Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (83)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Limiter et optimiser les traitements : Les clés de la prise de décision à lapplication
Alexandre BANNES, Auteur ; Adel BAKACHE, AuteurPlusieurs solutions soffrent aux viticulteurs pour diminuer les doses dintrants épandues dans leurs vignes. Lun des principaux leviers est de bien positionner les traitements. De mauvaises conditions météorologiques peuvent, en effet, compromettre leur efficacité. Pour repérer plus facilement les fenêtres optimales pour traiter, il est possible de recourir à des outils daide à la décision (OAD). AgroBio Périgord teste plus particulièrement deux OAD à grande échelle, dans le cadre du projet OptiVitis : AgroClim© (développé par Promété) et DéciTrait© (développé par lIFV). Ils fonctionnent à laide de données relevées par dix stations, dispersées sur lensemble du territoire de lappellation Bergerac. Ces OAD calculent les risques de contaminations primaires et secondaires des différentes maladies cryptogamiques et indiquent le moment propice à lapplication dun traitement. AgroClim© donne les prévisions heure par heure et calcule les fenêtres de traitement. DéciTrait© donne les prévisions à la journée et propose des doses dapplication. Leur utilisation a permis de réduire les IFT (indices de fréquence de traitement), tout en obtenant des résultats sanitaires satisfaisants. Un autre levier important est la qualité de la pulvérisation. Le réglage du pulvérisateur joue un rôle essentiel dans la stratégie de lutte contre les maladies cryptogamiques ou les ravageurs. Des techniciens se spécialisent dailleurs dans ces réglages. Une autre piste pour améliorer lapplication des traitements repose sur les adjuvants. Les adjuvants peuvent, en effet, augmenter létalement des gouttelettes. Des essais ont été menés avec des collectifs bio de la Chambre dagriculture de Gironde. Les premiers résultats, basés sur des observations visuelles, montrent que les différents adjuvants testés améliorent de 15 % la qualité de la pulvérisation. Ces résultats doivent toutefois être vérifiés à laide doutils danalyse dimages plus précis.
Témoignage : « Accompagner pour préserver les ressources en eaux »
Yasmina LEMOINE, AuteurHéloïse Augros conduit des actions pour la protection des ressources en eau pour des eaux minérales, notamment dans le cadre de lassociation Bulle Verte, qui regroupe lentreprise Badoit et trois communes de la Loire. Cette association agit sur 40 km² de limpluvium « Badoit » (zone dinfiltration de leau minérale) en faveur dun aménagement raisonné des villes et des villages (ex. amélioration du traitement des eaux usées), de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité et de laccompagnement de pratiques agricoles respectueuses de la qualité de leau. Ce dernier point vise à réduire lusage des pesticides, à soutenir la bio (appui aux conversions), à préserver les prairies, la biodiversité et les sols, ou encore à améliorer la valorisation des effluents délevages pour la fertilisation. 23 agriculteurs de cet impluvium sont accompagnés de diverses manières par cette association : formations, conseils techniques individualisés et collectifs, financement dessais (ex. prairies à flore variée, culture de méteil ) ou dachat de matériel pour la réduction du travail du sol, par exemple. Thomas Philis, éleveur de bovins lait en bio et faisant partie du programme de la Bulle Verte depuis 2018, a ainsi été accompagné pour sa conversion à lAB. Les formations et les échanges quil a pu avoir au sein du collectif lui ont permis daller plus loin pour améliorer ses pratiques. Tout cela lui a aussi montré limportance de sinvestir plus pour maintenir cette dynamique collective et développer de nouveaux projets.
Weed management: Alternatives to the use of glyphosate
La décision de renouveler ou non l'autorisation dutiliser du glyphosate au sein de lUnion Européenne (UE) doit bientôt être prise. Lors de la précédente décision de renouvellement, en 2018, l'autorisation n'avait été renouvelée que pour 5 ans (au lieu de 10) en raison des inquiétudes sur les effets indésirables de cette molécule. L'autorisation aurait dû se terminer fin 2022, mais une prolongation a été accordée le temps de recueillir des preuves sur les impacts écotoxicologiques du glyphosate. Parallèlement, lUE a annoncé, dans le cadre du Pacte Vert et de la stratégie « Farm to Fork », un objectif de réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides de synthèse. Or, lutilisation de pesticides de synthèse reste élevée. En France, les données du RICA - Réseau d'information comptable agricole - montrent que les dépenses des agriculteurs en matière de pesticides sont globalement en hausse. Il est donc nécessaire dinverser cette tendance pour respecter les objectifs de lUE. Dans ce contexte, ce rapport commence par décrire ce qu'est le glyphosate et comment il fonctionne. Il détaille ensuite les quantités utilisées en Europe, avant dexpliquer les conséquences de son utilisation massive sur les écosystèmes, que ce soit de manière directe (le glyphosate cible une voie métabolique qui est présente dans les plantes, mais aussi dans les bactéries et les champignons) ou indirecte (en raison de son application excessive liée à une approche basée sur une « tolérance zéro » vis-à-vis des adventices). Une grande partie de ce rapport est ensuite consacrée aux alternatives à lutilisation de glyphosate. Ces dernières sappuient sur de nombreuses méthodes qui ont fait leurs preuves en agriculture biologique (rotations des cultures, désherbage mécanique ). Une dernière partie présente un modèle économique permettant de soutenir la sortie du glyphosate (en sappuyant sur la PAC), ainsi que des recommandations en matière de politique agricole.
BasIC Bas Intrant Cuivre : Viticulture bio : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou ; BasIC Bas Intrant Cuivre : Raisin de table biologique : comment réduire lusage du cuivre et maîtriser le mildiou
FNAB, Auteur ; Lucie PIERRE, Auteur ; Elise RIVIÈRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Ces quatre fiches présentent les témoignages de viticulteurs bio et d'un producteur de raisins de table bio qui ont mis en uvre des pratiques afin de réduire leur utilisation de cuivre, tout en maîtrisant le mildiou. Ces fiches détaillent plus particulièrement leurs pratiques en 2020 et 2021 : IFT total, dose de cuivre utilisée, rendements, niveau de maîtrise du mildiou, stratégie de réduction des intrants, avantages, limites Un membre du projet BasIC propose également un regard extérieur sur leurs pratiques, et chaque producteur exprime trois conseils-clés pour diminuer les traitements. David Giachino, viticulteur bio en Isère, préconise un éclaircissage de la vigne, lutilisation de PNPP et une bonne qualité de pulvérisation. Frédéric Schmitt, en Alsace, conseille de tester progressivement de nouvelles pratiques, de ne pas se laisser déborder et de bien maîtriser la prophylaxie. Gabin et Félix Richoux, dans lYonne, recommandent avant tout dobserver, danticiper et dêtre rigoureux. Thierry Serre, producteur de raisins de table bio dans le Tarn-et-Garonne, préconise également de tester de nouvelles pratiques de manière progressive, de faire attention à la tolérance des dégâts causés par le mildiou sur les feuilles (pour que les grappes ne soient pas attaquées par la suite), et dêtre vigilant vis-à-vis du black rot. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BasIC (Bas Intrant Cuivre), qui est piloté par la FNAB et financé par le plan Ecophyto II.
Journée Arboriculture Biologique : Systèmes bas intrants
Céline VENOT, Auteur ; Pauline BONHOMME, Auteur ; Mathilde GIBAUD, Auteur ; ET AL., AuteurLe 5 juillet 2022, AGRIBIO Rhône & Loire, l'ADABio, Agribiodrôme et la FRAB AuRA ont organisé une journée technique dédiée aux systèmes bas intrants, en particulier en arboriculture. À cette occasion, les participants ont pu visiter deux exploitations : le verger circulaire expérimental de Gotheron, géré par INRAe, et la Ferme du Grand Laval à Montélier, tous deux situés dans la Drôme. À Gotheron, un verger circulaire (succession de plusieurs cercles d'arbres) a été implanté en 2018. Géré sans aucun autre intrant que l'eau d'irrigation et du fumier, l'enjeu est d'assurer la protection des cultures et la production grâce à la biodiversité naturelle et cultivée. Les cercles extérieurs jouent le rôle de barrière végétale, d'accueil de la biodiversité et de coupe-vent. Les cercles intérieurs composent l'espace de production, avec six variétés de pommiers, des abricotiers, des pêchers et des pruniers. Les données de rendement ne sont pas encore disponibles, mais de premiers éléments sur la santé des arbres sont présentés dans cet article. Sur la Ferme du Grand Laval, Sébastien Blache et Elsa Gärtner cultivent 40 ha en polyculture-élevage, dont 3 ha d'arbres fruitiers diversifiés. Là aussi, la biodiversité est au cur du système : présence de mares, de nombreux nichoirs, et 15 à 20 variétés pour chacune des espèces fruitières cultivées (pêches, abricots, pommes, poires, prunes et figues).
Pesticide Atlas: Facts and figures about toxic chemicals in agriculture : 2022
Johanna BÄR, Auteur ; Ulricke BICKEL, Auteur ; Silke BOLLMOHR, Auteur ; ET AL., Auteur | BERLIN (Schumannstr. 8, 10 117, GERMANY) : HEINRICH BÖLL STIFTUNG | 2022L'Union Européenne (UE) représente l'un des plus grands marchés de pesticides : près d'un quart des pesticides commercialisés dans le monde sont vendus dans l'Union Européenne. C'est également la première région exportatrice de pesticides. Elle vend dailleurs de plus en plus de pesticides aux pays du Sud (dans lesquels les pesticides interdits dans l'UE peuvent encore être exportés). Cet Atlas des pesticides, réalisé par la coordination européenne des Amis de la Terre, fournit des informations, des chiffres et des graphiques pour encourager un débat sur lutilisation des pesticides de synthèse pour la protection des végétaux au sein de lUnion Européenne. Après avoir décrit lutilisation et le marché des pesticides, ce document revient sur le processus d'approbation des pesticides par lUE (avant leur mise en marché) et explique que les risques sont bien souvent sous-estimés. En sappuyant sur des recherches scientifiques, il met également en lumière l'impact des pesticides sur les sols, les eaux, la biodiversité et la santé. Cet Atlas met aussi en avant des modèles alternatifs, (dont lagriculture biologique), où les méthodes préventives et la lutte intégrée sont privilégiées, et où les substances de synthèse ne sont qu'une option de dernier recours.
Pratiques alternatives : Des voies pour réduire lutilisation de produits phytopharmaceutiques
Cathy ECKERT, Auteur ; Jean GUYOT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurDe nombreuses pratiques alternatives, visant à réduire lusage de produits phytopharmaceutiques, sont mises en uvre au sein du réseau DEPHY FERME. Sur la période 2016-2020, les agriculteurs des filières légumes-maraîchage, horticulture, arboriculture et cultures tropicales ont testé soixante-neuf pratiques alternatives différentes. Ces pratiques pouvaient être préventives (répulsion, prophylaxie, diversification des cultures, renforcement de la plante, barrière physique, infrastructures agroécologiques ) ou curatives (solarisation, destruction mécanique, confusion sexuelle, piégeage, biocontrôle, lutte biologique, optimisation de la pulvérisation des traitements ). Parmi les exploitations engagées, 29 étaient en agriculture biologique (dont une non labellisée). Lensemble des producteurs du réseau DEPHY FERME ont ensuite été invités à livrer leurs visions quant aux avantages et inconvénients de ces pratiques alternatives. Ces pratiques sont, en général, considérées comme contraignantes, au moins au début, plus coûteuses et aux résultats plus aléatoires que les traitements chimiques. En revanche, elles se traduisent plus souvent par une amélioration des marges, un meilleur confort de travail, une satisfaction intellectuelle et une amélioration de limage de marque des exploitations et des produits.
Réduction des produits phytosanitaires : Le nouveau visage du réseau DEPHY en arboriculture et cultures légumières
Baptiste LABEYRIE, Auteur ; Cathy ECKERT, AuteurLe Réseau DEPHY a pour finalité de tester, de valoriser et de déployer des techniques et des systèmes agricoles réduisant lusage des produits phytosanitaires. Lannée 2022 marque le renouvellement du réseau FERME DEPHY Ecophyto. Près de 2 000 exploitations sont désormais engagées dans une démarche de réduction dutilisation des produits phytosanitaires. Pour les exploitations arboricoles (200 exploitations engagées) et celles en cultures légumières (255 exploitations engagées), lobjectif est de continuer la dynamique de réduction des IFT et denrichir les connaissances sur des pratiques alternatives. En arboriculture, 40 % des fermes suivies sont en bio. Les principales thématiques de travail retenues sont la gestion des adventices, la régulation biologique et les auxiliaires, lenvironnement, loptimisation du matériel, ainsi que larboriculture de précision. En cultures légumières, la part des exploitations biologiques atteint 62 % des fermes suivies. Les principales thématiques étudiées sont la gestion des adventices, la gestion du sol et de sa fertilité, la protection biologique intégrée (PBI), les couverts végétaux (en tant que plantes de service) et lévolution de la marge.
