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Le Guide de l'alimentation durable : S'engager pour la planète sans se prendre la tête
Pour l'auteure, le contenu de nos assiettes a plus dimpact sur le climat que les secteurs des transports, de lhabitation et du bâtiment. Mais par où commencer et comment agir efficacement ? Lauteure expose les actions, par ordre de priorité, quil est possible de mener pour réduire lempreinte environnementale de lalimentation, avec pour principe de proposer des conseils et des astuces pratiques et réalistes, pour une transition en douceur, sans frustrations ni sacrifices. Ainsi, des informations sont fournies pour connaître les aliments les plus nocifs pour la planète, la « liste noire » des aliments les plus pollués, la « liste verte » des aliments les plus respectueux du climat, mais aussi pour savoir comment réussir son compost, même en appartement, et comment sy retrouver parmi tous les labels environnementaux. 13 solutions sont proposées pour passer du jetable au réutilisable en cuisine, ainsi que 25 recettes pour cuisiner végétarien, zéro déchet, bas carbone et/ou local. Des personnalités issues de différents milieux professionnels ou associatifs apportent leur témoignage sur leur engagement pour la cuisine durable.
Le guide méthodologique pour une cantine bas carbone
Shafik ASAL, Auteur ; Alice BOURDELAIN, Auteur ; Miléna DOUCET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (La Ruche, 24 Rue de l'Est, 75 020, FRANCE) : ECO2 INITIATIVE | 2020La démarche Climat Cantines est le résultat de laccompagnement, pendant 2 ans, des Caisses des Ecoles des 9ème et 10ème arrondissements de Paris, afin de les aider à travailler sur limpact carbone de leurs menus, tout en garantissant la qualité nutritionnelle et la durabilité des produits achetés (bio, pêche durable ). Les deux entités ont pu réduire de 20% leurs émissions de GES en un an. Des outils de travail adaptés aux modes de fonctionnement de la restauration collective ont ainsi été créés. Ce guide propose une démarche par étapes : réaliser un état des lieux complet de la cantine scolaire, mettre en uvre des actions choisies (parmi des listes proposées en lien avec les plans de menus, les achats alimentaires, le gaspillage alimentaire) et suivre les actions dans le temps. Chaque étape renvoie à des outils spécifiques, disponibles dans le pack doutils associés à la démarche Climat Cantines. Parmi les actions proposées, certaines sont en lien avec lintroduction de produits biologiques (en cohérence avec la loi Egalim).
Interdiction des effluents délevages industriels : Des pistes pour sadapter
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2021, la gestion de la fertilisation dans les systèmes AB va être bousculée par la mise en application dune évolution réglementaire qui interdit lutilisation deffluents provenant délevages industriels. Fin janvier 2020, un colloque a été organisé par Bio Centre-Val de Loire sur lautonomie azotée en grandes cultures bio. Lobjectif était de faire le point sur les leviers mobilisables pour sadapter à cette nouvelle règle. À cette occasion, Vincent Moulin, conseiller agronomique à la FDgeda du Cher, a dressé le bilan de trois années dessais sur la fertilisation de blé bio : dans six essais sur onze, lécart de rendement entre les modalités fertilisées (60 unités dazote) et les témoins non fertilisés nétait pas significatif. Charlotte Glachant (de la Chambre dagriculture dIle-de-France) a effectué une synthèse de 121 essais portant sur lapport dengrais organiques sur blé : dans la moitié des situations, le gain de rendement engendré par les apports nétait pas significatif et les adventices nitrophiles étaient favorisées. Les résultats dun essai sur lapport de luzerne fraîche ensilée (comme fertilisant) ont aussi été détaillés : les rendements obtenus sont satisfaisants, mais la logistique nécessaire à la mise en place de cette méthode est assez contraignante. Enfin, les résultats dessais réalisés à la ferme expérimentale de Boigneville (Essone) et à La Saussaye (lycée agricole dEure-et-Loir) sur des systèmes de cultures bio et autonomes (sans apports extérieurs dengrais organiques) ont été présentés : ils ont montré que lautonomie en azote était possible, mais il nen est pas de même pour le phosphore et la potasse.
Itinéraires en culture de melon : Innover pour réduire les pertes de nitrates
Marie TORRES, AuteurLe projet EauZone, débuté en 2018 et cofinancé par le fonds européen Feader et par lAgence de lEau Rhône-Méditerranée-Corse, vise à tester des itinéraires techniques innovants en cultures légumières afin de limiter les pertes dazote dans des zones vulnérables aux nitrates situées dans le Gard et lHérault. Dans le cadre de ce projet, le CTIFL a testé un grand nombre de pratiques culturales en culture du melon, afin de réduire le niveau de relargage dazote dans les sols : engrais verts, travail du sol, incorporation des engrais verts, associations de plantes. Les résultats montrent que certaines de ces pratiques ont de réels impacts. Il est ainsi préférable de couvrir au maximum les sols avec des engrais verts (multi-espèces si possible). Pour les détruire, il vaut mieux les coucher plutôt que les broyer afin de limiter les forts relargages dazote. Par ailleurs, la technique de destruction par occultation (suivie dune plantation directe de melon) est intéressante. Elle nécessite, cependant, un soin important à la plantation. Enfin, il semble possible de combiner simultanément engrais verts et cultures dintérêt : il est, par exemple, possible de semer des engrais verts dans les passe-pieds (cette piste est explorée au centre CTIFL de Balandran).
Le Jardin des possibles : Belles, ces buttes
Aino ADRIAENS, AuteurAu Jardin des possibles, situé à 800 m d'altitude aux portes de Gruyère (Suisse), l'exubérance est de rigueur. Depuis 2013, Winde Decoster et Michel Rossignol, paysagistes, cultivent des fruits et des légumes sur d'immenses buttes qu'ils façonnent avec des déchets verts récupérés dans les jardins où ils travaillent. Ils ont déjà pratiquée cette culture sur andain avec succès, de 2002 à 2008, lorsqu'ils étaient employés à l'entretien d'un jardin de 7 ha, près du Lac Léman. Ils expliquent la technique qu'ils ont mise au point pour confectionner leurs buttes et les 5 stades, un par an, qui correspondent chacun à une utilisation particulière des buttes, depuis la création de l'andain jusqu'à la stabilisation de la butte et à son désherbage.
Une maladie de conservation dommageable : Ail : lutter contre la fusariose
Marion COISNE, AuteurLa fusariose de lail, qui est en partie provoquée par Fusarium proliferatum, est discrète dans les champs mais elle engendre dimportants dégâts au cours du stockage (jusquà 50 % de pertes). Actuellement, aucun produit nest homologué contre cette maladie, ni en bio, ni en conventionnel, et elle reste assez mal connue (les connaissances sur un type de fusariose ne sont pas forcément transposables à un autre). En 2019, le CTIFL de Balandran a mené des essais pour mieux connaître la fusariose de lail et pour limiter ses dégâts. Deux composts (Tradivert, à base de déchets verts et FertiRaisin, constitué de marc de raisin) et dun produit de biocontrôle (Asperello T34, utilisable en bio) ont été testés contre cette maladie. Côté résultats, FertiRaisin a entraîné une forte mortalité des plants (la quantité de compost utilisée était sûrement trop importante) ; Tradivert a plutôt favorisé le développement de la fusariose ; Asperello T34 a permis de ralentir le développement de cette maladie et dobtenir des bulbes plus gros (ce produit de biocontrôle induit, à la fois, un effet antagoniste contre la fusariose et un effet stimulateur de croissance racinaire).
Manger autrement & le Programme National Nutrition Santé - Une estimation des impacts sur la santé et l'environnement
Philippe POINTEREAU, Auteur ; Emmanuelle KESSE-GUYOT, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2020Le 7 mai 2020, une web-conférence a été organisée sur le thème de l'impact de l'alimentation sur la santé. Les intervenants étaient : Philippe Pointereau, Directeur adjoint de SOLAGRO, spécialiste des questions agro-environnementales ; Emmanuelle Kesse-Guyot, Directrice de Recherche à lINRAE, coordinatrice de létude BioNutriNet ; Denis Lairon, Directeur de Recherche émérite à lINSERM, expert en nutrition humaine. Ce document rassemble les présentations des intervenants : - 1. Les résultats de BioNutriNet santé comparaison entre les régimes alimentaires "bio" et "conventionnels" : Le projet ; Les résultats alimentation et santé ; Lempreinte environnementale des différents régimes ; - 2. Étude comparée des recommandations nutritionnelles et de leurs impacts sur la santé : Le Programme National Nutrition Santé 4 (PNNS4) : historique et mise en uvre ; Les nouvelles recommandations et la comparaison avec les anciennes ; Les performances de ces nouvelles recommandations en termes de santé ; - 3. Et maintenant, que fait-on ? : Sappuyer sur les recommandations de la FAO-ONU sur lalimentation durable ; Un scénario de transition alimentaire et agricole : Afterres2050.
Matières organiques utilisables en bio : Évolution des règles dutilisation
Philippe MOUQUOT, AuteurLe 11 juillet 2019, le CNAB (Comité National dAgriculture Biologique) a modifié les règles concernant les matières organiques utilisables en bio. Le guide de lecture précise ainsi la définition des effluents « industriels » qui ne sont pas autorisés en bio. À partir du 1er janvier 2021, les effluents provenant délevages en système caillebotis ou grilles intégral dépassant 3 000 emplacements pour les porcs à lengraissement et 900 emplacements pour les truies sont interdits ; tout comme les effluents provenant délevages en cages dépassant 60 000 emplacements de poules pondeuses (annexe I de la directive n°2011/92/UE). Ce changement impacte donc principalement deux produits : les fientes de poules pondeuses et le lisier de porcs. LAFAÏA (syndicat national des fabricants de fertilisants organiques) estime que les quantités de fientes disponibles pour le marché bio seront divisées par dix. Dans ce contexte, les céréaliers bio pourraient être tentés dincorporer plus de légumineuses dans leurs rotations (pois, féverole), mais les débouchés seront peu nombreux en 2020 en raison des bonnes récoltes 2019 et du changement de réglementation en AB concernant lincorporation de produits à haute teneur en protéines dans les rations (ce changement complique lintégration de ces protéagineux). Ce changement de règlementation va également impacter les coûts de production : le prix des effluents délevage utilisables en bio pourrait augmenter de 60 % par rapport à 2018.
Méthanisation agricole : Quelles conditions de durabilité de la filière en France ?
Ce rapport présente les conclusions de travaux menés par WWF France, en partenariat avec GRDF. Durant un an, ces deux acteurs ont organisé un cycle dateliers afin de questionner des instituts de recherche, des acteurs institutionnels, des représentants du monde agricole, des représentants de la filière biométhane et des associations sur les conditions de durabilité du développement de la méthanisation agricole en France. Ces ateliers ont été loccasion déchanger sur les bonnes pratiques permettant de garantir linnocuité environnementale de la méthanisation. Ils ont également permis de réfléchir aux moyens nécessaires pour déployer et généraliser ces pratiques. Ces travaux ont fait ressortir trois conditions pour que la méthanisation puisse être durable : 1 Favoriser la mise en uvre de pratiques agroécologiques à léchelle de la parcelle et de lexploitation ; 2 Intégrer la méthanisation au contexte territorial ; 3 Contribuer (via la méthanisation) à la résolution des défis sociétaux globaux. Les participants à la réflexion ont aussi décrit les conditions de durabilité de deux enjeux majeurs de cette filière : la gestion des Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique (CIVE), qui sont identifiées comme lune des principales sources dapprovisionnement des méthaniseurs ; et le retour au sol des digestats, dont la qualité agronomique reste à approfondir.
Nouveautés et actualités en filières ovines viande et lait en 2020 : Recueil des interventions programmées pour les Journées Techniques Ovines 2020
Cassandre MARTRAS, Auteur ; Benoît BARON, Auteur ; Jérôme NORMAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Ce document compile les textes daccompagnement des interventions réalisées dans le cadre des 9èmes Journées Techniques Ovines. Ces dernières, organisées par lInstitut de lÉlevage, se sont déroulées les 14 et 15 octobre 2020. Bien que ces interventions ne portaient pas toutes sur l'élevage biologique, plusieurs d'entre elles ont apporté des informations et références utiles pour les éleveurs bio. Une intervention, dédiée aux résultats du projet CasDAR ECOLAGNO, présentait les qualités nutritionnelles des viandes dagneaux engraissés avec des pratiques innovantes et agroécologiques. Deux autres interventions ont apporté des références technico-économiques sur les élevages ovins bio : lune a décrit les coûts de production des élevages (conventionnels et bio) en zone Roquefort et lautre a présenté des références sur la production dagneaux et sur la production de lait (de brebis) bio dans le Massif Central (suivis BioRéférences). Dautres interventions ont porté sur le changement climatique : quantification du changement climatique et répercussions sur les ovins ; impacts sur les performances des ovins lait (projet iSAGE) ; utilisation des arbres et de lagroforesterie comme leviers dadaptation pour faire face au changement climatique ; adaptation des bâtiments délevage (bergeries). Une intervention a également présenté CAP2ER®, un outil dévaluation des principaux impacts environnementaux et des contributions positives de lélevage. Enfin, deux présentations ont porté sur le pâturage des ovins : point sur différentes pratiques (pâturage tournant dynamique, pâturage cellulaire et techno-pâturage) et pâturage des brebis dans les vignes et sous les vergers.
Le pari fou du bio : Combats de lagriculture biologique des années 60 à nos jours
Il y a soixante ans, l'agriculture biologique faisait son apparition en France. On était alors à la veille de la Révolution verte, dont l'objectif était simple : augmenter fortement les rendements en s'appuyant, entre autres, sur l'usage massif de pesticides et d'engrais chimiques. Prétendre alors qu'il faudrait faire autrement en s'appuyant sur la fertilité du sol et sur les apports organiques, en renonçant aux produits de synthèse, était à cette époque considéré comme de la pure folie. C'est pourtant ce pari fou que feront quelques personnes, dès les années 60. Ignorées ou vilipendées par les tenants de l'agriculture conventionnelle, elles ont tenu bon et amené l'agriculture biologique là où elle est aujourd'hui : certes encore minoritaire, mais considérée par beaucoup comme l'agriculture de demain. Ce livre raconte cette aventure. L'auteur, l'un des pionniers de la bio en France, livre à la fois un témoignage personnel, fourmillant d'anecdotes vécues tout au long d'un parcours très atypique, et de nombreuses précisions sur ce qu'est l'agriculture biologique aujourd'hui, en France et dans le monde, sans oublier son avenir. Il apporte en outre des informations inconnues ou restées confidentielles, notamment sur l'azote.
