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ASSOCIATION DE CULTURESSynonyme(s)CULTURE ASSOCIEE |
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Cahier pratique 3 : Accompagner un maraîcher installé dans lévaluation et lamélioration de sa microferme
D. BERRY, Auteur ; M. CONSEIL, Auteur ; C. HERVOUET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Ce guide est issu de la collection des cahiers pratiques du projet Casdar MMBio (Microfermes Maraîchères Biologiques : Acquisition de références techniques et économiques pour des systèmes de microfermes maraîchères diversifiées multiperformants en Agriculture Biologique). Il sadresse particulièrement aux maraîchers déjà en activité, ainsi quaux conseillers et aux personnes qui les accompagnent. Il peut aussi intéresser des maraîchers sur le point de démarrer leur activité. Ce guide traite de lintérêt de suivre certaines variables du système dans un but de compréhension et de comparaison (chiffre daffaires rapporté à la surface cultivée, surface gérée par maraîcher, productivité du travail ). Il fournit également des informations sur les pratiques liées à lintensification des petites surfaces : la densification temporelle (multiplication du nombre de cultures, par an, sur une même unité de surface), la densification spatiale (augmentation de la densité de semis ou de plantation), les associations de cultures, les techniques alternatives au travail du sol et à la gestion des adventices.
Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Le colza, culture de choix dans les rotations bio
Laura DUPUY, Auteur ; Angèle CASANOVA, AuteurLe colza présente de nombreux avantages agronomiques et économiques : valorisation de lazote à lautomne, allongement de la rotation (ce qui est favorable à la gestion pluriannuelle de certaines adventices, maladies et ravageurs), culture avec des débouchés dintérêt (huile, tourteau) Cependant, le colza est souvent exclu des rotations bio car il est attaqué par de nombreux ravageurs. Pourtant, son implantation, peu coûteuse, apporte une garantie car il peut être géré comme un simple couvert hivernal, même s'il est « raté ». Par ailleurs, plusieurs leviers permettent de sécuriser cette culture. Ceci commence par la zone dimplantation : il est préférable de limiter les implantations dans les zones à forte production de crucifères, puisque la pression en ravageurs (notamment les altises) est plus importante au sein de ces zones. Il faut également semer tôt, de préférence avant le 15 août (les semis sont possibles dès juillet) et dans un sol sec, afin d'éviter une humectation de la graine favorable à la germination mais non suffisante au démarrage des colzas. Un tour dirrigation peut ensuite être réalisé pour assurer la levée si aucune pluie nest annoncée. Lobjectif est davoir des colzas au stade 4 feuilles avant larrivée des altises (les plants sont plus robustes à partir de ce stade). Il faut également assurer une bonne fertilisation. Pour perturber le comportement des ravageurs, il est possible dassocier le colza avec une plante compagne (qui pourra perturber la ponte des altises) ou semer deux variétés de colza, une principale et une précoce (5 à 10 %) qui va fleurir plus tôt et ainsi détourner les méligèthes des boutons de la variété principale (plus tardive). Cet article apporte aussi des conseils pour limiter la pression en limaces et en pucerons cendrés. Il explique également comment limiter les maladies en choisissant bien sa variété et comment gérer les adventices.
Compilation bibliographique sur les jeux sérieux intéressants pour lagriculture biologique - 2023
Les jeux sérieux (ou serious games) sont des jeux qui ont une utilité autre que le divertissement. Depuis une quinzaine d'années, ils se sont démocratisés et leur utilisation est en pleine expansion. Un certain nombre d'entre eux portent sur l'agriculture, l'alimentation, l'environnement ou le développement territorial, et ont pour vocation d'aider au déploiement de la transition agroécologique. Ils peuvent être utilisés dans un cadre pédagogique, d'accompagnement professionnel, de projets de recherche-développement ou de sensibilisation à un large public. Pour aider les personnes intervenant en agriculture biologique à repérer plus facilement les documents sur des jeux sérieux intéressants pour ce système de production, ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique dédiée à ce sujet. Cette compilation fournit des références (publiées entre 2012 et 2023) sur une vingtaine de jeux sérieux. Ces derniers sont classés selon les thèmes suivants : 1 - Les systèmes alimentaires durables ; 2 - L'élevage (gestion et adaptation du système fourrager, compétition feed/food, pilotage d'une exploitation laitière, enjeux rencontrés par les territoires d'élevage, etc.) ; 3 - Les productions végétales et le sol (associations céréales-légumineuses, systèmes de culture économes en intrants, gestion des bioagresseurs telluriques en maraîchage, vie biologique du sol, etc.) ; 4 - La sensibilisation à l'agriculture biologique ; 5 - D'autres sujets connexes à la bio (achat-revente entre les éleveurs et les céréaliers, impacts de l'agriculture sur les paysages, adaptation au changement climatique...). La plateforme GAMAE, qui référence une centaine de jeux sérieux en lien avec lagriculture, lalimentation et lenvironnement, fait aussi partie des références citées. Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024.
Dominique Jacquin, dans l'Yonne : Lexpérience au service de la sérénité
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans lYonne, Dominique Jacquin, céréalier bio depuis près de 25 ans, se passionne pour lagronomie. Cela lui a inspiré le système en place depuis une quinzaine dannées : jachères azotées en tête de rotation (mélange de luzerne et sainfoin ou de trèfle violet et luzerne) qui seront broyées 3 à 4 fois et qui permettent de maîtriser les adventices et dapporter lazote aux cultures suivantes (tout est restitué au sol), suivies par un cycle de cinq ans de cultures. En sols limoneux et argilo-calcaires, ce cycle est composé dun blé dhiver, dune céréale secondaire (triticale, orge de printemps, avoine ou épeautre), dun tournesol, puis d'un protéagineux et, enfin, d'une avoine ou d'un épeautre. En sols crayeux, la succession diffère : orge dhiver, blé noir, protéagineux, avoine, blé noir. Lagriculteur se passe de tout apport de fertilisant (sauf un peu de patenkali et de kiésérite) du fait de la maximisation des légumineuses. Depuis trois ans, il sème le tournesol en association avec le fenugrec, ce qui lui permet davancer sa date de binage et de mieux maîtriser les adventices. Cette plante ne concurrence pas le tournesol pour leau et semble avoir un effet répulsif sur les corbeaux, les pigeons et les lièvres. Côté adventices, seule la folle-avoine se maintient. Dominique utilise un matériel récent, performant et de dimension importante du fait de son autre activité de prestataire, atout non négligeable pour mener les travaux à temps, dautant plus que les créneaux météo sont plus courts depuis quelques années. Il privilégie le labour peu profond et la bineuse, outil le plus efficace avec des interventions curatives tardives possibles. Dominique est, cependant, préoccupé par lévolution climatique et constate une érosion des rendements depuis 15 ans, surtout pour les protéagineux (chute de presque la moitié ). Les céréales dhiver sont plus régulières, même si les pics de rendement observés il y a 20 ans ne se produisent plus. Il sadapte en recentrant son assolement sur les cultures dhiver depuis quelques années.
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Édition 2023
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jade MAURINCOMME, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce guide technique, réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture, s'adresse à tout agriculteur débutant en agriculture biologique ou intéressé par les pratiques issues de ce mode de production, à tout agriculteur en agriculture biologique souhaitant soit approfondir certains principes ou des techniques, soit diversifier ses cultures, et à tout conseiller, technicien ou étudiant. Il comprend 6 fiches thématiques qui traitent des principes agronomiques fondamentaux et des techniques de l'AB : rotation des cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols et fertilisation ; travail du sol ; couverts végétaux ; associations de cultures. 23 fiches cultures présentent les itinéraires techniques des principales grandes cultures produites en France : Association triticale/pois fourrager ; Avoine ; Betterave sucrière ; Blé dur ; Blé tendre dhiver ; Blé tendre de printemps ; Chanvre ; Colza ; Féverole dhiver et de printemps ; Grand épeautre ; Lentille ; Lupin ; Luzerne ; Maïs ; Millet ; Orge de printemps ; Pois chiche ; Pois protéagineux dhiver et de printemps ; Sarrasin ; Soja ; Sorgho grain ; Tournesol ; Triticale.
Impact de la diversification végétale sur le microbiome de la plante et la septoriose du blé
Ce mémoire a été réalisé, suite à un stage à INRAE (site de Crouël, 63), dans le cadre de la Licence professionnelle Agriculture Biologique Conseil et Développement (ABCD). Ce travail avait pour objectif d'étudier, au sein d'une parcelle, l'impact de la diversification végétale sur le microbiome (feuilles et rhizosphère) et sur la régulation de la septoriose du blé. Les modalités étudiées correspondaient à 4 types de prairies, associées ou non à un blé de printemps. Les résultats dessais menés in-vitro ont montré une meilleure régulation de la septoriose dans le cadre d'une association blé et prairie « fast plus » (vitesse de croissance rapide et forte proportion de légumineuses).
Panique sur l'artichaut
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis de l'artichaut : les pucerons (noirs, verts, bruns et blancs) et le mildiou. D'autres problèmes, moins fréquents, sont aussi présentés : les chenilles défoliatrices, l'oïdium, la sclérotiniose et la graisse bactérienne. Des conseils de culture (implantation, associations de cultures, irrigation, amendements organiques...) sont fournis.
Panique sur courge et courgette
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis de la courge et de la courgette : l'oïdium et les pucerons. D'autres problèmes, moins fréquents, sont aussi abordés : le mildiou, les pourritures des fruits et les acariens. Un encart fournit des conseils (variétés, densité de culture, irrigation, traitements préventifs...) pour maîtriser l'oïdium.
Panique sur la fève
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis de la fève : le puceron noir et ses maladies à virus, les maladies des taches brunes (anthracnose, cercosporiose, mildiou...). D'autres maladies, moins fréquentes, sont aussi présentées : la rouille et l'oïdium. Des conseils de culture (rotations, associations de cultures...) sont fournis.
Panique sur la pomme de terre
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article, consacré à la pomme de terre, présente les pratiques préventives (associations, rotation, amendements organiques, densité de plantation, arrosage...) qui limitent l'apparition des maladies et des ravageurs. Pour éviter les attaques de mildiou, des variétés tolérantes sont proposées, dans un encart, selon la saisonnalité souhaitée. Des moyens curatifs (interventions humaines, insectes auxiliaires, produits répulsifs...) sont présentés pour lutter contre les principaux ennemis de la pomme de terre : le mildiou, les doryphores et les pucerons.
Paysan au service du vivant
Hélène SALVADOR, AuteurEn 2014, Jean-François Gaumé a repris la ferme en polyculture-élevage de son grand-père, située à Saint-Quentin-les-Anges (53), à 15 km de la Bretagne. La ferme, qui compte une centaine d'hectares, est en bio depuis 1964 et Jean-François l'a convertie à la biodynamie lors de son installation. Il élève des vaches allaitantes dont il commercialise la viande en caissettes en vente directe. Il cultive une vingtaine d'espèces végétales et entre 60 et 70 variétés différentes (blé, sarrasin, lupin, lin, lentille, pomme de terre, maïs non irrigué...). Les grains (blé, sarrasin) sont vendus à des meuniers et les légumes secs sont distribués en vrac, en magasins bio ou en AMAP. Cet article présente les techniques culturales de Jean-François, pour les grandes cultures (rotation des cultures, préparation du sol, fertilisation avec compost et engrais verts, semis, contrôle des adventices et des ravageurs, matériel agricole, rendements), incluant ses pratiques en biodynamie.
Projet MMBio : Action 2 : Synthèse des expérimentations conduites sur les pratiques innovantes issues des microfermes maraîchères
Mathieu CONSEIL, Auteur ; Anne-Laure GALIMARD, Auteur ; Pierre LASNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2023Dans le cadre du projet Casdar MMBio (Microfermes Maraîchères Biologiques : Acquisition de références techniques et économiques pour des systèmes de microfermes maraîchères diversifiées multiperformants en Agriculture Biologique), des essais ont été conduits, dans différentes stations dexpérimentation, sur des pratiques innovantes issues de microfermes maraîchères. Ces pratiques sont : les associations de cultures, la densification de cultures et lapport damendements organiques. LITAB (station Awen Bio, Suscinio) et INRAE (UE Maraîchage, Alénya) ont travaillé sur des expérimentations sous abris ciblées sur lassociation dune culture de poivron à des cultures basses (salade, persil, oignon ). Comme pour lexpérimentation suivante, ces associations de cultures sont additives, cest-à-dire que la densité de plantation nest pas réduite par rapport à une culture seule, ce qui correspond donc aussi à de la densification des cultures. Le GRAB (Avignon) et le CTIFL (Bellegarde) ont expérimenté, en plein champ, lassociation de courges butternut et de maïs doux, ainsi que des apports de composts composés de différentes sources de matière organique. Les résultats montrent quune association de cultures de courge butternut et de maïs doux entraîne une réduction du rendement commercialisable en courge butternut. La SERAIL (Brindas) et la Chambre dAgriculture de Côte dOr (Bretenière) ont mis en place des essais en plein champ ciblés sur la densité de semis en culture de carotte, ainsi que sur la fertilisation. Les variétés de carottes utilisées sur les deux sites sont issues des mêmes lots de graines, variété Napoli (Bejo) pour les carottes bottes et Nipomo (Bejo) pour les carottes conservation. Les modalités et les résultats de tous ces essais sont présentés dans le document.
En quête dautonomie protéique : Connaître la valeur alimentaire de son méteil
Nicolas DESMARIS, AuteurLe projet casdar CARPESO (2020-2023), animé par la Chambre dagriculture de la Haute-Vienne, étudie les méteils pour augmenter lautonomie protéique des élevages. Les méteils (mélanges de céréales et de protéagineux) atteignent régulièrement des taux de matière azotée compris entre 14 % et 16 %. Un autre avantage du méteil est quune bonne partie des semences peut être autoproduite sur la ferme. Il est, toutefois, recommandé de ne pas semer directement la récolte dun méteil, car les proportions des différentes espèces pourraient ne plus correspondre à celles du mélange semé au départ et parce que des graines peuvent être cassées lors du battage. Il est donc nécessaire de passer par une étape de tri. Les mélanges simples (ex : orge pois protéagineux) facilitent le triage. Le panel de mélanges étudiés sur les fermes suivies dans le cadre de CARPESO est très varié. La majorité des mélanges sont composés de 3 ou 4 espèces (que ce soit pour le méteil fourrage ou grain). Pour choisir quelles espèces implanter ensemble, une attention particulière doit être portée à la concordance des stades de maturité entre les céréales et les protéagineux. Concernant le semis, il est possible de recourir à des semoirs avec plusieurs trémies (ils permettent de semer en simultané plusieurs espèces à des profondeurs différentes) ou de semer en deux temps.
Tournesol breton : Dans quel sens se tourner ?
Céline ROLLAND, AuteurLa culture de tournesol biologique est assez simple, qui demande peu d'azote et qui a une résistance au stress hydrique supérieure à celle du maïs. En Bretagne, elle requiert, cependant, de choisir une variété adaptée (précocité) pour pouvoir récolter les graines de tournesol à un taux d'humidité convenable. Six producteurs (dont 4 sont basés en Bretagne) apportent leur témoignage : semis en association avec du sarrasin, utilisation de la bineuse à maïs, faux-semis, semis à 75 cm, précédent trèfle blanc ou association avec trèfle incarnat, etc. Des indications sur le rendement et le prix de vente sont apportées.
Triage des semences à façon : Un outil industriel à la ferme
Gilles HARDY, AuteurUne fois par an, le Staff (syndicat des trieurs à façon de France) organise une journée technique. En 2022, celle-ci a eu lieu le 17 octobre, en Normandie, sur lexploitation bio dIsabelle et Nicolas Perier, et a été consacrée aux semences biologiques. Le principe du triage à façon est que les prestataires amènent, dans les fermes, des outils de tri « industriels » pour réaliser le nettoyage, le tri et la séparation des grains récoltés. Recourir au triage à façon évite aux agriculteurs de gérer les pannes et les multiples manipulations de grilles. De plus, grâce à des machines de plus en plus perfectionnées, il est maintenant possible de répondre à une grande partie des demandes des producteurs. Isabelle et Nicolas Perier ont recours à des prestations de tri. Ils élèvent 100 bovins laitiers et 20 truies. Sur leur SAU de 90 ha, 10 ha sont destinés à la culture de céréales et de protéagineux. Ils récoltent environ 500 quintaux de grains, dont 20 quintaux serviront à faire leurs propres semences (le reste est destiné à lalimentation animale). Ils nachètent ainsi que 100 kg de semences certifiées. Le couple fait appel à une prestation pour les deux mélanges despèces suivants : blé-féverole et triticale-seigle-féverole. Côté prestataires, certains dédient spécifiquement du matériel à la bio, voire investissent dans des machines spécifiques à la bio. Le tri est généralement un peu plus lent pour les cultures biologiques, car les graines sont souvent plus sales, avec du vert (vesce, gaillet, etc ) et plus dinsectes.
Trophées de l'Excellence Bio : Des projets innovants et prometteurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes Trophées de lExcellence Bio, organisés par lAgence BIO et le Crédit Agricole, récompensent, depuis 2008, des projets innovants, prometteurs et exemplaires des filières biologiques. Pour sa 9ème édition, les prix ont été décernés lors du Sima (rendez-vous mondial du machinisme agricole), à Paris-Villepinte, le 7 novembre 2022. Le jury était présidé par Alexia Rey, la co-fondatrice de NeoFarm (entreprise qui vise à créer un maillage de microfermes maraîchères qui associent les bénéfices de lagroécologie et ceux de la technologie). Sur les 90 dossiers reçus, le jury a retenu 16 finalistes. Deux lauréats se sont distingués et ont reçu un prix de 6 000 : France-Konjac et La Truitelle. Deux coups de cur ont également été récompensés à hauteur de 1 500 : Les Herbes Folles et AmelEn Vrac. Cet article présente le projet de "Les Herbes Folle"s. Yoanna Marescot et Thomas Gouëllo se sont installés en Charente-Maritime, en 2017, avec un projet de pépinière biologique darbres durables, résilients au changement climatique et valorisant la biodiversité (projet en phase avec la nouvelle réglementation bio qui impose désormais, en cultures pérennes, des plants bio issus de plantes mères produites en bio durant au moins deux ans). Leur installation sest faite sans aucune aide, ni emprunt financier, sur un terrain familial. Ils cultivent différents plants : de plantes vivaces comestibles, de plantes annuelles (aromatiques, potagères et médicinales), de petits fruits et darbres fruitiers ; imbriqués pour favoriser les interactions entre espèces. Des chevaux, canards, oies et poules fournissent la fertilisation.
Agriculture Biologique de Conservation : Débuter & progresser en ABC en Pays de la Loire
Julien BOURIGA, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Thomas QUEUNIET, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022Ce document, édité par la CAB Pays de la Loire, a pour objectif de regrouper les informations partagées par les participant·es aux Rencontres nationales de l'agriculture biologique de conservation (ABC), qui se sont tenues les 14 et 15 février 2022, à Laval (53). Il constitue une première base pour débuter et progresser en ABC. La première partie du document propose une définition de l'ABC et présente le déroulé des Rencontres nationales de l'ABC 2022. La deuxième partie fait la synthèse des échanges, entre conférenciers, agriculteurs et groupes d'échanges, autour de leurs pratiques en ABC et des perspectives de développement. La troisième partie de ce document retranscrit les conseils techniques proposés en ateliers, par les agriculteurs, suite à l'exposition d'un cas particulier.
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
L'arroche, une grande dame
Xavier MATHIAS, AuteurLégume oublié par sa supplantation par son cousin l'épinard, l'arroche, aussi surnommée "belle dame" ou "bonne dame", est une plante annuelle, plus facile à cultiver que l'épinard, avec sa capacité à se développer sur tout type de sol et, si on la laisse fleurir, à se ressemer d'une année sur l'autre. Plus robuste que son cousin, le mildiou ne lui inflige que des dégâts sans gravité ; en revanche, il faudra, jusqu'au stade quatre feuilles, se méfier davantage des gastéropodes, limaces et escargots, friands de ses très jeunes pousses. Sur le plan technique, on pensera bien à éclaircir la culture et à adopter le bon geste pour sa récolte. Sylvain Picard, chef jardinier du Gros Chesnay à Fillé-sur-Sarthe (72), partage son expérience et les avantages que présente l'arroche pour les autres cultures.
Biopresse Hors-série : Diversification et agriculture biologique - 2022
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2022La diversification fait partie des leviers mobilisables par les agriculteurs pour augmenter la durabilité de leurs exploitations. Il peut sagir de diversification au sein de leurs productions (ex : plusieurs ateliers de productions animales et/ou végétales), ou dactivités qui ne relèvent pas de la production alimentaire, mais qui prennent appui sur lexploitation (ex : accueil pédagogique ou social, production dénergie, vente directe ). Pour identifier plus facilement des documents portant sur la diversification au sein des fermes biologiques (descriptions de systèmes diversifiés, témoignages dagriculteurs, fiches, études, guides ), ABioDoc, le Centre national de ressources en agriculture biologique, a publié un numéro Hors-série de sa revue Biopresse sur ce sujet. Ce Hors-série est composé de références bibliographiques extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. Il compile environ 380 références sur la diversification, publiées entre 2012 et 2022, classées par grands thèmes (élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture, agriculture et environnement ). Cette sélection de références est le fruit dune recherche large sur la diversification, mais non exhaustive sur certains thèmes (ex : agroforesterie, circuits courts, agritourisme ). Précision supplémentaire pour les références en lien avec lélevage : elles portent aussi bien sur les systèmes délevage diversifiés, que sur les élevages mixtes et le pâturage mixte. Ce Hors-série a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences 2017-2022. Lobjectif de ce projet est dacquérir des références (notamment technico-économiques) sur les systèmes de production biologiques dans le Massif Central. Un volet sest intéressé à la diversification des systèmes, afin de voir comment mieux les accompagner et d'acquérir des références spécifiques.
Bretagne : La plateforme Awen Bio : une source dinspiration
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa plateforme Awen Bio (ex-plateforme PAIS) est la seule station dexpérimentation, en Bretagne, totalement dédiée aux fruits et légumes bio. Lors de sa journée portes ouvertes, les visiteurs (des professionnels agricoles et des élus) ont souligné limportance de maintenir ce site de recherche, dessais et dinnovations. Cette plateforme, créée en 2000, a été gérée par Initiative Bio Bretagne (IBB) durant une vingtaine dannées. En 2021, suite à des difficultés et sous limpulsion du Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), un collectif de quatre partenaires (Grab, ITAB, Frab et Agrosemens) a décidé de prendre la relève dIBB pour ne pas perdre le travail entrepris. Le site est situé sur lexploitation bio du Lycée agricole de Suscinio. Il est composé de 3 ha de plein champ et de 800 m2 sous abri. Cette surface inclut aussi un verger de pommiers et de lagroforesterie. Les travaux sont menés en lien avec les élèves du lycée, dans une démarche pédagogique. Les objectifs sont de tester et daméliorer des variétés adaptées à lagriculture bio en Bretagne, des associations de cultures, des couverts végétaux, des plantes de services, des matériels et techniques de désherbage, ainsi que de travailler sur la fertilisation, la réduction du travail du sol et la protection des cultures. Depuis sa création, des essais sont notamment menés sur des variétés populations de légumes (principalement sur choux et tomates).
Compte-rendu : Essais légumes secs 2021 PEPIT LEG SEC AURA
Avec la demande croissante des consommateurs en légumes secs, notamment dans un souci de diversifier les sources protéiques pour une alimentation plus saine, les agriculteurs cherchent à intégrer les légumes secs dans leur production. En 2021, les Chambres d'Agriculture d'Auvergne-Rhônes-Alpes, avec Terres Inovia et Oxyane, ont mise en place plusieurs essais, en bio et en conventionnel, sur les variétés et les itinéraires techniques en lentilles et pois chiches, dans le cadre du projet PEPIT LEG SEC AURA. Le compte-rendu des essais, réalisés en 2021, fournit des références sur la conduite de ces cultures, peu connues et soumises à de forts aléas de production, ainsi que des conseils pour maximiser la réussite de ces cultures. Les résultats d'un essai, mené sur le haricot sec figurent également dans ce document.
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
Fraîcheur printanière
Josiane GOEPFERT, AuteurL'oignon blanc de printemps, plus croquant et sucré que l'oignon jaune, vendu en frais et en bottes, se sème à la fin de l'été, pour une récolte au début du printemps. Récolté avant maturité et dès le début de la saison, ce légume est moins exposé aux ravageurs. Cependant, pour réussir sa culture, le sol doit rester aéré afin de protéger l'oignon blanc de l'humidité, qui l'exposerait alors à des maladies, comme celle du charbon ou comme le mildiou. Des moyens préventifs, tels que l'association avec des carottes, ou des moyens curatifs (décoction d'ail, saupoudrage de bicarbonate de soude...) permettent de lutter contre le développement de maladies cryptogamiques. Une astuce, présentée dans un encadré, consiste à cultiver l'oignon blanc sur des minibuttes, permettant ainsi à l'eau de s'évacuer. Pour finir, Thiébaud Schaffenhauser, maraîcher bio à Munster, en Alsace, partage ses conseils de culture.
Guide de culture Bio et conventionnel : Lupin blanc doux d'hiver et de printemps : 2022
Dans ce guide de culture dédié au lupin blanc, certains focus sont spécifiquement consacrés à l'agriculture biologique. L'intégration du lupin dans un assolement est un atout important : comme c'est une légumineuse, la plante ne consomme pas d'azote et peut en réinjecter pour les cultures suivantes, ce qui en fait une excellente tête de rotation. Cependant, c'est une culture assez peu couvrante et qui présente donc un fort risque d'enherbement, particulièrement en début de cycle. Ce guide permet de tout savoir sur la conduite de la culture du lupin blanc dhiver et de printemps : variétés, inoculation, implantation, fertilisation, contrôle des adventices, des ravageurs et des maladies, récolte et stockage.
