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13es Assises de lagriculture et de lalimentation bio : Bio et agroécologie : quels liens ?
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes liens entre agriculture biologique et agroécologie étaient au cur des 13èmes Assises de lagriculture et de lalimentation bio, organisées par lAgence BIO, le 6 décembre 2022, à Paris. Durant ces Assises, trois tables rondes et 13 intervenants ont évoqué la place de la bio au sein de la transition écologique française. Sébastien Windsor, président de lAPCA, a rappelé que lobjectif nest pas dopposer les agricultures, mais détablir des passerelles pour améliorer et changer les pratiques agricoles. Loïc Guines, président de lAgence BIO, a insisté sur le fait que la bio est le modèle agroécologique le plus abouti. Marc Fesneau, Ministre de lAgriculture et de la Souveraineté alimentaire, sest voulu rassurant en expliquant que la bio occupe une place importante, et quelle doit poursuivre sa trajectoire malgré la période difficile quelle traverse. Pour André Selosse, microbiologiste et professeur au Muséum national dhistoire naturelle, le cas de la bio est exemplaire : elle contribue grandement à améliorer les sols avec labsence de pesticides et lapport dengrais organiques. Selon lui, des progrès doivent, en revanche, être faits côté labour, afin déviter de déstabiliser le sol. Concernant la qualité de leau, Sarah Feuillette, cheffe du service Planification évaluation et prospective à lAgence de lEau Seine-Normandie, aimerait atteindre 80 % de surfaces en bio pour améliorer la qualité de leau (beaucoup de captages sont fermés en raison de pollutions par des nitrates ou par des pesticides). Elle a insisté sur le fait que la bio rende beaucoup de services à la santé, de lenvironnement et humaine. Elle dénonce aussi une « concurrence déloyale à la bio » de la part dautres labels. Doù la nécessité de communiquer sur les bienfaits de la bio, et d'accentuer le soutien de la part des pouvoirs publics.
Lagriculture biologique malmenée : 10 mythes sur la bio à déconstruire
Claude AUBERT, Coordinateur ; Christine MAYER-MUSTIN, Auteur ; Michel MUSTIN, Auteur ; Denis LAIRON, Auteur | [S.l.] : A COMPTE D'AUTEURS - CLAUDE AUBERT | 2023Dans un contexte de crise de lagriculture biologique, avec notamment une baisse de la consommation de produits bio, ce document revient sur la situation actuelle de critiques répétées et de contrevérités émises sur ce mode d'agriculture, alors que des travaux de recherche de plus en plus nombreux en démontrent les avantages et les services rendus, aussi bien en termes de santé, de limitation des émissions de gaz à effet de serre ou de préservation de lenvironnement. Ainsi, en sappuyant sur les résultats de plus dune centaine darticles, détudes ou de synthèses scientifiques, les auteurs apportent des réponses étayées démontrant linexactitude de 10 affirmations largement relayées : les aliments bio ne sont pas meilleurs pour la santé que les autres ; les résidus de pesticides dans les aliments sont sans risques pour notre santé ; lagriculture bio nest pas meilleure pour lenvironnement que la conventionnelle ; lagriculture bio réchauffe autant la planète que la conventionnelle ; lagriculture bio ne peut pas nourrir la planète ; manger bio coûte cher ; on ne peut pas se passer des engrais chimiques ; on ne peut pas se passer des pesticides de synthèse ; lagriculture bio remplace les pesticides de synthèse par dautres pesticides ; le local cest mieux que le bio. Ainsi, pour les auteurs, lAB reste lalternative la plus cohérente face à une agriculture conventionnelle qui, loin de répondre à tous les besoins alimentaires de la population mondiale, est à lorigine dimportants impacts négatifs sur lenvironnement, la santé et contribue aussi fortement au changement climatique. A charge des pouvoirs publics, en sappuyant sur les apports de la recherche, de mieux promouvoir la bio, aussi bien auprès des consommateurs que du monde agricole. Le cahier des charges bio doit aussi évoluer pour une meilleure prise en compte de certains enjeux majeurs, dont le bien-être animal ou la justice sociale, et pour faire que lAB reste une « agriculture agroécologique au service des citoyens du monde et de notre unique planète. »
Une agriculture intégrant pleinement les fourrages pour reconnecter culture et élevage, améliorer la circularité et favoriser les services écosystémiques
A. FRANZLUEBBERS, Auteur ; G. MARTIN, AuteurL'agriculture a connu des changements technologiques et culturels majeurs au cours du siècle dernier. Pour certains, les derniers ont eu des effets bénéfiques avec des gains de productivité, une réduction des besoins en main-d'uvre et une diminution de l'insécurité alimentaire. Cependant, le développement d'exploitations agricoles de plus en plus spécialisées et la déconnexion induite entre culture et élevage a également eu des conséquences négatives qui se sont traduites par : 1 - le déclin de la biodiversité ; 2 - la dégradation des eaux souterraines et de surface par des polluants agrochimiques ; 3 - la dégradation de la qualité des sols ; 4 - des émissions élevées de gaz à effet de serre provenant à la fois de systèmes de culture spécialisés très dépendants d'intrants et de systèmes délevage intensifs qui concentrent les rejets deffluents ; 5 - un manque d'intégrité écologique entre les composantes de ces systèmes spécialisés. Les systèmes agricoles diversifiés utilisant des fourrages annuels et pérennes offrent la possibilité d'accroître les synergies écologiques entre les systèmes de culture et d'élevage. Les systèmes en polyculture-élevage peuvent boucler le cycle des nutriments, réguler naturellement les adventices, les insectes et les maladies, et partager les ressources selon une logique dagroécosystème circulaire. Dans les exploitations spécialisées en grandes cultures, les couverts végétaux pourraient être utilisés comme des fourrages annuels pâturés, en mettant en place des mécanismes incitatifs adaptés. Par ailleurs, les fourrages plus pérennes, en rotation avec les cultures, ont une pertinence historique et sont une pratique éprouvée pour conserver les nutriments, améliorer la santé des sols et conserver, voire renforcer, la biodiversité. La transformation de l'agriculture par lintégration culture-fourrage-élevage pourrait considérablement améliorer sa durabilité, ainsi que son intégrité écologique.
Carabes et Canopée, un futur PSE Haie en Ille-et-Vilaine
Sandra DELAUNAY, AuteurEn Ille-et-Vilaine, sur le territoire de la Vallée de la Seiche, un collectif d'agriculteurs a travaillé, dans le cadre du projet LabPSE, sur la constitution d'un Paiement pour Services Environnementaux (PSE) autour de la haie. En effet, les haies présentent de nombreux bénéfices environnementaux, notamment sur un territoire où la qualité de l'eau est dégradée comme c'est le cas ici. Accompagnés par Trame, les six agriculteurs impliqués(bio, conventionnels, herbagers, agriculture de conservation) ont élaboré ensemble leur offre de services, mobilisé d'autres acteurs du territoire (collectivités, associations) et créé l'association qui gérera le dispositif et la collecte de fonds. Ces fonds serviront à financer les contrats de prestation pour services environnementaux avec les agriculteurs qui s'engageront à restaurer le bocage.
Carnet saisonnier d'un vigneron en biodynamie 2 : Été
Alain FERRAN, AuteurAlain Ferran pratique la biodynamie depuis 18 ans, au Château Ferran, à Saint-Pierre-de-Bat (33). Il exploite un domaine de 45 ha, composé de 10 ha de bois, de 7 ha de pâtures et de 27 ha de vignes. Il possède un troupeau de 52 brebis Landaises et un petit atelier de plantes médicinales. Dans cet article, Alain Ferran détaille les soins biodynamiques qu'il prodigue, l'été, pour accompagner la croissance et la floraison de la vigne et limiter le stress dû aux températures et aux sécheresses excessives.
Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention deau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. Lagroforesterie est également un moyen de sadapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique lintensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement lazote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de leau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur limplantation dune prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales
Comment favoriser une gestion durable de leau (quantité, qualité, partage) en France face aux changements climatiques ?
En 2022, la France atteignait un record sur la sécheresse de ses nappes phréatiques. La question de l'eau devient cruciale, aussi bien en termes de quantité que de qualité, avec en plus des problèmes de partage de la ressource (captage, stockage, refroidissement des centrales, méga-bassines...). Les périodes de sécheresse plus précoces et longues tendent à se répéter chaque année depuis 2017, entraînant des problèmes dalimentation en eau potable dans de nombreux territoires français. Le CESE (Conseil économique social et environnemental) a lancé une réflexion sur les aspects qualité, quantité et partage de l'eau, afin de gérer durablement ce patrimoine commun. Dans cet avis, le CESE formule des préconisations afin de nourrir les décisions politiques, en insistant sur plusieurs aspects : le développement des connaissances en climatologie ; le renforcement de la transparence sur les volumes utilisés et la préservation de la qualité de l'eau (réduire les pollutions...) ; l'investissement dans la rénovation des infrastructures de potabilisation des eaux ; la mise en place d'une tarification sociale et progressive de l'eau...
Coût de l'inaction face au changement climatique en France : Que sait-on ?
Adrien DELAHAIS, Auteur ; Alice ROBINET, Auteur | PARIS Cedex 07 (20 Avenue de Ségur, TSA 90725, 75 334, FRANCE) : FRANCE STRATÉGIE | 2023Ce document de travail présente un état des lieux des différentes évaluations d'impact du changement climatique en France et estime les coûts économiques et socioéconomiques associés aux risques climatiques (coûts de mise en uvre de stratégies d'adaptation, coûts liés à l'inaction...), dans les principaux secteurs affectés, sous la forme de dix fiches thématiques : ressource en eau, agriculture, forêt, risques littoraux, biodiversité, énergie (offre et demande d'électricité), infrastructures et réseaux, bâtiments, tourisme et santé. Il revient également sur les enjeux méthodologiques autour de ces études et en dégage les principaux enseignements, dans le but de faciliter de futurs exercices d'évaluation d'impact du changement climatique.
Dossier : Les arbres et nous
Jacques TASSIN, Auteur ; Anthony CHEVAL, Auteur ; Christian SUNT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Nature & Progrès, consacré aux arbres, est composé de 8 articles : 1 - "Quel rôle l'arbre joue-t-il dans la course du monde ?" replace l'arbre comme condition nécessaire à l'émergence du vivant ; 2 - "Les nouveaux grands-parents de la forêt" présente la démarche de lassociation Cur de Forêt, qui accompagne des propriétaires, techniquement et financièrement, pour protéger les milieux boisés de la déforestation ; 3 - "Arbres paysans : Histoire d'une relation et d'une résistance commune" décrit la relation interdépendante entre les arbres et les humains, tous deux victimes de lindustrialisation forcée des pratiques agricoles, aux conséquences désastreuses pour le vivant. Il met à lhonneur le châtaignier et le févier dAmérique ; 4 - "Des arbres en cercle pour se passer de pesticides" présente le programme de recherche dINRAE, dans la Drôme, où des chercheurs expérimentent les plantations circulaires pour lutter contre les bioagresseurs ; 5 - Dans "Créer un paysage fertile sur des terres difficiles : Une agriculture de régénération fondée sur larbre et léconomie deau", Guillaume Delaite, paysan boulanger bio et huilier en sud Aveyron, en zone de moyenne montagne, revient sur ses pratiques culturales pour lutter contre le ruissellement (qui détruit le sol et aggrave la sécheresse), par limplantation darbres sur des lignes-clés ; 6 - "Multiplier et planter des arbres : En prendre de la graine" introduit un ouvrage consacré à la multiplication des plantes sauvages ou cultivées ; 7 - "L'arbre hors forêt au cur de nos paysages" fait un focus sur le frêne, l'arbre fourrager le plus important des arbres paysans ; 8 - "Arbres : Un livre qui envoie du bois !" présente "Arbres", un livre sorti aux éditions Terre Vivante et Plume de Carotte.
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Dossier : Haies et biodiversité
Emilie POQUET, Auteur ; Mickael COUCHOT, AuteurDepuis 2018, en partenariat avec Bio en Grand Est et avec des associations environnementales locales, le dispositif « Réseau Fermes Biodiversité », complété, depuis 2021, par la mesure « Plantons des haies » du Plan de Relance, accompagne les agriculteurs dans leurs projets d'aménagements favorisant la biodiversité dans les fermes. En Grand Est, ce sont près de 300 fermes qui ont été accompagnées par le réseau. Ces infrastructures agroécologiques, favorables à la biodiversité (arbres et haies, mares, jachères ou bandes fleuries...) fournissent de nombreux services en agriculture. Les arbres et les haies permettent notamment la préservation de la ressource en eau, la limitation de l'érosion et des risques d'inondation, un effet brise-vent et de l'ombrage pour les animaux, des abris pour de nombreuses espèces animales, etc. À noter, également, que la dynamique de plantation a concerné une large proportion d'agriculteurs bio (44 % des bénéficiaires sont bio, alors qu'ils ne représentent qu'environ 10 % des exploitants de la région), particulièrement demandeurs de ces aménagements qui permettent, notamment, de séparer les parcelles biologiques des parcelles conduites en agriculture conventionnelle (limitation des risques de contamination...). Cet article présente le bilan du dispositif, ainsi que les perspectives d'accompagnement de projets en agroforesterie.
Dossier : MAEC Herbivore et MAEC Eau, deux mesures systèmes potentielles pour les élevages bretons
Cindy SCHRADER, AuteurAvec la nouvelle PAC, trois grandes catégories de MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) existent : les MAEC systèmes (Eau et Herbivore), et les MAEC localisées (Biodiversité). Ce dossier présente les MAEC systèmes auxquelles les élevages bretons peuvent être éligibles, parmi les 3 MAEC Herbivore et les 2 MAEC Eau. Un premier tableau fournit les critères pour les trois niveaux de la mesure Herbivore (plafond de laide, chargement, achats de concentrés, IFT, fertilisation ). Un deuxième tableau détaille les critères pour les mesures Eau, quelles relèvent du volet fertilisation/pesticides ou du volet Algues vertes.
