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ABATTAGE DES ANIMAUX |
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Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2022
Selon les chiffres de lAgence BIO, le marché bio a été marqué, en 2022, par une baisse de la consommation de produits biologiques (environ - 9 % en volume). Le secteur de la viande bio s'inscrit dans cette tendance. Il se caractérise par une baisse de 6 % des volumes d'abattage (cest la première diminution observée depuis la mise en place de l'Observatoire des viandes bio) et par une augmentation des produits ne trouvant pas de valorisation sur le marché bio. Du côté des circuits de distribution, la vente de viande bio (toutes espèces confondues) est en diminution : lAgence BIO a observé une baisse générale de 21 % des volumes. De fortes baisses ont, en effet, été observées en magasins spécialisés (- 27 %), en boucheries artisanales (- 29 %) et en GMS (- 21 %). En revanche, la vente directe se maintient (+ 1 %), et la RHD connaît une croissance importante (+ 24 %). Globalement, les filières ont dû redoubler d'efforts pour valoriser la production, en trouvant de nouveaux débouchés et en amplifiant les leviers de régulation, mis en place dès 2021, pour gérer l'équilibre entre production et débouchés (export, déclassement, stockage, mise en place de quotas de production ). Ce communiqué de presse propose ainsi une analyse globale de la filière viande bio en 2022 et effectue des zooms sur différentes productions (viande bovine, viande ovine et viande porcine). Il apporte également des repères sur la production et la consommation de viande bio en France, ainsi que les chiffres-clés de létude Opinionway, menée au printemps 2023, qui portait sur la perception des viandes bio par les consommateurs. Il rappelle aussi que des actions de communication, à destination du grand public, ont été menées pour rappeler les raisons de consommer de la viande bio (dans le cadre de la campagne Bioréflexe).
Dossier : Poules, oies, dindons... Diversifier sa basse-cour
Aino ADRIAENS, Auteur ; Anne DENIS, AuteurDans ce dossier consacré aux animaux de la basse-cour, le premier article fait le récit de l'histoire de Georges, un paon lunatique, qui a rejoint, il y a huit ans, la basse-cour du Jardin sauvage, en Suisse, pour vivre en compagnie de poules, de canards, d'un lapin et d'une paonne. Le deuxième article passe en revue les points qui conditionnent la qualité sanitaire et le bien-être d'un élevage bio avec plusieurs sortes de volailles (oies, canards, pintades, dindons, pigeons et poules). Le dernier volet de ce dossier est consacré à la gestion de la fin de vie des volailles (préparation de l'abattage, matériel, législation...).
Elever des porcs mâles entiers sur ma ferme : Quelles pratiques adopter ?
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio 2023, expose 21 questions que doivent se poser les éleveurs qui souhaitent élever des porcs biologiques mâles non castrés. Ces questions concernent : le bâtiment et lallotement, le départ à labattoir, la conduite délevage, la génétique, lalimentation.
Quand les "éleveurs tâcherons" se réapproprient labattoir
Stéphane THEPOT, AuteurJacques Alvernhe, consultant, défend le concept dabattoir paysan, estimant que les abattoirs peuvent être gérés autrement, collectivement. Plutôt que les abattoirs mobiles, il préfère mettre laccent sur limplication des éleveurs dans le fonctionnement et la gestion de micro-abattoirs fixes. Il met en avant deux établissements où le travail est réalisé par des « éleveurs tâcherons », éleveurs volontaires rémunérés à la tâche pour le compte de leurs collègues. Ces systèmes évitent les cadences imposées et sont rentables, même pour des petites quantités danimaux abattus.
Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
Synergie dans les collines : Témoignage de Sébastien Félix
Stéphane COZON, AuteurDepuis 2009, Gabrielle et Sébastien Félix élèvent, en biodynamie, des chèvres en pastoralisme avec transformation fromagère, sur leur ferme localisée à Lauris (84), dans le massif du Luberon. La ferme est autonome en aliments : elle produit des fourrages et des céréales pour compléter le pâturage. Sébastien pratique, depuis plusieurs années, un croisement d'absorption de ses chèvres Alpines avec des boucs de race Commune provençale : en effet, si ses Alpines étaient très rustiques, la Commune provençale, encore plus rustique et plus adaptée aux collines sèches, est préférée pour sa capacité à manger de tout, tout le long du parcours (à la montée et au retour inclus). En 2018, Gabrielle et Sébastien ont acheté des brebis laitières de race Brigasque, pour de la transformation en yaourts. Ces brebis, qui ont des comportements similaires à ceux des chèvres pour s'alimenter, sont également métissées, avec un bélier Lacaune. Sébastien souhaite garder un troupeau supportant bien les parcours, avec un effectif adapté à la place disponible en bergerie, y compris pour les chevreaux qui ne sont jamais séparés de leurs mères. Sébastien s'investit, avec un groupe d'une quinzaine d'éleveurs, dans un projet d'abattoir local et mobile.
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Abattage à la ferme : Où en est le projet dAALVie ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurAALVie (association pour labattage des animaux sur leur lieu de vie) était présente au salon La Terre est Notre Métier. Cette association fédère 150 adhérents, dont 80 fermes actives, et vise à développer lutilisation de caissons dabattage. Actuellement, ses actions se concentrent en Loire-Atlantique et en Vendée. Lobjectif est de réduire le stress de lanimal au moment de labattage : lanimal est étourdi et saigné à la ferme par un professionnel, dans un caisson dédié, puis la carcasse est transportée jusquà un abattoir ou dans une unité fixe. Ce système est testé dans le cadre de lexpérimentation nationale sur labattage mobile. Un premier essai approuvé par les autorités a bien fonctionné, mais la DDPP (direction départementale de la protection des populations) souhaite que le procédé soit renforcé pour être utilisé en routine. Un caisson avec un nouveau système de contention a été réfléchi et a reçu un avis très favorable de la part des autorités, mais il na pas encore reçu lagrément. Il faut dabord construire le prototype, puis le tester. AALVie prévoit aussi de construire une unité fixe destinée à la mise en carcasse des animaux. Elle serait basée à Machecoul, au sud de la Loire-Atlantique.
Un abattoir mobile pour les bovins
Agnès CATHALA, AuteurÉmilie Jeannin, éleveuse en Côte dOr, a vu son projet dabattoir mobile se concrétiser en septembre 2021. Cette agricultrice sest installée sur la ferme familiale. Avec son frère, elle élève 240 bovins allaitants en agriculture biologique. La ferme pratique la vente directe depuis 1996 et cherche la meilleure qualité de viande possible, à la fois dun point de vue gustatif, nutritionnel et environnemental. Emilie Jeannin sest très vite aperçue de limpact du stress sur la qualité de la viande, notamment lorsquelle conduisait ses animaux à labattoir. En 2016, elle découvre le principe de labattoir mobile, en Suède, et souhaite développer ce principe en France. Ce type dabattoir est composé de trois camions semi-remorques qui se déplacent de ferme en ferme. Emilie Jeannin a ainsi créé la SAS « Le Buf Ethique » avec plusieurs associés. Cette entreprise a pu acheter un abattoir mobile à une entreprise finlandaise spécialisée, non sans mal (ce projet a rencontré beaucoup dobstacles administratifs et financiers). La viande issue de cet abattoir est commercialisée sous le nom « Le Buf Éthique » auprès de bouchers, de restaurateurs, de collectivités locales, de la restauration collective, de magasins et directement auprès de consommateurs. Cette initiative permet ainsi non seulement déviter du stress aux animaux, mais aussi de réduire les intermédiaires.
Circuits courts : Produire, transformer et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le CERD (Centre détude et de Ressources sur la Diversification) et le réseau des Chambres dagriculture ont conduit une enquête auprès de 71 producteurs de viande bovine, dont certains en bio, commercialisant, en moyenne, une vingtaine de bovins par an en circuits courts. Cette enquête, réalisée en 2019, fournit des repères sur différents modes dorganisation pour commercialiser en circuits courts (transformation à la ferme ou via un prestataire de service), sur différentes stratégies commerciales, ainsi que sur le temps de travail. Elle a également permis de recueillir des données économiques. Ce document présente une synthèse de ces résultats. Il est structuré en six parties : 1 - Structure, trajectoire et place de latelier viande bovine sur les exploitations ; 2 - Commercialisation ; 3 - Organisation de labattage, de la découpe et de la transformation ; 4 - Choix des animaux pour les circuits courts et gestion de la qualité ; 5 - Organisation du travail ; 6 - Rentabilité de lactivité viande bovine en circuits courts.
GAEC de la Loge de Printemps : ouvrir lespace de la mise à mort des animaux à la ferme
Luis BARROS, AuteurLe GAEC de la Loge de Printemps, dans la Loire, élève des chèvres et une trentaine de vaches laitières en agriculture biologique, sur 146 ha, dont 108 ha destives, et produit des fromages commercialisés presque intégralement en direct. Stéphanie, membre du GAEC, raconte son engagement autour de labattage des animaux et son souhait de pouvoir abattre à la ferme.
Grippe aviaire : situation et gestion catastrophiques
Anne UZUREAU, AuteurAu printemps 2022, la Vendée a connu une brusque flambée des contaminations de grippe aviaire (virus H5N1), alors que les cas ont dhabitude plutôt tendance à se concentrer dans les élevages du Sud-Ouest. Avec les départements limitrophes, près de 6 millions de volailles (canards mulards, canards Pékin, canards de Barbarie, dindes, cailles, faisans, poulets de chair, poules pondeuses ) ont été abattues pour endiguer cette épidémie. Face à cette situation, les services de lÉtat ont vite été débordés. Comme léquarrissage narrivait plus à suivre, certains éleveurs ont dû enfouir plusieurs milliers de tonnes danimaux malades dans leurs fermes, sans équipements de protection appropriés. Dautres directives ont été lancées pour arrêter la ventilation afin de provoquer la mort des animaux par asphyxie, ce qui est un cauchemar pour les éleveurs. Toute la filière est impactée, de lamont (reproducteurs, couvoirs) à laval (abattoirs). Dans ce contexte, des questions plus globales se posent. Même si la faune sauvage est un facteur dintroduction du virus sur le territoire, la forte propagation de celui-ci est surtout due à la densité des élevages, aux déplacements des intervenants et aux transports danimaux vivants. La claustration nest donc pas une solution viable à long terme pour lutter contre ce virus, qui a continué de se propager malgré lenfermement des volailles. De plus, en pleine crise, une tendance semblait se dégager : les petits élevages seraient moins touchés par la grippe aviaire.
Guide : Conduite du porc en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine : Edition 2022
Ludivine MIGNOT, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; Cécilia MONTHUS, Auteur ; ET AL., Auteur | PAU CEDEX (124 Boulevard Tourasse, 64 078, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE PYRÉNÉES-ATLANTIQUES | 2022Ce guide technique, fruit d'un travail collaboratif entre les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, présente les différents points réglementaires qui régissent l'élevage porcin biologique : - conversion ; - constitution et renouvellement du cheptel ; - mixité ; - identification des animaux vivants et transport ; - bâtiments d'élevage ; - parcours ; - alimentation ; - pratiques d'élevage ; - biosécurité et gestion sanitaire. Pour chaque point, des mises en uvre pratiques sont proposées. Ce guide fournit également des indicateurs technico-économiques pour les systèmes "classiques" bio et les systèmes "plein air" bio.
Guide élevage : Elever des vaches laitières bio
Ce guide, fruit d'un travail du réseau des paysans biologiques des Pays de la Loire (CAB, GAB et CIVAM bio), présente des données sur la production de lait de vaches biologiques. Après un rappel des chiffres et la présentation d'une partie des opérateurs de la filière lait biologique en Pays de la Loire, ce guide fournit des informations sur les différentes étapes pour réaliser son projet d'installation ou de conversion. Il aborde également la réglementation et fournit quelques références technico-économiques pour l'élevage bovin lait biologique. Les thèmes suivants sont aussi traités : - Autonomie et résilience ; - Races et caractéristiques ; - Diversification et cohérence du système ; - Santé du troupeau ; - Abattage à la ferme ; - Commercialisation. Pour finir, quinze fermoscopies, comprenant des témoignages d'éleveurs des cinq départements des Pays de la Loire, viennent enrichir ce document.
Hauts-de-France : TerrEau Bio relie producteurs et consommateurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2022 du salon TerrEau Bio, organisée par Bio en Hauts-de-France et le Parc naturel régional des Caps et Marais dOpale, sest tenue, les 3 et 4 juin 2022, sur la ferme de Sylvie et Laurent Dumont. Ces polyculteurs-éleveurs bio du Pas-de-Calais élèvent des vaches laitières et des volailles de chair et cultivent 110 ha. Ce rendez-vous, habituellement réservé aux professionnels de la bio, a, pour la première fois, été ouvert au grand public. Lobjectif était de proposer un espace déchanges, dinformations et de transmission autour de lagriculture biologique, afin de remobiliser les consommateurs. Christophe Caroux, président de Bio en Hauts-de-France, explique quil est également essentiel de sappuyer sur les filières, les élus et les agents des collectivités pour développer la bio dans la restauration collective (application de la loi Egalim 2). Malgré le contexte économique difficile, la bio continue à se développer sur ce territoire, avec notamment la création de la SAS coopérative La Fabrique à sucres, qui sera la première micro-sucrerie territoriale, durable et équitable en France. Autre sujet dactualité : labattage de proximité ou à la ferme, afin de trouver des solutions durables et respectueuses de lanimal face à des outils industriels trop éloignés.
Pintades, poulets, poulardes et chapons : Volailles agroforestières : dehors à tout prix !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn 2001, Nicolas et Anne-Catherine Petit s'installent à la Ferme En Coton, près d'Auch, dans le Gers. Ils gèrent aujourd'hui un élevage de volailles sur des parcours agroforestiers en atelier principal, complété par des ateliers porcs noirs, agneaux et poules pondeuses. 5 autres hectares sont prêtés à un paysan boulanger et à une maraîchère. Le fonctionnement de l'atelier de volailles, la ration, labattage et la découpe (en Cuma), ainsi que la commercialisation sont détaillés.
Plutôt nourrir : L'appel d'une éleveuse
Noémie CALAIS, Auteur ; Clément OSÉ, Auteur | PARIS (104 Boulevard Arago, 75 014, FRANCE) : TANA ÉDITIONS | 2022Quand Noémie lui dit quelle élève maintenant des cochons bio dans le Gers, Clément décide daller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle sest installée, en train daider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit. Il laccompagne aussi dans les ténèbres de labattoir et sous les néons de latelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur lélevage à lheure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec lanimal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité dun sujet trop souvent réduit au débat « pour ou contre la viande ». Lélevage quil voit nest pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes dune agro-industrie dans limpasse. Mais, pour lheure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et dautres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et de Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société qu'ils estiment que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.
