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COLLECTIVITE TERRITORIALESynonyme(s)conseil regional ;collectivite locale conseil general |
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Bretagne : Plan de soutien à la bio : des mesures durgence
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn Bretagne, face aux difficultés rencontrées par la filière bio, le Conseil régional multiplie, depuis quelques mois, des actions de soutien durgence. Début avril 2023, il avait annoncé la reconduction de laide au maintien pour 2024, avec une enveloppe identique à celle de 2023 (5,5 millions deuros). Par ailleurs, afin daccompagner les fermes bio mal en point en raison de la crise, la région Bretagne débloque une enveloppe de 880 000 , en complément du fonds national de soutien à la bio de 10 millions deuros, annoncé au printemps 2023, par le ministère en charge de lAgriculture. Côté communication, la région Bretagne va lancer une campagne déclinée sur les messages Bioréflexe de lAgence BIO, pour un montant de 150 000 . Cette campagne de promotion bretonne s'étale sur trois semaines, du 30 septembre au 22 octobre. Une autre action menée par la Région vise la commande publique : lobjectif est daugmenter les approvisionnements en produits bio et locaux des 115 cantines de lycées publics, grâce à un effort budgétaire du Conseil régional de 1,35 million deuros. La Région soutient également le label « Territoire Bio et Engagé » et va poursuivre le cofinancement des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), à hauteur de 3,5 millions deuros.
C'Durable ? : Transparence maximale dans les pratiques agricoles
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, AuteurC'Durable ? est un nouveau score, mis en place par la Région Wallonne (Belgique), permettant d'évaluer les performances agri-environnementales des fermes d'élevage. Il s'appuie sur quatre indicateurs : - l'impact climatique de la ferme (dégagement de gaz à effet de serre, consommation d'énergie...) ; - son rôle en termes de sauvegarde de la biodiversité ; - le bien-être animal ; - l'importance socio-économique de son action (bien-être au travail, équité dans les prix, rentabilité, pérennité du projet...). Cette initiative, présentée dans cet article, a pour objectifs, d'une part, d'informer le consommateur sur l'impact environnemental de ce qu'il achète et, d'autre part, de relocaliser l'alimentation en soutenant et en maintenant des fermes à taille humaine, engagées dans des pratiques durables.
Collectivités locales : Le petit guide du foncier nourricier
Camille BRISSAUD, Auteur ; Julien CLAUDEL, Auteur ; Inès REVUELTA, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2023Face à l'ampleur des enjeux liés à la protection des ressources, à la relocalisation de l'alimentation, à l'adaptation au changement climatique et aux problématiques d'accès à la terre, les collectivités locales ont un rôle central à jouer pour la transformation des paysages alimentaires français. Ce guide traite des possibilités qui soffrent aux collectivités locales pour reprendre en main le destin agricole du territoire, dans une optique de relocalisation alimentaire. Les pistes de réflexion et dactions proposées dans ce guide portent, notamment, sur de nouvelles alliances multi-acteurs autour du foncier (mise à disposition de terres, mise en place de régies agricoles, création de SCIC...). Le projet « Friches rebelles® », une démarche d'expérimentation portée par Un Plus Bio autour des outils juridiques, est également présenté.
Coûts complets et recettes financières de la restauration scolaire : Quelles marges de manuvre pour la transition écologique ?
Christophe ALLIOT, Auteur ; Camille BRILLION, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2023Depuis 2022, la loi EGalim impose l'introduction de 50 % de produits durables ou de qualité, dont au moins 20 % issus de l'agriculture biologique, dans la restauration collective. Cette dernière représente, en effet, un levier important pour la transition vers une alimentation plus durable et, in fine, une transition écologique plus globale. Cette étude, réalisée par BASIC et Citexia pour le compte de l'ADEME, a pour objectif d'éclairer les collectivités territoriales sur les coûts complets d'un repas en restauration scolaire (denrées, fabrication, distribution et encadrement des élèves), sur le surcoût engendré par la mise en place de repas plus durables et avec plus ou moins de produits locaux, selon différents scénarios prenant en compte la typologie de la population. Les principaux résultats de cette étude indiquent que la mise en uvre de la loi EGalim induit moins de 5 % de surcoûts, le coût des denrées représentant moins de 25 % de l'ensemble des coûts comptables. Par ailleurs, la détermination d'externalités sociétales (socio-économiques et environnementales) montre que, plus une collectivité sera ambitieuse, plus les surcoûts seront compensés par des gains environnementaux. Plusieurs scénarios ont été étudiés : Durabilité +, Durabilité ++, et "Durabilité ++ et relocalisation". Toutefois, les moyens économiques des collectivités, mais aussi des familles, sont inégalitaires sur le territoire français et, pour certaines, le soutien de l'État est une question primordiale. Ainsi, la question de la politique tarifaire à mettre en uvre a aussi été posée. A noter qu'une synthèse (21 pages) de ce rapport a également été publiée.
Dossier : Comment Bio en Grand Est peut accompagner les territoires pour le développement de l'agriculture biologique ?
Pauline BOGE, Auteur ; Marie BRILLAND, Auteur ; Hélène CLERC, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, composé de retours d'expériences, présente une palette de dispositifs, de méthodes et d'outils à disposition des collectivités territoriales, permettant d'accompagner les projets en lien avec l'agriculture biologique dans la région Grand Est : - Les diagnostics Sensibio (Bio en Grand Est) pour déterminer la propension des agriculteurs à s'engager en bio ; - Différentes opérations du Grand Reims, en collaboration avec Bio en Grand Est, visant à favoriser la conversion des agriculteurs des Aires d'Alimentation de Captages ; - L'espace-test agricole, mis à disposition des candidats à l'installation afin qu'ils puissent tester la viabilité de leur projet agricole ; - L'outil PARCEL, développé par BASIC, la FNAB et Terre de Liens, permettant d'évaluer les surfaces agricoles nécessaires et les impacts écologiques associés aux modes de production / aux régimes alimentaires sur un territoire donné ; - Des événements, à l'initiative de citoyens, pour soutenir le nouveau marché bio à Nancy ; - Les défis "Foyers à Alimentation Positive" (FAAP) qui accompagnent les consommateurs dans l'augmentation de la part de bio et de bio local dans leur alimentation...
Dossier : Le compost dans tous ses états
Denis PEPIN, Auteur ; Jean-Jacques FASQUEL, Auteur ; Marie ARNOULD, AuteurAlors que le tri des biodéchets devient obligatoire à compter du 1er janvier 2024, ce dossier regroupe plusieurs articles présentant les pratiques les plus intéressantes en matière de compostage chez les particuliers. 1 - Le premier article s'intéresse aux principes du compostage en tas (ou en composteur) et du compostage en surface. Il explique comment les préparer et les utiliser, en tenant compte de la saison, du type de déchets (restes de cuisine, déchets verts...) et de l'impact recherché sur les plantes ou sur le sol. 2 - Dans une interview, Marc-André Selosse, professeur du Muséum national d'Histoire naturelle et auteur d'ouvrages sur les tanins et sur le sol, décrit la lignine, présente dans le broyat de bois, et comment l'utiliser en compostage. 3 - L'article suivant traite des propriétés du compost à ses différents stades de maturité (apport de nutriments aux micro-organismes du sol pour un compost demi-mûr, avec un impact positif sur la structure du sol, compost mûr pour un effet à plus long terme, avec un rôle d'engrais pour une partie). 4 - "Les habitants du composteur" s'intéresse aux nombreuses espèces qui peuvent être présentes en surface du compost (moucherons, mouches, serpents) ou dans le compost (rongeurs, collemboles blancs, gros vers blancs, fourmis, cloportes, vers rouges...). 5 - Avec l'obligation, à partir du 1er janvier 2024, de trier les biodéchets, cet article fait l'état des lieux des solutions que les collectivités devront mettre à disposition des particuliers pour qu'ils puissent trier et valoriser ces biodéchets (composteurs individuels, points d'apport volontaires, collecte...). 6 - Le dernier article de ce dossier traite de l'humusation (le compostage du corps des défunts).
Île-de-France : Ville de Paris : « Une visibilité et un levier énormes »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLancé en 2022, le nouveau plan Alimentation durable de la Ville de Paris a pour objectif dinstaurer, sur son territoire, une restauration collective 100 % bio et durable dici 2027. Les 1 300 restaurants collectifs municipaux (crèches, écoles primaires, collèges, Ehpad municipaux, cantines des agents, portages à domicile, cantines solidaires ) servent annuellement 30 millions de repas. Grâce à deux précédents plans, les objectifs de la loi Egalim ont déjà été dépassés : 53 % des repas servis en 2019 étaient durables, avec des produits certifiés bio, Label rouge, MSC Pêche durable Avec ce nouveau plan, la municipalité souhaite atteindre 75 % de denrées labellisées bio, 100 % de produits de saison et 50 % de produits venant de moins de 250 km autour de Paris. Pour Nicolas Hallier, directeur général de la Coopérative bio dÎle-de-France, ces objectifs apportent une visibilité sur plusieurs années et représentent un levier énorme pour développer la bio. La Scic (société coopérative dintérêt collectif) Coopérative bio dÎle-de-France, née en 2014 à linitiative de producteurs du Gab Île-de-France et qui regroupe actuellement 90 fermes sociétaires, est linterlocuteur privilégié de la Ville de Paris. Elle est en première ligne pour approvisionner la capitale. Les ventes en restauration collective représentent 60 % de son chiffre daffaires. Toutefois, lactivité de la coopérative a ralenti début 2023, puisque dautres collectivités de la métropole cherchent des produits bio avec des prix plus attractifs, quitte à opter pour des approvisionnements plus éloignés (voire hors frontière). La coopérative sefforce de soutenir ses producteurs en réorientant, si besoin, les cultures vers dautres débouchés.
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023 : Partenariats et coopération pour l'eau
Assurer notre sécurité alimentaire, hydrique et énergétique grâce à une gestion durable des ressources en eau, garantir un accès universel aux services de distribution deau et dassainissement, protéger la santé des populations et leurs moyens de subsistance, atténuer les effets du changement climatique et des phénomènes climatiques extrêmes, de même que préserver et restaurer les écosystèmes, comme les précieux services quils fournissent, forment un ensemble d'enjeux auxquels seul l'établissement de partenariats et de coopération pourra répondre. Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023, intitulé « Partenariats et coopération pour l'eau », traite de la nature et du rôle des partenariats et de la coopération entre les parties prenantes dans la gestion et dans le développement des ressources en eau (gouvernements, entreprises, scientifiques, société civile, communautés...). Il aborde aussi le rôle de ces coopérations pour accélérer les progrès en vue d'atteindre les objectifs en matière d'eau (réalisation du 6ème Objectif de développement durable, respect des droits humains à l'eau et à l'assainissement...). Ce rapport explore comment les acteurs des secteurs de leau et de lassainissement peuvent collaborer entre eux plus efficacement, en optimisant leurs complémentarités, et comment ils peuvent se tourner vers d'autres secteurs et d'autres domaines de décision dans lesquels leau joue un rôle essentiel, dans le but datteindre leurs propres objectifs et daugmenter les bénéfices mutuels.
Témoignage : « Accompagner pour préserver les ressources en eaux »
Yasmina LEMOINE, AuteurHéloïse Augros conduit des actions pour la protection des ressources en eau pour des eaux minérales, notamment dans le cadre de lassociation Bulle Verte, qui regroupe lentreprise Badoit et trois communes de la Loire. Cette association agit sur 40 km² de limpluvium « Badoit » (zone dinfiltration de leau minérale) en faveur dun aménagement raisonné des villes et des villages (ex. amélioration du traitement des eaux usées), de la préservation des milieux naturels et de la biodiversité et de laccompagnement de pratiques agricoles respectueuses de la qualité de leau. Ce dernier point vise à réduire lusage des pesticides, à soutenir la bio (appui aux conversions), à préserver les prairies, la biodiversité et les sols, ou encore à améliorer la valorisation des effluents délevages pour la fertilisation. 23 agriculteurs de cet impluvium sont accompagnés de diverses manières par cette association : formations, conseils techniques individualisés et collectifs, financement dessais (ex. prairies à flore variée, culture de méteil ) ou dachat de matériel pour la réduction du travail du sol, par exemple. Thomas Philis, éleveur de bovins lait en bio et faisant partie du programme de la Bulle Verte depuis 2018, a ainsi été accompagné pour sa conversion à lAB. Les formations et les échanges quil a pu avoir au sein du collectif lui ont permis daller plus loin pour améliorer ses pratiques. Tout cela lui a aussi montré limportance de sinvestir plus pour maintenir cette dynamique collective et développer de nouveaux projets.
