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La monte naturelle en élevage ovin lait : résultats de quatre campagnes et expérimentations pour de nouvelles perspectives
Au vu du cahier des charges qui encadre l’agriculture biologique, les éleveurs ovins lait bio réalisent la reproduction de leur troupeau en monte naturelle. Afin d’améliorer les conseils apportés aux éleveurs sur ce type de reproduction, Unotec, organisme technique de conseil et développement de la production ovine en Aveyron, s’est intéressé aux résultats de reproduction obtenus par des élevages réalisant uniquement de la monte naturelle. Pour cela, 98 élevages ont été étudiés (dont 63 élevages biologiques), en 2019. L'étude a été conduite durant quatre campagnes : 2009, 2015, 2016 et 2019. En parallèle, cet organisme a participé à des expérimentations afin d’améliorer ce type de reproduction. L’étude des fermes a permis de distinguer deux grands types de systèmes : les systèmes tardifs (avec une période de reproduction de juillet à décembre, ce qui est en accord avec le cycle naturel de la brebis) et les systèmes précoces (où la reproduction est désaisonnée, notamment pour répondre à la demande des laiteries, et s’effectue de février à juin). Ce document fournit ainsi des données techniques sur la reproduction en monte naturelle pour ces deux types de systèmes.
"Du tout herbe au bio, il n’y a plus qu’un pas"
Emeline BIGNON, AuteurLe GAEC de la Grosse Haie, en conversion bio en Meurthe-et-Moselle, compte 2.3 UMO pour une surface de 172 ha de prairies permanentes et un troupeau de 120 vaches Pie rouge à 4800 L/VL. Très économe, avec un parcellaire groupé autour des bâtiments mais des parcelles de faible potentiel, cette exploitation se caractérise par une bonne résistance aux aléas, une importante efficacité économique et de bonnes conditions de travail. Les éleveurs nourrissent leurs animaux à base de pâturage, d’enrubannage et d’ensilage de qualité. La reproduction fait l'objet d’une attention particulière, notamment pour permettre des mises-bas groupées, à l’automne. Le choix a aussi été fait d’avoir peu de matériels et de recourir à des prestations extérieures pour la récolte des fourrages et l’épandage du fumier. En revanche, ces éleveurs ont investi dans une bonne salle de traite. Avec la conversion, il est prévu de réduire la production laitière à 400 000 litres/an, avec le même troupeau, au lieu des 585 000 L actuels ; de consommer moins de concentré, qui sera acheté localement auprès d’un producteur bio ; de développer le pâturage tournant dynamique pour augmenter encore la part d’herbe dans la ration et de changer de laiterie pour passer à Biolait. Par ailleurs, il est aussi en projet de développer un atelier de transformation à la ferme. Ce GAEC s'est également investi dans un important projet de méthaniseur collectif avec quatre autres fermes : en plus de la vente du gaz, le digestat sera valorisé sur les parcelles à la place du fumier.
Dossier spécial Elevage herbivore et monogastrique : Vaches allaitantes, vaches laitière bio : Quelle génétique dans nos troupeaux ?
Thierry MOUCHARD, AuteurDans le projet CasDar GenAB (génétique en AB) qui vient de s’achever, un travail d’analyse a été mené sur la campagne 2014 en bovins lait et allaitants, basé sur le croisement de données issues de diverses bases : les bases de données nationales par filière (SNIG) et celle de l’Agence Bio. Ainsi, des informations telles que les surfaces, les types de production… ont été croisées avec les performances techniques (ex. niveau de production laitière), les choix de conduite (ex. insémination artificielle ou non) et les choix génétiques. Plusieurs grands enseignements peuvent être tirés de ce travail. Ainsi, en bovins lait, on observe des choix de races différents en bio, avec plus de troupeaux multi-races et plus de croisements, alors qu’en bovins allaitants, les différences sont moins marquées. Au niveau de la production, le nombre de litres de lait produits ou les performances de croissance des veaux sont plus faibles en AB, mais ceci s’explique par des effets d’élevage (ex. une alimentation moins complémentée en concentrés en AB). Autre exemple de différence : les inséminations artificielles sont en moyenne moins nombreuses en AB. En allaitants, entre bio et conventionnel, s’il y a peu d’évolution de races ou de pratiques, on note dans certains cas un changement total de race afin de produire des animaux plus rustiques, avec des carcasses moins lourdes (- de 450 Kg), pour répondre au marché. L’étude montre aussi que les éleveurs bio ont des demandes différentes en matière de sélection, peut-être à mieux prendre en compte dans les schémas de sélection.