Portrait : Rencontre avec Anne-Flore et Pierre-Luc Laemmel, maraîchers et éleveurs de volailles à Wilwisheim (67)
Chloé SCHNELLER, AuteurAnne-Flore et Pierre-Luc Laemmel sont maraîchers et éleveurs de volailles bio (poules pondeuses et volailles de chair) à Wilwisheim, en Alsace, depuis 2017. Aspirant à plus d'autonomie, le couple a fait le choix de fabriquer lui-même les aliments destinés à ses volailles, par la culture de céréales, complétée, pour l'instant, par l'achat de maïs et de complément protéique. Les éleveurs réalisent eux-mêmes l'abattage de leurs volailles de chair, qu'ils commercialisent en direct depuis leur magasin à la ferme. Avec le contexte sanitaire actuel, le couple s'interroge sur l'avenir de l'élevage en plein air ; malgré cela, Anne-Flore et Pierre-Luc continuent à réfléchir au développement de la ferme, avec pour projet d'adapter, dans un premier temps, leurs outils et de faciliter leur travail.
Pour l'amour des bêtes
Corine PELLUCHON, Auteur ; Jocelyne PORCHER, Auteur | PARIS (3 Place de l'Odéon, 75 006, FRANCE) : MIALET-BARRAULT ÉDITEURS | 2022La condamnation de l'exploitation industrielle des animaux est partagée par un grand nombre de personnes, et en particulier par Jocelyne Porcher et Corine Pelluchon. Pourtant, au nom de l'amour des bêtes, ces dernières s'opposent radicalement. Si Corine Pelluchon estime que la mise à mort d'un animal élevé pour sa chair est moralement problématique, Jocelyne Porcher, qui fut éleveuse, considère que c'est par le prisme du travail qu'il faut interroger la place de la mort dans nos relations avec les animaux. Cette question abyssale - a-t-on le droit de tuer des animaux ? - est au cur de l'argumentation des deux auteures qui font part de leur expérience, en partageant à la fois leurs certitudes et leurs doutes.
Labattage alternatif, aussi en petits ruminants
Lucie DUVERNE, AuteurDes projets de reprises dabattoirs voient le jour dans plusieurs régions françaises. Les premières reprises dabattoirs par des éleveurs datent de 1990. Ce type dabattoir répond majoritairement aux besoins des éleveurs qui font de la vente en circuits courts et des bouchers abatteurs. Les éleveurs sont alors tâcherons, cest-à-dire quils participent autant à lentretien quà la gestion administrative de labattoir. Dautres formes dabattage alternatif existent, telles que les abattoirs mobiles et les caissons dabattage (ces derniers nécessitent dacheminer les carcasses vers des abattoirs fixes). Dans certains départements, les éleveurs de petits ruminants en circuits courts ne font pas abattre assez danimaux pour quun abattoir mobile, allant de ferme en ferme, soit une solution intéressante. Ces éleveurs étudient, en revanche, la possibilité de créer un abattoir mobile qui se rende à des points de rassemblement. Cependant, il est difficile dobtenir les agréments nécessaires (du point de vue administratif). Lobtention de caissons dabattage ne semble pas non plus être encore adapté à lélevage ovin. Des projets de chaînes spécialisées en petits ruminants sont toutefois à létude dans la Drôme et en Loire-Atlantique.
Dossier : Labattage paysan : une réalité qui simpose
Yves Pierre MALBEC, Auteur ; Fabien CHAMPION, Auteur ; Marie GAZEAU, Auteur ; ET AL., AuteurManque dabattoirs, bien-être animal, conditions de travail des employés dans les abattoirs, demande sociétale, souhait déleveurs de se réapproprier la phase de mise à mort de leurs animaux , autant déléments qui expliquent pourquoi la question de labattage paysan devient une réalité qui simpose peu à peu, malgré des freins législatifs et réglementaires, malgré la vision dominante de ce que doit être lorganisation des outils dabattage en France, basée sur de grands outils industriels, ou encore malgré le lobbying de certains acteurs économiques. La France est dailleurs en retard en la matière par rapport à certains voisins européens comme la Suède ou lAllemagne, malgré la loi Egalim de 2018 qui ouvre la porte à labattage mobile et de proximité. Dans tous les cas, des démarches alternatives se développent : cest ce que veut montrer ce dossier, avec lobjectif dinspirer dautres projets. Ces démarches, très majoritairement collectives, sappuient sur des approches différentes : création dune entreprise dabattoir mobile, reprise dun abattoir local, projets divers dabattage à la ferme, ou encore création dun abattoir collectif au sein duquel chaque tâche, de labattage à la découpe, est assurée par des éleveurs qui se sont formés pour cela. Pour réussir son projet en la matière, il est important de sappuyer sur des démarches réussies, de passer « dune logique sectorielle à une logique territoriale associant une diversité dacteurs », de « construire avec ces acteurs de nouvelles pratiques et de nouvelles normes », et aussi de « travailler à modifier le paysage politique et institutionnel à des échelles supérieures ».
Dossier : Valoriser les jeunes animaux de la filière laitière
Annabelle WÜRBEL, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; ET AL., AuteurQue faire des jeunes mâles en élevage laitier, aussi bien les veaux, les chevreaux que les agneaux ? Majoritairement vus comme des « sous-produits » de la production laitière, ils sont globalement envoyés en systèmes dengraissement, organisés diversement selon les filières. Or, ces animaux sont achetés à des prix de plus en plus bas aux éleveurs, souvent en deçà du coût de production. Dans un contexte global de moindre consommation de viande en France, la crise Covid, synonyme de baisse des débouchés (ralentissement des exportations de ces jeunes animaux, ou de la restauration hors domicile), a mis en lumière la dépendance des éleveurs envers les engraisseurs, ainsi que la question plus globale de la cohérence des filières laitières aujourdhui. Les modèles actuels de production laitière, basés notamment sur lhyperspécialisation, ne sont-ils pas à questionner ? Quid du bien-être animal, de lengraissement industriel à la poudre de lait, des schémas de sélection de races, ou encore du manque doutils dabattage/transformation de proximité ? Ce dossier, via plusieurs témoignages, se fait le relai de questionnements de producteurs ou encore dinitiatives de certains pour trouver, seuls ou collectivement, des alternatives : lélevage des cabris sous la mère pour cette éleveuse productrice de fromages en Aveyron ; le passage de lélevage caprin laitier à lengraissement de veaux, de chevreaux et de cochons pour ce couple de producteurs dans lIndre ; une dynamique collective dans les Hautes-Alpes pour une filière « chevreaux » locale autour dun abattoir de proximité géré par des éleveurs ; le projet de création dun label rouge « chevreau lourd » par le Syndicat caprin de la Drôme ; lallongement des lactations, voire le développement de la lactation induite (stimulation de la production de lait par la traite sans mise bas) ; ou encore la mise en place dun système engraisseur à lherbe de veaux laitiers par un producteur du Pas-de-Calais qui achète les veaux à des éleveurs près de sa ferme Au-delà de ces initiatives locales, aller plus loin demandera échanges, réflexions et aussi un engagement des pouvoirs publics.
Né, élevé et abattu sur lexploitation
François D'ALTEROCHE, AuteurEn Côte-dOr, un abattoir dun nouveau genre a vu le jour : labattoir mobile de la société Le Buf éthique. Plusieurs années de travail auront été nécessaires à Émilie Jeannin, éleveuse de bovins bio à lorigine de ce projet, pour que cet abattoir mobile puisse être mis en place. Il a notamment fallu faire évoluer la réglementation, lever les fonds, trouver une équipe prête à sinvestir dans le projet... Labattoir mobile répond à des attentes économiques et sociétales, notamment en matière de bien-être animal et de maillage territorial relatif aux capacités dabattage de proximité. En se déplaçant, il évite les étapes de ramassage des animaux dans les fermes, de passage par un centre dallotement, puis de transport vers le lieu dabattage. Il garantit également aux éleveurs le fait que leurs animaux ne subiront pas dabattage rituel. Labattoir mobile est composé de trois camions qui rassemblent tous les équipements nécessaires à labattage, au ressuyage et à la conservation en frigo. Il travaille en lien avec un abattoir traditionnel : le camion frigorifique dans lequel sont entreposées les carcasses se rend régulièrement à labattoir dAutun pour y faire maturer la viande et assurer la découpe.
Né, élevé et abattu sur un même site
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2021, dans le bocage bourguignon, labattoir mobile de la société Le Buf éthique passe de ferme en ferme pour abattre des bovins. Les carcasses sont ensuite conduites à labattoir public dAutun où elles sont maturées dans des réfrigérateurs, avant dêtre commercialisées par la société Le Buf éthique. Avec ce système, les animaux sont abattus sur la ferme, très rapidement et avec très peu de stress.
Réenchantons l'élevage : Vincent Ducomet, éleveur bouddhiste
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurÉleveur ovin bio devenu bouddhiste, Vincent Ducomet, dans la Drôme, a modifié son système de production pour être en accord avec ses convictions. Il a notamment arrêté la production de lait et de viande pour sorienter vers la production de laine. Il est également passé à lélevage extensif à lherbe. Dans cet article, il revient sur laccompagnement de lanimal vers la mort pour les éleveurs et explique son cheminement intérieur pour exercer son métier tout en respectant toute forme de vie.
Des solutions pour sauvegarder "l'abattage paysan"
François D'ALTEROCHE, AuteurEn élevage, la vente directe est très liée à la possibilité de faire abattre les animaux à proximité. Ce thème a été abordé lors dune conférence sur labattage paysan, organisée par la Confédération paysanne. Les bouchers qui achètent sur pied en ferme sont aussi très investis dans la problématique des abattoirs de proximité. Si ces établissements sont intéressants, ce sont néanmoins des outils dans lesquels les éleveurs doivent simpliquer : dans la gouvernance, mais aussi dans la réalisation de tâches, de labattage à lentretien des installations. Pour certains éleveurs, ces tâches, parfois rémunérées, peuvent représenter un complément de revenu opportun. Dans un encart, lexemple de labattoir de Guillestre, dans les Hautes-Alpes, est décrit par Bernard Leterrier, maire de la commune et vétérinaire retraité. Les abattoirs paysans relèvent de quatre catégories : les abattoirs fixes repris par des collectifs déleveurs ; les abattoirs mobiles avec des points de rassemblement des animaux ; les caissons dabattage, qui sont le « prolongement » dun abattoir ; les unités de mise en carcasse (abattoir fixe mais sans bouverie sur place, qui ne gère que les carcasses amenées par les caissons).
Abattoirs paysans : Eleveurs, consommateurs, tous engagés ! Pour une fin de vie digne des animaux
Coline JOSSE, Auteur ; Martial GRANJON, Auteur ; Stéphanie MOULIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON (58 Rue Raulin, 69 007, FRANCE) : RÉSEAU AMAP AUVERGNE-RHONE-ALPES | 2020Le projet TRAPPAPAE (TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Ecologique) a été lauréat du programme « Animation régionale des partenariats pour linnovation et le développement agricole » de 2019. Dans le cadre de ce projet, le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes a animé un groupe de travail sur la thématique de labattage de proximité, en collaboration avec la FADEAR et la Confédération paysanne. Les différents travaux effectués ont notamment conduit à la rédaction de cette brochure qui apporte un éclairage sur la situation de labattage en France et donne des arguments pour soutenir labattage de proximité. Elle commence par fournir des données chiffrées sur le nombre (en forte diminution) dabattoirs en France. Elle explique ensuite pourquoi la réappropriation de labattage par les producteurs est un enjeu important pour développer des filières durables et de proximité. Elle sappuie pour cela sur six principaux arguments : 1 soutenir lélevage paysan ; 2 aider à atteindre la souveraineté alimentaire ; 3 respecter la dignité animale ; 4 garantir lautonomie des paysans ; 5 optimiser la qualité de la viande ; 6 améliorer les conditions de travail des membres de cette filière.
Abattoirs paysans : Récits dexpériences de paysans et paysannes
Étienne SIGNOLET-BIGALLET, Auteur ; Amélie CHARVERIAT, Auteur ; Fabien CHAMPION, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON (58 Rue Raulin, 69 007, FRANCE) : RÉSEAU AMAP AUVERGNE-RHONE-ALPES | 2020Le projet TRAPPAPAE (TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Écologique) a été lauréat du programme « Animation régionale des partenariats pour linnovation et le développement agricole » de 2019. Dans le cadre de ce projet, le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes a animé, en collaboration avec la FADEAR et la Confédération paysanne, un groupe de travail sur la thématique de labattage de proximité. Ce livret sappuie sur les témoignages d'éleveurs engagés dans des projets dabattoirs de proximité : Antoine Ponton, Bénédicte Peyrot, David Grangé, Émilie Jeannin, Jean-Marie Maurel, Nicolas Dreyer, Samuel Gantier, Stéphane Dinard, Valérie Dub. Leurs retours dexpériences ont permis didentifier cinq facteurs favorables au développement de ce type dabattage : 1 - le contexte de labattage en France qui interroge lorganisation du travail des éleveurs ; 2 - la mobilisation des consommateurs qui interpellent la profession agricole sur la nécessité daugmenter la transparence à tous les niveaux de production ; 3 - lattention portée à la bientraitance animale ; 4 - le collectif et laccompagnement qui, pour la plupart des éleveurs interrogés, sont primordiaux pour la réussite dun projet dabattoir de proximité ; 5 - l'accès à des financements et la nécessité de partenaires sont essentiels à la pérennisation dun tel projet.
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viandes bio sur le Massif Central
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Rédigées dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, ces quatre fiches synthétisent, sous forme de graphiques, les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine bio (âge, poids carcasse, conformation et état d'engraissement des bovins) pour les quatre catégories d'animaux (bufs, génisses, vaches et veaux), qu'ils soient de race allaitante ou laitière. Les données proviennent d'enquêtes, réalisées en 2018 par des partenaires du projet, sur ladéquation offre-demande en viande bovine bio, auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. En face des attentes des opérateurs, les données effectives d'abattage sont présentées.
Bientôt une solution dabattage à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, le premier test dabattage à la ferme a été réalisé, le 25 février 2020, par les éleveurs de lassociation AALVie (Abattage des animaux sur leur lieu de vie), avec lappui de la Direction départementale de la protection des populations de Loire-Atlantique (DDPP). Le projet repose sur le déploiement de vingt caissons mobiles reliés à deux unités de mise en carcasse. Il est porté par 150 éleveurs et répond à un besoin en solutions dabattage, notamment depuis la fermeture de labattoir de Challans. Si le projet concerne, dans un premier temps, labattage de bovins, il prévoit aussi labattage dovins, de porcins et de caprins. Une ligne spécifique pour ces petits animaux est prévue dans chaque unité de mise en carcasse. Il faut savoir quil ny a plus de solution dabattage pour les petits animaux en Loire-Atlantique. Par exemple, Fabien Letort, éleveur ovin, est obligé de parcourir 150 km aller-retour pour faire abattre ses agneaux destinés à la vente directe.
Lélevage pour lagroécologie et une alimentation durable
Sghaier CHRIKI, Auteur ; Marie-Pierre OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2020Malgré une large gamme de services économiques, sociaux, culturels et environnementaux, lélevage fait lobjet de questionnements complexes pour des raisons allant de préoccupations environnementales à des inquiétudes en matière de bien-être animal, en passant par le souci de la santé des Hommes. Cet ouvrage, à destination de toutes les parties prenantes concernées (éleveurs, industriels, étudiants, enseignants, décideurs publics, consommateurs et citoyens), analyse les questions liées à lélevage, produit des connaissances permettant dobjectiver ces débats, afin de proposer des pistes de progrès, et éventuellement d'éclairer les politiques publiques. Il est scindé en deux parties : 1/ Lélevage aujourdhui et les questionnements sociétaux : la place des produits animaux dans la nutrition humaine ; le concept de qualité dun aliment ; les évolutions récentes des modes de consommation ; le bien-être animal ; le stress à labattage et la gestion des crises sanitaires ; lélevage et lenvironnement (services et impacts) ; 2/ Les perspectives dévolution de lélevage : lévolution de lélevage pour une agriculture agroécologique ; le rôle de lagroécologie en élevage face au défi climatique ; le numérique au service dun élevage plus durable ; les alternatives aux produits animaux (analogues végétaux, viande in vitro) ; la place des produits animaux dans une alimentation plus durable.
