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VALEUR ALIMENTAIRE |
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Dossier Monogastrique
Ludivine ENGOULVENT, Auteur ; Vincent HOUBEN, Auteur ; Patrick PAGEARD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, dédié aux filières monogastriques (porcins et volailles), commence par un état des lieux de ces filières en janvier 2023, avec notamment le témoignage d'EBIO, association d'éleveurs bio de la région Pays de la Loire. Tous les élevages sont dans une situation compliquée depuis plusieurs trimestres : augmentation des coûts de production, baisse de la consommation, ou encore, pour les porcins, de nouvelles obligations réglementaires impliquant la nécessité de mise en conformité des bâtiments, et donc des investissements. Les acteurs des filières restent donc très prudents. Les articles suivants s'intéressent à des sujets plus techniques, et à des pratiques qui font l'objet d'essais. Pour répondre à l'obligation d'une alimentation 100 % biologique depuis le 1er janvier 2022, le projet Valorage (2021-2024) s'est intéressé à la valorisation des parcours et des fourrages par des porcs charcutiers, dans l'optique de diminuer la part des concentrés et d'augmenter celle de l'affouragement. Dans ce même projet, une enquête a été réalisée auprès d'éleveurs de poules pondeuses autour de leurs pratiques d'utilisation des parcours ou des fourrages. Les résultats d'un échantillon de 100 répondants sont présentés. Globalement, les aménagements agroforestiers sont plébiscités (présents chez 76 % des répondants). Pour terminer, les résultats d'une étude, réalisée dans le cadre du projet Fullbeak (2019-2022), sur le picage en élevage de poules pondeuses, sont présentés : facteurs d'un picage sévère et leviers pour le limiter.
Innovations et nouvelles pratiques agroécologiques : Des solutions techniques testées par les éleveurs avec leurs techniciens
Le programme So_Perfects de la région Nouvelle-Aquitaine a permis à des éleveurs et à des techniciens de coopératives, à des organisations agricoles et à des organismes denseignement et de recherche de travailler sur les enjeux de durabilité en élevages ovins. Ce document regroupe les communications de la journée de restitution du programme du 10 février 2023, qui constituent de nouvelles références sur des sujets en lien avec l'agroécologie : - le pâturage des brebis derrière les vaches en hiver ; - le pâturage du sorgho et du millet en été ; - le pâturage de légumineuses moins communes (fenugrec et sainfoin) ; - la silphie, nouvelle plante plus résistante à la sécheresse ; - les pistolets drogueurs connectés, pour limiter les doses d'antiparasitaires ; - la qualité du colostrum ; - le tænia chez les agneaux ; - les luttes naturelles de printemps ; - la dolomie en litière ; - la tonte des brebis et des agneaux...
Intercaler des couverts à pâturer pour ne pas puiser trop vite dans les stocks de fourrages
Solène DURANT, Auteur ; Noëllie LEBEAU, AuteurLes changements climatiques observés, avec des sécheresses successives en été, mais aussi dès le printemps, complexifient fortement la gestion des stocks fourragers pour les éleveurs. Dans ce contexte, faire pâturer des couverts végétaux, qui apportent ainsi un fourrage d'appoint à moindre coût et avec un temps de travail relativement limité (pas de récolte), représente un levier d'adaptation intéressant. Pourtant, d'après une enquête de l'Institut de l'Élevage, les éleveurs bovins biologiques étaient encore peu nombreux à mobiliser des couverts à pâturer en 2021 (21 % des personnes interrogées). Dans cet article, des éléments techniques (densité de semis, valeurs alimentaires, coûts, rendements moyens) sont présentés pour plusieurs espèces végétales, afin d'aider les agriculteurs dans leur choix de couverts, des plus classiques (sorgho fourrager multi-coupes, moha, trèfle d'Alexandrie, colza fourrager) à ceux à découvrir ou à redécouvrir (cowpea, millet perlé, betterave fourragère), sans oublier les mélanges multi-espèces.
L'ortie : Et si elle envahissait aussi les râteliers ?
Delphine DANIEL, AuteurPlante bien connue de nos campagnes, l'ortie est consommée spontanément par les animaux d'élevage, en particulier les brebis et les chèvres qui apprécient ses graines. Ses intérêts sont multiples : elle est bien fournie en protéines et très riche en fer, calcium, potassium, vitamines C, K et B. Elle présente aussi des vertus médicinales anti-inflammatoire, tonique, reminéralisante, etc., et représente donc un complément intéressant pour les animaux en production ou en convalescence. Elle peut être consommée fraîche, par exemple après avoir été fauchée puis laissée au champ, ou en foin. Son séchage nécessite, cependant, une certaine technicité.
En quête dautonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre dagriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter lautonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est quune bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte dun méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
Larbre fourrager : à la redécouverte dune pratique ancienne
Tiphaine TERRES, AuteurLes premiers éleveurs utilisaient majoritairement le feuillage des arbres pour nourrir leur bétail. Lintensification des pratiques et la faible possibilité de mécaniser la récolte ont vite relégué larbre fourrager au second plan. Néanmoins, face au changement climatique (augmentation des températures et des sécheresses), larbre redevient un atout. Il est complémentaire à lherbe : les feuilles darbres sont disponibles de manière décalée dans le temps (en été, alors que lherbe est plutôt disponible au printemps) et larbre mobilise des ressources plus en profondeur dans le sol. Contrairement à ce que lon pourrait penser, les feuilles darbres ne sont pas plus ligneuses que les fourrages herbacés. Une fiche technique accompagne cet article et indique les valeurs alimentaires des principales espèces darbres fourragers : frêne, aulne, charme, châtaignier, chêne, érable, mûrier blanc Il existe trois manières de distribuer les fourrages issus darbres : le pâturage direct (pâturage de forêts ou de haies), la rame au sol (qui consiste à mettre à disposition, tous les 7-8 ans, les branches darbres non accessibles au troupeau) et la distribution des branches après séchage (via un séchage en fagots horizontaux).
Autonomie en protéines : un enjeu pour sécuriser son système en bovins lait bio
Jean-Pierre MONIER, AuteurEn élevage biologique, autonomie et maîtrise du coût alimentaire sont fortement corrélées à l'obtention de bons résultats technico-économiques. Pour les éleveurs de bovins laitiers, la conjoncture tendue observée en 2022 rend la sécurisation des systèmes d'autant plus cruciale. Dans cet article, Jean-Pierre Monier, de la Chambre d'agriculture de la Loire et référent technique bovins lait bio pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, présente un ensemble de conseils et de repères pour aider les éleveurs à ajuster au mieux leurs rations, notamment en protéines, dans l'optique d'optimiser les performances des vaches laitières. Les stratégies à mettre en uvre dépendent évidemment du potentiel de chaque exploitation. L'une des clés est de maximiser l'apport de protéines par le pâturage - l'herbe étant la première ressource des élevages de ruminants bio - et d'envisager la mise en culture de protéagineux utilisables en substitution du tourteau de soja.
Le Diagnostic Prairial : un outil pour apprécier et caractériser le fonds prairial des prairies temporaires de longue durée et permanentes
P. PIERRE, Auteur ; S. GRANGER, AuteurLes prairies permanentes et temporaires représentent près de 44 % de la SAU française. Ce vaste espace est riche dune très grande diversité floristique, qui va de la prairie de coteau à trèfle souterrain aux prairies inondables et marais à Baldingère, en passant par les prairies semées qui, au fil des années, peuvent accueillir de nombreuses espèces spontanées. La méthode du diagnostic prairial est fondée sur une approche botanique de la prairie dans lobjectif de qualifier les aptitudes fourragères du couvert. Le diagnostic dune prairie ne trouve son intérêt et sa pertinence que sil sintègre à un système fourrager en cohérence avec les stratégies dun éleveur. Il prend appui sur le postulat que la flore dune prairie est la résultante de linteraction des facteurs du « milieu » et des « pratiques ». Un ensemble dindicateurs issus de la « lecture botanique » de la prairie (espèces indicatrices, nombre despèces, abondance relative, fonds prairial) renseigne lutilisateur sur létat du couvert végétal, sa valeur fourragère et sur les possibilités dévolution de la communauté végétale.
Dossier : Les méteils 2 : "les méteils fourragers"
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurLes méteils, mélanges de céréales et de légumineuses, peuvent être semés au printemps ou à l'automne et récoltés en grains ou en ensilage. Dans ce deuxième article (qui fait suite à un premier paru dans le n° 162 de lÉcho du Cedapa), l'option fourragère est présentée et illustrée par les témoignages de deux éleveurs de bovins lait biologiques installés dans les Côtes d'Armor : l'EARL Lissillour et Jean-Luc Onen. Ces cultures sont particulièrement intéressantes pour constituer des stocks fourragers et ainsi mieux faire face aux aléas climatiques. Selon la composition du mélange, les méteils peuvent apporter plus ou moins de protéines dans la ration. Aussi, une récolte précoce (stade feuillu à l'épiaison des céréales) favorisera la qualité du fourrage et une récolte plus tardive (stade laiteux-pâteux de la céréale) avantagera la quantité récoltée. Les deux éleveurs bretons implantent des prairies sous couvert de méteils, dont les rendements moyens atteignent 4 tMS/ha pour le premier et 4,5 tMS/ha pour le second.
Dossier : Le pâturage hivernal, une pratique davenir
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurMême s'il n'est pas possible partout, le pâturage en période hivernale (décembre à février) est une pratique davenir dans un contexte de changement climatique. Les prairies, en cette saison, offrent une « petite » pousse (tant quil ne gèle pas) ou des stocks sur pied, autrement dit des ressources qui peuvent être valorisées par le pâturage avec des bovins viande, si on respecte certaines conditions. Lherbe dhiver est de bonne valeur alimentaire et on peut compter sur une à deux tonnes de matière sèche à lhectare. Un pâturage dhiver permet aussi une pousse de qualité au printemps, dès le premier cycle de pâturage. Cest donc une ressource à valoriser, qui plus est, avec un coût faible. Cependant, il faut veiller à ne pas surpâturer et à éviter le piétinement. Il faut choisir entre un chargement très faible ou un temps de présence très court. Il est nécessaire de tenir compte de la météo, de la portance du sol, mais aussi de la vitesse de repousse et de respecter un temps de repos suffisant (même si les parcelles peuvent supporter deux passages). Il est important de prévoir aussi des parcelles « parking » pour accueillir les animaux si les conditions se dégradent. Cette pratique implique dêtre organisé et de bien préparer les parcelles avec des points dabreuvage. Ces conditions respectées, le pâturage hivernal présente de nombreux avantages, sans impacts négatifs sur le bien-être animal. Cest ainsi que de plus en plus déleveurs y ont recours, comme le GAEC de Charmeil, dans la Loire, qui, malgré des sols souvent très humides et un climat froid, fait pâturer son troupeau bio de 36 mères Angus et leurs suites toute lannée dehors, hiver compris. Dans le GAEC Chavanon, également dans la Loire, ce sont les génisses (des Charolaises), destinées à lengraissement, qui pâturent lhiver, avec de bons résultats techniques. Le pâturage dhiver est aussi une option en zone méditerranéenne, comme pour Frédéric Floutard, éleveur naisseur, qui conduit son troupeau dAubrac bio tout le temps en extérieur, en valorisant en particulier les garrigues.
Dossier spécial Élevage Herbivore : Prairies à flore variée : Bilan des suivis réalisés en Dordogne et en Lot-et-Garonne ; Prairies enrichies avec des plantes à tanins : Bilan du suivi réalisé en Creuse
Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Laura DUPUY, Auteur ; Marie RAPINAT, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux questionnements des éleveurs sur les prairies à semer dans leur système, avec pour objectif d'augmenter la part de l'herbe, l'autonomie alimentaire ou encore de mieux gérer la santé de leur troupeau, divers suivis de prairies à flore variée de mélange Capflor ou de prairies enrichies en plantes à tanins ont été réalisés en Dordogne, en Lot-et-Garonne et en Creuse. Un premier article revient sur le suivi de 2 parcelles de prairies à flore variée, comptant au moins 6 espèces issues de 2 à 3 familles botaniques différentes, lune chez un éleveur de Dordogne et lautre en Lot-et-Garonne. Sont ainsi présentés les mélanges réalisés, les motivations et les retours dexpérience des éleveurs, lévolution de la composition floristique sur plusieurs années, tout comme les pistes de travail pour lavenir. Le second article revient sur les résultats de suivis de prairies semées en Creuse et enrichies en plantes à tanins, lune avec du plantain et de la chicorée et lautre associant lotier corniculé et chicorée. Les mélanges réalisés, les points-clés des itinéraires techniques, le rythme de pâturage ou encore les valeurs alimentaires obtenues figurent dans le document.
Elevage : la betterave fourragère, un fourrage de qualité
La betterave fourragère présente des avantages aussi bien zootechniques (bonnes valeurs alimentaires, sécurisation du bilan fourrager...) qu'agronomiques (culture piège à nitrates, racine pivot qui structure le sol...). De plus, elle résiste relativement bien aux conditions séchantes. Dans le cadre du programme AccéLaiR (Action pour le climat et l'économie Laitière Régionale), les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine ont enquêté sept élevages laitiers biologiques à propos de leurs itinéraires techniques et de leurs usages de la betterave fourragère. Les résultats de cette enquête sont rapportés dans cette publication : semis, fertilisation, gestion des maladies, des ravageurs et des adventices, rendements... En 2021, en Nouvelle-Aquitaine, les rendements ont atteint, en moyenne en bio, 6,7 tMS/ha en non-irrigué et 9,7 tMS/ha en irrigué. Ils peuvent potentiellement atteindre près de 16 tMS/ha. Il est possible de faire pâturer la culture de betterave, et ce, dès le mois d'août. Les animaux pourront consommer les feuilles, mais aussi les racines qui ressortent en partie du sol (1/2 à 2/3).
Gestion des ressources fourragères : quels outils daide à la décision sont à disposition des éleveurs laitiers ?
C. BATTHEU-NOIRFALISE, Auteur ; A. LEFEVRE, Auteur ; E. FROIDMONT, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage laitier, une valorisation optimale des fourrages permet d'obtenir de bonnes performances économiques et environnementales. Cette synthèse propose une méthode pour catégoriser les outils daide à la décision (OAD) en lien avec la valorisation des fourrages en élevage laitier. Lobjectif étant de guider les éleveurs et leurs conseillers vers le(s) type(s) dOAD le(s) plus adapté(s) à chaque situation. Ces OAD peuvent intervenir à différents niveaux (pâturage, système fourrager, alimentation, troupeau, technico-économique et système délevage) et, donc, influencer directement ou indirectement la valorisation des fourrages. La temporalité sur laquelle sappuie lOAD permet différentes actions : prévoir (gestion prévisionnelle), contrôler (rétrospective) et repenser (analyse stratégique). Le niveau technique (indicateur, programme, outil automatisé) reflète le degré délaboration du conseil fourni par lOAD. Ainsi, en fonction du niveau de l'OAD, l'éleveur prend une posture différente par rapport à la prise de décision (interprétation du résultat d'un indicateur ; contrôle lors de l'utilisation d'outils automatisés...).
