Thésaurus
> ENVIRONNEMENT > ECOLOGIE > FACTEUR CLIMATIQUE > CHANGEMENT CLIMATIQUE > RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE |
Documents disponibles dans cette catégorie (172)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
Colloque Changements climatiques à Blois : Comment s'adapter aux aléas du climat ? ; Évolution du climat : Ajuster les conseils sur le terrain
Jean-Martial POUPEAU, AuteurUne centaine de personnes étaient présentes au colloque organisé par Bio Centre, en février 2023, sur les changements climatiques en grandes cultures bio, sur leurs impacts et sur les adaptations et atténuations possibles. Le premier levier agricole est d'avoir un sol qui fonctionne bien, notamment au niveau de sa capacité de rétention deau. Outre la limitation des labours, la généralisation des couverts est un autre levier important. Lagroforesterie est également un moyen de sadapter. François Marchand, céréalier bio en Meuse depuis 2013 sur 172 ha, pratique lintensification végétale avec le trèfle violet et recourt le moins possible à la charrue pour augmenter la teneur en matière organique de ses sols. Cette technique lui permet de capitaliser non seulement lazote et la potasse, mais aussi la biomasse microbienne du sol et de gagner ainsi en porosité pour une meilleure infiltration de leau. Il apporte également du bois broyé. Depuis quelques années, il est amené à semer son trèfle beaucoup plus tôt. Victor Fouchault, en système céréalier-ovin plein air intégral dans le Loir-et-Cher, mise son système sur limplantation dune prairie de 2 ans après 3 années de céréales. Il pratique également le non labour et il note que la structure et la portance de son sol se sont améliorées. Francis Gitton, céréalier bio dans le Cher, pratique également le non labour et implante le blé dans un couvert permanent de luzerne ou de lotier pour garder le sol couvert le plus longtemps possible. Par ailleurs, selon Olivier Chaloche, céréalier bio dans le Loiret, pour réussir un couvert, il faut vraiment le considérer comme une culture à part entière. Eudes Aarnink, d'Isara Conseil, préconise de mélanger les espèces pour les couverts et de ne pas trop les idéaliser non plus. Avec le réchauffement climatique et les bouleversements qui vont de pair, les conseillers sont, eux aussi, amenés à revoir leurs préconisations : test de nouvelles cultures, avancée des dates de semis et de récolte, mise en place de nouvelles variétés, proposition de plusieurs itinéraires techniques avec plusieurs options selon les scénarii météorologiques, panachage des dates de semis pour limiter les risques, anticipation des façons culturales
Farmland practices are driving bird population decline across Europe
Stanislas RIGAL, Auteur ; Vasilis DAKOS, Auteur ; Hany ALONSO, Auteur ; ET AL., AuteurEn Europe, le déclin des populations d'oiseaux est observé depuis plusieurs décennies, sans que les causes en soient clairement identifiées et quantifiées. Dans cette étude, les auteurs se sont penchés sur les impacts de quatre types de pressions anthropiques répandues : l'intensification de l'agriculture, le changement de la couverture forestière, l'urbanisation et le changement de température au cours des dernières décennies. Ils ont pu faire le lien avec l'évolution de populations de 170 espèces d'oiseaux communs, suivies sur plus de 20 000 sites, dans 28 pays européens, et ce, pendant 37 ans. Ainsi, il apparaît que l'intensification de l'agriculture et l'usage accru de pesticides et d'engrais est la première cause du déclin des oiseaux, notamment via la disparition des invertébrés qui composent leur régime alimentaire. Les trois autres types de pression sont plus spécifiques à certaines espèces d'oiseaux. Les auteurs concluent sur la nécessité de changer les pratiques pour préserver les populations d'oiseaux communs européens.
Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
Synthesis report of the IPCC sixth assessment report (AR6) : Summary for Policymakers
Hoesung LEE, Auteur ; Katherine CALVIN, Auteur ; Dipak DASGUPTA, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2023Ce document est une synthèse du sixième rapport du GIEC sur l'état des connaissances relatives au changement climatique, ses impacts et risques, son atténuation et l'adaptation à celui-ci. Destinée en particulier aux décideurs politiques, cette synthèse se structure autour de trois grandes parties : - la situation et les tendances actuelles (le réchauffement observé et ses causes, les changements et les impacts observés, les progrès actuels et les lacunes en matière d'adaptation et d'atténuation) ; - les changements climatiques à venir, les impacts et les risques, les réponses à long terme et leurs limites... ; - les réponses à court terme (l'urgence d'une action climatique, ses avantages, les options d'adaptation et d'atténuation pour différents systèmes, notamment la santé et l'alimentation, les synergies avec le développement durable...).
Vaches, amies ou ennemies ?
Claude AUBERT, AuteurLes vaches et autres ruminants délevage nont pas, aujourd'hui, « bonne presse » : on peut notamment lire que le méthane quelles éructent réchauffe la planète et qu'on peut se passer de leurs produits dans notre alimentation. Cet article pose alors la question de la place des vaches et autres ruminants. Il aborde et argumente sur divers aspects à prendre en compte dans ce débat : la question du méthane (dont la cause principale démission est lexploitation des énergies fossiles), limportance des ruminants dans la gestion des paysages, la réflexion à conduire sur le type d'élevage qui pourrait se développer (plus extensif, avec des animaux produisant moins mais vivant plus longtemps ), la souffrance animale, labattage, la qualité des viandes et celle des laits et des fromages produits à lherbe, particulièrement intéressante pour lalimentation humaine et peu remplaçable par des produits dorigine végétale sans ajouts et compléments. Pour lauteur, les « vaches sont nos amies, comme lont compris tous nos ancêtres [ ] »
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
La faim dans un monde qui se réchauffe : Comment la crise climatique aggrave la faim dans un monde qui en souffre déjà
Les changements climatiques aggravent la situation de millions de personnes dans le monde qui souffrent de la faim. Les phénomènes météorologiques extrêmes, de plus en plus nombreux et violents, réduisent la capacité des populations pauvres à contrer la faim et à faire face aux chocs à venir, en particulier dans les pays à faible revenu, détruisant au passage de multiples habitations et moyens de subsistance. Dans ce rapport, Oxfam se penche sur dix pays parmi les plus exposés aux risques climatiques dans le monde, à savoir : lAfghanistan, le Burkina Faso, Djibouti, le Guatemala, Haïti, le Kenya, Madagascar, le Niger, la Somalie et le Zimbabwe. Cette étude aboutit au constat que la population en situation dinsécurité alimentaire aiguë a plus que doublé dans ces pays au cours des six dernières années, passant de 21 à 48 millions de personnes. Dans ces dix pays, près de 18 millions de personnes sont aujourdhui en risque de mourir de faim. Ce rapport se penche sur la façon dont les changements climatiques agissent comme un multiplicateur de risque, aggravant les menaces existantes et la vulnérabilité à la faim des personnes déjà défavorisées, en particulier les femmes, les travailleur·euses agricoles et les petit·es exploitant·es. Il passe en revue les principaux phénomènes météorologiques extrêmes survenant dans les sept régions où les populations sont les plus touchées : les typhons en Asie, la sécheresse en Afrique de l'Est, les cyclones en Afrique du Sud, la sécheresse au Sahel, le « couloir de la sécheresse » en Amérique latine, l'élévation du niveau de la mer dans le Pacifique et le manque d'eau dans les bassins de l'Euphrate et du Tigre. Pour conclure ce rapport, Oxfam formule des recommandations, à l'intention des gouvernements, visant à aider les pays vulnérables à maîtriser les effets de la crise climatique actuelle et à se préparer aux prochains chocs climatiques.
