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Parcours de vignerons : Château La Mothe du Barry – Joël Duffau ; Clos de l’Amandaie – Stéphanie et Philippe Peytavy
Arnaud FURET, Auteur ; Robin EUVRARD, AuteurCet article détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, le Château La Mothe du Barry, est situé dans le Bordelais. Ce domaine de 38 ha (dont 33 ha en production) est géré par Joël Duffau. Ce viticulteur est issu d’une grande lignée de vignerons. Il a décidé de se convertir en bio en 2009 pour revenir à un vin de terroir. Malgré les doutes, il a continué à tester et à affiner ses pratiques, tout en restructurant son vignoble. Ses vins sont majoritairement destinés à l’export (80 %). Ils sont vinifiés sans sulfites ajoutés : le défi consiste à laisser évoluer son vin en cuve, tout en évitant les défauts et les instabilités. Le second domaine, le Clos de l’Amandaie (30 ha), est situé au cœur du vignoble languedocien, sur l’appellation Grès de Montpellier. Stéphanie et Philippe Peytavy suivent, depuis vingt ans, un parcours et des pratiques atypiques afin d’allier conviction, héritage familial et modernité. Ils ont notamment restructuré le parcellaire familial pour conduire le domaine en bio (certification bio obtenue en 2021). Ils ont aussi remis en production des friches et construit un nouveau chai. Leurs vins sont élevés en barriques ou dans une dolia (amphore de 800 L) et sont majoritairement vendus à des cavistes et à des grossistes.
Vignoble de Bordeaux : de nouveaux volumes de vins à valoriser
VITISBIO, AuteurEn 2020, l’accélération des conversions dans le vignoble bordelais est nette : plus de 6 000 ha de vignes sont en première année de conversion en Gironde et 17 % du vignoble girondin est engagé en bio. Les AOC Bordeaux Rouge et Blaye Côtes de Bordeaux sont les plus concernées par ces nouvelles conversions. Il faudra faire attention à la concurrence potentielle et aux tensions créées sur les marchés en lien avec les volumes supplémentaires. Une enquête, menée auprès des vignerons bio bordelais sur la commercialisation de leurs vins pendant la crise sanitaire, a permis de caractériser trois profils : les domaines viticoles qui ont cherché à diversifier leurs canaux de commercialisation (France et export) avec une part importante de vente directe ; ceux qui ont opté majoritairement pour le négoce (100 % vrac ou vrac et bouteilles) ; et ceux qui exportent majoritairement leurs vins (via différents circuits de commercialisation). La crise sanitaire a impacté tous les circuits de commercialisation et une baisse du chiffre d’affaires a été constatée pour 75 % des vignerons enquêtés. Ces impacts ont, toutefois, été amortis lorsque les vignerons ont sollicité plusieurs canaux de distribution. L’importance de l’autonomie commerciale a également largement été mise en avant par les vignerons.
Couvrir ses vignes peut aussi les protéger (in "Dossier Gel")
Véronique BARGAIN, AuteurEn viticulture, plusieurs dispositifs de couverture ont été testés, afin de protéger les vignes contre le gel : voiles d’hivernage en Anjou, Viti-Tunnel dans le Bordelais (couverture automatique des vignes par un tunnel, en cas de pluie, de grêle ou de gel, grâce à des capteurs) et panneaux solaires dans les Pyrénées-Orientales. Globalement, la couverture des vignes est efficace sur de faibles gelées et permet de gagner 1 à 2 degrés, mais avec un impact environnemental à préciser (matériaux de couverture) et un investissement en temps (installation des voiles) et en argent (en particulier pour les installations fixes).
Le Vin et la biodynamie : Manifeste
Les principes de la biodynamie, dont les bases ont été posées en 1924, sont souvent insuffisamment connues. Cet ouvrage fait la lumière sur ce courant fondateur de l'agriculture biologique moderne et traite du bon usage de la biodynamie en viticulture. Après avoir exposé un savoir-faire viticole qui s'est construit au fil du XXème siècle et abordé les conséquences de la viticulture conventionnelle sur notre environnement, il présente les enjeux contemporains de l'agriculture biodynamique et les nombreux bénéfices que l'on peut en tirer, plus particulièrement dans le monde du vin. En fin d’ouvrage, un tour de France de 50 domaines incontournables convertis à la biodynamie donne la parole aux vigneronnes et vignerons qui la pratiquent et permet de découvrir 50 cuvées d'élection, réalisées dans les règles de l'art.
