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Eviter les contaminations lors du partage de matériel
CUMA FRANCE, Auteur ; FNAB, AuteurCet article présente des moyens techniques et organisationnels qui permettent d'éviter les contaminations par des pesticides, entre conventionnel et bio, dans le cadre du partage de matériel de production.
La faim dans un monde qui se réchauffe : Comment la crise climatique aggrave la faim dans un monde qui en souffre déjà
Les changements climatiques aggravent la situation de millions de personnes dans le monde qui souffrent de la faim. Les phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus nombreux et violents, réduisent la capacité des populations pauvres à contrer la faim et à faire face aux chocs à venir, en particulier dans les pays à faible revenu, détruisant au passage de multiples habitations et moyens de subsistance. Dans ce rapport, Oxfam se penche sur dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques dans le monde, à savoir : lAfghanistan, le Burkina Faso, Djibouti, le Guatemala, Haïti, le Kenya, Madagascar, le Niger, la Somalie et le Zimbabwe. Cette étude aboutit au constat que la population en situation dinsécurité alimentaire aiguë a plus que doublé dans ces pays au cours des six dernières années, passant de 21 à 48 millions de personnes. Dans ces dix pays, près de 18 millions de personnes sont aujourdhui en risque de mourir de faim. Ce rapport se penche sur la façon dont les changements climatiques agissent comme un multiplicateur de risque, aggravant les menaces existantes et la vulnérabilité à la faim des personnes déjà défavorisées, en particulier les femmes, les travailleur·euses agricoles et les petit·es exploitant·es. Il passe en revue les principaux phénomènes météorologiques extrêmes survenant dans les sept régions où les populations sont les plus touchées : les typhons en Asie, la sécheresse en Afrique de l'Est, les cyclones en Afrique du Sud, la sécheresse au Sahel, le « couloir de la sécheresse » en Amérique latine, l'élévation du niveau de la mer dans le Pacifique et le manque d'eau dans les bassins de l'Euphrate et du Tigre. Pour conclure ce rapport, Oxfam formule des recommandations, à l'intention des gouvernements, visant à aider les pays vulnérables à maîtriser les effets de la crise climatique actuelle et à se préparer aux prochains chocs climatiques.
Farm level environmental assessment of organic dairy systems in U.S.
Horacio A. AGUIRRE-VILLEGAS, Auteur ; Rebecca A. LARSON, Auteur ; Nicole RAKOBITSCH, Auteur ; ET AL., AuteurAfin de mieux connaître les impacts environnementaux de l'élevage laitier biologique et d'évaluer les pratiques alternatives, cette étude a évalué, par une analyse de cycle de vie (ACV), 14 types d'élevages laitiers biologiques dans quatre régions des États-Unis. Ses auteurs ont pour cela utilisé un modèle d'ACV à l'échelle de la ferme pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre, la séquestration du carbone par les prairies et les cultures, les émissions de NH3, l'utilisation de diverses ressources (énergie fossile, terres et eau) et le potentiel d'eutrophisation. Des pratiques comme le stockage du fumier et la production d'énergie renouvelable présentent un fort impact. D'un point de vue méthodologique, les résultats des quatorze systèmes étudiés présentent des tendances différentes selon l'unité d'étude choisie (/ha, /animal, /kg de lait produit). Cette étude présente une procédure qui pourra être mise en uvre dans d'autres études ACV liées au secteur laitier ou à l'agriculture et qui peut être à l'origine de discussion sur le sujet.