Moins de gaz à effet de serre dans nos assiettes, comment faire ?
Claude AUBERT, AuteurLe contenu de nos assiettes est responsable d'environ un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre. Afin d'arriver à la neutralité carbone en 2050 et de limiter ainsi le réchauffement climatique, deux leviers principaux sont mobilisables : revoir nos habitudes alimentaires et séquestrer du carbone dans les sols (planter des arbres et semer des prairies ou améliorer les prairies existantes, avec la difficulté qu'elles sont valorisées par les ruminants).
Rapport Planète Vivante 2022 : Pour un bilan « nature » positif
R.E.A ALMOND, Auteur ; M. GROOTEN, Auteur ; D. JUFFE BIGNOLI, Auteur ; ET AL., Auteur | GLAND (Rue Mauverney 28, 1196, SUISSE) : WWF INTERNATIONAL | 2022Nous sommes aujourd'hui confrontés à deux urgences : celle du changement climatique et celle de la perte de biodiversité. Toutes deux menacent le bien-être des générations actuelles et futures et sont intrinsèquement liées ; il est donc essentiel de comprendre le déclin de la nature et le changement climatique comme deux faces d'une même pièce. Aujourd'hui, c'est le changement d'utilisation (et particulièrement l'utilisation non soutenable) des terres qui alimente en grande partie cette double crise, puisqu'il détruit ou fragmente les habitats naturels de nombreuses espèces, végétales et animales, sur terre, en eau douce et en mer. Si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à 1,5 °C, le changement climatique deviendra sûrement la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies. S'il n'existe pas de solution universelle, ce rapport Planète Vivante 2022 compile un très grand nombre de données relatives à lIndice Planète Vivante (qui mesure létat de santé de la nature depuis près de cinquante ans) et constitue une analyse complète de létat de la nature dans le monde, se faisant lécho de nombreuses voix et offrant différentes perspectives. Cette dernière édition du Rapport Planète Vivante confirme lampleur des crises que nous traversons ; toutefois, elle conforte aussi lidée que nous avons encore une chance d'agir.
United in Science 2022 : A multi-organization high-level compilation of the most recent science related to climate change, impacts and responses
Lauren STUART, Auteur ; Jürg LUTERBACHER, Auteur ; Laura PATERSON, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (7 bis Avenue de la Paix, P.O. Box 2300, CH-1211, SUISSE) : WORLD METEOROLOGICAL ORGANIZATION (WMO) | 2022Ce rapport a été établi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM, ou World Meteorological Organization WMO), sous la direction du Secrétaire général des Nations Unies, afin de rassembler les dernières mises à jour relatives à la climatologie provenant des principales organisations partenaires mondiales. L'enjeu du rapport est de fournir des données scientifiques, permettant d'éclairer les décideurs publics dans leurs décisions. Si les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont diminué en 2020, dans le contexte de pandémie Covid-19, elles ont retrouvé leur niveau de 2019 dès 2021. Les concentrations des GES dans l'atmosphère continuent ainsi d'augmenter, entraînant une augmentation de la température mondiale de surface et autres conséquences. D'autres études relèvent, par ailleurs, que la mise en uvre des engagements pris par les pays en matière d'atténuation est insuffisante et ne permettra pas de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les ambitions devraient être quatre fois plus fortes pour maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 2°C. Les auteurs alertent sur le fait que, sans une réelle action urgente, ambitieuse et efficace, les effets sur le climat et la population mondiale pourraient être dévastateurs. Ils préconisent, en parallèle, la mise en uvre de systèmes d'alerte pour mieux faire face aux catastrophes climatiques.
Les apprentis sorciers de l'azote : La face cachée des engrais chimiques
Claude AUBERT, Auteur ; Hervé KEMPF, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2021Au début du XXème siècle, des chimistes ont cherché et réussi à combiner, par un procédé industriel, lazote de lair et lhydrogène du gaz naturel pour synthétiser de lammoniac, à l'origine de tous les engrais azotés de synthèse. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde sest alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse nitrates, ammoniac et autres ont submergé la planète. Malheureusement, ils sont devenus de redoutables polluants, à lorigine de nombreux maux de lagriculture daujourdhui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de lair, de leau et des sols, mais aussi à l'origine de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de lusine AZF à Toulouse, dus à lexplosion de dépôts de nitrate dammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes lazote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourdhui une menace pour notre santé et pour lenvironnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que lexcès dazote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, lun des grands défis environnementaux du XXIème siècle. Un défi qui ne pourra être relevé quen repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation.
Le chanvre à la croisée des chemins
Pascale CAUSSAT, Auteur ; Marie NICOT, AuteurL'histoire du chanvre est intimement liée à l'essor de l'humanité, rappelle Alexis Chanebeau, dans son livre qui retrace les innombrables usages de cette culture depuis l'Egypte ancienne : linceuls, cordages, vêtements, alimentation... En 1900, la France était couverte de 170 000 ha de chanvre, dix fois plus qu'aujourd'hui. Le chanvre a pourtant disparu, en particulier dans les sociétés industrialisées, et ce, pour de multiples raisons. Depuis des années, des pionniers croient cependant à son renouveau. La crise écologique et la fin annoncée de l'ère du pétrole relancent l'intérêt pour cette matière première sans pareille, aux nombreuses vertus. Riche en oméga 3 dans l'alimentaire, respirante dans le textile, isolante dans le bâtiment, résistante dans la plasturgie, antispasmodique en médecine, la culture représente une alternative solide aux industries conventionnelles. Grâce à l'opiniâtreté de 1 400 agriculteurs convaincus, la France est aujourd'hui le premier producteur européen, regroupant 6 chanvrières. En rotation avec le blé, le chanvre est idéal pour rompre le cycle des maladies et des adventices ; il débarrasse les sols des excès de nitrates et peut fixer jusqu'à 15 tonnes de CO2 par hectare et par an. Si les débouchés sont nombreux, la transformation du chanvre nécessite des équipements et du matériel spécifiques. Naturellement bien adapté au réchauffement climatique, le chanvre redevient une option sérieuse pour les agriculteurs, mais il doit encore s'inscrire dans une filière économique rentable qui, pour l'heure, se construit petit à petit.
