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L'abeille et la ruche
Au Québec, Alain Péricard a développé un rucher bio (35-40 ruches) dont la conduite est respectée de ses pairs. Dans ce guide, il partage le fruit de son expérience et de son savoir pour accompagner quiconque aspire à se lancer ou à se perfectionner en apiculture. Faire découvrir le monde des abeilles, comprendre leur fonctionnement et partager de bonnes pratiques apicoles, tels sont les objectifs de ce manuel. Cette nouvelle édition expose les plus récentes avancées en matière de connaissances théoriques et techniques et permet d'apprendre : - les bases de la biologie de labeille et de ses interactions avec lenvironnement ; - quelles sont les ressources nécessaires pour installer les ruches et bien choisir le site ; - léquipement et les outils indispensables pour accomplir les différentes tâches tout au long de la saison apicole ; - comment identifier, prévenir et protéger ses ruches des maladies, des parasites et des prédateurs, et comment maintenir des colonies en bonne santé ; - les techniques spécifiques aux interventions qui concernent la reine et la sélection génétique ; - comment extraire, utiliser et transformer le miel et les autres produits du rucher ; - comment favoriser des colonies vigoureuses au terme de la période critique de lhivernage.
Adaptation au changement climatique des élevages ovins agropastoraux : Leviers mobilisables pour 4 systèmes méditerranéens
Marine CURTIL DIT GALIN, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; Fabien STARK, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Dans le cadre de lUMT Pasto, en sappuyant sur une méthode de travail qui associe modélisation et expertise de terrain, une étude a été conduite sur 4 systèmes ovins agropastoraux contrastés de type méditerranéen (2 en ovins lait et 2 en ovins viande), pour identifier et évaluer des leviers dadaptation au changement climatique. En ovins lait, les deux cas étudiés sont : un système dOccitanie avec des surfaces pastorales importantes (490 brebis Lacaune, 267 l/ brebis, SAU de 103 ha et 297 ha de surfaces pastorales) ; et un système dOccitanie avec de moindres surfaces pastorales (780 brebis Lacaune, 280 l/ brebis, SAU de 175 ha et 105 ha de parcours). En ovins viande, sont analysés : un système transhumant de PACA (770 brebis, 3 périodes dagnelages, SAU de 60 ha, 460 ha de parcours et 160 ha destives) et un système sur parcours dOccitanie (360 brebis, agnelage de début de printemps, SAU de 55 ha et 545 ha de parcours). Les 4 cas détude ont été confrontés à un scénario climatique avec modification des périodes de pousse de lherbe et de la biomasse disponible (printemps plus précoce, baisse de la disponibilité en herbe de 15 % dès le milieu du printemps, par exemple). Les leviers dadaptation présentés peuvent varier dun système à lautre. Parmi ces leviers, peuvent être particulièrement cités : réduire leffectif (pour les laitiers), modifier le calendrier de production, ajouter une surface additionnelle, jouer sur la production de fourrages (en produire plus, installer un séchage en grange...), sur la transhumance (faire une transhumance en plaine en hiver, par ex.) ou sur les espèces fourragères implantées. La suite des études à mener devra porter sur la construction et lévaluation de stratégies dadaptation associant plusieurs leviers face à des successions dannées climatiques comptant différents aléas.
Cheptel & renouvellement : Élevage des cochettes, faut-il cocher toutes les cases ?
Cécile RICHARD, AuteurEn élevage porcin, la sélection et l'élevage des cochettes destinées à la reproduction du troupeau sont des points-clés pour avoir une bonne génétique et, donc, de bons résultats zootechniques. En agriculture biologique, où l'achat de reproducteurs doit être limité à 20 % du cheptel, l'auto-renouvellement et le croisement alternatif (inséminations alternativement avec des semences mâles de races différentes) sont les pratiques les plus fréquentes. Le choix des mères des futures cochettes est également important, avec des critères propres à chaque ferme selon ses objectifs : état de santé, qualités maternelles... Une fois les cochettes nées, plusieurs étapes de sélection sont possibles, de la naissance à la mise à la reproduction. Les conditions d'élevage ont également une importance particulière, d'une part pour assurer aux cochettes un bon état corporel et de santé, et d'autre part pour optimiser leurs relations avec l'éleveur (apprivoisement).
Cohérence et rentabilité en élevage laitier : "Le système naisseur-engraisseur est le plus abouti"
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn bio depuis 1996, le GAEC Les Rocs, basé en Vendée et adhérent à Biolait, a fait le choix, 7 ans auparavant, de ne pas augmenter sa production laitière, mais plutôt de se lancer dans lengraissement. Aujourdhui, les 4 associés et un salarié pilotent une ferme de 205 hectares, dont 65 % de la surface est en herbe, avec un troupeau de 75 vaches laitières Monbéliardes (qui produisent 500 000 litres de lait/an) et valorisent tous les animaux nés sur lexploitation dans la filière viande bio. Comme lexplique Jean-Marie Roy, un des associés, vice-président dUnébio, ce choix a été notamment motivé par le souhait davoir une bonne qualité de vie et de ne pas sendetter avec de nouveaux bâtiments, ce qui aurait été nécessaire si la production laitière avait été augmentée jusquà 700 ou 800 000 litres, comme le permettait la surface en herbe disponible. Les bufs (castrés à 15 jours) peuvent être finis entre 26 et 32 mois, voire plus si besoin en fonction de la disponibilité en herbe. Pour le renouvellement du troupeau, une quarantaine de vaches sont inséminées en Montbéliard. Le reste des vaches sont inséminées en Charolais. Les veaux issus des génisses croisées en monte naturelle avec un taureau Bazadais sont valorisés en viande. Pour ces éleveurs (qui ont aussi fait le choix dintégrer des pommes de terre et des poireaux dans leur rotation), le système laitier naisseur-engraisseur est le plus résilient. Ils ont ainsi choisi un système qui se tient au niveau agro-écologique, mais aussi avec une capacité à ne pas trop subir les crises d'où qu'elles proviennent.
Complémentarités des calendriers de vente des systèmes ovins viande biologiques herbagers et rustiques
Vincent BELLET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Marie MIQUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023La consommation de viande ovine présente un caractère très saisonné, avec un pic important à Pâques (en mars ou en avril), puis souvent un second pic estival, avant un creux à lautomne et un rebond pour les fêtes de fin dannée. En agriculture biologique, la production est assez saisonnée. Dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France), les agneaux dherbe naissent majoritairement au printemps et sont vendus à lautomne (alors que la demande est faible). Dans les bassins rustiques (partie Sud et Sud-Est de la France), les agnelages dautomne sont plus répandus avec lélevage de races rustiques qui se désaisonnent plus facilement (ces agneaux nés à lautomne sont élevés en bergerie et vendus au printemps). Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation sous le label AB des agneaux élevés en bio (donc à éviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de leur commercialisation), en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Plusieurs itinéraires de production ont été identifiés en bassin herbager et en bassin rustique pour améliorer cette adéquation offre-demande. Cette plaquette présente les calendriers des ventes induits par ces différents systèmes de production. Elle propose également quelques possibilités de complémentarités entre systèmes au sein dun même bassin, ou entre différents bassins, pour étaler la production et être en mesure de fournir des agneaux bio lors des pics de demande. Elle termine en évoquant les impacts de cette régularité de mise en marché sur les performances environnementales.
Élevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice en production laitière : Systèmes de garde permettant un élevage respectueux des animaux
Gilles WEIDMANN, Auteur ; Sophie THANNER, Auteur ; Anet SPENGLER NEFF, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023De plus en plus de productrices et de producteurs laitiers font le choix de garder les veaux sous la mère au-delà des premières heures de vie, tout en maintenant la traite. Lobjectif est de renforcer la relation naturelle entre la vache et son veau. Cette fiche technique, qui s'appuie sur l'expérience de plusieurs éleveuses et éleveurs de bovins bio en matière délevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice, propose des méthodes d'élevage des veaux conformes aux besoins de lespèce. Elle explique comment organiser lélevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice et comment adapter laménagement de létable. Les fermes décrites sont localisées en Suisse, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Élever des abeilles maçonnes : Améliorer la pollinisation dans les cultures fruitières
Patrick STEFANI, Auteur ; Andi HÄSELI, Auteur ; Sabrina GURTEN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Cette fiche technique montre comment élever et favoriser la présence d'osmies rousses et d'osmies cornues (deux espèces d'abeilles maçonnes) : mise à disposition de fleurs adaptées, mise à disposition de ressources de nidification, gestion des nichoirs, prédateurs... Pour assurer des rendements réguliers en arboriculture fruitière, des pollinisateurs efficaces sont indispensables. Le déclin de la faune naturelle dinsectes et la faible activité de pollinisation par temps froid des abeilles mellifères exigent laide de pollinisateurs alternatifs tels que les bourdons et les abeilles sauvages solitaires. Outre la promotion des abeilles sauvages locales, le lâcher dabeilles maçonnes (osmies) délevage peut contribuer, dans une large mesure, à la pollinisation des arbres.
Elever des porcs mâles entiers en bio : résultats techniques et valorisation des carcasses
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio, expose les 3 actions du projet, puis aborde linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie).
Elever des porcs mâles entiers sur ma ferme : Quelles pratiques adopter ?
Sarah LOMBARD, Auteur ; Alexandre TORTEREAU, Auteur ; Laurent ALIBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama, présenté dans le cadre du salon Tech&Bio 2023, expose 21 questions que doivent se poser les éleveurs qui souhaitent élever des porcs biologiques mâles non castrés. Ces questions concernent : le bâtiment et lallotement, le départ à labattoir, la conduite délevage, la génétique, lalimentation.
Etalement de la production dagneaux bio à léchelle des élevages : parfois faisable, rarement acceptable
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux élevés en bio (le but est ainsi déviter les « fuites » vers les filières conventionnelles lors de la commercialisation des agneaux bio). Pour cela, il a cherché à améliorer la correspondance entre les périodes de production et de consommation de viande dagneaux. Cette dernière est fortement saisonnée, avec un pic important de consommation autour de Pâques (en mars - avril). En agriculture biologique, les agneaux ne sont pas forcément disponibles aux moments de forte demande, en particulier dans les bassins herbagers (partie Nord et Nord-Ouest de la France) où les agneaux naissent majoritairement au printemps et sont vendus à lautomne (alors que la demande en viande dagneaux est faible à cette saison). Le projet RéVABio a ainsi étudié plusieurs itinéraires de production pour améliorer, au sein dun élevage biologique, ladéquation entre les ventes dagneaux bio et les périodes de demande : effectuer du report dagneaux élevés à lherbe, faire de lavance de saison, mettre en place deux périodes dagnelages, fractionner les agnelages, produire des agneaux tardons Des entretiens ont ensuite été menés auprès de 17 éleveurs ovins biologiques, répartis dans plusieurs bassins de production, afin de connaître leur avis sur ces techniques détalement de la production (faisabilité, points faciles à mettre en uvre, craintes ). Ce diaporama présente, pour chacune des techniques détalement, une synthèse des réponses obtenues. Les itinéraires avec report des agneaux semblent les plus acceptables par les éleveurs.
Etaler la production en agneaux bio : localement et/ou via la complémentarité entre bassins ? Support pédagogique à lattention des enseignants
Vincent BELLET, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Séverine CASSEL, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Ce kit pédagogique, réalisé à l'intention des enseignants pour un travail avec des apprenants, aborde la problématique de l'adéquation offre-demande en agneaux biologiques, au travers des leviers de l'étalement local de la production et de la complémentarité entre les différents bassins de production. Il est constitué d'un diaporama et d'un outil danimation (classeur Excel qui permet aux apprenants de visualiser limpact des différents itinéraires de production sur la répartition des ventes dagneaux dans le temps). Le diaporama comprend cinq parties :1 - une introduction permettant de vérifier les prérequis sur les spécificités de la reproduction ovine ; 2 des rappels sur le contexte : le cahier des charges bio, une production ovine très saisonnée en bio, le marché (pics de demande), la production dagneaux bio française ; 3 un focus sur la problématique rencontrée par la filière agneaux bio : l'adéquation offre-demande et les solutions pour y répondre ; 4 - les techniques mobilisables pour étaler la production localement (en bassin herbager cest-à-dire en zone de plaine - ou en bassin rustique cest-à-dire en zone de montagne) ou pour jouer sur les complémentarités entre bassins ; 5 - des exercices dapprofondissement à laide de loutil danimation. En plus de ces exercices dapprofondissement, ce diaporama comporte dautres exercices, proposés tout au long des différentes parties, ainsi que leurs corrections. Ce kit pédagogique a été réalisé dans le cadre du projet Casdar RéVABio (2020-2023), qui vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB.
Faire pâturer ses jeunes veaux laitiers
Solène ROUSSELET, AuteurConduire ses jeunes génisses laitières de renouvellement au pâturage permet doptimiser leur croissance et de les éduquer à pâturer, tout en réduisant le coût de leur élevage. Dans cet article, deux fermes du réseau CIVAM, basées dans lOuest de la France, apportent leur expérience. Lune dentre elles est en bio : celle de François et de Claire, adhérents du GRAPEA (Groupe de Recherche pour une Agriculture Paysanne Econome et Autonome). La réglementation impose, aux élevages laitiers conduits en agriculture biologique, de prévoir un accès à lextérieur pour les veaux à partir de six semaines et du pâturage à partir de six mois (quand les conditions le permettent). Le système de François et de Claire repose sur deux périodes de vêlages : 2/3 ont lieu à lautomne et 1/3 en fin dhiver. Les génisses de renouvellement naissent durant la première période, entre septembre et octobre, et sont élevées à laide de vaches nourrices. Les génisses commencent ainsi à pâturer dès lautomne, avec les vaches nourrices. En hiver, le lot rentre en bâtiment et ressort dès que les conditions le permettent. Les génisses sont sevrées fin mars-début avril. Avec cette conduite, les croissances des génisses sont bonnes et la majorité sont en mesure deffectuer le premier vêlage à deux ans.
Farinelli : Améliorer le bien-être des porcs bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés en bio
Afin de garantir un meilleur niveau de bien-être aux porcs biologiques et dans loptique de supprimer la castration, plusieurs partenaires se sont réunis dans le projet Casdar Farinelli, afin détudier la production de porcs mâles non castrés. Ce diaporama aborde principalement linconvénient des odeurs désagréables parfois rencontrées sur les viandes de porcs mâles non castrés. Les résultats de la première année de suivi de 6 élevages produisant des porcs mâles entiers sont présentés : nombres de porcs, poids carcasses, taux de muscle des pièces (TMP), notes de nez humain, pourcentage de carcasses odorantes (de 12.3 à 42.4% selon les élevages). Le document sintéresse ensuite à la capacité à mettre en place une filière de porcs mâles entiers biologiques : production, abattage, transformation, produits envisageables selon les morceaux (boucherie et charcuterie). Pour conclure, les porcs mâles entiers non odorants entraînent une dégradation partielle de la valorisation, tandis que les mâles odorants conduisent à une dégradation importante de celle-ci.
Fiches Santé des abeilles
APISERVICE, Auteur | BERNE (Schwarzenburgstrasse 161, 3003, SUISSE) : APISERVICE (Service sanitaire apicole suisse) | 2023, 2022, 2021, 2020, 2019, 2018 et 2017Cette page internet regroupe des fiches techniques sur la gestion de la santé des abeilles. Ces fiches ont été réalisées par Apiservice, le service sanitaire apicole suisse, et sont régulièrement mises à jour (chaque fiche mentionne sa date de mise à jour, via un chiffre composé de l'année et du mois de la dernière actualisation). Elles ne sont pas spécifiquement dédiées à l'apiculture biologique, mais elles portent sur des pratiques durables. Il faut également noter qu'elles sont conformes à la législation suisse, mais ne sont pas forcément toujours conformes à la législation française. Un premier groupe de fiches est dédié à la gestion du varroa. Celles-ci abordent notamment des méthodes alternatives (arrêts de ponte, méthode du rayon-piège, hyperthermie...), différents moyens pour diagnostiquer la présence du varroa, ainsi que les traitements d'urgence. Un deuxième groupe de fiches est consacré à la gestion d'autres ravageurs et maladies auxquels peuvent être confrontés les ruchers : loque américaine, loque européenne, présence de petit coléoptère dans la ruche, couvain calcifié, maladies diarrhéiques, fausse teigne, frelon asiatique, virus de la paralysie chronique (CBPV), virus du couvain sacciforme... Le troisième groupe de fiches techniques porte sur l'environnement et sur ses impacts sur la santé des abeilles. Ces fiches apportent notamment des renseignements sur des cas dintoxication d'abeilles, sur les périodes de disette et sur les moyens de limiter les pertes dabeilles lors de la fauche des prairies et des cultures fourragères. Le dernier groupe de fiches est consacré aux bonnes pratiques apicoles : hygiène, nourrissement, hivernage, renouvellement et stockage des cadres, reproduction et sélection, trouver et introduire une reine, réunir des colonies, éliminer des colonies, reconnaître des colonies saines, transhumer des colonies dabeilles
Impacts of production conditions on goat milk vitamin, carotenoid contents and colour indices
C. LAURENT, Auteur ; H. CAILLAT, Auteur ; B. GRAULET, Auteur ; ET AL., AuteurLa composition et la variation des composés vitaminiques du lait de chèvre ont été peu étudiées. Or, les vitamines sont des nutriments essentiels pour l'alimentation humaine et ont des rôles fondamentaux pour la santé. 28 exploitations caprines françaises ont été sélectionnées pour étudier ces paramètres. Elles reposent toutes sur : un système d'alimentation basé sur des fourrages (dont le pâturage), des chèvres de race Alpine ou Saanen, et une reproduction saisonnière. Chaque ferme a reçu deux visites (printemps et automne), comprenant une enquête sur les conditions délevage (dont lalimentation) et un échantillonnage du lait. Les vitamines (A, E, B2, B6, B9, B12), les caroténoïdes, ainsi que les indices de couleur ont été quantifiés pour chaque échantillon. Une analyse a ensuite déterminé les pratiques délevage qui modifient ces différents indicateurs dans le lait de chèvre. Le fourrage présent dans la ration est le principal facteur qui impacte ces indicateurs. Le lait des chèvres mangeant de l'herbe fraîche est notamment plus riche en alpha-tocophérol, la principale vitamine E présente dans le lait (+ 64 %), en vitamine B6 (+ 31 %) et a un indice b* (caractérisant la couleur jaune du lait) plus important (+ 12 %) comparé au lait des chèvres consommant des fourrages conservés (ensilage de maïs, enrubannage, foin ou paille). Cependant, ce lait est plus pauvre en vitamine B12, comparé à celui des chèvres nourries à l'ensilage de maïs (- 46 %), et plus pauvre en gamma-tocophérol que celui des chèvres nourries avec des fourrages conservés (- 31 %). Les chèvres Alpines ont produit du lait avec des concentrations en vitamine B2 (+ 18 %) et en folate (+ 14 %) plus élevées que les chèvres Saanen. Le lait des chèvres Saanen est, toutefois, plus riche en lutéine, un caroténoïde (+ 46 %). Les laits de chèvre étaient plus riches en vitamines B2 et B12 et en folates à lautomne qu'au printemps, mais plus pauvres en vitamine B6 (respectivement + 12, + 133, + 15 et - 13 %). Ainsi, les concentrations en vitamines et en caroténoïdes du lait de chèvre, ainsi que les indices de couleur, varient principalement en fonction du fourrage, mais aussi en fonction de la race et de la saison.
Journée technique Porc bio : Elevage et valorisation des porcs mâles non castrés
Bénédicte LEBRET, Auteur ; Chloé VAN BAELEN, Auteur ; Sarah LOMBARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce diaporama, présenté à la journée Porc bio du 21 novembre 2023, sappuie sur deux projets de recherche : le projet européen Ppilow et le projet Casdar Farinelli. Le document sintéresse aux impacts de lélevage de porcs non castrés sur la qualité des viandes et aux leviers pour la favoriser (génétique, poids à labattage). Une comparaison entre des croisements Duroc x Large white et Piétrain x Large White a été effectuée à la station Inrae de Porganic (86). Les données de 3 expérimentations montrent quil est possible délever des porcs mâles non castrés en système biologique, avec des performances techniques satisfaisantes, mais sous réserve de contrôler les risques dodeurs pour la viande et les comportements agressifs entre animaux. Par ailleurs, des recommandations sont proposées aux éleveurs qui souhaitent se lancer dans ce type délevage, concernant : le bâtiment et lallotement, la conduite délevage (race, paillage, abattage précoce), lalimentation, le départ à labattoir. Un outil de diagnostic a aussi été créé, ainsi que 5 fiches techniques. Les perspectives de développement de la filière sont listées.
La Pastothèque. Référentiel des milieux pastoraux du Sud de la France dans un contexte de changement climatique. Tome 1 : Montagne : étages alpin, subalpin et montagnard
Hermann DODIER, Coordinateur ; Laurent GARDE, Coordinateur ; Emmanuelle GENEVET, Coordinateur ; ET AL., Coordinateur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2023De la mer aux sommets des montagnes, les troupeaux des éleveurs pastoraux se nourrissent en parcourant des pelouses sèches et humides, des landes, des garrigues et des maquis, des sous-bois feuillus et résineux. Sur ces milieux non cultivables, c'est par la seule pratique pastorale que les éleveurs auront à s'adapter aux accidents climatiques plus fréquents et plus intenses. C'est pourquoi il est nécessaire de reconnaître les milieux pastoraux les plus sensibles et d'identifier les plus résilients, susceptibles de fournir des solutions au pâturage. C'est, en effet, l'atout majeur des végétations pastorales que de proposer une diversité de structures et de compositions floristiques avec laquelle il faut savoir jongler, de saison en saison. Herbes grossières, buissons comestibles et abris des sous-bois fournissent une palette de possibilités en complément de l'herbe verte et tendre. La Pastothèque est éditée en deux tomes, Montagne et Méditerranée. Conçue par la plupart des services pastoraux avec l'appui de chercheurs, elle propose une typologie unifiée des milieux pastoraux. Elle permet de les caractériser, décrit les fonctions d'alimentation mobilisables sur chacun, quantifie les ressources et aborde leur fonctionnalité climatique pour fournir aux éleveurs, aux bergers et aux acteurs du monde pastoral, quelques clés d'adaptation aux effets du changement climatique. Le tome 1 est consacré à la montagne.
Portrait d'éleveur : « Autonomie alimentaire et progrès génétique » : Les clefs de réussite de Pierre CHABRELY pour vivre de la production bovine bio en race Limousine, à Mauveix-Saint-Bonnet-Briance (Haute-Vienne)
Pierre Chabrely, converti à l'AB en 1996, élève une cinquantaine de vaches allaitantes bio, de race Limousine, à Mauveix-Saint-Bonnet-Briance (87). L'exploitation s'étend sur 77 ha de SAU, dont 1 ha est dédié à la culture de méteil (céréales-protéagineux), 2,2 ha de méteil immature pour l'enrubannage et 74 ha en herbe. L'exploitation est autonome en fourrages et en protéines ; seule la paille (litière) est achetée. Pierre Chabrely commercialise une partie de ses animaux en vente directe (des vaches de réforme, quelques veaux rosés, des bufs, ainsi que de jeunes mâles reproducteurs en vif), le reste (majoritairement des broutards et des broutardes) est vendu hors filière bio. Dans cette fermoscopie, les aspects suivants sont abordés : - Les données de l'exploitation et l'historique ; - Les données techniques pour le troupeau de bovins viande ; - La stratégie de conduite de l'élevage en AB ; - Les indicateurs économiques ; - Les facteurs de réussite.
Réussir le sevrage des porcelets bio
Barbara FRÜH, Auteur ; Werner HAGMÜLLER, Auteur ; Michael WALKENHORST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Le sevrage des porcelets constitue un défi de taille pour nombre déleveuses et déleveurs. La perte dappétit, le déficit immunitaire et la diarrhée post-sevrage entraînent souvent une baisse des performances et des pertes danimaux. La réussite ou léchec de lélevage se révèle souvent dès les premiers jours suivant le sevrage. Loptimisation des conditions de logement, de la gestion du sevrage (mesures à prendre avant et après le sevrage) et de l'alimentation à cette période peut contribuer, de manière décisive, à éviter les pertes danimaux et à limiter lutilisation de médicaments. Cette fiche technique, éditée par le FiBL, aborde les difficultés liées au sevrage des porcelets et présente des mesures visant à prévenir les problèmes, voire à y remédier en cas durgence.
RéVABio : À la rencontre des acteurs terrain - Synthèse de 4 rencontres professionnelles
Le projet Casdar RéVABio (2020-2023) vise à améliorer le taux de commercialisation des agneaux élevés en bio sous le label AB. Son objectif est donc déviter des « fuites » dagneaux bio vers des filières conventionnelles lors de leur commercialisation. Pour cela, différents travaux ont été menés pour améliorer la correspondance entre les périodes de production dagneaux bio et les périodes de consommation de viande dagneau (cest-à-dire accroître ladéquation entre loffre et la demande). Quatre « Rencontres professionnelles » ont notamment été organisées, dans le cadre de ce projet, fin 2022 début 2023 : une dans le Grand Ouest, une dans le Nord du Massif central, une dans le Sud du Massif central, et une dans le Sud-Est de la France. Elles étaient réservées aux professionnels de la filière agneaux biologiques (éleveurs, organisations de producteurs, abatteurs ) et avaient pour objectif de favoriser les échanges entre ces derniers. Chacune de ces « Rencontres professionnelles » sarticulait de la manière suivante : présentations rapides des résultats obtenus dans le cadre du projet RéVABio, discussions/débats et visite d'une ferme. Ce diaporama synthétise les principaux points évoqués lors des discussions/débats : le besoin en références technico-économiques, la vulnérabilité des systèmes ovins viande (bio) face à la conjoncture économique et climatique, les leviers mobilisables pour éviter les fuites dagneaux bio vers le conventionnel (la génétique pour favoriser le désaisonnement, le désaisonnement versus la congélation de la viande, les actions de pédagogie auprès des bouchers ), etc. Ce diaporama effectue également une synthèse des leviers (à léchelle des exploitations, des acteurs de laval et des pouvoirs publics) pour développer lélevage des ovins bio.
Les strongles digestifs méritent votre attention
Sophie BOURGEOIS, AuteurLa période à risque en bovins allaitants, pour les strongles digestifs, commence en milieu ou en fin dété (larves infestantes de 3ème génération), selon la météo annuelle et le mode de pâturage. Au-delà de 30°C pendant plusieurs jours, les larves résistent très peu. Limmunité des bovins contre ces strongles est efficace à partir de huit mois de contact avec le parasite (hors traitement antiparasitaire), soit environ deux saisons de pâturage. Les traitements sont à raisonner au cas par cas, afin notamment de limiter les résistances aux anthelminthiques. Un dosage de pepsinogène (précurseur de la pepsine et libéré dans le sang en cas de perforation de la caillette par les strongles) à la rentrée en bâtiment, effectué par un vétérinaire, permet de réserver les traitements aux animaux qui en ont vraiment besoin.
Valoriser les veaux mâles laitiers : Des partenariats entre éleveurs allaitants et laitiers ; Eric et Patricia Guihery, en Mayenne : Préparer l'adoption des veaux laitiers sous nourrice ; Germain Gougeon, en Mayenne : Accueillir des veaux laitiers et réduire son cheptel allaitant
Frédéric RIPOCHE, AuteurFin 2019, une quinzaine déleveurs bovins bio de Mayenne, maintenant organisés au sein du GIEE Valorisation des veaux laitiers, se sont penchés sur la question du maintien de veaux sur la ferme et dans la filière, alors quun bovin sur deux né en bio finit en conventionnel (45 % en allaitant, surtout des mâles, et 55 % en laitier, presque 100 % des mâles et quelques femelles). Afin de trouver des solutions, ces éleveurs ont choisi de travailler sur la piste de partenariats entre éleveurs laitiers et éleveurs engraisseurs. Lidée est que des engraisseurs, réduisant par exemple leur cheptel allaitant, accueillent des vaches nourrices avec 2 à 3 veaux laitiers, nourrices en capacité de nourrir aussi des veaux allaitants. Les veaux sont élevés pour être valorisés en bufs denviron 30 mois. Cette démarche est maintenant à lorigine dune étude régionale, Valomalebio, dont le but est de collecter des références, notamment sur la faisabilité et la rentabilité de ces pratiques. Deux éleveurs impliqués dans ce projet témoignent. Éric et Patricia Guihéry, producteurs laitiers, travaillent avec plusieurs éleveurs engraisseurs qui leur « commandent » des vaches nourrices, en fait de futures réformes, accompagnées chacune de 2 à 3 veaux laitiers croisés avec une race à viande type Angus. Germain Gougeon achète des nourrices accompagnées de veaux laitiers pour produire des bufs. Cet éleveur possède un troupeau de vaches charolaises, en partie croisées, quil envisage de réduire pour accueillir plus danimaux dorigine laitière. Même si ces pratiques demandent dêtre vigilant sur la phase dadoption des veaux par les nourrices ou sur les aspects sanitaires, elles peuvent apporter des réponses intéressantes à la valorisation des veaux laitiers mâles en cohérence avec les valeurs de lAB, à tel point que des réflexions sont en cours, au niveau national, pour poursuivre et étendre à dautres régions les travaux de Valomalebio qui doit sachever en 2025.
Une année de pâturage dans le Trégor
Cindy SCHRADER, AuteurÉric Le Parc, éleveur laitier dans les Côtes d'Armor, a repris la ferme familiale en 1998 (système conventionnel). Peu après la crise laitière de 2009, il rencontre des éleveurs dont les fermes reposent sur des systèmes plus herbagers et plus autonomes. Depuis, Éric a arrêté les céréales au profit de l'herbe (cette dernière occupe 53 ha sur sa SAU totale de 56 ha). Il a converti sa ferme à l'agriculture biologique en 2019. Tout au long de lannée 2022, il explique, dans « Lécho du Cédapa », comment il gère le pâturage et son troupeau. Dans cet article, écrit au début du printemps, l'éleveur détaille comment sest déroulé le déprimage de ses parcelles. Il revient aussi sur sa manière délever ses génisses pour le renouvellement de son cheptel : à la naissance, il administre aux veaux du kéfir ou du vinaigre de cidre jusquà ce quils soient bien vifs ; parallèlement, les veaux sont allaités par leur mère durant trois semaines ; puis, ils sont allaités par des vaches nourrices jusquà lâge de 7-8 mois (une vache nourrice pour deux ou trois veaux), tout dabord dans des cases séparées, puis dans des paddocks.
