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RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE |
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Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention deau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. Lagroforesterie est également un moyen de sadapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique lintensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement lazote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de leau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur limplantation dune prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales
Farmland practices are driving bird population decline across Europe
Stanislas RIGAL, Auteur ; Vasilis DAKOS, Auteur ; Hany ALONSO, Auteur ; ET AL., AuteurEn Europe, le déclin des populations d'oiseaux est observé depuis plusieurs décennies, sans que les causes en soient clairement identifiées et quantifiées. Dans cette étude, les auteurs se sont penchés sur les impacts de quatre types de pressions anthropiques répandues : l'intensification de l'agriculture, le changement de la couverture forestière, l'urbanisation et le changement de température au cours des dernières décennies. Ils ont pu faire le lien avec l'évolution de populations de 170 espèces d'oiseaux communs, suivies sur plus de 20 000 sites, dans 28 pays européens, et ce, pendant 37 ans. Ainsi, il apparaît que l'intensification de l'agriculture et l'usage accru de pesticides et d'engrais est la première cause du déclin des oiseaux, notamment via la disparition des invertébrés qui composent leur régime alimentaire. Les trois autres types de pression sont plus spécifiques à certaines espèces d'oiseaux. Les auteurs concluent sur la nécessité de changer les pratiques pour préserver les populations d'oiseaux communs européens.
Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
Synthesis report of the IPCC sixth assessment report (AR6) : Summary for Policymakers
Hoesung LEE, Auteur ; Katherine CALVIN, Auteur ; Dipak DASGUPTA, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2023Ce document est une synthèse du sixième rapport du GIEC sur l'état des connaissances relatives au changement climatique, ses impacts et risques, son atténuation et l'adaptation à celui-ci. Destinée en particulier aux décideurs politiques, cette synthèse se structure autour de trois grandes parties : - la situation et les tendances actuelles (le réchauffement observé et ses causes, les changements et les impacts observés, les progrès actuels et les lacunes en matière d'adaptation et d'atténuation) ; - les changements climatiques à venir, les impacts et les risques, les réponses à long terme et leurs limites... ; - les réponses à court terme (l'urgence d'une action climatique, ses avantages, les options d'adaptation et d'atténuation pour différents systèmes, notamment la santé et l'alimentation, les synergies avec le développement durable...).
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
La faim dans un monde qui se réchauffe : Comment la crise climatique aggrave la faim dans un monde qui en souffre déjà
Les changements climatiques aggravent la situation de millions de personnes dans le monde qui souffrent de la faim. Les phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus nombreux et violents, réduisent la capacité des populations pauvres à contrer la faim et à faire face aux chocs à venir, en particulier dans les pays à faible revenu, détruisant au passage de multiples habitations et moyens de subsistance. Dans ce rapport, Oxfam se penche sur dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques dans le monde, à savoir : lAfghanistan, le Burkina Faso, Djibouti, le Guatemala, Haïti, le Kenya, Madagascar, le Niger, la Somalie et le Zimbabwe. Cette étude aboutit au constat que la population en situation dinsécurité alimentaire aiguë a plus que doublé dans ces pays au cours des six dernières années, passant de 21 à 48 millions de personnes. Dans ces dix pays, près de 18 millions de personnes sont aujourdhui en risque de mourir de faim. Ce rapport se penche sur la façon dont les changements climatiques agissent comme un multiplicateur de risque, aggravant les menaces existantes et la vulnérabilité à la faim des personnes déjà défavorisées, en particulier les femmes, les travailleur·euses agricoles et les petit·es exploitant·es. Il passe en revue les principaux phénomènes météorologiques extrêmes survenant dans les sept régions où les populations sont les plus touchées : les typhons en Asie, la sécheresse en Afrique de l'Est, les cyclones en Afrique du Sud, la sécheresse au Sahel, le « couloir de la sécheresse » en Amérique latine, l'élévation du niveau de la mer dans le Pacifique et le manque d'eau dans les bassins de l'Euphrate et du Tigre. Pour conclure ce rapport, Oxfam formule des recommandations, à l'intention des gouvernements, visant à aider les pays vulnérables à maîtriser les effets de la crise climatique actuelle et à se préparer aux prochains chocs climatiques.
Moins de gaz à effet de serre dans nos assiettes, comment faire ?
Claude AUBERT, AuteurLe contenu de nos assiettes est responsable d'environ un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre. Afin d'arriver à la neutralité carbone en 2050 et de limiter ainsi le réchauffement climatique, deux leviers principaux sont mobilisables : revoir nos habitudes alimentaires et séquestrer du carbone dans les sols (planter des arbres et semer des prairies ou améliorer les prairies existantes, avec la difficulté qu'elles sont valorisées par les ruminants).
Rapport Planète Vivante 2022 : Pour un bilan « nature » positif
R.E.A ALMOND, Auteur ; M. GROOTEN, Auteur ; D. JUFFE BIGNOLI, Auteur ; ET AL., Auteur | GLAND (Rue Mauverney 28, 1196, SUISSE) : WWF INTERNATIONAL | 2022Nous sommes aujourd'hui confrontés à deux urgences : celle du changement climatique et celle de la perte de biodiversité. Toutes deux menacent le bien-être des générations actuelles et futures et sont intrinsèquement liées ; il est donc essentiel de comprendre le déclin de la nature et le changement climatique comme deux faces d'une même pièce. Aujourd'hui, c'est le changement d'utilisation (et particulièrement l'utilisation non soutenable) des terres qui alimente en grande partie cette double crise, puisqu'il détruit ou fragmente les habitats naturels de nombreuses espèces, végétales et animales, sur terre, en eau douce et en mer. Si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à 1,5 °C, le changement climatique deviendra sûrement la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies. S'il n'existe pas de solution universelle, ce rapport Planète Vivante 2022 compile un très grand nombre de données relatives à lIndice Planète Vivante (qui mesure létat de santé de la nature depuis près de cinquante ans) et constitue une analyse complète de létat de la nature dans le monde, se faisant lécho de nombreuses voix et offrant différentes perspectives. Cette dernière édition du Rapport Planète Vivante confirme lampleur des crises que nous traversons ; toutefois, elle conforte aussi lidée que nous avons encore une chance d'agir.
United in Science 2022 : A multi-organization high-level compilation of the most recent science related to climate change, impacts and responses
Lauren STUART, Auteur ; Jürg LUTERBACHER, Auteur ; Laura PATERSON, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (7 bis Avenue de la Paix, P.O. Box 2300, CH-1211, SUISSE) : WORLD METEOROLOGICAL ORGANIZATION (WMO) | 2022Ce rapport a été établi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM, ou World Meteorological Organization WMO), sous la direction du Secrétaire général des Nations Unies, afin de rassembler les dernières mises à jour relatives à la climatologie provenant des principales organisations partenaires mondiales. L'enjeu du rapport est de fournir des données scientifiques, permettant d'éclairer les décideurs publics dans leurs décisions. Si les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont diminué en 2020, dans le contexte de pandémie Covid-19, elles ont retrouvé leur niveau de 2019 dès 2021. Les concentrations des GES dans l'atmosphère continuent ainsi d'augmenter, entraînant une augmentation de la température mondiale de surface et autres conséquences. D'autres études relèvent, par ailleurs, que la mise en uvre des engagements pris par les pays en matière d'atténuation est insuffisante et ne permettra pas de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les ambitions devraient être quatre fois plus fortes pour maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 2°C. Les auteurs alertent sur le fait que, sans une réelle action urgente, ambitieuse et efficace, les effets sur le climat et la population mondiale pourraient être dévastateurs. Ils préconisent, en parallèle, la mise en uvre de systèmes d'alerte pour mieux faire face aux catastrophes climatiques.
Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
Le chanvre à la croisée des chemins
Pascale CAUSSAT, Auteur ; Marie NICOT, AuteurL'histoire du chanvre est intimement liée à l'essor de l'humanité, rappelle Alexis Chanebeau, dans son livre qui retrace les innombrables usages de cette culture depuis l'Egypte ancienne : linceuls, cordages, vêtements, alimentation... En 1900, la France était couverte de 170 000 ha de chanvre, dix fois plus qu'aujourd'hui. Le chanvre a pourtant disparu, en particulier dans les sociétés industrialisées, et ce, pour de multiples raisons. Depuis des années, des pionniers croient cependant à son renouveau. La crise écologique et la fin annoncée de l'ère du pétrole relancent l'intérêt pour cette matière première sans pareille, aux nombreuses vertus. Riche en oméga 3 dans l'alimentaire, respirante dans le textile, isolante dans le bâtiment, résistante dans la plasturgie, antispasmodique en médecine, la culture représente une alternative solide aux industries conventionnelles. Grâce à l'opiniâtreté de 1 400 agriculteurs convaincus, la France est aujourd'hui le premier producteur européen, regroupant 6 chanvrières. En rotation avec le blé, le chanvre est idéal pour rompre le cycle des maladies et des adventices ; il débarrasse les sols des excès de nitrates et peut fixer jusqu'à 15 tonnes de CO2 par hectare et par an. Si les débouchés sont nombreux, la transformation du chanvre nécessite des équipements et du matériel spécifiques. Naturellement bien adapté au réchauffement climatique, le chanvre redevient une option sérieuse pour les agriculteurs, mais il doit encore s'inscrire dans une filière économique rentable qui, pour l'heure, se construit petit à petit.
Les cultures légumières face au changement climatique (5ème partie)
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurÀ l'automne, c'est la fin des récoltes ; cependant, il reste quelques travaux à réaliser pour finir l'année horticole et maraîchère. Face à l'impact du dérèglement climatique sur les cultures, il faudra préparer les années suivantes. Pour cela, après avoir mis à l'abri du gel les cucurbitacées, les légumes-fruits d'été et les légumes racines, on pourra encore effectuer les semis de quelques légumes résistants au gel : radis, mâches, épinards... Indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique, il est fortement conseillé de planter des haies : leurs très nombreux avantages sont énumérés dans l'article. Après les récoltes, il est également important d'enrichir la terre en matière organique, selon les besoins de la parcelle. Engrais verts, fumier, compost, paillage, BRF, l'article apporte des conseils pour employer ces matières organiques selon ses besoins.
Dossier : Une journée du Bétail Bio virtuelle
Claire MULLER, Auteur ; Anet SPENGLER, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; ET AL., AuteurLa 2ème Journée suisse du Bétail Bio s'est déroulée en ligne, le 10 juin 2021. Mathieu et Noël Saucy, éleveurs laitiers bio dans la vallée de Delémont, ont "accueilli" virtuellement les visiteurs. Ce dossier propose 5 articles sur des thématiques qui étaient au programme de cette journée technique : - Une ferme, deux paysans, 50 vaches ; Présentation de la ferme de la famille Saucy ; - Bonne sélection pour vaches en santé ; Quels sont les principes de sélection dont il faut tenir compte pour avoir un troupeau bien adapté aux conditions locales ? ; - Bovins : Savoir soigner les onglons ; Un pareur d'onglons explique en quoi consiste la prévention des maladies des onglons des vaches ; - Des plaisirs mouillés pour les jours chauds ; Présentation de quelques solutions simples à mettre en place sur la ferme pour rafraîchir les cochons ; - "Face au changement climatique, la diversité est la clef des prairies" ; Olivier Huguenin, spécialiste des systèmes herbagers pour Agroscope, explique l'importance de multiplier, à l'avenir, les espèces et les combinaisons dans les mélanges fourragers.
Dossier : Des variétés adaptées à larboriculture bio : Les producteurs se prennent en main
Tanguy DHELIN, AuteurCe dossier fait le point sur la recherche variétale en arboriculture bio, avec des témoignages de chercheurs, de conseillers et d'arboriculteurs (critères de sélection, évolution de la recherche, conception de vergers ). Les producteurs bio réalisent de plus en plus leur propre programme dévaluation, afin davoir des variétés adaptées aux régions, au mode de production bio et au changement climatique. Du côté des sélectionneurs, par exemple, Coxybelle et Ducasse sont 2 variétés de pommes spécialement sélectionnées pour la bio. Aujourdhui, pour répondre à la demande croissante en bio, les nouvelles variétés sont de plus en plus évaluées aussi dans des vergers bio. Par ailleurs, afin daccroître la productivité des vergers bio, différentes expérimentations ont mis en évidence lintérêt daugmenter la densité des arbres dans la parcelle.
Lélevage paysan et le dérèglement climatique
Jérôme GOUST, AuteurSelon une étude de la FAO, lélevage produirait 18 % des émissions globales de GES, bien avant celles causées par le transport. Lauteur revient ici sur ces chiffres et rappelle que ces 18 % concernent toute la chaîne de production (déforestation, élevage, production et transport des aliments pour les animaux, transformation et stockage des denrées animales produites ). Il souligne la différence de taille entre lélevage paysan et lélevage intensif concernant cet impact et ne pense pas que les élevages de porcs et de volailles soient moins fautifs que les élevages de ruminants. Il rappelle que le pâturage des herbivores permet de maintenir des prairies (puits de carbone) et dentretenir des parcours, voire des haies ; ces différents éléments étant propices à la biodiversité. Selon lui, il faudrait redonner la priorité à un élevage paysan, bio et agroforestier pour que lélevage retrouve son rôle positif. Ceci ne serait possible que par un changement dalimentation et non par le véganisme (fausse solution pour lauteur).
Inquiétudes face au changement climatique : Des pratiques sont remises en cause
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes cinq dernières années, les aléas liés au réchauffement climatique sintensifient. Des producteurs bio en grandes cultures et des conseillers témoignent. Ils observent des rendements très en deçà du potentiel attendu, un avancement de la date des moissons, une absence de régulation des insectes et une moindre restructuration des sols par le froid, un besoin en irrigation plus fort et plus long, une évolution de la flore, des risques dincendie... Ils cherchent à sadapter en diversifiant leur assolement, en misant sur des cultures plus adaptées, en retardant les semis dautomne, en irriguant davantage, ou encore en augmentant la part des cultures dhiver dans lassolement
Jardins de pierres
Isabelle ERNE, AuteurL'utilisation des pierres dans les jardins se répand, en particulier depuis la loi zéro phyto. Cependant, si certaines façons de le faire peuvent être intéressantes d'un point de vue écologique, d'autres n'ont pas un bilan vert concluant, loin s'en faut. Dans le passé, dans des lieux aux précipitations insuffisantes et avec des sols trop drainants, les cailloux et les graviers étaient retirés du sol, ce qui permettait à la terre de garder l'eau plus longtemps, puis réinstallés en surface comme un paillage minéral, ce qui avait comme vertu de réduire l'évaporation et de limiter le ruissellement. Certaines régions méditerranéennes ont conservé ces pratiques. Un paillage minéral, contrairement à un paillage végétal, ne se transforme pas en humus, mais il a l'avantage de la durabilité et peut être intéressant dans certains cas particuliers.
Légumes et canicule : Adapter le potager au réchauffement climatique
Avec le réchauffement climatique, modifier ses pratiques pour continuer à produire des légumes devient une nécessité. Améliorer la gestion de leau, pailler plus efficacement, installer des ombrages, choisir des espèces et des variétés de légumes mieux adaptées à la chaleur, jouer sur les dates de semis et de plantation, reproduire ses propres semences pour bénéficier de ladaptation de ses légumes aux nouvelles conditions, renforcer léquilibre écologique du potager sont quelques-unes des techniques "à court terme" que préconise lauteur, lui-même installé dans le sud de la France et en première ligne face au bouleversement qui sannonce. Au-delà des changements de techniques dans le potager, il invite à plus de cohérence dans notre manière de consommer et à réfléchir "à long terme" : travailler autrement en limitant lusage des machines, produire le plus de légumes possible pour limiter les déplacements pour faire les courses, adopter une alimentation et un mode de vie global plus sobres en énergie
Le teff grass, une nouvelle fourragère estivale
Cyrielle DELISLE, AuteurLe teff grass, graminée utilisée comme céréale secondaire en Afrique, arrive en France comme une nouvelle espèce fourragère suite au réchauffement climatique. Sa particularité est de pousser à des températures supérieures à 33 °C. Elle simplante au printemps et il est possible de faire trois à quatre coupes avant lhiver. Elle sutilise en enrubannage, foin ou pâture. La Ferme expérimentale des Bordes et un éleveur du Cantal l'ont testé et font part de leur expérience, tout en proposant des recommandations.
Dossier : Se nourrir des forêts-jardins
Aino ADRIAENS, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, AuteurCe dossier, consacré aux forêts-jardins, s'appuie sur trois exemples de réalisations concrètes : - En liberté (peu) surveillée ; Hubert de Kalbermaten a racheté un peu plus d'1 ha de vergers intensifs conventionnels (poiriers et pommiers), dans le Valais (Suisse). Petit à petit, il a créé une forêt-jardin basée sur les principes de la permaculture ; - Objectif autonomie ; Onze ans d'efforts ont été nécessaires à Philippe Boudias pour créer sa forêt-jardin à côté d'Issoire (63) ; - La forêt gourmande ; Dans la Bresse bourguignonne, Fabrice Desjours a construit, en 10 ans, à partir d'une ancienne prairie, une luxuriante forêt avec des espèces comestibles. Un article intitulé "Étonnantes comestibles" permet d'aller à la rencontre de quelques plantes méconnues. Le dossier comprend aussi un carnet d'adresses pour se former à la forêt-jardin.
Dossier : Stratégies anti-coups de chaud
Véronique BUTHOD, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Joseph CHAUFFREY, Auteur ; ET AL., AuteurQuand été rime avec grosses chaleurs, mieux vaut prévenir que guérir. Des solutions existent pour limiter au maximum les dégâts causés par la chaleur et la sécheresse au jardin. Il est ainsi possible de s'inspirer d'autres pays plus habitués aux fortes chaleurs, avec des gestes simples et des astuces pratiques inspirantes : - Oya, le système intelligent ; Ces poteries espagnoles, une fois remplies d'eau, diffusent petit à petit aux plantes l'humidité dont elles ont besoin ; - Plantes à l'ombre ! ; Les plantes pourront être installées à l'abri du soleil grâce à diverses structures, dès la plantation ou bien dans l'urgence (treillages, pergolas, ombrières express, draps ou voiles, parasols ou parapluies...) ; - Culture en étages ; Partage de techniques culturales issues des années d'expérimentations d'un jardinier pour limiter le stress hydrique au jardin : contre-plantations, légumes en strates et sous les arbres, plantations denses, limitation de la concurrence racinaire... ; - Y a-t-il plus de vent ? Selon certains, les vents desséchants du Sud-Est sont devenus dominants ces dernières années, alors qu'ils étaient à dominante Ouest auparavant... ceci est-il confirmé par les données scientifiques et les experts en météorologie ? Existe-t-il un lien avec le réchauffement climatique ? Quel impact du vent sur les cultures ?
Adapter ses pratiques au changement climatique dans le Massif Central
Elsa EBRARD, Auteur ; Marie TISSOT, AuteurPour répondre à un besoin doutils et de références pour accompagner les agriculteurs au changement climatique, le projet AP3C, porté par le SIDAM (Service InterDépartemental pour lAnimation du Massif Central) et regroupant 11 Chambres dagriculture et lIDELE, est né en 2015. Il combine une triple expertise climatique, agronomique et systémique, à léchelle du Massif Central. Dans ce cadre, un ensemble de projections à léchelon local et à l'horizon 2050 est réalisé. Les premiers résultats montrent une forte dégradation du bilan hydrique potentiel sur lensemble du Massif Central, une hausse de la température moyenne annuelle (de 0,35 à 0,40°C tous les 10 ans), un maintien du cumul de pluviométrie annuel mais une modification de la distribution des pluies (cumul en baisse au printemps, en hausse à lautomne) et une augmentation de lévapotranspiration potentielle. Afin dadapter les pratiques à ces évolutions climatiques, 30 indicateurs agroclimatiques sont mobilisés pour traduire linformation climatique en information agronomique, répartis en indicateurs généralistes, relatifs à la pousse de lherbe, aux céréales, au maïs, aux dérobées, et à la vigne. Les conclusions dune première phase de projections sont présentées : le cycle de végétation de l'herbe sera plus précoce (et plus court en plaine), avec de fortes chaleurs stoppant la pousse de l'herbe l'été et des températures d'automne favorables ; pour les céréales, la reprise de végétation sera plus précoce avec un risque de gel au printemps et d'échaudage l'été ; et, pour le maïs, son démarrage de végétation sera plus précoce avec un échaudage important en été et un maintien plus tardif à l'automne.
