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Fermes en mode collectif
Aurélie SÉCHERET, AuteurDans un contexte où le renouvellement des générations agricoles est un enjeu critique pour l'avenir de l'agriculture en France, des modèles alternatifs viennent redessiner le rapport à la terre, au travail et au territoire : les fermes collectives, sous un statut de GAEC ou de Scop. Cet article présente deux fermes collectives : 1 - La Ferme des Volonteux, créée en 2011 sur 25 ha, près de Valence (26), compte 10 associés, aidés de 15 salariés. Ses activités (en bio) sont très diversifiées : maraîchage, arboriculture, élevage et boulangerie, avec un magasin-épicerie à la ferme, de la livraison en circuit court, de l'accueil (conférences, formations, jardin pédagogique) et deux boutiques (friperie et naturopathie). 2 - Le GAEC Radis et Compagnie, à Montflours (53), compte 5 associés et 3 salariés. On y produit : des céréales qui sont ensuite transformées en farines, en pains et en galettes de sarrasin ; une quarantaine de légumes ; du lait et une grande sélection de produits laitiers ; de la viande bovine. Les produits, commercialisés en Amap, nourrissent 200 familles. Les installations collectives présentent de nombreux avantages : elles favorisent l'emploi, les productions diversifiées et complémentaires, la biodiversité et l'autonomie alimentaire locale. Parmi les structures accompagnant les installations collectives, figure le réseau Fermes partagées, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui milite pour diffuser et faire reconnaître le modèle coopératif (les Scop) par les instances agricoles, notamment pour permettre l'accès aux subventions et aux aides à l'agriculture. Céline Riolo, co-directrice du réseau Fermes Partagées, décrit les avantages et les inconvénients de ce statut. Un encart est consacré à la communauté Longo Maï, précurseuse des fermes collectives et présente, depuis les années 70, en France et en Europe.
Des opportunités pour redynamiser le secteur bio !
Mélanie LONGIN, AuteurEn Belgique, le marché bio n'a pas été épargné par les crises multiples qui ont récemment touché l'Europe. Cela se traduit notamment par une tendance de retour des consommateurs bio vers la grande distribution, voire, pour certains, par l'abandon des achats bio. Malgré un contexte peu favorable pour le secteur, certaines organisations continuent à soutenir les achats durables (circuits courts, produits locaux, zéro déchet, produits bio...). Des initiatives en faveur de la bio sont présentées : - Fin 2022, MABIO, une nouvelle coopérative de commercialisation qui met en relation des producteurs bio de Wallonie avec différents points de vente, a vu le jour ; - Le gouvernement wallon a adopté un Plan bio 2030, qui vise à renforcer l'offre et la demande en produits biologiques locaux, avec, pour clé de voûte, l'accompagnement des établissements de la restauration hors domicile ; - Dans une interview, Eddy Raskin, directeur de Vitaverde Bio, une entreprise de transformation et de distribution de produits biologiques, explique la démarche actuelle de l'entreprise : continuer à investir pour rendre les produits biologiques accessibles au plus grand nombre.
Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
C>Terre : Dans le commerce de détail alimentaire, les voies contrastées de lécologisation
Mathieu HOCQUELET, Auteur ; Samira MAHLAOUI, AuteurDans le cadre du projet de recherche C>Terre (compétences dans la transition écologique, représentations et réalités) conduit par le Céreq, une étude exploratoire a été réalisée à partir de lanalyse de discours institutionnels, de la littérature scientifique et dentretiens avec des acteurs du secteur, sur les enjeux écologiques dans le commerce de détail. Dans ce secteur « marqué par la diversification des circuits de distribution », comment sopèrent les dynamiques décologisation et comment cela affecte les métiers et les activités ? En la matière, les discours sont très contrastés, entre des grandes enseignes qui structurent le marché mais peinent à renouveler un modèle commercial fondé sur une distribution et une production de masse, des TPE parfois innovantes, où les préoccupations écologiques structurent les activités et qui sont à la recherche dun modèle économique viable, et les magasins bio qui promeuvent une alimentation de meilleure qualité mais sont tentés dimiter les process de la GMS. Comment vont évoluer les oppositions entre ces différentes orientations décologisation ? Vont-elles aboutir à des circuits de distribution et à des métiers différents, induisant des besoins de formation, eux aussi différents ? Ou observera-t-on un rapprochement avec une des orientations devenant dominante ? Entre différenciation et rapprochement, quel est le rôle des parties prenantes (producteurs, fournisseurs, consommateurs, gérants, salariés, acteurs de la logistique ), chacun étant plus ou moins volontaire dans la démarche décologisation ? Est-ce à ces acteurs de décider de lavenir, ou à la « branche » de décider daller au-delà de simples actions de verdissement, ou encore à laction publique dengager des actions plus volontaristes, en termes notamment demplois et de formation ?
Etude du potentiel de transition agroécologique sur le triangle marnais : sensibilité à lagriculture biologique et à la transmission : Synthèse des résultats et pistes dactions
En 2019, le Parc naturel régional de la Montagne de Reims sengageait dans le Projet Alimentaire Territorial du Triangle Marnais concernant les collectivités de Châlons-en-Champagne, dEpernay et de Reims. Dans ce cadre, une étude a été commanditée sur le potentiel de transition agroécologique de ce territoire, avec deux thématiques : les dynamiques dévolution vers des pratiques plus durables et vers lAB, et les comportements des agriculteurs face à la transmission de leur exploitation. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés, pendant lhiver 2021-22, auprès de 45 exploitants, en majorité en grandes cultures (dont légumes de plein champ) ou des agriculteurs-viticulteurs. Les questions portaient sur la représentation du métier dagriculteur, sur le rapport à la technique agronomique et à la gestion de lentreprise, sur la sensibilité à lenvironnement et sur la perception de lAB et des agriculteurs en bio. Une première typologie, portant sur la prédisposition au changement et sur le rapport au métier, a permis didentifier 3 profils : les entrepreneurs (18 % des répondants ; la bio peut les intéresser au travers des opportunités de débouchés), les innovateurs (11 % des répondants, potentiellement intéressés par lAB du fait des techniques agronomiques ou du matériel innovant) et les prudents (71 %, pouvant être intéressés par la bio en cas de demandes de la part des opérateurs techniques et économiques classiques). Une autre typologie a permis de déterminer à quelle étape du changement vers lAB se trouvait lagriculteur enquêté : du rejet (11 %) à lengagement (5%), en passant par la résistance (38 %), lhésitation (22 %), lexpérimentation (13%) et la réflexion (11%). Ces résultats ont permis didentifier des actions adaptées à deux grands profils dagriculteurs du territoire : les prudents dans la résistance ou lhésitation ou encore les entrepreneurs ou innovateurs dans une logique dexpérimentation, de réflexion ou d'engagement. De même, une typologie de 5 profils a été construite sur la question de la transmission avec, pour chacun des profils, des recommandations particulières.
Biolait à la pointe de la surveillance sur les chlorates
Camille PHILIPPOT, Auteur ; Christèle GAUVIN, AuteurLa réglementation sur les quantités de chlorates contenus dans le lait nest pas récente, mais la bio évolue vers des produits plus exigeants en matière de qualité. Les chlorates sont issus de loxydation du chlore que lon trouve dans de nombreux désinfectants. En élevage laitier, un grand nombre de machines à traire et de tanks sont lavés avec un détergent ou un produit désinfectant chloré. Des résidus de ces produits peuvent donc se retrouver dans le lait. Ces derniers sont néfastes pour la santé humaine : une intoxication chronique aux chlorates peut entraîner des troubles de fixation de liode par la thyroïde, ce qui est particulièrement dangereux pour les nourrissons. Cest pourquoi les taux de chlorates doivent être extrêmement bas dans le lait en poudre infantile. Pour limiter lapparition de chlorates, les conseillers techniques de Biolait accompagnent les éleveurs dans une démarche de substitution des produits chlorés par des produits non chlorés.
Fabrice Chaudier, consultant à Vins et Ventes : « Prendre en compte le prix de vente au consommateur »
Frédérique ROSE, AuteurFabrice Chaudier est consultant accompagnateur auprès de vignerons. Spécialiste des marchés viticoles, il livre, dans une interview, son analyse sur la viticulture biologique. Il répond notamment aux questions suivantes : Comment est reconnu le label bio par les consommateurs de vins ? Comment voyez-vous la dynamique de la viticulture bio ? Quels sont les circuits de distribution les plus pertinents ? Comment développer lexport ? Comment doit se positionner la bio au niveau des prix ? Comment éviter la conventionnalisation du bio ? Fabrice Chaudier apporte également son point de vue sur les attentes des consommateurs vis-à-vis de la bio : pour lui, ces derniers comprennent petit à petit que la bio porte des valeurs, notamment sur lenvironnement et la santé. Mais, ils attendent aussi que la bio aille plus loin, particulièrement sur les notions déquitable, dauthenticité, ainsi que dachat responsable et citoyen.
Une serre pour récolter toute l'année : Choix du matériel et techniques de culture
En forme de tunnel ou de chapelle, en plastique ou en verre, la serre permet de faire face aux aléas météorologiques. Mais, quel modèle choisir ? Comment l'installer et l'entretenir ? Quelles sont les clés de la réussite ? Quid de l'arrosage ? Comment enrichir le sol de façon écologique (engrais verts, paillage) ? Gérer les maladies, les ravageurs ? Attirer les pollinisateurs ? Organiser les rotations, les associations de cultures, optimiser l'espace ? En hiver, quelles techniques adopter pour conserver une température acceptable sans utiliser de chauffage (couches chaudes, paillassons, tas chauffants, serres bioclimatiques...) ? Cet ouvrage répond, avec l'aide de nombreux graphiques, schémas, dessins explicatifs et photos, à toutes ces questions, et bien d'autres encore. Les quatre saisons à la serre sont également détaillées, avec les conseils spécifiques à chacune d'elles. Des fiches présentent 38 légumes, fruits et aromatiques sélectionnés pour leur intérêt à être cultivés sous serre avec, pour chacun d'eux : description et origine, rusticité, partie consommée, type de sol, exposition, multiplication, arrosage, entretien, maladies et parasites, variétés à privilégier...
Le conseil stratégique aux agriculteurs : outils, pratiques et perspectives
Charles-Antoine GAGNEUR, Auteur ; Olivier THIERY, AuteurHistoriquement, les acteurs du conseil agricole sont dans une logique descendante, avec une approche tactique, par thématique, et qui sappuie sur lidée dun problème/une solution. Face à la transition agroécologique, lagriculteur doit repenser son système. Dans ce contexte, se pose la question du déploiement du conseil stratégique, à léchelle du système, approche qui se démarque des formes habituelles de conseil technique. A la demande du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, une étude a été menée, en 2018, sur le conseil stratégique. Cette étude a été réalisée à partir dune soixantaine d'enquêtes auprès de plusieurs organismes de conseil, sur 4 grands thèmes : la définition et les grandes modalités du conseil stratégique ; le cadre de travail interne et externe des conseillers délivrant ce conseil ; la formation et le développement professionnel des conseillers ; les outils de politiques publiques. Ce document revient sur les principaux enseignements de cette étude. Globalement, cette dernière montre que, si le conseil stratégique est abordé par de nombreux organismes (via notamment la mise au point doutils daide à la décision), il est au final peu déployé sur le terrain, même sil est plus développé au sein des Onvar. Cet état des lieux peut sexpliquer par divers facteurs : lorganisation même des structures de conseil ; leur spécialisation et leur fonctionnement cloisonné ; leur mode de management ; la formation des conseillers ; les nécessités de sortir de la logique de la préconisation validée et appuyée par des références, de modifier la relation de service avec les agriculteurs ou encore de faire évoluer le mandat donné au conseiller. Aujourdhui, les contours et les méthodes de laccompagnement stratégique ne font pas consensus et les organismes sont en cours de changement pour répondre à ce nouveau défi. Nombre dacteurs déplorent toujours un conseil agricole « émietté » en sous-domaines, sans connexion, source dincohérence et de moindre efficacité. Développer le conseil stratégique serait, au final, source de « liant » et donc un moteur pour moderniser le conseil agricole.
Transdisciplinarity in agroecology: practices and perspectives in Europe
Claudia FERNANDEZ GONZALEZ, Auteur ; Guillaume OLLIVIER, Auteur ; Stéphane BELLON, AuteurL'agroécologie, en tant que science permettant la conception et la gestion de systèmes alimentaires durables, reprend les approches épistémiques, méthodologiques et pratiques de la transdisciplinarité. Cependant, il n'existe pas de compréhension unanime de ces approches et peu d'études examinent la manière dont elles sont mises en uvre. La transdisciplinarité est définie comme des pratiques de collaboration et d'intégration des connaissances entre des scientifiques et dautres acteurs non scientifiques. Des approches transdisciplinaires sont déjà mises en uvre en Europe, notamment dans le domaine des systèmes alimentaires. Lobjectif de cette étude est d'analyser la part des travaux européens portant sur lagroécologie et revendiquant une approche transdisciplinaire, afin détudier leur conception, ainsi que leur fonctionnement. Pour cela, une analyse a été menée sur le contenu des publications liées à ces travaux et des entretiens ont été réalisés avec certains auteurs. Les résultats montrent que, bien qu'il existe une littérature croissante sur la transdisciplinarité en Europe, la proportion de publications alliant transdisciplinarité et agroécologie reste encore faible par rapport à l'ensemble des publications en agroécologie. Par ailleurs, même si une aspiration globale favorise lutilisation de ce type dapproche pour parvenir à une justice cognitive et à la construction horizontale des connaissances, la transdisciplinarité n'est pas toujours utilisée avec le même impact. Quatre grands types dapproches ont été identifiés, allant dune véritable co-création de connaissances à des collaborations inégales entre scientifiques et parties prenantes. En tant que domaine naissant et prometteur, la transdisciplinarité en agroécologie doit être encouragée dans la recherche européenne.
Entretien des bâches de serre
William PARMÉ, AuteurLentretien des bâches de serre en plastique permet de fournir plus de lumière dans la serre (en quantité et en qualité). Pour les nettoyer, les maraîchers bio utilisent généralement de leau chaude, avec ou sans vinaigre blanc, ou du savon noir. Pour le dessus et le faîtage, plus difficiles daccès, il existe des filets de 2-3 mètres qui se manipulent à deux. Un point de vigilance est soulevé à propos des plastiques sales pendant lété, qui vont réduire la qualité de la lumière.