Fermentation Bokashi : pour plus de carbone dans les sols et moins dans l'atmosphère
Vincent VIGIER, AuteurDeux éleveurs de l'Aveyron et du Cantal ont testé, en 2021, la fermentation Bokashi. Il s'agit d'ensemencer la litière des animaux avec du "Microferm® EM", un mélange de bactéries, levures et champignons. Si les effets sur le troupeau en lui-même sont encore mal connus à ce jour, la fermentation du fumier issu de cette litière, appelée fermentation Bokashi et qui doit se dérouler en condition anaérobie et donc sous une bâche, présente plusieurs avantages : moins de perte de masse et donc d'éléments organiques (carbone et azote), moins de lessivage de minéraux, pas de dégagement de gaz à effet de serre. Par ailleurs, les agriculteurs bénéficient d'une meilleure facilité de curage et de reprise du fumier et une meilleure digestion du fumier par la prairie est constatée. Cet apport de micro-organismes spécifiques peut aussi être réalisé dans du lisier ou sur des déchets verts.
Des fermes bas carbone en Pays de la Loire ; Témoignages : « Travailler lécologie pour un gain économique »
Céline MAREC, AuteurLes fermes bas carbone se multiplient en Pays de la Loire. La Région souhaitait, en effet, sinscrire dans la Stratégie Nationale Bas Carbone. Pour cela, elle a demandé à la Chambre dagriculture de développer un dispositif bas carbone auprès de 500 exploitations chaque année. Deux dispositifs ont ainsi été créés : le parcours bas carbone lait et le parcours bas carbone viande. Ces derniers reposent chacun sur quatre grandes étapes : 1 La réalisation dun diagnostic CAP2ER au début du parcours bas carbone, afin de quantifier les émissions de GES de la ferme ; 2 L'engagement de l'agriculteur à réaliser, par la suite, deux jours de formation, avec un conseiller et un groupe de formation, pendant lesquels il va réfléchir aux solutions pour diminuer les GES sur son exploitation ; 3 lagriculteur repart avec un plan daction sur trois ou quatre ans, quil consolide lors dun rendez-vous individuel dune demi-journée avec un conseiller ; 4 un nouveau diagnostic CAP2ER est réalisé pour mesurer les progrès à moyen terme. Jérôme Pineau, responsable territoire à la Chambre régionale dagriculture des Pays de la Loire, présente ce dispositif. Le témoignage de Manon Gillier, responsable de la ferme expérimentale des Trinottières (Maine-et-Loire), vient illustrer ce dispositif. Elle livre son retour dexpérience suite à la réalisation du diagnostic CAP2ER dans le cadre du parcours bas carbone lait.
Fertilisation des prairies : Effluents délevage en pole position
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, située dans lIndre, mène des essais, depuis 2018, sur la fertilisation des prairies temporaires (PT) et des prairies permanentes (PP). Cette ferme possède un système conventionnel et, depuis 1998, un système bio. Ce dernier est constitué de 23 mères limousines et de 64 ha, dont 30 ha de PP et 20 ha de PT qui rentrent en rotation avec des mélanges de pois-féverole-triticale. Un objectif dautonomie en matière de fertilisation des prairies est recherché avec le fumier des bovins bio. Jusquen 2016, les parcelles étaient fertilisées tous les quatre ans, à raison de 8 tonnes de fumier par hectare et par an. Mais, la fertilité des sols sest dégradée, avec une forte diminution des taux de phosphore et de potasse. Ces deux éléments sont utiles au développement des légumineuses, qui sont, par conséquent, moins présentes dans les prairies de la ferme expérimentale des Bordes (les graminées ont pris le dessus). Depuis 2016, des fientes de volailles et du lisier de porcs sont achetés pour compenser ces manques. Des essais de fertilisation plus larges ont également débuté en 2018. Ils ont permis de tester une dizaine dapports. Le fumier de bovin composté, à raison de 12 t/ha est, a priori, la modalité qui ressort le mieux. Les fientes ont également donné de bons résultats, mais elles sont coûteuses et très demandées. Leur composition oblige également à les enfouir.