L'Agroécologie peut nous sauver
Marc DUFUMIER, Auteur ; Olivier LE NAIRE, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2019Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert lagroécologie à 22 ans à Madagascar, lorsque des femmes analphabètes lont initié à une agriculture paysanne respectueuse de lHomme et de son environnement. Devenu professeur et expert sur des missions de terrain aux quatre coins du monde, il est aujourdhui lun des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de lagroécologie. Alliant rigueur scientifique et engagement, Marc Dufumier explique, dans ces entretiens avec le journaliste Olivier Le Naire, en quoi la révolution agroécologique est une réponse concrète, réalisable et globale à beaucoup des maux de notre monde moderne dont la famine, la malbouffe, lobésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes. Selon lui, tous ces problèmes étant liés, leurs solutions ne peuvent plus être étudiées séparément. Pour nourrir les 10 milliards dhabitants que nous serons bientôt, il faut donc à la fois renoncer à la privatisation des semences, à lemploi des produits pesticides et aux dérives du commerce mondial, mais surtout amener les citoyens à prendre conscience que leur sort, comme celui de la planète, est entre leurs mains et non entre celles des lobbys industriels.
Climat et agriculture : Il faudra toute une chaîne de transformations
Yann KERVENO, AuteurSi les constats en matière de changement climatique sont détaillés, qu'en est-il des solutions pour que lagriculture se prépare aux grandes évolutions annoncées ? Au travers dexemples et davis dexperts, larticle montre que lenjeu principal est la nécessité dengager de profondes évolutions, du producteur au consommateur, en passant par les filières. Les adaptations ne pourront plus se faire au niveau de la production par des approches tactiques, comme un changement de variétés à semer. Le système agricole actuel arrive à ses limites. Il faudra donc de profondes modifications à l'échelle des fermes, basées sur des approches agroécologiques et sur la diversification des productions visant à établir des capacités dadaptation permanente. Les solutions devront être diverses et localement adaptées, très éloignées de lactuel « paquet technologique uniforme pratiquement à léchelle dun sous-continent ». Cet effort de transformation ne pourra pas être porté que par les producteurs : prise de risques face au changement, baisse des rendements et des revenus, diversification et variabilité des productions, autant déléments qui doivent être aussi pris en compte par les filières, les consommateurs et les décideurs. Dans un tel contexte, reste alors la question brûlante de « la course de vitesse entre lagenda des solutions quon commence à connaître et leur adoption qui reste un facteur limitant ».
Dossier : Bio et local, c'est l'idéal !
Gaëlle RUBEILLON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Florent GUHL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré à la consommation bio et locale, comporte les articles suivants : - Manger local, la nouvelle tendance ; - Amap, Ruche et Cie : les circuits courts sont de retour ! ; - Bio et local : quelles politiques agricoles ? ; - Du jardin à l'assiette : l'autonomie alimentaire ; - Consommer équitable, pour marier éthique et écologie ; - Produire local, un atout économique ; - Santé : redécouvrons les plantes de chez nous.
Mulcher avec du bois vert criblé : Économiser leau au verger
Frédérique ROSE, AuteurLe Civam bio 66 a testé le mulch de bois vert criblé (BVC) sur plusieurs parcelles de vergers en 2017 et 2018. Les BVC sont des déchets verts, broyés et criblés en déchetterie. Lobjectif était de comparer des rangs recouverts de mulch de BVC avec des rangs en sol nu, afin dévaluer les potentielles économies deau. Létat hydrique du sol a été mesuré de mai à septembre, avec deux paires de sondes tensiométriques, lune à 25 cm de profondeur et lautre à 50 cm. En 2017, les tests ont été conduits sur six parcelles (abricotiers, kakis, pêchers, oliviers et grenadiers). Les résultats montrent que les rangs mulchés ont une meilleure capacité à retenir leau : le mulch réduit lévaporation et limite les écarts dhumidité. Le mulch a ainsi permis aux arbres dêtre dans leur zone de confort hydrique, ce qui nétait pas le cas en sol nu. Le mulch présente néanmoins quelques inconvénients : son installation peut être compliquée si larboriculteur ne possède pas dépandeur à fumier ; il peut savérer inefficace contre les adventices si celles-ci sont déjà bien installées ; il peut rendre difficile lapport dengrais et apporter certaines fois des bouts de plastique. En 2018, lessai sest poursuivi sur deux parcelles dabricotiers irriguées. Le mulch a alors permis déconomiser 315 m3 deau entre le 5 juillet et le 30 août, sur une parcelle dun hectare contenant 416 arbres.
Planter des haies de biodiversité - Mellifères, fruitières, pourvoyeuses, climatiques, défensives...
Durant des siècles, la haie protégeait, délimitait, nourrissait. Les dernières décennies ont vu des arrachages massifs ou son remplacement par le « béton vert », la haie monospécifique. Aujourdhui, la haie diversifiée simpose de nouveau et en urgence. Pour des raisons climatiques, esthétiques, écologiques, philosophiques, elle concourt à remettre de la nature et donc de la biodiversité. Taillable (fournissant ainsi broyat, bois, tuteurs ), diverse, elle permet de nombreuses combinaisons dans divers lieux. Labeille a besoin de fleurs, la faune de nourriture et dabris, lhomme de fruits et de plantes. Il est essentiel de se protéger des aléas climatiques, du voisinage, du bruit La haie prodigue tous ces avantages. Cet ouvrage aide à construire un projet de haie, à choisir les espèces végétales (une quarantaine y sont présentées), à ouvrir de nouvelles perspectives au jardinier, au propriétaire dun petit terrain, à lélu. Il sinscrit dans une vision permacole et globale, où larbre retrouve toute sa place, à un moment où canicules, sécheresses et autres dérèglements climatiques sintensifient.
Préserver et augmenter les stocks de carbone dans le sol
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurÀ la demande de lAdeme et du ministère de lAgriculture, lInra a conduit une étude sur le potentiel de stockage en carbone des sols français. Ces travaux se réfèrent à linitiative « 4 pour 1000 », lancée lors de la COP 21, qui consiste à accroître la teneur en carbone organique des sols mondiaux dau moins 4 par an. La mise en place de pratiques agricoles favorables au stockage de carbone (couverts intermédiaires, agroforesterie, utilisation de composts, etc.) permettrait datteindre un stockage additionnel de + 5,2 pour les grandes cultures et de + 3,3 rapporté à lensemble des surfaces agricoles et, plus globalement, de + 1,9 pour lensemble des surfaces agricoles et forestières françaises. Le niveau de stockage 4 équivaut aux émissions actuelles de gaz à effet de serre dans latmosphère, mais ne doit pas laisser penser que la réduction des émissions est devenue facultative. Elle reste même lobjectif principal.
Le revers de notre assiette : Changer d'alimentation pour préserver notre santé et notre environnement
Quelle est lempreinte de notre alimentation sur lenvironnement ? Quelles conséquences sur notre santé ? Lagriculture biologique va-t-elle affamer le monde ou au contraire sauver notre biodiversité ? Pourquoi est-il urgent de changer dassiette ? Combien de surface pour se nourrir ? Cette brochure éclaire et met en perspective les travaux les plus récents sur l'impact de notre alimentation sur l'agriculture, le climat, l'environnement et la santé, notamment ceux du projet de recherche BioNutriNet. Les résultats de ces travaux complètent le volet alimentation du scénario prospectif de transition agricole et alimentaire Afterres2050 élaboré par Solagro. La brochure intègre également les résultats les plus récents sur l'empreinte "énergie et gaz à effet de serre" du système alimentaire français dans sa globalité. Ces travaux confortent de nombreuses études et scénarios sur la non soutenabilité des régimes trop carnés, trop riches en protéines animales et selon lesquels le régime alimentaire des consommateurs de bio permet de préserver les ressources naturelles et le climat. Ainsi, lalimentation constitue un puissant levier de transition à la portée de tous.
Sécheresse et conséquences
Benoît DUCASSE, AuteurGilbert Besson, éleveur laitier bio dans la Loire, témoigne des effets de la sécheresse. Depuis trois ans déjà, les étés sont très secs. Cette année encore, Gilbert a dû recommencer à nourrir ses vaches en juillet, trois mois seulement après la sortie au pâturage. Les prairies sont fortement dégradées. Selon lui, face à cette situation, trois solutions soffrent aux éleveurs : semer des céréales pour une récolte en vert en été, vendre certains animaux ou acheter du foin. Toutes ces mesures impactent le revenu. Gilbert Besson sinterroge sur le devenir de sa ferme, car il juge les assurances mal appropriées et les aides de létat insuffisantes. La prise de conscience du besoin de sadapter face au changement climatique se fait sentir. Pour prévenir les risques, Gilbert Besson voit plusieurs pistes : avoir recours à des plantes plus adaptées, replanter des haies et travailler lagroforesterie, trouver un moyen de mieux valoriser sa production (atelier de transformation), sagrandir ou encore diminuer le nombre dUTH, mais toutes ne sont pas pleinement satisfaisantes. Selon lui, une aide financière serait nécessaire pour accompagner les paysans dans lévolution de leur ferme.
Aléas climatiques et lait bio : Lautonomie alimentaire comme principale réponse
Guillaume MICHEL, Auteur ; Niels BIZE, AuteurLe changement climatique, avec une prévision dun réchauffement moyen de 1 à 3 °C en Bretagne à lhorizon 2070-2100, a et aura des incidences sur les principales cultures. Ainsi, sur cette région, daprès le projet Climalait, la courbe de croissance des prairies sera modifiée, avec une pousse de printemps plus précoce et des creux plus marqués en été. Les rendements moyens seront en hausse mais avec une forte variabilité (majorité de la matière sèche produite au printemps et une pousse automnale incertaine). Le maïs verra son cycle raccourci, un atout possible face à la sécheresse estivale, mais la pluviométrie très variable deviendra un facteur de production prépondérant. Quelles réponses techniques apporter ? Le projet Casdar Optialibio a montré lintérêt dun bon niveau dautonomie alimentaire face aux aléas climatiques. Ainsi, si les fermes les plus autonomes présentent globalement un revenu supérieur, cela se vérifie aussi en années de sécheresse comme 2003, 2010 et 2011. Ce projet a aussi permis didentifier certains déterminants importants du niveau dautonomie, comme la diversité de lassolement ou la précocité de la mise à lherbe, exemples déléments favorables. Les éleveurs mobilisent divers leviers pour plus dautonomie, certains mis en place de façon anticipée (ex. diminuer le taux de renouvellement), dautres en réaction à un aléa, comme lanticipation des réformes. Ces leviers peuvent être classés en trois grandes catégories : augmenter les ressources, diminuer les besoins ou encore adapter son troupeau aux ressources. Ces résultats montrent limportance du travail sur la cohérence de son système (adéquation sol-troupeau).
Dossier : Agriculture bio et santé
Claude AUBERT, AuteurCe dossier est composé de deux articles : - Agriculture bio et santé : la fin des polémiques. Trois principales questions ont fait l'objet de controverses au cours de ces quarante dernières années : Les produits chimiques, et particulièrement les résidus de pesticides, présents dans les aliments, menacent-ils notre santé ? ; La valeur nutritionnelle des produits bio est-elle supérieure à celle des produits conventionnels ? ; Les consommateurs de produits bio se portent-ils mieux que les autres ? L'auteur revient sur les arguments et les données existantes qui permettent de répondre positivement à ces trois questions, avec les nuances nécessaires. - L'agriculture bio, bénéfique pour l'environnement. Claude Aubert revient sur les atouts de l'agriculture biologique pour restaurer la fertilité des sols, lutter contre l'érosion, protéger les végétaux, favoriser la biodiversité, freiner le réchauffement climatique, etc. Des références bibliographiques pour aller plus loin complètent chaque article.
Effect of Three Husbandry Systems on Environmental Impact of Organic Pigs
Gwendolyn RUDOLPH, Auteur ; Stefan HÖRTENHUBER, Auteur ; Davide BOCHICCHIO, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée dans huit pays européens, a comparé les impacts environnementaux de trois systèmes délevage en porcs biologiques : des systèmes en bâtiment (24 élevages), des systèmes disposant dun accès partiel à lextérieur (30 élevages) et des systèmes en plein air (10 élevages). Les impacts environnementaux de chaque élevage ont été évalués en quantifiant leurs émissions de gaz participant au réchauffement climatique (principalement des GES), le potentiel dacidification et le potentiel deutrophisation de la ferme. Ces éléments ont été quantifiés pour 1000 kg de poids vif de porcs engraissés (de la naissance à labattage). Les résultats montrent une forte variabilité suivant les élevages. Les émissions de GES sont globalement équivalentes pour les trois systèmes. Comparé au système ayant partiellement accès à lextérieur, le potentiel dacidification est plus élevé en bâtiment alors que le potentiel deutrophisation est plus important en plein air. Les impacts environnementaux les plus forts sont principalement liés au système en bâtiment. Toutefois, les variations sont plus importantes intra-système quentre les différents systèmes. Ce nest donc pas la conduite en bâtiment ou en plein air qui influence le plus les impacts environnementaux mais dautres caractéristiques liées aux conduites délevage. Ces impacts semblent en effet plutôt liés à la gestion de la phase dengraissement (augmentation des poids de carcasse et part des concentrés dans les rations) et à la gestion des effluents.
Emissions de gaz à effet de serre et fertilisation azotée : Initiatives collectives et territoriales
Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Mélissa DUMAS, Auteur ; Goulven LEBAHERS, Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2018Le secteur agricole émet 20 % de gaz à effet de serre sur le territoire français (environ 100 millions de tonnes éqCO2). Près de la moitié de ces émissions sont dues à la fertilisation azotée. Celle-ci peut être issue d'engrais minéraux de synthèse (obtenus par un processus industriel entre lazote et lhydrogène) ou d'apports organiques (fumier ou lisier). Cette pratique entraîne en particulier des émissions de protoxyde dazote, lun des trois principaux gaz à effet de serre, directement au champ après lépandage au sol, ou indirectement, après transfert de lazote vers les eaux sous forme de nitrate ou via latmosphère sous forme dammoniac. À cela, il faut ajouter les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et au transport des engrais azotés sur le sol français ou liées aux engrais importés. Cette publication a pour objectif de faire la lumière sur létat des connaissances relatives aux émissions de gaz à effet de serre liées à la fertilisation azotée et aux politiques et mesures liées. Elle décrit de façon complète sept initiatives collectives locales, identifie les freins rencontrés et dégage des recommandations en matière de politiques publiques. Son but est, en particulier, dinspirer dautres porteurs de projet pour quils se saisissent de ce champ daction en identifiant les possibilités dactions collectives.
Les feuilles d'acacia pour lutter contre le réchauffement climatique
Bérenger MOREL, AuteurLe concours international francophone « Ma thèse en moins de 180 secondes » 2018 a été remporté par Geneviève Zabré, docteure spécialisée en physiologie et santé animale au Burkina Faso. Sa thèse a porté sur « Lutilisation des plantes médicinales dans la lutte contre le méthane émis par les ruminants ». Elle a pu notamment démontrer les vertus antiparasitaires des feuilles dacacia, ainsi que leurs effets sur la diminution du volume de méthane produit durant la rumination par les ovins. Acacia raddiana (la « gomme du Sahel ») est en effet grandement disponible pour les éleveurs subsahariens. Ses feuilles sont très riches en éléments actifs connus pour leur pouvoir antibactérien. Une fois les feuilles incorporées dans la ration des brebis, ces éléments peuvent éliminer jusquà 80 % des bactéries méthanogènes et ainsi diminuer de moitié le volume de méthane émis par lanimal.
Global warming of 1,5 °C : Summary for Policymakers
Myles ALLEN, Auteur ; Mustafa BABIKER, Auteur ; Yang CHEN, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2018Ce résumé dun rapport établi par lIPCC (Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques) est destiné aux décideurs politiques et porte sur les impacts d'un réchauffement climatique à 1,5 °C. Il est basé sur des études scientifiques, techniques et socio-économiques, ainsi que sur la comparaison des impacts entre les prévisions dun réchauffement global à 1,5 °C et celles d'un réchauffement à 2 °C. Dans un premier temps, les causes du réchauffement climatique lié aux activités humaines (à partir de lère industrielle jusqu'à nos jours) y sont définies et quantifiées. Les différents impacts et risques associés à ce changement sont ensuite évoqués et les modèles utilisés pour effectuer ces prévisions sont également décrits. Différentes propositions sont ensuite émises pour limiter le réchauffement climatique. Enfin, ce rapport met en avant limportance dapporter une réponse globale des différents pays pour favoriser un développement durable et éradiquer la pauvreté dans le monde, ce qui passe par une implication collective.
Implanter des prairies sous couvert de méteil à l'automne
Vincent VIGIER, Auteur ; Marianne D'AZEMAR, AuteurSi l'on tient compte des projections climatiques du dernier rapport du GIEC qui prévoit une hausse moyenne des températures de + 0,5° C à + 1° C et une fréquence des sécheresses multipliée par 5 dans les 20 prochaines années, les pratiques d'implantation de prairies sous couvert sont à questionner. Ainsi, sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (49), des expériences d'implantation à l'automne de prairies sous couvert de méteil ensilé ont été réalisées. Présentation de quelques résultats et retours d'expériences de producteurs, Olivier Charbonnel, de Landeyrat (15) et David Garcelon, de Polminhac (15).
La nature face au choc climatique : L'impact du changement climatique sur la biodiversité au coeur des Ecorégions Prioritaires du WWF
Dans ce rapport, le WWF évalue le nombre despèces en danger en fonction du réchauffement global de la planète. Le rapport présente une liste de 35 « écorégions » dans le monde, identifiées comme étant des sites exceptionnels par leur biodiversité et emblématiques pour lavenir de la vie sur Terre. Les auteurs ont cherché à évaluer l'impact du climat sur la biodiversité de ces écorégions selon 3 scénarios de réchauffement, eux-mêmes basés sur 3 niveaux d'ambition : un monde à + 2 °C, ce que visent théoriquement les accords de Paris à lhorizon 2100 ; un monde à + 3,2 °C, conforme aux prévisions au cas où les engagements pris à la COP21 seraient tenus ; un monde à + 4,5 °C, correspondant à labsence totale dactions faites pour ralentir le rythme actuel des émissions. Dans cette dernière hypothèse, ce sont 48 % des animaux et 69 % des plantes des 35 écorégions listées qui seraient menacés dextinction au niveau local. Le scénario des + 2 °C réduirait le risque de moitié. En Europe, 2 écorégions sont concernées : la Méditerranée et le bassin de la Mer Noire. Dans certaines régions étudiées, lagriculture locale est identifiée comme une cause de fragilisation de la biodiversité. Les auteurs montrent le rôle que les mesures d'adaptation peuvent et doivent jouer au niveau local, afin de protéger certaines zones de refuge et de réduire les taux d'extinctions dans le scénario d'un respect de la limitation à 2°C. Au-delà, même des mesures d'adaptation complémentaires ne suffiront pas à la survie des populations locales. Ils appellent à des actions locales pour préserver les espèces, et globales pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Concernant lagriculture, « beaucoup peut être fait pour encourager des pratiques plus durables telles que lagroforesterie, que cela soit pour laugmentation des rendements ou la réduction des atteintes portées à lécosystème », précisent-ils. Le document propose un résumé des résultats pour 8 des 35 écorégions prioritaires : Amazonie et Guyanes, Amour-Heilong (fleuve du Nord-Est de lAsie), Côtes est de lAfrique, Madagascar, Méditerranée, Forêts du Miombo, Sud-Ouest de lAustralie, Bassin du Yang-Tsé-Kiang.