Les haies bocagères : intérêts agronomiques et valeurs médicinales
Delphine DANIEL, AuteurLa protection apportée par les haies (contre la pluie, le vent et le soleil) aux animaux nest plus à démontrer. Dautres effets bénéfiques sont bien connus, comme la lutte contre le lessivage et lérosion, ou encore la création dhabitat pour la biodiversité (oiseaux, insectes ). Toutefois, les intérêts nutritionnels des haies sont encore peu connus, tout comme leurs intérêts médicinaux. Suivant les espèces darbres et darbustes, les valeurs alimentaires des feuilles sont comparables à celles dune bonne herbe, voire à celles de grains de céréales. Un tableau compare les valeurs alimentaires moyennes (UFL, UFV, PDIN, PDIE et DMO) de feuilles darbres et d'arbustes bocagers (sureau, églantier commun, frêne commun, prunelier, épine noire, aulne glutineux, peuplier noir, noyer, aubépine, noisetier, faux acacia) à celles de lorge, du ray-grass anglais et de la paille dorge. De plus, sur des troupeaux rustiques ou avec une longue expérience de pâturage, une « consommation médicinale » (consommation des animaux pour se soigner) est observée. Cette consommation permet de lutter contre les débuts de maladie et de limiter linstallation dépidémies. Les effets médicinaux (antiparasitaire, laxatif, immunostimulant, hepatoprotecteur ) des principaux arbres et arbustes qui composent les haies sont détaillés dans un second tableau. Par ailleurs, manger en hauteur limite lingestion de parasites (les larves de parasites narrivent souvent pas à monter au-delà de 12 cm).
Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et quune certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de lAude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, cest lutilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. Leffet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais lancienneté de lobtention de la variété nest pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
Jusqu'à 35 % de lupin bleu dans les rations
Florence MAUPERTUIS, AuteurLe lupin bleu, qui, tout comme le lupin blanc, a de faibles teneurs en alcaloïdes mais, en sus, contient moins de facteurs antinutritionnels, pourrait être utilisé à hauteur de 35 % maximum dans la ration de porcs à l'engraissement. C'est ce que montre une étude comparative réalisée par le département de l'agriculture et de l'alimentation australien et par l'université de Murdoch. Cela pourrait être particulièrement intéressant en élevage bio, comme alternative au tourteau de soja.
Le maïs grain humide pour complémenter lherbe
Cindy SCHRADER, AuteurChristian Salaun, éleveur laitier (conventionnel) dans le Finistère, a utilisé du maïs grain humide, pendant plusieurs années, pour compléter sa ration à base dherbe (avant de passer en vêlages groupés au printemps et à une ration 100 % herbe). Plusieurs avantages lont amené à utiliser du maïs grain humide : son appétence, sa bonne complémentarité avec lherbe ou les fourrages, sa bonne conservation (1,5 an, voire plus) et sa facilité de distribution. Litinéraire technique du maïs grain humide est le même que celui du maïs ensilage (dailleurs, si Christian Salaun ne récoltait pas assez de fourrage, il changeait de destination son maïs grain humide en le récoltant en ensilage). La récolte du maïs grain est plus souple que celle du maïs ensilage. Elle seffectue en novembre. Le grain est apporté à la ferme pour être broyé, puis stocké en silos. Ces derniers sont plus petits et donc plus faciles à mettre en place que ceux des ensilages.
Quatre stratégies testées pour une ration à base de méteil ensilé tôt
Franck MECHEKOUR, AuteurSemer un mélange céréales-protéagineux sous couvert dune prairie, à condition de réaliser un ensilage précoce et de limiter la part des céréales, peut permettre un gain en matière sèche par hectare (en moyenne, 2 à 3 tonnes). Ce gain peut répondre à diverses demandes dun éleveur producteur de lait (plus de fourrages, de lait ou encore de protéines), selon sa stratégie. Pour objectiver les impacts de cette pratique, la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a simulé quatre stratégies à partir dune ferme-type en bovins lait bio des Pays de la Loire, sur laquelle on implanterait, à lautomne et sous couvert dune prairie, 12.5 ha dun méteil « avoine dhiver/vesce commune/trèfle incarnat/trèfle squarrosum » ensilé fin avril ou début mai. Les stratégies relèvent de plusieurs objectifs : 1) Booster lautonomie du système, avec le maintien du nombre de vaches et de leur niveau de production ; 2) Avoir plus dautonomie protéique, avec autant de lait produit mais plus de vaches ; 3) Produire plus de fourrages par hectare pour dégager des surfaces pour la production de céréales vendues par la suite ; 4) Donner la priorité à la production laitière, avec augmentation du nombre de vaches. Pour ces quatre stratégies, sont présentés les changements-clés du système et les impacts à attendre en matière de production, de consommation de concentrés, de résultats économiques ou encore de travail.
En zone séchante : Le pâturage broute un peu
Lauriane PLÉNIÈRE, AuteurEn Bretagne aussi, il existe des territoires où « faire de lherbe » nest pas chose facile pour cause de pluviométrie relativement faible, associée à des sols très séchants. Cest le cas notamment dans le sud de lIlle-et-Vilaine, territoire où le pâturage en été reste très aléatoire, même hors période de sécheresse. Sinspirant de démarches comparables menées dans le Tarn, lAveyron ou le Gers, un groupe déleveurs d'Ille-et-Vilaine sest engagé, depuis 3 ans, dans des essais sur des prairies temporaires multiespèces en sappuyant sur loutil et la méthode Capflor®, qui permet de concevoir des mélanges adaptés localement, à partir des retours de terrain, le tout avec laccompagnement dINRAe. Les mélanges testés ont amené ces producteurs dIlle-et-Vilaine à se questionner : des mélanges sans RGA ? Pourquoi des doses en trèfle blanc si basses ? Comment gérer le pâturage sur ces prairies ? Cependant, les premiers résultats rassurent, avec des valeurs alimentaires intéressantes, même si lexpérimentation doit se poursuivre pour connaître le comportement, sur le long terme, de ces mélanges Capflor®.
Aléas climatiques : faire face à un début de printemps sec
Le début du printemps 2021 s'est caractérisé par un déficit important de la pousse de lherbe. Quels leviers pour y faire face ? En sappuyant notamment sur des solutions mises en place par les éleveurs en situation comparable en 2010-2011, cette fiche vise à faire un point sur les options possibles en bovins laitiers biologiques. Ainsi, 7 voies principales dadaptation sont évoquées dans ce document, pour le court et le moyen terme : lachat de fourrages, ladoption dun chargement faible initialement pour favoriser les stocks, la diminution du chargement (plus ponctuel) en réduisant le nombre de bufs, d'animaux improductifs ou par le tarissement, la distribution de paille aux génisses, lensilage de céréales immatures, la distribution de concentrés pour compenser un rationnement ou une baisse de qualité des fourrages, cultiver des espèces de soudure en été pour produire du fourrage en automne hiver. Ces stratégies saccompagnant dun surcoût, il faut rester vigilant et anticiper pour la trésorerie. Après avoir fait un rappel sur les éléments-clés du cahier des charges biologique et alerté sur lintérêt de faire un bilan fourrager dès le départ, la fiche revient plus en détails sur 4 leviers dadaptation pouvant être mis en uvre : les réductions possibles de cheptel (ex : par la vente anticipée de vaches de réforme), lintroduction de paille dans les rations des génisses de 6 à 18 mois, lensilage des mélanges céréaliers (à quel stade ensiler, comment déterminer la valeur alimentaire de lensilage et/ou comment le stocker ) et le semis de fourrages de substitution avec le retour de la pluie : le maïs ensilage, le sorgho (fourrager et sucrier), le colza fourrager, le mélange moha/trèfle dAlexandrie et le chou fourrager, avec des données sur les rendements, lutilisation, ou encore des points-clés à retenir sur ces cultures.
Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
Dossier aléas climatiques
Sarah COLOMBIE, Auteur ; Alexandra SIGUST, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs sont parmi les premiers à être impactés par le changement climatique. Ce dossier est consacré aux aléas quil engendre, et plus particulièrement aux sécheresses et aux canicules. Le premier article est dédié à lévolution du climat : les scénarios de projection prévoient une augmentation des températures, avec des épisodes de canicule plus fréquents, ce qui entraînera une croissance plus rapide des végétaux, une accélération des cycles de production, mais surtout, des bilans hydriques plus sévères en période estivale. Le deuxième article porte sur la gestion des fortes chaleurs en aviculture : pour améliorer le bien-être des volailles, il est possible de revoir laménagement des parcours (ex : la végétation doit inciter les volailles à aller dehors et limiter la montée en température du bâtiment) et de mettre en place de nouveaux équipements dans les bâtiments délevage (ex : brasseur dair). Les deux articles suivants sont consacrés à la sécurisation des systèmes fourragers : lun porte sur limplantation de méteil à travers le témoignage de lEARL du Buisson, et lautre sur lutilisation de betteraves fourragères (itinéraire technique, valeur alimentaire et incorporation dans les rations). Le cinquième article est consacré à un autre aléa climatique : le gel. Un webinaire, organisé en mai 2021 par lATV49, a porté sur la lutte contre le gel dans les vignobles. Le dernier article présente différentes ressources bibliographiques en lien avec les aléas climatiques en région Pays de la Loire.
Dossier spécial Elevage herbivore : Arbres fourragers : Un levier face au changement climatique ? ; Pâturages : Des prairies pâturées à haute densité de mûriers blancs ?
Laurence VIGIER, Auteur ; Philippe DESMAISON, AuteurCe dossier se penche sur l'utilisation des arbres comme fourrage pour les élevages herbivores. Cette alternative séduit, en effet, de plus en plus d'éleveurs, ces derniers devant faire face à des aléas climatiques récurrents. Un premier article met en avant les atouts de cette pratique agroforestière (production de fourrages d'appoint en cas de sécheresse, appétence accentuée par la diversification de la ration, déparasitage naturel par les tanins présents dans les feuilles...) et présente quelques retours d'expériences et résultats issus d'exploitations ou de la station expérimentale Inrae de Lusignan. Ce fourrage peut être consommé directement sur l'arbre (table d'alimentation), posé au sol après une coupe (rame au sol), voire même en affouragement après séchage ou ensilage. Un second article s'intéresse plus particulièrement à l'expérimentation mise en place chez un éleveur bio ariégeois (le GAEC Authier), dans le cadre du programme Agrosyl : des mûriers blancs destinés à être pâturés ont été implantés dans une prairie à raison de 25 000 tiges/ha. La conduite de la parcelle, les résultats sur trois ans d'expérimentation et les perspectives pour l'avenir sont présentés.
Fiche technique élevage ovin : Graines germées
Lutilisation de graines germées dans lalimentation des ovins permet dobtenir un aliment appétant, avec un bon équilibre énergie/protéine et un effet mécanique intéressant pour la rumination, tout en réduisant d'un tiers la consommation de grains par les animaux. La technique à suivre, pour faire germer les graines, est assez simple : elles doivent tout dabord être trempées 24 h dans leau, puis être égouttées dans un bac perforé durant 48 h, avant dêtre étalées sur des plateaux de germination durant 2 à 6 jours. Les graines germées peuvent ensuite être distribuées aux animaux. La germination présente lavantage de faire évoluer de manière intéressante les valeurs alimentaires des grains : les teneurs en vitamines et en minéraux disponibles augmentent car la germination active des enzymes qui permettent dobtenir des molécules plus petites et plus facilement assimilables. Il est possible dutiliser des graines germées en élevage bio, à condition que la plantule ne dépasse pas 1 cm (sinon les graines sont considérées comme un fourrage hydroponique hors-sol). Cette fiche détaille les avantages et les inconvénients des graines germées, apporte des références sur leurs valeurs alimentaires, et explique, étape par étape, la méthode employée au GAEC du Pré des poiriers dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Fourrages et prairies 2.0
C. ALLAIN, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; P. GAUTIER, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de la revue « Fourrages » est consacré à lutilisation de nouveaux outils, notamment des nouvelles technologies (objets connectés) et des jeux sérieux, pour optimiser la gestion des fourrages et des prairies. Les différents articles regroupés dans cette revue portent ainsi sur : 1 lintérêt des objets connectés appliqués aux fourrages, à la conduite des prairies et à la surveillance des animaux ; 2 lutilisation de données satellites pour quantifier la production dherbe et de biomasse ; 3 le recours à la télédétection pour prédire la biomasse du maïs ; 4 la prévision de la croissance de lherbe en Irlande ; 5 la spectrométrie dans le proche infra-rouge pour évaluer la valeur alimentaire des fourrages ; 6 lutilisation de colliers de monitoring pour optimiser le pâturage des vaches laitières ; 7 la prise en main de clôtures virtuelles pour gérer le pâturage ; 8 la mise en réseau dacteurs de la prairie pour accélérer les échanges et les innovations ; 9 lappropriation, par des agriculteurs en Cuma, des stations météo connectées et des outils daide à la décision associés ; 10 - les jeux sérieux en élevage pour transférer les connaissances ; 11 lanimation de séances de diagnostic prairial en collectif pour favoriser le vieillissement des prairies temporaires (outil PERPET) ; 12 un jeu sérieux pour tout comprendre sur les prairies du Massif Central (AEOLE-le-jeu) ; 13 peu doutils numériques en élevage pâturant ; 14 la mesure de la hauteur despèces fourragères pérennes par photogrammétrie.
Performances technico-économiques et protection de lenvironnement vont de pair
SEMAE, AuteurLa digestibilité des fourrages est fortement liée à la proportion de glucides pariétaux dans les végétaux, cest-à-dire des glucides qui constituent lépaisseur des parois des cellules végétales. Moins la plante en possède, plus elle est digestible. La consommation dherbe épiée ou ligneuse (et donc riche en glucides pariétaux) nécessite un temps de rumination plus long, ce qui diminue considérablement la quantité de fourrage consommé, et donc les performances zootechniques. Lherbe consommée directement sur pied reste le fourrage le moins cher. Aussi, quand lherbe vient à manquer, il est possible de conserver de lherbe sur pied plutôt que de distribuer du fourrage stocké. Cependant, il faut respecter plusieurs conditions pour conserver un minimum de qualité : avoir déprimé la parcelle, avoir fait un second passage pour étêter les graminées, avoir des légumineuses dans sa prairie et, si la végétation dépasse 20 cm, faire pâturer au fil. Par ailleurs, sil y a trop de refus sur une parcelle, il faut sinterroger sur les causes : sont-ils liés à lespèce végétale ou à une surface trop importante par rapport à la consommation du troupeau ? Pour éviter ces refus, il est possible de mettre en place une alternance de fauche et de pâturage, ou deffectuer du pâturage tournant. Il est aussi possible de réaliser du topping, cest-à-dire de faucher une parcelle avant dy mettre les animaux.