Salon Sitevi : Projets et nouveautés à explorer
Frédérique ROSE, AuteurLédition 2021 du Sitevi (salon professionnel destiné à la filière viti-vinicole) sest tenue du 30 novembre au 3 décembre et a rassemblé 51 000 visiteurs de 61 pays. Lévènement a favorisé les échanges, notamment autour de la gestion des ravageurs. Par exemple, la société UV Boosting a présenté sa gamme Hélios qui vise à renforcer les plantes avec des flashs UVc pour quelles puissent lutter contre les ravageurs (solution préventive). La stimulation de la vigne par ces flashs permet, en effet, de maintenir la vigne en état dalerte : la vigne réagit alors en produisant des composés liés à sa défense contre les pathogènes. Le concepteur de pulvérisateurs Berthoud propose une fonctionnalité de coupure de tronçon lors de la pulvérisation, ce qui permet déviter de pulvériser aux mêmes endroits, tout en facilitant la conduite pour les chauffeurs. De son côté, la société Greenshield expérimente le traitement par motifs pour diminuer la quantité de produits phytosanitaires utilisée (pulvérisation sur 18 m, puis non pulvérisation pendant 6 m, avant de pulvériser de nouveau pendant 18 m, etc., en décalant les espaces non pulvérisés dun rang à lautre). Cette même société met en place des systèmes de surveillance, dont une application pour mobile et tablette qui permet de remplir, en temps réel et de façon géolocalisée, létat sanitaire des vignes (mildiou et oïdium). Des robots étaient également présentés au salon, dont Jo, le robot chenillard de Naïïo technologies adapté aux vignes à haute densité, et Traxx, lenjambeur monorang autonome dExxact Robotics.
Agroécologie en cultures légumières : Les composés organiques volatils au secours des plantes
Sébastien PICAULT, Auteur ; Hélène GAUTIER, Auteur ; Laurent GOMEZ, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet Casdar Repulse vise à mettre au point et à évaluer des stratégies de protection des cultures basées sur lutilisation de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion olfactive contre les thrips, les pucerons et certaines mouches. Ce projet, coordonné par le CTIFL, se décompose en trois axes : 1 identifier des plantes induisant un comportement dévitement ou de répulsion, puis les caractériser dun point de vue biochimique (identification de leurs composés organiques volatils COV) ; 2 identifier les conditions favorables à lappropriation, par les producteurs de légumes, de pratiques culturales impliquant lassociation de ces plantes répulsives ; 3 concevoir des stratégies de protection reposant sur ces plantes et évaluer leurs performances agronomiques, techniques et sociales. Repulse repose ainsi, à la fois, sur des tests de comportement, des analyses sur les COV émis par les plantes, des caractérisations du paysage chimique des cultures, des expérimentations au champ et des enquêtes sociologiques.
Bretagne : Un système très bas intrants est possible
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Bretagne sud est surtout axée sur le maraîchage diversifié, bio et conventionnel. Une expérimentation, menée dans le cadre du projet SystM-OR, a montré quil était possible de réduire les intrants phytosanitaires de 80 à 90% en maraîchage conventionnel de plein champ. Un autre axe de la station concerne lorganisation du travail et la réduction de la pénibilité. En 2021, la culture de cacahuètes sous tunnel a également été testée. La mise en place sest faite en mars, avec une irrigation à la levée et à la floraison. La culture dure 100 jours et les plantes sont mises à sécher 10 jours au sol (rendement 1 kg/m2).
Diminuer lIFT en production de pêche : Bilan du projet EcoPêche 1 (2013-2018)
Julien RUESCH, Auteur ; Christian HILAIRE, Auteur ; Muriel MILLAN, AuteurLe projet EcoPêche a pour objectif de concevoir et dévaluer des systèmes de conduite de vergers de pêchers innovants. Il a notamment permis dévaluer limpact dune réduction des indices de fréquence de traitements (IFT) sur le résultat technico-économique des vergers, ainsi que sur la qualité commerciale des fruits. Pour cela, trois systèmes de conduite ont été comparés : PFI (production fruitière intégrée, cest-à-dire le système de référence), Eco 50 (réduction de 30 à 50 % des IFT, par rapport au système de référence, grâce à la mobilisation de différents leviers) et AB (système en agriculture biologique). Les résultats ont montré quen agriculture biologique, l'objectif de réduire de 50 % les IFT est atteignable. Toutefois, ceci entraîne une perte importante des résultats agronomiques (taux de déchets élevé, impasse technique pour lutter contre les monilioses ). En revanche, le bilan est positif dun point de vue technico-économique : malgré des niveaux de production très aléatoires, la bonne valorisation économique des pêches bio permet de compenser les pertes liées à la réduction de lusage de produits phytosanitaires.
Dossier : Apprivoiser les variétés résistantes
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; Catherine GERBOD, AuteurCe dossier, composé de trois articles, est dédié aux variétés de vigne résistantes aux bio-agresseurs. Ces variétés sont, pour le moment, seulement accessibles aux vins de France et aux IGP. Néanmoins, les perspectives évoluent : elles devraient bientôt pouvoir être autorisées dans les cahiers des charges des AOP qui le souhaiteront. Le choix en variétés résistantes devrait également sétoffer, puisque les recherches et les essais saccélèrent. Il faut, néanmoins, que les producteurs acceptent quune grande part dinconnu entoure encore ces nouvelles variétés : quels sont les climats, le type de sol et les porte-greffes les plus adaptés ? Quels sont leurs comportements lors de la vinification ? etc. Le premier article de ce dossier répond justement à plusieurs questions courantes : Quelle est léconomie de traitement ? Quels sont les coûts et les disponibilités des plants ? Quelles sont les aptitudes agronomiques ? Larticle suivant porte sur la vinification de ces variétés résistantes : un référentiel nologique est en cours dacquisition, mais ces variétés semblent surtout présenter un intérêt en assemblage. Le dernier article est consacré au développement commercial : les atouts environnementaux de ces variétés devraient jouer un rôle majeur pour conquérir les consommateurs.
Flavescence dorée : aspirer plutôt que traiter ?
Xavier DELBECQUE, AuteurLes partenaires du projet Feader Vacuum bug essaient de voir sil est possible daspirer les cicadelles dans les vignes, plutôt que de traiter ces dernières. Le but de ce projet est, en effet, de trouver des alternatives à la lutte chimique pour contrôler le développement de cet insecte vecteur du phytoplasme de la flavescence dorée. Pour cela, lInrae de Montpellier a développé un prototype de machine capable daspirer lensemble du profil de la vigne, tout en ayant une vitesse davancement correcte. Pour tester son efficacité, des essais comparent quatre modalités : un témoin sans traitement, deux traitements différents (pyrévert et traitement conventionnel) et laspiration. Des comptages sur feuilles et sur pièges (plaques jaunes) sont réalisés avant traitement, puis trois jours après. Tout ce qui est aspiré par la machine est également identifié. Les premiers tests ont permis daspirer environ 0,5 cicadelle par mètre linéaire. Lobjectif est darriver à une efficacité a minima comparable à celle du traitement au pyrévert (soit minimum 70 % defficacité).
Food system impacts on biodiversity loss: Three levers for food system transformation in support of nature
Tim BENTON, Auteur ; Carling BIEG, Auteur ; Helen HARWATT, Auteur ; ET AL., Auteur | LONDON (10 St James's Square, SW1Y 4LE, UNITED KINGDOM) : CHATHAM HOUSE - THE ROYAL INSTITUTE OF INTERNATIONAL AFFAIRS | 2021La biodiversité diminue dans toutes les régions du globe. Le système alimentaire mondial en est le principal responsable : transformation des écosystèmes naturels en terres agricoles, intensification de lagriculture pour produire une alimentation moins chère, utilisation dintrants (engrais, pesticides, énergie, eau...) et de pratiques non durables (monoculture, travail intensif du sol ), émissions de gaz à effet de serre Sans une réforme de ce système alimentaire, la perte de biodiversité continuera à saccélérer ; ce qui menacera, à terme, lalimentation humaine. Ce rapport détaille trois mesures pour diminuer les impacts de lagriculture et de lagroalimentaire sur les écosystèmes et les habitats naturels : 1 - orienter les modèles alimentaires mondiaux vers des régimes alimentaires plus végétalisés, en raison des répercussions de lélevage sur la biodiversité, lexploitation des terres et lenvironnement ; 2 protéger et laisser davantage de terres à létat sauvage ; la protection des terres contre leur transformation ou leur exploitation étant un moyen efficace pour préserver la biodiversité ; 3 mettre en place des systèmes agricoles plus respectueux de la nature, en limitant lutilisation dintrants et en remplaçant les pratiques de monoculture par des systèmes de polyculture. Ce rapport fournit également des recommandations pour que les décideurs politiques mettent en uvre de tels changements à léchelle planétaire.
Fraise : Le désherbage des fraises se verdit
Guy DUBON, AuteurLes fraisiculteurs conventionnels cherchent des alternatives pour contrôler les adventices dans leurs cultures de fraises. Deux agriculteurs bio du Lot-et-Garonne témoignent sur leur désherbage mécanique des fraises et sur loutil utilisé : motoculteur équipé de dents et de disques latéraux pour lun ; lame ajustable par hydraulique et fabriquée par un artisan pour lautre. Les coûts, avantages et inconvénients de ces deux outils sont comparés dans un tableau, ainsi que lutilisation dun rotofil et de paille de céréales. Un deuxième tableau compare le coût à lhectare dun film de paillage PE spécial fraise avec celui dun paillage biodégradable à base damidon de maïs.
Management of phytophagous bugs in vegetable crops - Assessment of the IMPULsE project
Benjamin GARD, Auteur ; Prisca PIERRE, Auteur ; Henri CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet IMPULsE a débuté en 2017 et s'est terminé à la fin de lannée 2020. Il a été loccasion dévaluer plusieurs méthodes de gestion des punaises phytophages sur tomate, aubergine et chou. Par ailleurs, un important travail de caractérisation des punaises appartenant aux genres Lygus et Eurydema a été réalisé, afin de mieux connaître ces ravageurs très problématiques. En culture daubergines, le recours à des filets anti-insectes, d'une part, et, d'autre part, à Trissolcus basalis, un insecte auxiliaire parasitoïde, se sont avérés être des méthodes efficaces pour gérer la punaise Nezara viridula. Les filets anti-insectes ont également été efficaces pour contrôler le développement des punaises Lygus. En culture de tomates, l'utilisation de cartes jaunes collantes (pour la détection) et de nématodes entomopathegenis (pour le contrôle) a été une combinaison efficace pour gérer les punaises Nesidiocoris tenuis. Pour la culture du chou en plein champ, les méthodes basées sur la biodiversité fonctionnelle, et plus particulièrement lutilisation de plantes pièges (colza), se sont révélées prometteuses dans la gestion de la punaise Eurydema. Ces différentes stratégies doivent toutefois être affinées dans le cadre de futurs projets.
Monitoring methods adapted to different perceptions and uses of functional biodiversity: Insights from a European qualitative study
Aurélie CARDONA, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Servane PENVERN, Auteur ; ET AL., AuteurNombre d'agriculteurs, notamment en arboriculture, mettent en place des pratiques visant à favoriser la biodiversité fonctionnelle pour mieux maîtriser les ravageurs et ainsi réduire le recours aux pesticides. Toutefois, ils manquent d'outils pour évaluer les réels impacts de telles pratiques. Réalisée dans le cadre du projet européen EcoOrchard (2015-2017), l'étude présentée dans cet article avait pour objectif de mieux comprendre les différentes perceptions et les usages autour de la biodiversité fonctionnelle par les agriculteurs, conseillers et techniciens, pour ensuite concevoir des méthodes de suivi adaptées à ces perceptions et à ces utilisations préexistantes. Pour ce faire, plusieurs professionnels de la production de pommes ont été conviés à répondre à des entretiens et à participer à des groupes de travail. Les résultats ont révélé une diversité de perceptions de la biodiversité fonctionnelle et d'objectifs et usages des méthodes de suivi. Quatre attitudes principales ont été identifiées : l'attitude attentiste, l'attitude naturaliste, l'attitude régulatrice et l'attitude multifonctionnelle, une même personne pouvant adopter des attitudes différentes vis-à-vis des différentes composantes de la biodiversité ou vis-à-vis des différentes pratiques soutenant la biodiversité. Les attitudes d'une même personne peuvent également varier dans le temps. L'identification de ces attitudes a permis de concevoir, avec les participants aux ateliers, un cadre d'orientation pour créer des programmes de surveillance (c'est-à-dire des combinaisons de méthodes de surveillance) adaptés à une variété d'utilisations et de services ciblés.