Dossier : Main basse sur les terres
Michel MERLET, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; AMIS DE LA TERRE (LES), Auteur ; ET AL., AuteurCrise climatique, défrichement massif des forêts, pollutions, chute de la biodiversité, accroissement des inégalités et de la faim, conflits Pour les auteurs de ce dossier, toutes ces dérives sont liées, de façon directe ou indirecte, à la mainmise sur les terres et les ressources. Pour comprendre laccaparement des terres, il faut faire le lien avec la concentration, la financiarisation et la numérisation à outrance des oligopoles agro-industriels mondiaux, qui contrôlent toujours plus les différents maillons agricoles et alimentaires. Ainsi, 4 multinationales détiennent, à ce jour, 50 % du marché des semences et 62 % de lagrochimie, à léchelle mondiale En pharmacie animale, ce sont 6 firmes qui contrôlent 72 % du marché mondial Et leurs lobbies sont très puissants. Aujourdhui, ces géants agricoles restructurent lensemble de leurs activités autour des Big Data Par ailleurs, lartificialisation des sols a concerné 7 % des terres agricoles, ces 30 dernières années, en France. Ses impacts à court et long terme sur les propriétés des sols (capacité à retenir leau, à stocker les matières organiques ou le carbone ) et sur la biodiversité sont importants. Pour faire face à tout cela, des leviers existent : la SAFER, outil de service public mais dont le financement public réduit limite ses possibilités daction ; lassociation Terre de Liens, qui favorise laccès à la terre à de nouveaux agriculteurs ; ou sont à mettre en place, comme la création de nouveaux communs, la reconnaissance de lexistence de droits de différentes natures sur la terre et dayants droit multiples, individuels et collectifs, etc. De plus, des citoyens se mobilisent pour laccès aux ressources naturelles (sol, eau ) : les soulèvements de la terre, les collectifs bassines non merci, le forum des luttes pour la terre et les ressources naturelles avec des alliances citoyennes campagne-ville pour stopper laccaparement des terres à léchelle mondiale
Dossier : Pourquoi produire et manger bio ?
Claude AUBERT, AuteurLauteur fait le point sur les atouts des produits bio, à partir de différentes études comparatives. Les produits bio sont plus riches en nutriments (avec notamment des teneurs en antioxydants beaucoup plus élevées quen conventionnel. Pour les produits animaux aussi (lait, viande, ufs, poulets), les différences sont très nettement en faveur du bio, en particulier pour les teneurs en acides gras oméga 3. Ceci sexplique par une alimentation plus riche en herbe. Par ailleurs, le bien-être animal est un objectif important en agriculture biologique. Toutes les études confirment que les aliments bio contiennent beaucoup moins de résidus de pesticides que les conventionnels (180 fois moins !), beaucoup moins de cadmium et de nitrates. Enfin, ils ont, en général, moins de mycotoxines et n'ont pas dOGM. Lauteur rappelle que les techniques de transformation en bio sont également plus respectueuses (additifs moins nombreux, ingrédients peu ou pas raffinés ). Différentes études montrent des liens entre les pesticides et le développement de maladies. Ainsi, des corrélations existent entre lexposition maternelle à divers pesticides et lincidence de la leucémie chez lenfant. Des liens sont suspectés pour lautisme aussi. Lagriculture biologique permet de préserver lenvironnement, notamment en réduisant lempreinte carbone et en augmentant la séquestration de carbone dans le sol, mais aussi en préservant la qualité de lair et de leau, en permettant une plus grande biodiversité Bien que des méta-analyses montrent que les rendements en bio sont inférieurs de 19 % à ceux en conventionnel, cette différence samoindrit lorsque les systèmes font de bonnes rotations.
Dossier de presse : Polluants éternels à l'Assemblée nationale : Le député Nicolas Thierry fait analyser les cheveux de ses collègues
Ce dossier de presse a été diffusé dans le cadre de la proposition de loi PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées, aussi connues sous le nom de « polluants éternels ») de Nicolas Thierry, député écologiste de Gironde, visant à lutter contre les risques liés à ces polluants (cancers, altération de la fertilité...). Les conclusions du rapport commandité, en 2022, par la Ministre de la transition écologique, ainsi que les résultats des tests réalisés sur les cheveux de 14 députés ont révélé, non seulement que ces polluants s'accumulaient dans les organismes vivants plusieurs années encore après leur interdiction, mais aussi que le PFNA se retrouvait chez 86 % des députés testés, ce qui indique une exposition quasi-systématique à ce PFAS. Ce dossier présente les différentes étapes du combat porté par Nicolas Thierry à l'Assemblée : courriers, discours, synthèse des résultats d'analyses, état des lieux de la connaissance des PFAS, texte de la proposition de loi, revue de presse...
Dossier : Prêts à tout ! Ombrières, arrosage, stockage de l'eau...
Véronique BUTHOD, Auteur ; Joseph CHAUFFREY, Auteur ; Josselin RIVOIRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, les lecteur·rices et les rédacteur·rices des Quatre Saisons du Jardin Bio partagent leurs conseils d'aménagements et de choix d'équipements pour aider le jardin à résister à la chaleur (ombrières, systèmes d'arrosage et de stockage de l'eau...), mais aussi parfois au vent et à la pluie, ainsi que les bons gestes à réaliser en cas de gelées tardives. Au sommaire : - Tous à l'abri ! ; - Microporeux vs goutte-à-goutte ; - Arroser sans pression ; - Comment stocker l'eau ? ; - Attention aux gelées ! ; - Quelle épaisseur de paillage ?
Dossier : La ruée vers l'or bleu
Dominique DIOGON, Auteur ; Anne BOURGES, Auteur ; Thierry SENZIER, Auteur ; ET AL., AuteurÀ travers ce dossier, les auteurs abordent l'épineuse question de l'eau, ressource indispensable mais qui se raréfie. Leurs enquêtes les ont conduits dans plusieurs départements de France, mais aussi à l'étranger. Dans le Var, département qui a connu une forte augmentation de sa population ces dernières années, la Communauté de communes du Pays de Fayence a décidé de geler la délivrance de permis de construire sur son territoire pour quatre années. L'objectif est de limiter l'explosion des besoins dans un contexte de sécheresses fortes et récurrentes. En Auvergne, les projets de bassines ou de réserves se multiplient, créant des tensions, notamment entre les agriculteurs à l'origine de ces projets, qui expriment un réel besoin professionnel, et les autres usagers, des associations dénonçant une "aberration écologique". Deux de ces projets de bassines sont particulièrement conséquents, de respectivement 15 et 18 hectares. Aux alentours d'Ambert, dans le Puy-de-Dôme, ce sont les entreprises et les mairies qui s'adaptent à des situations de sécheresse inédites, avec des mesures de limitation des usages mises en uvre dès le mois de mars en 2023. Globalement, partout dans le monde, ce sont nos habitudes de consommation qui vont devoir évoluer, l'économie étant la première des solutions. À celle-ci, s'en ajoutent d'autres : réduire les fuites sur les réseaux d'eau potable, dessaler l'eau de mer, mieux valoriser les eaux usées... À l'échelle mondiale, le problème de l'eau pourrait être, et est déjà par endroits, à l'origine de conflits armés, en particulier le long d'une diagonale de la soif, du Maroc au Nord de la Chine, en passant par la Crimée.
L'éco-attitude
Amandine LEDREUX, AuteurPatricia Pays et Thierry Boulic, de l'EARL du Guern, sont éleveurs de bovins lait, à Crozon (29), depuis 1996. La ferme s'étend sur 122 ha et a été convertie en bio en 2018. Thierry s'occupe du troupeau de 95 vaches, produisant 300 000 litres de lait (240 000 litres sont vendus à Agrial) et, depuis 2013, Patricia gère la transformation (60 000 litres de lait sont transformés en yaourts, fromages blancs, lait cru, lait pasteurisé et crème) et la commercialisation (GMS, restauration collective, gîtes, centres de vacances, magasin de vente à la ferme, marché hebdomadaire). Dans le but de réduire leur impact environnemental et de faire des économies, les éleveurs ont mis en place diverses solutions : rapprochement parcellaire, mise en place d'un réseau d'eau pour acheminer directement l'eau au champ, cultures permettant l'autonomie protéique et favorisant la fixation de l'azote au sol, croisement de races 3 voies, monotraite, installation d'un pré-refroidisseur de lait... Depuis 10 ans, ces ajustements et ces investissements ont porté leurs fruits : la ferme stocke aujourd'hui davantage de carbone qu'elle n'en déstocke, le temps de travail a été réduit, les vaches sont en meilleure santé et produisent un lait de meilleure qualité...
La gestion quantitative de l'eau en période de changement climatique : Exercices 2016-2022
La gestion quantitative de leau consiste à garantir que les prélèvements sur la ressource en eau sont compatibles avec le bon état des milieux naturels, des nappes et des cours deau. Parce que la question de cette bonne gestion est devenue, dans le contexte du changement climatique, une préoccupation aussi importante que celle de sa qualité, la Cour et les chambres régionales des comptes ont décidé dy consacrer une enquête. La première partie de ce rapport traite de la disponibilité, des usages et de la consommation de la ressource en eau, des effets du changement climatique sur son cycle (désertification en Europe, stress hydrique, pression sur la qualité de l'eau) et des outils qui permettent d'évaluer l'état de la ressource. La deuxième partie traite de la gouvernance de la politique de l'eau en France (comités de bassin, agences de leau et directions régionales de lenvironnement, de laménagement et du logement) et du manque de moyens pour contrôler la gestion de l'eau. Partant du constat que la réduction des prélèvements est la condition du retour à léquilibre dans les zones en tension et de la restauration du bon état des masses deau, la troisième partie propose des solutions à mettre en uvre, notamment : - la tarification progressive doit être mise en place partout où cela est possible pour inciter les gros consommateurs à modifier leurs comportements ; - le financement public dinfrastructures dirrigation de terres agricoles doit être conditionné à des engagements de pratiques agricoles plus respectueuses de lenvironnement et à la réduction des quantités deau utilisée ; - la planification stratégique et les plans territoriaux de gestion de leau devraient comporter des objectifs de réduction des prélèvements.
Glyphosate is polluting our waters - all across Europe. PAN Europes water report, September 2023
Gergely SIMON, Auteur ; Angeliki LYSIMACHOU, Auteur ; Lysiane COPIN, Auteur | BRUXELLES (67 Rue de la Pacification, 1000, BELGIQUE) : PESTICIDE ACTION NETWORK EUROPE | 2023Des preuves scientifiques indiquent que les concentrations en pesticides, dont le glyphosate, trouvées dans lenvironnement ont un impact négatif sur la qualité des ressources en eau et mettent en danger les écosystèmes aquatiques. Or, selon la législation européenne sur les pesticides, lutilisation de ces derniers ne devrait avoir dimpact négatif, ni sur la santé humaine, ni sur la santé animale, ni sur lenvironnement. Afin de sensibiliser sur l'ampleur de la pollution résultant de l'utilisation de glyphosate en Europe, Pesticide Action Network Europe et la Coalition Stop-Glyphosate ont mené un exercice d'échantillonnage d'eau, dans 12 pays de l'Union Européenne (UE), en octobre 2022. Dans 23 échantillons de rivières et 5 échantillons de lacs, ils ont quantifié le glyphosate et son métabolite AMPA, avec une limite de quantification fixée à 0,2 µg/L. Le glyphosate et/ou l'AMPA ont été détectés dans 17 échantillons de rivières sur 23 (74 %), dans 11 des 12 pays. Par ailleurs, dans une proposition récente, la Commission européenne a révisé la liste des substances prioritaires à surveiller vis-à-vis des eaux de surface et a inclus un seuil critique extrêmement élevé pour le glyphosate, ce qui permettrait un niveau de contamination par ce pesticide plus important que le niveau des normes de sécurité de l'eau potable. Ces résultats montrent que l'exposition au glyphosate est inévitable et soulignent le besoin urgent de mesures pour éliminer cette substance dangereuse au sein de lUE.
Guide : La gestion quantitative de l'eau en agriculture
Dans le contexte d'accélération du changement climatique, la question de la gestion quantitative de l'eau et de sa disponibilité pour l'agriculture est devenue d'autant plus cruciale que, dans toutes les régions de France, des projets très controversés de stockage de l'eau (les « méga-bassines ») ont émergé. La première partie de ce document fait le point sur les cadres réglementaires qui régissent l'usage de l'eau à l'échelle nationale, européenne et internationale. La seconde partie présente les institutions et les organisations qui mettent en uvre les politiques liées à la gestion de l'eau. Les grands principes et les outils de la gestion de l'eau en France sont présentés dans la troisième partie (SDAGE, contrats de rivière...). La dernière partie de ce document est consacrée à des pistes de réflexion qui visent à s'orienter vers des solutions plus justes et réellement efficaces pour répondre aux enjeux actuels.
La haie, levier de la planification écologique : Rapport du CGAAER n° 22114
En France métropolitaine, la surface en haies et en alignements d'arbres est en constante diminution, en dépit des programmes de plantations (perte estimée à 23 500 km/an entre la période 2017 et 2021). Face à des aléas climatiques de plus en plus intenses et fréquents, les haies et les arbres représentent une vraie solution, grâce aux nombreux services quils rendent à lagriculture et au territoire : effet brise-vent, ombrage pour les animaux, rétention des sols, enrichissement des sols, préservation de la biodiversité, lutte biologique, pollinisation, stockage de carbone... Ce rapport du CGAAER formule des recommandations pour renforcer la gestion durable du linéaire de haies et mieux l'inscrire dans les stratégies de développement rural.
How pesticides impact human health and ecosystems in Europe
Le système agricole européen dépend fortement des pesticides de synthèse. Ces derniers sont utilisés pour maintenir les rendements des cultures. Cependant, l'utilisation généralisée des pesticides entraîne une contamination et une pollution de l'eau, du sol et de l'air. Lexposition humaine à ces pesticides engendre des maladies chroniques, telles que des cancers, des problèmes cardiaques, respiratoires et neurologiques. Ce document apporte des informations sur les dernières connaissances relatives à l'impact des pesticides de synthèse sur la santé humaine et l'environnement, et présente des recommandations pour réduire leur usage. Il explique notamment que les ventes de pesticides ne décroissent pas au sein de l'Union européenne : elles ont été relativement stables entre 2011 et 2020, et sont estimées à 350 000 tonnes par an. En 2019, 83 % des sols agricoles analysés dans le cadre d'une étude européenne contenaient des résidus de pesticides. En 2020, un ou plusieurs pesticides étaient au-dessus des seuils de préoccupation dans 22 % des sites de surveillance européens de rivières et de lacs. Par ailleurs, la pollution liée aux pesticides entraîne une perte de biodiversité et participe au déclin important des populations d'insectes en Europe, ce qui menace le rôle essentiel joué par ces dernières dans la production alimentaire (auxiliaires de culture, pollinisation ). Une étude, menée dans cinq pays européens, sur la santé humaine, entre 2014 et 2021, a également révélé qu'au moins deux pesticides étaient présents dans le corps de 84 % des participants à létude. Les niveaux de pesticides étaient systématiquement plus élevés chez les enfants que chez les adultes. Pour atteindre les objectifs dutilisation de pesticides fixés dans le cadre de la « Stratégie de la ferme à la fourchette » (Farm to Fork Strategy), il est nécessaire de soutenir des modèles d'agriculture alternatifs, tels que l'agroécologie.