Apiculture en Aveyron : Produire de la gelée royale sans épuiser les abeilles
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurCaroline Bessière-Ailloud a débuté lapiculture en rucher-école. En 2016, elle devient cotisante solidaire et agrandit peu à peu son cheptel, développe son laboratoire et diversifie ses produits. Elle devient cheffe dexploitation en 2020. Elle produit actuellement environ 800 kg de miel par an (du miel toutes fleurs au printemps, puis deux types de miels différents en été), de la propolis, des baumes, de lhydromel et de la gelée royale. Elle élève également des reines. Ses ruchers sont sédentaires et se situent dans des zones de butinage de plantes sauvages ou à proximité de fermes biologiques. Afin de concilier vie privée et vie professionnelle (Caroline Bessière-Ailloud souhaite prendre le temps de soccuper de ses deux enfants), elle a fait le choix de développer la production de gelée royale. Cette production est très technique (il faut récolter la gelée royale au jour près), mais elle prend moins de temps que la réalisation dun grand nombre de miellées. Caroline Bessière-Ailloud explique ainsi son itinéraire technique pour produire de la gelée royale et décrit la manière dont elle élève les reines.
Apiculture biologique : Principes et mise en pratique
Salvador GARIBAY, Auteur ; Thomas BERNET, Auteur ; Bettina BILLMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022L'apiculture biologique doit favoriser la santé et la vitalité des colonies d'abeilles et réduire, autant que possible, l'effet des facteurs environnementaux négatifs (résidus de pesticides provenant de champs environnants...). Pour ce faire, des connaissances spécialisées sur les besoins et le comportement naturel des abeilles, une bonne observation des colonies, ainsi qu'une méthode de travail minutieuse sont nécessaires. Cette fiche technique suisse aborde les principes et les méthodes de l'apiculture biologique et biodynamique, du choix de l'emplacement du rucher jusqu'au conditionnement du miel (conception et gestion des ruches, essaimage, nourrissement...). Cette fiche explique également comment lutter, de manière préventive et curative, contre les maladies et les ravageurs des abeilles (varroa, fausse teigne, loque américaine, loque européenne, ascosphérose).
Un atelier ovin au service des apprenants et de la filière en Haute-Loire
Véronique GRUBER, AuteurLa ferme du Lycée agricole de Brioude-Bonnefont (Haute-Loire) repose sur trois ateliers : bovins lait (60 vaches laitières), volailles de chair (10 000 volailles) et ovins viande (400 brebis). Les brebis sont de race Bizet, une race locale à petit effectif, et sont conduites en agriculture biologique. Le troupeau effectue trois agnelages en deux ans et est divisé en deux lots. Les agneaux sont vendus à la coopérative Copagno. Cet atelier ovin est utilisé sur le plan pédagogique, que ce soit pour des travaux pratiques (du Baccalauréat Professionnel au BTS) ou pour des stages. Il accueille aussi, chaque année, les Ovinpiades départementales des jeunes, et, tous les quatre ans, les épreuves régionales. Cet atelier ovin est aussi un lieu dexpérimentation : il est intégré au projet « Pepita Sécu Fourrage », dans l'objectif de trouver le mélange prairial le plus adapté au site (projet piloté par la Chambre dagriculture de lIsère), et au projet « Climagrof 2 », qui cherche à connaître les valeurs agronomiques de litière issue de plaquettes en bergerie et à tester laffouragement en vert dessences ligneuses pour les animaux, ainsi que le pâturage de prairies dotées de haies (projet piloté par le Ciirpo et lInstitut de lÉlevage). Latelier ovin fait également partie du réseau ovin viande suivi par la Chambre dagriculture.
En bio, produisez-vous du lait d'hiver ?
Costie PRUILH, AuteurEn élevage laitier biologique, la production de lait peut être très liée à la pousse de l'herbe, qui connaît son pic au printemps. Afin de pouvoir proposer du lait toute l'année à leurs clients, les laiteries mettent en place des prix incitatifs pour le lait d'hiver. Dans cet article, trois éleveurs bio, installés en Mayenne, en Loire-Atlantique et dans l'Oise, expliquent comment et pourquoi ils produisent ou non du lait d'hiver.
Les BioThémas 2022 : L'engraissement à l'herbe en agriculture biologique : retours de pratiques et de la recherche en élevages ruminants et porcins
Antoine ROINSARD, Auteur ; Eva GROSHENS, Auteur ; Marion KENTZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Le 5 octobre 2022, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec lengraissement à l'herbe en agriculture biologique ont été présentés à loccasion des BioThémas (un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab à loccasion du Sommet de lElevage). Antoine Roinsard, de la Commission bio dInterbev, a commencé par indiquer les chiffres-clefs de la production et de la consommation de viandes biologiques en 2021 et les tendances pour 2022. Léquipe du projet Casdar Proverbial, qui travaille sur la valorisation des bovins mâles en bio (jeunes bovins et bufs rajeunis), a pris la suite avec une conférence intitulée « Lherbe au cur des régimes de finition des bovins mâles du troupeau allaitant bio pour répondre aux marchés de demain ». Léquipe du projet BioViandes, qui a pour objectif de contribuer au développement de filières durables de viandes biologiques de ruminants sur le Massif Central, a ensuite présenté les travaux réalisés par deux stagiaires sur « Lanalyse des trajectoires dévolution et des choix techniques et commerciaux des exploitations bovines allaitantes bio du Massif Central suite à leur conversion : un outil pour faire dialoguer lamont et laval de la filière ? ». Enfin, la dernière présentation, réalisée par léquipe du projet Valorage (valorisation de fourrages et de parcours riches en protéines par les monogastriques biologiques), portait sur les « Premiers retours dexpérience dun pâturage tournant par des porcs charcutiers sur prairie diversifiée ». Il est également possible de regarder ces conférences (qui ont été enregistrées) sur la chaîne YouTube du Pôle Bio Massif Central.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs bovins lait bio
Marie REDON, Auteur ; Mathilde JOUFFROY, Auteur ; Stéphane LARTISANT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Une vingtaine dentre elles portent sur des élevages bovins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les fourrages, optimiser la gestion de lherbe, travailler sur la qualité des fourrages Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des prairies ou des cultures (séchage en grange, implantation de luzerne, de prairies multi-espèces, de cultures dérobées riches en légumineuses, de méteil grain, production et toastage de protéagineux ) ou au niveau de la conduite délevage (pâturage tournant, pâturage tournant dynamique, pâturage au fil avant et arrière, topping, vêlages groupés au printemps pour valoriser au mieux la pousse de lherbe ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs bovins viande bio
Jean-Marie GUERET, Auteur ; Etienne FALENTIN, Auteur ; Francis BOUGAREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins dix dentre elles portent sur des élevages bovins allaitants en agriculture biologique. Ces élevages ont mis en place plusieurs stratégies : produire de la viande bovine avec le maximum dherbe, favoriser les synergies entre les cultures et lélevage, mettre en place des pratiques pour récolter des fourrages riches en protéines, implanter des cultures riches en protéines Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (culture de luzerne pure, de prairies multi-espèces, de méteils grains, de méteils immatures, de cultures dérobées semées sous couvert ) ou au niveau de la conduite délevage (maximiser le pâturage, faire du pâturage tournant intensif ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : le niveau dautonomie protéique, le niveau de facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs caprins lait bio
Jennifer BAUDRON, Auteur ; Benoit DESANLIS, Auteur ; Juliette BOTHOREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation, ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins six dentre elles portent sur des élevages caprins lait conduits en agriculture biologique. Ces derniers ont mis en place plusieurs stratégies : diversifier les modes de récolte des fourrages, favoriser le pâturage, jouer sur les complémentarités entre différentes natures de sol afin de diversifier les cultures fourragères Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (implantation de prairies multi-espèces, de luzerne, de sorgho, de sainfoin, de méteil grain, réintroduction dun paysage bocager en zone de plaine pour favoriser le pâturage ombre et effet coupe-vent -) ou au niveau de la conduite délevage (étaler la production des prairies pour répartir les besoins des animaux sur les différents pics de pousse dherbe, affouragement en vert). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : le niveau dautonomie protéique, le niveau de facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins lait bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Camille BLAYAC, Auteur ; Antoine RONIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins sept dentre elles portent sur des élevages ovins lait conduits en agriculture biologique. Ces élevages sont principalement basés en Bretagne et en Aveyron. Ils ont mis en place plusieurs stratégies : améliorer la qualité des fourrages, diversifier les cultures fourragères, jouer sur la mixité des troupeaux ovins-bovins Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (recours à du séchage en grange, implantation de prairies multi-espèces et de mélanges riches en légumineuses ) ou de la conduite délevage (désaisonner pour profiter de la repousse automnale en début de lactation, favoriser le pâturage automnal et hivernal ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent Témoignages d'éleveurs ovins viande bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Marie-Line BARJOU, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître lautonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur lensemble du territoire français) favorisant lautonomie protéique de lexploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins huit dentre elles portent sur des élevages ovins viande conduits en agriculture biologique. Ces élevages ont mis en place plusieurs stratégies : faire pâturer le plus possible le troupeau (agneaux dherbe), augmenter la teneur en protéines des fourrages, produire ses aliments concentrés pour finir les agneaux en bergerie Pour cela, les éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures fourragères (implanter des prairies multi-espèces et/ou des méteils, semer des prairies sous couvert, implanter des couverts végétaux pour favoriser le pâturage hivernal, planter des arbres fourragers, recourir à des plantes à tanins pour améliorer lefficacité protéique des rations ) ou au niveau de la conduite délevage (faire des agneaux de report engraissés à lherbe, recourir à des races favorables aux agnelages en plein air et à lengraissement à lherbe, pratiquer le pâturage tournant, adapter le pâturage pour faire face au changement climatique ). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur lexploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en uvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à laide dindicateurs portant sur différents aspects : lautonomie protéique, la facilité de mise en uvre, le coût de mise en uvre, le délai de réponse et limpact environnemental. Dautres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Carcass Characteristics and Beef Quality of Young Grass-Fed Angus x Salers Bovines
Jingjing LIU, Auteur ; Marie-Pierre ELLIES-OURY, Auteur ; Jean-François HOCQUETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, qui s'est déroulée à Laqueuille (63), sur le site expérimental Herbipôle d'INRAE, a cherché à caractériser les carcasses et la qualité de la viande de jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe. Pour cela, elle a analysé les carcasses de 31 animaux, provenant de deux systèmes d'élevage différents, conduits en agriculture biologique : un système spécialisé en bovins et un système mixte bovins-ovins. Trois pièces (faux-filet, épaule et flanc interne) ont été utilisées pour tester la qualité organoleptique de la viande auprès de consommateurs (non entraînés à la dégustation de viande). La qualité du faux-filet a également été évaluée par un jury entraîné à la dégustation de viande. Parallèlement, des mesures objectives ont été réalisées pour quantifier la tendreté de la viande (par la mesure des forces de cisaillement avec un test Warner-Bratzler ou WBSF), la teneur en acides gras (AG) et la teneur en antioxydants. Les résultats montrent que le mode d'élevage n'a eu aucun impact sur les caractéristiques de la carcasse ou sur la qualité organoleptique de la viande. En revanche, le mode délevage a eu tendance à affecter la valeur nutritionnelle, avec des teneurs en AG plus élevées dans le système mixte. Les résultats des tests consommateurs (non entraînés) montrent que le sexe de lanimal a des effets significatifs sur certains critères de qualité : la viande des femelles a notamment obtenu des scores plus élevés en matière de goût et dappréciation globale. Les avis des consommateurs et du jury entraîné à la dégustation de viande montrent quil existe une corrélation entre les AG et les caractéristiques sensorielles : les viandes riches en oméga 3 et en oméga 6 ont plutôt été jugées tendres, savoureuses et goûteuses ; tandis que les saveurs anormales ont plutôt été associées à des viandes avec des teneurs en lipides totaux, en acides gras saturés et en acides gras monoinsaturés plus importantes. Dans l'ensemble, cette étude a montré que les jeunes bovins croisés Angus x Salers nourris à l'herbe peuvent produire une viande maigre riche en oméga 3, avec un rapport oméga 6/oméga 3 faible et une qualité gustative « supérieure à la moyenne ».
Les cas types ovins viande bio Grand Est : Actualisation économique 2021
À partir de suivis de fermes, dans le cadre des Réseaux délevage Inosys, quatre cas-types ont été définis pour décrire les principaux systèmes de production ovins viande bio existant dans les régions de lEst de la France. Présentés dans ce document, ces cas-types décrivent le fonctionnement et les résultats de systèmes dexploitation gérés de façon optimisée. Pour chaque cas-type, sont présentés, sous forme de graphes et de tableaux commentés, le fonctionnement de la troupe ovine, lassolement et les rendements, les performances de reproduction, la marge brute et les critères dautonomie de latelier ovin, les résultats économiques globaux, ou encore les coûts de production. Deux de ces cas-types concernent des exploitations herbagères spécialisées, avec une forte proportion dherbe dans la SAU et une conduite extensive. Ces deux cas-types se différencient notamment sur la part dagneaux à lherbe produits (65 % pour lun, 100 % pour lautre). Un troisième cas-type décrit des systèmes en polyculture-élevage, situés plutôt en zone de plaine à potentiel céréalier moyen. Le dernier cas-type concerne des exploitations céréalières, situées en zone de plaine avec un bon potentiel de production, ayant un atelier ovin pour valoriser les surfaces en herbe mises en place pour léquilibre agronomique, ainsi que les écarts de tri. À noter que, pour les systèmes herbagers, les résultats économiques escomptés passent par une bonne maîtrise du pâturage.
Un cochon qui prend son temps
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurAncien salarié du Centre écologique Terre Vivante dans le Trièves (38), Maxime Poulat a repris, en 2021, la ferme familiale de 90 ha, en polyculture (céréales et légumineuses) et élevage bio et également située en Isère. Pour l'élevage, il a choisi le cochon mangalica (ou cochon laineux), une race très rustique d'origine hongroise qui se distingue par sa viande savoureuse et grasse (due à sa croissance lente) et son alimentation (pâturage sous les arbres principalement, complété par des céréales et des légumineuses produites sur la ferme). Les cochons laineux sont élevés 25 mois minimum en plein air, contre 5 mois dans les élevages industriels de cochons "rose" (le Large white). Les femelles mangalica font de plus petites portées (entre 4 et 10 porcelets) que les races classiques. Cet élevage se fait dans la lenteur - il faut compter 5 ans entre la naissance et le jambon fini -, ce qui laisse à Maxime le temps de continuer à développer, en autodidacte, ses talents de charcutier. Pour l'heure, la petite production de Maxime est d'abord destinée à la consommation familiale ; néanmoins, des restaurateurs sont très intéressés par ses produits...
Conduite d'un élevage de Gauloises au cur de la Bresse
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage sur "La Ferme Biodélices", en polyculture-élevage, à Saint-Julien-sur-Veyle, dans l'Ain, dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Régulièrement, des patrimoines locaux vivants se perdent et ne pourront jamais être transmis aux générations futures. "La Ferme Biodélices" a un esprit qui repose sur la sauvegarde d'espèces animales et végétales, dans le cadre d'une agriculture biologique, diversifiée et créatrice d'activités. Le souhait est de continuer à faire perdurer la race de poules emblématique la Gauloise de Bresse. Cette race mixte, qui peut se présenter sous trois couleurs différentes, permet de valoriser à la fois les ufs et la chair des animaux. Les Gauloises Noires et Grises sont deux races qui ont quasiment disparu de la Bresse, contrairement à la Blanche qui est élevée pour sa chair (poulets et chapons de Bresse). La problématique du stage est la suivante : Quelle conduite d'élevage adopter pour l'agrandissement de l'atelier avicole afin de sauvegarder et de valoriser l'ensemble des 600 Gauloises, envisagé au cur du berceau Bressan ? Ce mémoire présente les points suivants : historique, étude, sélection, contraintes et maladies, production et valorisation (en termes de rentabilité).
Dossier : Lautonomie protéique pour tous
Damien HARDY, Auteur ; Johanne CHABANET, AuteurLes élevages de brebis laitières atteignent rarement lautonomie protéique. Après une présentation du contexte et du programme Cap Protéines, le dossier identifie neuf leviers pour augmenter lautonomie protéique des élevages ovins (maximiser le pâturage, mieux valoriser les fourrages, alloter, ajuster les quantités aux besoins, rationner les agnelles de renouvellement ). Trois témoignages déleveurs conventionnels, qui ont atteint lautonomie en protéines, sont présentés. Diminution de la production laitière par brebis, pâturage tournant, séchage en grange, soja toasté, enrubannage sont autant de leviers mobilisés par ces éleveurs.
Dossier : La mixité ovin-bovin sécurise fourrage et exploitation
Bérenger MOREL, AuteurPratique oubliée, la mixité bovin-ovin revient sur le devant de la scène pour ses avantages. Cette pratique consiste à associer, sur la même parcelle, des ovins et des bovins, soit en même temps, soit en alternance. Comme le montrent les résultats de lexpérimentation menée sur ce thème par INRAE, sur le site de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, ou les témoignages déleveurs bourguignons ayant ce type de pratique, la conduite mixte entre bovins et ovins permet : une meilleure valorisation de la ressource herbe par les animaux (ex. pâturage dhiver par les brebis alors que les vaches sont en bâtiment, consommation par les bovins des refus des moutons ) ; une meilleure gestion de cette ressource (le pâturage dhiver permet de meilleures repousses au printemps, plus étalées et plus faciles à gérer) ; une moindre consommation de concentrés, une croissance améliorée pour les ovins ; une baisse des effets du parasitisme ; une diversification des ateliers et, ainsi, des revenus, des entrées financières plus étalées ; ou encore des coûts alimentaires mieux maîtrisés. Avec une gestion rigoureuse, la mixité ovin-bovin peut donc être source de sécurisation. À chacun de ladapter selon ses choix et selon les potentiels de son système.
Dossier : Le pâturage hivernal, une pratique davenir
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurMême s'il n'est pas possible partout, le pâturage en période hivernale (décembre à février) est une pratique davenir dans un contexte de changement climatique. Les prairies, en cette saison, offrent une « petite » pousse (tant quil ne gèle pas) ou des stocks sur pied, autrement dit des ressources qui peuvent être valorisées par le pâturage avec des bovins viande, si on respecte certaines conditions. Lherbe dhiver est de bonne valeur alimentaire et on peut compter sur une à deux tonnes de matière sèche à lhectare. Un pâturage dhiver permet aussi une pousse de qualité au printemps, dès le premier cycle de pâturage. Cest donc une ressource à valoriser, qui plus est, avec un coût faible. Cependant, il faut veiller à ne pas surpâturer et à éviter le piétinement. Il faut choisir entre un chargement très faible ou un temps de présence très court. Il est nécessaire de tenir compte de la météo, de la portance du sol, mais aussi de la vitesse de repousse et de respecter un temps de repos suffisant (même si les parcelles peuvent supporter deux passages). Il est important de prévoir aussi des parcelles « parking » pour accueillir les animaux si les conditions se dégradent. Cette pratique implique dêtre organisé et de bien préparer les parcelles avec des points dabreuvage. Ces conditions respectées, le pâturage hivernal présente de nombreux avantages, sans impacts négatifs sur le bien-être animal. Cest ainsi que de plus en plus déleveurs y ont recours, comme le GAEC de Charmeil, dans la Loire, qui, malgré des sols souvent très humides et un climat froid, fait pâturer son troupeau bio de 36 mères Angus et leurs suites toute lannée dehors, hiver compris. Dans le GAEC Chavanon, également dans la Loire, ce sont les génisses (des Charolaises), destinées à lengraissement, qui pâturent lhiver, avec de bons résultats techniques. Le pâturage dhiver est aussi une option en zone méditerranéenne, comme pour Frédéric Floutard, éleveur naisseur, qui conduit son troupeau dAubrac bio tout le temps en extérieur, en valorisant en particulier les garrigues.
L'élevage des grands camélidés
Bernard FAYE, Auteur ; Gaukhar KONUSPAYEVA, Auteur ; Cécile MAGNAN, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022La remarquable résistance des grands camélidés (dromadaires et chameaux) à des conditions climatiques extrêmes, leurs fonctions de service (transport, monte ou gestion des espaces pastoraux), ainsi que la qualité et la bonne valorisation de leurs produits sur les marchés nationaux et internationaux (lait, viande ou laine) ont fait émerger, ces dernières décennies, une nouvelle filière pour ces espèces cantonnées, encore il y a peu, à la subsistance de populations nomades vivant dans les régions désertiques dAfrique et dAsie. Cette filière simplante aujourdhui non seulement dans les pays dorigine, mais aussi dans le monde occidental. Cet ouvrage, en langue française, sadresse à tous les acteurs de la filière, quils soient concernés par les activités délevage, de conseil technique ou de soins aux grands camélidés. Il décrit successivement les généralités sur lespèce, les bases physiologiques de la reproduction, de la lactation et de lalimentation, les principales productions, ainsi que la gestion de la santé et de lhygiène en élevage camelin. La gestion technique et économique de l'élevage des chamelles laitières est particulièrement développée. Un chapitre est consacré à la transformation du lait et de la viande camelins.
Elevage des veaux laitiers sous la mère : Une expérience innovante à la Ferme d'Esclaye-Henin
Mathilde RODA, Auteur ; Marc-André HENIN, Auteur | JAMBES (520 Rue de Dave, 5100, BELGIQUE) : NATURE & PROGRÈS BELGIQUE | 2022La ferme d'Esclaye-Henin est une ferme familiale belge, située à Pondrôme, dans la Province de Namur, convertie à l'agriculture biologique depuis 2009 et certifiée Nature & Progrès depuis 2018. Attachée à son terroir, la famille Henin vise l'autonomie alimentaire pour son troupeau laitier : les vaches pâturent pendant sept à huit mois et les concentrés sont produits sur la ferme, à l'exception des tourteaux de lin et de tournesol. Le lait est transformé sur la ferme en beurre et en fromages à pâte dure au lait cru. Dans ce document, les quatre associés (le père de famille et ses trois enfants) présentent leur projet d'élevage de veaux laitiers sous la mère. Depuis quelques années, en effet, ils élèvent des veaux sous vaches nourrices, à raison de quatre veaux par vache. Leurs objectifs : optimiser le bien-être animal, en particulier des veaux, mais aussi améliorer les impacts économiques, sociaux et environnementaux de la ferme. Leur cheminement et leurs essais sont explicités : contexte de départ, méthodologie mise en place et objectifs, résultats obtenus en matière de production et de qualité du lait, de fertilité des vaches, de croissance des veaux et de production de viande, de santé des veaux et de bien-être animal, d'organisation du travail et de qualité de vie des éleveurs.
Engraissement des bovins allaitants : Produire des boeufs en bio
Lisa AUBRY, Auteur ; Lola JEANNINGROS, AuteurEn élevage bio, produire des bufs peut permettre de créer de la valeur économique sur lexploitation, tout en répondant à un marché avec un produit plus en adéquation avec la demande sociétale. Or, cette production demande de revoir en profondeur son système. Il faut tenir compte, dabord, de la demande du marché pour des bufs assez jeunes, de moins de 42 mois, relativement légers (carcasses de moins de 450 kg) avec une conformation R/U et un état dengraissement de 3. Le travail de sélection génétique et le choix des veaux dans le troupeau sont importants. Le choix de la période de castration et de la méthode employée est aussi un élément-clé, qui doit tenir compte du cahier des charges bio. Par ailleurs, développer le buf augmente le chargement global, si on nopère pas une réduction des vêlages. Le type de buf produit (période de naissance et âge à labattage) a aussi des conséquences en termes de marge sur les coûts alimentaires et sur les places utilisées en bâtiment. Les itinéraires techniques de production doivent répondre aux besoins des animaux, mais être raisonnés pour limiter les coûts. Cest ce que soulignent les travaux menés sur la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, qui montrent lintérêt doptimiser la phase lactée (ex. repousser le sevrage à 9 mois pour bénéficier dune alimentation riche à moindre coût) ; limportance dun pâturage bien conduit ; le plus que peut apporter le croisement avec des races précoces type Angus ; ou encore la croissance compensatrice au pâturage qui peut permettre de distribuer des rations économes lhiver en bâtiment. La nouvelle PAC peut être un plus pour cette production, laide couplée bovins étant plus favorable aux UGB et à lengraissement. Au final, la production de bufs bio peut être une opportunité, mais il faut bien tenir compte du nouveau cahier des charges bio qui, par exemple, rend maintenant impossible la finition en bâtiment.
Engraisser des bovins à l'herbe en agriculture biologique
Monique ROQUE, AuteurDans le cadre du projet Proverbial, piloté par l'Institut de lÉlevage et qui réunit une douzaine de partenaires, les performances de finition des bovins mâles à l'herbe sont étudiées. Alors qu'en agriculture biologique, seuls 29 % des bovins abattus en France sont des mâles, et que de nombreux veaux partent à l'export dans des filières broutards conventionnelles, l'enjeu est de mieux valoriser cette voie mâle dans la filière bio. Ainsi, ce projet explore différentes conduites techniques pour l'engraissement à l'herbe, sur des fermes ou en stations expérimentales. Les premiers résultats obtenus concernent des veaux, sur la Ferme des Bordes d'Arvalis, dans l'Indre, et à l'Inrae de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme, et concernent également des bufs rajeunis sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, dans le Maine-et-Loire. Ces résultats ont été présentés lors de conférences organisées, au Sommet de lÉlevage, par le Pôle Bio Massif Central et l'Itab.
Fiche technique : Stabulations libres pour vaches laitières à cornes : Recommandations relatives aux dimensions et à l'aménagement
Claudia SCHNEIDER, Auteur ; Sophie THANNER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022Pour les auteurs de cette fiche technique, détenir des vaches laitières à cornes en stabulation libre est tout à fait possible, pourvu que les conditions de détention et les mesures de gestion soient adaptées (respectueuses du comportement spécifique des bovins, tout en conservant une stabilité dans la composition du groupe et en favorisant la sérénité au sein du troupeau, notamment par de bonnes relations avec léleveur). Cette fiche résume les connaissances scientifiques actuelles et les expériences pratiques sur le sujet, provenant principalement de Suisse, et formule des recommandations concrètes relatives aux dimensions et à laménagement des étables afin doffrir des conditions optimales pour détenir les vaches à cornes en stabulation libre. Différents points sont abordés : conception globale, aires daffouragement et abreuvoirs, aire de repos, traite et aire dattente, la formation de groupes pour les jeunes animaux, etc.
Gelée royale : Guide pratique et technique
L'abeille est un maillon essentiel à l'équilibre de notre écosystème. Parmi les produits qu'elle crée (miel, cire, pollen...), la gelée royale possède de multiples effets bénéfiques pour l'homme. Ce guide pratique illustré a pour but d'expliquer, étape par étape, comment gérer la production, la récolte et la commercialisation de gelée royale. Au sommaire : - La colonie d'abeille ; - La gelée royale ; - Équipement pour la production de gelée royale ; - Constructions ; - Le greffage de cellules royales artificielles ; - Techniques de collecte de pulpe royale ; - Technique de fabrication de la gelée royale ; - Production de gelée royale en apiculture biologique ; - Régime à la gelée royale ; - Gelée royale et santé ; - Soin à la gelée royale.
Grouper les vêlages : exemple au printemps
Solène ROUSSELET, AuteurEn élevage bovin laitier, grouper ses vêlages au printemps peut permettre de fermer la salle de traite pendant deux mois, lors du tarissement du troupeau, et ainsi de gagner en qualité de vie au travail pour les éleveurs. La mise en place d'un tel système repose sur plusieurs points-clés présentés dans cet article : la valorisation maximale du pâturage pour une économie de concentrés et, donc, de charges ; et une bonne génétique du troupeau, avec des vaches sélectionnées pour leur fertilité et des croisements de races permettant de bénéficier de l'effet d'hétérosis. Si chaque système est unique, la participation à des groupes d'échange contribue fortement à la bonne réussite de cette pratique. Un exemple de calendrier type, des vêlages en mars-avril à la période de tarissement en janvier-février, est présenté.
Guide : Conduite du porc en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine : Edition 2022
Ludivine MIGNOT, Auteur ; Noëllie LEBEAU, Auteur ; Cécilia MONTHUS, Auteur ; ET AL., Auteur | PAU CEDEX (124 Boulevard Tourasse, 64 078, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE PYRÉNÉES-ATLANTIQUES | 2022Ce guide technique, fruit d'un travail collaboratif entre les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, présente les différents points réglementaires qui régissent l'élevage porcin biologique : - conversion ; - constitution et renouvellement du cheptel ; - mixité ; - identification des animaux vivants et transport ; - bâtiments d'élevage ; - parcours ; - alimentation ; - pratiques d'élevage ; - biosécurité et gestion sanitaire. Pour chaque point, des mises en uvre pratiques sont proposées. Ce guide fournit également des indicateurs technico-économiques pour les systèmes "classiques" bio et les systèmes "plein air" bio.
Guide élevage : Elever des vaches laitières bio
Ce guide, fruit d'un travail du réseau des paysans biologiques des Pays de la Loire (CAB, GAB et CIVAM bio), présente des données sur la production de lait de vaches biologiques. Après un rappel des chiffres et la présentation d'une partie des opérateurs de la filière lait biologique en Pays de la Loire, ce guide fournit des informations sur les différentes étapes pour réaliser son projet d'installation ou de conversion. Il aborde également la réglementation et fournit quelques références technico-économiques pour l'élevage bovin lait biologique. Les thèmes suivants sont aussi traités : - Autonomie et résilience ; - Races et caractéristiques ; - Diversification et cohérence du système ; - Santé du troupeau ; - Abattage à la ferme ; - Commercialisation. Pour finir, quinze fermoscopies, comprenant des témoignages d'éleveurs des cinq départements des Pays de la Loire, viennent enrichir ce document.
INRAE de Mirecourt, un système agri-alimentaire diversifié autonome et économe ; INRAE de Mirecourt, un système herbager pâturant mixte bovins-ovins
Maxime LEQUEST, AuteurL'unité expérimentale INRAE de Mirecourt, dans les Vosges, et en agriculture biologique depuis 2004, est un système de polyculture-polyélevage très axé sur la diversification : élevages de bovins laitiers (en monotraite), de brebis allaitantes et de porcs charcutiers, prairies permanentes et temporaires, cultures destinées à l'alimentation humaine, agroforesterie, etc. Neuf éleveurs et porteurs de projet du Cedapa s'y sont rendus à l'automne 2022. Ils ont découvert, notamment, comment le système utilise une salle de traite mobile pour valoriser plus de surfaces accessibles sans spécialiser ces dernières. La valorisation maximale du pâturage permet d'être autonome en fourrage (pâturage et foin). Dans un deuxième article, la conduite de ce système herbager, qui associe bovins et ovins en pâturage simultané en mai et juin, est décrite. Ce pâturage mixte simultané permet de limiter les refus en bénéficiant de la complémentarité entre espèces.