Les cultures légumières face au changement climatique (5ème partie)
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurÀ l'automne, c'est la fin des récoltes ; cependant, il reste quelques travaux à réaliser pour finir l'année horticole et maraîchère. Face à l'impact du dérèglement climatique sur les cultures, il faudra préparer les années suivantes. Pour cela, après avoir mis à l'abri du gel les cucurbitacées, les légumes-fruits d'été et les légumes racines, on pourra encore effectuer les semis de quelques légumes résistants au gel : radis, mâches, épinards... Indispensables pour lutter contre le réchauffement climatique, il est fortement conseillé de planter des haies : leurs très nombreux avantages sont énumérés dans l'article. Après les récoltes, il est également important d'enrichir la terre en matière organique, selon les besoins de la parcelle. Engrais verts, fumier, compost, paillage, BRF, l'article apporte des conseils pour employer ces matières organiques selon ses besoins.
Dossier : Une journée du Bétail Bio virtuelle
Claire MULLER, Auteur ; Anet SPENGLER, Auteur ; Beat GROSSRIEDER, Auteur ; ET AL., AuteurLa 2ème Journée suisse du Bétail Bio s'est déroulée en ligne, le 10 juin 2021. Mathieu et Noël Saucy, éleveurs laitiers bio dans la vallée de Delémont, ont "accueilli" virtuellement les visiteurs. Ce dossier propose 5 articles sur des thématiques qui étaient au programme de cette journée technique : - Une ferme, deux paysans, 50 vaches ; Présentation de la ferme de la famille Saucy ; - Bonne sélection pour vaches en santé ; Quels sont les principes de sélection dont il faut tenir compte pour avoir un troupeau bien adapté aux conditions locales ? ; - Bovins : Savoir soigner les onglons ; Un pareur d'onglons explique en quoi consiste la prévention des maladies des onglons des vaches ; - Des plaisirs mouillés pour les jours chauds ; Présentation de quelques solutions simples à mettre en place sur la ferme pour rafraîchir les cochons ; - "Face au changement climatique, la diversité est la clef des prairies" ; Olivier Huguenin, spécialiste des systèmes herbagers pour Agroscope, explique l'importance de multiplier, à l'avenir, les espèces et les combinaisons dans les mélanges fourragers.
Dossier : Des variétés adaptées à larboriculture bio : Les producteurs se prennent en main
Tanguy DHELIN, AuteurCe dossier fait le point sur la recherche variétale en arboriculture bio, avec des témoignages de chercheurs, de conseillers et d'arboriculteurs (critères de sélection, évolution de la recherche, conception de vergers ). Les producteurs bio réalisent de plus en plus leur propre programme dévaluation, afin davoir des variétés adaptées aux régions, au mode de production bio et au changement climatique. Du côté des sélectionneurs, par exemple, Coxybelle et Ducasse sont 2 variétés de pommes spécialement sélectionnées pour la bio. Aujourdhui, pour répondre à la demande croissante en bio, les nouvelles variétés sont de plus en plus évaluées aussi dans des vergers bio. Par ailleurs, afin daccroître la productivité des vergers bio, différentes expérimentations ont mis en évidence lintérêt daugmenter la densité des arbres dans la parcelle.
Lélevage paysan et le dérèglement climatique
Jérôme GOUST, AuteurSelon une étude de la FAO, lélevage produirait 18 % des émissions globales de GES, bien avant celles causées par le transport. Lauteur revient ici sur ces chiffres et rappelle que ces 18 % concernent toute la chaîne de production (déforestation, élevage, production et transport des aliments pour les animaux, transformation et stockage des denrées animales produites ). Il souligne la différence de taille entre lélevage paysan et lélevage intensif concernant cet impact et ne pense pas que les élevages de porcs et de volailles soient moins fautifs que les élevages de ruminants. Il rappelle que le pâturage des herbivores permet de maintenir des prairies (puits de carbone) et dentretenir des parcours, voire des haies ; ces différents éléments étant propices à la biodiversité. Selon lui, il faudrait redonner la priorité à un élevage paysan, bio et agroforestier pour que lélevage retrouve son rôle positif. Ceci ne serait possible que par un changement dalimentation et non par le véganisme (fausse solution pour lauteur).
Inquiétudes face au changement climatique : Des pratiques sont remises en cause
Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes cinq dernières années, les aléas liés au réchauffement climatique sintensifient. Des producteurs bio en grandes cultures et des conseillers témoignent. Ils observent des rendements très en deçà du potentiel attendu, un avancement de la date des moissons, une absence de régulation des insectes et une moindre restructuration des sols par le froid, un besoin en irrigation plus fort et plus long, une évolution de la flore, des risques dincendie... Ils cherchent à sadapter en diversifiant leur assolement, en misant sur des cultures plus adaptées, en retardant les semis dautomne, en irriguant davantage, ou encore en augmentant la part des cultures dhiver dans lassolement
Jardins de pierres
Isabelle ERNE, AuteurL'utilisation des pierres dans les jardins se répand, en particulier depuis la loi zéro phyto. Cependant, si certaines façons de le faire peuvent être intéressantes d'un point de vue écologique, d'autres n'ont pas un bilan vert concluant, loin s'en faut. Dans le passé, dans des lieux aux précipitations insuffisantes et avec des sols trop drainants, les cailloux et les graviers étaient retirés du sol, ce qui permettait à la terre de garder l'eau plus longtemps, puis réinstallés en surface comme un paillage minéral, ce qui avait comme vertu de réduire l'évaporation et de limiter le ruissellement. Certaines régions méditerranéennes ont conservé ces pratiques. Un paillage minéral, contrairement à un paillage végétal, ne se transforme pas en humus, mais il a l'avantage de la durabilité et peut être intéressant dans certains cas particuliers.
Légumes et canicule : Adapter le potager au réchauffement climatique
Avec le réchauffement climatique, modifier ses pratiques pour continuer à produire des légumes devient une nécessité. Améliorer la gestion de leau, pailler plus efficacement, installer des ombrages, choisir des espèces et des variétés de légumes mieux adaptées à la chaleur, jouer sur les dates de semis et de plantation, reproduire ses propres semences pour bénéficier de ladaptation de ses légumes aux nouvelles conditions, renforcer léquilibre écologique du potager sont quelques-unes des techniques "à court terme" que préconise lauteur, lui-même installé dans le sud de la France et en première ligne face au bouleversement qui sannonce. Au-delà des changements de techniques dans le potager, il invite à plus de cohérence dans notre manière de consommer et à réfléchir "à long terme" : travailler autrement en limitant lusage des machines, produire le plus de légumes possible pour limiter les déplacements pour faire les courses, adopter une alimentation et un mode de vie global plus sobres en énergie
Le teff grass, une nouvelle fourragère estivale
Cyrielle DELISLE, AuteurLe teff grass, graminée utilisée comme céréale secondaire en Afrique, arrive en France comme une nouvelle espèce fourragère suite au réchauffement climatique. Sa particularité est de pousser à des températures supérieures à 33 °C. Elle simplante au printemps et il est possible de faire trois à quatre coupes avant lhiver. Elle sutilise en enrubannage, foin ou pâture. La Ferme expérimentale des Bordes et un éleveur du Cantal l'ont testé et font part de leur expérience, tout en proposant des recommandations.