Guide éleveur.se.s : Elever des bovins allaitants bio
Ce guide rassemble des données sur la production de viande bovine bio, issues d'un travail de recherche bibliographique, d'échanges avec des experts de la production de viande bovine bio et de relevés de pratiques d'éleveur-se-s de 9 fermes en Pays de la Loire en systèmes naisseur-engraisseur, engraisseur ou veaux de lait sous la mère. La coordination agrobiologique des Pays de la Loire souhaite ainsi accompagner les porteurs de projets d'installation ou de conversion en viande bovine bio. Ce document souligne, en particulier, l'intérêt de trouver le modèle qui correspond à chacun, mais avec une constante, celle d'arriver à une autonomie satisfaisante en matière d'alimentation des animaux, ainsi qu'à une bonne valorisation de ses produits. Les étapes de l'installation ou de la conversion en bovins bio allaitants sont décrites, la réglementation est rappelée ; puis, des références technico-économiques sont présentées, ainsi que des informations sur l'alimentation et l'autonomie alimentaire, le choix du type d'animaux, l'adaptation à la sécheresse, la production de veaux, la santé du troupeau, la commercialisation et l'abattage à la ferme.
Guide éleveur.se.s : Elever des lapins bio
Alexandre ROUMET, Auteur ; Anne UZUREAU, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2020Ce guide technique apporte des informations sur la filière cunicole biologique, ainsi que des conseils techniques sur la production de lapins bio. Il est le fruit dun travail initié en 2020 par lAELBF (Association des Eleveurs de Lapin Bio de France) et a été construit en lien avec les éleveurs du GIEE LAPINS. Ce guide commence par présenter cette filière émergente, ainsi que la diversité des acteurs qui la composent. Il apporte ensuite des éléments sur les grands principes de la production cunicole biologique, sur les textes réglementaires, sur les questions à se poser avant de monter un atelier cunicole bio ou de convertir un atelier déjà existant Il détaille également certains points, sur des aspects techniques et réglementaires (le logement, lalimentation et labreuvement, la reproduction, la santé des lapins, labattage et la transformation, la commercialisation), avant de fournir des références technico-économiques. Les témoignages de sept éleveurs de lapins bio sont ensuite rapportés : Romain Lombard sest fait accompagner par la CIAP (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne) durant son installation ; Sylvie Girandier a un système de production composé uniquement de parcs fixes : Jean-Pierre Goby est enseignant et responsable de latelier lapin biologique de lIUT de Perpignan ; Jean-Mathieu Billoud abat ses lapins à la ferme ; Carine Poteaux produit des lapins bio pour une filière semi-longue ; Pascal Orain a adapté sa conduite délevage en fonction des saisons ; Laura Zuanella sest installée avec son compagnon, début 2020, et a lancé un atelier lapins bio pour diversifier le système de production.
InnovSpace 2020 : Des produits et matériels utilisables en élevage bio ; Vu au rendez-vous Tech&Bio Élevage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCes deux articles décrivent des produits, équipements et matériels présentés lors du Space et du Rendez-vous Tech&Bio Elevage. Le premier décrit quelques-unes des 26 innovations primées lors du concours InnovSpace 2020 (sélection des innovations pouvant intéresser les éleveurs bio) : le racleur-convoyeur de fientes, de la société Ar-Tekh ; la base modulaire déviscération pour labattage de volailles, de Bayle ; le nouveau complément alimentaire qui renforce les animaux face aux contaminants, de Biodevas ; la conditionneuse à yaourts, desserts lactés et autres produits liquides ou pâteux, de Condinov ; le désinfectant à lacide lactique destiné aux bâtiments et matériaux délevage, de Farmapro ; la case multifonction pour truie, dI-Tek ; le bras mobile Balance Arm Sac conçu pour limiter la pénibilité de lopération de traite, de SAC France ; le désinfectant bactéricide, virucide et fongicide, à lacide formique et destiné aux élevages, de Theseo France. Le second article détaille des innovations présentées au Rendez-Vous Tech&Bio Élevage : le produit dhygiène post-trempage pour vaches laitières Flora Boost, dActrade ; les mashs floconnés et autres extrudés bio, de CLNA ; ladditif agronomique toutes cultures (dont les prairies) Ferti Humi, de Fertinagro ; le logiciel Ruminal développé par lInrae pour mieux régler les rations des ruminants ; les bâtiments avicoles déplaçables ou fixes, de Séré.
Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires : Rapport au Parlement 2020
Benoît DEFAUCONPRET, Auteur ; Laure DEDON, Auteur ; Annie DUBOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL CEDEX (12 Rue Henri Rol-Tanguy, TSA 20002, 93 555, FRANCE) : FRANCEAGRIMER | 2020LObservatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé par la loi de modernisation de lagriculture et de la pêche de 2010, pour éclairer les filières sur la formation des prix tout au long des activités de production, de transformation et de distribution des produits alimentaires. Après quelques éléments de réflexion sur l'impact de la crise sanitaire Covid-19 sur les filières agroalimentaires et des données statistiques sur lévolution des prix et des charges, ce rapport détaille les données économiques des différentes filières : viande porcine et charcuterie, viande bovine, viande ovine, volailles de chair et lapins, produits laitiers de lait de vache, produits laitiers de lait de chèvre, pain, pâtes alimentaires, fruits et légumes, produits de la pêche et de laquaculture. La section 11 du rapport 2020 dresse, pour la première fois, un panorama général de la filière agriculture biologique, avec un focus spécifique sur le lait de vache biologique et les fruits et légumes bio. La filière lait de vache biologique parvient à adapter loffre à la demande, malgré les craintes liées à la croissance de la collecte (prix du lait moyen en 2019 à 6/1000l au-dessus du niveau de 2018 pour le prix standard, et 9/1000l pour le prix réel, malgré des replis au 1er trimestre). Ces deux prix ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré, signe dun bon équilibre du marché. La filière fruits et légumes bio française est également en croissance, avec une gamme qui sélargit en magasins non spécialisés et avec des ventes en magasins spécialisés bio qui se maintiennent, positionnant ce canal de distribution parmi les principaux circuits dapprovisionnement.
Production de boeufs bio dans le Massif Central en 2017
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Réalisée dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, cette fiche synthétise les résultats d'une étude menée, en 2018, sur l'offre en bufs bio sur le Massif Central. Les résultats proviennent denquêtes réalisées auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. Léchantillon analysé, denviron 750 têtes, est composé en majorité de bufs de races Charolaise (39 %) et Limousine (33%), à 9 % de races mixtes et laitières, à 7 % de races viandes et rustiques, et à 12 % de croisés laitiers. Les conformations et les notes détat dengraissement des bufs à labattage sont présentées, ainsi que des observations des acteurs de la filière. Pour les bufs, il est recommandé de viser les notes U3 et R3, pour des animaux de 360 à 450 kg. Deux graphiques indiquent les prix constatés des bufs bio issus de léchantillon 2017, ainsi que leur évolution sur lannée. Ils montrent une variation selon létat dengraissement, la conformation, la saisonnalité et la planification. Le prix médian constaté, tous états corporels confondus, varie de 4,25 à 4,52 pour les bufs charolais, et de 4,41 à 5,01 pour les races rustiques.
Production de génisses bio dans le Massif Central en 2017
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Réalisée dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, cette fiche synthétise les résultats d'une étude, menée en 2018, sur l'offre en génisses bio sur le Massif Central. Les résultats proviennent denquêtes réalisées auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. Léchantillon analysé, denviron 1 000 têtes, est composé à 50 % de génisses de race Charolaise, à 25 % de race Limousine, le reste provenant de races à viande rustiques et de croisements avec des races laitières. Les conformations et les notes détat dengraissement des génisses à labattage sont présentées, ainsi que des observations des acteurs de la filière. Pour les génisses, les débouchés existent pour toutes les classes de poids, tant que les animaux sont bien finis (état dengraissement 3). Des besoins et attentes spécifiques, comme la couleur des carcasses, peuvent exister selon les opérateurs ou les régions. Un graphique indique les prix constatés des génisses bio issues de léchantillon 2017, et un autre leur évolution sur lannée. Ils montrent une variation selon létat dengraissement, la conformation, la saisonnalité et la planification. Le prix médian constaté, tous états corporels confondus, varie de 4,15 à 4,56 pour les génisses charolaises, et de 4,13 à 4,75 pour les races rustiques.
Production issue des élevages bovins biologiques
Eva GROSHENS, Auteur ; Michel DOUGUET, Auteur ; Philippe CHOTTEAU, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Présentée lors de la 7ème édition des conférences Grand Angle Viande, le 17 novembre 2020, cette étude de l'Institut de lÉlevage, commanditée par la Commission Bio d'Interbev, avait pour objectif de faire un état des lieux de la production issue des élevages bovins biologiques français. Pour ce faire, différentes bases de données ont été utilisées et croisées (Agence BIO, BDNI, Normabev), pour les campagnes de 2010 à 2018. Les cheptels ont fortement augmenté ces dernières années, passant de 58 000 vaches allaitantes bio au 1er janvier 2010 à 163 000 au 1er janvier 2018. Toutefois, nombre de ces animaux ne sont pas valorisés en bio, avec notamment une part importante de veaux mâles nés dans les élevages bio qui sont vendus en maigre dans la filière conventionnelle. Aussi, les enjeux sont importants pour limiter les non valorisations en bio. Sont également présentées les caractéristiques à l'abattage pour les vaches, bufs et veaux bio.
Production de vaches bio dans le Massif Central en 2017
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Réalisée dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, cette fiche synthétise les résultats d'une étude menée en 2018 sur l'offre en vaches bio sur le Massif Central. Les résultats proviennent denquêtes réalisées auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. Léchantillon analysé, denviron 4 400 têtes, est composé à plus de 50% de vaches charolaises ou limousines, et dun tiers de vaches de races mixtes et laitières. Les conformations et les notes détat dengraissement des vaches à labattage sont présentées, ainsi que des observations des acteurs de la filière. Pour les vaches de races allaitantes, les notes R3 et U3 correspondent à une forte demande. Un graphique indique les prix constatés des vaches bio issues de léchantillon 2017, ainsi que leur évolution sur lannée. Il montre une variation selon létat dengraissement, la conformation, la saisonnalité et la planification. Le prix médian constaté, tout état corporel confondu, varie de 4,00 à 4,30 pour les vaches charolaises, et de 3,80 à 4.50 pour les races rustiques.
Une unité dabattage à la ferme en projet en Vendée et en Loire Atlantique
L'ATOUT TREFLE, AuteurDepuis plusieurs années, des éleveurs se mobilisent au sein de lAALVie (Abattage des Animaux sur leur Lieu de Vie) pour développer une unité pilote dabattage de proximité, qui sera basée à Machecoul, en Loire Atlantique. Le processus général compte 3 temps : i) lanimal à abattre, qui a fait lobjet dune visite vétérinaire dans les 48 h précédentes, une fois dans un espace de contention présent sur lexploitation, est étourdi par un opérateur dépendant de lunité dabattage, puis levé par un appareil de levage fixé à un tracteur au-dessus dun caisson mobile, afin dêtre saigné, puis déposé dans ce même caisson (le sang étant stocké dans un double fond du caisson) ; ii) lanimal saigné est acheminé à lunité de mise en carcasse où iii) il va être dépouillé, éviscéré, mis en quartier, contrôlé par les services vétérinaires, puis mis en chambre froide. Jusquà ce dernier stade, lanimal reste la propriété de léleveur qui décide ensuite du devenir de la viande. Autre point-clé : une unité dabattage ne peut desservir que des fermes situées dans un rayon dune heure de transport. LAALVie, après une phase de travail avec notamment les autorités sanitaires, a pu réaliser un premier test suite à lachat dun caisson mobile en septembre 2019. Le test réalisé sest avéré concluant et, à ce jour, le travail se poursuit pour finaliser la mise en place de lunité dabattage de proximité, avec une étude complémentaire, visant en particulier à finaliser le modèle économique, avec une réflexion sur un possible label pour les animaux abattus à la ferme ou encore le « recrutement » de nouveaux élevages adhérents (200 sont prévus pour cette première unité). Dautres démarches comparables sont en cours sur dautres territoires.
Abattage à la ferme : Des solutions encourageantes émergent
Simon TONIN, Auteur ; Damien SÉJOURNÉ, AuteurIl est difficile, pour un bon nombre déleveurs, de trouver des solutions adéquates pour labattage de leurs animaux. Dans les années 60, la France comptait plus de 2000 abattoirs, il en existe moins de 300 aujourdhui, la plupart étant de très grandes structures qui traitent dimportants volumes à une cadence effrénée. Lors dune conférence au salon La Terre est Notre Métier, plusieurs alternatives ont été évoquées, notamment labattage à la ferme. Des intervenants ont été invités à donner leur avis, comme Léa Trampenau, éleveuse installée dans le nord de lAllemagne. Depuis cinq ans, la loi a été modifiée dans sa région afin de permettre aux éleveurs dabattre leurs animaux sur leur lieu de vie. Nils Müller, paysan suisse, pratique le tir au champ : lanimal est tué directement dans son pré à laide dun fusil (pratique autorisée en Suisse depuis 2016 mais non autorisée en France). Concernant la mise en place dabattoirs mobiles en France, quatre années dexpérimentation sont prévues. Elles permettront de montrer lutilité et le bon fonctionnement de ces abattoirs afin de faire évoluer la loi pour permettre leur utilisation plus généralisée. Enfin, plusieurs groupes déleveurs se sont formés en France afin de réfléchir à labattage à la ferme. Les initiatives portées par un groupe déleveurs finistériens sont plus amplement détaillées.
Abattage : Mourir dans la dignité
Stéphane THEPOT, AuteurFace aux critiques des organisations animalistes, les éleveurs multiplient les pistes pour abattre leurs animaux de boucherie dans les meilleures conditions. Certains paysans choisissent même de tuer leurs animaux chez eux, en dehors du cadre légal. Cest le cas de Stéphane Dinard, éleveur en Dordogne, qui tue ses animaux à la ferme avec un calibre 22. Il souhaite obtenir une autorisation légale, comme il est actuellement possible en Suisse ou en Allemagne. La loi française pourrait évoluer dans ce sens. Emilie Jeannin, quant à elle, souhaite importer de Suède un camion-abattoir itinérant. Ces deux projets remettent tous deux en cause les abattoirs « industriels ». En effet, le nombre dabattoirs a fortement baissé en France (110 abattoirs fermés entre 2002 et 2010), entraînant la création dabattoirs de grande capacité fonctionnant « à la chaîne » et engendrant un éloignement pour de nombreux éleveurs. Des solutions annexes à ces grands abattoirs éloignés sont mises en place : travail des éleveurs dans les abattoirs, recours aux bouchers-abatteurs, abattoirs mobiles, et de nouveaux projets voient le jour, comme labattoir robotisé. Des questions de financement et de faisabilité sont toujours à létude.