Sorgho/Cowpea : Vers plus dautonomie alimentaire en élevage
Diane MAGNAUDEIX, AuteurFace à des sécheresses récurrentes et à la question de lautonomie des élevages, notamment en fourrages pour lhiver, des essais de cultures biologiques de sorgho associé ou non à du cowpea (légumineuse exotique) ont été menés, en 2020, pour la seconde année consécutive, en Creuse, au GAEC Des Deux M. Cet article revient sur les plus (ex. bon potentiel de valorisation de leau disponible) et les moins (ex. sensibilité au froid) de ces deux espèces, seules ou en association. Il présente aussi les résultats des essais conduits en 2019 et 2020. Parmi les éléments à retenir, un des points-clés pour réussir ces cultures est le semis (modalité et date). De plus, selon la rotation, il faut bien choisir le type de culture : le sorgho multicoupe serait plus adapté à une culture courte dété, avec la possibilité de 2 coupes. Si le choix est de faire du stock en une seule exploitation, avec un temps de culture plus long, sans risque de températures inférieures à 10°C, le sorgho monocoupe semble plus adapté. Litinéraire technique est aussi essentiel, avec le choix dun outil de semis le plus adapté possible et dun roulage. Un binage permettra de limiter lenherbement, tout en aidant au réchauffement du sol. Par ailleurs, à ce jour, associer sorgho et cowpea n'est intéressant que si ce dernier représente au moins 20 % du fourrage produit : en dessous de cette valeur, le gain en MAT est trop limité et ne compense pas le coût de la culture. Par ailleurs, en labsence à ce jour dinoculum homologué sur le marché français, le cowpea ne fixe pas lazote et donc n'en restitue pas ou peu au sol.
Associations de graminées et de légumineuses exotiques : Des cultures adaptées aux enjeux climatiques et alimentaires creusois ?
Diane MAGNAUDEIX, AuteurEn 2019, la Chambre dagriculture de la Creuse, en partenariat avec la société SEMENTAL, a mis en place plusieurs plateformes fourragères afin de tester des associations de cultures à base de graminées et de légumineuses exotiques. Cet article sintéresse plus particulièrement à lessai mis en place au GAEC des Deux M. Cette ferme laitière en AB, située à 650 m daltitude, a de plus en plus de difficultés à constituer ses stocks fourragers en raison des sécheresses estivales. Lassociation sorgho monocoupe et cowpea a été testée sur deux parcelles (3,24 ha en tout). Ce mélange est destiné à être récolté en ensilage. Après avoir présenté les caractéristiques techniques de ces deux cultures et des parcelles qui ont accueilli lessai, larticle détaille les rendements et les valeurs alimentaires de lensilage récolté pour chacune des deux parcelles. Globalement, lannée na pas été favorable au développement de cette association de cultures (gelées tardives et sécheresse estivale) et les rendements sont assez faibles (4,9 et 5,9 tMS). Les valeurs alimentaires sont intéressantes mais un peu faibles en MAT (7,3 et 9,1 %). Il faut également noter que les variétés de cowpea homologuées en France nont pas de nodulations actives, ce qui réduit lintérêt agronomique de cette légumineuse.
Capflor - Prairies à flore variée : Retours dexpériences
Ces sept fiches retranscrivent le suivi de prairies à flore variée dans le Sud-Ouest de la France, entre 2017 et 2020. Ces fiches ont été réalisées par Bio 46, dans le cadre de l'expérimentation Capflor (2017-2020). Chacune dentre elles porte sur un usage de la prairie ou sur une situation géographique différente : pâturage précoce par des bovins dans le Ségala et dans le Quercy Blanc ; pâturage précoce par des caprins dans le Causse de Cajarc et dans le pays Bourian ; pâturage précoce par des ovins dans le Causse de Livernon ; fauche précoce dans le Causse de Cajarc et dans le Ségala. Pour chacune de ces situations, les fiches fournissent des informations sur : la parcelle sur laquelle a été semée la prairie à flore variée, le système de production de la ferme, les différentes espèces semées, le développement du couvert, lévolution des familles botaniques entre 2017 et 2020, lévolution des différentes espèces semées au cours de la même période, les valeurs alimentaires relevées durant les quatre années de lessai (au printemps et à lautomne). Un document de synthèse regroupe et analyse également l'ensemble de ces données pour toutes les parcelles.
Charentes : Les Charentais rencontrent les toasteurs landais
Côme DARCHIS, AuteurEn Charente, quatre éleveurs et un producteur de soja projettent dinvestir dans un toasteur de protéagineux. Lobjectif est de valoriser les productions de protéagineux locales et de limiter les achats (onéreux) de soja importé. En janvier 2020, ils ont rendu visite à un groupe dagriculteurs landais qui a mis en place, depuis 2015, une activité de toastage en sappuyant sur leur Cuma départementale. Les producteurs charentais ont été accueillis par Dominique Lollivier (éleveur de volailles bio et responsable de lactivité toastage) et ont profité du retour dexpérience de Mathieu Etchegaray (éleveur de bovins allaitants). Ce dernier a remplacé le tourteau de soja dans ses rations par du soja et de la féverole toastés. Il a alors observé une meilleure appétence, ainsi quun gain de 20 à 30 jours sur lengraissement de ses vaches, avec des qualités bouchères intactes. Un essai a aussi été mené sur des canards et des poulets par Secopalm (société de conseil nutritionnel et fournisseur de minéraux) et la FDCuma du Gers et des Landes. Il a montré un effet bénéfique sur la croissance des animaux et sur lindice de consommation. Selon ce groupe dagriculteurs landais, le bénéfice économique est assuré pour la valorisation du soja conventionnel et de tous les protéagineux bio.
Composition chimique et digestibilité in vitro des feuilles darbre, darbuste et de liane des milieux tempérés en été
Les arbres, arbustes ou lianes pourraient-ils servir de ressources fourragères pour des ruminants en été en complément des fourrages classiques qui viendraient à manquer ? Cet article présente la composition chimique (notamment en tanins et en minéraux) et la digestibilité in vitro des feuilles de 52 ligneux et d'espèces herbacées présentes en été en France métropolitaine. Létude a été réalisée sur 31 espèces darbres, 14 espèces darbustes, 7 espèces de lianes et 9 espèces herbacées prélevées au mois daoût, de 2014 à 2017, dans différentes régions françaises. Les résultats montrent une diversité importante des valeurs nutritives des ligneux, avec néanmoins des valeurs comparables à celles des fourrages herbacés classiques. Plusieurs espèces ligneuses (mûrier blanc, figuier, saule marsault, prunellier, sureau, grenadille) présentent une excellente valeur nutritive, aussi bonne que celle de bons fourrages, tant sur les plans énergétique et protéique quau niveau de leurs teneurs en minéraux dintérêt. Dautres espèces se caractérisent par leur richesse en certains minéraux (néflier et bourdaine pour le phosphore, cornouiller sanguin et tilleul pour le calcium) ou en tanins condensés (robinier, vigne).
Deux trèfles au lieu dun à la station de Trévarez
Costie PRUILH, AuteurDans le Finistère, la ferme expérimentale de Trévarez a mené un essai sur cinq ans visant à améliorer les performances de ses prairies multiespèces conduites en AB. Lobjectif de cet essai était didentifier des mélanges prairiaux permettant daugmenter lautonomie alimentaire des élevages laitiers bio, en identifiant notamment un mélange qui offre une proportion suffisante de légumineuses dès la première année dimplantation et sur le long terme (les cinq années de lessai). Six mélanges ont ainsi été testés. Ces derniers comportaient tous du ray-grass anglais (RGA) et du trèfle blanc (TB), deux espèces fourragères qui se développent très bien dans les conditions pédoclimatiques de la ferme, et ils étaient enrichis par diverses autres espèces prairiales (fétuque élevée, fétuque des prés, plantain, trèfle violet, trèfle hybride, chicorée ). Ces six modalités ont été comparées à deux témoins (RGA-TB et RGH-TV-TB). Les différents mélanges ont produit en moyenne 20 % de rendement supplémentaire par rapport au témoin RGA-TB (le meilleur rendement a été obtenu avec le mélange RGA-fétuque élevée-TV-TB). En revanche, le RGA-TB garderait la meilleure valeur alimentaire. Cet essai a également mis en évidence lintérêt de diversifier les trèfles : le trèfle violet et le trèfle hybride simplantent plus rapidement que le trèfle blanc, toutefois ils sont peu pérennes. Cest pourquoi il est conseillé de les coupler avec du TB afin que ce dernier prenne la relève.
Dossier : Méteils et prairie multiespèce : de savants mélanges
Jérémie JOST, Auteur ; Théophane SOULARD, Auteur ; Romain LESNE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la place des méteils et des prairies multiespèces dans les systèmes fourragers des élevages caprins. Les associations de graminées et de légumineuses permettent en effet daméliorer la durabilité des systèmes délevage et de répondre à plusieurs enjeux : recherche dautonomie alimentaire et protéique, mise en place de cultures bas intrants et vertueuses dans les rotations Le premier article est dédié aux méteils récoltés en grain. Il apporte des recommandations techniques, établies à partir de références acquises par le réseau REDCap (qui a analysé 190 méteils récoltés, par 75 éleveurs caprins bio et conventionnels basés en Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, entre 2016 et 2019), ainsi que des témoignages déleveurs conventionnels. Larticle suivant donne des informations sur les prairies semées sous couvert de méteil. Pour cela, il sappuie sur les résultats de plusieurs expérimentations réalisées en Pays de la Loire. Le dernier article retrace les huit années de travaux nécessaires pour établir un mélange prairial garantissant des prairies multiespèces robustes (le suivi des travaux a été réalisé par le réseau REDCap). Il fournit également des préconisations, ainsi que des retours du terrain.
Fourrages et Agroforesteries
F. LIAGRE, Auteur ; C. BERAL, Auteur ; JC. MOREAU, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte de changements climatiques et de diversification fourragère pour faire face à ces changements, ce numéro de la revue Fourrage est dédié à la place de larbre et à lagroforesterie dans les systèmes fourragers. A laide de retours dexpériences et détudes, ce numéro apporte des informations sur : 1 - Limpact des arbres sur la production dherbe ; 2 Lintérêt fourrager des feuilles darbres ; 3 Lintégration de lagroforesterie dans les systèmes délevage.
Ingestion volontaire et digestibilité in vivo de feuilles de deux essences darbres, le frêne commun (Fraxinus excelsior) et le mûrier blanc (Morus alba)
M. BERNARD, Auteur ; C. GINANE, Auteur ; S. NOVAK, Auteur ; ET AL., AuteurIn vitro, le frêne commun et le mûrier blanc présentent un potentiel fourrager intéressant, constituant une alternative crédible aux ressources herbagères en période de sécheresse estivale. Pour confirmer ces résultats et affiner les connaissances sur ces nouveaux fourrages, il est nécessaire de mettre en place des études portant sur leur valeur alimentaire in vivo. Pour initier ce travail, ces deux essences ont été distribuées, seules et à volonté, à deux lots de six moutons adultes à lentretien (un lot pour le frêne et un lot pour le mûrier). Un troisième lot de six moutons (lot témoin) a été alimenté avec du foin de prairie permanente. L'expérimentation s'est déroulée à l'unité expérimentale Herbipôle de l'INRAE de Theix (63). Durant trois semaines, des mesures ont été réalisées sur les quantités ingérées, ainsi que sur la digestibilité. Ce travail a démontré que les feuilles étaient consommées en quantité très importante et correctement digérées par les animaux. De par leur faible teneur en parois, les feuilles de ces arbres pourraient donc être utilisées pour des animaux à forts besoins, quils soient en production ou en croissance. Ce travail devra être étendu à de nouvelles essences pour connaître le potentiel fourrager des principaux arbres présents en zone tempérée.
Intérêts des sorghos dans les rations de vaches laitières et face au réchauffement climatique
F. BLOT, Auteur ; J. TOURNEUX, AuteurLe maïs ensilage est historiquement le fourrage dominant dans les systèmes fourragers des élevages de Vendée et de Charente Maritime. De nombreux éleveurs sont toutefois à la recherche dun fourrage complémentaire afin de diluer la teneur en amidon des rations sans pour autant perdre en énergie. De plus, avec laugmentation de la fréquence des aléas climatiques et du déficit hydrique qui impactent de plus en plus la qualité et le rendement du maïs ensilage, les éleveurs souhaitaient trouver une culture moins gourmande en eau et qui supporte mieux les fortes températures. Pour tenter de répondre à ces problématiques, le sorgho a été testé dans plusieurs élevages. Dès les premières années, le constat fut le même pour tous les éleveurs : le sorgho résiste mieux aux fortes chaleurs et au déficit hydrique que le maïs et il apporte une réelle plus-value dans les rations grâce à sa valeur énergétique sous forme de sucres et de cellulose très digestible. Le sorgho fourrager monocoupe BMR a ainsi permis daugmenter les taux butyreux et daméliorer létat sanitaire (taux cellulaire, boiteries ) des troupeaux. Cependant, le sorgho est une plante compliquée à cultiver du fait de sa faible vitesse dimplantation, de sa sensibilité au salissement et de son risque de verse en fin de cycle. Lors des premiers essais, litinéraire technique nétait pas suffisamment maitrisé et cela a conduit à des échecs. Les éleveurs ont persévéré et, même si litinéraire du sorgho reste toujours plus compliqué que celui du maïs, il est maintenant beaucoup mieux connu et maîtrisé.
Lapins bio : un herbivore à contenter
Maud LERAY, AuteurLélevage de lapins bio est peu connu et minoritaire. Néanmoins, entre les projets dinstallation et ceux de diversification, un besoin en données techniques se fait sentir, notamment sur lalimentation. Le pâturage reste la première source dalimentation de cet animal. Même si un lapin nest jamais uniquement alimenté à lherbe, les fourrages grossiers doivent représenter au moins 60 % de sa ration. En élevage biologique, il est possible de réaliser du pâturage tournant, avec des abris mobiles, ou dutiliser des parcs fixes. La composition des prairies est un levier non négligeable pour optimiser lapport de protéines à bas coût. Les légumineuses (luzerne, sainfoin, trèfle incarnat ) doivent avoir une place privilégiée et représenter au moins 40 % des espèces. Pour compléter lalimentation, il est possible de fabriquer des aliments à la ferme. Dans ce cas, il faudra privilégier les graines entières, plutôt que la farine ou les céréales broyées, car le lapin est très sensible à la poussière. Pour limiter le gaspillage, les granulés doivent respecter certaines caractéristiques : 3-4 mm de diamètre, 8-10 mm de longueur et une dureté moyenne. Il est également possible de distribuer un mélange céréales-protéagineux, à condition que ce dernier soit bien équilibré.