Le financement de la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) pour 2030 Novembre 2022
Jean-Philippe DE SAINT MARTIN, Auteur ; Philippe VINÇON, Auteur ; Sampieru REPETTI-DEIANA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (139 Rue de Bercy, Bâtiment Colbert - Pile 8, 75 572, FRANCE) : INSPECTION GÉNÉRALE DES FINANCES | 2022Le déclin de la biodiversité est avéré. Il est le résultat de nombreuses pressions anthropiques : changement dusage des mers et des terres (ex : pratiques agricoles néfastes, artificialisation des sols ), exploitation des organismes (ex : surpêche), pollutions, espèces exotiques envahissantes, changement climatique Or, la biodiversité est à lorigine de nombreux services écosystémiques : approvisionnement en ressources (ex : eau, énergie, nourriture), services socioculturels et touristiques, solutions de régulation (ex : atténuation et adaptation au changement climatique). Même si les dépenses de lÉtat en faveur de la biodiversité ont augmenté depuis 2018 (+ 57,7 % entre 2018 et 2021), le montant des financements en faveur de la biodiversité reste très inférieur au montant des financements qui engendrent des dommages : il sélève à 2,3 Md pour les dépenses « directement favorables à la biodiversité » et à 2,4 Md pour les dépenses « en lien avec la biodiversité » ; alors quil atteint 10,2 Md pour les dépenses « défavorables » (ces dernières financent principalement les aides agricoles, lartificialisation des sols et la surexploitation des ressources naturelles). En conclusion, il indique quil faudrait réorienter les financements vers des activités moins nocives pour la biodiversité et réduire le financement des activités dommageables afin de le réorienter vers des actions de préservation et de restauration des milieux.
Fruits, légumes, céréales Des pesticides à risque partout !
Elsa ABDOUN, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur« Les produits phytosanitaires les plus problématiques pour la santé sont censés être interdits dusage en Europe. Notre étude suggère pourtant quun aliment sur deux, en France, contient des résidus potentiellement dangereux ». Pour arriver à cette conclusion, les auteures ont repris des résultats danalyses faites, en 2019, par les autorités françaises sur plus de 14 000 aliments et qui avaient abouti à la détection de 238 résidus de pesticides. Cette liste de résidus présents dans les aliments a été comparée à deux listes établies en 2021, soit par lANSES, soit par lEurope, de substances à effet potentiel sur les voies hormonales ou cancérigènes, mutagènes ou encore reprotroxiques, montrant que plus de 50 % des denrées végétales non bio analysées contenaient au moins un de ces résidus de pesticides et même plusieurs pour un tiers dentre elles. Les produits bio, du fait du cahier des charges lié à cette production, sont beaucoup moins concernés : 1 aliment végétal bio sur 8 touché, mais dans ce cas pour cause de pollutions accidentelles. Par ailleurs, les substances analysées sont interdites dusage en Europe depuis 2009. Néanmoins, des subtilités dans la législation permettent encore leur présence dans les aliments : des différences danalyses des risques selon les organismes ; des délais importants pour la prise en compte des apports de la recherche ou pour faire de nouvelles évaluations des risques ; des dérogations possibles aux interdictions ou encore des interdictions qui ne sappliquent pas aux produits importés. Bruxelles promet de nets progrès comme la « non-utilisation de pesticides dans lUnion Européenne prévue à lhorizon 2050 ». Si cela savérait, ce serait un vrai bouleversement pour les acteurs agricoles, mais aussi pour les citoyens, sachant quaujourdhui personne néchappe totalement à la contamination par les pesticides, étant donné les niveaux de pollution dans nos environnements.
Grandes cultures : Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie ; Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; Les engrais perlés végétaux : très controversés ; "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCe dossier, consacré à la fertilisation en grandes cultures bio, comporte 4 articles : - Fertiliser dans un contexte tendu : S'adapter en privilégiant l'autonomie : Les fortes tensions sur les volumes et les prix des fertilisants utilisés en grandes cultures bio remettent en cause les pratiques de fertilisation en vigueur. Pour s'adapter, un nombre croissant de praticiens misent sur l'autonomie ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Quelles alternatives en engrais du commerce ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : Les engrais perlés végétaux : très controversés : Depuis 2019, un nouveau type de fertilisant a été introduit en France : les EPV - engrais perlés végétaux -, qualifiés par certains de "billes noires". Ils sont sujets à controverse. Qu'en est-il aujourd'hui ? ; - Fertiliser dans un contexte tendu : "Mieux intégrer la disponibilité de l'azote pendant la rotation" : Gilles Salitot, ingénieur méthodes et références en bio à la Chambre d'agriculture de l'Oise, interpelle sur les stratégies à adopter pour adapter la fertilisation au contexte actuel.