IFOAM Organics Europes recommendations regarding the Integrated Nutrient Management Action Plan (INMAP)
IFOAM Organics Europe salue l'initiative de la Commission européenne qui travaille sur lélaboration dun plan d'action pour une meilleure gestion de la fertilisation au sein de lUnion Européenne (plan nommé « Integrated Nutrient Management Action Plan » - INMAP -). Ce plan aidera à atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la stratégie « Farm to Fork » et du plan européen pour la biodiversité, qui visent à réduire, dici 2030, dau moins 50 % les pertes déléments nutritifs dans les sols (nutriments), et de 20 % lutilisation d'engrais, tout en maintenant la fertilité des sols. IFOAM Organics Europe tient à rappeler que, si lobjectif de 25 % de surface bio était atteint dici 2030, il pourrait presque permettre une réduction de 20 % des engrais utilisés, via une diminution de la production et de lutilisation dengrais azotés de synthèse. Par ailleurs, la Commission européenne s'est engagée à promouvoir la réduction des pertes déléments nutritifs dans tous les types d'agriculture, avec lagriculture biologique qui ouvre la voie. Par conséquent, l'agriculture biologique, qui repose sur des ressources fertilisantes locales et le recyclage des éléments nutritifs (rotations des cultures plus longues, introduction de légumineuses, apport de fumier ou de compost ), devrait être au cur de l'INMAP. Le futur plan devrait ainsi reconnaître la contribution de l'agriculture biologique dans la gestion durable de la fertilité des sols. Il devrait également proposer des mesures pour soutenir le développement de l'agriculture biologique à cet égard. Cest pourquoi, dans ce document, IFOAM Organics Europe rappelle les avantages des pratiques agricoles biologiques pour réduire les pertes de nutriments (partie I) et fournit dix recommandations pour s'assurer que l'INMAP propose des moyens efficaces pour gérer plus durablement la fertilisation dans le secteur agricole (partie II).
Infographies Climat & Filières Bio
Les bouleversements climatiques sont ressentis par tous les agriculteurs, mais, selon les productions, les répercussions ne sont pas les mêmes et elles nappellent pas les mêmes réponses. La FNAB Fédération Nationale de lAgriculture Biologique - a interrogé des agriculteurs afin de réaliser un état des lieux des impacts du changement climatique sur quatre productions : lélevage, le maraîchage, les grandes cultures et larboriculture. La FNAB les a questionnés sur les modifications météorologiques constatées au fil des saisons et sur les impacts concrets au niveau de leur production, en détaillant plus particulièrement les conséquences en matière de travail, de physiologie des végétaux et des animaux, de gestion et de disponibilité de leau, et de répercussion sur les filières. La FNAB leur a également demandé des pistes de solutions pour pallier ces difficultés et pour mieux sadapter au changement climatique à court et long termes. Les réponses des agriculteurs ont été synthétisées sous forme dinfographies. Une infographie dune page (recto-verso) a été réalisée pour chaque production, avec, pour lélevage, un focus sur les bovins lait. Le recto synthétise les impacts multiples du changement climatique pour les fermes et la filière, tandis que le verso est réservé aux pistes dadaptations. Ces dernières sont classées selon le degré de changement nécessaire à leur mise en place : loptimisation, ladaptation par substitution et ladaptation par reconception.
Le jardin de curé : Réjouir le corps et l'esprit
Exact point de rencontre entre les jardins d'ornement, fruitiers, potagers et médicinaux, le jardin de curé agit comme un baume sur les agitations contemporaines. Dans ce livre, Xavier Mathias parle d'histoire, de techniques comment reproduire un jardin de curé chez soi, sur l'exemple du fameux jardin du presbytère de Chédigny , et de plantes : bonnet d'évêque, chardon-Marie, concombre du diable, gant de Notre-Dame, larmes-de-Job, lys de la Madone, monnaie-du-pape, poire Curé... Pour chaque plante présentée, sont donnés des éléments techniques (semis/plantation, besoins en termes de sol et d'exposition, récolte...), ainsi que les utilisations alimentaires et médicinales.
Les légumes tubéreux face à la sécheresse et au réchauffement climatique
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ; Ariane DESMOULINS, AuteurEn période de sécheresse, certains légumes tubéreux pourraient être des cultures intéressantes. Au cours des siècles, à force de sélection, plusieurs légumes en sont arrivés à faire leurs tubercules au printemps (plutôt qu'à l'automne). Alors quà lorigine, les anciennes variétés ou espèces faisaient leurs tubercules ou réserves à lautomne. Il existe au moins une vingtaine d'espèces et de variétés de tubéreux qui font encore leurs réserves au cours de lautomne et qui sont aptes à végéter l'été, en plein champ, sans arrosage, en attendant les pluies d'automne : carotte blonde tardive, carotte jaune du Doubs, rave d'Auvergne, ou encore pomme de terre de conservation... Cet article présente des techniques de culture pour ces légumes tubéreux dautomne (paillage ), ainsi que des indications sur les modalités de récolte et de conservation.
Liste bibliographique sur la gestion de leau en élevage biologique
ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une liste bibliographique afin de repérer plus facilement des documents en lien avec la gestion de leau dans les élevages biologiques. Cette liste regroupe une cinquantaine de références bibliographiques, qui ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique. Cette sélection de références présente des documents édités entre janvier 2017 et novembre 2023. Ces documents portent sur la consommation, la gestion et les besoins en eau des élevages biologiques. Ils abordent plus particulièrement labreuvement des animaux et lirrigation (pour les cultures fourragères et dans le cadre de systèmes en polyculture-élevage). La plupart des références portent sur des élevages biologiques, mais quelques-unes évoquent la gestion de leau en élevage de manière générale (ces références ont été retenues car elles comportent des informations qui peuvent être utiles aux élevages biologiques). Cette liste bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024. Ce projet a pour objectif dacquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Il étudie notamment des systèmes et des pratiques remarquables en élevage biologique, dont fait partie la gestion économe et raisonnée de leau.
Matériels et intrants Vu au Vinitech-Sifel
VITISBIO, AuteurCet article présente huit matériels ou intrants destinés à la culture de la vigne et utilisables en agriculture biologique. Ils ont été présentés lors du salon Vinitech-Sifel : 1 Actisol a développé un châssis qui peut se fixer à un quad et sur lequel peuvent fonctionner des tondeuses, un rouleau... ; 2 BAAS (Biology as a solution) a élaboré un piège à spores pour détecter les spores de mildiou, doïdium, de black-rot et de botrytis de manière précoce ; 3 Bayer présente Movida GrapeVision, un outil daide à la décision (OAD) qui permet de piloter, à la fois, la gestion du mildiou, de loïdium, du black-rot et du botrytis ; 4 Bliss Ecospray a conçu une rampe de pulvérisation « face par face aéroconfinée » ; 5 EQO a développé Eqo-Modul, une station pour filtrer et améliorer la qualité de leau afin d'optimiser les traitements ; 6 Resoilutions présente son prototype Resoiler, dont lobjectif est de produire un compost de qualité, riche en champignons, servant dinoculum microbien ; 7 Sotextho propose un paillage en chanvre, nommé Thorenap, pour les parcelles difficiles à désherber, et a conçu des manchons en laine de mouton, nommés Thorelaine, pour protéger les jeunes plants ; 8 Vert protect a développé Fog Dragon, une chaudière à biomasse mobile pour lutter contre le gel.
Mémoires terrestres
Depuis les forêts himalayennes de son enfance jusquaux tribunes de lONU, Vandana Shiva offre, pour la première fois, le récit de son combat pour la vie et pour la Terre. Dans une écriture à la fois sensible et rebelle, elle revient sur près de cinquante années de lutte contre la déforestation et contre laccaparement de leau et des semences. Défenseuse infatigable de lautonomie alimentaire, des connaissances autochtones et de la démocratie directe, elle établit, par ses actes et par sa pensée, les liens entre crise écologique, patriarcat et capitalisme. Lutte contre les OGM, catastrophe de Bhopal, mouvement Chipko : ces Mémoires terrestres font retraverser un demi-siècle de résistances planétaires en faveur de lécologie et de la Terre-Mère. Par son destin hors du commun, la militante indienne incarne lidée, aux côtés de tant dautres, que les femmes sont « les véritables gardiennes des connaissances liées à la biodiversité ».
Parcours de vignerons : Domaine la Fille des Vignes : Aurélie Tailleux
Arnaud FURET, AuteurAprès une expérience dans lagroalimentaire, Aurélie Tailleux est revenue dans sa Drôme natale, en 2018, pour reprendre, avec son père, le domaine familial, composé de vignes et doliviers et certifié bio depuis 2013. Le père et la fille vendent toujours leur récolte à des caves coopératives, mais ces dernières ne valorisent que le Côtes-du-Rhône en bio, mais pas le Côtes-du-Rhône Village. Cest pour cette raison quAurélie Tailleux a créé, en 2019, le domaine la Fille des Vignes. Elle vinifie plusieurs cuvées : une en blanc, une en rosé et deux cuvées en rouge. Le passage en bio du domaine a conduit à davantage dobservation et danticipation : être plus attentif à la météo, distinguer les îlots et les cépages pour identifier les stratégies à mettre en uvre La plus grosse difficulté a été la gestion du désherbage mécanique : le père dAurélie, qui est double-actif, travaillait avec du matériel peu performant. Depuis linstallation de sa fille, ils ont investi dans du matériel et ont gagné en efficacité. Ces viticulteurs essayent de tout mettre en uvre pour nourrir et protéger leur vigne de manière durable : apports de compost de lavande (qui permettent daugmenter considérablement la capacité de rétention en eau du sol), implantation dengrais verts, stratégie sanitaire reposant sur un minimum de traitements réalisés plutôt la nuit pour préserver les auxiliaires Les arbres sont aussi fortement présents sur leur domaine.
Plantes aromatiques en pot : Lusine flambant neuve de Bioplants
Marion COISNE, AuteurBioplants est une entreprise spécialisée dans la production de plantes aromatiques bio destinées à être vendues en pot au rayon fruits et légumes des supermarchés. Lusine, qui était auparavant localisée à Saint-Martin-du-Fouilloux (49), a déménagé sur un nouveau site de production comportant 14 500 m2 de serres, près dAngers (aux Ponts-de-Cé). Cette entreprise se porte bien : son chiffre daffaires est passé de 2,62 M en 2021, à 3,4 M en 2022 (en prévisionnel). Malgré la conjoncture, ce marché reste porteur et Bioplants ambitionne un chiffre daffaires de 6 M en 2024. Le processus de production est fortement automatisé et le nouveau site de production a été mûrement réfléchi afin d'économiser leau et lénergie. Les plants se développent grâce à de la sub-irrigation (ils baignent dans de leau avec des éléments nutritifs dorigine organique). Leau utilisée provient des toits des serres, elle est récupérée et stockée dans des bassins bâchés près du parking. Le dispositif dirrigation fonctionne en circuit fermé, ce qui permet à l'entreprise de consommer 8 à 10 fois moins deau et dêtre quasiment autonome. Lentreprise sinscrit dailleurs de manière plus large dans une démarche écoresponsable : implantation du nouveau site de production sur une friche péri-urbaine (et non sur de bonnes terres), 17 % des surfaces couvertes sont dédiées à la biodiversité, pas dutilisation du cuivre, recours limité à la tourbe, utilisation de housses (autour des plants) en papier kraft et de pots en matériaux 100 % biosourcés en France et compostables
PLOAA jamais sans la bio : la Fnab présente 5 propositions
BIOFIL, AuteurLa concertation sur le Pacte et la nouvelle loi dorientation et davenir agricole PLOAA -, lancée début 2023 par le ministère en charge de lAgriculture, sest achevée fin juin 2023. La Fnab, qui était intégrée aux groupes de réflexion, réclame une meilleure prise en compte de lagriculture bio, et ce, principalement sur trois axes : orientation et formation ; installation et transmission ; adaptation et transition face aux changements climatiques. La Fnab demande ainsi à : 1 - Rendre obligatoire, dans lenseignement agricole, un module équivalent à 3 h/semaine sur lagriculture bio ; 2 Instaurer, pour les futures installations bio, un accompagnement par une structure spécialisée dans lagriculture bio ; 3 Élargir laccès au foncier à 100 % des terres agricoles (y compris le fermage) en rendant les porteurs de projets en bio prioritaires ; 4 Inciter le secteur de la recherche agricole à mieux caractériser la résilience des techniques agricoles bio vis-à-vis de la gestion quantitative de leau et de ladaptation aux bouleversements climatiques ; 5 Faire réaliser les diagnostics climatiques, obligatoires au moment de linstallation ou de la transmission, par des techniciens dédiés à la bio et avec des outils adaptés à la bio.
Le protocole daccord pour une agriculture durable dans le territoire du bassin Sèvre niortaise Mignon : un levier pour accélérer la transition agroécologique et ladaptation au changement climatique
Frank MICHEL, Auteur ; Thierry BOUDAUD, AuteurLe bassin Sèvre-Mignon, qui alimente en eau le Marais Poitevin par lEst, est confronté à un déséquilibre quantitatif persistant entre les ressources disponibles et les prélèvements. Afin de réduire ce déséquilibre et de parvenir à un bon état des eaux, un protocole daccord a été signé, en décembre 2018, par la majorité des acteurs de leau du Marais Poitevin. Le projet prévoit la construction de 16 réserves de substitution (mégabassines), afin de conserver une capacité dirrigation, mais avec des prélèvements estivaux réduits (trois fois moins que les volumes actuellement autorisés). Les irrigants doivent sengager dans des changements de pratiques avec obligation de résultats. Ainsi, la conversion en agriculture biologique sest développée parmi les irrigants, aboutissant à une part dagriculteurs bio supérieure dans les systèmes irrigants (16 %) par rapport aux systèmes sans irrigation (10 %). La diversification des cultures irriguées (protéagineux, légumes secs et de plein champ, semences, PPAM, maraîchage ) est aussi plus importante dans les systèmes bio (31 %) que dans les systèmes conventionnels. En comparant le développement de lagriculture biologique dans les systèmes de production irrigués des deux bassins limitrophes et similaires Sèvre-Mignon et Autizes-Vendée (nord-est du Marais Poitevin), les auteurs montrent que leau sécurisée lété permet un développement beaucoup plus rapide de lagriculture biologique (choisie comme indicateur fiable des pratiques agroécologiques), en élargissant considérablement les choix possibles de cultures.
Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023 : Partenariats et coopération pour l'eau
Assurer notre sécurité alimentaire, hydrique et énergétique grâce à une gestion durable des ressources en eau, garantir un accès universel aux services de distribution deau et dassainissement, protéger la santé des populations et leurs moyens de subsistance, atténuer les effets du changement climatique et des phénomènes climatiques extrêmes, de même que préserver et restaurer les écosystèmes, comme les précieux services quils fournissent, forment un ensemble d'enjeux auxquels seul l'établissement de partenariats et de coopération pourra répondre. Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023, intitulé « Partenariats et coopération pour l'eau », traite de la nature et du rôle des partenariats et de la coopération entre les parties prenantes dans la gestion et dans le développement des ressources en eau (gouvernements, entreprises, scientifiques, société civile, communautés...). Il aborde aussi le rôle de ces coopérations pour accélérer les progrès en vue d'atteindre les objectifs en matière d'eau (réalisation du 6ème Objectif de développement durable, respect des droits humains à l'eau et à l'assainissement...). Ce rapport explore comment les acteurs des secteurs de leau et de lassainissement peuvent collaborer entre eux plus efficacement, en optimisant leurs complémentarités, et comment ils peuvent se tourner vers d'autres secteurs et d'autres domaines de décision dans lesquels leau joue un rôle essentiel, dans le but datteindre leurs propres objectifs et daugmenter les bénéfices mutuels.