La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
Prairies à flore variée
Maxime VIAL, AuteurCet article porte sur les résultats du travail de suivi mené par l'APABA en Aveyron, depuis 2015, sur des parcelles semées en prairies à flore variée (PFV). Lobjectif de ce travail était dévaluer les performances de ces PFV dans divers contextes pédoclimatiques du département. Les mélanges semés ont été conçus avec lappui de loutil daide à la décision Capflor. Ce dernier permet de définir des listes possibles despèces pour des mélanges i) adaptés aux conditions pédoclimatiques de la parcelle (pH, niveau de fertilité, réserve deau ) et à lusage attendu (fauche, pâture, mixte), mais aussi ii) associant des espèces aux fonctions complémentaires, afin davoir une composition floristique diversifiée et équilibrée, une bonne pérennité de la prairie (au moins 5 ans), une productivité fourragère, une valeur alimentaire et une appétence élevées et durables sur lannée, et une bonne robustesse à la sécheresse. Le travail mené a aussi permis dacquérir des références locales sur ces prairies, en particulier sur la part de chacune des espèces ou variétés dans le mélange. Dans le suivi effectué, ont été étudiées la quantité de fourrages récoltés et valorisés, la valeur alimentaire des couverts et la robustesse de ces derniers face aux aléas climatiques. Ce travail a montré, notamment, que les PFV semblent plus longues et exigeantes à implanter que des mélanges binaires mais, quen conditions non limitantes, elles permettent des performances de production très intéressantes, aussi bien en quantité quen qualité. Cependant, il existe des points-clés pour la réussite de ces PVF, comme la qualité du semis ou la réussite de la levée. Il est donc important de veiller à lhomogénéité du mélange, à la préparation du sol, ou encore à la conduite de la prairie qui doit être adaptée à la végétation. Ainsi, un mélange conçu pour du pâturage sera moins performant sil est fauché, ou encore le surpâturage facilitera le développement dadventices.
QUALIBLEBIO : Analyses des fractions protéiques de variétés de blé pour l'AB, 20 - Synthèse des résultats
Le projet QUALIBLEBIO (2018-2021) a pour objectif d'identifier des variétés de blé dhiver, issues de sélection paysanne et biologique, qui permettraient lémergence dune filière meunerie de qualité ancrée dans le territoire des Pays de la Loire. Ce rapport présente les résultats de lanalyse du spectre protéique de différents blés paysans bio. Les partenaires du projet ont, en effet, souhaité identifier les protéines de ces différents blés afin de caractériser leur digestibilité. Au total, 24 farines (issues de variétés différentes) ont fait lobjet dune analyse du gluten index par glutomatic et dune analyse de leur spectre protéique par chromatographie. Ces farines ont été échantillonnées à loccasion des tests de panification qui se sont déroulés, aux minoteries Suires, les 11 et 12 février 2020. Les résultats montrent de grandes variations entre les différentes variétés au niveau des glutens index et du pourcentage de polymères non solubilisés.
La silphie, plante davenir pour faire des stocks ?
Franck MECHEKOUR, AuteurCultivée en Allemagne, la silphie perfoliée commence à faire son apparition dans lEst de la France. Cette plante pérenne (plus de 15 ans) peut atteindre jusquà 3,50 m de hauteur. Elle a également la capacité de résister à des températures élevées, ainsi quà la sécheresse, ce qui en fait une candidate pour sécuriser les stocks fourragers. Elle commence à exprimer son potentiel de rendement deux ans après son implantation. Quand elle est récoltée en fourrage, il est possible de récolter deux coupes avant sa floraison pour ne pas perdre en valeur alimentaire : une à la mi-juin (rendement denviron 9t/ha) et une autre fin septembre (3 à 6 t/ha). Lorsquelle est destinée à la méthanisation, elle nest récoltée quune seule fois, fin août ou début septembre, pour un rendement de 25 à 30 t/ha avec une MS à 28-30 %. Si la silphie est léquivalent dun maïs dans un méthaniseur, ses valeurs alimentaires diffèrent du maïs dans les rations des bovins : elle est moins riche en énergie et plus riche en protéines solubles. Elle convient mieux aux animaux avec de faibles niveaux de production.
Vers lidentification darbres pouvant servir de ressource fourragère complémentaire pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050
A. WIELEMANS, Auteur ; M. BERNARD, Auteur ; J. NGAO, Auteur ; ET AL., AuteurDans le contexte du changement climatique global, la diversification des ressources fourragères pour les ruminants devient une nécessité. Les arbres peuvent-ils être une ressource alimentaire complémentaire adaptée aux épisodes climatiques défavorables ? Les mesures réalisées dans le cadre de cette étude ont permis destimer la valeur alimentaire, la capacité de résistance au gel et la capacité de résistance à la sécheresse des feuilles de 14 espèces ligneuses présentes en Auvergne. Lanalyse de leur composition chimique et la mesure in vitro de leur digestibilité révèlent que le mûrier blanc et le sureau ont un potentiel nutritif élevé et équivalent à celui du ray-grass anglais qui a été pris comme témoin. Dautres espèces, telles que le groseillier des Alpes et le tilleul, montrent une bonne résistance à la sécheresse et aux gelées. Bien que des compromis soient nécessaires, certaines espèces ligneuses autochtones pourraient représenter une ressource fourragère complémentaire intéressante pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050.
Alimentation : La luzerne cherche sa voie en porc
Dominique POILVET, AuteurLa luzerne, de par sa teneur en protéines deux fois plus élevée que le soja, pourrait constituer une alternative à ce dernier dans le cadre dune production non OGM de porcs (notamment charcutiers). Cependant, sa teneur en fibres pose problème. Or, la mise au point, par une entreprise, dune technique permettant de récolter seulement la partie aérienne riche en protéines (ou parèp) de la plante relance la question. Cette fraction contient 90 % de feuilles, 10 % de tiges et 23 % de MAT, et ce, de façon stable dans le temps, quel que soit le stade physiologique de la plante. Comment alors lincorporer dans lalimentation ou encore comment la conserver ? Il est difficile de répondre, du fait du manque de connaissances sur la valorisation, par les porcs, de ces protéines. De plus, la teneur en fibres encore élevée de la parèp limite sa valeur énergétique et son incorporation dans les aliments. Divers essais sont en cours et diverses pistes explorées. La déshydratation, peut-être idéale pour la conservation, reste coûteuse. La parèp pourrait être mélangée à une autre matière première, comme du blé ou du maïs broyé, et conservée en silo. Néanmoins, sa reprise reste problématique. La piste de la distribution de ce type de mélange sous forme de soupe est aussi à envisager. Dans tous les cas, les questions restent nombreuses et, parmi elles, la question du coût. La rentabilité semblerait meilleure en AB, à condition davoir du matériel de manutention de fourrages pour ruminants.
La culture de l'ortie dioïque : un essai pour un fourrage d'avenir
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage sur l'exploitation du Lycée agricole de Tulle-Naves (19), dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". L'EPL de Tulle-Naves s'est investi dans un projet CASDAR en 2016, le projet SORTIE, visant à tester les conditions de culture de l'ortie comme plante fourragère afin de renforcer l'autonomie protéique des élevages en AB. L'objet du stage a consisté à identifier, tout dabord à partir de recherches bibliographiques et d'expériences déjà réalisées sur la zone d'essai du Lycée (2016), puis à travers de nouveaux essais de culture, des itinéraires techniques souhaitables, mais aussi les différents freins à une culture de l'ortie dioïque comme ressource fourragère d'avenir. Ce mémoire présente l'état des connaissances sur l'ortie dioïque (botanique, besoins, composition chimique, utilisations) et sur sa culture, puis rend compte des résultats des essais de culture sur lexploitation du Lycée agricole.
Dossier élevages : Méteils grains : Un levier stratégique pour les éleveurs
Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, Auteur ; Mathilde DURAND, AuteurLes méteils ou mélanges à base de céréales et de protéagineux, récoltés en grains, sont une ressource intéressante, notamment en AB, pour leurs atouts agronomiques et leur apport en protéines. Cest pourquoi ils représentaient, en 2017, près de 7% des cultures biologiques en Occitanie. En sappuyant notamment sur des témoignages déleveurs et sur deux ans dessais menés dans le Tarn, lAveyron et les Hautes Pyrénées, ce dossier revient sur les éléments techniques et agronomiques de ces cultures, sur leur valorisation dans les rations de bovins (lait et viande) et sur la question de leur triage et de leur commercialisation. Ainsi, un point est fait sur les espèces à choisir, avec des exemples de mélanges, sur les proportions au semis ou encore sur leur place dans les rotations. Les essais mentionnés ont porté sur une étude comparative entre mélanges binaires (1 céréale + 1 protéagineux) et mélanges complexes (au moins 3 espèces), afin de voir leur stabilité respective en matière de rendement et de valeur nutritive, la variabilité du produit récolté étant un point négatif pour les méteils. Les mélanges complexes permettent de gagner en stabilité. Cependant, il demeure important de mesurer le reliquat azoté de la parcelle afin dadapter la fertilisation et la proportion en protéagineux du mélange. De même, faire analyser la valeur nutritive des méteils récoltés permet den optimiser lusage dans la ration. Le triage senvisage en vue dun re-semis, pour séparer les espèces et ainsi mieux rééquilibrer les rations, ou encore pour la vente. Néanmoins, la commercialisation des méteils reste difficile, même si certains collecteurs peuvent sy intéresser, surtout sil existe une contractualisation avec annonce, à lavance, des surfaces et des mélanges emblavés et sil y a stockage chez le producteur jusquà la fin de la période de collecte.
Dossier : Pains
Alain HUOT, Auteur ; Marie CHIOCA, Auteur ; Florence ARNAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLes céréales sont un pivot alimentaire pour une immense majorité d'êtres humains. Phénomène récent : en Occident, la consommation de pain a baissé par rapport aux générations précédentes. Mais qu'en est-il de la qualité ? La sélection des blés modernes privilégie les hautes teneurs en gluten, qui donnent des pains qui lèvent mieux, mais qui sont moins digestes. La bonne nouvelle, c'est que l'on peut aussi trouver du pain issu de farines de blés anciens, cultivés sans pesticides, bio, lentement levé avec des levures naturelles. Par ailleurs, faire son pain soi-même est tendance. 5 articles composent ce dossier : - Blanc ou complet : Quel impact sur la santé ? ; - Osez le pain sans pétrissage ; - Levure, levain, faisons le point ; - Des blés anciens aux blés modernes ; - Profession : artisan boulanger bio.
Lenrubannage en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Bertrand BLUET, Auteur ; Coline BOSSIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Lenrubannage reste très peu utilisé par les éleveurs caprins alors quil présente de nombreux avantages : meilleure valorisation des premières coupes qui ne répondent pas forcément aux exigences des chèvres lorsquelles sont récoltées sous forme de foin, plus grande facilité de récolte en automne, diminution des pertes en valeur alimentaire Toutefois, ce mode de conservation par voie humide (en milieu anaérobie et acide) augmente les risques liés à une mauvaise conservation. Ce guide technique, consacré à lutilisation denrubannage dans les élevages caprins, commence par dépeindre les intérêts et les limites de ce type de fourrage. Il apporte également des conseils techniques pour produire un enrubannage de qualité et pour mieux le valoriser dans les rations. Des témoignages déleveurs qui lutilisent et le valorisent de diverses manières sont également présentés. Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Les données sont issues dessais réalisés à la Ferme des Âges (Lycée agricole de Châteauroux) et de suivis technico-économiques dans les fermes INOSYS Réseaux dÉlevage. Le guide a également bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap et du programme Herbe et Fourrages.
État des connaissances : Recommandations relatives à l'alimentation, à l'activité physique et à la sédentarité pour les adultes
En France, des recommandations alimentaires et dactivité physique officielles ont été diffusées depuis 2001 dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS). Suite à lévolution des données scientifiques et aux rapports récents de lAgence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de lenvironnement et du travail (Anses) et à lavis du Haut Conseil de santé publique (HCSP), la Direction générale de la santé (DGS) a chargé Santé Publique France de lactualisation des recommandations relatives à lalimentation, lactivité physique et la sédentarité à diffuser auprès de la population adulte. Ces recommandations sont regroupées dans ce document. L'historique de la création de ces recommandations est rappelé, en mettant en avant l'objectif premier, qui est d'apporter aux consommateurs les informations susceptibles de les aider à orienter leurs choix alimentaires. Puis, sont présentés et expliqués les processus d'élaboration des nouvelles recommandations et les méthodes de travail. Les rapports scientifiques et les études qui ont servi de supports à ce travail sont nommés, ainsi que les contributeurs externes (dont l'Agence BIO). Parmi les recommandations, il est conseillé d'aller vers les aliments bio.
L'herbe, première ressource pour tendre vers l'autonomie alimentaire
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurL'autonomie alimentaire d'un élevage passe notamment par la production d'herbe, première ressource en énergie et en protéines. Toutefois, la conduite des prairies demande une forte technicité pour assurer la production d'un fourrage de qualité, celle-ci étant aussi fortement liée à d'autres facteurs tels que les conditions pédoclimatiques. Cet article, inspiré d'un communiqué du Gnis, apporte quelques éléments sur la valeur alimentaire des prairies et son évolution selon différents facteurs : le stade de récolte, la hauteur d'exploitation, le mode d'exploitation (fauche ou pâture), le choix des espèces et variétés, etc.
Knowledge synthesis : Feeding monogastrics 100 % organic and regionally produced feed
Merete STUDNITZ, Auteur ; Cipriano DIAZ-GAONA, Auteur ; Anne Grete KONGSTED, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : OK-Net EcoFeed | 2019Le réseau européen Ok-Net EcoFeed (Organic Knowledge Network on Monogastric Animal Feed), du programme Horizon 2020, regroupe 19 partenaires de 11 pays européens. Les acteurs du réseau ont réalisé une compilation des connaissances sur lalimentation en agriculture biologique des porcs, des poules pondeuses et des poulets de chair, selon différentes pratiques délevage. L'objectif est de pointer différentes solutions qui peuvent être testées en utilisant des aliments 100 % bio et locaux. Le rapport est divisé en quatre parties : - les besoins en protéines des monogastriques ; - des aliments riches en protéines nouveaux ou peu utilisés (moules, algues, glands, marc de raisin, petit lait, sous-produit issu du lait de soja, tournesol...) ; - des techniques et équipements pour réaliser la fabrication daliments à la ferme ; - différentes stratégies dalimentation possibles. Il ressort de cette synthèse que nourrir les porcs et les volailles à partir daliments 100 % bio, produits localement et avec suffisamment de protéines n'est pas évident. Deux pistes sont données : dune part, explorer de nouvelles sources de protéines ou revoir lutilisation de ressources déjà connues, et, dautre part, nourrir les animaux moins intensivement, avec des races à croissance plus lente.
