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Documents disponibles dans cette catégorie (567)


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En avril 2023, une collecte en baisse et des prix du bio en dessous du conventionnel
Serge CAZENEUVE, AuteurCette note de conjoncture fait le point sur la filière laitière française en avril 2023, avec des éléments de comparaison par rapport à l'année 2022 et aux années précédentes (jusqu'à 2013). En avril 2023, et depuis plusieurs mois, la collecte de lait de vache en France est en baisse (-2,1 % en un an). Les prix à la production, cependant, étaient en hausse en 2022 et, malgré une baisse début 2023, ils ont progressé de 9,7 % en un an. En revanche, le prix du lait bio, filière qui représentait, en avril 2023, 5,7 % de la collecte laitière, a baissé de façon plus forte que le prix du lait conventionnel, devenant ainsi inférieur à celui-ci pour ce mois-là (-3 pour le prix standard et -5 pour le prix réel). Les tendances sont également décrites par bassin laitier, pour les produits laitiers transformés (avec des fabrications en recul sur un an), les laits de chèvre et de brebis conventionnels.
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Comparaison de la toxicité et de l'écotoxicité des pesticides utilisés en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle
En mai 2023, en réponse à des polémiques autour des substances utilisables et utilisées en agriculture biologique, visant à minimiser les bienfaits de ce type d'agriculture pour l'environnement et la santé humaine, Générations Futures a publié un rapport comparant la dangerosité des pesticides autorisés et employés en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique, dans le but d'objectiver la situation. Les résultats, obtenus à partir de des bases de données publiques officielles, montrent que sur 231 substances conventionnelles et 33 substances biologiques ayant une AMM : - 224 substances conventionnelles sont classées dangereuses, contre 17 substances biologiques ; - 31 % (71/231) des substances conventionnelles autorisées en France sont classées CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction), alors que 6 % (soit 2/33) des substances biologiques (spinosad et azadirachtine) sont classées, de manière non officielle jusqu'à validation par l'Europe, « toxiques pour la reproduction ». Le rapport conclut que les substances homologues et utilisées par agriculture biologique sont globalement bien moins toxiques pour les milieux aquatiques et pour la santé humaine que celles autorisées en agriculture conventionnelle.
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Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de lélevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis dexploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux délevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes délevages : dune part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; dautre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA dont certains sont en bio).
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Enquête Terres labourables en 2022 : Des rendements en grandes cultures inférieurs en agriculture biologique à ceux en conventionnel
Dominique FICHE, AuteurEn 2022, en France, les rendements en grandes cultures biologiques étaient, comme chaque année, inférieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle, allant de -28 % pour le tournesol à -57 % pour le blé tendre. Ces écarts, globalement stables d'une année à l'autre, sont plus marqués pour les cultures d'hiver que pour les cultures de printemps. Ils varient également d'une région à l'autre, avec un écart de rendement moyen entre bio et conventionnel de 38 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 58 % dans le Grand Est. En 2022, environ 4,6 % des surfaces de grandes cultures étaient cultivées en AB, avec des écarts significatifs entre les différentes productions et les régions. Ces données sont issues de l'enquête Terres labourables, réalisée, chaque année, par le SSP (Service de la Statistique et de la Prospective du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire).
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Qualité microbiologique des sols : La biodynamie sort du lot
Frédérique ROSE, AuteurDans le cadre du projet Ecovitisol, un suivi de la qualité microbiologique de 150 parcelles viticoles, conduites à proportion égale en conventionnel, en bio et en biodynamie, a été réalisé entre 2019 et 2020. La biomasse et la diversité microbienne de chaque parcelle ont ainsi pu être évaluées. Lionel Ranjard, directeur de recherche à lUMR Agroécologie d'Inrae Dijon et membre du projet Ecovitisol, est interviewé sur les principaux résultats de ce projet. La majorité des sols viticoles sont vivants, mais 20 à 25 % sont dans un état critique. Chaque mode de production a des marges de progrès : des sols avec une qualité microbiologique non satisfaisante ont été trouvés pour chaque mode de production. Ecovitisol a aussi confirmé que lenherbement (temporaire ou permanent), les apports en matière organique et les restitutions de sarments sont bénéfiques pour la qualité microbiologique des sols ; et quau contraire, le travail du sol a des effets délétères. Autre fait marquant : 54 % des parcelles en biodynamie ont un bon état biologique, contre 44 % des parcelles bio et 35 % des parcelles conventionnelles. Cette différence pourrait être expliquée par les pratiques spécifiques à la biodynamie (préparations biodynamiques) et par le fait que les vignerons en biodynamie gagnent en compétences (plus dobservations, de techniques, déléments de réflexion ). Lionel Ranjard déplore dailleurs le manque détudes scientifiques robustes sur les effets des pratiques biodynamiques.