Jardiner avec la Lune en biodynamie
Comme le présente l'ouvrage, « travailler en tenant compte des rythmes cosmiques, c'est impulser une dynamique qui contribue à donner aux plantes des forces qui vont leur permettre de croître et se développer pleinement tout en résistant mieux aux maladies et aux parasites. » Avec ce livre, le lecteur dispose d'un outil pour comprendre l'influence de la Lune et des planètes au jardin et au rucher, ainsi que pour la conservation et la transformation des fruits et légumes. Ce guide est aussi conçu comme un agenda où le lecteur pourra noter ses travaux au jardin, sa météo locale et ses observations personnelles. Des techniques culturales (préparations biodynamiques, compost, engrais verts, rotations, associations de cultures, etc.) sont d'abord proposés. Mois par mois et jour par jour, en fonction des rythmes cosmiques, un agenda de cultures est détaillé pour le potager et le verger (plantations, semis, désherbage, soins, taille, arrosage, récolte...). Un tableau reprend, culture par culture, les différentes opérations à effectuer. Un calendrier lunaire 2023 détachable est fourni.
Les légumes primeurs, latout fraîcheur des maraîchers
Esther LECHEVALLIER, AuteurLes légumes primeurs représentent un atout non négligeable pour les maraîchers qui souhaitent développer la vente directe : ce sont de véritables produits dappel, dont la fraîcheur ne peut pas être égalée en circuit long, qui permettent de fidéliser le client en début de saison et pour tout le reste de lannée. Les légumes primeurs nont pas dappellation officielle ou protégée (sauf pour la pomme de terre). Ils se définissent par leur position dans la rotation : ils sont semés en hiver et sont vendus davril à juin. Leur culture nécessite une maîtrise technique importante, puisque les maraîchers doivent faire face à plusieurs défis : gérer la croissance des légumes dans des conditions climatiques difficiles, gérer lespace sous abri (les légumes primeurs occupent de la place à partir de lautomne et jusquau printemps), gérer le temps de travail au moment de leur entretien et de leur récolte (car il faut aussi planter les légumes dété), gérer les maladies et les ravageurs sous abri, gérer son offre lors de la commercialisation (avoir un étal suffisamment rempli pour être attractif). Cet article reprend les conseils de Charles Souillot, conseiller indépendant en maraîchage, ainsi que les conseils de plusieurs maraîchers biologiques basés dans les Côtes-dArmor pour gérer au mieux ces différents défis techniques.
Micro-maraîchage bio en PACA - Les maraîchers expérimentent - 3ème saison
Mélanie DESGRANGES, Auteur ; Oriane MERTZ, Auteur ; Marion ROBERT, AuteurEn 2020, en région PACA, 17 maraîchers bio ont mené, dans le cadre du projet MiMaBio, des essais sur les thématiques suivantes : - La gestion de la fertilité du sol ; - La couverture du sol ; - Matériels et techniques ; - Soin des plantes ; - Associations de cultures. Cet article revient sur les résultats des expérimentations réalisées au cours de cette troisième saison.
Panique sur le basilic
Jérôme JULLIEN, AuteurLe basilic est une plante aromatique, condimentaire et médicinale sensible au froid et à l'excès d'eau. Il s'épanouit dans des sols légers et bien drainés, et riches en matière organique. Cet article fournit des conseils de culture (installation, associations de cultures, amendements organiques) et indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du basilic : la pourriture grise, les limaces et les escargots. D'autres problèmes moins fréquents sont aussi présentés : le mildiou et les taches brunes foliaires. Un encart présente le chitosane, une substance permettant d'améliorer les défenses immunitaires des plantes et de prévenir certaines maladies.
Panique sur la blette
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis de la blette : la cercosporiose (taches foliaires brunes), la pégomyie (ou mouche mineuse), les limaces et les escargots, ainsi que les chenilles. D'autres ravageurs et maladies, moins fréquents, sont aussi présentés : les pucerons, le mildiou, l'oïdium et la rouille. Un encadré apporte des précisions sur le calendrier de semis et de plantation de la blette.
Panique sur le fenouil
Jérôme JULLIEN, AuteurOriginaire du Bassin méditerranéen, le fenouil est une plante de la famille des apiacées particulièrement sensible à la sécheresse, mais aussi au froid (il gèle dès -2°C, -3°C). Pour éviter une montée en graines prématurée, le jardinier peut choisir des variétés résistantes à la montaison (Finale, Perfection, Zéfa fino...) et pailler. Sous abris, il peut blanchir les parois de la serre. Cet article fournit des conseils de culture (rotation, associations de cultures, amendements organiques) et indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du fenouil : pucerons, sclérotiniose, bactériose. D'autres problèmes moins fréquents sont aussi présentés : la mouche de la carotte et la stemphyliose. Un encart présente le machaon, une chenille inoffensive pour les légumes, bien que spectaculaire.
Panique sur le melon
Jérôme JULLIEN, AuteurLégume-fruit gorgé de soleil, le melon est surtout cultivé dans le midi, profitant d'un climat doux. Il est, cependant, assez fragile : il faudra lui porter une attention régulière face aux risques de carences nutritives (azote, phosphore, potassium, magnésium, manganèse, fer), particulièrement à l'approche de la nouaison. Cet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du melon : l'oïdium, les acariens et les pucerons. D'autres ravageurs et maladies, moins fréquents, sont aussi présentés : les aleurodes et les autres maladies fongiques. Des conseils de culture (choix de variétés, rotations, associations de cultures, amendements organiques) sont fournis, ainsi que des éléments concernant les traitements et les moyens de lutte biologique possibles. Un encart explique comment bien assurer la pollinisation des plants de melon.
Panique sur la roquette
Jérôme JULLIEN, AuteurLa roquette est surtout exposée à des ravageurs et à des maladies du feuillage. Pour éviter les infestations, il est conseillé de la cultiver avec d'autres salades plutôt que seule. Il faudra aussi être attentif à l'humidité du sol, afin d'éviter la montée en graines et l'épaississement des feuilles. Cet article indique également comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis de la roquette : les limaces et les escargots, les altises et les larves défoliatrices (chenilles de noctuelles, teignes et piérides, larves de tenthrède). D'autres ravageurs et maladies, moins fréquents sur la roquette, sont aussi présentés : la fonte des semis, le mildiou, l'oïdium et les pucerons.
Pour en finir avec les pesticides : des solutions pour y parvenir
Claude AUBERT, Auteur ; François VEILLERETTE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022De nombreuses personnes saccordent sur ce point : « Il faut interdire les pesticides ! ». Mais, concrètement, comment s'y prendre ? Cet ouvrage permet tout dabord de comprendre comment on en est arrivé à la situation actuelle et avec quelles conséquences. Mais, surtout, il détaille les solutions, très concrètes, qui permettraient den sortir, et qui sont mises en uvre en agriculture biologique et biodynamique : restaurer la biodiversité, rétablir léquilibre minéral et améliorer lactivité biologique des sols, diminuer la taille des parcelles, associer les cultures, privilégier des variétés résistantes, attirer les innombrables auxiliaires efficaces contre les maladies et les ravageurs. Il montre aussi quavec la production intégrée, on peut, sinon supprimer, du moins réduire fortement lutilisation des pesticides. Enfin, il apporte les témoignages dagriculteurs ayant franchi le pas avec succès, ainsi que des conseils pour les jardinières et jardiniers amateurs, au potager, au verger ou au jardin dornement.
Des pratiques innovantes sur les microfermes maraîchères en agriculture biologique : Une association de cultures prometteuse : Courge butternut et maïs doux
Juliette PELLAT, Auteur ; Christine FOURNIER, AuteurDans le cadre du projet MMBio, le CTIFL a évalué lintérêt de lassociation de cultures courge butternut - maïs doux. Les essais, menés en 2020 et 2021, ont été conduits en agriculture biologique. Plusieurs facteurs ont été testés : la culture (en association ou courge butternut seule), couplée à des apports de matière organique (fumier de mouton ou compost de déchets verts, chacun testé à deux doses différentes). Les résultats montrent que lassociation de cultures entraîne des diminutions de rendement en courge butternut, par rapport au rendement obtenu avec la culture seule sur la même surface. Cependant, un gain de productivité est observé pour lassociation de cultures en cumulant les deux productions (rendements en courges et en maïs). Pour aller plus loin, il serait intéressant dévaluer cette association dans des conditions plus favorables au maïs doux. Les différentes modalités de fertilisation nont, en revanche, pas eu dimpact sur les rendements en courge butternut. Le GRAB a conduit une expérimentation similaire sur sa station dexpérimentation, à Avignon. Il a également testé lassociation de cultures et la culture de courge butternut seule, et a comparé lapport massif de déchets verts (couche de 6 cm en surface) à un témoin au sol nu. Les résultats pour lassociation/culture seule ont été similaires à ceux obtenus par le CTIFL. Lapport massif de déchets verts a, en revanche, permis daugmenter les rendements (par rapport à la modalité témoin sol nu), de mieux contrôler le développement des adventices, de tamponner la température du sol et de garder lhumidité.
Projet Cosynus : Favoriser la biodiversité fonctionnelle contre les ravageurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe projet Ecophyto Cosynus (Conception de système de cultures favorisant la régulation naturelle des organismes nuisibles), piloté par le Grab, a démarré en 2019, pour six ans. Il gère des expérimentations en cultures légumières, sur 3 sites, dont un en bio. Lobjectif est de réduire les impacts des nuisibles, ainsi que le coût des intrants (achats dauxiliaires en particulier), tout en assurant de bonnes performances aux systèmes. Le dispositif comprend notamment des bandes fleuries, le semis de céréales en bordure de serre, la plantation despèces annuelles dans la culture. Les résultats intermédiaires, divulgués lors dune visite du site dessais du Grab, le 14 juin, dans les Bouches-du-Rhône, montrent que le système fonctionne bien, mais avec une augmentation des coûts de main duvre.
Projet européen H2020 ReMIX : De la théorie à la mise en pratique des mélanges despèces : Re-concevoir les systèmes de culture européens avec des mélanges despèces
Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Lisa ALBOUY, Auteur ; Elina DESCHAMPS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Les cultures associées, encore appelées mélanges despèces ou associations despèces, consistent à cultiver au moins deux espèces sur une même parcelle, pendant une période significative de leur croissance. Elles présentent de nombreux intérêts : diversification des assolements et des rotations, amélioration de la résilience face aux aléas (rendements plus stables et moindre pression des facteurs biotiques), réduction de lusage dintrants et ainsi de leurs impacts sur lenvironnement Toutefois, les producteurs manquent de références techniques et daccompagnement sur le choix des espèces et des variétés à associer. De nombreuses questions subsistent également sur la récolte (maturité, impuretés, grains cassés, pertes ) et sur le tri du mélange de graines récoltées (pour pouvoir les commercialiser et les valoriser dun point de vue économique). Le projet européen ReMIX (2017-2020), financé dans le cadre du programme Horizon 2020, avait pour objectif de proposer des solutions techniques aux agriculteurs et aux différents acteurs des filières, et ce, dans les diverses conditions pédoclimatiques et sociotechniques à léchelle européenne. Ainsi, le projet ReMIX a développé et mis en uvre une approche de co-conception multi-acteurs permettant de concevoir des mélanges despèces qui répondent aux objectifs, aux moyens, aux contextes et aux pratiques de chaque acteur. Ce document compile les résultats de ce projet en offrant : 1 une présentation du projet ReMIX ; 2 - des informations sur le fonctionnement et les performances des cultures associées ; 3 des informations sur la perception qu'ont les acteurs des cultures associées et sur la diversité des mélanges mis en uvre dans les exploitations ; 4 cinquante-deux fiches techniques présentant des expériences dagriculteurs situés dans toute lEurope ; 5 des éclairages sur la question de la faisabilité de la récolte et du tri.
Projet Made in AB : Maîtrise des adventices en Agriculture Biologique : Apports des essais systèmes sur l EFFET DE LA ROTATION CULTURALE sur la pression adventice
Allonger la rotation est un principe-clé de lagriculture biologique, visant à améliorer la gestion des bioagresseurs, ainsi que la fertilité des sols et, particulièrement en grandes cultures, à optimiser la gestion des adventices en perturbant leur cycle de développement. Une étude des essais à long terme en grandes cultures biologiques a été menée, afin détudier les effets de la rotation. Cette publication est issue du projet "Made in AB" (Maîtrise des adventices en Agriculture Biologique), action du plan Ecophyto. Depuis 2019, ce projet sappuie sur 11 sites du réseau RotAB et vise à « produire des références techniques sur la maîtrise des adventices sans herbicides, avec des leviers actionnables en agricultures conventionnelle et biologique ». Diversifier les espèces cultivées, introduire une culture pluriannuelle et alterner les périodes de semis sont des leviers mis en place sur une grande partie des sites et reconnus efficaces par les expérimentateurs. La couverture permanente des sols ressort également efficace, mais na été testée que sur un site. De façon générale, sur les sites étudiés, les cultures sarclées et les cultures associées sont plus "propres" que leurs cultures précédentes et suivantes. En conclusion, la rotation ne permet pas, à elle seule, de gérer les adventices, mais cest sa combinaison avec les leviers techniques qui apporte cette maîtrise.
Rapport d'activités 2021
En cette période où la crise sanitaire et le conflit russo-ukrainien confirment la fragilité des systèmes agricoles et alimentaires français, la Présidente de l'Institut rappelle la nécessité de s'engager vers un système de production soutenable et durable est indispensable. Dans ce rapport d'activités 2021, l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) présente les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent. Ces travaux s'articulent autour de trois axes : 1 - Axe AGRI : Développer des systèmes agricoles bio diversifiés, résilients et durables : Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production en polyculture-élevage ; - Renforcer la durabilité, la résilience et la multi-performance des systèmes de production végétale ; - Mobiliser les ressources génétiques et leur biodiversité ; - Maîtriser l'utilisation des intrants pour plus de durabilité ; 2 - Axe ALIM : Développer des systèmes alimentaires bio et durables pour des produits sûrs, sains, bons et accessibles ; 3 - Axe SOCIETE : Accompagner les transitions en mobilisant l'intelligence collective : Placer l'AB au cur des systèmes alimentaires pour accompagner les transitions socio-écologiques.
Rencontres nationales ABC-A : Des pratiques innovantes au service de la vie du sol
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLagriculture biologique de conservation repose sur trois principes : minimisation des perturbations du sol, mise en place de rotations diversifiées et dassociations culturales et, enfin, une couverture du sol la plus permanente possible. Elle regroupe plusieurs techniques : labour agronomique, semis direct sous couvert ou dans les résidus de récolte, scalpage à faible profondeur Cet article permet davoir un retour sur les rencontres nationales ABC et Agronomie de 2022 (témoignages dagriculteurs et dexperts, exemples de réussites et déchecs). Pour réussir, place à lobservation et à lexpérimentation sur des micro-parcelles ! Les fermes en polyculture-élevage ont également des atouts avec limpact positif de la prairie temporaire sur le salissement et la possibilité denrubanner un méteil trop sale pour être récolté en grain.
Résilience alimentaire en Occitanie : La Scic Graines équitables change déchelle
Stéphanie CAMAZON, AuteurA sa création, en 2014, la Scic Graines équitables avait pour objectif de réhabiliter des friches viticoles abandonnées en Occitanie en les cultivant en grandes cultures biologiques. Sept agriculteurs se sont lancés dans laventure. Ils ont mis en place des rotations de cultures performantes, avec des légumineuses et des couverts végétaux, afin de pérenniser le rendement de leurs cultures bio. Depuis, la Scic a construit ses débouchés pour ces diverses cultures (produits pour lalimentation humaine et semences de couverts végétaux), et a investi dans des outils de nettoyage, de triage, de stockage et de transformation. En 2021, elle sest notamment équipée dune nouvelle unité de pré-nettoyage/triage/stockage dune valeur de 2,5 millions deuros. Avant cet investissement, les adhérents se freinaient sur les mélanges despèces quils cultivaient mais, maintenant, ils sont libres de faire les mélanges quils souhaitent. Par exemple, les blés modernes sont cultivés avec de la féverole, les blés anciens avec de la luzerne, du sainfoin, de la gesse ou de la lentille Lassolement des différentes cultures est réfléchi à léchelle de lOccitanie afin de répartir les risques en cas daccident climatique. Vingt-deux nouveaux agriculteurs souhaitent adhérer à la structure, mais le site de stockage, qui a été conçu pour stocker 2 000 tonnes, est déjà saturé.
Agroécologie en cultures légumières : Protection intégrée des cultures de carotte contre les mouches
Ségolène DANDIN, AuteurDepuis quelques années, le CTIFL mène des actions afin de définir et dévaluer des techniques plus agroécologiques pour gérer les mouches en culture de carottes. Lobjectif est également de favoriser ladoption de ces nouvelles techniques par les producteurs. Ces actions sont principalement menées dans le cadre du projet Apiacées (2021-2023, soutenu par la région Normandie), et dans le cadre du projet Casdar REPULSE (2020-2023). Les zones de production du Nord-Ouest de la France sont particulièrement touchées par les dégâts provoqués par les mouches. Les stratégies de protection étudiées se basent sur latténuation de lintensité des dégâts de façon suffisante pour réduire, voire éviter, lutilisation de pesticides contre ces mouches, tout en maintenant la rentabilité de la culture. Deux stratégies seront plus particulièrement étudiées : détruire précocement les mouches après hivernation et limiter laccès du ravageur à la culture. Les premiers travaux ont permis de constater que les associations de plantes ne pénalisent pas les carottes et que des différences variétales se dessinent quant à leur comportement face aux bioagresseurs. Les travaux se tournent maintenant vers létude de plantes de services, la dissuasion visuelle et olfactive de la ponte dans les carottes, mais aussi la destruction mécanique des pupes avant la phase infestante.
Autonomie azotée en grandes cultures : Sans élevage aussi c'est possible
Céline ROLLAND, Auteur ; Mannaïg LE TREPUEC, AuteurInstallé dans le Morbihan en 2011, sur la ferme familiale, qu'il a immédiatement convertie à l'agriculture biologique, Gilles Le Guellaut cultive 26 ha de cultures. Depuis son installation, ce double actif (à 20 % sur la ferme) a fait le choix de ne pas apporter de fertilisants organiques sur ses cultures. Ce sont donc le choix des espèces et leur rotation qui permettent au cultivateur de maintenir la fertilité des sols. Gilles utilise, pour ce faire, quatre leviers principaux : - le maintien d'une bonne structure des sols en limitant les passages de matériels ; - le semis systématique de 3 kg/ha de trèfle blanc en association avec les céréales et les méteils ; - la mise en culture de légumineuses associées ; - la culture de luzerne + trèfle violet pendant un an à un an et demi en tête de rotation. Les rendements, aussi bien que les analyses de sol, sont satisfaisants.
Bulletin technique Grandes cultures CAB n°4
CAB PAYS DE LA LOIRE, AuteurSont abordés, dans ce quatrième bulletin de la CAB Pays de la Loire dédié aux grandes cultures bio, les sujets suivants : - Pourquoi et comment sursemer des luzernes au printemps dans les céréales ? Cette pratique peut présenter un réel intérêt pour la culture en place, mais également comme culture intermédiaire, à condition toutefois de bien en maîtriser l'implantation ; - Retour sur le "Marathon de l'ABC dans le Gers" 16/17 décembre 2020 : cette rencontre autour de l'agriculture de conservation en bio a réuni une vingtaine d'agriculteurs qui ont pu échanger sur leurs pratiques et découvrir des résultats d'essais de blé/féverole, blé/luzerne, ou encore trèfle dans blé ; - Le ver de terre, acteur majeur du recyclage de la matière organique dans les sols : sont repris ici des extraits de l'ouvrage de Marcel Bouché "Des vers de terre et des Hommes" ; - Produire ses propres semences de prairie : vers plus d'autonomie des fermes herbagères : un groupe d'éleveurs angevins présente son programme de travail et les essais mis en place sur les exploitations ; - le dernier article présente un état des lieux de la filière Céréales Oléagineux Protéagineux en Pays de la Loire et en France.
Les cahiers de l'agroécologie : Retour sur deux ans d'essais des fermes du réseau Agr'eau Adour-Garonne : Edition 2021
Xavier BARAT, Auteur ; Emmanuelle BONUS, Auteur ; Aude CARRERA, Auteur ; ET AL., Auteur | AUCH (INRA - UMR system, 93 Route de Pessan, 32 000, FRANCE) : ASSOCIATION FRANÇAISE D'AGROFORESTERIE | 2021La démarche Agr'eau permet de rendre visibles les pratiques agroécologiques et innovantes des agriculteurs et de favoriser les échanges techniques. Le réseau Agr'eau comprend une diversité de fermes, de systèmes (grandes cultures, élevage, maraîchage, viticulture...), de territoires, de conditions pédoclimatiques. Ce document restitue les résultats de deux années d'essais collectifs au champ, menés par les agriculteurs pilotes du réseau. Les essais portent sur de nombreux thèmes, répartis en 5 grandes parties : - Expérimentation d'intrants alternatifs : les biostimulants. Tests d'enrobage, tests de produits en pulvérisation foliaire, tests de biostimulants liquides autoproduits, essai de silice comme fongicide sur culture de blé tendre, et essai de sucre sur maïs en foliaire ; - Couverts et associations de cultures : essais d'implantation de couverts d'été avant moisson, couverts d'été adaptés à l'agriculture biologique de conservation, associations de plantes pour l'implantation d'une luzernière, associations de plantes avec le maïs pour limiter l'usage des herbicides ; - Techniques de semis : diminution de l'écartement du soja pour limiter les adventices, augmentation de la densité du maïs en semis direct sous couvert, strip-till rotatif dans une prairie permanente ; - Génétique végétale : essais variétaux de maïs en SCV (semis sous couvert végétal) ; - Optimisation de l'élevage : pâturage tournant dynamique en Nouvelle-Aquitaine : synthèse de l'étude des systèmes en polyculture élevage herbager innovants, l'élevage régénératif pour un nouveau regard sur les herbivores.
Le colza bio : faisable en bonne compagnie ; Colza dhiver bio sans labour : « 80 % de la réussite, cest le démarrage »
L'ATOUT TREFLE, Auteur ; Tiphaine TERRES, Auteur ; LA LETTRE DE L'AGRICULTURE DURABLE, AuteurLe colza est connu pour être une culture consommatrice de pesticides. Il trouve néanmoins sa place dans les systèmes biologiques en polyculture-élevage diversifiés de Vendée. Le GAEC des Rocs a, par exemple, développé une association de cultures (colza sarrasin - trèfle nain blanc) qui permet de réaliser trois récoltes en deux ans. Tout est semé à la mi-mai, à 1 cm de profondeur, avec un semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC surveillent ensuite la bonne levée du colza (objectif de 15 pieds/ha en début dhiver), et réalisent, si besoin, un ou deux passages dorthophosphate de fer pour lutter contre les limaces. Le sarrasin est ensuite récolté au mois de septembre. Le colza peut alors se développer et le trèfle nain blanc couvre le sol. Le colza est ensuite récolté lannée suivante (fin juin). Le trèfle peut alors soit être pâturé, soit servir dengrais vert. Le GAEC Ursule implante, quant à lui, son colza derrière un méteil blé-féverole. Un faux semis est réalisé 48 h après que le méteil soit récolté (fin juillet), puis du lisier (60 unités dazote) est apporté avant le semis de colza. Le semis est réalisé autour du 15 août, 24 heures après le passage dune herse rotative. Le GAEC utilise des semences fermières, ce qui lui permet de réaliser des économies. Le sol nest pas labouré afin de conserver sa fraîcheur. Si la culture du colza nest pas assez belle au mois de novembre, les associés sèment de lorge à la volée, puis le tout est récolté à la même période.
Compte rendu : Essais légumes secs 2020 : PEPIT LEG SEC AuRA
Le projet PEPIT LEG SEC AuRA (Légumes secs en Auvergne-Rhône-Alpes), démarré en janvier 2020 et piloté par la Chambre dagriculture Auvergne-Rhône-Alpes, a pour objectif dacquérir des références sur les légumes secs grâce à un large réseau dessais et à des suivis de parcelles (bio et conventionnelles). La demande des consommateurs en légumes secs est en pleine croissance (diversification des sources protéiques, image dalimentation saine ). Parallèlement, les filières se structurent (mise en place de collecte, AOP, IGP...) et les agriculteurs cherchent à se diversifier (allongement de leurs rotations, introduction de légumineuses, mise en place de cultures à forte valeur ajoutée, commercialisation en circuits courts). Toutefois, bien que les intérêts agronomiques de ces légumineuses ne soient plus à démontrer, elles restent peu connues et soumises à de forts aléas de production. Face à ces constats, un besoin dacquisition de références sur la conduite des légumes secs a été identifié au niveau régional. Pour répondre à ce besoin, le projet PEPIT LegSecAuRA se concentre sur : 1 - létude, via des expérimentations, de différents facteurs influençant la réussite des cultures de légumes secs (itinéraires techniques et variétés) ; 2 - le suivi dun réseau de parcelles chez des agriculteurs afin didentifier les clefs de réussite, ainsi que les erreurs à ne pas reproduire, et détablir des références économiques. Les deux principales espèces étudiées sont la lentille et le pois chiche. Dautres cultures, comme le haricot sec ou le pois, sont également étudiées à la marge. Ce rapport présente les résultats obtenus durant lannée 2020.
Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
Deux mains dans la terre
Jacques CAPLAT, Auteur ; Laetitia ROUXEL, Auteur | ARLES CEDEX (Place Nina-Berberova, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS ACTES SUD | 2021Cette bande dessinée raconte le cheminement de Fred, céréalier conventionnel, qui sinterroge sur ses pratiques, sur le modèle agricole en général et qui, au gré de rencontres, de discussions, de visites de fermes et de suivis de conférences en ligne ou en direct (dont une avec lun des auteurs, Jacques Caplat), évolue avec une prise de conscience qui le conduit à se convertir à lagriculture biologique et à transformer sa ferme (plantation darbres, introduction de moutons, cultures associées ). Après lhistoire illustrée, louvrage se poursuit par une partie, intitulée « Changer, une transition agroécologique », qui décrit les mécanismes de fonctionnement de lagriculture et les freins institutionnels et politiques au développement de lagriculture biologique et qui reprend les principes et les valeurs de la bio en sappuyant sur lhistorique et sur lapproche systémique. Le cas de lélevage est abordé, avec lintérêt de lélevage herbager pour le maintien des prairies qui régénèrent le sol et favorisent une forte biodiversité. Les auteurs stipulent quélever des animaux jusquà leur mort naturelle est possible, mais implique un autre modèle agricole pour que les paysans puissent en vivre.