"Pas d'interceps en contact avec nos vieux ceps" ; Un troupeau de robots surveillé par des "bergers"
Ludovic VIMOND, AuteurCes deux articles sont dédiés à l’utilisation du Vitirover (un robot de tonte créé spécifiquement pour les parcelles viticoles). Le premier article décrit un retour d’expérience : le château Canon La Gaffelière (domaine de 20 hectares en AB, basé à Saint-Émilion) a testé ce robot sur un hectare en 2018, puis sur deux hectares en 2019. Habituellement, les vignerons du domaine réalisent, chaque année, deux chaussages-déchaussages sur le rang, ainsi que deux à trois tontes à l’aide d’un tracteur interligne. Grâce au Vitirover, plus aucun travail n’a été effectué sur le rang (ce dernier est continuellement enherbé), ce qui a réduit de manière significative le nombre de casses sur les vieux pieds. Cette technique présente ainsi à la fois des avantages agronomiques (moins de tassement et de casses) et économiques (moins de main-d’œuvre et de passages d’outils). La prestation de service des robots coûte 3 000 €/ha/an. Le second article présente la société Vitirover. Actuellement, elle a une centaine de robots sur le terrain et 200 sont en construction. Ces robots évoluent en groupe dans les vignes et l’entreprise forme des "berger" (acteurs locaux) pour les surveiller.
Vrac : vendre au bon prix
VITISBIO, AuteurVignerons bio Nouvelle-Aquitaine a étudié, pour le vignoble bordelais, la construction des prix de vente des vins bio vendus à des GMS. A l'échelle nationale, une étude pour l'Agence BIO a révélé une différence notable du prix de vente au départ du chai, entre les différents circuits de distribution, allant de 7 € en moyenne en vente directe (pour une bouteille de 0,75 L) à 3,10 € en GMS, en passant par 4,90 € en magasins bio. Vignerons bio Nouvelle-Aquitaine a évalué les marges prises par les différents intermédiaires. En moyenne, le prix de 0,75 L de vin revient à 1,67 € au vigneron, si l’on se base sur un coût de production de 2 000 € pour un tonneau de 900 L (les coûts de production varient en fonction du rendement obtenu par le producteur). A ce prix, il faut ajouter les frais de mise en bouteilles (qui sont souvent à la charge du producteur), estimés entre 0,65 et 1 € par bouteille. Une bouteille revient alors autour de 2,67 € au producteur. Cette bouteille sera vendue un peu plus de 6 € en GMS, une fois les marges de négoce (x 1,3), les marges de la grande distribution (x 1,5) et la TVA (x 1,2) ajoutées. Une étude menée en 2013 a néanmoins montré que 36 % des consommateurs sont prêts à payer une bouteille de vin bio entre 6 et 9 €.
Une gamme pour mieux valoriser ses vins
Catherine GERBOD, AuteurStefaan Massart, viticulteur au Château Vilatte (appellations bordeaux et bordeaux supérieur), est passé en bio en 2009. Son domaine est constitué d’une douzaine d’hectares. Il a développé, au fil des années, une large gamme de vins : il propose actuellement dix cuvées (dont un pétillant naturel) et deux jus de raisin, alors que le domaine ne comptait qu’un bordeaux supérieur rouge, un bordeaux blanc et un bordeaux rosé, il y a une trentaine d’années. La multiplication des produits pourrait être perçue comme un élément complexe à gérer mais, pour Stefaan Massart, ce choix permet avant tout de répondre à son envie de créer. Élargir sa gamme présente aussi des intérêts économiques : cela lui permet de proposer une diversité de vins à ses clients et de ne pas vendre ses produits en dessous de ses coûts de production, sachant que ces derniers sont supérieurs à ceux des vins conventionnels (coûts de main d’œuvre et de mécanisation supérieurs, et rendements inférieurs). Ce nombre important de cuvées demande en revanche une bonne organisation pour le travail et pour l’identification des cuves.