Le maïs population commence à faire son trou
Costie PRUILH, AuteurDepuis 2016, lAddear (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural) du Rhône a noté un engouement particulier des éleveurs pour le maïs population, principalement en bio. Cette méthode de sélection massale permet aux éleveurs dobtenir une population adaptée à leur exploitation et elle est économique. Selon le BTPL (Bureau Technique Promotion Laitière), léconomie atteindrait 65 /ha en conventionnel et 118 /ha en bio. Les producteurs qui ont fait ce choix notent certaines contraintes par rapport à lorganisation que cela engendre et du temps de travail. En comparaison avec le maïs hybride, les essais réalisés par les éleveurs montrent que le rendement et la valeur UFL restent de même ordre, mais que la valeur alimentaire est différente, moins riche en amidon et plus riche en sucre. Le rapport tige-feuille / épi est plus élevé chez les populations, elles contiennent plus deau et de cellulose. Cela implique de réaliser un ensilage avec un taux de matière sèche plus faible (28-30%) pour garder une bonne digestibilité. Des groupes déleveurs travaillent aussi les itinéraires techniques avec la réalisation de tests de germination et une densité de semis moins élevée afin de ne pas pénaliser la fécondation, les maïs populations ayant tendance à faire plus de végétation.
Le mûrier blanc : une ressource fourragère à fort potentiel
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe projet Agrosyl porte sur lutilisation des arbres et du bois pour améliorer lautonomie fourragère et le bien-être animal. Ce projet intègre notamment un volet sur les arbres fourragers avec un travail sur le mûrier blanc, utilisé depuis des siècles pour lalimentation du ver à soie. Ainsi, en 2017, une plantation pilote de cet arbre a été mise en place chez des éleveurs bio en Ariège. Le but est détudier lintérêt de cette plante en peuplement dense (25 000 pieds/hectare pour cet essai) pour laffourragement en vert et lensilage. A partir de 60 échantillons, sa valeur alimentaire a été évaluée en 2018 : avec en moyenne 30.5 % de matière sèche, 19.3 % de MAT, une digestibilité de 80 % et un rendement attendu de 10 à 12 tMS/ha, le mûrier blanc se place sur la même ligne que la luzerne en matière dintérêt fourrager. Récolté, dans cet essai, à 50 cm du sol avec une ensileuse à maïs-semence, le fourrage produit est bien consommé par les animaux. A la fin du projet, en 2020, plus de références devraient être disponibles sur lusage de cette plante qui pourrait aussi être plantée en petits îlots ou en bordure de parcelle et servir de « banque de protéines » consommable selon les besoins. Tolérant à la sècheresse mais gélif, nécessitant des sols peu profonds, le mûrier blanc est une espèce très plastique en termes de conditions pédoclimatiques, mais, pour de hauts rendements, il est à réserver probablement plutôt pour des climats tempérés.
OK-Net EcoFeed : Fiches pratiques
Marleen Elise VAN DER HEIDE, Auteur ; Jan VÆRUM NØRGAARD, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019 et 2020Le projet européen OK-Net EcoFeed (Organic Knowledge Network on Monogastric Animal Feed, 2018-2020) avait pour objectif d'aider les éleveurs bio et les fabricants daliments à tendre vers une alimentation des porcs et des volailles bio basée uniquement sur des matières premières biologiques. Un réseau de partenaires européens sest donc formé pour travailler sur ce sujet. Lun des partenaires était français : lITAB. Au cours du projet, différentes fiches pratiques ont été rédigées en anglais sur des leviers permettant de tendre vers une alimentation 100 % biologique. Afin daugmenter leur accessibilité pour les éleveurs, les techniciens et les conseillers francophones, lITAB a traduit quelques fiches en français. Certaines concernent à la fois les porcs et les volailles : 1 - Tourteau de germes de maïs ; 2 - Utilisation de la chaleur résiduelle des méthaniseurs pour sécher les légumineuses fourragères ; 3 - La moule, matière première pour lalimentation des porcs et pondeuses. Dautres portent uniquement sur lalimentation des porcins : 4 - Distribution de fourrages aux porcs ; 5 - Alimentation des porcs en engraissement avec de lensilage dherbe ; 6 - Pâturage des porcs élevés en plein-air ; 7 - Des glands pour engraisser des porcs élevés en plein-air ; 8 - Recommandations pour l'utilisation du soja en élevage porcin ; 9 - Les algues marines comme complément alimentaire. Et dautres sont spécifiques à lalimentation des volailles : 10 - Stratégies d'alimentation des poulets de chair ; 11 - Recommandations pour l'utilisation d'aliments à base de soja pour la production de volailles ; 12 - Digestibilité des nutriments chez la volaille.
Paysans-Boulangers : Le guide (très) pratique - Redonner de la valeur au grain
Adrien PELLETIER, Auteur ; Yanis IRHIR, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2019Le métier de paysan-boulanger se situe aujourd'hui à la croisée de nombreux enjeux de société. Passionnant et multiple, il s'articule autour de valeurs et de pratiques qui participent au changement de paradigme agricole. Le grain retrouve sa place de matière noble à la base d'un aliment central de notre culture gastronomique : le pain. Tel est le point de départ de la démarche du paysan-boulanger : redonner au grain de sa valeur. Sa valeur paysanne redonne du sens à la production céréalière, offrant la maîtrise complète de la filière aux agriculteurs, de la semence au pain, en leur permettant la redécouverte de céréales adaptées à des itinéraires techniques agroécologiques. Sa valeur sociétale replace le paysan au cur de nos enjeux contemporains, apportant des réponses positives comme le développement d'une alimentation locale, respectueuse de l'environnement et de grande qualité nutritionnelle. Sa valeur économique permet à ses nouveaux artisans de la terre, de la farine et du levain d'exercer pleinement un métier diversifié, exigeant et permettant de vivre dignement. Ce livre est représentatif de l'existant et c'est une véritable trousse à outils pour découvrir ou approfondir sa connaissance du métier. Que ce soit par une entrée historique, agronomique, boulangère, meunière ou comptable, les auteurs offrent, dans ce guide, une approche pragmatique, technique et économique en s'appuyant sur des témoignages d'experts.
Le sainfoin (Onobrychis viciifoliae) et la chicorée (Cichorium intybus) : deux modèles de plantes bioactives pour répondre aux défis agroécologiques en élevage de ruminants
H. HOSTE, Auteur ; V. NIDERKORN, AuteurLélevage des ruminants doit maintenir des objectifs de production et de qualité tout en répondant à de nouveaux défis (préservation de lenvironnement, réduction des intrants chimiques, développement des résistances aux xénobiotiques). Dans ce contexte agroécologique, les plantes bioactives présentent des caractéristiques intéressantes. Le sainfoin et la chicorée ont été étudiés car ils contiennent des métabolites secondaires qui présentent des effets sur le métabolisme des animaux (notamment les tannins condensés chez le sainfoin et les sesquiterpènes lactones chez la chicorée). Cette revue des recherches récentes illustre les potentialités de ces plantes sur le parasitisme intestinal, les effets des métabolites secondaires sur la digestion et la valeur alimentaire des rations données aux ruminants ainsi que sur les émissions de méthane correspondantes. La variabilité des teneurs en métabolites est importante mais les effets sont également dépendants de la proportion de lespèce dans la ration.
Le séchage en grange en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Coline BOSSIS, Auteur ; Jean-Yves BLANCHIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Le séchage en grange permet de produire du foin de qualité et appétant. Il est fortement probable que cette technique va se développer dans les élevages caprins (le foin est le fourrage le plus distribué dans ces élevages) en raison de ses multiples avantages, notamment une meilleure souplesse pour aller faucher au bon stade et la possibilité détaler les chantiers de récolte. Néanmoins, construire un séchoir représente un investissement important qui doit donc être réfléchi et anticipé plusieurs années en amont. Après avoir expliqué le principe du séchage en grange, ainsi que ses avantages et ses inconvénients, ce guide technique apporte des pistes de réflexion pour mettre en place un tel projet ou améliorer une structure déjà existante. Il fournit également des conseils techniques sur la conception des bâtiments et sur la mise en uvre de cette technique (espèces fourragères à privilégier, récolte, engrangement, ventilation, distribution du fourrage aux animaux). Ces données technico-économiques sont accompagnées de témoignages et dastuces déleveurs. Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Il a bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap, dun groupe déleveurs caprins valorisant du foin ventilé et de leurs structures de conseil, de lassociation daccompagnement des éleveurs en séchage en grange (Segrafo) et des acteurs de la recherche.
Le toastage des protéagineux
Morgane COULOMBEL, AuteurFace au contexte actuel (fluctuation des prix, impacts environnementaux, etc.), lautonomie dans les élevages laitiers, notamment pour lalimentation du cheptel, est de plus en plus recherchée. La production de concentrés à partir de protéagineux se développe. Une technique se démarque : le toastage. Ce traitement permet de diminuer la dégradabilité de la protéine dans le rumen des vaches. Les protéagineux sont triés, puis la cuisson se fait à 120°C pour ne pas impacter la valeur alimentaire. Le toastage permet alors une meilleure conservation, une hausse globale de la production laitière malgré une baisse des taux, une valeur alimentaire améliorée et une autonomie pour léleveur. En revanche, lutilisation de 20L de fioul / t pour la transformation des graines questionne. Antoine Biteau, éleveur bio, utilise le toasteur mobile acheté par sa CUMA depuis 2015, et constate un gain dintérêt de la part des éleveurs. Il témoigne dune augmentation de 500 L de lait par vache à lannée sur son troupeau de Montbéliardes, sans noter un changement sur les taux. Pour lui, toaster soi-même est rentable, notamment car il est en bio. Cette affirmation est à adapter en agriculture conventionnelle. Il met cependant en garde sur la technicité requise.
Le trèfle violet : une légumineuse polyvalente
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLe trèfle violet est de plus en plus présent dans les prairies des élevages français, ses multiples atouts - agronomiques et zootechniques - séduisant nombre d'agriculteurs : apports en azote et en matière organique pour le sol, structuration du sol, fourrage appétant enrichi en protéines... Cet article apporte quelques préconisations permettant de bénéficier au maximum de ces atouts, dans un contexte d'agriculture conventionnelle. Il s'agira notamment de choisir une ou des variétés bien adaptées au contexte de l'exploitation et d'être particulièrement vigilant aux conditions de semis et d'implantation, les graines de petite taille du trèfle nécessitant une préparation particulièrement minutieuse du semis. Le trèfle violet peut être utilisé en fauche ou en pâture selon les objectifs de l'éleveur, chaque mode d'exploitation nécessitant des précautions particulières. Couramment associé à une graminée, le trèfle violet trouve aussi toute sa place dans des mélanges fourragers plus complexes.
Adapter ses pratiques pour valoriser les prairies naturelles dégradées : Approche globale de la gestion des systèmes fourragers permanents
Lola JEANNINGROS, AuteurDans les zones dites défavorisées, les éleveurs doivent concilier des contraintes liées à leurs prairies permanentes souvent dégradées avec leurs objectifs de production. Le mode dexploitation de lherbe, le comportement au pâturage des animaux, ainsi que la gestion des prairies sont trois leviers daction qui influencent directement la flore. Maîtriser le cycle des graminées et notamment la notion de mise en réserve est essentiel pour pérenniser une prairie naturelle. Il est globalement plus difficile de gérer l'équilibre des espèces pour les prairies de fauche que pour des pâtures où les coupes sont plus nombreuses. Comprendre le comportement des animaux au pâturage est également important afin de pouvoir stimuler leur ingestion, celle-ci étant stimulée par la diversité des fourrages. 26 types de prises alimentaires sont ensuite évoqués. Afin dhabituer les animaux aux différentes prises, il est recommandé de leur offrir, dès le plus jeune âge, des végétaux diversifiés, dassocier des animaux jeunes avec des animaux plus expérimentés, voire de les mettre avec dautres espèces (par exemple, les chèvres incitent les autres espèces à lever la tête). Enfin, il est essentiel de réfléchir ses pratiques en fonction dobjectifs zootechniques et agroécologiques. Par exemple, pour limiter le tri et augmenter lappétence dune prairie, il est possible daugmenter le chargement instantané ; pour pousser les animaux à explorer différentes zones, les points dintérêt (eau, pierre à sel) peuvent être déplacés ; pour éviter de faucher les refus ou damener du foin, il est possible deffectuer du report sur pied. Enfin, contre les adventices (ronces, joncs, fougères), il faut concentrer les coupes sur les jeunes plants au printemps car ces derniers sont plus sujets à la mortalité.
Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
Assolements sécurisés et rations diversifiées avec la double culture méteil - sorgho fourrager monocoupe dans le Nord Drôme
Jean-Pierre MANTEAUX, Auteur ; Philippe TRESCH, Auteur ; C. BOUCHAGE, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis plus de 15 ans, les éleveurs du Nord Drôme ont fait évoluer leur assolement pour s'adapter au changement climatique et pour améliorer l'autonomie alimentaire de leur élevage. En élevage de bovins viande, ils ont introduit une culture méteil et une culture de sorgho monocoupe, ce qui représente une alternative intéressante au maïs. La double culture méteil + sorgho monocoupe produit 15 à 22 t MS/ha/an, sans irrigation, là où un maïs produisait 8 à 12 t MS. Il est alors possible de réduire les surfaces fanées et d'augmenter la place du pâturage dans les exploitations. L'ensilage de sorgho monocoupe permet daméliorer lingestion de fourrages, de réduire la complémentation en concentrés tout en améliorant les performances animales (intervalles vêlages-vêlages, gains de poids ). Le suivi de 3 élevages du Réseau dÉlevage Rhône-Alpes montre lamélioration des résultats économiques (réduction du coût des concentrés et accroissement de la production de viande) et vis-à-vis de l'environnement (réduction des traitements phytosanitaires, réduction de la fertilisation minérale, culture sans irrigation, pouvant être binée...).
Autonomie des élevages : Expérimentation sur l'évaluation de mélanges de prairies à flore variée en élevages biologiques
Depuis fin 2016, dans le Lot, Bio 46 accompagne un groupe déleveurs dans la mise en place dessais de mélanges prairiaux à flore variée : 7 parcelles ont été implantées chez 5 éleveurs et suivies en 2017, en partenariat avec lINRA de Toulouse. Ce projet participe à lélaboration de loutil en ligne libre daccès Capflor®, outil daide à la décision qui visera à préconiser des mélanges prairiaux selon plusieurs critères. En 2018, une dizaine de nouvelles parcelles seront semées. Les mélanges sont définis en fonction des conditions pédoclimatiques, des caractéristiques physiques et chimiques de la parcelle (texture, pH, réserve en eau, fertilisation), et des besoins de léleveur. Ces mélanges associent en général une dizaine despèces (graminées, légumineuses, mais aussi plantain et chicorée) dont la place au sein de la prairie va évoluer au cours du temps : espèces dimplantation rapide, espèces de production (2 à 5 ans), espèces de fond prairial. L'évolution de la composition botanique, la souplesse d'utilisation pour l'éleveur et la production (quantité et qualité) sont évaluées par des suivis de parcelles.