LAgriculture biologique, une innovation territoriale au service du développement rural : le cas du Gers
Charlène ARNAUD, Auteur ; Pierre TRIBOULET, AuteurLagriculture biologique est un système de production qui permet de répondre aux différents enjeux liés à la durabilité de lagriculture. Cette étude a pour objectif danalyser son développement dans les territoires ruraux en tant quinnovation territoriale qui sinscrit dans une diversification du système agricole existant. Lagriculture biologique est ainsi vue comme une innovation ayant les caractéristiques dune spécialisation intelligente (processus qui vise à favoriser lidentification des caractéristiques et des avantages dune région, à mettre en valeur les avantages concurrentiels de ce territoire et à regrouper des parties prenantes autour dune vision davenir pour ce territoire). Afin danalyser ces processus, cette étude sest focalisée sur le cas du Gers, le premier « département bio » de France. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés avec un ensemble de parties prenantes présentes sur ce territoire. Les résultats mettent en avant des dynamiques fortes dancrage de lagriculture biologique dans le territoire, soutenues tant par les acteurs institutionnels quéconomiques. Pour autant, il existe une diversité de visions de lagriculture biologique qui peuvent se révéler être un frein à son développement en tant quinnovation territoriale.
La bio dans les régions : La dynamique séquilibre
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2021, la bio a continué de sétendre dans les treize régions françaises métropolitaines. Les territoires au nord et à lest de la France, qui étaient en retard en matière de développement de la bio, ont continué leur progression, ce qui rééquilibre le déploiement de lagriculture biologique à léchelle nationale. L'AB représente maintenant 10,3 % de la SAU française, soit 2,8 millions dhectares certifiés bio ou en conversion. Malgré un tassement des conversions et un marché plus compliqué, la croissance sest poursuivie en 2021, portée par des consommateurs sensibilisés et parfois par des politiques volontaristes, avec le soutien des collectivités locales et des agences de leau. La partie sud de la France reste en tête des surfaces bio, avec des départements moteurs et fortement dynamiques : le Gers, le Gard, lAveyron, la Gironde, la Drôme... Les nouvelles surfaces en conversion (1ère année de conversion) sont toutefois en baisse dans plusieurs régions. Ce recul est à comparer avec les forts taux de conversion de 2020. Ils peuvent ainsi être analysés comme un rééquilibrage pour absorber la croissance de la bio. Les arrêts restent faibles et sont dus, pour moitié, à des départs en retraite.
La biodiversité au coeur d'un partenariat Biolait, LPO et Conseil Régional des Pays de la Loire
Tiphaine PALAZON, AuteurDans les Pays de la Loire, la Région a mis en place le Règlement Entreprise/Biodiversité, une aide financière destinée aux projets d'entreprises qui s'inscrivent dans une démarche de préservation de la biodiversité. Dans ce cadre, Biolait, en partenariat avec la LPO Pays de la Loire, a lancé, en 2020, le projet "Diagnostic Partagé Biologique" visant à valoriser les fermes qui ont des pratiques de production favorables à la biodiversité et à soutenir leur développement économique. Un encart présente en détails cette initiative.
Bretagne-Pays de la Loire : Salon Probio Ouest : se fournir en local
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa première édition du salon Probio Ouest sest tenue le 5 avril 2022, près de Nantes. Elle a réuni plus de 70 fournisseurs de produits bio basés en Bretagne ou en Pays de la Loire, et plus de 350 visiteurs professionnels (grossistes, distributeurs, acteurs de la restauration collective et commerciale ). Lobjectif de ce salon est de faciliter la relocalisation des approvisionnements en produits bio des magasins et de la restauration hors domicile de ces deux régions. Probio Ouest est organisé par deux interprofessions (Initiative Bio Bretagne et Interbio des Pays de la Loire) et vient ainsi compléter des salons nationaux tels que Natexpo. Ce rendez-vous a particulièrement intéressé les collectivités puisque la loi Egalim 2 impose, depuis le 1er janvier 2022, dans les menus de la restauration collective publique, au moins 50 % daliments durables ou sous signes dorigine ou de qualité, dont au moins 20 % de produits bio. La remise des prix « Territoire bio engagé » a également été loccasion de sensibiliser les collectivités à ce label qui valorise les territoires qui soutiennent la bio.
Dossier : Climat, le réseau bio en Grand Est se mobilise
Pauline BOGE, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; Amélie LENGRAND, Auteur ; ET AL., AuteurEn 2022, les 2ème et 3ème volets du 6ème rapport du GIEC ont de nouveau mis en évidence lurgence dagir face au changement climatique. Diversification des cultures, agriculture biologique et réduction de la consommation de viande sont autant dingrédients qui pourront permettre datténuer le changement climatique et de sadapter à ses conséquences. Dans ce cadre, Bio en Grand Est participe à plusieurs projets en lien avec le climat présentés dans cet article : - Le projet Eau et Climat FNAB 2021-2022 ; - Le projet Transfrontalier Klimaco 2021-2023 ; - Un projet de développement des semences paysannes en Champagne-Ardenne et leur valorisation par des filières locales ; - Le projet « Résilience des systèmes grandes cultures biologiques en Champagne et en Meuse », proposé par lAgence de leau Seine Normandie ; - Le partenariat avec la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaises ; - Le programme Agroécologie du Pays Terres de Lorraine ; Laccompagnement du réseau de fermes bio climat du Grand Est.
Dossier : La PAC pour les nuls
Hélène COATMELEC, AuteurEn vue de la programmation de la PAC 2023, cet article revient en détail sur les dispositifs qui constituent les deux piliers de la PAC. Le premier pilier, financé par des fonds européens et géré par lÉtat, concerne les aides directes aux agriculteurs, qu'elles soient couplées ou découplées de leurs productions : Droit au Paiement de Base (DPB), paiement redistributif, paiement Jeunes agriculteurs... Ce pilier compte aussi un éco-régime, qui remplace le paiement vert, et concerne notamment les agriculteurs convertis à l'agriculture biologique (voie de la certification environnementale). Le second pilier concerne des dispositifs gérés par lÉtat (ICHN, assurance récolte, MAEC et Aide à la Conversion à l'agriculture biologique) ou par les régions (MAEC forfaitaires, développement rural, aide à l'installation, et une partie de l'assurance récolte). Toutes ces aides sont soumises à une conditionnalité qui se voit renforcée.
Espaces-test agricoles : Faciliter les installations
Eric CHARBONNIER, AuteurLes espaces-test agricoles sont des dispositifs qui permettent à des porteurs de projet d'expérimenter leur activité agricole, dans un contexte sécurisant, avant leur installation. Ils favorisent le renouvellement de la population agricole grâce à un accompagnement humain et technique, souvent nécessaire aux nouveaux agriculteurs non issus du milieu agricole pour réaliser leur projet. Aujourd'hui, il existe plus d'une soixantaine d'espaces-test en fonctionnement en France, sous des formes variées (associations, Coopératives d'Activités et d'Emploi, SCIC...). Ceux-ci suscitent la coopération de collectivités territoriales, de réseaux d'accompagnement et d'aide à la création d'entreprises, mais aussi d'entreprises locales, d'associations de consommateurs... au travers de partenariats. En cela, les espaces-test agricoles constituent, non seulement un outil d'appui à la professionnalisation, mais aussi l'opportunité de créer de nouvelles formes de coopération entre les acteurs d'un territoire.
Etude du potentiel de transition agroécologique sur le triangle marnais : sensibilité à lagriculture biologique et à la transmission : Synthèse des résultats et pistes dactions
En 2019, le Parc naturel régional de la Montagne de Reims sengageait dans le Projet Alimentaire Territorial du Triangle Marnais concernant les collectivités de Châlons-en-Champagne, dEpernay et de Reims. Dans ce cadre, une étude a été commanditée sur le potentiel de transition agroécologique de ce territoire, avec deux thématiques : les dynamiques dévolution vers des pratiques plus durables et vers lAB, et les comportements des agriculteurs face à la transmission de leur exploitation. Des entretiens semi-directifs ont été réalisés, pendant lhiver 2021-22, auprès de 45 exploitants, en majorité en grandes cultures (dont légumes de plein champ) ou des agriculteurs-viticulteurs. Les questions portaient sur la représentation du métier dagriculteur, sur le rapport à la technique agronomique et à la gestion de lentreprise, sur la sensibilité à lenvironnement et sur la perception de lAB et des agriculteurs en bio. Une première typologie, portant sur la prédisposition au changement et sur le rapport au métier, a permis didentifier 3 profils : les entrepreneurs (18 % des répondants ; la bio peut les intéresser au travers des opportunités de débouchés), les innovateurs (11 % des répondants, potentiellement intéressés par lAB du fait des techniques agronomiques ou du matériel innovant) et les prudents (71 %, pouvant être intéressés par la bio en cas de demandes de la part des opérateurs techniques et économiques classiques). Une autre typologie a permis de déterminer à quelle étape du changement vers lAB se trouvait lagriculteur enquêté : du rejet (11 %) à lengagement (5%), en passant par la résistance (38 %), lhésitation (22 %), lexpérimentation (13%) et la réflexion (11%). Ces résultats ont permis didentifier des actions adaptées à deux grands profils dagriculteurs du territoire : les prudents dans la résistance ou lhésitation ou encore les entrepreneurs ou innovateurs dans une logique dexpérimentation, de réflexion ou d'engagement. De même, une typologie de 5 profils a été construite sur la question de la transmission avec, pour chacun des profils, des recommandations particulières.
Guide des filières bio de territoire : Quels rôles et quels outils des collectivités pour développer les filières bio de territoires ?
Clément CHARBONNIER, Auteur ; Julian RENARD, Auteur ; Mathilde JOSEPH, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Depuis la seconde moitié du 20ème siècle, l'agriculture française s'est progressivement spécialisée, région par région, en fonction des productions pour lesquelles les régions disposaient de l'écart de productivité le plus fort en leur faveur. Les solutions techniques sur lesquelles s'appuie l'agriculture intensive (mécanisation, engrais, produits phytosanitaires...) ont peu à peu remplacé la main-duvre agricole dans les fermes, entraînant la baisse de la démographie agricole et l'agrandissement des fermes. La spécialisation des systèmes de production des territoires a eu pour conséquence la disparition de certains outils de transformation dans les régions non spécialisées. Comme levier de reconnexion des filières aux besoins des territoires, l'agriculture biologique constitue une solution sur plusieurs plans. Ce guide des filières bio territorialisées propose des pistes de réflexion, ainsi que des éléments méthodologiques pour accompagner les projets de développement des filières bio dans les territoires. Des retours d'expériences de territoires et de groupements d'agriculteurs illustrent des actions possibles.
Huiles essentielles en renfort
Aino ADRIAENS, AuteurSuite au lancement, en 2009, du programme zéro phyto pour tous les espaces verts de la Ville de Lausanne (Suisse), Paolo Fornara, chef d'équipe au Service des parcs et domaines de la Ville, a dû développer des alternatives aux produits de synthèse. Il a commencé par préparer des extraits fermentés, des tisanes et des décoctions de plantes, pour soigner les plantes. Les préparations à base de plantes fraîches ou sèches ne parvenaient pas, cependant, à repousser certains ravageurs et certaines maladies cryptogamiques et sont surtout utilisées à titre préventif. Pour les soins curatifs, Paolo utilise des huiles essentielles, en pulvérisation et avec sobriété, contre les maladies fongiques et comme insectifuge et insecticide. Pour le traitement des arbres, d'autres techniques d'application d'huiles essentielles existent ; la perfusion dans le tronc et le badigeonnage, techniques présentées par Jean-Yves Meignen, responsable des jardins à l'Abbaye de Valsaintes (04). Sous serre, l'usage de diffuseurs d'huiles essentielles est également efficace pour lutter contre les maladies et les ravageurs, comme en témoigne Michel Bovy, contre-maître au Service des parcs et domaines de Lausanne, en complément d'extraits de plantes et en combinaison avec d'autres techniques de lutte biologique (pièges à phéromones, prédateurs naturels/auxiliaires). Une recette de base de traitement antifongique ou insectifuge est fournie dans un encart.