Dossier Grandes cultures
Stéphane HANQUEZ, Auteur ; TECHNI BIO, AuteurCe dossier regroupe sept articles en lien avec les grandes cultures biologiques en Pays de la Loire. Le premier porte sur le « Rallye bio », un rendez-vous annuel vendéen sur les cultures bio : cet évènement a fêté ses dix ans en 2021 et a regroupé 150 personnes. Le deuxième article présente les avantages et les inconvénients de lécimage des féveroles dans les associations blé-féverole : augmentation du rendement et du taux de protéines du blé, et diminution du rendement de la féverole. Larticle suivant apporte des chiffres sur les grandes cultures biologiques dans les Pays de la Loire. Il sappuie, pour cela, sur les statistiques de lORAB (Observatoire régional de lagriculture biologique). Le quatrième article est consacré aux choix variétaux des céréales à paille bio : il présente un document de synthèse qui regroupe les résultats du réseau de criblage national EXPEBIO (réseau piloté par lITAB). Larticle suivant traite de la commercialisation et de la valorisation des cultures bio : il pose cinq questions pour aider les producteurs à anticiper la commercialisation de leurs récoltes et propose un lien vers une brochure qui présente une analyse du marché bio des grandes cultures. Lavant-dernier article est consacré à la porte ouverte de la plate-forme dessai système de Conlie, qui a pour objectif de mesurer, sur le long terme, les effets de différents itinéraires techniques sur la maîtrise des adventices et sur le maintien de la fertilité des sols. Le dernier article porte sur la culture du lin (dhiver ou de printemps) en Pays de la Loire.
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
Dossier Végétal spécialisé - SIVAL
Christine GOSCIANSKI, Auteur ; Maët LE LAN, Auteur ; Rebecca MASON, Auteur ; ET AL., AuteurEn Pays de la Loire, la dynamique de développement de l'agriculture biologique concerne plus particulièrement les exploitations en végétal spécialisé, notamment en légumes et en fruits (21,6 % des surfaces régionales en légumes frais, 22,8 % en légumes secs et 18,8 % en fruits), ainsi qu'en viticulture (14 % des vignes), comme en témoignent les chiffres présentés dans ce dossier. Sont abordés différents sujets relatifs à ces exploitations spécialisées en productions végétales biologiques : l'association de cultures pour mieux lutter contre les ravageurs en maraîchage (association du haricot à rame et de la tomate dans la lutte contre le puceron et l'acarien tétranyque) ; la réussite de l'installation en maraîchage bio ; la production de références technico-économiques pour les fermes maraîchères diversifiées et de petites surfaces ; des essais sur des couverts et des paillages en viticulture.
Exploiter les vertus du sainfoin, en pur ou dans les mélanges multi-espèces
Catherine VENINEAUX, AuteurLe sainfoin reste peu cultivé, aujourd'hui, en agriculture biologique. C'est pourtant une plante rustique qui présente de nombreux avantages. Légumineuse riche en tanins, elle possède des propriétés nutritionnelles intéressantes. Dominique Truc, éleveur bio de bovins lait à Montbrand (05), cultive le sainfoin en diversification de la luzerne et estime que le pâturage, même en pur, ne présente pas de risques pour ses animaux, car le sainfoin est non météorisant. En cultures associées, le sainfoin enrichit les mélanges multi-espèces pour l'alimentation du troupeau laitier. Pour Christian Ville, du GAEC des Vorsys (38), le sainfoin présente aussi l'intérêt d'être moins attaqué par les campagnols et donne la possibilité de se fournir en semences locales à plus faible coût. Tao Ferrier, du GAEC des Mûriers (01), en est également satisfait pour ses brebis laitières. Dans la Drôme, des tests sont réalisés pour évaluer l'intérêt d'associer le sainfoin à la cameline.
Guide de culture Féverole bio 2021
C. LE GALL, Auteur ; A. PENANT, Auteur | PARIS (11 Rue de Monceau, 75 008, FRANCE) : TERRES INOVIA | 2021Ce guide de culture de la féverole bio a été réalisé par Terres Inovia, avec la collaboration de l'ITAB et des Chambres d'agriculture. Les thématiques abordées sont : la préparation du sol, les variétés de féverole de printemps et dhiver à privilégier, limplantation (période de semis, densité ), la fertilisation, la conduite de la féverole en association (pratique largement répandue en bio), la gestion des adventices (avec un tableau récapitulatif de plusieurs méthodes et de leur efficacité sur une petite trentaine dadventices) et les outils appropriés, la gestion des maladies (ascochytose, botrytis, rouille, mildiou...) et des ravageurs (sitones, bruches, pucerons, nématodes), la récolte et la conservation.
Intérêt du triage à la ferme en AB
Ingrid BARRIER, AuteurQue ce soit pour préparer des semences fermières, nettoyer des lots de grains ou séparer les différents grains d'une culture associée après récolte, le triage à la ferme présente des intérêts économiques et sanitaires. A l'occasion d'une rencontre technique "le mardi pour produire", organisée par la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne, M. Gastou et M. Laplace, tous deux agriculteurs biologiques, ont présenté plusieurs trieurs : trieur rotatif alvéolaire, trieur séparateur à grilles ou pré-nettoyeur, et trieur séparateur aérodynamique. Les caractéristiques, les avantages et les inconvénients de chacun sont présentés dans cet article.
"Je valorise les trois trémies de mon semoir"
Michel PORTIER, AuteurInstallé en Côte-d'Or, Arnaud Lamiral est polyculteur-éleveur sur une exploitation convertie à l'agriculture biologique en 2021. Il réalise quasiment l'intégralité de ses semis, que ce soit en itinéraires simplifiés ou non, en cultures pures ou en associations, avec un semoir semi-porté Sky Easydrill W6000 HD de 6 mètres. Équipé de trois trémies, celui-ci permet à l'agriculteur d'apporter, en un seul passage, la semence, le fertilisant et un activateur de sol, ou différentes semences pour les cultures associées. Témoignage et explications techniques dans cet article.
Microfermes et intensification des cultures en maraîchage
Maëla PEDEN, AuteurDe plus en plus de porteurs de projet souhaitent sinstaller sur un modèle de microfermes maraîchères. Ces dernières se définissent par une petite surface cultivée par rapport aux unités de travail humain : environ 0,5 ha/UTH pour les microfermes, contre 1 ha/UTH pour les fermes maraîchères classiques. Elles se caractérisent aussi par un souhait de travailler avec lécosystème, afin de maximiser lautonomie de la ferme vis-à-vis des intrants extérieurs, et par une intensification des cultures, avec une densité de légumes supérieure au maraîchage classique. Cette intensification a fait lobjet dune formation organisée par le réseau GAB-FRAB Bretagne. Cette intensification nest pas possible sur tous les types de sols et peut avoir différentes conséquences indésirables : augmentation des risques de maladies fongiques chez les espèces sensibles ; allongement de la durée de croissance des légumes à cause de la concurrence ou, en cas dassociations de cultures, une fertilisation difficile à raisonner à cause de besoins différents selon les légumes. Les cultures denses peuvent globalement être classées en trois grandes catégories : les légumes primeurs, les associations de légumes et les associations de couverts végétaux - légumes. Cet article apporte des conseils techniques et des exemples pour réussir ces trois types de cultures denses.
Pourquoi et comment sursemer des luzernes au printemps dans les céréales ?
Samuel OHEIX, AuteurLes avantages des associations céréales-légumineuses, principalement liés à la fixation de l'azote atmosphérique par les légumineuses, ne sont plus à démontrer. Si la luzerne est généralement implantée entre deux cultures, elle peut aussi être sursemée dans une culture en place. Cette implantation en sursemis peut être réalisée au printemps ou à l'automne : cela dépendra des conditions météorologiques et agronomiques. Cet article présente cette pratique et ses principaux avantages.
Des pratiques agricoles mayas en exemple
Youssef NARBESLA, AuteurLe Kool, ou milpa en espagnol mexicain, est une pratique culturale héritée de la civilisation maya, toujours d'actualité en Amérique Centrale, notamment au Guatemala. Elle consiste à associer, sur une même parcelle et sans travail du sol, une triade de cultures de base que sont le maïs, le haricot grimpant et la courge, auxquelles peuvent être ajoutées d'autres cultures comme le piment. Ces systèmes agricoles sont proches de ce que l'on appelle aujourd'hui agriculture de conservation, agriculture durable ou encore permaculture.
Sorgho/Cowpea : Vers plus dautonomie alimentaire en élevage
Diane MAGNAUDEIX, AuteurFace à des sécheresses récurrentes et à la question de lautonomie des élevages, notamment en fourrages pour lhiver, des essais de cultures biologiques de sorgho associé ou non à du cowpea (légumineuse exotique) ont été menés, en 2020, pour la seconde année consécutive, en Creuse, au GAEC Des Deux M. Cet article revient sur les plus (ex. bon potentiel de valorisation de leau disponible) et les moins (ex. sensibilité au froid) de ces deux espèces, seules ou en association. Il présente aussi les résultats des essais conduits en 2019 et 2020. Parmi les éléments à retenir, un des points-clés pour réussir ces cultures est le semis (modalité et date). De plus, selon la rotation, il faut bien choisir le type de culture : le sorgho multicoupe serait plus adapté à une culture courte dété, avec la possibilité de 2 coupes. Si le choix est de faire du stock en une seule exploitation, avec un temps de culture plus long, sans risque de températures inférieures à 10°C, le sorgho monocoupe semble plus adapté. Litinéraire technique est aussi essentiel, avec le choix dun outil de semis le plus adapté possible et dun roulage. Un binage permettra de limiter lenherbement, tout en aidant au réchauffement du sol. Par ailleurs, à ce jour, associer sorgho et cowpea n'est intéressant que si ce dernier représente au moins 20 % du fourrage produit : en dessous de cette valeur, le gain en MAT est trop limité et ne compense pas le coût de la culture. Par ailleurs, en labsence à ce jour dinoculum homologué sur le marché français, le cowpea ne fixe pas lazote et donc n'en restitue pas ou peu au sol.
Une unité de triage pour valoriser ses récoltes
Charles BAUDART, AuteurCinq agriculteurs bio de Haute-Marne Guillaume Cathelat, David Soenen, Johann Hofer, Alexandre Dormoy et Guillaume Hofer ont créé la SARL Biotopes : un site de triage et de séchage des grains. Leur objectif était de pouvoir diversifier les rotations de leurs cultures et de multiplier les associations despèces, tout en captant un maximum de valeur ajoutée. Par exemple, un méteil graminée-pois est vendu 250 /t pour lalimentation animale, alors que les pois seuls, destinés à lalimentation humaine, sont vendus 500 /t. Lunité est capable de trier tous les types de grains. Elle est dotée dun trieur optique, dune table densimétrique, dune décortiqueuse, dune polisseuse, dun système daspiration, dun séchoir et de 29 cellules. Lunité propose des prestations de triage à dautres agriculteurs bio. Linvestissement, de 3 millions deuros, naurait pas pu être porté individuellement. Dautant que la conception de cette unité a été sinueuse : il a fallu pas moins de 149 dessins préparatoires avant de réaliser les travaux, et ces derniers nont pas pu être effectués par un constructeur français ou européen. Ils ont été réalisés par un constructeur turc qui avait plus de compétences en matière de légumes secs. Cet outil de séchage permet également de faire face aux conditions climatiques anormales (comme les conditions humides de 2021) en obtenant des lots aux normes, sans graines germées.
Vu aux Culturales ; A découvrir aussi
Les deux pages « Nouveautés » de la revue Biofil décrivent trois innovations en lien avec les productions végétales, qui ont été présentées durant le salon professionnel Les Culturales en juin 2021, ainsi que deux autres innovations en lien avec les productions animales : 1 la faucheuse inter-rangs, développée par Eco-Mulch, permet de gérer la croissance de la luzerne dans une association céréale-luzerne ; 2 Farmdroïd FD20, un robot développé par Stecomat, permet deffectuer plus facilement des semis et du désherbage mécanique sur le rang et linter-rang ; 3 Biolys, un engrais développé par ICL, permet dapporter du SO2 aux plantes et est obtenu à partir dune roche riche en minéraux, la polyhalite, sans subir aucune transformation chimique ; 4 Actichar C Bio, un charbon actif végétal bio développé par Bordet, permet daugmenter les performances animales, daméliorer limmunité, déliminer les substances toxiques, tout en réduisant la production de méthane ; 5 Ecomet, une alternative à la méthionine développée par Provimi Cargill, permet déquilibrer les formules daliments pour pondeuses plus facilement.
Associations de graminées et de légumineuses exotiques : Des cultures adaptées aux enjeux climatiques et alimentaires creusois ?
Diane MAGNAUDEIX, AuteurEn 2019, la Chambre dagriculture de la Creuse, en partenariat avec la société SEMENTAL, a mis en place plusieurs plateformes fourragères afin de tester des associations de cultures à base de graminées et de légumineuses exotiques. Cet article sintéresse plus particulièrement à lessai mis en place au GAEC des Deux M. Cette ferme laitière en AB, située à 650 m daltitude, a de plus en plus de difficultés à constituer ses stocks fourragers en raison des sécheresses estivales. Lassociation sorgho monocoupe et cowpea a été testée sur deux parcelles (3,24 ha en tout). Ce mélange est destiné à être récolté en ensilage. Après avoir présenté les caractéristiques techniques de ces deux cultures et des parcelles qui ont accueilli lessai, larticle détaille les rendements et les valeurs alimentaires de lensilage récolté pour chacune des deux parcelles. Globalement, lannée na pas été favorable au développement de cette association de cultures (gelées tardives et sécheresse estivale) et les rendements sont assez faibles (4,9 et 5,9 tMS). Les valeurs alimentaires sont intéressantes mais un peu faibles en MAT (7,3 et 9,1 %). Il faut également noter que les variétés de cowpea homologuées en France nont pas de nodulations actives, ce qui réduit lintérêt agronomique de cette légumineuse.
Céréales, oléagineux, protéagineux bio du Grand Ouest : anticiper et sorganiser pour valoriser au mieux ses productions
BIO EN NORMANDIE, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Dans le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie), comme à l'échelle nationale, la filière céréales, oléagineux et protéagineux bio poursuit son développement, portée par la demande. De nombreuses structures (le réseau des GAB-FRAB, les Chambres d'agriculture, les Interprofessions bio, la Coopération Agricole Ouest) se sont regroupées pour adresser quelques conseils aux producteurs, afin de sécuriser les revenus et d'assurer un développement cohérent de la filière. Un tableau présente, par opérateur, leurs besoins de collecte pour les cultures et les associations de cultures, en agriculture biologique et en 2ème année de conversion.
Du colza bio avec un semis 3 en 1 au GAEC les Rocs
Juliette MICHEL, AuteurLe GAEC les Rocs est une ferme biologique en polyculture-élevage, basée en Vendée. Ses associés cherchent à diversifier au maximum lassolement. Depuis deux campagnes, ils sèment du colza, du trèfle et du sarrasin en même temps, afin de réduire le travail du sol et de maximiser sa couverture. Ces trois cultures sont récoltées en deux ans. Le semis seffectue en mai (30 kg/ha de sarrasin, 5 kg/ha de colza et 5 kg/ha de trèfle nain blanc) à laide dun semoir en ligne combiné à une herse rotative. Les associés du GAEC veillent alors à ce que le colza lève bien et ne soit pas attaqué par des limaces, sinon ils traitent à laide dun anti-limace autorisé en AB (SLUXX). Leur objectif est davoir 15 pieds/m2 de colza au début de lhiver. Cest la seule intervention quils peuvent avoir à réaliser sur ces cultures. Le sarrasin est récolté en septembre (première année), ce qui laisse la place au colza et au trèfle. Le colza est ensuite récolté en juin de lannée suivante, puis le trèfle peut être pâturé par les vaches. Les associés du GAEC recommandent d'utiliser du trèfle nain blanc et non du trèfle violet qui est trop agressif et envahit le colza.
Colza : Une culture économiquement intéressante
Cécile ROLLAND, AuteurPour la troisième année consécutive, les producteurs bio du groupe AEP oléagineux du Morbihan ont semé du colza en association avec une plante compagne. Ce groupe sest formé en 2018, avec pour objectif de vérifier la faisabilité de la conduite technique du colza bio en Bretagne. Pour cela, un suivi est réalisé sur sept fermes depuis le semis 2018 et montre un bilan positif, avec des rendements oscillant entre 1,4 et 3,2 t/ha (moyenne de 2,3 t/ha). Le colza est semé vers le 15 août en association avec une plante compagne gélive, afin que cette dernière couvre rapidement le sol à lautomne : son rôle est détouffer les adventices et de limiter la sensibilité du colza aux altises et aux autres ravageurs. Plusieurs plantes compagnes ont été testées. Celle qui donne les meilleurs résultats dans le contexte pédoclimatique de cet essai (les hivers sont doux dans le Morbihan) est le sarrasin (4 kg de colza + 15 kg de sarrasin). Litinéraire technique mis en place par les producteurs du groupe AEP oléagineux est détaillé, puis cet article fournit (à titre indicatif) les marges et coûts de production obtenus. Quel que soit le scénario (rendements plus ou moins bons), le colza reste une culture économiquement intéressante dans le cadre de ce suivi.
Cow-pea, Lablab... Testés par la Chambre d'Agriculture de Dordogne : L'innovation est notre moteur !
Le cow-pea et le lablab sont deux légumineuses fourragères estivales qui permettent d'enrichir le fourrage en MAT (matières azotées totales). Elles ont un intérêt dans un contexte où il est de plus en plus difficile de produire du fourrage en été. Cette vidéo présente les essais mis en place par la Chambre d'agriculture de Dordogne, en 2018 et en 2019. L'essai de 2018 visait à mesurer la quantité de biomasse produite par une association lablab-maïs par rapport à une culture pure de maïs. L'essai de 2019 a été conduit chez un éleveur en bio, à Saint-Saud-Lacoussière. Quatre espèces de couverts estivaux ont été semées et pâturées, en culture pure ou en mélange : sorgho, trèfles, moha et cow-pea. Le comportement des vaches laitières à la pâture, les rendements et les valeurs alimentaires des mélanges ont été observés et analysés. Le cow-pea ne semble pas être très appétent pour les vaches lors de la première sortie au champ, mais cela change par la suite.
Cultiver du colza : Les clés de la réussite
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa culture du colza est réputée comme difficile en agriculture biologique. Dans cet article, deux producteurs expérimentés témoignent sur leurs pratiques. Bertrand Gautron est polyculteur-éleveur bio en Loire-Atlantique, installé depuis 1992. Il cultive entre 15 et 20 ha de colza et obtient, en moyenne, un rendement de 20 q/ha, avec une variation allant de 13 à 24 q/ha. Il sécurise sa production au travers de trois leviers : un semis précoce (dès le 10 août) derrière une légumineuse, un apport dazote organique (2 t/ha de fientes de volailles qui peuvent être complétées par 10 t/ha de fumier de bovins) et un recours systématique au binage (le semis est effectué à laide dun combiné herse rotative-semoir, avec un inter-rang de 30 cm pour faciliter le binage et, dans les passages de roues, un inter-rang de 60 cm). Il utilise la variété lignée Beluga (3,5 kg/ha), et la sème avec du trèfle dAlexandrie comme plante compagne (1,5 kg/ha). Richard Vilbert est installé dans la Somme, sur 224 ha, et en bio depuis 2009. Chaque année, il implante entre 10 et 20 ha de colza. Pour lui, la réussite de cette culture repose sur deux points : une légumineuse comme précédent cultural (il met en place un trèfle violet un an avant, puis le broie au mois de juin, avant dactiver sa décomposition à laide de ferments) et un semis précoce à faible densité (40 g/m2). Il utilise, pour cela, un semoir monograine avec 50 cm dinter-rang et il mélange 5 à 6 variétés lignées.
Cultiver du soja dans une céréale
Katharina SCHEUNER, AuteurEn Suisse, à partir de 2022, les élevages bio sous label Bourgeon devront utiliser des aliments concentrés fabriqués à partir de matières premières qui proviennent de Suisse. Le pays a donc intérêt à produire plus de soja. Lune des solutions envisagées est la culture associée en bandes, également appelée relay intercropping. Le soja est ainsi semé dans une culture de céréale dautomne : lors du semis de la céréale, des lignes sont laissées libres et le soja sera semé dans ces lignes, en mai, lannée suivante. Cette association offre plusieurs avantages écosystémiques : diminution des ravageurs, meilleur étouffement des adventices, utilisation plus efficiente du sol Un projet a vu le jour en 2019, en Suisse, pour vulgariser cette technique. Sept agriculteurs (dont trois en bio) vont réaliser des tests dans leurs champs pour acquérir des références. La densité du semis et lécartement des bandes sont notamment étudiés : il ne faut pas que le blé fasse trop dombre au soja. Autre point important à anticiper avant la récolte : il faut arriver à avoir une différence de taille assez importante entre la céréale et la légumineuse.
Diversifier la rotation : Suivi de parcelles de cameline biologique en Drôme de 2017 à 2019
Samuel L'ORPHELIN, AuteurEn France, les surfaces cultivées en cameline sont anecdotiques. Dans la Drôme, certains producteurs biologiques ont souhaité développer cette culture dans leurs systèmes céréaliers, dans le but de diversifier leurs rotations et leurs sources de revenu (un débouché leur est offert par lhuilerie Emile Noël basée dans le Gard). Ces producteurs bio ont fait appel à lassociation Agribiodrôme, afin didentifier les facteurs déterminant le rendement et la qualité des graines de cameline. Un suivi a ainsi été réalisé, de 2017 à 2019, dans une quinzaine de parcelles appartenant à une dizaine de producteurs, en se focalisant sur les points suivants : conditions pédoclimatiques, variétés, associations de cultures et fertilisation. Dans lensemble, les rendements ont été faibles (moins de 5 q/ha), en raison des accidents climatiques, mais aussi des conditions météorologiques de la Drôme (la cameline est mieux adaptée aux régions avec un climat plus doux et avec des précipitations mieux réparties). Il est également ressorti que la cameline se développe mieux sur des sols légers, drainants, voire caillouteux. Par ailleurs, Tofagne, une variété multipliée localement, sest imposée comme la variété de référence dans la Drôme. Quant à la fertilisation, elle doit être forte à la floraison et repose sur la fertilisation de fond. Enfin, la cameline offre de meilleurs rendements lorsquelle est implantée seule, plutôt quen association.
Dossier : Légumes secs : Des cultures délicates à sécuriser
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes légumes secs séduisent un grand nombre dagriculteurs bio. Ils présentent à la fois des avantages agronomiques (diversification des assolements, restitution dazote atmosphérique ) et économiques (valeur ajoutée élevée). Toutefois, leur culture est délicate en AB. Cest pourquoi ce dossier présente différents leviers pour arriver à sécuriser leur production et leur récolte. Il commence par retranscrire une interview de Gwénola Riquet (référente technique lentille chez Terres Inovia) et de Quentin Lambert (référent technique pois chiche dans le même institut technique). Tous deux apportent des conseils pour réussir ces cultures. Larticle suivant est dédié au pois chiche : il détaille les différents verrous techniques qui empêchent le développement de cette culture dans le Sud-Est et le Sud-Ouest : manque de renouvellement variétal, date optimale de semis difficile à déterminer, maladies difficiles à gérer. Il décrit également pourquoi les surfaces en pois chiches sont en hausse à la Corab (coopérative basée dans le Poitou-Charentes). Le troisième article apporte des informations et des conseils techniques pour associer la lentille à dautres espèces : lentille-cameline, lentille-céréales dhiver, lentille-céréales de printemps, lentille-plantain. Enfin, ce dossier est clôturé par deux témoignages dagriculteurs. En Charente, Céline et François Peloquin cultivent 86 ha de terres argilo-calcaires en bio. Les lentilles et les pois chiches occupent en moyenne 15 ha de leur assolement et leurs itinéraires techniques ont évolué suite aux différents aléas climatiques. Raphaëlle et Christian Jorgensen sont, quant à eux, installés en bio dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur 28 ha. Ils cultivent 5 à 6 ha de pois chiches et ont créé un atelier de transformation pour mieux valoriser ce légume sec.
Face aux adventices et bioagresseurs : L'itinéraire technique de la carotte se réinvente
Marion COISNE, AuteurCet article propose des solutions et des pistes dactions pour mener à bien une culture de carottes biologiques, culture pour laquelle le désherbage et la lutte contre les maladies et les ravageurs peuvent être complexes. Contre la mouche Psila rosae, par exemple, la seule solution utilisée à ce jour est la mise en place de filets. Sur la station Terre d'essais, dans les Côtes-d'Armor, différents filets sont comparés depuis plusieurs années, avec une efficacité moyenne satisfaisante mais des coûts variables. Des associations de cultures avec de la ciboule ou du haricot coco sont aussi à l'essai, depuis 2020. La question des variétés se pose également pour lutter contre les bioagresseurs, mais les agriculteurs sont alors confrontés à des problèmes de disponibilité des semences bio. Côté gestion des adventices, combiner faux-semis et désherbage thermique permet de réduire le temps de désherbage manuel.
Le guide du jardin bio : Potager, verger, jardin d'ornement - 4ème édition
Jean-Paul THOREZ, Auteur ; Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Ce guide de jardinage bio, dont cest la 4ème édition, est devenu une référence pour tout jardinier cherchant à concilier productivité, beauté du jardin et respect de l'environnement. Il aborde les fondamentaux du jardin bio, ainsi que les cultures potagères, aromatiques, fruitières et ornementales. Plus de 150 fiches de cultures sont proposées - toutes accompagnées de leur calendrier de semis, de plantation et de récolte - illustrées de photos et de nombreux dessins techniques, pour une meilleure compréhension des gestes et travaux de jardin à réaliser. Une large sélection d'espèces et de variétés sont présentées et décrites, permettant de faire son choix selon le climat de sa région, la taille de son terrain, la qualité de son sol Les travaux de saison, glossaire, index et adresses utiles en fin d'ouvrage seront également d'une grande aide. Cette nouvelle édition tient compte des plus récentes avancées scientifiques et techniques, en phase avec les évolutions du jardinage bio, comme la permaculture, le jardinage sur sol vivant, le potager en carrés ou sur buttes... La liste des variétés potagères a été allégée des variétés hybrides F1, compte-tenu de la nature particulière et du renouvellement incessant de celles-ci, pour se concentrer sur les variétés classiques ou traditionnelles qui conservent tout leur intérêt.
