d'Agreenium, affiche explicitement la nécessité de diversifier les rotations, introduire des légumineuses, associer polyculture et élevage herbager, etc. Marion Guillou parle d'intensification écologique, un terme qui peut faire peur mais qui propose d'intensifier l'utilisation des ressources renouvelables : rayonnement solaire, CO2, travail, etc. Les recommandations de ce rapport pourraient être prises en compte dans la loi d'avenir pour l'agriculture. Marc Dufumier souhaiterait que celles-ci aillent plus loin en faveur de la lutte biologique et de l'utilisation de semences de ferme, de races et de variétés rustiques. Selon l'article, le ministre considère qu'il n'y a pas d'antagonisme entre souci écologique et production de masse, ce qui représente un point de désaccord avec l'auteur, Marc Dufumier. Ce dernier considère qu'il ne faut plus chercher à produire à moindre coût. Au contraire, il est indispensable de prendre en compte les coûts cachés de l'agriculture industrielle, et de rémunérer l'agriculteur pour la qualité de ses produits et les services environnementaux rendus.
Agronomie bio : Quelles semences pour l'agriculture biologique ?
BIO-LINEAIRES, AuteurAprès un rapide aperçu de l'histoire des semences "Des semences paysannes aux OGM : une longue histoire", Claude Aubert distingue trois types de semences : 1. Les semences dites paysannes ; 2. Les semences dites fermières ; 3. Les semences appartenant à une variété inscrite au catalogue officiel. Il revient, par ailleurs, sur les questions que pose la sélection aujourd'hui : choix de critères tels que rendement ou qualité technologique au détriment de la qualité nutritionnelle, impact sur la biodiversité (d'après la FAO, 75 % des variétés végétales qui composaient l'alimentation humaine au début du 20ème siècle ont disparu), techniques de sélection faisant intervenir une modification artificielle du génome, techniques agronomiques utilisées lors des tests-variétés en vue de leur sélection qui sont presque toujours celles de l'agriculture conventionnelle (faute de variétés spécialement sélectionnées dans les conditions de production de la bio, les producteurs bio sont le plus souvent obligés d'y avoir recours).
L'Europe sur le point de déposer une procédure unitaire de brevet
Hélène BUSTOS, AuteurAprès des décennies de négociations, les États européens se sont mis d'accord pour mettre en place un brevet unitaire européen. Le problème était que pour faire reconnaître un brevet, un industriel devait déposer son brevet dans chacun des pays qui l'intéressait en Europe. Résultat : si le coût de dépôt d'un brevet en moyenne est de 1 850 euros aux États-Unis, il se monte à 36 000 euros dans l'UE. La Commission a donc proposé un brevet unitaire européen, proposition acceptée par le Parlement et le Conseil. Restent aux États membres à l'approuver, en janvier 2014 d'après cet article. Ce nouveau brevet s'appliquera aussi aux semenciers. Pour les semences de ferme, la majorité d'entre elles restent interdites ou soumises au paiement de royalties aux obtenteurs.
Pôle bio du Massif Central : L'autonomie alimentaire au menu
Aurélie BELLEIL, Auteur ; Sophie VALLEIX, AuteurL'autonomie alimentaire est une question clé pour les élevages biologiques, notamment dans la région du Massif Central. Ce thème était au centre d'une journée technique organisée par le Pôle AB Massif Central et Techlim à Naves le 12 septembre 2012. A l'occasion de cette journée, les résultats de plusieurs études sur les élevages de ruminants ont permis d'éclairer les participants. Pour optimiser leur autonomie, les éleveurs doivent adapter leur système, en tenant compte toutefois des contraintes économiques et pédoclimatiques auxquelles ils sont soumis. Face à ces difficultés, le choix de viser une autonomie partielle ou totale fait encore débat. Concernant l'autonomie fourragère, deux aspects plus techniques ont été abordés : la mise en place d'un réseau de sélection participatif de semences fourragères par l'Avem et les méthodes de pâturage innovant permettant notamment de valoriser les landes, bois ou zones humides. La stratégie particulière des élevages ovins lait est présentée en encart.
Alsace : Dans le cochon de Bayeux, tout est bon !
Anne WANNER, AuteurCet article relate l'installation en 2006 d'Hélène Faust, paysanne charcutière près d'Haguenau, en Alsace. Cette année-là, elle reprend la ferme familiale et lance un élevage de cochons, résultats du croisement entre son verrat de Bayeux (ramené du Tarn), et des truies de race Schwaebisch Halle, amenées d'Allemagne. Le tout en bio. Toute sa DJA (dotation jeune agriculteur) a servi à monter un laboratoire de transformation charcutière aux normes, avec une salle d'accueil pour ses clients (coût : 100 000 euros). L'abattage a lieu à Haguenau, à 20 km. La ferme est totalement auto-suffisante en alimentation, grâce à 37 hectares de cultures de céréales : orge en rotation avec un mélange de triticale, pois, avoine, seigle et féverole... (pas d'achat de soja). Le compostage du fumier se fait en CUMA (Coopérative d'utilisation du matériel agricole). Les semences sont fermières et triées à la ferme.