Itinéraires techniques d'étalement de la production d'agneaux bio
Vincent BELLET, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; Vianney THIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022En France, la demande en agneaux est encore très saisonnée, avec une forte consommation autour de Pâques. Or, les brebis mettent naturellement bas en fin dhiver et les agneaux nés à cette période sont abattus durant lautomne (lorsque la demande est moins importante). Le projet Casdar RéVABio vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux biologiques en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Pour cela, il a notamment étudié des itinéraires techniques déjà pratiqués par des éleveurs bio pour étaler leurs ventes dagneaux. Des enquêtes ont ainsi été réalisées auprès de 33 fermes. Quatorze dentre elles se situent en bassin herbager, les autres en bassin rustique (ces deux grands types de bassins de production sont étudiés séparément, car ils reposent sur des systèmes délevage fortement différents, ce qui impacte les itinéraires techniques et les périodes de commercialisation des agneaux). Quatre itinéraires techniques sont présentés en bassin herbager : un système témoin (classique), un système reposant sur la technique du report dagneaux (sur l'année suivante), un autre sur de lavance de saison (avance d'une partie des agnelages en fin d'automne), et un autre avec deux périodes dagnelages. Cinq systèmes sont également décrits en bassin rustique : un système témoin (classique), la production dagneaux tardons dans les Alpes du sud, les agnelages fractionnés également vus dans les Alpes du sud, un système détalement de la production typique des Pyrénées et un autre typique du Massif Central. Pour chaque itinéraire, les données suivantes sont détaillées : la conduite délevage (reproduction et alimentation) ; les calendriers des agnelages et des ventes dagneaux ; les résultats techniques et le coût de production (données 2019 et 2020).
Du nou-veaux sur le logement !
Alexandre SAILLARD, Auteur ; Gilles DUCHEMIN, Auteur ; Benjamin AUGRAIN, AuteurAu GAEC du Thielley, à Magneville (50), Alexandre Saillard et Gilles Duchemin élèvent, en bio, des bovins lait et des ovins, sur une surface de 193 ha, dont 178 ha en herbe. Chaque année, ils élèvent 65 veaux, dont 35 génisses pour le renouvellement du cheptel et 30 bufs. Le reste des veaux est vendu à 15 jours. Afin de simplifier leur système, les associés ont investi dans des igloos collectifs pour l'élevage des veaux, depuis 2014, ce qui leur a permis de s'adapter facilement à la nouvelle réglementation bio. Ainsi, après un premier jour avec leurs mères, les veaux sont mis en pouponnière à plusieurs pendant 4 jours. Ils sont ensuite mis en case individuelle pour encore 4 jours, pour l'apprentissage de la buvée au seau, avant d'être conduits en igloos collectifs, où ils consomment lait, foin, eau et maïs grain. Le temps de travail pour les repas est facilité par une cuve, installée dans la laiterie, équipée d'un chauffe-lait. À 3,5 mois, les veaux commencent à être sevrés et sont mis au pâturage quand les conditions météorologiques le permettent. Ce système a permis, non seulement de simplifier le travail pour les associés, mais aussi d'améliorer la croissance et la santé des veaux : retour d'expérience. La dernière page est consacrée à la réglementation concernant les espaces de plein-air pour les veaux.
"Un pâturage bien mené fait tout le travail"
Costie PRUILH, AuteurDepuis leur installation en 2017, Maxence et Emilie Calais, éleveurs de vaches laitières dans la Manche, ont fortement fait évoluer leur système, au départ basé sur le maïs ensilage avec peu de pâturage. Aujourdhui, le maïs a été arrêté : les 135 ha (tous en location) comptent 105 ha de prairies dont ¾ de permanentes, 25 ha de marais et 5 ha de méteil récolté en grain. La conversion à la bio a débuté en 2018 et, en décembre 2021, le GAEC, qui fait vivre 3 UMO, passait en monotraite. Autonomie et maîtrise des charges sont les points-clés pour ce couple, dont les animaux pâturent de février à décembre, même les veaux de 8 jours. Le défi est de faire entrer les animaux sur les paddocks au bon moment, avec au moins 2 700 kg MS/ha (3200 dans lidéal) et une herbe jeune à pâturer. La sortie se fait quand le paddock a été bien pâturé : il doit rester au maximum 1500 kg MS/ha, mais sans piétinement. Une phase de repos suffisante des parcelles est aussi essentielle à respecter. D'importants investissements ont été faits au cours des 2 premières années : dans les chemins de pâturage, le réseau électrique et dabreuvement, la plantation de haies et darbres intra-parcellaires. Le troupeau a aussi fortement évolué, avec lintroduction de Kiwis (croisées PrimHolstein et Jersiaise), devenues majoritaires dans le troupeau. Le passage à la monotraite a été fait dans lobjectif daméliorer le revenu, le travail et létat des animaux. Les taux du lait ont dailleurs augmenté et la baisse de production de 12 % du nombre de litres produits devrait être compensée à lavenir par la traite dune dizaine de vaches de plus.
Pâturer avec un robot à l'EARL Beaufour Holstein
Thierry SINGEOT, Auteur ; Tanguy RELAVE, AuteurThierry Singeot s'est installé en 2005, à Eancé, en Ille-et-Vilaine, avec un troupeau composé d'une soixantaine de bovins lait, conduits en pâturage tournant. Son exploitation, en bio depuis 2018, s'étend sur 95 ha de SAU, dont 34 ha sont divisés en 20 paddocks pour les différents lots (les vaches laitières, les nourrices et les veaux, les génisses pleines et les taries, les génisses en IA). Dans cet article, Thierry, équipé d'un robot trayeur depuis 2006, explique le fonctionnement de son système de traite, respectueux des rythmes physiologiques des vaches, et sa gestion du pâturage. Ce système, complété par l'alimentation des veaux par les nourrices, supprime des contraintes de travail importantes. Néanmoins, des progrès sont possibles : les 4 km de haies, replantées depuis 2016, ne sont pas encore assez développées ; la clôture de nouveaux champs, prévue par l'éleveur, pourra permettre aux génisses d'accéder à davantage de surfaces de pâture.
Pintades, poulets, poulardes et chapons : Volailles agroforestières : dehors à tout prix !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurEn 2001, Nicolas et Anne-Catherine Petit s'installent à la Ferme En Coton, près d'Auch, dans le Gers. Ils gèrent aujourd'hui un élevage de volailles sur des parcours agroforestiers en atelier principal, complété par des ateliers porcs noirs, agneaux et poules pondeuses. 5 autres hectares sont prêtés à un paysan boulanger et à une maraîchère. Le fonctionnement de l'atelier de volailles, la ration, labattage et la découpe (en Cuma), ainsi que la commercialisation sont détaillés.
Portrait d'éleveur : « L'herbe, une culture » au GAEC de Villechaise, à Saint-Maurice-des-Lions (Charente)
Sylviane et Stéphane Rainaud, récemment rejoints par leur fille Florine, sont éleveurs de bovins lait et viande bio, à Saint-Maurice-des-Lions (16). Le GAEC de Villechaise compte un troupeau de 60 vaches laitières (de races Prim'Holstein, Normande, Abondance, Jersiaise) et un troupeau de 48 vaches allaitantes (Salers), sur une SAU de 169 ha, dont 64 ha de prairies permanentes, 58 ha de prairies temporaires, 27 ha de mélanges prairiaux à base de légumineuses et 20 ha de méteil. Ce portrait d'éleveur, réalisé par la Chambre d'agriculture de la Charente, aborde les points suivants : - Données de l'exploitation ; - L'atelier bovins lait ; - L'atelier bovins allaitants ; - La stratégie du passage en AB ; - Les spécificités de l'élevage ; - Les indicateurs économiques ; - Les facteurs de réussite.
Portrait de ferme : GAEC de l'Autre Chèvre
Cyril Vorobioff et Anaïs Perez, éleveurs bio de caprins lait avec transformation fromagère à la ferme, se sont installés progressivement, entre 2011 et 2018, en reprenant le GAEC de l'Autre Chèvre, dans la vallée de la Dordogne (46). Ils possèdent, aujourd'hui, 75 chèvres, Alpines et croisées Alpine/Anglo-nubien, ainsi que 15 chevrettes de renouvellement et 3 boucs. Le troupeau est en extérieur, après la traite du matin et jusqu'à celle du soir, de mars à mi-novembre. Pour nourrir les animaux, les éleveurs disposent de 13 ha de prairies (dont 5 ha uniquement en fauche et 8 ha en pâture/fauche) et ils complètent la ration avec l'achat de concentrés et, au besoin, de fourrages. L'ensemble de la production laitière est transformé à la ferme, en une dizaine de fromages différents et en caillé. Les produits sont commercialisés à la ferme, sur les marchés, en GMS, en magasins de producteurs et auprès de restaurateurs. Ce portrait de ferme fournit, notamment, des informations sur la conduite du troupeau : traite, alimentation, devenir des chevreaux, gestion du parasitisme, reproduction, élevage des chevrettes, équipements agricoles, et sur les résultats économiques de l'exploitation.
Portrait de ferme : GAEC de la Ferme du Raguet
Le GAEC de la Ferme du Raguet, dans le Gers, en AB depuis 2010, est un système caprin lait avec transformation fromagère, comprenant un atelier complémentaire dengraissement de porcs noirs. Lensemble de la production est commercialisée en circuits courts, sur les marchés, en magasins et à la ferme. Le troupeau caprin compte 85 mères qui pâturent 280 jours par an, à partir de fin février. Le parasitisme est géré avec, notamment, lalternance de fauches et de pâtures sur les prairies ; la limitation, autant que possible de retours, trop rapides sur les parcelles ; la pratique de rotations prairies/cultures ou lintégration, dans les prairies, de plantes comme la chicorée ou le plantain. Latelier porcin, en plein air, permet une diversification de la production, tout en valorisant le petit lait issu de la transformation fromagère (fabrication dune douzaine de fromages différents). Lobjectif des trois, et bientôt quatre associés, est, tout en cherchant à améliorer les techniques délevage et la fertilité des sols, de pérenniser le système et de réduire la charge de travail de chacun.
Le portrait du mois : Monotraite pas monotone
Antoine BESNARD, AuteurPascal Gapihan, producteur installé depuis 1990 dans le Morbihan et en bio depuis 2014, à la tête dun troupeau de 39 vaches laitières dont le lait est vendu en circuit long, a progressivement fait évoluer son système vers la monotraite. Ses raisons principales ? Moins de travail et plus dautonomie. Dès les années 2000, la réflexion sest axée sur une meilleure gestion de l'herbe. La monotraite sest peu à peu mise en place et, pendant 10 ans, elle était pratiquée 6 mois de lannée, à partir davril, avec des vêlages dautomne. Avec le choix de passer en bio, et la décision dabandonner le maïs et daller vers plus dautonomie, la période de vêlage a été progressivement décalée sur le printemps, pour une production de lait au maximum sur la pousse de l'herbe. Le passage en monotraite totale a été effectif en février 2020, avec un arrêt complet de la traite du 20 décembre au 20 février. Lhiver, les vaches, taries, sont nourries au foin. Un système de vaches nourrices a été mis en place pour alimenter les veaux. Moins de travail, un lait avec de meilleurs taux, des vaches en bonne santé, une bonne autonomie en intrants mais aussi économique (ex. Cuma intégrale, maximum dauto-construction ), un revenu jugé satisfaisant : les résultats sont là. Pour cet éleveur, sa ferme est aussi plus facilement transmissible et, déjà, il travaille à ce nouveau défi, comme un point dorgue au long travail dévolution mis en place.
Production de jeunes mâles allaitants : exemples de filières existantes : Synthèse
Actuellement, près de 60 % des veaux mâles biologiques alimentent des filières conventionnelles. Le projet Casdar Proverbial (2021-2024) cherche à valoriser localement les bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective. Ce projet a notamment commencé par dresser un état des lieux des filières déjà existantes qui valorisent des jeunes bovins mâles en France, que ce soit en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle. Pour cela, des entretiens qualitatifs ont été réalisés auprès dopérateurs de ces filières. Cette fiche de synthèse présente les principaux enseignements liés à ces entretiens. Les filières qui valorisent les jeunes bovins mâles sont historiquement présentes dans le Massif central et le Sud-Ouest de la France. Sept filières ont été enquêtées : trois en bio (Veau rosé bio de la SICABA, Veau rosé de la SCA le Pré Vert et JB Tendre dOc) et quatre en conventionnel (Très jeunes bovins conventionnels dAltitude, Limousin junior, Veau dAveyron et du Ségala, Rosée et Vedell des Pyrénées Catalanes). Cette fiche met en avant les différentes stratégies de valorisation mises en uvre (selon les opportunités régionales), ainsi que les différents systèmes de production adoptés pour produire de jeunes bovins (qui sont adaptés à leur zone et à leur débouché). Elle présente également une analyse des atouts, des faiblesses, des opportunités et des menaces quant à la valorisation de jeunes bovins mâles bio en restauration collective.
Le programme lumineux en filière ovine : Témoignage dun éleveur
Said TAHENNI, AuteurDans la filière ovine, la question de la saisonnalité de la production de viande dagneau est un enjeu prioritaire pour répondre à la demande française. La période de reproduction des brebis est saisonnée : la saison sexuelle débute à la fin de lété et se termine en hiver (janvier, février). Cette saisonnalité est liée à la photopériode, cest-à-dire au rapport entre la durée de la nuit et du jour : la reproduction est activée quand les jours raccourcissent, et elle est inhibée lorsque les jours sallongent. Il existe plusieurs méthodes pour déclencher des ovulations de brebis en dehors de leur saison sexuelle (lobjectif étant détaler les ventes dagneaux). En agriculture conventionnelle, les éleveurs utilisent principalement des hormones. Ces dernières sont proscrites en agriculture biologique. Les éleveurs bio ont, en revanche, recours à leffet bélier ou au traitement lumineux. Après quelques rappels sur la reproduction des ovins, cet article rapporte le témoignage dun éleveur, installé dans le nord des Deux Sèvres, qui utilise des traitements lumineux depuis neuf ans. Il a mis en place deux programmes différents : un premier qui commence en novembre, pour une mise en lutte de fin mars à début mai ; et un autre qui débute fin janvier, pour une mise en lutte de la mi-avril à la mi-juin (avec un taux de fertilité moindre, comme les jours « courts » du programme lumineux ont lieu au printemps période durant laquelle la durée du jour est longue et les brebis pâturent dehors).
Le projet APaChE sintéresse aux Arbres Pâturés par les Chèvres
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe projet APaChe (20212024) étudie limpact de la consommation darbres à vocation fourragère sur les performances zootechniques et le comportement des caprins. Porté par CapPradel, IL est piloté par lInstitut de lElevage et financé par la DRAAF AuRA dans le cadre des fonds Massif Central. APaChe sarticule autour de trois actions techniques : 1 Réaliser un état des lieux et caractériser les pratiques agroforestières à vocation fourragère des éleveurs caprins dans le Massif Central (via une enquête) ; 2 Etudier lintégration des arbres fourragers dans la ration des chèvres laitières, afin de vérifier l'impact sur plusieurs paramètres, tels que la production laitière, la fromageabilité du lait., etc. (au travers d'essais menés sur la ferme expérimentale du Pradel) ; 3 Intégrer des arbres fourragers dans les élevages caprins du Massif Central en proposant des aménagements agroforestiers, tout en analysant leur implantation dun point de vue technique et économique.
Projet Proverbial : Suivis en élevages ditinéraires techniques pour produire des jeunes bovins mâles bio Résultats intermédiaires
Aurélie BLACHON, Auteur ; Emmanuel DESILLES, Auteur ; Alexis GANGNERON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Afin dacquérir des références sur des itinéraires de production permettant de valoriser des jeunes bovins de race allaitante conduits en agriculture biologique, des suivis de fermes ont été réalisés auprès de plusieurs élevages biologiques qui valorisent déjà leurs bovins mâles. Ces élevages sont situés dans différents contextes pédoclimatiques (Allier, Pyrénées-Orientales, Tarn et Haute-Vienne) et représentent une large gamme ditinéraires de production et de circuits de commercialisation : recours à des vaches nourrices, système transhumant, valorisation des bovins jeunes en vente directe Ces suivis ont été réalisés sur deux campagnes contrastées sur le plan climatique (2021 et 2022). Ces fiches présentent, pour chaque élevage étudié, les résultats intermédiaires (résultats de la campagne 2021). Elles apportent les informations suivantes : les chiffres-clés de lélevage étudié, les objectifs de léleveur, litinéraire de production, la croissance des jeunes bovins mâles, lalimentation du couple mère-veau, la qualité et la conformation des carcasses. Ces suivis ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les jeunes bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins mâles de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
Réglementation bio : Lapins bio
Cette fiche, réalisée à partir des différents textes réglementaires, est consacrée à la réglementation 2022 en élevage de lapins bio. Au sommaire : - Les textes réglementaires ; - Généralités ; - La conversion bio ; - Mixité bio / non bio ; - Origine des animaux ; - Alimentation ; - Pratiques d'élevage ; - Prophylaxie ; - Logement et bâtiments pour les lapins ; - Parcours des lapins et espaces extérieurs ; - Surfaces des bâtiments et des parcours ; - Produits de nettoyage et de désinfection des bâtiments ; - Enregistrements obligatoires.
Réglementation bio : Poules pondeuses bio
Cette fiche de synthèse, réalisée à partir des différents textes réglementaires, est consacrée à la réglementation 2022 pour les élevage de poules pondeuses bio. Au sommaire : - Généralités ; - Les parcours des poules pondeuses ; - L'alimentation ; - Les bâtiments pour les poules pondeuses (> 18 semaines) ; - Sanitaire et prophylaxie ; - Particularités pour l'élevage des poulettes (jusqu'à 18 semaines) ; - Le parcours des poulettes ; - Les bâtiments des poulettes.
Review: Quality and authentication of organic animal products in Europe
Le label AB (Agriculture Biologique) et lEurofeuille garantissent un processus de production qui interdit, notamment, l'utilisation d'engrais de synthèse, de pesticides et d'hormones, tout en limitant l'utilisation de médicaments vétérinaires. Toutefois, les consommateurs exigent des garanties concernant la qualité de ces aliments. Cet article dresse un état des lieux des connaissances actuelles sur la qualité des produits animaux biologiques et sur les moyens d'authentifier leur origine biologique. La qualité est ici considérée comme une combinaison de six facteurs : la valeur commerciale, les attributs nutritionnels, sensoriels, technologiques, de commodité et sanitaires. La comparaison de ces attributs entre les produits animaux bio et conventionnels montre une forte hétérogénéité au sein de chaque modalité, due à la variabilité des pratiques agricoles. Deux méta-analyses récentes ont néanmoins montré de meilleurs attributs nutritionnels dans le lait et la viande biologiques, liés à leur teneur plus élevée en acides gras polyinsaturés. En ce qui concerne la qualité sanitaire, un manque d'études a été relevé. L'agriculture biologique réduit le risque de résidus de médicaments et de résistance aux antibiotiques, mais l'élevage en plein air et une période d'élevage plus longue peuvent augmenter l'exposition des animaux aux contaminants environnementaux, ce qui pourrait augmenter le risque de bioaccumulation dans les produits animaux. En général, les attributs liés à la qualité sont plus variables chez les produits bio que chez les produits conventionnels, ce qui peut être dû à une sélection génétique moins importante (notamment en volaille), une plus faible utilisation des intrants et/ou une plus grande variabilité des conditions d'élevage. Cependant, la littérature n'aborde pas limpact de cette plus grande variabilité sur l'acceptabilité par les consommateurs et sur ladaptation des procédés de fabrication.
Et si les veaux laitiers étaient élevés au pis de leur mère ? : Essai à la Ferme d'Esclaye
Mathilde RODA, AuteurTenir compte, jusquau bout, du devenir des veaux en élevage laitier, de leur bien-être, tout en veillant à la viabilité de lexploitation, aussi bien en termes économiques que de qualité de vie de léleveur, autant denjeux qui ont amené la Ferme d'Esclaye, en bio et située en Belgique, à mener un essai sur lélevage au pis de veaux issus de son troupeau de 60 vaches Holstein. Cet essai, réalisé grâce à un financement participatif, a porté sur cinq couples mères-veaux, ces derniers étant nés entre le 13 février et le 10 mars 2021. Sevrés à huit mois, les trois mâles du lot furent abattus pour produire de la viande et les deux femelles ont intégré le troupeau de renouvellement. Restés constamment avec leurs mères jusquau 13 mars, les cinq veaux ont ensuite passé la nuit en case commune pour rejoindre leurs mères et le troupeau au pré, après la traite du matin. Des observations rigoureuses sur le comportement des animaux, leur état de santé et les performances ont été réalisées tout au long de cet essai. Les cinq mères ont montré une perte de 35 % de volume de production et de 10 % de matière grasse, en moyenne. Cependant, les veaux ont représenté une nouvelle source de revenu, avec une viande produite à un coût minimal. Les animaux ont été en bonne santé et ont montré un comportement plus riche en interactions sociales. L'apprentissage du pâturage a été plus rapide pour les veaux. Autant déléments qui poussent ces éleveurs à vouloir approfondir ce système, en associant à cette pratique des vêlages groupés au printemps pour profiter de la pousse de lherbe. Ce système permettrait aussi de réduire la charge de travail et de renforcer lautonomie de la ferme, d'autant plus que la ferme dispose d'un atelier de fromagerie.
Un système herbager pour optimiser son système
Maxime LEQUEST, AuteurJean-Luc Onen sest installé en 1993, en continuant le système laitier conventionnel mis en place par ses parents. En 2019, son système reposait ainsi sur 70 vaches Prim' Holstein, qui produisaient environ 9 000 L/an, et sur une SAU de 97 ha, composée de 32 ha de maïs, de 32 ha de blé et de 33 ha dherbe (dont 10,5 ha accessibles au pâturage). Toutefois, plusieurs points le questionnaient ou lui posaient problème : cet agriculteur souhaitait arrêter dutiliser des pesticides et autres produits chimiques (pour préserver sa santé et ne plus avoir à supporter le regard des gens lorsquil traitait) et il voulait un système en phase avec les attentes des consommateurs. Il désirait aussi, globalement, limiter son utilisation dintrants, car il sest rendu compte quil faisait vivre beaucoup de personnes en achetant ces produits, mais quil ne lui restait pas grand-chose à la fin. En mai 2020, il sest tourné vers un système plus herbager et a entamé une conversion à lagriculture biologique. Pour cela, il a modifié son système pour passer en vêlages groupés dautomne. Il répond ainsi à la demande des laiteries qui souhaitent réduire le lait de printemps. Il produit donc plus de lait durant lhiver, cest-à-dire lorsque les prix de vente du lait sont attractifs. La pousse de lherbe au printemps lui permet aussi de maintenir un bon niveau de production durant cette période.
Dun système naisseur conventionnel à 100 % bio naisseur-engraisseur
Cyrielle DELISLE, AuteurInstallés en 1996 sur une ancienne ferme laitière, Angélique et Thierry Radiguet, éleveurs dans lOrne ont conduit, pendant vingt ans, leur troupeau de 125 mères charolaises en système naisseur conventionnel tout herbe avec achat daliments pour les broutards. Avec la perspective de linstallation de leur fils et la possibilité dagrandir la SAU de 60 hectares, dont 30 labourables, le choix a été fait de sengager en bio en 2016, avec un système naisseur-engraisseur et avec la finition de tous les animaux. Le troupeau a été progressivement réduit pour avoir 88 vêlages par an, étalés de janvier à mars. Les mâles sont castrés à lélastique pour produire des bufs vendus à 36 mois, avec des carcasses de 475 kg maximum. Six taureaux sont présents sur la ferme et un travail de sélection est conduit pour, notamment, conforter les capacités laitières des mères ou la docilité. La SAU compte 200 hectares de prairies et 15 ha de méteil conduits en alternance avec 15 autres hectares de trèfle violet. Les conditions très séchantes et des terres pauvres amènent à affourager en période estivale 9 années sur 10 et, pour finaliser les rations, les acheteurs achètent des balles de luzerne. Pour renforcer le potentiel fourrager, depuis 2017, plus de 60 hectares de prairies ont été ressemés, en privilégiant des légumineuses et des graminées plus résistantes à la sécheresse. Pour optimiser la production, et en particulier la finition, les animaux sont régulièrement pesés. Les éleveurs amènent eux-mêmes leurs animaux à labattoir, notamment pour le bien-être de ces derniers.
La transformation laitière : un outil pour la résilience des fermes
Béryl ROULLIER, Auteur ; Vianney THIN, AuteurDans le cadre de son référentiel bovin lait départemental, le GAB 44 a intégré, à sa collecte de données, des exploitations biologiques effectuant de la transformation laitière à la ferme. Lobjectif était ainsi danalyser leurs spécificités et leurs performances économiques par rapport à celles qui vendent leur lait en circuit long. Ces fermes participent aussi au groupe déchange « transfo lait », animé par le GAB 44. La structure des fermes biologiques effectuant de la transformation est similaire à celle des fermes en circuit long : en moyenne, entre 100 et 120 ha de SAU, une soixantaine de vaches laitières et un chargement de 0,92 UGB/ha de SAU. En revanche, elles sont plus intensives en main-duvre : un UTH exploite, en moyenne, 24 ha pour les fermes qui effectuent de la transformation, contre 47 ha en circuit long (les ateliers de transformation absorbent la main-duvre supplémentaire). Les fermes effectuant de la transformation sont aussi moins orientées vers la productivité, avec seulement 3 540 L de lait par vache (contre 5 110 L en filière longue), et la matière utile de leur lait est plus élevée (+ 1,9 point de TB ; + 1,4 point de TP). Leur stratégie alimentaire est aussi nettement plus axée sur lautonomie et la valorisation de lherbe. Leur efficacité économique et lefficacité de leur capital sont comparables à celles des fermes en circuit long. En revanche, elles génèrent, en moyenne, 310 de revenu de plus par hectare. Elles sont aussi moins dépendantes des aides et sont plus résilientes face aux aléas économiques. De plus, comme elles sont plus intensives en main-duvre, leur capital à transmettre par unité de main-duvre (salariés compris) est moins important quen circuit long (malgré un capital dexploitation souvent supérieur).
Des volailles dans les tunnels de framboisiers
Lucie AUBAILLY, Auteur ; Fleur MOIROT, AuteurEntre le nord de l'Ardèche et le sud de la Haute-Loire, un groupe de producteur.rice.s de petits fruits s'est constitué, afin de tester des solutions pour réguler les ravageurs et l'enherbement de leurs cultures. C'est ainsi que des poules ont été introduites sur les parcelles, après la récolte, pour éliminer les ravageurs réfugiés dans le sol. Les poules sont également revenues à la fin de l'hiver, jusqu'au stade de la floraison, ce qui a simplifié le désherbage manuel sur le rang, sans qu'elles ne s'attaquent aux pousses de l'année. Valérie Courbon, productrice de petits fruits bio à Mazet-Saint-Voy (43), fournit des conseils pour la conduite d'élevage de volailles sur les parcelles (périodes d'action, déplacements) et pour faire face aux prédateurs des poules.
Ajuster la production avec les lactations longues
Bertrand BLUET, AuteurDepuis leur installation en 2004, les trois associés du Gaec des Cabrioles (Laurent Moreau, Séverine et Thierry Reulier) ont recours aux lactations prolongées dans leur ferme caprine. Ils élèvent 120 chèvres en bio, dans lIndre, pour une production de 100 000 L de lait transformés à la ferme en fromages AOP Pouligny Saint-Pierre (vendus en direct). Lexploitation gère une SAU de 30 ha, dont 27 ha de SFP. Pour produire du lait toute lannée, le système reposait, jusquen 2021, sur deux périodes de mises bas : une au printemps et une à lautomne. En fonction de la réussite de la reproduction, des besoins en lait et des contraintes liées au bâtiment, ces éleveurs étaient souvent amenés à équilibrer les lots, notamment en effectuant des lactations longues. Ces lactations longues représentaient une proportion plus ou moins importante au sein du troupeau (entre 35 et 100 % des chèvres suivant la période). Lorsque les chèvres étaient mises à la reproduction, les associés créaient un troisième lot, dans lequel ils sélectionnaient les meilleures chèvres à mettre au bouc, afin dassurer le renouvellement du cheptel. En 2022, lobjectif de ces éleveurs est de passer à une seule période de mise bas et des lactations longues pour continuer à avoir du lait toute lannée.
Analyse des processus techniques et organisationnels qui mènent à des situations d'équilibre sanitaire dans les élevages bio
Catherine EXPERTON, Auteur ; T. MOUCHARD, Auteur ; M. BOUY, Auteur ; ET AL., AuteurLa conduite délevage en agriculture biologique privilégie la mise en uvre dune approche globale de la santé animale, où lutilisation dintrants de synthèse (antibiotiques ou antiparasitaires) doit rester une solution de dernier recours. Le cahier des charges bio recommande dailleurs daxer la gestion de la santé animale sur la prévention des maladies. Au niveau du troupeau, léquilibre sanitaire est atteint lorsque peu danimaux sont malades et quils reçoivent peu dintrants médicamenteux. La perte de cet équilibre engendre des maladies, des problèmes de reproduction, de bien-être animal... Le projet OTOVEIL (Développer des outils techniques et organisationnels de conseil pour la surveillance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) avait pour objectif didentifier les déterminants de léquilibre sanitaire. Pour cela, la perception des éleveurs de cette notion et les pratiques délevage mises en uvre pour parvenir à cet équilibre ont été examinées. Ces analyses ont permis daboutir à la création dun outil daide à la décision (OAD) pour renforcer la prévention et la surveillance dans les élevages. Cet OAD se base sur des grilles « Panse-Bêtes », développées pour les différentes filières de ruminants (bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande, caprins). Ces grilles sont disponibles sous la forme de livrets papier ou dune application numérique WebAppli. Cet OAD permet de mieux intégrer une approche multi-factorielle de la santé animale, en invitant léleveur à rechercher les différentes causes dun déséquilibre sanitaire (bâtiment, abreuvement, alimentation, santé, prairie, génétique, climat et saison ). Cet outil peut également servir dappui aux conseillers et aux vétérinaires pour créer un plan dactions visant à remédier aux problèmes de santé identifiés dans certains élevages.
Une année de pâturage en secteur séchant
Cindy SCHRADER, AuteurThomas Leclerc, éleveur bio de 64 vaches laitières, est installé à Plédéliac, dans les Côtes dArmor, en secteur séchant (670 mm en moyenne par an). Il présente lélevage de ses quinze génisses avec des mères nourrices, ainsi que son essai dimplantation de prairie sous couvert de protéagineux (mélange fèverole, pois, triticale et vesce), fauchée mi-avril/début mai et pâturée dès le mois de mai.