Diversifier en volailles de chair multi-espèces : La biosécurité renforcée ; Diversifier en volailles de chair multi-espèces : Poulets, pintades, oies et canettes
Frédéric RIPOCHE, AuteurDepuis le passage de la grippe aviaire il y a 3 ans, les obligations en matière de bio sécurité se sont renforcées dans les élevages de volailles. Patrick Baloche, vétérinaire, fait le point (sources d'information, mélanges d'espèces et d'âges, sas sanitaire...). Dans la Vienne, la famille Clerc, en GAEC comptant quatre personnes, conduit une exploitation en AB caractérisée par une forte diversification dateliers. Ainsi, sur 110 ha (moitié herbe, moitié céréales), la ferme compte un troupeau de 170 brebis viande, une vingtaine de vaches laitières et des veaux de lait, des poules pondeuses et une production annuelle de 10 000 volailles de chair. Ces dernières sont à 70/75 % des poulets, suivis des pintades, puis oies et canettes. Toute la vie de ces volailles se passe sur la ferme, même labattage. 40 % de la production est vendue (prête à cuire) sur le magasin de la ferme et le reste en partie dans dautres magasins de producteurs. Le système est bien rodé et laccent est mis sur la propreté, la prévention, le pâturage et une alimentation simple avec une autonomie en céréales de lordre de 80 %. Depuis trente ans que ces éleveurs pratiquent labattage et à cause de la charge trop lourde liée aux contrôles, ils ont fait évoluer leur abattoir agréé CE en tuerie ou établissement dabattage non agréé, chose possible vu quils vendent leur production dans le rayon maximum imposé de 80 km. Au final, le retour de ces producteurs sur leur parcours est positif, même si « devoir être bon partout est aussi épuisant, gourmand en heures et en main-duvre ».
Favoriser l'abattage de proximité : Guide pour les projets d'abattoirs paysans
Le nombre dabattoirs, qui avoisinait 400 en 2003, a diminué pour atteindre 286 établissements en 2010, et 250 début 2019. La baisse du nombre doutils dabattage sest accompagnée dune concentration économique et géographique de ce maillon essentiel de la filière, au profit des grands groupes privés et coopératifs, principalement dans lOuest de la France. Aujourdhui, de nombreux éleveur-euse-s des zones touchées par les fermetures dabattoirs se retrouvent dans la plus grande difficulté pour faire abattre leurs animaux, en particulier lorsquils ont choisi les circuits courts de commercialisation (vente à un boucher, magasin de producteurs, vente directe...). Ce guide souligne les enjeux et rappelle les dispositions réglementaires qui encadrent l'abattage des animaux : plan de maîtrise sanitaire, inspections vétérinaires, abattage mobile en France, abattage à la ferme, etc. Les initiatives d'abattoirs paysans en France sont répertoriées.
Humains et animaux dans les agricultures alternatives : La domination en question
Denise VAN DAM, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; Michel STREITH, Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2019Depuis quelques années, la question des relations entre les humains et les animaux de divers statuts (animaux de rente, de compagnie, nuisibles) suscite de nombreux débats sociétaux portés par des groupes influents, des individus passionnés ou encore des scientifiques engagés. Louvrage apporte un éclairage original sur ces débats en analysant, à partir de différents points de vue disciplinaires (anthropologie, géographie, histoire, sociologie, etc.), des expériences mises en place dans le cadre dagricultures alternatives : des élevages bovins où les relations avec les animaux se trouvent transformées du fait de lintroduction de médecines douces ; un viticulteur qui utilise la flore (des haies, des arbres) et la faune (en introduisant des moutons dans ses vignes) pour assurer le devenir de son exploitation ; des éleveurs de moutons qui parviennent à revaloriser la laine comme co-produit, à côté de la viande et du lait ; lusage de techniques douces pour réguler les animaux nuisibles, comme les campagnols : piégeage sélectif, aménagement des espaces, etc. Ces expériences constituent autant de manières de sortir de la dichotomie entre la domination violente de lhomme sur lanimal, telle quelle est pratiquée dans la production animale industrielle, et labandon de toute forme délevage tel quil est promu par le véganisme. Cest donc bien à lanalyse des dominations douces que sattachent les textes proposés.
Journée technique "Porc bio" : De la consommation... à la production de porc biologique : Etat des lieux et perspectives en France et en Europe : 15 novembre 2018, à Paris
Antoine ROINSARD, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; Vincent LEGENDRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5 Rue Lespagnol, 75 020, FRANCE) : IFIP - Institut du Porc | 2019La journée technique IFIP/ITAB de novembre 2018 a permis de dresser un état des lieux et détablir les perspectives, en France et en Europe, de production et de consommation de porc biologique. Ce document regroupe les diaporamas des interventions de la journée : - Contexte de la production porcine biologique : principaux pays producteurs européens et principales filières françaises, par Laurent Alibert, (IFIP) et Antoine Roinsard, (ITAB) ; - Les consommateurs, les produits, par Vincent Legendre, (IFIP) ; - Le point de vue dun acteur de la distribution, par Flavien de Vaugelade (responsable développement filière produits carnés, Système U) ; - Principales exigences du cahier des charges en matière dabattage et de transformation, par Martine Carlier, (IFIP) ; - Présentation de loutil Web du RMT Transfobio, par Rodolphe Vidal, (ITAB) ; - Abattage-découpe : Besoins, contraintes, équilibre carcasse, coexistence entre conventionnel et bio dans les outils, par Francis Delanghe (Directeur de labattoir Holvia porc à Laval, Groupe Terrena) ; - Transformation : Quels produits ? Quelles contraintes spécifiques ? Quelles attentes des clients ?, par Perrine Champain (Directrice des salaisons SBV, Biodirect) ; - Point dactualité : le futur cahier des charges pour les porcs biologiques, par Antoine Roinsard, (ITAB) ; - Contraintes alimentaires : un déficit protéique coûteux (bilan Matières Premières), par Cécilia Le Viol, (IFIP) ; - Quelles conséquences pour les performances délevage ?, par Laurent Alibert (IFIP) ; - Avantages et inconvénients des systèmes plein-air et bâtiment, par Laurent Alibert (IFIP) et Antoine Roinsard (ITAB) ; - La production et les débouchés des porcs biologiques au Danemark, par Tove Serup SEGES (Danish Agriculture & Food Council).
Lettre Filières FNAB - Lait n° 13
Niels BIZE, Auteur ; Maëlys BOUTTES, Auteur ; Ika DARNHOFER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 13 est composée des articles suivants : - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques ; - La conversion à la bio pour améliorer sa situation ; - Phytothérapie : Quel contexte réglementaire en agriculture biologique ? ; - Vulnérabilité et stratégies adoptées par les fermes laitières en conversion ; - Nathalie Delahaye - Bovins lait - Val d'Oise ; - François Borel - Caprin lait et oléiculture - Bouches-du-Rhône ; - Bien-être animal en bio : Faire toujours mieux !
Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Le point avec Bureau Veritas : Importations, Brexit, abattages
Gilles BILLON, AuteurQuelques points réglementaires ont fait lobjet dévolutions récentes : - Les contrôles renforcés aux importations pour les produits bio (en ciblant certaines productions provenant de pays ciblés) ; - Les contrôles additionnels fixés par la Commission Européenne pour les pays exportateurs et les importateurs ; - Le guide douanier pour préparer les entreprises au Brexit ; - La défense dapposer le logo de production biologique sur des produits issus danimaux ayant été abattus selon un rituel sans étourdissement préalable.
Le point avec Ecocert : Guide de lecture : des précisions
Stéphane LEROYER, AuteurCet article résume les modifications et précise certains points publiés dans la dernière version davril 2019 du guide de lecture pour lapplication du règlement bio. Concernant la production animale : Un cheptel de race menacée dabandon peut être renouvelé, sous certaines conditions, avec des femelles non bio ; Labattage sans étourdissement est interdit ; Lexigence daliments de « même région » est aussi à respecter dans les DOM, à léchelle de la zone géographique de proximité ; La densité de peuplement pour les poulets de chair et les poules pondeuses est fixée à 691 pour les poulets de chair et 466 pour les poules pondeuses (en nombre danimaux/ha/an équivalents à 170 kg dazote). Concernant laquaculture : Les masses deau doivent être classées en « bon état écologique » ou « très bon état écologique » au regard de la directive 2000/60/CE (DCE), sous peine de ne plus répondre aux obligations de la certification en AB au bout de 3 ans.
Le portrait dune femme, le combat dune éleveuse
Benoît DUCASSE, AuteurÉmilie Jeannin, éleveuse de bovins, en Côte-dOr, fait lobjet dun film documentaire « La ferme dÉmilie », disponible en libre accès sur internet. Nathalie Lay, réalisatrice du film, avait contacté Émilie en raison de ses pratiques délevage et de son projet dabattage mobile. Ce film illustre tous les aspects de la vie dÉmilie en tant quéleveuse, mère et militante, et qui porte le message de la Confédération paysanne, mais aussi qui casse le tabou de labattage. La société par actions simplifiées « le Buf éthique », qui donne son nom à labattoir mobile, en est à la levée de fonds pour le projet de 1,5 million deuros. Émilie Jeannin dénonce la pression exercée par les grandes entreprises de la viande qui ont peur de ce nouveau type de projet indépendant. Selon elle, cest la raison pour laquelle aucune subvention ne leur a été accordée.
« Quatre ans pour expérimenter labattoir mobile »
Sophie BOURGEOIS, AuteurÉmilie Jeannin, éleveuse en Côte-dOr, est à linitiative du Buf Éthique, un projet dabattoir mobile. Le décret relatif à lexpérimentation des dispositifs dabattoirs mobiles, paru le 16 avril 2019, exprime le fait que les abattoirs mobiles pourront être agréés par le ministère dès lors quils respectent les règles sanitaires. Lexpérimentation a pour but dévaluer si ce système améliore le bien-être animal et sil présente une viabilité économique. Les résultats de lexpérimentation devraient être présentés avant mai 2022. Pour linstant, le projet Buf Éthique portée par Émilie Jeannin en est à la demande dagrément. La construction du camion na pas encore commencé car le projet ne bénéficie daucune aide financière et quil leur faut avancer 30 % du montant. Inspirée par le modèle suédois, Émilie souhaite, à travers ce projet, reprendre la main sur létape dabattage et, ainsi, offrir les meilleures conditions possibles jusquà la fin de vie de ses animaux. En parallèle, cette relocalisation des abattoirs permettra aux éleveurs de reprendre la main sur le prix et cest, selon elle, un moyen de sauver lélevage.
Quel lien Homme-Animal-Territoire souhaitons-nous promouvoir et mettre en uvre dans nos fermes ?
Le CIVAM Agriculture Durable 49 (Maine-et-Loire) a mené, en février 2019, un travail avec 27 éleveurs de vaches, de moutons ou de porcs, sur la question du lien Homme-animal-territoire qu'ils souhaitaient promouvoir et mettre en uvre dans leurs fermes. Pour ce faire, des ateliers de réflexion ont été organisés autour de 5 affirmations, souvent entendues sur lélevage de la part des citoyens et portant sur la souffrance animale (en élevage et à labattage), le droit de lHomme à élever et tuer des animaux, la question de la réduction de la consommation de viande et ses conséquences positives attendues en termes denvironnement et de santé, ou encore la pollution et la consommation des ressources naturelles par les élevages. Ce document expose une partie des réflexions de la journée, notamment ce que les participants voudraient promouvoir pour lavenir de lélevage ou apporter comme réponses face à ces affirmations. Parmi ces paroles déleveurs, retenons, comme fil conducteur, leur amour de leur métier et de leurs animaux, la reconnaissance que lélevage peut et doit faire mieux mais quil reste important pour lavenir, à condition notamment quil devienne plus économe et que les éleveurs mettent le lien Homme-Animal-Territoire au centre de leurs priorités.
Et si l'abattoir venait à la ferme ?
NATURE & PROGRES, AuteurStéphane Dinard, éleveur bovin en Dordogne, a fondé lassociation « Quand labattoir vient à la ferme », avec la chercheuse de lINRA Jocelyne Porcher. Au cours de cette interview, il fait le point sur les expérimentations dabattoirs mobiles, maintenant autorisées pour une durée de 4 ans, par la Loi agriculture et alimentation de 2019. Dans chaque région, les acteurs et les projets qui se mettent en place sont différents, que ce soit au niveau de la taille du camion, du support des coûts, de larticulation avec les abattoirs existants ou du stade davancement actuel du projet. Stéphane Dinard insiste sur lintérêt multiple de la réalisation de ces abattoirs mobiles, pour le monde paysan et pour lavenir de lélevage.
Tuer les poussins : Il ny a pas encore dalternative praticable
Claudia FRICK, AuteurEn Suisse, lensemble des acteurs de la bio, dont Bio Suisse, cherchent une alternative viable à labattage des poussins mâles de poules pondeuses. À ce jour, cette pratique est encore autorisée en bio mais soulève des questions déthique. Des alternatives voient le jour, mais aucune nest encore valable à court terme. La première possibilité serait lengraissement de ces « frères coqs » bien quils soient plus petits et plus maigres que les poulets de chair. Aussi, le secteur de la transformation serait sollicité afin dadapter ses outils. Les fermes Demeter et quelques fermes Bourgeon ont déjà lobligation dengraisser au moins un « frère coq » par poule pondeuse. Une seconde alternative serait dadapter la race. En effet, les poules à deux fins pondent certes un peu moins, mais lengraissement des mâles est satisfaisant. La Coop est déjà engagée dans cette démarche et vend les ufs et les poulets de cette race. Enfin, une troisième alternative serait le tri des ufs après détermination du sexe. Le but serait de pouvoir déterminer très tôt le sexe des embryons afin de ne pas faire éclore les ufs mâles. Mais cette possibilité questionne, car, à ce jour, le cahier des charges Bio Suisse interdit le spermasexing en bovin. En attendant de trouver une solution viable, Bio Suisse compte sur le soutien des consommateurs pour faire valoir ces alternatives.
Abattage & bien-être animal : Trouver le bon échelon et jouer la carte de la proximité
Damien DEÏSS, AuteurLa fin de vie des animaux délevage et même lexistence de lélevage font aujourdhui débat dans la société. Lélevage ayant été transformé en exploitation animale, lanimal est devenu un matériau pour lindustrie agro-alimentaire. LAB, porteuse dune agriculture globale associant homme, animal et nature, se doit de se questionner elle aussi à ce sujet, le bien-être animal devant être pris en compte jusquà labattage. Ainsi, nombre dagriculteurs biologiques se sont emparés de ce sujet et travaillent à lémergence de nouvelles solutions : abattage à la ferme, abattoir de proximité, comme le montrent, dans cet article, deux témoignages Cest dans ce contexte que, le 21 novembre 2018, un large panel dacteurs du monde agricole a signé une tribune allant dans le sens dun renforcement des outils dabattage de proximité, notamment collectifs, mobiles ou à la ferme.