Dossier : Semences et dépendances
Véronique LEON, Auteur ; Yves MANGUY, Auteur ; Guy KASTLER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré aux semences à la ferme ou aux semences paysannes témoigne de la démarche d'agriculteurs ou d'éleveurs soucieux de se réapproprier l'acte fondateur de l'agriculture : la sélection des souches à ressemer ou reproduire. Producteurs de potagères (Biau Germe, p. IV) ou de céréales (p. IV et V), éleveurs (p.VII), tous sont ou seront confrontés aux normes et lois encadrant la reproduction végétale et animale, les conduisant soit à passer par le semencier, soit à lui verser des royalties, soit à utiliser des taureaux certifiés (à partir de 2015). Guy Kastler profite du dossier pour donner la vision de la Confédération paysanne sur le type de recherche agricole publique nécessaire (co-construite avec et pour les paysans) (p.VI). Dans le dernier article, l'auteur estime nécessaire que des paysans et des citoyens se mobilisent contre ces lois qu'il juge injustes.
Réglementation : Semences fourragères : une souplesse votée au CNAB ; Sécheresse : pas de dérogation
SYMBIOSE, AuteurLe CNAB (Comité national de l'agriculture biologique) de l'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité) a voté, dans le courant de l'année 2012, une simplification pour les mélanges commerciaux de semences fourragères et d'engrais verts. Il ne sera désormais plus obligatoire de demander de dérogations pour les semences non traitées de ces mélanges à condition qu'ils contiennent plus de 60 % de semences bio en volume. Il a demandé, par ailleurs, que cette possibilité soit étendue, dans les mêmes conditions, aux mélanges réalisés à la ferme Concernant la sécheresse, le CNAB a estimé que les conditions météorologiques de 2012 n'étaient ni "catastrophiques" ni "exceptionnelles" et qu'il n'y avait pas lieu de mettre en place un cadre dérogatoire permettant d'utiliser du fourrage conventionnel.
Semences : Lundi noir pour les paysans
Christian CROUZET, AuteurCet article revient sur la portée de la nouvelle loi sur les certificats d'obtention végétale (COV), votée le 28 novembre 2011, par les députés français. Pour la Confédération paysanne, il s'agit d'un cran de plus vers la privatisation intégrale du vivant, puisque cette loi interdit dorénavant aux paysans de ressemer leurs semences de ferme, sans payer de royalties, y compris pour produire de l'alimentation du bétail. La contribution volontaire obligatoire (CVO), déjà appliquée au blé tendre, a été étendue à 21 espèces, son coût pour le blé tendre triplé, et les collections publiques de semences sont abandonnées, selon cet article, aux mains des semenciers privés. La Confédération paysanne s'insurge devant une telle dépossession des paysans de leurs pratiques et droits ancestraux.
Semences et plants bio : Une grande diversité à satisfaire
Myriam GOULETTE, AuteurDans la filière PPAM bio, il est important pour les producteurs de travailler à partir de matériel végétal certifié. Toutefois, il n'est pas toujours simple de trouver des semences et plants bio dans la grande diversité des espèces et variétés cultivées. Dans une étude de Rémi Bonnaure (Iteipmai) et Pierre-Yves Mathonnet (Chambre d'agriculture de Rhône-Alpes), 21 pépiniéristes et 13 fournisseurs de semences ont été recensés. C'est pour cette deuxième catégorie de matériel que l'approvisionnement pose le plus problème et les producteurs ont parfois recours à des dérogations pour utiliser des semences conventionnelles. Pour éviter cela, l'autoproduction de plants et la production de semences fermières se développent.