Implanter et maîtriser un couvert permanent en grandes cultures est-ce possible ?
Sabrina BOURREL, AuteurEn système spécialisé grandes cultures, les deux principaux facteurs de réussite sont la gestion des adventices et la disponibilité en azote. Alors que les effluents délevage sont souvent peu disponibles et que les restrictions du nouveau cahier des charges bio réduisent leur disponibilité, linstallation dun couvert permanent de légumineuses est une solution intéressante. Ces couverts permanents sont dautant plus intéressants ces dernières années, car les étés secs ont rendu difficile limplantation de couverts en interculture. Ils présentent aussi de nombreux avantages agronomiques. Néanmoins, peu de producteurs les mettent en place, de peur (à juste titre) que le couvert ne prenne le dessus sur la culture à partir de la deuxième année. Régis Hélias (dArvalis) a conduit un essai sur cette thématique dans le Tarn. La première année, de la luzerne a été semée avec un écartement de 30 cm, sous un tournesol semé à 60 cm à laide dun tracteur équipé dun autoguidage GPS RTK. A lautomne, un blé a été semé avec un inter-rang de 30 cm après un travail du sol localisé. Pour maîtriser la croissance de la luzerne dans le blé, Arvalis a travaillé avec la société Eco-Mulch pour créer un prototype de broyeur interligne. Les résultats obtenus sont encourageants : le couvert permanent de luzerne, bien maîtrisé, a permis de maintenir un bon rendement de blé et des teneurs en protéines satisfaisantes.
J'optimise l'espace au potager : Vers une meilleure productivité et plus de diversité
Les techniques d'optimisation de l'espace présentées dans cet ouvrage permettent de gagner en autonomie et daméliorer la productivité du jardin, en ville comme à la campagne. Lauteur décrit les 5 piliers de l'optimisation : - Organiser son potager et suivre ses cultures ; - Semer en contenants ; - Mettre en uvre des contre-plantations ; - Densifier les cultures ; - Pratiquer le chevauchement des plantations. Lapproche permaculturelle illustrée et étayée, issue directement des expériences de lauteur, guide pas à pas le jardinier pour reconquérir chaque centimètre carré de terre précieuse en renouant avec des savoirs hérités des maraîchers urbains : contre-plantations, chevauchements, densification, associations de culture
Lablab et cowpea : Résultats des plateformes fourragères 2019
Noëllie LEBEAU, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurEn 2019, les Chambres dagriculture de la Creuse et de la Dordogne ont mis en place des plateformes fourragères afin dobtenir des références sur le lablab et le cowpea. Lobjectif est dassocier lune de ces légumineuses à une céréale fourragère (maïs, sorgho ou moha) afin de gagner en biomasse et daugmenter la teneur en matière azotée des fourrages. Lexpérimentation réalisée en Creuse a porté sur des cultures fourragères destinées à être récoltées. Elle a comparé quatre modalités : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, maïs pur, mélange maïs et lablab. Les modalités à base de sorgho ont été enrubannées le 30 juillet, et les modalités à base de maïs ont été ensilées le 10 septembre. Les résultats obtenus montrent que maïs est le fourrage énergétique le plus productif et le moins cher à produire. Quant aux associations despèces, elles nont pas apporté les gains escomptés. Toutefois, les résultats obtenus doivent être replacés dans le contexte de lannée 2019 (printemps frais et sécheresse estivale). Lexpérimentation conduite en Dordogne portait sur des couverts destinés à être pâturés. Lessai, conduit en AB, comprenait six bandes : sorgho pur, mélange sorgho et cowpea, cowpea pur, mélange cowpea et moha, moha pur, mélange trèfle flèche et trèfle dAlexandrie. Les associations nont pas permis de gagner en biomasse, par rapport aux espèces semées en pur. En revanche, le cowpea pur permet un gain de biomasse de 1,7 tMS/ha par rapport au mélange de trèfles. Cette piste peut savérer intéressante pour gérer le déficit fourrager estival.
Légumineuses sous couvert de tournesol : Deux techniques, plus ou moins abouties
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans le Sud-Ouest, en AB, le tournesol est souvent suivi dun blé tendre. Avec cette succession culturale, très peu dazote est disponible pour le blé, ce qui limite son rendement et sa teneur en protéines. Pour pallier ce manque, il est possible de recourir à des légumineuses. Ces dernières doivent être implantées sous couvert de tournesol afin quelles aient le temps de se développer et de fixer de lazote. De 2015 à 2017, Terres Inovia a effectué des essais en Haute-Garonne, en implantant du trèfle, de la vesce et de la luzerne (seuls ou en mélange), semés à la volée en même temps que le tournesol. Aucun effet bénéfique na été observé : contre les adventices, le pouvoir concurrentiel des légumineuses est moins efficace quun binage, et lassociation de cultures entraîne une diminution de 7 à 15 q/ha de tournesol. Néanmoins, il existe dautres méthodes. Notamment celle dAntoine Henrion, céréalier bio en Moselle : il sème la légumineuse (du fenugrec) sur le rang, en même temps que le tournesol. Le fenugrec limite ainsi le salissement sur le rang et facilite le guidage du premier passage de bineuse puisquil lève plus rapidement que le tournesol. Pour la récolte, Antoine Henrion commence par le tournesol (18 à 20 q/ha), puis le fenugrec (2 à 4 q/ha) quil utilise ensuite comme plante compagne pour le colza ou comme couvert hivernal.
La luzerne : Une fourragère riche en protéines
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurLa luzerne est une légumineuse aux multiples avantages agronomiques. Dans les élevages, elle peut également permettre datteindre lautonomie protéique. Cet article fournit de nombreux conseils techniques pour mettre en place cette culture fourragère. Il décrit tout dabord ses intérêts agronomiques, principalement lenrichissement en azote du sol et lamélioration de sa structure. Il cite également les avantages et les inconvénients dune luzerne conduite en pur et dune luzerne conduite en association avec une graminée (dactyle ou brome). Il explique aussi comment choisir une variété en fonction de différents critères : la dormance, la tolérance à la verse, la répartition du rendement sur lannée, la teneur en protéines, la tolérance aux maladies, la tolérance aux nématodes et la pérennité. Des conseils techniques pour semer la luzerne sont proposés : préparation du lit de semences, profondeur de semis, dose de semis, période dimplantation. L'article décrit également sa conduite et sa récolte : fréquence de fauche, récolte en foin, en ensilage, en enrubannage, affouragement en vert, pâturage. Des données sont également fournies sur les besoins de la luzerne et les amendements à réaliser (amendement basique, apport en phosphore). Enfin, des valeurs alimentaires moyennes sont indiquées pour les différents modes de récolte (UFL, PDIN, PDIE).
MedAgri et Tech&Bio Cultures méditerranéennes : Un salon et des conférences bio en ligne
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDu 13 au 15 octobre 2020, le salon MedAgri et le Rendez-Vous Tech&Bio Cultures méditerranéennes se sont tenus en version digitale. Ils devaient normalement se tenir à Avignon mais nont pas pu avoir lieu en présentiel en raison de la crise sanitaire. Le salon virtuel a permis aux visiteurs en ligne de dialoguer avec des exposants, en particulier sur leurs produits. En parallèle, une trentaine de conférences ont été organisées (dont une dizaine spécifiques à la bio) sur des sujets variés liés à lactualité agricole dans le Sud-Est ou à lavenir de lagriculture sur ce territoire dans le contexte dune évolution climatique perturbante. Deux présentations ont notamment été dédiées à limportance de la biodiversité dans les écosystèmes agricoles. Animées par Natacha Sautereau de lItab, elles ont abordé ce sujet sous langle de la recherche et de lexpérimentation à travers les travaux de lUMT Si Bio. Lobjectif de cette UMT est délaborer des itinéraires techniques novateurs pour rendre les systèmes bio plus durables et réduire leurs IFT. Plusieurs leviers sont mobilisés : la biodiversité cultivée (associations despèces et de cultures), la diversification (à léchelle de la parcelle, ainsi quà léchelle paysagère) et la biodiversité fonctionnelle (aménagements et infrastructures agroécologiques).
Olivier Durand livre des chefs étoilés
Véronique BARGAIN, AuteurOlivier Durand est un maraîcher biologique diversifié. Il cultive 4 000 m2 près de Nantes. La technicité de son système et ses choix de commercialisation lui permettent de faire vivre 2,5 ETP à lannée et 3,5 en pleine saison. Cet ingénieur agronome, formé en Suisse, avait au préalable beaucoup voyagé (Canada, Japon, Bolivie, Thaïlande et Côte dIvoire), ce qui lui a permis dacquérir des connaissances sur une grande diversité de techniques culturales. Il a aussi été technicien maraîcher en Suisse. Il sest installé en France, en 2010, sur 2 500 m2 de serre et 2 500 m2 de terrain en extérieur (réduit par la suite à 500 m2 en extérieur). Olivier Durand produit ainsi une grande diversité de légumes quil vend à des chefs cuisiniers de Nantes, à un grossiste parisien qui livre des restaurateurs, à ses propres magasins et à une épicerie en vrac située à côté de lexploitation. Pour maximiser lespace, ses planches maraîchères accueillent deux, voire trois cultures associées. Il a également fait en sorte que son système de production soit le plus possible autonome et économe en intrants. En 2015, il se lance dans lagriculture urbaine en créant, au centre de Nantes, Le Potager de la Cantine. Lobjectif étant dapprovisionner un restaurant voisin en légumes (ce potager, installé sur un parking, fait plus de 1 000 m2). Les cultures du Potager de la Cantine étant hors-sol, elles ne sont pas certifiées en bio.
Ortie, sésame, soja riches en protéines : De nouvelles perspectives ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour nourrir en 100 % bio les monogastriques, divers projets de recherche (Sécalibio, Secolbio et Valorage) sont menés pour définir les potentiels et des itinéraires de conduite de plantes identifiées comme intéressantes pour répondre aux besoins en protéines et en acides aminés : lortie, le sésame, le colza et le soja. Pour lortie, le premier défi est limplantation. La meilleure solution trouvée est le repiquage de boutures dapex dortie sauvage. A ce jour, les essais nont pas permis de caler ditinéraires culturaux mais ont mis en avant les intérêts de cette plante : la possibilité de faire plusieurs fauches, sachant que la première présente la meilleure valeur alimentaire ; lappétence du fourrage produit ; la biodiversité très complète observée sur des parcelles test. Pour le sésame, les essais réalisés (non poursuivis à ce jour) ont souligné la difficulté à cultiver cette plante, qui demande chaleur et eau. Le sésame serait peut-être à envisager plutôt à petite échelle, en maraîchage. Pour le soja, les essais menés, notamment dans le projet Sécalibio, ont porté sur des associations entre cette plante et la caméline, le trèfle ou encore le sarrasin pour limiter la concurrence avec les adventices. Des essais variétaux sont aussi en cours dans le Sud-Ouest de la France sur la question de la tolérance au stress hydrique. Le projet Secolbio, lancé en août 2020, vise à étudier trois thématiques pour sécuriser limplantation du colza : densité de semis, fertilisation de printemps et association avec des plantes compagnes. Le projet Valorage (2021-2025) va prolonger certaines études, notamment pour étudier la place de certaines plantes dans les parcours ou/et dans les fourrages pour les monogastriques, comme lortie.
Produire des protéagineux en association pour une récolte en grains, en agriculture conventionnelle et biologique, en Bretagne et Pays de la Loire
Le projet Prograilive (Production protein grain for livestock, 2016-2020) avait pour objectif de sécuriser et daugmenter la production de protéagineux grains dans lOuest de la France, afin daccroître lautonomie protéique des élevages situés sur ce territoire. Pour cela, Prograilive sest intéressé à la production de pois, de lupin et de féverole. Pour lever certains freins à leur production (contrôle des adventices difficile et rendements aléatoires), ces protéagineux ont été cultivés en association avec une plante compagne (principalement une céréale). Ce document synthétise les résultats des différents essais qui ont été mis en place dans les régions Pays de la Loire et Bretagne. Ces essais ont à la fois été conduits en agriculture biologique (sur de la féverole dhiver, du pois dhiver, de la féverole de printemps, du pois de printemps, du lupin de printemps) et en agriculture conventionnelle (sur les mêmes cultures et sur du lupin dhiver). Après avoir détaillé les associations de cultures étudiées, les rendements obtenus, les productions de protéines générées et la facilité à contrôler les adventices pour chaque association testée, ce document présente une analyse économique de l'impact de l'association.
Projet Persyst : Le maraîchage en vert et contre tout
SYMBIOSE, AuteurLes systèmes en maraîchage biologique diversifié sont complexes en raison de la diversité des cultures quils comportent. Cette diversité entraîne également une utilisation intensive des sols, ainsi quune multiplicité importante des tâches à réaliser. Cest pourquoi la Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne (FRAB) a lancé le programme dexpérimentation PERSYST-Maraîchage. Il vise à tester de nouveaux systèmes de culture diversifiés, sur six ans, en Bretagne et en Loire-Atlantique. Son objectif est de faire le lien entre deux enjeux prioritaires : la fertilité des sols et lorganisation du travail. En 2019, PERSYST-Maraîchage a recensé et caractérisé les pratiques innovantes dans lOuest de la France. De 2020 à 2024, il va reposer sur deux actions : 1 le suivi de la mise en place progressive de pratiques innovantes, en lien avec des objectifs agronomiques et ergonomiques sur dix fermes ; 2 lexpérimentation de deux systèmes de culture innovants. Après avoir plus amplement détaillé ce projet, cet article présente les objectifs et les approches développées par deux fermes suivies dans le cadre de ce projet.
Les variétés de pois sont décisives pour la réussite des mélanges
Claudia FRICK, AuteurDans le cadre du projet européen Remix, en Suisse, le FiBL a réalisé et suivi des essais de cultures associées de pois protéagineux de printemps et dorge à deux rangs. Ces essais ont combiné, au total, 32 variétés de pois et 8 dorge, sous forme de 64 mélanges, cultivés en agriculture biologique, sur deux sites. Le rendement moyen des essais, observé sur 2018 et 2019, est de 39 q/ha, avec un rendement en protéines compris entre 6,0 et 6,1 q/ha. Les différences entre les variétés étaient moins marquées pour les orges que pour les pois protéagineux, précise Benedikt Haug, du FiBL. Ce chercheur préconise dassocier des variétés égales sur le plan de la force de concurrence ; par exemple, d'utiliser la variété de pois fortement concurrentielle Protecta et une orge aussi fortement concurrentielle ; ou, à linverse, la variété de pois moins vigoureuse Kayanne avec lorge Atrika.
Vignerons du monde : Chakana : Facundo Bonamaizon : Guidé par la Croix du Sud
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2010, Facundo Bonamaizon est à la tête du domaine Chakana, situé en Argentine, dans la province de Mendoza. Les 110 ha de ce domaine sont divisés en trois sites : 80 ha à Agrelo et deux sites de 13 et 17 ha du côté de Paraje Altamira. Dans tous les cas, les vignes sont cultivées sur des plaines à pente très faible (moins de 1 %) et sont conduites en bio ou en biodynamie. A son arrivée sur le domaine, Facundo Bonamaizon, ingénieur agronome de formation, a revu entièrement les itinéraires techniques afin de mettre en place une approche plus globale. Ses principales préoccupations sont la gestion de leau (le domaine reçoit seulement 200 à 300 mm de précipitations par an), les fourmis coupeuses de feuilles, lenrichissement des sols et le maintien de la biodiversité. Le domaine Chakana produit, chaque année, 600 000 bouteilles (5 % du raisin vinifié est acheté), dont 80 % sont exportées dans plus de 29 pays. Le reste est vendu en Argentine, principalement via la vente directe en ligne.
Vu par la spécialiste : Prisca Pierre, ingénieure au centre CTIFL de Balandran : « Évaluer des pratiques des micro fermes bio »
Prisca PIERRE, AuteurLe projet Casdar MMBio (2019-2022) a pour objectif dacquérir, de consolider et de diffuser des références techniques et économiques sur les micro-fermes maraîchères diversifiées en bio. Il est piloté par lItab et mobilise une vingtaine de partenaires. Il repose sur un volet socio-économique, via des enquêtes, et sur un volet expérimental. Ce dernier vise à comparer certaines pratiques, en lien avec les associations de cultures, la densification des cultures et les apports de matière organique, mises en uvre par des micro-fermes bio et par des fermes maraîchères bio classiques. Cest dans ce cadre quun essai a été mis en place au centre CTIFL de Balandran. Il va permettre dévaluer deux facteurs croisés sur une culture de courges : lassociation de cultures (courge maïs doux) et lapport massif de différents composts. Un suivi est réalisé sur les courges (développement de la culture, vigueur, suivi sanitaire, rendement ) et sur lévolution de lazote dans le sol. Les résultats seront bientôt disponibles.
L'agriculture biologique s'engage pour changer le climat : Tour de France des innovations systémiques des paysans et paysannes bio : Enquêtes 2017
Didier JAMMES, Auteur ; Alice FERMENT, Auteur ; William BEDUCHAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Ce recueil sinscrit dans la continuité du "Recueil de pratiques favorables au climat, tour de France de paysans bio engagés", édité suite aux enquêtes de 2016. Sur la base de nouvelles enquêtes, réalisées en 2017, ce nouveau recueil met en lumière 14 pratiques favorables au climat, mises en uvre et testées par des agriculteurs bio, en élevage bovin lait, en grandes cultures céréalières, en viticulture, en arboriculture/volailles, en maraîchage, en élevage ovin viande. Les pratiques sont évaluées sur leur plus-value climatique afin didentifier celles qui sont réellement bénéfiques et afin de favoriser leur diffusion.
Associer les espèces : Des gains multiples
Jean-Martial POUPEAU, AuteurGilles Le Guellaut cultive 27 ha en grandes cultures bio dans le Morbihan. Son objectif principal est la préservation de la qualité des sols. Pour éviter au maximum de perturber le sol, il ne réalise aucun faux-semis, ni désherbage mécanique, et nintervient pas entre le semis et la récolte (à part quelques passages manuels). Son astuce contre les adventices : associer un maximum despèces comme la lentille, le lin et la cameline ou encore ajouter du trèfle blanc qui sert de couvert jusquà lautomne. Le blé noir, la luzerne ou encore le chanvre sont également implantés en tant quespèces étouffantes pour les adventices. Les cultures associées permettent aussi de limiter la fertilisation et favorisent lautonomie. Enfin, Gilles Le Guellaut est très attentif et choisit ses cultures et ses couverts en fonction des adventices présentes.
Associer des espèces tropicales : Lablab et cowpea pour gagner en qualité de fourrage
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC de la Pâture, basé en Loire-Atlantique, a associé du lablab (également appelé dolique dEgypte) à son maïs ensilage et du cowpea (ou niébé) à son sorgho. Lobjectif de ces associations est de pallier le manque dazote dans les rations de leurs 60 vaches Normandes et de produire davantage de biomasse. Cette ferme, en biodynamie, exploite 99 ha. En 2018, 4 ha étaient réservés au maïs ensilage et au sorgho fourrager et ont servi de test avec lajout de ces deux légumineuses tropicales. Ces dernières se servent du maïs et du sorgho comme tuteurs pour se développer. Pour le semis, elles ont été mélangées aux semences des céréales à raison de 15 kg/ha pour un surcoût de 50 à 60 /ha. Le semis a été réalisé le 1er juin 2018, à 111 kg/ha pour le mélange maïs-lablab et 170 kg/ha pour le mélange sorgho-cowpea. Pour chaque association, la présence des espèces est irrégulière sur le rang, ce qui est probablement lié à une aspiration inégale des graines lors du semis, ainsi quaux dégâts des corbeaux et des taupins. Toutefois, la couverture reste bonne. Les ensilages ont été récoltés le 8 octobre et ont donné 9 t/ha de MS. Un tableau permet de connaître leur qualité (UFL, PDIN, PDIE, PDIA). Globalement, ils sont de meilleure qualité que ceux obtenus avec des cultures pures. Lassociation sorgho-cowpea a une bonne valeur énergétique et une valeur protéique satisfaisante, mais le maïs-lablab est un peu juste en énergie.
Les avantages du triage : « Un levier contre les adventices et contaminants »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn bio depuis 2010, le GAEC familial de la Ferme de Prie Dieu, dans le Lot-et-Garonne, dispose de 450 ha en grandes cultures. Afin de limiter les interventions culturales, les cultures sont conduites en association. Les débouchés du GAEC en vente directe sont possibles grâce à une installation de triage et de stockage pouvant accueillir jusquà 1000 tonnes. Après récolte, les grains sont dépoussiérés, puis stockés temporairement. Par la suite, un triage efficace (par changement dalvéoles) permet de séparer les grains, mais aussi déliminer des adventices et des contaminants. Un encart est consacré aux attractifs utilisés contre la bruche de la féverole.Des pièges artisanaux reproduisant les odeurs des gousses mais aussi des fleurs sont à lessai à l'INRA avec des premiers résultats encourageants.
Dactyle / luzerne : une bonne association pour passer des étés secs
GNIS, AuteurLassociation dactyle / luzerne comporte plusieurs avantages. Tout dabord, la répartition de la production et les modes dutilisation des fourrages sont compatibles. Le dactyle permet la conservation de lensilage et une récolte de foin qui limite la perte des feuilles de luzerne cassées dans la masse du fourrage. La présence de luzerne apporte une certaine résistance à la sécheresse. Au niveau de la composition, luzerne comme dactyle sont riches en protéines et le dactyle permet de maintenir une bonne densité énergétique du mélange. Pour obtenir cette association, il faut prendre en compte le poids des graines. Ainsi, pour obtenir 50 % de plantes de chaque espèce, il faut semer 30 % de dactyle en poids et 70 % de luzerne. Néanmoins, la pérennité des deux espèces de cette association est différente. La luzerne disparaît avant le dactyle, au bout de 3 ans. Un sursemis de luzerne nest pas envisageable, mais dautres options sont possibles (sursemis de trèfle violet, labour, etc.).
Diversifier la rotation : La lentille, une légumineuse qui ne manque pas dintérêts !
Romain COULON, Auteur ; Gaëlle CARON, Auteur ; Clément ROUSSEAU, AuteurUn groupe dagriculteurs bio des Monts du Lyonnais (Rhône et Loire) sest penché sur lintégration dune légumineuse, la lentille, dans leurs rotations culturales. Cette culture de printemps présente de nombreux avantages agronomiques : allongement et diversification de la rotation, fixation de lazote dans le sol, valorisation des sols pauvres et superficiels Néanmoins, des points de vigilance sont à prendre en compte pour conduire la lentille correctement. Plusieurs dentre eux sont détaillés : sensibilité à laphanomyces, sensibilité à une carence en bore dans le sol, gestion des adventices, précautions à prendre lors de la moisson, nettoyage de la récolte et gestion des bruches. Des données techniques sont ensuite apportées : litinéraire technique suivi par le groupe dagriculteurs durant la campagne 2019, les intérêts et les contraintes de cette culture, les estimations des coûts de production. Des informations sont également données sur les différents circuits de commercialisation : vente directe, circuits courts et circuits longs. Pour chacun dentre eux, les opérations à la charge du producteur sont listées et des prix de vente moyens sont indiqués. Toutes ces données sont complétées par linterview de Jean-Paul Onzon, céréalier bio double actif basé dans le Puy-de-Dôme (SAU de 35 ha) : il cultive, depuis plusieurs années, de la lentille et décrit les intérêts de cette culture dans son assolement.
FiBL : Rapport d'activité 2018 : Le développement et la recherche avec et au service des professionnels
Le FiBL existe depuis 45 ans et constitue l'un des plus anciens instituts de recherche en AB au monde. Ce rapport présente les activités 2018 des 3 FiBL : Suisse, Allemagne et Autriche. Les activités portent, entre autres, sur les technologies, les sols, le bien-être animal, l'alimentation animale, les extraits de plantes comme substituts au cuivre, les cultures associées, la coopération internationale... Depuis 2 ans, le FiBL développe le FiBL Europe à Bruxelles. La législation, la politique agricole et le programme de recherche de l'UE fixent en effet le cadre nécessaire pour le développement de la future agriculture biologique.
Les filières françaises des oléagineux, protéagineux & légumes secs issus de lagriculture biologique
Les filières françaises des principaux oléagineux (soja, tournesol, colza et lin), des protéagineux (pois, féverole, lupin) et des légumes secs (lentille, pois chiche) sont en forte progression, notamment en matière de surfaces (ex : +10 % des surfaces en oléagineux entre 2016 et 2017), dans un contexte de forte croissance de la consommation de produits bio. Terres Univia, linterprofession des huiles et protéines végétales, a conduit un diagnostic sur ces filières en 2016 et 2017, à partir denquêtes menées auprès de 37 opérateurs : 20 organismes collecteurs, 12 fabricants daliments pour le bétail et cinq triturateurs. Pour chacun de ces maillons, ont été abordés les profils des acteurs, leurs stratégies, les principaux freins rencontrés, leurs pratiques en termes de contractualisation ou encore les points clés du marché. Quelques grandes tendances peuvent être identifiées : une offre insuffisante ; des profils dacteurs variés selon les territoires ou encore selon leur lien à lAB (spécialisés, mixtes AB/Conventionnel, acteur non impliqué dans la bio ou de façon récente ) ; un enjeu fort autour de la qualité (qualité à la production, mais aussi par rapport au processus de transformation, notamment pour limiter la variabilité des tourteaux produits ou pour répondre à lenjeu de concentrer les protéines), une demande croissante en ressources dorigine française, qui plus est locale. Larticle conclut sur limportance de la compréhension du fonctionnement des divers maillons de la filière et de leur interconnexion pour accompagner l'essor nécessaire.
Guide Truffaut du jardin éco-responsable : Faites entrer la nature chez vous !