L'abattage à la ferme : Transporter de la viande plutôt que des animaux - Maîtriser les conditions de vie de ses animaux jusqu'au bout
Frédéric DURAND, Auteur ; Fanny DUPONT, AuteurFrédéric Durand, éleveur allaitant en vallée de Seine, a participé à une journée de présentation de la démarche du "Buf Éthique", organisée par le CIVAM des Défis Ruraux, en novembre 2017. Le cahier des charges vise le bien-être animal jusqu'à l'abattage, en s'appuyant sur un abattoir mobile. Celui-ci se déplace jusqu'à la ferme, pour 10-12 bêtes, et l'éleveur est ensuite tenu informé du lieu où sera commercialisée sa viande. Pour Frédéric, c'est la meilleure solution pour ses animaux, qu'il soigne au quotidien en leur apportant les meilleures conditions de vie et pour qui les faire partir à l'abattoir constitue une hérésie. Il attend maintenant que d'autres éleveurs de sa région soient prêts, pour que le déplacement de l'abattoir mobile soit rentable et que cette utilisation soit éthique en matière de déplacements. Frédéric ne pourra cependant pas vendre tous ses animaux via la démarche du "Buf Éthique" qui utilise l'abattoir mobile et assume sa propre commercialisation, et il devra revenir à un abattage plus traditionnel pour sa vente directe. Le projet "Buf Éthique" attend maintenant les autorisations des services vétérinaires et de la Direction Générale de l'Alimentation.
Des abattoirs paysans pour soutenir la diversité de nos élevages et défendre nos productions
Yves Pierre MALBEC, AuteurLa France a vu disparaître peu à peu nombre de ses abattoirs. En 2018, il ne reste que 260 établissements d'abattage sur l'ensemble du territoire (contre 3520 en Allemagne par exemple). Ces établissements sont de plus en plus spécialisés et industrialisés. Toutefois, des initiatives locales émergent : gestion d'abattoirs de proximité par les éleveurs eux-mêmes, projets de structures mobiles d'abattage, etc.
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio
Ce document restitue 29 des conférences qui se sont déroulées lors de la 15ème édition du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2018, en Bretagne. Ces interventions balaient un large panel dactions et de réflexions pour le développement de la bio : la transmission, les projets alimentaires territoriaux, la révision du règlement bio, lélevage de porcs bio et lalimentation 100 % biologique en porc, la construction de partenariats pour des approvisionnements locaux, la connaissance du sol, labattage à la ferme, lélevage laitier bio, Luzco : collectif pour développer les légumineuses fourragères, la valorisation des fourrages avec une conduite alimentaire simplifiée, lagriculture bio de conservation, les semences paysannes et les céréales bio, des leviers pour des systèmes de culture AB performants dans le Nord-Ouest de la France, la diversification vers du légume de plein champ, linstallation en maraîchage bio en circuit court, la pomme de terre biologique, la fertilisation en maraîchage diversifié, la gestion actuelle des adventices en légumes bio, linstallation de nichoirs et dabris de biorégulation en haute densité en vergers et en vignes, lapiculture bio, lorganisation de la filière grandes cultures bio, les filières bio équitables françaises, la résilience face aux aléas, laccès au foncier, linstallation sur une micro-ferme maraîchère, des systèmes innovants en élevage (croisement, monotraite, vieillissement des prairies, mères nourricières), la viande bio, la diffusion des semences paysannes.
Biofil fête ses 20 ans ! : Changement déchelle
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; ET AL., AuteurExplosion du nombre de conversions, fortes attentes du marché et exigences du consommateur placent aujourdhui lagriculture biologique à un tournant, un changement déchelle incontournable que doivent appréhender les acteurs de la bio. Biofil, dans ce dossier, pose le cadre et interroge coopérateurs, organisations de producteurs et experts. En introduction : linterview de Stéphanie Pageot, présidente sortante de la Fnab, qui balaie les chantiers en cours (renouer avec le logo AB aux règles françaises, accueil et installation des nouveaux arrivants, juste rémunération du producteur, futur de la Fnab, etc.). De son côté, Bio Loire Océan, association de producteurs de fruits et légumes bio, présente un modèle dorganisation collective et autonome pionnier (en laissant les producteurs libres de choisir leurs prix et débouchés et en proposant un cahier des charges aux valeurs écologiques, économiques, sociales et sociétales). Autre modèle de réussite : celui de la coopérative des agriculteurs bio du Sud-Ouest, Cabso, qui a pérennisé un tissu de producteurs grâce au maintien des prix, élaborés selon les coûts de production des adhérents. Christophe Lecuyer, président de la commission bio de Coop de France, apporte son expérience et fait part de ses satisfactions et craintes sur lavenir de la bio, qui « nest pas la seule à bénéficier des faveurs des consommateurs ». Pour finir, le dossier aborde les défis majeurs de lélevage sur la santé et le bien-être animal (mieux appréhender la santé animale par auto-surveillance et auto-prévention) du point de vue de Catherine Experton, de lItab, et de Thierry Mouchard, de la Frab Nouvelle-Aquitaine. Linterview de la vétérinaire Christine Filliat, en fin de dossier, complète les propos précédents avec léclairage de ses pratiques anti-poux et notamment de lefficacité du Lentypoux (produit ingéré par les poules via leau de boisson, mis au point avec lItavi).
Claudia Terlouw, chargée de recherche à lINRA de Theix : « Réduire le stress des animaux à labattage »
Sophie BOURGEOIS, AuteurCet article aborde le traitement des bovins à labattage. Il permet de faire le point sur les données scientifiques concernant cette question éthique et technique, via linterview de Claudia Terlouw (INRA de Theix). On sait désormais que, chez les humains, le système limbique est le siège des émotions et que tous les mammifères en possèdent. La peur et le stress chez les bovins provoquent des phénomènes dévitement et de défense qui peuvent être dangereux à la fois pour lhomme et pour lanimal. Ils peuvent également conduire à une détérioration de la qualité de la viande. Pour gérer ces émotions négatives, certains aménagements permettent déviter le stress dans les abattoirs (couloirs curvilignes, sol homogène, éclairage progressif, pas de bruit). La plupart de ces aménagements sont préconisés par les travaux de Temple Grandin (professeure aux États-Unis) qui sont accessibles gratuitement en ligne. Pour évaluer correctement les conditions dabattage, il faut, selon Claudia Terlouw, observer régulièrement et collecter des données chiffrées. Linterview se termine en effectuant un point sur lutilisation des pistolets à tige perforante pour étourdir les animaux : si le geste est bien fait, la perte de conscience est immédiate. Il faut cependant assurer un entretien régulier de cet outil et conserver les cartouches à un endroit sec.
Comme un coq en pâte
Antoine BESNARD, AuteurNans Levigneron a repris la ferme familiale, à Caden (56), en janvier 2017. En amont de son installation, ses parents ont initié la conversion à lAB. Sur 50 hectares, dont une quinzaine dédiés aux cultures, lexploitation associe deux ateliers : lun de poulets de chair et le second en bovins viande avec engraissement de broutards achetés et non valorisés en bio actuellement (arrêt des vaches allaitantes). Six mille poulets sont produits par an, avec six poulaillers mobiles de 30 m² et quatre parcours fixes grillagés (plus 2 autres possibles par la pose de filets). Aujourd'hui, toute la production des cultures sert à la nourriture des volailles : si cet éleveur utilise un aliment du commerce au démarrage (gage dun meilleur succès pour lui), les dernières semaines, les poulets, ne sont nourris quavec des aliments issus de la ferme. Résultat : 70 % dautonomie. La commercialisation des produits est basée sur la diversification : les bovins partent en filière longue, mais les volailles sont vendues sur des marchés, à la ferme, en magasins de producteurs ou en magasins de proximité, et aussi en restauration collective locale. Cet éleveur abat lui-même ses volailles mais dans un abattoir en CUMA distant de 40 km de son exploitation. Face à toute cette activité, il reçoit encore une aide ponctuelle de ses parents. Mais, à terme, Nans envisage de recruter.
Dossier : Le bio, une question déquilibre
Virginie PINSON, Auteur ; Laure-Anne LEFEBVRE, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande du consommateur en viande bio augmente (+ 10 % en 2017 selon Interbev). Mais comment répondre à cette demande en croissance tout en sinscrivant dans la durée ? Les défis restent nombreux pour les acteurs de filières carnées biologiques. Il faut maintenir léquilibre entre offre et demande, notamment pour éviter des crises, aussi bien de surproduction que sous-production, ces dernières favorisant alors limportation. Dans les deux cas, cela impacte négativement la rémunération des éleveurs. De plus, lalimentation animale a du mal à suivre, alors que le lien au sol est un point majeur du cahier des charges biologique. Dans un contexte de demande croissante et de concurrence avec lalimentation humaine, le prix de laliment bio reste élevé, ce qui impacte fortement les coûts de production. Par ailleurs, autre enjeu majeur : arriver à valoriser lensemble de la carcasse alors que la demande porte beaucoup sur certains morceaux comme les filets et aiguillettes de poulets, les jambons et lardons en porc ou encore le steak haché en bovin. Après un tour dhorizon sur lévolution et les enjeux des filières carnées biologiques, ce dossier présente divers focus sur des acteurs de ces filières, coopératives et transformateurs notamment, avec, pour chacun, leur vision du marché et les grandes lignes de leur stratégie de développement. La qualité, le bio local, la réflexion sur de nouveaux produits, lanticipation et laccompagnement des conversions, une certaine prudence malgré des voyants au vert, la prise en compte du développement durable (via, par exemple, des emballages éco-responsables ou une rémunération juste des producteurs) sont des points communs à beaucoup de ces acteurs.
Dossier : lien humain-animal-territoire : élevons le débat !
Laurent PINATEL, Auteur ; Nadine ASSIÉ, Auteur ; Sylvie COLAS, AuteurCe dossier, composé de 13 articles, analyse le lien homme-animal-territoire alors que ce rapport est bousculé par deux courants opposés : lindustrialisation de lélevage et les causes animalistes. Des informations sont tout dabord apportées sur les différents régimes alimentaires et les causes animalistes : définition, proportion dans les foyers français, historique de la reconnaissance des animaux comme des « êtres doués de sensibilité ». Plusieurs éleveurs témoignent ensuite sur le lien homme-animal-territoire. Dans ces témoignages, sont abordés : la sélection des animaux délevage ; les risques de la biosécurité ; lentretien du paysage ; la mise à mort des animaux et la société ; la « bientraitance » des animaux ; le véganisme à léchelle mondiale vu comme une posture néo-colonialiste et les incohérences de cette philosophie ; le lien homme-animal. Le Réseau Amap Auvergne-Rhône-Alpes souhaite montrer au consommateur quil existe dautres élevages que lélevage industriel via trois vidéos présentant chacune le parcours dun éleveur heureux dexercer son métier, tout en se souciant du territoire et de la reconnaissance des consommateurs. Le dernier article conclut que lélevage paysan est lun des plus grands vecteurs entre les humains, les animaux et le territoire.
Dossier : Maintenir les abattoirs de proximité
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurLes outils dabattage se concentrent dans le Grand Ouest de la France, en lien avec la localisation des productions animales, mais aussi, en bovins, avec le niveau de finition. Ainsi, la zone Massif Central, axée sur la production de viande maigre, compte une densité moindre en abattoirs, ces derniers étant de plus petite taille. Cette situation est le résultat de plusieurs décennies marquées par la restructuration de labattage avec la consolidation doutils industriels, souvent spécialisés sur une espèce, de grande taille et privés, basés sur les économies déchelle et la rentabilité. Ainsi, quatre acteurs totalisent à ce jour 70 % des abattages de bovins. Or, il est essentiel de maintenir un maillage suffisant doutils dabattage dans les territoires, pour accompagner le développement des circuits de proximité et assurer les abattages durgence. Cependant, ces dernières années, ce sont essentiellement des petits abattoirs, souvent propriétés de collectivités, qui ont fermé ou qui ont été vendus, notamment parce quil est difficile de financer les investissements nécessaires à leur mise aux normes. Le dossier présente quatre exemples de démarches, portées par des éleveurs, des bouchers, des collectivités ou d'autres acteurs territoriaux, pour créer ou maintenir un abattoir local. Deux concernent la création dun nouvel outil, où la prise en compte du bien-être animal (notamment à labattage) et humain (arrêt des cadences dabattage élevées) est une clé majeure du projet. Les deux autres cas portent sur la reprise dun outil par des collectifs intégrant les utilisateurs de ces abattoirs. A noter que, dans le cadre du projet de loi Agriculture et Alimentation, un article a été adopté pour la mise en place dune expérimentation de labattage mobile pendant quatre ans.
Elevage : Des outils adaptés pour un abattage mobile et moderne à la ferme
David GRANGÉ, AuteurDepuis 2016, un groupe déleveurs ariégeois soucieux du bien-être animal sest emparé de la question de labattage à la ferme. La réglementation européenne est en train dévoluer à ce sujet, elle permettra dabattre du gros bétail à la ferme et cet aspect sera expérimenté après que le décret dapplication ait été publié (normalement en automne 2018). Ce groupe déleveurs envisage de tester la solution du caisson dabattage. Elle consiste à abattre lanimal à la ferme, à le saigner immédiatement, puis à lemmener dans un délai de moins de deux heures à un abattoir qui se chargera des opérations habituelles. Cette solution semble être la plus adaptée aux routes ariégeoises puisque la plupart des fermes sont inaccessibles pour les camions abattoirs. Ce caisson dabattage a pu voir le jour grâce à limplication de deux petits abattoirs sans lesquels il naurait pas été envisagé. Toutefois, de nombreux points restent à définir : Qui abat ? Qui achète la remorque ? Comment charger lanimal ? Qui fait linspection ante mortem ? Comment sorganise labattoir pour la réception de lanimal ? Le déroulement envisagé consiste pour linstant à confier ces différentes tâches à labattoir. Une simulation effectuée rapidement prévoit un surcoût de lordre de 0,5 /kg de viande. Cette solution pourrait sappliquer à dautres départements à condition que des abattoirs acceptent de simpliquer.
Du nouveau sur le transport des animaux blessés et l'abattage à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurVingt actions ont été proposées dans le cadre de la Stratégie de la France pour le bien-être des animaux 2016-2020 et plusieurs dentre elles concernent le transport des animaux à labattoir. Un « Guide daptitude au transport » basé sur la réglementation européenne est actuellement en rédaction grâce à des travaux animés par Interbev qui réunissent des éleveurs, des chercheurs et la SNGTV (Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires). Ce guide permet de mieux définir les animaux considérés comme inaptes au transport (blessure, faiblesse physiologique, pathologie). Par ailleurs, le certificat vétérinaire dinformation (CVI), déjà existant, doit être transformé en deux nouveaux CVI, lun étant destiné aux animaux vivants accidentés allant à labattoir (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, le conducteur et le vétérinaire de labattoir) et lautre est destiné aux carcasses danimaux abattus sur leur lieu d'élevage, mais seulement en cas d'accident (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, lopérateur ayant effectué la mise à mort et le vétérinaire de labattoir). De plus, la DGAL/SDPS prévoit, sous un an, la mise en place de cellules départementales pour accompagner les éleveurs en grande difficulté et pallier des défauts de soin. Elles reposeront sur un volet prévention et un volet urgence.