Une belle journée au GAEC Bellis Perrennis
Marion ROHRBACHER, AuteurDans le cadre du projet « Structuration de la filière transformation laitière », le GAEC Bellis Perrennis (basé en Anjou) a accueilli des éleveurs afin déchanger sur sa conduite délevage et ses méthodes de transformation. Cette ferme bio est gérée par quatre associés et comporte trois ateliers : des vaches laitières avec transformation fromagère, des céréales avec transformation en pain (les céréales sont aussi utilisées pour lalimentation des vaches), des porcs (qui valorisent le petit lait et le son de meunerie). Actuellement, les vêlages sont répartis sur deux périodes (printemps et automne) afin davoir du lait toute lannée et de valoriser au maximum lherbe. La traite seffectue directement au champ, avec une salle de traite mobile, ce qui permet aux vaches de pâturer des parcelles éloignées. Les associés réfléchissent à passer en monotraite toute lannée, mais il faudrait, pour cela, augmenter le nombre de vaches afin de compenser les 30 % de pertes que cela engendrerait. La fromagerie est composée dun tank de 600 L pour chauffer le lait, dune table dégouttage, dun espace de lavage, dun espace de stockage et dune cave daffinage. La ferme propose ainsi une large gamme de fromages au lait cru, à pâte cuite ou non cuite, jeunes ou affinés, nature ou aromatisés (fenugrec, poivre, poivron, ail, basilic ). Elle propose aussi des yaourts fermiers, du labneh et du lait cru.
Du Biojolait nouveau : Du bon blanc au pays des vignes
Aymeric MOREL, AuteurAymeric et François sont les 2 associés du GAEC des Chartreux (69), situé à une trentaine de km de Lyon, dans le Beaujolais. Ce GAEC, créé en 1987 par François lors de son installation sur la ferme familiale, a évolué au fil du temps, notamment avec la conversion du troupeau en AB, en 2000. C'est à cette occasion que François commence à repenser complètement son système, dont le pâturage sera désormais le pivot. Aujourd'hui, la ferme comprend 115 ha, dont 92 ha d'herbe, 5 ha de maïs, 3 ha de sorgho fourrager et 15 ha de céréales, dont la moitié en blé panifiable. L'autonomie alimentaire des 45 vaches laitières et des 35 génisses est assurée à 100 %. 280 000 litres de lait bio sont livrés. Selon Aymeric, avec des conditions pédoclimatiques difficiles, le GAEC des Chartreux doit beaucoup de sa pérennité à l'agriculture biologique, mais aussi à Biolait, qui a su l'épauler dans les périodes critiques.
Des brebis dans les vignes ?
AGROBIO GIRONDE, Auteur ; BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; FNAB, Auteur | BORDEAUX (347 Avenue Thiers, 33 100, FRANCE) : AGROBIO GIRONDE | 2021En Gironde, avant la spécialisation des activités agricoles, à l'heure où les partenariats entre agriculteurs étaient courants, des troupeaux ovins venaient fréquemment pâturer dans les vignes l'hiver. Pour chaque production, le pâturage hivernal des vignes présente un avantage : un apport de fertilisant pour les vignes et des économies de fourrage pour les éleveurs. À travers le retour dexpérience de Julien et Alain Ferran, viticulteurs en biodynamie à Saint-Pierre-de-Bat (33), ce document permet de découvrir la conduite dun troupeau de brebis rustiques sur un domaine viticole (alimentation, entretien du troupeau, débouchés...).
Caractérisation des facteurs de la résilience des exploitations bovines et ovines laitières biologiques françaises
Les exploitations bovines et ovines laitières biologiques évoluent dans un contexte incertain, caractérisé par de multiples perturbations. Ce contexte pose la question de leur résilience, cest-à-dire de leur capacité à faire face à ces perturbations. La thèse dAugustine Perrin a visé à caractériser les facteurs de résilience. Quatre dispositifs ont permis de recueillir et de croiser des données qualitatives et quantitatives sur des élevages laitiers bio. 128 entretiens semi-directifs ont notamment été conduits auprès déleveurs laitiers bio, dans le cadre du projet Casdar Résilait. Différents facteurs de résilience (évoqués par ces agriculteurs) ont été mis en évidence : lorientation vers des systèmes herbagers autonomes et économes, la structuration des filières, lassurance de prix stables et rémunérateurs. Cette résilience est perçue différemment selon lexpérience des éleveurs (conversion récente ou ancienne) et selon les filières (bovins ou ovins). Les facteurs de résilience de chacune de ces filières ont été étudiés séparément et font lobjet de chapitres spécifiques. Comme cette thèse a été marquée par le Covid-19, la résilience des exploitations et de la filière laitière bio face à cette pandémie (1er confinement) a également été étudiée. Globalement, la pandémie a eu un impact nul ou réduit sur la plupart des exploitations, grâce à leur faible dépendance aux intrants (comparativement, le changement climatique est plus redouté par les éleveurs). La pandémie a également eu un impact modéré sur laval de la filière grâce à la flexibilité de cette dernière. Par ailleurs, limpact de lorganisation du travail sur la résilience des fermes laitières bio a été analysé, en se focalisant sur les bovins lait. Diverses organisations du travail, qui concernent aussi bien le travail dastreinte (ex : supprimer lastreinte de la traite une partie de lannée) que le travail de saison (ex : déléguer les travaux des champs), donnent lieu à des systèmes sereins et résilients.
Conduite de porcs plein air en agriculture biologique : retour dexpérience du système diversifié INRAE de Mirecourt
Ce poster s'appuie sur un retour dexpérience de la ferme expérimentale de lINRAE de Mirecourt (Vosges) sur la conduite de porcs plein air en agriculture biologique. Il a été présenté à loccasion des 53èmes Journées de la Recherche Porcine, qui se sont tenues du 1er au 4 février 2021, à Paris. A laide dun premier schéma, il décrit le système de production de la ferme. Ce dernier est très diversifié (bovins lait, ovins viande, porcins, grandes cultures), comporte quelques spécificités (ex : monotraite) et valorise au maximum les complémentarités entre les différents ateliers (ex : les déchets issus du tri des cultures sont donnés aux porcs). Une frise chronologique décrit ensuite la conduite délevage des porcs en plein air (système engraisseur), sachant que lun des principaux objectifs visés est lautonomie alimentaire. Pour valoriser au mieux les ressources disponibles, quatre périodes-clés sont identifiées : 1 la transition « en bâtiment » (mars) ; 2 le pâturage tournant sur une parcelle de luzerne-graminées (avril-novembre) ; 3 le pâturage dun couvert en interculture (hiver) ; 4 le pâturage dune parcelle proche du bâtiment en prairie permanente (février). Pour terminer, des données technico-économiques (performances délevage et rémunération du travail) sont apportées : les charges sont faibles, notamment grâce à lautonomie alimentaire, ce qui permet une rémunération du travail moyenne de 34,5 /h.
Cow Calf Dairies, une initiative britannique pour mettre en avant lélevage des veaux avec leur mère en élevage laitier
Guillaume JOURDAIN, AuteurCow Calf Dairies est une initiative britannique qui réunit une dizaine délevages laitiers et met en avant leur engagement à élever leurs veaux sous leur mère. La majorité de ces fermes adhèrent à la Soil Association (principal organisme de promotion et de contrôle de la bio au Royaume-Uni) et ont le label Pasture for Life (label qui garantit une alimentation tout herbe, sans concentrés, et qui oblige à garder les veaux sur la ferme jusquà leur sevrage). En plus de nourrir les veaux sous leur mère, les fermes du réseau Cow Calf Dairies doivent ainsi garder les veaux jusquau sevrage (minimum 12 semaines). Certains éleveurs vendent les mâles sevrés à des élevages allaitants, mais la plupart les élèvent jusquà labattage et les valorisent en vente directe, comme le reste de leurs produits, afin de créer de la valeur ajoutée. Sam Bullingham fait partie de ce réseau. Il est installé, avec sa compagne, sur une exploitation laitière biologique au Sud-Ouest de lAngleterre. Il souhaite avoir une conduite délevage la plus éthique et la plus respectueuse de lanimal possible. Les prix des produits de sa ferme sont assez élevés, mais la démarche éthique associée ne fait pas reculer les consommateurs, bien au contraire.
Créer un petit atelier de diversification en poules pondeuses
Eva CARRIÇO, AuteurPlusieurs raisons peuvent pousser les maraîchers bio à créer un petit atelier de diversification en poules pondeuses : avoir un produit dappel, valoriser les déchets de cultures, avoir des animaux sur sa ferme Cet article passe en revue les principaux points à réfléchir avant de se lancer dans un tel projet. Il faut, tout dabord, commencer par définir un nombre de poules. Jean-Marie Mazenc, conseiller en élevage à Bio Centre, recommande de rester sous la barre des 250 pondeuses afin de simplifier les contraintes réglementaires (pas besoin davoir un centre demballage dufs en dessous de ce seuil). Il conseille également dacheter des poulettes bio prêtes à pondre car les stades plus précoces sont plus fragiles et plus difficiles à élever. Les poules sont classiquement gardées un an. Comme le taux de ponte diminue en jours décroissants et avec l'âge des pondeuses, Jean-Marie Mazenc conseille de diviser le cheptel en deux, en achetant un premier lot en mars et un second en novembre. Ceci permet davoir une production régulière sur lannée, même si cette stratégie implique davoir deux bâtiments et deux parcours. Cet article apporte également des éléments de base et des conseils sur lalimentation, les infrastructures (poulailler et parcours) et la commercialisation (ufs et poules de réforme). Il donne également quelques repères technico-économiques.
Croisement de races et monotraite en Bretagne : expériences déleveurs herbagers
Solène ROUSSELET, AuteurUn groupe déleveurs laitiers vendéens du GRAPEA et du GAB 85 a visité des fermes laitières bretonnes pour échanger sur le croisement de races et sur la monotraite. Le premier jour, ils sont allés au GAEC Atout trèfle qui est conduit en bio depuis 2009. La ferme reposait initialement sur un troupeau composé exclusivement de Primholsteins, mais ces vaches nétaient pas adaptées à une conduite 100 % herbe (vaches maigres et fertilité en baisse). Le croisement avec des Montbéliardes a permis de gagner en rusticité, en fertilité et de diminuer le nombre de mammites, tout en gardant une production satisfaisante. Dautres croisements ont également été testés, notamment avec la Rouge scandinave. Le groupe déleveurs a aussi rendu visite au GAEC des Trois Fontaines (ferme conventionnelle) qui a opté pour des croisements avec la Simmental (meilleure longévité, plus calme et moins de mammites). Le second jour, le groupe déleveurs a rencontré deux éleveurs qui sont en monotraite toute lannée : Michel Sauvée et Jean-Michel Thébault (en bio). Ce dernier explique la synergie quil a réussi à mettre en place en alliant monotraite, vêlages groupés et vaches nourrices.
Donnez du sens à votre apiculture : Nourrissements, traitements, maladies, production bio, élevage des cheptels, qualité du miel...
L'apiculture du 21ème siècle ne ressemble en rien à celle du siècle passé. Le thème central de cet ouvrage est à la fois militant et pratique. Il invite à la réflexion tous ceux qui aiment la nature et les abeilles avec le désir de les respecter davantage et de préserver l'apiculture de demain, en particulier en faveur de l'abeille noire, endémique et native. Qu'ils soient apiculteurs amateurs ou professionnels, les passionnés d'apiculture trouveront, dans cet ouvrage, de nombreuses informations pour élever les abeilles au plus proche de leurs besoins, pour les nourrir et les soigner, entretenir les ruchers, produire un miel de qualité, etc. Dans cet ouvrage, une dizaine de pages sont consacrées spécifiquement à l'apiculture biologique.
Dossier : Poulettes et pondeuses : Avancer sans se faire plumer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 1er janvier 2022 verra lentrée en vigueur de lalimentation 100 % bio des poules pondeuses et de lélevage plein air des poulettes (au moins un tiers de leur vie), le tout en lien avec le nouveau règlement bio européen. Dimportants changements qui, même « si on en parle depuis longtemps », posent des questions liées aux défis techniques et aux surcoûts que cela engendre (+12% a minima pour une poulette et +14 % pour les ufs, soit + 2.30/100 ufs boîtables, selon une étude de septembre 2020 de lItavi). Or, ces changements interviennent dans un contexte difficile de hausse des coûts et de baisse nette des ventes. Comment répercuter ces surcoûts, alors que le prix de luf bio est plutôt à la baisse et que lon voit augmenter les cas de déclassements ? A partir de témoignages dexperts, de responsables de filières, dagriculteurs, de coopératives ou encore de fabricants daliments, ce dossier dresse un état des lieux des enjeux en cours pour ces filières et pour leur avenir. Il revient aussi sur les points-clés du nouveau règlement bio européen. Ce dossier illustre la diversité des actions ou des solutions mises en uvre, avec des exemples en filières longues ou plus locales, ou encore en matière de fabrication daliments. Cette situation questionne la filière et ses stratégies, dans un contexte de forte concurrence. Un des experts interviewés conclut : « Lensemble des opérateurs, éleveurs, couvoirs, fabricants, centres de conditionnement et distribution doivent accepter les investissements nécessaires à la bonne stabilité de la filière ».
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
Drôme : Du chevreau sous la mère en système pastoral méditerranéen
Annabelle WÜRBEL, AuteurLa ferme Farigoule et Cie est basée dans le sud de la Drôme. Elle repose entièrement sur un système pastoral, avec une centaine de chèvres de race Rove conduites en agriculture biologique. Les associés de la ferme ont fait le choix délever les chevreaux sur place et de produire ainsi une viande de qualité. Les chèvres mettent bas fin février et restent dans les bâtiments durant cette période. Une fois les mises bas terminées, elles sortent dehors pour pâturer. Les chevreaux sont triés chaque jour afin que les plus âgés sortent avec le troupeau, et que les plus jeunes restent en bâtiment (ils sont trop petits pour suivre le troupeau). Une fois le poids de 10 kg atteint, vers lâge dun mois et demi ou de deux mois, les chevreaux sont amenés à labattoir, pour être vendus à lexport ou dans certaines grandes surfaces au moment de Pâques, en tant que chevreaux de lait. La viande nest toutefois pas rémunérée à sa juste valeur : 3,20 /kg vif. Dans une moindre proportion, la ferme valorise aussi quelques chevreaux lourds en vente directe (3 mois), en pré-commande via une Amap. Il serait possible de développer cette vente directe, mais le facteur limitant est labattoir, situé à plus d1h30 de route. Une fois les chevreaux élevés, la saison fromagère peut démarrer.
Engraissement des vaches de réformes allaitantes en AB
Emmanuel DESILLES, Auteur ; Marie-Claire PAILLEUX, Auteur ; Philippe HALTER, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2021Cette fiche technique apporte des données sur lengraissement des vaches de réforme allaitantes en agriculture biologique. Lobjectif de cette phase dengraissement est daugmenter le poids de carcasse de la vache, notamment en augmentant sa masse musculaire et de gras, afin datteindre les qualités (finition et conformation) attendues et valorisées par les acheteurs, tout en maîtrisant les coûts dalimentation. Ainsi, cette fiche technique commence par détailler les attentes de la filière viande pour ce type danimal : moins de 10 ans, carcasses de 300 à 480 kg, état dengraissement de 2 à 3 Elle apporte ensuite des conseils pour choisir les vaches à engraisser (primipares manquant de qualités maternelles, vaches improductives ou non remises à la reproduction ), avant de détailler les différentes conduites délevage possibles durant la phase dengraissement (engraissement au pré ou à lauge). Elle effectue notamment un important focus sur lalimentation (besoins alimentaires, choix du fourrage et des concentrés, exemples de rations, exemple de calcul dune marge nette dengraissement hivernal...) et aborde également la conduite sanitaire.
Êtes-vous prêt à élever vos veaux à lherbe dès 8 - 15 jours ?
Emeline BIGNON, AuteurQuatre éleveurs laitiers, dont trois éleveurs bio, répondent à la question « Êtes-vous prêt à élever vos veaux à lherbe dès 8 - 15 jours ? ». Concrètement, les veaux peuvent, soit accéder directement à des paddocks proches des bâtiments, soit suivre des vaches nourrices dans des pâtures. Ces éleveurs décrivent brièvement les avantages et les inconvénients de ces pratiques.
Fiche technique : Agriculture biologique : Pâturage tournant dynamique (PTD) en AB
Le pâturage tournant dynamique (PDT), basé sur la mise en rotation « dun grand nombre danimaux sur de petites parcelles (paddocks) et sur une courte durée », peut permettre, en AB, de réduire la complémentation alimentaire, coûteuse, et de mieux « valoriser ses animaux par des performances à base dherbe ». Cependant, cette conduite très technique du pâturage n'est pas adaptée à tous et doit être bien raisonnée et menée avec rigueur pour réussir. Ainsi, cette fiche technique reprend les points-clés à retenir sur le PTD : les règles à respecter (durée de présence sur un paddock selon la saison ou la ressource, temps de repos entre deux passages ), ainsi que des éléments en prendre en compte (type de sol, surfaces à prévoir, accès à labreuvement, clôtures, taille des paddocks, allotement des animaux, hauteur dherbe ). Bien construit et bien conduit, malgré des points de vigilance à respecter, le PTD est alors source de plusieurs avantages : limitation du parasitisme, moins de refus, flore plus diverse, prairies plus durables, charge de travail diminuée, ou encore pratique plus économique
Fiches filières Lait n°16
Emeric GUYARD, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCette fiche, dédiée à la filière lait biologique à léchelle nationale et en région Pays de la Loire, apporte des éléments de conjoncture permettant dexpliquer la période délicate traversée par cette filière, période qui sapparente à une crise de croissance. La filière lait bio a, en effet, atteint un palier en France, avec larrivée massive de fermes converties en bio depuis ces cinq dernières années. La collecte a ainsi été dynamique en 2020 (+ 11 % vs 2019) et la France reste en 2ème position pour la collecte laitière bio. Le prix payé aux producteurs tend à stagner, voire à régresser. Dautant que les ventes de produits laitiers bio marquent le pas depuis le premier confinement, ces ventes étant dailleurs en recul sur le premier semestre 2021. Concernant les Pays de la Loire, cette région a connu une forte progression du nombre de fermes bio (+ 78 % entre 2015 et 2020). Une ferme laitière bio typique de ce territoire a, en moyenne, 63 vaches laitières, 104 ha de SAU et est spécialisée dans le lait. Cette fiche effectue également un point sur lévolution de la réglementation concernant les conditions de logement des veaux : ces derniers devront avoir accès à un espace extérieur dès que possible, et au plus tard à 6 semaines, sauf en période hivernale. La période de transition et les financements prévus pour amorcer ce changement sont également détaillés. Pour terminer, cette fiche présente aussi le témoignage de Philippe Tanguy, un éleveur laitier bio qui a recours à des vaches nourrices.
Fourrages et prairies 2.0
C. ALLAIN, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; P. GAUTIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à lutilisation de nouveaux outils, notamment des nouvelles technologies (objets connectés) et des jeux sérieux, pour optimiser la gestion des fourrages et des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue portent ainsi sur : 1 lintérêt des objets connectés appliqués aux fourrages, à la conduite des prairies et à la surveillance des animaux ; 2 lutilisation de données satellites pour quantifier la production dherbe et de biomasse ; 3 le recours à la télédétection pour prédire la biomasse du maïs ; 4 la prévision de la croissance de lherbe en Irlande ; 5 la spectrométrie dans le proche infra-rouge pour évaluer la valeur alimentaire des fourrages ; 6 lutilisation de colliers de monitoring pour optimiser le pâturage des vaches laitières ; 7 la prise en main de clôtures virtuelles pour gérer le pâturage ; 8 la mise en réseau dacteurs de la prairie pour accélérer les échanges et les innovations ; 9 lappropriation, par des agriculteurs en Cuma, des stations météo connectées et des outils daide à la décision associés ; 10 - les jeux sérieux en élevage pour transférer les connaissances ; 11 lanimation de séances de diagnostic prairial en collectif pour favoriser le vieillissement des prairies temporaires (outil PERPET) ; 12 un jeu sérieux pour tout comprendre sur les prairies du Massif Central (AEOLE-le-jeu) ; 13 peu doutils numériques en élevage pâturant ; 14 la mesure de la hauteur despèces fourragères pérennes par photogrammétrie.
Des génisses sous la mère : Ce nest pas la mer à boire !
Fabrice ROCHE, AuteurEn bovins lait, lélevage des veaux sous leur mère ou avec nourrices se développe en AB. En lien avec le cahier des charges bio, la demande sociétale et la recherche de performances zootechniques, la conduite des futures laitières au pis est une piste dintérêt. Cest ce quont pu découvrir, à loccasion dun voyage détude, des éleveurs venus visiter le GAEC des fleurs bio, dans le Cantal, ainsi que le site INRAE de Marcenat. Dans le GAEC visité, le choix est dobliger toutes les mères à nourrir les génisses. Pour cela, à chaque traite, 4 vaches, pas toujours les mêmes, sont mises avec les génisses pour nourrir chacune 3 à 4 veaux et sont alors non traites. Entre chaque traite, les velles restent avec leur mère. Sur le site expérimental de Marcenat, diverses modalités sont testées, afin de mettre au point des méthodes délevage de veaux laitiers, mâles et femelles, sous leur mère. Autre approche, développée par des éleveurs bretons : le recours à des vaches nourrices. Dans ce cas, les génisses sont laissées en permanence avec des nourrices qui sortent du troupeau. Cette approche fait lobjet, depuis 2016, dune étude sur le site INRAE de Mirecourt. Même si les résultats des expérimentations INRAE ne sont pas encore tous connus, on peut noter plusieurs avantages, plutôt appréciés : une très bonne santé des veaux, un meilleur apprentissage du pâturage, voire de la traite, une très bonne croissance des animaux qui peuvent être mis plus tôt à la reproduction, ou encore une meilleure qualité du travail et un bien-être animal supérieur.
Guide : Conduite des bovins viande en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine Edition 2021
Ce guide technique est consacré à la conduite des bovins allaitants en agriculture biologique dans la région Nouvelle-Aquitaine. Après avoir effectué un rappel sur les principes de lagriculture biologique, il décrit, théoriquement, un système délevage bio idéal. Il fournit ensuite les principaux points réglementaires (éléments du cahier des charges et précisions du guide de lecture), ainsi que des conseils techniques, en ce qui concerne : 1 Lalimentation des bovins viande ; 2 La conduite sanitaire du troupeau ; 3 Le logement des animaux ; 4 La gestion générale du troupeau ; 5 Les rotations des cultures (pour les exploitations en polyculture-élevage) ; 6 Ladaptation de lassolement (avec une sous-partie dédiée aux prairies et une autre dédiée aux cultures). Des repères économiques sont également apportés et les modalités pour pouvoir convertir un élevage sont détaillées.
"Lherbe est pâturée le plus longtemps possible"
François D'ALTEROCHE, AuteurDabord en conventionnel à son installation en 1990, avec alors deux ateliers naisseurs-engraisseurs, un en bovins et un en porcs, Jean-Pierre Bousseau, producteur en Loire-Atlantique, est aujourdhui en AB et a un atelier bovins viande quil conduit au maximum à lherbe. Pour tenir compte de ses 129 hectares très séchants qui ne peuvent être cultivés en méteil que sur 12 hectares, cet éleveur a mis le pâturage au cur de son système qui compte un troupeau de 57 vaches. Disposant de terrains portants, les animaux profitent au mieux des pousses dautomne et dhiver, alors que les ressources en herbe sont plutôt limitées en été. Avec une conduite très rigoureuse de son troupeau (fort taux de renouvellement, vêlages à 2 ans, mise à lengraissement des vaches non gravides, vêlages entre fin août et début septembre ) et du pâturage tournant, cet éleveur finit tous ses animaux, dont les mâles, qui sont, par ailleurs, castrés peu de temps après la naissance à lélastique. Il produit ainsi des bufs de 30 mois, qui passent lhiver dehors et dont la mise à lengraissement démarre en fin dété, avec des rations à base densilage dherbe à volonté, complété par du méteil, puis par du maïs grain. Cette conduite très fine, valorisant fortement le pâturage, se traduit par de bons résultats économiques.
L'Ifip évalue les risques dodeur de viandes des porcs mâles entiers en bio
Didier GAUDRE, AuteurUne enquête, réalisée auprès dune trentaine déleveurs de porcs bio basés dans le Grand Ouest, a mis en évidence deux facteurs de risque importants concernant lodeur dans la viande des porcs mâles entiers : la pratique de lautorenouvellement et le recours aux verrats souffleurs (les types génétiques des porcs utilisés pour ces pratiques présentent souvent des risques plus importants dodeur comparés à dautres types génétiques). Par ailleurs, le projet Casdar Farinelli, animé par lITAB et la FNAB, tente de trouver des alternatives à la castration utilisables dans la filière bio pour faire face à larrêt de la castration à vif des porcs à partir du 1er janvier 2022. Pour cela, un essai de production de porcs mâles entiers va être mis en place dans six élevages. Un guide des bonnes pratiques sera rédigé à lissue de cette expérimentation.
"Je commercialise mon agneau bio en vente directe"
Émilie SKOWRON, AuteurLa famille Mandaroux, productrice de viande ovine en bio élève un troupeau de 600 femelles Préalpes du Sud (avec divers croisements) sur 160 ha, dont 50 ha de parcours, 20 ha de prairies naturelles et le reste avec une forte diversité de cultures. Les agnelages sont réfléchis pour fournir des agneaux toute lannée, commercialisés à des particuliers en vente directe, à des magasins bio ou de producteurs et à des restaurateurs. Le pâturage est au cur du système, avec notamment la possibilité que les brebis exploitent des surfaces très diversifiées, représentant au total 250 ha, certaines parcelles appartenant à des voisins. Ceci permet de gérer au mieux le parasitisme. La finition des animaux se fait en bergerie ouverte avec du foin de luzerne, des céréales et des tourteaux de colza et de tournesol autoproduits (la ferme est autonome pour l'alimentation animale). La stratégie de commercialisation est aussi réfléchie pour valoriser au mieux les produits (carcasses, produits transformés type saucissons) entre les divers circuits de vente. Lexploitation commercialise aussi la majeure partie de ses récoltes en vente directe (farines, huiles, lentilles, pois chiches). Au final, cette exploitation très diversifiée compte 5 salariés (dont un dédié à la vente) et, pour aller plus loin, ces producteurs réfléchissent à créer, avec 4 autres éleveurs, une boucherie fermière multi-espèces, ce qui permettrait de mieux valoriser les produits tout en limitant lusage de barquettes.
« Je suis passé des vaches aux ovins en vente directe »
Bérenger MOREL, AuteurEn Isère, Didier Allibe a complètement changé son système de production : il est passé de lélevage de vaches laitières (dont le lait était vendu en circuit long), à lélevage dovins allaitants valorisés en circuit court. A la cinquantaine, cet éleveur a, en effet, souhaité changer de production pour gagner en confort de travail et rendre sa ferme plus attractive pour une éventuelle transmission. Vue la configuration de sa ferme, il a opté pour lélevage ovin qui nécessite globalement moins dinvestissement et qui permet un retour économique assez rapide. Avant deffectuer cette transition, léleveur a bien réfléchi son projet. Il souhaitait alors simplifier au maximum le travail, avec deux périodes dagnelages et en commercialisant ses agneaux à une coopérative. Cependant, une expérience imprévue lui a fait changer davis : un collègue lui a une fois proposé de vendre ses produits dans un magasin de producteurs. Didier Allibe sest alors rendu compte quil appréciait beaucoup le contact avec les clients. Il a ainsi décidé de vendre des agneaux toute lannée en vente directe, avec trois périodes dagnelages (février, août et novembre). Ceci lui permet également de lisser son revenu sur lannée. Il a misé sur une transformation à la ferme en aménageant un laboratoire dans un camion frigo. Pour répondre aux attentes de sa clientèle, il est également passé en bio.
Key traits for ruminant livestock across diverse production systems in the context of climate change: perspectives from a global platform of research farms
Jordana RIVERO, Auteur ; Nicolas LOPEZ-VILLALOBOS, Auteur ; Michael LEE, AuteurIl existe une grande diversité de systèmes délevages de ruminants dans le monde présentant de nombreux avantages. Cependant, dans un contexte de changement climatique, la place des élevages de ruminants est questionnée en raison de leur faible efficacité en matière de conversion alimentaire et de leur production de méthane (fermentation entérique). Ces élevages sont en effet confrontés, au niveau mondial, à un double défi : atténuer les émissions de gaz à effet de serre et sadapter au changement climatique. Cela nécessite des stratégies de sélection et d'alimentation des animaux basées sur loptimisation des systèmes. Cette étude a rassemblé les données d'un réseau mondial de fermes expérimentales (12 fermes), qui reflète une variété de systèmes de production de ruminants dans diverses régions du globe, allant de la production laitière intensive aux Etats-Unis au pâturage extensif au Kenya ou intensif au Brésil, ou encore à la production laitière et allaitante en France (fermes expérimentales de lInrae). Pour chacune de ces fermes, les chercheurs ont listé et classé par ordre de priorité les caractéristiques sélectionnées dans les troupeaux pour assurer la durabilité de lélevage, dans les conditions actuelles, et dans une perspective de changement climatique à moyen terme (+2°C dici 2050). Ces caractéristiques ont été classées en différentes catégories : productivité, qualité des produits, efficience, reproduction, facilité de mise-bas, qualités maternelles, maniabilité, santé, adaptabilité et environnement. A partir de ces informations, des changements-clés, dans les approches génétiques et nutritionnelles, ont été identifiés afin de façonner de futurs systèmes d'élevage de ruminants plus durables.
Méthodes astucieuses en comparaison
BIO ACTUALITES, AuteurEn Europe, des paysannes et des paysans mettent en place des pratiques innovantes pour améliorer le bien-être de leurs porcs élevés en plein air. Le projet POWER (Proven welfare and resilience in organic pig production) a examiné des exemples de fermes novatrices. Cet article présente : 1 une porcherie délevage mobile intégrant un box de mise-bas pour les systèmes porcins pâturants (innovation vue au Danemark) ; 2 un enclos de 180 m2 et une porcherie mobile permettant de déplacer les porcs une à deux fois par jour (innovation vue au Danemark) ; 3 une remorque tout-en-un qui permet de déplacer dix porcs d'engraissement, tout en contenant un abreuvoir, un automate à aliment et une aire de repos (innovation vue en Suisse) ; 4 des cabanes modulaires mobiles et isolées qui permettent aux porcs de passer toute lannée dehors (innovation vue en Suisse) ; 5 le système de production bio italien où 60 % des porcs dengraissement et 95 % des truies allaitantes (et leurs porcelets) vivent en plein-air et pâturent souvent dans des forêts et des broussailles.
La monotraite en élevage bovins lait : Vers une nouvelle pratique du métier déleveur.euse
Alexandre ROUMET, AuteurEn élevage laitier, la traite est traditionnellement réalisée deux fois par jour (bitraite), ce qui implique beaucoup dastreinte. Alors que la transmission des fermes devient un enjeu primordial, et que la nouvelle génération souhaite diminuer les temps dastreinte, la monotraite (une traite par jour) peut apporter des solutions. Elle peut seffectuer une ou plusieurs fois par semaine, sur une période donnée ou sur toute une lactation. Il est possible de la mettre en place à tout moment (peu importe la répartition des vêlages) et sans transition. Il faut néanmoins respecter certaines conditions : partir dune situation cellulaire saine, maîtriser les risques de mammites, utiliser une ration peu coûteuse (ex : à base dherbe), sélectionner les animaux sur des critères adaptés (pour une monotraite au long terme). La monotraite appliquée en début de lactation va entraîner une diminution denviron 10 % de la production de lait sur la suite de la lactation. Sur lensemble dune lactation, elle va réduire en moyenne la production de 20 à 30 %, avec une augmentation significative des taux. Dominique Garnier, éleveur laitier bio des Pays de la Loire, est passé en monotraite lorsque ses deux associés sont partis en retraite. Sa production a diminué de 30 %, mais cette perte a été compensée par des taux plus élevés et une meilleure valorisation de la viande (les vaches sont en meilleur état).