Dossier : Se nourrir des forêts-jardins
Aino ADRIAENS, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Perrine DUPONT, AuteurCe dossier, consacré aux forêts-jardins, s'appuie sur trois exemples de réalisations concrètes : - En liberté (peu) surveillée ; Hubert de Kalbermaten a racheté un peu plus d'1 ha de vergers intensifs conventionnels (poiriers et pommiers), dans le Valais (Suisse). Petit à petit, il a créé une forêt-jardin basée sur les principes de la permaculture ; - Objectif autonomie ; Onze ans d'efforts ont été nécessaires à Philippe Boudias pour créer sa forêt-jardin à côté d'Issoire (63) ; - La forêt gourmande ; Dans la Bresse bourguignonne, Fabrice Desjours a construit, en 10 ans, à partir d'une ancienne prairie, une luxuriante forêt avec des espèces comestibles. Un article intitulé "Étonnantes comestibles" permet d'aller à la rencontre de quelques plantes méconnues. Le dossier comprend aussi un carnet d'adresses pour se former à la forêt-jardin.
Dossier : Stratégies anti-coups de chaud
Véronique BUTHOD, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ; Joseph CHAUFFREY, Auteur ; ET AL., AuteurQuand été rime avec grosses chaleurs, mieux vaut prévenir que guérir. Des solutions existent pour limiter au maximum les dégâts causés par la chaleur et la sécheresse au jardin. Il est ainsi possible de s'inspirer d'autres pays plus habitués aux fortes chaleurs, avec des gestes simples et des astuces pratiques inspirantes : - Oya, le système intelligent ; Ces poteries espagnoles, une fois remplies d'eau, diffusent petit à petit aux plantes l'humidité dont elles ont besoin ; - Plantes à l'ombre ! ; Les plantes pourront être installées à l'abri du soleil grâce à diverses structures, dès la plantation ou bien dans l'urgence (treillages, pergolas, ombrières express, draps ou voiles, parasols ou parapluies...) ; - Culture en étages ; Partage de techniques culturales issues des années d'expérimentations d'un jardinier pour limiter le stress hydrique au jardin : contre-plantations, légumes en strates et sous les arbres, plantations denses, limitation de la concurrence racinaire... ; - Y a-t-il plus de vent ? Selon certains, les vents desséchants du Sud-Est sont devenus dominants ces dernières années, alors qu'ils étaient à dominante Ouest auparavant... ceci est-il confirmé par les données scientifiques et les experts en météorologie ? Existe-t-il un lien avec le réchauffement climatique ? Quel impact du vent sur les cultures ?
Adapter ses pratiques au changement climatique dans le Massif Central
Elsa EBRARD, Auteur ; Marie TISSOT, AuteurPour répondre à un besoin doutils et de références pour accompagner les agriculteurs au changement climatique, le projet AP3C, porté par le SIDAM (Service InterDépartemental pour lAnimation du Massif Central) et regroupant 11 Chambres dagriculture et lIDELE, est né en 2015. Il combine une triple expertise climatique, agronomique et systémique, à léchelle du Massif Central. Dans ce cadre, un ensemble de projections à léchelon local et à l'horizon 2050 est réalisé. Les premiers résultats montrent une forte dégradation du bilan hydrique potentiel sur lensemble du Massif Central, une hausse de la température moyenne annuelle (de 0,35 à 0,40°C tous les 10 ans), un maintien du cumul de pluviométrie annuel mais une modification de la distribution des pluies (cumul en baisse au printemps, en hausse à lautomne) et une augmentation de lévapotranspiration potentielle. Afin dadapter les pratiques à ces évolutions climatiques, 30 indicateurs agroclimatiques sont mobilisés pour traduire linformation climatique en information agronomique, répartis en indicateurs généralistes, relatifs à la pousse de lherbe, aux céréales, au maïs, aux dérobées, et à la vigne. Les conclusions dune première phase de projections sont présentées : le cycle de végétation de l'herbe sera plus précoce (et plus court en plaine), avec de fortes chaleurs stoppant la pousse de l'herbe l'été et des températures d'automne favorables ; pour les céréales, la reprise de végétation sera plus précoce avec un risque de gel au printemps et d'échaudage l'été ; et, pour le maïs, son démarrage de végétation sera plus précoce avec un échaudage important en été et un maintien plus tardif à l'automne.
L'Agroécologie peut nous sauver
Marc DUFUMIER, Auteur ; Olivier LE NAIRE, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2019Ingénieur agronome, Marc Dufumier a découvert lagroécologie à 22 ans à Madagascar, lorsque des femmes analphabètes lont initié à une agriculture paysanne respectueuse de lHomme et de son environnement. Devenu professeur et expert sur des missions de terrain aux quatre coins du monde, il est aujourdhui lun des spécialistes les plus reconnus dans le domaine de lagroécologie. Alliant rigueur scientifique et engagement, Marc Dufumier explique, dans ces entretiens avec le journaliste Olivier Le Naire, en quoi la révolution agroécologique est une réponse concrète, réalisable et globale à beaucoup des maux de notre monde moderne dont la famine, la malbouffe, lobésité, la pollution, le réchauffement climatique, la perte de biodiversité, les inégalités mondiales ou les migrations contraintes. Selon lui, tous ces problèmes étant liés, leurs solutions ne peuvent plus être étudiées séparément. Pour nourrir les 10 milliards dhabitants que nous serons bientôt, il faut donc à la fois renoncer à la privatisation des semences, à lemploi des produits pesticides et aux dérives du commerce mondial, mais surtout amener les citoyens à prendre conscience que leur sort, comme celui de la planète, est entre leurs mains et non entre celles des lobbys industriels.
Climat et agriculture : Il faudra toute une chaîne de transformations
Yann KERVENO, AuteurSi les constats en matière de changement climatique sont détaillés, qu'en est-il des solutions pour que lagriculture se prépare aux grandes évolutions annoncées ? Au travers dexemples et davis dexperts, larticle montre que lenjeu principal est la nécessité dengager de profondes évolutions, du producteur au consommateur, en passant par les filières. Les adaptations ne pourront plus se faire au niveau de la production par des approches tactiques, comme un changement de variétés à semer. Le système agricole actuel arrive à ses limites. Il faudra donc de profondes modifications à l'échelle des fermes, basées sur des approches agroécologiques et sur la diversification des productions visant à établir des capacités dadaptation permanente. Les solutions devront être diverses et localement adaptées, très éloignées de lactuel « paquet technologique uniforme pratiquement à léchelle dun sous-continent ». Cet effort de transformation ne pourra pas être porté que par les producteurs : prise de risques face au changement, baisse des rendements et des revenus, diversification et variabilité des productions, autant déléments qui doivent être aussi pris en compte par les filières, les consommateurs et les décideurs. Dans un tel contexte, reste alors la question brûlante de « la course de vitesse entre lagenda des solutions quon commence à connaître et leur adoption qui reste un facteur limitant ».
Dossier : Bio et local, c'est l'idéal !