Référence horticole : Numéro spécial : Optimisation des ressources en eau Avril 2023
Ce numéro spécial de Référence horticole propose une compilation bibliographique de références techniques sur l'optimisation des ressources en eau. Les références (articles), accompagnées d'un résumé, sont classées par grands thèmes : capteurs, pilotage de l'irrigation ; besoins et consommation en eau des plantes ; plantes résistantes à la sécheresse ; recyclage de l'eau ; adaptation des systèmes d'irrigation ; récupération et stockage de l'eau de pluie...
Services écosystémiques fournis par les prairies semi-naturelles et améliorées - synergies, compromis et bouquets de services
R. LINDBORG, Auteur ; A. BERNUES, Auteur ; R. RIPOLL-BOSCH, Auteur ; ET AL., AuteurBien que les prairies occupent une importante part des surfaces agricoles et qu'elles contribuent de manière importante à la production de fourrages, elles restent encore peu identifiées comme fournissant de multiples services écosystémiques. Cet article étudie l'utilité du cadre conceptuel des services écosystémiques pour la gestion des prairies en Europe. Il se concentre sur deux types de prairies très répandus dans l'agriculture européenne : les prairies semi-naturelles (PSN) et les prairies améliorées (PA), surfaces résultant du labour. Il présente une vue d'ensemble des services écosystémiques fournis par ces deux types de prairies, en considérant les synergies ou compromis entre services, ainsi que leurs associations potentielles (bouquet de services). Cet article montre ainsi que les PSN sont capables de générer une gamme plus large de services écosystémiques que les PA, et qu'il existe des points forts et des points faibles en matière de services écosystémiques pour les deux types de prairies. Par exemple, les PSN fournissent un bon habitat pour la biodiversité, favorisent la pollinisation, le contrôle biologique et le patrimoine culturel, mais sont moins performantes dans la production de biomasse ou pour l'infiltration de l'eau. À l'inverse, les PA produisent de plus grandes quantités de biomasse pour le fourrage, mais contribuent moins au patrimoine culturel. Si les PA et les PSN sont toutes deux probablement nécessaires à la durabilité à long terme de la production alimentaire, un effort plus important de gestion à l'échelle du paysage reste nécessaire pour équilibrer les services écosystémiques fournis.
Témoignage : « Accompagner pour préserver les ressources en eaux »
Yasmina LEMOINE, AuteurHéloïse Augros conduit des actions pour la protection des ressources en eau pour des eaux minérales, notamment dans le cadre de lassociation Bulle Verte, qui regroupe lentreprise Badoit et trois communes de la Loire. Cette association agit sur 40 km² de limpluvium « Badoit » (zone dinfiltration de leau minérale) en faveur dun aménagement raisonné des villes et des villages (ex. amélioration du traitement des eaux usées), de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité et de laccompagnement de pratiques agricoles respectueuses de la qualité de leau. Ce dernier point vise à réduire lusage des pesticides, à soutenir la bio (appui aux conversions), à préserver les prairies, la biodiversité et les sols, ou encore à améliorer la valorisation des effluents délevages pour la fertilisation. 23 agriculteurs de cet impluvium sont accompagnés de diverses manières par cette association : formations, conseils techniques individualisés et collectifs, financement dessais (ex. prairies à flore variée, culture de méteil ) ou dachat de matériel pour la réduction du travail du sol, par exemple. Thomas Philis, éleveur de bovins lait en bio et faisant partie du programme de la Bulle Verte depuis 2018, a ainsi été accompagné pour sa conversion à lAB. Les formations et les échanges quil a pu avoir au sein du collectif lui ont permis daller plus loin pour améliorer ses pratiques. Tout cela lui a aussi montré limportance de sinvestir plus pour maintenir cette dynamique collective et développer de nouveaux projets.
La terre aux paysan·nes, l'agro-industrie hors champ ! : Décryptage et solutions face à l'accaparement des terres en France
Avec une importante partie de la population agricole approchant de l'âge de la retraite, prévue dans les dix prochaines années, la moitié des terres agricoles va changer de main. La taille moyenne des fermes a doublé en 30 ans pour atteindre 69 ha. Cependant, il existe des entreprises ou des personnes qui contrôlent des dizaines d'exploitations et totalisent des milliers d'hectares, qui ne sont pas comptabilisés dans le recensement agricole comme une seule exploitation. Avec leur puissance d'achat, ces propriétaires prennent le contrôle de toujours plus de terres, sans que les SAFER ne puissent réagir. L'accaparement des terres va souvent de pair avec l'agrandissement des exploitations et avec un modèle agricole hyper industrialisé, bloquant le développement de l'agroécologie. Dans ce rapport, les Amis de la Terre formulent des recommandations.
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio : 21 & 22 septembre 2022
Ce document restitue 35 des conférences qui se sont déroulées lors du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2022, en Bretagne. Les interventions ont porté sur les thématiques suivantes : - Transition écologique et agricole (biodiversité, robotique, arbres fourragers, sécurité alimentaire, changement climatique) ; - Développement (intrants controversés, fertilité des sols, séchage en PPAM et chanvre ) ; - Production animale (croisement en élevage laitier, polyélevage, alimentation 100% bio en monogastriques, castration chez le porc, parasitisme en caprins, fin de lépointage en poules bio ) ; - Production végétale « grandes cultures » (diversification, légumineuses à graines en alimentation humaine, couverts végétaux, stockage de carbone); - Production végétale « maraîchage » (fertilité des sols, microfermes, gestion de leau, PPAM bio, semences potagères) ; - Autres productions (viticulture, nouvelle réglementation, abeilles) ; - Filières de commercialisation (label + Fnab, affichage environnemental, filière lait bio).
Adapter l'abreuvement à mon système de pâturage
Solène ROUSSELET, AuteurLa ressource en eau est essentielle pour les troupeaux : c'est leur premier aliment. Ainsi, dans la gestion du pâturage, l'accessibilité à une eau de qualité et en quantité suffisante est indispensable, et ce, d'autant plus en période estivale. Seront alors à prendre en compte l'emplacement des points d'eau, le débit, la capacité des abreuvoirs, leur surveillance et leur nettoyage. Les agriculteurs peuvent bénéficier de financements pour réaliser les aménagements nécessaires.
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
Lagriculture face à la sécheresse
Carine MAYO, AuteurLes risques de sécheresse et de manque deau augmentent en France, en lien avec le changement climatique. Certains acteurs du monde agricole prônent le développement de retenues deau en guise de réponse : avec des retenues collinaires, en creux de vallée, alimentées par leau de ruissellement ; voire avec la dérivation de cours deau ; ou encore avec les très médiatiques « bassines », réserves de substitution tapissées dune membrane plastique, remplies en hiver à partir de la nappe phréatique quand celle-ci est censée être au plus haut, évitant ainsi que la nappe ne soit vidée en été quand son niveau est au plus bas. Ces retenues d'eau posent de nombreux problèmes, dont la perturbation des cycles de leau, la privatisation de l'eau, limpact sur les milieux humides et sur la biodiversité, ou encore une approche basée sur lidée, fausse, que les quantités deau disponibles seront toujours les mêmes. Si, dans certains cas, les retenues deau peuvent faire partie des réponses, il existe dautres solutions : réduire le gaspillage (ex. : traquer les fuites dans le réseau deau) ; revoir lirrigation (développer des techniques moins consommatrices comme le goutte-à-goutte et réfléchir à ses finalités : le maïs irrigué, pour lexportation ou pour lalimentation humaine ?) ; faire évoluer les pratiques agricoles vers plus de parcimonie dans l'utilisation de l'eau et de résilience. Cela passe par la culture de plantes ou de variétés plus adaptées et moins demandeuses deau en été ; par la conservation des zones humides, qui régulent les flux deau et sont source de nourriture pour lélevage en été ; ou par le stockage de leau dans le sol. Pour cela, il faut favoriser la matière organique du sol, lenherbement inter-rang notamment en viticulture ou encore planter des arbres et des haies. Cest ce quillustre la technique des baissières, fossés creusés le long de courbes de niveau et bordés de haies, ce qui permet à leau de sinfiltrer profondément tout en réduisant les risques dinondation et de sécheresse.
Biodynamis Hors-série n° 24 : L'eau, miroir de nos pratiques
Claude DELTON, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur ; Marc HENRY, Auteur ; ET AL., AuteurCe hors-série de Biodynamis, consacré à l'eau, plonge le lecteur au cur des interactions entre l'eau et le reste du vivant. Au sommaire : - Faire dialoguer les éléments : exemple de l'eau ; - Mémoire du monde et mémoire de l'eau ; - De spirale à tourbillon ; - Un parcours de vie au fil de l'eau ; - « Je veux créer une mare ! » ; - Une eau de qualité pour les préparations biodynamiques ; - Dialogue avec l'eau à la ferme de Baume Rousse ; - Goutte après goutte ; - Sekem, histoire d'une oasis ; - Un désert pastoral ; - Cultiver l'eau comme on cultive la terre ; - Entre terre et mer ; - De la dilution homéopathique ; - Soins homéopathiques pour la vigne.
CAP'2ER® : Guide simplifié de la méthodologie d'évaluation environnementale d'une exploitation agricole
CAP'2ER® est un outil développé par l'Institut de l'Élevage-Idele qui permet d'évaluer les impacts environnementaux d'un atelier agricole (Niveau 1 de l'outil) ou d'une exploitation dans sa globalité (Niveau 2), et ce, pour toutes les filières d'élevage et les grandes cultures. Il peut être utilisé à des fins de conseil et pour la mise en uvre d'un plan d'actions. Ce guide simplifié, disponible également en anglais, présente les principes généraux, ainsi que les référentiels sur lesquels s'appuie cette méthodologie. Cet outil permet d'évaluer, entre autres, les émissions de gaz à effet de serre, les consommations d'énergies fossiles et la production d'énergies renouvelables, ou encore les impacts de l'activité agricole sur la qualité de l'air et de l'eau (pertes d'ammoniac...). Outre des indicateurs environnementaux, une évaluation de la performance nourricière de l'exploitation est proposée.
Cinq clés pour établir une parcelle en permaculture
Justine GRAVÉ, AuteurAlain Malard, vigneron et consultant dans l'Hérault, a écrit un ouvrage autour de l'application de la permaculture à la viticulture : Vignes, vins et permaculture. Les principes fondamentaux qu'il préconise, avant l'implantation d'une parcelle, sont présentés dans cet article : - inventorier les ressources sur et aux abords de la parcelle ; - tracer des lignes clés qui suivent les courbes de niveau ; - former des noues, fossés fermés équipés d'un trop-plein pour une gestion optimale de l'eau ; - planter en terrasse ; - raisonner en services, par exemple en ce qui concerne les couverts végétaux et les haies.
Le cuivre contre le mildiou
Nina CHIGNAC, Auteur ; Violette SORNIN, AuteurEn viticulture biologique, le cuivre est toujours le produit le plus efficace pour lutter contre le mildiou. Toutefois, s'accumulant dans les sols, il fait l'objet de controverses environnementales et son usage est limité réglementairement à une dose de 4 kg par hectare et par an, lissée à 28 kg par hectare sur sept ans. Afin d'aider les viticulteurs pour un usage raisonné et efficace, plusieurs recommandations, issues notamment de résultats d'essais, sont présentées dans cet article. L'objectif : traiter au bon moment grâce à une bonne connaissance du produit utilisé, du cycle de la vigne et des conditions météorologiques.
Dossier : Cultiver sous serre
Aymeric LAZARIN, Auteur ; Philippe MESLET, Auteur ; Grégory VAN DER HEIJDEN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré à la culture sous serre, est composé de quatre articles. Le premier, intitulé "Ma serre bioclimatique", fournit des informations pour installer une serre bioclimatique (emplacement, exposition, choix des matériaux pour l'isolation) et s'intéresse, notamment, à l'utilisation de l'eau, au-delà de l'apport hydrique aux plantes, à des fins isolantes et comme source de chaleur (avec des fûts métalliques peints en noir). Le second article, "Parée pour l'été", traite des pratiques à mettre en uvre pour gérer les cultures et de l'équipement en période de fortes chaleurs (aération, ajout de voilage, plantation de grimpantes). Le troisième article, "Place aux cultures !", apporte des conseils pour surveiller et gérer les niveaux de température et d'humidité, afin d'éviter le développement de champignons. Le sol sous serre, ainsi que les questions de l'arrosage et du paillage sont également abordés. Un schéma illustre les conditions optimales de culture en fonction de la température et du taux d'humidité. Pour finir, le dernier article, "Serres faites maison", présente trois projets de serres réalisées par des lecteurs des 4 Saisons du Jardin Bio, de Loire-Atlantique, de Lorraine et d'Isère.
Dossier : De leau de qualité et en quantité dans les prés
François D'ALTEROCHE, AuteurLe contexte actuel de changement climatique rend cruciale la question de labreuvement des bovins, notamment au pré : comment apporter assez deau, de qualité, en limitant les coûts et le travail, tout en respectant la ressource ou encore lenvironnement ? Ce dossier permet un rappel sur les besoins des animaux, selon leur âge ou selon le type dalimentation, besoins qui peuvent augmenter de 50 % à partir dune température de 25° et de 100 % au-dessus de 30°, voire plus en labsence dombre. Au pré, des points-clés sont à prendre en compte : favoriser des points dabreuvement à moins de 200 m de la zone de pâturage, avoir des abreuvoirs de bonnes dimensions, selon notamment la taille du troupeau, avoir un volume et un débit suffisants et veiller aussi à lhygiène (algues, boue, bactéries ). Diverses solutions peuvent être mises en uvre pour permettre un abreuvement de qualité, respectueux de la ressource et de lenvironnement à partir de ruisseaux, avec un exemple daménagement réalisé sur le GAEC de la Bergeronnette (63), avec laide du Parc naturel du Livradois-Forez. Le forage peut être aussi une solution. Cest loption mise en uvre sur le GAEC Courteix (63), en AB, pour répondre, toute lannée, aux besoins en eau de son troupeau de 65 charolaises. Linstallation permet de pomper leau à 40 m de profondeur et, grâce à un réseau enterré de tuyaux, damener leau sur les parcelles de pâturage, ainsi que dans la stabulation. Dans le Cher, David Deneuve, éleveur bio à la tête dun troupeau de 55 limousines, a développé le pâturage tournant dynamique en optant pour labreuvement avec des bacs mobiles. Faciles à déplacer, ils sont branchés sur des tuyaux amenant leau du réseau, positionnés sous les clôtures, en partie dissimulés par lherbe. Ceci permet aux animaux de pâturer jusquà décembre, selon la ressource en herbe et la portance du sol.