MTool© - Connaissances de base : Un outil daide à la gestion des élevages de poulettes et de poules pondeuses
Christiane KEPPLER, Auteur ; Sarina FETSCHER, Auteur ; Nadja HILMES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2021Le manuel « MTool Connaissances de base » propose un ensemble de connaissances sur les poussins, poulettes et poules pondeuses, visant à améliorer durablement leurs conditions délevage et à contribuer ainsi à augmenter sensiblement le bien-être animal en prévenant le picage et le cannibalisme. Ce manuel sappuie sur de nombreuses expériences de terrain et sur des travaux de recherche menés en Allemagne. La FNAB et ses partenaires belge et suisse, SoCoPro et Aviforum, ont souhaité faire traduire et éditer une version française de ce manuel allemand, afin de le mettre à la disposition des éleveurs et des conseillers francophones. Dans une première partie, ce manuel revient sur des principes de base : lanatomie des volailles, le processus de ponte, la manière dexaminer des volailles... Il explique ensuite comment évaluer létat global des pondeuses en fonction de plusieurs indicateurs : observation du comportement, de leur état physique, de leurs ufs, de leurs fientes, évolution de leur poids, présence dectoparasites, taux de mortalité Ce manuel détaille également les causes qui peuvent être à lorigine dun mauvais état de santé ou dégrader le bien-être des volailles. Ces causes peuvent être liées à la conduite délevage, aux conditions délevage (bâtiments et équipements), à lalimentation, aux souches génétiques Enfin, il présente une série de mesures pour améliorer ou optimiser durablement les conditions d'élevage. Ces mesures sont illustrées par des exemples concrets.
Notre situation face au diktat sanitaire
Dimitri BON, Auteur ; Estelle BON, AuteurDimitri et Estelle Bon, producteurs avicoles bio (ufs et volailles de chair) dans le Jura, témoignent de leurs difficultés face à lapplication des règles sanitaires liées à la grippe aviaire et à la dégradation du bien-être animal qui en découle.
Nouvelles pratiques agroforestières pour les élevages allaitants du piémont pyrénéen en Ariège
C-H. MOULIN, AuteurLobjectif du projet Agrosyl est de favoriser les associations entre larbre et lélevage allaitant. Un diagnostic a permis didentifier 34 solutions impliquant larbre pour répondre aux besoins des éleveurs. Deux solutions ont été testées chez quatre agriculteurs : une banque darbres fourragers et une éclaircie sylvopastorale. La banque de fourrage de mûriers blancs, testée chez un éleveur sur une parcelle pilote de 0,25 ha, a donné un fourrage avec une bonne qualité nutritionnelle, disponible durant lété, et qui a bien été accepté par les animaux. Les tests déclaircies sylvopastorales ont été réalisés, chez trois éleveurs, sur différents peuplements, avec taillis, futaies et accrus, à base de chênes pubescents, robiniers faux acacia et frênes communs. Le suivi sur quatre ans a montré limportance de la maîtrise du pâturage après éclaircie pour prévenir un développement trop rapide des broussailles, tout en favorisant la pousse des herbacées en sous-bois.
Ovin viande biologique : Projet SECURIBIOV - Observatoire technique : suivi pluriannuel de 15 exploitations
Stéphane MIGNE, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; Maurane BEAUMONT, AuteurMené en Pays de la Loire, le programme Securibiov (Sécurisation des trajectoires de conversion en agriculture biologique des élevages ovins allaitants) a suivi un réseau d'une quinzaine de fermes ayant un atelier ovin allaitant biologique,afin de construire des références sur cette filière. Les résultats, issus de trois années de suivi, sont présentés dans cet article. Ces élevages sont en partie diversifiés, notamment avec des ateliers volailles pour six d'entre eux. À cette diversification des productions, s'ajoute une diversité des races ovines utilisées : 9 races différentes au sein des 15 élevages. Les conduites de reproduction suivent trois grands schémas : une période de mise-bas par an au printemps, une période de mise-bas par an en hiver, ou deux périodes de mise-bas par an. Les résultats moyens de reproduction restent toutefois proches entre ces trois groupes d'élevages. Les systèmes d'alimentation sont basés sur la prairie, pâturée (avec un chargement moyen de 0,7 UGB/ha de SFP) et/ou récoltée (foin ou enrubannage). L'apport d'une complémentation en concentrés est très variable d'un élevage à l'autre : de 0 à 250 kg/brebis. Ainsi, les élevages suivis atteignent des niveaux d'autonomie en concentrés de 0 à 98 %.
Porcs bio : Point davancement sur la problématique de la castration et recommandations pour la conduite délevage (reproduction, logement, valorisation des fourrages)
Antoine ROINSARD, Auteur ; Samuel FROIS, Auteur ; Valérie COURBOULAY, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Les 6 et 7 octobre 2021, le Pôle Bio Massif Central et lItab ont coorganisé la 9ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques. Mercredi 6 octobre, Antoine Roinsard (Itab), Samuel Frois (FNAB), Valérie Courboulay (IFIP) et Stéphane Ferchaud (INRAe) ont présenté plusieurs travaux sur lélevage porcin biologique. En guise dintroduction, un « flash info » a permis de prendre connaissance des derniers chiffres de la filière en France, ainsi que des évolutions réglementaires en cours ou à venir. Suite à cela, des premiers résultats de travaux ont été exposés sur lélevage de mâles entiers et les pratiques alternatives de castration des porcs, dans un contexte où il ne sera bientôt plus possible de castrer les porcelets bio sans anesthésie (projet Casdar Farinelli). Stéphane Ferchaud, ingénieur détude Inrae, a ensuite présenté la station expérimentale Porganic, à Rouillé, dans la Vienne, ainsi que les principales études qui y sont menées, notamment en lien avec la gestion des truies et lélevage de mâles entiers, et les résultats qui y sont obtenus. Pour finir, la valorisation des fourrages en élevage porcin a été abordée. Au menu : enrubannage de luzerne à lengraissement (projet Sécalibio) et pâturage de fourrages riches en protéines pour des porcs en finition (projet OK-Net Ecofeed). Les diaporamas et les vidéos de ces interventions sont disponibles sur le site du Pôle Bio Massif Central.
Production porcine : Le challenge : valoriser les mâles entiers
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ travers le projet Casdar Farinelli (2020-2023) et le projet européen Ppilow (2019-2024), la recherche et les acteurs des filières étudient la question de la valorisation des porcs mâles non castrés, en particulier en bio. En effet, avec notamment le nouveau cahier des charges biologique européen et la demande sociétale daméliorer le bien-être animal, la problématique de larrêt de la castration se pose. Cependant, ne pas castrer les mâles saccompagne du risque davoir des carcasses odorantes, rendant leur valorisation difficile, voire impossible (odeur durine ou de fèces de la viande, à cause de la présence de molécules comme le scatol et surtout landrosténone, produite par les testicules). Un des axes de travail est dévaluer la proportion de carcasses odorantes, et didentifier des leviers damélioration, via notamment la mise en place dun observatoire au sein délevages. On sait déjà que lhygiène, lalimentation ou encore la génétique sont des leviers damélioration. Ainsi, des litières sales ou des températures trop élevées augmentent le risque de carcasses odorantes. Lâge ou encore le poids dabattage jouent aussi. Des essais sont donc prévus sur limpact du choix génétique et de la réduction du poids dabattage, ou sur les apports dune conduite alimentaire améliorée. Par ailleurs, il faut tenir compte de limpact de ces pratiques sur la qualité des carcasses et des viandes (rendement moindre des carcasses de mâles entiers, viande plus maigre rendant plus compliqués certains process de transformation). Autre volet travaillé : comment transformer des carcasses odorantes ? Un bilan des résultats issus de plusieurs études conduites sur cette question montre quune valorisation en frais est très risquée. La dilution des viandes, avec cuisson à la salaison, est une piste à travailler, avec des produits comme le chorizo ou les rillettes.
Rearing system with nurse cows and risk factors for Cryptosporidium infection in organic dairy calves
C. CONSTANCIS, Auteur ; N. RAVINET, Auteur ; C. CHARTIER, Auteur ; ET AL., AuteurL'élevage de veaux laitiers avec des vaches nourrices est de plus en plus appliqué par les éleveurs biologiques français. Toutefois, cette pratique reste peu documentée quant à son impact sur la santé des veaux, notamment par rapport à la gestion des cryptosporidioses (parasites intestinaux). Les objectifs de cette étude sont de décrire les pratiques liées à lélevage des veaux avec des vaches nourrices et d'évaluer la prévalence, l'intensité et les facteurs de risque d'infection par Cryptosporidium chez ces veaux. Pour cela, les pratiques de 20 fermes bio françaises ont été analysées en 2019. Des fèces ont également été prélevées chez des veaux. Dans la pratique, lélevage des veaux sous nourrices comprend une première phase avec la mère, suivie d'une phase facultative d'allaitement artificiel (avec le lait entier de la ferme), puis d'une phase finale dallaitement par la vache nourrice (qui démarre vers lâge de 8 jours). Chaque nourrice allaite entre 1 et 5 veaux d'âges similaires. Les résultats montrent que la prévalence de l'excrétion d'oocystes des veaux était similaire à celle des veaux élevés classiquement. Néanmoins, l'intensité de l'excrétion et la prévalence des diarrhées semblaient plus faibles avec les vaches nourrices. Des facteurs de risque ont également été identifiés : veaux nés en fin de période de vélage ; veaux nés entre janvier et juillet vs août et septembre ; veaux nourris dans l'étable vs au pâturage ; veaux ayant une phase d'alimentation au lait artificiel vs uniquement au lait maternel ; veaux en contact avec des pairs, notamment avec un veau excréteur d'oocystes (ce qui souligne laugmentation des risques en bâtiment par rapport au pâturage, ce dernier étant plus fréquent avec des vaches nourrices).
Renouer le cordon entre les vaches et les veaux
Bérangère CAREL, AuteurEn élevage laitier, et en particulier en élevage biologique, de plus en plus d'exploitations s'essayent à l'allaitement naturel pour les veaux, soit par leur mère, soit par des vaches nourrices. Plusieurs projets européens se sont aussi penchés sur cette pratique. Les principales observations qui en ressortent sont présentées dans cet article. La santé des veaux en est améliorée, de même que le bien-être animal (dans une certaine mesure, le sevrage restant une étape délicate) et celui de l'éleveur (avec un sentiment de revalorisation de son travail). D'un point de vue économique, les résultats sont mitigés.
Réussir sa production de « veaux sous la mère » (VSLM) en agriculture biologique
Christèle PINEAU, Auteur ; Amélie GIDEL, Auteur ; Aurélie BELLEIL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2021Mobilisant des résultats et des références issues des projets BioRéférences et BioViandes, tous deux portés par le Pôle Bio Massif Central, cette fiche de synthèse a pour vocation dapporter quelques conseils et recommandations aux éleveurs souhaitant se lancer dans la production de veaux sous la mère en agriculture biologique : veaux rosés clairs légers et veaux rosés lourds. De nombreuses questions techniques, logistiques, mais aussi les aspects réglementaires doivent, en effet, être considérés en amont. Après quelques données sur les attentes du marché (issues du projet BioViandes), les atouts et les contraintes des systèmes d'élevage produisant des veaux sous la mère sont explicités pour les types de veaux considérés : conduite d'élevage, ration, travail... Dans une dernière partie, les principaux résultats technico-économiques obtenus par cinq élevages biologiques du Massif central, suivis sur les campagnes 2014 à 2019 (dans le cadre du projet BioRéférences), sont présentés.
Santé des volailles : Bien observer pour ne pas se laisser voler dans les plumes
Cécile RICHARD, AuteurA partir de conseils formulés par un vétérinaire avicole et de retours dexpériences déleveurs, cet article revient sur les points-clés, entre observation et bonnes pratiques délevage, qui permettent, notamment en bio, d'avoir des poules en bonne santé. Ainsi, des conditions délevage correctes sont essentielles : veiller à labreuvement qui doit être en quantité suffisante et de qualité, à lalimentation (de qualité, équilibrée, adaptée aux besoins, dune granulométrie adaptée) ou encore à lhabitat, avec une température, une ventilation ou encore une humidité des bâtiments à surveiller et à réguler. Autre élément-clé : lobservation régulière des animaux. Quantifier les consommations (deau et daliments) ou encore la mortalité est important. Peser les poules une fois par semaine ou suivre les courbes de ponte peut être aussi un moyen pour détecter plus tôt un problème de santé et pour réagir. Lobservation des déjections, de létat du plumage ou encore du comportement des volailles est tout aussi important. Bref, observer, prévenir plutôt que guérir.
Un séchoir de fourrages pour 50 charolaises bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurBenoît Jaunet, éleveur de charolaises, s'est installé hors cadre familial en AB, en 2009, dans les Deux-Sèvres. Il a fait le choix dun bâtiment de stockage pour le fourrage équipé dun système de séchage en grange et de panneaux photovoltaïques. Le séchage en grange est une option peu fréquente en élevage bovin allaitant mais, pour cet éleveur, cela sinscrit dans lévolution de son système, qui vise à allier optimisation de la production, sécurisation de lautonomie alimentaire et prise en compte du bilan carbone de lexploitation, le tout sans augmenter la charge de travail. Pour ce faire, la réflexion a porté, dans un premier temps, sur ladéquation entre production et potentiel de lexploitation, avec le choix de 2 périodes de vêlages (printemps et automne), une réduction du troupeau à 50 vêlages par an et un arrêt de lengraissement des jeunes bovins pour produire des veaux rosés. Ensuite, le travail s'est poursuivi avec loptimisation du système fourrager, en optant pour plus de prairies semées en multi-espèces, ou encore pour le pâturage tournant dynamique. Ces choix ont permis de dégager des surfaces pour des cultures de vente. Ceci, associé à la vente directe pour la moitié des vaches et un quart des veaux, a rendu possible lembauche dun salarié à 40 %. Dans ce système, le bâtiment avec séchage en grange permet notamment de sécuriser les récoltes, de stocker et dassembler facilement les divers types de fourrages produits (fourrages « fibres », ou fourrages à forte valeur alimentaire) pour constituer des rations adaptées aux besoins des animaux. Pour cet éleveur, le surcoût par rapport à un bâtiment de stockage classique est largement « valable » à la vue des résultats obtenus.
Soie naturelle de la ferme
René SCHULTE, AuteurDepuis une dizaine dannées, quelques paysans suisses font revivre une ancienne tradition : la production de soie. Lune de ces fermes, la ferme de Bärfischenhaus, est passée en bio en 2021. Elle est gérée par Reto Streit et Ursula Knuchel Streit. Ce couple de paysans a monté un atelier de sériculture en 2010, au sein de son entreprise agricole et hôtelière de 18,5 ha. La saison de production, qui sétale de juin à septembre, comprend trois séries de 8 000 chenilles, ce qui permet de produire jusquà 5 kg de soie. Les vers à soie sont délicats et monophages : ils ne mangent que des feuilles fraîches de mûriers blancs. Ces dernières doivent être exemptes de maladies fongiques et de traces de pesticides, car cela peut engendrer une forte mortalité. Cet article détaille la conduite délevage des vers à soie, la conduite culturale des mûriers blancs et aborde la commercialisation de la soie.
Survey Data on European Organic Multi-Species Livestock Farms
Defne ULUKAN, Auteur ; Lucille STEINMETZ, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurLe secteur de l'élevage est critiqué : il utilise beaucoup de terres agricoles et consomme un tiers de la production céréalière mondiale. Lélevage industriel a également des impacts sur la déforestation, le changement climatique, la pollution de l'eau, l'acidification des sols et la biodiversité. La pression exercée par les gouvernements et les citoyens pour s'éloigner de ce modèle s'accentue. Parallèlement, l'agroécologie est de plus en plus promue. Elle vise à évoluer vers des systèmes agricoles plus diversifiés (plusieurs races/variétés ou espèces). Ces systèmes diversifiés favorisent les services écosystémiques, ce qui permet de réduire l'utilisation d'intrants, de stabiliser les niveaux de production et les revenus, tout en renforçant la résilience des exploitations. Les avantages environnementaux et économiques des élevages biologiques diversifiés ont néanmoins été peu étudiés. Entre octobre 2018 et juillet 2019, une enquête reposant sur une approche systémique a été menée dans sept pays européens, afin denregistrer des données sur 128 élevages bio multi-espèces. Elle a recueilli des données sur : la structure de l'exploitation, l'utilisation des terres, la gestion de l'élevage, la gestion des intrants, la gestion des sous-produits, la gestion de la commercialisation, la situation économique de lexploitation, ainsi que les conditions de travail. Des données qualitatives sur les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces ont également été collectées. Une base de données regroupe les données brutes (1 574 variables), ainsi que les 107 indicateurs qui reflètent la structure, la gestion et la durabilité des exploitations. Ces données peuvent être utilisées pour croiser les indicateurs entre eux. Elles peuvent aussi servir de base pour comprendre les leviers et les freins au développement délevages bio multi-espèces.
Des tanins pour réduire les odeurs sexuelles des carcasses
REUSSIR PORC, AuteurUne étude, réalisée par un groupe de chercheurs tchèques et slovaques, a démontré que lincorporation dextraits de châtaigniers (qui contiennent des tanins) dans lalimentation des porcs mâles entiers, à hauteur de 2 %, semble réduire le dépôt de scatol dans leur viande. Selon Didier Gaudré, de lIfip Institut du porc, les tanins permettent, en effet, de réduire lodeur des viandes en diminuant la production de scatol. Par contre, lincorporation dextraits de châtaigniers a aussi pour effet de pénaliser les performances zootechniques des porcs, puisque les tanins présentent aussi des facteurs antinutritionnels qui empêchent lhydrolyse des protéines.
« Les veaux commencent à pâturer à 15 jours »
Franck MECHEKOUR, AuteurDavid Barbot sest installé, en 1999, sur une exploitation laitière située dans la Manche. En 2016, il a converti sa ferme en bio. Il livre actuellement 320 000 L de lait, avec un troupeau de 70 vaches. Lun de ses objectifs est de simplifier son travail, tout en se dégageant assez de revenu. Pour cela, il a décidé délever ses veaux femelles, nés au printemps en plein air, dans un enclos aménagé, dès lâge de dix jours. A noter que, pour produire du lait toute lannée, David Barbot a opté pour deux périodes de vêlages groupés : 40 % au printemps et 60 % à lautomne. Les veaux femelles nés au printemps sont laissés au minimum une semaine avec leur mère. Ils passent ensuite en case individuelle pendant quelques jours, pour les habituer à boire à la tétine ; puis, ils sont mis dans un enclos aménagé et passent à un repas par jour (5 à 7 L de lait). Dès quils ont 15 jours, ils commencent à sintéresser à lherbe. Ils reçoivent cependant également un kilo de concentré fermier tous les jours. Ils seront sevrées à trois ou quatre mois. Léleveur apprécie cette simplification du travail et la croissance des génisses induite avec ce système.
Veaux sous la mère : Boulot simplifié et santé améliorée
Olivia TREMBLAY, AuteurLélevage des veaux laitiers sous leur mère, ou sous des vaches nourrices, intéresse de plus en plus déleveurs et déleveuses, notamment en agriculture biologique. La simplification du travail est lune des principales motivations pour la mise en place de cette pratique. La deuxième motivation est lamélioration de la santé des veaux, en limitant les facteurs exogènes pouvant favoriser les maladies infectieuses et digestives (notamment les diarrhées). Cette pratique peut également permettre dêtre en conformité vis-à-vis de lobligation daccès à lextérieur des veaux en agriculture biologique. Selon lobjectif des éleveurs, plusieurs conduites sont pratiquées en bio : 1 - les veaux sont exclusivement élevés sous leur mère jusquà leur vente ou leur sevrage ; 2 les veaux sont élevés sous leur mère durant une période, puis sont regroupés et alimentés au seau jusquà la vente ou le sevrage ; 3 - les veaux sont élevés sous leur mère durant une période, puis sont allaités par une vache nourrice jusquà la vente ou le sevrage. Deux éleveurs bio, basés en Bretagne, apportent leurs témoignages : Jean-Luc Gicquel laisse les veaux mâles avec leur mère jusquà leur vente, tandis que les génisses de renouvellement restent une semaine avec leur mère, avant dêtre allaitées par une vache nourrice ; Christian Guémené laisse tous les veaux avec leur mère jusquà trois semaines, puis les mâles sont vendus et les génisses de renouvellement sont regroupées et nourries au seau.
Allier bovins et ovins en système herbager : Quels bénéfices ?
Marion ANDREAU, AuteurLunité de recherche Herbipôle de lINRAE, via le projet Salamix (Puy-de-Dôme), travaille sur des problématiques-clés en systèmes allaitants herbagers, ovins et bovins : loptimisation de lherbe, la valorisation des bovins mâles, la finition à lherbe, la gestion du parasitisme, la réduction des concentrés Salamix compare 3 systèmes délevage autonomes, valorisant lherbe au maximum et intégrant la mixité, soit despèces (association bovins et ovins), soit de races (croisement avec une race plus précoce). Ainsi, sont suivis 2 systèmes spécialisés, un en ovins avec croisement de Limousines et de Suffolk, l'autre en bovins avec croisement de Salers et dAngus, et un système mixte, associant ovins (race Limousine) et bovins (race Salers). Les résultats de 2018 et 2019 montrent notamment que la mixité au pâturage entre bovins et ovins a des effets positifs sur lherbe (ex. moins de refus et meilleure qualité des prairies). Les vaches du système mixte sont globalement plus lourdes que celles du système spécialisé. Cependant, leffet de la mixité entre espèces est surtout marqué pour les ovins, avec la production dagneaux ayant des poids de carcasse plus élevés et à un âge plus précoce (en lien avec une meilleure herbe et une pression parasitaire moindre). Pour ce qui est des bovins issus du système avec croisement Angus, ils montrent une bonne note détat corporel, mais ils valorisent mal les concentrés et produisent des carcasses assez légères, mal valorisées en filière longue. Ces derniers résultats alimenteront les travaux dun nouveau projet qui a démarré début 2021 sur la question des alternatives possibles pour la voix mâle en bovins bio : le projet PROVerBIAL (Produire de la viande bio qui valorise les territoires avec le troupeau bovin allaitant).
Laptitude de la chèvre de race pyrénéenne à valoriser la broussaille : une opportunité pour les éleveurs... et pour le territoire !
Ce recueil de témoignages est issu du travail réalisé par Solène Le Goff, en 2019, lors de son stage à lassociation La Chèvre de race pyrénéenne. A travers onze témoignages déleveurs, ce recueil explore les atouts de la chèvre pyrénéenne, et notamment son aptitude à valoriser la broussaille. Les objectifs des éleveurs interrogés sont variés : faire manger les ronces et créer de lherbe pour les brebis, rouvrir le paysage, être autosuffisant, entretenir un site (site ERDF, zone Natura 2000), produire des savons, produire de la viande (transformation en produits charcutiers)
Des canards coureurs indiens dans mon jardin : Stop aux limaces !
Pourquoi les canards coureurs indiens sont-ils particulièrement appréciés en permaculture et en jardinage biologique ? Tout simplement parce qu'ils se faufilent aisément entre les végétaux et attrapent, grâce à leur long bec, les limaces et leurs ufs sur les plantes, dans les paillages et dans la terre, tout en respectant les plantations. Ils apportent donc une solution naturelle à un problème crucial au potager. De plus, cette race est facile à élever. Les canes ont une excellente capacité de ponte et ce sont des animaux économiques qui se nourrissent (aussi) de grains, comme les poules. Tomate cerise sur le gâteau, ils sont faciles à vivre, drôles et attachants. Le lecteur trouvera, dans cet ouvrage, toutes les réponses aux questions qu'il se pose pour se lancer dans l'élevage de ces volatiles : comment les choisir, les loger, les nourrir, élever les canetons, comment les protéger des maladies et des prédateurs, combien de temps leur consacrer au quotidien, quel est l'intérêt d'une "mare aux canards", comment les faire cohabiter avec les légumes et les fleurs du jardin...
Dossier : Bovins Bio : Des pistes pour réussir lengraissement
Lucie POUCHARD, AuteurLa production de viande bovine biologique continue à se développer avec, par exemple, 5 % du troupeau allaitant français engagé en AB en 2019. Or, la finition rencontre certaines contraintes techniques en bio, notamment à cause du prix élevé des concentrés, ce qui incite à favoriser les ressources produites sur la ferme. Aussi, finir en bio sous-entend une gestion rigoureuse de lherbe, aussi bien pâturée que récoltée, comme le montre le témoignage de Jérôme Maugeais, naisseur-engraisseur dans le Maine-et-Loire, qui engraisse tous ses animaux pour la vente en filière longue, tout en étant autonome au niveau alimentaire. Cela demande aussi dadapter sa production au potentiel de son exploitation. La question de lâge à labattage est également à prendre en compte pour s'en sortir économiquement. La Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a analysé les données recueillies sur 356 vaches limousines élevées en AB et suivies de 2000 à 2015. Les résultats obtenus montrent, en plus de fortes variations individuelles dans les performances des animaux, quengraisser des vaches de plus de six ans est moins rentable : « Les derniers kilos coûtent cher à produire ». Par ailleurs, produire des carcasses plus légères est une piste à étudier, même si les filières traditionnelles peinent à valoriser les plus légères. Avoir des animaux plus précoces serait une solution pour faciliter la finition en AB, soit grâce au croisement (par ex. avec de lAngus, piste étudiée sur la Ferme de Thorigné, mais aussi par lINRAE sur le site expérimental de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme), soit en faisant évoluer la génétique des races françaises, sélectionnées aujourdhui plutôt pour produire des broutards qui partent à l'engraissement à l'exploitation.
Dossier : Quels systèmes pour le lait bio ?
Costie PRUILH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Cécile JULIEN, Auteur ; ET AL., AuteurDe plus en plus de laiteries en AB et leurs producteurs sengagent dans des démarches allant au-delà du cahier des charges bio européen, pour rester en phase avec les attentes du consommateur, et ainsi faire face à la concurrence des laits différenciés. Ces démarches se retrouvent autour dexigences communes : des systèmes pâturants, des aliments achetés locaux, la fin des fermes mixtes bio et non-bio, des systèmes à faible empreinte carbone et avec une forte biodiversité, le bien-être animal, une baisse des traitements allopathiques des animaux ou encore une rémunération équitable entre tous les maillons des filières. Le dossier présente la filière laitière bio française, deux démarches d'entreprises (Bio engagé de Lactalis et plan protéine origine France de Agrial), ainsi que trois témoignages d'éleveurs. La première ferme, dans la Sarthe, est en passe datteindre 1 million de litres par an avec un troupeau de 200 vaches pour 3.9 UTH. L'objectif des éleveurs est de trouver le meilleur équilibre entre main-duvre et revenu, en sécurisant le système fourrager face aux sécheresses, notamment en diversifiant les plantes pâturées (ex. avec lintroduction de sorgho sursemé et pâturé sur prairies). La deuxième exploitation, un GAEC avec 5 associés situé en Ille-et-Vilaine, produit 1,360 million de litres de lait bio par an pour 180 vaches, avec une attention forte apportée à la gestion des ressources alimentaires, en particulier lherbe. La dernière exploitation est un GAEC de 4 associés et 6 salariés, qui a axé son système sur la recherche de lautonomie à tous les niveaux, jusquà lénergie, qui a opté pour la monotraite et qui transforme la moitié des 350 000 litres produits annuellement.
Dossier Viande Bio : La viande bio ignore la crise
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Nicole OUVRARD, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; ET AL., AuteurLa viande bovine biologique suit la tendance générale de lAB et continue donc son développement. La crise de la Covid 19 a plutôt conforté lengouement pour la bio, même si les données statistiques 2020 ne sont pas encore connues : il faudra notamment voir léventuel impact de la crise économique prévue pour lautomne. Ce dossier, après un retour sur les chiffres relatifs à la croissance de lAB, présente une interview croisée des responsables du Synabio, de la FNAB et de lAgence Bio, pour qui le développement de cette agriculture se poursuivra, avec parmi les points-clés, la question des aides publiques, la place de lAB dans la future PAC ou encore le risque de décroissance de la démographie agricole dans les prochaines années. Par ailleurs, des références technico-économiques issues du Massif Central montrent la diversité des systèmes allaitants biologiques, avec des stratégies de commercialisation elles aussi diverses, pouvant associer vente directe et circuit long, et plusieurs productions (veaux, génisses, bufs ). Cest ce quillustre notamment lexploitation bio corrézienne du GAEC des Gariolles, qui associe plusieurs ateliers (noix, volailles ) à la production de viande qui représente plus de 50% de son chiffre daffaires global. Elle produit notamment des veaux rosés, commercialisés en vente directe ou par le biais de la Société coopérative agricole Le Pré Vert. Cette dernière, en 100 % bio, sest largement développée ces 20 dernières années en diversifiant ses débouchés, notamment la restauration hors domicile. Enfin, ce dossier revient sur un des enjeux techniques clés en viande bovine biologique : la production danimaux finis plus jeunes (difficulté avec les races allaitantes françaises en limitant la consommation de concentrés ; croisement avec de lAngus testé sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou).
Lélevage associé aux grandes cultures : GAEC lOuche du Puits
L'ATOUT TREFLE, AuteurA lautomne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination déleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique déchanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le système de production du GAEC lOuche du Puits, lune des fermes qui participent au groupe déchanges. Il a mis en place un système herbager économe en intrants et autonome. Les deux associés du GAEC conduisent ,sans labour, 250 ha (50 ha de prairies, 65 ha de céréales/protéagineux dautomne et 135 ha de cultures de printemps irriguées). Latelier ovin a pour rôle daméliorer la gestion des cultures bio : il valorise les prairies et les couverts végétaux. Le troupeau est composé de 400 brebis et il est conduit selon le modèle néozélandais, cest-à-dire sans bâtiments ni stocks fourragers. Pour cela, les deux associés ont choisi une race adaptée à cette conduite, la Charmoise, une brebis rustique de petit gabarit, facile à manipuler, qui tasse moins le sol et dont les besoins nutritionnels sont assez faibles, comparée à une brebis de plus gros gabarit.
