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Mission Perpet : analyser entre éleveurs ses prairies
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurL'outil "Mission Perpet" a été développé par l'Institut de l'Élevage, Inrae et des animateurs et des agriculteurs du réseau Civam. Son objectif est d'accompagner des groupes d'éleveurs autour de la question des prairies et de leur vieillissement. En s'appuyant sur les nombreuses ressources de l'outil (jeux de cartes, fiches...), mais aussi sur les connaissances propres des participants, il est possible de réaliser une animation, en trois temps, sur une ferme qui servira de support : 1 - réalisation d'un diagnostic prairial ; 2 - définition, avec l'agriculteur-hôte, de la ou des fonction(s) souhaitée(s) pour la prairie étudiée (fauche, pâture...) et mise en relation avec la prairie idéale ; 3 - mise en discussion des pratiques existantes et de celles à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs définis.
Prairies céréalières : pourquoi, comment ?
Tiphaine TERRES, AuteurEn Vendée, à l’EARL La Pierre Plate, Luc Friconneau, éleveur de vaches laitières en système herbager, sème des mélanges céréaliers dans ses prairies depuis plus de 10 ans. Cette pratique permet de régénérer des prairies fatiguées, sans les retourner, tout en produisant du fourrage ou de la « paille de bouche », un mélange de paille et de foin qui peut être consommé par les vaches taries et les génisses. Luc prépare le sol avec une bêche roulante, puis il sème les mélanges dans les prairies en juillet-août.
Des prairies remises à neuf pour vos moutons
Bérenger MOREL, AuteurDans ce dossier, Bérenger Morel, de l’Institut de l’élevage (Idele), présente des solutions par rapport à la dégradation des prairies en élevage ovin. La sècheresse, le surpâturage (herbe restante inférieure à 5 cm), le piétinement excessif, le sous-pâturage (herbe restante supérieure à 15 cm), ou encore des erreurs de fertilisation font partie des principales causes de dégradation. Trois niveaux de dégradation sont caractérisés. Si les espèces souhaitées sont toujours présentes et réparties de manière assez homogène, la prairie est faiblement dégradée ; elle peut être améliorée par un réajustement des pratiques (fertilisation, déprimage, etc.). Lorsque du sol nu apparaît, on pourra mettre en place un sursemis ; plutôt en fin d’été/automne, un passage de herse étrille permet d’ouvrir le sol superficiellement, les semences sont ensuite recouvertes par un rouleau. Les prairies envahies d’adventices, avec un sol abîmé, nécessitent une destruction, puis un ressemis. Pour la destruction, le labour est efficace, mais le projet Praigly montre qu’il peut être remplacé par un passage d’outils à dents avec ailettes. Pour préserver ses prairies du surpâturage, on peut multiplier les ressources fourragères. Les dérobées d’été, telles que le sorgho, le millet, le moha ou le teff grass, sont semées au printemps, entre les deux cultures principales, entre mai et juin. Elles sont ensuite pâturées entre juillet et octobre, à la place des prairies qui peuvent être plus sensibles aux conditions estivales extrêmes, avec des valeurs nutritives de 60-80 PDI/kg MS pour l’azote et 0,80 UFL/kg MS pour l’énergie.
Quizz : idées reçues sur les prairies
L'ATOUT TREFLE, AuteurDans le cadre du projet de recherche-action Perpet (2016-2020), dédié notamment à l'étude du vieillissement des prairies et qui a vu l'implication de plusieurs groupes CIVAM, quelques idées reçues sur les prairies ont été passées au crible à travers un quiz Vrai ou faux. Quelques-unes d'entre elles sont reprises dans cet article : "Une prairie ne sera jamais aussi productive qu'une parcelle de maïs", "Ce n'est pas avec de l'herbe que je vais nourrir correctement une vache", ou encore "Les légumineuses, c'est le moteur azoté pour assurer la production de la prairie".