Grandes cultures : Sélection des blés paysans en populations dynamiques
Louisanne PUJOL, AuteurCet article est issu de diverses sources portant sur les semences paysannes. La première partie revient sur les raisons de l'intérêt des producteurs pour les semences paysannes. En effet, la sélection des variétés inscrites au catalogue officiel français présente plusieurs limites, le rendement est souvent l'objectif premier des sélectionneurs alors qu'il est loin d'être l'unique critère pour les agriculteurs, et notamment ceux qui valorisent leur production en pain par exemple. Certains gènes sont présents dans toutes les variétés inscrites, à l'image du gène de nanisme ou de résistance à la rouille. Or, ces gènes expliquent la faible qualité nutritionnelle des blés modernes et les allergies au gluten. Ainsi, un nombre grandissant d'agriculteurs s'intéressent aux blés paysans. Le RSP (Réseau de Semences Paysannes) a développé la sélection à la ferme, basée sur la sélection en mélange de populations dynamiques. Le travail collectif permet d'associer la sélection et la multiplication, tout en limitant les risques en ne semant qu'une surface restreinte. Comme en témoigne Florent Mercier de l'association Triptolème, les mélanges sélectionnés apportent satisfaction puisqu'ils permettent une sélection adaptée aux objectifs de l'agriculteur. Toutefois, il faut veiller à sélectionner des variétés arrivant à maturité au même moment et tenir compte de l'effet ombrage des variétés anciennes sur les variétés modernes.
Gros plan : Semences de ferme : désormais payantes
C. NOUZILLE-FAVRE D'ANNE, AuteurSemer ses graines, récolter, trier et mettre de côté les grains les meilleurs et les plus adaptés afin de les ressemer l'année suivante relève d'un geste ancestral, fondateur du métier de paysan. La loi, votée le 28 novembre 2011 par l'Assemblée Nationale et relative aux certificats d'obtention végétale (COV), tend à interdire cette pratique sur l'ensemble des espèces protégées, sauf pour 21 d'entre elles pour lesquelles il faudra payer une taxe : pois chiche, blé, triticale, colza, luzerne... La polémique, à l'Assemblée Nationale, a porté, en particulier, sur l'article 14 évoquant les semences de ferme et la contribution volontaire obligatoire, ainsi que sur la question de la propriété intellectuelle. Le sujet de la semence est le reflet de deux visions de l'agriculture : celle d'une agriculture productiviste à la conquête du monde et celle d'une agriculture permettant l'autonomie des paysans et la souveraineté alimentaire des pays. Des encarts reviennent sur les termes de la loi, ainsi que sur une campagne, lancée en novembre 2011, par plusieurs organisations, pour une loi de reconnaissance des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences.
Lutte contre la carie du blé : Le Tillecur n'a pas d'AMM
Emmanuelle GAUTHIER, AuteurLe Tillecur est un produit de traitement de semences utilisé pour lutter contre la carie du blé. Ce produit est interdit en France car il n'a pas d'AMM. Bien qu'il ait obtenu une AMM provisoire en 2007, celle-ci a pris fin en 2009. Ce produit composé uniquement de plantes est par ailleurs utilisé couramment par les agriculteurs produisant des semences fermières. Du fait de l'absence d'AMM, les personnes utilisant le Tillecur peuvent être sanctionnées. L'organisme certificateur Ecocert ne tolère plus son utilisation car les organismes certificateurs doivent dénoncer les agriculteurs utilisant des préparations sans AMM à la DGAL. Pour les agriculteurs qui font leurs semences fermières, il n'existe pas d'autre produit contre la carie du blé. Une demande d'homologation pourrait être lancée par la Fnab et l'Itab, mais le processus risque d'être long.
Temps de semis, attention à la carie !
Gaëtan JOHAN, AuteurAvant de semer le blé tendre et spécialement avec des semences de ferme, il est nécessaire de s'assurer de l'absence de la carie. Les caries sont des champignons basidiomycètes de la famille des Tillétiacés appartenant au genre Tilletia. Les symptômes caractérisant la présence de carie sur les pieds de blé sont plus évidents à l'épiaison. A la récolte, les grains cariés (plus courts et plus arrondis) s'écrasent sous la pression et se propagent sur le sol (alors contaminé pendant au moins cinq ans). Les grains cariés très légers pénalisent le rendement et la récolte est impropre à la consommation. Pour prévenir la carie, il convient d'assurer la rotation et le choix variétal. En cas de suspicion de contamination du sol de la parcelle par des spores de caries et pour empêcher la pénétration du champignon dans la semence, il existe deux possibilités de traitement en agriculture biologique : achat de semences prétraitées au Cerall (produit homologué depuis 2009 et autorisé par le cahier des charges AB) ; traitement au Tillecur autorisé en AB (fortifiant à base de farine de moutarde et d'amidon). La première année de contamination du sol, le labour permettra d'enfouir les spores en profondeur et sera suivi l'année d'après d'un travail superficiel du sol...