Des pesticides perturbateurs endocriniens, cancérigènes mutagènes et reprotoxiques dans leau du robinet en France en 2019
Lobjet de cette enquête était lanalyse des résultats des contrôles sanitaires de leau du robinet réalisés dans le cadre danalyses réglementaires par les agences régionales de santé. Les données correspondent à lannée 2019 et ont été fournies par le ministère des Solidarités et de la Santé (data.gouv.fr). Quelle est la proportion des résidus de pesticides quantifiés lors de ces analyses deau du robinet ayant des propriétés cancérogène, mutagène, reprotoxique (CMR) ou perturbatrice endocrinienne (PE) ? Le travail danalyse des données montre clairement que des résidus de pesticides sont fréquemment retrouvés dans leau du robinet en France et que, parmi les résidus retrouvés, les molécules CMR (reprotoxiques) et /ou suspectées PE (perturbatrices endocriniennes) représentent plus des trois quarts des quantifications individuelles de pesticides (et plus de la moitié pour les seuls PE). Des tableaux présentent en détail les molécules retrouvées et leur toxicité, puis les résidus retrouvés, par molécule et par département.
Quels effluents utilisables en AB ?
Depuis juillet 2019, le guide de lecture précise les conditions dutilisation des effluents sur des terres engagées en agriculture biologique, à appliquer à partir du 1er janvier 2021. Cette fiche effectue un point sur : 1 - les effluents utilisables jusqu'au 31 décembre 2020 ; 2 - les effluents utilisables à partir du 1er janvier 2021 ; 3 - les effluents qui doivent obligatoirement être compostés pour être utilisés en AB (avant et après le 1er janvier 2021). De plus, comme la quantité totale deffluents délevage épandue reste limitée à 170 kg dazote par an et par hectare de SAU engagé en bio, cette fiche détaille également le mode de calcul utilisé pour connaître la quantité totale dazote épandue.
Rapport Planète Vivante 2020 : Infléchir la courbe de la perte de biodiversité - Synthèse
R.E.A ALMOND, Auteur ; M. GROOTEN, Auteur ; T. PETERSEN, Auteur | GLAND (Rue Mauverney 28, 1196, SUISSE) : WWF INTERNATIONAL | 2020Publié tous les 2 ans, le Rapport Planète Vivante mesure l'état de la biodiversité sur la planète. Lindice Planète Vivante 2020 fait état dun déclin moyen de 68 % des populations de mammifères, doiseaux, damphibiens, de reptiles et de poissons, suivies entre 1970 et 2016. Les variations des populations despèces sont un indicateur majeur de la santé globale des écosystèmes. Cependant, mesurer la biodiversité, la variété de tous les êtres vivants, demeure complexe ; il nexiste pas de mesure unique qui puisse saisir tous les changements dans cette immense toile de la vie. Il n'en reste pas moins que la nature décline à un rythme sans précédent. Les conséquences, non seulement sur les populations danimaux sauvages, mais aussi pour la santé humaine et sur de nombreux autres aspects de notre vie, devraient dicter un changement culturel systémique et profond, et un rééquilibrage de notre relation avec la planète. La tendance peut-elle être inversée, et comment ? Après avoir présenté les derniers chiffres de la perte de biodiversité (animale et végétale), les auteurs abordent les activités humaines et leurs conséquences écologiques (commerce mondial, surconsommation de ressources, surpêche et pollution des océans, empreinte écologique des pays ) ainsi que les risques du changement climatique pour la biodiversité. Les auteurs montrent également comment la santé des humains et celle de la planète sont intrinsèquement liées et comment la biodiversité est essentielle à la sécurité alimentaire. Inverser la courbe est possible, selon les travaux de modélisation initiés par Bending the Curve (Californie) qui mettent en avant plusieurs scénarios dactions réalisables.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Rotations, effluents Le guide de lecture se fait plus précis
SYMBIOSE, AuteurAlors que le report dun an de lentrée en vigueur du prochain règlement bio européen a été acté le 11 novembre 2020, le guide de lecture français continue dévoluer. Ces évolutions concernent notamment lapparition de la notion de cycle dans les rotations en maraîchage biologique : « En production légumière, le cycle de rotation doit être constitué dau moins 3 espèces différentes », sachant quun cycle comptabilise toutes les espèces cultivées entre deux mêmes espèces. Une autre évolution du guide de lecture concerne les effluents délevage. Les élevages industriels, dont il est interdit dutiliser les effluents en agriculture biologique, ont été définis. Les effluents délevage concernés par l'évolution de la règlementation sont : les fumiers, lisiers, engrais en bouchons, digestats et composts issus délevages industriels. Les sous-produits animaux (ex : plumes, sang ) ne sont pas concernés.
Sols agricoles : Une ressource précieuse
ADEME, AuteurCe dossier est consacré à la préservation des sols agricoles. Le premier article explique que les sols agricoles sont menacés par lartificialisation, lérosion et de multiples pollutions (polluants organiques persistants, microplastiques, éléments traces métalliques ) et quil est nécessaire de les protéger. Il faut en effet plusieurs siècles pour former une hauteur dun centimètre de sol et les techniques de dépollution prenant plusieurs décennies, il est donc important de réaliser de la prévention (en faisant notamment évoluer les pratiques agricoles) afin de limiter la dégradation des sols. Le deuxième article présente le GIS Sol, créé en 2001 afin de constituer un système dinformation sur les sols français pour suivre lévolution de leur qualité. Larticle suivant apporte les regards croisés dun agriculteur (Philippe Noyau) et dun ingénieur sol et environnement de lADEME (Thomas Eglin) vis-à-vis de la question suivante : pourquoi les agriculteurs doivent-ils protéger les sols et comment les aider à y parvenir ? Enfin, le dernier article est consacré au stockage du carbone dans les terres agricoles : un modèle agronomique (piloté par des images satellite) quantifie le bilan carbone dune parcelle ; ce qui permettra, à terme, dencourager les pratiques bénéfiques pour lenvironnement.
Sols vivants : Viser lautonomie en fertilisation
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCertains céréaliers bio ont pour volonté dassurer la fertilité de leurs sols sans intrants extérieurs. Pour cela, ils mobilisent différents leviers : restituer les légumineuses fourragères au sol, maximiser le rôle des couverts, utiliser du compost produit sur la ferme Cet article revient sur les pratiques de quatre producteurs bio. Armand Gois est céréalier sur 321 ha, dans lYonne. Il implante une luzerne (en association avec du trèfle violet et du trèfle blanc) en tête de rotation, pour deux ans, et restitue lintégralité de cette culture au sol. Ceci lui permet de ne pas utiliser de fertilisant dans la rotation, à lexception dun apport de compost de déchets verts. Samuel Savaton est installé sur une ferme en polyculture-élevage, en Indre-et-Loire, et travaille des terres à façon (en bio). Ses parcelles sont à la troisième répétition du cycle maïs-tournesol-avoine, pois dhiver-blé et pois dhiver, et ce, sans avoir apporté de fertilisants extérieurs. La fertilisation repose uniquement sur les cultures de pois et sur linsertion dun mélange vesce-avoine détruit avant le maïs. Romain Lhopiteau est céréalier en Eure-et-Loir. Pour gérer la fertilité de ses parcelles non irriguées, il implante de la luzerne quil vend à des éleveurs en échange de fumier. Il réalise ensuite son propre compost à partir de ce fumier et de déchets verts. Toutes les cultures, exceptés les protéagineux, en reçoivent 8 à 20 t/ha. Enfin, Bertrand Gautron est polyculteur-éleveur en Loire-Atlantique. Il est en bio depuis 25 ans. Les apports réguliers de matières organiques, la mise en place de couverts et un assolement diversifié sont pour lui les clés pour obtenir un sol vivant. Il épand, une année sur deux, 500 t de fumier de bovins issu de son cheptel. Il arrive ainsi à maintenir la fertilité de ses sols, voire à laméliorer.
Des solutions alternatives aux phytos lors du Sitevi 2019
Ludovic VIMOND, AuteurDes alternatives à lutilisation de produits phytosanitaires chimiques ont été présentées lors du salon Sitevi 2019. Cet article, dédié aux alternatives spécifiques à la viticulture, sinscrit dans un contexte conventionnel : toutes les alternatives présentées ne sont pas utilisables en bio et certaines sont encore en voie de développement. Pour contrôler les adventices sans chimie, le désherbage mécanique reste la méthode la plus utilisée. Toutefois, dautres méthodes existent : désherbage à la vapeur, désherbage électrique, nouveau système de désherbage thermique sans flamme (à base dair chaud). Le désherbage thermique à base dair chaud permet aussi de stimuler les défenses de la vigne et dassécher son microclimat, ce qui limite le développement des maladies. Deux technologies, l'une à base dUV, l'autre à base d'ozone, sont aussi en développement.
Un système pâturant qui a atteint la neutralité climatique
Olivier SUBILEAU, AuteurAnthony Vasseur sest installé, en 2018, sur la ferme laitière familiale. Cette dernière, située dans la Sarthe, a une SAU de 64 ha et un cheptel de 35 vaches laitières (production de 114 000 L). Elle est en bio depuis une vingtaine dannées et en système herbager depuis 1994 (les vaches pâturent toute lannée, excepté du 15 décembre au 15 février). Pour valoriser au mieux lherbe, Anthony Vasseur pratique le pâturage tournant dynamique. Lutilisation dassociations despèces lui permet daugmenter la période de pâturage, notamment en implantant un mélange de chicorée-plantain-trèfle qui résiste bien à la période estivale. Lautonomie alimentaire de son troupeau est également assurée par la production dorge, de maïs et de luzerne sur 15 ha. Son système de production est performant à la fois dun point de vue technique, économique et social. Il présente aussi lavantage davoir peu de répercussions sur le climat : il consomme très peu dénergie (7,5 GJ/ha/an) et émet peu de GES (3 t éq. CO2/ha). À terme, cet éleveur souhaiterait simplifier davantage son système en passant en monotraite et en tarissant ses vaches les deux mois dhiver où elles sont en bâtiment. Pour compenser la baisse de production estimée à 15 %, il augmentera son cheptel (cinq vaches supplémentaires) et améliorera ses taux.
Les systèmes laitiers biologiques et lenjeu climatique
Manon COUPIN, Auteur ; Silvère GELINEAU, AuteurDes diagnostics CAP2ER ont été réalisés sur des fermes laitières biologiques et conventionnelles situées en Pays de la Loire. Globalement, ces diagnostics montrent que les fermes bio ont des émissions nettes de gaz à effet de serre plus faibles que les fermes conventionnelles. Les émissions brutes des systèmes bio et conventionnels sont en revanche assez proches : les émissions issues de la rumination sont plus importantes en bio, mais elles sont compensées par les émissions moindres liés aux achats daliments et de fertilisation. La consommation de carburant est identique entre les bio et les conventionnels. Le stockage de carbone, notamment via les prairies et les haies, explique la différence de résultats sur les émissions nettes entre les systèmes biologiques et conventionnels. Cet article détaille les résultats obtenus par trois fermes bio. Ces dernières présentent une part plus ou moins importante de maïs dans leur assolement : un système tout herbe, un système avec 5 à 15 % de maïs et un autre avec plus de 15 % de maïs. Même si les émissions de ces trois fermes sont relativement faibles, elles sont influencées par lintensification du système : plus la part de maïs est importante, plus les émissions par hectare sont élevées.
Toxic compounds in herbicides without glyphosate
Gilles-Eric SÉRALINI, Auteur ; Gerald JUNGERS, AuteurLe glyphosate a été exclu de certaines formulations dherbicides. Cette étude analyse, pour la première fois, quatorze produits commercialisés en Europe dans lesquels le glyphosate a été remplacé par de lacide acétique, de lacide pélargonique, de lacide caprique, voire du chlorure de benzalkonium. Ces composés étant supposés moins toxiques. Les formulations dans lesquelles ces nouveaux composés ont été dissous ont été minutieusement analysées afin de vérifier la toxicité potentielle des résidus contenus dans l'eau et dans les aliments. Pour cela, la présence de 35 métaux lourds, de 16 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et de plusieurs minéraux essentiels (calcium, magnésium, phosphore, potassium et sodium) a été quantifiée par spectrométrie de masse associée à la chromatographie en phase gazeuse ou à des méthodes de plasma à couplage inductif. Les résultats montrent que les minéraux essentiels n'atteignent pas de niveaux toxiques. En revanche, certains métaux lourds (silicium, arsenic, plomb, fer, nickel et titane) ont été retrouvés, selon les produits, à des concentrations élevées, allant jusquà 39 mg/L. Leurs résidus peuvent ainsi être plusieurs centaines de fois supérieurs aux niveaux admissibles dans l'eau. Ces fortes concentrations peuvent en partie être expliquées par la persistance de nanoparticules de pesticides dans leau. Par ailleurs, les HAP atteignent des concentrations allant de 32 à 2430 μg/L dans 12 produits (sur 14 produits testés). Par exemple, des résidus de benzo (A) pyrène, molécule cancérigène, ont été détectés à des concentrations pouvant être plusieurs milliers de fois au-dessus de la norme des résidus autorisés dans l'eau, tout comme le benzo (A) anthracène. Ces niveaux de produits chimiques toxiques ne respectent donc pas les règles établies par l'Union européenne et peuvent avoir dimportantes conséquences sur la santé et l'environnement, en particulier lors dune exposition à long terme. De faibles niveaux de glyphosate ont également été détectés dans deux produits.
Trévarez, quasi-autonome en éléments fertilisants
Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Paul LANDRIN, AuteurLa ferme expérimentale de Trévarez, dans le Finistère, conduit deux systèmes laitiers distincts : l'un en conventionnel avec un cheptel de 130 vaches, en démarche bas carbone depuis 2018 ; et l'autre en bio avec 65 laitières. La quasi-totalité des besoins de la station expérimentale en azote, phosphore et potasse est assurée par ses fumiers et ses lisiers. Sur le système en agriculture biologique, 200t de fumier et 1100m3 de lisier sont épandus sur les 85 ha de cultures et de prairies. Pour limiter les pertes en azote, les épandages sont réalisés avec une tonne à pendillards.
Lutilisation du roseau commun en litière pour le logement des vaches allaitantes : aspects pratiques et économiques
Le paillage à base de roseau, comme litière pour les animaux, nest aujourdhui pratiqué que par quelques éleveurs de Charente-Maritime. Cette ressource peut se substituer à la paille de céréales et ainsi accroître lautonomie des exploitations situées dans des zones de marais. L'unité expérimentale Inrae basée à Saint-Laurent-de-la-Prée, en zone de marais, a expérimenté l'utilisation du roseau commun (Phragmites australis) en litière pour ses vaches allaitantes en stabulation libre. Financée par la région Nouvelle-Aquitaine, l'étude a permis dobtenir des références sur la litière à base de roseau, en la comparant avec une litière à base de paille de céréales. Le roseau a répondu aux différents critères que les éleveurs prennent généralement en compte : bon état de propreté des animaux (identique à celui de la paille), absence de pathologies provoquées par le roseau, coût de revient compétitif par rapport à lachat de paille, bonne facilité de paillage... Les valeurs fertilisantes des composts issus des deux types de fumiers (roseau et paille) sont également identiques. Lemploi de roseau en litière permet ainsi de valoriser et de maintenir des roselières qui rendent de nombreux services environnementaux. La périodicité de la fauche des roseaux reste cependant à étudier et à préciser pour adopter une gestion adaptée à ces milieux.