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Rendements fourragers Bio/Conventionnels de 2014 à 2020
Dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central) et des suivis réalisés par Inosys - Réseaux dÉlevage, les rendements fourragers de fermes en bovins lait du Massif Central ont été analysés et comparés. Sur les 80 fermes suivies, 20 sont en agriculture biologique et 60 en agriculture conventionnelle. Ce tableau présente, pour chacun de ces systèmes (bio et conventionnel), les rendements obtenus de 2014 à 2020 pour : 1 - les prairies (ensilage dherbe première coupe non déprimée, enrubannage dherbe première coupe non déprimée, foin première coupe non déprimée, foin et enrubannage deuxième coupe) ; 2 - des cultures fourragères (ensilage et enrubannage de dérobées récoltées au printemps, ensilage de maïs) ; 3 les céréales autoconsommées sur la ferme. Ces valeurs moyennes ont été obtenues à partir dune importante masse de données (suivi réalisé sur des milliers dhectares), mais elles renferment de grandes variabilités, dues notamment à des contextes pédoclimatiques contrastés au sein du Massif Central. Globalement, les rendements en bio sont moins élevés quen conventionnel. Ces écarts sont dautant plus importants sur les fauches précoces et les céréales à paille (- 28 % en moyenne sur sept ans).
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U.S. Organic Production, Markets, Consumers, and Policy, 200021
Andrea CARLSON, Auteur ; Catherine GREENE, Auteur ; Sharon RASZAP SKORBIANSKY, Auteur ; ET AL., Auteur | WASHINGTON (355 E Street SW, 2002434221, UNITED-STATES) : ECONOMIC RESEARCH SERVICE - USDA | 2023Pour les auteurs, l'agriculture biologique présente plusieurs avantages : elle élargit les choix pour les consommateurs, améliore la rentabilité des exploitations et accroît la durabilité de l'agriculture. Aux États-Unis, la demande des consommateurs pour des produits issus de l'agriculture biologique a entraîné une expansion de ce mode de production à partir des années 2000. Les politiques publiques ont également joué un rôle déterminant dans le développement de lagriculture biologique. Ce rapport fournit des éléments chiffrés sur lévolution de lagriculture biologique aux États-Unis entre 2000 et 2021. Après avoir détaillé les politiques mises en uvre pour développer ce mode de production, il apporte des éléments chiffrés sur le marché (ventes, prix, caractéristiques des consommateurs de produits biologiques ), ainsi que sur les différents composants des filières bio : les exploitations biologiques et leurs productions, les acteurs de laval (structuration de lindustrie agroalimentaire et circuits de distribution) et le système de certification.
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L'alimentaire bio en GMS à fin avril ; Les difficultés du bio en GSA se poursuivent
Juliette FAVRE, AuteurÀ la fin avril 2022, le recul des ventes de produits alimentaires bio en GMS depuis début 2022 s'est confirmé, avec une décroissance atteignant - 9,6 %, d'après les données IRI, par rapport à avril 2021 (contre - 6,5 % en février). La montée de l'inflation continue d'inciter les consommateurs à prêter davantage d'attention aux prix et, par conséquent, à favoriser les marques de distributeurs plus économiques. Les assortiments bio se réduisent significativement cette année dans les différents circuits des GMS, et à un rythme supérieur à celui des produits conventionnels. Seules quelques familles de produits (bières, produits d'hygiène et de beauté, aliments bébé), pour lesquelles l'écart de prix entre bio et conventionnel est plus restreint, échappent à la tendance.