Catherine DELVAUX, Auteur ; Jean-Michel GROULT, Auteur ; Philippe ASSERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 06 (21 Rue du Montparnasse, 75 283, FRANCE) : ÉDITIONS LAROUSSE | 2019Ce guide apporte de multiples pistes pour changer ses pratiques au jardin. Jardiner éco-responsable devient accessible, même aux débutants. Les jardiniers sont invités à faire le point pour comprendre ce qui se passe dans leur jardin : observer les microclimats, découvrir son sol, identifier les plantes qui sy plaisent le mieux Envisager son jardin comme un écosystème à part entière favorise déjà les changements de comportements et l'identification de solutions adaptées. Le passage à laction nen sera que plus éclairé : sélection des variétés, lieux dimplantation, choix des équipements et des outils Tous les gestes et méthodes sont clairement expliqués pour jardiner au naturel, au potager comme au jardin dornement. Ainsi, il devient plus facile de choisir les bonnes plantes, déconomiser leau, de pratiquer une taille douce, de composter, de prévenir les maladies Pour chaque question, une réponse respectueuse de lenvironnement est possible, pour que tout jardinier puisse faire de son jardin un coin de nature où insectes, oiseaux et plantes spontanées retrouvent leur place, et un lieu pour produire des légumes et des fruits sains et goûteux.
Implanter et entretenir la luzerne : Les 40 ans d'expérience de Guy Menon ; Tour de France des pratiques
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa luzerne s'est fait une place incontournable dans les champs bio. Elle est en effet régulièrement utilisée comme tête de rotation, permettant d'allonger les rotations et d'enrichir le sol en azote. C'est notamment le cas chez Guy Menon, céréalier dans le Gers, en agriculture biologique depuis 2001 et qui cultive de la luzerne chaque année depuis son installation en 1977. Il sème la luzerne en fin d'hiver, en association avec de l'avoine, de l'orge, ou encore du tournesol. La légumineuse restera alors en place pendant trois ans et demi, et permettra de réaliser 2 à 4 coupes par an selon les conditions climatiques. Le foin est revendu à des éleveurs de bovins, caprins et ovins. Le principal point faible de cette culture est la forte exportation de phosphore et de potasse qu'elle induit, nécessitant généralement des opérations de fertilisation sur les cultures précédentes et suivantes. Dans un second article, quatre conseillers ou directeurs d'usines de déshydratation apportent leurs éclairages techniques sur cette culture : Comment l'implanter ? Comment gérer le salissement ? Quels apports réaliser pour compenser les exportations de potasse et de phosphore ?
Jai testé : Distribuer la luzerne en vert
Franck MECHEKOUR, AuteurJean-Philippe Guines, en Gaec en Ille-et-Vilaine et en conversion bio, possède un troupeau de 110 vaches laitières à 6 500 kg et 130 ha de SAU, dont 10 ha de maïs ensilé, 15 ha de luzerne, 10 ha de trèfle violet et le reste en prairies. Les vaches sont sorties sur les 42 ha de prairies dès mi-février, période de début des vêlages. À partir de fin juin, le pâturage nest plus suffisant et Jean-Philippe et ses associés sont obligés daffourrager avec deux tiers de luzerne, ce qui représente 800 kg par vache. La part de luzerne qui est fauchée pour de laffouragement en vert revient à 25 /t, en incluant lamortissement du matériel. Sous cette forme, il y a moins de perte, les vaches adorent, la valeur alimentaire et lapport en fibres sont bons. Depuis quatre ans, elle est semée (25 kg/ha) associée avec du trèfle blanc (2 kg/ha) afin déviter le salissement. Le rendement est de 12 à 13 tMs/ha. La luzerne est en place quatre ans, puis une pause de six ans est effectuée avant son retour.
Nettoyage, tri et stockage des grains : Précision et modularité
BIOFIL, AuteurCinq constructeurs et distributeurs fournissent des informations sur leur offre déquipements pour le nettoyage, le triage et le stockage des produits céréaliers. Agriconsult distribue, installe et entretient des installations basées sur le triage optique des grains. Agromatic est spécialisée dans la fabrication déquipements destinés au contrôle de la température des céréales stockées en cellules ou à plat. Denis a créé un nouveau nettoyeur-séparateur qui nettoie des céréales à un débit de 10 t/h, des semences à raison de 2 t/h et qui trie des produits mélangés à raison de 10 t/h. Dorez a conçu une station mobile de nettoyage, triage et séparation de cultures associées. Elle peut trier jusquà cinq fractions (en comptant les écarts de tri). La société FAO présente sa nouvelle gamme de cribleurs rotatifs. Ces derniers ont été retravaillés pour faciliter les réglages et avoir plus facilement accès à leur maintenance.
La permaculture au jardin mois par mois
Cet ouvrage sur la permaculture, pratique et richement illustré, il est accessible à tous ceux qui rêvent dun jardin productif en fruits et légumes, produisant une alimentation saine et respectueuse de lenvironnement et favorisant la biodiversité. Grâce à la classification des techniques mois par mois, chacun pourra avancer dans son projet de potager et mettre en place des actions quel que soit le moment de lannée. Lauteur propose des méthodes pour obtenir un sol vivant, pour créer un compost, du purin, pour récupérer des semences, faire des boutures De nombreuses astuces pour ne plus labourer la terre et pour cultiver de façon écologique sont partagées. Aux conseils précieux en jardinage, sajoutent, dans cet ouvrage, les valeurs et les techniques dune approche permettant dappréhender la complexité du vivant et dévoluer en harmonie avec elle.
Le potager des plantes insolites : Cultiver et cuisiner les anciennes variétés
Un potager ne se résume pas aux pommes de terre-carottes-oignons. La nature offre une incroyable variété, et il est possible dintroduire au potager une grande diversité végétale, pour plus de plaisir à cultiver et à déguster. De nombreuses plantes potagères venues de contrées lointaines se cultivent en effet très bien dans nos potagers. L'auteur, jardinier passionné, présente une centaine d'espèces de ces plantes méconnues qui mettent de l'originalité dans le potager et font voyager, dans lespace et dans le temps : épinard de Malabar, épinard-fraise, oseille sanguine, ashitaba, plantain corne de cerf, ail rocambole, tomate litchi, shiso japonais, plante fromage, etc. Cultiver un potager, c'est aussi loccasion de remettre au goût du jour des légumes autrefois courants, comme le rutabaga, la betterave crapaudine, le chervis ou le panais. Cette diversité de végétaux est également bonne pour les sols et les cultures, qui bénéficient de ces différentes associations de plantes. Chaque plante a une fiche dédiée qui réunit ses caractéristiques, des conseils de culture et de récolte, ainsi que des anecdotes historiques ou botaniques et des recettes de cuisine.
Projet Casdar SMART
Le projet SMART (Systèmes Maraîchers en Agroforesterie pour la création de Références Techniques et économiques), piloté par le GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) et l'AFAF (Association Française d'Agro-Foresterie), a mis en ligne 27 vidéos, d'une durée d'environ 5 à 7 minutes chacune, sur des thématiques différentes. Ces vidéos s'appuient sur des témoignages de retours d'expérience et de pratiques sur les vergers-maraîchers des agriculteurs participant au projet. Elles sont organisées en 9 grands chapitres : Le travail du sol ; l'organisation du travail ; la fertilisation naturelle ; les systèmes d'irrigation ; la conduite des arbres ; la conception du verger ; l'association de cultures ; l'équilibre écologique ; la commercialisation. Grâce à ces vidéos, chacun peut apprendre et comprendre un peu plus le fonctionnement de ce système cultural technique et innovant.
Projet Greenresilient : Concevoir des systèmes sous abris résilients
Frédérique ROSE, AuteurLe projet européen Greenresilient a pour objectif de développer des itinéraires techniques innovants sous serre : plus écologiques, moins intensifs et peu dépendants des intrants extérieurs. Le Grab dAvignon est le partenaire français de ce projet. Il a choisi de tester trois leviers dans deux tunnels : un tunnel avec bandes fleuries et lautre sans ; à lintérieur de chaque tunnel, une culture seule et la même culture en association ; et, au sein des associations, une partie recouverte dun mulch et lautre dun paillage plastique. En 2018, la tomate a été testée, en association ou non avec du concombre (un pied sur deux), et avec un paillage de foin de luzerne de 8 cm dépaisseur. Les résultats montrent une plus forte proportion dauxiliaires dans les tunnels avec les bandes fleuries. Un retard de culture de 10 jours a été observé avec le mulch, qui réchauffe moins le sol que le paillage plastique, mais qui libère très rapidement de lazote. Concernant lassociation de cultures, très peu de concurrence a été observée. En 2019, cest lassociation aubergine-poivron qui a été testée, avec le même paillage. Pour ce dernier, les résultats rejoignent ceux de 2018 : un relargage dazote est observé mais avec un retard des cultures.
Régis de Martrin, en Haute-Garonne : Transformer, pour assurer le revenu
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn bio depuis 20 ans, Régis de Martrin cultive 117 ha de terres hétérogènes à faible potentiel : 73 ha de sols en « boulbènes », limono-sableux, caillouteux et à caractère hydromorphe, ainsi que 44 ha de sols argilo-calcaires sur un terrain pentu. La mise en place d'une rotation type est difficile en raison de cette hétérogénéité. Régis a donc plusieurs astuces permettant de viabiliser son exploitation : - Associer le blé et la féverole pour limiter lapport dengrais organiques ; - Mettre en place une succession luzerne-blé-lin pour favoriser un sol propre et un taux de reliquats azotés élevé, et donc un meilleur rendement ; - Transformer sur lexploitation, du blé en farine et du pois vert en pois cassé. La farine étant vendue aux boulangeries, les variétés de blé (Florence-Aurore et Izalco CS) sont choisies en fonction de leur qualité boulangère. La transformation en farine permet de valoriser trois fois plus le quintal de blé. Concernant le pois vert, il est dépelliculé pour être transformé en pois cassé, puis il est expédié à la société Alliance Seeds pour un passage au trieur optique. Il est ensuite livré à une PME locale et vendu sous la marque Karine & Jeff. La valorisation par la vente de pois cassé est de trois à quatre fois supérieure. Régis a aussi implanté 2 ha dhélichryse qui seront vendus pour produire de lhuile essentielle.
De la sécurité avec un méteil enrubanné et un méteil grain
Sophie BOURGEOIS, AuteurDenis Briantais est éleveur de bovins viande en conversion bio en Indre-et-Loire. Il fait vêler 60 Limousines sur six semaines entre septembre et octobre et engraisse les vaches de réforme et quelques veaux. Sur une SAU totale de 160 ha, Denis Briantais cultive 8 ha de blé, 16 ha de triticale, 6 ha de tournesol et 13 ha de semences de luzerne, le reste étant en prairie. La luzerne est semée sous couvert dune association seigle-vesce. Sans autre intervention, lassociation est coupée en avril pour un premier enrubannage (stade dernière feuille du seigle). En 2018, le rendement était de 4,2 tMS/ha. Ce méteil enrubanné permet de nourrir les vaches de manière simple et économique. Denis Briantais produit également une association triticale et féverole, récoltée en grain pour les veaux. Il qualifie ce méteil grain de « passe-partout » car celui-ci a, jusquà aujourdhui, toujours obtenu un rendement entre 40 et 62 qtx/ha dans la région. Pour sécuriser davantage son système fourrager, Denis Briantais a travaillé la productivité de ses prairies, dont 80 % sont en zones sensibles, notamment inondables. En suivant la méthode Arvalis, diffusée dans le cadre du programme Herbe et fourrages, il enrubanne systématiquement des fauches précoces et a mis en place du pâturage tournant. Globalement, son système a évolué vers moins de surfaces récoltées en foin, mais il prévoit une marge de 20 % dans les stocks de fourrages afin de sécuriser le système et de prévenir les aléas notamment climatiques.
Les solutions pour le semis de cultures associées
Michel PORTIER, AuteurLes associations de cultures sont de plus en plus employées, que ce soit pour implanter des couverts végétaux, cultiver des méteils ou certaines espèces, comme le colza qui est souvent associé à une légumineuse. Toutefois, le matériel disponible sur lexploitation nest pas toujours adéquat pour réaliser ce type de semis. La technique la plus simple pour semer lassociation de cultures en un seul passage consiste à mélanger directement les graines dans la trémie du semoir. Si cette technique donne de bons résultats pour des graines de même calibre (ex : du colza avec de la vesce, du fenugrec ou de la lentille), elle ne fonctionne pas pour un mélange dont les graines sont de tailles différentes (ex : du colza et de la féverole). Afin de lever cette contrainte, des constructeurs proposent des semoirs à trémie compartimentée ou des semoirs multitrémie. Il est également possible de recourir à une trémie frontale. Autre possibilité : effectuer le semis en deux passages. La féverole est semée à la volée à laide dun épandeur à engrais centrifuge ou pneumatique à rampe, puis le colza est semé lors dun second passage. Un encart est réservé au témoignage de Noël Chalumeau, céréalier dans le Jura, sur 600 ha cultivés sans labour. Il explique comment il sème deux associations de cultures (colza-fenugrec-féverole-trèfle violet et blé-soja).
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Région Pays de la Loire : Campagne 2017-2018
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2017-2018 en Pays de la Loire. Au sommaire de cette synthèse : - Introduction : édito, contexte climatique, carte des essais ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lAB : blé, triticale, seigle, épeautre, soja, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité, fertilisation, associations ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux : lupin, féverole, pois, soja ; - Cultiver des fourrages de qualité : mélanges céréales-protéagineux, maïs associé, ortie ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Témoignage : Le semis de blé sous couvert de luzerne
Clément ROUSSEAU, AuteurVincent Gerenton est paysan-boulanger et éleveur bio en Haute-Loire. Pour assurer lautonomie fourragère de son troupeau tout en produisant des céréales panifiables, il réalise un semis de blé population sous couvert de luzerne. La luzerne est une légumineuse bien adaptée aux terres argileuses et profondes de sa ferme, et elle résiste au climat de plus en plus sec. Lassociation blé-luzerne présente plusieurs avantages : elle permet à Vincent de nourrir son cheptel (il réalise 3 à 4 coupes de luzerne par an), elle apporte de lazote dans le sol et permet à Vincent de ne plus épandre de fumier (le fumier de la ferme, qui contient des graines dadventices, est épandu uniquement sur les prairies permanentes), et elle couvre la parcelle en permanence, ce qui limite le développement des adventices et garde lhumidité. Ainsi, cette association permet déviter plusieurs interventions (pas dapport damendement, ni de désherbage mécanique, ni de labour). Vincent utilise des blés population car ils produisent une paille longue et vont plus facilement pouvoir dépasser la luzerne. Ils ont aussi de plus faibles besoins en azote que les variétés modernes et une teneur en protéines plus élevée. Vincent cultive, deux années de suite, des céréales sous couvert de luzerne, puis casse la luzerne au bout de 5 à 6 ans.
Trophées de lagroécologie : le collectif primé
BIOFIL, AuteurLe concours des « Trophées de l'agroécologie » est organisé, chaque année, par le ministère de lAgriculture et de lAlimentation. Il vise à distinguer des démarches innovantes, individuelles ou collectives, exemplaires dune agriculture à la fois compétitive et respectueuse de lenvironnement, ainsi que des femmes et des hommes qui la font vivre. Cette année 2019, le bio est à lhonneur. Le grand prix de la démarche collective est attribué au Civam du Chatelleraudais, un collectif de huit agriculteurs, dont six sont en bio, et qui expérimentent des associations de cultures. Le prix de lInnovation est attribué au GAEC du Bocage, élevage laitier bio respectueux de lenvironnement et de la qualité de vie. Enfin, deux mentions spéciales sont décernées à lassociation la Farine du Méjean, pour le développement de la microfilière locale avec laquelle 19 exploitations sont engagées (dont neuf en bio), et à lagriculteur Vincent Delarguillère et son élevage laitier économe qui lui permet un arrêt de la traite pendant 1 mois en hiver.
41 projets européens H2020 de recherche et d'innovation pour une agriculture productive et durable
Pauline BODIN, Auteur ; Sonia RAMONTEU, Auteur ; Adrien GUICHAOUA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ACTA - LES INSTITUTS TECHNIQUES AGRICOLES | 2018Lannée 2018 constitue une année charnière dans le cadre de la stratégie européenne de lActa-les instituts techniques agricoles et du réseau des Instituts Techniques Agricoles (ITA) car elle permet de faire un bilan à mi-parcours de l'implication dans le programme Cadre Européen de Recherche & Innovation - Horizon 2020 (2014-2020). LActa-Les instituts techniques agricoles et le réseau des ITA se sont fortement investis sur ce volet européen en faisant du programme Horizon 2020 une réelle priorité daction et de partenariat. Les 41 projets H2020 du réseau (entre 2014 et 2017) auxquels les ITA participent ou quils coordonnent sont présentés dans ce livret par fiches résumé, elles-mêmes classées selon les axes stratégiques prioritaires de la DG AGRI de la Commission Européenne qui sont : La gestion des ressources ; La santé des plantes et des animaux ; Les approches écologiques intégrées de la ferme au territoire ; De nouvelles opportunités pour la croissance rurale ; Lamélioration du capital humain et social dans les zones rurales. Plusieurs de ces projets portent sur la bio : Liveseed, Relacs, Diversifood, OK-Net Arable, Bresov...
Améliorer les performances agronomiques : Le phosphore se bloque et se débloque
Anthony LE QUEMENER, AuteurPlusieurs recherches portent sur les facteurs pouvant agir sur la disponibilité en phosphore pour les plantes. La présence de lombrics est un facteur favorable, du fait probablement, d'une teneur plus importante en phosphore biodisponible dans les turricules des vers de terre, doù limportance de limiter le travail du sol, facteur défavorable pour ces organismes. Les mycorhizes ont aussi un effet positif sur la biodisponibilité du phosphore, même sil est encore difficile destimer la contribution de ces champignons. Ces derniers rendraient le phosphore plus disponible via divers mécanismes : meilleure exploration du sol, présence de synergie entre les mycorhizes et les bactéries minéralisatrices du phosphore, production de carboxylates et diminution du pH du sol par libération de protons. Les légumineuses sont aussi capables dinfluencer le pH du sol ou encore de libérer des carboxylates dans la rhizosphère, ce qui joue sur la libération du phosphore inorganique. Ainsi, ces végétaux peuvent mobiliser du phosphore minéral plus facilement que des céréales. Cependant, un blé peut bénéficier de ce mécanisme sil est associé à une légumineuse, ou encore, dans une mesure moindre et selon certains résultats de recherche, sil est semé après une légumineuse. Par ailleurs, la recherche montre que les processus biologiques permettant daméliorer la biodisponibilité du phosphore sont plus efficients dans des sols pauvres en cet élément.
"Lautonomie protéique, cest un ensemble de détails"
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis dix ans, en Loire-Atlantique, le GAEC Ste Catherine en vaches laitières et en conversion bio a actionné plusieurs leviers pour améliorer son autonomie alimentaire, et notamment protéique : - culture de luzerne, avec semis de méteil dans la luzerne pour sécuriser la première coupe (il empêche le salissement de la luzerne) ; - mise en place de différentes prairies multi-espèces (prairies de chicorée, plantain et trèfle violet, résistantes à la sécheresse ; prairies à base de ray-grass anglais, fétuque, fléole, trèfle blanc, trèfle squarozum et trèfle incarnat pour les parcelles plus éloignées) ; - développement de méteils différents selon quils sont destinés à une récolte grains ou fourrages ; - une bonne gestion de lherbe qui reste le point central pour une autonomie protéique (pâturage dynamique : pâturage dun are/vache/jour sur les parcelles accessibles pour avoir toujours une herbe appétente et de qualité, fil avant et fil arrière pour les prairies plus éloignées avec un cycle de 2 ou 3 jours de pâturage et coupes précoces pour assurer une bonne valeur alimentaire).
Blé meunier : Le pois et la féverole sont ses bons amis
Antonin LE CAMPION, AuteurEn Ille-et-Vilaine, un essai bio comparant les associations de différentes variétés de pois et de féverole d'hiver avec du blé tendre a été conduit. L'association céréale / pois permet de réduire la présence des adventices par rapport à la conduite en culture pure. Le blé associé semble présenter une hausse d'un à deux points de teneur en protéines, ce qui permet une meilleure aptitude à la panification, ce qui n'est pas négligeable pour la valorisation et les débouchés potentiels. Un travail se poursuit pour identifier les caractères des variétés de pois et de féverole les plus propices à l'association avec un blé meunier et, à terme, pour déterminer et tester les variétés adaptées parmi l'offre existant en AB.
Blés de pays et autres céréales à paille : Histoire, portraits et conseils de culture à l'usage des jardiniers et petits cultivateurs
Ruth STEGASSY, Auteur ; Jean-Pierre BOLOGNINI, Auteur | PARIS (33 Rue du Faubourg Montmartre, 75 009, FRANCE) : ÉDITIONS ULMER | 2018Richement illustré, ce livre invite tout d'abord à un voyage à travers l'histoire de la culture et de l'utilisation des céréales. On y découvre la grande diversité des céréales et l'évolution qui a conduit ces graminées à devenir la culture la plus répandue dans le monde. Les auteurs suscitent lintérêt pour les blés de pays, ces céréales qui ne résultent pas d'un travail de sélection en laboratoire mais qui sont, au contraire, intimement attachées à des lieux, à des régions et à des cultures. Attachés à une agriculture à la main et soucieux de permettre à tout un chacun de cultiver des céréales, ils illustrent et expliquent de manière détaillée les gestes et le cycle complet des cultures, depuis le semis jusqu'à la moisson et au battage du grain. Un tour d'horizon des principales céréales cultivées en France permet de (re)découvrir : blé, épeautre, amidonnier, touselle, saissette, bladette, engrain, ou encore orges, seigles, avoines..., à travers une série de portraits conduisant de l'Alsace au Sud-Ouest et de la Bretagne à la Corse.
C. Sabatier, vigneron-paysan dans lHérault : Se diversifier et viser lautonomie
Frédérique ROSE, AuteurChristophe Sabatier, vigneron paysan bio dans lHérault, joue la carte de la diversification sur son domaine. Il cultive 16 ha de grandes cultures valorisées en huiles ou en alimentation pour son élevage de porcs ; ainsi que 12 ha de vignes quil vinifie et dont il commercialise le vin en vente directe (vin sans sulfite ajouté). Depuis 2015, il loue un hectare à un maraîcher bio qui souhaitait sinstaller et 10 ha, depuis 2017, à deux paysans boulangers, ce qui permet de vendre des produits encore plus diversifiés. Depuis plus de trois ans, C. Sabatier sème dans ses vignes, dans un inter-rang sur deux, un engrais vert (mélange complexe de plusieurs familles botaniques) qui est ensuite détruit en avril. Sur les autres rangs, il sème des céréales (dont des blés de variétés anciennes) qui seront moissonnées et vendues aux paysans boulangers. Ses parcelles en vigne servent également de test pour les tuiles Symbio, qui sont utilisées en tant que paillage permanent sous les ceps de vigne (un focus est effectué dans larticle pour expliquer leur fonctionnement). Enfin, lun des objectifs de C. Sabatier est de ne plus utiliser dénergie fossile pour travailler ses vignes en passant en traction animale.
CasDar Apach, les bénéfices des cultures associées
Mélissa DUMAS, AuteurDans le cadre du projet Casdar Apach, le Civam du Chatelleraudais et ses partenaires le CNRS, l'Inra, l'association Cultivons la biodiversité, la MFR de Chauvigny et le Lycée agricole de Thuré ont mené des réflexions et des essais en fermes sur les associations de cultures, en agricultures biologique et conventionnelle, dans la Vienne. Le calcul du Land Equivalent Ratio (LER) a notamment permis de montrer la meilleure productivité des associations céréales-protéagineux par rapport à une culture de blé pure : il faut 5 à 40 % de surface en plus pour atteindre la même production avec une culture pure qu'avec un mélange. Les conditions créées par ces associations sont aussi plus favorables à la macrofaune (cloportes, araignées, carabes, lombrics, fourmis) et entraînent moins de maladies sur les cultures. D'autres essais participatifs ont concerné les mélanges variétaux de blé, le colza associé (colza-sarrasin et colza-lentille-fenugrec) et les prairies multi-espèces.
Choix des fourrages complémentaires et optimisation du fonctionnement du système d'exploitation
Bénédicte BLIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des ressources fourragères est un des leviers pour améliorer lautonomie fourragère des exploitations. Dans cet article, trois contributions illustrent la diversité des initiatives émanant du Développement autour de ces fourrages complémentaires (méteils, cultures dérobées...). 1) Un outil en ligne daide à la décision a été créé pour aider les éleveurs à choisir les types de fourrages complémentaires à implanter selon le type de sol et l'aléa climatique. 2) En Pays-de-la-Loire, en raison de la sécheresse estivale, limplantation des prairies peut se pratiquer soit en début dautomne, sous couvert dune association céréales-protéagineux dhiver (semis en deux passages) qui sera ensilée au printemps (CerPro), surtout en cas d'espèces prairiales d'implantation lente, soit sursemée au printemps dans le CerPro. Le semis simultané d'automne favorise la productivité du CerPro, la qualité dimplantation et la production de la prairie en première année. La biomasse cumulée produite sur les deux premières années est supérieure de 45 % à celle de la prairie implantée sans couvert (témoin). 3) Enfin, la solution de couverts permanents à vocation fourragère a été explorée par des éleveurs bretons. Du trèfle violet a été implanté (semis simultané) sous couvert de colza graine. Après la récolte du colza, une coupe denrubannage de la légumineuse peut être effectuée en début dautomne (généralement 2 t MS si l'été n'a pas été trop sec) ; ensuite, le semis direct d'une nouvelle culture sous couvert vivant est possible. La qualité dimplantation est déterminante pour la réussite de cette formule qui ne pénalise pas les résultats économiques.