Vu au Space : Des solutions en prévention dès la poulette ; Nouveautés vues au Space ; Nouveautés vues au Sima
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; BIOFIL, AuteurCet article présente des nouveautés (utilisables en agriculture biologique) vues sur des salons professionnels agricoles fin 2022 – début 2023. Il est composé de trois parties. La première partie est consacrée à deux acteurs impliqués dans la nutrition animale biologique et présents au Space (salon dédié à l’élevage). Ces derniers développent de nouveaux produits pour les poules pondeuses afin d’améliorer leurs performances. Il s’agit de l’entreprise CCPA (qui propose notamment des solutions pour gérer la coccidiose chez les volailles) et l’entreprise Lallemand (qui propose un probiotique pour renforcer la santé des poulettes). La deuxième partie est consacrée à cinq autres nouveautés vues au Space : 1 – l’entreprise Appi-Bestico propose des solutions pour gérer les insectes nuisibles dans les élevages (mouches, ténébrions, poux…) ; 2 – Kanne Brottrunk présente un booster énergétique à ajouter dans la ration des animaux ; 3 – Intra Hoof IT a développé une bande cohésive en tissu naturel pour soigner les animaux ; 4 – Toy, concepteur-fabricant-installateur de matériel pour la fabrication d’aliments à la ferme (FAF), présente une nouvelle gamme d’équipements ; 5 – Via Végétale propose un complexe bactérien à appliquer au sol et visant à améliorer la dégradation des résidus de végétaux et à aider à protéger les végétaux. La dernière partie est consacrée à sept nouveautés découvertes au Sima (salon dédié au matériel agricole) : 1 – Actisol présente son nouvel outil polyvalent (mulcheur et semoir) ; 2 – Agrivaux propose des bineuses robustes et faciles à régler ; 3 – APV a développé une nouvelle herse pour la régénération et le sursemis des prairies ; 4 – Bioret Agri propose un séparateur de lisier (partie liquide et solide) ; 5 – Monosem présente un nouveau matériel pour le semis ; 6 – Samson Group-Pichon a inventé un analyseur de matière organique solide pour épandeur à fumier ; 7 – Naïo propose un nouveau robot électrique et autonome destiné aux cultures en lignes.
Dossier : Quelles cultures implanter entre deux prairies ?
Morgane COULOMBEL, AuteurIl est parfois difficile de maîtriser le salissement de ses prairies et de maintenir une bonne productivité. Dans cet article, plusieurs éleveurs laitiers du Cédapa (Centre d’études pour un développement plus autonome), basés en Bretagne, expliquent les stratégies qu’ils ont mises en place pour renouveler leurs prairies. Il s'agit de défaire une prairie au printemps, d’installer un couvert ou une autre culture, puis de resemer une prairie. Ces éleveurs sont tous en systèmes herbagers, et certains d’entre eux sont en agriculture biologique. Les différents témoignages apportent des informations sur l’implantation : d’un colza fourrager ; de deux colzas fourragers successifs ; d’un mélange de colza fourrager - radis fourrager (suivi d’une prairie implantée sous couvert d’avoine) ; d’un mélange colza fourrager - vesce - avoine ; de betteraves fourragères (récoltées et distribuées aux vaches, l’hiver) ; de sorgho ; de blé panifiable. À chaque fois, les agriculteurs expliquent comment ils ont détruit leur ancienne prairie, ainsi que la manière dont ils ont implanté et valorisé la culture de substitution. Un encart apporte également des informations sur une autre technique : le bale grazing (ou sursemis de prairie en déroulant des bottes de foin).
Dossier : Redonner vie aux prairies fatiguées
Alizée JUANCHICH, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; ET AL., AuteurA travers ce dossier, les conditions et les pratiques qui permettent une bonne pérennité des prairies sont passées au crible. Prolonger la productivité d'une prairie passe, en premier lieu, par de bonnes pratiques d'entretien et d'exploitation. Des outils de diagnostic existent pour guider les éleveurs dans leurs choix, à l'image de Mission Perpet, outil collectif développé par le Réseau CIVAM, par Idele et par Inrae. Si la situation le nécessite, il est possible d'améliorer la prairie par un sursemis - d'espèces prairiales, voire de méteil -, ou de la renouveler complètement. Plusieurs professionnels (chercheurs, agriculteurs, conseillers) apportent leurs témoignages, en agriculture biologique ou conventionnelle : diagnostic collectif en Ille-et-Vilaine, semis combiné d'espèces prairiales et de méteil fourrager dans des prairies vivantes dans le Cantal (AB), semis sous couvert dans le Maine-et-Loire et dans le Calvados (AB), ou encore mise en place de dérobées entre deux prairies dans le Finistère et dans la Manche.