Viticulture : Des infradoses de sucre en protection du vignoble
Arnaud FURET, AuteurLe projet CASDAR Sweet s’est terminé fin 2018 (2016-2018). Il s’inscrit à la suite du projet USAGE (2012-2014) et a permis de tester l’efficacité d’infradoses de sucre sur plusieurs couples cultures-pathogènes. Concernant la vigne, des essais ont été effectués contre le mildiou et le black rot. Des infradoses de fructose, associées ou non à des infradoses de saccharose et à différentes formes de cuivre (Kocide ou Bouillie bordelaise) ont été testées. Dans un premier temps, le projet USAGE a mis en évidence que les doses de fructose à 100 ppm permettaient de renforcer l’efficacité du Kocide mais qu’elles diminuaient celle de la Bouille bordelaise. La formulation du cuivre aurait donc une importance sur les gains d’efficacité. Il a aussi été démontré que le fructose aurait tendance à accentuer les attaques de black rot sur les grappes. Toutefois, les cépages ont réagi différemment. Le projet Sweet a ensuite constaté que, plus la pression du mildiou est forte, moins le gain d’efficacité lié à l’ajout de sucre est marqué. Le contraire a été observé sur le black rot : c’est lors des fortes pressions que les meilleurs résultats ont été obtenus. De plus, l’augmentation des doses de sucre ferait diminuer leur efficacité. Pour conclure, l’intérêt des infradoses de sucre n'a été démontré de façon systématique qu’avec du Kocide. En situation à risque de black rot, il convient d’arrêter les infradoses à la nouaison.
De la biodynamie grand cru à Château Palmer
Laurent DREYFUS, AuteurChâteau Palmer est classé troisième grand cru du Bordelais en appellation Margaux. Il est la propriété de deux familles qui ont fait le choix de la biodynamie. Le domaine compte 66 ha de vignes et 33 ha de prairies situés dans le Médoc, et emploie plus de 60 personnes. Guidés par une vision à long terme, les gérants insistent sur la nécessité de préserver la vie du sol pour continuer à faire de grands vins de terroir. Éviter d'avoir des résidus de pesticides dans des grands vins est également devenu un enjeu nouveau et important pour les viticulteurs, un argument de poids pour les gérants du domaine. Les salariés sont aussi satisfaits de ne plus avoir à manipuler de produits toxiques. Si l'objectif a pu se réaliser, c'est avant tout grâce à la volonté des porteurs du projet, directeur et responsables du travail agricole. La biodynamie a été testée en 2009 au Château Palmer, sur 1 ha. Les tests ont été très prometteurs. Il fallait encore convaincre le conseil d'administration et les actionnaires, mais la conviction et la volonté du directeur et de la directrice adjointe ont eu raison de leurs craintes...
Des débuts prometteurs pour UV Boosting
Xavier DELBECQUE, AuteurLe prototype UV Boosting a été testé pour la première année en conditions réelles. La stimulation des défenses des plantes par la lumière a montré des effets positifs dans la lutte contre le mildiou en limitant de 40 à 50 % les effets du pathogène. La vigne témoin, sans aucun traitement, présentait, en effet, une fréquence d’attaque de 96 % avec une intensité de 75 % alors que, sur la modalité ayant reçu uniquement le traitement lumineux, la fréquence d’attaque a été abaissée à 70 %, avec une intensité de 45 %. Un deuxième test a été conduit en parallèle en couplant ce traitement à des doses de produits phytosanitaires réduites. Résultat, la fréquence d’attaque a été réduite à 5 % avec une intensité de 2 % et les doses de produits phytosanitaires ont été divisées par deux sans perdre d’efficacité. L’effet n’a pas pu être testé sur l’oïdium car le pathogène ne s’est pas installé dans les vignes cette année. Les essais ont également permis de valider la rusticité et la longévité de l’appareil. L’entreprise souhaite commercialiser son matériel dès 2020. Le principe de la stimulation par UV est brièvement expliqué dans un encart.