Les plants froids au premier rang
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande croissante en légumes biologiques, le développement des circuits courts et des filières utilisant moins de pesticides stimulent la recherche de plants froids par les maraîchers sur différents légumes. Ces espèces leur permettent, en effet, de diversifier leurs assolements et, pour celles qui étaient traditionnellement semées, l'utilisation de plants facilite la conduite sans herbicides. Aussi, les acteurs de la filière, et en premier plan les pépiniéristes, s'organisent pour satisfaire la demande.
Réduction des pesticides en France : Pourquoi un tel échec ?
Caroline FARALDO, Auteur ; Héloïse BERNARD, Auteur ; Amandine LEBRETON, Auteur ; ET AL., Auteur | BOULOGNE-BILLANCOURT (6 Rue de l'Est, 92 100, FRANCE) : FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH) | 2021La France ambitionne de réduire ses usages de pesticides de 50 % à horizon 2025. Pourtant, le recours à ces produits a augmenté de 25 % en 10 ans. Afin de comprendre les raisons de cette situation, le Think Tank de la Fondation Nicolas Hulot sest intéressé aux financements publics et privés perçus par les acteurs du milieu agricole et alimentaire durant les dix dernières années (2008-2018). Lobjectif étant de répondre aux questions suivantes : quels sont-ils ? Où vont-ils ? Servent-ils vraiment à accompagner les agriculteurs vers la réduction des pesticides ? La Fondation Nicolas Hulot a ainsi travaillé, durant un an, avec le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC), afin de dresser un panorama de ces financements, publics et privés. Il en ressort que les acteurs de lalimentation perçoivent, chaque année, 23,2 milliards deuros de fonds publics, dont des financements publics (ex : la PAC) et des dispositifs dallègements fiscaux. Si 11 % de ces financements ont pour intention de répondre à lobjectif de réduction des pesticides, seul 1 % contribue véritablement à cette réduction. Concernant les financements privés, principalement issus de banques et de coopératives agricoles, ils sont évalués à 19,5 milliards deuros par an. Ces derniers nont pas dimpact sur la réduction des pesticides et alimentent in fine le statu quo. Cette étude révèle également que laugmentation de lutilisation des pesticides est surtout liée à une frange minoritaire dagriculteurs, qui en utilise toujours plus. Parallèlement, les exploitations les moins utilisatrices réduisent encore leur utilisation. Une dualisation de lagriculture française est en cours. Ce rapport détaille plus amplement ces résultats et apporte des perspectives pour réduire de manière plus importante lutilisation des pesticides.
Agroecology & digitalisation: Traps and opportunities to transform the food system
Francesco AJENA, Auteur ; Nicola BOSSARD, Auteur ; Chantal CLEMENT, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124-4, 1000, BELGIQUE) : IFOAM - ORGANICS EUROPE | 2020Les impacts du changement climatique rendent encore plus urgente la transition vers des systèmes alimentaires agroécologiques plus résilients et moins dépendants des intrants externes. Le numérique peut aider à accélérer cette transition. Il ne doit, toutefois, pas être conçu uniquement comme une solution technologique qui permettrait au modèle agricole majoritaire (basé sur une forte intensité d'intrants) datténuer légèrement certains de ses impacts néfastes sur lenvironnement et sur la société, tout en augmentant le pouvoir de contrôle des industries du numérique et en affaiblissant davantage les agriculteurs. Les questions de contrôle et de propriété des données sont désormais bien identifiées dans le débat public. Le numérique et l'agroécologie (dont lagriculture biologique) apparaissent parfois, dans les débats, comme deux récits dominants et contradictoires sur l'avenir de l'agriculture. Dans une première partie, ce rapport apporte des informations sur : 1 les opportunités et les menaces du numérique dans la transformation du système alimentaire ; 2 - l'accaparement du pouvoir bionumérique (les données récupérées sont ici vues comme une ressource de l'agro-industrie) ; 3 - les impacts environnementaux du numérique et des nouvelles technologies. La deuxième partie répond à la question « A quoi doit ressembler un développement numérique compatible avec les valeurs et les principes de l'agroécologie ? ». Pour finir, la troisième et dernière partie de ce rapport présente deux exemples liés au déploiement du numérique en agriculture : 1 - les résultats dune enquête exploratoire, menée auprès dagriculteurs bio suisses, sur leur niveau dacceptation et de préparation à larrivée du numérique en agriculture biologique ; 2 le cas d « Ugunduzi », une application co-créée avec des paysans, en Tanzanie.
Des bâches pour les vergers bio
Maude LE CORRE, AuteurLaurent Rougerie, ancien conseiller de Limdor et arboriculteur bio installé dans le Limousin, expérimente, depuis sept ans, des bâches antipluie dans ses vergers de Golden. Ces bâches lui permettent datteindre un bon niveau de production tout en diminuant le nombre de passages de produit anti-tavelure. Par ailleurs, en 2017, les bâches lui ont permis de lutter contre le gel : les pommiers en dehors des bâches avaient été touchés par la rugosité (la récolte était perdue) alors que ceux protégés par les bâches navaient pas été atteints. Le principal frein à linstallation de ces bâches antipluie reste toutefois leur coût : 14 000 à 15 000 /ha pour une durée de vie de huit à dix ans. Cette pratique demande également beaucoup de main duvre pour ouvrir et fermer les bâches. Pour Laurent Rougerie, les prix pratiqués en AB lui permettent de supporter les surcoûts liés à cette pratique, mais il ne lenvisagerait pas avec le prix des pommes en conventionnel.
Enquête sur les pratiques oenologiques des vignerons bio en France - Millesime 2019 : Edition 2020
VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ITAB, Auteur | MONTAGNE (38 Route de Goujon, 33 570, FRANCE) : VIGNERONS BIO NOUVELLE-AQUITAINE | 2020Lenquête sur les pratiques nologiques est réalisée depuis 2012. Sa reconduite chaque année permet de suivre lévolution des pratiques des vignerons bio en France et en Nouvelle-Aquitaine, ces pratiques étant fonction des millésimes, mais aussi de larrivée de nouveaux vignerons bio dans la filière, des évolutions réglementaires, etc. Elle constitue aussi une base de travail pour faire évoluer la réglementation en viticulture bio. Elle permet de faire un point sur le millésime qui vient de sécouler en mettant en lumière lutilisation des intrants et des techniques par les vignerons bio. Sur le millésime 2019, les pratiques des vignerons bio ont peu évolué par rapport aux millésimes précédents. Globalement, les utilisations dintrants et de techniques autorisés restent faibles. En revanche, toute la gamme des outils mis à disposition par la réglementation sur le vin bio est utilisée. Cette enquête confirme lexistence de plusieurs écoles de vinification en bio : dune part des vignerons bio qui tentent de se passer au maximum des intrants ; dautre part, des vignerons bio qui ont recours à une palette plus large dintrants permettant dobtenir un profil produit spécifique, régulier, constant dans le temps, dans le but notamment de répondre à certaines demandes export. Lenquête présente un panorama des pratiques liées au millésime 2019 concernant, entre autres : la gestion du SO2 (dioxyde de soufre), la gestion des Brettanomyces, les traitements au cuivre
Evaluer les impacts environnementaux de lagriculture biologique : lanalyse du cycle de vie doit faire mieux
Hayo VAN DER WERF, Auteur ; M. KNUDSEN, Auteur ; C. CEDERBERG, AuteurL'analyse du cycle de vie (ACV) est la méthode la plus utilisée pour évaluer les impacts environnementaux des produits agricoles. Toutefois, la méthodologie et les études actuelles d'ACV ont tendance à favoriser les systèmes agricoles intensifs utilisant beaucoup dintrants, et à donner une image inexacte des systèmes agroécologiques moins intensifs, tels que l'agriculture biologique. Ces tendances sexpliquent en partie par l'approche de l'ACV : cette dernière se focalise sur les produits, sans prendre en compte les autres services écosystémiques des systèmes agricoles, notamment ceux que l'agroécologie vise à améliorer (santé des sols, biodiversité, autres impacts liés à la diminution des pesticides). Cet article présente des recommandations afin daméliorer cet outil dévaluation. Il propose de : 1 prendre en compte des indicateurs supplémentaires ; 2 se baser sur une vision élargie (ne pas se restreindre au produit) ; 3 - prendre également en compte les effets indirects.
L'expérimentation d'un verger agroécologique : Le projet Alto, larboriculture en reconception
Jean-Michel RICARD, Auteur ; Muriel MILLAN, Auteur ; Michel JAY, Auteur ; ET AL., AuteurAlto est un projet de recherche Dephy Expé du plan Ecophyto II, dont le centre CTIFL de Balandran est un des trois lieux dexpérimentation. Il sagit de concevoir des vergers agroécologiques, très bas intrants phytosanitaires, voire sans pesticides, sappuyant sur une diversification culturale (différentes espèces et variétés) et un aménagement parcellaire et extraparcellaire despaces dédiés à la biodiversité. Leur conception et leur conduite sont optimisées pour la régulation des ravageurs, principal levier et objet détude du projet. Des évaluations agroécologiques, technico-économiques et sociales sont planifiées sur ces vergers.
Laurent Cassy, président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine
Frédérique ROSE, AuteurLaurent Cassy est un viticulteur et un céréalier bio basé en Gironde. En 2019, il a été élu président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Cette association regroupe 300 adhérents et a pour objectif de défendre les vignerons bio de cette région et de promouvoir leurs vins. Elle a notamment comme missions deffectuer une veille juridique (notamment sur lévolution du cahier des charges bio), danticiper les marchés en cherchant de nouveaux débouchés stables et de renforcer le conseil technique. Pour ce dernier point, elle réunit plusieurs réseaux : Fnab, Chambres dagriculture, conseil privé L'association Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine est également impliquée dans plusieurs programmes de recherche en lien avec la réduction des intrants en nologie et travaille en collaboration avec lIFV, luniversité de Bordeaux et lITAB. Dans cette interview, Laurent Cassy commence par détailler les différentes missions de cette association. Il explique ensuite comment se porte le marché des vins bio en Nouvelle-Aquitaine, apporte des informations sur les marchés à approfondir dans les années à venir et aborde le sujet du cuivre. En complément de cette interview, un encart décrit son exploitation. Cette dernière est composée de 51 ha de vignes et de 24 ha de grandes cultures.
Outils d'aide à la décision : Réduire les traitements et les passages
Frédérique ROSE, AuteurLe 7 juillet 2020, un webinaire a porté sur le thème « Comment les stations météo et les outils daide à la décision contribuent à optimiser les traitements et baisser les IFT ? ». A cette occasion, Eric Maille, conseiller viticole à Agrobio Périgord, a présenté les résultats dune expérimentation portant sur ce thème, qui a été initiée en 2016 et réalisée sur quatre campagnes. Cette expérimentation a comparé trois modalités, sur quatre domaines viticoles du groupe Ecophyto : un témoin non traité, les pratiques habituelles du vigneron et les pratiques selon les préconisations dun outil daide à la décision (OAD) relié à une station météo. Bilan, le recours à lOAD a permis déconomiser entre deux et six traitements suivant les années. Outre léconomie des traitements, la diminution du nombre de passages a permis aux vignerons de se dégager du temps pour soccuper dautres tâches (ex : la commercialisation). Jacques Carroget, vigneron en biodynamie en Loire-Atlantique, fait, quant à lui, partie dun groupe de huit viticulteurs (bio et conventionnels) qui souhaite investir dans trois stations météo au sein dune Cuma.