Valérie Guillard : « Il est vraiment impératif de peser le réel bénéfice dusage de lemballage »
Jean-François BLOCH-BERTHIE, AuteurValérie Guillard est Professeure en génie des procédés alimentaires et de l'emballage à lUniversité de Montpellier. Elle est également coordinatrice du projet GLOPACK (Granting society with LOw environmental impact innovative PACKaging). Dans cette interview, elle explique les causes de lengouement des consommateurs pour les achats de fruits et légumes préemballés. Elle rappelle cependant limportance de peser le réel bénéfice dusage de lemballage plastique dans la filière fruits et légumes (en matière de conservation et de réduction du gaspillage) et limportance de réfléchir à des alternatives. Par ailleurs, pour mieux saisir les conséquences de la loi AGEC (loi parue récemment qui interdit, dès le 1er janvier 2022, lusage du plastique pour les fruits et légumes conditionnés en unité de poids inférieure à 1,5 kg), Valérie Guillard définit ce que regroupe le terme plastique et apporte des informations sur des matériaux alternatifs et innovants. Elle présente également les travaux en cours pour inventer de nouveaux matériaux plus respectueux de lenvironnement (projet GLOPACK) et décrit le rôle que doivent jouer les instituts techniques (comme le CTIFL) dans le domaine de la recherche et de lexpérimentation demballages alternatifs pour la filière fruits et légumes.
Vignerons du monde : Chakana : Facundo Bonamaizon : Guidé par la Croix du Sud
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2010, Facundo Bonamaizon est à la tête du domaine Chakana, situé en Argentine, dans la province de Mendoza. Les 110 ha de ce domaine sont divisés en trois sites : 80 ha à Agrelo et deux sites de 13 et 17 ha du côté de Paraje Altamira. Dans tous les cas, les vignes sont cultivées sur des plaines à pente très faible (moins de 1 %) et sont conduites en bio ou en biodynamie. A son arrivée sur le domaine, Facundo Bonamaizon, ingénieur agronome de formation, a revu entièrement les itinéraires techniques afin de mettre en place une approche plus globale. Ses principales préoccupations sont la gestion de leau (le domaine reçoit seulement 200 à 300 mm de précipitations par an), les fourmis coupeuses de feuilles, lenrichissement des sols et le maintien de la biodiversité. Le domaine Chakana produit, chaque année, 600 000 bouteilles (5 % du raisin vinifié est acheté), dont 80 % sont exportées dans plus de 29 pays. Le reste est vendu en Argentine, principalement via la vente directe en ligne.
Vu par la spécialiste : Christine Béasse, Invenio : « Les dessous du verger de pruniers »
Christine BEASSE, AuteurAfin doptimiser la conduite des vergers de pruniers en AB, Invenio a mis en place un essai de fertilisation, dans le Lot-et-Garonne. Cet essai compare plusieurs conduites : apport de compost, apport de fientes, apport augmenté de 50 %, travail du sol sur le rang ou non, semis dengrais verts à base de légumineuses ou non. En plus de mesurer limpact de ces conduites sur le rendement, des suivis sont réalisés sur la teneur en azote et lactivité biologique des sols. Cette expérimentation devrait ainsi permettre de mieux cerner laction de ces différents types de fertilisation sur plusieurs paramètres de la qualité du sol, mais aussi de définir des indicateurs simples de fertilité qui pourront ensuite être utilisés par des producteurs de prunes bio.
Les zones herbagères favorisent la qualité de l'eau
François D'ALTEROCHE, AuteurEn 2014-2015, des mesures de suivi de la qualité de l'eau ont été réalisées sur l'ensemble du territoire français. Celles-ci permettent d'évaluer, en partie, l'efficacité des programmes de maîtrise des pollutions d'origine agricole (PMPOA) mis en place entre 1993 et 2002. Globalement, aussi bien dans les zones vulnérables que dans les zones non-vulnérables, la présence de surfaces herbagères s'avère bénéfique à une bonne qualité des eaux. En effet, une moindre utilisation d'engrais azotés combinée à une meilleure valorisation agronomique des effluents d'élevage limitent les concentrations en nitrates.
L'agriculture biologique s'engage pour changer le climat : Tour de France des innovations systémiques des paysans et paysannes bio : Enquêtes 2017
Didier JAMMES, Auteur ; Alice FERMENT, Auteur ; William BEDUCHAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Ce recueil sinscrit dans la continuité du "Recueil de pratiques favorables au climat, tour de France de paysans bio engagés", édité suite aux enquêtes de 2016. Sur la base de nouvelles enquêtes, réalisées en 2017, ce nouveau recueil met en lumière 14 pratiques favorables au climat, mises en uvre et testées par des agriculteurs bio, en élevage bovin lait, en grandes cultures céréalières, en viticulture, en arboriculture/volailles, en maraîchage, en élevage ovin viande. Les pratiques sont évaluées sur leur plus-value climatique afin didentifier celles qui sont réellement bénéfiques et afin de favoriser leur diffusion.
L'Agroécologie peut nous sauver
Marc DUFUMIER, Auteur ; Olivier LE NAIRE, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2019Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert lagroécologie à 22 ans à Madagascar, lorsque des femmes analphabètes lont initié à une agriculture paysanne respectueuse de lHomme et de son environnement. Devenu professeur et expert sur des missions de terrain aux quatre coins du monde, il est aujourdhui lun des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de lagroécologie. Alliant rigueur scientifique et engagement, Marc Dufumier explique, dans ces entretiens avec le journaliste Olivier Le Naire, en quoi la révolution agroécologique est une réponse concrète, réalisable et globale à beaucoup des maux de notre monde moderne dont la famine, la malbouffe, lobésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes. Selon lui, tous ces problèmes étant liés, leurs solutions ne peuvent plus être étudiées séparément. Pour nourrir les 10 milliards dhabitants que nous serons bientôt, il faut donc à la fois renoncer à la privatisation des semences, à lemploi des produits pesticides et aux dérives du commerce mondial, mais surtout amener les citoyens à prendre conscience que leur sort, comme celui de la planète, est entre leurs mains et non entre celles des lobbys industriels.
Une apiculture malade de lintensification agricole
Christophe NOISETTE, AuteurDans cette interview, Anne Furet, juriste à lUnion nationale de lapiculture française, explique les raisons pour lesquelles lapiculture se porte mal. Selon elle, il existe deux raisons principales à ce phénomène : lutilisation de pesticides et les aléas climatiques. Leffondrement des colonies est aujourdhui multifactoriel mais certaines causes jouent un rôle plus important que d'autres. Par ailleurs, les apiculteurs sont aussi confrontés aux difficultés de marché liées à la forte importation de miel bas prix de faible qualité. Pour soutenir la filière apicole, un Programme Apicole européen existe et finance des aides (actions de recherche, reconstitution du cheptel, etc.), mais la proportion versée à lapiculture reste très marginale face au montant consacré à lagriculture. Un document dorientation (Bee guidance document), réalisé par lEFSA en 2013, pourrait fortement aider les apiculteurs sil était appliqué, mais les États de lUnion Européenne sy opposent. Anne Furet rappelle limportance des abeilles dans la biodiversité sauvage et dans la pollinisation des plantes cultivées (35 % de nos ressources alimentaires). Au-delà des abeilles, les autres espèces butineuses sont en danger, 75 % de la biomasse volante a disparu entre 1989 et 2013.
Assessment of Glyphosate Induced Epigenetic Transgenerational Inheritance of Pathologies and Sperm Epimutations: Generational Toxicology
Deepika KUBSAD, Auteur ; Eric NILSSON, Auteur ; Michael SKINNER, Auteur ; ET AL., AuteurLe glyphosate est l'un des pesticides les plus utilisés au monde. Il existe un nombre croissant de rapports contradictoires concernant la toxicité et les risques liés à l'exposition au glyphosate. Toutefois, aucune étude navait été menée sur ses potentielles actions sur plusieurs générations, alors que des études sur dautres substances toxiques et dautres facteurs ont démontré quune exposition sur plusieurs générations favorise lhérédité transgénérationnelle épigénétique de certaines maladies. Cest ce qui a été observé dans cette étude. Les résultats montrent quune exposition transitoire au glyphosate de rats femelles gestantes (génération F0) a des effets négligeables sur ces rats et sur la génération F1. En revanche, une augmentation spectaculaire des pathologies a été observée pour les générations F2 et F3. Différentes pathologies transgénérationnelles ont été observées : maladies de la prostate, obésité, maladies rénales, maladies ovariennes et anomalies de la parturition. L'analyse épigénétique des spermatozoïdes des générations F1, F2 et F3 a permis d'identifier différentes régions de méthylation de l'ADN. Un certain nombre de gènes associés à ces méthylations ont été identifiés et ont montré leur implication dans lapparition de pathologies. Le glyphosate peut donc induire un héritage transgénérationnel de maladies et dépimutations germinales. Ainsi, l'étude montre qu'il est important de prendre en considération cette toxicologie sur plusieurs générations.
Bilan carbone
Vincent BROSSILLON, AuteurDans le but datténuer les émissions de CO2 des fermes, le réseau Civam national a mis au point un outil de diagnostic de bilan carbone qui prend en compte à la fois les émissions (intrants et émissions de méthane entérique des bovins) et le stockage (prairies, haies, arbres et leur gestion). On obtient alors les émissions nettes qui sont égales aux émissions brutes de carbone auxquelles on soustrait le stockage de carbone. Chez Danielle Rabaud, éleveuse de bovins bio, les émissions de gaz à effet de serre sur son exploitation sélèvent à 220 tonnes équivalent CO2, dont 94 % issues de la fermentation entérique des bovins. Le stockage sélève à 132 tonnes équivalent carbone, dont 94 % provenant des prairies (sachant que le retournement de prairies compte négativement). Les émissions nettes de la ferme de Danielle sont donc de 88 t, 60 % des émissions brutes étant compensées par le stockage.
"Cette année, j'ai fait 12 kg de terreau"
Perrine DUPONT, AuteurMarie Miclo, ancienne couturière, fille de jardinier et petit-fille de paysan, habite à Marseille. Dans son jardin de 30 m2, pas un centimètre n'est perdu. Elle a fait partie des "Jardiniers de Marseille", un club de jardinage dans lequel elle dit avoir beaucoup appris. Mais, c'est à sa façon qu'elle produit, depuis maintenant huit ou neuf ans, son propre terreau, dont elle livre la recette. Elle obtient un terreau de belle texture, malléable, souple et légère, qui réagit bien à l'arrosage et ne se compacte pas. Depuis deux ans, elle arrose son terreau avec des purins de plantes et a constaté que ses plants n'en étaient que plus sains encore.
Climate Change and Land: An IPCC Special Report on climate change, desertification, land degradation, sustainable land management, food security, and greenhouse gas fluxes in terrestrial ecosystems
Almut ARNETH, Auteur ; Humberto BARBOSA, Auteur ; Tim BENTON, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2019Ce document est le résumé, pour les décideurs, du rapport du GIEC sur le changement climatique et le foncier. Il fait suite à la publication d'autres rapports récents (rapport spécial du GIEC sur le réchauffement de la planète de 1,5°C ; évaluation de la dégradation et de la restauration des terres par lIPBES...) et fournit une évaluation actualisée et complémentaire des connaissances sur le réchauffement climatique et les problématiques quil engendre. Ce document traite à la fois des émissions de gaz à effet de serre (GES), de la gestion et de l'utilisation du foncier, de la dégradation des terres, de la désertification des zones rurales, de la sécurité alimentaire et des adaptations au changement climatique. Ce résumé est structuré en quatre parties : A - Les personnes, les terres et le climat dans un monde en réchauffement ; B Les possibilités en matière d'adaptation et d'atténuation ; C Les options de réponses possibles ; D Les actions à réaliser à court terme.
Collectibio : des entreprises bio s'engagent pour la planète
BIO-LINEAIRES, AuteurDes entreprises de la filière bio se sont engagées dans le programme Collectibio, initiative collective financée par 13 marques spécialisées bio, pour collecter et recycler certains types de plastique qui, aujourd'hui, ne le sont pas. Cette démarche est animée et coordonnée par le Synabio, en partenariat avec TerraCycle, leader dans le traitement des déchets difficilement recyclables. Environ 850 magasins bio dans toute la France seront progressivement équipés de box de collecte.
Le compostage refait surface
Denis PEPIN, AuteurDenis Pépin pratique, dans son jardin, un compostage de surface avec différents restes végétaux, dont les épluchures de légumes. Ils les dispose à même la terre, comme un paillis, mais avec une certaine technique. Il veille à ce que ce soit rapide, facile, bénéfique pour le sol et la vie du jardin, sans risques de maladies et ravageurs, mais aussi esthétique et harmonieux. L'auteur énumère les nombreux bénéfices de cette décomposition à même la terre, en surface, qu'il estime plus efficace que le compostage classique en tas pour aérer la terre et pour améliorer la structure et la fertilité du sol. Il continue, en parallèle, d'alimenter son composteur de restes de repas ou d'autres déchets. Des indications sont fournies pour connaître la meilleure destination des restes végétaux : compostage de surface ou composteur.
Contrôle sanitaire : Comment se préparer ?
Amélie VIAN, AuteurEn 2019, dans les Pays de la Loire, la DRAAF a effectué des contrôles auprès de maraîchers pour voir sils respectaient le « paquet hygiène ». Le paquet hygiène est un règlement européen qui vise à garantir la santé du consommateur. Il est basé sur une logique dobligation de résultats. Cet article détaille les principaux points de contrôle sur une ferme maraîchère et explique comment atteindre les objectifs du paquet hygiène. Bien qu'il ne soit pas exhaustif, il est toutefois possible de se référer au règlement européen n° 852/2004 pour obtenir la liste des résultats attendus. Les contrôles portent principalement sur les points suivants : lenvironnement des parcelles, en regardant les risques provenant du voisinage (aéroport, usine ) ou liés à lhistorique de la parcelle (résidus de traitements organochlorés) ; leau utilisée pour le lavage des légumes et pour lirrigation ; lhygiène du personnel ; les conditions de stockage des fruits et légumes ; la gestion du local de stockage de produits phytosanitaires (règles Certiphyto) ; la traçabilité montante et descendante des fruits et légumes (afin de pouvoir effectuer des rappels en cas de crise sanitaire) ; lhygiène du véhicule de transport ; la traçabilité des semences ; le respect des règles liées au compostage et à la fertilisation.