Gaëlle RUBEILLON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Florent GUHL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, consacré à la consommation bio et locale, comporte les articles suivants : - Manger local, la nouvelle tendance ; - Amap, Ruche et Cie : les circuits courts sont de retour ! ; - Bio et local : quelles politiques agricoles ? ; - Du jardin à l'assiette : l'autonomie alimentaire ; - Consommer équitable, pour marier éthique et écologie ; - Produire local, un atout économique ; - Santé : redécouvrons les plantes de chez nous.
Mulcher avec du bois vert criblé : Économiser leau au verger
Frédérique ROSE, AuteurLe Civam bio 66 a testé le mulch de bois vert criblé (BVC) sur plusieurs parcelles de vergers en 2017 et 2018. Les BVC sont des déchets verts, broyés et criblés en déchetterie. Lobjectif était de comparer des rangs recouverts de mulch de BVC avec des rangs en sol nu, afin dévaluer les potentielles économies deau. Létat hydrique du sol a été mesuré de mai à septembre, avec deux paires de sondes tensiométriques, lune à 25 cm de profondeur et lautre à 50 cm. En 2017, les tests ont été conduits sur six parcelles (abricotiers, kakis, pêchers, oliviers et grenadiers). Les résultats montrent que les rangs mulchés ont une meilleure capacité à retenir leau : le mulch réduit lévaporation et limite les écarts dhumidité. Le mulch a ainsi permis aux arbres dêtre dans leur zone de confort hydrique, ce qui nétait pas le cas en sol nu. Le mulch présente néanmoins quelques inconvénients : son installation peut être compliquée si larboriculteur ne possède pas dépandeur à fumier ; il peut savérer inefficace contre les adventices si celles-ci sont déjà bien installées ; il peut rendre difficile lapport dengrais et apporter certaines fois des bouts de plastique. En 2018, lessai sest poursuivi sur deux parcelles dabricotiers irriguées. Le mulch a alors permis déconomiser 315 m3 deau entre le 5 juillet et le 30 août, sur une parcelle dun hectare contenant 416 arbres.
Planter des haies de biodiversité - Mellifères, fruitières, pourvoyeuses, climatiques, défensives...
Durant des siècles, la haie protégeait, délimitait, nourrissait. Les dernières décennies ont vu des arrachages massifs ou son remplacement par le « béton vert », la haie monospécifique. Aujourdhui, la haie diversifiée simpose de nouveau et en urgence. Pour des raisons climatiques, esthétiques, écologiques, philosophiques, elle concourt à remettre de la nature et donc de la biodiversité. Taillable (fournissant ainsi broyat, bois, tuteurs ), diverse, elle permet de nombreuses combinaisons dans divers lieux. Labeille a besoin de fleurs, la faune de nourriture et dabris, lhomme de fruits et de plantes. Il est essentiel de se protéger des aléas climatiques, du voisinage, du bruit La haie prodigue tous ces avantages. Cet ouvrage aide à construire un projet de haie, à choisir les espèces végétales (une quarantaine y sont présentées), à ouvrir de nouvelles perspectives au jardinier, au propriétaire dun petit terrain, à lélu. Il sinscrit dans une vision permacole et globale, où larbre retrouve toute sa place, à un moment où canicules, sécheresses et autres dérèglements climatiques sintensifient.
Préserver et augmenter les stocks de carbone dans le sol
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurÀ la demande de lAdeme et du ministère de lAgriculture, lInra a conduit une étude sur le potentiel de stockage en carbone des sols français. Ces travaux se réfèrent à linitiative « 4 pour 1000 », lancée lors de la COP 21, qui consiste à accroître la teneur en carbone organique des sols mondiaux dau moins 4 par an. La mise en place de pratiques agricoles favorables au stockage de carbone (couverts intermédiaires, agroforesterie, utilisation de composts, etc.) permettrait datteindre un stockage additionnel de + 5,2 pour les grandes cultures et de + 3,3 rapporté à lensemble des surfaces agricoles et, plus globalement, de + 1,9 pour lensemble des surfaces agricoles et forestières françaises. Le niveau de stockage 4 équivaut aux émissions actuelles de gaz à effet de serre dans latmosphère, mais ne doit pas laisser penser que la réduction des émissions est devenue facultative. Elle reste même lobjectif principal.
Le revers de notre assiette : Changer d'alimentation pour préserver notre santé et notre environnement
Quelle est lempreinte de notre alimentation sur lenvironnement ? Quelles conséquences sur notre santé ? Lagriculture biologique va-t-elle affamer le monde ou au contraire sauver notre biodiversité ? Pourquoi est-il urgent de changer dassiette ? Combien de surface pour se nourrir ? Cette brochure éclaire et met en perspective les travaux les plus récents sur l'impact de notre alimentation sur l'agriculture, le climat, l'environnement et la santé, notamment ceux du projet de recherche BioNutriNet. Les résultats de ces travaux complètent le volet alimentation du scénario prospectif de transition agricole et alimentaire Afterres2050 élaboré par Solagro. La brochure intègre également les résultats les plus récents sur l'empreinte "énergie et gaz à effet de serre" du système alimentaire français dans sa globalité. Ces travaux confortent de nombreuses études et scénarios sur la non soutenabilité des régimes trop carnés, trop riches en protéines animales et selon lesquels le régime alimentaire des consommateurs de bio permet de préserver les ressources naturelles et le climat. Ainsi, lalimentation constitue un puissant levier de transition à la portée de tous.
Sécheresse et conséquences
Benoît DUCASSE, AuteurGilbert Besson, éleveur laitier bio dans la Loire, témoigne des effets de la sécheresse. Depuis trois ans déjà, les étés sont très secs. Cette année encore, Gilbert a dû recommencer à nourrir ses vaches en juillet, trois mois seulement après la sortie au pâturage. Les prairies sont fortement dégradées. Selon lui, face à cette situation, trois solutions soffrent aux éleveurs : semer des céréales pour une récolte en vert en été, vendre certains animaux ou acheter du foin. Toutes ces mesures impactent le revenu. Gilbert Besson sinterroge sur le devenir de sa ferme, car il juge les assurances mal appropriées et les aides de létat insuffisantes. La prise de conscience du besoin de sadapter face au changement climatique se fait sentir. Pour prévenir les risques, Gilbert Besson voit plusieurs pistes : avoir recours à des plantes plus adaptées, replanter des haies et travailler lagroforesterie, trouver un moyen de mieux valoriser sa production (atelier de transformation), sagrandir ou encore diminuer le nombre dUTH, mais toutes ne sont pas pleinement satisfaisantes. Selon lui, une aide financière serait nécessaire pour accompagner les paysans dans lévolution de leur ferme.