Dossier : Irriguer oui, mais pour quoi faire ?
Isabelle HIBON, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jacques PASQUIER, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis une quinzaine dannées, la gestion de leau et le partage de cette ressource sont devenus une source de tension. Les projets de bassines (réserves deau géantes) se multiplient pour stocker leau, sans forcément prendre en compte tous les enjeux liés à la gestion de ce bien commun, et sans questionner les pratiques agricoles actuelles. Ce dossier vise, justement, à interroger les systèmes de production et avance des propositions concrètes pour une irrigation compatible à la fois avec lagriculture et avec les écosystèmes. Il commence par une interview de Florence Habets, directrice de recherche en hydrométéorologie au CNRS, qui explique les conséquences que peuvent avoir les « bassines » sur le milieu naturel. Le second article dénonce le fait que le développement des bassines soit principalement financé par des fonds publics, alors que celles-ci tendent à une utilisation individuelle de leau. Les deux articles suivants mettent en avant des incohérences liées à des modèles de production nécessitant beaucoup deau (ex : développer des bassines pour lélevage hors-sol ou pour des cultures gourmandes en eau destinées à lexport). Dautres articles abordent des solutions. Ils reviennent notamment sur limportance du sol dans le cycle de leau (et donc sur limportance de préserver les sols), proposent des solutions pour mieux gérer laccès à leau, et décrivent des exemples dirrigation durables et responsables. Un article est également consacré à la lutte contre laccaparement de leau dans le Marais poitevin.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier du mois : Parcs Naturels Régionaux : Derrière le label, quel engagement ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurSi, selon la revue « Que Choisir », les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ne sont parfois pas assez engagés dans la préservation et la défense de lenvironnement, il est acquis quils engendrent des externalités positives. Un PNR na pas de pouvoir réglementaire (il sappuie sur lengagement des communes adhérentes). Il doit prendre en compte les activités humaines et y intégrer des enjeux écologiques, tout en ayant une mission dexpérimentation. Et ces expérimentations engendrent des réussites. Cest le cas, par exemple, pour lagriculture biologique : elle est globalement plus présente dans les PNR quailleurs. Les Parcs peuvent ainsi être des territoires moteurs pour développer la bio. Cest le cas du PNR de lAvesnois (Hauts-de-France) : comme 75 % des communes sont implantées sur des aires de captage deau, le PNR a souhaité développer lagriculture biologique pour préserver cette ressource. Au départ, la bio, qui était globalement peu présente dans cette région, ne représentait que 1,5 % de la surface agricole du PNR. En 2020, elle représentait 10 %. Le PNR de lAvesnois a incité les agriculteurs à passer en bio et a mobilisé des opérateurs économiques pour trouver des débouchés aux productions biologiques.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Dossier : Séminaire bio et eau
Louise PAILLAT, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; Rebecca MASON, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du programme Pédagobio, la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire a organisé, en mars 2022, la 6ème édition du grand débat bio. Cet évènement, destiné à l'enseignement (formateurs et apprenants), rassemble des experts et des acteurs de terrain. Cette édition a porté sur la gestion quantitative et qualitative de l'eau en AB. En guise d'introduction, Hervé Ponthieux, de l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, a fait le point sur l'état des masses d'eau du bassin Loire-Bretagne. Les objectifs de "bon état des eaux pour 2025" n'y sont malheureusement pas atteints. Puis, Étienne Simon, de la DREAL Pays de la Loire, a rappelé les différentes réglementations régissant l'usage de l'eau en agriculture. Une table ronde était ensuite organisée pour éclairer les participants sur la consommation d'eau en agriculture biologique. Si les leviers mobilisables pour une consommation économe ne sont pas propres à ce mode de production, l'esprit de l'AB tend vers une consommation raisonnée de l'eau (meilleures propriétés des sols, couverture des sols...). Cela est d'autant plus vrai en polyculture et en élevage, les productions végétales spécialisées (arboriculture, maraîchage...) étant de fait gourmandes en eau. Concernant la préservation de la qualité de l'eau, là encore l'AB bénéficie de sérieux atouts, comme l'a exposé Josette Garnier, du CNRS. Des programmes de développement de ce mode de production, associant une diversité d'acteurs, peuvent être de vraies clés de réussite pour améliorer la qualité de l'eau sur les aires d'alimentation de captage (conférence d'Audrey Vincent, de l'Isara). La journée s'est clôturée par des témoignages d'acteurs de terrain : le groupe Dephy, accompagné par le CIVAM AD 49 sur des systèmes d'élevage très herbagers ; Véronique Grolleau dont le système de culture, en bio, est géré de manière à préserver la ressource en eau ; un retour du Lycée du Fresne, à Angers, sur les actions pédagogiques mises en uvre avec les étudiants autour du changement climatique.
Expérimentation de Paiements pour Services Environnementaux : retour d'expérience sur le bassin versant de la Coise (42/69)
Justine LAGREVOL, AuteurLa Coise, affluent direct de la Loire, est une rivière qui coule dans les départements du Rhône et de la Loire. Le SIMA Coise (Syndicat Interdépartemental Mixte d'Aménagement de la Coise), qui travaille sur la préservation des rivières dans cette zone et sur la qualité de l'eau, s'est engagé dans un partenariat avec les agriculteurs du bassin versant de la Coise. Le but est d'accompagner les changements de pratiques et de systèmes de production agricole, dans le but de préserver la qualité de l'eau (promotion de systèmes herbagers autonomes et économes en intrants, intégration d'arbres et de haies...). Pour répondre à ces enjeux, le SIMA Coise a mis en place le dispositif de Paiements pour Services Environnementaux (PSE), lancé par le Ministère de la Transition Ecologique et l'Agence de l'eau Loire Bretagne. Stéphane Guyot, un adhérent Biolait dans le Rhône, raconte son expérience en lien avec le projet du PSE sur son secteur.
Le Grass Killer de Caffini limite l'érosion
Ludovic VIMOND, AuteurSuite à la conversion à l'agriculture biologique de son domaine viticole à Andlau, dans le Bas-Rhin, Pierre Wach a investi dans un Grass Killer de Caffini pour la gestion de l'enherbement sur le rang de ses vignes. Il s'agit d'un outil qui envoie de l'eau sous haute pression (950 à 1050 bars) grâce à des buses, découpant ainsi les adventices et leurs racines, jusqu'à 4 à 5 cm dans les sols sableux. Le viticulteur utilise de l'eau de pluie, stockée dans de gros réservoirs.
Irrigation en arboriculture : L'enjeu de l'irrigation et sa généralisation
Claire SALLIBARTAN, AuteurEn Bretagne, l'irrigation des vergers de fruits à pépins de table se généralise, et ce, pour plusieurs raisons : un matériel végétal sélectionné peu vigoureux qui nécessite davantage d'eau lors de son développement, des sécheresses à répétition, l'exigence des consommateurs (aspect, calibre...). En effet, un apport ajusté en eau permet, dès la plantation, d'offrir les conditions nécessaires au bon enracinement de l'arbre, à son bon développement et à une production de fruits de qualité (au niveau du calibre, de la conservation et des propriétés organoleptiques). Cependant, il ne faut pas arroser trop souvent pour stimuler le système racinaire dès le stade de la plantation, ce qui permet également de développer la résistance de l'arbre au manque d'eau et de limiter l'apparition de maladies cryptogamiques. Dans cet article, différents systèmes d'irrigation sont présentés (contraintes, avantages, débit recommandé...). Les différents facteurs à prendre en compte pour définir les besoins en eau des arbres fruitiers sont également abordés. En complément du contrôle des compteurs d'eau et de l'entretien du système d'irrigation (filtres...), l'utilisation d'outils de contrôle de l'irrigation (sondes tensiométriques et sondes capacitives) aide à piloter l'irrigation et à économiser l'eau.
Irrigation : Des solutions pour éviter les coups de pompe
William PARMÉ, Auteur ; Olivier LE FERREC, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un groupe de maraîchers s'est réuni pour analyser la situation climatique, s'intéressant plus particulièrement à l'évolution de la répartition des pluies au cours de l'année. En effet, malgré son image de région humide, la Bretagne est de plus en plus marquée par le manque d'eau, avec une forte pluviométrie en période de repos de la végétation et une faible pluviométrie quand les besoins en eau sont maximums. Face à ce défi, Agrobio35 a lancé le projet ECOEAULEG (ECOnomie d'EAU en LEGumes), avec pour objectif de réaliser un diagnostic des pratiques d'irrigation de 16 maraîchers bio et de réaliser des essais sur trois fermes maraîchères, pendant la saison 2021. Cet article traite des résultats des enquêtes réalisées sur les pratiques d'irrigation, ainsi que les premiers retours sur l'un des essais.
Irriguer ses légumes avec une pompe solaire ?
Stéphanie GAZEAU, AuteurIrriguer ses légumes à laide dune pompe solaire est possible pour des parcelles isolées (difficilement électrifiables), mais aussi dans le contexte actuel de crise énergétique (afin de réduire sa facture délectricité tout en gagnant en autonomie). Comment dimensionner sa pompe solaire ? Quelles sont les contraintes de ces installations ? Il existe des pompes solaires de surface ou immergées, avec une gamme de débit et de puissance assez large. Les pompes solaires en courant continu simplifient linstallation (ce courant est produit par les panneaux solaires et il est stocké dans des batteries, souvent indispensables pour supporter les journées nuageuses). La surface de panneaux solaires est souvent surdimensionnée, afin de combler le manque densoleillement hivernal. Les pompes se caractérisent aussi par leur couple débit/pression. Pour choisir une pompe, il faut calculer son débit de pointe (qui se détermine en fonction des besoins en eau des légumes, de la surface à irriguer et de la durée dirrigation) et la pression nécessaire (qui se détermine en fonction de la configuration de la parcelle et en fonction de profondeur de pompage, dénivelé, distance entre le point de pompage et la parcelle, la pression de fonctionnement du matériel dirrigation). Ces différentes notions sont illustrées avec le témoignage de la Ferme de lâne arrosé, en maraîchage biologique et basée dans les Deux-Sèvres, qui a installé une pompe solaire.
Jardiniers des marais
Aurélie SÉCHERET, AuteurCet article s'intéresse à deux des derniers marais maraîchers de France : celui de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, et celui de Bourges, dans le Cher. Ces jardins, constamment saturés d'eau, bénéficient d'un sol riche et fertile, composé à plus de 50 % de matière organique : dans ces zones humides, les légumes gourmands en éléments nutritifs et en eau y poussent très vite. Cependant, contrairement à Saint-Omer où leau est régulée par un système d'écluses et de pompes installées en bordures des marais et du canal fluvial, les marais de Bourges sont régulièrement inondés, par défaut dentretien des canaux et de curage des fossés. Guy Boulnois et Yolande Letur, jardiniers de marais, ainsi que Michel Besse, fondateur de lassociation Les jardiniers solidaires, partagent leurs témoignages.
Lien entre performance environnementale et performance économique des élevages bovins lait français à travers trois stratégies économiques
B. GODOC, Auteur ; E. CASTELLAN, Auteur ; A. VIGAN, Auteur ; ET AL., AuteurCet article étudie le lien entre les performances économiques et les performances environnementales des exploitations laitières au regard de trois classes dexploitations ayant mis en place des stratégies économiques contrastées : les « valorisateurs », les « économes » et les « productifs ». Les valorisateurs sont souvent sur des surfaces plus petites, en bio ou en AOP, avec un prix du lait élevé. Le traitement de la base de données du dispositif INOSYS - Réseaux dÉlevage, de 2009 à 2017, a permis la reconstitution de ces trois classes par analyse factorielle des données. Lanalyse du cycle de vie, selon la méthode CAP2ER®, a été utilisée pour estimer la contribution de chaque groupe à quatre enjeux environnementaux : les émissions de gaz à effet de serre, la consommation dénergie, les pertes dazote vers lair et vers leau. Les résultats diffèrent significativement entre chaque groupe. Pour un prix du lait équivalent, la voie « économe » est plus performante sur lensemble des critères environnementaux que la voie « productive ». Aussi, il apparaît quau sein de ces trois groupes, les exploitations les plus vertueuses dun point de vue environnemental sont également les plus performantes dun point de vue économique. Cette étude contribue à la compréhension du lien entre deux piliers de la durabilité des fermes laitières et démontre une synergie entre la réduction des impacts environnementaux et la viabilité économique.
Maraîchage en Sud-Isère, prendre en compte une ressource en eau limitée
Rémy BACHER, AuteurL'eau est une ressource limitée, et elle risque de l'être de plus en plus. Face à ce constat, plusieurs maraîchers et maraîchères du Sud-Isère s'adaptent. Cet article rapporte quelques extraits de témoignages issus de travaux de SITADEL et de l'association Geyser, avec l'appui de Regards vidéo, dans la continuité du projet SEMBio sur les savoirs maraîchers. Ces retours d'agriculteurs concernent : - le semis et l'implantation, périodes-clés pour la réussite de la culture ; - la combinaison de systèmes d'aspersion et de goutte-à-goutte ; - des pratiques propices au bon développement du système racinaire ; - la bonne appréciation des besoins en eau ; - la programmation de l'irrigation pour une économie d'eau et de temps. Ces témoignages font l'objet de courts métrages.
La marchandisation de l'eau : Comment mettre en place une arnaque (ou l'art de nous faire acheter ce qui nous appartient)
Pierrick BERTHOU, AuteurL'eau est un bien commun que nous nous devons de préserver et qu'il semble inconcevable de marchandiser. Dans cette "Bio d'humeur", Pierrick Berthou, de la Ferme de Poulfang, dans le Finistère, présente son opinion sur la question de l'eau et de sa gestion, ponctuée d'exemples positifs, historiques (par les Romains, les Aztèques, les Incas) ou plus récents (en Amérique du Sud, au Portugal). Selon lui, une bonne gestion de l'eau doit reposer, en premier lieu, sur le respect de son cycle. Dans son discours, il critique aussi bien les « pro-bassines » que leurs opposants, et prône notamment des bassins de rétention qui permettent de recharger les aquifères et d'humidifier les terres environnantes.
Mieux gérer nos ressources sol et eau : Une priorité et un enjeu vital pour l'agriculture ! : Synthèse du colloque de l'ABC 2021
Le 16 décembre 2021, le 11ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur la gestion de l'eau et la préservation des sols. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Un contexte hydro-climatique très préoccupant ; - Le sol comme pivot de l'eau et du climat ; - Améliorer la disponibilité en eau pour les plantes face aux aléas climatiques ; - Des couverts pour drainer et structurer mes sols ; - Comment et pourquoi mesurer la santé de ses sols ? ; - Témoignage de l'utilisation de BIOFUNCTOOL pour diagnostiquer la santé de ses sols ; - Gérer la ressource en eau de manière intégrée, la clé de l'agriculture de demain ; - Témoignage : Chroniques d'une reconversion agroforestière.