Élevage laitier : Elevage des génisses laitières sous la mère et par des nourrices
Lise FABRIÈS, AuteurLe cahier des charges biologique indique que lélevage des veaux et des petites génisses doit se faire avec du lait maternel, aussi, pourquoi ne pas laisser les veaux téter ? Ainsi, lélevage des veaux sous la mère, ou avec une vache nourrice intéresse de plus en plus déleveurs bio en élevage laitier. Deux élevages bovins lait bio du Cantal témoignent de leur expérience sur la mise en place de la tétée des veaux, en parallèle de la traite, avec des modalités adaptées à leurs systèmes. Cet article revient aussi sur les premiers résultats dun projet mené sur cette question par INRAE via lHerbipôle de Marcenat, toujours dans le Cantal. Tous ces éléments montrent que cette pratique présente plusieurs avantages, malgré son impact (plutôt limité) sur les volumes et sur la qualité du lait trait (diminution du TB, augmentation du TP) : simplification du travail, gain de temps, meilleur comportement des veaux et des génisses (un passage en traite facilité, ainsi quune meilleure éducation au pâturage ou au fil ).
Lélevage des truies biologiques en plein air
Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Denis OLIVIER, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Ce guide technique a été conçu pour accompagner les éleveurs de truies biologiques en plein air. Il rassemble 15 fiches techniques qui peuvent être lues séparément et qui abordent les thèmes suivants : 1 - Lélevage de truies biologiques en plein air intégral : quels avantages et quels points de vigilance ? ; 2 - Choisir lélevage en plein air : quelles sont les questions à se poser ? ; 3 - Lorganisation du travail : quelle conduite en bandes et quelles conditions de travail ? ; 4 - Laménagement de la parcelle : quelle disposition des parcs et des couloirs ? ; 5 - Choisir ses abris : pour quels modèles de cabanes opter ? ; 6 - Choisir ses équipements : quels équipements pour lalimentation, labreuvement ou la contention des animaux ? ; 7 - Lutter contre la chaleur et le froid : comment garantir le confort des truies en toutes saisons ? ; 8 - Maintenir le couvert végétal toute lannée : comment limiter le recours aux anneaux de groins ? ; 9 - Lalimentation des truies : quels besoins nutritionnels et quelle conduite alimentaire ? ; 10 - Pâturage et fourrages grossiers : quels apports alimentaires par le pâturage ou la distribution de fourrages ? ; 11 - Renouveler le cheptel reproducteur : quels types génétiques et quelle méthode dauto-renouvellement ? ; 12 - Réussir la reproduction : comment synchroniser les strus par des méthodes naturelles ? ; 13 - De la mise-bas au sevrage : comment intervenir en sécurité sur les porcelets sous la mère ? ; 14 - Hygiène et pathologies en élevage plein air : quelles règles dhygiène et quelle gestion du parasitisme ? ; 15 - Biosécurité et protection contre la faune sauvage : quels dispositifs pour garantir la biosécurité ? Toutes ces fiches ont été réalisées à partir de conseils dexperts et des 25 années dexpérience en plein air intégral de la ferme expérimentale porcine des Trinottières.
Elevage - Des veaux sous nourrices
Frédéric RIPOCHE, AuteurLélevage de génisses de renouvellement sous nourrices fait lobjet dune recherche, depuis 2016, à la Ferme expérimentale de lINRAE de Mirecourt, dans le cadre dune expérimentation système en bio, conduite en herbivorie stricte. Les mises-bas sont regroupées au printemps, ce qui permet davoir assez danimaux de même gabarit pour les adoptions. Après 24 h sous leur mère (pour le colostrum), 4 à 5 jours en nurserie en case collective, les veaux sont réunis à 3 avec une nourrice, une vache choisie pour des problèmes de cellules, de boiteries ou de reproduction, mais surtout avec un bon caractère maternel. Une fois adoptés, les veaux vont au pâturage avec leur nourrice et ne sont alors nourris quà lherbe. Rentrées en bâtiment en novembre, les génisses sont sevrées à 7 ou 8 mois. Létude montre que la période critique est la phase dadoption. Cependant, les résultats sont là : bonne croissance des génisses, bonne acquisition du comportement alimentaire, meilleure immunité naturelle contre les strongles, pas de problème de santé particulier, bien-être animal respecté, travail simplifié, suppression de lastreinte de distribution de lait. Prochaine étape : étudier cette pratique dans le cas de vêlages dautomne. Deux éleveurs bio, lun en Meurthe-et-Moselle et lautre en Bretagne, qui pratiquent lélevage de génisses sous nourrices depuis respectivement 3 et 11 ans, font les mêmes retours sur les avantages de cette pratique et soulignent aussi limportance de bien veiller à la phase dadoption.
Fermoscopie : Les vêlages groupés dautomne au GAEC du Perray
Olivier JOSSET, AuteurDidier Motais sest installé dans les Côtes dArmor, en 1981, sur 17 ha, avec quelques vaches laitières, sur une ferme qu'il a ensuite développée. En 1994, il a été rejoint par son épouse, Sylvie, puis son fils en 2017, a repris une ferme de 42 ha. Dès le début des années 2000, ils ont fait le choix de passer en système pâturant avec 83 ha dherbe, dont 65 ha facilement accessibles. Ils ont également changé de race : ils ont remplacé les Primholsteins par des Montbéliardes. Ils ont profité de ce changement pour mettre en place des vêlages groupés dautomne. Pour cela, ils ont commencé à effectuer des inséminations artificielles. Ces dernières sont toutes réalisées entre fin novembre et mars pour avoir des vêlages de septembre et à novembre. Les vêlages groupés dautomne présentent, pour eux, plusieurs avantages : fermeture de la salle de traite en août (saison sèche où le pâturage est difficile), meilleure organisation du travail, volume de lait vendu en hiver plus important (prix élevé). En revanche, la charge de travail est intense pendant la période de vêlage et il faut prévoir un stock de fourrages plus conséquent. Ils réfléchissent à traire toute lannée, mais ne comptent pas arrêter les vêlages groupés. La ferme est également en conversion bio depuis un an.
Fiche technique : Elevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice en production laitière
Gilles WEIDMANN, Auteur ; Anet SPENGLER NEFF, Auteur ; Claudia SCHNEIDER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2020En bovins lait bio, lélevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice intéresse de plus en plus d'éleveurs. Ceci permet de garder les veaux sous la mère plus longtemps, tout en maintenant la traite et en respectant mieux le comportement naturel des animaux, doù plus de cohérence avec lAB. Ce document propose de nombreuses informations et idées pour mettre en place cette pratique. En premier lieu, une synthèse est faite sur le comportement naturel entre un veau et sa mère, avec des éléments à avoir en tête pour assurer un bon suivi de cette pratique qui demande plus dobservation des animaux. En sappuyant sur la littérature et sur des retours dexpériences déleveurs, le document reprend aussi les points forts et les points faibles de ce type délevage, et ce, sur divers critères : comportement et santé des animaux, croissance des veaux et performance laitière, temps de travail, par exemple. Trois grands systèmes sont identifiés : i) Allaitement à long terme avec accès limité entre mère et veau (le plus souvent, chaque veau tête sa mère), ii) Allaitement à long terme avec accès illimité et traite supplémentaire (le contact entre mère et veau est plus long, voire permanent par rapport au précédent cas), iii) Allaitement de longue durée (période dallaitement complète) sans traite supplémentaire (les vaches concernées sont nourrices de 2 à 4 veaux étrangers). Ces systèmes et leurs variantes, selon les modalités de contact entre vaches et veaux, ou de sevrage, sont illustrés par 11 descriptions dexploitations suisses, avec, pour chacune, lorganisation des bâtiments, de la traite, le calendrier de mise en uvre depuis la naissance ou encore les points-clés à prendre en compte.
Films : Exemples de systèmes d'élevage de veaux sous la mère ou avec une vache nourrice
Ces vidéos (en allemand, sous-titrées en français) proposent trois témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices sur leurs pratiques d'élevage des veaux. Le premier présente la ferme Grieder, qui pratique l'élevage de remontes pour l'engraissement (broutards) avec des vaches de race mixte qui nourrissent à la fois leurs propres veaux et d'autres achetés à une ferme laitière. Les vaches sont également traites, pour la vente directe, mais aussi pour l'observation et la docilité. Dans la ferme Betschart, les veaux tètent leur mère durant trois jours après le vêlage, puis sont élevés avec des vaches nourrices. Dans la ferme Glauser et Schneider, les éleveurs ont un système similaire et gardent les veaux jusqu'à 6 mois. Ceux qui sont destinés à être broutards partent dans une autre ferme.
Du fromage et des yaourts bio
Damien HARDY, AuteurInstallés en AB, depuis 2009, dans les Alpes-de-Haute-Provence, Florentin Schaal et Céline Drouin, éleveurs d'ovins lait de race Lacaune, ont mis en place un système simple et performant. Avec un troupeau de 80 mères en monotraite, dont le renouvellement est assuré par achat extérieur, ils produisent 18 000 litres de lait par an quils transforment en fromages et yaourts, avec laide de deux salariés à temps partiel. Ils commercialisent en magasins de producteurs, sur des marchés, en AMAP ou encore auprès de restaurants. A leur installation sur une ferme en location comptant une bergerie, un tunnel, 30 hectares fauchables et 225 ha de parcours, ce couple a fait le choix dinvestir a minima. Leur logique est dassocier performance et simplicité. Les agneaux, nés vers la mi-février, restent avec leur mère jusquà labattage, mi-avril. Découpés dans latelier de la ferme, ils sont vendus en colis à 15 le kilo. Quelques cochons sont aussi engraissés avec le petit-lait. Les parcours sont réservés aux femelles après tarissement. En lactation, elles reçoivent du foin de luzerne, de lorge et du maïs achetés, mais aussi de la luzerne ou du sainfoin autoproduits, et sortent sur le parc de détente ou sur les prairies temporaires. Les fromages sont vendus, en moyenne, à 25 le kilo, soit une valorisation du lait à 6,10 le litre, contre une moyenne de 4,5 observée auprès d'autres éleveurs de la région. A ce jour, ce couple ne veut rien changer à leur système qui leur permet de bien vivre avec un petit troupeau.
Gestion du tarissement en système herbager
Le tarissement, qui permet notamment le renouvellement des cellules mammaires, est une période charnière en vaches laitières. Cependant, en fin de gestation, la vache a de forts besoins (en énergie, en azote et en calcium), alors que sa capacité dingestion est minimale, ce qui crée des risques importants de maladies métaboliques (fièvres de lait, cétose). Un tarissement mal réalisé peut avoir des conséquences sur le vêlage et sur la lactation suivante. Cette fiche technique apporte des conseils pour gérer au mieux le tarissement des vaches laitières dans les systèmes herbagers. Elle commence par rappeler les objectifs du tarissement, puis détaille le stade physiologique de la vache et ses besoins durant les différentes étapes de cette période. Elle décrit ensuite les stratégies possibles pour gérer cette période critique, avant deffectuer un focus sur les infections mammaires. Pour finir, elle résume la stratégie de tarissement la plus adaptée aux systèmes herbagers : durée de tarissement, stratégie alimentaire, complémentation, gestion des vaches taries au sein du troupeau
Guide 2019 : Elevage biologique en Bourgogne-Franche-Comté : Partie 1 : Les Bovins
Elodie FAYEL, Auteur ; Sarah BESOMBES, Auteur ; Christian FAIVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | BRETENIÈRE (1 Rue des Coulots, 21 110, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ | 2020Ce guide synthétise les expériences et le savoir des conseillers en élevage bovin (allaitant et laitier) biologique de Bourgogne-Franche-Comté. Il compile une quarantaine de fiches techniques réparties en cinq grands thèmes : les fiches « Conduite des animaux délevage bovin » ; les fiches « Alimentation » ; les fiches « Sanitaires » ; les fiches « Logement et équipement » ; les fiches « Gestion du système fourrager ». Ces fiches permettent daccéder à des références techniques, conseils techniques, conseils pratiques
Guide éleveur.se.s : Élever des chèvres bio : Réédition 2020
En Pays de la Loire, la filière caprine est toujours dynamique, avec une évolution des effectifs de chèvres en bio et en conversion : 14 129 chèvres en bio ou en conversion en 2019 (101 exploitations), contre 10 265 en 2018. Ce guide s'adresse aux porteurs de projets qui souhaitent s'installer en élevage caprin bio ou convertir leur élevage. Il fournit des éléments de réflexion pour pouvoir se lancer. Neuf élevages de chèvres bio, issus de 4 départements de la région Pays de la Loire, sont présentés sous forme de fiches enrichies par les paroles des éleveurs. Ces fiches abordent les aspects suivants : assolement et conduite des cultures, gestion du pâturage, alimentation, autonomie de l'exploitation, conduite sanitaire du troupeau, commercialisation.
Guide éleveur.se.s : Elever des lapins bio
Alexandre ROUMET, Auteur ; Anne UZUREAU, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2020Ce guide technique apporte des informations sur la filière cunicole biologique, ainsi que des conseils techniques sur la production de lapins bio. Il est le fruit dun travail initié en 2020 par lAELBF (Association des Eleveurs de Lapin Bio de France) et a été construit en lien avec les éleveurs du GIEE LAPINS. Ce guide commence par présenter cette filière émergente, ainsi que la diversité des acteurs qui la composent. Il apporte ensuite des éléments sur les grands principes de la production cunicole biologique, sur les textes réglementaires, sur les questions à se poser avant de monter un atelier cunicole bio ou de convertir un atelier déjà existant Il détaille également certains points, sur des aspects techniques et réglementaires (le logement, lalimentation et labreuvement, la reproduction, la santé des lapins, labattage et la transformation, la commercialisation), avant de fournir des références technico-économiques. Les témoignages de sept éleveurs de lapins bio sont ensuite rapportés : Romain Lombard sest fait accompagner par la CIAP (Coopérative dInstallation en Agriculture Paysanne) durant son installation ; Sylvie Girandier a un système de production composé uniquement de parcs fixes : Jean-Pierre Goby est enseignant et responsable de latelier lapin biologique de lIUT de Perpignan ; Jean-Mathieu Billoud abat ses lapins à la ferme ; Carine Poteaux produit des lapins bio pour une filière semi-longue ; Pascal Orain a adapté sa conduite délevage en fonction des saisons ; Laura Zuanella sest installée avec son compagnon, début 2020, et a lancé un atelier lapins bio pour diversifier le système de production.
Héliciculture pour plats cuisinés : « Peu dinvestissements mais beaucoup de main-duvre ! »
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurChristelle et Gilles Villa élèvent des escargots en agriculture biologique dans la Loire. Christelle est une ancienne aide-soignante qui sest formée à distance à lhéliciculture en 2014. Elle a commencé alors par produire 20 000 escargots par an, dans un parc de 200 m2. Son mari l'a rejointe en 2017. Ils produisent actuellement 100 000 Gros Gris par an (sur quatre parcs de 200 m2 chacun) et les transforment sur place en plats cuisinés : escargots nature, en sauce, en tartinade Conformément au cahier des charges bio, la reproduction des escargots seffectue à la ferme. Doctobre à janvier, les 3 000 reproducteurs hibernent. De février à mai, ils saccouplent en salle de reproduction et pondent des ufs dans des pots de tourbe. Les ufs éclosent ensuite dans des boîtes de Pétri, puis les jeunes escargots rejoignent des parcs humides (humidifiés via des arroseurs), couverts dun mélange de luzerne-trèfle-colza-plantain. Des filets ombragés et anti-oiseaux ont aussi été installés. Le pic de travail intervient à lautomne, de septembre à décembre : les escargots sont ramassés en fonction de leur taille et de la météo, puis transformés.
J'ai testé : Des lactations prolongées
Franck MECHEKOUR, AuteurStéphane Colin est éleveur bio, installé en GAEC, dans la Manche, avec un troupeau de 80 vaches Prim'Holstein. Suite aux réflexions initiées avec le GIEE lait bio bas carbone, animé par la Chambre d'agriculture de Normandie, la lactation d'une quinzaine de vaches a été allongée jusqu'à 18 mois. Cela permet à l'éleveur de réduire le nombre de veaux (souvent vendus en filière conventionnelle, peu cher, surtout s'ils sont de race pure) et d'augmenter les taux. Les éleveurs du GAEC ont ainsi touché 25 de plus par 1000L de lait, à l'été 2020, par rapport à l'année précédente. Le nombre de cellules a également augmenté, mais cela n'est pour l'instant, pas trop pénalisant.
Lapins bio : un herbivore à contenter
Maud LERAY, AuteurLélevage de lapins bio est peu connu et minoritaire. Néanmoins, entre les projets dinstallation et ceux de diversification, un besoin en données techniques se fait sentir, notamment sur lalimentation. Le pâturage reste la première source dalimentation de cet animal. Même si un lapin nest jamais uniquement alimenté à lherbe, les fourrages grossiers doivent représenter au moins 60 % de sa ration. En élevage biologique, il est possible de réaliser du pâturage tournant, avec des abris mobiles, ou dutiliser des parcs fixes. La composition des prairies est un levier non négligeable pour optimiser lapport de protéines à bas coût. Les légumineuses (luzerne, sainfoin, trèfle incarnat ) doivent avoir une place privilégiée et représenter au moins 40 % des espèces. Pour compléter lalimentation, il est possible de fabriquer des aliments à la ferme. Dans ce cas, il faudra privilégier les graines entières, plutôt que la farine ou les céréales broyées, car le lapin est très sensible à la poussière. Pour limiter le gaspillage, les granulés doivent respecter certaines caractéristiques : 3-4 mm de diamètre, 8-10 mm de longueur et une dureté moyenne. Il est également possible de distribuer un mélange céréales-protéagineux, à condition que ce dernier soit bien équilibré.
Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
Passer de la brebis viande à la brebis laitière
Alice PEUCELLE, AuteurValentine Martin a créé, en 2018, un atelier de production de lait de brebis bio sur la ferme familiale spécialisée en ovins viande. Aujourdhui, sur cette ferme vosgienne, en bio depuis 2005, tout est réfléchi pour articuler les deux ateliers. Le troupeau viande compte maintenant 200 brebis Texel, au lieu de 300 initialement, qui mettent bas début mars. Le troupeau laitier, qui compte 97 brebis Lacaunes et Manech à tête rousse, agnelle fin mars. La traite se fait le matin, permettant aux agneaux de téter après et de dégager le temps nécessaire pour la transformation fromagère. En effet, si une partie du lait est vendue en filière longue, la majorité est transformée sur la ferme en fromages et en yaourts, qui sont vendus en magasins, AMAP et sur des marchés. Les investissements (fromagerie, camion frigorifique ) ont été fait progressivement, avec l'achat de matériel doccasion. Aujourdhui, l'atelier laitier nest pas encore totalement calé et de nouvelles recettes sont en test ou en réflexion pour la transformation. De plus, Valentine sinterroge sur lavenir : avec le départ à la retraite de son père dans quelques années, est-ce que les deux ateliers pourront être maintenus ? Avant de répondre, cette éleveuse espère atteindre son rythme de croisière avec un troupeau laitier dune centaine de brebis.
Performance of organic entire male pigs from two sire lines under two feeding strategies: Part 1: Growth performance, carcass quality, and injury prevalence
Daniela WERNER, Auteur ; Kathrin HÖINGHAUS, Auteur ; Ralf BUSSEMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa castration des jeunes porcs mâles sans anesthésie est en contradiction avec les principes de bien-être animal de lAB et avec la perception qu'ont les consommateurs des pratiques d'élevage biologique. Il faut néanmoins rappeler que l'engraissement des verrats entiers peut entraîner des effets indésirables sur les performances zootechniques, la qualité de la viande et de la carcasse, et peut engendrer un comportement agressif qui cause des blessures. L'objectif de cette étude, réalisée en Allemagne, est de tester l'effet de deux lignées (croisées avec Duroc ou Piétrain) et de deux stratégies d'alimentation (sans et avec 10% de fécule de pomme de terre crue à partir du poids vif de 95 kg) sur lengraissement de verrats entiers biologiques en matière de performances, de qualité de la carcasse et de bien-être animal. Plusieurs facteurs, tels que le gain de poids quotidien, la conformation des carcasses et la prévalence des blessures, ont été mesurés chez 280 verrats (65 Duroc témoins, 73 Duroc avec fécule de pomme de terre, 68 Piétrain témoins, 74 Piétrain avec fécule). Les mères de ces verrats étaient issues du croisement German Landrace x German Large White. En ce qui concerne les performances zootechniques et la qualité de la carcasse, les résultats obtenus ont confirmé des différences déjà connues entre les lignées : celle de Duroc est supérieure en gain de poids quotidien, tandis que celle de Piétrain est supérieure en teneur en viande maigre, alors que le taux de conversion alimentaire ne diffère pas entre les deux lignées. Par ailleurs, l'ajout de fécule de pomme de terre est resté sans effet notable sur la consommation journalière, le taux de conversion alimentaire et la qualité de la carcasse. La prévalence des blessures était généralement faible, ce qui indique l'absence de problèmes de bien-être animal de ce point de vue.
Le petit guide illustré du bien-être du bovin : Besoins fondamentaux et comportements
Afin de travailler dans les meilleures conditions possibles auprès de et avec ses animaux, les éleveurs doivent prendre en considération le bien-être animal. L'éthologie (l'étude du comportement d'une espèce, en milieu naturel comme artificiel) est une discipline très complémentaire à l'élevage, puisqu'elle permet à l'éleveur de comprendre ses animaux pour travailler en sécurité, avec plus de facilité et davantage de plaisir. Il s'agit, pour l'éleveur, d'observer le comportement de ses animaux, de prendre en considération le panel de toutes les activités comportementales de ceux-ci, et ce, dans le but de comprendre les réactions des animaux, et même, parfois, de pouvoir les anticiper. Les bovins ont des besoins fondamentaux indispensables qu'il est impératif de respecter pour leur bien-être et pour limiter l'apparition de pathologies comportementales (tics) et de problèmes de santé, individuels ou collectifs. À savoir également que le bien-être a des répercussions directes sur la relation homme-animal. Un bovin évoluant dans un environnement soigné et adapté sera moins stressé et, donc, plus disposé à créer une relation avec l'homme. Ce guide s'adresse aux éleveurs qui souhaitent en savoir davantage sur l'espèce bovine, ses besoins fondamentaux, sa communication, sa relation avec l'homme et son éducation.
Des pommes de terre pour les cochons
Michael GOTZ, AuteurEn élevage porcin, les pommes de terre sont un très bon aliment : rassasiant et pas cher (notamment les pommes de terre qui ne peuvent pas être vendues en raison de leur calibre trop petit, de leur couleur verte ou parce quelles sont abîmées...). Elles doivent, en revanche, obligatoirement être étuvées avant dêtre distribuées aux cochons afin déliminer la solanine quelles contiennent (elles ne peuvent pas être données crues). Ce type daffouragement est devenu rare et plutôt réservé aux élevages à petit effectif. Dans cet article, deux éleveurs bio basés en Suisse, qui incluent encore des pommes de terre dans leurs rations, expliquent comment ils procèdent. Matthias Vögele conduit une ferme de 48 ha (dont 3,5 ha de pommes de terre) et élève 30 truies mères, ainsi que 40 vaches Angus. Chaque année, il obtient six à huit tonnes de tubercules invendables quil donne à manger à ses truies de fin septembre à mi-décembre (environ 4 kg/j/truie). Cet aliment remplace les bouchons de maïs et lui permet de réaliser des économies. Il a acheté une étuveuse de 160 L doccasion pour les cuire et les distribue à la main à laide dune pelle et dune brouette. Il estime le temps de travail supplémentaire à 20 minutes par jour. Autre témoignage, celui d'Andreas Bracher qui élève 40 truies. Il sest tourné vers cet aliment pour réaliser des économies : il estime économiser 18 francs suisses par jour (soit environ 16,62 ) comparé à lachat de concentrés bio.
Pourquoi/Comment : (re)penser le travail en systèmes pâturants
Romain DIEULOT, Auteur ; Sophie CHAUVAT, Auteur ; Linda DUPERRAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2020Chez les éleveurs de ruminants, le travail est de plus en plus questionné : quantité, nature, pénibilité, organisation, répartition-délégation Ce document compile huit fiches techniques réalisées dans le cadre du projet Casdar Transaé (TRANSformations du TRAvail et TRANSitions vers lagroécologie). Chacune de ces fiches décrit un ou plusieurs systèmes de travail mis en place dans des élevages pâturants : 1 - Système ovin viande valorisant des végétations semi-naturelles (Limousin) ; 2 - Système pastoral ovin de plein-air intégral sur garrigues et estives (Languedoc) ; 3 Système naisseur-engraisseur de vaches charolaises avec cultures de vente à haute valeur ajoutée (Pays de la Loire / Deux Sèvres) ; 4 Système bovin allaitant naisseur-engraisseur en plein-air quasi intégral (Limousin) ; 5 Système bovin lait tout herbe en zone séchante (Ouest) ; 6 - Système bovin lait avec vêlages groupés de printemps et salle de traite fermée deux mois (Ouest) ; 7 Système bovin lait herbager avec un fond de maïs dans la ration (Ouest) ; 8 Système bovin lait herbager avec silo de maïs fermé 4 mois (Ouest). Ces fiches techniques détaillent les impacts du système de production en matière de travail, de savoir-faire et de pratiques mobilisés, de résultats (sur le travail et les personnes). Elles apportent également des témoignages déleveurs.
Qualité de l'eau en élevage : Mais de quoi parle-t-on ?
Marion ANDREAU, AuteurEn Nouvelle Aquitaine, un groupe déleveurs de caprins et de bovins sest penché sur la problématique de la qualité de leau suite à différents problèmes de santé observés sur leurs troupeaux. Jérôme Crouzoulon, formateur en santé animale, leur a apporté des connaissances sur la qualité de leau, les a conseillés sur les analyses à effectuer et sur les traitements envisageables pour obtenir une eau de qualité. La qualité de leau est importante, car cette dernière est le constituant majeur des êtres vivants. Hormis pour les volailles, il nexiste pas de normes pour leau destinées à lélevage. LANSES donne simplement des recommandations (ces dernières sont récapitulées dans des tableaux). Plusieurs problèmes de santé peuvent pourtant être liés à une eau de qualité insuffisante : diarrhées, carences, anémie Cet article commence par expliquer comment la qualité de leau peut avoir des impacts sur les animaux, puis il définit ce quest une eau de qualité pour lélevage. Il précise que la qualité de leau doit sintégrer dans une approche globale de la santé du troupeau : alimentation, logement, etc. Il aborde ensuite les mesures correctives envisageables : quel niveau danalyse choisir en fonction des problèmes rencontrés (complexité et coût des analyses) et quels traitements envisager (filtration, désinfection, effet antitartre, structuration de leau).
Regards croisés sur les stratégies alternatives aux antiparasitaires
Olivier LINCLAU, AuteurEn matière de lutte contre le parasitisme chez les animaux d'élevage, de nombreuses recherches visent à trouver des alternatives à l'utilisation d'antiparasitaires de synthèse, et les chercheurs mettent en place de plus en plus de démarches participatives, afin d'enrichir leurs travaux grâce aux retours d'expériences des éleveurs. Pour les ruminants, les chercheurs et les vétérinaires préconisent une combinaison de plusieurs stratégies. Une sélection des stratégies possibles est présentée. En élevage bio, le projet Casdar Otoveil (2016-2019), piloté par l'Itab, a permis d'identifier des pratiques de pâturage favorisant la surveillance et la prévention sanitaire, et les expérimentations sur ce sujet doivent se poursuivre.
Rencontre avec Justin Cocqueron, jeune éleveur installé sur la ferme familiale en porc bio
Julia SICARD, AuteurAprès une licence en conception mécanique assistée par ordinateur, Justin Cocqueron a fait le choix de revenir sur la ferme familiale en vaches laitières bio (54) et de s'y installer. Il y a créé un atelier de porcs bio en dimensionnant la taille de lélevage en fonction des céréales produites sur la ferme. Lobjectif est de tendre, pour les truies, vers le 100 % dautonomie avec les céréales de la ferme, pour l'aliment et pour la paille. 30 ha lui suffisent pour 48 truies si les récoltes sont correctes. Il a choisi d'être naisseur. La vente de ses porcelets se fait quasi exclusivement aujourdhui à un engraisseur bio en Haute-Marne. Justin regrette le manque d'élevages naisseurs en porcs bio, ce qui conduit les engraisseurs à acheter des cochettes conventionnelles quil faut convertir en bio. Ce sont souvent, explique-t-il, des races et des animaux peu adaptés au bio, "trop poussés", avec de nombreux porcelets nés par portée et des animaux issus de bâtiments chauffés. Il souhaite, à lavenir, renouveler son troupeau avec des animaux adaptés à ses conditions délevage et à ses objectifs de production. Il partage quelques conseils pour s'installer en porcs bio.
Vaches nourrices : Des coopérations pour plus de bien-être animal
Claudia FRICK, AuteurLes veaux issus de fermes laitières biologiques sont souvent vendus à des exploitations conventionnelles car leur engraissement nest pas rentable en bio. En Suisse, pour augmenter la cohérence de la filière laitière bio, le FiBL travaille sur la mise en place de partenariats entre des fermes qui se concentrent sur la production de lait et dautres qui se spécialisent dans lélevage des veaux à laide de vaches nourrices. Pour cela, une enquête a été menée sur six fermes bio qui élèvent des veaux avec des vaches nourrices (et qui ont arrêté la production laitière). La santé de 64 veaux a ainsi été évaluée. Les résultats montrent que les veaux ont moins de diarrhées et que ces élevages utilisent très peu dantibiotiques et dantiparasitaires. Les recommandations des éleveurs sont dutiliser des vaches nourrices de race laitière (elles acceptent mieux les veaux qui ne sont pas les leurs), capables de nourrir au moins quatre veaux. Il est également recommandé de nacheter les veaux quà une ou deux fermes, afin de limiter les risques sanitaires.
Antoine Gueidan, apiculteur et référent Fnab : Où en est lapiculture bio ? ; Pratiques de lapiculteur : Miser sur la force des abeilles ; Cire : Limiter les risques toxicologiques
Frédéric RIPOCHE, AuteurCe dossier sur lapiculture bio comprend trois articles. Antoine Gueidan est apiculteur bio en centre-Alsace. Il est également référent professionnel pour la FNAB et a participé à la rédaction dun guide (publié par la FNAB et lAda Aura) sur la toxicologie de la cire. Il dresse un état des lieux sur lapiculture bio en France : bilan de la récolte 2018, sensibilité de cette production aux aléas climatiques, causes de mortalité des abeilles, gestion du varroa, technicité de lapiculture bio et prérequis avant de sy lancer. Antoine présente ensuite la conduite de son rucher. Après une brève description de son parcours (il a démarré en 2002 avec quelques ruches, certifié bio depuis 2008 et il compte maintenant entre 120 et 150 ruches) et de la conduite globale de son rucher, il détaille certaines de ses pratiques : division de ses essaims, élevage de reines, sélection massale, stratégie de lutte contre le varroa. Le dernier article porte sur le guide concernant la qualité toxicologique de la cire. Limportance et limpact de la qualité de la cire sont tout dabord décrits. Larticle sattarde ensuite sur les initiatives de quatre apiculteurs. Elles visent soit à effectuer eux-mêmes le gaufrage de leur cire et ainsi sécuriser sa qualité, soit à miser sur des abeilles plus bâtisseuses.