Aléas climatiques et lait bio : Lautonomie alimentaire comme principale réponse
Guillaume MICHEL, Auteur ; Niels BIZE, AuteurLe changement climatique, avec une prévision dun réchauffement moyen de 1 à 3 °C en Bretagne à lhorizon 2070-2100, a et aura des incidences sur les principales cultures. Ainsi, sur cette région, daprès le projet Climalait, la courbe de croissance des prairies sera modifiée, avec une pousse de printemps plus précoce et des creux plus marqués en été. Les rendements moyens seront en hausse mais avec une forte variabilité (majorité de la matière sèche produite au printemps et une pousse automnale incertaine). Le maïs verra son cycle raccourci, un atout possible face à la sécheresse estivale, mais la pluviométrie très variable deviendra un facteur de production prépondérant. Quelles réponses techniques apporter ? Le projet Casdar Optialibio a montré lintérêt dun bon niveau dautonomie alimentaire face aux aléas climatiques. Ainsi, si les fermes les plus autonomes présentent globalement un revenu supérieur, cela se vérifie aussi en années de sécheresse comme 2003, 2010 et 2011. Ce projet a aussi permis didentifier certains déterminants importants du niveau dautonomie, comme la diversité de lassolement ou la précocité de la mise à lherbe, exemples déléments favorables. Les éleveurs mobilisent divers leviers pour plus dautonomie, certains mis en place de façon anticipée (ex. diminuer le taux de renouvellement), dautres en réaction à un aléa, comme lanticipation des réformes. Ces leviers peuvent être classés en trois grandes catégories : augmenter les ressources, diminuer les besoins ou encore adapter son troupeau aux ressources. Ces résultats montrent limportance du travail sur la cohérence de son système (adéquation sol-troupeau).
Dossier : Agriculture bio et santé
Claude AUBERT, AuteurCe dossier est composé de deux articles : - Agriculture bio et santé : la fin des polémiques. Trois principales questions ont fait l'objet de controverses au cours de ces quarante dernières années : Les produits chimiques, et particulièrement les résidus de pesticides, présents dans les aliments, menacent-ils notre santé ? ; La valeur nutritionnelle des produits bio est-elle supérieure à celle des produits conventionnels ? ; Les consommateurs de produits bio se portent-ils mieux que les autres ? L'auteur revient sur les arguments et les données existantes qui permettent de répondre positivement à ces trois questions, avec les nuances nécessaires. - L'agriculture bio, bénéfique pour l'environnement. Claude Aubert revient sur les atouts de l'agriculture biologique pour restaurer la fertilité des sols, lutter contre l'érosion, protéger les végétaux, favoriser la biodiversité, freiner le réchauffement climatique, etc. Des références bibliographiques pour aller plus loin complètent chaque article.
Effect of Three Husbandry Systems on Environmental Impact of Organic Pigs
Gwendolyn RUDOLPH, Auteur ; Stefan HÖRTENHUBER, Auteur ; Davide BOCHICCHIO, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée dans huit pays européens, a comparé les impacts environnementaux de trois systèmes délevage en porcs biologiques : des systèmes en bâtiment (24 élevages), des systèmes disposant dun accès partiel à lextérieur (30 élevages) et des systèmes en plein air (10 élevages). Les impacts environnementaux de chaque élevage ont été évalués en quantifiant leurs émissions de gaz participant au réchauffement climatique (principalement des GES), le potentiel dacidification et le potentiel deutrophisation de la ferme. Ces éléments ont été quantifiés pour 1000 kg de poids vif de porcs engraissés (de la naissance à labattage). Les résultats montrent une forte variabilité suivant les élevages. Les émissions de GES sont globalement équivalentes pour les trois systèmes. Comparé au système ayant partiellement accès à lextérieur, le potentiel dacidification est plus élevé en bâtiment alors que le potentiel deutrophisation est plus important en plein air. Les impacts environnementaux les plus forts sont principalement liés au système en bâtiment. Toutefois, les variations sont plus importantes intra-système quentre les différents systèmes. Ce nest donc pas la conduite en bâtiment ou en plein air qui influence le plus les impacts environnementaux mais dautres caractéristiques liées aux conduites délevage. Ces impacts semblent en effet plutôt liés à la gestion de la phase dengraissement (augmentation des poids de carcasse et part des concentrés dans les rations) et à la gestion des effluents.
Emissions de gaz à effet de serre et fertilisation azotée : Initiatives collectives et territoriales
Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Mélissa DUMAS, Auteur ; Goulven LEBAHERS, Auteur | MONTREUIL (Mundo M, 47 Avenue Pasteur, 93 100, FRANCE) : RÉSEAU ACTION CLIMAT-FRANCE | 2018Le secteur agricole émet 20 % de gaz à effet de serre sur le territoire français (environ 100 millions de tonnes éqCO2). Près de la moitié de ces émissions sont dues à la fertilisation azotée. Celle-ci peut être issue d'engrais minéraux de synthèse (obtenus par un processus industriel entre lazote et lhydrogène) ou d'apports organiques (fumier ou lisier). Cette pratique entraîne en particulier des émissions de protoxyde dazote, lun des trois principaux gaz à effet de serre, directement au champ après lépandage au sol, ou indirectement, après transfert de lazote vers les eaux sous forme de nitrate ou via latmosphère sous forme dammoniac. À cela, il faut ajouter les émissions de gaz à effet de serre liées à la fabrication et au transport des engrais azotés sur le sol français ou liées aux engrais importés. Cette publication a pour objectif de faire la lumière sur létat des connaissances relatives aux émissions de gaz à effet de serre liées à la fertilisation azotée et aux politiques et mesures liées. Elle décrit de façon complète sept initiatives collectives locales, identifie les freins rencontrés et dégage des recommandations en matière de politiques publiques. Son but est, en particulier, dinspirer dautres porteurs de projet pour quils se saisissent de ce champ daction en identifiant les possibilités dactions collectives.
Les feuilles d'acacia pour lutter contre le réchauffement climatique
Bérenger MOREL, AuteurLe concours international francophone « Ma thèse en moins de 180 secondes » 2018 a été remporté par Geneviève Zabré, docteure spécialisée en physiologie et santé animale au Burkina Faso. Sa thèse a porté sur « Lutilisation des plantes médicinales dans la lutte contre le méthane émis par les ruminants ». Elle a pu notamment démontrer les vertus antiparasitaires des feuilles dacacia, ainsi que leurs effets sur la diminution du volume de méthane produit durant la rumination par les ovins. Acacia raddiana (la « gomme du Sahel ») est en effet grandement disponible pour les éleveurs subsahariens. Ses feuilles sont très riches en éléments actifs connus pour leur pouvoir antibactérien. Une fois les feuilles incorporées dans la ration des brebis, ces éléments peuvent éliminer jusquà 80 % des bactéries méthanogènes et ainsi diminuer de moitié le volume de méthane émis par lanimal.
Global warming of 1,5 °C : Summary for Policymakers
Myles ALLEN, Auteur ; Mustafa BABIKER, Auteur ; Yang CHEN, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (c/o World Meteorological Organization, 7 bis Avenue de la Paix - C.P. 2300, CH - 1211, SUISSE) : IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) | 2018Ce résumé dun rapport établi par lIPCC (Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques) est destiné aux décideurs politiques et porte sur les impacts d'un réchauffement climatique à 1,5 °C. Il est basé sur des études scientifiques, techniques et socio-économiques, ainsi que sur la comparaison des impacts entre les prévisions dun réchauffement global à 1,5 °C et celles d'un réchauffement à 2 °C. Dans un premier temps, les causes du réchauffement climatique lié aux activités humaines (à partir de lère industrielle jusqu'à nos jours) y sont définies et quantifiées. Les différents impacts et risques associés à ce changement sont ensuite évoqués et les modèles utilisés pour effectuer ces prévisions sont également décrits. Différentes propositions sont ensuite émises pour limiter le réchauffement climatique. Enfin, ce rapport met en avant limportance dapporter une réponse globale des différents pays pour favoriser un développement durable et éradiquer la pauvreté dans le monde, ce qui passe par une implication collective.
