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Actualité : Pesticides : Interdire tous les pesticides à base de néonicotinoïdes
Jean SABENCH, Auteur
L'annonce de l'interdiction du Cruiser OSR de Syngenta par le ministre de l'Agriculture, le 1er juin 2012, ne doit pas, selon cet article, s'arrêter là. De nombreuses études (citées dans cet article) ont, en effet, montré que l'imidaclopride (Gaucho) et autres néonicotinoïdes sont responsables d'une surmortalité des abeilles. Même si l'on sait aujourd'hui que les pesticides ne sont pas la seule cause de mortalité des abeilles, il n'en reste pas moins que ces derniers jouent un rôle non négligeable. La preuve ? En Italie, ces pesticides ont été interdits et la mortalité des ruches est passée en quelques années de 37,5% à 15%. D'où la demande claire, notamment de l'auteur de l'article, d'interdire tous les néonicotinoïdes.
Etats-Unis : Les abeilles disparaissent massivement
L'ATOUT TREFLE, Auteur
- Photocopies possible
Aux Etats-Unis, les chercheurs et apiculteurs se mobilisent pour trouver les raisons de la dépopulation soudaine des abeilles domestiques. Ce phénomène, appelé « Colony collapse disorder », décrit la disparition depuis 2006 de millions d'abeilles partout dans le monde. Aucune cause spécifique n'a été déterminée et cette disparition est certainement due à une combinaison de facteurs (virus, parasites, insecticides, malnutrition et autres facteurs environnementaux). Des pertes de 30 % à 50 % de ruches par an aux Etats-Unis ont été estimée par le Ministère américain de l'agriculture. Parallèlement, une augmentation de l'utilisation des pesticides a été constatée ces dernières années. En France, la perte de ruches va de 5 à 45 %. Elle est, selon les auteurs, liée en grande partie à l'utilisation de pesticides comme le Gaucho, le Régent et les néonicotinoïdes. La production de fruits, légumes et oléagineux dépend directement de la pollinisation par les abeilles. Une charte de soutien a été signée par les parlementaires et les élus franciliens.
Quand les abeilles meurent, les jours de l'homme sont comptés : Un scandale d'Etat
«Si l'abeille venait à disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre », prédisait Albert Einstein pour qui les abeilles étaient « les sentinelles du monde». N'en sommes-nous pas déjà là ? Après avoir eu accès au dossier explosif du Gaucho® et du Régent®, deux insecticides ultra-puissants qui continuent leurs ravages dans nos campagnes, Philippe de Villiers s'interroge, révèle et sonne l'alerte. Il n'hésite pas à mettre en cause non seulement un certain productivisme irresponsable manipulé par des industriels, mais aussi la passivité complice de l'administration. Des comportements qui peuvent nous conduire à un nouveau scandale d'Etat comparable à ceux de la «Vache folle» ou du «sang contaminé». Il s'appuie sur des expériences scientifiques accablantes qui montrent les risques de ces neurotoxiques pour la flore et la faune mais, au-delà, pour l'homme lui-même. Après la mort des abeilles, celle des hommes ? Une nouvelle fois, Philippe de Villiers brise la loi du silence.
Pesticides : Précieux ver luisant & Nuisances : Au coeur des pesticides
La Confédération Paysanne a organisé un forum le 25 avril à Toulouse, sur le thème : "Impacts des pesticides sur l'environnement et la santé humaine". L'occasion d'annoncer la confirmation scientifique, grâce aux études du professeur Luc Belzunces, directeur de recherches à l'Inra Avignon, de la nocivité du gaucho sur les abeilles. Certes, le produit n'agit pas directement, mais par accumulation de microdoses, et à cause d'une forte rémanence dans le sol (3 ans), il provoque à terme des dégâts, entre autre sur l'abeille. Occasion également pour le professeur Narbonne, toxicologue expert auprès de l'AFSSA, de dénoncer des tests d'innocuité vieillots, se basant sur des protocoles des années 50 (tests animaux de mortalité aigüe), alors que l'on sait aujourd'hui qu'il faut tester aussi les effets secondaires (effets sublétaux, mélanges de produits...), entre autre par des biotests.
Gaucho : Entre doute et raison, la précaution s'impose
Il paraît anormal qu'une firme soit à la fois chargée de montrer les aspects positifs de ses produits (efficacité sur le ravageur...) comme les aspects négatifs (toxicité pour les animaux, pour l'environnement...). Marc Colin, chercheur à l'INRA, met le doigt sur les aberrations des homologations de nouveaux produits phyto. Le cas étudié ici est celui du Gaucho, dont le doute sur les effets néfastes induits sur le butinage des abeilles devrait raisonnablement conduire à l'interdiction (au moins provisoire) de l'imidaclopride, molécule active du Gaucho.