Le portrait du mois : Sélever au bien-être
Antoine BESNARD, AuteurCet éleveur, producteur de lait dans le Finistère, fait du bien-être (le sien et celui de ses animaux) un fil conducteur au quotidien. Seul sur son exploitation de 50 ha pour un troupeau de 40 vaches laitières, il a fait le choix des vêlages groupés et de la monotraite. Installé depuis 2013 et en AB depuis fin 2016, il continue à faire évoluer son système vers plus de bien-être : sécurisation des parcours pour déplacer le troupeau, conception des aménagements selon ses besoins mais aussi selon les comportements des animaux, utilisation de médecines alternatives, notamment acupuncture et digipuncture. Sa réflexion va encore plus loin, jusquà labattage. Il a réfléchi à limiter le stress au moment du départ des animaux de la ferme. Il sinvestit dans un projet d'abattoir intercommunal afin que le bien-être de lanimal soit là aussi pris en compte au mieux. Il souhaiterait voir se développer labattage à la ferme, car, pour lui, léleveur doit aussi gérer la mort de ses animaux, toujours dans une logique de recherche de leur bien-être.
Quand l'abattoir vient à la ferme
Jeanne BRAULT, Auteur ; Samuel DUGAS, AuteurLe respect du bien-être animal est une demande de nombre d'éleveurs et de consommateurs. Il concerne les conditions d'élevage, mais aussi les conditions d'abattage des animaux. Si l'abattage à la ferme n'existe pas encore en France, certains éleveurs s'intéressent à ce sujet et réfléchissent aux possibilités techniques. C'est le cas d'un groupe d'éleveurs de Loire-Atlantique qui travaille avec le personnel d'un abattoir, la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP, ex-DSV) et des vétérinaires locaux. Leurs réflexions les ont conduits à imaginer un caisson mobile d'abattage. En supprimant le transport, souvent long et stressant, vers un abattoir, l'objectif est de favoriser une mise à mort digne et rapide, mais aussi de limiter les effets du stress de l'animal sur la qualité de la viande. Ce caisson mobile pouvant être agréé comme une partie d'un abattoir fixe, et non pas comme un abattage par l'éleveur, il pourrait entrer légalement dans la réglementation européenne.
La Ciab investit pour une bio durable
Ermeline MOURAUD, AuteurLa Ciab est la Coopérative interdépartementale des aviculteurs du bocage. Elle sest engagée en bio en 2010 avec le rachat dun abattoir et dune usine daliments du bétail. Cet article présente la coopérative en quelques chiffres et ses valeurs, notamment la défense d'une agriculture biologique durable.
Dossier : L'animal respecté à l'abattoir
Marie-Astrid BATUT, AuteurLe respect du bien-être animal à labattoir est une préoccupation actuelle importante. Ce dossier présente différents aspects liés à labattage des ovins en France. Il présente tout dabord la réglementation en vigueur en termes de respect du bien-être animal à labattoir, en passant par la chaîne, de larrivée jusqu'à la saignée, mais aussi en termes de formation du personnel. La concentration des abattoirs a engendré une diminution de leur nombre, ce qui est une limite pour le développement des circuits courts. Labattoir municipal de Sisteron (04) est ensuite présenté. Il sagit du plus gros abattoir ovin de France, qui abat notamment des animaux sous signes de qualité : Label Rouge et Agriculture Biologique. Par ailleurs, le collectif "Quand labattoir vient à la ferme" développe un projet dabattoir ambulant qui permettrait de réduire le temps nécessaire à labattage tout en donnant la possibilité à léleveur de contrôler les conditions dabattage. Un tel projet est déjà mis en place en Suède, mais demanderait, en France, d'obtenir une dérogation de la part de l'État.
Dossier : Relation Humain / Animal
Philippe BOURGEOIS, Auteur ; Emmanuel DESSENNE, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurLe bien-être animal a parfois été mis à mal lors de l'intensification des fermes. Aujourd'hui, il faudrait remettre en question notre agriculture et notre élevage pour qu'une véritable prise en compte de l'animal puisse émerger. Il n'existe certes pas une, mais des solutions diverses, pour améliorer le bien-être des paysans et de leurs animaux, comme le montrent les témoignages présentés dans ce dossier : - Bien naître... à la Ferme de la Renaissance ; Emmanuel Dessenne, éleveur laitier bio (35) partage sa vision d'un élevage "naturel" et de l'importance de comprendre le comportement de ses animaux ; - Animots-A-Mi-Mots® : Comprendre et être compris des animaux (par Marie-Christine Favé, vétérinaire et formatrice en relations éleveurs / animaux) ; - Communiquer pour donner du sens ; Anne-Claude Borel, éleveuse bio dans les Hautes-Alpes, a participé à une formation en communication animale ; - La valorisation des veaux mâles Jersiais ; Jean-Luc Gourin (56) fait évoluer son troupeau vers 100 % de Jersiaises et explique comment il gère la valorisation des veaux mâles ; - Échanges avec Unebio au sujet de la filière veaux ; - Ce que les vaches nous disent sur leur santé ; Benjamin Desbois, aujourd'hui éleveur, considère la santé animale comme le résultat d'un engagement fort de l'éleveur auprès de ses animaux ; - La vie, la mort, comment ? ; "Les vaches doivent avoir une belle vie pour partir bien", explique Marie-Ange Ravat, éleveuse bio (71) ; avec un encart "Aimer et tuer ses animaux", par Sébastien Mouret, sociologue, INRA de Montpellier ; - Travailler sereinement tout en respectant nos animaux ; Yann Begaud (17), éleveur ; - Un bonheur de les voir pâturer ; Témoignage de Stéphane Naudé ; - L'écornage : Rappel du cahier des charges AB ; témoignage de Franck et Nathalie Delagnes, éleveurs bio dans l'Aveyron ; - Nous avons fait le choix de ne pas écorner (témoignage de Raphaël Prignot) ; - Si l'élevage sauvait la planète ?
Dossier : Tout est bon dans le cochon et pour son alimentation (enfin presque)
Julia SICARD, Auteur23 ateliers porcins bio se répartissent sur le territoire lorrain. Ce panorama de la production et des outils régionaux (abattoirs...) pour l'élevage porcin bio en Lorraine précise qu'actuellement, 6 ateliers naisseurs vendent des porcelets bio, 3 abattoirs et 3 opérateurs découpe / transformation sont certifiés bio (+ 4 abattoirs ou ateliers transformation en zone limitrophe de la Lorraine). Pour alimenter les porcs, les élevages de porcs lorrains sur fermes diversifiées utilisent, jusqu'à hauteur de 25 % de la ration totale, du petit lait de fromagerie, des issues de tri de céréales, du glanage des fins de planches de maraîchage, des glands et des pommes, du pâturage de prairies temporaires... L'utilisation de ces matières traditionnelles dépend des objectifs choisis sur la ferme (autonomie et valorisation des co-produits, commercialisation en vente directe et recherche d'hétérogénéité chez les porcs, TMP (taux de muscle des pièces) et performances souhaitées pour une valorisation en filière longue, etc.) Un tableau présente l'équivalent quantité en céréales + matière sèche de certaines matières premières traditionnelles et aliments grossiers, ainsi que des conseils pour les intégrer dans la ration. Un focus permet ensuite de connaître l'expérience en cours à la ferme expérimentale bio de l'INRA de Mirecourt, qui porte sur l'utilisation du pâturage tournant en élevage porcin.
Le point avec Certipaq : Les règles en pondeuses et volailles
Gwénaël LEREBOURS, AuteurCet article présente les points clés de la réglementation bio en élevage de poules pondeuses et volailles. Il aborde la conversion (durée pour les animaux et pour les terres), lorigine des poussins et poulettes, les bâtiments et parcours (surface, nombre danimaux, type de sol et de litière, ouvertures, accès au parcours, vide sanitaire, etc.), lalimentation (origine, ajout de matières premières conventionnelles riches en protéines dans la limite de 5% autorisés jusquau 31 décembre 2017, etc.), lâge dabattage et la gestion des effluents.
SAS Le Buf Éthique : Un abattoir mobile qui se déplace d'élevage en élevage
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe Buf Éthique, tel est le nom de l'abattoir mobile français inspiré de celui développé par l'éleveuse suédoise Britt-Marie Stegs, pour les bovins, et que l'on peut voir dans le film-documentaire "Steak in France" de Franck Ribière. Émilie Jeannin, éleveuse près d'Autun (71), s'était rendue elle-même en Suède pour les besoins du tournage, et c'est à son retour qu'elle a décidé de s'investir dans le montage d'une société pour proposer ce service aux éleveurs. Au-delà d'une réflexion sur le stress des animaux lors de l'abattage, Émilie veut aussi proposer la meilleure viande possible, en lien avec le terroir, en faisant un travail sur les races, l'alimentation et la découpe. Le projet a également pour ambition de créer une communauté d'éleveurs plutôt autonomes sur le système fourrager.
Animaux délevage : Mieux assurer leur bien-être
Marie-Noëlle DELABY, AuteurSuite notamment à la diffusion des vidéos de lassociation L214, la question du bien-être animal a été mise au centre des débats. Des mesures ont été prises : pénalisation des abattoirs et transporteurs en cas de mauvais traitement, création de postes supplémentaires dinspecteurs pour les abattoirs Il serait nécessaire aussi de repenser les abattoirs pour les animaux : mise en place de brumisateurs pour les porcs ; diffusion de phéromones apaisantes afin daméliorer le bien-être animal et la sécurité des employés. Mais, si les gros abattoirs ont la possibilité dinvestir pour sadapter, ce nest pas toujours le cas des petits abattoirs. Or le maillage local des abattoirs contribue au bien-être animal en limitant le transport. Dans cet article, Pierre Mainaud, éleveur en biodynamie, témoigne sur ses pratiques respectueuses de lanimal (absence décornage, monte naturelle, coupage de queues proscrit ).
Dossier : Cinq scénarios pour le Massif Central à lhorizon 2050
François D'ALTEROCHE, AuteurA la demande du Commissariat Général à lÉgalité des Territoires, lINRA a mené une étude prospective sur de possibles évolutions pour lélevage sur le Massif Central (MC) à lhorizon 2050. Ce dossier présente les cinq scénarios volontairement contrastés issus de ce travail et leurs impacts en termes de tonnages, doccupation du territoire ou encore demplois. Ces scénarios ont été construits en tenant compte en particulier de la consommation de viande et du changement climatique. Le scénario 1, dit dexcellence, envisage une baisse de 60 % de la consommation de viande. Dans ce contexte, les acteurs du MC sappuient sur limage de marque dune production à lherbe. Dans le scénario 2, caractérisé par une baisse de 30 % de la consommation de viande et la poursuite de la libéralisation, la tendance va vers la production de viande maigre, au coût le plus bas, avec un fort agrandissement des exploitations. Le scénario Agroécologie sappuie aussi sur une baisse de 30 % de la consommation de viande mais avec une demande des consommateurs pour une viande produite avec plus de naturalité. Lherbe et lAB ont une place importante et ce scénario est celui qui montre le meilleur impact en termes demplois. Le scénario dit partenariat, avec une baisse de 5% de la consommation de viande, est basé sur une volonté forte des régions dagir, en concertation, pour le développement dun partenariat équitable entre les maillons des filières. Enfin, le scénario « géopolitique » sappuie sur lhypothèse dun fort impact de la demande en viande de certains pays mais une baisse de 30 % en Europe : la production de viande sur le MC est dominée par le maigre au prix le plus bas, pour lexportation, avec engraissement hors du territoire et, globalement, des impacts économiques négatifs. Ces scénarios contrastés, mais tous plausibles, sont avant tout des outils pour permettre aux acteurs des filières et aux décideurs de sinterroger et danticiper face à des avenirs possibles.
Dossier : Elevage bovin allaitant
C. BOUCHER, Auteur ; Marie-Cécile SEIGLE-BUYAT, Auteur ; Camille PEYRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, à travers des témoignages de conseillers, dacteurs de laval ou dagriculteurs, aborde les facteurs clés à retenir sur lélevage bovin allaitant bio. Ce dernier est une production en développement (+ 15 % du nombre des abattages entre 2013 et 2014), en lien avec une demande croissante en viande bio de la part du consommateur. Si les perspectives sont bonnes, léleveur doit néanmoins veiller à bien mûrir son projet, par exemple au moment de la conversion. En Rhône-Alpes, pour aider les nouveaux éleveurs bio, les acteurs du développement peuvent apporter le conseil nécessaire, notamment à travers le diagnostic de conversion. La question de lautonomie alimentaire est aussi fondamentale, en lien avec la recherche dune bonne valorisation de la ressource fourragère. Ceci est particulièrement important du fait dun autre enjeu majeur pour cette production : la finition. En effet, pour aller au bout de la démarche bio, mais aussi améliorer ses revenus, la finition dun maximum danimaux en bio est un plus, à condition de produire des animaux finis de qualité, répondant aux besoins de la filière, avec une bonne autonomie de lexploitation. Diverses options soffrent à léleveur : finition des vaches de réforme, veaux rosés, bufs, circuit court, circuit long. Les témoignages repris ici illustrent cette diversité, mais soulignent aussi limportance danticiper, notamment en filière longue. Ainsi, avant même la fin de sa conversion, il faut avoir préparé sa commercialisation. De même, des acteurs de laval, notamment à travers des primes, incitent les producteurs à anticiper sur la sortie de leurs animaux, le tout pour permettre un développement harmonieux de la filière.
Dossier - Entre l'animal et l'éleveur : Priorité au bien-être
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, AuteurLe bien-être animal est l'un des principes fondateurs de l'agriculture biologique. Ce terme apparaît à différentes reprises dans le cahier des charges européen n°889/2008. Pourtant, l'agriculture biologique peut encore innover et évoluer sur ce sujet. Dans ce dossier, Catherine Experton, responsable de la commission Élevage de l'Itab, revient sur certains points précis, tels que les mutilations, l'écornage, l'élimination des mâles en élevages laitiers ou de pondeuses, ou encore sur l'évaluation de ce bien-être animal. Jocelyne Porcher, chercheuse à l'Inra, témoigne également. Marie-Christine Favé, vétérinaire, s'interroge, et interroge le lecteur, sur les notions de bien-être et de relation entre l'homme et l'animal. Enfin, quelques points de rappel sont apportés sur la réglementation bio relative au bien-être animal, l'une des plus exigeantes sur le sujet, malgré des marges de progrès encore possibles.