Planter des arbres pour les abeilles : L'api-foresterie de demain
Nos paysages changent, les plantes souffrent et dessaisonnent, les abeilles disparaissent et leur alimentation devient problématique Face au changement climatique, chacun de nous peut agir en plantant des arbres : ils permettront aux insectes pollinisateurs de survivre et à nos jardins de s'adapter. Ce livre dresse quelque cinquante portraits d'arbres, d'arbustes et de lianes indigènes et exotiques (savonniers, tilleuls, lotus, buddleias, kalopanax, tetradiums, cyprès, saules ) capables d'attirer et de nourrir les pollinisateurs. Cette nouvelle diversité végétale apportera des solutions écologiques face au changement climatique, enrichira la palette des amoureux des abeilles et permettra l'émergence d'une api-agroforesterie adaptée tant à nos jardins qu'aux espaces agricoles et urbains. Ces plantes, déjà expérimentées, sont choisies, en complément de la flore usuelle, pour leurs floraisons tardives ou au contraire très précoces, pour des solutions paysagères et écologiques adaptées aux canicules et aux hivers doux à venir, et pour assurer aux abeilles une alimentation saine avec des apports réguliers de nectar, de pollen et de résines à propolis
Repères pour réussir la transition
Philippe COUSINIÉ, AuteurLauteur présente un résumé de son approche de la transition, de la transition du mode de vie de lhomme à la transition agroécologique. Changer est une nécessité pour la survie de lespèce humaine, face au changement climatique, à la baisse drastique de la biodiversité ou encore au développement des maladies. Pour lauteur, le frein majeur à la transition est le mode de pensée actuel très cloisonné par disciplines, spécialités ou techniques. Il ny a plus dapproche globale. Or, la transition doit se baser sur une approche systémique, où, à chaque instant, lhomme doit questionner ses actions pour voir leurs impacts sur lensemble des champs : environnement, énergie, social, technologie notamment. Ainsi, la transition agroécologique interroge le champ de lagriculture, de lalimentation, mais aussi de lénergie, de lécologie et de léducation. Léducation est même un point central : elle doit évoluer pour permettre de former des hommes aptes à interroger les savoirs dans leurs diversités et à avoir cette approche systémique. La transition agroécologique peut donc se voir comme sous linfluence des transitions éducative, énergétique, écologique et technologique, avec notamment le rôle fondamental de laliment et du choix par le consommateur de ce quil achète, son achat cautionnant tel ou tel système de production.
La Terre est en surchauffe : L'impact de la mondialisation et des multinationales sur notre planète
L'homme est en train de changer le climat. Depuis la création de l'OMC, l'auteur analyse que les tenants de la mondialisation ont retiré les pouvoirs dévolus aux États pour les confier aux multinationales. Les peuples se sentent souvent abandonnés par leurs gouvernants. Le monde doit impérativement changer : fédérer les États, appliquer un droit international, rechercher et punir les coupables d'écocides. Ce livre expose les liens entre économie mondialisée et dérèglement climatique, puis met en lumière les actions possibles pour les entreprises, les politiciens, les citoyens, dans le monde et dans la vie quotidienne, et propose aussi des idées de projets de grande envergure. Dans une première partie, louvrage revient sur les évolutions qui ont marqué la société et les équilibres mondiaux, depuis laprès-guerre (1945), pendant les Trente Glorieuses et jusquà la période récente (mondialisation, finance, Cop21...). La deuxième partie de louvrage expose les enjeux du réchauffement climatique et les pistes de solutions adaptées pour limiter les dégâts de ce réchauffement (finance, transports, habitat, production et distribution des denrées agricoles, consommations énergétiques et énergies renouvelables, droit international pour la Terre et les citoyens).
Café : une denrée rare à terme ?
BIO-LINEAIRES, AuteurLe café est la première matière agricole échangée dans le monde. 9 millions de tonnes ont été produites en 2016. Cet article présente les 5 démarches durables existantes en matière de production et de commercialisation de café, parmi lesquelles l'agriculture biologique et le label Fairtrade. Le café bio enregistre une belle expansion : sa surface a quintuplé entre 2011 et 2015. Comme le cacao, l'industrie du café est menacée par le réchauffement climatique. Certains experts évoquent même l'extinction pure et simple de l'Arabica sauvage, plus sensible que le Robusta, dès la fin de ce siècle.
Date de semis, de sortie à l'herbe... : Le changement climatique bouleverse tous les repères
Costie PRUILH, AuteurLes effets du changement climatique, avec la hausse des températures ou laugmentation des sécheresses, impactent la production laitière (moins de lait en été, problèmes pulmonaires chez les veaux). Les éleveurs modifient déjà leurs pratiques et calendriers, afin de sadapter. Dans ce contexte, le programme de recherche Climalait sintéresse aux effets du changement climatique sur trente unités laitières, réparties sur le territoire. Il consiste, dans un premier temps, à simuler l'impact du changement climatique sur les productions fourragères, puis à réfléchir avec les éleveurs aux voies dadaptation possibles. Piloté par le Cniel, le projet est conduit par lIdele, les chambres dagriculture, Arvalis, le BTPL, lINRA et Météofrance. Les simulations pour la zone des Mauges, en Maine-et-Loire, sont terminées ; elles prédisent une diminution des précipitations lété et + 10 % de production fourragère dus à lélévation du taux de CO2 atmosphérique. Les systèmes de polyculture-élevage locaux basés sur le pâturage assurent une certaine résilience. Les évolutions envisagées sont diverses : - évolution des bâtiments pour les garder frais en été, - sélection génétique afin daméliorer la résistance des vaches. Le programme devrait livrer ses résultats à lautomne 2018 mais, dores et déjà, le maintien du lait semble compromis dans certaines régions, plus exposées à la sécheresse et spécialisées dans lélevage sans signe de qualité.
Freiner l'accaparement mondial des terres agricoles
INF'OGM, AuteurEn 2016, lassociation Grain a publié de nouvelles données sur près de 500 cas daccaparement de terres dans le monde. Ce sont des puissances financières privées ou publiques, souvent impliquées dans le développement des OGM, qui en sont les auteurs. InfOGM a réalisé une synthèse de ce texte. Létude sur laccaparement des terres a débuté par une collecte de données à partir de 2006, sur la plateforme en accès ouvert farmlandgrab.org. Une première analyse avait été réalisée en 2008. Laggravation du réchauffement climatique serait corrélée à laugmentation du phénomène daccaparement des terres. Ce dernier est décrit et les investisseurs sont caractérisés.
Ne pas cultiver en bio, un énorme coût environnemental
Claude AUBERT, AuteurLe précédent numéro de la revue dressait les conséquences des pesticides et des engrais chimiques sur la santé. En matière environnementale, l'agriculture conventionnelle présente d'autres inconvénients. La menace sur la fertilité des sols est une des conséquences majeures : il faut au moins 10 ans pour redonner un bon niveau de fertilité à un sol dégradé par des décennies d'agriculture conventionnelle intensive, à grand renfort de fertilisants organiques, d'engrais verts et de rotations vertueuses... Cela a un coût, que supportent les consommateurs de produits bio, mais aussi les agriculteurs dans les premières années de leur conversion. Quant à la contribution de l'agriculture au réchauffement climatique, elle est estimée à environ 20 % du total des émissions. L'agriculture biologique permet en partie de réduire cette part (pas d'engrais chimiques azotés). De plus, on estime que la conversion à l'agriculture biologique permet de séquestrer dans le sol, pendant 30 à 50 ans, environ 500 kg de carbone par hectare et par an. A ces problématiques de dégradation de l'environnement, s'ajoutent des interrogations sur les liens entre l'agriculture industrielle et la perte de biodiversité, et des doutes, de plus en plus partagés, sur les capacités du modèle agricole dominant à assurer la souveraineté alimentaire.
Les vieux cépages reviennent dans le rang
Yann KERVENO, AuteurEn viticulture, les vieux cépages bénéficient d'un regain d'intérêt, pour les chercheurs (en génétique notamment), mais aussi pour les vignerons. En effet, si ces cépages ont pu, par le passé, être abandonnés, ils sont de nouveau l'objet d'attention dans un contexte de réchauffement climatique et de nécessité de résistance aux maladies et ravageurs. A travers des témoignages d'acteurs investis dans des collections de vignes, l'auteur présente un tour d'horizon du potentiel de ces cépages retrouvés.
La bio à la COP21 : Un signe fort
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors de la COP21, l'Agence Bio et ses partenaires étaient présents afin de promouvoir les atouts de l'agriculture biologique pour limiter le réchauffement climatique : pas de rejet de CO2 en lien avec la production d'engrais azotés minéraux, stockage de carbone optimisé par la place importante de la prairie, lutte contre la déforestation en refusant les OGM... Si l'AB, et plus globalement l'agriculture et l'alimentation, ont eu une place relativement limitée dans cette COP21, la société civile est de plus en plus sensibilisée à leurs impacts.
Changement climatique : Les effets du réchauffement sont déjà visibles en élevage
Virginie QUARTIER, AuteurLes conséquences du réchauffement climatique sur les cycles des végétaux vont être importantes et de plus en plus visibles : démarrage de la végétation, dates de mise à l'herbe, durée des cycles de production... Pierre-Vincent Protin, d'Arvalis, estime qu'il est nécessaire pour les éleveurs d'adopter une stratégie de long terme pour sécuriser la production fourragère, en se basant à la fois sur une sélection et sur une diversification dans les choix d'assolement et de variétés. Il apporte quelques éclairages, notamment sur l'implantation du maïs.
Eloge de l'aridité : Un autre jardin est possible
Arnaud MAURIERES, Auteur ; Eric OSSART, Auteur ; Marie TAILLEFER, Photographe | TOULOUSE (28 Impasse des Bons Amis, 31 200, FRANCE) : EDITIONS PLUME DE CAROTTE | 2016Face au réchauffement planétaire et à la diminution des ressources en eau, Arnaud Maurières et Eric Ossart ont appris à composer des jardins d'aridité. Dans cet ouvrage, ils retracent leur parcours et invitent à découvrir des créations originales. Pour la première fois, ces paysagistes de renommée internationale livrent leur réflexion sur le jardin nature et son impact environnemental tout en dévoilant leurs secrets de jardiniers. Ils proposent une esthétique nouvelle qui réconcilie le plaisir de jardiner avec le respect de l'environnement. Pour eux, l'aridité est une opportunité pour changer de modèle et ils n'hésitent pas à conclure que le jardin de demain sera aride ou ne sera pas ! L'ouvrage est illustré de très belles photographies de Marie Taillefer.
Jean Jouzel, climatologue : "Le monde agricole a beaucoup à faire pour le climat"
A. BESNARD, AuteurJean Jouzel, directeur de recherche émérite au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), a consacré une grande partie de ses travaux à l'évolution des climats et a largement contribué aux deuxième et troisième rapports du GIEC. Dans cette interview, il réaffirme la réalité scientifique du réchauffement climatique, réchauffement quantifié à 4 à 5 degrés à la fin du siècle si rien n'est fait pour diminuer les gaz à effet de serre. Il redit avec force que c'est bien l'action d'aujourd'hui qui doit empêcher d'en arriver à cette situation aux conséquences désastreuses. L'agriculture a un rôle majeur à jouer, car elle dispose de solutions pour diminuer les émissions de CO2 et favoriser le stockage de carbone dans les sols. Jean Jouzel aborde l'agroécologie et l'impact favorable de l'agriculture biologique, en rappelant qu'il y a tout un ensemble d'actions à mettre en place, dans l'ensemble de l'agriculture. Limiter la consommation d'énergie sur la ferme, favoriser les stratégies de proximité, d'autonomie, d'économie circulaire... Tout un chacun peut aussi jouer un rôle pour poursuivre la dynamique, en parlant, en montrant ce qui marche, en mobilisant
4 pour 1000 : Les sols agricoles pour la sécurité alimentaire et le climat
Cette vidéo présente le cycle du carbone et le stockage de carbone dans les sols, puis l'intiative qui vise à augmenter le stock de carbone dans les sols de 4 pour 100, ou de 0,4 %, chaque année. Un tel stockage permettrait de stopper l'augmentation de CO2 dans l'atmosphère, en complément à d'autres actions. Pour ce faire, il faut amplifier l'usage de pratiques agroécologiques (couverture du sol, fertilisation organique, cultures intermédiaires, haies, prairies permanentes...) et ce, à l'échelle mondiale. Lien : http://4p1000.org/
Biopresse Hors-série : Agriculture biologique et changement climatique
A l'occasion de la COP21, la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s'est tenue à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015, ABioDoc propose un hors-série de sa revue bibliographique Biopresse consacré au changement climatique. Celui-ci est composé de 329 références bibliographiques extraites de sa Biobase, base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. La recherche a été effectuée sur les mots-clés « changement climatique » et « réchauffement climatique », et sur des dates supérieures ou égales à 2007. Les documents référencés dans ce hors-série traitent, entre autres, des problématiques liées aux changements climatiques rencontrées par les agriculteurs. Des pratiques innovantes, mises en place çà et là pour s'adapter aux aléas ou pour réduire l'impact de l'agriculture sur le climat, sont présentées. D'autres documents apportent des informations sur des domaines connexes à l'agriculture biologique, comme l'agroécologie, les sources d'énergie et leur gestion, les problématiques environnementales au-delà de l'agriculture... Des résultats de recherche sont également référencés.
Le changement climatique sera favorable aux ravageurs : exemple du carpocapse
ARBO BIO INFOS, AuteurPour anticiper les effets du changement climatique en matière de dégâts dus aux insectes ravageurs, les entomologistes d'Agroscope ont collaboré avec MétéoSuisse (Office fédéral suisse de météorologie et de climatologie) pour modéliser les risques engendrés par le carpocapse, principal ravageur en arboriculture, selon plusieurs scenarii climatiques. A partir du cas du carpocapse, ils ont pu étudier également les répercussions du changement climatique sur le comportement d'autres insectes nuisibles.
COP21 : Comment réduire son impact climat
Elisabeth CHESNAY, AuteurLe réchauffement climatique est l'affaire de tous. Ce dossier donne les principaux chiffres à connaître concernant les émissions de CO2 dues aux déplacements, au logement et à la consommation alimentaire et non alimentaire, puis présente un panel de solutions qu'il est à la portée de tous de mettre en uvre, dans chacun de ses domaines de la vie quotidienne, pour limiter l'impact des activités humaines sur le climat.
Dossier : Agriculture et effet de serre
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Nicolas HAERINGER, Auteur ; Christophe NOISETTE, Auteur ; ET AL., AuteurRédigé peu avant la tenue de la COP21, ce dossier aborde la question du réchauffement climatique sous l'angle de l'urgence à agir, et choisit de présenter plusieurs points de vue : - Crime climatique STOP ! : Parole à Vandana Shiva. Dans cet entretien, Vandana Shiva rappelle ses engagements au sein d'associations comme le réseau d'échange de semences, ou Navdanya, pour la conservation de la biodiversité et la protection des droits des fermiers ; elle souligne quelles sont, pour elle, les véritables solutions alternatives pour éviter de remettre en cause le futur de notre propre espèce ; pour elle, une nouvelle démocratie est en émergence : "Pour la première fois dans l'histoire, nous sommes en train de créer, à l'échelle globale, une politique de la biodiversité". ; - OGM : les faux-amis du climat. L'auteur montre comment la biotechnologie, loin de permettre de "dépasser" la chimie et de s'affranchir des engrais et des pesticides, contribue, en particulier avec les OGM, à aggraver le bilan écologique et climatique. ; - Effet de serre : et l'agriculture française dans tout ça ? Cyrielle Denhartigh, responsable "Agriculture et Alimentation" du Réseau Action Climat-France (RAC-F), s'exprime sur le rôle estimé de l'agriculture française dans les émissions de gaz à effet de serre et sur les actions possibles pour réduire son impact sur le climat. ; - Agriculture : des pistes pour refroidir la planète. Philippe Desbrosses est docteur en science de l'environnement et agriculteur bio. Pour lui, pour bien évaluer l'impact de l'agriculture sur le climat, il ne faut pas tenir seulement compte du secteur d'activité, mais aussi des pratiques alimentaires et des modes de consommation engendrés par le modèle dominant : technologies, transports, emballages... ; - Gare à l'agriculture "climato-intelligente", un faux-nez de l'agro-industrie ; - REDD c'est quoi ? Pourquoi faut-il s'y opposer ? ; - Le scénario AFTERRES 2050 ; - Karland, une bière qui rafraîchit... le climat ! Le mode de vie de la famille Garland, dans le Tarn, témoigne d'une recherche constante d'amélioration de son empreinte écologique.
Dossier : Aléas climatiques
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Denis PEPIN, Auteur ; Josiane GOEPFERT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier propose les témoignages de 4 auteurs-jardiniers, résidant dans des zones climatiques différentes, visant à identifier et à mesurer les impacts du changement climatique au jardin, en termes de choix de variétés, de calendrier cultural, de protection des végétaux... Une première partie, "Changement climatique : Adapter son jardinage" présente le contexte ; puis, 4 articles se succèdent : - De plus en plus de maladies (Ille-et-Vilaine) ; - La douche écossaise (Doubs) ; - Des hivers toujours plus doux (Vaucluse) ; - Le grand bazar climatique (Dordogne).
Dossier : Changements climatiques
Philippe LAMOTTE, Auteur ; Dominique PARIZEL, Auteur ; Pablo SERVIGNE, AuteurCe dossier sur le changement climatique comporte les articles suivants : - Changements climatiques : il est trop tard pour l'ignorance et le déni ! ; - Paris, décembre 2015 : objectif 2°C max. ! ; - Serons-nous capables de limiter le fossile pour sauver le climat ? ; - Le climat anéantit des civilisations ; - Le cerveau droit à la rescousse du climat.
Dossier : Climat, la nouvelle donne
Clara DE NADAILLAC, Auteur ; Xavier DELBECQUE, Auteur ; Valérie NOËL, AuteurPour Jean-Marc Touzard, chercheur à l'INRA de Montpellier, l'impact du changement climatique sur la viticulture sera très différent, selon l'ordre de grandeur du réchauffement (2° d'élévation moyenne ou plus). Dans le premier cas, explique-t-il, de nombreuses adaptations seront possibles pour tous les vignobles français, en combinant différentes techniques, raisonnées à l'échelle des régions et des exploitations : modification de la densité de plantation, choix de cépages moins sensibles à la sécheresse, moindre effeuillage, etc. En revanche, à plus de 2° d'élévation moyenne, les scénarii seront plus radicaux, du déplacement continu des terroirs vers le nord ou en altitude, à une forme d'industrialisation du vin... Après cette analyse, trois articles viennent illustrer le sujet de l'adaptation de la viticulture au changement climatique : - "Je limite mon empreinte carbone" (Jean-Pierre Vazart, vigneron dans la Marne) ; - "Nous testons de nouveaux cépages" (Alix Combes, Domaine du Château La Tour Carnet, en Gironde) ; - "Une accentuation de la fréquence des sécheresses" (Michel Déqué, chercheur à Météo France).
Dossier de presse : La bio monte en puissance : une alternative solide
La conférence de presse de l'Agence Bio du 16 septembre 2015 a été l'occasion de faire part des derniers chiffres de la bio. La demande en produits bio est en hausse, l'offre a également augmenté, avec + 8 % de fermes bio au 1er septembre 2015 et + 10 % de terres bio attendues fin 2015 par rapport à 2014. Ainsi, au 30 juin, la bio en France comptait 28 621 fermes, 13 146 transformateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs, et 1,25 million d'hectares, ainsi qu'environ 100 000 emplois directs (en ETP). En France, certaines régions sont particulièrement dynamiques. Au deuxième semestre 2015, la région Midi-Pyrénées affiche, par exemple, un taux record de progression de fermes engagées par rapport au début de la même année : + 20 %. La consommation des produits bio augmente de façon continue. Les ventes sont à la hausse dans tous les circuits de distribution. Les surfaces bio de l'UE représentent près de 10,3 millions d'hectares pour plus de 257 000 fermes bio. Au-delà des chiffres, ce dossier de presse souligne les atouts de l'agriculture biologique dans la lutte contre le réchauffement climatique et sa contribution à réduire les gaz à effet de serre. Il présente également un portrait de la bio en restauration et dans la gastronomie. Enfin, il rappelle les événements et outils pour la diffusion des informations en AB.