Humains et animaux dans les agricultures alternatives : La domination en question
Denise VAN DAM, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; Michel STREITH, Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2019Depuis quelques années, la question des relations entre les humains et les animaux de divers statuts (animaux de rente, de compagnie, nuisibles) suscite de nombreux débats sociétaux portés par des groupes influents, des individus passionnés ou encore des scientifiques engagés. Louvrage apporte un éclairage original sur ces débats en analysant, à partir de différents points de vue disciplinaires (anthropologie, géographie, histoire, sociologie, etc.), des expériences mises en place dans le cadre dagricultures alternatives : des élevages bovins où les relations avec les animaux se trouvent transformées du fait de lintroduction de médecines douces ; un viticulteur qui utilise la flore (des haies, des arbres) et la faune (en introduisant des moutons dans ses vignes) pour assurer le devenir de son exploitation ; des éleveurs de moutons qui parviennent à revaloriser la laine comme co-produit, à côté de la viande et du lait ; lusage de techniques douces pour réguler les animaux nuisibles, comme les campagnols : piégeage sélectif, aménagement des espaces, etc. Ces expériences constituent autant de manières de sortir de la dichotomie entre la domination violente de lhomme sur lanimal, telle quelle est pratiquée dans la production animale industrielle, et labandon de toute forme délevage tel quil est promu par le véganisme. Cest donc bien à lanalyse des dominations douces que sattachent les textes proposés.
Le croisement entre races laitières : pour quelles raisons et comment ? Avec quels résultats ?
Julien QUÉNON, Auteur ; Marie-Angélina MAGNE, Auteur ; Stéphane INGRAND, Auteur | CASTANET TOLOSAN Cedex (24 Chemin de Borde-Rouge, CS 52627, 31 326, FRANCE) : INRAE - UMR AGIR | 2018Le croisement entre races laitières au sein des troupeaux bovins lait est répandu dans des pays tels que la Nouvelle-Zélande, lIrlande, les États-Unis ou les Pays-Bas. En France, cette pratique de croisement laitier est minoritaire (1,5% des inséminations), mais est en constante progression depuis 2010. Or, à ce jour, peu de références françaises existent sur les motivations des éleveurs à mettre en place le croisement, sur le fonctionnement des systèmes bovins lait conduits en croisement et sur les multi-performances associées notamment sur un pas de temps long. Ce mini-dossier présente les résultats du stage de fin détudes dingénieur de M. Basset réalisé en 2016. Ce stage visait à caractériser différentes stratégies déleveurs pour mettre en place du croisement laitier dans leur troupeau (Quelles motivations pour adopter le croisement ? Quels types de croisement sont adoptés et pourquoi ?) et les résultats obtenus (Quels avantages et inconvénients ?, Quelle évolution des performances zootechniques du troupeau durant la transition vers le croisement ?).
Entrer en agriculture biologique : Sociologie politique dune professionnalisation sous contrainte (1945-2015)
Cette thèse, au travers de nombreux entretiens (en partie retranscrits) avec des acteurs du secteur de lAB, vise à comprendre ce que lentrée en agriculture biologique révèle de la structuration du groupe professionnel agricole et des mondes ruraux contemporains. Elle montre que le processus de professionnalisation agricole, amorcé après la Seconde Guerre mondiale, a eu des effets durables sur les pratiques et les représentations des agriculteurs, y compris au sein dun segment agrobiologique ayant acquis une certaine forme dautonomie vis-à-vis du reste du groupe professionnel. À léchelle individuelle, les modalités dentrée, de maintien et dexcellence dans le métier dagriculteur bio sont multiples, au-delà du simple aspect technique, avec des situations différentes pour ceux qui sont « du métier » et/ou « du coin », pour ceux qui veulent davantage « vivre pour » leur métier que « vivre de » leur métier et ceux dont cest linverse. Dun point de vue institutionnel, le travail de repérage et de marquage des vocations agrobiologiques nest pas luvre dun appareil dencadrement spécifique au segment, bien que celui-ci se soit très tôt doté dorganisations dédiées (ITAB, FNAB ). La thèse met en avant des modalités dencadrement relativement duales entre dun côté les organisations au cur du dispositif dencadrement (INRA, Chambres dagriculture, FNAB) et, dun autre côté, celles qui en sont aux marges (ADEAR, CIVAM, Conf, Nature et Progrès, etc.). Du point de vue des représentations des mondes agricoles, la thèse a montré que la figure de lagriculteur professionnel était au cur du processus dunification symbolique du groupe, unification qui se fait au prix de la mise à l'écart des agriculteurs les plus désajustés au modèle. Ainsi, lAB na pu commencer à exister dans le champ des représentations agricoles quà partir du moment où sest ouverte une conjoncture positive (chocs pétroliers, institutionnalisation de la cause environnementale, etc.).
Guide technique : Agrobiodiversité fonctionnelle : Bandes fleuries vivaces - un outil pour améliorer le contrôle des ravageurs en vergers
Lukas PFIFFNER, Auteur ; Laurent JAMAR, Auteur ; Fabian CAHENZLI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Les résultats du projet EcoOrchard (2015-2017) sont vulgarisés dans ce guide. L'effet des bandes fleuries vivaces sur les insectes bénéfiques et sur les infestations par les ravageurs dans les vergers de pommiers a été étudié en détail dans sept pays. Les bandes fleuries vivaces améliorent considérablement la fourniture de nectar et de pollen pour les auxiliaires, ce qui augmente l'efficacité de la lutte biologique contre les ravageurs. Jusquà 38 % de prédateurs de pucerons en plus ont été trouvés sur les bouquets floraux (avant la floraison), sur les grappes de fruits (après la floraison) ou sur les pousses de lannée (après la deuxième chute de fruits) des pommiers avec bandes fleuries adjacentes par rapport aux pommiers sans bandes fleuries. Une réduction de 15 % de pommes endommagées a été observée dans les rangs de pommiers à proximité des bandes fleuries par rapport aux parcelles témoins. Cependant, des informations fiables sur l'entretien optimal des rangs et des inter-rangs et sur la coordination du régime de protection des plantes avec la production d'insectes bénéfiques et avec les pollinisateurs, notamment dans un contexte d'agriculture conventionnelle, manquent encore.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 10
Sandrine MALZIEU, Auteur ; Amandine CLEMENT, Auteur ; Charlotte DUMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 10 est composée des articles suivants : - Autonomie protéique : Des mélanges hautement protéagineux au toastage, état des lieux des avancées sur les fermes ; - Évolution des systèmes d'élevages laitiers suite à une conversion à la bio ; - Une filière pour valoriser ses réformes laitières ; - L'élevage des génisses laitières sous la mère pendant 9 mois ; - Recueil "Pratiques favorables au climat - Tour de France des paysans bio engagés".
Vincent Cailliez, climatologue à la Chambre d'agriculture de la Creuse : "L'agriculture va devoir s'adapter"
François D'ALTEROCHE, AuteurLe climat de l'année 2018 a, encore une fois, été particulier : un printemps plutôt humide suivi d'un été sec et chaud. Vincent Cailliez, climatologue à la Chambre d'agriculture de la Creuse, travaille sur l'impact de l'évolution du climat sur les systèmes agricoles et sur les adaptations que devront adopter ces derniers. Il s'investit notamment au sein du projet AP3C (Adaptation des pratiques culturales au changement climatique). Dans cette interview, il présente en partie les évolutions du climat observées entre 1980 et 2015 et les projections statistiques qui ont pu être construites à partir de ces observations. Il semblerait que le climat français évolue vers une augmentation des températures (notamment au printemps), de l'ordre de + 0,4°C par décennie en moyenne, et une plus grande variabilité. Les précipitations, si elles ne seront pas moins importantes, pourraient être plus saisonnières, avec des périodes sèches plus longues entre des épisodes pluvieux de plus forte intensité. Du côté des agriculteurs, les climato-sceptiques sont de moins en moins nombreux.
1/2 - Entretien avec Anton Sidler - La Vache Heureuse pour des Agriculteurs Heureux
Anton Sidler est co-fondateur de « La Vache Heureuse ». Suisse dorigine, il présente lhistorique de son exploitation, située en Normandie, en polyculture-élevage. Celle-ci dispose dun troupeau composé de 100 vaches laitières et 100 génisses et dune surface agricole utile de 145 ha. Pour changer de système, aller vers une agriculture plus naturelle et simplifiée et devenir aussi « éleveur de vers de terre », il sest renseigné et groupé avec dautres. Il souhaite pratiquer la double culture (cultures associées ou alternées) en conservation des sols, et aller vers lautonomie en protéines et en énergie. Anton Sidler termine par une liste de conseils pour ceux qui désirent changer de système (avoir des stocks ) et insiste sur le conseil suivant : s'entourer avant de se lancer.
Les collectifs en agriculture bio : Entre idéalisation et réalisation
Denise VAN DAM, Coordinateur ; Séverine LAGNEAUX, Coordinateur ; Jean NIZET, Coordinateur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2017Un nombre important de recherches se développent depuis plusieurs années sur la question de la transition des systèmes agroalimentaires des pays dEurope occidentale vers une plus grande durabilité sociale et écologique. À côté de nombreuses recherches portant sur les initiatives politiques, ou celles émanant dindividus, quils soient producteurs ou consommateurs, ce livre sinterroge sur le rôle des collectifs agricoles bio. Ainsi, se situe-t-il à un niveau danalyse intermédiaire, relativement peu exploré à ce jour. Les collectifs étudiés sont de natures très diverses ; cependant, tous sont situés « entre idéalisation et réalisation ». Car il sagit ici danalyser la confrontation entre, dune part, les aspirations, les valeurs, les projets de leurs membres et, dautre part, la réalité : celle de la gestion (première partie), du marché (deuxième partie), des institutions publiques (troisième partie), ou bien encore de leur identité propre (quatrième partie). Prenant pour objet une dynamique en cours et sadossant au réel, ce livre est une contribution importante à la compréhension de la transition écologique et du rôle quy joue lagriculture biologique, du type de changement qui sy opère, ainsi que des valeurs qui lui sont associées et font partie de sa réussite.
Marie Guittard : "Produire sous SIQO est nécessairement une démarche volontaire et collective"
Jean-François BLOCH-BERTHIE, AuteurMarie Guittard est, depuis avril 2017, présidente de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO). Dans cette interview, elle présente les principales orientations de l'Institut pour les années à venir. L'augmentation des produits sous signes officiels de qualité (SIQO), parmi lesquels on compte ceux issus de l'agriculture biologique, est apparue comme un objectif suite aux États généraux de l'alimentation. Pour accompagner ce développement, la présidente de l'INAO compte notamment sur le renforcement des moyens de communication et l'émergence de plus de démarches collectives. Ces dernières seront particulièrement importantes pour la filière Fruits et légumes, dans laquelle seulement 1,1 % des volumes étaient concernés en 2017.
Création et entretien des haies
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurDifférentes haies sont présentées : haie potagère, haie du verger, haie du pré d'élevage, haie des grandes cultures en agroforesterie, chacune avec ses caractéristiques physiques et son utilité. En fonction du type de haie choisi, des conseils pour l'implanter, puis l'entretenir sont donnés : observation de la flore environnante et du sol, recherche de graines ou de pieds-mères pour faire ses propres semis et boutures, préparation de terrain, paillage éventuel, arrosage, désherbage, taille...
Dossier : Maintenir la qualité de ses prairies
Frédéric MONY, AuteurDans ce dossier, certains principes de fonctionnement des prairies sont détaillés, ainsi que les principales graminées rencontrées. Lauteur donne ensuite des éléments sur des plantes pouvant devenir gênantes et des moyens pour les réguler.
Dossier permaculture
BIODYNAMIS, Auteur ; Thérèse PIEL, Auteur ; Sandrine LE ROCH, AuteurTrois articles composent ce dossier : - La permaculture vue par un agriculteur biodynamiste ; entretien avec Didier de la Porte, maraîcher-éleveur biodynamiste en Normandie, qui utilise à la fois les concepts de la permaculture et ceux de la biodynamie et qui s'exprime sur la façon de concilier ces deux méthodes ; - Permaculture : Ni miracle, ni arnaque ; la permaculture renvoie à une approche systémique et de conception ("design", en anglais) qui permet d'organiser efficacement un cadre pour la mise en place d'une culture permanente. Les stratégies de la permaculture se concentrent davantage sur les opportunités que sur les obstacles ; - Permaculture et biodynamie, deux visions du monde ; mise en perspective des principes de la permaculture avec ceux de la biodynamie par l'auteure, volontaire en service civil au MABD, et qui a suivi un stage sur la permaculture.
Le calendrier 2016 du potager bio - Jardinez avec la lune !
TERRE VIVANTE, Auteur ; Joël VALENTIN, Illustrateur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2015Ce calendrier mural présente, mois après mois, les travaux du jardin, les évènements phénologiques et la liste des légumes à déguster. Il propose aussi un calendrier lunaire pour semer ou planter au bon moment dans son potager. De nombreuses aquarelles de Joël Valentin illustrent cette édition 2016 du calendrier, où les poules sont à l'honneur : chaque mois, une race traditionnelle, représentative d'un terroir, parfois menacée de disparition, est présentée.
Comment penser et réussir son projet agroforestier ?
Laurie CASTEL, Auteur ; Aubin LAFON, Auteur ; Danièle ORI, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015En agroforesterie, une infinité de combinaisons est imaginable : il est en effet possible d'associer des arbres permettant la production de fruits ou de bois d'uvre ou avec des capacités mellifères , avec des grandes cultures ou des cultures maraîchères , ou encore avec une activité d'élevage. Les principales étapes nécessaires à l'élaboration d'un système agroforestier peuvent toutefois être communes. Elles sont décrites dans cet article : - fixer ses objectifs ; - diagnostiquer son environnement et ses contraintes ; - établir son calendrier de plantation et son plan de financement ; - planter et entretenir les arbres et la bande herbeuse.
Etre intégré et bio. Vulnérabilité et compensation des éleveurs de volaille bio intégrés
Christian NICOURT, Auteur ; Jacques CABARET, Auteur ; Ugo DARDUIN, Auteur ; ET AL., AuteurDans REVUE D'ETUDES EN AGRICULTURE ET ENVIRONNEMENT (N° Volume 96, n° 2 Juin 2015) / p. 339-360 (22)Dans le secteur de l'élevage, l'intégration désigne les relations contractuelles qu'entretiennent certains éleveurs avec des entreprises de l'amont et/ou de l'aval de la filière (fournisseurs d'aliments, de semences, d'engrais... ; transformation, vente...). La philosophie de l'agriculture biologique, elle, est plutôt orientée vers la recherche d'autonomie et d'indépendance (production d'aliments sur la ferme, commercialisation en circuits courts...). Pourtant, certains éleveurs sont bio et intégrés. Cette étude s'intéresse à des éleveurs de volailles qui sont dans ce cas-là. 21 d'entre eux ont été interviewés, ainsi qu'un technicien intégrateur et un directeur d'élevage de lycée agricole. Globalement, l'intégration a été pour eux un moyen de compenser certaines vulnérabilités liées à l'installation ou à l'élevage, financières et/ou techniques.