Le projet Reveil à lheure des économies dintrants
Guy DUBON, AuteurLe projet Reveil vise à rechercher des variétés de tomates et de laitues économes en intrants, et plus particulièrement en phosphore (P) et en potassium (K). Ce projet doit répondre à deux objectifs : 1 - quantifier les réductions possibles dutilisation de P et de K via la mise à disposition, auprès d'agriculteurs, doutils de rationalisation des apports ; 2 identifier la variabilité génétique de lefficience de P et de K des principales variétés (pour le blé et le riz, il a déjà été démontré que des différences defficience dorigine génétique existent, avec un rapport allant de 1 à 2 entre les variétés les moins efficientes et les plus efficientes). Des variétés bas intrants pourraient ainsi être identifiées pour lagriculture biologique (et conventionnelle). Le Groupe opérationnel de ce projet sera constitué de maraîchers, de conseillers techniques de CETAs, dingénieurs de station de recherche et dexpérimentation (Arpel, CTIFL, Grab) et de chercheurs (Inrae).
Réduction des intrants en arboriculture fruitière : Itinéraires innovants par lutilisation de plantes couvre-sol
Muriel MILLAN, Auteur ; Timmy DEFERT, AuteurLe projet multi-partenarial PlacoHB, qui sest déroulé de 2017 à 2019, avait pour objectif la réduction des intrants dans diverses filières agricoles, via notamment lutilisation de plantes couvre-sol. Le CTIFL, lun des partenaires du projet, a testé, sur son centre opérationnel de Balandran, divers couverts végétaux qui ont été semés sur le rang dun verger adulte dabricotiers en agriculture biologique : un couvert peu concurrent à fort potentiel couvrant, un couvert à base de légumineuses riches en azote et un couvert répulsif aux campagnols. Ces couverts ont été comparés à un travail du sol et à un couvert spontané. Après trois années dessais, aucune baisse de rendement, de calibre ou de qualité na été observée entre les diverses modalités.
Station météo et outils daide à la décision : Réduire les IFT avec Optivitis
Frédérique ROSE, AuteurDe 2016 à 2018, Agrobio Périgord a réalisé des essais sur quatre domaines bio, afin de tester des outils daide à la décision (OAD) connectés à des stations météo. Ces essais ont été réalisés en lien avec Promété (un fournisseur de stations météo et dOAD). Les vignerons participant aux tests avaient en moyenne réussi à baisser leur IFT de 30 %. Suite à ces résultats encourageants, Agrobio Périgord a déposé le projet Optivitis. Ce projet est financé par la région Nouvelle-Aquitaine pour une durée de trois ans. Son objectif est de déployer dix stations météo sur le vignoble de Dordogne et de former 80 viticulteurs à lutilisation dOAD connectés à ces stations. Ces dernières fournissent des données météo en temps réel (pluie, vent, température, hygrométrie ), ainsi que des prévisions à 14 jours. En fonction de ces données et des données techniques saisies par le vigneron (mode de conduite, cépage, date et dose de traitement ), lOAD est capable de prévenir si le vignoble nest plus couvert par les traitements et propose une fenêtre de temps pour procéder à la pulvérisation. Début 2020, une cinquantaine de vignerons bio et non bio étaient mobilisés sur ce projet. Cependant, Optivitis a pris du retard en raison de la situation sanitaire.
Vitae, un pas vers une viticulture nouvelle
Xavier DELBECQUE, AuteurLe projet Vitae a pour objectif de mettre au point un itinéraire technique de rupture pour se passer de produits phytosanitaires en viticulture. Ce projet est lauréat de lappel à projets « Cultiver et protéger autrement » lancé par lAgence nationale de la recherche. Il va être doté dun financement de trois millions deuros pour six ans. Avec les systèmes de production actuels, il existe un plancher en matière de diminution des traitements, en dessous duquel il est difficile de descendre. Cest pourquoi il devient nécessaire de travailler sur des systèmes en rupture. Pour cela, plusieurs voies seront explorées dans Vitae, notamment les variétés résistantes (travail sur le pyramidage des gènes, sur la résistance au black-rot et à la flavescence dorée ) et le biocontrôle (lutte contre le mildiou par perturbation de la reproduction sexuée, travail sur les microorganismes du sol pour voir si certains dentre eux peuvent réduire linoculum de certaines maladies ). Vitae sintéressera aussi à la performance globale de ces systèmes sans pesticides, de la production du raisin jusquà la vinification.
1er colloque national Dephy Arboriculture : Des résultats, des témoignages, des perspectives
Baptiste LABEYRIE, AuteurLancé en 2010 et action majeure du Plan Ecophyto, le réseau Dephy déploie, éprouve et valorise des techniques et systèmes de culture réduisant l'usage des produits phytosanitaires tout en étant performants sur les plans économique, social et environnemental. Pour la filière arboriculture, un premier colloque, organisé le 29 janvier 2019, a permis de faire un point détape sur les avancées du réseau. Les résultats de baisse dIFT (Indice de fréquence de traitement) sont là, variables selon les espèces et les contextes. Les résultats économiques aussi, illustrés notamment par le témoignage dagriculteurs du réseau Dephy Ferme. Ces agriculteurs, les ingénieurs réseau qui les accompagnent et les expérimentateurs du réseau Dephy Expe échangent au quotidien sur de nouvelles solutions, de nouvelles pratiques et de nouvelles stratégies. Dans ce colloque, certains thèmes ont été particulièrement abordés : - Les techniques alternatives pour la gestion de lenherbement sans herbicide : désherbage mécanique, pâturage, application de bâches, etc. ; - Limportance de la sélection dun matériel végétal moins sensible aux bioagresseurs ; - Lintégration de la biodiversité dans les stratégies de réduction des intrants phytosanitaires.
CA-SYS : Expérimenter lagro-écologie de manière innovante
Stéphane CORDEAU, Auteur ; Violaine BEYTIEUX, AuteurA Bretenière (Côte dOr), la plateforme CA-SYS, ferme expérimentale de lInra, permet de tester des systèmes agro-écologiques dans un petit territoire (125 ha contigus) riche en haies, bandes enherbées et bandes fleuries. Le concept fondateur ? Co-concevoir, avec des agriculteurs et des conseillers agricoles, des systèmes agricoles sans pesticides, en se servant de la biodiversité cultivée et sauvage, puis tester leur faisabilité et évaluer leurs performances. La plateforme teste aussi différents systèmes (semis sous couvert ou travail du sol).
Comment gérer la nouvelle réglementation cuivre
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis le 1er janvier 2019, la nouvelle réglementation européenne sur le cuivre ne concerne plus uniquement les agriculteurs bio. Dorénavant, ce sont tous les agriculteurs qui doivent respecter une limite de 28 kg/ha de cuivre sur sept ans. Cette dose inclut tous les apports de cuivre, aussi bien antifongiques que ceux contenus dans les engrais. En attendant la réévaluation des AMM (autorisations de mise sur le marché) par lAnses, il faut aussi respecter les recommandations demplois portées sur les étiquettes des produits, en plus des 28 kg/ha. Pour les agriculteurs bio, qui avaient auparavant une limite à 30 kg/ha sur cinq ans, le nouveau calcul de la quantité de cuivre entrera en vigueur à partir de 2019, car la nouvelle règlementation européenne prévaut sur la réglementation bio. Des contrôles pourraient être effectués par les services du ministère de lAgriculture. Une feuille de route, annoncée par le ministre de lAgriculture, pour se préparer à la diminution des apports en cuivre, a été élaborée.
Cuivre : Optimisation et pistes davenir
Arnaud FURET, AuteurLa problématique du cuivre a fait lobjet dune conférence lors de lédition 2019 du salon Tech&Bio. Les résultats du projet Ecovitibio (2013-2017) ont notamment été présentés. Lobjectif de ce projet était de réduire au moins de moitié les intrants phytosanitaires des domaines girondins biologiques (en comparaison aux références régionales de 2006). Durant cinq campagnes, les traitements dune parcelle ont été déclenchés et dosés via un outil daide à la décision (Decitrait Bio). Une autre parcelle a servi de témoin (pratiques classiques du viticulteur bio). LIFT total obtenu est en moyenne 55 % plus bas que la référence de 2006, avec une baisse de 53 % des fongicides. Par ailleurs, au fur et à mesure de lavancée de lessai, les dosages de cuivre sont devenus similaires entre la parcelle témoin et celle pilotée avec lOAD : le vigneron a effectué un transfert de techniques et a réussi à réduire lui-même ses doses de cuivre. Autre piste envisagée pour réduire les doses de cuivre : le biocontrôle. Pour rappel, il nexiste que trois produits de biocontrôle contre le mildiou : Bastid ou Blason ; Roméo ; Limocide, PrevAM ou Essenciel. Des résultats encourageants ont été observés en Bourgogne, mais uniquement lorsque la pression en mildiou était faible. Cet article est accompagné dun encart sur la phytoextraction du cuivre : il présente les résultats dessais réalisés dans lYonne.
Diminuer les doses de cuivre grâce aux plantes
Catherine GERBOD, AuteurFlorian Beck-Hartweg, vigneron bio en Alsace, participe à un groupe Dephy sur la protection des vignes par les plantes, et ceci avec lobjectif de ne plus avoir recours au cuivre. Toutes les plantes utilisées par Florian sont locales et présentes sur lexploitation (prêle, ortie, consoude, pissenlit et achillée). Chacune a une action bien spécifique (stimulation du sol, effet asséchant, éliciteur, apport dazote, etc.). Dans une parcelle de Riesling de 20 ares, Florian a effectué cinq passages de préparations issues de plantes dont trois étaient associées à du soufre, contre deux passages pour les parcelles où le cuivre est additionné aux mêmes plantes. Sur la parcelle qui n'a pas reçu de traitement au cuivre, aucun mildiou na été détecté. Florian souligne que les résultats sont aussi à relier avec ses pratiques respectueuses de la vie du sol et des vignes. Il prévoit de reconduire lexpérience sur un total de 1 ha. Leffet de groupe fourni par Dephy, au-delà dapporter un soutien, permet aux agriculteurs de démultiplier les expériences notamment sur les effets des plantes sur la vigne.
Dordogne : Des brebis de retour dans les vignes avec une étude et une appli
Catherine GERBOD, AuteurLun des objectifs du projet Brebis_Link (projet piloté par la Chambre dAgriculture de Dordogne) est de refaire pâturer des brebis sur des surfaces cultivées. Concernant les vignes, une expérimentation a débuté en novembre 2018, dans une parcelle conventionnelle du Lycée viticole de Monbazillac. Le pâturage doit permettre de limiter lutilisation dherbicides et de réduire les passages de broyeurs. Des démarches individuelles de ce genre ont déjà pu être observées mais aucune référence nest actuellement disponible sur ce sujet. Cette expérimentation a donc pour but de créer des outils techniques, pédagogiques et juridiques afin de développer cette pratique. Des mesures sont également réalisées pour quantifier leffet du pâturage sur la qualité des sols et sur la vigueur des bois de la vigne. Selon certains viticulteurs (interrogés lors dune enquête préparatoire), le pâturage aurait même un effet bénéfique sur le mildiou, point que lexpérimentation cherchera à étayer. Une application (Herbi_Link) a aussi été créée afin de mettre en relation les éleveurs ovins et les viticulteurs intéressés par cet échange.
EcoPêche : Conception et évaluation multisite de vergers de pêche nectarine économes en produits phytopharmaceutiques et en intrants
D. PLENET, Auteur ; Christian HILAIRE, Auteur ; Julien RUESCH, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet EcoPêche vise à concevoir et à évaluer des vergers de pêches-nectarines qui arrivent à concilier une forte réduction de produits phytopharmaceutiques et la préservation des performances technico-économiques. Des expérimentations système faisant appel à de nombreux leviers daction ont été conduites entre 2013 et 2018. Les analyses de données concernent 29 systèmes de référence (REF), 36 systèmes économes en pesticides (ECO) et 12 systèmes en AB (BIO). La réduction des produits phytopharmaceutiques hors biocontrôle atteint 52 % pour ECO et 77 % pour BIO par rapport à REF. Le rendement commercialisable est plus faible pour ECO (- 20 %) et BIO (- 64 %) par rapport à REF (30,5 t/ha). Pour ECO, la réduction des coûts (- 20 %) ne permet pas de compenser la diminution du chiffre daffaires (- 19 %), ce qui conduit à une réduction des marges (- 21 %). En BIO, le prix de vente plus élevé permet dobtenir des marges identiques à REF. Ces résultats montrent bien la faisabilité technique dune réduction des pesticides en vergers de pêchers. Afin de favoriser la transition vers des systèmes ECO, une augmentation du prix payé aux producteurs (0,15 /kg de fruits) est nécessaire pour compenser la diminution moyenne des rendements.