Dossier : Se réapproprier et maîtriser les abattoirs
Yves Pierre MALBEC, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Benoît DUCASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLa disparition des bouchers artisanaux et la fermeture des abattoirs ont été progressives, faisant peu à peu de l'abattage une activité externe à l'élevage et qui échappe aux éleveurs. Aujourd'hui, 75 % de l'abattage est réalisé dans des grosses unités appartenant à des groupes industriels et privés. Pour reconquérir cet outil de production, et aussi pour répondre à une demande de produits locaux et de qualité, des paysans, des bouchers et des transformateurs se mobilisent, avec l'appui de chercheurs et le soutien de consommateurs. Des modèles et des solutions sont proposés, de l'abattage à la ferme sans intermédiaires à des ateliers collectifs, en passant par des abattoirs mobiles. Certaines de ces pratiques sont en cours dans d'autres pays de l'UE, notamment en Autriche, Belgique, Suède et Allemagne. Mais ceux qui les pratiquent se heurtent parfois aux directives des contrôles sanitaires et à des normes, souvent plus structurelles que fonctionnelles. Ce dossier apporte divers éclairages pour appréhender les problématiques actuelles de l'abattage : - Les enseignements à tirer après la diffusion des vidéos choc de L214 : Abattoir du Vigan : "Maltraiter une bête juste avant de tuer, c'est une énorme faute professionnelle" ; - Austérité budgétaire : L'inspection ante-mortem : une mission délaissée par l'État ; - Quelles normes pour l'abattage paysan ? : Traçabilité : Vers un label éthique pour valoriser une filière viande de qualité ; - Statut coopératif : "La transparence passe par la mise en place d'une meilleure gouvernance" ; - Initiatives pour améliorer le processus d'abattage : Un abattoir mobile sillonne les campagnes de Suède ; Au service des circuits courts (abattoir coopératif dans les Vosges) ; - En Allemagne, un abattoir permet d'accompagner l'animal jusqu'au bout (témoignage d'un éleveur alsacien qui a choisi d'abattre ses animaux en Allemagne) ; - Point de vue : On a beaucoup à apprendre du corps en saignant ; - Abattre les animaux de ferme : l'exigence d'un excellent travail (Jocelyne Porcher, sociologue et directrice de recherche INRA) ; - Étudier les conditions d'un abattage socialement, économiquement et écologiquement acceptable.
Volailles : Les résultats de la consultation FNAB
SYMBIOSE, AuteurCet article présente les résultats d'une consultation lancée par la FNAB, début 2016, auprès de ses adhérents, dans le cadre de la révision du règlement bio européen. Les questions portaient sur les densités d'élevage souhaitées et sur la taille des bâtiments, en volailles de chair et en poules pondeuses, ainsi que sur la provenance de l'alimentation à donner aux volailles. Concernant l'abattage, la FNAB défend un délai à 81 jours, contrairement au Synalaf (Syndicat National des Labels Avicoles de France) qui propose 71 jours.
Communiqué de presse : Observatoire des viandes bio 2014 : Une croissance remarquable pour la viande bio
La filière viande bio s'inscrit, cette année, dans une réelle dynamique positive. Grâce à une disponibilité en animaux bio accrue en 2014, elle a pu développer ses ventes et augmenter ses volumes abattus de +10 %. Cela représente une évolution notable pour la filière et de belles perspectives, en filière bovins, ovins et porcs.
Dossier : L'élevage paysan, c'est la vie !
CAMPAGNES SOLIDAIRES, Auteur ; Annie SIC, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux questions sociétales liées au bien-être animal, aux dérives de l'élevage industriel et aux technologies de création de "viande" in vitro, ce dossier, à travers de nombreux témoignages, vise à défendre l'élevage paysan, à taille humaine. Ce dernier est porteur d'emplois, de solutions contre la déprise rurale, pour la conservation de la biodiversité, agricole ou non, ou encore de réponses face au changement climatique. L'élevage paysan a pour fondement le bien-être, de l'animal et de l'éleveur, en intégrant notamment la question de sa juste rémunération. Ce dossier revendique « un regard juste » sur la production de viande, non limité à un arbitrage entre abolition et fermes-usines, redonnant sa place à l'élevage paysan, à ce jour le plus important en France.
Observatoire Normand de l'Agriculture Biologique : Édition 2015 - Données 2014
Cette sixième édition de lObservatoire Normand de la bio, coordonnée par Inter Bio Normandie et coproduite avec Agrobio Basse-Normandie, le GRAB Haute-Normandie et la Chambre régionale dagriculture de Normandie, présente lensemble des statistiques 2014 de productions des filières animales et végétales bio de Normandie. Parmi les principaux chiffres représentatifs de l'année 2014 : 1 098 exploitations bio, soit 3,4 % daugmentation par rapport à 2013 ; 58 037 ha de surfaces cultivées en bio, soit 5,3 % daugmentation par rapport à 2013 ; 383 préparateurs certifiés ; 123 distributeurs certifiés, soit 8 % daugmentation par rapport à 2013. Une analyse présente les tendances 2015 de conversions pour la région et une synthèse des conjonctures par item. Cette édition de lObservatoire Normand de la bio propose une vision large et approfondie de chaque filière régionale, de la production à la commercialisation, en passant par la transformation. Pour chaque filière, les chiffres de production sont accompagnés de commentaires et dune description fine de la filière (fournisseurs, collecteurs, abatteurs, transformateurs, vente directe, grossistes, magasins spécialisés ).
Ertingen, terminus
Adrian KREBS, AuteurL'article traite de l'abattage des poules de réforme suisses. Dans le sud de l'Allemagne, une entreprise en a fait une prestation de service. La viande est ensuite réimportée en Suisse après que les poules ont été dépecées par une entreprise des environs.
Livre Blanc pour une mort digne des animaux
Jocelyne PORCHER, Auteur ; Élisabeth LÉCRIVAIN, Auteur ; Nathalie SAVALOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (5 Place du Palais Bourbon, 75 007, FRANCE) : ÉDITIONS DU PALAIS | 2014Cet ouvrage est le fruit du travail de quatre chercheurs de l'INRA et fait suite à des enquêtes auprès d'éleveurs sur les problèmes posés par l'abattage obligé de leurs animaux dans les abattoirs. Il reprend l'état des lieux fait par les éleveurs et décrit, de leurs points de vue, les impasses où conduit l'industrialisation de l'abattage des animaux. Cette opération, invisible pour le consommateur, l'est devenue tout autant, en grande partie, pour les éleveurs. Pourtant, nombreux sont ceux qui revendiquent un droit de regard et un droit d'agir, parce qu'ils défendent une haute idée de leur métier, de leurs relations aux animaux et de leurs responsabilités. Ils peinent cependant souvent à faire comprendre le sens de leur travail avec les animaux et à défendre la légitimité de leur métier, dans un contexte de critiques faites à l'élevage au nom de l'environnement, du bien-être animal et de la santé des consommateurs. Ces éleveurs, tout comme de nombreux consommateurs et citoyens, défendent pourtant un rapport de travail respectueux envers les animaux, et souffrent de la façon dont ils sont traités dans un grand nombre d'abattoirs. Ils proposent des alternatives, l'abattage à la ferme, par exemple, qui permettrait d'éviter du stress chez les animaux et de les tuer dans des meilleures conditions de proximité, de temps et d'attention. Le maintien d'abattoirs locaux serait souhaitable également. Ces alternatives se heurtent aujourd'hui à l'administration et à de nombreuses réglementations. Ce document est plus qu'un « livre blanc pour une mort digne des animaux ». Il est une étape indispensable pour faire progresser les idées sur l'animal d'élevage, et sur l'industrie des produits laitiers et carnés.
Repères chiffres : Viandes bio 2013 : une dynamique toujours positive...
BIO-LINEAIRES, AuteurDans un contexte difficile de diminution des abattages et de la consommation pour la filière viande conventionnelle, la filière viande bio progresse modestement dans ses abattages 2013 (+2%) et s'inscrit, en 2014, dans une nouvelle dynamique grâce à une demande bien présente et un nombre de producteurs croissant. L'article détaille, par filière (bovine, ovine, porcine), les points positifs et négatifs du développement de ce secteur en 2013 ; un graphique montre l'évolution des volumes abattus depuis 2009. En ce qui concerne les circuits de commercialisation, la Grande et Moyenne Surface a réalisé, en 2013, 50% des volumes de viande bio vendus. Le classement est ensuite le suivant : 15% des volumes pour les boucheries artisanales, 14% pour les magasins spécialisés, 9% pour la Restauration Hors Domicile et 12% pour les autres circuits (vente directe). Selon l'Interbev (Interprofession Bétail et Viande), les magasins bio ont le plus fort développement en volume. Un encadré rappelle qu'une mesure française, qui va s'appliquer sur la vente de viande en libre service, va donner lieu à une nouvelle façon de nommer et de classer les viandes en fonction de leur potentiel de tendreté ou de moelleux, visant à faciliter, pour les consommateurs, la compréhension des morceaux à cuisiner. Cette mesure s'accompagne de la diffusion de guides de découpe à destination des opérateurs.
Brin d'Herbe s'interroge sur l'avenir des abattoirs locaux
Olivier CLISSON, Auteur ; Paul MAUGUIN, Auteur ; Jean-Louis LE NORMAND, AuteurPrès de Rennes, des producteurs ont créé deux magasins sous le nom de Brin d'Herbe, où ils commercialisent, outre les fruits, légumes, pains, produits laitiers..., de la viande. Mais, la question des lieux d'abattage se pose, certains abattoirs de proximité étant sur le point de fermer (Malestroit, Pontivy, Vannes...) devant la difficulté de se mettre aux normes d'hygiène et de rentabiliser leur outil. L'idée creusée, dans le Morbihan, a été de regrouper des producteurs (300 à ce jour), des collectivités territoriales (communes, Conseil général), la Chambre d'agriculture... pour faire aboutir un projet (en gestation depuis six ans) d'abattoir multi-espèces, associé à un atelier de découpe. Mais, malgré ce montage, les banques ne suivent pas... Autre solution potentielle : trouver un bon boucher charcutier, qui accepte d'investir en commun avec des éleveurs de Brin d'Herbe. Mais la perle rare se fait attendre...
Produire et commercialiser des porcs en circuits courts - Organisation et performances
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document est le fruit d'un travail basé sur l'analyse de 115 exploitations agricoles présentant des différences à plusieurs niveaux : ateliers à la ferme ou ateliers de transformation, collectifs ou en prestation de service, commercialisation directe (à la ferme, marchés) ou indirecte (GMS, revendeurs...), nombre de salariés, gamme de produits. Les données issues de ces exploitations ont été analysées pour comprendre les différentes étapes de production et procurer ainsi une aide pour la construction d'un projet de commercialisation de porcs en circuits courts et anticiper ses évolutions. Au sommaire : - Structure, trajectoire et place de l'atelier porc sur les exploitations ; - L'organisation de l'abattage, de la découpe et de la transformation ; - L'organisation de la production ; - Rentabilité des activités porcs en circuits courts.
Produire et commercialiser de la viande bovine en circuits courts
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document est le fruit d'un travail basé sur 89 enquêtes réalisées dans des ateliers pratiquant la vente de viande bovine en circuits courts, dont il montre une partie de la diversité française en la matière. Les résultats des enquêtes permettent de donner des premiers repères en termes de stratégies commerciales, d'organisation du travail et de rémunération, utiles aux porteurs de projets souhaitant créer ou faire évoluer un atelier en circuit court, et aux conseillers qui les accompagnent. Des fiches décrivent le fonctionnement des ateliers et leurs résultats économiques sur la campagne 2010/2011. Au sommaire : - Éléments méthodologiques ; - Contexte de mise en place des ateliers ; - Produits et modes de commercialisation de la viande bovine en circuits courts ; - Abattage, découpe et transformation de la viande : Organisation et moyens de production ; - Description et résultats technico-économiques d'ateliers de viande bovine en circuits courts (trois exemples d'ateliers)
Produire et commercialiser de la viande ovine en circuits courts
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document s'adresse aux porteurs de projets souhaitant créer ou faire évoluer un atelier viande ovine en circuit court et aux conseillers qui les accompagnent. L'étude, à l'origine des résultats présentés, a été menée avec pour objectifs de tester une méthode d'évaluation de la rentabilité des ateliers de vente de viande ovine en circuits courts, et de donner des premiers repères pour ces ateliers. Des fiches présentent les résultats technico-économiques par type d'atelier, et dans un contexte donné. Au sommaire, après une description des éléments méthodologiques adoptés : - Quelques éléments descriptifs sur les exploitations enquêtées ; - Produits et modes de commercialisation ; - Zoom sur l'abattage ; - Description et résultats technico-économiques de quelques ateliers de viande ovine en circuits courts.
Produire des volailles destinées aux circuits courts de commercialisation : organisation et performances
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme : le Centre d'Études et de Ressources sur la Diversification (CERD), la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), l'Institut de l'élevage, l'Institut du porc (IFIP), l'Institut Technique de l'Aviculture et de l'Élevage des Petits Animaux (ITAVI), TRAME, la FRCIVAM Bretagne, l'APCA/RESOLIA, la Chambre régionale d'agriculture de Rhône-Alpes, l'INRA UMR Cesaer/AgroSup Dijon et l'INRA UMR Innovation. Le présent document concerne la commercialisation de volailles en circuits courts ; les résultats sont issus d'un travail d'enquêtes réalisées auprès de 111 exploitants répartis sur cinq régions françaises. Les logiques choisies en termes de production, de commercialisation, d'abattage, de nombre de volailles commercialisées en circuits courts sont nombreuses. La vente à la ferme constitue le circuit de commercialisation privilégié par les producteurs de moins de 20 000 volailles. Le choix du lieu d'abattage est notamment guidé par le nombre de volailles à abattre, la proximité d'un outil existant et le temps disponible pour cette phase de travail. La production de volailles destinées aux circuits courts se caractérise par une phase d'élevage longue avec une faible densité en bâtiment et des parcours extérieurs. Elle permet de dégager un revenu avec un investissement relativement raisonnable. Au sommaire : - Structure, trajectoire et place de l'atelier volailles sur les exploitations ; - Commercialisation ; - L'organisation de l'abattage, de la découpe et de la transformation ; - L'organisation de la production ; - Rentabilité des activités volailles en circuits courts.
Viande bovine bio : Ils ont créé une filière de steaks hachés
Colette BOUCHER, AuteurDes éleveurs biologiques membres de l'Ardab (Association des agriculteurs bio du Rhône et de la Loire) ont créé une filière steaks hachés pour valoriser leurs vaches de réforme laitières. Tout est fait pour une traçabilité maximale des animaux et pour une plus value territoriale. Ainsi, alors qu'à l'origine les animaux étaient abattus à Bourg-en-Bresse, l'Ardab a démarché un abattoir du Rhône et l'a accompagné dans sa démarche de certification bio. Le transformateur est aussi régional. Chaque agriculteur ayant une vache à faire abattre contacte l'Association qui organise la collecte et le transport vers l'abattoir, le même jour pour tous les éleveurs. Les carcasses sont transportées chez le transformateur qui fabrique les steaks hachés selon les demandes de chaque éleveur. Ces derniers récupèrent donc la viande de leurs animaux et peuvent demander des steaks de 80, 100 ou 120 grammes qu'ils reçoivent conditionnés en cartons. Les producteurs doivent avoir deux congélateurs (dont un de secours) pour stocker les steaks hachés. Ces derniers sont commercialisés selon les cas auprès de particuliers (vente à la ferme ou livraison) ou encore pour la restauration collective. Pour mieux exploiter ce débouché, les producteurs ont créé une plateforme de distribution, Bio A PRO.
Cadre réglementaire pour l'élevage cunicole biologique
Ce document a été réalisé dans le cadre du Programme CASDAR RFI LapinBio : "Développer une production cunicole durable en AB", 2010-2012. LapinBio est un projet de recherche expérimentation piloté par l'ITAB, porté par l'ITAVI. Cette fiche, intitulée "Cadre réglementaire pour l'élevage cunicole biologique", traite des aspects suivants : Cadre réglementaire ; Constitution et renouvellement du cheptel ; Logement des animaux ; Alimentation ; Prophylaxie, soins vétérinaires ; Abattage et transport ; Densité d'élevage.