Trucs et astuces pour réussir son potager
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurL'auteur, fort de son expérience de presque 60 ans de travail sur son exploitation et sur son potager sur lesquels il n'a jamais apporté aucun intrant, partage un certain nombre de techniques de jardinage, qui s'inspirent des meilleures pratiques issues de l'agriculture biologique, de l'agriculture biodynamique, de l'agroforesterie ou encore de la permaculture. Après avoir, dans le numéro 101 de la revue, proposé des astuces concernant les étapes de la culture des légumes, il apporte, dans cet article, des conseils supplémentaires sur : l'entretien, le paillage, les cultures intercalaires et associées, les maladies et insectes parasites, la façon d'éloigner les taupes, la phase de récolte.
Le Truffaut du jardin écologique
Jean-Michel GROULT, Auteur ; Catherine DELVAUX, Auteur ; Philippe ASSERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 06 (21 Rue du Montparnasse, 75 283, FRANCE) : ÉDITIONS LAROUSSE | 2015Conçu par une équipe de spécialistes et d'experts en jardinage, ce guide pratique recense toutes les techniques qui ont fait leur preuve en matière de jardinage bio. Illustré par de nombreuses photos et dessins, il se compose de dossiers, de mini-guides, de zooms encyclopédiques : - Penser le jardin dans son environnement naturel : bien connaître les lieux (climat, sol, exposition, flore et faune locales...) ; - Pratiquer les bons gestes du "jardinage bio" : arroser, pailler, utiliser des plantes adaptées, multiplier, entretenir, désherber, nourrir les plantes et le sol, faire son compost... ; - Prévenir les maladies et soigner les plantes, en privilégiant toujours la prévention ; - Profiter du jardin comme d'un lieu convivial, bon pour la forme et la santé, et aussi formidable poste d'observation de la nature.
20 ans de BIOLAIT
Jacques CHIRON, AuteurDans la première partie de l'article « Les premières années de BIOLAIT : de 1994 à 1999, la " bio " partout et pour tous ! », les principales étapes de la couverture du territoire français par l'organisation de BIOLAIT pendant les 4 premières années sont rappelées. Le développement a été rapide grâce à l'implication forte des producteurs de chaque région, et plus particulièrement des " relais locaux ", pour passer d'un petit groupe autogéré, en 1995, à une PME de 50 salariés. La deuxième partie de l'article, « BIOLAIT : Une Utopie réaliste », reproduit l'entretien réalisé en février 1995 auprès de Jacques Chiron, président de BIOLAIT de 1994 à 1998. Il donne une image de ce qui animait les fondateurs du groupement et du sens de leur démarche.
Comprendre le système fourrager pour mieux conseiller et porter un diagnostic : Méthode et supports d'intervention en élevage - Guide méthodologique
Dans le cadre du Casdar PraiCoS, une démarche spécifique de compréhension et de diagnostic du système fourrager a été développée. Elle permet au conseiller, sur sollicitation de l'éleveur, de l'aider à faire le point, à hiérarchiser les problèmes, à évoquer les leviers d'amélioration accessibles et les démarches de conseil thématique à mettre en uvre. Le diagnostic proposé comporte 5 étapes complémentaires : - l'autoévaluation par l'éleveur, par le biais d'un questionnaire court ; - l'entretien de compréhension du système fourrager, mené par le technicien, et permettant de bien cerner le programme habituel de l'éleveur, notamment ses choix zootechniques, ses ressources fourragères, comment il les fait correspondre et quelle ampleur d'aléas il sait gérer, et comment ; - le calcul de quelques indicateurs techniques pour resituer l'exploitation par rapport à des repères externes, identifier des incohérences et préciser des marges de progrès au sein de l'exploitation ; - le tour de plaine pour vérifier et prendre la mesure des atouts et contraintes du système fourrager ; - enfin, la phase de synthèse et de discussion durant laquelle le technicien va restituer ce qu'il a compris du système fourrager et de son fonctionnement, des marges de progrès ou des améliorations souhaitables pour finalement aboutir à des propositions d'actions.
Dossier : Matériel Arbo et Viti
Myriam GOULETTE, AuteurEn viticulture comme en arboriculture, la gamme de matériels pour l'entretien du rang ou de l'interrang s'élargit. Le choix se fait selon les objectifs, l'efficacité, le coût, le temps de travail, la densité de plantations ou encore les parcelles. Il faut aussi prendre en compte la question des impacts agronomique ou sur la biodiversité. La pulvérisation est aussi une question essentielle en AB pour un bon résultat. Ce dossier porte donc sur les grands principes à prendre en compte pour raisonner sa stratégie d'entretien du sol en arboriculture et viticulture, d'une forte intervention à la maîtrise par le « rien faire ». Quinze outils issus de différents fabricants sont présentés, ainsi que des témoignages de producteurs qui ont construit leur propre outil. Sur la pulvérisation, les points forts de l'intervention d'un spécialiste allemand de la question, faite au cours d'une journée technique organisée en février dernier, sont aussi repris. Pour cet expert, l'important est notamment, de réduire la dérive, de travailler sur la vitesse et la maîtrise de l'air : moins d'air au moment de la pulvérisation permet une meilleure répartition des gouttelettes jusqu'au cur de la haie. Ainsi, les turbines doivent permettre une sortie d'air horizontale, avec une distribution rectangulaire et une vitesse identique à toutes les hauteurs. Au conducteur alors d'adapter sa vitesse d'avancement pour que l'air « courbe convenablement » selon la haie. Le succès de la pulvérisation, en particulier en AB, dépend aussi de l'utilisation de bouillies bien mélangées.
Sécuriser le système fourrager face aux aléas climatiques : Démarche de conseil n°3 élaborée dans le cadre du Casdar PraiCoS - Guide méthodologique
Les aléas climatiques (sécheresse, excès d'humidité) peuvent fragiliser le système fourrager d'un élevage et donc son fonctionnement global. Ce guide propose une démarche de conseil afin de réfléchir à des solutions de sécurisation adaptées au système en place, en tenant compte des contraintes (agronomiques, pédoclimatiques...) de l'élevage, des périodes particulièrement à risques (en lien avec les besoins fourragers des animaux) et des attentes de l'éleveur. Les outils proposés présentent les avantages, inconvénients et conditions de mise en uvre des différents leviers d'action possibles, en distinguant ceux qui s'inscrivent sur le long terme et permettent d'accroître la résistance ou la résilience du système, et ceux qui sont davantage de l'ordre de l'ajustement tactique, dans le court terme.
Travaux de la Mission Références : Comprendre les stratégies des agriculteurs en étudiant la trajectoire de leur exploitation
Claudine MURAT, Auteur ; Amandine FOUNAU, AuteurAfin notamment de renforcer la qualité du conseil, la Mission Références de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron a encadré un stage de fin d'étude portant sur l'analyse, après enquête, de 12 trajectoires d'éleveurs du département depuis leur installation (bovins, ovins, lait et viande, caprins, dont 2 sur 12 en AB). Cette étude a été faite en deux temps : construire la trajectoire de chaque exploitation (avec réalisation d'une frise chronologique synthétique) et analyse des éléments mis en avant par les éleveurs pour expliquer leur trajectoire. Ce travail a montré, en particulier, certaines visions partagées entre éleveurs : l'importance de l'autonomie fourragère, la nécessité d'avoir un certain pragmatisme économique (maîtrise, voire limitation maximale des charges), la recherche d'un certain confort de travail et d'une bonne qualité de vie. Tous se montrent satisfaits de leur métier. Mais, quatre profils se distinguent à partir de l'approche de chaque agriculteur enquêté face à sept éléments : l'installation, l'indépendance, la main d'uvre, l'intérêt du métier, la dynamique du territoire, l'entourage et la transmission. Mieux connaître la trajectoire d'une exploitation, ainsi que le profil d'un exploitant permet d'affiner le conseil, en substituant à une vision ponctuelle du système une approche plus dynamique, qui intègre le chemin réalisé.
Vandana Shiva : Pour une désobéissance créatrice : Entretiens
Emblème mondial de la révolution écologique et chef de file du mouvement altermondialiste, Vandana Shiva a basé son travail sur la pédagogie par lexemple. Partie seule à pied sur les chemins de lInde à la fin des années 1980, en quête de semences menacées par lindustrie, elle en est revenue à la tête dun cortège de 500 000 manifestants paysans et activistes et dun réseau de 120 banques de graines. Ses initiatives ont pollinisé les cinq continents et ses engagements contre les multinationales lui ont valu de nombreuses récompenses, dont le prix Nobel alternatif. Elle exhorte chacun de nous à jouer un rôle, à devenir ce petit rien qui inversera la tendance et permettra à un changement de paradigme dadvenir dès les prochaines années. Cette série dentretiens aborde alternativement les grands enjeux actuels et le parcours original de cette héritière de Gandhi. Vandana Shiva montre en quoi labondance pour les uns et la pénurie pour les autres procèdent dune même perte de souveraineté alimentaire pour tous. Elle explique ce quest lécoféminisme et en quoi il représente une opportunité majeure, tout autant pour les femmes que pour les hommes et la planète. Elle aborde les questions de démocratie et de paix et apporte sa vision dune mobilisation citoyenne face aux menaces qui pèsent sur lenvironnement et sur la société. Pour elle, la désobéissance civile est la traduction en actes du concept de « combat pour la vérité » exprimé par Gandhi et indissociable de la non-violence.
L'arbre fruitier : Comprendre, goûter, cultiver
Ce livre est une invitation à découvrir et à (re)tisser le lien entre les fruits et les arbres qui les ont portés. Qu'est-ce qu'un arbre haute tige, une variété paysanne ? Comment planter un arbre fruitier ? Comment gérer un verger ? Peut-on greffer soi-même ? Faut-il vraiment tailler ? L'auteur apporte à ces questions des réponses pratiques et nuancées, adaptées aux différentes situations possibles. Tout en bio, ce livre apporte les informations et les conseils nécessaires pour comprendre et cultiver soi-même les arbres fruitiers.
Ça chauffe en Boischaut Sud grâce au bois déchiqueté !
Elsa EBRARD, AuteurEntretenir les haies de ses parcelles bocagées, tout en gagnant de l'argent ? C'est possible en transformant les déchets résultant de ces ébranchages en plaquettes de bois à brûler ou en paillage litière pour animaux. C'est ce qu'ont fait cinq agriculteurs du Boischaut Sud, au sud de l'Indre et du Cher. Après une période d'étude de faisabilité, ils ont en effet créé, en 2011, la SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) Berry Énergies Bocage, avec 71 adhérents aujourd'hui. Cette structure achète le bois au producteur et le revend aux clients. D'où des avantages autant économiques que sociaux : gestion durable du bocage, rémunération du coût de l'entretien des haies, autonomie énergétique des exploitations, fourniture d'une énergie renouvelable aux collectivités et à la population, renforcement des liens entre acteurs du terroir... La clientèle est locale (rayon de 20 km), pour des chaudières de petites et moyennes puissances. L'entretien contraignant des haies avait jusque-là conduit certains agriculteurs à les arracher. Aujourd'hui, ils gagnent de l'argent tout en assurant l'avenir du bocage... et ils pensent déjà à produire de la biomasse (avec du miscanthus ?). Un chiffre : 100 m3 de bois énergie équivaut à l'entretien de 200 m de haies par an et rapportent à l'agriculteur 2500 euros/an.
Pierre Rabhi, semeur d'espoirs : Entretiens
Olivier Le Naire a rencontré, trois jours durant, Pierre Rabhi, agriculteur, écrivain et penseur français d'origine algérienne. Ont été abordés avec lui des thèmes aussi divers que la religion, l'amour, la vieillesse, le désarroi des jeunes, le sens de l'histoire, la non-violence, le travail, l'éducation, le statut de la femme, le mariage homosexuel, la procréation médicalement assistée, le nucléaire, la politique et bien sûr l'écologie. Comme le précise Olivier Le Naire, Pierre Rabhi, au cours de cette rencontre, s'est, dans sa langue poétique, aussi confié sur ses doutes, ses questionnements, son parcours franco-algérien, sa famille, ses amis chers, et ces paysans ardéchois qu'il fréquente chaque semaine au marché de Joyeuse (Ardèche) depuis un demi-siècle.
Sylvie Monier : Directrice de Mission Haies Auvergne : Le défi du bocage demain : valoriser la biomasse produite
Elsa EBRARD, AuteurDans ce long interview, Sylvie Monier, agronome spécialisée en agroforesterie et plus spécialement sur les haies, raconte le contenu de son travail à la « Mission Haies Auvergne ». Bien qu'étant une femme dans le milieu agricole, à l'image écolo puisqu'elle défend la haie, elle parvient à montrer aux agriculteurs les avantages des haies, agricoles (protection des auxiliaires, contre l'érosion...) et économiques (valorisation du bois de coupe, "litière bocagère"...). Ses différentes missions sont détaillées, notamment son approche des agriculteurs, la mise en place d'un réseau et ses collaborations avec diverses instances (CUMA, DDE, chambres d'agriculture...).
Les 4 saisons du chèvrefeuille
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurL'auteur présente le chèvrefeuille en s'intéressant notamment à six espèces : Lonicera fragrantissima, Lonicera tatarica, Lonicera syringantha, Lonicera maackii, Lonicera periclymenum, Lonicera japonica. Il donne des informations sur leur installation, leur plantation, leur entretien.
Arboriculture : Des innovations pour valoriser la biomasse broyée
Guillaume LE GONIDEC, AuteurLes dernières solutions techniques des deux constructeurs, Kuhn et Serrat Broyeurs, pour valoriser la biomasse issue de l'entretien des vergers et des vignes (sarments et tontes) sont présentées dans l'article. Le but est de maintenir la fertilité des sols et de limiter la pression des adventices grâce à la création d'un mulch sur le rang. La première innovation est la redirection des déchets de tonte par des broyeurs équipés de vis sans fin qui oriente les déchets sur le rang. Un autre broyeur, l'Interpiquet, permet d'entretenir le sol uniformément et sans blesser les troncs grâce à un broyeur satellite qui se déploie sur le rang. Enfin, une dernière machine permet de récupérer et broyer les sarments afin de les exporter (limitation des propagations de maladies) pour en faire du bois de chaudière.