Le buf : Une opportunité pour valoriser les mâles en bio
Diane MAGNAUDEIX, AuteurLa production de bufs peut être une opportunité pour valoriser les bovins mâles en agriculture biologique. Cet article revient sur les points clés de la conduite de cette production en bio. Notamment, il convient de bien répondre aux demandes du marché (pour UNEBIO, plutôt des animaux de moins de 42 mois, entre 350 et 480 kg et avec un état dengraissement et de conformation R/U3). Il est aussi important de bien sélectionner ses animaux (ex., le coté docile). Trois méthodes de castration sont possibles (pose délastique, à la pince ou ablation chirurgicale), lélastique étant la moins traumatisante mais la pose intervient très tôt et ne permet pas de choisir les mâles selon leur croissance naissance-sevrage. Un bon suivi sanitaire des animaux est important (prise de colostrum, parasitisme...). Utiliser au mieux la ressource herbe, via en particulier le pâturage tournant, est à la base dune conduite économe, le concentré étant plutôt à réserver en troisième année, pour la phase de finition à lherbe ou à lauge. A noter que la période en bâtiment ne doit pas dépasser 3 mois, sauf aléa météorologique. Lobjectif est de vendre les boeufs avant lâge de 36 mois et de ne pas trop alourdir les animaux.
Bio Direct : Le Groupement se lance dans le porc mâle entier bio
Niels BIZE, AuteurEn 2019, Bio Direct, le groupement de producteurs de porcs bio, a fêté ses 10 ans. A cette occasion, lors d'un évènement organisé le 5 février, il a retracé son action pour la filière et officialisé le lancement de sa filière porc mâle entier bio. Cette nouvelle gamme est une réponse à une demande très présente du consommateur. Cependant, Bio Direct a rappelé qu'il n'y avait pas de solution miracle concernant la problématique de la non-castration. Le démarrage de cette nouvelle filière sera initié sur des petits volumes, les premières ventes auront lieu dès 2019.
Bovins lait bio : Qui aime bien tarit bien
Elisa DUBOIS, AuteurParticulièrement en AB où la prévention prime, gérer au mieux la phase de tarissement dune vache est essentiel pour la santé de cette dernière, celle du veau à venir ou encore pour la lactation suivante. Réussir le tarissement, cest : tenir compte de la physiologie de la mamelle et des besoins de lanimal ; respecter certains points-clés (présentés ici) et bien observer. Ainsi, par exemple, il faut une ration alimentaire adaptée, permettant de remettre daplomb un animal si besoin mais pas trop riche pour éviter que les vaches nengraissent trop pendant le tarissement (risques au vêlage). Il faut aussi assurer une bonne couverture en oligo-éléments. Il est, par ailleurs, important de bien calibrer la durée du tarissement et de tarir dans de bonnes conditions délevage : pas de litière sale, lidéal étant plutôt de mettre les animaux à la pâture si possible. Il est plutôt conseillé déviter les traitements systématiques au tarissement et, en cas de suspicion de problème de mamelle, il faut intervenir au cas par cas, voire quartier par quartier. Comme en témoigne Véronique Le Bars, éleveuse de vaches laitières dans les Côtes d'Armor, lhoméopathie peut être une aide précieuse.
Caprins bio : Prévention et soin des chèvres aux stades clés
Valérian LEBON, AuteurObserver, apporter une ration adaptée et complémenter au bon moment, selon des stades clés du cycle de production, sont essentiels pour limiter le recours aux traitements sur son troupeau caprin. Cet article présente les points et les actions clés (complémentation, type de ration, apports de vinaigre, dargile ) à avoir en tête tout au long de lannée, à la fois pour les chevreaux, les chèvres et les boucs. Ces éléments de base, résumés en un schéma, sont alors à adapter à son troupeau et, pour le piloter au mieux, il convient de suivre létat corporel de ses animaux, notamment via la note détat corporel (NEC), en particulier lombaire. Il faut la calculer sur un échantillon représentatif du lot de chèvres observées, à 4 moments clés du cycle : en fin de gestation, au début de la lactation, au moment de la fécondation, puis au tarissement. Pour apporter un plus, on peut aussi effectuer, sur son troupeau, un drainage en phytothérapie, par exemple au tarissement ou 1.5 mois après les mises-bas.
Le concept des « aires fonctionnelles » en élevage biologique porcin
Stéphane FERCHAUD, AuteurEn Autriche, le concept des « aires fonctionnelles » pour conduire des élevages porcins biologiques convainc, notamment en maternité. Ce concept est fondé sur lorganisation en trois zones « fonctionnelles » à sens unique de circulation : une zone de déjection (courettes), une zone dalimentation (couloir) et une zone de repos. Les courettes sont des espaces faciles à nettoyer et les animaux sont encouragés à nutiliser que cet espace pour leurs déjections afin de laisser les autres espaces propres. Les courettes comprennent les abreuvoirs et les fourrages grossiers, qui, une fois au sol, permettent une « absorption » des jus et donc une diminution de la fréquence dentretien (raclage hebdomadaire). Le couloir dalimentation est un passage obligatoire pour rejoindre la zone de repos et propose laliment concentré. La zone de repos, dans le cas de maternité, comprend un nid à porcelets chauffé, ainsi quun espace dalimentation pour les porcelets. A la station expérimentale Raumberg-Gumpenstein, les résultats présentent 10.3 porcelets sevrés à six semaines pour 12.8 nés vifs, performances qui satisfont les éleveurs.
Depuis 18 ans : Des truites arc-en-ciel bio produites dans un lieu magique
Fabienne WÜTHRICH, AuteurC'est au bord du Blausee (Lac Bleu), en Suisse, que se tient la pisciculture du même nom, dans un environnement protégé fait de montagnes et de forêts. En 2001, elle a été un des premiers élevages de truites bio certifiés Bourgeon. Les truites arc-en-ciel sont réparties dans 3 bassins. Günther Krefeld reçoit l'auteure (journaliste) pour une visite des lieux et une découverte du métier de pisciculteur bio. Les poissons, transformés sur place, sont ensuite vendus à une coopérative et aux hôtels et restaurants des alentours, ou encore, aux particuliers qui viennent à la boutique.
Deux sécheresses consécutives : coup rude pour les éleveurs ; Situation dans le Grand-Est ; « Soit on augmente la surface soit on diminue le nombre de bêtes » ; Les systèmes 100 % herbe sont les plus impactés par les sécheresses à répétition
Élise SCHEEPERS, Auteur ; Jean SICOT, Auteur ; Angélique VOISINE, AuteurCe dossier est consacré aux impacts des sécheresses de 2018 et 2019 sur lautonomie fourragère des élevages, et plus particulièrement des élevages laitiers bio situés dans la région Grand Est. Le premier article dresse un bilan de la situation de ces élevages en 2018. Après avoir apporté des données sur le déficit de la pousse de lherbe, il décrit les principaux résultats dune enquête menée par Bio en Grand Est sur les stocks fourragers et les inquiétudes des éleveurs : sur 145 fermes bio enquêtées, une centaine manquaient de stocks et appréhendaient la période hivernale. Le second article fournit des informations complémentaires sur la situation en 2019, à travers la vision dun éleveur laitier bio de cette région (Jérôme Tournay). Ce dernier décrit les adaptations quil a instaurées sur sa ferme : mise en place du pâturage tournant et changement de la période de vêlage pour tarir lété (vêlages en automne). Les deux derniers articles sont des témoignages déleveurs bio : la ferme de Laurent Gravier est située dans les Vosges, avec 85 ha (dont 74 ha de prairies) pour 50 vaches laitières. Il était jusqualors autonome mais, en 2019, il a dû acheter des fourrages pour sécuriser son bilan fourrager. La ferme du Galgenbourg est située dans le Haut Rhin. La totalité de son assolement est en prairie permanente mais, face aux sécheresses à répétition, lexploitation rencontre aussi des difficultés pour sécuriser son autonomie fourragère.
Dossier : Lagneau bio, un marché porteur à structurer
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurLa demande en agneaux bio augmente et les conversions de troupeaux de même. Cependant, si labattage en viande ovine biologique est passé de 928 tonnes équivalent carcasse en 2011 à 1432 tonnes en 2017, tous les agneaux bio ne sont pas valorisés en AB. La cause principale : une offre non en adéquation avec la demande. En réponse, la filière travaille à promouvoir lagneau bio dautomne, saison de pic de production pour les élevages à l'herbe mais de baisse de la consommation. Autre difficulté : lagneau bio en filière longue reste un marché de niche. Il devient important de massifier la production pour faire des économies déchelle et baisser les prix pour les consommateurs. Cependant, les prix dachat de lagneau bio aux producteurs ne sont pas assez attractifs en filière longue et la vente directe reste donc importante. Bretagne viande bio, par exemple, propose des prix incitatifs à ses membres sils produisent toute lannée, grâce notamment au choix de races qui désaisonnent. Sont également présentés : les points clés du cahier des charges bio ; des résultats dun projet de recherche (Securibiov dans les Pays de la Loire) sur les difficultés rencontrées lors de la conversion et les solutions à mettre en place ; des éléments sur le revenu des éleveurs et les prix payés à ces derniers. Enfin, un éleveur récemment converti à l'AB, Sébastien Rigaud, dans la Drôme, fait le constat quêtre en bio demande plus de technicité, plus dobservation, mais moins de traitements.
Dossier : Brebis laitières, alimenter au bon moment
REUSSIR PATRE, AuteurCe dossier est consacré à lalimentation des brebis laitières. Il a été réalisé à partir dun nouveau guide, intitulé « Lalimentation des brebis laitières », rédigé par le Comité national brebis laitières (CNBL) à partir des recommandations effectuées en 2018 par lInra (recommandations effectuées dans le cadre du projet Casdar Autelo 2015-2019). Ce guide sarticule en quatre parties : lalimentation des brebis durant la phase de gestation, dallaitement, de traite exclusive et de reproduction. Bien que ce dossier sattache à décrire lalimentation des brebis dans un contexte conventionnel, il peut contenir des informations intéressantes pour les éleveurs bio. Il commence par décrire la clé du rationnement des brebis laitières : trouver un équilibre entre besoins et capacité dingestion à une période donnée. Il explique ensuite limportance de reconstituer les réserves corporelles des brebis durant leur gestation et donne des conseils pour y parvenir. À la suite, il précise pourquoi les meilleurs fourrages doivent être distribués durant lallaitement, puis il apporte des conseils sur lalimentation des brebis durant la phase de traite exclusive.
Dossier : Produire une viande bas carbone durable
Cyrielle DELISLE, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurLe gouvernement français sest fixé un objectif ambitieux : atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour atteindre cet objectif, tous les secteurs dactivités, dont lagriculture, devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour cela, la filière viande bovine sest lancée, en 2015, dans le programme Life Beef Carbon, qui a pour objectif de réduire de 15 % lempreinte carbone de la viande bovine sans impacter la production et la capacité économique des exploitations. Ce programme a permis dévaluer lempreinte carbone de 1700 fermes grâce à loutil CAP2ER. Les premiers résultats sont disponibles. En moyenne, les élevages compensent un tiers de leurs émissions, et les fermes bas carbone ont souvent une meilleure performance économique. Autre initiative pour encourager les agriculteurs à réduire leur empreinte environnementale : Carbon Agri. Cette méthode permet de calculer les réductions dempreinte carbone. Elle devrait permettre aux éleveurs engagés dans un projet visant à réduire leur empreinte carbone de vendre des crédits carbone, et ainsi dêtre rémunérés par un partenaire volontaire (Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à lIdele, détaille cette méthodologie et ce dispositif). Trois éleveurs, dont les systèmes de production dégagent peu de GES, apportent leurs témoignages : ils expliquent pourquoi leur niveau démissions est faible et les actions quils ont mises en place pour essayer de le diminuer encore plus. Lun dentre eux, Nicolas Onfroy, est en AB. Ses émissions sont de 2,5 kilos équivalent CO2 par kilo de viande produite (alors que la moyenne est à 27). Suite au diagnostic CAP2ER, il vise une viande neutre en carbone et a mis en place un plan dactions.
L'élevage de chevrettes en agriculture biologique
Philippe DESMAISON, AuteurEn chevrettes bio, la phase lactée est encadrée et positionne la préférence pour le lait maternel. Bien maîtriser la règlementation, les étapes-clefs de lélevage, les principes dalimentation et les risques sanitaires sont des préalables pour faire les choix techniques adaptés à son contexte délevage. L'article fait un rappel réglementaire et explique comment les règles concernant les étapes du sevrage et de la mise à l'herbe s'appliquent sur le terrain.
En élevage ovin : Adopter des pratiques bonnes pour lenvironnement
Laurence SAGOT, Auteur ; Sindy MOREAU, Auteur ; Danielle SENNEPIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Les contributions positives de lélevage ovin sur lenvironnement sont multiples : maintien de la biodiversité via les prairies et les parcours, stockage de carbone, lutte contre les incendies dans les zones sèches Toutefois, les ovins produisent également des gaz à effet de serre (GES), notamment en raison de leur mode de digestion, commun à tous les ruminants. Cest pourquoi des éleveurs mettent en uvre des pratiques permettant de limiter les émissions afin de réduire limpact de leur élevage sur le changement climatique. Cette brochure, réalisée dans le cadre du projet KITINDIC (projet porté par Interbev et lInstitut de lélevage), présente quatorze mesures permettant de réduire les émissions de GES et la consommation dénergie fossile dans les élevages ovins. Ces mesures sont accompagnées de chiffres permettant de quantifier les impacts. Elles sont classées selon quatre grandes catégories : 1 - Adopter des rations plus vertueuses pour les brebis en lactation (ex : remplacer le tourteau de soja par du tourteau de colza) ; 2 - Faire pâturer les ovins en hiver (ex : faire pâturer les brebis sur des couverts végétaux) ; 3 - Finir les agneaux avec des rations produisant moins de GES (ex : incorporer un protéagineux dans un mélange fermier) ; 4 - Améliorer la productivité du troupeau (ex : diminuer la mortalité des agneaux).
Élevage porcin : Les nouveaux projets de Bio Direct
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa production de porcs non castrés est un nouveau projet de Bio Direct, qui répond en partie aux attentes sociétales sur le bien-être animal. La difficulté de cette méthode est liée à lodeur présente dans la viande de porcs non castrés, attribuable à de nombreux facteurs (génétique, âge d'abattage, alimentation, etc.). Cette méthode de production entraînera un surcoût pour le consommateur en raison des tests à réaliser pour la détection des odeurs et de la part de viande qui sera écartée, à valoriser dans dautres circuits. Bio Direct travaille actuellement sur une gamme « porc bio santé » à base de graines de lin et dantioxydants. Ce groupement cherche à se différencier à travers ce type de projet face à d'autres cahier des charges calés sur le socle européen. Antoine Forêt, président de Bio Direct, précise que le choix de Bio Direct a toujours été le haut de gamme.
Elevage de porcs en plein air : Un bien-être animal assuré par des infrastructures adaptées et une gestion maîtrisée
Anna JENNI, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; Eva FÜRST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En plein air, les porcs sont soit en extérieur toute lannée, soit seulement pendant la période de pâturage. Ce type délevage porcin est peu répandu en Suisse, alors quil peut présenter divers intérêts en AB. Cette fiche technique, rédigée par le FIBL, BioSuisse, KAGfreiland et le Canton de Vaud, reprend les points clés à prendre en compte pour un élevage plein air performant, aussi bien au niveau économique, que par rapport à la charge de travail, la santé des animaux et la protection de lenvironnement. Ainsi, cette fiche revient sur les plus et les moins de ce type délevage ; le choix des parcelles ; les critères à respecter pour les cabanes, les mangeoires et les abreuvoirs ; le nombre danimaux et les besoins de ces derniers en bains de boue et en matière de protection contre les courants dair, le froid, le soleil ; la nécessité davoir des clôtures sécurisées (contre la faune sauvage) ; les races adaptées ; lalimentation ; la gestion de la pâture ; la stratégie de vaccination et de traitement antiparasitaire ; le besoin de surveillance quotidienne ; les exigences règlementaires et de protection de lenvironnement ou encore les coûts de production (coût des infrastructures plus limité mais temps de travail supérieur). La bonne réussite dun élevage de porcs en plein air suppose la prise en compte de ces divers points clés, au travers notamment d'un système bien réfléchi et planifié.
Engraissement des boeufs en système économe-autonome
Vincent BROSSILLON, AuteurAprès avoir travaillé durant une dizaine dannées dans un centre comptable à Nantes, Danielle Rabaud sest installée individuellement, en 1995, sur la ferme de ses beaux-parents. Cette exploitation est située sur un territoire herbagé préservé, comportant des haies et des prairies humides. A l'arrivée de Danielle, le système de production était assez intensif : 55 vêlages sur 63 ha, dont 30 ha cultivés (rotation RGI-maïs-blé), avec engraissement des taurillons. Lexploitation nétait pas autonome en fourrages. Danielle a alors entrepris de faire évoluer le système pour mieux valoriser les prairies et pour renforcer lautonomie de son exploitation. Pour cela, elle s'est rapprochée du Grapea et du Gab et a suivi plusieurs formations. Elle est passée en bio en 2001. Sa ferme est maintenant composée de 85 ha et de 40 vaches charolaises. Elle est aidée par un apprenti ou un salarié à temps partiel. Depuis 2017, elle valorise tous les mâles en bufs, vendus à 34 mois à Unebio. Le chargement est resté identique (1,1 UGB/ha). Les bufs sont castrés à 8 ou 9 mois par un vétérinaire. Au printemps suivant, ils sortent, avec les génisses, sur des prairies gérées en pâturage tournant. Lhiver, ils sont nourris avec le méteil et les fourrages (foin et enrubannage) de la ferme.
Engraissement et finition en bovin viande : Ferme des Bordes : optimiser le pâturage ; Kevin Redondaud, éleveur de Charolaises : Finir à l'herbe malgré la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans un contexte daléas climatiques de plus en plus marqués, notamment de sécheresses, produire de la viande bovine biologique en valorisant au maximum le pâturage est à la fois une nécessité et un défi. Cet article illustre ce point à travers la présentation de deux fermes qui finissent tous leurs animaux et vendent en filières longues biologiques. La première, la Ferme expérimentale des Bordes, dans lIndre, compte un troupeau de 25 Limousines et finit tous ses animaux entre 36 et 38 mois, à partir dun système fourrager de 51.5 ha de prairies et de 12 h de mélanges céréales-protéagineux. La seconde, dans lAllier, est celle de Kevin Redondaud, qui conduit un troupeau dune soixantaine de vaches Charolaises, sur 155 ha, dont 70 ha de prairies permanentes, 45 à 60 ha de prairies temporaires, une vingtaine dhectares de cultures (méteil). Kevin a semé, cette année, 18 ha de sorgho, distribué au champ avec un complément de paille. Pour léleveur, cest cette culture qui lui a permis de faire face à la sécheresse de cette année, tout en préservant lessentiel de son stock de fourrage pour lhiver. Pour chacun de ces deux élevages, les points clés des itinéraires dengraissement et de finition sont présentés. Néanmoins, si chacun a ses spécificités, on peut noter des points communs : une optimisation du pâturage, la recherche de lautonomie alimentaire et la volonté de jouer sur la génétique, notamment pour produire des animaux finis plus jeunes, à 30 mois, avec des carcasses de 320 kg pour la Ferme des Bordes.
Ils font élever leurs veaux par des nourrices
Costie PRUILH, AuteurTrois éleveurs laitiers sont interviewés sur leur manière de gérer lallaitement des veaux avec des vaches nourrices. Deux de ces éleveurs sont en bio : Thierry Couétil, éleveur dans la Manche, et Jean-François Conan, basé dans le Finistère. Le troisième, Marc Ben (installé dans le Loiret), est en conventionnel. Tous trois répondent aux questions suivantes : Est-ce que certains veaux sont élevés par leur mère ? Quelles vaches sont choisies pour faire des nourrices ? Combien de veaux par vache ? Est-ce que les nourrices sont traites ? Comment faire adopter les veaux aux nourrices ? Comment gérer le pâturage ? Comment se passe le sevrage ? Leurs réponses permettent de se rendre compte de la diversité des pratiques qui se cachent derrière lexpression « vache nourrice ». Dans tous les cas, le bilan économique est difficile à évaluer. Dune part, la quantité de lait vendu est moindre, mais dautre part, la quantité de travail est plus faible, les problèmes de santé diminuent, la croissance des veaux est meilleure, et des investissements peuvent être évités (ex : pas de nouveau bâtiment pour les veaux). Les vaches nourrices sont par contre à éviter si des cas de para-tuberculose ont été détectés dans le troupeau.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 12
Lucille LUTUN, Auteur ; BIOLAIT, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 12 est composée des articles suivants : - Médecines alternatives : Des vaches laitières au naturel ; - Nos vaches et nous - 2 films de Biolait ; - Pâturages caprins : Bien appréhender les surfaces à prévoir ; - Autonomie en élevage bovin bio : Quels leviers ? ; - Séverine et Michel Gabriac - Polyculture-élevage laitier - Moselle ; - Marie Laflotte - Cheffe d'exploitation de la Ferme de la Marchande - Lycée agricole - Moselle.
Ma première ruche : Combien ça coûte ? Comment s'en occupe-t-on ? Où puis-je l'installer ? Pourrais-je récolter du miel ? Puis-je en faire une activité lucrative ?
Christine NICOLLET, Auteur ; Bernard NICOLLET, Auteur | HERICY (22 Avenue de Fontainebleau, 77 850, FRANCE) : ÉDITIONS DU PUITS FLEURI | 2019Si de tous temps l'homme a toujours été fasciné par l'abeille, ces dernières années ont vu, en plus, grandir lintérêt de beaucoup dentre nous pour les préoccupations écologiques. Avoir un jardin, un composteur, un poulailler est revenu au goût du jour. Et pourquoi pas une ruche ? Cet ouvrage donne les clés essentielles et indispensables pour réussir la première expérience, en apportant des informations sur les abeilles et sur le fonctionnement dune ruche, mais aussi en abordant des aspects très pratiques comme : choisir, acheter une ruche et l'installer, les différents travaux annuels, les produits de la ruche, les déclarations administratives et la règlementation... Des informations et des conseils sont proposés pour ceux qui souhaiteraient faire de l'apiculture leur métier.
Monotraite : L'essayer c'est l'adopter !
Vincent BROSSILLON, AuteurTrois éleveurs situés en Vendée effectuent des retours sur leur expérience de monotraite. Le GAEC Les Aventuriers compte 120 VL (moyenne de 4400 L/VL) et une SAU de 165 ha. Les associés ont fait le choix de passer en monotraite une fois par week-end, durant le mois de juillet, afin de pouvoir se libérer du temps. A cette période, peu de vaches sont traites (56 sur 120) et elles produisent peu de lait (12 kg). Avec une monotraite de temps en temps, la production a à peine diminué. LEARL Ecrin, 75 VL (moyenne de 7100 L/VL) et 115 ha, a choisi de passer en monotraite de mi-juillet à mi-août afin de pouvoir se dégager du temps pour les moissons ainsi que du temps libre, et afin de ne pas déranger les vaches en période de forte chaleur. Ces dernières sont passées de 16-17 kg à 12 kg, et ont augmenté de 3,5 points leur TB et de 1,5 leur TP. Le taux de cellules a par contre augmenté. Le GAEC Bioloval, 55 VL (moyenne de 5500 L/VL) et 82 ha, en bio, a choisi la monotraite afin de ne pas trop solliciter ses vaches en été. Les vaches sont passées de 14 à 12 kg, mais elles ont repris de létat, ont augmenté leur TB (+7 points) et leur TP (+ 3 points), et ont diminué leur taux de cellules (de 340 000 à 245 000).
Nourrices pour veaux en bonne santé
Claudia FRICK, AuteurDepuis six ans, Meinrad Betschart, éleveur laitier bio en Suisse, nourrit ses veaux à laide de vaches nourrices. Il réalise également des vêlages groupés : une fois par an, il loue un taureau quil laisse avec son troupeau de 15 vaches. Son objectif est d'avoir 13 à 14 veaux entre mars et mai. Meinrad garde ensuite quatre vaches à létable pour nourrir ces veaux qui ont presque tous le même âge. Chaque vache nourrice allaite trois veaux, dont le sien, ce qui favorise ladoption des autres. Avant la tétée, les veau sont attachés, puis Meinard les libère individuellement pour quils aillent téter, en commençant toujours par les plus jeunes. Il faut compter, pour l'allaitement des veaux, environ 30 minutes soir et matin. À trois mois, Meinrad sèvre les veaux lentement, en ne les faisant téter quune seule fois par jour. Lorsquils sont âgés de quatre à six mois, ils sont vendus à 200 kg pour être engraissés. Les vaches nourrices retournent alors à la traite avec le reste du troupeau. Grâce à ce système, les veaux ne présentent aucun problème de diarrhées et ne se tètent pas entre eux.
Petit manuel dapiculture douce en ruche Warré
L'apiculture passionne de plus en plus de personnes, avec souvent le double objectif, au-delà de la récolte de miel, de préserver les abeilles et de se rapprocher de la nature. La ruche Warré (du nom de son inventeur l'abbé Warré) est très appréciée de l'apiculteur débutant comme du plus confirmé car c'est une ruche simple, modulable, peu coûteuse, qui permet aux abeilles de "vivre leur vie" sans une intervention humaine trop importante. Ce livre se veut un guide essentiel pour tout apiculteur débutant. Il s'articule autour des points suivants : Quelles sont les conditions favorables à l'élevage des abeilles ? Comment accompagner la dynamique de la colonie au fil des saisons ? Quelles options de conduite adopter vis-à-vis de l'essaimage ? Evaluation des ressources mellifères disponibles, installation de la colonie, santé des abeilles, récolte du miel, entretien de la ruche sont autant de sujets traités. Au-delà de la technicité liée à cette activité, cet ouvrage incite l'apiculteur à être en phase avec son environnement, à redécouvrir la beauté de la nature et, plus encore, à adopter, dans la pratique même de l'apiculture, les gestes et l'état d'esprit nécessaires à la préservation de l'écosystème.
"Placer la barre à 24-28 mois est un bon objectif"
Franck MECHEKOUR, AuteurDavid Plouzin, conseiller élevage génisses à la ferme expérimentale des Trinottières (Maine-et-Loire), plaide en faveur du vêlage précoce, même en bio. Il détaille les raisons qui l'orientent dans ce choix. Un encart précise les conditions en bio. Le cahier des charges bio impose une phase lactée dau moins 12 semaines, ce qui, selon David Plouzin, correspond à une distribution de 400 à 450 litres de lait par génisse, voire moins pour certains éleveurs qui arrivent à nen distribuer que 350 litres. Mais les génisses ont alors à disposition un concentré bio à volonté. Cependant, il est nécessaire d'établir le calcul économique en lien avec le coût élevé du lait et du fourrage bio.
La Préalpes du Sud : Une brebis en souplesse dutilisation
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe berceau de la brebis Préalpes du Sud (autrefois appelée Savournon, Sahune ou Quint) est situé dans les contreforts des Alpes. Elle est actuellement présente principalement dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, de la Drôme et de lArdèche. 241 100 brebis ont été recensées au dernier RGA. Cette race allaitante de format moyen (55-70 kg pour les brebis, 75-100 kg pour les béliers) a une peau et une toison blanches. Elle résiste bien à la chaleur, valorise des ressources fourragères grossières (parcours, garrigues), et est adaptée au pâturage en estive et à la transhumance. Avec son bon potentiel boucher, elle est souvent utilisée en race pure, mais elle peut être croisée avec des béliers à viande pour améliorer la conformation et la croissance des agneaux. Elle est aussi très souple dutilisation puisquelle est aussi bien adaptée aux conduites extensives sans complémentation quaux conduites intensives avec trois agnelages en deux ans (elle a une bonne aptitude au dessaisonnement). Le schéma de sélection est également présenté.
Produire des agneaux à l'herbe avec un minimum de concentré
Dans le cadre du projet BioViandes - un projet collectif autour des filières viandes de ruminants biologiques durables du Massif Central piloté par le Pôle Bio Massif Central -, des enquêtes ont été réalisées auprès de 26 éleveurs d'ovins allaitants. L'objectif : identifier leurs conduites pour la production d'agneaux en maximisant l'utilisation de l'herbe. La reproduction est généralement organisée de façon à faire coïncider au mieux les besoins des animaux et la pousse de l'herbe (lutte à l'automne et début de lactation au printemps). Les agneaux sont alors élevés au pâturage, sous leurs mères. Ces dernières ne reçoivent pas de complémentation en concentrés, contrairement aux agneaux qui en reçoivent généralement pour parfaire leur finition. Pour répondre aux besoins de la filière, notamment pour une production d'agneaux toute l'année, d'autres voies de production sont possibles : production d'agneaux de report, étalement des dates d'agnelage ou réalisation de plusieurs périodes d'agnelage.
Des références en cours de création pour les rations mélangées caprines
Jérémie JOST, AuteurLes rations mélangées, très courantes dans les élevages de vaches laitières, sont encore peu développées en élevage caprin car elles impliquent de trouver un équilibre entre la sauvegarde de fibrosité et la limitation du tri alimentaire, afin de réduire les risques métaboliques. Quand elles sont utilisées, il sagit généralement délevages de grande taille ou dexploitations mixtes caprins-bovins. En élevage caprin, les rations mélangées sont généralement semi-complètes et complexes, tous les aliments n'étant pas mélangés. Une étude réalisée dans le cadre du projet Casdar CAPHerb, sur 22 élevages caprins valorisant une ration mélangée, a montré que la ration est composée en moyenne de 7,5 aliments dont deux ne sont pas mélangés, soit un fourrage (ensilage de maïs, foin de luzerne, foin de graminée ou paille) soit un concentré. Cette méthode permet dadapter la ration de base aux différents lots de production. Généralement, la distribution de rations mélangées simplifie le travail et économise du temps à léleveur. Selon Florian Blot, de Seenovia, le coût de fonctionnement d'une mélangeuse est de 14 /chèvre/an. Le projet CAPHerb a pour objectif didentifier les facteurs de réussite et de pilotage des rations mélangées en élevage caprin. Il devrait apporter de nouvelles références techniques dans les années à venir.