Dossier : Aviculture biologique
ALTERNATIVES BIO, AuteurLa France est le 1er pays européen producteur d'ufs biologiques et également le 1er producteur de volailles de chair biologiques. En France, entre 2008 et 2011, le nombre de poules pondeuses biologiques a augmenté de 140 %, avec une forte progression en 2011 (1 poule sur 15 est certifiée AB), et le nombre de poulets de chair biologiques a augmenté de 60 % (1 % du cheptel certifié AB). La région Rhône-Alpes se trouve en 2ème position en nombre d'élevages de poules pondeuses bio et en 5ème position pour le nombre d'élevages de poulets de chair bio et l'effectif de ces élevages a doublé en quatre ans. Actuellement, en Rhône-Alpes, près de 822 000 volailles biologiques - poules pondeuses et volailles de chair confondues - sont élevées par 190 exploitations agricoles. Plusieurs articles composent le dossier : - Les filières organisées représentent les plus gros volumes ; - Une installation réussie avec un atelier poules pondeuses (Rémi Segond, installé depuis 2 ans à Barnave, dans la Drôme, élève 5 000 poules pondeuses bio et cultive 3 ha de vigne et 5 000 m² de sauge médicinale et thym en bio) ; - Sanders à la recherche d'éleveurs de poules pondeuses bio ; - Val d'Eurre, l'uf bio de Rhône-Alpes. Des encarts font le point : Réglementation AB et Label rouge : quelles différences ? ; Les fermiers de l'Ardèche, 1er abattoir pour la volaille bio ; Les AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne), de véritables partenaires ; Satoriz : des partenariats de confiance ; L'uf bio, un produit plébiscité.
Dossier : Viandes bovines bio
ALTERNATIVES BIO, AuteurCet article traite du marché de la viande bovine biologique avec des témoignages à la fois d'éleveurs, d'abattoirs et de coopératives de transformation, avec un focus sur la région Rhône-Alpes. Le contexte de la filière viande bovine bio est d'abord présenté, avec les diverses évolutions de ces dernières années, notamment l'augmentation de 8% du nombre de bêtes abattues entre 2009 et 2010. Un focus est ensuite réalisé sur la région Rhône-Alpes. Dans cette région, l'abattage n'est plus un frein puisque désormais 14 abattoirs sont certifiés AB sur 28 présents au total. Différentes expériences et témoignages Rhône-Alpins sont mis en avant : le cas d'éleveurs qui se sont organisés pour fournir la restauration collective, la filière steaks hachés locale développée par l'ARDAB (Groupement des agriculteurs bio de Rhône et Loire) ou encore la démarche d'un abattoir repris par des éleveurs ou l'expérience de deux bouchers bio. Cet article est complété par la présentation de structures nationales comme Unébio qui travaillent quotidiennement pour contribuer au développement du marché de la viande biologique sur le territoire.
Etes-vous dinde ou oie ?
Maxime CHANTERAINE, AuteurA l'approche de Noël, le choix d'élever une oie ou une dinde pour l'occasion est envisageable. Entre avril et fin juin, on vend, sur les marchés de campagne ou chez les éleveurs, des dindes ou des oies "démarrées"... Les dindes s'achètent à dix semaines, noires de préférence. Les oies s'achètent à partir de cinq semaines. Dindes ou oies, la chair des femelles est plus fine. Des conseils sont donnés pour bien les élever (besoins vitaux, acclimatation au poulailler ). Oies et dindes sont nourries de la même manière : 70 % de céréales variées et 30 % d'oléagineux et protéagineux concassés ou en tourteaux. Pour la finition, tout dépend de comment la volaille est appréciée : pas trop grasse (continuer de les nourrir avec des oléagineux et des protéagineux) ou plus grasse. Dans ce dernier cas, deux mois avant leur abattage, il est recommandé de vermifuger les volailles et, pendant le dernier mois, de leur donner, pour alimentation, quasi exclusivement du maïs. Il est aussi possible de préparer une alimentation associant maïs, autres céréales, lait et pommes de terre cuites. Il est surtout recommandé de les laisser en parcours libre. Les conseils portent également sur la façon d'abattre, de plumer, de vider ces volailles, avant de les laisser reposer trois jours au réfrigérateur.
Produire des canards à rôtir en bio
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches systèmes agricoles. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Produire des canards à rôtir en bio". Elle traite les points suivants : - Les caractéristiques de la réglementation bio (RCE n°834/2007 et n°889/2008) ; - Origine des canards ; - Les bâtiments ; - Les parcours ; - La conduite du canard ; - L'alimentation ; - La conduite sanitaire ; - L'abattage.
Allier : Le bio, un débouché stable grâce à une structure de proximité
Sophie de VAULX, AuteurLe Gaec Krios, en agriculture biologique depuis 1989, bénéficie de structures de proximité comme la SICABA (Société d'intérêt collectif agricole de Bourbon L'Archambault) et Auvergne Bio Distribution pour la commercialisation de ses produits. SICABA est devenue en 1995 le premier distributeur de viande bio, certifié par Qualité France. Ce qui séduit les éleveurs, ce sont la taille humaine de la société et sa proximité. De plus, Sicaba travaille maintenant en partenariat avec Auvergne Bio Distribution, qui apporte un débouché supplémentaire en fournissant les cantines locales. En effet, la Scic Auvergne Bio Distribution, créée en 2007, rassemble les producteurs et les transformateurs bio d'Auvergne, pour répondre à la demande de la restauration collective de la région. Une réussite certaine puisque 70 % des produits servis dans les cantines viennent d'Auvergne, confortée par les producteurs et les consommateurs qui veulent des produits locaux. Auvergne Bio Distribution est maintenant souvent citée comme exemple de plate-forme à reproduire.
Le buf bio sort de sa microniche (Dossier - Signes de qualité)
LINÉAIRES, AuteurLongtemps considérée comme un segment élitiste d'appoint, la viande bovine bio est devenue incontournable aujourd'hui. Industriels et distributeurs ont nettement étoffé leurs gammes pour répondre à une demande croissante. L'article fait le point sur : - La production : + 25 % en un an. La production de bovins bio reste encore limitée ; en incluant le veau, 33 650 têtes ont été abattues en France en 2009, ce qui représente moins de 1 % du nombre total d'abattages de gros bovins en France. Toutefois, la progression des abattages de bovins bio est de 22,5 % par rapport à 2008 (+ 25 % en gros bovins) ; - Deux exemples de groupements d'éleveurs bovins bio : Bretagne Viande Bio (créé en 1991) et Normandie Viande Bio (créé en 1999) ; - Unebio, cas d'école d'une filière organisée en bio : d'ici 2015, la plateforme Unebio, qui fédère 1 500 éleveurs via 13 groupements, espère rassembler 3 000 éleveurs pour une production de 35 000 bovins, 40 000 agneaux, 5 000 veaux... Unebio s'appuie sur deux industriels : Elivia et Puigrenier.
Développement économique : Une filière d'éleveurs en développement
BIO NORMANDIE, AuteurNormandie Viande Bio, organisation de producteurs non commerciale, travaille depuis plus de 10 ans déjà au développement de la filière viande en Normandie, pour proposer, à chaque producteur, une valorisation des bovins, ovins, porcs et volailles bio tout au long de l'année. Ce développement des différentes filières se fait en partenariat étroit avec UNEBIO, l'union des éleveurs bio, première entreprise française de commercialisation de viande bio (UNEBIO regroupe différentes structures régionales d'éleveurs bio sur l'ensemble du territoire français). Au cours de l'année 2010, plus de 2 000 gros bovins, 150 veaux, 1 200 agneaux, 500 porcs charcutiers et 1 000 volailles ont été valorisés. Les mises en abattage de bovins, en plein développement en 2010, devraient s'amplifier dans les années à venir (la demande commerciale permettant d'absorber ces volumes). La professionnalisation de la filière porte notamment sur la mise en uvre d'une planification de sorties des bovins avant l'abattage... Face aux opérateurs privés, l'organisation de producteurs Normandie Viande Bio se distingue par le développement d'une filière conciliant l'éthique, le social et l'environnement... Cette structuration se fait notamment avec Biolait, autre organisation de producteurs 100 % bio, partageant les mêmes valeurs. Par ailleurs, pour palier, en Normandie, au déficit de production de viande blanche (production correspondant à une réelle demande), un travail est effectué depuis le printemps 2009. La mise en production de porcs et de volailles est désormais lancée, la filière organisée (transport, abattage...). Normandie Viande Bio cherche des producteurs intéressés par la mise en place d'ateliers (engraissements de porcs...) pour lesquels des solutions techniques simples peuvent être mises en uvre.
Viande de porc biologique : Bio Direct lance le commerce équitable avec Biocoop
Dominique POILVET, AuteurDepuis le mois de mai 2010, Biocoop - premier réseau de magasins bio en France (3 000 points de vente) - commercialise de la viande de porc et des produits de la charcuterie bio issus de la production des éleveurs réunis dans la filière Bio Direct (80 éleveurs, 35 000 porcs bio produits en 2010). L'accord, qui concerne également la charcuterie artisanale Société Bio Valeur (SBV), située à Louvigné du Désert en Ille-et-Vilaine, est qualifié par les partenaires de démarche "équitable". L'article revient, à travers les témoignages de Franck Bardet, responsable des filières animales à Biocoop, et de Samuel Chatellier-Lang, animateur à Bio Direct, sur le contexte et la démarche de contractualisation, sur l'impact de l'accord sur le maintien du prix payé au producteur (qui couvre le coût de production et assure un revenu "décent", soit 3,40 /kg de carcasse), ainsi que sur le cahier des charges plus restrictif à Biocoop. Par ailleurs, l'article évoque comment Bio Direct maîtrise le développement de sa production (55 % des abattages de porc bio en France) et comment Biocoop s'approvisionne chez des partenaires locaux (affirmant sa différence face au développement du bio dans les grandes surfaces). Le dossier est accompagné d'un témoignage de Philippe Dute, à la Bouexière (35), qui engraisse des porcs charcutiers bio depuis début 2010. Il est complété par des encarts : la filière porc bio direct, chiffres clés, cahier des charges porc bio européen/viande bio de France, chiffres clés Biocoop.
Bretagne : A Guichen, la Terre est de plus en plus un métier
Gaëlle POYADE, AuteurLes conférences de la 18ème édition du Salon Ille et bio de Guichen (35) ont permis de présenter deux expériences d'ateliers de transformation de proximité. Le projet Isomir (Industrialisation solidaire en milieu rural), réalisé en partenariat avec l'Adie (micro-crédit), a pour but de concevoir un modèle d'outil de transformation collectif facile à mettre en place par un groupement de producteurs. Dans la deuxième expérience, la Cuma (Coopérative d'utilisation du matériel agricole) du Champ du Coq, à Plessé (35), gère un outil d'abattage qui sert 46 producteurs (dont 4 en bio) et concerne 48 000 volailles.
Comment optimiser ses résultats via les biothérapies
Nadine SAVARY, AuteurUne éleveuse évoque l'évolution positive de ses pratiques en santé animale et de l'état de son troupeau grâce à sa rencontre avec Mme Brésard, docteur en médecine, en sciences et vétérinaire, qui exerce en biothérapie. Ses premiers conseils ont concerné l'alimentation et mis en évidence le manque d'oligo-éléments dans l'alimentation du troupeau. L'éleveuse présente plusieurs traitements et pratiques qu'elle utilise. Des encadrés sont consacrés à : - des préparations biothérapiques ; - l'organothérapie ; - les huiles essentielles ; - des traductions biothérapiques de fonction ; - la préparation à l'abattage et à la castration à la pince ; - des ouvrages pour en savoir plus.
Dossier : Les produits carnés bio : Les grands principes de l'élevage biologique ; Le transport et l'abattage ; La viande et la charcuterie biologique
BIO-LINEAIRES, AuteurEn agriculture biologique, la matière première est l'élément essentiel. La qualité du produit fini sera fonction, en grande partie, des méthodes utilisées à la production ou à l'élevage. Il est donc indispensable pour la fabrication des produits carnés ou de la charcuterie biologique d'en tenir compte. Toutefois, les méthodes utilisées pour la transformation doivent elles aussi, prendre soin de cette matière première pour éviter toutes pertes nutritionnelles ou gustatives. En partant des spécificités de l'élevage bio (interdiction de la mixité de même espèce, origine des animaux, logement, accès au parcours (plein air)), le dossier passe en revue les différentes étapes nécessaires à l'élaboration de produits carnés et de la charcuterie : - L'alimentation (alimentation des animaux, aliments autorisés) ; - Les soins et pratiques (soins des animaux, gestion de l'élevage, des cahiers des charges plus stricts) ; - Le transport et l'abattage (transport des animaux pour abattage, préparer l'animal avant abattage) ; - La viande et la charcuterie biologique (préparation des produits, artisanat et bio, race à viande ou laitière ?, où est distribuée la viande bio ?, pourquoi un veau rosé en bio ?). Des encarts complètent le dossier : élevage bio : réglementation française ou européenne ! , superficies minimales intérieures et extérieures et autres caractéristiques concernant les bâtiments en fonction des différentes espèces et des types de production...
La douleur chez les animaux d'élevage
Pascale MOLLIER, AuteurAu cur du débat actuel sur le bien-être animal, les ministres de l'Agriculture et de la Recherche ont commandé à l'Inra une expertise sur la douleur chez les animaux d'élevage. Prenant comme modèle la douleur humaine, elle se définit selon trois critères : la nociception (perception de la douleur), les émotions et la conscience, mais sa reconnaissance fait toujours débat. Pour l'évaluer, il est nécessaire d'observer un grand nombre de critères physiologiques et comportementaux. Cette expertise examine également les sources de douleurs liées aux conditions d'élevage.
Production : Demeter veut des porcs non castrés
Christophe NOTZ, Auteur ; Alfred SCHÄDELI, AuteurEn Suisse, l'interdiction de la castration à vif des porcelets est entrée en vigueur le 1er janvier 2010. Sur les trois méthodes recommandées dans le rapport final du projet "pro-Schwein", une seule a pu percer : la narcose par inhalation. Sur demande de Bio Suisse, l'immunocastration (vaccination contre l'odeur de verrat) devrait provisoirement être autorisée en bio dans le cadre d'un essai pratique limité dans le temps. L'article évoque la manière dont le projet doit, dans ce cas, être clarifié (éthologie, efficience...) ; comment dans la réalité s'organisent les producteurs (seuls quelques grands producteurs de porcelets pratiqueront la narcose par inhalation) ; et l'engagement de l'Association pour la biodynamie qui lance, avec le FiBL, un projet pour encourager l'engraissement des verrats. Le projet doit rassembler les connaissances en la matière et les vérifier dans la pratique, mais aussi développer une stratégie commerciale pour la viande de verrat. Quelques engraisseurs biodynamiques ont déjà de l'expérience dans le domaine de l'engraissement des verrats et la transmettent dans ce projet. Si des essais d'engraissement sont réalisés en Hollande, en Angleterre et en Irlande, des producteurs Demeter ont fait des expériences très prometteuses en croisant plusieurs races, en Suisse.