Cassis
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur le "Cassis". Elle traite des points suivants : - Condition de culture ; - Préparation du sol ; - Méthode de plantation ; - Fertilisation ; - Irrigation ; - Désherbage ; - Taille ; - Maladies ; - Ravageurs ; - Calendrier des travaux ; - Récolte ; - Rendements ; - Coût de plantation ; - Entretien du verger et récolte.
Nouvelle réglementation pour la restauration commerciale biologique : Un accueil en demi-teinte
BIO CENTRE, AuteurL'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité), après 5 ans de réflexion et de concertation, a élaboré le cahier des charges de la restauration commerciale biologique, qui est entré en application le 1er octobre 2012. Les opérateurs concernés par cette nouvelle réglementation sont les restaurateurs (sédentaires ou mobiles) et les traiteurs (vente à consommer sur place ou « dans la rue ») qui font référence à l'agriculture biologique. Le cahier des charges est organisé autour de trois situations : « cas 1 » : est proposé un ingrédient bio ; « cas 2 » : sont proposés à la fois des plats ou menus bio et des plats ou menus conventionnels ; « cas 3 » : sont proposés des menus 100 % bio. Selon Thierry Stoedzel, directeur commercial Ecocert, les premiers à être favorables à cette nouvelle réglementation sont les restaurateurs 100 % bio. Les restaurateurs « mixtes » ont notamment l'obligation de tenir une comptabilité matière très pointue. Certains opérateurs de la région Centre ont des interrogations sur la saisonnalité et la composition des menus... Concernant cette nouvelle réglementation, Patrick Rosset (responsable du service AB chez Certipaq) et T. Stoedzel s'entendent pour dire que la certification bio est le seul moyen de clarifier le marché. L'objectif étant, selon le directeur commercial d'Ecocert, que la bio progresse. Des encarts sont réservés à des entretiens : Guy Reynard notamment responsable du groupe de travail « Restauration commerciale » à l'INAO ; des témoignages : Alain Lemirre, restaurateur à Montargis (45) ; Fabrice Chauveau, artisan boucher (Touraine) ; Pascal Lamotte et Mathieu Lesage, restaurateurs 100 % bio, à Tours (37) Deux initiatives sont également présentées : l'entreprise Fruitfood, spécialisée dans la déshydratation à température douce des fruits ; le boulanger de Vennecy (45) 100 % bio.
Du producteur au consommateur : Merdrignac : du poulet bio dans les assiettes des lycéens
Agathe PERRIN, AuteurEmmanuelle Billard est associée avec Ludovic Billard sur le GAEC Les Pieds dans l'herbe, à Laurenan (22). L'atelier poulets bio a été créé lors de l'installation d'Emmanuelle sur le GAEC, en 2012. L'objectif est de faire 2 000 volailles par an. Cette expérience réussie de diversification, comme le précise Emmanuelle dans un entretien, est notamment liée à la nécessité de complémentarité de l'atelier volailles avec l'atelier vaches laitières (valorisation du mélange céréalier utilisé pour l'alimentation des vaches ). Les volailles, de race cou-nu à croissance lente, sont abattues à 110/120 jours et le fonctionnement de l'atelier repose sur trois lots à l'année (250 poulets dans le premier lot, 400 dans le prochain). Les débouchés concernent, outre la vente directe, la restauration collective et l'introduction de poulets au Lycée du Mené, à Merdrignac (à 10 km du GAEC). E. Billard voulait que les élèves puissent bénéficier de produits sains et avait la volonté d'assurer un lien de proximité avec l'établissement. Le lycée de Merdrignac est un établissement investi dans la qualité globale des repas et dans la relocalisation des approvisionnements bio. 420 repas sont servis à midi et 250 le soir. Dans un entretien, Jocelyne Demay, gestionnaire, et Julie Cateau, chef de cuisine, expliquent leur démarche d'introduire des produits bio locaux dans les menus : dès 2000, réalisation d'un à trois repas 100 % bio par an, et introduction, à compter de 2003 de produits bio de manière régulière et progressive dans le cadre d'un travail au sein du Réseau des Lycées Agricoles Publics Bretons. Au mois de mai 2012, les premiers poulets bio du GAEC Les pieds dans l'herbe ont été servis aux convives du lycée.
Quel entretien pour les prairies permanentes ?
Aude COULOMBEL, Auteur ; Patrice PIERRE, Auteur ; Didier DELEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2012Cet article est une synthèse d'une communication parue dans les actes des journées AFPF « Les atouts des prairies permanentes pour demain ». Les principaux facteurs influençant la composition floristique d'une prairie sont le milieu physique, les pratiques agricoles, les éléments paysagers et l'histoire de la parcelle. L'analyse des espèces présentes permet de définir les possibilités d'évolution du couvert prairial et de faire un diagnostic sur les actions à mener en termes d'entretien mécanique, même si l'intérêt de ce dernier pour les prairies permanentes est à relativiser. L'expérimentation a montré, par exemple, que l'ébousage n'était intéressant que dans certaines conditions, en particulier en arrière saison. L'étaupinage reste en général positif, alors que l'émoussage est vain si ses causes (notamment l'acidité de surface) ne sont pas traitées. De même, le roulage se montre rarement justifié. Pour les techniques de travail plus en profondeur, à savoir la scarification et la décompaction, leur intérêt n'est pas démontré. Par ailleurs, l'article présente les principaux conseils pour réussir un sursemis, notamment l'importance des conditions climatiques et du mode d'exploitation. Enfin, l'article aborde l'intérêt du compostage (surtout pour les prairies de « petites terres ») ou de la rénovation totale d'une prairie naturelle.
Zones humides : Trouver l'équilibre entre déprise et intensification
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurCet article, rédigé d'après le guide technique d'aménagement et de gestion des zones humides du Finistère, donne des éléments très synthétiques sur les zones humides et leur gestion. Une zone humide est définie législativement comme étant « des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire [ ] ». Beaucoup de zones humides sont des prairies humides parmi lesquelles on peut distinguer les prairies « pauvres » ou oligotrophes, ayant un intérêt surtout pour leur biodiversité, en particulier floristique, et les prairies dites « riches », avec une flore plus banale mais intéressantes pour la gestion des risques d'inondation, la dénitrification des eaux ou encore pour la fourniture d'un fourrage « frais » en saison sèche. Ces deux types de prairies ne se gèrent pas de la même manière et, selon les pratiques menées, peuvent être maintenus, rendre d'importants services ou disparaître, soit par déprise, soit par intensification (drainage, fertilisation ). L'article présente ainsi quelques éléments sur les pratiques pour conserver ces prairies et sur divers aspects législatifs (comme l'interdiction de détruire une zone humide ou les conséquences d'un classement en zone humide).
Anticiper les limites de la planète
Antoine BESSE, AuteurLe « Standing Committee on Agricultural Research » (Scar) est un comité permanent de conseil piloté par la Direction générale Recherche de la Commission européenne. Cette commission réunit les décideurs de politiques publiques en matière de recherche agronomique. Erik Mathijs et Wolfgang Ritter sont respectivement coordinateur et rapporteur de la 3ème prospective du groupe Scar. Ils répondent aux questions d'Antoine Besse. Cette 3ème prospective porte sur les réponses apportées par la recherche agronomique à la disparition prévisible de certaines ressources, à l'inéquitable répartition d'autres et à la flambée des prix alimentaires. Face à une disparition de ressources essentielles dans certaines régions du monde, les prix alimentaires s'envolent. De plus, l'urbanisation croissante rend plus complexe l'organisation des systèmes agroalimentaires. Les politiques agricole, énergétique ou environnementale doivent être coordonnées. Pour cela, la recherche publique joue un rôle important, car certains sujets n'intéressent pas la recherche privée, comme les services écosystémiques qui ne sont pas encore rentables pour le privé. Le Comité permanent de conseil propose ainsi cette prospective à la Commission qui la prendra peut-être en compte pour le prochain programme-cadre.
Un aperçu de la situation du lait "bio" en Belgique
Nadine SAVARY, AuteurSébastien Demoitie est installé, en Wallonie, sur une exploitation d'une superficie de 140 ha, conduite en agriculture biologique depuis 11 ans, avec 120 vaches laitières Pie Noire Holstein pour 75 %, croisées Brunes pour 25 %, et 20 vaches allaitantes Blonde d'Aquitaine. Un entretien, mené avec Sébastien Demoitie, aborde plusieurs points : la performance en "bio" du troupeau laitier (7 900 litres de lait par vache en 2010) ; la livraison du lait à la coopérative de producteurs Biomelk (qui commercialise le lait biologique et sous-traite la transformation, activité qui a une nouvelle identité avec la création de la coopérative Biolé) ; la consommation "bio" (dont la consommation accrue des produits laitiers locaux) ; la conversion (progression des conversions en lait grâce à l'organisation régulière de formations à destination des producteurs conventionnels) ; le fait le plus marquant dans le passage à la "bio" de sa ferme (appréhender les variétés, les densités de semis et les qualités de fourrages produits) ; le bilan de ce passage en bio (production de fourrage plus élevée qu'en conventionnel, souhait d'une valorisation du lait autour de 40 à 42 centimes d'euros).
Bien-être animal : avis du CIWF et de l'Institut de l'élevage
Yann KERVENO, AuteurCet article fait partie d'un dossier sur l'environnement traitant six grands thèmes. Pour chaque thème, deux personnalités d'opinions différentes sont interviewées afin de bien cerner les enjeux. Cette partie traite du bien-être animal et, pour s'exprimer sur le sujet, Amélie Legrand du Compassion In World Farming (CIWF) et Luc Mirabito, chargé des questions de protection animale, à l'Institut de l'élevage, sont invités à répondre aux questions de Yann Kerveno. Ils s'expriment sur les progrès du bien-être animal ces dernières années et font également le point sur les avancées des autres pays. Enfin, si Amélie Legrand estime que les efforts doivent porter à l'avenir sur les élevages laitiers, de porcs, de canards et de dindes, Luc Mirabito estime que les filières doivent s'approprier cette approche afin notamment d'optimiser les systèmes de production.
Une charte plus éthique : Samuel Gaborit, président de Cosmebio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPrésident de Cosmebio (depuis 2010), association professionnelle de cosmétique biologique et écologique, Samuel Gaborit est PDG du laboratoire Alvend. Il défend une cosmétique bio plus éthique, engagée en faveur du respect de l'environnement, du soutien à l'agriculture bio et de la responsabilité sociale. La charte Cosmebio a été revisitée dans ce sens. Dans un entretien, Samuel Gaborit revient sur plusieurs points : Pourquoi une nouvelle version de la charte Cosmebio ? ; D'où provient l'engouement pour ses labels (le label Bio, le label Eco) ? ; Qu'est-ce que la nouvelle version de la charte, parue fin juin, va changer concrètement ? ; Quels sont ces engagements précis que les fabricants devront respecter ? ; Comment renforcer l'éthique ? ; Comment prouver que ces principes sont appliqués ? ; Pourquoi est-ce si important d'insister sur la défense de la naturalité et de l'agriculture bio ? L'article présente, par ailleurs, les deux labels Cosmebio et les huit engagements de la charte.
Documentaire : Comment nourrir l'avenir ?
Caroline BONGIRAUD-DEMEURE, AuteurJean-James Garreau, docteur en biologie, a réalisé le documentaire : "Comment nourrir l'avenir ?", interrogeant ainsi nos habitudes alimentaires modernes et démontrant leurs impacts négatifs sur la santé, l'économie et l'environnement. Jean-James Garreau, qui invite à consommer plus de protéines végétales, explique sa démarche, dans un entretien. Le projet de film documentaire est né fin 2009, lors d'une conversation avec le service de communication de l'Agropole, la pépinière d'entreprises agroalimentaires d'Agen. Cette dernière participait à la préparation d'un nouveau salon à Agen, le Salon international du bio et de l'agriculture durable (SIAD), pour mai 2010 et dont la thématique devait porter sur : "Comment nourrir l'avenir ?". Par ailleurs, Jean-James Garreau évoque, dans cet entretien : les raisons d'un régime à dominance végétale ; la possibilité de nourrir la planète avec le tout-bio ; le message de son film ; les rencontres avec des acteurs très en vue dans le monde la bio ; les moyens de diffusion du film.
Dossier : Le foncier agricole menacé : Des terres en voie de disparition ; Et une, et deux... et trois fermes en plus ; La Safer au cur des transactions foncières ; "Une exploitation à taille humaine" ; 3 questions à... Michel Apostolo
Nicole GELLOT, Auteur70 000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année en France. En 2007, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) notait que les exploitations diminuaient de 3 % par an. L'article "Des terres en voie de disparition" indique comment l'urbanisation fait flamber le foncier et comment il devient difficile pour un jeune agriculteur de s'installer. Ainsi, parmi la soixantaine de personnes qui préparent un Brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole (BPREA), à Dignes-Carmejane, bien peu pourront trouver une ferme composée d'une maison d'habitation, de terres et de bâtiments agricoles. Pour Corinne, en formation dans ce Centre, ce sera difficile car "dès qu'une terre se libère, les agriculteurs qui sont autour s'agrandissent". L'article "Et une, et deux... et trois fermes en plus" présente le rôle du maire de Saint-Dizier-en-Diois, dans la Drôme, Robert Delage. Celui-ci a contribué à installer trois agriculteurs, doublant en quelques années le nombre d'exploitations de sa commune. L'article "La Safer au cur des transactions foncières" montre comment la Safer (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural), créée en 1960, peut aider des projets à aboutir. Si la Confédération paysanne reconnaît l'action menée par certaines antennes locales de la Safer, elle n'en exprime pas moins le souhait de voir l'institution évoluer dans son fonctionnement, sur la base d'une politique foncière réorientée. L'article "Une exploitation à taille humaine" précise comment Mathieu, qui veut s'installer en maraîchage, refusant le système de la Surface minimum d'exploitation, renonce à la dotation accordée aux jeunes agriculteurs. Michel Apostolo, éleveur dans le Var, responsable de la commission foncière à la Confédération paysanne, livre, dans un entretien, les propositions du syndicat pour la protection des terres agricoles.