Crucifer-legume cover crop mixtures provide effective sulphate catch crop and sulphur green manure services
Antoine COUËDEL, Auteur ; Lionel ALLETTO, Auteur ; Eric JUSTES, AuteurDe la même façon que les légumineuses sont des pièges à nitrates, les cultures de crucifères ont la capacité de piéger les sulfates présents dans le sol, limitant ainsi leurs pertes par lessivage. Ces plantes peuvent également fournir du soufre sous forme de sulfure au sol, et donc aux cultures suivantes, lorsqu'elles sont utilisées en tant qu'engrais verts. A travers l'étude de diverses associations binaires crucifères-légumineuses, l'objectif de cette étude était de mieux comprendre ces propriétés de capture et de fourniture de soufre et d'évaluer leurs potentiels. Des essais sur deux ans ont été mis en place près de Toulouse et d'Orléans : ils ont permis de comparer huit espèces de crucifères et neuf espèces de légumineuses, cultivées seules ou en association binaire. Les associations et les crucifères cultivées seules ont montré des potentiels similaires de capture de soufre, autour de 12 kg S/ha, un niveau significativement supérieur à celui des légumineuses cultivées seules (4 kg S/ha). De même, les crucifères, seules ou en association, fournissent des niveaux similaires de soufre au sol lorsqu'elles sont utilisées comme engrais vert (respectivement 6,5 et 5,5 kg S/ha). Ainsi, la compatibilité et la complémentarité de certaines espèces de crucifères et de légumineuses utilisées en association pour leurs rôles de piège à soufre et nitrate leurs services comme engrais vert ont pu être démontrées.
Dossier : Association de cultures : Les avantages de chaque espèce sans leurs défauts
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, AuteurLassociation de cultures récoltées sèches, type céréale/protéagineux, présente de nombreux avantages : limitation des ravageurs pour certaines associations, gestion des adventices, meilleure utilisation des ressources du sol (phosphore, azote), sécurisation de la récolte pour la légumineuse (moins de verse, la céréale servant de tuteur). Cependant, pour optimiser les résultats attendus, il faut veiller à ses pratiques : le semis en rangs alternés, quand cela est possible, est préférable (limitation de la compétition entre les espèces pour la lumière), la fertilisation doit être limitée (meilleurs résultats sur parcelle à bas intrants), il faut aussi associer les bonnes espèces et/ou variétés, notamment pour quelles soient à la même maturité à la récolte. Il est aussi nécessaire de veiller aux bonnes proportions dans le mélange (risque de concurrence entre espèces, rôle de tuteur pour la céréale, équilibre nutritionnel du mélange ). Le réglage de la moissonneuse est aussi déterminant : il vaut mieux la régler sur le protéagineux, plus fragile, quitte à moins bien battre la céréale. A contrario, si on ne fait pas de tri, par exemple en cas dautoconsommation pour les animaux, on peut régler sur la céréale pour quelle soit bien battue, quitte à avoir plus de fragments de protéagineux dans le mélange. Ceci amène à la question du tri, très coûteux en temps et matériel, particulièrement pour un débouché en alimentation humaine. Il faut être équipé et, au final, lintérêt économique de ces associations peut être très variable, en particulier en agriculture conventionnelle. En AB, cette question se pose moins du fait de lintérêt agronomique de ces mélanges, de la demande en grains ou des prix pratiqués.
Dossier spécial Elevage herbivore & monogastrique : Maïs associés à du Lablab et du Cow-pea : Premiers résultats en Nouvelle-Aquitaine
Nicolas DEMARIS, Auteur ; Thierry MOUCHARD, Auteur ; Laura DUPUY, AuteurLes ensilages de maïs et de sorgho sont des fourrages pauvres en protéines, demandant lutilisation de compléments azotés coûteux, notamment en AB. Aussi, des essais dassociations de maïs et de sorgho fourrager ont été menés avec deux nouveaux protéagineux, le Lablab et le cow-pea, en faisant varier la densité, la proportion entre espèces ou les techniques de semis. Ces essais ont été conduits sur 5 sites répartis en Dordogne, Haute-Vienne et Charente. Suite aux conditions climatiques de lannée, les mélanges avec sorgho nont pas fonctionné. Pour ce qui concerne les mélanges avec maïs, des problèmes de levées ont été observés (mauvaises levées ou levées hétérogènes notamment), ainsi que des rendements moindres pour les parcelles avec mélanges par rapport aux témoins maïs seul, ou encore des valeurs de matière azotée trop faibles pour les associations, plus des surcoûts de charges de lordre de 60 / ha. Ces résultats plutôt négatifs peuvent sexpliquer par des aléas météorologiques mais aussi par labsence de nodosités sur les racines des protéagineux dans ces essais. Or, à ce jour, il nexiste pas dinoculum homologué et, sans présence de la bactérie indispensable à la réalisation de la symbiose, le protéagineux napporte pas de plus-value en matière dazote, voire il entre en concurrence avec le maïs. Il est prévu de reconduire des essais en 2019.
Élevage : Exploiter les vertus du sainfoin, en pur ou dans les mélanges multi-espèces
Catherine VENINEAUX, Auteur ; David STEPHANY, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, AuteurUn point est réalisé sur les atouts (adaptation aux sols calcaires et superficiels, grande résistance au sec, propriétés antiparasitaires ) et sur les faiblesses du sainfoin (difficulté de séchage pour une récolte en fourrage ou en grain, inadaptation aux sols hydromorphes ). Cette plante rustique a en effet perdu du terrain face à la luzerne, mais elle présente toutefois de nombreux intérêts. Le FiBL a mené un travail sur le sainfoin et de nombreuses informations sont disponibles. Des témoignages dagriculteurs qui le cultivent en pur ou en association illustrent cet article. En cultures pures, Dominique Truc, La Ferme du Forest à Montbrand (05) ; - En cultures associées, Christian Ville, GAEC des Vorsys à St-Martin-de-Clelle (38) et Tao Ferrier, GAEC des Muriers à Belmont-Luthézieu (01). Une expérience d'association sainfoin et cameline testée dans la Drôme est également présentée.
Essai maïs bio en Lot-et-Garonne et Dordogne
Cédric HERVOUET, AuteurDeux essais sur la conduite du maïs bio ont été menés par Arvalis Institut du végétal et les Chambres dAgriculture de Dordogne et du Lot-et-Garonne. Le premier a testé leffet de différentes stratégies de fertilisation azotée sur le rendement : quatre produits (Kerazote, Diamic, LyccActiv et des bouchons de luzerne) ont été appliqués selon 25 modalités qui se différencient par la quantité de produit apportée et par la période dapplication (semis, 3-4 feuilles, 6-8 feuilles). Des pesées de biomasse ont été effectuées au stade floraison et seront réitérées à la récolte. Le deuxième essai avait pour objectif de tester des cultures associées afin denrichir lensilage de maïs en protéines et en matière sèche. Deux légumineuses fourragères estivales (le lablab et le cow pea) ont été choisies et implantées suivant deux modalités : mélange maïs-lablab (semoir monograine), mélange maïs-lablab-cow pea (deux passages de semoirs à céréales, puis un en monograine). Le lablab sest bien développé : il se sert du maïs comme tuteur et senroule jusquà son sommet. Son semis sur le rang permet un désherbage mécanique de la parcelle. Le cow pea sest lui moins bien développé et son semis en plein a empêché le désherbage mécanique (les mauvaises herbes ont fortement concurrencé le maïs). Les pesées et analyses de valeurs alimentaires sont en cours.
Expérimentation de systèmes viticoles à faible usage d'intrants phytosanitaires en Val de Loire
David LAFOND, Auteur ; G. DELANOUE, Auteur ; L. DUTRUEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet EcoViti Val-de-Loire, trois systèmes de culture viticoles ont pu être évalués durant six ans. Le premier portait sur lassociation vigne-rosiers afin de favoriser linstallation du parasitoïde Anagrus (auxiliaire de culture contre la cicadelle verte de la vigne). Le second système était basé sur une combinaison de pratiques alternatives aux produits phytosanitaires permettant de gérer les maladies cryptogamiques. Pour cela, il sappuyait sur le Processus Opérationnel de Décision Mildium (développé par lINRA et lIRSTEA), la mise en place de lenherbement et le changement du type de taille (de la taille Guyot simple à une taille en cordon de Royat). Le dernier système a permis dévaluer limpact de différents modes de taille (taille double cordon de Royat, taille en « gobelet », taille en arcure et taille semi-minimale) sur la sensibilité de la vigne aux maladies. Ces essais systèmes ont permis une réduction des IFT mais, selon les conditions, ils présentent également, certaines fois, des baisses de rendement. Dun point de vue méthodologique, ces essais ont permis de mettre en évidence limportance de prendre en considération la phase de transition des essais systèmes. Toutefois, il faudrait mener ce type dexpérimentation dès la plantation car la vigne met plusieurs années à sadapter.
Fourrages : Les techniques pour améliorer la valeur alimentaire des maïs ensilages
Gérard COMBELLES, Auteur ; Vincent VIGIER, Auteur ; Marianne D'AZEMAR, AuteurPour améliorer la valeur alimentaire des maïs ensilages, il est possible de faire autrement que de récolter la plante entière. Larticle présente des résultats dessais réalisés par les groupements bio de Rhône-Alpes et par le PEP, par Arvalis et par les CETA35) : - de lassociation maïs-soja, - de récolte de lépi seul, - de récolte de la plante entière sous lépi. Lassociation maïs-soja a un effet sur la valeur en PDIN seulement. Les essais montrent un gain de 10g de PDIN/kg de MS, soit 340 euros/hectare en considérant la tonne de tourteau de soja bio à 1 000 euros. La récolte de maïs sous lépi, quant à elle, fait progresser dautres critères en plus du PDIN (augmentation de la digestibilité, de lamidon, de la matière sèche et des UFL). Sa réussite est cependant conditionnée au passage dun broyeur 3 lames pour débarrasser les cannes de maïs après la récolte. Finalement, la récolte de lépi est la technique recommandée par les Chambres dagriculture Auvergne-Rhône-Alpes, pour améliorer significativement les valeurs alimentaires du maïs ensilage tout en présentant un itinéraire technique plus facile.
Guide Grandes cultures biologiques
Ce guide régional (Occitanie), consacré aux grandes cultures bio, est construit suivant 3 entrées : - Des fiches "cultures" (fiches 1 à 19) : blé tendre d'hiver, mélange variétal de blés anciens panifiés sur la ferme, petit épeautre, seigle, maïs semence, etc. ; - Des fiches témoignages (fiches 20 à 38) : houe rotative, herse étrille, binage, rotation culturale, synergie entre grandes cultures et élevage en systèmes mixtes, éléments de réflexion pour réussir la conversion, stockage des grains à la ferme, etc. ; - Des fiches dinformations plus génériques sur les grandes cultures biologiques en Occitanie (fiches A à G) : fertilisation, adventices, associations de cultures, conversion, accompagnement...
Intensifier sa production pour gagner en efficacité
Mehdi AÏT-ABBAS, AuteurLe maraîchage diversifié bio-intensif sur petite surface se développe. Lionel Tixier et Guilhem Boyer, les deux associés du GAEC du Bon Repos à Thiers (63), le pratiquent. Ils cultivent 1,1 ha et ont un saisonnier à plein temps de juin à octobre. Leur objectif est de ne pas dépasser la moyenne de 45 h/semaine en se dégageant un revenu décent. Leur efficacité repose sur deux techniques clés : loccultation « productive » et les associations de cultures. Loccultation est une technique de désherbage courante mais les deux associés la rendent productive en lappliquant aux cultures sur toile tissée. Par exemple, la mâche est semée derrière une culture de melon sur toile tissée, en veillant à ne pas travailler le sol pour ne pas faire remonter les graines dadventices. Ainsi, la mâche ne nécessitera quasiment pas de désherbage manuel (mâche, carotte, panais, radis, betterave, pois et haricot sont automatiquement semés avec cette technique). Ils pratiquent aussi lassociation de cultures : deux, voire trois légumes aux cycles complémentaires sont cultivés sur une même planche. Les associations pratiquées au Bon Repos sont détaillées dans larticle (ex : concombre + haricot nain, avec semis direct des haricots 15 jours avant). La culture principale est celle au cycle le plus long. Elle est implantée avec un espacement standard. Les cultures secondaires (cycle court) sintercalent dans ces espacements et sont récoltées avant quelles n'engendrent une concurrence néfaste sur la culture principale.
Une légumineuse tropicale à associer au maïs
Sophie BOURGEOIS, AuteurLe lablab est une légumineuse fourragère originaire d'Afrique mais aujourd'hui cultivée aux Etats-Unis, en Amérique latine, ou encore en Australie, en association ou en pur. En France, elle a fait l'objet d'essais, d'abord au Pays basque, puis dans le Nord-Est, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, et est commercialisée par le semencier Semental. Associée au maïs, cette légumineuse présente un développement végétatif plus important que le trèfle. Avec des graines de même taille et même poids que celles de maïs, les deux espèces peuvent être semées en même temps ou l'une après l'autre, sur le même rang ou non. La plante se développe en lianes, qui vont s'enrouler autour des tiges de maïs sans pour autant gêner le développement de ce dernier. Ainsi, du côté de l'itinéraire technique, aucune difficulté particulière n'a été relevée à ce jour. Les études doivent par contre se poursuivre pour déterminer les valeurs alimentaires de cette plante fourragère nouvellement arrivée sur le territoire français. Semental commercialise une autre légumineuse fourragère d'origine tropicale : le cow pea. Certains de ses clients en agriculture biologique associent maïs et lablab sur le rang avec du cow pea dans l'interrang, le fort pouvoir couvrant de ce trio limitant fortement le développement des adventices.
Nourrir la planète en bio, c'est possible...
Claude AUBERT, AuteurClaude Aubert s'appuie sur 3 études récentes pour mettre en évidence les raisons qui autorisent à penser que la bio peut réellement nourrir le monde, à condition de réduire la consommation mondiale de produits animaux et de mettre en place des politiques publiques qui soutiennent l'intensification écologique des modes de production agricoles. Les écarts de rendements en AB et en conventionnel tendent à se réduire. Les progrès conséquents réalisés dans les Pays du Sud pour augmenter les rendements grâce à des techniques écologiques donnent beaucoup d'espoir. Enfin, en agriculture biologique, les cultures associées montrent leur efficacité en augmentant le rendement et les revenus des agriculteurs de 33 %.
Plantes compagnes : Cultures associées & remèdes végétaux
Aujourd'hui, le jardin familial associe souvent les fleurs, les légumes, les arbres fruitiers, les plantes vivaces et les arbustes d'ornement, et multiplie les combinaisons possibles entre plantes "nourricières" et plantes "ornementales". Ce petit guide rassemble les conseils d'un expert pour bien associer les plantes entre elles. Une quinzaine de légumes sont présentés avec, pour chacun, des indications concernant les bonnes associations, la rotation des cultures, les plantes défavorables, ainsi que les remèdes végétaux pour lutter contre les maladies spécifiques de la plante.
Reine Mathilde : Bilan de 8 ans d'essais : 2011 à 2018 : 8 thématiques pour améliorer l'autonomie alimentaire des élevages en AB
Ce document présente des résultats issus des 8 dernières années (2010-2014, puis 2015-2018) du projet Reine Mathilde, qui avait pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. Les huit thématiques choisies concernent l'autonomie alimentaire : - Associations riches en protéagineux en grains ; - Associations riches en protéagineux à ensiler ; - Associations lupin + céréales ; - Les mélanges prairiaux à récolter ; - Les mélanges prairiaux à pâturer ; - Associations maïs + plantes compagnes ; - Céréales, maïs et protéagineux cultivés en pur ; - Semis de prairies sous couvert de cultures annuelles. Pour chacune des thématiques traitées, une synthèse des essais est présentée et des conseils sont donnés pour une mise en uvre d'actions adaptées à la situation et aux objectifs de l'éleveur.
Le riz et la Camargue : Vers des agroécosystèmes durables
Jean-Claude MOURET, Auteur ; Bernadette LECLERC, Auteur | AVIGNON (19 Rue Agricol Perdiguier, 84 000, FRANCE) : CARDÈRE ÉDITEUR | 2018Le riz est une céréale dont la culture inondée permet de valoriser les sols salés de nombreuses plaines deltaïques. En Camargue, la riziculture contribue efficacement à dessaler les sols et à introduire dautres espèces dans la rotation : blé dur, tournesol, fourrages Le riz constitue ainsi un rôle de pivot du système de culture. Cependant, cette fonction essentielle est régulièrement remise en cause par des contraintes techniques, économiques et environnementales. La pérennité de lagriculture en Camargue sen trouve menacée, et par là même, la diversité biologique et culturelle de ce territoire unique. Comment assurer une riziculture durable en Camargue ? Telle est, depuis une trentaine dannées, la question centrale des projets de recherche pluridisciplinaires conduits par lInra en partenariat avec divers organismes de recherche et de développement et avec la profession rizicole. Louvrage présente les connaissances produites par les différentes disciplines scientifiques participantes visant à accompagner la mise en uvre dune riziculture économiquement viable, écologiquement durable et socialement acceptée. Il sadresse aux chercheurs et aux techniciens des instituts de recherche et de développement, aux enseignants et aux étudiants concernés par les sciences de la vie et de la nature, aux riziculteurs et acteurs de la filière rizicole, aux acteurs en charge de la décision publique
Soja dans du blé de printemps : "un demi-échec"
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn 2016, le GAEC bio de Neuvelle, en Côte-d'Or, a expérimenté le semis de soja dans du blé de printemps. L'objectif était d'effectuer une récolte et demie dans la même année, soit 25 q/ha de soja, comme en culture pure, auxquels s'ajouterait une demi-récolte de blé. Frédéric Rossignol présente l'itinéraire technique de l'essai (variétés, dates, doses et écartements de semis...), en indiquant la difficulté de semer le soja exactement au milieu des rangs de blé, même avec un guidage par RTK du semoir semi-porté. Normalement, la récolte du blé se fait en premier, mais, suite aux aléas climatiques de l'année (printemps humide et froid), le soja a dépassé le blé. Ils ont pu être récoltés simultanément à la mi-septembre, avec un rendement global de 25 q/ha, composé à 80 % de soja et 20 % de blé.
Synthèse régionale des expérimentations en grandes cultures biologiques : Campagne 2016-2017 en Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2016-2017. Ce travail dacquisition de nouvelles références techniques a été piloté par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec des coopératives, des instituts techniques et des associations de producteurs. Cette campagne dessais a été menée chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale. Au sommaire de cette synthèse : - Contexte climatique 2016-2017 ; - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique : blé tendre, triticale, seigle, épeautre, lupin, maïs ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie : densité de semis, fertilisation, biostimulants, association avec un protéagineux ; - Sécuriser et maîtriser la culture des protéagineux : lupin, féverole et pois protéagineux (hiver et printemps) ; - Ensiler des fourrages de qualité : association céréales-protéagineux, maïs associé ; - Gestion de la fertilité du sol : ROTALEG (essai longue durée).
Associations céréales protéagineux : Incidence du stade de récolte du fourrage
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; G. JEHAN, AuteurLes associations céréales protéagineux valorisées en fourrage sont classiquement récoltées en ensilage de céréales immatures. Vue linfluence du stade de récolte sur les valeurs nutritives, lopportunité dune récolte plus précoce pour améliorer ces dernières se pose. Cet article reprend les éléments de la fiche réalisée par la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants de 2016. Quatre essais agronomiques ont été réalisés sur cette ferme expérimentale bio. Les essais sont présentés, tout comme les résultats obtenus.
Associer blé et légumineuses plante de services en AB
Florian CELETTE, Auteur ; Sylvain VRIGNON, Auteur ; Lise LUCZAK, Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2017Le contrôle des adventices et la fertilisation azotée sont des points importants de la réussite des cultures céréalières bio. Ce diaporama, réalisé dans le cadre du colloque de restitution du projet Casdar Alliance, regroupe des résultats dexpérimentations sur lintérêt des associations blé/légumineuses en AB. Différentes associations sont testées (trèfles blanc, violet, dAlexandrie, luzerne) avec différentes modalités de semis (simultané, en relais). Les bénéfices pour la culture de blé et pour la culture suivante sont évalués en termes de contrôle des adventices et dapport dazote.
Couverts associés au colza : choisir la formule gagnante
Christian GLORIA, AuteurLINRA va proposer une application numérique daide au choix de plantes de couvert à associer au colza. Pour cela, différentes espèces sont étudiées, et un outil prototype est testé. Les plantes de services sont étudiées selon 3 critères : lapport en azote, la compétition vis-à-vis des adventices, la lutte contre les insectes ravageurs. Les recommandations/points dattention pour mener correctement un couvert associé au colza sont apportés, en lien avec lapplication en cours de création. Les atouts des espèces sont classés dans un graphique, mais il est précisé que cela nest pas transposable dans toutes les conditions. Un encart présente les couverts associés au colza que Benoît Gabaud, agriculteur en grandes cultures en conventionnel, utilise depuis 8 ans sur 180 ha.
Cucurbitacées sous abris : Contre les pucerons : des moyens à combiner
Frédérique JARNOT, Auteur ; Anna DUPLEIX, AuteurDans le cadre du programme Agreable, depuis 2014, plusieurs expérimentations sont conduites en Pays-de-la-Loire autour de la lutte contre les pucerons ravageurs des cucurbitacées sous abris : Quelles plantes relais utiliser ? Quels auxiliaires privilégier ? Quelles stratégies adopter ? Parallèlement, dautres pistes ont été abordées, comme lassociation de cultures (cucurbitacées/tomates), ou lutilisation dhuiles essentielles (pin sylvestre pour son effet répulsif). Les résultats obtenus sont présentés dans cet article. Globalement, ces méthodes, lorsquelles sont utilisées seules, restent insuffisantes pour une protection efficace des cucurbitacées contre les pucerons, mais leur utilisation combinée pourrait être intéressante.
L'essor des vergers-maraîchers
Adrien LASNIER, Auteur ; Camille PEYRACHE, AuteurRelativement fréquents au début du XXème siècle, les vergers-maraîchers font peu à peu leur retour dans le paysage agricole français. Consistant à associer productions de fruits et de légumes sur une même parcelle, voire un même rang, ils sont majoritairement présents dans les systèmes en agriculture biologique. Entre 2013 et 2017, le projet Casdar Smart, conduit par l'Association française d'agroforesterie (Afaf) et le Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), a recensé plus de 130 sites agroforestiers de ce type. L'objectif est notamment de construire des références technico-économiques. Si les résultats économiques sont encore difficiles à évaluer, du fait du caractère récent de cette pratique sur la plupart des fermes enquêtées, des effets positifs sur la biodiversité dans les agrosystèmes ont été observés. Nicolas Bénard et Hélène Barbot, installés en bio sur les terres de la ferme Canopée, dans le Gers, témoignent.
Grandes cultures biologiques : Les clés de la réussite : Guide technique réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture
Anaïs GABORIT, Auteur ; Jean ARINO, Auteur ; Caroline BARBOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture, 9 Avenue George V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE | 2017Ce guide technique national sur les grandes cultures en agriculture biologique a été réalisé par le réseau agriculture biologique des Chambres d'agriculture. Il a pour objectif daccompagner les agriculteurs bio dans la conduite de leur système et d'inspirer les autres agriculteurs dans la réduction de leur utilisation d'intrants et de produits phytosanitaires. Ainsi, il sadresse tant aux agriculteurs qui débutent en AB ou sintéressent aux pratiques issues de ce mode de production, quaux agriculteurs bio souhaitant approfondir certains principes ou techniques ou bien diversifier leurs cultures, ou encore aux conseillers, techniciens et étudiants. Au sommaire : - 6 fiches thématiques : rotation de cultures ; gestion des adventices ; gestion de la fertilité des sols / fertilisation ; travail du sol ; couverts d'interculture ; associations de cultures ; - 17 fiches cultures : association triticale/pois fourrager ; avoine ; blé tendre d'hiver ; blé tendre de printemps ; chanvre ; colza ; féverole d'hiver et de printemps ; grand épeautre ; lupin ; luzerne ; maïs ; orge ; pois protéagineux d'hiver et de printemps ; sarrasin ; soja ; tournesol ; triticale. Chaque fiche culture dispense des conseils pour bien préparer le sol, choisir la place dans la rotation, faire les semis, sélectionner les variétés, fertiliser à bon escient, opter pour des méthodes préventives et curatives alternatives en matière de maîtrise des adventices et de protection des cultures, récolter et identifier les débouchés.
L'horizon des possibles
Pour se développer, le maraîchage biologique fait face à plusieurs enjeux : la mise en relation des producteurs et des consommateurs à travers des circuits courts ; lautonomie en matière de semences ; la création ou la recréation décosystèmes fondés sur la biodiversité (permaculture) ; les choix les mieux adaptés au travail du sol ; les associations de cultures envisagées à la fois dans lespace et dans le temps ; des formes nouvelles dorganisation du travail et de coopération. Sur toutes ces questions, le film propose un « horizon des possibles » étayé à la fois sur la tradition et sur linnovation. Il présente des pratiques et des pistes de réflexion qui permettent davancer des éléments de réponses. Le film a été réalisé principalement en Alsace, dans des fermes anciennes (ferme Pülvermuhle avec Freddy et Dany Schmidt, les Chants de la terre à Colmar avec Guillaume Goepp) ou plus récentes (Jean Becker et Annick Riehl à Ingwiller). Il questionne également lexpérience de longue date du semencier-maraîcher bourguignon Yannick Loubet, ainsi que la pratique permaculturelle de la ferme du Bec Hellouin, dans l'Eure, (avec Perrine et Charles Hervé Gruyer et le chercheur François Léger) et la démarche expérimentale du lycée de Pflixbourg, en Alsace (avec Guillaume Delaunay et Pierre Eichenlaub).
Lupin : Associer le lupin, pour assurer son autonomie protéique
Morgan MAIGNAN, AuteurLa production de protéines est un enjeu majeur pour le développement des élevages bio bretons. Le lupin, la féverole et le pois sont adaptés aux conditions pédoclimatiques de cette région. Le lupin est considéré comme plus risqué à produire à cause du salissement et des risques de maladies, mais son taux de protéines est plus élevé que celui du pois ou de la féverole. Aussi, pour faire face à ces risques, les agriculteurs essaient de lassocier avec de lorge de printemps. Jérôme Daniel, éleveur laitier, témoigne de sa pratique. Par ailleurs, des essais ont été réalisés dans le cadre du programme Prograilive auquel participe le réseau CAB-GAB des Pays de la Loire. Ces essais permettent de comparer différentes associations de lupin (avec blé, triticale, avoine nue ou cameline) et différentes variétés de lupin en mélange avec du blé. Les premières tendances de ces essais sont détaillées dans cet article.