Fourrages : Valoriser, entretenir et assurer la pérennité des prairies
F. VERTÈS, Auteur ; A. CHOUTEAU, Auteur ; P. CARRERE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à la valorisation, à l’entretien et à la pérennisation des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue présentent : 1 – un point sur la longévité, la pérennité et la durabilité des prairies dans un contexte de changement climatique, en partant des concepts et en allant jusqu’à leur opérabilité pour les éleveurs ; 2 – une analyse des prairies et des systèmes fourragers des exploitations du Pays de la Déodatie, région naturelle située dans les Vosges (types de prairies, impacts du changement climatique et pérennité de la production fourragère) ; 3 – une étude sur les trajectoires et les déterminants de la pérennité de prairies semées dans le Grand-Ouest de la France ; 4 – un diagnostic et une analyse des liens entre le bon fonctionnement d’un sol et la pérennité des prairies (cercle vertueux) ; 5 – une synthèse des enseignements de quinze années de suivi du dispositif « observatoire » de Lusignan, situé dans la Vienne, sur la dynamique de nutrition NPK des prairies temporaires en rotation avec des cultures annuelles ; 6 – un examen de la conservation des « vieilles prairies » et des services rendus par ces dernières aux éleveurs,à l’environnement et à la société ; 7 – un point sur l’influence des aléas climatiques ponctuels (notamment des aléas hydriques) sur la pérennité et la productivité des prairies ; 8 – une étude sur le sursemis des prairies permanentes et temporaires de longue durée pour améliorer la productivité quantitative et/ou qualitative ; 9 – un focus sur les moyens de se passer du glyphosate et du labour pour la rénovation des prairies.
Renouveler ses prairies : Tout en maintenant le pâturage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment renouveler des prairies temporaires en baisse de rendement avec un impact le plus réduit possible sur la vie du sol et sur le pâturage ? Pour répondre à cette question, des essais ont eu lieu, en 2021, sur une des fermes biologiques incluses dans le programme Reine Mathilde, en Normandie. Le choix a été de tester un itinéraire en deux temps, sans labour mais avec un travail du sol superficiel, à moins de 10 cm de profondeur. Ainsi, les prairies temporaires en baisse de rendement ont été détruites en août 2020 (outil à dents et Rototiller) pour être remplacées par un mélange colza et radis fourrager, semé en dérobée et à la volée, avec un passage du rouleau. Ceci a permis un pâturage des vaches de mi-octobre à fin décembre, avant l’entrée en bâtiment. Fin mars 2021, la dérobée a été détruite (sans labour) pour permettre le semis, sous couvert d'un mélange pois protéagineux/féverole d’une nouvelle prairie temporaire multi-espèce. Une fois le méteil ensilé (fin juin/début juillet), la prairie est revenue dans le plan de pâturage, courant août. Ces essais sont encore à confirmer, mais cet itinéraire semble permettre de renouveler une prairie sans labour, tout en limitant la période de non-pâturage à trois mois au lieu d’un an.