Des économies d'intrants en systèmes de polyculture-élevage laitier : renforcer les connexions entre cultures et élevage
Xavier COQUIL, Auteur ; Pascal BEGUIN, Auteur ; Benoît DEDIEU, Auteur 2011L'exploitation INRA de Mirecourt, dans la plaine des Vosges, et deux exploitations privées, situées dans le Maine et Loire, converties en agriculture biologique, ont fait l'objet d'une étude sur les pratiques et les connexions existant entre les cultures et l'élevage. Les SPCE (Systèmes de PolyCulture Elevage) permettent des économies grâce aux interactions entre ateliers, mais la conversion vers une agriculture biologique et économe en intrants traduit aussi un changement du rapport qu'ont les agriculteurs avec le territoire : en effet, cette autonomie s'accompagne d'une désintensification, d'une re-localisation au travers notamment de l'assolement et d'une dé-spécialisation de l'utilisation du territoire de l'exploitation. Ces systèmes sont alors confrontés à de nouvelles questions comme l'adaptation de l'alimentation selon les ressources disponibles afin d'atteindre l'autonomie alimentaire ou à des changements de conduite comme un recentrage sur la culture de l'herbe. La prairie temporaire connait alors une conduite différente de celle d'une culture annuelle et la gestion du pâturage combinée à la gestion des stocks devient un élément central pour atteindre l'autonomie. Comme le précise Sébastien Couvreur, enseignant-chercheur au groupe ESA et responsable de laboratoire sur les systèmes d'élevage, ces systèmes sont sans cesse en évolution et les agriculteurs doivent avoir une capacité d'adaptation afin de faire évoluer leur conduite face au contexte.
Entretien avec Rebekka Belk : Le commerce au service du développement
Jean HARZIG, AuteurRebekka Belk, responsable de marché chez Max Havelaar France, explique ce que sont les valeurs du commerce équitable, et reprend l'historique du développement de ce concept, qui permet de connecter les consommateurs et les producteurs par le biais d'un label. Celui-ci garantit des revenus stables et équitables pour le producteur et assure au consommateur le respect de standards du commerce équitable, tout au long de la chaîne de commercialisation. La FLO (Fairtrade Labelling Organisations International), créée en 1997, a permis de structurer la filière. Depuis, tous les réseaux de producteurs du commerce équitable, ainsi que les associations nationales, en font partie. Le Fairtrade repose sur un cahier des charges et une certification, qui impose le collectif, et donc le regroupement des producteurs dans un réseau, ou une coopérative. Max Havelaar a une approche collaborative avec des multinationales et des GMS qui développent ou distribuent des produits issus du commerce équitable, consomment des produits en interne, ou habillent leur personnel avec du coton équitable. Certaines enseignes y ont bien trouvé leur compte, à l'instar du distributeur britannique Sainsbury's.
Formation : CQP bio : Zoom sur l'IFOPCA
BIO-LINEAIRES, AuteurCréé en 2004, l'IFOPCA (Institut de formation et de promotion des commerces de l'alimentation) a ouvert, en octobre 2011, sa 8ème session de formation pour le CQP (Certificat de qualification professionnelle) vendeur(se)-conseil en produits biologiques. L'IFOPCA est, à ce jour, le centre de formation le plus expérimenté dans la préparation de ce titre professionnel. L'article présente un entretien avec Stéphane Le Flao, responsable de formation de l'IFOPCA : regard porté sur le CQP bio, type de formation, possibilité de cuisiner et étude de l'équilibre alimentaire, découvertes filière, pourcentage de réussite à l'Ifopca, devenir des salariés...
La fraise en agriculture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Ctte fiche porte sur "La fraise en agriculture biologique". Elle apporte des éléments par rapport à : - L'agronomie (Exigences agronomiques ; Rotation ; Précédents culturaux ; Désinfection des sols). - Avant plantation (Travail du sol ; Fumure de fond ; Fumier de ferme ; Exemple). - La plantation (Comment planter ; Modèle de buttes ; Paillage plastique ; Variétés ; Fournisseurs de plants biologiques ou non traités ; Choix des variétés ; La plantation). - Après plantation (Irrigation ; Méthodes ; Entretien du sol et/ou buttes ; Ravageurs et maladies ; Entretien de la culture ; Taille ; Paillage ; Fertilisation de printemps ; Pollinisation).
Généralités sur la conversion des vergers
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches technico-économiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur les "Généralités sur la conversion des vergers", pour le cas d'un verger conventionnel converti en agriculture biologique, et pour le cas d'une création de verger en agriculture biologique (le passage en agriculture biologique, la conduite de la fertilisation, l'entretien du sol).
Gros plan : Semer les graines de demain
Franck DENET, Auteur ; C. NOUZILLE-FAVRE D'ANNE, AuteurLe dossier est composé de deux articles : - Concept : maintenir la biodiversité dans les champs ; - Production de semence fermière : A la recherche de l'autonomie technique, économique et décisionnelle. Le premier revient sur l'intérêt de recenser toutes les variétés cultivées en grandes cultures et cultures potagères, tâche à laquelle se destinent les Maisons de la semence. La Maison de la semence de Périgueux (Dordogne) a opté pour une conservation sur le terrain, fournissant une petite quantité de graines à la demande des professionnels, le plus souvent en grandes cultures, et à des particuliers, généralement des jardiniers amateurs. Toutes les variétés ne trouvent pas preneur, la Maison de la semence s'occupe donc d'une plateforme où elle cultive elle-même des variétés. L'autre article explique en quoi la semence n'est pas un intrant banal et comment certaines personnes s'organisent pour perpétuer un savoir-faire qui n'aurait jamais dû se perdre. Christian Dalmasso, paysan-boulanger en Isère, a fait le choix de se réapproprier la technique de production de semences et de cultures de variétés adaptées à ses terres et à ses débouchés. En Rhône-Alpes, près de 250 variétés de blé de pays sont cultivées par une soixantaine de paysans. Bien que le projet n'ait pas pris la forme d'une Maison de la semence, dans cette région, un inventaire de l'existant et des attentes des paysans sur l'organisation collective a été entrepris, en 2010. Sont présentés, par ailleurs, La Maison de la semence du Périgord, un entretien avec Guy Kastler du réseau Semences paysannes, et la volonté de paysans auvergnats de se réapproprier les moyens de production des semences. Dans ce dernier exemple, les premiers objectifs sont de fédérer, structurer, mais aussi former et informer. Une première réunion s'est tenue, le 17 janvier 2010, à la Maison des paysans (63) pour présenter une démarche qui s'inscrit dans l'agriculture paysanne.
Itinéraires de conversion : "Chez nous, la conversion a été très progressive"
Virginie JOURDAN, AuteurYves Coadou s'est installé, en 1997, en bovins lait, à Plonévez du Faou, dans le Finistère, sur une exploitation à 90 % d'herbe. Installé dans le cadre d'une ferme relais, il a commencé sa conversion bio en 2004 et il a été certifié en 2007. Il a toujours adhéré aux principes de l'agriculture biologique bien avant son installation, sa conversion était donc évidente même si cela a pris un peu de temps à cause de problèmes sanitaires (mammites) du troupeau. Avant sa conversion, la baisse des charges était déjà amorcée et il avait également adopté le désherbage mécanique avec la herse étrille et avec la bineuse sur maïs. Sa femme Véronique l'a rejoint en 2006 et a mis en place un atelier de transformation laitière à la suite d'une formation. Actuellement, leur lait est valorisé en bio par leur laiterie et ils font de la vente directe. Cet atelier est un gros investissement mais qui leur permet de bien valoriser le lait. Les résultats économiques leur permettent de prendre jusqu'à cinq semaines de vacances par an. Pour Yves Coadou, la conversion à l'agriculture biologique en vache laitière doit se faire par la maîtrise de la production d'herbe, choix également économique.
Le jardin fruitier : Biodiversité, choix de variétés tolérantes, conduite des arbres, conservation et utilisation des fruits
Marc FASOL, Auteur ; Marc LATEUR, Auteur | NEUFCHÂTEAU (5 Route de la Maladrie, Longlier, 6840, BELGIQUE) : WEYRICH ÉDITION | 2011Les auteurs de cet ouvrage proposent d'apprendre à gérer le jardin fruitier, que celui-ci soit déjà ancien ou encore au stade de projet. Pour choisir les espèces, les planter ou les entretenir, tous les conseils nécessaires sont regroupés afin de profiter au mieux du jardin fruitier. Si les arbres sont anciens ou même malades, des conseils sont donnés pour les soigner au mieux. Tout comme des conseils pour cuisiner et conserver les fruits. Toutes les variétés conseillées dans le présent ouvrage ont été évaluées, puis sélectionnées en raison de leur résistance naturelle aux maladies, de l'originalité de leur qualité gustative et d'autres caractères utiles, comme leurs usages spécifiques en cuisine. D'ailleurs, pour lutter contre l'homogénéité des saveurs, rien de tel que de replanter des variétés anciennes, un point également traité par les auteurs dans l'ouvrage. Cet ouvrage a été réalisé avec la collaboration du Centre wallon de Recherches Agronomiques - Département Sciences du Vivant - Amélioration & Biodiversité - Gembloux (Belgique).
Une mare, ça s'entretient
Gilles LEBLAIS, AuteurGilles Leblais, spécialiste et auteur du livre "J'aménage ma mare naturelle" (2010, aux Editions Terre Vivante), donne, dans cet article, des conseils pour entretenir sa mare.
Milieux naturels : Les mares, petites étendues d'eau stagnante : une dénomination simpliste pour un milieu complexe et utile...
Alice LEROY, AuteurLa mare regroupe une grande diversité d'utilisations et joue sans conteste un rôle dans la préservation de la biodiversité. C'est d'ailleurs un maillon du réseau des « corridors écologiques » entrant dans la mise en uvre des Trames Vertes et Bleues. L'article présente une définition de la mare, étendue d'eau de formation naturelle ou anthropique de taille variable constituant un écosystème au fonctionnement complexe. Les mares sont utiles à plusieurs échelles, de l'abreuvement du bétail jusqu'à l'outil pédagogique. L'article présente la biodiversité abritée par les mares et les causes de leur régression. D'un ordre plus technique, l'article présente comment entretenir une mare, car sans intervention humaine, elles sont amenées à disparaître. L'entretien doit permettre de maîtriser la végétation, de limiter la formation de la vase. Il faut mentionner que les interventions sont parfois soumises à des démarches administratives, notamment pour les opérations de curage. Lors du curage, la vase peut alors être épandue sur les pâtures, car elle est riche en éléments nutritifs. Enfin, l'article présente comment aménager une mare pour l'abreuvement du bétail.
Ortie, neem : "Les paysans n'ont pas le choix" ; La "guerre de l'ortie" se poursuit ; Du piquant sur nos papilles
Lisa GIACHINO, AuteurLe premier article "Ortie, neem : "Les paysans n'ont pas le choix"" reprend un entretien mené avec Monique Jonis, responsable de la commission Intrants à l'Institut technique de l'agriculture biologique. Y sont évoqués le terme de Produits naturels peu préoccupants, l'interprétation par la France de la directive européenne sur les produits phytopharmaceutiques, le purin d'ortie en France, l'utilité du neem pour l'agriculture biologique, le neem autorisé par le règlement européen de l'agriculture biologique, mais aussi soumis à la directive sur les produits phytopharmaceutiques (sans harmonisation entre les deux). Le second article "La "guerre de l'ortie" se poursuit" évoque la reprise des discussions, fin janvier 2011, de l'association AsproPNPP (Association pour la promotion des produits naturels peu préoccupants) avec le gouvernement (dossier suivi par Antoine Herth, député du Bas-Rhin). Le troisième article "Du piquant sur nos papilles" aborde les qualités de l'ortie, une des plantes sauvages les plus faciles à identifier (remède antihémorragique, deux espèces principales d'ortie, goût, consommation...). Un encart aborde l'utilisation du purin d'ortie. Deux recettes à base d'ortie sont également présentées.
"La pérennité des petites fermes reste fragile"
Damien HARDY, AuteurMagali Aubert, ingénieure d'études à l'Institut National de Recherche Agronomique, est interviewée par rapport aux petites exploitations. Les petites fermes sont des exploitations correspondant à 40 UDE (unités de dimension économique), soit 60 ha équivalent blé, 34 vaches laitières ou encore 240 brebis reproductrices. Ces petites fermes se rencontrent surtout en élevage ovin, caprin et bovin viande et leur pérennité reste fragile. En effet, la population des petites fermes a diminué, leur pérennité étant assurée par la spécialisation dans des démarches de qualité comme les appellations d'origine, les labels ou l'agriculture biologique et par une diversification des activités comme la vente directe, la transformation à la ferme ou l'agrotourisme. Ces exploitations se trouvent plutôt dans les régions montagneuses et défavorisées dans un arc sud, des Pyrénées aux Alpes du Sud en passant par le Massif Central. L'étude montre par ailleurs que la proximité des centres urbains et des consommateurs ne joue qu'un rôle secondaire dans la pérennité des petites exploitations.
Pionnier de l'agriculture durable : André Pochon, militant de la prairie
Frédéric RIPOCHE, AuteurArdent défenseur de l'agriculture durable et fondateur du Cedapa (Centre d'étude pour un développement agricole plus autonome), André Pochon, aujourd'hui retraité, revient sur son parcours, sur sa vision de l'agriculture biologique et sur l'évolution de la future Politique agricole commune (Pac). Défenseur de la prairie composée en majorité de trèfle blanc, André Pochon s'est d'abord battu à contre courant, malgré des résultats de l'Inra (Institut national de recherche agronomique) qui avaient montré que lui et ses partenaires du Cedapa avaient moins de travail, gagnaient plus d'argent et polluaient nettement moins. Aujourd'hui, il estime que le cahier des charges bio ne met pas suffisamment l'accent sur la prairie. Les éleveurs d'herbivores du Cedapa devant avoir minimum 75% de leur surface fourragère en prairie, il considère que l'idéal est de grouper les deux cahiers des charges, bio et agriculture durable. Concernant la future Pac, André Pochon, qui connait Dacian Ciolos, le Commissaire européen, pense que celle-ci va dans le bon sens.
Pour une agriculture et une alimentation de qualité et de proximité
Jean HARZIG, AuteurBernard Cressens est conseiller scientifique à WWF France. Il livre, dans cette interview, sa vision des enjeux agricoles, alimentaires, environnementaux, sanitaires, et de la nécessité d'une prise de conscience et d'une évolution des pratiques pour une alimentation et une agriculture durable. Pour Bernard Cressens, les consommateurs doivent renouer avec l'alimentation et notamment changer leur comportement et lieux d'achat. Suite aux nombreux scandales sanitaires, les ONG ont lancé des actions médiatiques fortes, bien que, selon Bernard Cressens, il soit regrettable que ce soit souvent les discours des extrêmes qui soient présentés par les médias. Au travers des crises, l'agriculture est souvent stigmatisée dans sa globalité et sans prendre en compte les différents modes de production. Mais nous connaîtrons certainement d'autres crises avec les nanoparticules et la profusion de molécules chimiques de synthèse, dont certains effets ne sont pas encore connus ; la société est demandeuse d'un regard indépendant sur ces questions. Afin d'aboutir à une agriculture durable d'un point de vue environnemental, Bernard Cressens croit à une agriculture de terroirs de haute qualité, ne pouvant concurrencer des pays très compétitifs comme le Brésil ou l'Ukraine que par des signes de qualité.