Encore trop peu utilisés : Variétés, systèmes agronomiques, techniques
Katharina SHEUNER, AuteurClaudia Daniel, chercheuse au FiBL (Suisse) dans le domaine de la lutte contre les ravageurs, travaille sur des systèmes agricoles bio conçus pour pouvoir autoréguler leurs ravageurs et leurs maladies. Pour cela, les variétés, les systèmes agronomiques et les techniques agricoles sont de véritables leviers. Cependant, avoir recours à des produits UAB pour résoudre un problème est compréhensible lorsque lon se place dans une logique de sécurisation des rendements, mais il faut tout de même garder à lesprit que ces traitements UAB déstabilisent aussi les agroécosystèmes. Par exemple, le FiBL a créé, en 2006, un verger de pommiers bio conduit sans aucun produit phytosanitaire. Au bout de six ans, suite à une rupture de la résistance à la tavelure, léquipe a décidé de traiter avec des produits UAB (soufre, argile, bicarbonate de potassium). Ces traitements ont fortement diminué la diversité dinsectes jusquà atteindre celle dun verger intensif. Afin dinciter à limiter lutilisation de ces produits et à concevoir des systèmes qui se régulent, le FiBL a développé une pyramide qui permet davoir une approche progressive de la protection phytosanitaire en bio. Cet outil détaillé dans larticle est basé sur cinq niveaux croissants de procédés de protection.
Le faible intrant ne passe pas le test
Maude LE CORRE, AuteurDans le cadre du plan Ecopêche, un essai a été conduit sur les vergers de pêchers de la Sefra (Drôme) afin de comparer trois modes de conduite : raisonné (RAI), faibles intrants (FI) et agriculture biologique (AB). Pour tester ces modalités, les variétés Nectasweet® et Nectardreamcov ont été utilisées. Les objectifs de la conduite FI étaient déviter les insecticides et les produits toxiques (T et T+), de réduire les fongicides et de diminuer la fertilisation de 30 % à partir du stade troisième feuille. Yannick Montrognon, technicien chargé du programme pêches à la Sefra, présente les principaux résultats obtenus. La réduction dintrants a conduit à prendre davantage de risques, ce qui a entraîné une diminution des rendements et, dans le système FI, les pertes engendrées nont pas pu être compensées par un prix de vente supérieur. Seule la stratégie bio et ses prix de vente plus élevés permettent de prendre des risques tout en restant rentable. Selon Y. Montrognon, il nest pas possible, avec les variétés actuelles, de produire des nectarines « zéro résidu » sans compensation financière. Suite à ses observations durant les quatre années dessai, il insiste sur le fait que la génétique est le levier le plus important dans les systèmes FI et AB : si les variétés choisies sont sensibles, les marges resteront toujours faibles.
Grille Panse Bêtes : Bovins lait
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Christian FAIVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins lait. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 7 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, problèmes métaboliques en élevage, santé mammaire et qualité du lait, santé des jeunes de la naissance à la reproduction, maladies parasitaires, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Grille Panse Bêtes : Caprins
Thierry MOUCHARD, Auteur ; R. DE CREMOUX, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 4 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les caprins. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 7 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, troubles métaboliques, santé mammaire, santé des chevreaux et des chevrettes, parasitisme, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Grille Panse Bêtes : Ovins viande
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Myriam DOUCET, Auteur ; Mattin EPHERRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les ovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 6 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, allaitement et mamelles, santé des jeunes, parasitisme, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Ils ont contractualisé leurs productions
Soizick HELOURY, AuteurSébastien Breau sest installé en maraîchage sur lexploitation familiale, avec son frère et son beau-frère, il y a dix ans. Ils ont repris la ferme familiale suite au départ en retraite des parents en 2006. Tous trois désiraient se soustraire un maximum aux aléas du marché et limiter les pertes de marchandises. Ils ont donc opté pour la contractualisation de leurs produits avec la coopérative Rosée des champs. Cette dernière construit les plannings de production selon ses besoins. Actuellement, 90 % de leurs productions sont contractualisées. Ce mode de commercialisation rassure également les partenaires financiers tels que les banques. Partie de 7 ha, la production légumière de la famille Breau sétend maintenant sur 50 ha, dont 40 sont conduits en conventionnel et 10 en bio. La ferme emploie dix salariés en CDI et peut embaucher jusquà 28 saisonniers lors des pics de travail. Les associés ont opté pour la production bio afin de répondre aux besoins de la coopérative et pour « prendre de lavance » en réduisant leur utilisation de produits phytosanitaires. Certains points des itinéraires techniques bio se sont dailleurs généralisés à lensemble de lexploitation, notamment le désherbage mécanique et le recours aux huiles essentielles (la production bio les a en effet incités à acheter des outils spécialisés tels quune bineuse Garford et un robot de désherbage Dino, utilisés aussi bien en bio quen conventionnel).
Légumes : Des nouveaux Dephy pour 2024
Adrien LASNIER, AuteurImpulsée dans le cadre du plan Ecophyto, la première vague de projets Dephy Expé, qui a posé les bases de systèmes de culture innovants utilisant moins de pesticides, a pris fin en 2018. De nouveaux appels à projets ont été lancés en 2018 et 2019 et une dizaine de projets ont été retenus en filière légumes-maraîchage. Ils incluent 40 sites expérimentaux et 46 systèmes de culture (dont 19 en bio). Les projets sont : Agrecomel, Agrosem, Breizhecoleg, Persyst-Maraîchage (AB), Cosynus (AB), Minipest, Fragasyst, SystM-Or, Sefersol (AB) et Altercarot. Chef de file, objectifs, espèces, systèmes, sites et leviers mobilisés sont indiqués dans larticle.
Lycée agricole de Carpentras : Des vignes et vergers certifiés HVE
Karine BOUTROUX, Auteur ; Patrice CAYRE, Auteur ; Philippe COUSINIÉ, Auteur ; ET AL., AuteurLexploitation agricole du Campus Louis Giraud, à Carpentras (Vaucluse), est constituée de 38 ha en arboriculture (pommes, cerises), viticulture (raisins de table, vignes, vignes mères de porte-greffes) et grandes cultures (blé, orge, pois chiche). Elle emploie six ETP et bénéficie de la main duvre des apprenants du campus. Isabelle Pèlerin, directrice de cette exploitation depuis 2014, a en effet souhaité mettre lexploitation agricole au cur de la pédagogie. Elle a également impulsé de nombreuses actions agroécologiques afin de favoriser la biodiversité et de réduire lutilisation de produits phytosanitaires sur la ferme. La conversion du verger de pommes en AB a été initiée dès 2012. La ferme sest également engagée dans dautres signes de qualité : IGP « Muscat du Ventoux », AOP « Ventoux », production fruitière intégrée, verger écoresponsable. Depuis peu, elle a également obtenu le label Haute Valeur Environnementale (HVE) niveau 3. Lexploitation est aussi investie dans trois réseaux Dephy Ferme (viticulture, raisin de table et arboriculture). Tous ces efforts ont conduit à une forte réduction des IFT sur les cultures.
Medfel : Une place à côté des autres labels
Frédérique ROSE, AuteurSur la 11ème édition du Medfel, salon international de la filière fruits et légumes, la filière bio a continué sa percée, tout comme dautres démarches de qualité telles que le zéro résidus de pesticides (ZRP). Le ZRP, basé sur une obligation de résultats, semble trop focalisé sur l'aspect santé en négligeant l'environnemental. Il pourrait cependant être associé à la bio ou aux produits en conversion bio. Blue Whale, premier exportateur français de pommes, est impliqué dans les deux démarches. Alain Vialaret, directeur général de la structure, affirme que les deux démarches ne sont pas opposées et que chacune a ses consommateurs potentiels. Pour la commercialisation des pommes bio, la société a créé lassociation Élément Terre bio, dont le cahier des charges impose notamment certaines variétés afin de garantir une bonne qualité gustative aux consommateurs. Par ailleurs, lentreprise Téranéo, coopérative de fruits et légumes, teste le traitement des pêches et des nectarines bio à leau chaude, dont les résultats indiquent une conservation allongée de 3 à 4 jours.
Millésime bio : Le cuivre au cur des débats
Frédérique ROSE, AuteurLors du salon Millésime bio, la problématique du cuivre a alimenté les échanges durant plusieurs conférences et différents points de vue sont ressortis. Jacques Carroget, viticulteur dans le Muscadet et secrétaire général viticulture FNAB, insiste sur les conclusions de lEsco (Expertise scientifique collective) menée par lINRA : pour linstant, il nest pas possible de se passer du cuivre même si les doses ont cependant été largement réduites. Il ressort également de cette étude que des alternatives sont déjà bien utilisées par les viticulteurs, et ce depuis plusieurs années. Michel Gendrier, viticulteur dans le Loir-et-Cher, aborde la piste des cépages résistants, ainsi que le risque de contournement des résistances et de leur spécificité parfois sur une seule maladie. Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, confirme que les vignerons utilisent tous les moyens mis à leur disposition pour lutter contre le mildiou. Il sinterroge également sur les taux de cuivre dans le sol : sont-ils si élevés ? Lun des objectifs du plan cuivre de la FNAB est dailleurs de réaliser des analyses de sol à grande échelle pour évaluer la teneur en cuivre réelle des sols viticoles. Eric Chantelot, directeur de lIFV Rhône-Méditerranée et expert national Ecophyto, rappelle que lEfsa a identifié des risques pour la santé des travailleurs dans l'utilisation du cuivre et que cela peut induire le port obligatoire dEPI (équipement de protection individuel phytosanitaire) en post-délai de rentrée.
Mission EcophytEau® : Co-construire des systèmes de culture économes en intrants
Agnès CATHALA, AuteurLe réseau Civam et le Civam du Haut Bocage ont conçu un outil daccompagnement se présentant sous la forme dun jeu de plateau : Mission EcophytEau®. Lobjectif est de faciliter la co-contruction, en groupe, de systèmes de culture économes en intrants. Il sadresse aussi bien à des groupes dagriculteurs quà des étudiants en formation agricole. Conçu pour accueillir de 3 à 7 participants, ce jeu facilite léchange et la représentation des systèmes de culture. Classiquement, un animateur débute avec lexposition du cas dun agriculteur ayant un problème, puis reproduit son système de culture sur le plateau. A laide de pions et de cartes, les participants proposent des solutions répondant aux objectifs de lagriculteur. 180 exemplaires de Mission EcophytEau® ont déjà été diffusés.
Reducing the use of external fertilisers in organic agriculture
Le projet européen RELACS évalue les solutions pour diminuer et/ou remplacer lutilisation dintrants litigieux dans les systèmes en agriculture biologique. Les Universités de Hohenheim (Allemagne) et de Copenhage (Danemark), ainsi que lInstitut de recherche en agriculture biologique (FiBL, Suisse), partenaires du projet, réalisent une enquête sur le bilan des entrées et des sorties en éléments nutritifs des fermes bio, dans 7 régions européennes. Les premiers résultats pour l'Allemagne montrent en moyenne un léger surplus en azote et en potassium, et un défaut en phosphore. Cependant, il existe une grande hétérogénéité entre les fermes enquêtées. A propos des fertilisants issus du recyclage de déchets urbains (composts, boues de stations dépuration, etc), la majorité des agriculteurs enquêtés se montrent prêts à les utiliser, pour fermer leur cycle de nutriments. Cependant, ils restent méfiants quant à la présence de micro-plastiques ou de composants toxiques.
Le réseau national Dephy Expe Ecophyto pomme : Le bilan de six années de recherche (2012-2017)
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; Joël FAVAREILLE, Auteur ; Michel GIRAUD, Auteur ; ET AL., AuteurPour réduire lemploi des produits phytosanitaires en vergers de pommiers, les principaux leviers mobilisés sont la résistance variétale, la prophylaxie, le biocontrôle, les outils daide à la décision, la modulation des doses, les techniques de pulvérisation, la protection physique (filet AltCarpo, bâches anti-pluie), la mécanisation (désherbage mécanique), la lutte biologique. Les systèmes économes étudiés sont conduits en protection fruitière intégrée ou en agriculture biologique (AB). Sur une moyenne de cinq campagnes, 12 systèmes (sur 19) ont atteint un pourcentage de réduction de lIFT chimique total de plus de 50 % par rapport à une modalité dite de « Base ». Les deux systèmes ayant obtenu le meilleur pourcentage de réduction sont conduits en bio et atteignent plus de 91 % de réduction, car la majorité des IFT des systèmes biologiques étudiés sont issus du biocontrôle. Par ailleurs, uniquement sept systèmes sont considérés comme des systèmes économes et performants (SPCEP2). Parmi ceux-là, seuls les trois systèmes conduits en AB présentent un produit brut égal ou supérieur aux charges engagées.