Des crédits carbone pour des haies gérées durablement
Christophe LESCHIERA, AuteurLes haies bocagères offrent de nombreux services environnementaux dont le stockage de carbone. Avec le projet Carbocage, les Chambres dAgriculture des Pays de la Loire et de Bretagne souhaitent valoriser les gestions durables des haies bocagères qui séquestrent du carbone sur le long terme. Lobjectif est de développer des marchés locaux de carbone en permettant à des acteurs, émetteurs de gaz à effet de serre (collectivités, entreprises) et volontaires, de compenser leurs impacts environnementaux en participant au financement du carbone stocké par les haies. Selon lInra, un kilomètre de haie stocke entre 3 à 5 t/an de carbone. Il faut par contre que les acteurs sengagent au moins sur 15 ans, temps nécessaire à une bonne gestion des haies. Des enquêtes qualitatives ont été menées sur plusieurs territoires ruraux. Les agriculteurs souhaiteraient vendre ce service à 50 /t mais les marchés internationaux séchelonnent entre 1 et 30 /t. Les collectivités territoriales se déclarent intéressées mais les entreprises sont plus frileuses (seules de petites et moyennes entreprises sont intéressées).
En direct de lInao : Lien au sol : un principe de base à respecter
Olivier CATROU, AuteurLAB est une agriculture liée au sol et ce principe fondamental induit de nombreux points de la réglementation. Ainsi, le sol est le premier objet de conversion, avec un délai de 2 à 3 ans selon les productions végétales. Ce lien implique que les cultures ou lélevage hors-sol sont interdits et cela explique pourquoi le prochain règlement de 2021 interdira les systèmes de culture en carrés délimités, encore pratiqués en Finlande par exemple, à l'horizon 2030. Le lien au sol est aussi en relation avec l'obligation d'épandre les effluents délevages bio sur les terres de léleveur bio ou sur dautres terres en AB. Cest encore cette logique qui fait quune partie de lalimentation en élevage doit être produite sur lexploitation : 60 % pour les herbivores et 20 % pour les monogastriques, pourcentages qui passeront respectivement à 70 et 30 avec le prochain règlement. Ce lien au sol induit aussi lexigence de parcours extérieurs et linterdiction du zéro pâturage. Ce principe fondamental est lié à la nécessité en AB davoir une approche cohérente et globale du système sol-végétaux-animaux, cohérence qui explique ladaptation des règles de conversion avec, par exemple, la possibilité de conversion simultanée animaux et terre en deux ans.
Dossier Bio Fruits et légumes bio : Zéro pesticide, vraiment ? ; Distribution et prix : Ne perdre ni son âme ni les clients ! ; Fraudes : Menaces sur les contrôles
Marie-Noëlle DELABY, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur ; Elsa CASALEGNO, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation de produits bio continue sa croissance et représente désormais 5% du budget alimentaire des Français. Pour 69 % dentre eux, la santé reste la première motivation dachat de ces produits. De plus en plus détudes vont dans le sens dun lien entre meilleure santé et alimentation bio, probablement en lien avec une moindre exposition aux résidus de pesticides. Une étude, présentée dans ce dossier, a porté sur la recherche de résidus de pesticides sur 79 aliments (fruits, légumes et lait), dont 41 en bio. Plus de 500 molécules ont été recherchées. 28 des produits conventionnels testés sont contaminés par au moins un résidu de pesticide, contre 2 en bio (présence probablement liée à des contaminations accidentelles pour ces derniers). Le maintien de la qualité des produits bio est un point essentiel mais cela sous-entend des prix en adéquation, permettant une rémunération juste des divers maillons de la filière et notamment des producteurs, avec un prix juste et correct. Or, face à une demande croissante, il peut y avoir tentation de chercher à faire du volume, à faire pression sur les prix ou de se donner des critères de qualité moins rigoureux. Le débat récent sur les serres chauffées pour produire des tomates bio à contre saison illustre bien cette situation et la pression croissante de certains acteurs, moins enclins à tenir compte de principes comme le respect de la saisonnalité, pourtant au cur de la démarche en AB. La question de la qualité des produits bio et du maintien de ceele-ci reste donc majeure. Or, certaines évolutions ne vont pas dans le sens d'améliorer les mesures de surveillance des produits bio, comme la récente limitation du pouvoir denquête des inspecteurs de la répression des fraudes en matière de résidus de pesticides ou lallègement, à venir, du dispositif de visites des organismes certificateurs.
Dossier climat : Lempreinte carbone du lait en agriculture biologique
Charlotte MORIN, AuteurEn France, lagriculture représente 17 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 60 % sont dues à lélevage bovin. Le stockage du carbone compense 30 % de ces émissions. Les principaux gaz à effet de serre émis par ces élevages sont le CO2, le CH4 et le N2O (tous sont ramenés en équivalent CO2). Les postes démission sont liés à la fermentation entérique (50 %) et aux achats dintrants, notamment de concentrés (20 %). Loutil CAP2ER permet de mesurer lempreinte carbone des élevages. En moyenne, les élevages laitiers bio ligériens ont des émissions brutes de 0,92 kg éq.CO2/L de lait, ce qui est proche des élevages conventionnels (0,95 kg éq.CO2/L). Le stockage du carbone est par contre bien plus élevé en bio : ils stockent 0,17 kg éq.CO2/L (contre 0,07 en conventionnel) et compensent 18 % de leurs émissions, notamment grâce à leurs rotations des cultures et à une implantation plus longue des prairies. Trois principaux leviers sont identifiés pour réduire l'empreinte carbone dans un élevage : réduire le nombre danimaux improductifs, diminuer lachat de concentrés (via limplantation de légumineuses) ainsi que les consommations de carburant et délectricité. Pour arriver à cela, la Région Pays de la Loire et linterprofession laitière proposent un accompagnement individuel des exploitations, nommé « Parcours Bas Carbone ».
« Dossier Climat », Lessai DOC le démontre : lagriculture biologique réduit le changement climatique
Andreas GATTINGER, Auteur ; Paul MÄDER, AuteurLagriculture représente environ 11 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans le cadre de lessai DOC (essai longue durée en Suisse), une étude dirigée par Andreas Gattinger, ancien collaborateur du FiBL, a montré que des terres assolées cultivées en bio émettent 40 % de gaz à effet de serre de moins que leurs équivalentes conventionnelles. Les analyses ont débuté en 1978 et comparent des rotations de cultures prairie temporaire maïs engrais verts dans différents systèmes : bio-dynamique, bio-organique, 2 systèmes conventionnels (avec et sans engrais de ferme) et un témoin sans engrais. En agriculture, le principal gaz à effet de serre est le N2O. Sur la base des rendements, les résultats montrent que le système bio-dynamique présente les émissions de N2O les plus faibles et le système témoin « sans engrais » les plus hautes. Selon les auteurs, cela prouve que la baisse des émissions nest pas seulement liée au fait de renoncer à lengrais, mais aussi à une exploitation ciblée, avec une rotation des cultures variée et de l'engrais de ferme qui permet de conserver certaines fonctions importantes du sol.
Dossier : Produire une viande bas carbone durable
Cyrielle DELISLE, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurLe gouvernement français sest fixé un objectif ambitieux : atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour atteindre cet objectif, tous les secteurs dactivités, dont lagriculture, devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour cela, la filière viande bovine sest lancée, en 2015, dans le programme Life Beef Carbon, qui a pour objectif de réduire de 15 % lempreinte carbone de la viande bovine sans impacter la production et la capacité économique des exploitations. Ce programme a permis dévaluer lempreinte carbone de 1700 fermes grâce à loutil CAP2ER. Les premiers résultats sont disponibles. En moyenne, les élevages compensent un tiers de leurs émissions, et les fermes bas carbone ont souvent une meilleure performance économique. Autre initiative pour encourager les agriculteurs à réduire leur empreinte environnementale : Carbon Agri. Cette méthode permet de calculer les réductions dempreinte carbone. Elle devrait permettre aux éleveurs engagés dans un projet visant à réduire leur empreinte carbone de vendre des crédits carbone, et ainsi dêtre rémunérés par un partenaire volontaire (Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à lIdele, détaille cette méthodologie et ce dispositif). Trois éleveurs, dont les systèmes de production dégagent peu de GES, apportent leurs témoignages : ils expliquent pourquoi leur niveau démissions est faible et les actions quils ont mises en place pour essayer de le diminuer encore plus. Lun dentre eux, Nicolas Onfroy, est en AB. Ses émissions sont de 2,5 kilos équivalent CO2 par kilo de viande produite (alors que la moyenne est à 27). Suite au diagnostic CAP2ER, il vise une viande neutre en carbone et a mis en place un plan dactions.
Dossier : Santé naturelle : mais pourquoi tant de haine ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Arnaud LERCH, Auteur ; COLLECTIF POUR LA SANTÉ NATURELLE EN ÉLEVAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDans la société, une tendance va vers les médecines alternatives, tant en élevage quen santé humaine. Cependant, certaines évolutions semblent aller dans la direction contraire (plus forte pénalisation de lacte dautomédication de léleveur soignant son troupeau ; fronde grandissante contre les médecines dites alternatives, qualifiées de non efficaces, de potentiellement à risque, de cause de pertes de chances pour le malade, voire de dérives sectaires ; déremboursement de lhoméopathie). Ce dossier sinterroge sur les logiques à luvre expliquant un tel contexte (lobbying des laboratoires pharmaceutiques notamment), alors que limpact dune médecine basée sur la chimie sur la santé des hommes et des animaux et ses conséquences en matière denvironnement (pollution des eaux, impact sur la biodiversité ) font lobjet dalertes répétées. Ainsi, entre contraintes réglementaires et pressions, bien des freins existent au développement dautres approches de la gestion de la santé, plus basées sur les plantes, les processus du vivant, la prévention et donnant une plus grande place à dautres acteurs que le médecin ou le vétérinaire, comme par exemple léleveur ou même le citoyen.
En élevage ovin : Adopter des pratiques bonnes pour lenvironnement
Laurence SAGOT, Auteur ; Sindy MOREAU, Auteur ; Danielle SENNEPIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Les contributions positives de lélevage ovin sur lenvironnement sont multiples : maintien de la biodiversité via les prairies et les parcours, stockage de carbone, lutte contre les incendies dans les zones sèches Toutefois, les ovins produisent également des gaz à effet de serre (GES), notamment en raison de leur mode de digestion, commun à tous les ruminants. Cest pourquoi des éleveurs mettent en uvre des pratiques permettant de limiter les émissions afin de réduire limpact de leur élevage sur le changement climatique. Cette brochure, réalisée dans le cadre du projet KITINDIC (projet porté par Interbev et lInstitut de lélevage), présente quatorze mesures permettant de réduire les émissions de GES et la consommation dénergie fossile dans les élevages ovins. Ces mesures sont accompagnées de chiffres permettant de quantifier les impacts. Elles sont classées selon quatre grandes catégories : 1 - Adopter des rations plus vertueuses pour les brebis en lactation (ex : remplacer le tourteau de soja par du tourteau de colza) ; 2 - Faire pâturer les ovins en hiver (ex : faire pâturer les brebis sur des couverts végétaux) ; 3 - Finir les agneaux avec des rations produisant moins de GES (ex : incorporer un protéagineux dans un mélange fermier) ; 4 - Améliorer la productivité du troupeau (ex : diminuer la mortalité des agneaux).
Elevage de porcs en plein air : Un bien-être animal assuré par des infrastructures adaptées et une gestion maîtrisée
Anna JENNI, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; Eva FÜRST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En plein air, les porcs sont soit en extérieur toute lannée, soit seulement pendant la période de pâturage. Ce type délevage porcin est peu répandu en Suisse, alors quil peut présenter divers intérêts en AB. Cette fiche technique, rédigée par le FIBL, BioSuisse, KAGfreiland et le Canton de Vaud, reprend les points clés à prendre en compte pour un élevage plein air performant, aussi bien au niveau économique, que par rapport à la charge de travail, la santé des animaux et la protection de lenvironnement. Ainsi, cette fiche revient sur les plus et les moins de ce type délevage ; le choix des parcelles ; les critères à respecter pour les cabanes, les mangeoires et les abreuvoirs ; le nombre danimaux et les besoins de ces derniers en bains de boue et en matière de protection contre les courants dair, le froid, le soleil ; la nécessité davoir des clôtures sécurisées (contre la faune sauvage) ; les races adaptées ; lalimentation ; la gestion de la pâture ; la stratégie de vaccination et de traitement antiparasitaire ; le besoin de surveillance quotidienne ; les exigences règlementaires et de protection de lenvironnement ou encore les coûts de production (coût des infrastructures plus limité mais temps de travail supérieur). La bonne réussite dun élevage de porcs en plein air suppose la prise en compte de ces divers points clés, au travers notamment d'un système bien réfléchi et planifié.
Enquête Apache 2
En février 2013, était publiée lenquête Apache par lassociation Générations Futures en collaboration, sur le terrain, avec Marie-Lys Bibeyran. Lanalyse de mèches de cheveux de 5 riverains listracais (Listrc-Médoc, en Gironde), de 5 habitants éloignés de zones agricoles et de 15 travailleurs des vignes listracais (ne manipulant pas les produits et neffectuant pas de traitements avec des pesticides) avait révélé la contamination de ces groupes de personnes, pourtant exposés aux pesticides seulement de manière indirecte. Les associations Collectif Info Médoc Pesticides (CIMP) et Eva Pour La Vie (EPLV) ont voulu savoir si la situation avait évolué suite aux efforts demandés par les autorités administratives et viticoles. Entre autres, la question se posait de savoir si les molécules les plus dangereuses, cest-à-dire classées cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens, avaient vraiment été bannies de lusage viticole. L'enquête s'est focalisée sur deux catégories de personnes exposées indirectement aux pesticides : d'une part, les riverains (en particulier enfants et femmes enceintes domiciliés dans le Médoc, avec leur habitation située entre 2 et 50 mètres des vignobles), et d'autre part, les travailleurs des vignes (employés viticoles domiciliés dans le Médoc ne manipulant pas de pesticides ni ne procédant à leur application). Il s'avère que les analyses de mèches de cheveux prélevées ont révélé des résidus de pesticides, les molécules détectées étant parmi les plus dangereuses pour la santé humaine.
Enrichir les sols en humus durable prend plusieurs générations
Markus SPUHLER, AuteurFavoriser la formation dhumus stable dans le sol est lun des principes de base de lagriculture biologique. Cette quantité dhumus peut fortement fluctuer dun sol à lautre. Elle dépend du site, et particulièrement du type de sol, des précipitations, du type de culture/couvert et de la présence ou non de bétail. Selon des études menées en Suisse, les fermes en polyculture-élevage, avec un chargement à lhectare adapté et une forte proportion de prairies, sont les fermes qui favorisent le plus lhumification. Au contraire, les exploitations uniquement céréalières voient souvent leur quantité dhumus diminuer au fil des décennies (surtout si elles exportent la paille des champs). Lukas Weidmann, céréalier biologique sur 31 ha en Suisse, explique comment il gère ses parcelles afin de favoriser lhumification : il implante des prairies de trèfle violet quil valorise en semences, neffectue plus de labour et réduit son travail du sol, apporte des fumures de fond (fumiers et composts bio, quil a obtenu par échange avec lun de ses voisins contre de la paille), complète ces apports avec du fumier méthanisé (ce dernier libère par contre rapidement de lazote), et implante des engrais verts gélifs (mélange de légumineuses, de crucifères, de phacélie et de niger).