Un méthaniseur en cohérence avec son territoire
Nathalie TIERS, AuteurEn Ille-et-Vilaine, une unité de méthanisation a vu le jour à l'initiative de la coopérative des Fermiers de Janzé, qui produit, avec ses 170 éleveurs adhérents, des volailles Label Rouge et bio. Le projet, porté par la SAS Enerfées, a pu avancer grâce à la concertation avec la communauté de communes Roche aux fées Communauté qui portait déjà une stratégie de transition énergétique. L'objectif est de construire ensemble un véritable projet de territoire qui permettra de fournir du biométhane au réseau domestique local. Pour contrecarrer les a priori parfois négatifs sur la méthanisation, le projet a pris plusieurs orientations phares : - le maïs (culture fourragère) est interdit dans le méthaniseur ; - les cultures intermédiaires à vocation énergétique dédiées doivent être cultivées sans engrais chimiques ni produits phytosanitaires ; - le biogaz produit permettra également de faire rouler les véhicules de la coopérative Fermiers de Janzé. À noter que la société Triballat qui devait initialement apporter au méthaniseur ses boues de station d'épuration s'est finalement retirée, le digestat produit avec ces boues ne pouvant pas être épandu chez les éleveurs bio.
Mobilisation d'un réseau d'acteurs pour accompagner la transition climatique
Didier JAMMES, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Lancé en 2019, le projet national Réseau Bio Climat, porté par la FNAB et soutenu par le dispositif Mobilisation Collective pour le Développement Rural (MCDR) du Réseau Rural National, avait pour objectif de favoriser la diminution des émissions de gaz à effet de serre et ladaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires. Avec l'aide de 11 partenaires et de 2 experts, le projet Réseau Bio Climat a accompagné des agriculteurs et des collectivités vers la résilience climatique durant trois ans, sur 6 territoires. Les actions s'articulaient autour de trois axes de travail, pour concrétiser la transition agricole et climatique à différentes échelles, via la formalisation et le suivi de trois réseaux : un réseau de parcelles pour stocker du carbone dans les sols et pour améliorer leur fertilité ; un réseau de fermes pour renforcer la capacité dadaptation du système de production ; un réseau de collectivités locales engagées en faveur de la transition agricole et climatique. Cette publication fournit le bilan de ces travaux.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2022
Dans ce rapport, Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2022 de lObservatoire national de la restauration collective bio et durable, créé en 2017 par Un Plus Bio et le label Ecocert « En Cuisine ». En 2022, les enquêtes ont porté sur 9 536 cantines et 1 403 567 repas, ce qui a permis de collecter de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. Les résultats sont rassurants : dans l'échantillon, deux cantines sur trois ont déjà dépassé les 20 % de bio imposés par la loi EGalim au 1er janvier 2022, tout en continuant à maîtriser leur budget. Les cantines bio (label « En Cuisine ») ont tendance à privilégier des achats locaux, en opérant des changements dans leurs fournisseurs. Néanmoins, les chiffres de l'approvisionnement local connaissent une faible évolution (moins d'un quart des collectivités ne dépassent pas les 50 % de local dans les composantes bio). Cependant, la progression des projets alimentaires territoriaux (PAT) va dans le bon sens. Concernant les menus végétariens et la suppression des plastiques, lObservatoire dresse un premier bilan, positif, des mesures rendues obligatoires par la loi Egalim ; néanmoins, rares sont les collectivités à avoir été au-delà des objectifs fixés.
Territoires bio pilotes : Une action du réseau FNAB : Dossier de presse 03/11/2022
Créé et animé par la FNAB depuis 2020, le réseau des Territoires bio pilotes rassemble plus de trente collectivités locales françaises (communautés de communes ou d'agglomérations, métropoles, parcs naturels régionaux (PNR), ou encore aires d'alimentation de captages ou bassins versants) qui déploient des actions novatrices pour le développement de l'agriculture et de l'alimentation biologiques. Ce réseau a pour objectif de favoriser les échanges d'expériences (réunions, séminaires, voyages d'études...), de documenter et de capitaliser les connaissances, de mettre en uvre des expérimentations visant à lever les freins au changement et de faire connaître les projets exemplaires en faveur de l'agriculture et de l'alimentation biologiques, dans le but de démultiplier leur mise en uvre sur d'autres territoires. Ce dossier de presse présente des actions et des témoignages de collectivités du réseau des Territoires bio pilotes.
Ancré au territoire, ouvert aux autres
Roxane HOUVENAEGHEL, AuteurAvant dêtre maraîcher, Benjamin Trouslard a été paysagiste et éducateur nature. Pour sinstaller, il a fait un BPREA spécialisation maraîchage, puis a répondu, en 2016, à un appel à projet de la commune de Chécy (commune appartenant à la métropole dOrléans). Le lot correspondait à une ancienne ferme arboricole en friche. Comme les terres étaient inexploitées depuis plus de dix ans, Benjamin Trouslard a directement pu sinstaller en bio. Il a alors dû tout mettre en place : les infrastructures, les bâtiments, lirrigation et la clientèle. Il a commencé à vendre ses premiers légumes, sept mois après son installation sur les lieux. Au départ, il voulait aussi créer un potager pédagogique, mais étant donné la charge de travail, il a décidé de se concentrer sur la production. Son installation a duré près de cinq années. Il embauche, actuellement, un plein temps annualisé en CDI et accueille des stagiaires pour transmettre son savoir-faire. Il vend principalement ses légumes dans son magasin à la ferme : 95 % de son chiffre daffaires est réalisé via cette boutique. Il sapprête maintenant à lancer une production de fleurs coupées pour retrouver ses racines de paysan-jardinier. Il souhaite également mieux valoriser la biodiversité, agrandir son point de vente, créer un tiers-lieu ouvert, ainsi quune guinguette (avec des amis).
Bio Centre : Rapport annuel d'activité 2020 : La bio qui sème l'avenir : écologique, solidaire, innovante
Le Réseau Bio Centre-Val de Loire regroupe et représente les acteurs économiques de lagriculture biologique de cette région et il accompagne le développement économique de la filière bio. En 2020, malgré l'épidémie de coronavirus et les différentes contraintes liées à la gestion de la crise, le Réseau Bio Centre-Val de Loire a poursuivi ses actions dans plusieurs directions : 1/ Accompagner les porteurs de projets d'installation en AB ou de conversion, ainsi que les entreprises bio, dans leur développement, et accompagner la structuration de la filière bio ; 2/ Accompagner les collectivités territoriales pour faciliter le développement de l'AB sur leur territoire ou pour développer des débouchés ; 3/ Sensibiliser les consommateurs, notamment en organisant des événements et en créant des outils de communication ; 4/ Animer et coordonner le Réseau Bio Centre-Val de Loire.
Commission de marché : Quelle place pour les producteurs bio en circuits courts ?
Agathe PERRIN, AuteurLa commission de marché est une organisation locale qui a pour rôle d'établir des règles de bon fonctionnement des marchés de plein vent de la commune. Elle accueille des représentants de commerçants qui viennent échanger sur différentes thématiques en fonction du contexte (représentativité des producteurs, des productions, adaptation des conditions de vente (confinement, travaux...), tarifs et attribution des emplacements...) ; les décisions finales étant prises par la commune (le maire ou son représentant). Le règlement du marché, variable en fonction des communes, définit les droits et les obligations des vendeurs, mais aussi la part des emplacements minimum attribuée aux producteurs ou des productions saisonnières. Les producteurs bio qui siègent au sein de ces commissions peuvent assurer un relais sur des problématiques spécifiques au bio local, porter des propositions et soumettre de nouvelles règles. Jonathan Chabert (22) et Jean-Philippe Mahéo (56), maraîchers bio, ont chacun choisi d'intégrer la commission de marché de leur commune.
Dossier : L'eau
Jean-Luc DENIS, Auteur ; Audrey VINCENT, Auteur ; Aurélie RINGARD, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier consacré à l'eau, des témoignages illustrent les enjeux actuels et futurs d'une gestion de la ressource en eau en cohérence avec le changement climatique : - L'AB pour faire face aux problèmes de pollution de l'eau (ISARA) ; - Gagner en autonomie sur la ferme par le traitement de l'eau (GAEC dans le 01 et dans le 42) ; - A la ferme de Grand Lieu, la moitié de la surface inondée 6 mois de l'année (44) ; - Le Parc et les agriculteurs, partenaires des mares (PNR des marais du Cotentin et du Bessin) ; - Augmenter la capacité de rétention en eau du sol en travaillant sur la matière organique (35) ; - Et si l'irrigation et les vaches sauvaient la planète ? (32) ; - Les pieds dans les prés, même en été, grâce au sorgho irrigué (46) ; - De la tempête de 1999 à l'autonomie fourragère, par la réhabilitation de sources en parcours forestiers (43) ; - Irriguer tout en préservant la ressource et l'énergie (79) ; - Un système d'irrigation qui permet de faire pâturer le troupeau même en période de sécheresse (10) ; - Assurer l'autonomie alimentaire en zone de montagne via l'irrigation (48) ; - Sécuriser les fourrages grâce à l'irrigation (35) ; - L'eau, la pluie, les sécheresses, les inondations... (29).
Label Territoire Bio Engagé
Laureline TERRIS, Auteur ; Nancy FAURÉ, AuteurLe label Territoire Bio Engagé a initialement été créé par Interbio Nouvelle-Aquitaine, en 2012. Depuis septembre 2020, il a une portée nationale et peut être délivré dans cinq autres régions : Occitanie, Bretagne, Pays de la Loire, Hauts-de-France et Centre-Val de Loire. Il est géré par les interprofessions bio régionales et sadresse aux collectivités territoriales, ainsi quaux établissements de restauration scolaire. Il a pour but de valoriser les territoires qui uvrent pour le développement de la bio. Fin 2021, 290 communes et établissements ont été labellisés "Territoire Bio Engagé". Pour obtenir ce label, les collectivités doivent atteindre au minimum lun des deux critères suivants : 15 % de leur surface agricole en bio et/ou 22 % dapprovisionnement bio dans leurs services de restauration (en valeur dachat). Pour les établissements de restauration scolaire, il faut atteindre 22 % dapprovisionnement bio (ce seuil sera augmenté à 25 % en 2025). Plusieurs niveaux de labellisation sont proposés pour valoriser les collectivités et les établissements qui sengagent davantage, avec des pourcentages de bio plus élevés. Ces niveaux sont symbolisés par des épis et des fourchettes selon le critère concerné.