Guide technique : Echanges & commercialisation en grandes cultures : Repères réglementaires et témoignages de producteurs bio en Pays de la Loire
Emmanuelle CHOLLET, Auteur ; Léo TOUTAIN, Auteur ; Pierre FEVRIER, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022Ce guide, édité par la CAB Pays de la Loire, fruit d'un travail en collaboration avec le Réseau Semences Paysannes, a été réalisé dans le but de donner, aux producteurs de céréales, oléagineux et protéagineux, des repères réglementaires en matière déchanges et de vente de grains, de fourrages, d'effluents et de semences. Trois producteurs bio partagent leurs témoignages sur leurs pratiques d'échanges.
Le Guide Terre vivante : Composts & Paillages : Recyclez vos biodéchets pour nourrir la terre
Tous les biodéchets domestiques (épluchures, restes de repas, plantes vertes, fleurs fanées, litières, etc.) et du jardin (déchets de tonte ou de taille, feuilles mortes, aiguilles de pin, mousse, « mauvaises herbes », etc.) peuvent être recyclés de manière à auto-produire le compost et le paillage de son jardin. Cette nouvelle édition explique l'importance de la matière organique issue de biodéchets pour obtenir un sol vivant et fertile. Cette édition comprend, notamment, une partie très détaillée sur le rôle de lhumus et du paillage pour nourrir la vie du sol (micro-organismes, vers de terre...), afin de mieux comprendre les mécanismes en action. Lauteur donne ensuite les clés pour réussir les différents types de compostage, individuels ou collectifs (bac, lombricompost, bokashi, toilettes sèches, etc.), et répond aux questions les plus fréquentes sur le compost. Il apporte aussi des solutions aux problèmes rencontrés. Il détaille également l'utilisation du compost et des paillages au potager, au verger et au jardin d'ornement. Des fiches récapitulent les solutions domestiques pour chaque biodéchet, pour éviter de les jeter à la déchetterie. Enfin, lauteur partage sa réflexion et lévolution de ses pratiques sur plus de 40 ans de compostage et de paillage avec les biodéchets.
IFOAM Organics Europe position paper on carbon farming and the revision of the LULUCF Regulation: Finding synergies between climate action and biodiversity protection - April 2022
Ce document présente la prise de position dIFOAM Organics Europe vis-à-vis de la proposition de la Commission européenne sur « l'agriculture du carbone » (carbon farming) qui met l'accent sur la séquestration du carbone dans les sols des terres agricoles. Pour atténuer le changement climatique, la priorité reste de réduire les émissions de GES (gaz à effet de serre). La séquestration du carbone dans les sols sera aussi nécessaire. Il est, toutefois, essentiel que « l'agriculture du carbone » contribue également à la protection de la biodiversité et à d'autres objectifs environnementaux (la biodiversité ne doit pas être simplement vue comme un « co-bénéfice » de la séquestration du carbone dans les sols). « Lagriculture du carbone » devrait donc cibler les transitions systémiques des systèmes agricoles, à travers l'adoption d'une approche multidimensionnelle (au-delà d'une approche centrée sur le carbone). L'agriculture biologique contribue dailleurs, de manière significative, à la séquestration du carbone : elle stocke plus de carbone organique dans les sols que les systèmes conventionnels. Elle offre aussi des avantages pour la santé du sol, la qualité de l'eau et la protection de la biodiversité. Elle répond donc à une approche systémique de « lagriculture du carbone ». IFOAM Organics Europe estime que la séquestration du carbone dans le secteur agricole doit être encouragée et que les agriculteurs doivent être rémunérés pour leurs efforts. Cependant, IFOAM Organics Europe doute que les marchés du carbone soient le meilleur moyen de les financer, car seuls les efforts « supplémentaires » risquent dêtre récompensés. Les pionniers dans le stockage de carbone, tels que les agriculteurs biologiques (qui contribuent déjà à un stockage élevé de carbone dans les sols), ne devraient pas être pénalisés. De plus, la séquestration du carbone dans les sols agricoles ne devrait pas compenser les émissions de GES d'autres secteurs. Une approche multidimensionnelle et systémique est essentielle pour éviter le greenwashing.
Impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques : Résumé de l'Expertise scientifique collective - Mai 2022
Dans le cadre du programme Ecophyto II+, les ministères en charge de la Transition écologique, de l'Agriculture et de l'Alimentation, de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ont sollicité INRAE et lIfremer, pour réaliser un état des lieux des connaissances scientifiques sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques. Le devenir et les impacts de ces substances ont été mesurés depuis les zones dépandage jusquau milieu marin, en France métropolitaine et en Outre-Mer. Les conclusions de cette expertise, présentées en mai 2022 lors dun colloque public, ont confirmé que lensemble des milieux terrestres, aquatiques et marins notamment côtiers sont contaminés par les produits phytopharmaceutiques. Des impacts directs et indirects de ces substances sur les écosystèmes et les populations dorganismes terrestres, aquatiques et marins ont également été mis en évidence.
Label bas carbone : décryptage
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLa France sest fixée pour objectif datteindre la neutralité carbone dici 2050. Le Label Bas Carbone, mis en place en 2019 par le Ministère de la Transition Écologique, doit contribuer à atteindre cet objectif : sur une base volontaire, les entreprises, les collectivités et les citoyens peuvent compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en rémunérant des actions bénéfiques pour le climat. Ces actions bénéfiques sont mises en place par des exploitations agricoles ou forestières, et sont garanties par le Label Bas Carbone. Différentes méthodes ont été approuvées pour comptabiliser les émissions de GES des exploitations. La méthode la plus répandue est dénommée Carbon-Agri. Elle a été développée par lInstitut de lÉlevage et se base sur loutil de diagnostic CAP2ER : un diagnostic initial et un diagnostic final (5 ans après) sont réalisés pour vérifier la mise en application de pratiques réduisant les émissions de GES sur une exploitation agricole. La France pousse lUnion Européenne à adopter ce modèle dincitation économique (dénommé Carbon Farming). Toutefois, selon le Réseau Action Climat (fédération dassociations luttant contre les causes du changement climatique), ce label est inefficace. La méthode Carbon-Agri regarde les GES émis par kilo de produit agricole, alors que lobjectif est de diminuer les émissions de GES en valeur absolue. De plus, ce système rémunère uniquement les progrès (les agriculteurs aux systèmes déjà vertueux sont exclus de ce dispositif). Réseau Action Climat dénonce aussi le fait que ce label soit développé à la place de politiques publiques.
Légumes frileux au chaud !
Josselin RIVOIRE, AuteurDes essais de culture en climat montagnard ont été réalisés au Centre Terre Vivante, en Isère. Situé à 750 m d'altitude, avec un sol argileux et lourd, le contexte n'est pas favorable à la culture de légumes frileux comme les melons et les aubergines. Pour réussir ces cultures, il faut viser, à la plantation, une température du sol de 18°C, pour assurer le bon développement des racines. Pour pallier ce besoin, les jardiniers de Terre Vivante ont utilisé la couche chaude, une méthode traditionnelle. Ils ont réalisé un "coffrage" formé de bottes paille, dans lequel ils ont entassé du fumier de cheval et de l'herbe fraîchement tondue, le tout compacté et recouvert de paille. Ils ont plus tard planté les melons et les aubergines dans ce substrat.