Le maïs
Joël ACREMANT, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, AuteurLe maïs est une des 7 principales graminées consommées dans le monde. Une première approche de cette plante met en évidence ses grandes dimensions et la grande diversité de ses variétés. Originaire d'Amérique Centrale, le maïs était traditionnellement cultivé au jardin, toujours associé avec d'autres plantes, en particulier le haricot et la courge. Cette association formait un système ingénieux (la "milpa"), dans lequel les hautes tiges des maïs servaient de supports pour les haricots grimpants qui fixaient l'azote, et les courges, en couvrant les sols, limitaient l'évaporation, freinaient le développement des adventices et favorisaient la biodiversité du sol. Cette association fait aussi partie de l'identité du territoire. Selon les historiens, cest grâce à Christophe Colomb que le maïs a gagné le continent européen. Aliment énergétique, pauvre en protéines et riche en hydrates de carbone, le maïs se consomme sous quatre formes principales : grains, flocons, semoule et farine. En cuisine, la farine de maïs permet de réaliser des crêpes ou des tortillas (sans gluten) et la semoule, ou polenta, se prête à la confection de cakes aux légumes selon de multiples variations.
La mouche du chou bientôt sous biocontrôle
Véronique BARGAIN, AuteurLa technique du push-pull devrait être bientôt utilisable sur choux brocolis, grâce aux recherches menées ces dernières années à l'INRA de Rennes. La technique retenue est la diffusion deucalyptol dans les cultures pour repousser linsecte ravageur et/ou attirer les auxiliaires, et la culture du chou chinois en bordure de la parcelle de choux comme culture piège. Cette technique a été testée de manière expérimentale et semble adaptée à la lutte contre la mouche du chou. Cependant, des précisions quant à la mise en place de ce système (type de diffusion, éloignement du chou chinois, etc.), ainsi quune expérimentation à grande échelle permettront de ladapter au mieux. Des études ont également montré lintérêt des auxiliaires aériens et de surface dans la protection contre la mouche du chou et le puceron.
Paysans et chercheurs autour de l'intérêt des cultures associées
Victor JULLIEN, Auteur ; Luc PARIS, Auteur | CHAUVIGNY (26 Rue du marché, 86 300, FRANCE) : CIVAM DU PAYS DU CHATELLERAUDAIS | 2017Ce film de 20 min revient sur les 3 ans du programme CASDAR APACh (Association de Plantes en Agroécologie dans le Châtelleraudais). A travers les différentes étapes du projet, de la semence à la récolte, du grain au produit final, on parcourt tous les aspects étudiés durant ces années : rendement, maladies fongiques, macrofaune, dosages, sol, champignons, jusquà la qualité des grains et des produits transformés. Quelques notions scientifiques vulgarisées montrent lintérêt des associations de cultures et limportance de développer cette technique agricole. Le programme met en avant le lien entre biodiversité et intérêts agricoles. A travers les portraits des différents acteurs de létude (agriculteurs, animateurs, scientifiques, consommateurs...), on comprend laspect multi-partenarial de ce projet et les intérêts de la recherche participative.
Les plantes associées
Jean DE LA VAISSIERE, AuteurL'association de plantes est centrale en permaculture. L'auteur aborde ici la culture associée au jardin familial. Il présente 3 façons d'associer les cultures, qui vont permettre aux plantes (action des fleurs, des feuilles et des racines) de livrer tout leur potentiel et de jouer leur rôle : protéger du vent et du froid, protéger du soleil, de l'excès d'eau, etc. : - la culture successive, ou assolement, qui définit l'alternance des cultures, sur une même parcelle dans l'année ou sur plusieurs années, de plantes n'ayant pas les mêmes besoins ; - la culture décalée, qui consiste à planter, avant la fin de la récolte, un nouveau légume entre les rangs de celui en place ; - la culture associée intercalaire, qui implique des légumes à voisinage favorable.
Premières rencontres des grandes cultures bio : Améliorer la qualité, du champ à l'assiette
Jean-Martial POUPEAU, Auteur250 acteurs de la recherche et du développement, producteurs, collecteurs, transformateurs, etc., se sont réunis à Paris le 24 novembre 2016 à l'occasion des premières rencontres des grandes cultures bio, co-organisées par l'Itab, Arvalis-Institut du Végétal et Terres Inovia. Consacrées à la qualité des productions pour l'alimentation humaine et animale, trois sessions étaient organisées sur les associations céréales-légumineuses, le soja et le blé meunier. Déjà bien connues des agriculteurs biologiques, les associations céréales-légumineuses posent encore de nombreuses questions, notamment concernant la composition du mélange à la récolte, difficilement prévisible selon le contexte de l'année. Ainsi, la surproduction d'une espèce une année donnée peut déstabiliser les filières. Du côté du soja, la demande croissante des consommateurs a facilité le développement des surfaces, qui ont plus que doublé entre 2012 et 2016 (9 003 à 20 165 ha). Les deux principaux critères de qualité considérés pour cette culture sont le taux de protéines (supérieur à 40 %) et la teneur en humidité (inférieure à 14 %). Enfin, en ce qui concerne le blé panifiable, le taux de protéines reste le critère de qualité le plus considéré. Pourtant, son intérêt est remis en cause, des blés ayant des taux de protéines inférieurs à 11 % s'avérant avoir des notes de panification élevées.
Pur ou en association : Le trèfle violet est plus facile à réussir que la luzerne
Emeline BIGNON, AuteurLe trèfle violet, associé à une graminée (généralement le ray-grass), peut être plus intéressant en ensilage ou enrubannage que la luzerne. Les avantages de cette culture sont présentés : rendement élevé et stable (9 à 12 tMS), valeur alimentaire (plus équilibrée que la luzerne, avec plus dénergie), facilité à être ensilé (pas dinhibiteur du pH), bonne repousse avec des pluies régulières ; et les inconvénients : pérennité moyenne, sensibilité à la sècheresse, difficulté de fanage. Pour le pâturage, le trèfle violet peut être associé à une graminée pour limiter le piétinement et la météorisation. Litinéraire technique réalisé au Gaec des Genetets (vaches laitières en conventionnel), dans le Calvados, est abordé. Par ailleurs, un essai est mené dans le Finistère sur lintérêt de réaliser des fauches précoces et rapprochées sur une prairie de ray-grass hybride et trèfle violet, afin de savoir si cela impacte la productivité annuelle, améliore la valeur alimentaire du fourrage et lévolution du trèfle dans le temps. Les premiers résultats, de 2014 et 2015, sont présentés. Les rendements ne sont pas impactés par des fauches précoces et rapprochées, mais cela améliore la qualité du fourrage, en UF (+15%) et MAT (+40%).
Qualité des blés panifiables : retour de la "rencontre des grandes cultures bio"
Les "1ères Rencontres des grandes cultures bio", organisées par l'ITAB, Arvalis et Terres Inovia, en novembre 2016, ont réuni les acteurs de la filière dans le but d'identifier les leviers techniques à mobiliser pour améliorer les productions et orienter les actions de recherche à développer. La journée a été plus particulièrement l'occasion d'aborder les associations céréales-légumineuses, le soja pour l'alimentation humaine et animale et la qualité des blés panifiables. L'amélioration de la qualité du blé a été traitée de façon transversale : limite du critère "taux de protéines", importance de la variété, fertilisation azotée, intérêt de la culture du blé en association, valorisation de celle-ci...
La recherche s'empare des associations céréales et protéagineux
Valérie NOËL, AuteurLes associations céréales-protéagineux présentent de nombreux avantages et suscitent un grand intérêt en agriculture biologique, mais pas seulement. Les conseillers, techniciens et scientifiques y travaillent sous plusieurs angles : - variétés mieux adaptées ; - architecture du couvert. François Boissinot, en charge du bio à la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire, confirme laugmentation systématique de la teneur en protéines du blé en association (denviron un point). Cependant, il nest pas évident de prédire le résultat dune association (forte dépendance au climat, à la disponibilité en azote ).
Rencontre avec Claude Aubert, une référence de la Bio
Cécile CROS, AuteurDans cet entretien, Claude Aubert, un des pionniers de l'agriculture biologique, partage sa vision de la bio et toute l'expérience accumulée depuis que, grâce à Nature & Progrès, il a découvert l'agriculture biologique, en 1965. Lui-même diplômé de l'Institut National Agronomique, il revient notamment sur les positions de l'agronomie vis-à-vis de la bio, qui ont évolué depuis les années 1970. Dans ces années-là, "il était impensable qu'un agronome puisse croire qu'on pouvait se passer d'engrais et de pesticides chimiques". Aujourd'hui, l'agriculture biologique s'est imposée comme une alternative qui fonctionne et se développe vite. L'alternative aux intrants chimiques repose en particulier sur les rotations et les cultures associées. Il faut repenser la manière dont on fait de l'agriculture avec un autre objectif que produire plus au moindre coût, ce qui relève notamment du politique, sous la pression des consommateurs. "On est encore loin du potentiel de production de l'agriculture biologique", déclare-t-il. Co-fondateur de la revue "Les Quatre Saisons du Jardinage" et des Éditions Terre Vivante qu'il a dirigées de 1997 à 2004, Claude Aubert partage sa passion du jardinage biologique. Il est également auteur de nombreux ouvrages sur l'agriculture et l'alimentation bio.
Résultats 2016 des essais Reine Mathilde sur l'autonomie alimentaire en AB
Depuis 2010, le programme multipartenarial Reine Mathilde a pour but de renforcer la filière laitière bio en Normandie. La plateforme dessais est hébergée sur le GAEC Guilbert, exploitation laitière bio. Les thématiques de la plate-forme dessais et de démonstration sont centrées sur les cultures permettant lautonomie alimentaire des élevages bovins laitiers. Ce document présente les résultats des essais 2016. Au sommaire : - Le programme Reine Mathilde et la « ferme vitrine » ; - La montée en puissance des essais ; - Localisation des essais ; - Bilan climatique ; - Associations céréales protéagineux dhiver récoltées en grain ; - Lupin dhiver récolté en grain ; - Essai ensilage de féverole pois ; - Associations dhiver, riches en protéagineux, ensilées ; - Prairie pâturée ; - Prairie fauchée ; - Maïs fourrage ultra précoce.
Synergie entre légumineuse de service et vers de terre sur la productivité du blé
Nathalie CASSAGNE, Auteur ; Baptiste DRUT, Auteur ; Joëlle FUSTEC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) | 2017Dans le cadre du Colloque de restitution du projet Casdar Alliance, cette présentation apporte des éléments sur la complémentarité entre légumineuses et vers de terre sur la productivité du blé. Une étude menée sur le sujet (mise en place et résultats) permet de démontrer les meilleures performances du mélange de variétés de blé associé aux légumineuses. Ces résultats sont liés à la diversité des espèces cultivées, mais aussi à la présence de vers de terre et à la diversité des groupes de vers de terre (endogés et anéciques).
1ères Rencontres des Grandes Cultures Bio - 24 novembre 2016 - Paris : Recueil de communications
Pascal GURY, Auteur ; Florent GUHL, Auteur ; Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2016Les 1ères Rencontres des Grandes Cultures Bio, organisées par l'ITAB, ARVALIS - Institut du Végétal et Terres Inovia, ont eu lieu le 24 novembre 2016, à Paris. Au sommaire de ce Recueil de communications : INTRODUCTION : - Le développement des grandes cultures bio : pour quels marchés ? ; - Les produits de grandes cultures biologiques au cur de la consommation alimentaire biologique. ASSOCIATIONS CÉRÉALES-LÉGUMINEUSES : - Performances et fonctionnement des associations céréales-légumineuses ; Quand chercheurs, coopérative et agriculteurs travaillent ensemble pour améliorer la production de la lentille par le biais des associations ; - Principes techniques pour conduire une association céréales-protéagineux ; - Association d'espèces : retour d'expérience de la CORAB, coopérative biologique. SOJA POUR L'ALIMENTATION HUMAINE ET ANIMALE : - Atouts et contraintes de la production de soja biologique en France ; - Transformer du soja biologique : les attentes d'un Fabricant d'Aliments du Bétail (FAB) ; - Transformer du soja biologique pour l'alimentation humaine : témoignage d'un acteur français. BLÉS PANIFIABLES : - Produire du blé bio pour répondre à la demande en pain bio : les attentes d'un meunier ; - Impact de l'insertion de légumineuses dans les systèmes de culture et de la fertilisation organique sur le couple rendement-teneur en protéines du grain de blé en AB ; - Analyse de la qualité des variétés de blé cultivées en AB ; - Du producteur au consommateur pour développer une filière de pain bio locale : l'exemple de la Provence. Les diaporamas de ces interventions sont en ligne à l'adresse : http://www.itab.asso.fr/publications/colloque-gc2016.php.
Allier agronomie et autonomie protéique avec les méteils protéagineux
Les méteils sont des mélanges de céréales et protéagineux. Ce document, écrit dans un contexte d'élevage conventionnel, s'intéresse plus spécifiquement aux méteils dits protéagineux, riches en espèces de cette famille végétale (exemple de mélange : féverole, vesce, pois, triticale). Comme pour tous les méteils, ces cultures présentent divers intérêts, aussi bien agronomiques que zootechniques, et peuvent être aisément cultivées sans fertilisants ni produits phytosanitaires. D'un point de vue nutritionnel, les méteils protéagineux seront plus riches en matières azotées totales (MAT). La date de la récolte devra être choisie de manière à privilégier la qualité plutôt que le rendement. Des exemples de mélanges, ainsi que leurs valeurs alimentaires, sont donnés pour la zone Nord Mayenne.
Aromatiques au balcon
Josiane GOEPFERT, AuteurCet article propose des conseils sur la culture d'aromatiques en bacs sur le balcon, en matière de gestion de l'arrosage, mais aussi d'association de variétés, de semis, de techniques de culture et de fertilisation. En complément, un exemple d'organisation des bacs facilitant l'arrosage et la fertilisation, selon un modèle inspiré de la permaculture, est présenté.
Les associations céréales-protéagineux récoltées immatures : un levier pour l'autonomie alimentaire
La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou conduit, depuis 2006, des essais sur les associations céréales-protéagineux immatures. Ce type d'associations culturales est la principale culture des élevages bio des Pays de la Loire. La récolte de tels mélanges est possible en fourrage ou en grains, apportant de la flexibilité au système favorable à l'autonomie alimentaire. Les principaux résultats des différents essais menés à Thorigné sont rapportés dans cet article : de la productivité des cultures aux performances zootechniques du troupeau, en passant par la proportion des différentes espèces dans les mélanges et les valeurs alimentaires de ces derniers.
Caractérisation des associations de cultures protéagineux-céréales mises en oeuvre par les agriculteurs de la région Hauts-de-France
La gestion de l'azote est un élément clé de la réussite des systèmes de culture en agriculture biologique. Parmi les leviers permettant dintroduire de lazote dans ces systèmes, les associations de cultures protéagineux-céréales sont particulièrement intéressantes, car elles permettent d'implanter des protéagineux, qui apportent de l'azote à la parcelle, tout en limitant les difficultés techniques associées à la conduite des protéagineux en Agriculture Biologique (variabilité du rendement, maîtrise de lenherbement, etc.). Un suivi de 25 parcelles biologiques associant protéagineux et céréales a été réalisé en 2016, dans 16 exploitations de polyculture et de polyculture-élevage. Ce rapport présente les résultats obtenus dans les parcelles suivies. Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Céréales-protéagineux récoltés en grains : Les mélanges à réussir
Frédéric RIPOCHE, AuteurSi les intérêts des associations céréales-protéagineux sont maintenant bien connus, et leur utilisation relativement développée dans les fermes biologiques, il convient de bien savoir les choisir et les produire. A l'occasion du Rendez-vous Tech&Bio Grand Ouest de 2016, Amandine Guimas, conseillère bio à la Chambre d'agriculture de l'Orne, et François Boissinot, chargé de missions grandes cultures et semences bio à la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, ont apporté des éléments de réflexion aux visiteurs. Ils insistent notamment sur la définition de l'objectif de la culture avant le choix du mélange : veut-on produire un mélange riche en protéagineux ? en céréales ? équilibré ? Pour cela, ils se sont appuyés sur les essais menés dans leurs structures respectives.
Cultures bio : Une dynamique à consolider
Florence MELIX, AuteurEn France, les surfaces en grandes cultures bio ont augmenté de 50 000 ha en 2016 par rapport à 2015 pour plusieurs raisons (prix du blé bio, stabilité et transparence du marché, aides de lEtat ). Ce qui devrait permettre davoir une farine de blé bio 100 % française en 2018. 20 % de la production de grandes cultures bio est contractualisée, ce qui renforce la stabilité du marché. Des organismes stockeurs sont présents sur tout le territoire. La vigilance doit cependant être de mise par rapport aux agriculteurs qui avaient lhabitude de spéculer en conventionnel ; cela serait risqué pour les meuniers, les fabricants daliments pour le bétail et les agriculteurs eux-mêmes. Une façon de produire du blé meunier en bio est de lassocier à des légumineuses (meilleure maîtrise des adventices, effet tuteur des céréales facilitant la récolte, réduction de la fertilisation azotée ). Le directeur de la coopérative CORAB témoigne toutefois des difficultés liées aux mélanges (temps pour le tri, variabilité des proportions despèces ).
La diversité portée à un haut niveau
Christian GLORIA, AuteurBenoît Merlo produit des céréales bio dans l'Ain. Il valorise ses productions par la transformation depuis le début de son installation : flocons de céréales, farines, huiles... Un agrandissement récent, qui a porté son exploitation à 125 ha de surface, lui a permis de créer un atelier d'élevage (race Aubrac). Pour nourrir ses bovins, il a introduit du méteil et des prairies temporaires. Aujourd'hui, Benoît joue la diversification végétale en testant plusieurs mélanges de légumineuses, en couvrant ses champs à l'interculture avec des compositions crucifères/légumineuses. Il teste aussi diverses associations : lentille avec cameline ou lin, vesce avec seigle ou triticale...
Dossier - Autonomie alimentaire en élevage de ruminants bio
Antoine ROINSARD, Auteur ; Loïc MADELINE, Auteur ; Marine PHILIPPE, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage de ruminants biologiques, la question de l'autonomie alimentaire apparaît comme essentielle, notamment pour la réussite économique des exploitations. C'est en effet ce qu'ont montré plusieurs projets de recherche/développement qui ont étudié l'autonomie dans les élevages biologiques. Dans ce dossier, des résultats de projets de recherche et d'essais sont présentés : - un état des lieux des niveaux d'autonomie alimentaire des élevages bovins laitiers biologiques, réalisé dans le cadre du projet Casdar Optialibio ; - les essais sur les associations céréales-protéagineux récoltées immatures conduits sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou, dans le Maine-et-Loire : - les démonstrations sur les prairies à flore variée et les associations de cultures mises en place sur la plateforme Reine Mathilde, dans le Calvados.
Féverole-pois protéagineux en ensilage : Riche en protéines
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe programme Reine Mathilde vise à développer la filière laitière biologique en Basse-Normandie, ainsi que l'optimisation de l'autonomie alimentaire des élevages. Parmi les résultats d'expérimentation de ce projet : l'ensilage d'un mélange de féverole et de pois protéagineux, fournissant un fourrage très riche en protéines, et pouvant ainsi compenser les carences du maïs ensilage. Le semis d'une prairie sous couvert de ce mélange a permis, par ailleurs, de gagner un an sur la mise en place d'une telle prairie.
Les fiches techniques du réseau GAB/FRAB : Fruits et légumes n° 35 : La permaculture
Le réseau GAB/FRAB Bretagne a édité une fiche technique sur la permaculture : concepts et principes, comment créer un design et un zonage, techniques communément utilisées dans un système conçu selon les principes de la permaculture, références bibliographiques...
Gestion de l'azote en agriculture biologique : Fiches thématiques
La gestion de l'azote est un élément clé de la réussite des systèmes de culture en agriculture biologique et parfois un frein à la conversion. Dans le cadre du projet Agri-Bio, Agro-Transfert Ressources et Territoires et ses partenaires ont travaillé sur des fiches techniques synthétisant les connaissances et les moyens disponibles pour gérer lazote en agriculture biologique, afin de mettre ces connaissances à disposition des agriculteurs. Ces fiches techniques sont le résultat d'une synthèse de la littérature scientifique et technique, complétée par des résultats de pratiques mises en uvre par des agriculteurs en région Hauts-de-France. Les thématiques développées sont les leviers permettant dintroduire de lazote dans les systèmes de culture biologiques (légumineuses, produits organiques) et de bénéficier de lazote déjà présent dans ces systèmes (limitation des pertes en interculture et entretien de la fertilité des sols sur le long terme). La combinaison de ces leviers à léchelle du système de culture est également abordée. Pour plus dinformations sur le projet Agri-Bio : http://www.agro-transfert-rt.org/projets/agri-bio/.
Grandes cultures : Résultats des essais associations céréales - protéagineux
Jérôme TRUTEAU, AuteurLes résultats des essais mis en place par Agrobio Poitou-Charentes avec ses partenaires, en 2015, sur les associations céréales-protéagineux sont présentés. 3 essais ont été réalisés à partir d'un protocole commun, avec plusieurs objectifs : produire du blé tendre meunier de qualité (améliorer le taux de protéines) et relancer la production de protéagineux (qui sont actuellement des cultures à résultat aléatoire). Les résultats obtenus sont encourageants pour limiter les risques liés à l'implantation de la culture de protéagineux.
L'innovation à l'épreuve d'un climat et d'un monde changeant rapidement : intérêt de la co-conception dans le domaine des semences
Laurent HAZARD, Auteur ; Arnaud GAUFFRETEAU, Auteur ; Julie BORG, Auteur ; ET AL., AuteurComment créer des innovations génétiques (variétés, mélanges de variétés, mélanges d'espèces) adaptées aux conditions locales ? La présentation de différents travaux de co-conception montre que travailler avec les acteurs de terrain permet (i) d'affiner les objectifs poursuivis et ainsi de faire évoluer les questions de recherche et les critères d'évaluation des innovations, (ii) de produire des connaissances et des innovations adaptées aux usagers (idéotypage participatif d'associations variétales), (iii) de concevoir des outils leur permettant de créer leurs propres solutions (outil Capflor® d'aide à la conception de prairies à flore variée, par exemple), ou (iv) d'accompagner le développement d'un programme de sélection paysanne. Ces travaux rompent avec la logique du transfert descendant de connaissances, des chercheurs vers les agriculteurs, au profit d'apprentissages croisés favorisant l'adaptation locale dans le processus d'innovation.
Limaces : Leurs préférences alimentaires
Cécile WALIGORA, AuteurAu printemps 2016, un colloque organisé par Arvalis s'est penché sur le sujet des limaces, et notamment de leurs préférences en termes de cultures et d'intercultures. Les principaux résultats, issus entre autres du réseau expérimental sur la limace RESOLIM, sont rapportés dans cet article. Si certaines cultures sont plus sensibles (colza, blé...), le précédent de culture joue aussi un rôle, et les limaces semblent plus présentes après cultures dhiver. Concernant les intercultures, les limaces préfèreront le colza ou la féverole commune au sarrasin, à l'avoine rude, ou encore au lin. Par ailleurs, les associations d'espèces semblent permettre de limiter les dégâts. Afin de lutter au mieux contre les limaces, une stratégie de lutte globale doit être mise en place, prenant en compte la rotation, et mobilisant des associations d'espèces ou encore le travail du sol.
Le lupin en bio : De sa culture à son utilisation par les animaux ruminants et monogastriques
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Le lupin en bio : De sa culture à son utilisation par les animaux ruminants et monogastriques" et traite notamment des points suivants : - La culture du lupin : Le semis ; Place dans la rotation ; Désherbage : à adapter selon l'écartement de semis ; Itinéraires techniques ; Les maladies et parasites ; Les cultures associées pour sécuriser le lupin d'hiver ; La récolte. - Utilisation par les ruminants. - Utilisation par les volailles et porcs.
Lupins et sojas : des essais encourageants !
Robin GUILHOU, AuteurEn élevage biologique, la demande en protéagineux est croissante. Pour répondre au mieux à celle-ci, la Chambre d'agriculture du Nord-Pas-de-Calais a mis en place, en 2015, différents essais autour du lupin bio et du soja bio, en cultures pure ou associée. Ainsi, sept variétés de lupins cinq lupins bleus et deux lupins blancs ont été cultivées. Des associations de lupins avec du triticale, du blé, ou de l'avoine ont aussi été implantées. Concernant le soja, ce sont cinq variétés qui ont été testées dans l'objectif d'identifier la faisabilité de la culture de soja bio sur la région. Les résultats techniques obtenus, mais aussi économiques pour le lupin, sont encourageants et à confirmer sur d'autres campagnes.
Mélanges céréaliers : La bonne association au bon moment
Céline ROLLAND, AuteurLes mélanges céréaliers ou méteils sont des associations de cultures semées à diverses fins : production de fourrage ou de grains, soit pour l'autoconsommation, soit pour la vente. Elles présentent divers avantages, notamment agronomiques : très couvrantes, pas de besoin en fertilisation, positionnement assez flexible dans la rotation Cet article reprend quelques principes à avoir en tête pour savoir quoi semer, comment et quand, selon les objectifs de production. Des exemples de mélanges sont présentés, avec des dosages, issus d'observations en fermes bretonnes. Des témoignages d'agriculteurs sur leurs expériences avec ces mélanges complètent cet article.
Optialibio, la Gazette : n°3
Antoine ROINSARD, AuteurDans le cadre du projet Casdar Optialibio, des essais agronomiques sur les prairies à flore variée et les associations céréales/protéagineux ont été mis en place sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou (49), la plateforme Reine Mathilde (14) et la station expérimentale de Trévarez (29). Les lycées agricoles du Rheu (35) et de Tulles-Naves (19) conduisent, quant à eux, des essais complémentaires. L'objectif est de produire et de diffuser des références relatives à la sécurité alimentaire des systèmes bovins laitiers biologiques. Les personnes impliquées dans des essais sur les productions fourragères bio, au-delà des partenaires d'Optialibio, seront conviées au printemps 2016 pour échanger sur les protocoles mis en place. L'enjeu est d'élaborer une boîte à outils méthodologique « Mener des essais fourrages en AB ».