Nantes, ville nourricière
Marie ARNOULD, AuteurHéritière d'un riche passé maraîcher, la ville de Nantes (44) se réinvente, notamment en attribuant de l'espace et des moyens à des projets d'agriculture urbaine. Loin des clichés, cette agriculture urbaine se veut avant tout productive et ancrée dans un projet de territoire. Olivier Durand, agronome de formation, gère un jardin potager en bacs, de 1 000 m2, créé en 2016, et dont les légumes alimentent une partie des besoins du restaurant/tiers-lieu la Cantine du Voyage, qui a financé le projet. Olivier Durand exploite aussi 3 000 m 2 à proximité de la ville. Pour lui, cette complémentarité ville/campagne assure à son activité la viabilité financière nécessaire. Le maraîcher s'occupe également du potager du restaurant étoilé l'Atlantide. Autre lieu dédié à l'agriculture, à deux pas de l'île de Nantes, l'Agronaute est une ferme urbaine transitoire qui préfigure la création de la Ferme des 5 Ponts, portée par 2 associations, lieu hybride qui accueillera des personnes en situation de précarité, un restaurant solidaire, une boutique Emmaüs et une ferme urbaine. Un peu plus loin, le Champignon urbain, créé en 2017, aujourd'hui GAEC de 3 personnes, produit 150 kg de champignons par semaine. Dans le quartier du Doulon, qui a donné son nom à la laitue originaire de ce quartier de Nantes, un programme d'urbanisme intègre le projet de création de 4 fermes urbaines sur 7 ha. Grâce au soutien de la Métropole envers les projets collectifs, d'autres maraîchers s'inscrivent dans cette dynamique qui cherche à allier urbanisation, restauration des écosystèmes et approvisionnement local. Citons aussi le projet de l'Etable nantaise, qui vise à faire pâturer des vaches dans l'agglomération. Aujourd'hui, avec une SAU de 13 500 ha et en inscrivant l'agriculture urbaine au cur de sa stratégie d'aménagement du territoire, Nantes est l'une des métropoles françaises les plus avancées en matière d'autonomie alimentaire.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable - Résultats de lenquête 2021
UN PLUS BIO, Auteur ; ECOCERT, Auteur ; AGORES, Auteur ; ET AL., Auteur | NÎMES (68 bis Avenue Jean Jaurès, 30 900, FRANCE) : ASSOCIATION UN PLUS BIO | 2021LObservatoire national de la restauration collective bio et durable a été créé en 2017, à l'initiative d'Un Plus Bio, dEcocert En Cuisine et du programme de recherche Lascaux. Lobjectif de cet observatoire est de collecter, chaque année, de nombreuses données sur les pratiques, les tendances et l'évolution de la restauration collective, ainsi que sur les politiques alimentaires territoriales. En 2021, 6 766 cantines et 1 200 000 repas ont été ainsi passés au crible. Globalement, ces enquêtes révèlent que la loi Egalim suscite encore beaucoup dappréhension et de questions dans la restauration collective : Comment atteindre les 50% de produits durables (en valeur), dont 20% sous label bio ? Quels moyens humains et matériels mettre en uvre ? Combien cela va-t-il vraiment coûter ? Pour aider à la réflexion, ce document effectue un point sur le coût des produits bio et sur la part des produits bio et locaux actuellement présents dans la restauration collective française. Il détaille ensuite les huit grands enseignements, en lien avec la transition alimentaire, révélés par ces enquêtes : 1 - Les cantines diversifient leurs modes dapprovisionnement ; 2 - Les collectivités se saisissent de leurs capacités foncières ; 3 - L'éducation à l'alimentation durable prend sa place ; 4 - La réduction du gaspillage alimentaire se généralise ; 5 - La sortie du plastique sorganise ; 6 - La gestion directe regagne du terrain ; 7 - Les menus végétariens simposent à la cantine ; 8 - Le travail en équipe : un ingrédient incontournable.
« Plus de produits meurthe-et-mosellans dans les cantines »
Elsa EBRARD, AuteurNicole Le Brun est responsable de la mission Restauration Hors Domicile à la Chambre dagriculture de Meurthe-et-Moselle. Elle est également référente Grand Est sur ce sujet, pour le réseau des Chambres dagriculture, et intervenante RESOLIA (service commun de formation et daccompagnement du réseau des Chambres d'agriculture), . Son rôle est de conseiller les collectivités qui souhaitent augmenter la part de produits alimentaires locaux, dont des produits bio, dans les menus des restaurants collectifs. Dans cet interview, Nicole Le Brun commence par raconter son parcours professionnel et par détailler son poste actuel. Elle explique ensuite les deux types daccompagnement quelle propose aux collectivités, puis donne un exemple, celui de la communauté de communes du Bassin de Pompey qui a souhaité proposer des produits locaux dans les menus de ses écoles. Elle présente également deux plateformes (une bio et une mixte) qui regroupent loffre des producteurs, des entreprises de transformation et des coopératives du territoire. Ces plateformes fédèrent 63 adhérents et proposent plus de 700 références de produits.
Pour une Alimentation Résiliente, Citoyenne et Locale
Céline MAREC, AuteurDepuis plusieurs années, de nouvelles tendances apparaissent en matière de consommation et dapprovisionnement des collectivités et des particuliers : plus de local, plus de bio et moins de produits animaux. Afin dévaluer les véritables effets de ces changements, loutil PARCEL (application web) a été développé par Terre de Liens, la FNAB et le BASIC (Bureau danalyse sociétale pour une information citoyenne). Cet outil estime les surfaces agricoles nécessaires pour se nourrir localement, ainsi que les emplois agricoles que cela représente, et les impacts écologiques associés à déventuels changements de mode de production agricole et/ou de régime alimentaire. PARCEL permet, en effet, de simuler plusieurs scenarii en jouant sur trois principaux leviers : la reterritorialisation des filières alimentaires, les modes de production agricole et la composition des régimes alimentaires. Ces scenarii peuvent ensuite servir de supports pour engendrer des débats sur la transition alimentaire et lusage des terres agricoles dans le territoire. Damien Roumet, de Terre de Liens, anime le comité de pilotage de PARCEL. Il explique comment est venue lidée de créer cette application et ce quelle apporte aux acteurs dun territoire.
Les produits locaux au menu des ambitions du Grand Clermont
Mélodie COMTE, AuteurLe Grand Clermont et le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez portent, depuis 2017, un Projet Alimentaire Territorial (PAT) commun. L'objectif majeur est de reterritorialiser l'alimentation et de développer les conditions pour une offre alimentaire "saine, de qualité, accessible à tous et issue de circuits de proximité". Dans le cadre de ce PAT, Bio 63 et la Chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme ont étudié les pratiques et les flux de différentes filières du territoire : élevages allaitant et laitier, grandes cultures et légumes.
Régie maraîchère : La ville de Vannes ramène sa fraise en cuisine
Julie BEAUCÉ, AuteurEn période scolaire, la ville de Vannes fournit les repas de vingt écoles et de cinq crèches municipales. Ces écoles et crèches sont principalement approvisionnées par une cuisine centrale, sauf trois crèches qui disposent dune cuisine sur leur site et qui doivent fournir 170 repas et goûters par jour. Cependant, ces trois crèches ont rencontré des difficultés grandissantes pour sapprovisionner en produits frais, locaux et biologiques (le manque dintérêt des producteurs locaux à les livrer sexplique par les faibles volumes à fournir à chacune dentre elles). Pour faire face à cela, la ville de Vannes a réfléchi aux options quelle pouvait mobiliser. En 2018, elle a ainsi réussi à dégager un hectare de terres municipales dans lobjectif de mettre en place une régie maraîchère. Elle sest ensuite faite accompagner par le GAB 56 pour réaliser ce projet. Après avoir vérifié que les terres étaient propices au maraîchage bio et effectué une planification des cultures en fonction des besoins des crèches, il a fallu trouver un maraîcher expérimenté qui serait employé en tant que fonctionnaire. Au final, en 2020, cette régie a produit 1,5 tonnes de légumes et a couvert la quasi-totalité des besoins des trois crèches.
Synthèse : Etude sur les leviers pour stimuler l'intégration du commerce équitable dans la consommation responsable des collectivités
Malgré l'essor que connaît le commerce équitable, les volumes dachats en commerce équitable dans la commande publique des collectivités semblent peu évoluer. Il devient important de mieux comprendre les freins à ce développement, mais aussi denvisager les solutions qui pourraient permettre une montée en puissance des achats en commerce équitable.
Système alimentaire des Hauts-de-France : Diagnostic de sa durabilité et de sa résilience
Fin 2020, lADEME (lAgence de la transition écologique) a commandité un diagnostic du système alimentaire des Hauts-de-France. Cette étude a été réalisée en lien étroit avec la Région et la DRAAF. Lobjectif était dorienter les politiques daccompagnement des démarches territoriales autour de lagriculture, des filières agro-alimentaires et de lalimentation. Ce diagnostic a été mis en uvre conjointement par le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC) et par Bio en Hauts-de-France, entre janvier et mai 2021. Il a mobilisé un large ensemble de bases de données publiques, détudes et de rapports publiés par la recherche académique, par des institutions et par des acteurs locaux. Ce diagnostic révèle que la région des Hauts-de-France apparaît comme excédentaire en terres agricoles par rapport aux besoins alimentaires de ses 6 millions dhabitants (elle pourrait nourrir 1,8 million dindividus supplémentaires). Ses capacités de transformation agroalimentaire et les volumes demplois associés sont, en revanche, insuffisants pour répondre à la demande en produits transformés des habitants. Du point de vue de la durabilité, son système alimentaire génère des pressions environnementales et sociales sur le territoire : paysages peu favorables à la biodiversité, dégradation de la qualité des sols et de leau, érosion des emplois Il est néanmoins possible de faire évoluer le système alimentaire actuel vers un système plus vertueux. Pour identifier la mise en uvre potentielle de feuilles de route stratégiques, deux scénarios pour 2050 ont été établis, le scénario "Tendanciel" et le scénario "Résilience et préservation". Dans ce dernier, les surfaces en AB passent à 50 %, les emplois agricoles augmentent de 58 %, etc.
Varennes-sur-Seine investit dans une ferme pour sa cantine
Fabrice BUGNOT, AuteurA Varennes-sur-Seine, en Seine-et-Marne, la commune a repris la main sur lapprovisionnement et les menus de sa cuisine centrale (350 repas servis par jour), pour proposer plus de produits biologiques et locaux. Pour faciliter les approvisionnements, cinq hectares de terrains communaux ont été mis à disposition dune maraîchère et d'un maraîcher en conversion à lagriculture biologique. Ces derniers se sont installés en 2021. Lobjectif est quils fournissent 80 % des légumes nécessaires à la cuisine centrale. Cette cuisine était auparavant en gestion semi-concédée : les murs et le personnel étaient municipaux, mais les menus, lhygiène et les livraisons étaient gérés par un prestataire. Il a donc fallu reprendre la main sur la gestion de la cuisine et former le personnel à lélaboration des menus, au suivi des factures, etc. Un système de planification des approvisionnements et dadaptation des menus a notamment été mis en place : léquipe en cuisine élabore les menus un an à lavance, ce qui permet de transmettre les besoins en légumes aux maraîchers afin que ceux-ci puissent adapter leurs plans de culture. Deux semaines avant la confection des repas, un autre point est réalisé pour adapter les menus aux récoltes et, éventuellement, pour passer dautres commandes.
Agriculture biologique et changement climatique
Lagriculture est à la fois responsable dune partie des émissions de gaz à effet de serre (GES) et victime des changements et aléas climatiques. Lagriculture et lalimentation bio ont un rôle à jouer pour atténuer les émissions de GES à léchelle nationale et dans les territoires. Après avoir rappelé que lévolution des pratiques agricoles et de nos habitudes alimentaires est nécessaire pour lutter contre le changement climatique, cette brochure explique, point par point, en quoi lagriculture biologique est un mode de production moins émetteur de GES (protoxyde dazote, méthane, dioxyde de carbone) et plus résilient face au changement climatique (conservation de la matière organique et de leau dans les sols, diversification des cultures, autonomie ). Ce document indique également comment les collectivités locales peuvent agir dans le domaine agricole pour limiter les émissions de GES et offrir à leur population une alimentation locale. Pour cela, elle identifie plusieurs outils, présente des projets déjà en cours en France et en Europe, et rapporte des témoignages dacteurs (deux dagriculteurs bio et un dune porte-parole du réseau Action Climat). Enfin, ce document détaille quatre exemples concrets dinitiatives territoriales mises en place par des collectivités et qui sappuient principalement sur un outil : les Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET).
Les aides financières à destination du monde agricole : Pour favoriser la transition agricole de son territoire
Catalina AGNÈS, Auteur ; Robin PLASSERAUD, Auteur ; Cyrielle VANDEWALLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2020Ce guide, co-écrit par la FNAB (Fédération Nationale dAgriculture Biologique), lAMF (Association des Maires de France) et la FNCCR (Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies), est un outil opérationnel destiné aux collectivités territoriales désireuses de favoriser la transition agricole de leur territoire, en développant notamment lagriculture biologique, par le biais daides financières. Il commence par lister les aides agricoles existantes au niveau national (dispositifs financiers réservés aux agriculteurs bio, dispositifs financiers incluant les agriculteurs bio, autres dispositifs), avant de rappeler les cadres juridiques à disposition des collectivités pour instaurer des aides financières. En parallèle, il présente des exemples, ainsi que des retours dexpériences sur des dispositifs daide déjà mis en place par des collectivités.