Performances de systèmes viticoles à faible niveau d'intrants phytopharmaceutiques dans le vignoble bordelais
L. DELIÈRE, Auteur ; S. GUIMIER, Auteur ; Morgane PETITGENET, Auteur ; ET AL., AuteurAfin de réduire l’usage de produits phytosanitaires, des systèmes viticoles économes ont été conçus, puis testés et évalués dans le Bordelais. Deux systèmes expérimentaux ont ainsi été mis en place : ResIntBio (un dispositif d’expérimentation randomisé en station expérimentale permettant de comparer trois systèmes de culture dont deux en conventionnel et un en agriculture biologique) et un réseau DEPHY (un dispositif permettant de comparer différents systèmes bas-intrants dans différents contextes). Dans tous les cas, les systèmes reposent sur différents leviers : la génétique (résistance au mildiou et à l’oïdium), l’efficience des traitements phytosanitaires (règles de décision de traitement) et les différentes techniques de gestion des adventices (travail du sol, couvert végétaux). Les systèmes ont été conduits durant cinq ans et une analyse multicritères a permis de les évaluer. Les résultats montrent que les systèmes basés sur l’efficience des traitements permettent de réduire l’IFT tout en maintenant des performances agronomiques et économiques satisfaisantes. En AB, il est plus difficile de réduire les doses de cuivre et de soufre si l’on souhaite garder des performances agronomiques stables. Par contre, les variétés résistantes permettent de réduire de 90 % l’IFT par rapport aux références régionales.
Des vignes sous l'aile des chauves-souris
Yohan CHARBONNIER, AuteurDepuis le printemps 2017, la LPO Aquitaine, en collaboration avec l'UMR santé et agroécologie du vignoble de l'Inra-Bordeaux sciences agro et le bureau d'études Eliomys, étudie la prédation des vers de la grappe par les chauves-souris dans le vignoble bordelais. Dans un premier temps, une analyse génétique des guanos (excréments) des prédateurs est réalisée afin d'y déceler des traces d'ADN de vers de la grappe, prouvant ainsi la capacité de prédation recherchée. Dans un second temps, la corrélation entre les pics d'émergence des ravageurs et l'activité de chasse des chauves-souris sera étudiée. Selon les résultats obtenus, ce projet pourra se poursuivre par l'identification d'actions favorables à la présence des chauves-souris dans les vignobles (éléments du paysage, pratiques agricoles, etc.).
Impact des techniques d'entretien du sol – Les techniques d'entretien du sol : outils de gestion du régime hydrique de la vigne ?
J.P. ROBY, Auteur ; C. VAN LEEUWEN, Auteur ; Etienne GOULET, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte climatique changeant, entraînant, certaines années, des contraintes hydriques fortes pour les cultures, des questions se posent quant à l'impact des techniques d'entretien du sol dans les vignobles : - connaît-on précisément l'influence des techniques d'entretien du sol sur le régime hydrique de la vigne ? ; - peut-on influencer le régime hydrique de la vigne par le choix des techniques d'entretien du sol ? ; - l'usage de toiles végétales permet-il d'influencer le régime hydrique de la vigne ? Pour y répondre, des essais (Pieri et al., en 1995 et 1996) ont comparé un travail mécanique avec un enherbement de l'interrang, dans le bordelais. Si, l'hiver, le couvert optimise la reconstitution des réserves en eau du sol, sa présence en été est à raisonner en fonction des conditions climatiques de l'année.
Pythium oligandrum : un agent de lutte biologique de la maladie de l'Esca ?
L'Esca est une maladie du bois de la vigne qui rend improductifs environ 11 % des vignobles français. Différents pathogènes sont responsables du développement de telles maladies du bois. Aujourd'hui, des chercheurs de l'Inra de Bordeaux se sont intéressés à l'utilisation du Pythium oligandrum comme agent de biocontrôle. A travers des essais menés sous serres pendant quatre mois dans des vignobles bordelais, ils ont évalué l'effet de cet agent sur le développement d'une résistance des plants de vigne contre le pathogène P. chlamydospora. D'une part, cette étude a permis de montrer que Pythium oligandrum colonisait fréquemment les racines des ceps des vignobles, ce qui renforce son intérêt pour une méthode de lutte biologique. D'autre part, il a été démontré que cet agent de biocontrôle améliore la protection des ceps de vigne contre le ravageur étudié grâce à un gène spécifique qui aide la plante à résister aux agressions.
Nouvelle technique en développement : Le surgreffage facilité par la cire
Une société bordelaise, spécialisée dans le surgreffage des vignes, a testé l'an dernier une nouvelle technique pour améliorer et simplifier la greffe en fente double traditionnelle. La méthode consiste à ligaturer deux greffons dans une fente taillée sur le cep à surgreffer. L'innovation porte sur la protection de la greffe contre les intempéries. Cette technique novatrice est basée sur l'emploi de la cire. Son intérêt : une meilleure protection de la greffe, moins de surveillance pour le viticulteur et un taux de reprise annoncé de plus de 90%.