Sur les chemins de l'agro-écologie : Parcours d'agriculteurs et de salariés agricoles - 3ème édition
Ce document est un recueil de témoignages collectés entre 2017 et 2019. Il met en lumière 42 agricultrices, agriculteurs ou salarié(e)s agricoles engagés dans un projet de transition agro-écologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions. Santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts , ces récits et parcours de vie éclairent sur les motivations des agriculteurs à changer de pratiques et caractérisent les conditions de réussite et les bénéfices de leurs projets. Chaque témoignage fait lobjet dune fiche comportant une présentation de lexploitation agricole, ainsi que des hommes et femmes qui y travaillent. Cette fiche décrit les pratiques initiales et celles sur lesquelles, en particulier, ont porté les changements ; le contexte et les conditions de mise en mouvement. Elle évoque aussi les difficultés rencontrées lors de la mise en uvre opérationnelle, ce qui a aidé et les bénéfices apportés. Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leurs projets agro-écologiques.
Traitement post-récolte : Le douchage à l'eau chaude est opérationnel !
VEGETABLE, AuteurAprès une série dexpérimentations et de tests en conditions réelles durant la campagne 2018, le traitement à leau chaude des pommes, pêches et nectarines a donné des résultats significatifs contre les maladies de conservation. Le principe est le suivant : les fruits sont trempés quelques dizaines de secondes dans une eau à 58 °C, afin quune partie des micro-organismes présents sur leur épiderme soient détruits. En pêches bio, les tests réalisés par la coopérative Teraneo montrent une réduction de 70 à 90 % du taux de pourriture après six à huit jours de conservation à 20 °C. Des équipements de douchage sont maintenant disponibles à la commercialisation. Pour les pêches, un outil de douchage en ligne a été développé par la société Crovara. Il permet de traiter 7 t/h (avec un système complet de retraitement de leau en circuit fermé) et un coût inférieur à 0,02 /kg. Pour les pommes, ce même constructeur propose une machine adaptée aux palox avec un débit de 30 palox par heure. Les essais réalisés sur les abricots ne sont pas encore satisfaisants, mais les travaux sont en cours.
12 mesures pour se passer du glypho !
Alexis DE MARGUERYE, AuteurAlors que le gouvernement français lançait, début 2018, une nouvelle phase de concertation autour de la question des pesticides, le Réseau Civam a proposé au Ministère de l'agriculture 12 mesures visant à se passer du glyphosate sous trois ans. Ces 12 mesures sont explicitées dans cet article : - créer un quota glyphosate pour les distributeurs ; - interdire l'usage du glyphosate dans les aires d'alimentation de captage ; - interdire l'usage du glyphosate dans les cahiers des charges MAEC ; - interdire l'usage du glyphosate dans les cahiers des charges des signes officiels de qualité ; - faire converger différents outils de politiques publiques vers l'accompagnement de l'interdiction du glyphosate (Dephy, action des 30 000, etc.) ; - libérer les énergies de l'accompagnement collectif ; - mettre en place une fiscalité ciblée ; - réaliser des campagnes d'information à l'intention du grand public ; - intervenir dans les points de vente ; - appliquer ces réglementations et réaliser un effort de communication ; - répondre à la propagande ; - interdire l'importation de produits agricoles issus de cultures OGM résistantes au glyphosate.
BioREco, Méthodologie et expérimentation système pour la réduction de lutilisation des pesticides en vergers de pommier
S. SIMON, Auteur ; A. ALAPHILIPPE, Auteur ; S. BORNE, Auteur ; ET AL., AuteurLe dispositif BioREco a exploré le potentiel de réduction des pesticides en vergers de pommiers sur une longue durée. Pour cela, une évaluation multicritère a été conduite sur trois systèmes : un système raisonné (sans prise de risque et en se basant sur des références conventionnelles), un système économe en intrants (utilisation de méthodes non chimiques sauf si des risques de perte de récolte ou darbres sont identifiés) et un système en agriculture biologique (respect du cahier des charges européen et limitation de lutilisation de cuivre). Durant les sept années dexpérimentation (2009-2015), lutilisation de pesticides a en moyenne été réduite de 38 à 45 % grâce à la combinaison de variétés peu sensibles, d'un ensemble de pratiques alternatives et d'une évaluation fine des risques de dégâts. Par rapport au système raisonné, les rendements ont été similaires pour le système bas-intrants et moindres dans le cas de lagriculture biologique. Lévaluation multicritère a permis didentifier les points forts et les points damélioration de ces différents systèmes.
Dossier Arbo : Comment améliorer la gestion des risques en verger bio
Jean-Michel THÉVIER, Auteur ; Jean-François LARRIEU, Auteur ; Sébastien BALLION, Auteur ; ET AL., AuteurDans les vergers bio, il est nécessaire de trouver un équilibre entre la pression exercée par les nuisibles (maladies et ravageurs) et la qualité des fruits. Dans ce domaine, lentretien des rangs de plantation et la gestion des traitements à base de cuivre sont deux thèmes à forts enjeux. Ce dossier effectue un état des lieux des solutions techniques actuellement disponibles. Le premier article apporte des informations sur lutilisation générale du cuivre en arboriculture bio : après avoir décrit ses différentes formes chimiques et les produits homologués qui en contiennent, un point est effectué sur lévolution réglementaire de son utilisation et sur les alternatives quil est possible demployer (alternatives dorigine végétale, dorigine animale, issues de micro-organismes et autres traitements autorisés en AB). Larticle suivant concerne les techniques dentretien du rang. Il énumère les points positifs et négatifs de quatre dentre elles : lenherbement total, lutilisation de bâches agro-textiles, la méthode sandwich et le travail du sol. Les deux derniers articles décrivent des résultats dexpérimentations. Lun deux concerne les méthodes de lutte alternatives contre la tavelure et d'autres maladies dété dans les vergers de pommiers (réduction des doses de cuivre, résistance génétique, pratiques visant à réduire linoculum et autres méthodes de lutte directe). Lautre expérimentation, menée par un groupe DEPHY, concerne la diminution des doses de cuivre en raisin de table sur trois années dessais.
L'expérimentation mobilisée pour diminuer les IFT
Adrien LASNIER, AuteurLes expérimentations mises en place par le réseau Dephy Expé pour réduire lutilisation de produits phytosanitaires arrivent en fin de parcours et les premiers résultats sont disponibles. Ce réseau a piloté 41 projets, dont six concernent larboriculture. Une synthèse nationale des projets Dephy Expé Arbo est parue en juillet 2018 et conclut quil est possible de réduire de manière conséquente lutilisation de produits phytosanitaires mais que cette diminution saccompagne dune baisse de rendement. 65 systèmes arboricoles innovants ont été testés, 74 % conventionnels économes en intrants, 26 % conduits en AB. Afin dévaluer leurs performances, ces systèmes arboricoles ont pu être comparés à 41 REF (des systèmes de référence représentatifs des systèmes locaux) sur trois principaux facteurs : lIFT, la maîtrise des bioagresseurs et le chiffre daffaires. En matière de production, les expérimentations bio ont concerné la pomme, la pêche, le kiwi et la clémentine. Comparés aux REF, le IFT des bio ont été réduits de 87 % pour la pomme, 77 % pour la pêche et de 81 % pour le kiwi et la clémentine. Lécart de rendement le plus marqué est constaté pour la pomme : 42 t/ha pour les REF contre 33 t/ha pour les systèmes économes en intrants et 18 t/ha pour les systèmes en AB. Toutefois, le chiffre daffaires des bio est équivalent aux REF car ils compensent leur perte de rendement par une meilleure valorisation des produits, contrairement aux systèmes économes en intrants dont le chiffre daffaires est moindre. A la suite de ces expérimentations, de nouveaux projets devraient être lancés dans les deux prochaines années.
Focus : Protection agroécologique du manguier à La Réunion : synthèse des résultats d'essais
Maxime JACQUOT, AuteurA La Réunion, le projet Biophyto (2012-2014, CASDAR) avait pour objectif de produire des mangues sans avoir recours aux insecticides. Pour cela, un enherbement total a été mis en place dans les vergers afin dattirer les auxiliaires naturels et de servir de barrière physique naturelle contre les insectes qui effectuent une partie de leur cycle de vie dans le sol. Pour étudier leffet de cette pratique agroécologique, des vergers ont été comparés chez dix agriculteurs : chacun dentre eux conduisait un verger de manière « classique » et un autre avec enherbement et sans insecticides ni herbicides. Les résultats montrent que la conduite sans insecticides augmente de manière générale la biodiversité ainsi que la régulation des insectes nuisibles. Une baisse de production a cependant été observée pour quatre cas sur les dix mais les résultats sont prometteurs. Plus largement, les réflexions autour de ces essais ainsi que les formations sur lagroécologie auprès des arboriculteurs ont permis de baisser de 40 % les fréquences de traitements insecticides dans les vergers de manguiers entre 2012 et 2015. Cela a aussi permis la conversion à lAB dune agricultrice membre du réseau (en plus de deux arboriculteurs déjà en bio).
Gérer les espèces adventices et la flore des linéaires non cultivés : une approche fonctionnelle
Sabrina GABA, Auteur ; Cyrille VIOLLE, Auteur ; Bérenger BOURGEOIS, Auteur ; ET AL., Auteur | [S.l.] : RMT FLORAD - Réseau Mixte Technologique Gestion de la Flore Adventice en Grandes Cultures et en Vigne | 2018Le 11 décembre 2017, les RMT FlorAd et AgroforesterieS, avec le soutien de la FRB (Fondation pour la recherche sur la biodiversité), ont organisé une journée d'animation conjointe sur l'utilisation de l'approche fonctionnelle pour la gestion de la flore adventice en grandes cultures et en vigne et de la flore des linéaires non cultivés. Ce livret rapporte les principaux résultats de travaux de recherche présentés à cette occasion. Après une introduction à l'approche fonctionnelle, une première partie s'intéresse à la définition des plantes adventices à travers leur caractère fonctionnel en comparaison avec les plantes prairiales, ainsi qu'à travers les traits pouvant renseigner sur l'effet des pratiques agricoles sur la flore des agrosystèmes. Une seconde partie est consacrée aux adventices au service de l'agriculture (exemples en vigne et cultures bananières, question des plantes de service). Une troisième porte sur la réduction des produits phytosanitaires via la régulation des adventices par des cultures compétitives, en s'appuyant sur le cas du blé tendre. Enfin, une quatrième partie se penche plus particulièrement sur l'approche fonctionnelle pour les systèmes agroforestiers (espèces adventices dans les bandes enherbées, conception de linéaires sous-arborés).
Gestion durable de la flore adventice des cultures
Bruno CHAUVEL, Auteur ; Henri DARMENCY, Auteur ; Nicolas MUNIER-JOLAIN, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage collectif est consacré à la gestion durable des adventices en agriculture. Il présente létat des connaissances actuelles sur la biologie des plantes adventices, la diversité des techniques de gestion et les processus de régulation naturelle. Il est structuré en trois parties portant respectivement sur les connaissances de base sur les "mauvaises herbes", la description des techniques de gestion durable de la flore adventice et diverses études de cas. Louvrage reflète la pluralité des points de vue sur la flore adventice qui sexplique par la diversité des disciplines concernées et par les divergences de perception des effets négatifs ou bénéfiques de ces plantes sauvages des champs.
La poire, plus quun pas vers le bio
Maude LE CORRE, AuteurLefficacité des produits de biocontrôle ou autorisés en AB sur la poire incite les producteurs à se convertir en AB. Ainsi, en PACA, un quart des surfaces de poiriers est aujourdhui en bio, avec un doublement des surfaces et du nombre dexploitations en six ans. Et cette évolution se poursuit Un groupe Dephy poire de Basse Durance reflète bien cela. Dans ce groupe, la réduction des produits phytosanitaires est avant tout liée à la stratégie de lutte contre le carpocapse (confusion et virus de la granulose, avec une alternance des souches de virus pour gérer la résistance). Elle repose aussi sur la généralisation de lutilisation de kaolin calciné en barrière physique pour gérer le psylle et casser sa dynamique. Enfin, la réduction dinsecticides contre le carpocapse a permis une augmentation des auxiliaires du psylle et un équilibre sinstalle dans certains vergers. Pour la protection fongique, la part de protection chimique est aussi en baisse en PFI. Elle est remplacée par des produits de biocontrôle et des produits homologués en bio (bouillie sulfocalcique ou microdoses de cuivre), ce qui est possible avec les variétés Guyot et William.