Aides Pac à la bio : au bon cur des régions !
BIOFIL, AuteurEn France, les Régions proposent des aides à la bio différentes selon leurs volontés politiques et leurs contraintes budgétaires. Les agriculteurs bio ou en conversion peuvent donc être plus ou moins bien lotis en fonction de leur localisation. Concernant laide Cab (Conversion à lAgriculture Biologique), les régions mettent souvent en place un plafond annuel par ferme (avec transparence GAEC), mais ces plafonds ne sont pas partout les mêmes : 12 000 en Auvergne-Rhône-Alpes, 15 000 en Pays de la Loire, Occitanie, Bretagne, PACA et Bourgogne-Franche-Comté ; 18 000 en Normandie et en Nouvelle-Aquitaine Seuls les Hauts-de-France, lÎle-de-France et la Corse ne plafonnent pas. Concernant laide Mab (Maintien à lAgriculture Biologique), elle a été supprimée dans la majorité des régions. Elle résiste encore en Bretagne et elle est prolongée pour un an en Nouvelle-Aquitaine, Île-de-France et Hauts-de-France. En revanche, plusieurs régions continuent de la restreindre aux zones à enjeu eau (ex : Normandie).
Allier politique alimentaire de qualité et soutien à lagriculture biologique dans vos démarches territoriales : Focus sur des territoires engagés en Occitanie Edition 2020
La loi Egalim fixe un objectif de 20 % minimum (en valeur) de produits bio ou en conversion dans la restauration collective dici 2022. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de mobiliser tous les acteurs concernés sur un territoire donné, dévaluer loffre de produits bio disponibles sur ce territoire et de projeter les effets dun changement de production agricole, ainsi que dun changement dalimentation permettant de répondre aux besoins de la restauration collective. Cette brochure a été conçue pour accompagner les collectivités territoriales dans cette dynamique. Elle montre la diversité des actions possibles à travers les témoignages de territoires déjà engagés (la majorité des exemples cités sont situés en Occitanie). Elle propose également des questions dautodiagnostic qui permettent aux collectivités de faire un point sur leur situation : Où en est mon territoire ? Comment aller plus loin ? Quels sont les leviers daction possibles ? Enfin, elle présente les dispositifs de labellisation et daccompagnement déjà existants : le label Territoire Bio Engagé, le label Ecocert en cuisine, le Réseau Territoires Bio et le Club des Territoires Un Plus Bio.
Les aménités rurales et leur prise en compte dans laction publique
En 2020, le plan dactions « Agenda rural » a programmé une mission interministérielle afin de proposer une définition opérationnelle des aménités rurales (services non marchands rendus par lespace rural). Lobjectif final étant de mieux inscrire ces aménités dans les politiques publiques. Certaines dentre elles, telles que leau, la biodiversité, lalimentation, lénergie, lespace et les paysages, sont déjà prises en considération dans des politiques sectorielles (politiques agricole, forestière, de développement rural, de protection de lenvironnement, du patrimoine, daménagement du territoire ). Ces interventions sectorielles ont vocation à être approfondies, mais selon leurs propres logiques. Pour favoriser une approche plus intégrée, il apparaît nécessaire dapprofondir la notion daménité rurale et de proposer un cadre législatif définissant les aménités rurales et leur reconnaissance par les collectivités. Chaque échelon territorial aura ainsi une clé pour relier la préservation des ressources stratégiques de ses espaces naturels et agricoles à son action sur laménagement du territoire, la biodiversité et le climat. Pour définir ce cadre législatif, plus de 60 personnes ont été enquêtées entre avril et novembre 2020 : administrations, instituts de recherche, fédérations, associations et syndicats concernés, experts... Après avoir déterminé la valeur des services écosystémiques rendus (notamment dans leurs dimensions agricole et forestière), ce rapport examine les domaines de laction publique susceptibles de prendre en compte ces aménités, identifie les acteurs concernés et évalue les soutiens publics dores et déjà mobilisés.
Auvergne-Rhône-Alpes : Auvabio rime avec demi-gros
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAuvabio est une jeune association, créée en mai 2019, qui a pour objectif de mutualiser et structurer loffre en demi-gros de fruits et légumes bio produits en Auvergne. Elle a été initialement créée et portée par huit producteurs. Ces derniers navaient pas de mal à commercialiser leurs fruits et légumes en vente directe : la demande est forte pour ces produits et lAuvergne reste un territoire délevage et de grandes cultures. Toutefois, ce mode de commercialisation présente certaines limites : il est chronophage. Par ailleurs, ces producteurs ne souhaitaient pas contractualiser leurs productions pour garder la main sur leur filière. Cest dans ce contexte quils ont entrepris de développer une offre en demi-gros. Actuellement, Auvabio regroupe une cinquantaine dadhérents pour une quinzaine de clients. Les productions sont planifiées deux fois par an afin de mieux répondre aux différentes attentes. La plateforme de cette association est basée à Clermont-Ferrand. Deux producteurs sont salariés à mi-temps pour la commercialisation et les livraisons. Les prix sont fixés en fonction des coûts de production et des aléas climatiques locaux. Lobjectif est de proposer un prix rémunérateur pour les producteurs sans déstructurer la filière locale en vente directe. Cette structuration du demi-gros est inédite en France et les producteurs ont pu constater que les collectivités locales recherchent ce type dapprovisionnement.
Les avis du CESE : Entre transmettre et s'installer, l'avenir de l'agriculture !
Assurer le renouvellement des générations d'agricultrices et d'agriculteurs est un défi essentiel à relever. En effet, le rythme actuel des installations en agriculture (13 000 en 2019) ne permettra même pas de compenser les cessations dactivités massives prévues dans les années à venir (un tiers des paysannes et des paysans ont plus de 55 ans) ; un quart des exploitations pourraient ainsi disparaître en 5 ans seulement. Or, pour garantir la sécurité alimentaire dans les prochaines décennies, assurer le dynamisme des zones rurales et réussir les transitions écologique, climatique, énergétique, économique et sociale qui simposent, la présence de très nombreux agriculteurs et salariés agricoles, répartis sur lensemble des territoires, est indispensable. Le renouvellement des générations, qui doit favoriser les évolutions indispensables de lagriculture, constitue le thème "pivot" de cet avis du CESE (Conseil économique, social et environnemental). Après avoir établi un état des lieux de la situation de lagriculture française, en particulier sous langle démographique, ce document analyse tant les dispositifs visant à favoriser linstallation et la transmission, que les freins constatés. Sur cette base, il formule des propositions concrètes pour faire en sorte que celles et ceux qui souhaitent exercer ces métiers y parviennent, afin dassurer lavenir de notre agriculture. Dans le cadre de la préparation du document, une journée déchanges entre des candidates et candidats à linstallation, des nouvelles et nouveaux installés, ainsi que des cédantes et cédants a été organisée. Elle a regroupé une vingtaine de participants dont les expériences ont permis denrichir cette étude. Plusieurs témoignages de participants incarnant les problématiques abordées figurent dans des encadrés.
Beaumont : objectif « jeunes »
Véronique LEON, AuteurBeaumont est une commune de 250 habitants, en Ardèche. Avec le tourisme, le village compte jusquà 1 200 personnes lété. Le maire, Pascal Waldschmit, mène, depuis plusieurs mandats, une politique favorisant les installations agricoles. Pour cela, les élus ont effectué un gros travail de recensement de biens vacants afin de récupérer les parcelles abandonnées. La commune a également acquis 45 ha supplémentaires avec laide de la communauté de communes. Une ferme communale a ainsi pu être créée. Un appel à porteurs de projet a permis de sélectionner le projet dun couple qui s'est installé sur une quarantaine d'hectares en porcs sur paille, PPAM et miel. La mairie a "avancé" les matériaux qui ont servi à la construction du bâtiment et le couple a pu tout racheter en 2018 pour 90 000 . En parallèle, de la pédagogie a été réalisée pour convaincre les gens de laisser les terres à des jeunes afin de maintenir lécole et des espaces de vie. Le PLU a aussi été revu pour mettre un maximum de terres en zone agricole. Pour attirer de nouveaux habitants (jeunes), des logements ont été construits sur danciennes ruines, et une voiture électrique est mise à disposition des habitants pour favoriser les liens sociaux entre les différents hameaux. Lancien presbytère a aussi été racheté par la mairie et va être réaménagé en bistrot-auberge de pays, gîte détape, médiathèque et salle pour les associations.
La bio dans les régions : Des conversions partout !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSelon les derniers chiffres de lAgence BIO, comparées à 2018, les conversions en bio auraient un peu diminué en 2019. Au total, 266 970 ha sont passés en première année de conversion en 2019, ce qui représente environ 10 000 ha de moins que lannée précédente. Pour les professionnels, la dynamique reste tout de même très forte en France, même si la répartition des surfaces en bio reste contrastée entre les différentes régions. LOccitanie est toujours la région leader en nombre de conversions, et de loin. Elle atteint 16 % de sa SAU en bio. En Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Bretagne, les surfaces converties enregistrent un léger repli. Les chiffres sont en revanche en hausse et encourageants dans les Hauts-de-France, une région agricole qui a très longtemps été en retard sur la bio : à peine 2,1 % de sa SAU est en AB. Cette région comptait 210 nouvelles fermes bio en 2019. Par ailleurs, les productions biologiques ont créé 6 500 emplois directs sur ce territoire, ce qui représente trois fois plus demplois comparé au reste de lagriculture régionale.
Changement climatique, eau, agriculture : Quelles trajectoires dici 2050 ? Rapport CGEDD n° 012819-01, CGAAER n° 19056
Les projections climatiques du GIEC vont très rapidement se traduire par de fortes tensions en matière daccès et de partage de leau. Une mission interministérielle, menée par le Conseil général de lenvironnement et du développement durable (CGEDD) et le Conseil général de lalimentation, de lagriculture et des espaces ruraux (CGAAER), avait pour objectif de s'inscrire dans une vision à 30 ans, afin danticiper les trajectoires dévolution de lagriculture, notamment dans son rapport à leau. Le but final étant daiguiller les politiques publiques conduites par les Ministères chargés de lagriculture et de la transition écologique. Cette mission sest déroulée de juin 2019 à juin 2020, et a permis de formuler sept principales recommandations, ainsi que 23 sous-recommandations. Les experts de cette mission considèrent notamment que la réponse au changement climatique nécessite un nouveau modèle agricole, plus économe en eau et plus protecteur des sols. Ils prônent aussi une transition vers une irrigation « de résilience », plus économe en eau et qui vise la stabilité des rendements et des revenus (plutôt que la recherche du rendement maximal). L'agriculture biologique et les infrastructures agroécologiques sont à développer pour les experts. Partout où cela est possible, il sera aussi nécessaire de renforcer la ressource en eau pour lirrigation, dans le respect de son renouvellement et du bon état des milieux. (retenues de substitution et les démarches de gestion collective de leau). Ils recommandent également de redynamiser la gestion territoriale de leau en renforçant lefficacité des projets de territoire et en élargissant les possibilités, pour les collectivités, dassurer le portage de démarches et de la maîtrise douvrage dinfrastructures liées à la gestion de leau.
Déchets verts à la ferme : Atout environnemental, agronomique et économique
Maÿlis CARRÉ, AuteurLes sols des régions méditerranéennes sont souvent fragilisés et il est difficile pour les producteurs daccéder à des effluents délevage pour les enrichir. Les déchets verts sont alors une importante source de matière organique. Plusieurs producteurs des Civam de PACA et dOccitanie ont créé des partenariats avec des collectivités locales pour valoriser cette ressource. Philippe, maraîcher et oléiculteur bio dans le Gard, est à la base dune telle initiative. Cette pratique présente pour lui plusieurs avantages : le compost de déchets verts a amélioré ses sols et il lui revient moins cher que des fertilisants. Seul point négatif, le temps nécessaire à sa mise en place, mais il recommande quand même cette pratique à dautres producteurs. Afin de sensibiliser les collectivités et les producteurs à ce sujet, les Civam méditerranéens ont édité un guide « Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme ». Ce dernier est basé sur des retours dexpériences dagriculteurs du Sud de la France (quatre maraichers, un viticulteur et un céréalier) et dune collectivité territoriale située en Occitanie. Le témoignage de Frédéric Barnier, céréalier et oléiculteur bio dans le Vaucluse et le Gard, est plus amplement détaillé dans cet article. Il décrit les avantages, les inconvénients et les effets du compost de déchets verts sur ses cultures.