Famille en transition écologique : Ze guide 2 : Changer son monde pour changer le monde
Quel est le véritable impact de notre mode de vie sur lenvironnement ? Comment le mesurer ? Et surtout : quels changements opérer dans notre vie de tous les jours si lon veut préserver la planète ? Ce guide, à la fois manifeste pour la sobriété et guide pratique, invite à agir concrètement ici et maintenant pour la transition écologique. Avec laide dingénieurs spécialisés en bilan carbone et analyse de cycle de vie, lauteur passe au peigne fin, avec humour, le coût écologique de notre vie quotidienne : transport, logement, alimentation, électronique, épargne Saviez-vous, par exemple, que ce sont nos placements financiers qui ont le plus dincidence sur notre empreinte carbone ? Sur la base de cette analyse détaillée, ce guide invite chacun à redéfinir ses priorités et propose un plan dactions pour amorcer, en famille, une vraie transition écologique.
Fertilisation des légumes bio : Evolution réglementaire et premières solutions techniques
Maëla PEDEN, AuteurEn matière de fertilisation, pour la FNAB, l'objectif est que 100 % des terres bio ne reçoivent que des effluents d'élevage bio. Fin 2018, la réglementation a évolué, en précisant ce qu'il fallait entendre par "élevage industriel" (annexe I du RCE n° 889/2008), ce qui conduit à exclure, pour les terres bio, l'utilisation d'effluents d'élevages en système caillebotis ou grilles intégral et ceux des élevages en cages. Les fabricants et metteurs en marché de matière organique estiment que cette règle devrait exclure de la vente entre 80 % et 90 % des matières organiques vendues en bio... Il est donc nécessaire de réfléchir aux alternatives possibles, en cherchant à optimiser le fonctionnement du sol et à fertiliser avec de la biomasse végétale. En Bretagne, le nombre de fermes maraîchères légumières et en grandes cultures bio est en augmentation (et les besoins en fertilisants aussi), tout comme celui des élevages bio. Ce qui ouvre des perspectives, comme la mise en place d'échanges de parcelles entre fermes maraîchères et élevages bio voisins, ou encore d'échanges fumier contre paille... Ces nouvelles pratiques seront notamment accompagnées dans le cadre du programme Persyst-maraîchage.
Fertilisation : Un pilotage précis pour ne pas finir dans les choux
William PARMÉ, Auteur ; Alexander KRÖNER, AuteurEn 2018, à loccasion du salon La Terre est Notre Métier, un essai a été mis en place sur la ferme de Philippe Hamelin (Ille-et-Vilaine) afin détudier les impacts de la fertilisation azotée sur le chou de Milan et le chou rouge, en culture de plein champ. Deux amendements ont été testés (du fumier de bovin, frais ou composté) à deux doses différentes pour chaque produit (15 et 30 t/ha). La parcelle qui a accueilli lessai était couverte par une prairie de trèfle les deux années précédentes. Limpact de la fertilisation a été analysé suivant trois critères : la dynamique des nitrates dans le sol, le développement de maladies et de ravageurs, et les rendements obtenus. Aucune différence significative na été observée entre les différentes modalités fertilisées et le témoin. Limportante teneur en paille du fumier a pu conduire à une réorganisation de lazote dans le sol, ce qui peut expliquer que la teneur en nitrates ne soit pas plus élevée dans les modalités fertilisées. De plus, le précédent cultural (une prairie riche en trèfle blanc) a suffi à assurer les besoins en azote des choux. Le fumier permettra par contre dassurer la fertilité globale du sol sur le long terme.
Le fumier de plaquettes proche du fumier pailleux
François D'ALTEROCHE, AuteurLes plaquettes de bois, aussi appelées plaquettes forestières, peuvent être utilisées en litière. Il est important demployer des plaquettes suffisamment sèches (plus de 75 % de MS) et de les confectionner bien en amont de leur utilisation. Toutefois, des craintes subsistent sur la qualité du fumier qui en résulte : dans quel délai va-t-il se dégrader ? Quel est sa valeur fertilisante ? Cest pour répondre à ces questions quun essai a été mis en place sur une prairie de lInra, située dans le Puy-de-Dôme. Trois fumiers ont été comparés : un fumier pailleux, un à base de petites plaquettes (30/50 mm) et un autre contenant des grosses plaquettes (50/80 mm). Les fumiers sont restés dehors du printemps à lautomne, ce qui leur a laissé le temps dévoluer : les tas de fumiers de plaquettes sont montés jusquà 72 °C dans les jours qui ont suivi le curage, et ressemblaient à du compost (absence de jus et dodeur) à lautomne. En novembre 2018, les fumiers ont été épandus à 10 t/ha sur trois bandes différentes mais situées dans une même prairie (un apport de 30 unités dazote a aussi été réalisé en fin dhiver). Les rendements moyens sont de 3,4 tMS/ha pour le témoin sans fumier, 4,21 tMS/ha pour le fumier pailleux, 4,6 tMS/ha pour le fumier de grosses plaquettes et de 5,3 tMS/ha pour les petites plaquettes. Côté valeurs fertilisantes, elles sont relativement proches les unes des autres.
Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan : Le défi : vivre à trois sur 42 ha
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès labandon de lélevage en 2010, le Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan, ne travaille plus quavec seulement 42 ha de cultures. Pour en vivre, il a fallu mettre en place des cultures à forte valeur ajoutée et obtenir une bonne maîtrise de ces cultures. La maîtrise du salissement est un des points les plus importants et passe par l'adoption de cultures nettoyantes comme le haricot de conserve, mais aussi par de nombreuses actions de désherbage allant jusquau désherbage manuel. Pour nourrir les sols, le Gaec utilise un compost de déchets verts local, dont la matière est collectée auprès de particuliers et d'entreprises de paysagistes (environ 600 t/an), puis broyée par une ETA, ce qui leur permet d'économiser 2 /t par rapport au même produit acheté dans le commerce. La rotation type de cette exploitation est sur 4 ans : pommes de terre, blé, maïs-grain et haricots, avec environ 11 ha pour chaque sole. La culture phare est le plant de pomme de terre car elle assure 60 à 70 % du revenu. Le retour de cette culture tous les quatre ans peut sembler court, mais Yann Le Jeloux explique quil ne tamise pas le sol et évite donc la déstructuration associée à des risques accrus de maladies. La lutte contre les maladies et les ravageurs est dailleurs importante pour le Gaec. Des interventions sont effectuées contre le mildiou, le rhizoctone, les taupins, les doryphores, etc. Mais le risque est toujours présent. Enfin, en hiver, des couverts davoine et de seigle sont implantés avant les cultures de printemps.
GIEE « Fertiliser le blé tendre dhiver avec de la luzerne fraîche » : La luzerne sous du blé, ça fonctionne !
Mathieu LECOURTIER, AuteurLaugmentation du nombre dexploitations bio engendre nécessairement une pression sur le prix des fertilisants organiques. Pour remédier à cela, un GIEE (groupement dintérêt économique et environnemental) de Côte dOr a expérimenté la luzerne sous forme densilage comme fertilisant organique pour le blé tendre dhiver. Le procédé : faucher la luzerne à larrière-saison, lensiler finement, lépandre sur la parcelle, déchaumer rapidement avant de semer le blé. Une expérimentation a été réalisée en comparaison avec des fientes, généralement utilisées comme fertilisants en bio. Des microparcelles ont été fertilisées à différentes doses avec des fientes, de la luzerne fraîche ou les deux. Par rapport au témoin sans fertilisation, un gain de 11 à 13 q/ha a été observé dans chacun des cas, ce qui confirme lintérêt de la luzerne. Dun point de vue économique, il a été établi que le coût de la fertilisation du blé par de la luzerne fraîche est similaire à celui par les fientes. Certains font en plus abstraction du coût de la luzerne, puisquils estiment qu'ils en ont besoin de toute façon comme tête de rotation. En revanche, la simplicité de mise en uvre de la fertilisation avec des fientes dépasse largement celle de la luzerne, ce qui favorise lutilisation de fientes. Une autre difficulté à lutilisation de luzerne reste la correspondance entre les périodes où pousse la luzerne et celles où il est possible de l'enfouir avant le semis d'une culture. Pour linstant, sans stockage, la seule période reste la fin de l'été et donc le semis de céréales d'automne.
Impact climatique (et économique) dun changement de système
Domitille POULIQUEN, AuteurDe 2015 à 2018, une quinzaine dexploitations situées dans la région Pays de la Loire ont changé leur système de production pour sorienter vers des systèmes herbagers économes. Des bilans techniques et économiques ont été réalisés au début et à la fin de ces trois années de changement par la FRCivam Pays de la Loire. Ils ont permis de quantifier les réductions démissions de CO2 liées à la modification des systèmes : les émissions de CO2 des fermes ont diminué en moyenne de 58 t. Cette diminution sexplique par une baisse de la consommation de concentrés (- 38 t eq CO2/ferme), une moindre utilisation des engrais azotés (- 8 t eq CO2/ferme) et une diminution du cheptel (- 6 t eq CO2/ferme). Le stockage moyen de CO2 par les prairies est estimé à 2 t, sachant que la méthode de calcul utilisée prend uniquement en compte les prairies mises en place depuis plus de cinq ans (ce qui limite les surfaces concernées et ne prend pas en compte les prairies nouvellement implantées). Un encart est consacré au GAEC Les Aventuriers, converti à la bio pendant le suivi.
Improvement of diet sustainability with increased level of organic food in the diet : findings from the BioNutriNet cohort
Julia BAUDRY, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur ; Emmanuelle KESSE-GUYOT, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude a pour but de comparer certaines caractéristiques de durabilité des régimes alimentaires de personnes consommant des niveaux variables d'aliments biologiques. La durabilité de l'alimentation chez 29 210 participants de l'étude NutriNet-Santé a été estimée à l'aide de bases de données développées dans le cadre du projet BioNutriNet. Quatre dimensions (nutrition, environnement, économie et toxicologie) de la durabilité d'un régime alimentaire ont été évaluées en utilisant : 1) Des indicateurs nutritionnels basés sur les apports et les scores alimentaires, ainsi que sur l'IMC ; 2) Des indicateurs environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, demande d'énergie cumulée et occupation des sols) ; 3) Des indicateurs économiques, via les coûts monétaires du régime ; 4) L'exposition quotidienne, au travers de l'alimentation, à 15 pesticides. Les régimes riches en aliments biologiques étaient généralement caractérisés par de forts avantages nutritionnels (scores diététiques plus élevés et un IMC plus faible) et environnementaux (diminution des gaz à effet de serre, de la demande d'énergie cumulée et de l'occupation du sol). Ces avantages étaient principalement dus à la faible consommation d'aliments d'origine animale. Cependant, ces régimes riches en produits bio impliquent une hausse du coût de l'alimentation induit par le mode de production. Ce mode de production permettant par ailleurs de réduire l'exposition aux pesticides d'origine alimentaire.
Interdiction des effluents issus d'élevages industriels : Les enjeux de la définition
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes agriculteurs biologiques doivent faire face à un réel déficit de fertilisants organiques biologiques et ont donc parfois recours à des effluents issus d'élevages conventionnels, avec parfois peu d'informations sur leurs conditions de production. Ce déficit est d'autant plus fort que de nombreuses exploitations en grandes cultures se sont converties à l'AB ces dernières années. Le cahier des charges européen n°889/2008 autorise l'utilisation de tels intrants en précisant toutefois que les effluents issus d'élevages industriels sont interdits en bio. Or, si la définition d'"élevage industriel" est ici essentielle, notamment pour rendre la bio plus cohérente, le guide de lecture français ne l'avait jusqu'alors pas établie. C'est désormais chose faite. La définition adoptée par le Cnab (Comité national de l'agriculture biologique de l'Inao) le 13 décembre 2018 est la suivante : "Sont considérés comme des élevages industriels, au sens de l'annexe I du RCE 889/2008, les élevages de porcs sur caillebotis ou grilles intégrales et les élevages de volailles en cages". Le débat reste malgré tout houleux sur cette question : - d'une part, parce que cette définition suscite encore de nombreuses critiques (à noter qu'elle varie d'un pays européen à l'autre) et qu'elle prive les agriculteurs biologiques d'un grand nombre de sources actuelles de fertilisants ; - d'autre part, parce que sa date d'application, au 1er janvier 2020, est jugée trop rapide. Ainsi, de nouvelles réunions professionnelles étaient prévues pour permettre un nouveau vote au Cnab sur cette question le 11 juillet 2019.
Je fais mon compost : Secrets de fabrication et tours de main
Réduire ses déchets et transformer ses épluchures et son marc de café en fertilisant ? Cest possible avec de lespace à disposition et, même avec très peu despace, il existe des solutions pour recycler et composter efficacement. Ce cahier ludique et interactif accompagne le lecteur pour transformer un tas de déchets en or brun. Quel composteur choisir ? Que mettre au compost ? Ce petit guide permet de comprendre quun compost réussi dépend avant tout de léquilibre entre déchets bruns (paille, feuilles mortes, copeaux ) et déchets verts (tonte, épluchures, marc de café ), sans oublier la bonne circulation de lair et un bon taux dhumidité. Toutes les techniques sont abordées et détaillées pas à pas : compostage en intérieur, lombricompostage, compostage à froid ou à chaud ou encore méthode Bokashi
Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15
LETTRE FILIÈRES FNAB - GRANDES CULTURES, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Grandes Cultures n° 15 est composée des articles suivants : - Gonzague Proot - Somme - Grandes cultures et bovins viande ; - Fertilisation en bio : Des évolutions réglementaires à venir ; - "Blés paysans", bilan du programme de recherche-expérimentation en Pays de la Loire ; - Variétés de blé tendre inscrites en AB : Le catalogue français s'étoffe ! ; - Désherber mécaniquement le maïs ; - Une nouvelle filière pour un sucre de betterave bio équitable en région Hauts-de-France ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Maîtriser la fertilité et le salissement de ses parcelles
Pierre-Yves LE NESTOUR, Auteur ; Jean ARINO, AuteurEn grandes cultures biologiques, la maîtrise de la fertilité et du salissement des parcelles est essentielle. Fertiliser revient à stimuler lactivité biologique du sol selon 3 moyens : - Le travail du sol (fertilité physique, soit apport eau/air) ; - La rotation longue et diversifiée (fertilité biologique, soit apport de carbone) ; - Les sources de matière organique (fertilité chimique, soit apport déléments nutritifs). En bio, les apports sont limités à 170 uN / ha en ce qui concerne les effluents. Cependant, avant les apports extérieurs, un travail sur les contraintes physiques et ladaptation de la rotation au contexte local sont les premières étapes damélioration de la fertilité. Concernant la maîtrise des adventices, il existe des techniques de prévention telles que les faux semis et le retard de semis ou limplantation dune culture concurrentielle. Si cela nest pas suffisant, une intervention curative, comme le désherbage mécanique, est nécessaire. Les principaux outils sont la herse étrille, la houe rotative, la bineuse, lécimeuse et les faucheuses-andaineuses, à utiliser selon le stade de développement de la culture. La fertilité et le salissement du sol sont étroitement reliés, et les différents leviers pouvant agir sur l'un influent souvent sur l'autre.