Dossier de presse : Réchauffement climatique : les paysans du réseau CIVAM s'engagent
Paru quelques jours avant le début de la COP 21, ce dossier de presse des CIVAM présente quatre initiatives illustrant la variété des actions et des projets menés dans le réseau pour répondre à l'enjeu climatique. Ces initiatives concrètes, territorialisées, répondent toutes à des contextes géographiques, climatiques et sociaux différents, et apportent des solutions locales. D'autres initiatives existent, chacune d'entre elles souligne l'effort quotidien des 13 000 agriculteurs et ruraux membres du réseau CIVAM pour contribuer au maintien du réchauffement climatique en deçà des 2°C : atténuation des émissions brutes de GES, séquestration du carbone dans les sols et dans les arbres, recherche de stratégies d'adaptation Les 4 initiatives présentées sont : - Cultiver l'autonomie grâce au pâturage en Bretagne (Marcel et Sylvie Tuaux, en Ille-et-Vilaine) ; - Dans les Cévennes, rationaliser les transports dans les circuits courts pour plus de cohérence et des émissions de GES réduites (Léna Henke, en Lozère) ; - S'adapter aux contraintes climatiques en valorisant les zones humides en Limousin (Johanna Corbin, dans la Creuse) ; - De la gestion pérenne du bocage à la valorisation de la ressource en bois-énergie en Loire-Atlantique (projet de chaufferie collective dans la commune de La Grigonnais).
Effets du changement climatique : des risques encore abstraits pour les Français
Eric PAUTARD, Auteur ; Marlène KRASZEWSKI, AuteurCe document du Commissariat général au développement durable indique que, parmi les différentes questions environnementales, le changement climatique est le premier sujet de préoccupation des Français. Ce risque s'avère cependant difficile à appréhender de manière concrète. Interrogés pour savoir quelles conséquences les changements climatiques pourraient avoir pour eux à l'avenir, un quart des Français n'ont pas idée des impacts potentiels. Par ailleurs, 15 % jugent que cela n'aura pas d'effet négatif à leur échelle. Au premier rang des conséquences redoutées, les phénomènes météorologiques extrêmes et les problèmes de santé induits par le changement climatique devancent les impacts territoriaux et la dégradation des conditions de vie. Pour autant, plus de la moitié des réponses spontanément citées s'avèrent impersonnelles, dans la mesure où elles insistent principalement sur les impacts globaux de ce phénomène à l'échelle planétaire. Cette relation distante, voire abstraite, que certains Français entretiennent avec ce sujet se révèle pour partie liée au niveau d'études et à l'âge des enquêtés.
Lutte contre le réchauffement climatique : Des leviers d'action souvent générateurs de revenus
Annick CONTÉ, AuteurL'Institut de l'Élevage, la CNE, le Cniel et Interbev ont organisé un colloque, en juin dernier, avec pour thème : "L'élevage de ruminants, acteur de solutions climat". Au cours de ce colloque, le travail mené par les filières ruminants pour réduire leur empreinte carbone a été mis en avant. Des solutions pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique sont mises en uvre par des éleveurs qui témoignent qu'elles peuvent être également source de revenus. En production laitière, par exemple, le plan Carbon Dairy devrait permettre d'atteindre l'objectif européen de 20 % de réduction des GES d'ici 2025, tout en veillant à la performance économique, sociale et environnementale des élevages laitiers. Le rôle des prairies pour stocker les GES, qui est en passe d'être reconnu dans les méthodes d'évaluation environnementale, a également été abordé. Les points clés du colloque sont présentés dans l'article : - Une empreinte carbone nette du lait de 0,7 kg eqCO2/litre ; - Déjà une baisse de 15 % des émissions en vingt ans ; - Beaucoup de leviers qui "rapportent" ; - CAP2R pour évaluer les émissions de son atelier ; - Près de 4000 fermes dans Carbon Dairy.
Moins de gaz à effet de serre en agriculture biologique
Claude AUBERT, AuteurL'agriculture biologique constitue une réponse pertinente au problème du réchauffement climatique, et ce pour de multiples raisons, notamment en contribuant de façon importante à la limitation des gaz à effet de serre. En effet, d'une façon générale, l'agriculture et l'élevage émettent relativement peu de CO2 (4 %), mais beaucoup de méthane (8 %) et de protoxyde d'azote (12 %), soit au total 24 % de l'ensemble des émissions en France. L'article met en évidence les différents leviers dont dispose l'agriculture biologique en matière de réduction des GES, en particulier la séquestration du carbone dans les sols, une clé majeure dans cette lutte.
50 idées reçues sur l'agriculture et l'alimentation
Des réponses claires qui remettent en cause beaucoup d'idées reçues, c'est ce que propose cet ouvrage. Exemples : - La plupart des tomates n'ont plus de goût. Vrai. Le goût ne fait pas partie des critères de sélection des aliments proposés par l'agriculture industrielle ; - Boire beaucoup de lait est bon pour la santé. Faux. C'est mauvais pour les os et pour le taux de cholestérol ; - Le réchauffement climatique met en péril nos vins. Vrai. Mais on pourra peut-être y remédier ; - Nos races animales sont en voie de disparition. Vrai. Et il est urgent d'agir ; - L'agriculture industrielle vend des produits « bon marché ». Faux. Nous les payons en réalité très cher ; - Vivre à la campagne est bon pour la santé et rend plus heureux. Faux. Les conditions de vie s'y dégradent. Citons encore dans les idées reçues abordées : Les plantes bio contiennent des champignons toxiques ; La variété des semences diminue ; Nos éleveurs se soucient peu du bien-être animal ; Les produits bio, plus coûteux, sont réservés aux bobos ; Les paysans sont libres de produire ce qu'ils veulent, etc. Ce sont en tout 50 affirmations qui sont ainsi passées au crible pour y apporter des éléments de réponse étayés par les résultats de recherches scientifiques.
Adapter la production fourragère des ruminants dans un Massif Central sous contrainte hydrique : Des pistes à développer à partir d'expériences en zone méditerranéenne
Le projet Mélibio a été mis en place en 2012 pour accompagner les éleveurs biologiques du Massif Central dans la sécurisation de leur système fourrager. En effet, ces derniers seront soumis, d'après les scenarii, à des conditions climatiques de plus en plus contraignantes, notamment en termes de stress hydrique. A partir d'entretiens, les solutions mises en uvre par des éleveurs de ruminants en Catalogne et en Toscane pour faire face à la sécheresse sont étudiées, et ce afin de déterminer lesquelles pourraient être transposables dans le Massif Central. Cette synthèse de l'étude réalisée décrit les techniques rencontrées : - l'implantation de luzerne ; - le recours aux cultures fourragères annuelles ; - l'utilisation de prairies à flore variée, mais généralement sur de petites surfaces et pour leurs fonctions complémentaires ; - la constitution de stocks avec les coupes de fourrages de meilleure qualité au détriment du pâturage sur les surfaces concernées ; - l'utilisation de la forêt ; - l'irrigation ; - les achats de fourrages.
Agriculture et changement climatique
Les enjeux et solutions d'adaptation agricole face au réchauffement climatique font l'objet de quatre contributions scientifiques et de regards croisés d'experts indépendants. Sont évalués les coûts des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) liés à l'agriculture, ainsi que celui des instruments économiques incitatifs à la réduction des émissions, notamment le système européen d'échange des quotas carbone. Des mesures techniques sont proposées afin de réduire les émissions sans perturber les systèmes de production actuels, ni réduire leur productivité. Les coûts de ces mesures sont parfois négatifs car elles sont des économies de ressources : isolation des bâtiments, introduction de légumineuses prairiales, allongement de la durée des prairies temporaires, etc. La non-adoption spontanée de ces mesures par les agriculteurs semble être le résultat des importants coûts de transaction qui y sont associés : temps consacré par l'agriculteur à l'information, la formation et la négociation, consubstantiels à tout changement de pratique. Ensuite, l'impact des aléas climatiques sur les élevages bovins et ovins allaitants sont décrits dans la perspective du développement d'outils assurantiels privés. Enfin, une réflexion est menée sur les pratiques de gestion extensives des pâturages de longue durée et le coût de maintien pour l'agriculteur de ce service environnemental.
Carbone organique des sols : L'énergie de l'agro-écologie, une solution pour le climat
Un sol en bonne santé, vivant, équilibré et stockant du carbone, accroît le potentiel de production végétale, filtre l'eau de ses polluants, favorise la biodiversité et joue un rôle dans la lutte contre l'effet de serre. C'est ce que cette brochure, réalisée par l'ADEME avec l'appui d'experts, veut expliquer. Elle rappelle la place du carbone des sols dans l'atténuation du changement climatique, en France, en s'appuyant sur les données du GIS Sol, et présente les principaux leviers d'actions dans les secteurs agricoles et forestiers, sur la base de travaux menés par l'INRA. Un inventaire des outils d'évaluation, déclinés de la parcelle au territoire national, permet aux gestionnaires et conseillers de mieux orienter les pratiques.
Dossier : Politiques agricoles : où va-t-on ?
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Dominique JEANNOT, Auteur ; Guillaume LOHEST, Auteur ; ET AL., AuteurLes auteurs analysent qu'en Europe, dans un contexte de crise économique et d'instabilité climatique croissante, alors qu'on observe un retour à la terre dans les pays les plus fragilisés comme l'Espagne, l'Italie ou le Portugal, les décisions politiques concernant l'agriculture peuvent s'avérer primordiales. Parallèlement, dans la société civile, les problématiques de souveraineté alimentaire convergent avec celles sur l'écologie. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à désirer des produits de qualité, et des produits issus de l'agriculture biologique. Les pouvoirs publics sont amenés à prendre en considération les questions d'agroécologie, de reterritorialisation, de circuits courts, un ensemble de termes auxquels se réfère la loi d'avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la Forêt (LAAF). De la même façon, on parle d'un "verdissement" de la Politique Agricole Commune (PAC). Ce dossier se pose la question de savoir si les orientations prises sont à la hauteur des enjeux, si elles constituent de véritables avancées au regard des échéances futures, et ce que l'on peut en attendre concrètement. Il est constitué des articles suivants : - Reverdie, la Politique Agricole Commune ? ; - Loi d'avenir : du bon sens à l'horizon ? (entretien avec Jean-Jacques Mathieu, agriculteur et membre du Conseil National de l'Alimentation pour la Confédération Paysanne) ; - Le purin d'ortie et les PNPP enfin reconnus par la loi ! ; - Bientôt un nouveau règlement bio européen ? (entretien avec Juliette Leroux, chargée de mission réglementation à la FNAB) ; - Agroécologie et libre échange : l'alliance impossible ; - Des systèmes résilients pour "Nourrir l'Europe en temps de crise" (entretien avec Pablo Servigne, auteur de l'ouvrage "Nourrir l'Europe en temps de crise").
Etude des systèmes fourragers méditerranéens et de leur conception sous stress hydrique
Cette étude a été menée dans le cadre du projet Mélibio porté par le Pôle Agriculture biologique Massif Central. Ce projet a été mis en place en 2012 pour accompagner les éleveurs dans la sécurisation de leur système fourrager. Dans le Massif Central, le changement climatique va augmenter la fréquence des sécheresses, menaçant l'autonomie fourragère des élevages. Afin d'explorer les possibilités d'y faire face, cette étude, menée en partenariat avec l'Inra et l'Itab, identifie les caractéristiques des systèmes fourragers dans des zones où les sécheresses sont récurrentes : la Catalogne et la Toscane. Des enquêtes ont été menées auprès d'éleveurs et de techniciens en 2014. Dans les zones méditerranéennes, les cultures fourragères pérennes sont relativement peu utilisées (sauf la luzerne), mais font l'objet d'une réflexion. En revanche, les cultures fourragères annuelles utilisant des variétés locales sont une variable d'ajustement importante. Les surfaces pâturées sont parfois réduites afin de constituer un stock de foin en prévision de la sécheresse annuelle. C'est souvent une diversité de pratiques, de la gestion des stocks à l'irrigation en passant par le pâturage en forêt, qui permet aux éleveurs de faire face au déficit hydrique. Même si le Massif Central ne promet pas d'être aussi aride que la Toscane ou la Catalogne, certaines méthodes pourraient être transposables.
Faim zéro : En finir avec la faim dans le monde
En 2000, les Nations Unies établissaient les « objectifs du millénaire » visant à réduire drastiquement, en quinze ans, le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde. Mais, en 2015, on comptera autant de personnes qui ont faim qu'en 2000 et qu'en... 1900, soit 850 millions. Toutes les dix secondes, un enfant continue à en mourir. Cette situation a souvent d'autres conséquences néfastes : insécurité, guerres, piraterie, terrorisme, émigration sauvage, épidémies. Dans son livre, Bruno Parmentier estime que la faim provient d'abord d'un phénomène politique, et que son élimination relève donc de l'action politique. Certains pays remportent ainsi des victoires, tels la Chine, le Viêt-nam ou le Brésil - avec son programme « Faim zéro » -, alors que d'autres stagnent, comme l'Inde, ou reculent, comme la plupart des pays d'Afrique subsaharienne. Malgré le réchauffement de la planète et l'augmentation de la population, malgré l'accaparement des terres ou la production d'agrocarburants au détriment des aliments, des solutions existent pour que tous les êtres humains mangent à leur faim, dès lors que les États se décident à agir : « renutrition » d'enfants en danger de mort ; encouragement des techniques de production agricole agroécologiques, y compris dans la petite agriculture familiale ; soutien ciblé au revenu des mères de famille fragilisées ; promotion de nouvelles alliances financières public-privé, etc. On peut y arriver, explique ce livre, si les citoyens, leurs organisations et leurs gouvernements reconnaissent la faim comme le principal problème que doit affronter l'humanité.
Nourrir l'Europe en temps de crise : Vers des systèmes alimentaires résilients
Avec l'accélération des crises économiques, sociales et climatiques, la généralisation des pollutions, la destruction irréversible des écosystèmes et la fin de l'ère des énergies fossiles, l'Europe risque d'être confrontée, bien avant 2030, à des chocs systémiques graves qui mettront en danger l'ensemble des systèmes alimentaires industriels, c'est-à-dire sa sécurité alimentaire. Dès lors, comment anticiper une transition vers des systèmes alimentaires résilients et soutenables ? En prenant comme sujet principal l'ensemble du système alimentaire, et non plus seulement l'agriculture, l'auteur tente, en s'inspirant d'expériences de terrain, d'apporter des pistes de solutions pour produire, distribuer et transformer des aliments en quantité suffisante avec de moins en moins d'énergie fossile, pour sécuriser l'approvisionnement des villes, mais aussi pour construire une vision à long terme d'une politique alimentaire européenne. Il présente des principes généraux de résilience susceptibles de guider les choix d'innovation et les propositions politiques. Des expériences alternatives concrètes et crédibles existent déjà. Même si ces initiatives restent fragiles et nécessitent d'être facilitées et soutenues par des politiques publiques fortes, elles font la démonstration qu'une transition est possible.
Le réchauffement climatique et ses impacts - Tome I - Le réchauffement climatique global
L'auteur a été enseignant pendant 42 ans, et il propose, dans cet ouvrage décliné en 2 tomes, un texte pédagogique, émaillé d'interviews d'acteurs sur le terrain (un agriculteur, un éleveur, un viticulteur, un vétérinaire, un planteur de corail...), de témoignages (Jean Jouzel, Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, Yves Cochet et Brice Lalonde) et de données scientifiques. Le texte est illustré de nombreuses photos, cartes, schémas, dessins. Le lecteur peut prendre conscience des réalités du changement climatique sur le plan global. Au sommaire du tome 1 : - Quelques noms à retenir ; - Pour mieux comprendre ce livre ; - Les derniers rapports scientifiques ; - Les températures et les précipitations ; - L'Arctique ; - La vie dans le Grand Nord ; - L'avenir économique du Grand Nord ; - Le permafrost ; - Les glaciers ; - Himalaya ; - L'Amérique latine ; - Les émissions de GES : la valse des records ; - Quelles sont les origines des GES ? ; - Les événements climatiques extrêmes (sauf les cyclones) ; - La montée des eaux ; - Les réfugiés climatiques ; - Les cyclones ; - Les espèces végétales et animales ; - Forêts et réchauffement ; - L'acidification des océans ; - Les coraux ; - L'ours polaire ; - Les manchots 2012 (ne jamais baisser les bras...) ; - Les crocodiles ; - Les tortues marines : ça va faire mal ! ; - Le koala.
Le réchauffement climatique et ses impacts - Tome II - Le cas de la France
L'auteur a été enseignant pendant 42 ans, et il propose, dans cet ouvrage décliné en 2 tomes, un texte pédagogique, émaillé d'interviews d'acteurs sur le terrain (un agriculteur, un éleveur, un viticulteur, un vétérinaire, un planteur de corail...), de témoignages (Jean Jouzel, Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, Yves Cochet et Brice Lalonde) et de données scientifiques, illustré par de nombreuses photos, cartes, schémas, dessins. Le lecteur peut prendre conscience des réalités du changement climatique sur le plan global et plus particulièrement en France, avec notamment ses conséquences sur les massifs montagneux, l'agriculture, la viticulture, l'érosion des côtes, les animaux, les forêts, le développement de maladies. Au sommaire du tome 2 : - Les températures et les précipitations ; - Le littoral en France ; - Camargue, ton avenir prend l'eau ; - L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée ; - Les Alpes et les Pyrénées ; - Le Mont-Blanc et le réchauffement selon le CREA (Centre de Recherches sur les Écosystèmes d'Altitude) ; - En mer Méditerranée ; - Les méduses ; - Les poissons d'eau douce ; - L'agriculture et l'élevage ; - La viticulture : Quand le vin est tiré... il faut le boire ; - Les espèces animales et végétales ; - Les papillons... de ma jeunesse ; - Les oiseaux... du paradis ; - Les arbres et les forêts ; - La chenille processionnaire du pin ; - Les maladies liées au réchauffement ; - Les villes et le réchauffement ; - Les émissions en France ; - L'énergie en 2012-2013 ; - Le chauffage au bois : à bois et à manger ; - Quelques solutions.
Repères : Chiffres clés du climat : France et Monde - Edition 2015
L'édition 2015 des " Chiffres clés du climat " s'inscrit dans le contexte de la 20ème conférence sur les changements climatiques, qui s'est tenue à Lima du 1er au 12 décembre 2014. Cette brochure permet de mieux comprendre les enjeux du changement climatique, ses mécanismes, causes et effets, ainsi que les dispositifs internationaux mis en place pour le circonscrire. Sont expliquées les principales caractéristiques de l'effet de serre et ses conséquences, les activités qui en sont à l'origine et les organisations et politiques mises en place. Des chiffres et graphiques facilitent la compréhension de ces questions. Les émissions de gaz à effet de serre nationales sont mises en perspective au regard des données européennes et internationales. Une double page porte sur le financement de la lutte contre le changement climatique.
Agriculture et réchauffement climatique : Comment limiter les rejets ?