Les producteurs de fruits auvergnats avancent vers « loptimisation de lutilisation des PNPP et des techniques de bio contrôle »
Coralie PIREYRE, AuteurEn 2017, en Auvergne, huit producteurs, arboriculteurs et producteurs de petits fruits, se sont réunis pour créer un groupe "Ecophyto 30 000". Leur objectif était de trouver des alternatives dites naturelles à lutilisation de produits de traitement, même bio (tels que le spinosad ou le cuivre). Ce groupe de producteurs a défini ensemble le planning des différentes rencontres : formation sur lélaboration et lutilisation des préparations, réunion pour constater leffet au champ Les échanges reposent essentiellement sur un transfert dexpériences entre producteurs expérimentés et novices. Lexemple dune journée chez Jacques Hugon, arboriculteur membre du groupe qui utilise des extraits de plantes depuis une dizaine dannées, est plus amplement détaillé. Ce qui a permis dévoquer les sujets suivants : à quoi sert cette plante ? Comment effectuer la préparation ? Comment lappliquer sur plusieurs hectares ? Quelles sont les erreurs à éviter ? Les « apprentis » ont également pu sessayer à la préparation dun extrait fermenté dorties. Des échanges ont aussi été organisés avec le groupe DEPHY dArdèche qui existe depuis plus longtemps et qui est plus expérimenté. Un bilan a fait ressortir que les producteurs, souvent débordés, narrivent pas à anticiper les préparations, et quil faut de la pratique pour que ces préparations soient de qualité. Les producteurs souhaitent continuer à en discuter et à se former pour que leur utilisation devienne un réflexe.
Le projet EUFRUIT : Réduction des résidus de pesticides sur les fruits et dans l'environnement
Franziska ZAVAGLI, AuteurCe numéro hors-série dInfos Ctifl est consacré au projet EUFRUIT. Ce dernier vise à faciliter laccès et la diffusion de connaissances sur la production intégrée de pommes. Il regroupe 14 instituts européens et est divisé en quatre thématiques : nouvelles variétés de fruits, résidus de pesticides, qualité des fruits et production durable. Ce document présente linventaire réalisé durant le projet sur les pratiques permettant de réduire lutilisation de pesticides. Il faut noter que cette synthèse a été réalisée dans le contexte dune production conventionnelle ; par conséquent, toutes les techniques alternatives qui y sont présentées ne sont pas transférables à la bio. Elle détaille néanmoins les produits alternatifs aux traitements chimiques dans les vergers (agents de biocontrôle, produits naturels, médiateurs chimiques), ainsi que des alternatives aux traitements conventionnels post-récolte (nébulisation dorganismes de lutte biologique, traitement à leau chaude). Les barrières physiques pouvant être installées en vergers sont également mentionnées (filets anti-insectes, bâches en plastique). Une page de ce document est réservée à la biodiversité fonctionnelle et aux moyens de favoriser la lutte biologique par conservation. Le dernier article est consacré aux résultats dessais longue durée pour réduire lutilisation de pesticides.
Quels systèmes de polyculture-élevage demain, face aux enjeux de réduction d'usage de produits phytosanitaires ?
Philippe TRESCH, Auteur ; Nicolas CHARTIER, AuteurComme les grandes cultures, l'élevage doit faire face aux mutations nécessaires pour arriver aux objectifs de réduction d'usage de 50 % des produits phytosanitaires fixés par le plan Ecophyto. Les filières bovines ont engagé une démarche d'anticipation de ces évolutions afin d'évaluer les incidences structurelles, économiques, sociales et environnementales de ces changements. Pour réduire l'usage des produits phytosanitaires dans les exploitations de polyculture-élevage, les changements ne se limitent pas aux pratiques agronomiques ; ils nécessitent de repenser globalement le fonctionnement des systèmes, en combinant diverses compétences (agronomiques, zootechniques et économiques) pour co-construire, avec les chefs d'exploitations, des systèmes économes, durables et qui correspondent à leurs attentes. Ces nouveaux systèmes sont globalement moins productifs, plus complexes et nécessitent une réorganisation profonde du travail. Leurs performances économiques sont peu modifiées et leurs performances environnementales s'améliorent. Chaque exploitation étant un cas particulier, les niveaux de réduction d'usage des produits phytosanitaires peuvent être très variables. Les résultats présentés dans cet article sont issus des travaux du projet Casdar PHYTOEL, qui s'appuie sur un réseau de 26 élevages bovins lait et/ou viande.
Recueil d'articles techniques : Bio pour le climat ! : Transition agricole et climatique. Les agriculteurs bio travaillent sur l'atténuation de leurs émissions de GES et l'adaptation de leurs systèmes
Alice BOISSINOT, Auteur ; Mickaël LEPAGE, Auteur ; Olivier LINCLAU, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2018Réalisé par la CAB Pays de la Loire, ce recueil darticles techniques propose un ensemble de solutions au changement climatique apportées par lagriculture biologique. Il rassemble 14 pratiques agrémentées de témoignages en agriculture biologique, en faveur de la transition climatique et qui peuvent être utiles aux agriculteurs bio et/ou conventionnels. Ces pratiques sont à rattacher à 7 thématiques : - Réduire le recours aux engrais minéraux de synthèse pour réduire les émissions de N2O ; - Accroître la part de légumineuses en grande culture et dans les prairies temporaires pour réduire les émissions de N2O ; - Développer les techniques culturales sans labour pour stocker du carbone dans le sol ; - Introduire davantage de cultures intermédiaires, cultures intercalaires et bandes enherbées pour stocker du carbone ; - Optimiser la gestion des prairies pour favoriser le stockage du carbone ; - Réduire, sur l'exploitation, la consommation d'énergie fossile des bâtiments et équipements agricoles pour limiter les émissions de CO2 ; - Résilience des systèmes bio.
Réduire lemploi des produits phytosanitaires en verger de pommier : Les enseignements du réseau national EXPE Ecophyto Pomme
Franziska ZAVAGLI, Auteur ; B. ALISON, Auteur ; S. BALLION, AuteurLe réseau national EXPE Ecophyto Pomme a pour objectif dacquérir des références techniques et économiques sur les différents leviers permettant de réduire lutilisation de produits phytosanitaires dans les vergers. 27 systèmes de culture, répartis dans six sites situés dans toute la France, ont ainsi pu être testés. Ils sont conduits, soit en protection fruitière intégrée, soit en agriculture biologique. Les principaux leviers mobilisés sont la génétique, le biocontrôle, la prophylaxie, lefficience des traitements, la protection physique (filets anti-insectes, bâches anti-pluie), le travail mécanique et la lutte biologique. Un bilan a pu être dressé après cinq campagnes : pour 12 systèmes (sur 19), lIFT chimique a été diminué de plus de 50 % par rapport à la modalité de référence. Dun point de vue économique, sept de ces systèmes sont considérés comme performants et, parmi eux, seuls les trois systèmes conduits en agriculture biologique ont un produit brut égal ou supérieur aux charges engagées.
RELACS project: Practical guidelines
Caroline CHYLINSKI, Auteur ; Liz BOWLES, Auteur ; Coleen MCCULLOCH, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2018Le projet européen Horizon 2020 RELACS (Replacement of Contentious Inputs in Organic Farming Systems) évalue des solutions pour diminuer et/ou remplacer lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : cuivre, antibiotiques, certains fertilisants ). Financé durant quatre ans (2018-2022), il est coordonné par l'Institut de recherche en agriculture biologique Suisse (FiBL). Au total, ce sont 29 partenaires, issus de treize pays différents, qui participent à ce projet. Ils ont notamment produit des fiches techniques sur des alternatives ou des méthodes permettant de limiter lutilisation de certains intrants controversés. Ces fiches ciblent plus particulièrement des alternatives à lutilisation danthelminthiques (produits antiparasitaires), dantibiotiques, de cuivre, de fertilisants (notamment ceux qui contiennent du phosphore) et de vitamines de synthèse.
Les secrets d'un verger en permaculture
Fleur MOIROT, Auteur ; Céline VENOT, AuteurUne conférence sest tenue sur les vergers en permaculture à lINRA de Gotheron (Drôme), en novembre 2018. Stefan Sobkowiak, biologiste et arboriculteur québécois, est venu présenter les quatre grands principes de son verger en permaculture : 1/ respecter le trio N-Fr-Fr, soit un arbre fixateur dazote (Févier dAmérique, Olivier de bohème) pour deux arbres fruitiers sans jamais que des arbres de la même espèce ne se touchent ; 2/ cultiver des strates autour des arbres plantés (arbustive, vivace, grimpante) ; 3/ aménager le verger en allées par période de maturité pour faciliter la tâche au consommateur (vente directe) ; 4/ diversifier les espèces et les variétés. LINRA de Gotheron a aussi présenté le projet ALTO « verger zéro phyto ». La conception de ce verger expérimental devait répondre aux trois besoins suivants : gérer les bio-agresseurs, partager des ressources entre les arbres et pouvoir circuler aisément dans le système. Ce verger compte de nombreuses espèces et est implanté en cercle avec de nombreux éléments favorisant la biodiversité (ex : mare). Le GRAB a également exposé les résultats du projet SMART (Systèmes Maraîchers en Agroforesterie : création de Références Techniques et économiques) sur la biodiversité, sur les interactions entre les arbres et les cultures, ainsi que sur la faisabilité économique. Enfin, lOasis SérendiP a expliqué son système de production : cette exploitation de 6 ha sur terres très sableuses est conduite en permaculture. La nature des sols fait que la thématique de leau est le fil conducteur de ce système.
Sortir de la dépendance aux pesticides
Hélène SOUBELET, Auteur ; Agnès HALLOSSERIE, Auteur ; Robin GOFFAUX, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (195 Rue Saint-Jacques, 75 005, FRANCE) : FRB (Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité) | 2018Selon une étude scientifique menée en Allemagne, plus de 75 % des insectes volants d'une zone pourtant protégée auraient disparu en 30 ans. Une agriculture intensive, utilisant les pesticides de façon massive, est mise en cause. Après un état des lieux des connaissances sur cette problématique, la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) propose, dans cette note, un certain nombre de mesures visant à réduire l'utilisation des pesticides : - interdire les substances toxiques préoccupantes ; - accompagner la mise en place de filières alternatives, comme l'agriculture biologique ; - renforcer la recherche pour mieux comprendre les impacts des pesticides sur la santé et l'environnement ; - former les conseillers agricoles et découpler le conseil et la vente de produits phytosanitaires ; - mieux appliquer le principe pollueur payeur ; - renforcer les moyens de lANSES pour accélérer la mise à disposition de méthodes et produits alternatifs aux pesticides ; - modifier les procédures d'évaluation des risques des pesticides ; - développer une approche assurantielle des risques (fonds de compensation). Pour ce faire, une volonté politique forte est nécessaire.
Systèmes de polyculture-élevage : quels effets des pratiques agricoles sur les teneurs en matières organiques et le fonctionnement microbien du sol ?
C. PETITJEAN, Auteur ; A. PHILIBERT, Auteur ; V. MANNEVILLE, Auteur ; ET AL., AuteurSix dispositifs expérimentaux (de moyenne à longue durée), situés dans différents contextes pédoclimatiques, ont permis détudier les effets, sur la teneur en matières organiques du sol (MOS) et sur le fonctionnement microbien du sol, de pratiques agricoles pouvant être mises en uvre dans les systèmes de polyculture-élevage. Les résultats obtenus montrent que les pratiques agricoles étudiées (apports deffluents délevage, intégration de prairies temporaires, réduction du travail du sol) peuvent augmenter la teneur en MOS et stimuler significativement certaines activités enzymatiques microbiennes intervenant dans la décomposition des MOS. Ainsi, ces pratiques peuvent renforcer la capacité des sols à fournir des éléments minéraux utilisables par les plantes.