« Dessine-moi la transition agroécologique ! » Comment transformer lagriculture et lalimentation sur un territoire ?
Carine PIONETTI, Auteur ; Véronique DUBOURG, Auteur ; Rémi KUENTZ, Auteur ; ET AL., Auteur | L'ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE (6 Rue de Portin, 05 120, FRANCE) : GRAAP | 2020Cet ouvrage collectif est le fruit de cinq années de recherche-action sur un territoire de montagne (2015-2020), conduite par le GRAAP (Groupe de Recherche-Action sur lAgroécologie Paysanne). Il a été conçu et écrit collectivement, illustré par Virginie Grimm, et raconte les débuts de la transition agricole et alimentaire dans les Hautes-Alpes. Une transition portée par des actrices et des acteurs du terrain. En 5 ans, le paysage agricole et alimentaire du territoire des Hautes-Alpes sest considérablement modifié, avec lessor de lagriculture biologique, le déploiement de structures collectives valorisant léquité et la transparence comme Echanges paysans ou Biolait, lexpérience de cantines exemplaires en matière de transition... Louvrage égrène récits, analyses et illustrations sur la transition agroécologique. Il pointe aussi les difficultés, lexistence de rapports de force, les transformations nécessaires. Il aborde la question de la place des femmes et du féminin dans cette transition. La première partie décrit lexpérience de recherche-action : la démarche, les outils et ressources mobilisés, les actions menées tant sur le plan recherche que sur le terrain. La deuxième partie sintéresse aux processus de transition vus « de lintérieur », à partir de 10 fiches-récits sur des fermes pionnières en agroécologie, des fromageries, des structures innovantes en matière de circuits courts. La troisième partie décrypte le modèle agricole et alimentaire dominant qui se maintient, malgré dimportantes fragilités, et qui constitue un frein à la transition agroécologique. Louvrage se termine par des réflexions plus globales sur des leviers de transition : structuration en réseaux, rôle majeur des femmes dans la transition, rôle attendu des institutions, notions de seuil critique et de transversalité.
Dossier : L'accaparement des terres
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Michel MERLET, Auteur ; Quentin MATHIEU, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier apporte des éclairages sur le phénomène d'accaparement de terres agricoles à travers le monde, qui représente, selon lONG GRAIN, environ 30 millions d'ha sur les 10 dernières années. Il aborde notamment les points suivants : achat de terres, en France, par des investisseurs étrangers ; introduction de fonds d'investissement ou de sociétés de gestion d'actifs dans la propriété des entreprises et des exploitations agricoles ; appropriation de terres pour des activités d'extraction de ressources ou de plantations intensives en chassant les populations locales qui y pratiquaient lagriculture vivrière. Certaines expériences positives, à léchelle française, sont ensuite présentées : achat de terres par Terre de Liens pour linstallation paysanne en AB ; commune de Moëlan-sur-Mer (29) qui a réussi à remettre en culture 120 ha de terres inoccupées.
Dossier : Des communes pour l'agriculture paysanne
Louise CALAIS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Denise RASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLes communes et les collectivités territoriales peuvent jouer un rôle important dans le maintien dune agriculture locale et respectueuse de lenvironnement. Ce dossier décrit plusieurs initiatives mises en place. Certaines communes ont, par exemple, fait le choix dapprovisionner leurs cantines scolaires en produits locaux et bio, comme la commune de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) qui emploie un agriculteur bio, ou encore Lons-le-Saunier qui a mis en place des partenariats avec des agriculteurs bio locaux. Dautres communes aident de différentes manières des porteurs de projets agricoles : la commune de Quézac (Cantal) a installé trois fermes maraîchères sur ses terrains communaux, et une communauté de communes de lOrne a financé lachat dune serre nécessaire à linstallation dun maraîcher bio. Dans les Alpes-Maritimes, à 20 km de Nice, la commune de Saint-Jeannet a mené une politique de reconquête des terres agricoles avec laide de différents acteurs du territoire. Ceci lui a permis de reclasser 500 ha en zone agricole ou naturelle, et de créer une Zone agricole protégée. Dans le Pas-de-Calais, la commune de Loos-en-Gohelle a fait le choix de mettre des terres à disposition dagriculteurs à condition quils les cultivent en bio et quils convertissent en bio au moins la même surface sur leurs propres fermes. En Haute-Savoie, la commune de Massongy a créé une couveuse dactivités agricoles. Dans le Berry, des agriculteurs et des communes se sont organisés en coopérative pour valoriser les haies en plaquettes de chauffage. Dans les Hautes-Alpes, des éleveurs ont pu, avec le soutien des collectivités locales, ré-ouvrir et gérer eux-mêmes un abattoir de proximité qui était en faillite. Enfin, le kit de mobilisation « Décidons de notre alimentation ! » est présenté. Il a été créé par les Ami.e.s de la Confédération Paysanne pour interpeler les candidats aux élections municipales.
Dossier : Construire une filière céréale-farine-pain bio sur le territoire de lEurométropole de Strasbourg
Hélène CLERC, AuteurDepuis 2010, la Ville et lEurométropole de Strasbourg (EMS) encouragent le développement de lagriculture biologique. Elles soutiennent notamment Bio en Grand Est, qui accompagne les producteurs dans leurs conversions, qui favorise la création de circuits de commercialisation bio et développe des approvisionnements bio dans la restauration collective. Les cantines des écoles maternelles, des écoles primaires et des accueils petite enfance proposent ainsi entre 20 et 40 % de bio, dont du pain bio préparé en Alsace. LEMS a aussi souhaité explorer lopportunité de créer une filière céréale-farine-pain bio sur son territoire, dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial (PAT). Ce souhait a engendré de nombreuses réflexions : quel est le niveau dadéquation entre le potentiel de consommation de pain bio et loffre en céréales bio sur ce territoire ? Est-ce que la construction de telles filières pourrait susciter des conversions en grandes cultures biologiques ? Ce dossier présente létude, réalisée par Bio en Grand Est, pour répondre à ces questions (étude menée en 2018 et financée par lADEME) et concerne : les circuits de distribution du pain bio en France, la filière déjà existante pour approvisionner les écoles de Strasbourg en pain bio, le potentiel de loffre locale en céréales panifiables bio, ainsi que lévaluation de la demande de lEMS.
Dossier de presse Territoire BIO Engagé : Le label Territoire BIO Engagé sétend au niveau national !
A PRO BIO, Auteur ; BIO CENTRE, Auteur ; INITIATIVE BIO BRETAGE (IBB), Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE (4 Rue de Dormagen, 59 350, FRANCE) : A PRO BIO | 2020Ce dossier de presse a été établi à loccasion de la conférence de presse, donnée le 3 septembre 2020 dans lHérault, pour annoncer le lancement national du label Territoire BIO Engagé. Ce label est porté par des Interprofessions bio régionales et valorise les collectivités et les établissements ayant engagé une démarche en faveur de lagriculture biologique sur leur territoire. Pour obtenir ce label, une collectivité doit avoir atteint un pourcentage donné de sa surface agricole utile en bio (pourcentage différent selon les régions) et/ou plus de 20 % dapprovisionnements bio dans son service de restauration (en valeur dachat). Actuellement, 220 communes et établissements sont labellisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie (les deux premières régions à sêtre engagées dans ce label). Territoire BIO Engagé est maintenant en train de se développer à l'échelle nationale puisquil sétend aussi aux régions Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Pays de la Loire. Ce dossier de presse commence par apporter des détails plus précis sur ce label (contexte, déploiement en région, objectifs, critères, modalités dattribution, coût ). Il fournit également des chiffres-clés sur le marché de la bio en France (à partir des chiffres de lAgence BIO) et se termine en présentant les associations interprofessionnelles à la base de cette démarche et de ce dossier : Initiative Bio Bretagne, Bio Centre, A Pro Bio, Interbio Nouvelle-Aquitaine, Interbio Occitanie, Interbio des Pays de la Loire.
Dossier : Et si lalimentation de votre territoire devenait locale et durable ?
Hélène CLERC, AuteurLancé à lautomne 2019, loutil web PARCEL (Pour une Alimentation Résiliente Citoyenne Et Locale) permet de découvrir, de façon simple, ludique et gratuite, lempreinte spatiale, sociale et environnementale de lalimentation en fonction des modes de production et de consommation dans un territoire donné. Développé par Terre de Liens, la FNAB et le BASIC, PARCEL invite les citoyens et les élus à se saisir des enjeux actuels de lalimentation en leur proposant de jouer sur trois des principaux leviers de durabilité de lalimentation : la reterritorialisation des filières alimentaires, les modes de production agricole et la composition des régimes alimentaires. Larticle décrit les principes généraux de loutil PARCEL. Il explique que lutilisateur a la possibilité de choisir et de paramétrer 5 variables : un territoire, une population, un pourcentage de relocalisation dalimentation souhaité, un régime alimentaire plus ou moins riche en produits animaux et, enfin, la part de produits bio dans lalimentation. Ces 5 variables caractérisent la consommation alimentaire dont il souhaite connaître les impacts. PARCEL calcule alors 3 résultats : les surfaces agricoles nécessaires ; et, sur ces hectares relocalisés, les emplois agricoles que cela représenterait, ainsi que les impacts écologiques sur ces surfaces. Larticle présente un exemple territorialisé dutilisation de PARCEL : la commune de Crugny dans la Marne. PARCEL a aussi été conçu pour raisonner à des larges échelles. Il est aussi possible de faire tourner loutil sur le territoire de la France métropolitaine. Loutil est accessible à ladresse : https://parcel-app.org/.
Éleveurs bio, vendre en restauration collective
Elodie BERNARD, Auteur ; Marie SIBERTIN-BLANC, Auteur ; Magali RUELLO, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à la vente de viande bio à la restauration collective. Le premier article décrit le débouché que peut représenter la restauration collective pour cette filière. Après avoir apporté des repères chiffrés sur le marché de la restauration collective bio en France, il décrit le cadre réglementaire (GEMRCN) qui définit le grammage et les fréquences obligatoires de protéines animales dans ce type de restaurants. Il sattache ensuite à détailler trois spécificités du marché de la restauration collective : 1 il sagit souvent de marchés publics (mise en concurrence des fournisseurs via des appels doffres) ; 2 les commandes de restauration collective se font souvent à la dernière minute (cela questionne léquilibre des carcasses et les plannings dabattage), ; 3 niveau sanitaire et traçabilité (obligation d'agrément CE pour les fournisseurs). Afin de pouvoir proposer une offre de viande bio diversifiée et en quantité, certains éleveurs nhésitent pas à se regrouper sous forme dassociations. Deux éleveurs témoignent : lun fait partie de lassociation "La Source" en Ariège, et lautre de lassociation "Paysans Bio d'Aveyron". Le second article se focalise sur manière de répondre à un appel doffres de marché public. Il est accompagné de deux focus : lun est un retour dexpérience (Tommy Maire est éleveur bio de taureaux de Camargue et il a répondu à lappel doffres de lAgglomération du Pays de lOr), et lautre présente linitiative de l'entreprise en téléphonie Orange qui met en avant des produits bio et locaux dans son restaurant dentreprise.
L'exode urbain : Manifeste pour une ruralité positive
Claire Desmares-Poirrier partage son expérience et les réflexions qui lont conduite à rompre avec un mode de vie urbain qui ne lui convenait plus, en quête d'un projet de vie qui fait sens et dun désir de nature. Au-delà de son histoire personnelle, de la création, avec son mari, dune ferme en plantes aromatiques et médicinales bio et dun café-librairie dans une petite commune, cest de la ruralité dont il est question, avec ses problématiques daujourdhui et ses atouts pour mener à bien des projets de vie alternatifs. Car l'idée nest pas celle d'un retour en arrière. Ici, la ruralité est moderne, connectée à la ville, dans une dynamique coopérative et intégrative des espaces de vie. C'est lexode 2.0. Celui qui a pour but de générer un regain dintérêt envers les campagnes. En partageant lengagement à l'origine de son choix de vie, lauteure invite à une prise de recul et à une analyse des quotidiens urbains, pour un passage à l'action vers un mode de vie plus durable, plus humain, plus rural... Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 qui a éveillé un sentiment de vulnérabilité chez les citadins, cet ouvrage encourage à faire le point sur les aspects dysfonctionnels et assujettissants de la vie urbaine. Il invite le lecteur à porter un regard nouveau sur les campagnes et donne des clefs pour réfléchir à un projet de vie plus en accord avec ses principes et à lécoute de ses réels besoins.