Rénover les prairies naturelles avec des semences locales
INTERBIO FRANCHE-COMTÉ, AuteurInterbio Franche-Comté travaille sur le réensemencement de prairies naturelles dégradées avec des semences « locales ». Une journée d’échanges, coorganisée avec plusieurs partenaires, s’est tenue, en juillet 2022, sur cette thématique. Le réensemencement de prairies naturelles avec des semences locales repose sur des prairies « donneuses ». Les graines de ces dernières sont collectées à l’aide d’une brosseuse lorsqu’elles sont à maturité, puis elles sont semées sur des prairies « receveuses » (prairies naturelles en état de dégradation) du même type. Cette technique ne pénalise pas le rendement fourrager de la prairie donneuse, puisqu’elle peut quand même être fauchée (le foin perd juste un peu de qualité, avec la perte de l’énergie contenue dans les graines). Cette technique permet de préserver le patrimoine génétique local, qui est plus à même de s’adapter aux aléas climatiques locaux que les semences fourragères du commerce, et de moins dépendre des groupes semenciers. Une brosseuse coûte entre 15 000 et 25 000 €. C’est pourquoi les agriculteurs qui utilisent cette méthode ont tendance à s’associer – en CUMA ou non - pour l’achat de ce matériel.
Réussir le sursemis de légumineuses en prairie
SEMAE, AuteurPour améliorer la qualité de certaines prairies, et ainsi en optimiser les intérêts agronomiques, zootechniques (qualité alimentaire) et donc technico-économiques, le sursemis de légumineuses est une piste intéressante. En amont de cette opération et afin d'en assurer la réussite, il convient d'identifier la cause de l'absence ou de la trop faible présence de légumineuses dans la prairie en place et de la corriger. Comme pour toute opération culturale, quelques règles sont à respecter : sursemer au bon moment (juin-juillet pour les légumineuses), dans une végétation rase et ouverte, avec un outil à dents ou à disques pour enfouir les graines à environ 1 cm de profondeur dans la terre. Enfin, le choix des espèces et des variétés implantées doit pouvoir répondre aux objectifs que l'agriculteur s'est fixé (usage prévu, pérennité...) et aux caractéristiques de la parcelle (type de sol, statut hydrique...).
Témoignage : Renouvellement d’une prairie biologique sans discontinuité de pâturage et sans labour en Normandie
A. JEANNE, Auteur ; P. ROUGIER, AuteurCe témoignage, présenté lors des journées de printemps 2022 de l'AFPF, décrit l’itinéraire technique utilisé à l’EARL du Bois d’Arry pour renouveler des prairies pâturées en baisse de rendement. Ces prairies sont conduites en agriculture biologique et en non labour. L’objectif de l’éleveur était de les renouveler tout en limitant la durée de non-accessibilité des vaches et en maximisant les chances de réussir l’implantation. Pour cela, différentes étapes ont été réalisées. Dans un premier temps, l’ancienne prairie a été détruite à l’aide d’un outil à dents, puis un semis de culture dérobée pâturable a été réalisé à la fin de l’été. Au début du printemps suivant, la culture dérobée a été détruite (également à l’aide d’un outil à dents), puis remplacée par un mélange prairial sous couvert de protéagineux. Onze parcelles, représentant au total 12,65 ha, ont ainsi été renouvelées en 218 jours, sans labour. La durée sans pâturage a été limitée à 3 mois (versus 12 mois avec une culture annuelle), avec une bonne qualité d’implantation. L’EARL du Bois d’Arry a travaillé sur cette thématique dans le cadre du programme Reine Mathilde (volet 3).
Le déroulage de foin mûr au sol, une méthode pour régénérer ses prairies ?
Cindy SCHRADER, AuteurPour régénérer des prairies peu poussantes ou des zones nanifiées, Ronan Guernion, éleveur laitier bio dans les Côtes d’Armor, réalise du « bale grazing ». Cette pratique consiste à dérouler une botte de foin bien mûr dans une prairie, puis à la faire consommer par le troupeau avec un chargement instantané très fort. Cet éleveur avait, en effet, constaté qu'en déroulant du foin en bâtiment, une quantité de graines importante restait au sol. Il avait également observé que du trèfle violet apparaissait dans ses parcelles à l'emplacement des râteliers. Il en a donc conclu que le foin avait un potentiel semencier non négligeable. Il met en place le bale grazing durant son dernier tour de pâturage, en octobre, et, parfois, lors du premier tour de pâturage, l’année suivante. Il utilise du foin issu de la dernière coupe, récolté fin juillet-début août, dans des parcelles riches en trèfle. Il fait ensuite pâturer ses vaches taries au fil avant et arrière afin d’avoir un chargement très fort (près de 100 UGB/ha) sur une très courte période. Cette méthode n’est applicable que sur les sols portants.