Techniques innovantes issues de l'agriculture biologique en verger de pomme à cidre : Rapport de réalisation 2017
Ce document présente les actions menées en 2017 dans le cadre du programme INNO Cidre AB, programme pluriannuel, mis en place en 2015, qui associe les partenaires techniques de la filière : la CRA Normandie, lIFPC (Institut français des productions cidricoles) et lAssociation Bio Normandie. Les objectifs de ce programme sont de proposer, pour lensemble des producteurs de la filière (conventionnels et AB), des alternatives plus respectueuses de lenvironnement, qui soient également performantes dun point de vue technico-économique. Des essais ont été mis en place pour tester lefficacité de solutions techniques innovantes alternatives aux produits phytosanitaires, applicables en agriculture biologique et transposables en verger "conventionnel". Les essais ont été réalisés à la fois dans les laboratoires et les vergers de lIFPC (particulièrement pour les essais en conditions contrôlées) et chez des producteurs. Ce projet sarticule ainsi autour de deux actions : la maîtrise des bio-agresseurs et les alternatives au désherbage chimique.
Vers une objectivation de léquilibre sanitaire des troupeaux : ce que nous apportent les données collectées en élevages de ruminants en agriculture biologique
T. LE BRIS, Auteur ; P. GASQUI, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2018. En élevage biologique, le cahier des charges impose une restriction de lusage des traitements allopathiques et privilégie une gestion globale et préventive. Cette approche consiste à maintenir un état déquilibre de la santé du troupeau. Lobjectif de cette étude était de caractériser et dobjectiver un troupeau en équilibre sanitaire. La démarche a été : - une sélection des indicateurs de léquilibre sanitaire (au total 7 : taux de réforme, de mortalité des jeunes et des adultes, morbidité, achat dintrants médicamenteux, nombre de traitements par animal (antiparasitaires et autres traitements)) ; - une analyse descriptive de chaque indicateur par filière et inter-filière ; - des analyses factorielles pour étudier les liens entre les indicateurs ; - une analyse de variance multivariée pour savoir si lensemble des indicateurs permet dobjectiver la notion déquilibre sanitaire. 102 éleveurs de ruminants en AB ont été enquêtés dans le cadre du projet Casdar Otoveil. Lanalyse descriptive traduit une forte variabilité pour chaque indicateur et filière. Les pratiques vis-à-vis des médicaments sont très différentes selon les éleveurs. Une analyse factorielle permet de caractériser les fermes selon qu'elles sont à léquilibre sanitaire ou pas. Enfin, une analyse de variance multivariée traduit si cet ensemble dindicateurs correspond aux déclarations des éleveurs, sachant que 73 % ont déclaré un état sanitaire stable et satisfaisant. Lobjectivation reste complexe, léquilibre sanitaire peut être appréhendé de différentes manières.
Vitinnov livre ses premiers enseignements
Marie-Noëlle CHARLES, AuteurEn viticulture, plusieurs recherches sont actuellement en cours autour de pratiques agroécologiques. Certaines d'entre elles ont été présentées lors de deux journées organisées par Vitinnov. Depuis 2013, l'Association technique viticole de Maine-et-Loire (ATV 49) travaille sur la mise en place d'un couvert végétal permanent sous le cavaillon et dans l'inter-rang. Un premier mélange de quatre espèces n'a pas été concluant, certaines espèces ayant une vitesse de recouvrement trop lente et une autre était, à l'inverse, trop concurrentielle pour la vigne. Un nouveau mélange est testé depuis 2016. Concernant la mise en place d'engrais verts, qui améliorent la porosité des sols et l'homogénéité de la parcelle, un semis avant le 15 octobre est grandement recommandé. Pour leur destruction, le mulchage est une méthode efficace pour lutter contre les adventices. Par ailleurs, VitiAgroEco, un réseau créé en 2015 en Nouvelle-Aquitaine, a pour mission d'évaluer l'impact économique de l'adoption de pratiques en faveur de la biodiversité et de la réduction des pesticides en viticulture conventionnelle.
Cahier technique : Polyculture-élevage
Elodie BETENCOURT, Auteur ; Christel NAYET, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur | PARIS (9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : APCA (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture) | 2017Utiliser moins d'intrants sur mon exploitation ? Gagner en autonomie sur ma ferme ? Travailler sur la prévention pour la santé de mon troupeau ? Ce document, réalisé en amont du Salon Tech & Bio 2017 par les Chambres d'Agriculture, rassemble des témoignages d'agriculteurs et des avis de techniciens agricoles qui mettent déjà en uvre des solutions alternatives à l'utilisation des produits phytosanitaires. Au-delà, c'est aussi la question de lautonomie du système qui est interrogée.
Lenseignement agricole technique public à lépreuve de la transition agroécologique : Illustration avec le programme Ecophyto
Après une période de modernité s'appuyant sur des connaissances scientifiques et techniques acquises, l'agriculture traverse une phase de questionnements écologiques et de transition. Comment effectuer les choix ? Sur quelle relation nouvelle entre l'homme et la nature se baser ? Comment enseignants et formateurs peuvent-ils s'inscrire dans cette évolution ?
Potentialités, questionnements et besoins de recherche de l'Agriculture Biologique face aux enjeux sociétaux
Marc BENOIT, Auteur ; Marc TCHAMITCHIAN, Auteur ; Servane PENVERN, Auteur ; ET AL., AuteurLhumanité est confrontée à des défis denvergure face auxquels lagriculture va jouer un rôle essentiel. LAgriculture Biologique (AB), souvent présentée comme un modèle de mise en uvre des principes de lagroécologie, peut-elle avoir une place prépondérante dans ce contexte ? Ce texte vise à répondre à la question des performances globales de lAB en sappuyant sur une large revue de la littérature scientifique et en considérant lAB dans sa diversité. Au-delà de ses réels atouts, lanalyse montre que des freins importants existent. Aussi larticle se conclut-il par la proposition dun agenda de recherche axé sur les performances globales de lAB et la maîtrise des mécanismes biologiques et écologiques, lévaluation des externalités, lanticipation dun changement déchelle et laccompagnement des transitions. LAB, à défaut dêtre le modèle agricole dominant de demain, pourrait être le prototype et le catalyseur dune agriculture durable à léchelle de la planète.
Projet MILDIOUPLANTES (2014-2016) : Réduire les doses de cuivre par l'emploi d'extraits végétaux en viticulture biologique
Sur les millésimes 2014 à 2016, quatre domaines viticoles ainsi que la plateforme expérimentale du lycée de Briacé, tous conduits en agriculture biologique et situés en Pays-de-la-Loire (Muscadet et Anjou-Saumur), ont participé au projet MILDIOUPLANTES. Ce projet, piloté par la Chambre régionale d'agriculture des Pays-de-la-Loire, avait pour objectif d'évaluer l'efficacité de traitements à base d'extraits végétaux contre le mildiou sur vignes, de façon concomitante à une réduction de la dose de cuivre utilisée. En effet, l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail) travaille sur une diminution de la dose maximale de cuivre métal autorisée à 4 kg/ha/an au lieu de 6 actuellement. Les modalités testées ainsi que les résultats obtenus sont présentés dans cet article. Des éléments sont également précisés quant aux coûts de préparation et à l'impact sur le temps de travail. Sur les trois millésimes étudiés, les pressions mildiou ont été très variables, de même que les résultats. Lorsque les extraits végétaux se sont montrés efficaces, les doses de cuivre ont pu être diminuées de 2 à 40 %. La gestion du mildiou par des extraits végétaux pose encore diverses questions. Le projet MILDIOUPLANTES a été redéposé pour trois ans dans le but d'y répondre.
Rapport n° 16055 : Les produits de biocontrôle pour la protection des cultures
La protection du potentiel de production végétale ne se limite plus seulement à un enjeu technique pour les agriculteurs. Elle sinscrit dans un changement de paradigme conditionné par de nouvelles attentes sociétales et par une offre phytopharmaceutique conventionnelle contrainte. Pour relever ces défis, les produits de biocontrôle sont une opportunité à saisir et à conforter. Une mission de cinq membres du CGAAER avait pour objectif de dresser un état des lieux du développement des produits de biocontrôle et de proposer des recommandations en termes de gouvernance de la recherche et d'adaptation des procédures d'évaluation pour favoriser le déploiement de ces nouveaux outils.
Campagne "Zéro Phyto 100 % bio" : J-100 avant la loi Labbé : Publication de la carte des communes en 0 phyto : Dossier de presse
Stephen KERCKHOVE, Auteur ; Diana SEMASKA, Auteur ; Sophie BORDERES, Auteur | PARIS (2 Rue du Nord, 75 018, FRANCE) : ASSOCIATION AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT | 2016Le 24 septembre 2016, à 100 jours de lentrée en vigueur de la Loi n° 2014-110 du 6 février 2014 visant à mieux encadrer lutilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national, et à loccasion de la Journée de la Transition, Agir pour lenvironnement, Bio Consomacteurs et Générations Futures présentent la publication de la carte des villes et villages sans pesticides. Ce dossier propose un état des lieux de lengagement des communes françaises vers la réduction et la suppression des pesticides, et, plus largement, communique sur la campagne "Zéro Phyto 100 % bio". Les collectivités peuvent solliciter différentes organisations et soutiens techniques pour être accompagnées dans la mise en uvre de pratiques alternatives. Le "kit collectivité" est d'ailleurs disponible pour les aider.
Coup de projecteur sur les effets positifs de la biodiversité en zone céréalière !
Mathilde LEFEVRE, AuteurDepuis 22 ans, le centre d'études biologiques de Chizé, dans les Deux-Sèvres, étudie les liens entre agriculture et biodiversité. C'est un territoire de 450 km², comptant 400 exploitations agricoles et 15 000 parcelles, qui est le support de cette étude. Les résultats de cette étude montrent que, sur culture de blé, une division par deux des engrais et des pesticides utilisés n'entraîne pas de baisse de rendement et permet d'améliorer la marge économique. Cela semble permis par l'augmentation de la biodiversité animale et végétale.
Écophyto : Réduire et améliorer l'utilisation des phytos : Note de suivi 2015 : Tendances du recours aux produits phytopharmaceutiques de 2009 à 2014
Le ministère de l'Agriculture publie dans ce document les résultats annuels de suivi du plan de réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires, le plan Ecophyto. Au niveau national, le recours aux produits phytosanitaires a augmenté de 5,8 % entre la période 2011-2012-2013 et la période 2012-2013-2014 et de 9,4 % entre 2013 et 2014. Une analyse de l'évolution de l'indicateur de référence NODU (nombre de doses unités) par catégories de produits montre une augmentation du recours aux herbicides et aux fongicides. Dans le même temps, la proportion de systèmes de cultures très économes en produits phytosanitaires est en progression constante depuis 2012 au sein des 1 900 fermes du réseau DEPHY, qui ont réussi à conserver de très bons rendements. Tous ces résultats sont présentés de façon détaillée, ainsi que des éléments complémentaires (substances phytopharmaceutiques dans les cours d'eau et dans les produits alimentaires, IFT, développement de l'AB, déchets agricoles...)
Mission Ecophyt'Eau : outil d'aide à la co-construction pour aller vers des systèmes de cultures plus économes en intrants.
Céline VROMANDT, AuteurAfin d'accompagner les agriculteurs dans leurs objectifs de réduction de l'usage de produits phytosanitaires, le CIVAM du Haut-Bocage a mis au point, sous la forme d'un jeu de plateau, un outil d'aide à la co-construction de systèmes de cultures plus durables. Destiné à servir de support d'échanges lors de réunions de collectifs d'agriculteurs, ce jeu permet de réfléchir à des pistes d'améliorations des systèmes et de mesurer leur efficience. Il a pu être développé dans le cadre du programme Ecophyto et du Casdar Ecoressources.
Programme InterVaBio : Note d'information : Mai 2016
Le projet InterVaBio, qui rassemble le GRAB, AgroParisTech, Agrobio Périgord, l'INRA, Bio Loire Océan et l'Université d'Avignon, a pour objectifs d'évaluer, avec des agriculteurs, des variétés reproductibles, en particulier en conditions limitantes ou restreintes, dans différentes régions de France, puis de diffuser les variétés sélectionnées. Il vise également à évaluer la réponse au stress de variétés de tomates soumises à une restriction d'irrigation et de fertilisation. Les essais réalisés dans ce cadre, en 2015, sont présentés. Cette brochure propose ensuite une synthèse des résultats d'analyse des composants nutritionnels et gustatifs des tomates, dont une partie concerne l'impact de la réduction d'intrants sur la qualité du fruit. Enfin, un article présente "Une étude pratique sur la relation entre producteurs et consommateurs des légumes issus des semences paysannes".