Franck DENET, AuteurFace au réchauffement climatique, l'agriculture doit contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Une étude, réalisée par l'INRA, donne dix actions, regroupées en quatre leviers, qui permettraient à l'agriculture de participer à la réduction des émissions. Le premier levier concerne la diminution des apports de fertilisants minéraux azotés : ajustement des apports, utilisation de légumineuses et d'engrais organiques. Second levier : le stockage du carbone, via la simplification du travail du sol, l'utilisation de couverts et d'arbres et la gestion des prairies. L'évolution de la ration des animaux est un troisième levier pour limiter les rejets par les animaux. Enfin, limiter l'utilisation d'énergie fossile et produire de l'énergie à partir des effluents d'élevage constitue le quatrième levier. Un tiers des actions proposées sont économiquement bénéfiques pour l'agriculteur, un tiers sont à coût modéré, et un tiers présentent un coût élevé sans qu'un retour sur investissement soit assuré. Cependant, le calcul ne prend pas en compte les effets agro-environnementaux autres que la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Atténuer les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole en France : Recueil d'expériences territoriales
En se basant sur des exemples concrets, le Réseau Action Climat-France apporte, dans ce document, des éléments de réponse à une question que se posent les acteurs des territoires : quelles sont les actions de lutte contre le changement climatique qui peuvent être engagées pour le secteur agricole à l'échelle locale ? Un état des lieux des programmes d'atténuation du secteur agricole pour 7 territoires est présenté. Chaque territoire fait l'objet d'une fiche qui décrit les acteurs, le programme et la démarche, les résultats et les facteurs de réussite, les points de vigilance et les perspectives. L'analyse de ces expériences permet de tirer des enseignements sur les démarches pertinentes propres à impliquer les territoires dans des actions de réductions d'émissions de GES par les pratiques agricoles. Des spécialistes apportent également un éclairage sur certaines problématiques identifiées.
Bâtiments performants : Des constructeurs relèvent le défi du réchauffement climatique en france !
Philippe BOVET, Auteur ; Olivier SIDLER, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | Tous pour la planète | 2013En France, le secteur du bâtiment représente 46 % des consommations d'énergie et 25 % des émissions totales de gaz à effet de serre. 11 bâtiments récents très performants, neufs ou rénovés, sont présentés dans cet ouvrage. Bureau à énergie positive, logement passif social et modulaire, hôtel ultra-sobre... Ces exemples ont été sélectionnés pour leurs innovations techniques, mais aussi pour l'engagement des hommes qui les ont portés (prouvant qu'il est possible de faire face au défi climatique).
Changements climatiques : Quels enjeux, quelles solutions ?
Marie-Pierre CROSNIER, AuteurLes enjeux et les solutions possibles face au changement climatique ont été discutés à l'occasion d'un colloque sur le sujet organisé par l'Institut Polytechnique Lasalle de Beauvais. En moins d'un siècle, nos émissions de gaz à effet de serre ont explosé, passant de 1 à 2 milliards de tonnes de carbone par an en 1950 à plus de 9 milliards de tonnes dans les années 2000, alors que les océans ne peuvent en recycler que 3 à 4 milliards de tonnes par an. Ainsi, ce gaz reste dans l'atmosphère avec des conséquences visibles, des dizaines d'années plus tard. Parmi celles-ci, l'acidification des océans qui, couplée à l'augmentation des températures, du niveau de l'eau et à la surexploitation de la pêche, est fatidique pour la biodiversité marine et notamment les grands poissons. Les experts estiment que le taux de disparition actuel des espèces est 50 à 100 fois plus rapide que le taux « naturel ». Côté agriculture, certains impacts se font déjà ressentir. En viticulture, par exemple, la date des vendanges en France a été avancée de 21 jours en 2010 comparé à 1975, en lien avec une accélération des stades physiologiques.
Construire du sens autour de ce que dit le cinquième rapport du Giec
LaRevueDurable, AuteurLe Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a présenté le premier volet de son cinquième rapport d'évaluation du climat, fin septembre 2013. Ce rapport confirme que le réchauffement de la Terre est bien réel et insiste sur l'importance de réagir très rapidement : il faudrait une réduction très rapide, forte et soutenue pour limiter la hausse de la température à moins de 2°C. Le rapport du Giec contient également un résumé destiné aux citoyens de la planète, traduit dans ce dossier. Malgré les messages forts apportés par le Giec, le rapport a été relativement peu relayé. Il faut tout de même souligner l'engagement d'une partie de la population. Une campagne mondiale de désinvestissement des entreprises d'énergies fossiles est en cours. Marco Weber, militant de Greenpeace emprisonné suite à une action sur une plate-forme de forage en mer, croit en la capacité individuelle d'agir. C'est aussi pour combattre le sentiment d'impuissance que la manifestation Alternatibas a été organisée à Bayonne début octobre.
L'écologie, c'est fini : Qu'en pensent les experts ?
L'écologie, en dépit des deux Grenelle Environnement, marque le pas, voire régresse. Cette spécificité hexagonale se vérifie dans le comportement et les actions des particuliers, des entreprises... Pourtant, personne n'a intérêt à en finir avec l'écologie ! C'est ce que démontre l'auteur, spécialiste du développement durable. S'appuyant sur de nombreuses enquêtes, expertises et exemples, cet ouvrage dresse, chiffres à l'appui, un constat concret et sans concession du ralentissement de l'écologie... tout en démontrant pourquoi elle va tenir de nouveau le haut du pavé à l'avenir.
Les herbivores et la planète
M. JOURNET, Auteur ; Jean-Pierre DULPHY, Auteur ; Y. GEAY, Auteur ; ET AL., AuteurFace aux changements que subit notre planète, l'élevage est souvent remis en cause, à l'aide d'arguments plus ou moins étayés. Les herbivores sont notamment accusés d'émettre du méthane et la consommation de viande et de produits laitiers serait mauvaise pour la santé. Certes, les herbivores contribuent aux émissions de méthane, à hauteur de 15% des émissions totales françaises. Ces émissions résultent du processus de transformation de la cellulose et des protéines végétales en produits animaux à haute valeur nutritionnelle. Cependant, le bilan de gaz à effet de serre des élevages dépend du système d'élevage et de son niveau d'intensification. L'intensification a conduit à une dégradation de l'environnement, mais les systèmes herbagers économes présentent des performances environnementales et économiques intéressantes. Le trio « sols-prairies-herbivores » fournit de nombreux services écosystémiques, tant agronomiques qu'écologiques. L'efficacité, mesurée avec le critère azote, des élevages herbivores, notamment en systèmes herbagers, est supérieure à celle des monogastriques, et la concurrence alimentaire pour l'homme est plus faible. Par ailleurs, la consommation, toutefois modérée, de viandes de ruminants et de leurs produits laitiers présente de nombreux intérêts nutritionnels et sanitaires.
Impacts géopolitiques du changement climatique. L'agriculture au cur des enjeux
François GEMENNE, AuteurDans FOURRAGES (N° 214 - Changement climatique, prairies et systèmes fourragers Juin 2013) / p. 87 90 (4)Une mise en perspective globale situe les enjeux réels pour demain, dans un contexte de changement climatique. Cet aperçu résume les impacts directs et indirects que le changement climatique aura à l'échelle mondiale sur les populations, et en particulier sur l'agriculture : accélération du cycle de l'eau, augmentation ou à l'inverse diminution de la production agricole suivant les régions du globe, etc. Ces impacts sont de plusieurs ordres, souvent progressifs mais parfois brutaux, et touchent de manière très inégale les différentes régions du monde. Ce sont probablement les agricultures des régions tropicales, les plus vulnérables, qui seront les plus affectées, d'autant plus que l'élévation de température sera importante. Depuis quelques années, la coopération internationale pour lutter contre le changement climatique semble dans l'impasse, du fait notamment de l'inertie du changement climatique et de l'inégale distribution géographique et générationnelle de ses effets.
Maisons basse consommation : Quel bilan ?
Sylvain MORETEAU, AuteurEntrée en vigueur le 1er janvier 2013, la nouvelle règlementation thermique, dite RT 2012, impose une réduction drastique des consommations d'énergie : 50 kWh/m²/an, tel est le nouveau seuil à ne pas dépasser alors que la consommation moyenne du parc immobilier français avoisine les 250 kWh/m²/an ! Toutes les futures constructions neuves devront être BBC, c'est-à-dire des bâtiments basse consommation. Conséquences, selon Sylvain Moréteau, concepteurs et artisans vont devoir soigner l'isolation, l'étanchéité à l'air, la ventilation, les apports solaires passifs. Présentation : La basse consommation, comment ça marche ? ; Maisons BBC : les leçons à tirer ; Basse consommation au quotidien : Maison Perrin, à Aix-les-Bains (73) ; Maison Guionnet, à Taurinya (66) ; Maison Guernevel, à Crest (26).
Des millets dans mon assiette
Martine DUGUÉ, AuteurEn Inde, le ragi fait partie de la famille des millets qui représente un grand intérêt environnemental (alternative à la culture du riz et du sucre de canne dans un pays où le niveau de l'eau est dramatiquement bas). Dans ce pays, Martine Dugué a rencontré Narayanna Reddy, fermier, ainsi que les acteurs qui promeuvent le millet (Sateesh, responsable du « Réseau National Indien des millets » et Krishne Gowda, professeur qui a travaillé sur les millets à Bangalore). Jay Jayaram, avec sa Fondation The Green Path, essaie d'interpeller ses concitoyens sur l'importance des millets aux niveaux nutritif et environnemental Les millets permettent aux paysans d'être autonomes et plus résilients face aux crises alimentaires (à contrario de ce qu'a induit la « Révolution Verte », avec une nourriture de plus en plus transformée (raffinage...), en Inde comme en Afrique). Les millets étaient également cultivés en France L'objectif du Collectif Millets est de réhabiliter et moderniser l'image de cette plante auprès de tous les acteurs concernés, en instaurant notamment des échanges de savoirs et de semences entre la France, l'Inde et l'Afrique. Il existe une très grande variété de millets : le millet proso, japonais, digital Cette ancienne céréale apporte notamment davantage de protéines que le blé, le maïs ou le riz.
Produire mieux pour manger tous d'ici 2050 et bien après
Pour l'auteur, la planète ne pourra pas nourrir neuf milliards d'humains d'ici 2050 si on continue de fonder les échanges sur une concurrence mondialisée avec une localisation des productions selon la vieille théorie des avantages comparatifs de David Ricardo. Poursuivre dans cette voie revient à multiplier les famines sur fond de réchauffement climatique. Avec ce troisième livre en moins de cinq ans, l'auteur propose de nombreuses pistes pour relever le défi alimentaire des prochaines décennies. Cela passe par les rotations des cultures, le travail simplifié des sols, l'agroforesterie, les ceintures vertes autour des grandes villes. Il s'agira de produire mieux pour manger tous, de capter du carbone au lieu d'en libérer, de privilégier la souveraineté alimentaire, la règle verte et la planification écologique par des contractualisations souples. C'est ainsi que l'on mettra en valeur les terroirs de France avec une production agricole diversifiée. Ce livre balise donc de nouvelles pistes pour bien se nourrir sans manger dans l'assiette des autres, tout en gardant des capacités d'exportation. Ce qui suppose aussi de réduire la part des protéines animales dans notre alimentation quotidienne et de diversifier l'alimentation des animaux que nous élevons pour le lait et la viande. Il s'agit d'un défi passionnant que les agriculteurs, les décideurs politiques et les consommateurs devront relever ensemble.
Les services environnementaux pour construire une économie agricole durable
Cette publication expose le point de vue des agriculteurs bio du Nord-Pas-de-Calais sur les services environnementaux qu'ils fournissent. Leur volonté est de les voir reconnus et inscrits dans la construction d'une économie agricole durable au sein du territoire. Le Gabnor a fait de cette thématique le point central de sa dernière Journée d'Automne organisée le 29 novembre 2011. A travers les témoignages recueillis lors de cet évènement, se dessinent les opportunités que représente cette démarche préventive pour les territoires. Cette publication aborde les principaux services environnementaux rendus par l'agriculture biologique (diversité biologique, qualité de l'air et réchauffement climatique, qualité des sols, qualité de l'eau), explique pourquoi reconnaître ces services environnementaux et apporte des pistes de réflexion.
Stéphane Foucart : L'industrie polluante cultive l'ignorance dans les sciences, l'expertise publique et les esprits
LaRevueDurable, AuteurStéphane Foucart, journaliste au quotidien Le Monde, parle, dans cet article, de son livre-enquête : « La fabrique du mensonge : Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger ». Il y traite notamment de la façon dont les industriels sont impliqués dans les recherches scientifiques relatives à leurs produits (tabac, pesticides ). Concernant les raisons du déclin des abeilles, l'auteur explique que les recherches des industriels de l'agrochimie se concentrent plutôt sur les causes autres que les insecticides : pour une étude sur les néonicotinoïdes, dix sont réalisées sur les pathogènes naturels des abeilles. Pour l'opinion publique, le caractère multifactoriel reste le plus présent dans les esprits et aucune cause ne semble plus responsable que les autres. Par ailleurs, le fait que ce soit les industriels eux-mêmes qui élaborent les protocoles des tests et le manque de reconnaissance de l'expertise publique dans la communauté scientifique sont également remis en cause.
La vérité sur la viande : Manger moins de viande peut sauver la planète : Lappel de 23 experts internationaux contre les menaces de lélevage industriel
Fabrice NICOLINO, Auteur ; Niko KOFFEMAN, Auteur ; Marianne THIEME, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (27 Rue Jacob, 75 006, France) : ÉDITIONS LES ARÈNES | 2013Dans cet ouvrage, 23 experts internationaux lancent un appel contre les menaces de l'élevage industriel, cause n°1 de l'émission de gaz à effet de serre et responsable de 55% de l'érosion des sols selon la FAO. Cette anthologie regroupe des textes publiés par des scientifiques, des ONG, des journalistes..., sur le lien entre l'élevage industriel et le climat, et qui dénoncent notamment l'impact de notre surconsommation de viande. Les thèmes abordés sont variés, traitant à la fois des problématiques de santé, des questions économiques, de l'impact sur l'environnement ou encore des alternatives possibles.
Composter le fumier pour préserver le climat
Christoph FANKHAUSER, AuteurLa libération des stocks de carbone du sol est identifiée comme une cause du réchauffement climatique, et engendre un appauvrissement en humus des sols. En agriculture, il existe différents types d'amendements organiques et l'auteur s'interroge sur la capacité de ces amendements à régénérer la teneur en matière organique des sols cultivés. Le compostage permettrait de fixer plus de carbone dans le sol grâce à une meilleure performance d'humification et donc grâce à la formation de molécules plus stables. En Suisse, dans l'essai à long terme DOC, les résultats montrent une augmentation de la teneur en humus seulement dans un système en biodynamie avec épandage de fumier composté (en comparaison avec des systèmes en bio ou conventionnels, utilisant différents types d'amendements). Un autre essai sur les engrais de ferme montre des rendements équivalents entre des cultures fertilisées avec du fumier préparé ou avec du lisier.
Faire du lait économe en gaz à effet de serre (Dossier : Agriculture et gaz à effet de serre)
Dominique MACÉ, AuteurEn Bretagne, le CIVAM Adage d'Ille-et-Vilaine a voulu mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES), et comparer l'empreinte carbone d'une ferme laitière herbagère (moins de 20% de surface fourragère en maïs) avec une ferme laitière conventionnelle (plus de 35% de surface fourragère en maïs). Résultats (à partir des données de 30 exploitations) : quelles que soient les pratiques, le premier poste d'émission de GES reste le méthane, avec 40 à 50% des émissions totales d'une ferme. L'étude révèle essentiellement deux choses : les émissions de GES par hectare sont proportionnelles au niveau d'intensification (plus la production de lait à l'hectare est importante, plus les émissions par hectare le sont). Mais, plus intéressant, les quantités de GES émises par unité de lait produite sont relativement identiques dans les deux systèmes, mais avec une répartition par poste différente (le système conventionnel consomme plus d'intrants, l'herbager a plus de vaches...). Un encadré plaide pour que les réductions d'émissions de GES via les pratiques agricoles (maintien long de prairies par exemple) soient reconnues par la PAC ou tout système d'aide...
Préludes à la transition : Pourquoi changer le monde ?
"Pour tous ceux qui s'interrogent sur l'avenir à moyen et long terme de notre planète, la situation est assez paradoxale. En effet, la seule réponse sensée est la mise en uvre d'une politique générale pratiquement inverse de celle qui prédomine actuellement : la solution est dans la décroissance". Pour l'auteur, la décroissance n'est pas une récession subie, comme on veut nous le faire croire, mais une action volontariste. Il est grand temps d'envisager le "mouvement de la transition" alors même que nous sommes actuellement à un tournant de l'histoire de l'humanité, tournant dont la crise qui sévit depuis 2008 est une des manifestations les plus visibles. Le diagnostic de la situation actuelle et l'analyse de diverses expériences, déjà mises en pratique, permettent de développer des pistes générant des attitudes différentes, de nouveaux modes de vie et de pensée. Appliquer des actions simples pour construire une "parcelle de société en transition" : tel est notre seul espoir de survie, estime Christain Araud. Cet ouvrage fait appel à notre sentiment de solidarité pour bâtir un monde qui redonne sa place à l'humain.
Bangladesh : La facture salée du réchauffement
Philippe LAMOTTE, AuteurLe Bangladesh sera le pays le plus durement frappé par le réchauffement du climat. Ce que le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) avait déjà laissé entendre est confirmé par Maplecroft. Sur le podium des populations qui paieront le plus lourd tribut aux effets des bouleversements climatiques en cours, le Bangladesh occupe la position la plus élevée devant l'Inde et Madagascar. Maplecroft, bureau britannique, ne prend pas seulement en compte l'exposition aux cyclones, inondations et autres hausses de la mer. A tous ces paramètres, il ajoute la démographie, l'état de santé des populations, le niveau de développement agricole et de sécurité alimentaire, l'état des infrastructures, la capacité des autorités et des institutions à faire face. Environ 150 millions de personnes vivent au Bangladesh..., pays relativement plat, pris en sandwich entre la chaîne de l'Himalaya, au nord, et le Golf du Bengale, au sud. Valériane a rencontré, à Dacca, la capitale, Atiq Rahman, cofondateur d'un bureau d'études spécialisé dans le développement et l'environnement, BCAS. Plusieurs aspects de la situation au Bangladesh, ont été évoqués, dans l'entretien : raisons de la fragilité du Bangladesh, variations "normales" des réels effets du récent réchauffement climatique, effets les plus visibles du réchauffement, risque de montée de la mer, effets sur la pauvreté et la sortie du pays de son état de sous-développement, progrès dans les moyens déployés pour l'étude du phénomène et ses effets...
Le Bio : qu'y a-t-il (vraiment) dans votre assiette ? : idées reçues sur l'agriculture biologique
Michel GUGLIELMI, Auteur ; Christophe DAVID, Auteur | PARIS (28 Rue Meslay, 75 003, FRANCE) : LE CAVALIER BLEU EDITIONS | 2011Le bio représente aujourd'hui à peine 2% de la consommation alimentaire des Français... Et pourtant, que d'émissions, que de unes de magazines et de débats passionnés ! L'agriculture biologique serait ainsi, pour les uns, le Graal des financiers et de l'industrie agro-alimentaire, et pour d'autres, la solution aux grands problèmes de l'environnement... Après avoir été perçu comme une secte de doux rêveurs dans les années 1970, puis comme l'apanage des bobos, le bio serait-il désormais annonciateur de transformations majeures, témoin d'un souci croissant d'une consommation citoyenne et responsable ? Dépassant les idées reçues, Michel Guglielmi et Christophe David font appel aux connaissances disponibles pour en cerner les enjeux et les limites. Michel Guglielmi, ingénieur agronome et agro-économiste, est professeur d'économie à l'ISARA-Lyon (école d'ingénieurs en alimentation, agriculture, environnement, développement rural). Christophe David est docteur en agronomie et directeur de la recherche et de l'international à l'ISARA-Lyon.