Implanter des prairies sous couvert de méteil à l'automne
Vincent VIGIER, Auteur ; Marianne D'AZEMAR, AuteurSi l'on tient compte des projections climatiques du dernier rapport du GIEC qui prévoit une hausse moyenne des températures de + 0,5° C à + 1° C et une fréquence des sécheresses multipliée par 5 dans les 20 prochaines années, les pratiques d'implantation de prairies sous couvert sont à questionner. Ainsi, sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (49), des expériences d'implantation à l'automne de prairies sous couvert de méteil ensilé ont été réalisées. Présentation de quelques résultats et retours d'expériences de producteurs, Olivier Charbonnel, de Landeyrat (15) et David Garcelon, de Polminhac (15).
La nature face au choc climatique : L'impact du changement climatique sur la biodiversité au coeur des Ecorégions Prioritaires du WWF
Dans ce rapport, le WWF évalue le nombre despèces en danger en fonction du réchauffement global de la planète. Le rapport présente une liste de 35 « écorégions » dans le monde, identifiées comme étant des sites exceptionnels par leur biodiversité et emblématiques pour lavenir de la vie sur Terre. Les auteurs ont cherché à évaluer l'impact du climat sur la biodiversité de ces écorégions selon 3 scénarios de réchauffement, eux-mêmes basés sur 3 niveaux d'ambition : un monde à + 2 °C, ce que visent théoriquement les accords de Paris à lhorizon 2100 ; un monde à + 3,2 °C, conforme aux prévisions au cas où les engagements pris à la COP21 seraient tenus ; un monde à + 4,5 °C, correspondant à labsence totale dactions faites pour ralentir le rythme actuel des émissions. Dans cette dernière hypothèse, ce sont 48 % des animaux et 69 % des plantes des 35 écorégions listées qui seraient menacés dextinction au niveau local. Le scénario des + 2 °C réduirait le risque de moitié. En Europe, 2 écorégions sont concernées : la Méditerranée et le bassin de la Mer Noire. Dans certaines régions étudiées, lagriculture locale est identifiée comme une cause de fragilisation de la biodiversité. Les auteurs montrent le rôle que les mesures d'adaptation peuvent et doivent jouer au niveau local, afin de protéger certaines zones de refuge et de réduire les taux d'extinctions dans le scénario d'un respect de la limitation à 2°C. Au-delà, même des mesures d'adaptation complémentaires ne suffiront pas à la survie des populations locales. Ils appellent à des actions locales pour préserver les espèces, et globales pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Concernant lagriculture, « beaucoup peut être fait pour encourager des pratiques plus durables telles que lagroforesterie, que cela soit pour laugmentation des rendements ou la réduction des atteintes portées à lécosystème », précisent-ils. Le document propose un résumé des résultats pour 8 des 35 écorégions prioritaires : Amazonie et Guyanes, Amour-Heilong (fleuve du Nord-Est de lAsie), Côtes est de lAfrique, Madagascar, Méditerranée, Forêts du Miombo, Sud-Ouest de lAustralie, Bassin du Yang-Tsé-Kiang.
Planter des arbres pour les abeilles : L'api-foresterie de demain
Nos paysages changent, les plantes souffrent et dessaisonnent, les abeilles disparaissent et leur alimentation devient problématique Face au changement climatique, chacun de nous peut agir en plantant des arbres : ils permettront aux insectes pollinisateurs de survivre et à nos jardins de s'adapter. Ce livre dresse quelque cinquante portraits d'arbres, d'arbustes et de lianes indigènes et exotiques (savonniers, tilleuls, lotus, buddleias, kalopanax, tetradiums, cyprès, saules ) capables d'attirer et de nourrir les pollinisateurs. Cette nouvelle diversité végétale apportera des solutions écologiques face au changement climatique, enrichira la palette des amoureux des abeilles et permettra l'émergence d'une api-agroforesterie adaptée tant à nos jardins qu'aux espaces agricoles et urbains. Ces plantes, déjà expérimentées, sont choisies, en complément de la flore usuelle, pour leurs floraisons tardives ou au contraire très précoces, pour des solutions paysagères et écologiques adaptées aux canicules et aux hivers doux à venir, et pour assurer aux abeilles une alimentation saine avec des apports réguliers de nectar, de pollen et de résines à propolis
Repères pour réussir la transition
Philippe COUSINIÉ, AuteurLauteur présente un résumé de son approche de la transition, de la transition du mode de vie de lhomme à la transition agroécologique. Changer est une nécessité pour la survie de lespèce humaine, face au changement climatique, à la baisse drastique de la biodiversité ou encore au développement des maladies. Pour lauteur, le frein majeur à la transition est le mode de pensée actuel très cloisonné par disciplines, spécialités ou techniques. Il ny a plus dapproche globale. Or, la transition doit se baser sur une approche systémique, où, à chaque instant, lhomme doit questionner ses actions pour voir leurs impacts sur lensemble des champs : environnement, énergie, social, technologie notamment. Ainsi, la transition agroécologique interroge le champ de lagriculture, de lalimentation, mais aussi de lénergie, de lécologie et de léducation. Léducation est même un point central : elle doit évoluer pour permettre de former des hommes aptes à interroger les savoirs dans leurs diversités et à avoir cette approche systémique. La transition agroécologique peut donc se voir comme sous linfluence des transitions éducative, énergétique, écologique et technologique, avec notamment le rôle fondamental de laliment et du choix par le consommateur de ce quil achète, son achat cautionnant tel ou tel système de production.
La Terre est en surchauffe : L'impact de la mondialisation et des multinationales sur notre planète
L'homme est en train de changer le climat. Depuis la création de l'OMC, l'auteur analyse que les tenants de la mondialisation ont retiré les pouvoirs dévolus aux États pour les confier aux multinationales. Les peuples se sentent souvent abandonnés par leurs gouvernants. Le monde doit impérativement changer : fédérer les États, appliquer un droit international, rechercher et punir les coupables d'écocides. Ce livre expose les liens entre économie mondialisée et dérèglement climatique, puis met en lumière les actions possibles pour les entreprises, les politiciens, les citoyens, dans le monde et dans la vie quotidienne, et propose aussi des idées de projets de grande envergure. Dans une première partie, louvrage revient sur les évolutions qui ont marqué la société et les équilibres mondiaux, depuis laprès-guerre (1945), pendant les Trente Glorieuses et jusquà la période récente (mondialisation, finance, Cop21...). La deuxième partie de louvrage expose les enjeux du réchauffement climatique et les pistes de solutions adaptées pour limiter les dégâts de ce réchauffement (finance, transports, habitat, production et distribution des denrées agricoles, consommations énergétiques et énergies renouvelables, droit international pour la Terre et les citoyens).