Les prairies temporaires avec associations d'espèces
Les Chambres d'agriculture de Normandie ont édité une série de fiches techniques présentant la conduite des cultures biologiques en Normandie. Ces fiches ont pour fonction d'être des outils pratiques pour les agriculteurs et les techniciens. Cette fiche porte sur "Les prairies temporaires avec associations d'espèces" : - Rôle majeur de la prairie comme tête de rotation ; - Composer le mélange ; - L'intérêt des mélanges prairiaux ; - Critères pour choisir les espèces ; - Quelques règles ; - La mise en place ; - Période de semis ; - Semer sous couvert ; - Les espèces ; - Fertilisation - entretien ; - Astuces terrain.
Les réseaux d'élevages : source de références technico-économiques en agriculture biologique (Dossier - Références technico-économiques)
Aude COULOMBEL, Auteur 2011Entretien avec Jérôme Pavie, coordinateur des Réseaux d'Elevage Bovins lait de Normandie et responsable du programme agriculture biologique pour l'institut de l'Elevage. 158 fermes en agriculture biologique situées dans les principales régions de production françaises sont suivies dans le cadre des Réseaux d'élevage mis en place dans les années quatre-vingt. Ce dispositif constitue une source de références technico-économiques sur les performances des systèmes d'élevage de ruminants grâce à un suivi d'exploitations dans la durée (5 ans) dans le cadre d'un partenariat entre les Chambres d'Agriculture et l'Institut de l'Elevage. La durée de suivi permet de vérifier la cohérence de ces systèmes et leurs sensibilités face aux variations de contextes. L'enregistrement de l'ensemble des données issues des fermes se fait grâce à l'outil Diapason, les données sont ensuite analysées statistiquement, puis mises en forme afin de diffuser les résultats sous forme de synthèses nationales ou régionales ou pour réaliser un historique des indicateurs d'une ferme. Toutes ces données servent aux producteurs en agriculture biologique, mais servent aussi de guide pour les candidats à la conversion. En définitive, si ce réseau est coûteux, il reste un outil pour les acteurs de terrain. Le dispositif permet, de plus, de former des professionnels capables d'apprécier globalement l'efficacité d'une ferme et de répondre à des questions d'approche globale. Un encart tiré des travaux de Jérôme Pavie présente un des indicateurs permettant des comparaisons multiples entre exploitations avec le prix de vente du produit principal : le coût de production. Il mentionne qu'il est plus élevé en agriculture biologique (capital mobilisé supérieur) et plus élevé en plaine qu'en montagne (coûts de mécanisation et de la main d'uvre non salariée plus élevés).
Et si je plantais une haie ? : Manuel pratique pour la plantation
Ce cahier a pour objectif de permettre à chacun de planter une haie champêtre dans son jardin. Exit les variétés ornementales et laissons une place de choix aux essences traditionnelles de nos bocages. Généreuses, ces essences sont rustiques et d'entretien aisé. Ce cahier vous aidera à choisir une haie qui vous corresponde et vous guidera sur les éléments clé à ne pas oublier pour réussir votre haie. Directrice de la Mission Haies Auvergne de l'Association Union Régionale des Forêts d'Auvergne, Sylvie Monier travaille en faveur du bocage auvergnat depuis 2000. Elle est également administratrice de l'Association Française de l'Arbre et de la Haie Champêtre. Ce guide pour la plantation est vendu avec le livre "Le pari de l'arbre et de la haie" de Bernard Farinelli.
Territoire : « De la ferme à ta cantine » : l'école mange local
Thierry PONS, AuteurC'est sous l'impulsion du Parc du Lubéron et d'une volonté conjointe d'élus, d'enseignants, de structures agricoles, qu'est née l'opération « De la ferme à ta cantine », opération-pilote en restauration scolaire, conduite sur le territoire du Luberon et de la Haute-Provence pendant l'année scolaire 2009-2010. Il s'agit d'approvisionner les cantines avec des produits venant directement des fermes locales. Si l'idée est simple, la mettre en uvre est moins évident et induit des changements dans le fonctionnement des cantines et celui des exploitations qui approvisionnent cette zone rurale. Le projet rassemble aujourd'hui 100 agriculteurs, pour 2 500 repas servis par jour, en école primaire. Les coûts de la matière première pour un repas varient entre 1,7 à 3,8 euros (en moyenne, 2,40 euros), pour un coût global de repas entre 5 à 11 euros, suivant la taille de la cantine (les plus petites ont les coûts de revient les plus élevés). 14 communes étaient concernées en 2009-2010, 10 de plus le sont pour 2010-2011. Pour pérenniser cette démarche, un colloque organisé par le Parc a eu lieu en octobre 2010. Objectif : analyser les conditions de durabilité et d'extension d'un tel projet. Organiser l'offre, mieux regrouper et planifier les demandes, former les cantiniers sont quelques-unes des pistes décrites dans l'article qui évoque ce colloque sous l'intitulé ""De la ferme à ta cantine" : transformer l'essai ?" (pour lequel un entretien est mené avec Albert Alameldine, animateur au Pays de Haute-Provence).
2010, l'année du développement pour l'agriculture bio
Thierry MICHEL, AuteurAprès une introduction rapide sur le contexte de développement de l'agriculture biologique en France, l'article donne des indications sur le marché français des produits alimentaires issus de l'agriculture biologique. Celui-ci se situe en troisième position en Europe, derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni. En 2008, le marché hexagonal a représenté 2,6 milliards d'euros (40 euros par français), en progression de 25 % par rapport à 2007 et de 60 % depuis 2005. Pour le cabinet d'études économiques Precepta, le chiffre d'affaires des produits bio pourrait augmenter de 40 % d'ici à 2012... Par ailleurs, l'article revient sur différents sujets : le comportement du consommateur français ; l'intensification des échanges entre les différents acteurs de la chaîne : association de Biocoop avec la Coopérative des agriculteurs biologiques du Sud-Ouest (Cabso) ; restitution, auprès de la presse et de professionnels, de résultats d'études sur le blé, le maïs... par la Fnab, à l'initiative d'Inter Bio Bretagne ; proposition par ABioDoc (service de Vetagro Sup - Campus agronomique de Clermont (63)), en mars et juin 2010, de deux stages, accessibles dans le cadre de la formation continue des personnels de l'enseignement agricole, intitulés "Maîtriser la recherche documentaire dans Biobase, la base de données spécialisée en agriculture biologique d'ABioDoc"... Sont également rapportés un entretien avec Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio (axes de travail de l'Agence Bio...), ainsi que des données statistiques (évolution du nombre d'exploitations engagées en bio, répartition des surfaces végétales en mode de production biologique).
L'appauvrissement botanique réduit la production fourragère
Andreas STAMPFLI, Auteur ; Michaela ZEITER, AuteurDeux parcelles de prairies sèches non fertilisées ont été étudiées. Toutes deux exploitées en 1950, l'une d'elle a continué d'être fauchée régulièrement alors que l'autre a été abandonnée entre 1968 et 1987. Afin d'étudier les relations entre la disparition d'espèces végétales, le fonctionnement d'un écosystème et la production fourragère, la friche herbacée a fait l'objet de fauches régulières depuis 1988 sur une surface de 200 m². L'entretien de cette parcelle pendant 20 ans n'a pas permis de compenser la perte d'espèces causée par l'abandon de l'exploitation pendant une même période. En effet, la recolonisation spontanée s'effectue plus lentement que leur élimination. En conséquence, la production végétale a chuté de 45 %. Pour maintenir une production fourragère durable sur les prairies exploitées de manière extensive, il apparaît donc important de maintenir une diversité d'espèces par leur entretien soigneux.
La bibli bio
Pascale SOLANA, AuteurL'article fait une présentation d'ABioDoc, Centre National de Ressources en Agriculture Biologique, créé en 1993 avec le soutien du ministère de l'Agriculture qui souhaitait regrouper l'information qui existait au moment où formation et recherche publiques en bio démarraient. L'entretien mené avec Sophie Valleix, responsable de la structure, permet d'aborder plusieurs points : la mission d'ABioDoc (veille, tri, hiérarchisation de l'information relative à la bio, diffusion), la réalisation d'une notice à partir d'un document, les différents publics concernés par le travail d'ABioDoc (professionnels de l'agriculture, enseignants, transformateurs, acteurs de la restauration collective, élus, jardiniers...), le traitement de l'actualité relative à l'agriculture biologique, les principaux thèmes suivis (règlementations, filières et techniques...), en quoi l'information recueillie reste novatrice, quelques exemples de livres référencés dans la base de données documentaire.
La Bio : Une agriculture fertile en emplois et qui contribue à la vitalité des campagnes
AGENCE BIO, AuteurLes produits bio ont de plus en plus de succès auprès des consommateurs et la filière se mobilise pour répondre à la demande. Ce dynamisme entraîne maintien et création d'emplois en production, transformation et distribution, contribue à dynamiser le tissu rural, à préserver la biodiversité et à diversifier les paysages des campagnes françaises. La lettre d'information de l'Agence Bio fait état de la situation de la consommation bio et de la progression du nombre de professionnels de la bio. En outre, sont évoqués plusieurs points : le besoin naturel de main d'uvre dans le secteur de l'agriculture bio ; le succès des produits bio dynamisant le milieu rural ; la place faîte à la biodiversité et à la multitude des paysages ; les emplois dans le secteur de la commercialisation des produits bio ; les fondamentaux durables de la bio. Des entretiens évoquent la situation de producteurs ou de transformateurs : parcours de Bernard Gaborit, producteur de lait bio (49) ; reprise de la chocolaterie Dardenne (34) ; création d'Inovfruit (24), entreprise de transformation de châtaignes ; l'activité du village de Correns (83).
Biodiversité : Les alouettes préfèrent le bio
Edith MOOS-NÜSSLI, AuteurLes surfaces dites de compensation écologique permettent d'augmenter la biodiversité, mais elles doivent être mises en place et entretenues correctement pour favoriser la diversité spécifique, génétique et écosystémique. Leurs potentiels et leurs limites ont été abordés dans un entretien avec Thomas Buchli du Schlatthof (ferme bio de 110 hectares située au sud de Bâle (Suisse), qui appartient à la fondation Christoph Merian) : - Réseauter les biotopes (plantation d'arbres fruitiers haute-tige, de haies, semis de bordures... ; choix d'espèces adaptées aux conditions locales...) ; - La base, c'est un sol sain (les surfaces de compensation écologique ne sont pour Thomas Buchli qu'une mesure pour favoriser la biodiversité : "la base, c'est un sol intact et vivant"... ; un grand changement est survenu depuis que le domaine a été reconverti à l'agriculture biologique en 1997...) ; - Plus d'oiseaux, de papillons et de moucherons (la faune ailée est plus diversifiée et il importe de conserver le plus grand nombre possible d'espèces et de gènes...) ; - Exercice de corde raide entre productivité et biodiversité (le gain de productivité est contrebalancé par la perte de surface productive...) ; - Observer et prendre le temps (pour Thomas Buchli, "ceux qui veulent favoriser la biodiversité dans leurs fermes doivent observer soigneusement et prendre le temps de réfléchir aux mesures à prendre et de faire des essais"). Des encarts sont consacrés au Schlatthof en bref, aux paysans bio et à l'agriculture biologique qui favorisent la biodiversité.
C'est pas de la piquette
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAu fil des années, le vin issu de raisins bio s'est amélioré, de plus en plus de viticulteurs se convertissent tant la qualité des fruits fait la différence. Dans un entretien, Viviane Thibaut, ancienne viticultrice, responsable de la sélection des vins chez Biocoop, gérante de la Biocoop Les Bruyères, à Bois-Colombes (92), évoque différents aspects d'un vin bio : - À quoi reconnaît-on un bon vin bio ? ; - Le vin bio n'a pas toujours eu bonne réputation, pourquoi ? ; - Qu'est-ce que les vins référencés par Biocoop ont de particulier ? ; - Comment faites-vous votre sélection ? Des encarts donnent des détails sur les avantages de la fontaine à vin (ou bib) de 3 l, les vins à boire et à garder, l'organisation d'une soirée dégustation entre amis, quelques livres à lire.
Chez Angélique Doucet dans l'Isère : Le rôle social et thérapeutique des chèvres
Claire DIMIER-VALLET, AuteurAngélique Doucet est éleveuse de chèvres à la Ferme du Clos, à Chatelus dans l'Isère (Vercors). Elle a aujourd'hui 40 Saanen conduites en agriculture biologique, ainsi que quelques moutons, des cochons, des lapins et un âne. En plus de cette activité, Angélique Doucet assure l'accueil de vacanciers... et l'accueil solidaire. Elle a notamment souhaité s'engager dans une démarche à long terme à travers l'accueil hebdomadaire (1 à 2 heures par semaine) de deux groupes de personnes handicapées adultes et enfants. Pour Annick Magniat, éducatrice spécialisée à l'Association familiale de l'Isère pour enfants et adultes handicapés intellectuels (troubles du comportement, psychose, maladies mentales...), comme pour Angélique, les animaux ont un rôle prépondérant dans ces activités d'accueil. Ils doivent être adaptables et dociles... Pour les malades, les animaux sont un vecteur d'épanouissement et de réalisation exceptionnel : ils renvoient aux malades une image positive d'eux-mêmes. Au contact du groupe, les chèvres sont curieuses... mettent en confiance. Par ailleurs, traire à la main, goûter le lait, puis mouler et déguster les fromages permettent de stimuler tous les sens, et d'exercer la psychomotricité des personnes en difficultés. Outre la description de cette expérience d'accueil thérapeutique, trois questions ont été posées à François Beiger, psychanalyste en médiation animale (choix de travailler avec des animaux, choix de la chèvre en particulier, déroulement des thérapies). Par ailleurs, une présentation des réseaux Bienvenue à la Ferme et Accueil Paysan engagés dans l'accueil social est proposée.