Plateforme dessais végétaux en agriculture biologique : Ferme daccueil et de démonstrations du projet Reine Mathilde : Gaec Guilbert Tracy-Bocage : 14e porte ouverte : 9 juin 2016
A l'occasion de la 14ème Porte Ouverte de la Ferme d'accueil et de démonstrations du projet Reine Mathilde, le Gaec Guilbert, situé à Tracy-Bocage, dans le Calvados, cette brochure a été réalisée afin de présenter les principaux essais végétaux mis en place. Ces essais concernent : - des associations céréales-protéagineux d'hiver destinées à une production de grains ; - des associations riches en protéagineux pour la production d'ensilage ; - des associations blé-lupin d'hiver ; - des espèces fourragères pour la fauche ; - des espèces fourragères pour le pâturage ; - des successions de cultures annuelles riches en protéines puis en énergie. Pour chacun, les conditions de l'essai (sol, précédent, itinéraire technique...), ses enjeux et intérêts, et les principaux éléments à regarder sont présentés. Ce document a été réalisé dans le cadre du projet Reine Mathilde, par l'Institut de l'Élevage, les Chambres d'agriculture de Normandie, Agronat, Agrobio Basse-Normandie, Littoral Normand et Sngtv.
Principes techniques pour conduire une association céréales-protéagineux pour une récolte en GRAINS (références Grand Ouest et moitié Nord de la France)
François BOISSINOT, Auteur ; Alain LECAT, Auteur ; Gilles SALITOT, Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André Brouard, CS 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2016Cette fiche technique apporte des préconisations pour la culture d'associations céréales-protéagineux destinées à une récolte en grains, et selon une conduite en agriculture biologique : - place dans la rotation ; - espèces les plus adaptées ; - densité des céréales et des protéagineux au semis ; - date de semis ; - itinéraire technique au semis ; - désherbage mécanique ; - fertilisation à l'automne et au printemps ; - récolte. Les préconisations sont présentées en fonction des différents objectifs pouvant être recherchés par les agriculteurs : récolter un produit riche en protéagineux, équilibré en céréales et protéagineux ou riche en blé panifiable.
Protéagineux de printemps : intérêts de la conduite avec une plante compagne : Retour sur 2 années d'expérience en agriculture biologique
François BOISSINOT, AuteurLa culture de protéagineux pure est relativement difficile : forte variabilité de rendement, maîtrise des adventices, maladies et ravageurs... Pourtant, les protéagineux représentent une source de protéines non négligeable pour l'autonomie protéique des élevages. L'une des pistes testée par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire consiste à associer pois, lupin, ou encore féverole, à une plante compagne (orge, avoine, blé ou triticale). Les résultats obtenus en 2014 et 2015 pour la maîtrise des adventices et les rendements sont présentés dans cet article.
Récolter des fourrages précoces : le double effet gagnant
Afin de constituer des stocks de fourrages, nécessaires dans un objectif d'autonomie alimentaire, les dates de récolte sont des leviers importants. En effet, une date de récolte optimale permet d'optimiser le compromis entre quantité et qualité du fourrage récolté. Réalisée dans le cadre du programme Herbe et Fourrages, associant notamment les Chambres d'agriculture départementales de Haute-Vienne, Corrèze et Creuse, cette fiche donne quelques préconisations pour la fauche des prairies et la récolte des méteils (associations céréales-protéagineux). Elle s'appuie sur le témoignage d'un éleveur de vaches limousines, en agriculture conventionnelle, installé en Haute-Vienne, et qui cultive des méteils dans l'objectif de produire un fourrage riche en protéines.
Recueil de savoir-faire paysans : Grandes cultures bio - Tome 2
Les statistiques diffusées par l'Agence Bio et l'Observatoire Régional de l'Agriculture Biologique des Pays de la Loire (ORAB) démontrent le développement des surfaces de céréales et oléo-protéagineux en France et plus particulièrement sur le territoire ligérien. Ce recueil du réseau GAB-CAB présente les savoir-faire de producteurs bio des Pays de la Loire. Il reprend des témoignages de 2013 du 1er tome et aborde les autres fermes par le biais de l'approche globale. Les systèmes représentés et analysés sont : grandes cultures, bovins lait, bovins viande, porcins et polyculture-élevage. Chaque témoignage dagriculteur est associé à la présentation de sa ferme.
Reine Mathilde : une « ferme-vitrine » pour l'autonomie
Initié en 2010, le projet Reine Mathilde travaille au développement de la filière laitière biologique de Basse-Normandie et à l'accompagnement des éleveurs de la région. Pour cela, le projet s'est doté d'une plateforme de démonstration, ou « ferme-vitrine », lieu d'échanges et de rencontres autour de techniques adaptées à l'AB. Des cultures visant à renforcer l'autonomie alimentaire y sont testées et évaluées. Certains résultats sont présentés dans cet article. Ils concernent : - les associations féverole-pois protéagineux récoltées en fourrage et riches en protéines ; - des prairies de fauche riches en légumineuses ; - des prairies à flore variée contenant de la chicorée et destinées au pâturage ; - les associations céréales-protéagineux destinées à la production de concentrés fermiers (triticale-vesce d'hiver, triticale-féverole d'hiver, céréales sursemées dans le lupin d'hiver).
Salon Les Culturales : « Dépasser les peurs de la conversion »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois Mellon est céréalier bio dans l'Oise. Ses 140 ha, d'abord conventionnels, ont été convertis progressivement à l'agriculture biologique, entre 2000 et 2011. Dans ce témoignage, apporté lors de la conférence « Agronomie et technicité : les clés pour réussir en bio ? », tenue au salon Les Culturales, il parle des craintes qu'il a dû affronter lors de la conversion, et de la façon dont il les a surmontées. Son système fonctionne aujourd'hui autour d'une rotation de sept ans, luzerne en tête, et intégrant une culture innovante : un mélange lentilles-caméline.
Sécuriser la culture des protéagineux en agriculture biologique : Synthèse des essais sur les associations légumineuses & céréales mis en place en 2015
En agriculture biologique, les légumineuses à graines présentent de nombreux intérêts (enrichissement des sols en azote, allongement des rotations, source dalimentation pour les ruminants et les monogastriques...). Pour autant, leur culture reste limitée en France. Les attentes des producteurs sur les légumineuses à graines portent sur des itinéraires techniques qui sécurisent la production. Des références, acquises en France et en Europe, montrent que les associations de légumineuses avec des céréales permettent de sécuriser le rendement des protéagineux. Pour autant, il reste à déterminer, pour les différents types de céréales possibles en association, les équilibres permettant de récolter une proportion suffisante de protéagineux. Ce document est la synthèse dun ensemble de travaux sur le sujet, conduits par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, de Normandie, du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie. Au sommaire : - Sécuriser la culture des protéagineux ; - Des scénarios climatiques voisins ; - Les faits marquants de la campagne, localisation des essais ; - Féverole dhiver associée à une céréale ; - Pois dhiver associé à une céréale ; - Féverole de printemps associée à une céréale ; - Pois de printemps associé ; - Lupin bleu de printemps associé ; Conclusions et perspectives.
SIVAL : Stratégies de protection contre les ravageurs des cultures maraîchères en AB : les cultures associées
Florence LETAILLEUR, AuteurDans le Morbihan, la station expérimentale Bretagne Sud a mis en place un essai sur les associations de cultures maraîchères dans le but de trouver des méthodes de lutte alternatives contre les pucerons noirs des cucurbitacées et les acariens tétranyques. Les associations, testées de 2013 à 2015, étaient tomate/concombre et aubergine/poivron. Si certains résultats sont encourageants, des améliorations sont encore à apporter. Il reste une année d'essai, 2016, pour cela.
Acquérir des références techniques en grandes cultures biologiques : Synthèse régionale des expérimentations : Campagne 2014-2015 : Région Pays de la Loire
Cette synthèse présente les résultats dessais en grandes cultures biologiques menés sur la campagne 2014-2015 en Région Pays de la Loire, ainsi que les nouvelles références techniques acquises sur les thématiques suivantes : - Identifier les variétés les plus adaptées à lagriculture biologique (pour les différentes cultures) ; - Produire du blé de haute qualité pour la meunerie ; - Sécuriser et maîtriser la culture des oléo-protéagineux ; - La gestion des ravageurs du maïs ; - La gestion de la fertilité du sol. Lensemble de cette campagne dessais a été conduite chez des agriculteurs volontaires et en station expérimentale, et l'opération suivie par les experts de la recherche en grandes cultures biologiques et la Chambre dagriculture des Pays de la Loire avec ses partenaires.
Actualité technique : Sival
Aurélien LIVET, Auteur ; Brigitte LAMBERT, Auteur ; Célia BORDEAUX, Auteur ; ET AL., AuteurA l'occasion des forums du Sival, le 15 janvier 2015, plusieurs conférences et visites étaient consacrées à l'agriculture biologique. Parmi ces conférences, deux sont résumées dans cet article : - la première a traité de l'utilisation d'extraits végétaux pour soigner les plantes, notamment les vignes ; - la seconde a rapporté des résultats d'essais récents sur la protection des cultures maraîchères bio. Pour cette dernière, les expérimentations présentées se sont penchées, entre autres, sur l'effet des associations culturales sur les acariens et pucerons noirs et sur l'attractivité des tunnels pour les auxiliaires. Les résumés de la seconde partie de cette conférence seront publiés dans le numéro 58 de Techni Bio. Deux exploitations bio ont, par ailleurs, ouvert leurs portes aux visiteurs du Sival : le Verger de la Hanère et le Jardin de l'Avenir, toutes deux dans le Maine-et-Loire.
Les agriculteurs témoignent de leurs réussites
François BOISSINOT, Auteur ; Virginie RIOU, Auteur ; Gilles RAMBAULT, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce bulletin de Grain de réussite, onze agriculteurs biologiques du Maine-et-Loire apportent leurs témoignages sur une culture spécifique qui leur a particulièrement réussi : le lupin, l'association céréales-protéagineux, l'association blé-féverole, le blé panifiable, l'orge de printemps, le lupin blanc de printemps, le tournesol, le soja, le maïs, le sarrasin et l'interculture de trèfle. Chacun présente son exploitation, son itinéraire technique, ainsi que les intérêts et les points clés de la culture.
Agroforesterie : L'arbre au bénéfice du légume
Frédérique ROSE, AuteurLes expériences d'agroforesterie se développent, notamment en grandes cultures et en élevage. En maraîchage, elles sont encore peu nombreuses, mais certains producteurs se lancent et des projets de recherche en cours devraient leur apporter des références, comme le projet CASDAR SMART, présenté en encart. Denis et Virginie Florès, installés dans le Gard, décrivent leur système dans cet article. En bio depuis 2010, ils ont acheté des parcelles plantées en agroforesterie en 1996 par l'Inra. Ils ont mis en place un système cohérent : - les arbres, grâce à leurs feuilles et à la décomposition des racines, fournissent de la matière organique supplémentaire ; - ils favorisent la présence d'auxiliaires ; - le broyage des branches fournit du BRF pour les planches maraîchères ; - la vente de bois de chauffage apporte un complément de revenu ; - l'ombre permet de limiter l'irrigation ; - l'assolement et les dates de semis sont pensés selon les besoins en ensoleillement des différents légumes cultivés En encart, Laurent Welsh, installé en Haute-Garonne, témoigne également. Pour lui, la plantation d'arbres dans les parcelles de maraîchage de plein champ a été un choix délibéré.
Comprendre la permaculture
Claude AUBERT, AuteurCet article propose de clarifier ce qu'est la permaculture. En effet, il n'est pas toujours facile de savoir avec précision ce qu'il y a derrière ce terme. Longtemps considérée comme utopique, la permaculture établit l'idée selon laquelle, pour concevoir les cultures, les lieux de vie, les systèmes agricoles humains, il faut reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels, et ce, grâce à des principes d'écologie et des savoirs de sociétés traditionnelles. L'agriculture et le jardinage ne sont donc pas les seuls domaines concernés par la permaculture, dont le projet est beaucoup plus global. Ceci étant dit, sur le plan agricole, la permaculture renvoie à un ensemble de pratiques de l'agriculture biologique, tout en allant aussi plus loin. Elle présentera de nombreuses différences, en particulier, avec ce qui se pratique, par exemple, sur une grande exploitation bio spécialisée, très mécanisée. Comme le fait la biodynamie, la permaculture considère un domaine agricole comme un organisme vivant où les règnes animal, végétal et minéral coopèrent et créent un écosystème harmonieux. Parmi les pratiques permaculturelles, peuvent être cités : un recours aux machines réduit au maximum, des associations de plantes, des associations de plantes annuelles et d'arbres (agroforesterie), la culture sur buttes, la couverture du sol
Les cultures associées
Thomas ALFÖLDI, Auteur ; Milo STOECKLIN, Auteur ; Maurice CLERC, Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2015Cette vidéo, réalisée par le FiBL, Bio Suisse et la Fondation rurale interjurassienne, a été tournée à loccasion de la Journée des Grandes Cultures Bio à Courtételle (Suisse). Elle présente les intérêts des cultures associées, notamment dans la lutte contre les adventices et pour éviter la verse des légumineuses. Les céréales et protéagineux associés doivent mûrir au même moment, ce qui conduit les agriculteurs suisses à associer : pois protéagineux et orge ; féverole et avoine. Si les atouts techniques des associations sont indéniables, la demande en protéagineux sur le marché est supérieure. Les techniques de semis et de récolte des associations sont abordées, avec une attention particulière portée au réglage de la batteuse.
Cultures d'été associées, au service de la diversité culturale et de la couverture du sol
David STEPHANY, Auteur ; Céline GUIGNARD, AuteurPatrick Vacher, céréalier bio (38) et Joseph Fray, éleveur bio (01), témoignent sur les cultures d'été associées qu'ils ont testées : tournesol-sarrasin et soja-avoine. Ils expliquent pourquoi ils ont fait ce choix de mélange, la façon dont ils ont semé, le bilan qu'ils en tirent et leurs perspectives.
Au-delà du bio : La permaculture au verger
Alex SICILIANO, AuteurUn arboriculteur bio québecois, Stefan Sobkowiak, présente son système basé sur la permaculture, original et novateur. Chaque plante, chaque action doit avoir plusieurs fonctions. Son verger repose sur des associations de culture, d'étages différents de culture et l'introduction d'animaux. Son unité de base est un « trio d'arbres » : deux fruitiers différents et un fixateur d'azote (le févier ici), suivi d'un trio différent. Ainsi, les maladies et insectes ont du mal à se propager. Les étages sont composés d'arbres, d'arbustes et de légumes. Empiler ces niveaux permet d'augmenter la régulation naturelle du verger (il y a plus d'habitats et, de fait, plus d'insectes et d'oiseaux). Des poules ont été introduites dans le verger pour le désherbage entre rang. La cueillette se fait au verger par les clients qui trouvent des fruits qui arrivent à maturité en même temps : c'est l'achat compulsif ! Ils viennent pour des pommes et repartent avec des pommes, mais aussi des raisins, des mûres Cet agriculteur souhaiterait essaimer ce type de système dans différents pays.
Diversification practices reduce organic to conventional yield gap
Lauren C. PONISIO, Auteur ; Leithen k. M'GONIGLE, Auteur ; Kevi C. MACE, Auteur ; ET AL., AuteurA travers la méta-analyse de 115 études, contenant ainsi plus de 1000 observations, les auteurs de cet article montrent que l'écart de rendement moyen entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle serait de 19,2 %, ce qui est inférieur aux estimations antérieures. Les pratiques agricoles mises en place expliqueraient, en partie, ce résultat. La diversification, via les associations de cultures et la rotation des cultures, notamment, permet de réduire les écarts de rendement lorsque ces méthodes sont appliquées dans les systèmes agricoles biologiques.
Enhancing Yields in Organic Crop Production by Eco-Functional Intensification
Erik Steen JENSEN, Auteur ; Laurent BEDOUSSAC, Auteur ; Georg CARLSSON, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture biologique doit faire face à un défi : améliorer sa productivité par unité de surface tout en limitant les impacts sur le climat et l'environnement. L'intensification éco-fonctionnelle peut être un moyen d'atteindre ces objectifs, mais elle nécessite des connaissances spécifiques et une meilleure prise en compte des services écosystémiques en agriculture. Une diversification dans l'espace des cultures (associations de cultures, mélange de variétés, agroforesterie...) peut apporter une réponse intéressante. Ces associations culturales, au-delà de la compétition, répondent aux principes de facilitation et de complémentarité, grâce à une meilleure utilisation des ressources en lumière, eau et nutriments, comme le montre cette étude européenne à partir d'une association de céréales et de protéagineux. D'autres atouts de telles cultures sont exposés : - meilleur rendement de l'association comparé à la somme des rendements des cultures pures ; - meilleure gestion des adventices ; - amélioration de la qualité des produits (taux de protéines dans les céréales accru) ; - utilisation plus efficace des ressources en azote et réduction des pertes par lessivage ; - etc. Ainsi, les associations céréales-protéagineux ont un fort potentiel pour améliorer les rendements et réduire les impacts des systèmes agricoles sur le climat. Dans cette étude, les éventuels freins au développement des associations de cultures en agriculture biologique sont aussi discutés. Une feuille de route pour faciliter leur mise en uvre et permettre l'innovation est proposée.
L'essentiel de 4 ans d'essais sur l'autonomie alimentaire en AB
Depuis 2010, le GAEC Guilbert, dans le Calvados, accueille la plate-forme d'essais du projet Reine Mathilde, dont la finalité est le développement de la filière laitière biologique en Basse-Normandie. Dix thématiques y sont traitées. Elles concernent des cultures qui pourraient permettre d'accompagner les élevages bovins lait bas-normands dans la recherche d'autonomie alimentaire : - association maïs + protéagineux ; - ensilage de féverole + pois protéagineux ; - associations céréales + protéagineux d'hiver ; - triticale, seigle et épeautre ; - lupin ; - plantes compagnes ; - féverole ; - légumineuses fourragères ; - chicorée ; - maïs. L'essentiel des résultats de ces essais, pour les campagnes 2010 à 2014, est présenté dans cette synthèse, éditée par les Chambres d'agriculture de Basse-Normandie, Littoral Normand et Agronat.
Le guide Terre Vivante de l'autonomie au jardin : Savoir tout faire au potager, poulailler, rucher...
Pascal ASPE, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Michel AUDUREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2015Produire ses propres légumes, aromatiques, fruits, récolter son miel et ses ufs, déguster ses volailles... de la manière la plus autonome et économique possible ! Cet ouvrage réunit les conseils et savoir-faire d'une dizaine d'experts jardiniers et éleveurs bio. Ils nous montrent comment adopter les techniques de jardinage qui permettent d'intervenir le moins possible (travail du sol, engrais verts, paillages), de gagner en productivité sans avoir à recourir à des intrants extérieurs en utilisant différentes techniques (compost et amendements, cultures associées, soins naturels, préservation des auxiliaires), mais aussi comment produire ses graines, et conduire un poulailler et un rucher de manière écologique. Enfin, 40 fiches de cultures de légumes, fruits, petits fruits et aromatiques permettent de passer à la pratique ! Tout pour obtenir un potager nourricier et des petits élevages productifs dans le respect des équilibres biologiques, à partir de ressources locales, de matériaux de récupération et à moindre frais pour le jardinier.
J'associe mes cultures... et ça marche ! : 25 mariages de légumes à cultiver
Comment cultiver des associations productives au jardin bio ? Comment choisir les bons mariages légumiers dans la multitude d'associations pratiquées, avec plus ou moins de bonheur, par les jardiniers ? Cet ouvrage propose une sélection d'associations testées avec succès, établie d'après l'expérience de jardiniers et d'expérimentations menées dans le monde entier. Après un rappel des avantages des cultures associées, il expose les critères de choix d'une bonne association et passe plus de 30 légumes en revue, indiquant les caractéristiques de chacun (famille botanique, période de plantation ou semis, profondeur d'enracinement...), ainsi que les associations favorables et défavorables. 25 mariages "clés en main" à 2 ou 3 légumes sont ensuite proposés, précisant les dates de semis des légumes et les distances de plantation à respecter, ainsi que les variantes possibles et la production attendue. Enfin, 5 modèles de potagers associés sont décrits, du mini-potager (10 m2) au plus grand (200 m2 et plus), en indiquant pour chacun la succession des associations à cultiver au fil des mois, plans à l'appui. Une manière efficace et écologique d'augmenter la production et de minimiser l'impact des ravageurs et des maladies, quelle que soit la taille de son jardin !
Journées Grandes Cultures Bio en Suisse : Retour d'expérience : Visites de fermes de nos voisins et ateliers "désherbage mécanique" et "cultures associées"
Sandrine MALZIEU, AuteurUne vingtaine d'agriculteurs de Rhône-Alpes ont participé à un voyage d'étude dans le Jura suisse, en juin 2015. Ils ont visité trois fermes et participé à la 4ème édition des journées Grandes Cultures bio en Suisse. Basile Gaubert et Laurent Grange, éleveurs bio dans la Loire, font le récit de ce déplacement et de ce qu'ils ont pu observer, en matière de pratiques de fertilisation, de lutte contre les adventices, de matériel agricole de pointe... Un atelier "cultures associées", animé par Maurice Clerc, du FiBL, leur a permis de découvrir les pratiques d'associations de cultures en Suisse.
Midi-Pyrénées : Associations de cultures et couverts
Frédérique ROSE, AuteurLe Creab (Centre régional de recherche et d'expérimentation en agriculture biologique de Midi-Pyrénées) a accueilli, sur la ferme expérimentale de la Hourre (Gers), le 15 juin 2015, environ 70 agriculteurs. Ce fut l'occasion de leur présenter les travaux et essais conduits dans le cadre d'une orientation de la ferme conduite en agriculture biologique vers l'agroécologie : arrêt du labour et mise en place de systèmes agroforestiers sur les parcelles sujettes à l'érosion, multiplication des associations de cultures et des couverts végétaux.
Plateforme d'essais dans l'Oise : Légumineuses et céréales : « Un duo d'avenir »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAssociées, la légumineuse et la céréale sont complémentaires en termes d'utilisation de l'azote, d'où divers avantages comme une hausse du rendement et une augmentation du taux de protéines dans la céréale en plus d'une baisse de la concurrence des adventices. Le développement de ces associations est porté par un marché de l'alimentation bio, notamment animale, en croissance. Mais, face à l'impératif d'un tri de qualité (la valorisation végétale se fait espèce par espèce), associer une seule légumineuse à une seule céréale est préférable. Par ailleurs, les associations orge/pois, blé/pois, blé/féverole et avoine/féverole sont collectées pour les animaux, alors que pour l'alimentation humaine, les mélanges seigle/lentillons et lentilles/caméline sont privilégiés. Cet article présente aussi divers résultats d'essais, en termes de matériel de tri ou encore d'associations en semis d'automne ou de printemps, ces derniers étant menés sur la plate-forme d'expérimentation de Lachaussée-du-Bois-d'Ecu, dans l'Oise. Parmi les résultats de ces essais, certains éléments sont à noter : I) si le but recherché est la production de protéines, éviter les densités élevées en céréales ; II) l'avoine n'est pas la céréale à privilégier, du fait de son fort pouvoir concurrentiel, même à faible densité.
Produire du blé de qualité pour la meunerie : quelle stratégie adopter ?
François BOISSINOT, AuteurAfin de produire du blé bio conforme aux exigences des meuneries, c'est-à-dire présentant un taux de protéines supérieur à 10,5-11 %, plusieurs stratégies sont envisageables. Un certain nombre d'entre elles sont mises à l'essai par les Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire et leurs partenaires : la rotation, la fertilisation organique, les stimulateurs de nutrition des plantes, les associations céréales-protéagineux, le pilotage de la fertilisation au printemps par un outil d'aide à la décision. Les principaux résultats de ces essais sont rapportés dans cet article.
Projet Reine Mathilde : Produire du lait biologique en Basse-Normandie
Daniel BRENON, Auteur ; Philippe BERTÉ, Auteur ; PROJET REINE MATHILDE, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2015Cette clé USB propose plusieurs vidéos de 7 à 10 minutes, réalisées dans le cadre du projet Reine-Mathilde. Ce projet a pour objectif le développement de la filière bio laitière en Normandie. Il associe la Chambre dagriculture, le GRAB, Littoral Normand et Agronat. La première vidéo présente le projet et la ferme biologique des frères Guilbert, située dans le Calvados, qui sert de support aux essais du Projet Reine Mathilde depuis 2011 et accueille trois journées portes ouvertes du projet chaque année. La ferme, où travaillent 4 personnes, produit 780 000l de lait/an sur 235 ha et avec 120 vaches Holstein et Normandes. Les essais agronomiques, en cultures (mélanges maïs-protéagineux ) et en prairies (prairies à flore variée, avec chicorée ), sétalent sur 7 ha répartis en 4 plateformes. Les autres vidéos sintitulent : Déroulé conversion en AB, Evolution économique en AB, Gestion des cultures en AB, Gestion de la fertilité des sols, Quest-ce que produire du lait bio, Santé du troupeau en AB. Chacune des vidéos associe les témoignages dun éleveur et celui dun technicien. La vidéo sur la conversion présente, par exemple, le témoignage de Damien Olivier, éleveur laitier bio en Basse-Normandie sur 61 ha, qui présente sa conversion à lAB (2010) et celui de Thierry Métivier, technicien CA qui aborde les étapes, les freins et les accompagnements à la conversion à lAB. Interviennent ainsi dans les différentes vidéos : Jérôme Pavie, de lInstitut de lélevage ; François Roulland, éleveur ; Amandine Guimas, CA Orne ; Gaël Séchet du Gaec du Croquet ; Stéphanie Esneault, Grab ; Karin Sidler, éleveuse bio ; Claire Boudeau-Blanchard, Grab ; Loïc Guiouillier, Vétérinaire homéopathe.
En pur ou en mélange ?
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, AuteurSi la luzerne est le fourrage le plus riche en protéines, il peut être intéressant de le cultiver en mélange en zone d'élevage. Elle répond ainsi à plusieurs objectifs. Avec des graminées, par exemple, l'obtention d'un mélange plus riche en sucre permet une conservation plus facile et, à la récolte, la perte en feuilles est moindre. Autre atout, la production de fourrage est répartie sur l'année. Grâce à des témoignages d'éleveurs, l'article fait le point sur quelques mélanges de luzerne avec : fétuque, dactyle, trèfle, blé, brome. Les avantages et inconvénients de ces différents mélanges sont mis en évidence. Les témoignages mettent l'accent sur la nécessité de trouver les bonnes proportions pour conserver un équilibre dans le rendement et la qualité des fourrages obtenus.