Un autre regard sur vos prairies permanentes : (Re)connaître et valoriser leur biodiversité
Margaux REBOUL, Auteur ; Michel DELHON, Auteur ; Philippe BOULIER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRETENIÈRE (Site Bretenière, 1 Rue des Coulots, 21 110, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ | 2018Le projet CasDar « Un autre regard sur les prairies permanentes à forte biodiversité de Haute-Saône » (2014-2018)a rassemblé divers partenaires afin deffectuer une étude naturaliste et agronomique des prairies permanentes de Haute-Saône. Un échantillon de 32 prairies permanentes et de 5 prairies temporaires a été constitué pour évaluer leur productivité, leur dynamique de végétation et leur valeur alimentaire (caractéristiques agronomiques), la qualité de leur écosystème et leur diversité floristique (caractéristiques environnementales). Ce guide présente les typologies de prairies : les premières pages expliquent comment utiliser ce guide avant de présenter un arbre de décisions permettant de déterminer son type de prairie. Les caractéristiques des huit types de prairies possibles sont ensuite détaillées sous forme de fiches signalétiques. Un glossaire des plantes caractéristiques est disponible en fin de document, ainsi que des informations sur quelques plantes bio-indicatrices.
La betterave fourragère : modalités de sa valorisation au pâturage
La betterave connaît un regain dintérêt chez les éleveurs français, qui peuvent la valoriser notamment au pâturage. Lincorporation de betterave fourragère dans la ration des vaches laitières présente des intérêts techniques (environ 1,2 UFL/kg MS et une digestibilité de 88 %) et économiques (augmentation des taux butyreux et protéique du lait, économies sur le coût de la ration, notamment pour les concentrés). La stabilité des rendements et de la qualité de la betterave, même en mauvaise année climatique, est également un atout. La diversité de loffre variétale autorise aujourd'hui la valorisation par le pâturage. Au pâturage, la plante peut être consommée entière, avec ses feuilles dont la teneur en PDIN est intéressante. Cette pratique nécessite des variétés de teneur en MS adaptée (<16 % MS) et des précautions particulières dans la conduite (sol portant, pâturage au fil pour éviter toute surconsommation ).
Bovins viande : Améliorer la finition des femelles
Pascal BISSON, AuteurAu moment où, en bovin viande, le marché de la femelle allaitante biologique est en plein développement, la finition de ces animaux devient une étape technique clé pour léleveur. Pour optimiser les coûts et répondre aux attentes du marché, ce sont la note détat corporel (NEC), le développement squelettique (DS) et le gain moyen quotidien (GMQ) qui servent à piloter la finition des femelles. Par exemple, il faut savoir que le GMQ baisse après 100 jours de durée dengraissement pour des femelles de 6 ans et plus. Larticle, élaboré à partir des références de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et des Chambres dagriculture des Pays de la Loire, discute des valeurs énergétiques et azotées des différentes rations pour bien finir les vaches et des modalités de distribution des fourrages et concentrés.
La capacité dadaptation des maïs population
Rémi MASQUELIER, AuteurLa diversité génétique des maïs population leur donne une grande capacité à évoluer in situ avec le terrain, la pratique et le climat, répondant entre autres aux besoins des agriculteurs en zones à potentiel moyen et à contraintes pédoclimatiques élevées. Dans ce contexte, Agri Bio Ardèche a mobilisé, en 2017, des agriculteurs-expérimentateurs afin de mieux connaître ces maïs population. Ces derniers tracent un bilan des observations basées sur différentes variables : le risque de charbon, le besoin en eau, le rendement, la valeur alimentaire. Lobtention de beaux épis indemnes de charbon a été un challenge et les rendements (en ensilage dépis et en maïs grain) ont été très hétérogènes. Par ailleurs, un des testeurs a observé que les populations se comportent aussi bien que les hybrides en situation irriguée. Mieux encore, en terrain non irrigué, elles ont réussi à se maintenir, tandis que les hybrides ont davantage pâti de la sécheresse. Quant à la valeur en protéines, elle était équivalente au maïs hybride ; la valeur énergétique légèrement inférieure.
Les cultures dérobées : des fourrages de qualité nutritive intéressante
S. HERREMANS, Auteur ; A. FÉRARD, Auteur ; Ueli WYSS, Auteur ; ET AL., AuteurAu-delà de leurs avantages agronomiques et environnementaux, les cultures dérobées peuvent constituer une source de fourrage complémentaire, en particulier lors de pénuries de fourrages traditionnels. Deux essais, réalisés par Arvalis-Institut du Végétal et lINRA sur plusieurs espèces utilisées en interculture, ont montré la bonne valeur nutritive du fourrage frais (jusquà 1,13 UFL et 158 g PDIE pour le sainfoin et 225 g PDIN/kg MS pour la vesce commune), en particulier au stade végétatif. Il est possible de conserver correctement ces fourrages par voie humide, malgré leur faible taux de matière sèche et leur pouvoir tampon élevé (étude Agroscope, Suisse). En Wallonie, une étude (2015-2017) sur la qualité des ensilages de cultures dérobées en fermes a montré des résultats intéressants (0,76 UFL/kg MS, 81 g PDIN et 102 g PDIE/kg MS). La présence de composés secondaires, chez plusieurs des espèces utilisées, peut améliorer la santé des ruminants, la qualité des produits ou encore réduire les rejets dommageables à lenvironnement. Des valeurs alimentaires de plusieurs espèces en vert sont fournies : phacélie, sarrasin, sainfoin, lentille, millet, cameline, moutarde, radis...
Le dactyle adapté à la fauche comme à la pâture
GNIS, AuteurLe dactyle est une graminée fourragère pérenne (plus de cinq ans), adaptée à la fauche comme à la pâture, et relativement tolérante à la sécheresse. A travers cet article, les avantages et inconvénients de cette espèce prairiale sont présentés et des points techniques sur le choix des variétés et l'itinéraire cultural sont abordés (semis et implantation, conduite et exploitation). Son utilisation dans le cadre d'associations (avec la luzerne ou le trèfle violet) ou de prairies multi-espèces est possible selon le contexte pédoclimatique et les objectifs de l'éleveur. Concernant les valeurs alimentaires, c'est la graminée qui produit le plus de protéines à l'hectare. A noter que cet article a été écrit dans un contexte d'agriculture conventionnelle mais présente des éléments intéressants pour l'agriculture biologique (attention aux parties sur le désherbage chimique, interdit en bio, et la fertilisation NPK, plus complexe à positionner en AB).
Dossier : Auprès de mon arbre
Damien HARDY, Auteur ; Clarisse AMIOTTE, AuteurLes arbres dans les prairies offrent non seulement de lombre au troupeau, mais ils peuvent également servir de nourriture ou être valorisés en bois de chauffage ou plaquettes. Ce dossier permet de redécouvrir le potentiel des arbres en élevage ovin. Le premier article est consacré à limpact de l'ombre sur la conduite dun troupeau et dune prairie : elle diminue significativement le stress des ovins lié à la chaleur et nimpacte pas la production dherbe en dessous de 60 arbres par hectare. Le cas du pastoralisme dans les châtaigneraies en Ardèche est ensuite abordé via lexemple dEmmanuel Loullier, éleveur biologique de 130 brebis sur 60 ha, dont 12 en châtaigneraie et 5 en sous-bois. Larticle suivant est consacré à la valeur alimentaire des feuilles, qui peuvent être aussi riches que dautres fourrages : celles de mûriers blancs présentent 17 % de MAT et une digestibilité de 85 % et celles de frênes 15 % de MAT et 72 % de digestibilité. Lutilisation de plaquettes en guise de litière est ensuite abordée: les 700 brebis du Lycée Agricole de Charolles ont ainsi passé lhiver sans aucun souci, mais cette technique peut générer plus de temps et de pénibilité suivant la conception de la bergerie (si elle permet ou non la mécanisation de la tâche). Sensuivent trois témoignages déleveurs qui allient arbres et production ovine : un producteur de châtaignes, un producteur de sapins de Noël et une éleveuse qui fait exclusivement pâturer ses brebis dans 80 ha de bois. Enfin, un focus est réalisé sur la Lorraine, où il est courant de faire pâturer des ovins dans les vergers.
Dossier : Protéines végétales
Jean-Claude RODET, AuteurChacun des quatre articles qui composent ce dossier traite d'un enjeu particulier lié au développement de la production et de la consommation des protéines végétales et permet de mieux connaître leurs atouts : - Ces protéines végétales venues du bout du monde... ; un rapport de l'UE rappelle que l'Union européenne ne consacre que 3 % de ses terres arables à la culture des protéagineux et qu'elle importe plus de 75 % de son approvisionnement en protéines végétales, principalement du Brésil, d'Argentine et des États-Unis ; - Protéines végétales : un bon choix pour l'agriculture ; dans une exploitation agricole, l'intérêt agronomique d'une protéine cultivée est multiple ; - Protéines végétales : un bon choix pour l'environnement ; diminution de la consommation de viande, fixation d'azote dans le sol, renforcement de la résilience des exploitations face aux aléas climatiques, sécurité alimentaire... ; - Protéines végétales : un bon choix pour l'hygiène et la santé ; les protéines végétales présentent un réel intérêt nutritionnel (graines germées, légumineuses, oléagineux, etc.), surtout lorsquelles sont associées à des céréales ; elles se prêtent, de plus, à des préparations culinaires très variées qui offrent une réelle alternative à la viande. Quelques aliments protéiques font l'objet d'un focus : lupin blanc, pois chiche, châtaigne, chia, quinoa.
Le dossier : Des ressources diversifiées pour pâturer plus !
Didier GOMES, Auteur ; Jeanne GUIHEUNEUX, Auteur ; Maxime VIAL, AuteurCertaines fermes sappuient majoritairement sur le pâturage de la végétation spontanée. Cest le cas de Jean-Michel, éleveur en moyenne montagne dans lHérault, dont lalimentation de son troupeau provient de prairies naturelles, de sous-bois et de landes. Pour pratiquer ce type de pâturage, proche du pastoralisme, il met en place le report sur pied. Il nest en effet pas forcément nécessaire de valoriser toute lherbe au moment où elle pousse. Certaines espèces conservent leur valeur nutritive même après épiaison (telles que les arbustes, la Molinie, etc.). On parle de capacité de report. Il faut aussi distinguer la valeur nutritive dune plante et la valeur alimentaire quoffre une parcelle. Cette dernière prend en compte à la fois la qualité et la quantité de la végétation. Il faut également noter que les animaux conduits en pâturage diversifié ingèrent des quantités plus importantes que ceux se nourrissant dune végétation homogène. Il est très important déduquer les jeunes à manger une végétation diversifiée dès le sevrage, en les sortant avec leur mère ou avec d'autres brebis expérimentées, et de travailler sur la taille de leur panse en leur faisant consommer des aliments fibreux. Les brebis de Benjamin, éleveur dans les Cévennes, ont passé la sécheresse de 2017 en mangeant de la baouque (Brachypode penné). René, éleveur aveyronnais, conduit ses vaches laitières en pâturage tournant davril à fin octobre alors que ses sols sont soumis à la sécheresse estivale. Pour favoriser le développement dun gazon dense et de bonne valeur alimentaire, ses parcelles reçoivent des apports de matière organique tous les ans, un passage de herse étrille au troisième tour de pâturage et une fauche de nettoyage à lautomne. Il limite aussi les refus avec un chargement instantané fort. Lise et Fabrice élèvent 320 brebis sur 90 ha composés de jonçaies, de landes et de prairies naturelles. Ils expliquent comment ils gèrent leurs parcelles pour répondre aux besoins de leur troupeau.
Dossier spécial Elevage herbivore & monogastrique : Maïs associés à du Lablab et du Cow-pea : Premiers résultats en Nouvelle-Aquitaine
Nicolas DEMARIS, Auteur ; Thierry MOUCHARD, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurLes ensilages de maïs et de sorgho sont des fourrages pauvres en protéines, demandant lutilisation de compléments azotés coûteux, notamment en AB. Aussi, des essais dassociations de maïs et de sorgho fourrager ont été menés avec deux nouveaux protéagineux, le Lablab et le cow-pea, en faisant varier la densité, la proportion entre espèces ou les techniques de semis. Ces essais ont été conduits sur 5 sites répartis en Dordogne, Haute-Vienne et Charente. Suite aux conditions climatiques de lannée, les mélanges avec sorgho nont pas fonctionné. Pour ce qui concerne les mélanges avec maïs, des problèmes de levées ont été observés (mauvaises levées ou levées hétérogènes notamment), ainsi que des rendements moindres pour les parcelles avec mélanges par rapport aux témoins maïs seul, ou encore des valeurs de matière azotée trop faibles pour les associations, plus des surcoûts de charges de lordre de 60 / ha. Ces résultats plutôt négatifs peuvent sexpliquer par des aléas météorologiques mais aussi par labsence de nodosités sur les racines des protéagineux dans ces essais. Or, à ce jour, il nexiste pas dinoculum homologué et, sans présence de la bactérie indispensable à la réalisation de la symbiose, le protéagineux napporte pas de plus-value en matière dazote, voire il entre en concurrence avec le maïs. Il est prévu de reconduire des essais en 2019.
Dossier : Les systèmes de culture en élevage laitier bio
Fabienne GICQUEL, Auteur ; Rémy GICQUEL, Auteur ; Antoine RIBES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage rassemble des témoignages d'éleveurs bio, de techniciens en agriculture bio et d'agronomes : - Du colza plusieurs fois valorisé (EARL de la Cavalerie (56)) ; - Non-Labour depuis 20 ans en zone séchante (GAEC Ribes (07)) ; - La polyculture pour plus de pâturage (GAEC des Jacquelocs (02)) ; - Autonomie et biodynamie au pays des menhirs (Christine Guemene (35)) ; - Acheter du foin de luzerne, une logique agronomique et territoriale (Philippe Jaunet (49)) ; - Produire et valoriser ses protéagineux à la ferme (42) ; - Implanter de la féverole dans le maïs, un moyen peu contraignant pour apporter de la valeur azotée à mes fourrages (Gauthier Rouzé (22)) ; - En Vendée ? On la prénomme "prairie céréalière" : Objectif : pâturage d'été, grain, paille (Luc Friconneau (85)) ; - 2 juillet, Maine-et-Loire : Journée Blés paysans bio ; - Plus de biodiversité pour plus d'autonomie ? Les maïs population au banc d'essai en Ardèche (Rémi Masquelier (Agri Bio Ardèche)) ; - La betterave : une expérience récente qui porte déjà ses fruits sur la santé des vaches (EARL Hardy (53)) ; - Faire des méteils à 1100 mètres d'altitude, c'est possible ! (Joël Tournadre (15)) ; - Planter ses betteraves plutôt que de les semer (GAEC Ker Bregere (35)) ; - Un élevage les pieds sur terre (Jacques Caplat, agronome) ; - Maximiser les périodes productives de ses prairies en gérant durablement les sols (EARL du Buisson (72)).