Le marché du carbone local, une opportunité pour les agriculteurs manchois
Catherine BRUNEL, AuteurLes entreprises les plus polluantes bénéficient de crédits carbone, cest-à-dire dune sorte de « droit à polluer », comme lexplique Gérard Coulon, dirigeant dune papèterie. Ces entreprises ont la possibilité dacheter des crédits carbone sur un marché international. Ce dernier met en relation des acheteurs et des porteurs de projets relatifs à la séquestration du carbone. Le prix de la tonne de carbone est variable (actuellement de 22,5 /t). Larrêté du 28 novembre 2018 permet aux agriculteurs de répondre à la demande de compensation locale, ce qui nétait pas possible avant. Les agriculteurs du GIEE Energie, dans la Manche, comptent bien saisir cette opportunité en proposant leur service de séquestration à des entreprises et des collectivités locales. Ils ont en effet entamé une transition énergétique (économie de gazole non routier et délectricité, autonomie alimentaire, échanges parcellaires, production dénergie renouvelable, optimisation de la séquestration de carbone) et séquestrent en moyenne 100 tonnes de carbone additionnel (calcul effectué à laide du logiciel Diaterre).
Mulcher avec du bois vert criblé : Économiser leau au verger
Frédérique ROSE, AuteurLe Civam bio 66 a testé le mulch de bois vert criblé (BVC) sur plusieurs parcelles de vergers en 2017 et 2018. Les BVC sont des déchets verts, broyés et criblés en déchetterie. Lobjectif était de comparer des rangs recouverts de mulch de BVC avec des rangs en sol nu, afin dévaluer les potentielles économies deau. Létat hydrique du sol a été mesuré de mai à septembre, avec deux paires de sondes tensiométriques, lune à 25 cm de profondeur et lautre à 50 cm. En 2017, les tests ont été conduits sur six parcelles (abricotiers, kakis, pêchers, oliviers et grenadiers). Les résultats montrent que les rangs mulchés ont une meilleure capacité à retenir leau : le mulch réduit lévaporation et limite les écarts dhumidité. Le mulch a ainsi permis aux arbres dêtre dans leur zone de confort hydrique, ce qui nétait pas le cas en sol nu. Le mulch présente néanmoins quelques inconvénients : son installation peut être compliquée si larboriculteur ne possède pas dépandeur à fumier ; il peut savérer inefficace contre les adventices si celles-ci sont déjà bien installées ; il peut rendre difficile lapport dengrais et apporter certaines fois des bouts de plastique. En 2018, lessai sest poursuivi sur deux parcelles dabricotiers irriguées. Le mulch a alors permis déconomiser 315 m3 deau entre le 5 juillet et le 30 août, sur une parcelle dun hectare contenant 416 arbres.
Des plaquettes de bois pour assainir l'aire paillée
Bernard GRIFFOUL, AuteurGabrielle et Samuel Maymard, du Gaec des Piades en Aveyron, élèvent 50 vaches laitières en conventionnel. Leur troupeau était victime de nombreuses mammites cliniques, en partie dues à une aire de couchage paillée trop petite. Les éleveurs ont alors commencé à utiliser des plaquettes de bois en sous couche de la paille, pour drainer et assainir laire paillée. Tous les mois et demi, laire de couchage est curée et 5 cm de plaquettes sont ajoutés en plus du paillage quotidien. Les mammites sont devenues plus rares et le temps de travail de Samuel, qui devait ébouser tous les jours, a été considérablement réduit. Plusieurs façons dutiliser les plaquettes existent. Par exemple, pour ses génisses, le Gaec des Piades utilise uniquement une couche de plaquettes (25 à 30 cm) jusquà la sortie des animaux. Cette méthode est adaptée puisque les génisses bougent beaucoup, contrairement aux vaches taries, pour lesquelles un paillage régulier est nécessaire. Dans tous les cas, le fumier est utilisable comme amendement. Pour Bernard Miquel, conseiller forêt à la Chambre dAgriculture de lAveyron, le coût de fabrication des plaquettes peut fortement varier et est à comparer avec le prix de la paille. Les plaquettes sont intéressantes pour les exploitations qui possédaient déjà du bois délagage et qui peuvent maintenant le valoriser. Cette méthode permet, en plus, de ramener la matière nutritionnelle exportée par les arbres sur la parcelle. Il faut néanmoins prévoir les outils nécessaires et des lieux de stockage.
Le point avec Bureau Veritas : Évolutions du guide de lecture
Gilles BILLON, AuteurSuite au Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 11 juillet 2019, lInao a mis à jour le guide de lecture du cahier des charges bio (la version de juillet 2019 remplace et annule celle davril 2019). Ces modifications concernent : des restrictions sur lutilisation du chauffage dans les serres ; des précisions sur lutilisation de certains engrais et amendements, avec linterdiction réaffirmée demployer des boues dindustries agroalimentaires ainsi que des effluents délevages industriels (avec l'adoption d'une définition pour ces élevages) ; des nouveautés concernant les biostimulants puisque lextraction et la dissolution de substances naturelles dans de lalcool sont maintenant possibles ; la possibilité de certifier la plante Stevia (mais pas lédulcorant glucoside de steviol) ; des précisions sur les paillages autorisés en maraîchage. Cet article aborde également la demande dintégration de la production de cailles pondeuses bio dans le cahier des charges français.
Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme
Cette brochure explique pourquoi et comment utiliser les déchets verts pour améliorer la fertilité de ses sols. Les déchets verts sont en effet une excellente source de matière organique, notamment en zone méditerranéenne où il est difficile de se procurer des effluents délevage et où les sols sont fragilisés. Après avoir effectué quelques rappels sur limportance de la matière organique dans les sols, cette brochure explique comment créer un partenariat (entre une collectivité et un agriculteur) pour sapprovisionner en déchets verts, et liste les avantages pour les deux parties. Les différentes étapes de transformation des déchets verts pour obtenir du compost ou pouvoir sen servir comme paillage sont tout dabord présentées. Quelques points réglementaires sont également précisés. Des expériences concrètes sont ensuite retranscrites à laide dune série de témoignages. Le premier est celui dune collectivité territoriale, le SMEPE (Syndicat Mixte Entre Pic et Étang), qui regroupe 88 communes et 34 déchetteries dans lHérault et le Gard. Elle explique ce qui la poussée à mettre en place un tel partenariat, la démarche qui a été mise en uvre, les coûts, les avantages et inconvénients, ainsi que les facteurs de réussite. Huit interviews dagriculteurs sont aussi présentées. Ils sont tous basés dans le Sud de la France, et ont des productions variées : maraîchage, arboriculture, viticulture, grandes cultures, prairies. Trois dentre eux sont en bio. Ils expliquent les impacts quils ont constatés sur leurs sols, sur leurs cultures, sur leur organisation de travail et sur leurs coûts de production.
Pratiques d'élevage et environnement : Mesurer, évaluer, agir
Sandrine ESPAGNOL, Auteur ; Coline BRAME, Auteur ; Jean-Yves DOURMAD, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2019Cet ouvrage traite des défis et solutions pour concilier lélevage et la protection de lenvironnement. Avec une approche multicritère, il apporte des bases scientifiques, techniques et méthodologiques pour appréhender les systèmes délevage et leurs évolutions. Il est construit autour de trois étapes essentielles : - « mesurer » les flux environnementaux liés aux élevages ; - « évaluer » les dommages et les bénéfices environnementaux ; - « agir » pour améliorer le bilan environnemental des élevages. Les chapitres sorganisent de manière complémentaire. Certains à visée introductive soulignent les enjeux, dautres synthétisent les connaissances actuelles en présentant les outils opérationnels mobilisables, et enfin des focus sont réalisés sur des questions méthodologiques ou des sujets émergents. Lobjectif de louvrage est de mieux comprendre les enjeux environnementaux des élevages et de proposer des voies damélioration. Il sadresse aux enseignants, agents de développement, conseillers, instances publiques, décideurs et professionnels qui sintéressent aux systèmes de production animale et à leurs performances environnementales.
Préserver et augmenter les stocks de carbone dans le sol
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurÀ la demande de lAdeme et du ministère de lAgriculture, lInra a conduit une étude sur le potentiel de stockage en carbone des sols français. Ces travaux se réfèrent à linitiative « 4 pour 1000 », lancée lors de la COP 21, qui consiste à accroître la teneur en carbone organique des sols mondiaux dau moins 4 par an. La mise en place de pratiques agricoles favorables au stockage de carbone (couverts intermédiaires, agroforesterie, utilisation de composts, etc.) permettrait datteindre un stockage additionnel de + 5,2 pour les grandes cultures et de + 3,3 rapporté à lensemble des surfaces agricoles et, plus globalement, de + 1,9 pour lensemble des surfaces agricoles et forestières françaises. Le niveau de stockage 4 équivaut aux émissions actuelles de gaz à effet de serre dans latmosphère, mais ne doit pas laisser penser que la réduction des émissions est devenue facultative. Elle reste même lobjectif principal.
Quand l'ONU s'intéresse (enfin) au sol
Claude AUBERT, AuteurEn 2018, le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur lÉvolution du Climat) publiait un rapport sur la dégradation des sols dans le monde, en particulier liée à l'évolution des pratiques agricoles entre 1961 et 2017, période pendant laquelle l'augmentation du recours aux engrais minéraux a été multipliée par 9 quand les rendements n'ont été multipliés que par 3, et ce, malgré le doublement des surfaces irriguées. Parmi les remèdes préconisés dans ce rapport, figurent des pratiques agricoles plus durables. Mais l'auteur regrette que les solutions avancées ne fassent mention de l'agriculture biologique qu'à la marge, alors que, selon ce spécialiste, l'agriculture biologique est le meilleur moyen, avec l'agroforesterie, pour séquestrer du carbone dans le sol, ce qui présente le double avantage d'améliorer sa fertilité et d'absorber une partie des émissions de CO2. Par ailleurs, le GIEC préconisait aussi un changement d'habitudes alimentaires vers plus d'aliments végétaux, mais ne condamnait pas clairement l'élevage industriel et ne soulignait pas non plus la nécessité de réduire considérablement la consommation de produits animaux.
Qui sont les mangeurs bio ? Episode 2
Gaëlle RUBEILLON, Auteur ; Sandrine COSTANTINO, Auteur | MONTREUIL (10 Rue Beaumarchais, 93 100, FRANCE) : BIO CONSOM'ACTEURS | 2019Dans ce second épisode de la web bande-dessinée de létude BioNutriNet, léquipe de recherche a étudié de plus près les comportements alimentaires pour chercher à mesurer les effets d'une alimentation bio sur lenvironnement et la santé. Léquipe sest appuyée sur 30 000 volontaires, issus de la cohorte des 70 000 volontaires de l'étude Nutrinet-Santé. Données techniques à lappui, cet épisode aborde les questions de surpoids et dobésité, de gaz à effet de serre, de pesticides, ou encore de risque de cancer
Recueil de Savoir-faire Paysans : Climat et bio : Pratiques d'atténuation et d'adaptation face au changement climatique
Olivier LINCLAU, Auteur ; Maxime RENOU, Auteur ; Leila VAN THEEMST, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2019Ce document décrit 10 fermes bio en Pays de la Loire (2 en maraîchage, 1 en viticulture, 2 en polyculture bovins viande, 4 en polyculture bovins lait, 1 en polyculture polyélevage). Chacune dentre elles a mis en place des pratiques vertueuses face au changement climatique, atténuant ainsi ses propres émissions de gaz à effet de serre. Ces initiatives inspirantes fourniront des pistes de réflexion pour les agriculteurs désireux de faire évoluer leur système pour le rendre plus résilient face aux aléas climatiques actuels et futurs et de contribuer, par leurs pratiques, à atténuer limpact des activités agricoles sur le climat.
Le revers de notre assiette : Changer d'alimentation pour préserver notre santé et notre environnement
Quelle est lempreinte de notre alimentation sur lenvironnement ? Quelles conséquences sur notre santé ? Lagriculture biologique va-t-elle affamer le monde ou au contraire sauver notre biodiversité ? Pourquoi est-il urgent de changer dassiette ? Combien de surface pour se nourrir ? Cette brochure éclaire et met en perspective les travaux les plus récents sur l'impact de notre alimentation sur l'agriculture, le climat, l'environnement et la santé, notamment ceux du projet de recherche BioNutriNet. Les résultats de ces travaux complètent le volet alimentation du scénario prospectif de transition agricole et alimentaire Afterres2050 élaboré par Solagro. La brochure intègre également les résultats les plus récents sur l'empreinte "énergie et gaz à effet de serre" du système alimentaire français dans sa globalité. Ces travaux confortent de nombreuses études et scénarios sur la non soutenabilité des régimes trop carnés, trop riches en protéines animales et selon lesquels le régime alimentaire des consommateurs de bio permet de préserver les ressources naturelles et le climat. Ainsi, lalimentation constitue un puissant levier de transition à la portée de tous.
Les solutions fertilisantes dOvinAlp : Les atouts de la biodiversité microbienne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurOvinAlp, entreprise de solutions fertilisantes des Hautes-Alpes, ne sapprovisionne quavec du fumier délevages ovins extensifs Label rouge du bassin de Sisteron. Afin daméliorer la richesse biologique du fumier, le process de compostage est enrichi de pulpes de fruits séchés, raisins et olives, et de déchets de labattoir de Sisteron. La majorité des produits de l'entreprise sont utilisables en bio. Dans le but de caractériser lefficacité de leur solution phare composée du principe actif Ov, lentreprise a fait appel à un chercheur en microbiologie qui détecte la présence de micro-organismes favorables aux cultures. Ov contient plus de 370 espèces de champignons et 230 espèces de bactéries. Pour Eric Giovale, fondateur et dirigeant de OvinAlp, l'intérêt du principe actif Ov est daméliorer, voire de reconstruire, la vie des sols.