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L'alimentaire bio en GMS à fin février ; Dans un contexte de contraction des ventes, l'inflation s'installe en GSA ; Activité de la distribution Bio fin 1er trimestre 2022
Juliette FAVRE, Auteur ; BIO-LINEAIRES, AuteurDébut 2022, le recul des ventes des produits alimentaires biologiques s'est poursuivi. Selon les données IRI, le chiffre d'affaires de la distribution bio en GMS a été affecté par une baisse de 6,5 % en février, par rapport à 2021. Seul le rayon bières et cidres bio a connu une évolution positive en un an, avec une augmentation du CA de 5,5 %. L'inflation s'installe en GMS, sur les produits de grande consommation, en bio comme en conventionnel. En février 2022, les trois quarts des produits de grande consommation et du frais en libre service étaient inflationnistes, contre 44 % en septembre 2021. Face à l'augmentation généralisée des prix, le comportement des consommateurs est modifié (achat de produits moins onéreux) ; c'est le label AB, dont le prix est plus élevé, qui risque d'en souffrir le plus. Deux tableaux présentent les chiffres de l'inflation, en bio et en conventionnel, des 5 catégories de produits les plus vendues en GMS. Pour finir, l'évolution 2019-2022 de l'activité de la distribution spécialisée bio, elle aussi en ralentissement, est présentée.
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« Une autre forme dagriculture bio »
Theresa REBHOLZ, AuteurLe FiBL mène, depuis 2007, le programme SysCom, au Kenya, en Inde et en Bolivie. Ce programme vise à comparer des systèmes biologiques et conventionnels dans des régions tropicales et subtropicales, afin de savoir si la bio peut être un mode de production résilient sous les tropiques. Les essais, menés depuis 15 ans, se concentrent sur des cultures importantes pour ces pays. Les résultats sont évalués en matière de rendement, de santé des plantes et de fertilité des sols. Ces essais sont réalisés en collaboration avec des organisations partenaires locales. Les résultats prouvent que lagriculture biologique fonctionne bien en région tropicale et subtropicale, et quil est important quelle repose sur une approche systémique. Par exemple, en Bolivie, des essais ont comparé des monocultures à des systèmes agroforestiers ; et la différence de résultats a été plus importante entre monoculture et agroforesterie, quentre agriculture bio et conventionnelle. Afin de transmettre ces enseignements aux agriculteurs locaux, des visites sont organisées sur les différents sites dexpérimentation. En Afrique, ces enseignements sont aussi diffusés via des « knowledge hubs ». En Bolivie, des partenaires locaux assurent la vulgarisation. Ce programme a remporté le Prix Shift, qui distingue des projets agroécologiques qui favorisent le développement durable et qui contribuent à la transformation des systèmes alimentaires.
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Bien-être animal : que dit la réglementation bio ?
Olivier CATROU, AuteurLe bien-être animal est une question complexe et évolutive, car il nest pas toujours évident de définir ce qui est le mieux pour un animal, ni quels sont ses besoins propres. Dans ce domaine, lélevage bio, qui promeut un standard élevé de bien-être animal, est règlementairement plus avancé que lélevage conventionnel (accès à lextérieur, pâturage pour les ruminants, interdiction des hormones, densité dans les bâtiments ). Une interview de Léa Rouzeyrol, de lInao, complète cet article et aborde notamment les dérogations liées à lécornage.
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Bilan carbone : des atouts confirmés pour la bio
Vianney THIN, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Adèle VERNOUX, Auteur ; ET AL., AuteurEn Pays de la Loire, 58 fermes laitières bio ont réalisé des diagnostics CAP'2ER avec l'appui de leurs conseillers des GAB 44, GABBAnjou et GAB 85. L'outil CAP'2ER permet d'évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et le stockage de carbone sur une exploitation agricole. Les résultats de ces fermes ont été comparés à ceux de 1104 fermes laitières diagnostiquées dans la région. A l'hectare, les fermes bio rejettent beaucoup moins de GES : 4340 kg équivalents CO2/ha, contre 7611 dans les autres fermes. En revanche, avec une productivité moindre en AB, les tendances s'inversent pour les résultats rapportés à l'unité de production : 0,96 kg éq. CO2/litre de lait, contre 0,92. Cependant, la meilleure capacité, en moyenne, des fermes laitières bio à stocker du carbone (plus forte présence de prairies et de haies) leur permet de dégager une meilleure empreinte carbone (émission - stockage : 0,61 kg éq. CO2/litre de lait, contre 0,82 pour les autres fermes).