Denis Lairon, expert en nutrition : "L'atout principal du bio est l'absence de résidus de pesticides"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDirecteur de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Denis Lairon est l'un des scientifiques à s'être intéressé de près à l'agriculture biologique. Cet expert en nutrition humaine vient de réactualiser une évaluation sur la qualité nutritionnelle et sanitaire des produits bio. Présentation, dans un entretien, de son verdict : son intérêt pour l'agriculture biologique ; son travail au sein de l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) ; les conclusions biaisées de l'enquête commandée par la Food Standard Agency (organisme public britannique équivalent de l'Afssa) et publiées en version simplifiée de 6 pages dans la revue American Journal of Clinical Nutrition ; le rapport de l'Afssa coordonné par Denis Larion (2003) montrait de nombreux points positifs... : ce qui n'est pas négligeable et en faveur des aliments bio, c'est qu'ils ne contiennent pratiquement pas de traces de pesticides... ; toutes les études publiées sont d'accord sur le fait que l'absence de résidus de pesticides est l'atout principal... ; il y globalement moitié moins de nitrates dans les légumes bio ; il n'est pas observé plus de présence de mycotoxines dans les produits végétaux non traités par des fongicides de synthèse ; avantages des produits bio retenus par l'Afssa et la Food Standard Agency ; peu de conclusions sur les vitamines bio...
Le dompteur de grimpantes
Marie-Pierre GRASSI, AuteurEntretien avec Patrick Nicolas qui s'intéresse aux plantes grimpantes. Sa pépinière (ouverte dans les années 80, à Meudon (Hauts-de-Seine)) est installée dans le jardin de la maison familiale. S'y trouvent les collections nationales de lierres, joubarbes et sedums. Il a reçu une "certification biologique" pour sa production de végétaux d'ornement. Au travers de l'entretien, il donne, après une évocation de son attrait pour ce type de plantes, des conseils destinés aux jardiniers amateurs : principe de base de la plante grimpante qui va toujours chercher la lumière, conduite et palissage de la plante les deux premières années....
Dossier : Agriculture biologique : Une dynamique dans chaque département
Franck DENET, AuteurPour traiter de la dynamique en faveur de la bio, le dossier revient notamment sur les chiffres de l'Agence Bio, la mise en place d'un nouvel identifiant français (avec la participation de la FNAB), ainsi que sur le rôle, en Auvergne, des associations Bio 63 et Bio 15. Pour 2010, la promotion de l'agriculture biologique et le soutien aux agriculteurs sont de mise dans le Puy-de-Dôme. Plusieurs pistes sont envisagées par Bio 63 : sensibilisation des agriculteurs conventionnels, accompagnement des conversions, accompagnement des agriculteurs en production bio, points Info Bio (promotion des produits biologiques, développement de la consommation locale...). Dans le Cantal, l'objectif de Bio 15 est principalement de développer les filières lait et viande bio. Pour ce faire, plusieurs projets ont été réalisés en 2009 : création d'une nouvelle collecte de lait bio avec Biolait et la Coopérative Fromagère de Planèze sur le Cézallier... Dans un entretien Vincent Vigier, animateur de Bio 15, évoque les difficultés à mettre en place de nouvelles tournées de collecte de lait bio, ainsi que la façon de développer la filière viande finie.
Dossier : Auvergne Biologique : Des projets et une dynamique pour la région
B. SIMON, Auteur ; C. BOCHARD, Auteur ; F. DENET, AuteurCréée en mars 1993, Auvergne Biologique est une association interprofessionnelle qui joue un rôle de coordination régionale de la production biologique. Elle est gérée par un Conseil d'administration composé d'organismes professionnels répartis en quatre collèges composés de représentants des Chambres régionales d'agriculture, des métiers, du commerce et d'industries, des producteurs issus des associations départementales de producteurs biologiques (Allier Bio, Bio 15, Haute-Loire Biologique et Bio 63), des transformateurs, distributeurs et consommateurs. L'association est présidée par Jean-Michel Cellier-Courtil, agriculteur bio à Chadrat (63). Le dossier aborde plusieurs points : - Auvergne Biologique : structurer, valoriser et développer l'agriculture bio en Auvergne (des missions, des actions) ; - Le mot du président d'Auvergne Biologique (investissement de Jean-Michel Cellier dans l'agriculture biologique et dans l'association, développement d'Auvergne Biologique, points essentiels au développement de l'AB) ; - Interlocuteurs : l'équipe s'agrandit et se réorganise (présentation de trois des membres de l'équipe : Frédérique Raynaud, animatrice-coordinatrice d'Auvergne Biologique ; Maud Dubus, animatrice d'Auvergne Biologique ; William Pouzet, chargé de communication et animateur en restauration collective) ; - Appui technique : un technicien dédié au maraîchage (création d'un poste de technicien dédié au maraîchage et présentation de Mehdi Aït-Abbas, quatrième membre de l'équipe) ; - Auvergne Bio Distribution : du bio dans les assiettes de la restauration collective ; - Pédagogie : des repas bio au lycée, pour sensibiliser consommateurs et futurs agriculteurs.
Dossier Bio
Arnaud MONNIER, Auteur ; Jacques BERTIN, Auteur ; Patricia BACHELIER, Auteur ; ET AL., AuteurLes Français sont désormais 46 % à consommer au moins un produit bio une fois par mois. Pour exprimer l'effervescence du marché bio, un article donne plusieurs indications : conversion de marques nationales, capacité de marques reconnues sur le bio à communiquer, tendance en faveur du local, données statistiques extraites de l'étude CSA-Agence Bio menée du 26 au 30 octobre 2009 (lieu d'achat des produits bio - à 72 % en GMS ; les raisons de consommer des produits bio - à 95 % préserver sa santé, à 94 % préserver l'environnement...), panel distributeurs d'après fabricants et estimation Linéaires (Frais LS - 620 M, soit + 27,1 % d'évolution en un an...). Le dossier aborde, par ailleurs, tous les aspects relatifs au développement de l'offre bio en GMS : - Merchandising : faut-il regrouper toute l'offre bio ? ; - Yves Belen, Auchan : "l'offre bio ne doit pas être élitiste" ; - Ces rayons où le bio explose ; - Le prix du bio : ce qu'ils en disent ; - L'ultra-frais bio prend du galon ; - F&L : quelle place pour l'origine France ? ; - Les ténors de l'épicerie persistent et signent.
Dossier : La bio à bonne école
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLongtemps marginale, la formation bio se répand dans l'enseignement agricole. L'influence du Grenelle de l'environnement et du plan Barnier, confortée par la note de service de 2008 de la Dger qui rend obligatoire l'approche de l'agriculture biologique dans tous les référentiels de formation, accélère cette mutation. Les exploitations des lycées se joignent au mouvement. En 2009, leur surface a doublé pour atteindre 17 000 ha, soit 9% du total. Si certaines exploitations restent mixtes, beaucoup réalisent des conversions complètes. Sont présentés : La ferme pionnière de La Motte Beuvron et le nouveau certificat de spécialisation du Cfppa de Vendôme ; Le lycée Nature de la Roche-sur-Yon, en Vendée ; Le lycée agricole de Gouville dans l'Eure ; Le lycée de Brémontier-Merval en Seine-Maritime et le nouveau certificat de spécialisation ; ainsi que le Lycée d'Orange dans le Vaucluse qui convertit son vignoble. Les demandes de formation au BPREA, qui procure la capacité professionnelle aux candidats à l'installation, est en recrudescence, le maraîchage étant le secteur où les projets d'installation sont les plus nombreux. Le dossier contient également une interview de Jean-Marie Morin, responsable du réseau Formabio, qui expose notamment les métiers concernés par la formation à l'agriculture biologique (installation, conseil, contrôle, certification, PME ), ainsi qu'un article sur les licences professionnelles (licence pro ABCD multi-sites délivrée par l'Université Blaise-Pascal de Clermont, deux nouvelles formations d'un niveau similaire à l'IUT d'Angers et à l'Ireo de Vendée). Les formations initiales et pour adultes, par alternance, dans l'enseignement supérieur ou à distance, sont listées à la fin de ce dossier.
Dossier : Compléments alimentaires
Gaëlle POYADE, AuteurLa nourriture fournit tout ce qui est nécessaire pour vivre en bonne santé mais certains aliments s'avèrent toutefois plus riches que d'autres et peuvent, à ce titre, être considérés comme des compléments alimentaires au sens large (gelée royale, pollen, propolis, levure de bière...). Les intégrer aux repas ou décider de cures ponctuelles aide à renforcer l'organisme. Quand des carences ou des excès sont installés, les compléments alimentaires peuvent offrir le coup de pouce salvateur. Le dossier revient sur plusieurs points concernant les caractéristiques des compléments alimentaires bio, leur utilisation : prise de compléments alimentaires ; autocomplémentation ; notion de surdose ; défaut de conformité ; compléments bio ; règles de fabrication d'un complément alimentaire bio ; culture de plusieurs variétés d'argousier par Emmanuel Cabanes, arboriculteur dans les Hautes-Alpes ; disponibilité de certaines productions de plantes en France ; débat sur l'usage des compléments alimentaires. Par ailleurs, le dossier aborde les aspects règlementaires : directive européenne 2002/46/CE transposée dans le droit français, le 20 mars 2006, et décret 2006/352 qui, au lieu de ne statuer que sur les minéraux et les vitamines, ouvre la porte "aux autres substances à but nutritionnel ou physiologique " ; en l'absence de liste positive sur ces "autres substances", principe de reconnaissance mutuelle entre les Etats de l'Union européenne (comme précisé par Hervé Morisset, secrétaire général du Syndicat des fabricants de produits naturels, diététiques et compléments alimentaires (Synadiet)) ; un complément alimentaire n'est pas un médicament... ; allégations nutritionnelles... ; sécurisation de la filière. Le dossier présente également un entretien avec Astrig Heratchian, naturopathe dans les Hauts-de-Seine.
Dossier : La consommation des produits bio
ALTERNATIVES BIO, AuteurCe dossier sur la consommation des produits bio aborde plusieurs points : - Pourquoi mange-t-on bio ? ; - Que mange-t-on en bio ? ; - Où achète-t-on les produits bio ? ; - Manger bio au travail ou à l'école... ; - De nouvelles perspectives ; - Un magasin en milieu rural ; - La Carline, une consommation coopérative. Des encarts sont réservés à l'étiquetage des produits bio, au marché bio en valeur, au profil des mangeurs bio.
Dossier : L'élevage bovin bouc émissaire de l'effet de serre
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; ET AL.Ce dossier est consacré au rapport de causalité entre l'élevage bovin et le réchauffement climatique : 18% des émissions de Gaz à Effet de Serre dues à l'homme seraient liées à des activités d'élevage. Ce constat conduit certains à remettre en question la consommation de viande bovine. Ces attaques, basées sur un rapport de la FAO publié en 2006, se situent dans un nouveau contexte où le lien entre le consommateur et l'animal se distend. Un nouveau rapport de la FAO qui devrait être publié d'ici fin 2010 prendra en compte le stockage de carbone dans les sols. Les nouveaux chiffres permettront de comparer le type de production animale et les différentes régions du monde. De nombreuses autres comparaisons chiffrées sont utilisées pour dénigrer la production bovine. Par exemple, certaines analyses conduisent à remettre en question la production biologique qui serait plus polluante en termes d'émission de GES que la production conventionnelle en raison de rendements moindres et de quantités de GES par kilo plus importante. Cet exemple illustre la non intégration des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques liés à l'élevage. En outre, il convient de relativiser l'impact de l'élevage bovin sur le réchauffement climatique selon la région du monde : les systèmes herbagers français ne sont pas comparables avec les systèmes industriels américains. Pour contrer ces attaques, un argumentaire visant à mettre en avant les avantages de l'élevage bovin est présenté afin de mieux communiquer sur le rôle de l'élevage, comme le font certains éleveurs et élus locaux.
Dossier : Les fruits bio
Gaëlle POYADE, AuteurLes fruits sont indispensables à la santé (teneur en eau de 75 % à 95 %, très peu caloriques..., riches en antioxydants, pourvus de sucre naturel non transformé, source de vitamines...). L'étude française Suvimax (SUppléments en VItamines et Minéraux AntioXydants), menée sur 13 000 individus de 1995 à 2003, a ainsi établi que leur consommation assidue prévient des maladies cardio-vasculaires, de l'obésité... Le dossier relatif à la consommation de fruits bio est composé comme suit : - Fruits bio à croquer ; - Secrets de beauté : "Au cur du verger" (entretien avec Fanny Marouani, conceptrice de la marque Pomarium) ; - Variétés anciennes ou rares : Goûtez aux fruits défendus ; - Interview de Raoul Reichrath, chef cuisinier au Grand Pré (Vaucluse). Des encarts précisent plusieurs points : Pro Natura : relocaliser et désemballer ; Beauté à la pomme ; Les fruits des villes ; Jus de grenade à la source.
Dossier : Pain bio
Gaëlle POYADE, Auteur ; Yann KERVENO, AuteurCe dossier sur le pain bio fait une incursion dans les mystères de la panification et donne, par ailleurs, des astuces pour réaliser son pain maison : - La main à la pâte : une farine fraîche et vivante, le levain, levier du bio, les "faux" levains, l'art de l'association, des paillettes sur les couronnes, la main et la machine, types de farine ; - Variétés anciennes de blé, le retour aux origines du pain : Jean-François Berthellot, producteur bio installé en Lot-et-Garonne, a fait une plongée dans l'histoire des blés et de la sélection, pour ne plus travailler aujourd'hui qu'avec des variétés anciennes, une trentaine, qu'il a sélectionnées avec soin ; - "Pain semi-complet : le meilleur choix" : l'interview de Philippe Roussel, formateur en transformation des produits céréaliers, porte sur des sujets tels que la progression de la boulangerie ces dernières années, les attentes de la clientèle, le pain qui aurait les meilleures propriétés nutritionnelles...
Dossier - Le sol
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ; Aude COULOMBEL, Auteur ; Sophie DRAGON, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier "Gérer son sol, un principe fondamental pour l'AB" aborde différents points : - Effet d'apport de différents amendements organiques sur les propriétés du sol : Bilan de 15 années d'essai en culture légumière ; - Biodiversité fonctionnelle des sols, un éclairage sur l'écologie des sols... ; - Les racines au cur du fonctionnement de la rhizosphère : des connaissances pointues issues de la recherche aux applications possibles en AB ; - Journée sol du CEB : le sol, un milieu structuré et vivant ; - Diagnostic de sol : une approche de terrain pour répondre à des questions de terrain.
Eau Secours !