Mon jardin est un organisme - 3 : Les humeurs d'un jardin biodynamique
Jean-Marc BABOUT, AuteurDans ce troisième volet, Jean-Marc Babout, installé en biodynamie dans les Deux-Sèvres (79), souligne l'importance de l'élément Eau dans le vivant. En effet, l'eau, présente dans tous les tissus et dans toutes les cellules, occupe une place centrale dans l'organisme jardin : elle est le support du vivant en ce qu'elle permet la circulation des humeurs (sève, lymphe, sang). Pour mieux comprendre le rôle d'une zone humide dans un domaine, comme une prairie inondable ou une mare, Jean-Marc Babout utilise une analogie avec le système digestif : aménager une zone humide permettra de canaliser les microbes (bactéries et champignons) dans l'organe et de les confiner à un endroit où ils s'épanouiront, ce qui limitera leur "errance" sur les cultures. Pour finir, il explique comment créer une mare dans son jardin.
Les Notes de La Fabrique Ecologique Fondation pluraliste de lécologie : Note ouverte à la co-construction citoyenne : Les prairies et lélevage des ruminants au cur de la transition agricole et alimentaire
François DEMARQ, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (150-154 Rue du Faubourg Saint Martin, 75 010, FRANCE) : LA FABRIQUE ECOLOGIQUE | 2022Les transitions agricoles et alimentaires, notamment dans le domaine de lélevage, sont indispensables pour faire face à lurgence écologique et aux enjeux sanitaires. Ces transitions savèrent néanmoins complexes. Cette Note, dédiée aux élevages de ruminants, sattèle à résoudre la contradiction apparente entre le besoin de protéger les prairies permanentes (pour le stock important de carbone quelles abritent dans leurs sols et pour les services écosystémiques quelles rendent à lagriculture et à la société) et la nécessité de réduire les émissions de méthane dues aux ruminants (environ 9 % des émissions de gaz à effet de serre de la France), tout comme notre consommation de protéines animales (pour suivre les recommandations de santé publique), ce dernier point impliquant de réduire la place de lélevage dans la production agricole. Pour tenter de trouver un compromis, cette Note apporte des éléments de réflexion et de discussion articulés en deux parties : la première détaille les multiples enjeux auxquels doit répondre et faire face lélevage de ruminants ; la seconde offre une vision et des propositions pour un avenir durable des élevages de ruminants à lhorizon 2050. Ce document est le fruit dun groupe de travail constitué dexperts. Il est ouvert à la co-construction citoyenne : tout citoyen peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires ou en proposant des amendements précis. À lissue d'une période dédiée aux amendements, le groupe de travail se réunira pour retenir les ajouts pertinents.
Optimiser les irrigations en maraîchage : une nécessité
William PARMÉ, AuteurLes conséquences du changement climatique se font sentir : étés de plus en plus chauds et secs, évolution de la répartition annuelle des pluies... En maraîchage, il devient nécessaire dadapter ses pratiques pour mieux valoriser leau. Pour cela, il faut connaître la réserve utile (RU) de son sol, qui correspond à la réserve deau maximale disponible pour les plantes. Elle varie principalement en fonction de la texture du sol, de sa profondeur et de sa pierrosité. La RU permet de déterminer le volume et la fréquence des irrigations : avec une faible RU, il est nécessaire darroser peu, mais régulièrement, à linverse des sols avec une forte capacité de rétention en eau. Il faut aussi estimer les besoins des cultures, ce qui nest pas forcément aisé en maraîchage diversifié. Globalement, la phase de grossissement du fruit ou des organes de réserve (ex : tubercules) est la plus gourmande en eau. Il est aussi possible de saider de lETP (ÉvapoTranspiration Potentielle), un indicateur climatique fourni par les prévisionnistes. LETP est calculé selon les besoins dun gazon. Pour connaître les besoins en eau dune culture, il faut multiplier cet ETP par un coefficient cultural, qui varie selon la culture et son stade de développement (un tableau fournit les valeurs de ce coefficient pour les principales cultures maraîchères). Il est également nécessaire de choisir un système dirrigation qui permet dapporter leau en bonne quantité et à bonne fréquence. Lutilisation de paillages et le moment de lirrigation (privilégier le soir et le matin) ont également leur importance. Lautomatisation de lirrigation peut faciliter la gestion de la quantité, de la fréquence et du moment de lirrigation.
Organic agriculture and its benefits for climate and biodiversity
La manière dont sont produits les aliments joue sur le changement climatique (atténuation ou accélération) et la biodiversité (préservation ou diminution). Ce document explique pourquoi l'agriculture biologique, via son approche systémique, offre de nombreux bénéfices pour le climat et la biodiversité. Il apporte également des recommandations politiques pour mettre en place des systèmes de production plus durables. Lagriculture biologique consomme moins d'énergie et émet moins de gaz à effet de serre (GES) que les systèmes conventionnels. Elle repose sur des cycles de nutriments fermés et sur la minimisation des pertes d'azote (elle ne dépend donc pas dengrais ou de pesticides de synthèse). Les techniques employées en agriculture biologique, comme le compostage du fumier, permettent aussi de réduire les émissions d'oxyde nitreux et de méthane. Concernant lélevage bio, 60 % des aliments doivent provenir de la ferme ou de la région, ce qui limite le transport daliments. Les animaux ont accès à des parcours, et les ruminants doivent paître autant que possible, ce qui favorise les prairies, et donc, le stockage de carbone dans les sols. Les rotations des cultures longues (incluant des légumineuses) pratiquées en bio contribuent aussi à améliorer la qualité et la fertilité des sols. Ces différentes pratiques (interdiction dutiliser des engrais et des pesticides de synthèse, rotations de cultures diversifiées avec des légumineuses ) favorisent également la biodiversité et soutiennent des fonctions écosystémiques essentielles. Par exemple, elles protègent l'eau (réduction du lessivage dazote), favorisent la pollinisation et le contrôle naturel des ravageurs (lutte biologique). Enfin, lagriculture biologique augmente la résilience des systèmes agricoles, notamment grâce à une meilleure qualité des sols et une moindre dépendance aux intrants externes.
Les outils daide à la décision pour lirrigation en maraîchage
William PARMÉ, AuteurLes maraîcher.ères se posent de nombreuses questions sur l'irrigation. Afin de bien gérer les apports deau, il est possible dutiliser des outils daide à la décision. Agrobio 35 a testé lutilisation de sondes tensiométriques, dans le cadre du projet ECOEAULEG. Un premier essai, mené chez une maraîchère bio, a comparé ses pratiques habituelles dirrigation (témoin) sur une culture de patates douces, à deux conduites avec des sondes tensiométriques différentes : une avec une sonde Chameleon (160 ) qui repose sur un système de couleurs (bleu : sol humide ; vert : sol frais ; rouge : sol sec), et une autre avec un tensiomètre à eau (90 ) qui est surmonté dun baromètre indiquant la disponibilité en eau. Les rendements obtenus dans les modalités témoin et Chameleon sont proches, sachant que les sondes Chameleon ont permis déconomiser 10 % d'eau (vs témoin). En revanche, le rendement a été plus faible avec le tensiomètre à eau, alors que cette modalité a consommé plus deau (+ 10 % vs témoin). Toutefois, face au manque de répétitions et à la nature du dispositif expérimental (planches voisines), il faut se montrer prudent avec ces résultats. Dans tous les cas, la productrice a été séduite par la facilité dutilisation des sondes Chameleon. Ces dernières ont été testées dans un second essai, en culture de tomates sous abri froid, en comparaison avec la conduite habituelle dun maraîcher bio et avec une modalité « confort hydrique ». Les aléas rencontrés au cours de lexpérimentation (gel, maladies) ne permettent pas de tirer des conclusions, mais le producteur a aussi apprécié les sondes Chameleon et souhaite reconduire lessai.
Pesticide Atlas: Facts and figures about toxic chemicals in agriculture : 2022
Johanna BÄR, Auteur ; Ulricke BICKEL, Auteur ; Silke BOLLMOHR, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2022L'Union Européenne (UE) représente l'un des plus grands marchés de pesticides : près d'un quart des pesticides commercialisés dans le monde sont vendus dans l'Union Européenne. C'est également la première région exportatrice de pesticides. Elle vend dailleurs de plus en plus de pesticides aux pays du Sud (dans lesquels les pesticides interdits dans l'UE peuvent encore être exportés). Cet Atlas des pesticides, réalisé par la coordination européenne des Amis de la Terre, fournit des informations, des chiffres et des graphiques pour encourager un débat sur lutilisation des pesticides de synthèse pour la protection des végétaux au sein de lUnion Européenne. Après avoir décrit lutilisation et le marché des pesticides, ce document revient sur le processus d'approbation des pesticides par lUE (avant leur mise en marché) et explique que les risques sont bien souvent sous-estimés. En sappuyant sur des recherches scientifiques, il met également en lumière l'impact des pesticides sur les sols, les eaux, la biodiversité et la santé. Cet Atlas met aussi en avant des modèles alternatifs, (dont lagriculture biologique), où les méthodes préventives et la lutte intégrée sont privilégiées, et où les substances de synthèse ne sont qu'une option de dernier recours.
Petite encyclopédie de l'auto-suffisance : potager, verger, basse-cour, ruche, conserves, énergie
Ce guide est destiné aux personnes qui souhaitent atteindre l'autonomie alimentaire et énergétique, à partir, notamment, d'un coin de jardin ou d'une petite ferme, mais aussi en faisant bon usage des produits qui peuvent être trouvés au-delà de son lopin de terre : dans les champs, les forêts, les rivières ou sur le littoral. Ce guide fournit des conseils pour cultiver des fruits et des légumes, pour optimiser l'aménagement du terrain et pour se lancer dans un petit élevage (volailles, chèvres, porcs, abeilles). De nombreuses informations sont proposées pour produire du miel, fabriquer du fromage, mettre en conserve les produits des récoltes ou encore pour réaliser des confitures maison. Pour terminer, ce guide explique comment préserver l'eau et l'énergie en utilisant des solutions alternatives, afin de rendre sa maison autonome en réduisant sa dépendance aux réseaux d'eau et d'énergie.
Les Petits loups maraîchers produisent au soleil
Marc DHENIN, AuteurEn 2018, les adhérents de l'association des Petits loups maraîchers ont pu démarrer l'activité maraîchère dans les jardins de l'association, à l'entrée des Gorges du Loup, dans les Alpes-Maritimes, suite à l'obtention d'une subvention LEADER de l'Union Européenne. Ce soutien leur a permis d'embaucher un professionnel qui encadre et forme les adhérents à la production de légumes bio. Les légumes sont ensuite partagés en paniers parmi les adhérents, moyennant cotisation et un nombre d'heures de travail dues à l'association. Fin 2019, un second dossier LEADER a été monté, par des membres de l'association, pour financer une production électrique à partir de panneaux solaires, afin de permettre l'autonomie énergétique de l'association (atteinte en 2021).
Pollution des eaux par des métabolites de pesticides : Les autorités ont sciemment mis et laissé sur le marché des pesticides engendrant des pollutions prévisibles par des métabolites
Pauline CERVAN, Auteur ; François VEILLERETTE, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2022Suite aux révélations, fin septembre 2022, des enquêtes menées par le magazine Complément denquête et par des journalistes du Monde, Générations Futures se saisit du problème de pollution de leau du robinet par les métabolites de pesticides. Dans ce dossier sous forme de questions/réponses, Générations Futures explique la faiblesse de la réglementation actuelle ayant engendré, de manière prévisible, de telles pollutions. Les manquements de lévaluation toxicologique des métabolites des substances contenues dans les pesticides, avant leur mise en marché, sont illustrés par les exemples concrets du chloridazone et du S-métolachlore. Pour finir, Générations Futures adresse aux autorités ses demandes, notamment le retrait immédiat de certains produits.
Projet Baamos : Bilan de trois années dessais sur lutilisation du biochar en cultures maraîchères
Charlotte BERTHELOT, Auteur ; Romane JEAN, Auteur ; Loïc FOUYER, Auteur ; ET AL., AuteurLa fertilisation des cultures peut avoir des conséquences néfastes sur la qualité des eaux de surface et souterraines. Il est nécessaire daméliorer lutilisation des fertilisants, notamment en agriculture conventionnelle, afin de limiter le lessivage des nitrates. Le projet BAAMOS (Besoins azotés des cultures et apports de matière organique sur une succession culturale) a étudié, durant trois ans, dans un contexte conventionnel, lutilisation de biochar pour limiter les effets indésirables de la fertilisation. Ce projet a été porté par lARELPAL et financé par la région Pays de la Loire et par Interfel. Le biochar est un matériel poreux qui possède une forte capacité dadsorption et de chélation. Son utilisation a, pour linstant, été testée sur les cultures de mâche et de poireau. Les résultats ont montré que le biochar : a augmenté la productivité des cultures, a augmenté les populations fongiques dans le sol, a diminué les besoins en engrais de la culture de mâche, a diminué les reliquats azotés de lordre de 16 unités dazote.
Prosulfocarbe : sa suspension refusée malgré ses dangers
BIOFIL, AuteurEn mai 2021, les cultures de sarrasin et de chia de quatorze producteurs bio ont été contaminées par un herbicide très utilisé en agriculture conventionnelle : le prosulfocarbe. Ce dernier est le second herbicide le plus utilisé en France, derrière le glyphosate. Cette substance très volatile peut parcourir « plusieurs kilomètres dans les airs », selon une note scientifique de lAnses. Le prosulfocarbe est ainsi retrouvé régulièrement dans des analyses dair et deau. Les analyses effectuées par la coopérative Biocer sur les cultures bio contaminées par cet herbicide, au printemps 2021, ont entraîné la destruction de lensemble des lots pour protéger le consommateur. Soit 100 000 de pertes pour les agriculteurs bio qui ne recevront aucune indemnité. Générations Futures, la Fnab et la coopérative Biocer ont demandé la suspension, en urgence, de lautorisation de mise sur le marché de lun des 19 pesticides contenant du prosulfocarbe avant les traitements dautomne. Laffaire, qui a été portée en justice, sest soldée, le 19 juillet 2022, par un rejet de la requête faute déléments « permettant dapprécier lampleur réelle des conséquences pour les agriculteurs ».