Ensilage dherbe : La fauche précoce : rentable sous conditions
Costie PRUILH, AuteurFaucher précocement au stade montaison de la graminée peut avoir divers avantages : meilleure valeur alimentaire, notamment en azote, doù une possible baisse dachat de correcteur azoté et de concentrés ou une augmentation de la production laitière. Cependant, cette technique a un coût : les rendements à lhectare sont moindres et cela sous-entend une à deux coupes supplémentaires par an. Des essais de fauche précoce pour ensilage, menés à la ferme expérimentale de Trévarez de 2014 à 2017, apportent des éléments sur la possible plus-value à en attendre et sous quelles conditions. Parmi les résultats à retenir : la fauche précoce est à privilégier pour les premières coupes printanières, au moment de la pousse active de lherbe. Les essais menés sur un troupeau en conventionnel et un troupeau en AB, sans réduction de la part de concentrés, montrent une plus forte ingestion de ce fourrage, avec une augmentation significative de la production de lait, avec parfois un effet sur le taux protéïque. Néanmoins, ces effets ne sont pas toujours observés selon les années, notamment en lien avec la variabilité de la qualité alimentaire du fourrage obtenu. Difficile sans essai complémentaire de tirer des conclusions par rapport aux impacts sur la santé et sur létat général des animaux, ainsi que sur les résultats économiques. Par ailleurs, laugmentation dingestion induite amène à revoir le système fourrager et l'assolement, notamment dans une recherche dautonomie fourragère.
La fétuque élevée
GNIS, Auteur ; PASCALE PELLETIER PRAIRIE CONSEIL, AuteurCette fiche technique sur la fétuque élevée présente ses avantages (bonne adaptation aux sols humides et séchants, résistance au piétinement, productivité élevée, grande tolérance aux maladies ) et ses limites (implantation lente, digestibilité et appétence moyennes). Des conseils sont dispensés afin de bien choisir les variétés et réussir le semis et limplantation de la fétuque élevée (travail du sol particulièrement soigné, semis à 1 cm de profondeur maximum, deux roulages avant et après semis ). Des éléments sur sa conduite et son exploitation sont également fournis (utilisation fréquente en association ou en mélange avec la luzerne ou le trèfle violet pour la fauche et avec le trèfle blanc et le ray-grass anglais pour le pâturage, influence négative du dactyle sur sa présence ), ainsi que sur l'aspect alimentaire (digestibilité améliorée par le travail de sélection, exploitation à mener avant début épiaison au premier cycle, pas de difficulté pour le séchage en foin ).
Fourrages : Les techniques pour améliorer la valeur alimentaire des maïs ensilages
Gérard COMBELLES, Auteur ; Vincent VIGIER, Auteur ; Marianne D'AZEMAR, AuteurPour améliorer la valeur alimentaire des maïs ensilages, il est possible de faire autrement que de récolter la plante entière. Larticle présente des résultats dessais réalisés par les groupements bio de Rhône-Alpes et par le PEP, par Arvalis et par les CETA35) : - de lassociation maïs-soja, - de récolte de lépi seul, - de récolte de la plante entière sous lépi. Lassociation maïs-soja a un effet sur la valeur en PDIN seulement. Les essais montrent un gain de 10g de PDIN/kg de MS, soit 340 euros/hectare en considérant la tonne de tourteau de soja bio à 1 000 euros. La récolte de maïs sous lépi, quant à elle, fait progresser dautres critères en plus du PDIN (augmentation de la digestibilité, de lamidon, de la matière sèche et des UFL). Sa réussite est cependant conditionnée au passage dun broyeur 3 lames pour débarrasser les cannes de maïs après la récolte. Finalement, la récolte de lépi est la technique recommandée par les Chambres dagriculture Auvergne-Rhône-Alpes, pour améliorer significativement les valeurs alimentaires du maïs ensilage tout en présentant un itinéraire technique plus facile.
Guide technique des mélanges fourragers à base de céréales à paille et de légumineuses
A. LEGENDRE, Auteur ; Julien BOUFFARTIGUE, Auteur ; Didier DELEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : AFPF (Association Française pour la Production Fourragère) | 2018Ce guide, publié par lAFPF, traite uniquement des mélanges de céréales à paille et de légumineuses à destination de fourrages. Les associations avec des céréales tropicales (telles que le sorgho ou le maïs) et les cultures semées pour être récoltées en grain ne sont pas traitées. Les thèmes suivants sont abordés : les intérêts et les limites des méteils dans un système fourrager ; lintégration dun méteil dans une rotation ; le choix des espèces qui le composent et quelques règles de composition ; la conduite de la culture, de limplantation à la conservation (en ensilage ou enrubannage) ; les valeurs alimentaires des méteils avec des exemples de rations, ainsi que des données économiques. De nombreux tableaux synthétiques apportent des compléments techniques.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 10
Sandrine MALZIEU, Auteur ; Amandine CLEMENT, Auteur ; Charlotte DUMAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 10 est composée des articles suivants : - Autonomie protéique : Des mélanges hautement protéagineux au toastage, état des lieux des avancées sur les fermes ; - Évolution des systèmes d'élevages laitiers suite à une conversion à la bio ; - Une filière pour valoriser ses réformes laitières ; - L'élevage des génisses laitières sous la mère pendant 9 mois ; - Recueil "Pratiques favorables au climat - Tour de France des paysans bio engagés".
Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures : quelles espèces choisir, pour quelle place dans la rotation ?
En système de polyculture élevage, les associations de céréales et de protéagineux à destination fourragère, encore appelées Mélanges Céréales - Protéagineux Immatures (MCPI), offrent un levier complémentaire pour renforcer lautonomie alimentaire de lexploitation et limiter la dépendance aux achats extérieurs. Le choix des composants du mélange, en fonction du positionnement souhaité de ces associations au sein de la rotation et de la valeur alimentaire recherchée, est déterminant pour assurer lintérêt technico-économique de la culture et la production dun fourrage de qualité. Les particularités et atouts des divers composants (céréales et légumineuses) sont ici présentés.
Mélanges céréales-protéagineux immatures : des références sur leurs intérêts alimentaires et économiques
Amélie BOULANGER, Auteur ; Philippe COCHET, Auteur ; Stéphane DAVID, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux travaux de terrain ont concerné la valeur alimentaire de divers mélanges cultivés en dérobées et, bien sûr, leur place possible dans les rations Les travaux conduits dans trois situations des régions Lorraine ou Centre-Val de Loire montrent que l'intégration des cultures dérobées dans la rotation varie suivant les contextes ; ils apportent des références locales en réponse aux questions des éleveurs. La réflexion a été alimentée par les travaux de groupes d'agriculteurs et les expérimentations conduites par les organismes de développement. Ces mélanges riches en légumineuses permettent de limiter les apports de concentrés protéiques dans la ration s'ils sont récoltés à un stade précoce. Souvent récoltés et ensilés immatures, ils sont appréciés pour leur robustesse face aux aléas climatiques et leur arrière-effet positif pour la culture de printemps suivante si sa date de semis n'est pas retardée. Enfin, l'intérêt économique de la dérobée dépend du rendement obtenu et de la valeur azotée du fourrage. A noter que la sécurité fourragère apportée à la constitution des stocks, ainsi que les atouts économiques de ces mélanges innovants ont déjà assuré leur adoption rapide par de nombreux éleveurs.
Méteils normands : plus de protéines pour plus d'autonomie. Des expériences enrichissantes
A. FESNEAU, Auteur ; D. DELBECQUE, Auteur ; G. FORTINO, Auteur ; ET AL., AuteurLa recherche d'autonomie protéique par les éleveurs normands, relayée par les structures de développement, s'est concrétisée par l'étude de méteils ensilés accordant une large place aux protéagineux. Les méteils recherchés doivent fournir au moins 5 t MS/ha d'un fourrage dépassant les 16 % de MAT, en culture dérobée avant le maïs. Des essais conduits à la ferme expérimentale de La Blanche Maison ont montré l'intérêt du mélange pois protéagineux - féverole - triticale, qui fournit une production précoce de MAT (fourrage à 17-20 % de MAT), et dont une récolte précoce est compatible avec le semis du maïs. D'autres mélanges, moins précoces, sont également intéressants et peuvent s'envisager avant un semis de prairie par exemple. La production de parcelles de méteils suivies dans des exploitations normandes est en moyenne de 5,8 t MS/ha à 15,8 % de MAT, soit l'équivalent de 2 tonnes de tourteau de soja par hectare. Ces observations permettent d'affiner la composition des méteils selon les conditions pédoclimatiques locales et les objectifs recherchés.
Pâturer en 3D ?
Jean-Marie LUSSON, AuteurAvec le changement climatique, les périodes de sécheresse devraient s'accentuer, pénalisant la production estivale des prairies. Pour les éleveurs, il paraît donc nécessaire de trouver des fourrages complémentaires. Parmi les pistes possibles, l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, s'intéresse aux ressources ligneuses : arbres, arbustes et lianes. Un système laitier agroforestier expérimental a été mis en place avec plusieurs objectifs : étudier différentes espèces ligneuses pâturables (valeur alimentaire, productivité), différentes organisations spatiales (arbres dans la parcelle, haies...) et types de protection vis-à-vis du troupeau, et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources. Les premiers résultats, présentés dans cet article, montrent l'intérêt d'espèces ayant des valeurs nutritives proches de certaines espèces prairiales et donc étant potentiellement utilisables en élevage laitier. Ces résultats sont toutefois à prendre avec prudence et doivent être confirmés et complétés. Outre la production d'un fourrage complémentaire, un tel système peut aussi permettre d'offrir un microclimat favorable aux animaux, de mieux capter le rayonnement solaire et d'utiliser les ressources des horizons profonds du sol (eau, éléments minéraux).
Pâturer plus et mieux pour améliorer l'efficacité et l'autonomie alimentaire de son élevage
Aurélie BILLON, AuteurLe pâturage de précision est une stratégie de gestion qui peut augmenter jusquà 30 % le rendement en matière sèche dune prairie et favoriser des plantes plus nutritives, plus digestes et plus appétentes. Il est basé sur des règles de décision précises qui reposent sur lobservation et lutilisation doutils de suivi. Le cycle de développement des graminées, ainsi que lévolution de leur digestibilité sont tout dabord détaillés. Des repères dentrée et de sortie des animaux dans une parcelle sont ensuite donnés pour optimiser la qualité nutritive des prairies. Ils sont indiqués en biomasse et en hauteur dherbe équivalente. Les causes et les méfaits du surpâturage sont ensuite décrits (temps de présence des animaux trop long, temps de retour à la parcelle trop rapide, chargement trop élevé). Les différentes solutions pour gérer le sous pâturage et les refus sont également abordées (réaliser du topping, nettoyer le paddock avec un lot danimaux aux besoins plus faibles, écarter une parcelle et la gérer en stock récolté ou sur pied). Les différentes étapes pour concevoir un pâturage dynamique sur son exploitation sont ensuite expliquées. La première consiste à déterminer le potentiel de ses prairies. Il faut ensuite estimer les besoins de ses animaux, puis calculer le nombre et la surface des paddocks nécessaires à la mise en place dun pâturage dynamique. Un exemple concret permet dillustrer les calculs à réaliser, ainsi que leur enchaînement.
Pour les nouveau-nés : Le lait acidifié comme alternative au lait en poudre
Bérenger MOREL, AuteurLe lait acidifié semble une alternative intéressante au lait reconstitué en élevage caprin, en AB mais aussi en conventionnel. Le cahier des charges bio permet la distribution de lait en poudre en élevage caprin sil y a risque avéré de transmission de CAEV ou de mycoplasmes. Or, le futur cahier des charges bio européen semble aller vers linterdiction définitive de lait en poudre conventionnel. Des acteurs se posent dailleurs la question de développer des filières de lait en poudre biologique. En attendant, depuis deux ans, il est mené, sur la ferme du Pradel (Ardèche), une expérimentation sur lutilisation de lait acidifié. Facile à produire (il faut 1 à 2 yaourts pour deux litres de lait pour constituer le pied de cuve dont on gardera 10 à 20 % pour ensemencer les laits à venir), ce lait est facile à distribuer et peu coûteux (mais cela prend du temps de mise en uvre). Avec lodeur et la consistance du yaourt à boire, le lait acidifié est à administrer à raison dun litre au démarrage par chevrette, 2 litres à 20 jours. On observe beaucoup moins de diarrhées et de bons niveaux de croissance. Cependant, ce lait ne peut remplacer le colostrum et on ne sait pas encore si lacidification détruit le CAEV ou les mycoplasmes. Il faut aussi un lieu à 20°C pour ensemencer le lait et ce dernier doit être fromageable, doù une perte financière pour léleveur. Mais cette technique peut aussi être utilisée sur du lait post-colostrum (7 jours après la mise-bas), non commercialisable. Il reste encore des questions auxquelles répondre, mais cette technique semble pleine de potentiel.
Les prévisions de rationnement vont mieux coller à la réalité
Emeline BIGNON, AuteurLINRA a publié, en 2018, son nouveau « Livre rouge » sur le rationnement en élevage dans lequel le système de calcul des rations a été ajusté. Hormis le gain de précision, les tables fournissent des valeurs indicatives pour un plus grand nombre daliments et de fourrages. Les nouvelles équations établies par les chercheurs sont plus complexes (elles seront dailleurs intégrées dans le logiciel Inration 5). Les pratiques alimentaires des éleveurs ne sont pas pour autant remises en cause. Ce nouveau système permet de mieux prendre en considération les situations qui séloignent des standards. Pour les animaux de ces élevages, des ajustements étaient effectués dans lancien système, mais ils étaient souvent approximatifs alors quils pourront maintenant être chiffrés de manière assez précise. La grande nouveauté est quun aliment ou un fourrage na pas la même valeur selon son contexte dutilisation (niveau de production de lanimal, interaction avec les autres aliments de la ration). Pour certains aliments, il peut y avoir des variations allant de 15 à 20 %. Dans la pratique, les valeurs ne changent pas pour des troupeaux laitiers présentant une production intermédiaire (7 000 à 8 500 L), mais les prédictions gagnent en précision pour les profils extrêmes. Dans les systèmes économes en concentrés, lutilisation de lazote devrait mieux être prise en compte.
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurCet essai, conduit en bio sur des associations céréales-protéagineux à moissonner, a pour objectif daméliorer lautonomie alimentaire des élevages bovins en agriculture biologique. Il fait partie du programme Reine Mathilde conduit par différents partenaires en Normandie. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre dAgriculture de lOrne, présente les enseignements quils ont tirés des huit années dexpérimentation : pour une récolte en grains, les mélanges doivent être équilibrés, couvrants, limiter les risques de verse et être composés d'espèces qui arrivent à maturité au même stade. Une quinzaine de mélanges ont été testés, avec des rendements et des teneurs en MAT fortement variables (respectivement 15 à 65 qx/ha et 11 à 24 % de MAT). Les mélanges contenant de la féverole, de la vesce ou du lupin sont mieux pourvus en protéines que ceux contenant du pois. Pour les céréales, les mélanges contenant de lépeautre et de lavoine sont moins acidogènes mais ce sont des tuteurs plus fragiles. Un tableau récapitulatif permet de connaître les valeurs alimentaires des neuf meilleurs mélanges, ainsi que les objectifs recherchés. Des informations techniques sont également apportées sur les différentes possibilités pour semer ces mélanges.