Gaëlle POYADE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe dossier s'intéresse à la façon de protéger l'eau. En France, le Code de la Santé publique indique que "quiconque offre au public de l'eau en vue de l'alimentation humaine, à titre onéreux ou gratuit, est tenu de s'assurer que cette eau est propre à la consommation". En outre, ce même code rend obligatoire l'affichage en mairie des analyses de l'eau du réseau. La France produit, chaque jour, 18,5 millions de mètres cubes d'eau potable à partir de nappes phréatiques ou de cours d'eau. Les traitements sont adaptés à la qualité de la ressource (élimination d'éventuels micro-organismes, polluants et excès de sels minéraux). Cependant, la présence de polluants, certains recherchés, d'autres pas encore, sont source d'inquiétude pour la santé publique et l'environnement. Pour contrer leur prolifération, l'Union européenne avec la Directive Cadre Européenne sur l'eau (DCE), adoptée en 2000, vise, d'ici 2015, à rétablir le bon état des différents milieux aquatiques sur tout le territoire communautaire. Le dossier revient sur plusieurs points : Pêche aux pesticides ; Nitrates : une limite contestée ; Les résidus médicamenteux ; Traiter en amont ; Nanoparticules et maxi-interrogations ; L'aluminium en cause ; La bio au secours de l'eau ; Le 1er ingrédient en cuisine ; Vittel : prendre à la source ; Rattraper le train en marche ; Jardinez bio ! Par ailleurs, le dossier aborde la possibilité de déssaler l'eau de mer, dans les cas de déficit d'alimentation en eau potable (cas de Belle-Ile-en-Mer qui a mis en place des modules de dessalement en 2006 ; lancement d'une étude par le Conseil général de Vendée pour la création d'une usine de dessalement). Un entretien avec Marc le Fur, dirigeant de Fileo (29) qui embouteille, sous la marque Clervie, complète le dossier, ainsi que des encarts : Puits et forages : analyses obligatoires ; Témoignage de Vincent Toussaint, technicien au service de l'eau de la Presqu'île de Crozon (29) ; Eauto-stop : trucs et astuces ; L'eau en bouteille : 3 étiquettes.
FCO : Au-delà des procès, faire reconnaître la liberté vaccinale
Benoît DUCASSE, AuteurPremier succès obtenu en référé, le 7 mai 2010, au tribunal administratif de Lyon, qui a donné raison à quatre éleveurs qui demandaient la levée des sanctions prises à leur égard par la DSV de l'Ain. Ces derniers avaient refusé de vacciner leurs bêtes contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO), et avaient en conséquence vu les déplacements de leurs animaux limités, avec interdiction d'échanger par exemple des reproducteurs. Suite au succès de ce référé, les éleveurs étaient bien décidé à continuer le combat sur le fond : obtenir la non obligation de vacciner contre la FCO.
Forum : Quand riziculture rime avec autosuffisance alimentaire
Claire CHAUVET, Auteur ; Frédéric GUERIN, AuteurHenri de Laulanié, agronome et père jésuite qui dévoua plus de trente années de sa vie au développement rural à Madagascar, découvrit, avec l'aide de paysans chercheurs, le SRI (système de riziculture intensive), un système de riziculture entièrement biologique, multipliant aisément les rendements par trois, quatre, voire plus... et fonda, avant sa mort, en 1995, l'association Tefy Saina (ATS). Aujourd'hui, alors qu'il suffirait de seulement 10 % des rizières cultivées en SRI pour que la grande île atteigne une véritable autosuffisance et sachant qu'elle importe encore 200 000 tonnes de riz chaque année, le SRI se développe peu à Madagascar et ailleurs. Le dossier aborde les difficultés de mise en place de cette technique de culture du riz. Dans un entretien mené par Claire Chauvet (consultante en écologie de l'eau) et Frédéric Guérin (consultant en agrobiologie) de l'association SRI Madagascar, M. Edmond Rataminjanahary, notamment cofondateur et président de l'ATS (depuis 2007), évoque le blocage du développement du SRI à Madagascar et dans le monde, les programmes de développement, la méconnaissance dans laquelle sont laissés les acteurs ruraux... Par ailleurs, Claire Chauvet et Frédéric Guérin reviennent sur l'impact culturel de l'agriculture industrielle et de l'aide au développement, le dévoiement d'innovations dont le SRI est un exemple..., ainsi que sur le rôle de l'association SRI Madagascar. Créée en 2008, elle a pour vocation de soutenir l'association Tefy Saina afin de défendre ses droits face au piratage généralisé du SRI bio...
Forum : Solutions locales pour un désordre global
Christophe GUYON, AuteurTreize ans après La Belle Verte, Coline Serreau revient à l'écologie en tirant le même fil du respect de l'homme et de la terre. Caméra au poing, la réalisatrice a parcouru le monde à la recherche des solutions qui "marchent". Elles ont toutes le même objectif : redonner vie à la terre, localiser l'activité et retrouver l'autonomie. En préalable à l'entretien mené avec Coline Serreau, plusieurs points de vue apparaissant dans le film sont évoqués : la matière vivante (regard sur la terre des microbiologistes Claude et Lydia Bourguignon), solutions universelles (à travers les combats de Kokopelli (France), de Vandana Shiva (Inde), de paysans du Maroc, du Brésil ou d'Ukraine), redonner vie à la terre (concordance des témoignages quant à l'application de pratiques locales..., regard et réflexions des agrobiologistes Pierre Rabhi et Philippe Desbrosses). L'entretien conduit avec Coline Serreau permet d'aborder plusieurs aspects : idée du film, de la terre comme fil conducteur, point commun de tous les personnages qui luttent en inventant d'autres solutions, les mêmes constats partout dans le monde (respect de la terre et du féminin vont de pair), violence du film (qui nomme sans ambages les choses) mais donne espoir (solutions locales en France, exigence d'autonomie alimentaire dans chaque village, commune, département, rapprochement des producteurs et des consommateurs).
Guérir la Terre
Philippe DESBROSSES, Auteur ; Nathalie CALMÉ, Auteur ; Pierre RABHI, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (22 Rue Huyghens, 75 014, FRANCE) : EDITIONS ALBIN MICHEL | 2010Nous le savons : l'écologie est aujourd'hui un défi. Face à une situation d'urgence, il faut trouver des solutions, mais aussi déterminer une approche constructive. Loin des discours culpabilisateurs ou alarmistes, Philippe Desbrosses, pionnier de l'agriculture biologique en France, invite à un élan et un engagement collectifs. Il a réuni dans cet ouvrage de grandes personnalités : l'agro-écologiste Pierre Rabhi, le médecin David Servan-Schreiber, le botaniste Jean-Marie Pelt, la cinéaste Coline Serreau, la navigatrice et présidente de WWF France Isabelle Autissier, le photographe Yann Arthus-Bertrand, et enfin le philosophe Edgar Morin. Ensemble, au cours des entretiens réalisés par la journaliste Nathalie Calmé, ils sollicitent l'humanité jusque dans sa dimension la plus spirituelle. Car la nature est avant tout un espace de sens, d'imaginaire, de sagesse et de sacré.
Intolérance au gluten : Les bienfaits d'un régime "sans" : L'avis de Valérie Vidal, bionutritionniste
ECHOBIO, AuteurProblèmes digestifs, anémie, fatigue, irritabilité... Ces symptômes peuvent être liés à une intolérance au gluten (combinaison de protéines présentes dans certaines céréales). Nombreuses sont les personnes en recherche de "mieux être" qui adoptent un régime sans gluten. Dans un entretien, Valérie Vidal, bionutritionniste, aborde plusieurs aspects de ce composant alimentaire : Le gluten, c'est quoi exactement ? ; En quoi le gluten peut-il poser problème ? Quels aliments en contiennent ? Comment savoir si on est allergique ou intolérant au gluten ? Quels sont les symptômes qui doivent alerter ? Comment manger varié et équilibré sans gluten ? Qui profite le plus de ce régime ? N'y a-t-il pas risque de carences ? Y a-t-il moyen de mieux digérer le gluten ? Ce régime est-il compatible avec une vie sociale normale ? Qu'est-ce que la maladie cliaque ?
Lionel Bobot : Bio : « Le pouvoir revient vers la grande distribution »
Anne-Sophie LE BRAS, AuteurSont repris ici les propos d'un enseignant-chercheur ayant travaillé sur les pratiques de négociation des grandes enseignes de distribution, en particulier face aux fournisseurs bio. D'après lui, on peut distinguer trois grands types de fournisseurs de GMS : les "puristes", à savoir les producteurs bio au sens premier du terme, porteurs de valeurs, les "opportunistes", comme les grands groupes ou marques (ex : Danone) qui s'impliquent dans le bio car c'est un marché en croissance et, enfin, les "schizophrènes", à savoir des fournisseurs qui ont deux marques : une pour les GMS et une pour les magasins spécialisés. Pour l'auteur, quand un marché investi par les grandes enseignes de la distribution voit sa progression renforcée, c'est par le développement d'un marché de masse, avec des prix bas, phénomène renforcé par les marques distributeurs. Pour ce chercheur, garder les valeurs du bio, notamment celle en lien avec la notion de prix juste, devra peut-être demander aux fournisseurs de se recentrer sur les circuits spécialisés.
Maria Pelletier, présidente du MDRGF Générations Futures : "Priorité à la santé et l'environnement"
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurMaria Pelletier, la nouvelle présidente du MDRGF Générations Futures (Mouvement pour le droit et le respect des générations futures), milite, depuis plus de vingt-cinq ans, en faveur de la défense de l'environnement et de la santé. Dans un entretien, Maria Pelletier évoque plusieurs sujets relatifs aux enjeux de la bio : son engagement vers la bio (achat du Moulin Marion en 1984, relation avec la Société Lemaire Bouchet, pionnière en bio...) ; ses nouveaux défis à travers le MDRGF Générations Futures (poursuite du travail de fond sur le dossier des pesticides, renforcement des mesures prises dans le cadre du Grenelle de l'environnement...) ; les résultats du Grenelle (mise en débat d'un certain nombre de questions majeures liées à l'environnement et à la santé publique) ; les déceptions (dont l'amendement stipulant que tout retrait de pesticide doit, au-delà de l'évaluation sanitaire, subir une évaluation socio-économique) ; l'essor des gammes bio en agroalimentaire (développement nécessaire basé sur le label officiel bio...) ; son avis défavorable quant à une nouvelle marque privée "plus éthique" (préférence pour la défense des valeurs de l'agrobiologie et faire en sorte que l'évolution de la réglementation bio préserve impérativement cette "éthique")...
La nature, l'homme et l'évolution
Johannes WIRZ, Auteur ; Xavier FLORIN, Auteur ; Dankmar BOSSE ; ET AL.Ce document consacré à "La nature, l'homme et l'évolution", aborde plusieurs thèmes : - Naissance de l'agriculture : un acte culturel ; - L'évolution de la Terre du point de vue de la science spirituelle ; - Une approche spirituelle de l'évolution ; - Van Gogh, trouver le soleil en toute chose ; - Evolution ; - Entretien avec Françoise Bihin, prêtre ; - Individualité agricole et spiritualité ; - La ferme de Vareilles, mon organisme agricole ; - Entretien avec André Ollagnon ; - Entretien avec Frédéric Geschickt ; - Mourir de faim le ventre plein ; - Entretien avec Marion et Stéphane de la ferme de Baume Rousse ; - Question à Ibrahim Abouleish, fondateur de Sekem en Egypte.
Le nouveau logo bio européen : Avancées ou reculs ?
Caroline BONGIRAUD, AuteurUn nouveau logo bio européen existe depuis le 1er juillet 2010. Quel sera son impact sur la bio "historique" ? Juliette Leroux, chargée de mission Réglementation bio à la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France), revient, dans un entretien, sur différents points : historique des règlementations bio ; raison d'être du logo AB ; plus et moins de ce nouveau règlement bio (fin de la possibilité de suivre des cahiers des charges nationaux, points concernant l'élevage avec la fin du CC-REPAB-F sur les traitements vétérinaires, le lien au sol alimentaire..., nouveautés positives concernant la production végétale, l'interdiction de l'hydroponie (culture hors-sol)...) ; les OGM qui restent interdits en bio ; conséquence du nouveau règlement (volonté d'une fluidification du marché de la bio afin d'assurer son développement mais risque, selon la Fnab, d'une version très intensive de l'agriculture biologique...) ; vision extensive de la bio et situation des petits producteurs ; présentation de la marque bio collective Bio Cohérence ; logos et rôle des marques privées...
Ouvrez votre magasin Biocoop
Véronique BOURFE-RIVIERE, AuteurBiocoop recrute de nouveaux sociétaires pour ouvrir des points de vente dans des régions où la bio est insuffisamment présente. Dans un entretien, Jean-Pol Kerjean, directeur du développement de Biocoop, donne quelques explications : vocation du réseau Biocoop à développer une agriculture bio, paysanne et de proximité, et volonté du réseau d'être un acteur influant sur l'avenir de la bio en France... ; nécessité, pour développer la distribution, d'augmenter la production ; recherche de porteurs de projets parmi les consommateurs pour créer une Biocoop... ; profil type du gérant de magasin Biocoop (acquisition d'expériences utiles au projet, dans le commerce si possible ou la gestion, l'organisation, ou bien connaissance de la filière bio, expérience associative...) ; conditions à la création d'un magasin Biocoop (participation à un réseau pour se concentrer sur ses clients, nécessité d'une organisation professionnelle nationale pour développer une bio paysanne et de proximité, échange d'expériences). Frédéric Le Saout, informaticien, et Adrien Abhervé, ouvrier agricole, ont ouvert leur magasin Biocoop (Scop) début mai 2010, sur 290 m² dans le centre-ville de Landerneau (29)... ; Véronique et Patrick Gat ont ouvert leur magasin Biocoop (Sarl) début février 2010, à Saint-Didier-sous-Aubenas (07).
Le P'tit Vert ou l'ABC du jardinier amateur au naturel
Le P'tit Vert est une invitation à adopter une attitude écoprotectrice. Dans ce livre qui fourmille d'informations, de conseils, de recettes, Laurence Leblanc livre son savoir-faire et les règles à respecter pour avoir un potager hors du commun. Ses conseils : surtout ne pas rechercher des légumes impeccables ; privilégier plutôt des légumes savoureux ; devenir un véritable écoprotecteur en prenant soin du jardin et des légumes et fleurs qu'il offre, en les préservant des maladies et des prédateurs avec ses propres produits (purins, décoctions...), en sachant marier les variétés pour une meilleure productivité. Ceci dans le respect non seulement des végétaux mais également de tous les insectes qui participent à la Vie. L'auteure considère que l'agriculture biologique est un art de vivre qu'on ne peut plus ignorer tant sur le plan de la santé que celui du devenir de la Terre.