Protéger les cultures en augmentant la diversité végétale des espaces agricoles : Synthèse du rapport d'Expertise scienfique collective conduite par INRAe
A. ALIGNIER, Auteur ; V. ANGEON, Auteur ; D. A. BOHAN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 05 (Agroparistech - UMR SADAPT, 16 Rue Claude Bernard, 75 231, FRANCE) : INRAE | 2022Ce document est la synthèse issue du rapport de l'Expertise scientifique collective (ESCo), réalisée fin 2019 par INRAe, à la demande conjointe des ministères en charge de l'Agriculture, de l'Environnement et de la Recherche. L'ESCo avait pour objectif de déterminer si la diversité végétale des espaces agricoles pouvaient favoriser la régulation naturelle des bioagresseurs et, ainsi, contribuer à la protection des cultures. Pour cela, un état des lieux des connaissances internationales disponibles a été réalisé et a permis d'en tirer les enseignements suivants : 1 - La diversification végétale des parcelles et des paysages agricoles est un levier pour protéger les cultures ; 2 - La diversification végétale est favorable à la biodiversité associée et aux services écosystèmes dont bénéficient les agriculteurs et la société ; 3 - Les systèmes diversifiés présentent des niveaux de rendement souvent supérieurs aux systèmes peu diversifiés ; 4 - La diversification végétale a des effets contrastés sur la rentabilité économique de lexploitation à court terme ; 5 - Pour favoriser la diversification végétale, des verrous sont à lever au sein des filières agricoles et dans les territoires ; 6 - Les politiques publiques sont un déterminant-clé du déploiement de la diversification végétale. Pour finir, les conclusions de l'ESCo sont mises en perspective au regard de deux questionnements : 1 - La place des systèmes et des paysages agricoles diversifiés dans une transition de grande ampleur de l'agriculture vers le zéro pesticides ; 2 - La contribution de la diversification végétale à l'adaptation et à l'atténuation du changement climatique.
Qualité des blés tendres français en agriculture biologique : Récolte 2022
L'enquête Qualité des blés biologiques français, réalisée par FranceAgriMer et par ARVALIS - Institut du végétal, avec le soutien d'Intercéréales, a permis d'évaluer la qualité des blés tendres biologiques collectés, en 2021/2022, dans 65 silos appartenant à des organismes stockeurs, des coopératives ou des négociants. 88 échantillons, représentatifs des catégories mises en place par les collecteurs, ont été prélevés à l'entrée des silos par les agents de FranceAgriMer, pour être analysés aux laboratoires de FranceAgriMer et d'Arvalis - Institut du végétal. Les résultats obtenus sont détaillés dans ce document. Globalement, la qualité des blés récoltés en 2022 est bonne, avec de bons tests de panification, mais avec toutefois des variations sur certains critères (poids spécifiques...).
Des Racines et des bulbes : Réussir leur culture
Les légumes dont on consomme les racines, les raves ou les bulbes sont des incontournables du potager et de la table, dégustés crus ou cuits. Fraîchement ramassés ou après stockage à labri, leurs couleurs, leurs formes, leurs intérêts nutritionnels et leurs goûts variés agrémenteront les assiettes. Cependant, leur culture nest pas toujours facile : semis délicats, risques de pourriture ou dattaques dinsectes Ces légumes doivent être particulièrement "bichonnés" pour donner des récoltes satisfaisantes. Ce livre fournit des conseils sur les fondamentaux et les spécificités de culture, ladaptation du travail du sol aux espèces, les besoins en eau, les placements dans les plans de rotation, les maladies et les ravageurs, ainsi que des astuces de cuisine et les bienfaits de seize légumes : betteraves, carottes, navets, panais, persil tubéreux, radis, salsifis, scorsonère, ail, échalotes, oignons, poireaux, céleri-rave, chou-rave, patates douces et topinambour.
Récupérer l'eau de pluie : Ça coule de source ?
Jérémy BELLANGER, AuteurCet article fournit des informations pour la mise en place d'un système de récupération des eaux pluviales en exploitation maraîchère. Il aborde les points suivants : réglementation, installation du dispositif, stockage de l'eau récupérée, solutions pour lutter contre l'évaporation.
Résilience face à la sécheresse et aux inondations : Stocker et faire circuler leau dans le sol grâce à la matière organique et aux mycorhizes. La vie est belle !
Myriam DESANLIS, AuteurMi-février 2022, une dizaine de producteurs de fruits se sont retrouvés, dans le Puy-de-Dôme, pour parler de la résilience et de la circulation de leau avec Hervé Covès, spécialiste des fonctions fongiques et conférencier auprès dArbre et Paysage 32. Pour limiter les impacts des aléas climatiques (sécheresses, inondations ), il faut retenir au maximum leau dans les sols. Pour cela, plusieurs leviers sont mobilisables. Il est notamment possible daugmenter la teneur en matière organique (MO) des sols, ce qui va améliorer de manière générale les propriétés physiques du sol : augmentation de la porosité totale, meilleur écoulement et infiltration de l'eau facilitée Pour ramener de la MO, il est conseillé de commencer par implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. Larbre tient également un rôle essentiel dans le cycle de leau : il intercepte une partie des eaux de pluie grâce à son feuillage et ses branches, et freine leur écoulement. Ses racines décompactent également le sol et favorisent linfiltration de leau. L'arbre sert aussi dascenseur hydraulique en remontant leau des profondeurs par le biais de son système racinaire. Associer différentes espèces végétales avec différentes hauteurs, pour créer des pics et des creux, permet de récupérer leau de lair en favorisant sa condensation dans les zones plus froides du bas (les plantes poilues ou à feuillage vernissé favorisent ce phénomène). Favoriser les réseaux mycorhiziens permet aussi de réguler leau : ces derniers sont capables de redistribuer leau des zones humides vers des zones sèches. Et pour que ces réseaux se développent bien, il faut de la MO dans les sols...
Des savoirs en mouvements : Paroles de maraîchers
Rémy BACHER, Auteur ; Jean-Luc CAMPAGNE, AuteurCes dernières années, le développement des installations en maraîchage bio sur des petites surfaces s'accompagne d'un besoin d'apprentissage du métier, mais aussi de construction de nouveaux savoirs en accord avec les nouvelles aspirations de celles et ceux qui s'installent (permaculture, agroforesterie, etc.). Pour répondre aux besoins de ces nouveaux paysans, le projet SEMBio a vu le jour en 2017. Il est constitué d'une vingtaine de maraîchers du Luberon, du Sud-Isère et de Lorraine, ainsi que d'une équipe composée d'ingénieurs agronomes, d'enseignants-chercheurs, d'animateurs, de conseillers en maraîchage et d'un vidéaste. La caméra est au cur de ce projet pédagogique qui permet l'auto-confrontation des maraîchers, filmés au champ. Les films réalisés traitent principalement des trois thèmes suivants : - "Composer avec les adventices" ; "Travailler avec son sol" et "Gérer la ressource en eau". Cet article fournit quelques témoignages issus de l'expérience des participants, des moyens qu'ils mettent en uvre pour résoudre des problèmes...
Sécheresse : On nentend plus chanter les oiseaux en alpage
Fanny DEMARQUE, Auteur ; Céline BERTHIER, AuteurLes alpages sont des milieux fragiles. Ils sont particulièrement touchés par les sécheresses. À lautomne 2022, les torrents étaient souvent à sec, les insectes sétaient raréfiés, tout comme les chants doiseaux. Faute de neige durant lhiver précédent, et donc deau, les animaux auraient dû redescendre des alpages plusieurs semaines avant la date habituelle afin déviter de les surpâturer. Cependant, lherbe et le foin manquaient aussi dans les prairies situées plus bas et les éleveurs et les bergers se sont retrouvés face à un dilemme. Le manque deau ne joue pas seulement sur la ressource en herbe, il complique aussi labreuvement des troupeaux. Le passage des troupeaux vers des points deau restreints entraîne de lérosion et de la poussière qui provoque des problèmes respiratoires chez les animaux. Cette pénurie deau a également des impacts négatifs sur les performances zootechniques des troupeaux. Elle complique aussi les choses en élevage laitier : sans eau, il est impossible dactionner les machines à traire et de faire de la transformation fromagère. Parallèlement, les aménagements touristiques, notamment pour le ski, se poursuivent. Comment les bergers et les défenseurs des alpages peuvent lutter contre les milliards deuros de chiffre daffaires générés par lindustrie du tourisme ? Certains bergers tentent de sadapter : mise en place de poches deau pour récupérer la fonte des neiges, faire des allers-retours avec des tonnes à eau lorsque lalpage est accessible avec un véhicule, creuser des bassins pour récupérer de leau de pluie (mais lévaporation colossale limite cette méthode de stockage).
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
The social costs of pesticide use in France
Christophe ALLIOT, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; Philippe BARET, Auteur ; ET AL., AuteurLe système agricole français repose, en grande partie, sur l'utilisation de pesticides de synthèse. Au cours des dernières décennies, les externalités négatives liées à lutilisation de ces pesticides ont soulevé de nombreuses préoccupations sur différents sujets, en particulier sur la santé humaine et l'environnement. Pourtant, l'ampleur de ces effets indésirables n'a toujours pas été définie avec précision. Les données disponibles sur ces externalités négatives sont dispersées et hétérogènes selon les sujets, les zones géographiques et le pas de temps concerné. Le secteur public est appelé à développer et à mettre en uvre des stratégies pour faire face à ces externalités négatives et aux coûts sociaux (financés par de largent public) quelles engendrent. Ainsi, cette étude vise à évaluer le montant des coûts sociaux engendrés par lutilisation des pesticides en France. Les résultats montrent que ces dépenses s'élèvent à 372 millions d'euros, dont : 291,5 millions d'euros relatifs aux coûts environnementaux (majoritairement liés au traitement de leau - dû à la présence de résidus de pesticides dans l'eau -, aux conséquences des gaz à effet de serre émis lors de la fabrication des pesticides de synthèse et aux conséquences de lutilisation de ces produits sur la biodiversité) ; 48,5 millions d'euros en lien avec des coûts sanitaires (pour soigner des maladies en partie engendrées par ces pesticides : maladie de Parkinson, cancers ) ; 31.9 millions deuros pour financer des coûts liés à la réglementation (autorités en charge de la réglementation concernant les pesticides, Plan Ecophyto, recherche publique sur les risques liés aux pesticides). À titre de comparaison, cette valeur totale est équivalente à plus de 10 % du budget annuel du ministère en charge de l'Agriculture en 2017 (3 587 millions d'euros).
Le toit connecté à l'abreuvoir
Julien RAPEGNO, AuteurDans le Puy-de-Dôme, sur la ferme de Sacot, la famille Champeix a profité de la construction de deux bâtiments - une stabulation et un hangar à fourrages - pour mettre en place un système de récupération d'eau de pluie : toiture connectée aux abreuvoirs, gouttières, citerne enterrée de 40 000 litres, filtres faits maison, pompe et plomberie. L'eau récupérée est utilisée pour l'abreuvement des vaches allaitantes biologiques Salers et Ferrandaises, mais aussi pour nettoyer le matériel agricole, permettant ainsi de couvrir 50 % des besoins de l'exploitation.
Trajectoire : une expérimentation en conditions réelles
Elsa EBRARD, AuteurDans cet entretien, Tristan Brancaz, étudiant en apprentissage sur la Ferme expérimentale d'AgroParisTech à Grignon, présente la plateforme agronomique Trajectoire sur laquelle sept systèmes de cultures sont évalués depuis 2017 : agriculture de conservation des sols, bas carbone, performance nourricière, bas intrants, agriculture biologique, polyculture élevage et Référence ferme de Grignon. Les expérimentations y sont menées avec les mêmes moyens et avec les pratiques dont dispose un agriculteur lambda. L'un des six objectifs fondamentaux de la plateforme, avec l'objectivation des performances et l'optimisation des systèmes de culture, est de créer un dialogue entre le monde de la recherche et celui des professionnels des filières agricoles. Cette cinquième campagne de culture, en 2022, marque la fin d'une rotation complète, qui est la même pour les sept systèmes. Les mesures réalisées concernent des suivis agronomiques (dont la gestion des ravageurs, la fertilité des sols...), la qualité de l'eau, ou encore les émissions de gaz à effet de serre.
Les 10 clés dabondance au potager dOlivier
Depuis plusieurs années, Olivier Puech partage ses expériences au potager avec de nombreux jardiniers passionnés et motivés pour échanger conseils et bonnes pratiques. Comment transformer un bout de terrain en terre d'abondance, sans se décourager, en prenant le temps d'apprendre de ses erreurs avec, au bout du compte, la récompense et le plaisir de la récolte ? Olivier Puech a acquis la conviction que cela est à la portée de chacun et livre un condensé de gestes essentiels pour obtenir un jardin naturel abondant, sans engrais de synthèse, ni pesticides. Son expérience l'a amené à identifier 10 "clés de fertilité" indispensables et indissociables les unes des autres pour une approche globale réussie de la fertilité naturelle. Les besoins des légumes en eau et en minéraux essentiels, les qualités d'un "bon sol" au jardin, les critères de choix pour les graines sont expliqués, ainsi que les conditions de réussite des semis, les clés d'un bon paillage, la gestion de la lumière, de la température, la maîtrise des maladies et des ravageurs... 30 légumes font l'objet de fiches spécifiques et un calendrier de culture fournit un guide pour établir le planning des semis.
Aides à la bio de Eau de Paris : Un dispositif pionnier de PSE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurUne première en France : Eau de Paris, avec le soutien de lAgence de lEau Seine-Normandie, lance un dispositif de paiement pour services environnementaux (PSE) en lien avec les agriculteurs. Lobjectif est double : améliorer la qualité des eaux souterraines et limiter, à terme, les traitements de potabilisation. Ce nouveau dispositif fait suite à différentes actions menées, depuis 2007, par Eau de Paris, notamment via des mesures daides agro-environnementales (accompagnements techniques, appuis financiers, développement de filières durables ). Mais, après une forte mobilisation, certains agriculteurs se sont désengagés à partir de 2015 (lourdeurs administratives, retards de paiements ). Eau de Paris a alors décidé de développer son propre dispositif de paiement. Après un travail avec le ministère de lAgriculture pour développer un régime daide et une soumission à la Commission européenne, celle-ci a accordé le droit à Eau de Paris de verser ses propres aides. Le dispositif, basé sur des PSE, bénéficie ainsi de 47 millions deuros sur 12 ans. En un an, 49 fermes se sont déjà engagées (soit 8 200 ha), dont 28 fermes bio. Le montant des aides, pour les fermes bio, varie selon la production, la dynamique du territoire et le nombre dannées de conversion.
Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
Auvabio, l'association apporte des réponses aux maraîchers
Mélodie COMTE, AuteurNathanaël Jacquart s'est installé en maraîchage bio, à Luzillat (63), en 2008. Il est aussi co-fondateur d'Auvabio, association auvergnate qui commercialise en demi-gros la production de légumes de ses adhérents. En 2018, l'exploitation de Nathanaël comptait 5,5 ha et 5000 m2 de serres, et toute sa production était vendue en direct. Mais, aujourd'hui, les effets du changement climatique (excès de chaleur, manque d'eau) l'ont poussé à repenser son système. Il a réduit sa surface maraîchère d'un hectare afin de maintenir la quantité d'eau dédiée à la production de ses légumes, et il a spécialisé ses cultures pour gagner du temps et optimiser l'irrigation (légumes moins exigeants). En mai 2021, Nathanaël a accueilli sur son exploitation des producteurs intéressés par les légumes de plein champ bio, dans le cadre d'une journée technique organisée par la FRAB AuRA, la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, Bio 63 et Auvabio.