Le sorgho fourrager mono-coupe : une alternative au maïs en présence de sangliers
Vincent VIGIER, Auteur ; Marianne D'AZEMAR, Auteur ; Sébastien TALLOTTE, Auteur ; ET AL., AuteurLes éleveurs auvergnats sont de plus en plus confrontés aux dégâts causés par des sangliers dans leurs parcelles de maïs ensilage. Une culture alternative existe : le sorgho fourrager. Cet article présente les principaux avantages de cette culture : meilleure tolérance à la sécheresse, valeur alimentaire et rendement comparables à ceux du maïs, frais de semences plus faibles, absence d'amidon et donc peu d'attrait pour les sangliers. A noter toutefois qu'il n'existe pas à ce jour de semences certifiées AB : des semences non traitées sont disponibles sans demande de dérogation. Quelques inconvénients sont aussi soulignés : besoin en somme de températures plus élevé que pour le maïs, sensibilité à la verse. L'itinéraire technique pour une parcelle de sorgho fourrager en agriculture biologique est présenté.
Surfaces prairiales : Comment optimiser leur exploitation ; Le trèfle blanc : véritable moteur des prairies
GNIS, AuteurLe trèfle blanc présente de nombreux atouts : il augmente la quantité de matière sèche ingérée par les ruminants grâce à son appétence, il a une bonne valeur alimentaire et il fixe lazote de lair (environ 400 unités par hectare). Il est très répandu mais, en raison de sa morphologie, il est surtout utilisé pour le pâturage puisquil est difficile à faucher. Il faut par contre faire attention à la météorisation. Pour éviter les risques, lidéal est de se situer entre 30 à 50 % de trèfles. Son absence peut être causée par un pH trop bas (le seuil semble être un pH de 6.2), un excès dhumidité et de piétinement, un apport trop important dazote ou encore une exploitation de l'herbe trop haute. Il est alors possible de corriger la cause de son absence et attendre quil simplante naturellement, ou de le semer voire de le sursemer. Il existe trois grands types de variétés : les géants, les moyens et les nains. Ces différentes variétés offrent une large gamme dagressivité du trèfle sur les espèces voisines. Leurs caractéristiques sont disponibles sur le site : www.herbe-book.org.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Campagne 2016-2017 en Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2016-2017. Ce travail dacquisition de nouvelles références techniques a été piloté par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec des coopératives, des instituts techniques et des associations de producteurs. Cette campagne dessais a été menée chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale. Au sommaire de cette synthèse : - Contexte climatique 2016-2017 ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique : blé tendre, triticale, seigle, épeautre, lupin, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité de semis, fertilisation, biostimulants, association avec un protéagineux ; - Sécuriser et maîtriser la culture des protéagineux : lupin, féverole et pois protéagineux (hiver et printemps) ; - Ensiler des fourrages de qualité : association céréales-protéagineux, maïs associé ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Le système Inra de rationnement est rénové
Sophie BOURGEOIS, AuteurEn 2018, quarante ans après sa première édition, le "livre rouge" de l'Inra, qui présente les tables d'alimentation des ruminants, a fait l'objet d'une profonde refonte. En effet, c'est tout le système de rationnement qui a été revu afin de mieux prendre en compte les réponses des animaux et les interactions digestives et métaboliques entre aliments. Cela entraîne des valeurs alimentaires qui ne sont pas fixes pour un même aliment mais qui varient en fonction de l'ensemble des composants de la ration. L'utilisation de ces nouvelles tables doit donc passer par un outil informatique. Les modèles relatifs aux dépenses des animaux, et donc à leurs besoins, ont également été revus, de manière à mieux prendre en compte les variations d'état corporel pour les vaches allaitantes par exemple (perte et gain de poids). On parle alors de dépenses non productives et non plus de besoins d'entretien.
Utilisation du seigle dans les associations céréales protéagineux récoltées au stade immature de la céréale en agriculture biologique
Julien FORTIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, AuteurEn Maine-et-Loire, sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, des associations céréales-protéagineux sont étudiées depuis plusieurs années. Si le triticale et/ou l'avoine sont les principales céréales utilisées dans ces mélanges, la ferme a mis en place, entre 2013 et 2017, un essai visant à comparer les performances du seigle dans ces mélanges en lieu et place du triticale. L'intérêt est que le seigle est une céréale rustique adaptée aux sols pauvres. Quatre modalités, destinées à une récolte en fourrage vert et semées à l'automne, ont été étudiées : - triticale pur ; - seigle pur ; - association triticale-pois fourrager-vesce ; - association seigle-pois fourrager-vesce. Globalement, le seigle a obtenu de meilleurs niveaux de productivité que le triticale en pur (+1,7 t MS/ha) et en association (+1 t MS/ha) mais, en association, il présente une plus forte sensibilité à la verse. Si les valeurs nutritives du seigle pur sont inférieures à celles du triticale pur (UFL, MAT, PDI), il n'y a pas de différences significatives entre les deux associations pour ces critères. En conclusion, malgré des résultats plus variables qu'avec le triticale, le seigle représente une alternative intéressante pour la production d'associations céréales-protéagineux fourragères en milieux difficiles.
Arbres fourragers : De l'élevage paysan au respect de l'environnement
Pendant des millénaires, les feuilles d'arbres ont constitué la base de l'alimentation du bétail. La mécanisation de la récolte d'herbe a peu à peu fait disparaître cette pratique, qui a résisté jusqu'au milieu du XXème siècle pour le fourrage d'appoint. L'augmentation des périodes de sécheresse menace aujourd'hui les éleveurs qui, en fin d'été, se trouvent en rupture de pâtures et soit laissent surpâturer certaines prairies, soit doivent entamer prématurément leurs stocks fourragers... Les arbres fourragers représentent une solution à ce problème tout en contribuant à la biodiversité et en fournissant des produits pour d'autres usages : bois de chauffage, BRF, fagots, manches... Jérôme Goust nous explique les arbres, leur fonctionnement et leur valeur fourragère, et raconte l'histoire des arbres fourragers depuis le Néolithique. En s'appuyant sur l'exemple d'agriculteurs qui pratiquent encore cette technique, il présente ce qui peut être fait dès aujourd'hui, les recherches menées par l'INRA, les améliorations techniques qui pourraient redonner toute leur place aux fourrages arborés. Enfin, des fiches présentent plusieurs dizaines d'arbres dont les feuilles peuvent nourrir le bétail. C'est sur le terrain que ce livre s'est construit, au contact d'agriculteurs continuant à utiliser les arbres fourragers et de chercheurs s'attachant à actualiser ces pratiques. Écologiste depuis quarante-cinq ans, agriculteur biologique de 1977 à 1995, responsable de Nature et Progrès pendant des années, Jérôme Goust a toujours agi pour une agriculture biologique, paysanne, permettant une meilleure autonomie des producteurs.
Les arbres, une ressource fourragère au pâturage pour des bovins laitiers ?
Jean-Claude EMILE, Auteur ; Philippe BARRE, Auteur ; Rémy DELAGARDE, Auteur ; ET AL., AuteurPourrait-on utiliser les arbres, arbustes et lianes (plantes dites ligneuses) dans les systèmes fourragers en climat océanique et en particulier au pâturage ? Cet article présente des dispositifs mis en place à l'Inra de Lusignan (Nouvelle-Aquitaine) pour insérer l'agroforesterie dans un système d'élevage bovin laitier. Les dispositifs expérimentaux mis en place permettent d'étudier différentes espèces et organisations spatiales, ainsi que divers types de protection vis-à-vis du troupeau et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources ligneuses. La valeur nutritive des feuilles collectées en été sur 27 espèces ligneuses fait l'objet d'une large évaluation (valeur énergétique et azotée, teneur en fibres et en tanins condensés, digestibilité, dégradabilité théorique de l'azote). Plusieurs espèces présentent un excellent profil pour leur valeur protéique et énergétique : le mûrier blanc et le frêne, mais aussi le tilleul, l'aulne de Corse et un certain nombre de lianes et d'arbustes. D'autres espèces conviendraient également pour alimenter en été, et par le pâturage, des animaux à l'entretien ou aux besoins plus modérés que des animaux en lactation.
Associations céréales protéagineux : Incidence du stade de récolte du fourrage
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; G. JEHAN, AuteurLes associations céréales protéagineux valorisées en fourrage sont classiquement récoltées en ensilage de céréales immatures. Vue linfluence du stade de récolte sur les valeurs nutritives, lopportunité dune récolte plus précoce pour améliorer ces dernières se pose. Cet article reprend les éléments de la fiche réalisée par la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants de 2016. Quatre essais agronomiques ont été réalisés sur cette ferme expérimentale bio. Les essais sont présentés, tout comme les résultats obtenus.
"Des bouchons de sainfoin pour engraisser mes bêtes de forme"
Cyrielle DELISLE, AuteurLe sainfoin est une légumineuse vivace, à haute valeur nutritionnelle, et à forte teneur tanique. Utilisé en alimentation bovine, il améliore lassimilation de la matière azotée et évite la météorisation, explique Pierre Gouttenoire, chef produits ruminants chez le Père François, marque nutrition animale de la Maison François Cholat. Au sein dune démarche collective, une filière de sainfoin s'est mise en place autour de la coopérative Sainfolia en amont (production de semences et de fourrages) et de la structure Multifolia en aval (commercialisation et recherche) située dans l'Aube. Cette dernière coordonne également la production dans les trois zones Champagne-Ardennes, Bourgogne et Périgord. Gilles Polette, éleveur à Oye en Saône-et-Loire, a introduit depuis plus dun an des granulés de sainfoin déshydraté dans le mash quil donne à ses bovins. Il observe une meilleure tombée de la viande et des améliorations au niveau de la couleur et du dépôt musculaire.
Bovins lait : Equilibrer la ration hivernale
Christophe LEFÈVRE, AuteurLéquilibre dans la ration alimentaire des bovins lait entre fibres, énergie et azote est essentiel pour garantir à la fois la bonne santé des animaux et une production optimale, surtout en hiver. Cet article présente les grands principes à avoir en tête pour équilibrer une ration, en particulier au niveau du concentré (azoté ou énergétique) et au niveau fourrages. Divers tableaux sur, par exemple, les valeurs alimentaires des céréales, des correcteurs azotés ou encore sur comment calculer la valeur dun concentré sont aussi présentés. Mais cet article insiste aussi sur limportance de bien observer son troupeau. Ainsi, la qualité des bouses ou encore le nombre de coups de mâchoire en phase de rumination sont deux critères qui permettent de contrôler léquilibre de la ration, de façon simple : par exemple, des bouses de couleur foncée sont signe dun excès dazote ou un nombre réduit de mastications entre deux bols alimentaires montre une alimentation trop faible en fibres.
Cet automne, mes brebis pâturent les couverts végétaux
Le Ciirpo a mené deux études à lorigine de ce document sur le pâturage par les ovins de cultures intermédiaires pièges à nitrates (CIPAM), mises en place en régions céréalières. Ces couverts végétaux, semés après la récolte, peuvent être une source intéressante pour le pâturage des ovins, à condition que les mélanges despèces semés soient bien choisis (ex : éviter les trèfles météorisants) et que les conditions météorologiques estivales permettent une bonne levée. Pas besoin de transition alimentaire particulière pour faire pâturer ces couverts prêts à accueillir les moutons jour et nuit, un mois et demi à deux mois après le semis. Pas besoin de concentrés en complément, quelle que soit la catégorie danimaux, ces couverts ayant une bonne valeur alimentaire. Les études menées ont montré que les brebis pâturant ces couverts se portaient bien : très peu, voire pas de boiteries, pas de signes pathologiques particuliers, limitation du parasitisme car ces parcelles sont saines en matière de parasites internes, et les brebis ont un bon état corporel. Ces couverts peuvent même être utilisés pour finir des agneaux sans concentré, à condition que ces derniers pâturent déjà au cours de la lactation. Il faut compter de lordre de 20 agneaux finis par hectare pour un rendement de 2 tonnes de matière sèche par hectare. Pour un même poids de carcasse, il faut compter 35 jours de finition en plus par rapport à des agneaux de bergerie. Mais les carcasses sont bien finies et le gras sans défaut de couleur, même pour les mâles.
Dossier : Les associations céréales / protéagineux : des intérêts agronomiques et nutritionnels
Nadine PIBOULE, AuteurLes intérêts agronomiques et nutritionnels des mélanges céréales protéagineux sont synthétisés dans ce dossier, en reprenant les résultats de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et le travail de lITAB sur le sujet. Teneur en MAT de la céréale associée, différence pois fourrager et pois protéagineux, associations blé-pois et triticale-pois, cas particulier de lavoine sont notamment abordés.
Etat des lieux et perspectives de développement de filières pour l'alimentation avicole biologique
Célia BORDEAUX, AuteurLe 1er janvier 2018, le règlement européen de lagriculture biologique va imposer le passage à une alimentation 100% bio en élevage de monogastriques. En aviculture biologique, les éleveurs et les opérateurs sinquiètent des conséquences que cela va engendrer. Le projet de recherche CASDAR Avialim Bio a été conduit de 2011 à 2015. Ses objectifs étaient didentifier et de caractériser des matières premières biologiques riches en protéines d'un point de vue nutritionnel, susceptibles de représenter une alternative aux matières azotées dorigine conventionnelle (soja notamment), et de tester ces matières premières et des stratégies alimentaires innovantes en station expérimentale et en élevage avicole. Le tout afin de repérer les matières premières les plus prometteuses, et de lancer une réflexion sur la structuration de filières de production de ces matières. Six matières premières ont été étudiées : le concentré protéique de luzerne, lortie, le tourteau de sésame, le tourteau de chanvre, la crépidule et les larves dinsecte. Cet article présente les principaux résultats obtenus pour chacune de ces filières des matières premières étudiées.
Fiches AutoSysEl : Faire des stocks sur pied pour allonger le pâturage en période estivale - Caprins, Bovins lait, Bovins viande, Ovins lait, Ovins viande
Lespace AutoSysEl, géré par lInstitut de lÉlevage, est dédié aux éleveurs, aux techniciens et aux apprenants qui s'intéressent à l'autonomie alimentaire des élevages, et aux leviers techniques pour l'améliorer à l'échelle de l'exploitation. Cet espace héberge notamment cinq fiches techniques sur le report sur pied (une fiche par production animale : caprins, bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande). Lobjectif de cette technique est de reporter un excédent dherbe, obtenu à la fin du printemps, sur la période estivale, par un allongement des cycles des végétaux et par la maîtrise de lépiaison. Concrètement, il sagit de laisser vieillir tout ou partie des repousses dune ou de plusieurs parcelles, lorsque la croissance de lherbe est supérieure aux besoins des animaux. Lherbe sera consommée plus tard, lorsque la pousse redeviendra inférieure à la consommation des animaux. Ces fiches apportent des conseils, adaptés à chaque production, pour réaliser des stocks sur pied dans de bonnes conditions.