Changement climatique : Impacts sur la disponibilité de l'eau
Kristell LABOUS, AuteurEn mai dernier, Météo-France a publié un rapport sur « L'impact du changement climatique en France sur la sécheresse et l'eau du sol ». Ce rapport fait suite au projet de recherche ClimSec, mené par des chercheurs de Météo-France et du CNRS. Pour comprendre les changements futurs, les chercheurs ont étudié les évènements majeurs comme ceux de 1976 ou 2003, afin d'identifier les différents types de sécheresse. Les changements futurs ne seront pas linéaires : certaines régions vont connaître de très longues sécheresses du sol tandis que l'ensemble du territoire sera confronté à des problèmes de raréfaction de l'eau. Ces changements s'expliquent, d'une part, par les modifications de fréquence et d'intensité des précipitations et, d'autre part, par la hausse des températures. En effet, Philippe Dandin, qui a dirigé le projet ClimSec avec Michel Soubeyroux, précise que, comme les températures augmenteront et que les précipitations seront plus faibles, la sécheresse des sols superficiels augmentera. L'étude propose des pistes pour s'adapter aux changements climatiques et préconise d'anticiper des années calamiteuses et d'impliquer l'aval de la filière à ces questions pour une réflexion collective.
Changement climatique : Un plan national est en route
Sabrina FUSELIEZ, AuteurLe rapport 2009 de l'ONERC (Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique) confirme que le changement climatique est une réalité. Le gouvernement français a donc décidé d'en faire une des priorités nationales et associe deux actions dans la lutte contre le changement climatique : l'adaptation et l'atténuation. Un plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) a alors été mis en place. Il propose 84 actions déclinées en 230 mesures et sera appliqué sur la période 2011-2015. Ce premier plan devrait donner suite à d'autres « plans quinquennaux ». L'agriculture y tient une part importante avec 5 actions déclinées en 15 mesures.
Diversité génétique de la vigne : Promouvoir plusieurs voies de sélection
C. VAN LEEUWEN, Auteur ; J.P. ROBY, AuteurDans le cas de la vigne, la sélection clonale a permis d'assainir et d'améliorer la qualité du matériel végétal vendu en France. Si les qualités des clones varient toutefois en fonction des cépages, ce type de sélection atteint des limites qualitatives sur certains cépages. De plus, la sélection clonale diminue la diversité génétique, ce qui limite les possibilités pour sélectionner de nouveaux clones. Les clones adaptés à la problématique des années 70, c'est-à-dire, augmenter la production, ne répondent plus forcément aux objectifs du contexte actuel ou futur, comme l'hypothèse d'un réchauffement climatique. Les conservatoires offrent un réservoir de diversité génétique, mais il ne faut pas compter sur leur seule implication pour conserver et multiplier cette ressource génétique. Les viticulteurs pourraient ainsi s'impliquer dans la sélection massale ou la sélection clonale privée sur des surfaces significatives comme 5% du vignoble. La sélection doit, dans ces conditions, être encadrée pour garantir la qualité et la traçabilité, mais cela demande des moyens qui pourraient être pris en charge par des aides publiques. Ces méthodes de sélection demandent toutefois du temps et nécessitent de bien maîtriser les techniques de sélection. Cet article apporte en outre de nombreux éléments techniques et règlementaires pour la sélection.
Inventer un nouveau développement
ADEME, AuteurL'impact environnemental des activités humaines et le réchauffement climatique sont maintenant admis comme des menaces planétaires. La pollution touche tous les milieux. Les ressources, notamment énergétiques, seront de plus en plus coûteuses et la démographie mondiale inquiète car la planète n'a pas de capacités extensibles. Le Sommet de Rio en 1992 avait déjà alerté sur l'importance de cette crise écologique mondiale. Le Sommet de Johannesbourg, dix ans plus tard, avait abouti en France à la décision d'un facteur 4 : objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre. A l'échelle européenne, afin de réduire d'au moins 20% les émissions de GES, le concept du 3 X 20 doit permettre d'améliorer de 20% l'efficacité énergétique et d'intégrer 20% d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique européenne. Atteindre ces objectifs passe par la constitution d'un bouquet énergétique afin de diminuer la dépendance aux ressources fossiles de plus en plus chères et rares. L'enjeu consiste à réaliser des économies d'énergie et à favoriser des énergies renouvelables comme l'éolien, le photovoltaïque, la biomasse..., afin de réduire l'empreinte environnementale, notamment en termes d'émissions de GES, responsables du réchauffement climatique. Il est toutefois indispensable d'avoir une approche globale pour mener des actions et, pour cela, un consensus international est indispensable mais, jusqu'à présent, très difficile à trouver.
Manque de fourrages : Perspectives climatiques et pistes de réflexion...
Mathieu CAREIL, AuteurDes études ont été réalisées pour mesurer les évolutions climatiques (GIEC) et les conséquences sur la production fourragère (INRA). Les résultats obtenus doivent permettre d'apporter des éléments sur les stratégies à adopter, à long et à court terme, sur les fermes, pour faire face au dérèglement climatique. Cette adaptation doit se faire à plusieurs niveaux : sur les systèmes d'élevage avec la date de vêlage ou d'agnelage, la production laitière, le type de production animale, et sur les systèmes fourragers avec les niveaux de chargement, la part des aliments dans la ration.... A ces adaptations stratégiques sur le long terme, s'ajoutent des adaptations tactiques concernant la gestion annuelle et saisonnière adaptée au climat de l'année. Ainsi, des stocks de céréales ensilées peuvent être constitués pour pallier un manque éventuel de fourrage ou le sorgho peut se substituer au maïs en condition sèche. Trois agriculteurs témoignent de leur expérience face à la sécheresse et des encarts présentent les prospectives sur les précipitations d'après le Giec, les conséquences du changement climatique sur la production fourragère, ainsi que les prospectives des rendements des prairies comparés aux niveaux actuels.
Où sont passés les papillons ?
Luc MANIL, AuteurLe nombre d'espèces de papillons est en régression en France. Il en existe environ 5 000 espèces dont 250 de papillons de jour. Luc Manil, président de l'association des lépidoptéristes de France, fait ce constat : l'agriculture intensive (induisant remembrement, disparition des haies, utilisation de pesticides ) et l'expansion des zones périurbaines contribuent à cette régression. Pour autant, rien n'est encore alarmant. L'intérêt des agriculteurs pour les papillons est croissant à en croire certaines mesures mises en place dans des luzernières où certaines zones restent non fauchées et fleurissent, favorisant ainsi toute une faune auxiliaire. Si les papillons diminuent en zone de plaine, il reste des îlots comme en montagne où les populations ne sont pas trop affectées. Certaines espèces sont encore très communes mais d'autres se font rares. Néanmoins, ceci est à nuancer car les méthodes de comptage, comme le programme « STERF », ne favorisent pas les espèces localisées ou naturellement rares. Enfin, le réchauffement climatique a aussi un effet : une étude (en Europe et en Amérique du Nord) a montré que l'aire de répartition des 50 espèces étudiées a progressé de 120 km vers le nord.
Réglementation : L'affichage environnemental : quels enjeux pour la filière bio ?
BIO-LINEAIRES, AuteurL'article revient sur le principe de limitation des impacts environnementaux (observations sur le réchauffement climatique qui ne laissent plus de doute, prise de conscience des états, concertations internationales dont le protocole de Kyoto, directive européenne des quotas CO2 ) et sur les enjeux qui y sont liés, pour les entreprises. Ainsi, l'article évoque l'apparition, à l'échelle nationale, d'une accélération de l'évolution des règlementations sur le reporting carbone au travers du Grenelle de l'environnement, au niveau de l'entreprise, au niveau des produits de grande consommation ; l'affichage environnemental (qui reprend l'analyse du cycle de vie d'un produit) ; l'unité fonctionnelle retenue dans le cadre de l'affichage environnemental. Au départ prévu pour début 2011, l'affichage environnemental est testé à partir de juillet 2011 sur une période de 1 an. L'appel à candidature a eu lieu fin 2010. 230 entreprises ont candidaté et 168 ont été retenues. Parmi elles, 70 industriels de l'agroalimentaire et des enseignes de la distribution (l'agroalimentaire est le premier participant). La filière de transformation bio semble un peu en retrait et se doit, selon l'article, de monter en compétences sur ces sujets et sur l'ensemble de sa chaîne alimentaire.
Changement climatique : rechercher pour s'adapter
Géraud CHABRIAT, AuteurL'atelier de réflexion prospective sur l'adaptation au changement climatique de l'agriculture et des écosystèmes anthropisés (ARP ADAGE) a recensé les différents projets de recherches nationaux sur le changement climatique. Les personnes conduisant les différents projets regrettent que des études sur l'adaptabilité de l'agriculture à l'évolution du climat n'aient pas été menées. 150 experts scientifiques et 43 partenaires publics et privés ont été mobilisés pour étudier l'adaptation des milieux gérés par l'homme en Afrique, Europe et, Amérique du Sud. Trois sous-ateliers ont été créés répondant à des problématiques différentes : les questions scientifiques génériques, les questions liées aux interactions entre écosystèmes, filières de production et zones géographiques, et les implications socio-économiques, environnementales et territoriales de l'adaptation. Plusieurs priorités de recherche ont été déterminées. Les travaux de l'ARP ADAGE ont engendré une initiative de programmation conjointe « Agriculture, sécurité alimentaire et changement climatique ».
Comment faire la chasse au protoxyde d'azote ?
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurCet article fait le point sur les techniques pour diminuer les émissions de protoxyde d'azote. Le protoxyde d'azote (N2O) a un pouvoir de réchauffement trois cents fois plus important que celui du dioxyde de carbone. Or, l'agriculture est responsable de plus de ¾ des émissions françaises de N2O (données 2001). Certaines pratiques peuvent contribuer à limiter les émissions. L'émission de N2O résulte de la nitrification et de la dénitrification réalisée en condition anaérobique. La décomposition des effluents d'élevage ou des résidus de culture, ainsi que le lessivage participent de manière indirecte à l'émission de ce gaz. L'aération du sol permet de limiter la dénitrification. A cette fin, drainage, décompactage du sol et irrigation optimisée constituent des mesures efficaces. Les mesures de limitation des nitrates sont également des remèdes efficaces : analyses de reliquats, CIPAN (Culture Intermédiaires Pièges A Nitrates), valorisation des effluents, fractionnement des apports, utilisation d'engrais à libération lente. La technique de semis direct, considérée comme défavorable par l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), provoque des émissions faibles en sol sableux, mais plus fortes en sol argileux. Par conséquent, quelle que soit la pratique, il convient de préserver une bonne aération du sol en favorisant l'activité biologique et en pratiquant le drainage.
Conception du programme de bilan gaz à effet de serre de l'activité de compostage des déchets organiques « Carbone Expert »
Simon BOULLIER, AuteurLes associations Trame et Agriculteurs Composteurs de France ont décidé de développer un outil de calcul de l'impact de l'activité de traitement des déchets organiques par compostage sur le réchauffement climatique. Cet outil vise à étudier les émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité de compostage. Il permet de réaliser le bilan personnalisé d'une compostière, en fonction de la nature et du mode de collecte des déchets traités, des pratiques de compostage et de la valorisation du compost produit. La méthode de calcul est basée sur l'Analyse du Cycle de Vie. Elle s'inspire notamment de la méthodologie du Bilan Carbone ® de l'Ademe.
Dossier : Gaz à effet de serre : la pression monte
Franck MECHEKOUR, Auteur ; Amélie VILLETTE, AuteurCe dossier fait le point sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) par les élevages bovins. De l'accord international de Kyoto à la certification environnementale des exploitations, il présente tout d'abord les différentes politiques environnementales qui visent à limiter le réchauffement climatique et la dégradation de l'environnement. 11% des GES émis en France sont imputables aux élevages herbivores. Le méthane représente 50 % des émissions de GES des élevages. Le protoxyde d'azote (N2O) est le second GES émis par l'agriculture. Le CO2 vient en troisième position et a pour origine principale l'utilisation des engins agricoles. Des solutions existent pour réduire la production de gaz au niveau des exploitations : stockage du carbone sous les prairies, réduction de la consommation d'énergie directe, réduction de la production de méthane (alimentation, génétique ), adaptation de la fertilisation aux besoins des cultures et augmentation de la part des légumineuses. Ces efforts de réduction des émissions de GES sont indispensables pour toute la filière, avec le risque supplémentaire d'avoir à payer la taxe carbone ou avoir à acheter des quotas de CO2 au prix fort sur le marché du carbone. Le nouveau diagnostic énergétique Diaterre, qui remplacera à partir de 2011 tous les logiciels utilisés actuellement pour réaliser les diagnostics énergétiques, constitue un outil supplémentaire pour permettre aux éleveurs de gérer leurs émissions de GES
Kew Garden, des jardins de roi
Frédérique BASSET, AuteurLe jardin botanique royal de Kew Garden (Londres) est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Kew possède l'une des plus grandes et plus complètes collections de végétaux du monde. Lieu de promenade, c'est aussi et surtout un centre de recherche, d'enseignement et de conservation des espèces. Présentation de ce jardin qui s'étend sur 120 hectares : - Tableau bucolique (aspect du jardin au printemps ; rôle de la reine Victoria : ouverture au public, construction de deux immenses serres... ; troisième serre en 1987 ; trésors de Kew...) ; - Vertigineux spectacle (Rhizotron - passerelle aérienne qui surplombe la canopée, espace de recyclage, gestion biologique de Kew qui en est à ses balbutiements...) ; - Le chemin de l'exemplarité (conséquences du réchauffement climatique, lutte intégrée..., conservation des semences avec le Millénium Seed Bank qui se situe à Wakehurst (Sussex)) ; - Tradition et conservation (préservation de la biodiversité avec le Millenium Seed Bank, concrétisation des engagements pris par la Grande-Bretagne en signant la Convention sur la diversité biologique...). Présentation également de la Royal Horticultural Society (association de jardinage la plus importante au monde).
Mon assiette, ma santé, ma planète
Selon l'auteur, personne ne s'intéresse à la genèse de maladies de civilisation telles que l'obésité, le diabète, le cancer et l'infarctus qui sont autant de maladies environnementales. Des friches brûlées d'Amazonie au corps humain inflammé... chaque jour, sont mesurés les effets des outrances infligées à la planète, aux animaux d'élevage et au corps humain. Pierre Weill, ingénieur agronome, a participé avec l'INRA (Institut national de recherche agronomique) et le CERN (Centre d'études et de recherche en nutrition), à plusieurs études cliniques démontrant les effets de l'alimentation sur la santé humaine. Dans cet ouvrage, il revient sur la corrélation entre santé et préservation de l'environnement, proposant des solutions d'avenir : - Première partie : Le nouveau désordre alimentaire mondial et ses racines biologiques ; - Deuxième partie : La planète craque et nos corps souffrent ; - Troisième partie : Pour un nécessaire changement d'attitude ; - Quatrième partie : Sur la piste de quelques solutions pour demain ; - Cinquième partie : Epilogue.
Rolofaca - Protéger les sols de la canicule
VIVRE LA VIGNE EN BIO, AuteurAfin de protéger les vignes des effets de la canicule (impact de la température élevée du sol sur la vie du sol, risques de stress hydrique), une nouvelle technique de gestion de l'enherbement est pratiquée par les viticulteurs. Il s'agit de la mise en place d'un couvert d'herbe roulée. L'enherbement doit être suffisamment dense, pour permettre un couvert efficace. Par ailleurs, afin de modifier l'albedo de la parcelle et d'augmenter la part d'énergie lumineuse réfléchie, il est préférable que l'herbe prenne une teinte pailleuse. Le roulage est réalisé à l'aide d'un rolofaca. Pour être efficace, cet outil doit pincer les feuilles, et pas les couper. Les lames doivent être contondantes, mais pas coupantes, et rapprochées pour les graminées (8 à 10 cm) contrairement aux rolofaca de grande culture. Des observations de terrain, en juillet 2010, ont montré qu'une terre sous paillis herbeux roulé au rolofaca affichait une température globale de 21 à 25°C, alors que la température d'un sol nu ou enherbé atteignait 30 °C.
Températures hivernales et dynamique d'éclosions des larves de cicadelles
Julien CHUCHE, Auteur ; Denis THIERY, AuteurOriginaire d'Amérique du Nord, la cicadelle Scaphideus titanus est vectrice du phytoplasme responsable de la Flavescence dorée dans les vignobles européens. La répartition de sa population n'est pas homogène et semble être liée au niveau des températures hivernales et à la durée de l'été. Une expérience menée par l'Inra et l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin a montré que la dynamique d'éclosion des ufs est plus précoce dans le cas d'un hiver froid. En outre, des températures hivernales froides induisent une meilleure synchronisation de l'apparition des larves avec le stade végétatif de la vigne, ce qui permet un meilleur développement des insectes. Par ailleurs, l'éclosion précoce implique que les larves auront une acquisition plus tardive du phytoplasme, présent sur les souches de ceps malades. Compte-tenu du temps de latence d'un mois avant la transmission de la maladie par l'insecte, la période d'inoculation est donc plus courte. Le niveau des températures hivernales est donc un paramètre important pour ajuster la lutte contre les larves avant l'acquisition et la transmission du phytoplasme par celles-ci. Enfin, le réchauffement climatique peut jouer un rôle dans la biologie du vecteur au niveau de la synchronisation cicadelle/vigne et en termes de modification de sa répartition géographique.
Alerte rouge : Agir contre le réchauffement climatique
Tim FLANNERY, Auteur ; Raymond CLARINARD, Traducteur | PARIS (87 Boulmevard Saint-Michel, 75 005) : EDITIONS HELOISE D'ORMESSON | 2009A ceux qui perçoivent encore le désastre écologique comme un fantasme incertain, le scientifique Tim Flannery raconte l'édifiante histoire du temps qu'il fait à travers le temps qui passe. A une rapidité inédite et folle, l'humanité a grillé les ressources planétaires, gâché les milieux naturels et destabilisé avec une insouciance coupable des équilibres environnementaux complexes : et cela à la faveur d'un modèle de développement économique lui-même en panne. Ouvrage de vulgarisation scientifique, le livre de Tim Flannery est le manifeste d'une génération qui prend son destin et celui des générations futures en main.
Comprendre le réchauffement climatique
Dans ce livre pédagogique, l'auteur aborde les multiples facettes du réchauffement climatique, détaille les mécanismes physiques de la machine climatique, l'impact des activités de l'homme sur l'atmosphère et les conséquences potentielles sur la vie et les organisations humaines. Il informe également le lecteur sur les outils économiques (systèmes de quotas et taxes qui donnent un prix aux émissions), et analyse l'effet de ce prix sur l'ensemble des sociétés. Le livre est composé comme suit : - 1. La machine climatique ; - 2. Les émissions liées à l'activité humaine : gaz à tous les étages ; - 3. Menace sur les équilibres naturels ; - 4. Payer pour l'atmosphère : pourquoi et comment ? ; - 5. Ce que change l'économie du carbone pour la société.
Dossier : Agriculture et effet de serre
Philippe LAMOTTE, Auteur ; Norbert BUYSSE, AuteurCe dossier, intitulé "Agriculture et effet de serre", est composé de trois articles : - L'huile de palme : une bombe dans nos assiettes ; - Comment l'agriculture intervient dans l'effet de serre ; - L'impact du climat sur l'agriculture.
Dossier : Changement climatique : Objectif 350
LaRevueDurable, Auteur ; Alain GRANDJEAN, Auteur ; Lars KLÜVER ; ET AL.A la veille du Sommet de Copenhague sur le climat, LaRevueDurable s'intéresse au projet 350. Cette initiative vise à créer un mouvement planétaire pour demander aux dirigeants de tous les pays les plus émetteurs de prendre les mesures à même de ramener au plus vite la concentration de CO2 dans l'atmosphère à 350 parties par million (ppm) (elle atteint aujourd'hui 385 ppm et augmente de 2 ppm par an). Plusieurs articles composent ce dossier : - Copenhague, tremplin idoine pour changer le monde ; - Les indicateurs climatiques s'affolent ; - La machine climatique menace de s'emballer ; - Le climat au purgatoire ; - En 2009, le changement climatique aura tué 300 000 personnes ; - Réduire la précarité dans un monde soumis au changement climatique ; - Objectif 350 ; - Moins de 3 % du PIB pour sauver l'humanité ; - Les options pour mettre un prix au carbone ; - Le climat a besoin d'une taxe carbone ; - A Copenhague, le climat ne tiendra qu'à un fil ; - A Copenhague, les voix de citoyens ordinaires du monde entier compteront ; - Rendez-vous le 24 octobre 2009 pour faire connaître le chiffre 350 ; - Prenez un jour pour changer le monde/Guide pour monter une action 350 ; - Une économie plurielle pour stabiliser le climat.