Friches littorales de Moëlan-sur-Mer : Un projet unique en France
SYMBIOSE, AuteurÀ Moëlan-sur-Mer (Finistère), un projet de reconquête des friches littorales est en train de se concrétiser. Issu de réflexions menées depuis 2013, ce projet porte sur 120 ha de terrains agricoles non exploités depuis les années 60-70. Il aura fallu cinq ans de cheminement administratif pour que des activités agricoles soient de nouveau permises. Dici deux ans, une petite dizaine de producteurs devraient travailler ces terres. Ce projet a été porté par la municipalité, qui a choisi de sappuyer sur Terre de Liens et sur le GAB 29 pour animer sa mise en uvre (les projets agricoles sont tous en agriculture biologique). Les 120 ha sont composés de trois îlots (23, 27 et 64 ha). Pour chacun de ces îlots, des ateliers dinformation et de co-construction avec les propriétaires ont été réalisés, puis des projets agricoles ont été étudiés et retenus (ou sont encore à létude). Létape de défrichement et de mise en culture va pouvoir bientôt commencer. Par exemple, lîlot de 23 ha va permettre linstallation dun maraîcher diversifié (5 ha) et dOptim-ism, une association dinsertion sociale et professionnelle (18 ha).
Label Territoire Bio Engagé : A la conquête de tous les territoires
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe label Territoire Bio Engagé a été créé en 2012 par linterprofession bio dAquitaine. Il a tout dabord été déployé sur la Nouvelle-Aquitaine et lOccitanie et, depuis 2020, il sétend à léchelle nationale avec ladhésion de quatre nouvelles régions : Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France et Pays de la Loire. Ce label a pour objectif dencourager les collectivités locales à développer la bio de manière pérenne. Il valorise les collectivités territoriales qui atteignent plus de 20 % de produits biologiques dans les repas servis par leurs cantines scolaires et autres établissements de restauration collective (en valeur dachat HT) et/ou les collectivités qui atteignent une part significative de bio au niveau de leurs surfaces agricoles. Le pourcentage minimum de surface bio pour obtenir ce label varie selon les régions (ex : Hauts-de-France 6 %, Pays de la Loire 10 %, Occitanie 15 %...). Il est proposé par linterprofession de la région et doit être supérieur au pourcentage moyen de surfaces bio de ce territoire. Lobjectif est de booster et dencourager le développement de lagriculture biologique. Actuellement, 176 communes et 45 établissements sont labellisés, principalement localisés en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.
Le maraîchage reprend racine dans la métropole toulousaine
Elsa EBRARD, AuteurEn Haute-Garonne, la commune de Blagnac, qui fait partie de la métropole de Toulouse, et le Conseil départemental ont cherché à ré-installer des maraîchers, notamment en bio, sur les 135 hectares cultivables de la Plaine des Quinze Sols. Ces terrains, classés inondables et en périphérie urbaine, progressivement abandonnés, ont fait lobjet dun projet de recherche-action, mené de 2015 à 2019, en partenariat avec Solagro, Erables 31, lINRA et le CNRS. Parmi les préconisations, se trouvent : - le classement de la zone en ZAP (zone agricole à protéger) ; - la réorganisation foncière au niveau du PLU ; - une convention entre le Marché dIntérêt National de Toulouse et la régie alimentaire de Blagnac pour la valorisation de la production. Aujourdhui, trois candidats sont en cours dinstallation, dont Quentin Fauvre, qui témoigne de sa réorientation en maraîcher bio.
Le miscanthus, combustible local qui séduit
Charles BAUDART, AuteurEn France, la culture de miscanthus gagne de la surface : elle devrait atteindre 7 000 ha en 2020. Cette graminée qui a un fort pouvoir calorifique (PCI) est utilisée comme combustible de chauffage. De plus en plus de collectivités (ou de particuliers), soucieuses de chauffer leurs bâtiments avec une énergie locale et renouvelable, misent sur cette culture (15 tonnes de miscanthus peuvent substituer jusquà 6 000 litres de fioul). Une cinquantaine de chaudières à biomasse jalonnent actuellement notre territoire. Ce sont majoritairement de petites unités et les parcelles cultivées restent de taille modeste (4 à 6 ha). Il est dailleurs recommandé de ne pas implanter cette graminée sur de gros blocs. Pour être rentable et respectueux de lenvironnement, le miscanthus doit être cultivé localement (à moins de 40 km de son lieu de combustion). Cette plante est en effet très légère et représente vite de grands volumes coûteux à transporter. Elle est en revanche facile à cultiver et offre un rendement de 15 à 20 t de MS/ha. Son itinéraire technique, ainsi que des données technico-économiques sont fournis.
Occitanie : Gers : 28 % de bio dans les cantines des collèges
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Gers est le premier département français en nombre de producteurs bio et de surface en bio ou en conversion (20% de la SAU). Le pourcentage de produits bio dans les cantines scolaires est également très élevé : les collèges proposent 28 % de bio dans leurs repas, dont 37 % dorigine locale. Plus de 200 producteurs gersois approvisionnent ces cantines. Les vingt collèges du département sont évalués dans le cadre de la démarche « En Cuisine » dEcocert : 11 sont labellisés niveau 2 (au minimum 30 % de produits bio), et 9 en niveau 1 (10 % minimum). Lobjectif est que tous arrivent au niveau 2, voire au niveau 3 (50 % minimum) dici 2020. Pour favoriser cette démarche, le Conseil départemental verse une aide de 150 000 à lensemble de ces établissements (soit 0,20 à 0,30 /repas, pour un coût minimum de 2,10 en denrées alimentaires et un tarif à 3,25 ). Avec la mise en place dun PAT (Projet alimentaire territorial), cette démarche sétend à dautres structures (écoles, hôpitaux, crèches ) en créant des partenariats avec des producteurs locaux. Cinq rencontres territoriales entre producteurs bio, gestionnaires de restauration collective et élus ont été organisées, fin 2019. Un annuaire en ligne est également en train dêtre finalisé pour répertorier les fournisseurs afin de faciliter les commandes.
Passer à laction : Les Tiers-Lieux Nourriciers engagés pour la transition agroécologique et alimentaire
Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Julie DECHANCE, Auteur ; Juliette PERES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2020Comment repenser nos systèmes alimentaires, mobiliser les citoyens dans les transitions agroécologiques, créer des ponts entre les consommateurs et les producteurs, initier des partenariats entre acteurs de la recherche, associations de territoire et institutions ? Les tiers-lieux nourriciers, jusqualors peu connus, peuvent apporter des solutions à ces différentes questions. Cest le sujet de cet ouvrage qui est le fruit dune exploration menée entre 2019 et 2020 par FABLIM, INRAE Montpellier UMR Innovation et InCitu, en partenariat avec la Chaire AgroSYS Institut Agro et la DRAAF Occitanie. L'ouvrage sappuie sur un recensement de 125 tiers-lieux nourriciers en France et une vingtaine dentretiens auprès de fondateurs, de gestionnaires et d'usagers de ces lieux. Il a été pensé comme un outil au service des porteurs de projets de tiers-lieux nourriciers. Il compile six fiches défis permettant de sinscrire, étape par étape, dans un processus de transition : 1 - Sensibiliser et autonomiser les usagers autour de la transition agroécologique du territoire ; 2 - Participer à linstallation dagriculteurs hors cadre familial ; 3 - Changer le système agricole local ; 4 - Changer les pratiques alimentaires ; 5 - Faire vivre une communauté apprenante ; 6 - Agir pour la résilience alimentaire de son territoire.
Un pôle agricole de proximité près de Paris
Serge MULLER, AuteurUn « pôle agricole de proximité » se met petit à petit en place dans le Val dOise, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris. Dans les années 80, Bessancourt et ses communes limitrophes étaient en grandes parties cultivées. Cette zone agricole a ensuite été durement impactée par la pollution de ses sols, puisquelle a servi, durant plusieurs décennies, de champs dépandage des eaux usées non traitées dune partie de lagglomération parisienne. Une interdiction de réaliser du maraîchage sur ces terres a dailleurs été prise en 2000. Dans le même temps, le Conseil régional, son Agence des espaces verts et la Safer ont réfléchi à un projet agricole pour les terres de ce secteur : Sur les terres sinistrées, des cultures pour l'alimentation du bétail et de la forêt, sur les 80 ha de terres saines, une transition à l'agriculture biologique. Ce dernier projet devait répondre à plusieurs objectifs : nourrir la population locale (notamment la restauration scolaire), passer les grandes cultures en bio et servir doutil pédagogique. Ce pôle agricole de proximité sest consolidé au fil du temps, tout en faisant face à différents obstacles (ex : projet de création de route). Il reste maintenant à trouver des paysans prêts à sinvestir. Terre de Liens Île-de-France fait partie du comité de pilotage et assurera le bon déroulement de leur installation.
Programme national pour lalimentation : 39 projets lauréats de lappel à projets 2019-2020
La crise sanitaire Covid-19 a souligné la nécessité de renforcer la résilience du système alimentaire français et limportance de relocaliser notre agriculture et notre alimentation. Dans ce contexte, le ministère de lAgriculture et de lAlimentation a souhaité renforcer le développement des projets alimentaires territoriaux (PAT). Ces projets, portés par une collectivité, une association ou un collectif dagriculteurs, sont construits sur un territoire et fédèrent lensemble de ces acteurs afin de favoriser lancrage local de lalimentation : création de circuits courts, approvisionnement de cantines scolaires par les producteurs locaux, structuration de filières locales pour rapprocher loffre de la demande Ce document présente les 24 nouveaux PAT retenus dans le cadre de la sixième édition de l'appel à projets du Programme national pour l'alimentation (édition 2019-2020). Il présente également 15 projets innovants ou pilotes pouvant servir à lessaimage de démarches exemplaires. Parmi les lauréats : des projets dapprovisionnement de cantines scolaires avec des produits locaux et bio ; des projets déducation à lalimentation ou de lutte contre le gaspillage ; des programmes daccès à une alimentation de qualité pour des populations précaires ou encore des magasins solidaires et des marchés de producteurs locaux. Pour rappel, le Programme national pour lalimentation fait suite aux États généraux de lalimentation et à la loi EGAlim.
Rapport d'activités INTERBIO Nouvelle-Aquitaine 2019 : Pour une communauté économique régionale : Bio, sociale et solidaire !
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine rassemble plus de 250 organisations et opérateurs bio, et a pour missions d'assurer la promotion des produits bio de Nouvelle-Aquitaine, de fédérer les opérateurs bio régionaux et de structurer le développement des filières. Elle anime l'activité bio du Pôle régional de compétences pour une alimentation de qualité en Restauration Collective et représente les intérêts des adhérents et de la filière bio régionale auprès des pouvoirs publics et de l'Agence BIO. Avec une forte progression en 2018 (+ 15,5 % de producteurs et + 27 % en surface, par rapport à 2017), la région Nouvelle-Aquitaine confirme son développement en matière d'agriculture biologique. INTERBIO Nouvelle-Aquitaine dresse un état des lieux des actions conduites en 2019 pour soutenir cette dynamique de développement et l'inscrire dans la durée.