Book of abstracts: Stakeholder Forum
Vianney LE PICHON, Auteur ; Stéphane BELLON, Auteur ; Philippe BARET, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Lors du Congrès mondial de la bio, qui sest déroulé à Rennes du 8 au 10 septembre 2021, lun des forums a été consacré au leadership. Son objectif était de réunir des praticiens, des penseurs et des décideurs politiques pour discuter de nouveaux concepts et idées afin de faire progresser lagriculture, et plus particulièrement lagriculture biologique, vers un plus haut niveau de durabilité. Ces différents acteurs ont été invités à apporter des contributions autour des neuf thèmes suivants : 1 - Les politiques comme leviers et expériences de plaidoyer : messages et cibles ; 2 - La bio à travers les générations : apprendre de lexpérience revivifiée par lénergie des jeunes générations ; 3 - Elever le niveau dexigence du secteur bio : pour plus dimpact dans le développement durable ; 4 - Comptabilisation des coûts réels et son intérêt pour lagriculture biologique : examen objectif des « solutions miracles » ; 5 - Pourquoi ny a-t-il pas plus de paysans qui se convertissent à lagriculture biologique : comment approcher les pas encore convaincus ? ; 6 - Agriculture biologique pour le développement : comment intégrer lagriculture biologique dans le discours des donateurs internationaux ? ; 7 - Partenariats stratégiques : faire équipe dans des problématiques inhabituelles ; 8 - atteindre et responsabiliser les consommateurs dans leur rôle de citoyens : quels intermédiaires cibler et avec quels messages ? ; 9 - Les orientations de lagriculture biologique : que signifie être un agent de changement ? Cet ouvrage compile les résumés de ces différentes contributions (une cinquantaine, conférences et présentations de poster confondues). Ces dernières ont abordé diverses productions et problématiques.
Calendrier biodynamique 2022
Gauthier BAUDOIN, Auteur ; Guy DAVID, Auteur ; Laurent DREYFUS, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2021Le « Calendrier des semis », issu de plus de 60 années de recherche en agriculture biodynamique de l'Institut de Maria Thun, connaît, depuis une quinzaine d'années, de nombreuses évolutions insufflées par le Mouvement de l'agriculture biodynamique français. Ce calendrier biodynamique ne concerne, en effet, pas seulement les semis, mais aussi les travaux de jardinage et d'agriculture... Le calendrier biodynamique 2022 comporte trois parties : - L'agenda mensuel : Indications pour les travaux de la terre au jour le jour, au jardin ou sur la ferme ; conseils pratiques pour appliquer la biodynamie et utiliser les préparations biodynamiques afin de produire des fruits, des légumes et des céréales de qualité, riches en éléments nutritifs, en goût et en forces vitales, en respectant les processus naturels et en suivant les rythmes cosmiques (lune, soleil et planètes) ; - La plante et les phénomènes astronomiques : Explications de l'influence du cosmos sur les végétaux et des rythmes cosmiques sur les plantes cultivées ; Indications des meilleures périodes pour les travaux agricoles ; - Les rythmes cosmiques et la météorologie : Présentation détaillée des rythmes cosmiques avec des tableaux des et cartes astronomiques permettant de lire les positions de la Lune et des planètes ; indications des tendances météorologiques mois par mois. L'ouvrage propose également une liste de contacts pour s'informer et se former en biodynamie.
Celtic : Une eau minérale pure et vertueuse
BIO-LINEAIRES, AuteurL'Alsace, bien connue pour ses vins et ses bières, est aussi riche de nombreuses sources et d'une longue tradition de thermalisme. L'eau minérale "Celtic", embouteillée depuis plus de 20 ans au sein du groupe Moulin des Moines, s'ancre dans ce patrimoine ancestral. La source de la Liese, dont elle est issue, a reçu l'agrément d'eau minérale en 1986. Puisée à environ 45 cm de profondeur, filtrée par le grès des Vosges, elle doit sa pureté à sa faible minéralisation, et à une teneur en sodium parmi les plus faibles d'Europe (1,1 mg/l). La première entreprise qui a procédé à son embouteillage a connu un dépôt de bilan en 1999, date à laquelle Edouard Meckert, fondateur de la société alsacienne Moulin des Moines, l'a reprise. La source et les usines, situées en pleine forêt, s'intègrent parfaitement dans les actions de préservation du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. Celtic se décline aujourd'hui en 3 versions, eaux pétillantes et eau plate. 70 % des ventes sont réalisées à l'export et, en France, ces eaux sont vendues exclusivement dans le réseau bio.
Dossier : Changement climatique et sécheresses : Quelles pratiques agricoles pour un usage sobre et solidaire de la ressource en eau ?
Patricia HEUZE, Auteur ; Camille GUILLOTEAU, AuteurLe changement climatique va impliquer des sécheresses plus longues et plus fréquentes. Les enjeux liés au partage de leau vont donc devenir de plus en plus cruciaux. En agriculture, le recours à lirrigation, grâce à des retenues deau, est une solution envisageable. Toutefois, est-elle viable dun point de vue environnemental, agronomique et économique ? Des éléments de réflexion et des points de vigilance sont à prendre en compte avant dopter pour cette solution : artificialisation du milieu, modification du cycle de leau (soustraction deau aux milieux avoisinants), impacts sur lamont et laval, évaporation plus importante, gouvernance et répartition de ces réserves en eau Dans tous les cas, des solutions agronomiques sont à développer. Amale Zeggoud, stagiaire à la FNAB en 2020 sur la gestion quantitative de leau en agriculture biologique, a identifié, en dehors de lamélioration des méthodes et matériels dirrigation, des pratiques agronomiques pour mieux gérer leau. Ces pratiques visent à : améliorer les propriétés du sol pour une meilleure régulation du cycle de leau ; décaler le cycle cultural afin desquiver des conditions hydriques défavorables ; augmenter la tolérance au stress hydrique du système de production. Elles reposent sur trois stratégies (évitement, esquive et tolérance) qui rassemblent un ensemble de pratiques.
Dossier : L'eau
Jean-Luc DENIS, Auteur ; Audrey VINCENT, Auteur ; Aurélie RINGARD, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier consacré à l'eau, des témoignages illustrent les enjeux actuels et futurs d'une gestion de la ressource en eau en cohérence avec le changement climatique : - L'AB pour faire face aux problèmes de pollution de l'eau (ISARA) ; - Gagner en autonomie sur la ferme par le traitement de l'eau (GAEC dans le 01 et dans le 42) ; - A la ferme de Grand Lieu, la moitié de la surface inondée 6 mois de l'année (44) ; - Le Parc et les agriculteurs, partenaires des mares (PNR des marais du Cotentin et du Bessin) ; - Augmenter la capacité de rétention en eau du sol en travaillant sur la matière organique (35) ; - Et si l'irrigation et les vaches sauvaient la planète ? (32) ; - Les pieds dans les prés, même en été, grâce au sorgho irrigué (46) ; - De la tempête de 1999 à l'autonomie fourragère, par la réhabilitation de sources en parcours forestiers (43) ; - Irriguer tout en préservant la ressource et l'énergie (79) ; - Un système d'irrigation qui permet de faire pâturer le troupeau même en période de sécheresse (10) ; - Assurer l'autonomie alimentaire en zone de montagne via l'irrigation (48) ; - Sécuriser les fourrages grâce à l'irrigation (35) ; - L'eau, la pluie, les sécheresses, les inondations... (29).
Dossier : Gestion de leau en maraîchage : Une des clés de la réussite
Nicolas HERBETH, Auteur ; Camille FONTENY, Auteur ; Lise FOUCHER, AuteurLa gestion de leau est lun des facteurs de réussite en maraîchage biologique. Cest pourquoi, dans le Grand Est, sept maraîchers lorrains se sont réunis au sein dun GIEE nommé AGIR (Association pour une Gestion de lIrrigation Responsable), afin déchanger sur cette thématique. En plus de présenter ce GIEE, cet article fournit des conseils pour optimiser la gestion de leau. Il commence par expliquer comment calculer les besoins journaliers en eau dune culture, en détaillant la méthode du bilan hydrique (un exemple concret permet de lillustrer). Il apporte ensuite des informations sur la réglementation qui encadre lutilisation de leau en maraîchage : modalités pour prélever de leau dans un milieu naturel, pour créer un forage, pour pomper des eaux superficielles ; obligations concernant la qualité de leau dirrigation, ainsi que la qualité de leau de lavage des légumes. Il apporte aussi des données technico-économiques sur différents matériels dirrigation : enrouleur, asperseur, micro-asperseur, goutte-à-goutte, rampe oscillante. Enfin, il détaille les différentes subventions mobilisables par les maraîchers bio du Grand Est qui souhaitent acquérir du matériel dirrigation (neuf) ou créer un forage.
Earl Saint-Germain, en Charente-Maritime : La biodynamie : un tournant
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 1998, Édouard Rousseau a repris la ferme familiale, lEarl Saint-Germain, avec son épouse Mathilde. Initialement, cette ferme de 185 ha était majoritairement tournée vers le maïs irrigué en rotation avec du tournesol et du blé. Édouard Rousseau la directement convertie en bio et a fortement diversifié son assolement. Ce dernier est maintenant composé de plus dune douzaine de cultures par an. Les prairies reviennent régulièrement (tous les trois à quatre ans) afin de nettoyer les sols. Les fourrages récoltés sont échangés contre du fumier auprès déleveurs locaux. Ce nouveau système de production lui a permis de diminuer lirrigation sur la ferme, de 140 000 m3 d'eau/an à 50 000 m3/an. En 2015, après 17 ans de bio, Édouard Rousseau a décidé de passer en biodynamie. Ceci a entraîné plusieurs changements de taille dans ses pratiques culturales : arrêt du labour, introduction de couverts végétaux (longs et courts), utilisation des préparations biodynamiques 500 (bouse de corne) et 501 (silice de corne), ainsi que du compost de bouse Maria Thun (CBMT). En parallèle, il a créé, avec Nicolas Richonnier (par ailleurs salarié de lEarl Saint-Germain), la Sarl Grains de Soleil, afin de valoriser des graines produites en biodynamie.
Eau de Paris sengage pour préserver la ressource en eau
EAU DE PARIS, AuteurEau de Paris (opérateur public chargé de la production et de la distribution de leau dans Paris) et lAgence de leau Seine-Normandie uvrent ensemble, depuis de nombreuses années, pour préserver la qualité des ressources en eau. Des mesures agro-environnementales avaient été mises en place avec des agriculteurs situés sur des aires dalimentation de captage. Malgré des résultats positifs et une forte mobilisation, certains agriculteurs commençaient à se désengager de ce dispositif : lourdeurs administratives, retards de paiements, cahier des charges non adapté aux spécificités des territoires C'est pourquoi, Eau de Paris et lAgence de leau ont décidé de développer leur propre régime daides, le contrat de territoire "Eau et Climat". Après un travail avec le ministère en charge de lagriculture, la Commission européenne a accordé à Eau de Paris la possibilité de verser ses propres aides. Cest la première fois quun opérateur de leau français rémunère directement les agriculteurs pour services environnementaux. Au total, 49 agriculteurs se sont engagés à réduire, voire à supprimer, lutilisation dengrais et de produits phytosanitaires, notamment en passant en bio. Eau de Paris les accompagne, les conseille et leur apporte un soutien financier de 150 à 450 /ha. Bertrand Collumeau est lun des treize agriculteurs de la vallée du Lunain qui participent à ce dispositif. Il a choisi de passer en bio et apporte son témoignage.
Estimer le coût de linsuffisance de laction sur leau et les milieux : synthèse de létude de cas sur le bassin du Couesnon
AGENCE DE L'EAU LOIRE-BRETAGNE, Auteur ; ECODECISION, Auteur ; ACTEON, Auteur ; ET AL., Auteur | ORLÉANS CEDEX 2 (9 Avenue Buffon - CS 36339, 45 063, FRANCE) : AGENCE DE L'EAU LOIRE-BRETAGNE | 2021Le bassin versant du Couesnon qui s'écoule dans la Manche et en Ille-et-Vilaine compte un patrimoine naturel et aquatique riche. Or, malgré les mesures de protection et de gestion mises en uvre, il persiste dimportants enjeux en matière de préservation et de restauration des milieux aquatiques de ce bassin (pollutions diffuses, dégradation du paysage bocager, érosion, ruissellement, contaminations bactériologiques et virales des eaux, artificialisation des cours deau ). Dans lobjectif dinciter aux « changements de pratiques », une étude sur le coût de linsuffisance de laction sur le bassin du Couesnon a été menée. En termes de méthode, létude a porté, dans un premier temps, sur lidentification des actions à mener, avec 2 scénarios : le premier, dit « Continuité », basé sur la poursuite des actions de protection/restauration en cours et de celles déjà prévues sur la période 2018-2050 ; le second, dit « Bon état », qui inclut les actions qui seraient à faire en plus de celles du scénario précédent pour atteindre des objectifs plus ambitieux en matière de bon état des milieux aquatiques. Les coûts des actions pour chacun de ces scénarios ont été calculés. Ensuite, une évaluation des bénéfices supplémentaires du scénario « Bon état » a été réalisée, sur divers enjeux : stockage du carbone, réduction de la fréquence des inondations, amélioration de la biodiversité et du paysage, de la qualité de leau, diminution de la pollution bactériologique et virale. La différence entre ces bénéfices et le surcoût du scénario « Bon état » par rapport au scénario « continuité » permet de calculer le coût de linsuffisance de laction. Dans le cas du bassin du Couesnon, le coût de cette insuffisance de laction a été évalué à 27 millions deuros. Même si ces résultats sont à prendre avec prudence, cette étude a permis « de chiffrer de manière concrète, dune part, les actions supplémentaires pour latteinte du « Bon état » et, dautre part, les bénéfices que les usagers et plus globalement les habitants vont en retirer ».
La ferme Horrenberger, l'aventure familiale de pionniers du bio
Soazig CORNU, AuteurJean-Paul et Yvette Horrenberger, aujourd'hui à la retraite, se sont installés en bio sur la ferme familiale alsacienne, en 1969. D'abord en polyculture-élevage, les Horrenberger ont fait évoluer leur ferme en maraîchage biologique, sur une surface atteignant aujourd'hui 90 ha. Ils ont créé leur propre enseigne de magasins bio. Désormais conduite par cinq de leurs fils, la ferme des Horrenberger est menée en biodynamie depuis 2010. La ferme produit 1 800 tonnes de légumes chaque année. Les rotations s'effectuent sur 7 ans et des faux-semis sont réalisés afin de limiter la propagation des adventices. Les légumes sont conservés dans des chambres froides avant d'être expédiés dans les six magasins familiaux et pour approvisionner grossistes, coopératives et collègues maraîchers. Pour terminer, un encart présente plus précisément leur pratique de la biodynamie.