Cahier technique : "Variétés paysannes de maïs et tournesol pour une agriculture écologique et économe"
Patrice GAUDIN, Auteur ; Hélène ZAHARIA, Auteur ; François DELMOND ; ET AL. | AIGUILLON (3 Avenue de la Gare, 47 190, FRANCE) : RÉSEAU SEMENCES PAYSANNES | 2009Cet ouvrage, édité par le Réseau Semences Paysannes, Agrobio Périgord et Bio d'Aquitaine, retrace l'expérience initiée il y a 8 ans par une poignée d'agriculteurs pour réhabiliter les variétés populations de maïs et tournesol : des variétés libres de droits de propriété, que l'on peut ressemer, qui sont adaptées aux agriculture biologique ou autonome et surtout, des variétés qui peuvent pousser et produire sans épuiser les réserves en eau. Cette action est petit à petit devenue un programme régional d'expérimentation qui inspire aujourd'hui d'autres régions en France. Dans cet ouvrage, sont présentées 40 variétés populations de maïs et 10 variétés de tournesol qui ont fait leur preuve dans les conditions de culture du sud-ouest et en agriculture biologique, ainsi que des conseils pratiques pour sélectionner et produire les semences à la ferme. Les agriculteurs témoignent ici des motivations qui les ont conduits à cultiver et à sélectionner des variétés paysannes, de leurs expériences et de leur enthousiasme intact. Par leurs pratiques, ils revendiquent simplement le droit d'emprunter une voie différente de celle qu'a choisi l'agriculture industrielle : une voie qui permet de transmettre aux générations futures un patrimoine reproductible et durable. Ce livre se veut aussi un plaidoyer en faveur de la biodiversité cultivée et de la sélection participative.
Comment diminuer les coûts d'implantation des prairies ? En sud Aveyron, trois pistes passées au peigne fin
Myriam BERTHOMIEU, AuteurLors de la journée Climfourel organisée en Sud Aveyron à l'automne 2008, les agriculteurs ont validé l'idée de mener une réflexion sur la diminution des coûts d'implantation des prairies. Le Comité de Développement Agricole du Sud Aveyron a ainsi organisé, au 1er semestre 2009, une formation de trois jours sur le sujet en abordant trois thèmes importants repris dans cet article. Un premier intervenant s'est attaché aux grands écarts et marges de manuvre possibles sur les charges de mécanisation des exploitations et sur le temps de travail en fonction des itinéraires techniques choisis. Un tableau synthétise des chiffres détaillés pour quatre itinéraires : deux traditionnels (Causse et Rougier), un en travail simplifié et un en semis direct. Le second intervenant a mis en avant l'intérêt et la faisabilité technique et réglementaire de la récolte de semences fermières pour l'implantation des prairies, un agriculteur témoignant de ses pratiques en la matière pour la luzerne de pays. Après une analyse critique des systèmes qui misent sur la sécurisation des stocks au printemps, c'est finalement autour de l'intérêt de l'évolution des systèmes vers plus de pâture que s'est clôturée cette formation. Ces trois interventions de spécialistes furent ouvertes aux échanges, questions et débats entre les participants, et illustrées par des visites d'exploitations. Cette formule a assuré le succès de ces journées auprès des agriculteurs participants qui demandent d'en renouveler le principe.
Dossier : Production de semences à la ferme : Un enjeu pour demain
C. NOUZILLE-FAVRE D'ANNE, Auteur ; C. JAHNICH, Auteur ; F. DENET ; ET AL.Dans la mouvance des paysans du Sud, des agriculteurs français se penchent sur la production des semences à la ferme. La sélection participative est, à ce titre, intéressante pour ceux qui souhaitent se réapproprier leurs cultures et la diversité que la nature leur offre. Le dossier, au travers des propos de chercheurs de l'Inra (Institut national de recherche agronomique), ainsi que de ceux de Guy Kastler, du Réseau Semences Paysannes, revient sur plusieurs points : - Sélection paysanne : "On n'est jamais mieux servi que par soi-même" (Véronique Chable, chercheur à l'Inra de Rennes, accompagne des paysans bretons dans la sélection de variétés de choux... Pour elle, les semences paysannes et le retour a des variétés nombreuses et bien adaptées, c'est l'avenir de l'agriculture) ; - Réglementation semences : Ce que dit la loi (Guy Kastler revient sur la réglementation - complexe et incomplète - qui encadre la production et l'utilisation des semences à la ferme) ; - Sélection participative : "Le secteur semencier doit s'ouvrir" (Selon Dominique Desclaux, chercheur à l'Inra de Montpellier, dans le domaine de la sélection participative "il y a une place pour diverses approches de sélection variétale") ; - Inra : Seulement cent grains par personne (Audrey Didier fait une présentation du rôle du centre de ressources génétiques de l'Inra de Clermont-Ferrand. Celui-ci regroupe, entre autres, des variétés anciennes ou radiées du catalogue de céréales à paille. Les échantillons sont mis à la disposition des agriculteurs et des sélectionneurs privés, à raison de cent grains par sachet et par personne).