S'installer et se convertir en porcs Bio : Un projet de grande ampleur
Guillaume MICHEL, Auteur ; Niels BIZE, AuteurCet article réalise un point sur les étapes fondamentales de la conversion à lagriculture biologique dune ferme porcine. Pour cela, il sappuie sur les témoignages de deux éleveurs bretons nouvellement convertis. Christophe Le Tyrant sest installé en tant que naisseur-engraisseur en 2000 (85 truies, 650 places dengraissement, 4 bandes). À 15 ans de la retraite, il devait réinvestir dans son outil de production et en a profité pour se convertir à lAB. Riwal Bourdoulous sest installé en 2017, à la suite de ses parents, en tant que naisseur-engraisseur (60 truies, 390 places dengraissement, 4 bandes). Auparavant, il avait travaillé cinq ans dans des fermes porcines biologiques, ce qui la motivé à changer le système de ses parents. Ces deux éleveurs sont unanimes, la conversion au bio prend du temps : il faut compter près de 3 ans (12 à 18 mois de préparation administrative du projet et 12 à 18 mois de travaux et de lancement de lélevage bio). Elle nécessite aussi des investissements importants (transformation ou construction de bâtiments). Ils recommandent dutiliser au maximum lexistant, dêtre prêt à coordonner un chantier et de bien se faire entourer.
Surfaces prairiales : Comment optimiser leur exploitation : Comment optimiser les prairies pour les ovins
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurPour gérer des prairies pâturées par des ovins, il faut tenir compte du comportement de ces animaux, de la saisonnalité de leurs besoins et de leur sensibilité aux parasites. Cette espèce présente deux points positifs et deux points négatifs pour le pâturage : le mouton génère peu de refus et fertilise les prairies de manière homogène, mais il pâture très ras, ce qui peut baisser le potentiel de production des prairies (diminution de la photosynthèse et du développement racinaire), et il exerce une pression assez forte sur les sols. Les brebis se caractérisent aussi par une grande variation de leurs besoins alimentaires en fonction de leurs stades physiologiques : la moitié de lannée, leurs besoins sont assez faibles alors que leur capacité dingestion est grande, et, au contraire, en fin de gestation et en début de lactation, leurs besoins sont forts et leur capacité dingestion est faible en fin de gestation à cause de la place prise par les agneaux. La date dagnelage est donc un point déterminant dans la gestion du système fourrager. Il faut essayer davoir un fourrage riche en énergie et en protéines (fétuque des prés, ray-grass anglais, trèfle blanc ) deux mois avant et quatre mois après l'agnelage. Par ailleurs, le ressemis est un bon moyen dassainir la prairie des divers parasites, tout comme lalternance fauche-pâturage. Le ressemis permet également deffectuer du flushing et déconomiser des concentrés au moment de la lutte.
Téter à la mamelle est bon pour la santé et la croissance des veaux
Claudia FRICK, AuteurDans le cadre de son stage de master au FiBL, Rennie Eppenstein a cherché à savoir si les veaux laitiers qui tètent directement à la mamelle sont en meilleure santé ou non que les veaux qui tètent au bidon. Pour cela, elle a conduit une étude bibliographique (36 publications) et a mené des enquêtes dans treize fermes laitières bio suisses, qui élèvent leurs veaux sous la mère ou à laide de vaches nourrices. Les résultats de sa recherche bibliographique montrent clairement que les veaux qui tètent à la mamelle ont une meilleure croissance. De plus, avec cette technique, les veaux ne se tètent pas mutuellement et ils auraient moins de diarrhées. Concernant les enquêtes en élevage, les éleveurs ont été interrogés sur la santé de leurs veaux. Rennie et Claudia Schneider, du FiBL, sont aussi allées sur place évaluer la santé des veaux. Elle ont ainsi récolté des informations sur 153 veaux et les ont comparées à des données similaires issues d'exploitations conventionnelles qui élèvent les veaux au bidon. Les chiffres montrent que les élevages bio visités utilisent moins dantibiotiques, moins dantiparasitaires et que leurs veaux sont en général en très bonne santé. Toutefois, Rennie ne peut pas affirmer si cela est dû à lallaitement à la mamelle ou simplement à la conduite biologique.
Valoriser les vaches de réforme en AB par lengraissement
Stéphane BRISSON, Auteur ; Sarah DUPIRE, Auteur ; Marie-Claire PAILLEUX, Auteur ; ET AL., AuteurLe marché des vaches de réforme finies est dynamique en agriculture biologique. Cependant, il est nécessaire que les vaches fournies correspondent bien aux attentes des abatteurs, ce qui demande une maîtrise de litinéraire dengraissement. Lobjectif est de réformer 25 à 30 % des vaches pour en finir une majorité à moins de 10 ans et ainsi améliorer la réussite de lengraissement. Celui-ci est à adapter selon le potentiel des vaches et les ressources alimentaires. La race et la Note dÉtat Corporel (NEC) sont à prendre en compte dans la conduite car elles influent sur le Gain Moyen Quotidien (GMQ) et la durée de finition. Par exemple, pour la race Limousine, le GMQ réaliste est de 900 g/j et les vaches très maigres nécessitent en moyenne 60 jours dengraissement en plus. En somme, une durée de 90 à 130 jours dengraissement est souhaitable pour une bonne finition. Deux types dengraissement sont possibles : à lherbe avec un complément en concentrés ou à lauge avec distribution de céréales aplaties après les fourrages. Concernant le facteur qualité de lalimentation, il faut favoriser des fourrages à haute densité énergétique et une complémentation par des concentrés (ex., mélange triticale-pois). Enfin, lintérêt économique de lengraissement de vaches allaitantes réformées est à étudier selon chaque cas.
Adapter ses pratiques pour valoriser les prairies naturelles dégradées : Approche globale de la gestion des systèmes fourragers permanents
Lola JEANNINGROS, AuteurDans les zones dites défavorisées, les éleveurs doivent concilier des contraintes liées à leurs prairies permanentes souvent dégradées avec leurs objectifs de production. Le mode dexploitation de lherbe, le comportement au pâturage des animaux, ainsi que la gestion des prairies sont trois leviers daction qui influencent directement la flore. Maîtriser le cycle des graminées et notamment la notion de mise en réserve est essentiel pour pérenniser une prairie naturelle. Il est globalement plus difficile de gérer l'équilibre des espèces pour les prairies de fauche que pour des pâtures où les coupes sont plus nombreuses. Comprendre le comportement des animaux au pâturage est également important afin de pouvoir stimuler leur ingestion, celle-ci étant stimulée par la diversité des fourrages. 26 types de prises alimentaires sont ensuite évoqués. Afin dhabituer les animaux aux différentes prises, il est recommandé de leur offrir, dès le plus jeune âge, des végétaux diversifiés, dassocier des animaux jeunes avec des animaux plus expérimentés, voire de les mettre avec dautres espèces (par exemple, les chèvres incitent les autres espèces à lever la tête). Enfin, il est essentiel de réfléchir ses pratiques en fonction dobjectifs zootechniques et agroécologiques. Par exemple, pour limiter le tri et augmenter lappétence dune prairie, il est possible daugmenter le chargement instantané ; pour pousser les animaux à explorer différentes zones, les points dintérêt (eau, pierre à sel) peuvent être déplacés ; pour éviter de faucher les refus ou damener du foin, il est possible deffectuer du report sur pied. Enfin, contre les adventices (ronces, joncs, fougères), il faut concentrer les coupes sur les jeunes plants au printemps car ces derniers sont plus sujets à la mortalité.
Aménagement et valorisation des parcours en volailles bio - Témoignage de Jérome Caillé, éleveur
Dans le cadre du projet SECALIBIO, Jérôme Caillé, céréalier et éleveur de volailles en agriculture biologique, à Largeasse (79), explique le travail qu'il réalise depuis plusieurs années sur la mise en valeur des parcours de ses volailles. Les objectifs de ces parcours sont simples : bien-être animal, santé animale et apport d'une valeur alimentaire protéique via les parcs. Pour ce faire, l'éleveur a mis en place des haies, des plantations agroforestières qui permettront à l'avenir d'offrir un ombrage et un "abri protecteur" rassurant incitant les volailles à sortir en extérieur. L'éleveur a également observé que le parcours peut permettre des économies d'aliments non négligeables. Les volailles raffolant du trèfle, il en implante donc régulièrement. Cette gestion des parcours est, selon Jérôme Caillé, un véritable atout qui amène de réels progrès, avec des résultats sur le bien-être des animaux, sur leur santé, mais aussi sur l'aspect financier de l'atelier.
Apiculture biodynamique : Vers une pratique respectueuse de l'abeille
Thierry BORDAGE, Auteur ; Vincent CANOVA, Auteur ; Nicolas DUBRANNA, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2018Et si nous changions notre regard sur les abeilles pour tenter de les rencontrer telles quelles sont, de comprendre leurs besoins et les causes de leur malaise actuel afin de faire évoluer nos pratiques vers une apiculture en accord avec la nature des colonies ? Lapproche biodynamique présentée dans ce livre offre des pistes concrètes pour une apiculture durable et respectueuse des abeilles, depuis la conception du rucher jusquà la récolte de miel, en passant par la conduite des colonies, la multiplication et les soins. Les pratiques décrites sont basées sur une approche sensible de labeille dans son environnement, largement étayée par les travaux de recherche scientifique les plus récents. Observer les abeilles nous apprend aussi à renouveler notre façon de penser et de collaborer dans notre société.
Les boeufs en système allaitant bio : un intérêt économique indéniable sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, en Pays de la Loire, teste la valorisation de la voie mâle en Limousine bio, avec une conduite en double vêlage, et 16 bufs élevés et abattus à 31/32 mois (finition à lauge). Pour mesurer lintérêt économique des bufs, une modélisation technique et économique du système actuel a été réalisée et comparée à la simulation dun retour en système broutard (arrêt de 16 bufs pour 12 vêlages de plus). Sur la ferme, lengraissement de bufs entraîne une amélioration de la marge brute globale du système de près de 390 par buf élevé par rapport à un système naisseur. La conduite délevage des bufs est présentée (comparaison des GMQ de croissance sous la mère et dengraissement selon la période de naissance des veaux) ; ainsi que quelques repères quantitatifs pour basculer vers lengraissement de bufs (compter 1 buf en plus pour 0,75 vêlage en moins).
Cas-type OL ROQ-09 : Système spécialisé ovin lait, Rayon de Roquefort, Lévézou (descriptif et conjoncture)
Ce cas-type, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, présente un système spécialisé ovin lait du Rayon de Roquefort, présent sur la région du Lévézou. Situé sur une zone à bon potentiel à 800 m daltitude, ce système se caractérise par un mode de production en agriculture biologique. Lutilisation des intrants est limitée. Le système fourrager est à base de foin ventilé de luzerne. Cest un système hâtif. Ce document présente, dans une première partie, le système, la conduite du troupeau, lalimentation du troupeau, l'utilisation des surfaces, le bilan des minéraux et les moyens de production. Une seconde partie présente des éléments technico-économiques de 2016.
Des chèvres ont remplacé les vaches laitières
Frédérique EHRHARD, AuteurFace à la crise laitière, Roland Forestier, éleveur en Lozère, a opté pour un changement radical : en 2017, il a arrêté la production de lait de vache en conventionnel pour passer à la production de lait caprin en bio. La période de changement na pas été simple, les banques restant frileuses pour financer le projet. Mais, après 3 ans de galère, où il faisait des petits boulots, il a pu lancer son projet. Le bâtiment, notamment, a dû être réaménagé pour des chèvres, plus frileuses que les vaches. Dun troupeau de 40 brunes, il est passé à 215 chèvres, de races alpine et saanen. Aujourdhui, cet éleveur est content de son choix, avec des perspectives économiques bien plus intéressantes, même si les chèvres demandent plus de travail.
Comme un coq en pâte
Antoine BESNARD, AuteurNans Levigneron a repris la ferme familiale, à Caden (56), en janvier 2017. En amont de son installation, ses parents ont initié la conversion à lAB. Sur 50 hectares, dont une quinzaine dédiés aux cultures, lexploitation associe deux ateliers : lun de poulets de chair et le second en bovins viande avec engraissement de broutards achetés et non valorisés en bio actuellement (arrêt des vaches allaitantes). Six mille poulets sont produits par an, avec six poulaillers mobiles de 30 m² et quatre parcours fixes grillagés (plus 2 autres possibles par la pose de filets). Aujourd'hui, toute la production des cultures sert à la nourriture des volailles : si cet éleveur utilise un aliment du commerce au démarrage (gage dun meilleur succès pour lui), les dernières semaines, les poulets, ne sont nourris quavec des aliments issus de la ferme. Résultat : 70 % dautonomie. La commercialisation des produits est basée sur la diversification : les bovins partent en filière longue, mais les volailles sont vendues sur des marchés, à la ferme, en magasins de producteurs ou en magasins de proximité, et aussi en restauration collective locale. Cet éleveur abat lui-même ses volailles mais dans un abattoir en CUMA distant de 40 km de son exploitation. Face à toute cette activité, il reçoit encore une aide ponctuelle de ses parents. Mais, à terme, Nans envisage de recruter.
Dossier : Apiculture
Niels BIZE, Auteur ; Damien DEÏSS, Auteur ; Antoine BESNARD, AuteurCe dossier comporte 3 articles. Le premier, "Les abeilles se font péter la ruche", revient sur le combat contre les substances chimiques, en particulier les néonicotinoïdes, jugées responsables de surmortalité des abeilles. Une manifestation a été organisée en avril-mai par les apiculteurs bretons pour alerter les pouvoirs publics sur la situation. Le réseau des agriculteurs biologiques de Bretagne soutient les apiculteurs dans leurs difficultés et leur démarche et réaffirme sa position pour l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes. Les 2 autres articles s'intitulent : - Élevage des abeilles en bio ; Comment ça marche ? : rappel de la réglementation concernant l'apiculture bio, des principales maladies des abeilles et des moyens de lutte existant en bio ; - Portrait : Sylvain Koeller, le miel et les abeilles : avec une installation prévue en apiculture biodynamique en juin 2019, ce jeune porteur de projet raconte comment est née son envie d'élever des abeilles et comment il envisage sa future activité.
Dossier du mois : Apiculture
Mathy ROCHE, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCe dossier comporte les articles suivants : - L'apiculture pour tous, dans le respect de l'abeille ; - Apiculture bio : les pratiques de luttes alternatives au varroa.
Dossier : Le pâturage des chèvres sous toutes les coutures
Julia SICARD, Auteur ; D. GIRARD, AuteurPlusieurs freins font que, malgré une demande forte, les élevages caprins biologiques se développent timidement : autonomie, pâturage, parasitisme Cet article expose les éléments clés à avoir en tête concernant deux thèmes : i) le pâturage et lautonomie fourragère, et ii) le parasitisme. La façon d'estimer son degré dautonomie fourragère selon les besoins de son troupeau et le potentiel de ses pâtures est présentée, ainsi que celle permettant d'utiliser au mieux ses surfaces pastorales. Côté gestion du parasitisme, certains grands principes sont à retenir : favoriser léquilibre parasite-hôte, sélectionner les animaux les plus résistants, stimuler limmunité (ex. par des oligoéléments), connaître les parasites et leur cycle, avoir de bonnes pratiques au pâturage (ex. ne pas sortir les animaux en période humide), recourir au pâturage tournant dynamique qui limite les risques dinfestation, ou encore limiter limpact des traitements sur lenvironnement (ex. : réduire la toxicité des crottes pour les insectes coprophages en cas de traitement antiparasitaire en gardant les animaux en bâtiment pendant 3 à 7 jours).
Dossier spécial Elevage herbivore & monogastrique : Porc Bio : Du nouveau !
Fabrice ROCHE, AuteurAprès un net engouement dans les années 90, l'élevage de porcs bio en plein air intégral a décliné, en lien notamment avec des conditions de travail parfois difficiles. Comment alors faire évoluer lélevage plein air qui présente de forts intérêts comme un investissement limité, une autonomie plus forte et le respect dun fondamental en AB, le lien au sol ? Développer la pâture ou la part des fourrages dans lalimentation des porcs peut être une première réponse. Des projets ont montré la faisabilité et lintérêt du pâturage tournant pour lélevage des truies (expérimentation de 2 ans sur la ferme des Trinottières - Projet SECALIBIO) ou encore de la distribution denrubannage de luzerne dans les rations hivernales de porcs charcutiers (sur la station INRA de Rouillé-Lusignan Projet Porganic). Dans ces deux expérimentations, la consommation de concentrés a diminué sans pénaliser de façon significative les performances des animaux. Autre piste de travail : les logements des porcs en plein air. David Doulcet, éleveur du Limousin, en plein air intégral, élève sur 30 ha un troupeau de 32 truies avec la mise en place de cabanes mobiles. Celles-ci sont réfléchies pour offrir de bonnes conditions de vie aux animaux (liberté de mouvement, respect du comportement grégaire...), de meilleures performances (ex. truies nourries à l'intérieur pour un meilleur indice de consommation), un coût limité au maximum (isolation pour réduire le coût du chauffage..) et de bonnes conditions de travail (abreuvement à lextérieur pour favoriser lobservation des animaux, des hauteurs suffisantes sous plafond pour le confort de léleveur ou encore des couloirs modulables permettant de stocker jusquà une semaine de nourriture, doù moins de déplacements). Autant dexemples de pratiques à développer pour produire plus de porcs bio tout en étant en cohérence avec les pratiques de lAB.
Dossier : Des troupeaux anglais à la néo-zélandaise
Franck MECHEKOUR, AuteurDans un contexte difficile (foncier très cher, volatilité des prix, peu dinvestissement de lÉtat dans lagriculture, crises ), la majorité des éleveurs laitiers anglais ont choisi lintensification et lagrandissement. Mais certains ont fait un autre choix, inspiré du modèle néo-zélandais : de grands troupeaux, jusquà 500 vaches, un maximum de pâturage, une simplification du travail, des vêlages groupés, la monotraite Des éleveurs français, dans le cadre dun voyage détude, ont découvert quatre de ces élevages anglais atypiques, bio ou conventionnels, basés sur linnovation, la recherche de lefficacité à lhectare et non à la vache et la baisse des coûts. Ce dossier présente, avec à lappui des dires déleveurs, les points forts de ces élevages, comme : i) la gestion de la reproduction en phase avec la pousse de lherbe, avec des vaches croisées, de petits gabarits, qui marchent bien, vêlent bien et donnent un lait de qualité, des vêlages groupés ; ii) une conduite du pâturage simple mais rigoureuse avec des mélanges prairiaux adaptés, une fertilisation réfléchie, de bons chemins daccès, un suivi de la pousse de lherbe, un temps de présence par paddock court et un temps de repousse long ; iii) des choix atypiques pour la traite (monotraite toute ou partie de lannée, absence de décrochage automatique, salle de traite au milieu des paddocks ) ; iv) un élevage des veaux particulier (mise au pâturage à 3 semaines, naissance à lextérieur, lait froid à partir de 15 jours ). Un de ces éleveurs anglais en AB (monotraite, zéro concentré) témoigne : « jessaie davoir lélevage le plus simple au monde ». Son but : profiter de sa famille et avoir du temps libre. Ceci ne lempêche pas davoir des résultats économiques dans le top 10 anglais depuis des années, avec, par exemple, un revenu disponible en 2017 de 174 000 euros.
Dossier : Zéro Antibio : Comment font-ils ?
Alain GRASTEAU, Auteur ; Jean SICOT, Auteur ; Barbara DE BRUIN, Auteur ; ET AL., AuteurDes méthodes alternatives, mises en uvre par des éleveurs laitiers bio depuis des années, montrent le chemin vers le Zéro Antibio. Certains éleveurs sont même très en avance dans ce domaine. Ce dossier, qui fait également un point sur la législation, présente des témoignages d'éleveurs et des exemples concrets d'alternatives aux antibiotiques, y compris pour passer l'étape difficile du tarissement : - SCEA ZINS (51), Zéro Antibio depuis 2014 ; - Prévention et médecines douces pour atteindre le Zéro Antibio (Véronique Le Bars, 22) ; - Les antibiotiques, ça n'est pas automatique (André Vermande, 15) ; - Tarissement sans antibiotique via la méthode Organic Valley (Rodolphe et Isabelle Doineau, 53) ; - Le sans antibiotiques, un cheminement logique devenu une conviction (GAEC Vachement Bio, 80) ; - Améliorer l'ensemble du système pour éviter le recours aux traitements (GAEC Lusanbio, 44) ; - Maintenir l'équilibre (Véronique et Michel Chevalley, 88) ; - Du changement d'alimentation au changement des pratiques de soin (GAEC Romé, 54) ; - La Ferme des Aza Lait, 15 ans d'homéopathie au quotidien (Mireille et Benoît Nys, 12) ; - Adapter son système de production pour se passer des antibiotiques (Ferme des Ptits Bio, 42) ; - L'antibiorésistance : Focus sur le phénomène et adoption dun nouveau règlement européen ; - La priorité à la prévention et aux soins alternatifs ; - Les antibiotiques, on en est où ? ; - Antibio : Point de vue des États-Unis.
Elevage ovin viande : Un système bio basé sur la sélection, la prévention et lautonomie
Catherine VENINEAUX, AuteurAlain Ginier-Gillet est éleveur ovin viande à Saint-Pierre-de-Bressieux, en Isère. Pionnier de la bio, il livre, dans une interview, ses clés de la réussite de lengraissement des agneaux dans son système herbager atypique, où les agnelages ont lieu en décembre. Ces naissances précoces lui permettent ainsi de vendre des agneaux à Pâques. Avec ses 140 brebis Mérinos sur 54 hectares, il a dégagé, en 2016, un EBE de 53 000 euros. Comment ? Grâce à un modèle de sélection orienté vers la rusticité, la résistance au parasitisme, les qualités maternelles ; à une alimentation composée de foin remplacé par de la luzerne déshydratée lorsque la qualité baisse -, de paille et de mélange céréale/protéagineux ; à un troupeau sain (il a adapté le chargement dans son bâtiment en diminuant le nombre de têtes, mais aussi en laissant les agneaux dans le logement dagnelage où ils se sont adaptés au microbisme). Pour améliorer encore son système, Alain Ginier-Gillet prévoit dintroduire des cultures dété dans la rotation et de réimplanter de la luzerne.
Élevages ovins : quelles difficultés lors du passage en bio ?
Célia BORDEAUX, AuteurDans le cadre du projet SECURIBIOV (Sécurisation des trajectoires de conversion en agriculture biologique des élevages ovins allaitants des Pays de la Loire), une enquête a été menée auprès douze éleveurs ovins bio de cette région, en conversion ou récemment installés en bio, dans le but d'identifier les principaux freins rencontrés. Après une description détaillée et technique des caractéristiques de ces exploitations, les conclusions de lenquête sont présentées. Il en ressort que, par rapport au passage en bio, les systèmes antérieurs étaient globalement « assez proches du bio » dans le sens où ils étaient majoritairement basés sur lherbe et qu'ils employaient peu de chimie. Le passage au bio a donc entraîné peu dévolution des pratiques, et celle-ci concerne principalement une réflexion sur la race (animaux plus rustiques) et une diversification de lassolement. Les freins identifiés portent principalement sur le manque de valorisation de lagneau bio en filière longue et, dans une moindre mesure, sur limpossibilité davoir recours aux inséminations artificielles et aux traitements hormonaux, ainsi que sur la question de lautonomie alimentaire qui est souvent reliée à la disponibilité des terres. Certaines problématiques liées à linstallation sont également ressorties : mauvaise évaluation du travail (quantité et pénibilité), manque de maîtrise technique, mauvaise évaluation du potentiel des terres. Un besoin en formation et en accompagnement technique s'est également fait sentir.
Élever et finir des gros bovins viande en bio : une production valorisant l'herbe
Emmanuel DESILLES, AuteurÉleveur naisseur-engraisseur près de Montmarault (03), Bernard Dupré s'est engagé en AB en 2009. Aujourd'hui, il élève 37 vaches, la majorité de race Charolaise, et quelques vaches d'une race rustique. Son système de production repose sur 88 ha, dont 64 ha en prairies naturelles. Il veille au bien-être de ses animaux. Dans son système, l'herbe est une ressource essentielle et bien valorisée. Le taux de finition est important sur la ferme grâce à la finition, entre autres, des bufs. La commercialisation est réalisée dans la filière bio (74 % des ventes le sont en boucherie). La valorisation de l'herbe peut s'évaluer sur les 3 dernières années par l'économie en concentrés : son élevage en consomme 3 fois moins que d'autres élevages en bio du Collectif BioRéférences.
Élever des porcs en bio : Réglementation, débouchés, témoignages d'éleveurs, conseils pour construire son projet
Cette brochure, destinée aux porteurs de projet et aux producteurs intéressés par lélevage de porcs bio, dresse un état des lieux de la filière et de ses dynamiques et présente les débouchés, le cahier des charges, des repères techniques et financiers, ainsi que des témoignages déleveurs et déleveuses dans différents systèmes. Pour l'élevage porcin, il ny a pas de modèle unique, mais des réponses diverses données par les éleveurs selon les conditions quils rencontrent. Ainsi, les conseils apportés permettront à chacun de construire un projet adapté à ses objectifs.
Elever des truites : Vigilance et patience
Frédérique ROSE, AuteurCet article est composé de deux témoignages déleveurs de truites bio. Stéphane Paol, pisciculteur dans la Drôme depuis 2008, développe, en plus de lélevage et la transformation de truites arc-en-ciel et fario, une activité de reproduction, incubation et alevinage. Chaque année, il sélectionne 300 poissons reproducteurs, puis effectue un strippage (pression abdominale pour recueillir les gamètes lorsque ces derniers sont matures). Après avoir mélangé les gamètes, les ufs sont disposés sur une clayette pour une incubation de 45 jours. Une fois que les alevins ont éclos et que leur sac vitellin est résorbé, ils sont sevrés et nourris à la farine de poisson et sont transférés dans des bassins plus importants. Pour S. Paol, le plus difficile est de limiter les pathogènes. Il utilise du sel pour éviter le développement de champignons pendant lincubation des ufs et de leau oxygénée dans les bassins quil estime fragiles face à la saprolégniose (parasite qui atteint les branchies et fait mourir les poissons par asphyxie). Le second témoignage est celui dAlain Palacin, pisciculteur en Haute-Garonne depuis 1998, qui élève et transforme des truites arc-en-ciel. Il achète entre 60 000 et 100 000 truitelles par an et explique son choix de ne pas produire dufs et dalevins, ainsi que les atouts de la truite arc-en-ciel. Il explique également sa gestion de leau : il bénéficie dune bonne qualité deau et pallie le manque de débit en été par des aérateurs. Situé en amont dun lac daltitude (lac dÔo) qui alimente une centrale électrique, il apporte des éléments sur les deux inondations quil a subies.
Engraisser et finir les animaux 100% à l'herbe dans les systèmes allaitants bio : quelles pratiques pour lever les verrous sociotechniques ?
Agathe MOYSAN, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; Olivia TAVARES, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2018Le projet BioViandes Massif Central a pour objectif général le développement de filières viandes biologiques (ovins et bovins, allaitants mais aussi laitiers) durables à léchelle du Massif Central, tout en valorisant les ressources de ce territoire, en particulier lherbe, et en contribuant au développement local. Dans le cadre de ce projet, une étude auprès d'éleveurs bovins et ovins de France a été réalisée afin d'identifier des pratiques d'intérêt pour l'engraissement et la finition 100 % à l'herbe des animaux. Huit éleveurs bovins et trois éleveurs ovins ont ainsi été enquêtés. Cela a permis d'identifier les freins auxquels ils doivent faire face (exigences de l'aval, difficultés techniques, faible efficience économique...), mais aussi une diversité de leviers mis en uvre : pâturage de couverts, allongement de la durée d'engraissement, étalement des mises-bas... Le diaporama a été réalisé dans le cadre des BioThémas de 2018. Évènements ITAB Lab, les BioThémas sont coorganisées par le Pôle Agriculture Biologique Massif Central et l'ITAB lors du Sommet de lÉlevage.
Guide éleveurs : Élever des volailles bio - Tome 2
La CAB (Coordination Agrobiologique) des Pays de la Loire accompagne, depuis 2010, un groupe déleveurs de volailles bio sur la région. Partis dun besoin de se retrouver pour partager leurs expériences et avancées, ces producteurs souhaitaient se former pour aller vers plus dautonomie pour leurs fermes. Ils ont rencontré divers interlocuteurs, vétérinaires, nutritionnistes, experts, et ont utilisé des outils pour mieux appréhender leurs marges et leurs prix de vente. Pour que leurs expériences profitent à dautres, ils ont intégré, dans cette nouvelle version du guide volailles, les thèmes partagés dans leur groupe déchange. Au sommaire : - Réglementation ; - Agronomie ; - Conduite d'élevage (parcours, bâtiment et matériel, alimentation, souches, santé (avec, notamment, les questions de biosécurité)) ; - Fabrication d'aliments à la ferme ; - Transformation ; - Circuits de commercialisation ; - Quelques repères pour situer mon élevage. 9 fermoscopies sont présentées en fin de document.
Lait bio : Elever des veaux avec des vaches nourrices
Anne-Laure SIMON, AuteurLa technique qui consiste à confier les veaux à une vache nourrice comporte de nombreux avantages. Des éleveurs l'ont testée et en retirent de la satisfaction : gain de temps, amélioration de la santé et de la croissance des veaux. Deux à trois veaux sont nourris par une vache nourrice qu'ils vont téter pendant 6 ou 7 mois. Bien souvent, les vaches choisies sont celles à problèmes, type boiteuse, leucocytaire, longue à traire ou qui n'a pas retenu. Elles devront avoir beaucoup de nourriture et d'eau à disposition, point d'attention particulièrement important. Dans cette technique, l'éleveur n'a pas besoin d'intervenir pendant toute la phase lactée, excepté les 10 premiers jours pour faire adopter les veaux par la vache. Yves Simon (éleveur laitier à Montreuil le Gast) témoigne.
Les lapins, ça broute !
Anna JENNI, AuteurEn Suisse, dans le cadre du projet « Has im Gras » (lapins dans lherbe), une lapinière mobile a été testée durant le printemps 2018. Lobjectif était détudier lengraissement de lapins en plein air. Pour cela, une roulotte montée sur châssis automoteur a été conçue, entourée de clôtures et recouverte dun filet de protection contre les oiseaux. Après une phase dhabituation de deux semaines pendant laquelle les lapins étaient fermés dans la roulotte durant la nuit, ces derniers ont ensuite bénéficié dun accès permanent au pâturage de 54 m2, avec du foin et un aliment composé exprès pour l'essai (blé, orge et farine dherbe) à disposition. Deux séries dengraissement de 33 et 34 lapins ont été effectuées, avec un abattage à 91 et 98 jours, pour un GMQ de 33 et 34 grammes. Aucun cas de parasitisme na été détecté, bien quune crainte avait été émise sur le fait que le pâturage puisse entraîner une augmentation drastique de la pression parasitaire. Les lapins recevaient des additifs végétaux afin de stabiliser leur flore intestinale et le déplacement hebdomadaire de la roulotte a permis de réduire la pression parasitaire. Ce système intéresse fortement les organismes agricoles bio de Suisse, mais, pour linstant, il ne permet pas datteindre une production rentable en raison de la petite quantité de viande produite par lapinière. Des améliorations sont en cours.