Café : une denrée rare à terme ?
BIO-LINEAIRES, AuteurLe café est la première matière agricole échangée dans le monde. 9 millions de tonnes ont été produites en 2016. Cet article présente les 5 démarches durables existantes en matière de production et de commercialisation de café, parmi lesquelles l'agriculture biologique et le label Fairtrade. Le café bio enregistre une belle expansion : sa surface a quintuplé entre 2011 et 2015. Comme le cacao, l'industrie du café est menacée par le réchauffement climatique. Certains experts évoquent même l'extinction pure et simple de l'Arabica sauvage, plus sensible que le Robusta, dès la fin de ce siècle.
Date de semis, de sortie à l'herbe... : Le changement climatique bouleverse tous les repères
Costie PRUILH, AuteurLes effets du changement climatique, avec la hausse des températures ou laugmentation des sécheresses, impactent la production laitière (moins de lait en été, problèmes pulmonaires chez les veaux). Les éleveurs modifient déjà leurs pratiques et calendriers, afin de sadapter. Dans ce contexte, le programme de recherche Climalait sintéresse aux effets du changement climatique sur trente unités laitières, réparties sur le territoire. Il consiste, dans un premier temps, à simuler l'impact du changement climatique sur les productions fourragères, puis à réfléchir avec les éleveurs aux voies dadaptation possibles. Piloté par le Cniel, le projet est conduit par lIdele, les chambres dagriculture, Arvalis, le BTPL, lINRA et Météofrance. Les simulations pour la zone des Mauges, en Maine-et-Loire, sont terminées ; elles prédisent une diminution des précipitations lété et + 10 % de production fourragère dus à lélévation du taux de CO2 atmosphérique. Les systèmes de polyculture-élevage locaux basés sur le pâturage assurent une certaine résilience. Les évolutions envisagées sont diverses : - évolution des bâtiments pour les garder frais en été, - sélection génétique afin daméliorer la résistance des vaches. Le programme devrait livrer ses résultats à lautomne 2018 mais, dores et déjà, le maintien du lait semble compromis dans certaines régions, plus exposées à la sécheresse et spécialisées dans lélevage sans signe de qualité.
Freiner l'accaparement mondial des terres agricoles
INF'OGM, AuteurEn 2016, lassociation Grain a publié de nouvelles données sur près de 500 cas daccaparement de terres dans le monde. Ce sont des puissances financières privées ou publiques, souvent impliquées dans le développement des OGM, qui en sont les auteurs. InfOGM a réalisé une synthèse de ce texte. Létude sur laccaparement des terres a débuté par une collecte de données à partir de 2006, sur la plateforme en accès ouvert farmlandgrab.org. Une première analyse avait été réalisée en 2008. Laggravation du réchauffement climatique serait corrélée à laugmentation du phénomène daccaparement des terres. Ce dernier est décrit et les investisseurs sont caractérisés.
Ne pas cultiver en bio, un énorme coût environnemental
Claude AUBERT, AuteurLe précédent numéro de la revue dressait les conséquences des pesticides et des engrais chimiques sur la santé. En matière environnementale, l'agriculture conventionnelle présente d'autres inconvénients. La menace sur la fertilité des sols est une des conséquences majeures : il faut au moins 10 ans pour redonner un bon niveau de fertilité à un sol dégradé par des décennies d'agriculture conventionnelle intensive, à grand renfort de fertilisants organiques, d'engrais verts et de rotations vertueuses... Cela a un coût, que supportent les consommateurs de produits bio, mais aussi les agriculteurs dans les premières années de leur conversion. Quant à la contribution de l'agriculture au réchauffement climatique, elle est estimée à environ 20 % du total des émissions. L'agriculture biologique permet en partie de réduire cette part (pas d'engrais chimiques azotés). De plus, on estime que la conversion à l'agriculture biologique permet de séquestrer dans le sol, pendant 30 à 50 ans, environ 500 kg de carbone par hectare et par an. A ces problématiques de dégradation de l'environnement, s'ajoutent des interrogations sur les liens entre l'agriculture industrielle et la perte de biodiversité, et des doutes, de plus en plus partagés, sur les capacités du modèle agricole dominant à assurer la souveraineté alimentaire.
Les vieux cépages reviennent dans le rang
Yann KERVENO, AuteurEn viticulture, les vieux cépages bénéficient d'un regain d'intérêt, pour les chercheurs (en génétique notamment), mais aussi pour les vignerons. En effet, si ces cépages ont pu, par le passé, être abandonnés, ils sont de nouveau l'objet d'attention dans un contexte de réchauffement climatique et de nécessité de résistance aux maladies et ravageurs. A travers des témoignages d'acteurs investis dans des collections de vignes, l'auteur présente un tour d'horizon du potentiel de ces cépages retrouvés.
La bio à la COP21 : Un signe fort
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLors de la COP21, l'Agence Bio et ses partenaires étaient présents afin de promouvoir les atouts de l'agriculture biologique pour limiter le réchauffement climatique : pas de rejet de CO2 en lien avec la production d'engrais azotés minéraux, stockage de carbone optimisé par la place importante de la prairie, lutte contre la déforestation en refusant les OGM... Si l'AB, et plus globalement l'agriculture et l'alimentation, ont eu une place relativement limitée dans cette COP21, la société civile est de plus en plus sensibilisée à leurs impacts.
Changement climatique : Les effets du réchauffement sont déjà visibles en élevage
Virginie QUARTIER, AuteurLes conséquences du réchauffement climatique sur les cycles des végétaux vont être importantes et de plus en plus visibles : démarrage de la végétation, dates de mise à l'herbe, durée des cycles de production... Pierre-Vincent Protin, d'Arvalis, estime qu'il est nécessaire pour les éleveurs d'adopter une stratégie de long terme pour sécuriser la production fourragère, en se basant à la fois sur une sélection et sur une diversification dans les choix d'assolement et de variétés. Il apporte quelques éclairages, notamment sur l'implantation du maïs.
Eloge de l'aridité : Un autre jardin est possible
Arnaud MAURIERES, Auteur ; Eric OSSART, Auteur ; Marie TAILLEFER, Photographe | TOULOUSE (28 Impasse des Bons Amis, 31 200, FRANCE) : EDITIONS PLUME DE CAROTTE | 2016Face au réchauffement planétaire et à la diminution des ressources en eau, Arnaud Maurières et Eric Ossart ont appris à composer des jardins d'aridité. Dans cet ouvrage, ils retracent leur parcours et invitent à découvrir des créations originales. Pour la première fois, ces paysagistes de renommée internationale livrent leur réflexion sur le jardin nature et son impact environnemental tout en dévoilant leurs secrets de jardiniers. Ils proposent une esthétique nouvelle qui réconcilie le plaisir de jardiner avec le respect de l'environnement. Pour eux, l'aridité est une opportunité pour changer de modèle et ils n'hésitent pas à conclure que le jardin de demain sera aride ou ne sera pas ! L'ouvrage est illustré de très belles photographies de Marie Taillefer.