SPEHI : Systèmes Polycultures Elevages Herbivores Innovants en Nouvelle Aquitaine : Efficience technique, résilience climatique et impacts agro-environnementaux
Ce rapport synthétise les résultats dune étude qui sinscrit dans le cadre du réseau Agr'eau (réseau de lagro-écologie en Adour-Garonne). Elle a été conduite par Xavier Barat (de lentreprise Innov-Eco2) et par six étudiants en troisième année à lécole Bordeaux Sciences Agro (BAS). Ce document apporte des leviers pour tendre vers une gestion adaptative des prairies multi-espèces et vers une maximisation du pâturage dans les systèmes herbagers du Sud-Ouest de la France. Depuis 2013, lentreprise Innov-Eco2 propose des actions de formation-développement pour favoriser ladoption dinnovations agroécologiques dans les systèmes délevage herbivores situés en Nouvelle-Aquitaine. Pour cela, lun des principaux leviers sollicités est le pâturage tournant dynamique qui permet doptimiser la gestion des prairies pâturées par des cheptels bovins, ovins ou caprins. Ce rapport commence par présenter les conditions climatiques et la production herbagère en Nouvelle-Aquitaine. Il détaille également les principaux systèmes délevage présents. Il apporte ensuite des informations techniques sur le pâturage tournant dynamique et sur la méthode retenue par Innov-Eco2 pour le diffuser auprès des éleveurs. Les conditions facilitant ou non la mise en uvre de ce type de pâturage, les résultats agro-économiques obtenus par les élevages, ainsi que les impacts environnementaux sont aussi présentés et discutés, suivis par des propositions visant à favoriser la diffusion du pâturage tournant dynamique. Ce type de pâturage s'avère favorable au développement délevages herbivores plus durables.
Les techniques au champ
Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurLe salon Tech&Bio a proposé près de 120 conférences et ateliers, dont une grande partie concernait larboriculture et le maraîchage bio. Quelques-unes des présentations sont détaillées dans cet article : une présentation de lutilisation de limagerie agronomique en verger (mesure de la biomasse, de la teneur en chlorophylle, de la teneur en eau, et adaptation des doses de bouillies en fonction de la densité du feuillage) ; une deuxième sur le pilotage de lirrigation des cultures légumières et les économies deau qui peuvent être engendrées ; une autre sur le projet Reppair qui vise à mesurer et à comprendre le devenir des produits phytosanitaires dans lair ; une conférence sur les solutions de réduction de la pénibilité du désherbage en maraîchage diversifié (plus particulièrement concernant le désherbage manuel) ; un atelier sur le paillage biodégradable ; une démonstration dopérations culturales par traction animale.
The impact of long-term organic farming on soil-derived greenhouse gas emissions
Collin SKINNER, Auteur ; Andreas GATTINGER, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; ET AL., AuteurLes pratiques agricoles impactent considérablement les émissions de gaz à effet de serre. Jusqu'à présent, très peu de données étaient disponibles sur l'impact de lagriculture biologique sur les émissions des sols en protoxyde dazote (N2O) et en méthane (CH4). Cest pourquoi une équipe de chercheurs européens a mesuré ces émissions en plein champ durant 571 jours (essai longue durée "DOK" en Suisse). Durant cette période, la succession culturale était la suivante : prairie de trèfle - maïs ensilage - engrais vert. Quatre systèmes ont été comparés : deux systèmes biologiques, dont un en biodynamie (BIODYN) et lautre en agriculture biologique (BIOORG) ; et deux systèmes conventionnels : l'un basé sur une fertilisation minérale (CONMIN), et lautre basé sur un apport de fumier (CONFUM). Tous sont représentatifs des pratiques agricoles suisses. Une réduction de 40,2% des émissions de N2O par hectare a été observée dans les systèmes biologiques par rapport aux systèmes conventionnels. En revanche, pour le maïs ensilage, les émissions de N2O cumulées et rapportées au rendement étaient similaires entre les systèmes biologiques et non biologiques. Les émissions en CH4 du maïs ensilage ont été élevées pour le système CONFUM alors que les systèmes BIODYN et CONMIN en ont légèrement absorbé. Cette étude a également montré que dautres paramètres que la nature de l'apport azoté influencent les émissions de N2O, notamment certaines propriétés du sol, telles que le pH, le carbone organique ou encore la biomasse microbienne.
3 recommandations pour inscrire l'agriculture biologique au coeur des XIèmes programmes d'intervention des Agences de l'Eau
Les Agences de l'Eau rédigent actuellement leurs XIèmes Programmes d'intervention. Malgré le contexte de forte pression budgétaire, l'enjeu est de taille, car la reconquête de la qualité de la ressource en eau est un défi d'ampleur. La FNAB publie ses 3 recommandations pour inscrire l'AB au cur de la politique de l'eau. Le développement de lagriculture biologique, notamment au sein des aires dalimentation de captages deau potable et cours deau, est en effet, pour la FNAB, la seule solution agricole durable à même de réellement mettre un terme aux pollutions de la ressource par les pesticides de synthèse. Ainsi, la FNAB considère comme prioritaires : de soutenir les collectivités locales qui souhaitent développer lagriculture biologique, dappuyer la structuration de filières bio durables et équitables, de prioriser le financement public en faveur des systèmes agricoles durables.
Agricultural residues are efficient abrasive tools for weed control
Manuel PEREZ-RUIZ, Auteur ; Rocío BRENES, Auteur ; Jose M. URBANO, Auteur ; ET AL., AuteurEn agriculture biologique, la lutte contre les adventices doit passer par des méthodes non-chimiques. Les stratégies qui se développent actuellement mobilisent généralement des outils divers et variés. Certains résidus agricoles, par exemple, pulvérisés sous haute pression, pourraient avoir un effet abrasif. Dans cet article, des essais menés sur huit types de résidus sont présentés : coques damande, pépins de raisin, épis de maïs, noyaux d'olives, fumier de volaille, sable, tourteau de soja et coques de noix. Ces essais, réalisés en laboratoire, visaient les adventices suivantes : l'amarante réfléchie (Amaranthus retroflexus L.) commune en culture de tomate, le chénopode des murs (Chenopodium murale L.) commun en culture de betterave sucrière, et le bleuet (Centaurea cyanus L.) commun dans les oliveraies. Au stade 2-3 feuilles, le taux d'efficacité des résidus utilisés a varié de 30 à 100 % et, dans 88% des cas, le taux d'efficacité a dépassé 80 %. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les épis de maïs et les noyaux d'olives, avec des efficacités respectives de 93 % et 90 %. Concernant les doses d'application, elles peuvent être très variables d'un résidu à l'autre pour atteindre des niveaux d'efficacité similaires. Cette étude a ainsi permis de démontrer le potentiel de ces résidus de cultures, ligneuses et herbacées, ainsi que de déchets animaux, dans la lutte contre les adventices.
Au chevet de la fertilité des sols
Maÿlis CARRÉ, AuteurLa fertilité des sols est une question capitale en agriculture. En région Occitanie, plusieurs Civam, dont le Civam Bio 66, s'investissent, depuis 2016, pour préserver cette ressource. Des travaux ont été lancés sur le compostage, visant à tester un protocole pour identifier les bonnes pratiques pour les agriculteurs. Pour ce faire, plusieurs plateformes de compostage, valorisant des déchets verts et/ou des déchets organiques frais venant de collectivités, sont suivies. Dans le Gard, les premiers résultats montrent que les broyats de végétaux ne contiennent pas de pesticides et sont en-dessous des valeurs limites en métaux lourds. Cependant, la présence de plastiques peut être problématique. Dans les Pyrénées Orientales, le Civam Bio 66 a structuré une filière de valorisation de déchets organiques frais et déchets verts.
Les déchets verts ont de la ressource
Denis PEPIN, AuteurL'auteur explique comment il utilise les déchets verts de son jardin d'ornement pour pailler le sol de son potager. Tonte de la pelouse, feuilles mortes, brindilles broyées, restes de fleurs sèches..., toutes ces ressources végétales se décomposent rapidement et rendent la terre plus facile à préparer en fin d'hiver. Il conseille de changer l'emplacement de certains déchets verts au jardin, par exemple les rameaux et aiguilles de thuya, et de les mélanger à des feuilles mortes, afin d'éviter qu'ils n'acidifient trop le sol. L'auteur considère même, après 20 ans d'expérience, que l'ensemble des déchets du jardin, recyclés sur place en paillis, sont plus performants pour nourrir la vie du sol et transformer une terre limoneuse et compacte en terre grumeleuse, que le compost...
Dossier : Agriculture bio et santé
Claude AUBERT, AuteurCe dossier est composé de deux articles : - Agriculture bio et santé : la fin des polémiques. Trois principales questions ont fait l'objet de controverses au cours de ces quarante dernières années : Les produits chimiques, et particulièrement les résidus de pesticides, présents dans les aliments, menacent-ils notre santé ? ; La valeur nutritionnelle des produits bio est-elle supérieure à celle des produits conventionnels ? ; Les consommateurs de produits bio se portent-ils mieux que les autres ? L'auteur revient sur les arguments et les données existantes qui permettent de répondre positivement à ces trois questions, avec les nuances nécessaires. - L'agriculture bio, bénéfique pour l'environnement. Claude Aubert revient sur les atouts de l'agriculture biologique pour restaurer la fertilité des sols, lutter contre l'érosion, protéger les végétaux, favoriser la biodiversité, freiner le réchauffement climatique, etc. Des références bibliographiques pour aller plus loin complètent chaque article.
Dossier : Matière organique : Fertiliser sans se tromper
Clara DE NADAILLAC, AuteurIl faut raisonner lapport organique que lon souhaite faire pour sa vigne en prenant en compte divers facteurs : les besoins de la vigne, variables selon le type de sol, les rendements attendus, leffet souhaité (amendement du sol pour un effet de fond et durable ou engrais pour un effet coup de fouet sur la vigne), la nature de lapport (par exemple dorigine végétale ou animale), les ressources disponibles en temps ou matériel, le coût ou encore loffre de matière organique disponible dans le commerce ou à proximité (ex. : existence dune déchetterie, déleveurs proches). Ce dossier, à partir de divers exemples de pratiques de viticulteurs, présente les grands principes à respecter pour apporter de la matière organique à la vigne (ex. : faire lapport en automne-hiver pour un amendement et fin dhiver pour lengrais), et les solutions possibles de mise en uvre, en distinguant le cas des apports végétaux des apports dorigine animale.
Dossier : OGM : Promesses environnementales non tenues
Eric MEUNIER, Auteur ; Christophe NOISETTE, AuteurC'est en 1996 que les plantes OGM ont fait leur apparition dans l'Union européenne. En 2005, l'Assemblée Nationale a organisé une "mission d'information sur les enjeux des essais et de l'utilisation des organismes génétiquement modifiés" afin de mieux comprendre, notamment, leurs impacts sur l'environnement. A l'époque, entreprises et défenseurs des OGM prônaient les bénéfices environnementaux de ces cultures : possibilité de réduire l'utilisation des herbicides et insecticides, simplification des pratiques culturales et donc diminution du recours aux tracteurs, etc. Quelques années plus tard, ce dossier revient sur certaines de ces promesses à travers quelques exemples. Du côté des herbicides, l'utilisation de glyphosate a été 15 fois plus importante entre 1995 et 2016 qu'auparavant. De plus, le nombre d'espèces résistantes au glyphosate a fortement augmenté (14 en 2009 contre une seule en 1998), entraînant une augmentation de l'utilisation d'autres molécules herbicides. Cette problématique de développement de résistances est aussi observée chez les insectes, qui s'adaptent aux plantes insecticides (16 cas de résistance recensés en 2016 contre un seul en 2002). Par ailleurs, des insectes non-ciblés par les protéines insecticides produites seraient tués et/ou développeraient des résistances. Dans ce dossier, certains aspects relatifs à la surveillance des impacts des OGM sont remis en cause : surveillance post-commercialisation en Europe, coexistence et risque de contamination, ou encore évaluation des émissions de gaz à effet de serre. En conclusion, les auteurs estiment que les impacts environnementaux des OGM abordés ici étaient inévitables.
Effect of Three Husbandry Systems on Environmental Impact of Organic Pigs
Gwendolyn RUDOLPH, Auteur ; Stefan HÖRTENHUBER, Auteur ; Davide BOCHICCHIO, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée dans huit pays européens, a comparé les impacts environnementaux de trois systèmes délevage en porcs biologiques : des systèmes en bâtiment (24 élevages), des systèmes disposant dun accès partiel à lextérieur (30 élevages) et des systèmes en plein air (10 élevages). Les impacts environnementaux de chaque élevage ont été évalués en quantifiant leurs émissions de gaz participant au réchauffement climatique (principalement des GES), le potentiel dacidification et le potentiel deutrophisation de la ferme. Ces éléments ont été quantifiés pour 1000 kg de poids vif de porcs engraissés (de la naissance à labattage). Les résultats montrent une forte variabilité suivant les élevages. Les émissions de GES sont globalement équivalentes pour les trois systèmes. Comparé au système ayant partiellement accès à lextérieur, le potentiel dacidification est plus élevé en bâtiment alors que le potentiel deutrophisation est plus important en plein air. Les impacts environnementaux les plus forts sont principalement liés au système en bâtiment. Toutefois, les variations sont plus importantes intra-système quentre les différents systèmes. Ce nest donc pas la conduite en bâtiment ou en plein air qui influence le plus les impacts environnementaux mais dautres caractéristiques liées aux conduites délevage. Ces impacts semblent en effet plutôt liés à la gestion de la phase dengraissement (augmentation des poids de carcasse et part des concentrés dans les rations) et à la gestion des effluents.
Élevage de volailles bio : Les points de vigilance
Gérard KERAVAL, AuteurDans les élevages avicoles bio, la détection précoce dun problème peut éviter le dérapage sanitaire dun lot. Un inventaire des points à observer qui peuvent constituer des signaux dalerte préventifs est effectué. Le premier concerne lambiance du bâtiment (odeur dammoniac, sensation de froid ou de chaleur trop importante) qui traduit des problèmes de ventilation (problèmes respiratoires) et/ou de température (problèmes digestifs au démarrage et surconsommation daliments). Le deuxième point à observer est la répartition des volailles, elle traduit également les inégalités de la température dans le bâtiment. Létat de la litière est également un bon indicateur ; elle doit être sèche mais ne doit pas partir en poussière. Les fientes reflètent létat sanitaire des animaux (problèmes infectieux ou parasitaires). Enfin, la consommation deau est un bon critère de surveillance, même si cela nécessite déquiper le bâtiment en compteurs d'eau individuels (le rapport entre la consommation d'eau et celle d'aliments est de 1,8, avec une fourchette de 1,5 à 2,5). Un suivi avec des pesées hebdomadaires peut également alerter sur des problèmes sanitaires.
Emissions de gaz à effet de serre et fertilisation azotée : Initiatives collectives et territoriales
Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Mélissa DUMAS, Auteur ; Goulven LEBAHERS, Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2018Le secteur agricole émet 20 % de gaz à effet de serre sur le territoire français (environ 100 millions de tonnes éqCO2). Près de la moitié de ces émissions sont dues à la fertilisation azotée. Celle-ci peut être issue d'engrais minéraux de synthèse (obtenus par un processus industriel entre lazote et lhydrogène) ou d'apports organiques (fumier ou lisier). Cette pratique entraîne en particulier des émissions de protoxyde dazote, lun des trois principaux gaz à effet de serre, directement au champ après lépandage au sol, ou indirectement, après transfert de lazote vers les eaux sous forme de nitrate ou via latmosphère sous forme dammoniac. À cela, il faut ajouter les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et au transport des engrais azotés sur le sol français ou liées aux engrais importés. Cette publication a pour objectif de faire la lumière sur létat des connaissances relatives aux émissions de gaz à effet de serre liées à la fertilisation azotée et aux politiques et mesures liées. Elle décrit de façon complète sept initiatives collectives locales, identifie les freins rencontrés et dégage des recommandations en matière de politiques publiques. Son but est, en particulier, dinspirer dautres porteurs de projet pour quils se saisissent de ce champ daction en identifiant les possibilités dactions collectives.