Dossier : Des pistes pour rénover ses prairies permanentes
Cyrielle DELISLE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, AuteurAvant d’envisager de rénover une prairie permanente, il est nécessaire d’évaluer son état de dégradation. Dix causes peuvent expliquer la dégradation d’une prairie (exploitation de l’herbe trop rase, sous pâturage, piétinement, aléas climatiques, dégâts d’animaux sauvages…). Pour y remédier, plusieurs moyens existent : revoir la fertilité du sol et/ou le mode d’exploitation, sursemer, faucher les refus, herser et ébouser… La pratique du sursemis est délicate, dans le choix des espèces et des variétés, ainsi que du matériel utilisé, et dans la gestion de la concurrence du couvert en place. En Wallonie, les éleveurs préfèrent effectuer plusieurs petits passages dans les zones où le couvert est parsemé. Parmi des témoignages d’agriculteurs, figure celui d’un éleveur laitier bio de Moselle qui a testé le sursemis de plantain dans une prairie naturelle dégradée, sans résultat probant. Dans le Cantal, Vincent Vigier, conseiller bio à la Chambre d’agriculture, suit des essais visant à semer des méteils dans des prairies naturelles dégradées. Les écarts de rendement en première coupe sont significatifs dans les prairies sursemées avec du méteil, mais les valeurs alimentaires sont similaires. Eric Fabre, éleveur bio de vaches salers dans le Cantal, témoigne de la mise en place de la pratique sur son exploitation. Par ailleurs, des essais d’égrainage naturel ont été mis en place par le réseau Civam, dans le cadre du projet Perpet. Globalement, cela a conduit à un taux de légumineuses plus faible du fait de l’étouffement par les graminées, avec une baisse de la valeur pastorale consécutive à l’augmentation des plantes diverses. Cette pratique reste donc aléatoire et nécessite une combinaison de facteurs.
Pâturage toute l’année : Est-ce possible ? Suivi pluri-annuel : Synthèse 2019-2021, 3 années de suivi et d’accompagnement
Pascal ROUGIER, Auteur ; Amandine GUIMAS, Auteur ; Jacques GIRARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021Ce document présente les résultats de trois années d'essais qui avaient pour objectif de répondre aux questions d’éleveurs laitiers biologiques normands qui souhaitent faire pâturer leurs vaches laitières toute l’année. Ces essais ont été réalisés dans le cadre du programme Reine Mathilde, qui vise à développer la filière laitière biologique en Normandie. Ils ont été conduits sur l’EARL Bois d’Arry, dans le Calvados. Ils ont cherché à répondre aux quatre objectifs suivants : 1 - pérenniser les prairies pâturées pour accroître l’autonomie alimentaire de l’élevage ; 2 - augmenter la durée annuelle de pâturage ; 3 - évaluer les acides gras du lait en système herbager ; 4 - intégrer la ferme dans un paysage vertueux. Pour travailler sur la pérennisation des prairies pâturées, un suivi de la productivité des prairies a été réalisé afin d’identifier les « parcelles à problème », puis différentes pratiques ont été testées : 1 – des essais de régénération sur les prairies les moins productives, en évaluant l’intérêt du sous-solage, du sur-semis et de la complémentation en phosphore ; 2 - le re-semis de prairies, avec deux contraintes : sans labour et sans discontinuité de pâturage. Pour augmenter la durée annuelle de pâturage, deux axes ont été étudiés : 1 - intégrer de nouveaux îlots de pâturage et découper les nouvelles parcelles pâturées ; 2 - organiser le pâturage pour préserver les pâtures en intégrant le contexte climatique dans la conduite. Enfin, pour intégrer la ferme dans un paysage vertueux, des comptages de vers de terre et une analyse de leur évolution ont été réalisés, ainsi qu'un diagnostic biodiversité (méthode BIOTEX).