Evolution des pratiques : Ce que le bio peut apporter aux conventionnels
Claudine GALBRUN, AuteurAvec les restrictions d'usage des pesticides, les viticulteurs conventionnels vont devoir faire évoluer leurs pratiques et pourraient être intéressés par celles mises en uvre par les viticulteurs biologiques, entre autres. Certaines sont simples à appliquer, telles que la suppression du désherbage, la mise en place de bandes enherbées et le maintien des plantes sauvages à floraison. D'autres sont plus pointues, telles que l'épamprage tôt en saison pour limiter la contamination par le mildiou, ou encore l'effeuillage tardif pour aérer les grappes. Mais pour limiter l'usage des produits chimiques de synthèse, il faudra adopter d'autres préceptes de gestion de la vigne et retrouver un bon sens agronomique basé sur la prise en compte de l'équilibre global entre la vigne, le sol et l'environnement. Il s'agit par exemple de diminuer la sensibilité du végétal aux maladies en jouant sur sa vigueur. Le vigneron Vincent Coste témoigne de sa conversion il y a 20 ans et de la source de satisfaction intellectuelle que constitue la recherche de solutions aux problèmes techniques. Finalement, le travail du chercheur du CNRS Hervé Quénol sur l'impact du réchauffement climatique sur le raisin à l'échelle des terroirs viticoles est présenté.
Réchauffement climatique : Une histoire d'eau
PAYSAN D'AUVERGNE (LE), AuteurJean Jouzel est directeur scientifique au CNRS (centre national de la recherche scientifique) et membre du Giec (groupe d'experts intergouvernemental) sur l'évolution du climat. A ce titre, il travaille depuis longtemps sur les causes de variation du climat. Pour ce chercheur, un des principaux gaz à effet de serre en cause dans le phénomène du changement climatique est la vapeur d'eau. Quant à contester l'impact de l'homme sur le climat, il n'y a, pour lui, plus lieu de le faire. A travers son propos, l'article revient sur la réalité du réchauffement climatique et sur ses conséquences.
Le réchauffement climatique à la portée de tous : Les causes, les réalités et les conséquences en France
Ce livre permet de comprendre clairement le réchauffement climatique. L'auteur, enseignant, a écrit un ouvrage très pédagogique et attrayant, illustré de nombreuses cartes, schémas, photos et dessins. Après une leçon de vocabulaire expliquant quelques notions essentielles comme le GIEC, le carbone ou le gaz carbonique, l'empreinte écologique, El Niño et La Niña, l'effet de serre et l'albédo, l'auteur examine les causes des changements climatiques passés et aborde quelques périodes particulières comme le Petit âge glaciaire (sous Louis XIV) ou le Petit optimum médiéval (les Vikings). Il s'intéresse ensuite aux conséquences actuelles du réchauffement climatique sur les glaciers, les banquises, les animaux y vivant mais aussi sur les pays pauvres comme le Bengladesh, l'Inde, la Thaïlande, et les îles du Pacifique. Enfin, il traite des conséquences en France, et plus particulièrement en Camargue, sur les différents écosystèmes et les maladies qui en découlent. Selon lui, il faut agir vite, très vite... avant qu'il ne soit irrémédiablement... trop tard.
L'agenda du jardinier bio 2009 et son calendrier lunaire : Le réchauffement climatique
Avec 29 ans d'âge, L'agenda du jardinier bio est une référence pour les jardiniers bio et ceux en passe de le devenir. Il est un compagnon indispensable du jardinier respectueux de l'environnement avec ses conseils pratiques, son aide mémoire, les bonnes adresses et son calendrier lunaire. Pour l'année 2009, le thème à l'honneur est le réchauffement climatique au jardin. Il fait suite à l'enquête phénologique réalisée par le magazine Les 4 Saisons du Jardin Bio et présente des exemples précis du changement climatique : en janvier, observation d'une population d'hirondelles qui ne migre plus et passe l'hiver en Loire Atlantique ; en février, remontée vers le Nord de la chenille processionnaire... Il propose aussi à ses lecteurs de consigner leurs propres observations sur l'évolution du climat et de les envoyer au magazine. Une démarche qui rend le jardinier acteur d'une étude nationale menée par l'Observatoire des Saisons.
Agrocarburants : une étude sous pression
La polémique sur le bilan énergétique de la production d'agrocarburants n'en finit pas. Suite à la publication d'une étude en 2002 par l'ADEME, fortement critiquée, une nouvelle étude a été commandée, toujours par l'ADEME, mais avec un comité technique élargi chargé de valider la méthodologie. Avant même la sortie de cette étude, le comité de pilotage a laissé paraître des fuites, laissant entendre que le bilan énergétique était favorable aux agrocarburants, ce que contestent certains des participants du comité technique, comme Patrick Sadones, du Réseau Action Climat. Il souligne par ailleurs qu'au-delà de ces chiffres, les agrocarburants posent le problème des surfaces utilisées au détriment des cultures vivrières, ainsi que celui de la déséquestration brutale du carbone lors de massives déforestations, comme en Indonésie, pour planter ces cultures énergétiques.
Changements climatiques : Quelles conséquences pour la viticulture ?
Le réchauffement climatique, qui pourrait être particulièrement important en zone méditerranéenne, et la modification du régime des précipitations pourraient avoir des impacts sur la physiologie et le comportement de la vigne : modification significative du cycle végétatif, changement des aptitudes hydriques des terroirs, photosynthèse stimulée ou réduite selon les contraintes thermohydriques.
Comprendre la compensation carbone : Maîtriser les mécanismes ; Les appliquer à l'entreprise ; En faire un usage personnel
Valentin BELLASSEN, Auteur ; Benoît LEGUET, Auteur | PARIS (47 bis Rue des Vinaigriers, 75 010, FRANCE) : PEARSON EDUCATION FRANCE | 2008Aujourd'hui, chacun peut compenser ses émissions de carbone sur internet, en quelques clics. Mais, que signifie au juste ce "compenser" ? Quels sont les mécanismes de la compensation "de conformité", dans le cadre du protocole de Kyoto, ou "volontaire" ? Comment y participer et à quels organismes faire appel lorsqu'on est une entreprise ou un particulier ? La compensation carbone s'inscrit au nombre des instruments à notre disposition pour lutter contre le réchauffement climatique, qui menace lourdement l'équilibre de notre planète. Celui-ci est dû à la présence croissante de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, liée aux activités humaines (production d'énergie, industrie, transport terrestre et aérien, chauffage, agriculture). Quand il n'est pas possible de réduire ses émissions, il est possible de les compenser en finançant des projets qui réduisent celles d'une autre entreprise ou collectivité. Valentin Bellassen et Benoît Leguet, spécialistes des questions liées à l'action contre le changement climatique, apportent, dans cet ouvrage, des réponses aux interrogations sur les mécanismes, la mise en application et l'efficacité de la compensation carbone.
Dossier : Le défi climatique, maîtriser le réchauffement
Ce numéro se compose de plus de 17 articles relatifs au réchauffement climatique. Selon le président du GIEC, l'heure est aux évaluations économiques, au développement de nouvelles technologies et au changement de nos habitudes de consommation afin de relever le défi du réchauffement. Le point est fait, au fil des différents articles, sur : le fonctionnement de l'atmosphère ; l'évolution de l'observation scientifique de l'effet de serre ; l'évolution du climat en France vers des étés secs et des hivers pluvieux ; le rôle surestimé du Gulf Stream relativement à celui de l'atmosphère dans la douceur du climat en Europe occidentale ; le fonctionnement et le rôle complexe et ambigu des forêts et des nuages ; l'éventualité d'un arrêt de la circulation des masses d'eau océaniques qui régulent le climat ; l'ambivalence des aérosols sur le réchauffement climatique ; les effets secondaires de ce dernier sur le fonctionnement de différents systèmes naturels ; l'importance longtemps négligée du méthane ; la fréquence et l'intensité des phénomènes de cyclones et de moussons ; l'accumulation du mercure aux hautes latitudes ; la possibilité de stockage du dioxyde de carbone dans des couches profondes géologiques ; le rétablissement de la couche d'ozone et finalement une solution d'urgence audacieuse de refroidissement par largage de millions de tonnes de souffre dans l'atmosphère.
Dossier : Réchauffement climatique : Du rififi dans la nature !
Le réchauffement climatique fait de plus en plus de dégâts chaque année, que ce soit sur la faune comme sur la flore. L'Observatoire des saisons se propose donc d'étudier de plus en plus précisément son influence et explique l'engouement de plus en plus important des gens pour la phénologie. Le dossier se compose des articles suivants : - Faune, flore, climat : tout change ! ; - Jean-Paul Thorez, l'assidu des agendas ; - Angleterre : royaume de la phénologie ; - La science au chevet des saisons.
Energie : De nouveaux outils financiers pour l'agriculture
Dans une période où la diminution des besoins énergétiques et des émissions de dioxyde de carbone deviennent des priorités nationales et internationales, de nouveaux outils (certificats verts, blancs et crédits carbone) permettant de donner une valeur financière à l'impact (positif ou négatif) de l'homme sur sa planète, apparaissent. Quelles responsabilités et opportunités pour l'agriculture dans ce nouveau contexte ? Cet article présente les principaux dispositifs en place, en ayant rappelé au préalable la part de l'agriculture dans l'émission des GES. Il donne également deux exemples concrets de certificat blanc (économie d'énergie) et de certificats vert (production d'électricité issue d'énergie renouvelable). Pour le moment, au vu des coûts de mise en place de ces certifications, il semble que les projets individuels en agriculture (biogaz par exemple) ne peuvent encore valablement postuler.
Incidence du changement climatique sur l'arboriculture : Données météorologiques du centre Ctifl de Balandran
Un traitement des données climatiques enregistrées depuis 1964 sur le Centre Ctifl de Balandran a été réalisé pour quantifier d'éventuels effets du changement climatique. Ce travail prend pour hypothèse une rupture fin des années 80, mise en évidence par l'INRA de Montpellier à partir de données climatiques et phénologiques (comparaison périodes 1964-88 et 1989-2006). Les températures minimales sont moins froides, notamment en été et en automne. Les risques de gel sont réduits, mais restent possibles. Les températures moyennes ont augmenté de 1,4 °C. On note une augmentation annuelle du nombre de jours où les températures dépassent 30°C. Un déficit moyen de pluviométrie de 75 mm apparaît, plus marqué en hiver et au printemps. Ces changements auront des conséquences sur la levée de dormance, la pollinisation, les ravageurs, les risques de gel, la coloration des pommes, l'irrigation, etc.
Le Marché Européen du Carbone en Action : Enseignements de la Première Phase : Rapport Intermédiaire
C'est en 2005 que s'est ouvert le marché des quotas autorisant une industrie à émettre une certaine quantité de carbone, celles dont le quota excédait leurs besoins pouvant le vendre à celles dont le quota était insuffisant. La première année, 262 Mt ont changé de mains, puis les transactions ont été multipliées par quatre en 2006, avec 809 Mt, et ont atteint 1,5 milliard de tonnes en 2007 pour un montant de 24,1 milliards d'euros. Ce qui représente 80% de la valeur du marché international. Les industriels ont admis que les émissions de carbone ne seraient plus gratuites, ce qui a favorisé la réduction d'émissions de carbone. Mais le prix du carbone a un impact limité sur la compétitivité industrielle. Ce marché créé par le Système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE) a eu des répercussions externes, notamment dans les pays en développement. Les enseignements fournis par le SCEQE peuvent être utilisés lors des futures négociations sur le climat car il s'agit d'un véritable système multinational. Le document est téléchargeable à l'adresse : http://www.aprec.net/documents/08-03-25_interim_report_fr.pdf.
L'odyssée du climat : Limiter le réchauffement à 2°C
L'ouvrage tend à démontrer qu'il est possible d'agir sur le réchauffement de la planète et de choisir le climat dans lequel vivra la future génération : un peu plus chaud ( + 2°C) ou beaucoup plus chaud (+ 6°C). Cependant, le phénomène s'accélère : au cours du XXème siècle, la température mondiale a augmenté de 0,7°C. Les scientifiques s'accordent aujourd'hui sur la barrière des 2°C à ne pas franchir. La solution est entre les mains de l'Homme : particuliers, élus, entrepreneurs, chercheurs..., et il est de sa responsabilité de faire, chaque jour, les bons choix pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Dans ce livre, Gaël Derive explique clairement les mécanismes complexes du changement climatique, sans les simplifier. Il aborde le sujet sous tous ses angles : historique, scientifique, énergétique et politique, et ses réflexions, appuyées sur les dernières données publiées, permettent à tous de s'approprier ce défi environnemental.
Des petites bêtes qui montent...
Après quarante ans d'études sur les populations de pucerons en Europe, les chercheurs l'affirment : le réchauffement climatique favorise l'augmentation du nombre d'espèces de pucerons en France. Il y a aujourd'hui 40 espèces de pucerons en plus qu'il y a 20 ans. L'augmentation des populations de pucerons suit l'évolution de la température. A cela s'ajoute l'introduction d'espèces venant des régions tropicales ou des Etats-Unis. La température moyenne en France est de 12°C, elle permet aux pucerons de donner vie à 18 générations par an. S'il y a une augmentation de 2 degrés, il y aurait 23 générations par an, sachant qu'il y a une fécondité de 40 larves par puceron. Cependant, leur population n'a pas augmenté considérablement car leurs prédateurs les régulent. D'autre part, leur période d'activité a augmenté d'un mois. On ne connaît pas encore toutes les conséquences de ce changement, mais on peut craindre une désynchronisation entre la période d'activité des pucerons, de leurs ennemis et le cycle végétatif des plantes.
Le puzzle des marchés du carbone
Les engagements pris à Kyoto imposent aux pays signataires de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Le recours aux marchés des quotas d'émissions de carbone limite le coût de ces engagements pour l'industrie. Du reste, la tarification du carbone via le marché avance rapidement alors que les négociations internationales sont toujours lentes. Cela étant, faut-il s'en remettre au marché pour agir contre le changement climatique ? Pour l'auteur, les marchés sont des instruments qui offrent des incitations économiques et favorisent l'émergence de compromis dans les négociations internationales. Mais, "in fine, ce sont les gouvernements qui, en fixant les contraintes de plafonnement, déterminent le montant des émissions qui pourront être réduites. L'avenir de l'action contre le changement climatique passe donc bien par des engagements des gouvernements".
Ravageurs en quête de nouveaux espaces
L'évolution actuelle du climat, et plus particulièrement le réchauffement climatique, pourraient être à l'origine de l'apparition de nouvelles espèces de ravageurs au jardin : identification, portrait, moyens de lutte et avancées de la recherche dans ce domaine.
Réchauffement climatique - Conséquences probables sur les vignobles à l'échelle mondiale
Avec le changement climatique, la hausse des températures et la diminution des pluies dans certaines zones, les zones de production de vigne vont être modifiées, dans l'avenir, partout dans le monde. Les cépages ne réagissent pas tous de la même façon (le chardonnay s'adapte à plus de milieux que le pinot noir par exemple). Les vignerons de la zone méditerranéenne devront gérer le manque d'eau, tandis que ceux de climat tempéré devront s'adapter à des conditions très variables. Pour les vignes en pente, les problèmes d'eau seront encore plus délicats à gérer.
Le réchauffement climatique : Un guide d'initiation aux changements du climat
Il ne fait aucun doute que l'atmosphère terrestre se réchauffe d'année en année et il devient évident que les gaz à effet de serre produits en sont les principaux responsables. Fred Pearce recense toutes les preuves de réchauffement, en examine les conséquences probables sur le climat, les paysages et les écosystèmes, et indique comment agir afin d'éviter la catastrophe. Cette deuxième édition a été entièrement mise à jour à partir du quatrième et dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui mobilise plus de 2 500 chercheurs depuis deux ans afin d'éclairer les décisions de la communauté internationale dans sa lutte contre le dérèglement du climat.
Réchauffement climatique : Les surfaces en herbe retiennent le carbone
F. DENET, AuteurL'agriculture ne représente que 19% des émissions de gaz à effet de serre, dont 11% pour les herbivores. Cependant, l'élevage possède un atout important pour contrebalancer les émissions qu'elle génère : le stockage du carbone dans le sol.
Le scénario Titanic et autres métaphores écologiques...
Expliquer et faire comprendre le changement climatique, l'épuisement des ressources naturelles et la suite prévisible - mais pas inévitable - de l'aventure humaine, tel est le défi de ce livre. Grâce au traitement de thèmes comme la croissance de la population mondiale, l'épuisement des ressources énergétiques, les ressources en eau, les ressources alimentaires, le réchauffement climatique, la déforestation et la désertification, la biodiversité, et à la synthèse d'un état des lieux (empreinte écologique, village global...), l'ouvrage permet de comprendre les menaces qui pèsent sur la planète, chiffres-clés à l'appui. Des pistes sont proposées pour agir concrètement et immédiatement afin d'assurer son avenir et celui des générations futures. "Le scénario Titanic" est la première étape de la trilogie "Durablement vôtre", dont le défi est de contribuer à l'accélération d'une nouvelle ère écologique.
Seule l'agriculture rééquilibre en partie son bilan carbone
Bernard GRIFFOUL, AuteurL'agriculture et l'élevage ont leur part de responsabilité dans les émissions de GES, mais beaucoup d'accusateurs oublient de mettre dans la balance le fait que l'agriculture est la seule activité économique qui peut compenser une partie de ses émissions par le stockage du carbone dans les sols, notamment dans les prairies. En effet, seuls les ruminants sont capables de valoriser les surfaces herbagères qui stockent autant de carbone que les forêts. Ainsi, d'après l'Institut de l'Elevage, les systèmes bovins herbagers pourraient compenser 40 à 50 % de leurs émissions de GES (et entre 20 et 40 % pour les systèmes avec cultures fourragères comme le maïs).
Synthèse arbo : Journées Techniques Fruits et Légumes
Lors de la première édition des Journées Techniques GRAB/ITAB, à Caen, en décembre 2007, les conférences sur l'arboriculture biologique ont naturellement laissé la part belle au fruit fétiche des Normands : la pomme. La tavelure, le carpocapse, l'impact du réchauffement de la Terre, le puceron vert et le puceron cendré ont été abordés.
Appel de Paris : ONUE : Un maigre espoir de rassemblement, après l'échec de Kyoto
La conférence de Paris sur l'environnement a donné naissance à une nouvelle organisation internationale destinée à lutter contre le réchauffement climatique. Mais si les trois plus gros pollueurs mondiaux refusent de le signer, il est difficile d'imaginer comment cet accord pourra être plus efficace que les précédents. Parmi les 46 signataires actuels, ne figurent ni les Etats-Unis, ni la Chine, ni la Russie.
Après Kyoto, Bali : Deuxième chance pour la planète
A l'occasion de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, du 3 au 14 décembre 2007, à Bali, plusieurs articles alimentent la réflexion sur le sujet : un premier article renvoie au rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui s'intitule "The World Energy Outlook 2007". Ce document rappelle l'urgence à agir pour limiter les dépenses énergétiques à l'échelle mondiale. Un second article analyse l'impact effectif du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, à partir des travaux de deux chercheurs Gwyn Prins, de la London School of Economics, et Steve Rayner, de l'Université d'Oxford. Un troisième article, partant des produits fabriqués en Chine, mais consommés en Occident, pose le concept du consommateur-payeur.