Finies les IA, place aux taureaux !
Juliette CHOLAY, AuteurÉleveur de vaches laitières en Ille-et-Vilaine, Michel Primault était fréquemment confronté à des problèmes liés à la reproduction. Il a donc fait le choix, en 2013, d'intégrer deux taureaux à son cheptel et ainsi de ne plus recourir à l'insémination artificielle. Le pari s'est révélé gagnant puisque le nombre de veaux par vache et par an est passé de 0,8 (en 2012) à 1,1. Par ailleurs, le temps de travail a été diminué (moins de surveillance des chaleurs) et les résultats économiques se sont améliorés, avec des frais de reproduction par vache de 72 € en 2012 contre seulement 9 € en 2016. Deux taureaux sont présents sur l'exploitation : un de race laitière dans le lot des génisses et un de race limousine dans le troupeau des vaches. Celui-ci permet aussi d'améliorer la valorisation des veaux. S'il faut rester vigilant dans la proximité avec les taureaux, le contact quotidien de ces derniers avec l'homme limite leur agressivité. L'exploitation est en cours de conversion à l'agriculture biologique.
Naturel ? Monte naturelle.
Franziska HÄMMERLI, AuteurCet article rapporte les résultats d’une étude comparative menée par deux chercheuses du FiBL et de l’université de Kassel entre deux groupes de vaches laitières biologiques, dont certaines étaient issues de monte naturelle (MN) et d’autres d’insémination artificielle (IA). Ainsi, un total de 594 vaches en première lactation provenant de 29 élevages pratiquant aussi bien la MN que l’IA ont été suivies sur divers critères (qualité du lait, intervêlage, rendement laitier). Les résultats montrent que les vaches engendrées par monte naturelle ont des laits contenant moins de cellules (-13 %) et des intervêlages en moyenne plus courts de 12.7 jours. Ces résultats peuvent notamment s’expliquer par le fait que les taureaux en monte naturelle sont en très forte majorité issus du même élevage ou de la même région que les mères et probablement ainsi plus adaptés au contexte local que les taureaux producteurs de semences pour l'IA. Par ailleurs, le stress lors de l'insémination et les traitements du sperme d'IA sont aussi des éléments à creuser.
Sélection en bio : Comment faites-vous ? La sélection par monte naturelle
Cet éleveur d'origine hollandaise utilise, pour la reproduction, des taureaux issus de son troupeau, en monte naturelle. De temps en temps, il apporte du "sang extérieur" issu d'un réseau de 16 éleveurs qui travaillent en circuit quasi fermé sur la même race : la Frisonne Hollandaise. Ce système garantit une grande uniformité dans le cheptel et une grande diversité génétique car chaque éleveur effectue des choix différents. Le troupeau est bien adapté au terroir et au contexte de la ferme. Un certain taux de consanguinité ne semble pas néfaste pour la qualité du cheptel et les taureaux issus de ces troupeaux sont intéressants à plus grande échelle (utilisation en insémination artificielle) par leur caractère homozygote.
Natursprung oder künstliche Besamung in der tiergemäBen Rinderhaltung ?
La monte naturelle est certainement la plus conforme à l'espèce, néanmoins l'insémination artificielle est considérée comme ayant de bons fondements. L'auteur fournit des éléments d'informations et des aides à la décision pour choisir la méthode de reproduction adéquate en élevage bovin : avantages de l'insémination artificielle, la monte naturelle perçue comme une méthode conforme à l'espèce, oui à l'insémination mais refus du transfert de l'embryon.