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Concerted Evaluation of Pesticides in Soils of Extensive Grassland Sites and Organic and Conventional Vegetable Fields Facilitates the Identification of Major Input Processes
Judith RIEDO, Auteur ; Chantal HERZOG, Auteur ; Thomas BUCHELI, Auteur ; ET AL., AuteurL'utilisation intensive de pesticides et la diffusion subséquente de ces molécules actives dans l'environnement et dans des organismes non ciblés sont de plus en plus préoccupantes. Peu détudes ont analysé la présence de pesticides dans des sols de zones non traitées qui servent de refuges écologiques (ex : prairies). Un manque de connaissances est également observé au niveau des processus de contamination (non voulue) de ces surfaces non traitées. Cette étude, menée en Suisse, a analysé la présence et l'abondance de 46 pesticides dans des sols de prairies gérées de manière extensive, ainsi que dans des champs de légumes conduits en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle (60 parcelles au total). Des pesticides ont été trouvés dans tous les sols, y compris dans les prairies extensives, démontrant une contamination de fond et généralisée des sols par les pesticides. Les résultats obtenus suggèrent aussi que des champs initialement conduits en agriculture conventionnelle, puis convertis en agriculture biologique, n'atteignent des niveaux de pesticides aussi faibles que ceux des prairies seulement vingt ans plus tard, ce qui illustre la persistance des pesticides dans les sols. Lanalyse des différents composés de pesticides trouvés dans les prairies et dans les champs biologiques ont permis de différencier les présences de résidus de pesticides dues à des molécules persistantes à long terme des présences dues à des processus de contamination diffuse (dérives de pulvérisation lors de traitements de champs conventionnels et dépôts atmosphériques).
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Conduite en AB dans les Pyrénées-Orientales
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, le dispositif expérimental Capred de la Sica Centrex travaille en étroite collaboration avec les arboriculteurs locaux engagés dans le réseau de fermes Déphy, notamment en mettant en place des essais à même de répondre à leurs besoins et à leurs interrogations. En production d'abricots, un dispositif compare un témoin conventionnel, un système Zéro résidu de pesticides, un système en agriculture biologique et un système dit Eco+ qui n'utilise que des produits de biocontrôle. Les principaux résultats obtenus entre 2014 et 2020, en matière de gestion des maladies et des ravageurs, de rendements et de marges brutes sont présentés dans cet article.
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Conjoncture
CAB PAYS DE LA LOIRE, AuteurEn 2021, en France, la collecte de lait biologique a poursuivi sa progression (+ 10,6 % par rapport à 2020) et a atteint 1,228 milliards de litres, soit 5,2 % de la collecte de lait nationale. Du côté des prix, on observe une relative stabilité entre 2020 et 2021 (baisse de 0,1 % de la moyenne mensuelle). Le prix réel payé aux producteurs, en moyenne sur l'année, a été de 483 /1000 L, et celui pour un lait standard 38/32 de 460 /1000 L. Début 2022, une légère baisse de ces prix et la hausse des prix du lait conventionnel ont réduit l'écart entre ces deux modes de production. Les mêmes tendances sont observées en région Pays de la Loire. Du côté des consommateurs, les habitudes ont été chamboulées en 2020, année de confinement lié à la Covid-19. Cette année-là, les consommations de produits laitiers biologiques ont fortement augmenté avant de retrouver un niveau similaire, voire inférieur, à celui de 2019. In fine, en 2022, l'augmentation des volumes de lait collecté et la baisse de la consommation nécessitent une certaine vigilance de la part des acteurs de la filière. La communication auprès des consommateurs sur les bienfaits de l'agriculture biologique comparativement à d'autres labels ou marques sera un levier important.