Lenquête : Les sols agricoles négligés par les lois ; Bien connaître les sols aide à mieux les protéger
Christian GLORIA, AuteurCe document est composé de deux articles sur la mise en place de protections des sols en France. Le premier traite de la nécessité détablir de nouvelles lois pour les protéger puisque les sols agricoles disparaissent ou sont dégradés par lurbanisation, les pollutions, lérosion ou encore le tassement. Un projet de directive européenne de la protection des sols, discuté en 2006, a été définitivement abandonné en 2014. Selon Céline Collin-Bellier, présidente de lassociation française de létude des sols, ce texte savérait trop ambitieux pour être accepté par toutes les parties prenantes. Elle précise toutefois quil serait judicieux de mettre une directive en place (comme cest déjà le cas pour leau et pour lair), voire de créer des Agences des sols en comparaison aux Agences de leau. Elle précise quil existe des textes de protection des sols en France, mais quils ne sont pas suffisants pour les protéger car ils mettent en concurrence des droits fonciers et environnementaux. Solène Démonet (chargée des pollutions industrielles chez FNE) et Dominique Arrouays (INRA dOrléans) expliquent que les sols participent au patrimoine commun et que ce sont souvent les meilleures terres agricoles qui doivent faire face à lurbanisation. Dans le second article, Joël Moulin, pédologue à la Chambre dAgriculture de lIndre, indique quune directive ne suffirait pas à gérer la protection des sols à léchelle de la France car il existe de grandes disparités géomorphologiques. Il faut, pour lui, aller au-delà des textes, bien connaître les sols et prendre conscience que ce nest pas un milieu à consommer.
Environnement & agriculture : Les chiffres clés : Édition 2018
Clé de voûte de notre alimentation et secteur économique majeur, lagriculture française exerce également des pressions sur lenvironnement, selon la nature des pratiques utilisées et la vulnérabilité des milieux qui les supportent. Cette publication, qui présente une sélection de chiffres clés agro-environnementaux, est organisée selon cinq axes : les données de cadrage de lagriculture, les pressions sur lenvironnement, les conséquences de ces pressions sur létat des milieux, les pratiques agricoles plus respectueuses de lenvironnement, les relations entre lagriculture et le changement climatique.
Fertilisation organique en verger bio : Les paramètres à connaître
Séverine CHASTAING, AuteurRaisonner sa fertilisation organique demande dintégrer un grand nombre de paramètres. Cet article pose les grands principes de la fertilisation organique en verger bio. Il convient dabord destimer les besoins des arbres fruitiers (liés à la croissance de larbre et aux exportations de fruits produits). Ensuite, il faut réfléchir son apport de fertilisants (principalement des engrais de ferme) en fonction du type dengrais organique (teneur variable en N, P2O2 et K2O) et de son coefficient déquivalence (Keq permettant détablir la fraction dN, P2O2, K2O potentiellement disponibles pour la plante). Les propos sont illustrés de tableaux de valeurs et de schémas explicatifs et sont accompagnés dun exemple concret de raisonnement des apports en verger de pommiers bio.
Fumiers compostés : un levier pour la fertilité des sols en AB !
Gaëlle CARON, AuteurDans la Loire, des polyculteurs-éleveurs bio expérimentent l'épandage de fumiers compostés sur leurs prairies. Focus sur cette pratique : composition prérequise du fumier destiné au compostage, technique de compostage (matériel, bons gestes), épandage. Deux témoignages complètent l'article, celui d'Alexis Venet, éleveur d'une trentaine de vaches bio, qui composte son fumier depuis 10 ans, et celui de Vincent Guillot, à la tête d'une trentaine de Montbéliardes, qui pratique le compostage depuis 5 ans.
Un GIEE pour valoriser des déchets verts
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Morbihan, la communauté de communes de Questembert et le groupe de développement agricole SemAgri ont mis en place une plateforme de compostage des déchets verts. Deux fois par an, une vingtaine dagriculteurs viennent y prélever 3000 à 5000 m3 de compost. Pour analyser précisément limpact du compost sur les sols, dix agriculteurs ont monté un GIEE. Des comparaisons seront faites entre parcelles sèches et humides pour évaluer limpact sur la structure du sol, et entre du compost bâché ou non. Limpact économique sera également étudié.
Global warming of 1,5 °C : Summary for Policymakers
Myles ALLEN, Auteur ; Mustafa BABIKER, Auteur ; Yang CHEN, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2018Ce résumé dun rapport établi par lIPCC (Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques) est destiné aux décideurs politiques et porte sur les impacts d'un réchauffement climatique à 1,5 °C. Il est basé sur des études scientifiques, techniques et socio-économiques, ainsi que sur la comparaison des impacts entre les prévisions dun réchauffement global à 1,5 °C et celles d'un réchauffement à 2 °C. Dans un premier temps, les causes du réchauffement climatique lié aux activités humaines (à partir de lère industrielle jusqu'à nos jours) y sont définies et quantifiées. Les différents impacts et risques associés à ce changement sont ensuite évoqués et les modèles utilisés pour effectuer ces prévisions sont également décrits. Différentes propositions sont ensuite émises pour limiter le réchauffement climatique. Enfin, ce rapport met en avant limportance dapporter une réponse globale des différents pays pour favoriser un développement durable et éradiquer la pauvreté dans le monde, ce qui passe par une implication collective.
Improving carbon footprinting of agricultural systems: Boundaries, tiers, and organic farming
Cornelius ADEWALE, Auteur ; John P. REGANOLD, Auteur ; Stewart HIGGINS, Auteur ; ET AL., AuteurA travers cette étude, les auteurs, chercheurs américains, se sont intéressés aux méthodologies utilisées pour évaluer l'empreinte carbone des systèmes agricoles, et ainsi identifier d'éventuelles incohérences. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur des systèmes conduits en agriculture biologique, réputés pour leurs émissions de gaz à effet de serre réduites et leur meilleure séquestration de carbone dans les sols. Globalement, pour les auteurs, les méthodes d'évaluation des empreintes carbone devraient utiliser des limites plus précises et cohérentes. La séquestration du carbone dans les sols devrait être systématiquement prise en compte. Enfin, pour les auteurs, l'utilisation de facteurs d'émissions plus fins aux échelles temporelle et spatiale pour les intrants agricoles est essentielle.
Je cultive en lasagnes partout et toute l'année
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Franck DAVID, Auteur ; Serge LAPOUGE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2018Jardiner en lasagnes, c'est imiter la forêt qui fabrique en continu un sol vivant, grâce à une biomasse constamment renouvelée (déchets organiques, feuilles, brindilles, écorces, etc.) qui nourrit des dizaines d'organismes de toutes tailles, capables de transformer ces résidus en précieux humus. Cet ouvrage donne des explications détaillées qui permettront de mettre en uvre, au jardin, la culture en lasagnes et dobtenir un sol fertile, parfumé et souple. La culture en lasagnes, issue de la permaculture, peut se pratiquer partout, même dans des conditions de jardinage compliquées, et toute l'année. Elle est accessible à tous, débutants ou jardiniers confirmés, adultes et enfants, en ville comme à la campagne. Le principe est simple : amonceler des couches de matières organiques sur lesquelles on pourra produire des légumes, tout en valorisant ses déchets. La lasagne peut accueillir des légumes, bien sûr, mais aussi des aromatiques, des fruits, des fleurs, une haie...
"Je régénère mon sol avec les EM-A"
Guylaine GOULFIER, AuteurLes micro-organismes actifs ou efficaces, en anglais "Effective Microorganisms" (EM), sont des levures, des bactéries, des moisissures... qui ont un pouvoir antioxydant ou régénérant. C'est un professeur japonais, Teruo Higa, qui a découvert, dans les années 1980, leur pouvoir et leur utilité lorsqu'ils agissent en synergie. Il a classé les micro-organismes en 3 catégories : les souches négatives, responsables de la dégradation, de loxydation, etc., les souches efficaces et les souches neutres, appelées aussi suiveurs, car elles vont devenir soit bénéfiques soit néfastes, selon la dominance dune des deux autres catégories. Pierre-Yves Stelmaszyk, jardinier amateur, partage son expérience de l'utilisation des EM-A. Après avoir lu des articles sur le bokashi, il s'est intéressé aux travaux du professeur Higa, puis a choisi d'investir dans un fermentateur qui lui permet de fabriquer lui-même ses EM-A. Pour Pierre-Yves, il ne s'agit pas d'"enrichir" le sol, mais bien de le rééquilibrer et de le régénérer. Le liquide sombre obtenu à l'issue du processus de fermentation est dilué pour obtenir une solution dont il arrose son sol régulièrement. Il a d'abord testé les EM-A sur la culture des tomates, avec des résultats étonnants sur la quantité produite et la grosseur des fruits.
Modes de vie et pratiques environnementales des Français
Solange MARTIN, Auteur ; Eric PAUTARD, Auteur ; Maël GINSBURGER, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Service des données et études statistiques - Sous-direction de linformation environnementale, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2018Dans quelle mesure la société française a-t-elle changé son rapport à lenvironnement au cours des deux dernières décennies ? Comment cela sest-il traduit concrètement ? La préoccupation des Français à légard de lenvironnement influe-t-elle sur leurs actes quotidiens ? Parallèlement à la mise en uvre de politiques publiques et de réglementations encadrant les activités polluantes, les ménages simpliquent-ils à leur échelle pour limiter leur impact sur lenvironnement ? Quelle place pour la sobriété des usages dans une société de consommation ? Les citoyens disposent-ils tous des mêmes capacités à agir pour protéger lenvironnement ? Venus dhorizons variés, les contributeurs de cette publication semploient à répondre à ces différentes questions en sintéressant tout autant aux effets de génération, aux évolutions historiques, aux pratiques alimentaires ou aux équipements électriques des ménages. Articulant travaux statistiques et recherches scientifiques, méthodes quantitatives et approches qualitatives, analyses intégrées et études de cas, cette publication collective expose la complexité du rapport quentretiennent, au quotidien, les Français avec lenjeu environnemental.
Nous voulons des coquelicots
« Ceci nest pas un livre. Cest un manifeste. Celui de la vie, des coquelicots dans les champs de blé, des oiseaux au bord du chemin, des abeilles », écrivent les auteurs. Pour eux, les pesticides sont partout, dans l'environnement, dans les plantes, les animaux et les humains. Chez ces derniers, ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles moteurs ou cérébraux chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. Lexposition aux pesticides est sous-estimée. Quand un pesticide est interdit, d'autres prennent sa place. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Les deux auteurs appellent au réveil des citoyens. Ils lancent un Appel pour l'interdiction des pesticides.
Optimiser l'usage des engrais de ferme pour la fertilisation des céréales en agriculture biologique
François DEBROSSE, AuteurLa Chambre d'Agriculture de la Loire, en collaboration avec les comités de développement des Monts du Lyonnais et des Monts du Pilat, a suivi un essai de fertilisation organique de céréales bio sur chacun des territoires. L'objectif de ces essais était d'évaluer l'influence de la fertilisation organique (type de produit, dose, période...) sur les rendements en céréales (orge). Les 2 systèmes de production étaient différents : dans les Monts du Lyonnais, il s'agissait d'une rotation courte (conversion en AB en 2017), tandis que l'essai concernait une rotation longue (conversion en 2016) dans les Monts du Pilat.
Un projet de 3 600 kW aux mains de 110 agriculteurs
Annick CONTÉ, AuteurEn Mayenne, lunité de méthanisation Agrimaine, composée dun bâtiment de stockage sous atmosphère contrôlée et de deux méthaniseurs de 12 000 m3, est en train de se construire. Le projet représente un investissement de 25 millions deuros. Deux moteurs produiront 30 000 MWh/an (ce qui équivaut aux besoins de 200 personnes), tandis que la chaleur produite alimentera une fromagerie de Lactalis. SAS Agrimaine traitera 120 000 tonnes de biomasse, dont 95 000 tonnes de fumier, 8 000 m3 de lisier, seulement 12 000 tonnes de CIVE (Culture Intermédiaire à Vocation Energétique), ainsi que des sous-produits dopportunité. Dans un rayon de 25 km, 110 exploitations en polyculture-élevage (60 à 70 vaches et 80 à 100 ha) sont investies dans ce projet. Il a été porté par Laurent Taupin et Patrick Forêt, deux agriculteurs qui voyaient en la méthanisation une solution davenir, mais dont les exploitations ne permettaient pas davoir des volumes de biomasse suffisants pour la mettre en place. Ils ont eu alors lidée dune méthanisation collective à côté dune fromagerie puisque cette dernière a un besoin régulier en chaleur. Cette dernière a accepté à condition que la méthanisation couvre un tiers de ses besoins. Cest ce qui a dimensionné Agrimaine. Avant de pouvoir commencer la construction, les 110 agriculteurs ont rencontré de nombreuses difficultés. Après de nombreux rebondissement, SAS Agrimaine voit le jour grâce à laide dun fond dinvestissement dont les agriculteurs restent majoritaires dans la détention du capital.
Recueil d'articles techniques : Bio pour le climat ! : Transition agricole et climatique. Les agriculteurs bio travaillent sur l'atténuation de leurs émissions de GES et l'adaptation de leurs systèmes
Alice BOISSINOT, Auteur ; Mickaël LEPAGE, Auteur ; Olivier LINCLAU, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2018Réalisé par la CAB Pays de la Loire, ce recueil darticles techniques propose un ensemble de solutions au changement climatique apportées par lagriculture biologique. Il rassemble 14 pratiques agrémentées de témoignages en agriculture biologique, en faveur de la transition climatique et qui peuvent être utiles aux agriculteurs bio et/ou conventionnels. Ces pratiques sont à rattacher à 7 thématiques : - Réduire le recours aux engrais minéraux de synthèse pour réduire les émissions de N2O ; - Accroître la part de légumineuses en grande culture et dans les prairies temporaires pour réduire les émissions de N2O ; - Développer les techniques culturales sans labour pour stocker du carbone dans le sol ; - Introduire davantage de cultures intermédiaires, cultures intercalaires et bandes enherbées pour stocker du carbone ; - Optimiser la gestion des prairies pour favoriser le stockage du carbone ; - Réduire, sur l'exploitation, la consommation d'énergie fossile des bâtiments et équipements agricoles pour limiter les émissions de CO2 ; - Résilience des systèmes bio.