Les arboriculteurs face aux changements climatiques : Evolution de la phénologie florale et du risque de gel printanier
L'arboriculture s'adapte difficilement aux changements climatiques. Les impacts commencent à être visibles, et sont susceptibles, dans un avenir proche, de conduire à des irrégularités de production et de bouleverser les spécificités régionales. Des travaux ont été poursuivis et approfondis durant ces deux dernières années afin de retracer et analyser les évolutions phénologiques en vergers, en relation avec le réchauffement global. La modélisation de la floraison a été développée sur des scénarios probables, afin de pouvoir évaluer les évolutions à moyen terme. Parmi les conséquences agronomiques des évolutions phénologiques engagées (avancée de floraison) et à venir, la question de l'évolution du risque de gel printanier a été approfondie.
Biocarburants : L'arnaque
La lutte contre le réchauffement planétaire est devenue une priorité dans la plupart des pays occidentaux et les agrocarburants semblent s'imposer comme la solution. Or, la production d'éthanol ou d'agrodiesel ne va pas sans poser problèmes : concurrence avec l'alimentation (avec une hausse des prix des denrées alimentaires et des estimations allant jusqu'à 1.2 millions de personnes qui ne mangeraient plus à leur faim en 2005), aggravation de la déforestation, mauvaises conditions de travail, qualités vertes médiocres des agrocarburants s'ils sont fabriqués avec du maïs et du soja Ce dossier fait le point sur les différents problèmes posés par la production d'agrocarburants et sur la nécessité d'agir aussi en amont (réduction de la consommation énergétique des voitures, logements, usines, promotion des énergies solaires, éoliennes ). Une note d'espoir est cependant apportée avec le développement d'une nouvelle technologie : l'éthanol cellulosique qui vise à transformer en carburant toutes sortes de matières végétales (tiges de maïs, paille de blé, déchets des coupes forestières ), avec donc très peu d'impact sur les productions alimentaires et forestières.
Ça chauffe pour de bon
Les activités humaines sont à l'origine du réchauffement climatique. Ce sont les conclusions des scientifiques du GIEC, réunis à Paris, début février. La hausse prévisible des températures est de + 3°C alors qu'elle ne doit pas dépasser + 2°C. La France a inscrit la nécessité de diviser les émissions de gaz à effet de serre par 4 d'ici 2050 (appelé facteur 4). Or les solutions qui se profilent dépendent de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la réduction des consommations d'énergie mais aussi des décisions politiques et des comportements individuels : incitation à l'achat de voitures sobres, choix du fret ferroviaire et des transports collectifs, réduction des dépenses énergétiques de l'habitat. Les mesures drastiques qui s'imposent ne sont guère suivies et la mode est à la compensation carbone (via Internet, il existe un principe qui permet de se racheter de prendre de mauvaises habitudes, où il est possible de calculer les quantités de gaz à effet de serre émis et de financer des projets qui réduisent les émissions dans un lieu ou un secteur donné).
Changements climatiques et risques sanitaires en France
La matière de ce rapport a été réunie essentiellement à l'occasion d'un séminaire scientifique sur le thème "Changement Climatique et Santé Humaine en France métropolitaine et outre-mer", organisé par l'Onerc, qui s'est tenu en mars 2006 à Paris et auquel ont contribué certains des chercheurs et des responsables français les plus éminents. Le but de ce séminaire était de dégager les messages les plus importants à transmettre aux décideurs. Les participants se sont efforcés de répondre aux trois questions suivantes : Quelles sont les maladies humaines qui peuvent être influencées par le changement climatique en France métropolitaine et dans l'outre-mer? Quels sont les systèmes de surveillance et d'alerte relatifs aux maladies identifiées? Quelles sont les principales actions (scientifiques ou opérationnelles) qui devraient permettre une meilleure adaptation au changement climatique ? Par ce rapport, l'ONERC entend nourrir l'information des décideurs et porter à la connaissance du plus grand nombre les termes d'une problématique complexe, objet d'inquiétudes multiples.
Climate Change 2007 : Synthesis Report : Summary for Policymakers
Le résumé 2007 du GIEC à l'intention des décideurs synthétise le quatrième rapport. Il reprend les changements observés dans le climat, ainsi que leurs effets, s'intéresse aux causes du changement (augmentation de 70% des émissions dues aux activités humaines entre 1970 et 2004) et fait des projections dans l'avenir sur les changements et leurs impacts (vents, précipitations, accidents extrêmes, banquise) et ce, dans différentes régions du monde. L'Europe, par exemple, sera plus touchée par les inondations et la baisse de la couverture neigeuse diminuera le tourisme d'hiver. Le sud de l'Europe subira des conditions pires de chaleur et de sécheresse, de réduction de disponibilité d'eau, de baisse de tourisme d'été et de diminution des récoltes. Les risques pour la santé et les feux de forêt seront plus importants. Par ailleurs, l'acidification des océans pourrait avoir des effets sur les systèmes naturels et humains. Des adaptations sont nécessaires pour réduire la vulnérabilité au changement climatique. En agriculture, les dates de plantation et de récolte, ainsi que les aires de répartition des cultures vont être modifiées. Des réformes institutionnelles devront être mises en place, les assurances aux cultures rediscutées. De nouvelles variétés devront être disponibles. En revanche, la saison de pousse sera supérieure à de plus hautes latitudes. Les mesures devront aussi permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) en maintenant les stocks de carbone dans le sol et en assurant une utilisation efficace des engrais et de l'irrigation. Il faudra encourager le développement durable en agriculture.
Economie et effet de serre - 1re partie
Le réchauffement climatique est un grand film en cours de tournage. Ce film va concerner presque toute l'économie mondiale, et l'analogie cinématographique se fonde aussi sur les rôles en présence : parmi les grands secteurs de l'économie, nous trouvons des coupables, des victimes, et enfin des sauveurs ou plutôt des candidats sauveurs.
Energie : Les vraies priorités
En France, le débat sur l'énergie se résumerait en la réduction des émissions de dioxyde de carbone. Or, pour Benjamin Dessus, expert en énergie, nous ne luttons pas contre les bons fléaux. Explications et présentation de Global Chance, association qui se bat pour un environnement et un avenir meilleurs.
Interview Jean-François Berthoumieu/ACMG : Changement climatique et perspectives de la filière
Jean-François Berthoumieu, directeur de l'Association Climatologique de la Moyenne Garonne, expose les différents effets du changement climatique sur la production des fruits et légumes et les moyens de parer au stress des plantes : risque de gel et méthodes de lutte active, énergie stockée dans les sols et limitation de l'impact des descentes d'air froid, ressources en eau et hausse des volumes de stockage gérés sur deux, voire trois années, effets du réchauffement, de la sécheresse et des pollutions sur le système immunitaire des plantes, effet super oxydant de l'ozone et sources de protection...
Journées Techniques Nationales Fruits & Légumes Biologiques : Caen : 4 et 5 décembre 2007
Plusieurs thématiques ont été abordées lors de ces journées techniques. D'un point de vue réglementaire, les préparations naturelles peu préoccupantes (purins de plantes, poudre de roche...) font actuellement l'objet d'un décret (en cours de validation) proposant une procédure simplifiée pour leur mise en marché. A court terme, l'usage de la roténone ne sera plus autorisé sur l'ensemble du territoire de l'Union Européenne. Il restera possible en viticulture et en arboriculture environ 3 ans après son interdiction (usages essentiels) mais le seul fabricant de roténone risque d'arrêter la production. Tous les produits phytopharmaceutiques utilisés en bio doivent être conformes aux réglementations européenne et nationale (tableau récapitulatif des matières actives). Concernant les émissions de gaz à effet de serre, elles sont nettement moins élevées par unité de surface en agriculture biologique qu'en agriculture conventionnelle, mais la différence s'amenuise fortement lorsque l'on considère la quantité produite. EUREPGAP, référentiel des bonnes pratiques agricoles sur les exploitations, a été créé en 1997 à l'initiative de la grande distribution, afin de réduire les risques pour la sécurité alimentaire et vérifier objectivement les pratiques agricoles dans le monde entier. Pour la vente directe sous forme de paniers, des tableaux présentent les quantités à prévoir et les surfaces à implanter. Concernant la tavelure du pommier, le yucca et l'armicarb pourraient remplacer en partie le cuivre. Dans un essai, la mise en place de planches permanentes a permis d'augmenter l'activité biologique et de diminuer jusqu'à 30% les temps de travaux.
Oxycombustion et réduction des émissions de CO2
Pour lutter contre le réchauffement de la planète et abaisser le taux de CO2 rejeté dans l'air, les pays industrialisés pourraient utiliser l'oxycombustion. Elle fonctionne selon le principe suivant : utiliser de l'oxygène pur à la place de l'air pour brûler le combustible. Cette méthode permet d'accroître nettement la concentration de dioxyde de carbone dans les fumées rejetées (jusqu'à 95%) et ainsi faciliter considérablement son piégeage, en vue de sa liquéfaction puis de son stockage à long terme dans les couches géologiques profondes.
La part de l'agriculture dans les émissions de gaz à effet de serre
L'agriculture est à la fois une source de gaz à effet de serre (le méthane et le protoxyde d'azote sont la source des plus grosses émissions de gaz à effet de serre) et l'un des éléments de réponse pour combattre le réchauffement climatique (absorption du carbone). Le cycle du carbone et la place de l'agriculture en France dans le réchauffement climatique sont abordés.
Performances agro-environnementales : Les pratiques bio réduisent l'effet de serre
Les pratiques bio peuvent-elles réduire l'impact de l'agriculture sur l'effet de serre, donc le réchauffement climatique ? Comment peut-on encore les améliorer pour limiter les dégâts et convaincre d'étendre ce mode de production qui s'avère plus favorable au climat et à la biodiversité ? La question est plus que jamais d'actualité. Claude Aubert, fondateur de Terre Vivante et expert, fait le point.
Pour une politique foncière durable, la terre, une ressource naturelle à respecter au même titre que l'eau et l'air
La gestion et l'usage des sols se trouvent intimement liés aux grands défis que la population mondiale devra relever pour maintenir sa pérennité ou, tout au moins, préserver la qualité de ses conditions d'existence. Protection de la biodiversité, lutte contre le réchauffement climatique, assurance des besoins alimentaires, de logements et d'infrastructures face à une démographie croissante sont, en effet, au coeur des problématiques de notre siècle.
Productions fourragères et adaptations à la sécheresse
Le réchauffement climatique va augmenter la fréquence des sécheresses estivales et rallonger la période de pâturage hivernal, à condition que la portance des sols le permette, dans un contexte où les pluies hivernales auront tendance à augmenter. Les éleveurs vont devoir s'adapter. Les systèmes entièrement herbagers seront plus vulnérables que ceux qui pourront mettre en place des cultures et rattraper, par des coupes de céréales immatures ou de l'ensilage de maïs grain, un manque d'herbe estival. Les betteraves et les choux vont retrouver des lettres de noblesse tandis que le sorgho fourrager verra ses surfaces croître. Sélection de variétés et d'espèces mieux adaptées à la sécheresse, choix techniques, utilisation de modèles informatiques pour prévenir ou estimer les accidents climatiques, coût économique, gestion de l'eau, etc... sont autant de questionnements et de pistes de travail qui attendent les éleveurs, les chercheurs, les techniciens, les sélectionneurs, les élus...
Le réchauffement climatique : un bon plan commercial
Pour certaines entreprises, l'écologie n'est qu'un instrument de marketing. Les consommateurs étant de plus en plus attentifs aux problèmes d'environnement, s'engager à atténuer leur culpabilité est une stratégie marketing gagnante. Ainsi, un grand nombre d'entreprises soutiennent la cause écologiste. De même, les politiques de contrôle du climat peuvent favoriser l'émergence de technologies innovantes et encourager la croissance au lieu de l'enrayer. La réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'investissement dans les économies de carburants et dans les énergies renouvelables peuvent également s'avérer lucratifs.
Le réchauffement climatique bouleverse les maladies animales
Les bouleversements climatiques ont un impact sur la santé des animaux. Celle-ci est tributaire de la recrudescence d'insectes dont les piqûres sont vecteurs de maladies, d'évènements climatiques extrêmes comme la canicule qui est la cause de mortalité plus élevée, de la survivance de vers adultes (strongles) dans la paroi intestinale des animaux. Les bouleversements climatiques affectent également les productions végétales.
Le réchauffement climatique en débats : incertitudes, acquis et enjeux
Ce livre aborde les aspects naturels des modifications du climat sur le long terme, et l'ensemble des recherches sur l'effet de serre et ses conséquences depuis le XVIIIe siècle. Cet ouvrage présente également les énergies alternatives et les moyens techniques ou institutionnels pour faire face aux évolutions à venir.
Réchauffement climatique : L'INRA explore le devenir des cultures en France
L'article est fondé sur les avancées de la recherche quant aux conséquences du réchauffement climatique sur les cultures et aborde différents centres d'intérêt : effets visibles sur les cultures (semis avancés du maïs, précocité des récoltes de blé, cycle de croissance réduit des cultures annuelles et sécheresse limitant les rendements), élaboration de scénarios (modélisation de deux périodes 1961-1990 et 2070-2099), adaptation des variétés aux fortes chaleurs (proposition de génotypes adaptés aux changements climatiques), complexité de l'écosystème (prise en compte de l'ensemble plante-champignon pathogène-milieu), migration vers le nord des cultures et des ravageurs .
Le réchauffement climatique n'existe pas. Du moins certains le croient
En Europe et au Japon, la majorité des gens considère que le réchauffement climatique fait l'objet d'un large consensus chez les climatologues. Aux Etats-Unis, en revanche, depuis la fin des années 1980, scientifiques dissidents, groupes de réflexion capitalistes et certaines grandes entreprises mènent une campagne savamment orchestrée et abondamment financée pour entretenir le doute à propos du changement climatique. Cette "machine à nier" aurait pour objectif d'empêcher le vote de lois contraignantes, notamment pour certaines industries. Cependant, l'affaire est complexe. D'un point de vue scientifique, tout d'abord. Le CO2, en partie dégagé par les activités humaines, est loin d'être le seul facteur qui influe sur le climat. De même, si l'augmentation de températures n'est pas directement ou seulement liée à la hausse de la concentration en CO2 (modification de l'activité solaire, etc.), ces deux facteurs peuvent interagir (le réchauffement des océans pourrait libérer du CO2). Enfin, les scientifiques des deux bords ne s'accordent pas sur les données de base. L'affaire est complexe également d'un point de vue socio-économique et politique. Les inondations littorales pourraient menacer des millions de personnes mais les précautions règlementaires liées au changement climatique ont un coût et des choix seront nécessaires.
Réchauffement, la future carte de l'herbe
Adapter les systèmes fourragers. Il n'y aura pas le choix. La canicule de 2003 devrait être considérée comme une année normale d'ici quelques décennies... Au-delà des adaptations "catastrophe", mises en oeuvre jusqu'à présent pour répondre aux sécheresses imprévues, il faudra engager de vraies modifications dans la conduite des fourrages et des troupeaux. Pour être plus robuste face à des sécheresses prévisibles et récurrentes. Le point avec les experts réunis lors du colloque AFPF, à Paris, en mars dernier.
Villes à vivre ; Des voitures à partager ; Circuler à vélo
La première partie du dossier ("Villes à vivre") traite de différents thèmes liés : à la conception de la ville, calquée sur les rythmes de vie des habitants, influant sur le transport (embouteillages) et la qualité de vie ; à l'émergence d'un écoquartier en France, prévu sur la ZAC de Rungis, dans le 13ème arrondissement de Paris ; aux économies d'énergie dans l'habitat comme moyen de lutte contre le réchauffement climatique ; à la portée de l'Agenda 21 auprès des collectivités territoriales ; aux manières d'associer les citoyens dans les projets de restructuration urbaine : encouragement au dialogue, adaptation des outils de représentation des projets,... ; aux alternatives possibles pour se déplacer en ville et dans les zones périurbaines : transport collectif, marche, vélo. La deuxième partie ("Des voitures à partager") est consacrée aux nouveaux modes de transport en ville, faisant appel à la solidarité, et référant à l'auto-partage, au covoiturage. La troisième partie ("Circuler à vélo") fait état d'initiatives pour développer la circulation à vélo, témoignant, d'une part, du changement d'activité et de mode de vie de Maximilien Rouer (à l'origine de la société de conseil en développement durable "BeCitizen") et, d'autre part, d'une action collective avec notamment l'expérience, à Lille, développée par l'association Ch'ti vélo.
Vingt litres d'eau potable par jour : un droit humain fondamental !
La demande en eau potable tend à s'accroître pour les besoins de l'agriculture et de l'humanité ; Or en 2025, la réserve mondiale d'eau disponible par habitant sera trois fois moins importante qu'en 1950. Quatre axes de réflexion sont mis en avant : - L'eau est indispensable à la vie ! (l'accès à l'eau potable est vecteur de"bonne santé", un manifeste de l'eau rappelle ce droit minimal et dégage des objectifs prioritaires à mettre en oeuvre) ; - A l'aube d'une crise mondiale ? (la gestion irraisonnée des ressources en eau potable entraîne la pollution des eaux de surface par l'industrie et l'agriculture intensive, l'irrigation génère des déperditions d'eau, le fréquent pompage des eaux souterraines, tel qu'il est pratiqué au Mexique, empêche celles-ci de se renouveler, la stérilisation du sol, en Australie ou en Espagne, est due à la remontée de sels dissous, le réchauffement climatique est cause de dérèglements importants : recrudescence des sécheresses, menace d'inondations, fonte généralisée des glaciers) ; - Investir dans les infrastructures (les besoins en réseau d'assainissement de l'eau en Amérique Latine, en Afrique, en Asie posent la question des investissements à déployer, de ceux existants pour la construction de grands barrages aptes à produire de l'énergie à faible coût) ; - Aral : un désastre hydro-écologique sans précédent ! (depuis 1960, la baisse considérable du niveau de la mer d'Aral est consécutive au développement de l'irrigation par la partie soviétique du bassin).
Une vision verte sur l'énergie et le climat à l'horizon 2020
Ce document présente les balises des verts européens pour réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre au plan européen. Pour eux, l'effort principal d'innovation est extrêmement urgent (nous disposons de 10 à 12 ans pour stabiliser le climat mondial) et doit autant porter sur l'organisation de notre société que sur les technologies. Il existe en effet d'importants potentiels de progrès dans l'innovation technique (pour les logements à basse énergie, l'éolien off-shore, l'électricité solaire thermique ), mais aussi dans l'innovation organisationnelle (concepts politiques, concepts de planification, concepts financiers et marketing social pour accélérer les changements de comportements). Le changement de mode de vie est d'ailleurs le point capital. Les deux principaux secteurs sur lesquels nous devons agir sont le transport (et donc aussi l'aménagement des villes) et les bâtiments. Enfin, des mesures doivent être prises pour réduire la consommation d'électricité et promouvoir de façon efficace les énergies renouvelables. Ce texte de Claude Turmes, vice-président du groupe des Verts au Parlement européen, est en ligne sur le site : www.etopia.be.
AGRICE 2005 : Rapport d'activité 2005
Ce document est le rapport d'activité d'AGRICE, le programme national de soutien à la recherche sur les bioproduits.
Le blé subit les changements du climat
Sécheresse croissante, échafaudage anticipé, risques de gel d'épi parfois amplifiés... Le réchauffement de la planète est palpable sur les cultures. En s'appuyant sur l'analyse des données météorologiques depuis un demi-siècle, Arvalis a chiffré concrètement les effets du réchauffement climatique sur le développement du blé. La sécheresse au cours de la montaison est plus fréquente et plus sévère. Elle limite la production de matière sèche et donc le rendement. Concernant le risque de gelées, il est moindre en hiver, mais le gel d'épi au printemps a tendance à augmenter sur une grande partie du territoire.