Récolte. Un site web collaboratif pour préserver les terres agricoles ; Exemple dinitiative de lApp Récolte : Le projet Terres FertÎle de lÎle dYeu
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurAfin daider les collectivités et les citoyens à agir en faveur de la préservation des terres agricoles, lassociation Terre de Liens et INRAE ont créé une plateforme collaborative nommée « Récolte Recueil dinitiatives foncières ». Cette plateforme vise à faire connaître des solutions pour préserver le foncier agricole, à valoriser des actions mises en place par des collectivités pour y parvenir, et à partager des expériences innovantes de gestion du foncier. Afin dillustrer le type dactions recensées sur cette plateforme, lexemple du projet Terres FertÎle sur lÎle dYeu (région Pays de la Loire) est développé. Ce projet a pour but de lutter contre lenfrichement de lîle et de maintenir une activité agricole. Il sétend sur 165 ha, dont 70 ha de friches, et vise à : 1 dresser un état des lieux des friches ; 2 sensibiliser les habitants à limportance de lactivité agricole ; 3 démarcher les propriétaires pour quils mettent à disposition leurs terrains ou les vendent à des agriculteurs ou à des porteurs de projets agricoles (1 078 parcelles sont concernées et elles appartiennent à plus de 560 propriétaires).
Restaurer des prairies naturelles : Recueil de savoirs pour produire et utiliser des semences prairiales
Maxime BOILLOT, Auteur ; Jean-Luc CAMPAGNE, Auteur ; Pascal CARRERE, Auteur ; ET AL., Auteur | SAINT-FLOUR (Village dentreprises, ZA du Rozier-Coren, 15 100, FRANCE) : SAINT-FLOUR COMMUNAUTÉ | 2020Situé en zone de montagne, le territoire de Saint-Flour Communauté est fortement marqué par la présence des prairies permanentes qui occupent plus de 70 % de la surface agricole : elles sont donc une composante essentielle du paysage. En réponse à des besoins déleveurs, Saint-Flour Communauté sest entourée de partenaires pour accompagner les agriculteurs dans une expérimentation de récolte et dimplantation de semences de prairies naturelles. Ce recueil autour de la restauration des prairies naturelles relate le travail mené lors de cette expérimentation, avec pour objectif de communiquer sur ces savoirs acquis visant à produire et à utiliser des semences prairiales. Il sappuie sur les témoignages des 7 agriculteurs mobilisés dans le cadre de cette expérience de restauration des prairies naturelles. Sept chapitres composent louvrage : - Quelle prairie récolter ? ; - A quel moment récolter les semences ? ; - Mettre en uvre la récolte ; - Conserver les semences ; - Bien utiliser les semences ; - Assurer la pérennité des prairies ; - Perspectives. En fin de document, un mini-guide botanique illustré permet de repérer 30 espèces prairiales et leurs graines.
La RHF est un débouché à ne pas négliger ; Le bio monte dans la RHF
Costie PRUILH, AuteurLa restauration hors foyer (RHF) ne consomme que 6 % du lait transformé en France. La moitié de ce volume est destinée à la restauration collective et lautre moitié à la restauration commerciale. En général, la restauration collective est plutôt associée à un marché difficile, avec des prix bas, de fortes exigences sanitaires et dautres contraintes (demandes saisonnières, gros volumes ). Depuis la Loi davenir de 2014, les collectivités cherchent à relocaliser leurs approvisionnements. Ceci a conduit à la création de nombreux projets alimentaires territoriaux (PAT). La loi Egalim a récemment donné un nouvel élan à cette recherche de produits locaux et de qualité. La restauration scolaire doit notamment proposer un repas végétarien par semaine, ce qui profite aux produits laitiers (riches en protéines). Cependant, cest surtout lobligation dutiliser 50 % de produits de qualité, dont 20 % de produits biologiques, qui peut offrir de nouveaux débouchés aux produits laitiers. En 2018, les ventes de produits laitiers bio en RHF étaient en hausse de 16 % par rapport à 2017.
Rhône : Une ferme laitière « communale » en péri-urbain
Samuel RICHARD, AuteurFlorentin Dumas est éleveur laitier bio. Pour lui, sinstaller à proximité dune grande ville était une évidence puisque sa femme est cheffe de chur et ne peut pas exercer dans la campagne. En 2016, il ne sest donc pas installé sur la ferme familiale, mais sur une ferme située près de Lyon. Son exploitation est atypique. Tout dabord, cest une ferme « communale » : il loue une partie de ses terres, ses bâtiments dexploitation et son habitation à une collectivité territoriale (le Syndicat mixte des Plaines Monts dOr). Florentin tenait aussi à sinstaller en individuel. Même sil a plus dastreintes, ce système lui permet davoir plus de liberté : il a fait le choix de budgétiser 8 000 par an en salariat pour avoir plus de souplesse (il a pris 4 semaines de vacances en été), même sil le fait au détriment de son salaire. Lorsquil sest installé, il a commencé à produire du lait sans avoir de contrat avec une laiterie puisquil produisait une trop petite quantité pour être collecté et la ferme nétait pas encore en bio (il ne pouvait pas livrer à Biolait). Il sest alors arrangé avec des transformateurs voisins qui lui achetaient 700 L/semaine et a développé la vente de viande. Maintenant, il continue de livrer du lait à ses voisins, mais il livre le reste à Biolait. Il vend aussi des colis de viande et a développé un petit atelier porcin.
En route pour l'autonomie alimentaire : Guide pratique à l'usage des familles, villes et territoires
François ROUILLAY, Auteur ; Sabine BECKER, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2020Ce livre propose une feuille de route pour aller vers l'autonomie alimentaire à partir de 21 actions réparties en 4 volets - participatif, éducatif, coopératif, régénératif. Ce sont des actions faciles à mettre en uvre, moyennant de la bonne volonté, de l'enthousiasme et de la motivation. Végétaliser la ville, animer un jardin partagé, créer une marelle nourricière, produire ses propres plants et graines, cogérer un poulailler, mieux utiliser l'eau, travailler à reconstituer un sol vivant, participer à des ateliers de cuisine ou de conservation des aliments, réduire ses déchets... Cette approche, très concrète et étayée par de nombreux témoignages d'expériences réussies, donnera l'envie à chacun de se réapproprier son alimentation et de devenir acteur de son territoire.
Territoires en transition : Déconfiner les énergies
Stéphane THEPOT, AuteurLes initiatives pour un nouveau développement local sont nombreuses au sein des territoires ruraux. Cet article en présente plusieurs, du Berry au Quercy, en passant par le Gers. Quelles touchent au développement des circuits de proximité, notamment suite au confinement, à lapprovisionnement en produits locaux, bio ou non, à destination par exemple de magasins de proximité ou encore de la cantine, à linstallation de chaufferies au bois communales (dont une dans lIndre ne valorisant que du bois issu des haies du territoire), ou déoliennes « citoyennes », financées par des habitants, toutes ces initiatives, souvent basées sur des démarches collectives, montrent la vitalité de la « France profonde ». Elles montrent aussi limportance de penser autrement, de créer du lien, de mixer les avis et les horizons, de favoriser lécoute pour « jouer ensemble » et, ainsi, « déconfiner les énergies ».
Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à l'échelle des territoires
Cette publication marque laboutissement dun travail de recherche et d'enquêtes dun an et demi, conduit par lassociation Les Greniers dAbondance et de nombreux partenaires scientifiques, experts et acteurs de terrain. L'ouvrage dresse un état des lieux transversal et détaillé du système alimentaire français contemporain et de ses vulnérabilités face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources, effondrement de la biodiversité Des voies de résilience et des leviers d'action sont identifiés et décrits (augmenter la population agricole, favoriser l'autonomie technique et énergétique des fermes, généraliser l'agroécologie, simplifier et raccourcir la logistique et l'achat alimentaire, etc.). Des outils concrets sont proposés, destinés aux acteurs du territoire, aux collectivités, aux entreprises, aux agriculteurs et aux citoyens, pour bâtir un système alimentaire plus résilient, soutenable et équitable. Un chapitre est consacré à la construction et au financement de projets de résilience alimentaire.
Vers la résilience alimentaire : Faire face aux menaces globales à léchelle des territoires
Ce rapport est le fruit dun an et demi de recherches menées par lassociation Les Greniers dAbondance, en partenariat avec de nombreux scientifiques, experts et acteurs du terrain. Il expose les vulnérabilités du système alimentaire contemporain face à différentes crises systémiques : changement climatique, épuisement des ressources énergétiques et minières, effondrement de la biodiversité, dégradation et artificialisation des sols Après avoir effectué un état des lieux détaillé de ces menaces vis-à-vis de nos systèmes alimentaires, ce rapport propose une liste dindicateurs et doutils pour diagnostiquer la résilience alimentaire dun territoire. Afin quune collectivité puisse augmenter la résilience de son système alimentaire, onze leviers dactions sont ensuite détaillés : augmenter la population agricole, préserver les terres agricoles, favoriser lautonomie technique et énergétique des fermes, diversifier les variétés cultivées et développer lautonomie en semences, évoluer vers une agriculture nourricière, généraliser lagroécologie Ces leviers dactions ont été réfléchis de manière pragmatique et pour quils soient réalisables par les collectivités, en prenant en compte leurs compétences réglementaires, ainsi que leurs contraintes politiques et budgétaires. Ces leviers sont illustrés à laide dexemples concrets de projets innovants déjà mis en uvre en France et dans dautres pays. Enfin, des conseils méthodologiques sont apportés pour structurer, animer et financer un projet de résilience alimentaire territorial.
Agriculture biologique et biodiversité : Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser une agriculture favorable à la biodiversité ?
Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; Ségolène NAVECTH-MARCHAL, Auteur ; ET AL., Auteur ; Christophe RINGEISEN | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2019Ce guide met en évidence les atouts de l'agriculture biologique pour restaurer et préserver la biodiversité et présente les différentes actions que les collectivités locales peuvent mettre en place pour favoriser l'AB dans leur territoire. Le document s'appuie sur des initiatives inspirantes portées par des collectivités locales, couplant développement de l'AB et actions spécifiques en faveur de la biodiversité. Elles visent notamment à : impliquer et soutenir les agriculteurs, installer ou mettre des terrains à disposition d'agriculteurs bio, sensibiliser et former les agriculteurs aux enjeux de la biodiversité, structurer et soutenir la création de filières vertueuses d'un point de vue écologique, soutenir la sélection de variétés adaptées, mobiliser l'ensemble des acteurs pour des projets pérennes. 10 fiches initiatives détaillent des projets issus de toutes les régions de France.
La Cantine de Sauvigny le Bois
Commune comptant 750 habitants et répartie sur 5 villages, Sauvigny-le-Bois (Yonne) a fait le choix dune alimentation biologique (actuellement bio à 70 %) pour ses 100 élèves de primaire, avec l'embauche d'une cuisinière. Le gaspillage alimentaire y est réduit et le potager pédagogique est un appui à léducation. Un exemple de petite dimension qui fonctionne et qui cherche toujours à saméliorer.
Contrat de transition écologique : Les territoires se mettent au vert
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2018, était lancé le Contrat de Transition Ecologique (CTE), outil promu par lEtat pour traduire, au niveau local et en actes concrets, les engagements de la France au niveau environnemental (Plan Climat, Cop21 ). Ces contrats sont des « plans dactions » volontaires, autour de projets durables, construits localement par les collectivités locales, les entreprises, les citoyens, les associations ou encore lEtat. Leurs buts : montrer que laction écologique est moteur pour léconomie, traduire concrètement la transition écologique et accompagner de façon opérationnelle des reconversions de territoires industriels. En septembre 2019, on pouvait compter 65 CTE, concernant 65 territoires candidats et 10 millions de Français. Après signature, un CTE est mis en uvre par un Etablissement public de coopération intercommunale (EPCI) avec appui de lEtat, de la Région et du Département. Les CTE actuellement signés ou en cours de labellisation touchent à divers domaines selon les territoires : agriculture, industrie, efficacité énergétique, biodiversité, adaptation au changement climatique, mobilité, pratiques écologiques industrielles, biomasse Ils peuvent être menés à diverses échelles de territoire, jusquau département. Larticle cite des exemples de CTE dans le Pas-de-Calais, dans le Nord, lIle-de-France, la Corrèze ou encore à Grasse.
Des crédits carbone pour des haies gérées durablement
Christophe LESCHIERA, AuteurLes haies bocagères offrent de nombreux services environnementaux dont le stockage de carbone. Avec le projet Carbocage, les Chambres dAgriculture des Pays de la Loire et de Bretagne souhaitent valoriser les gestions durables des haies bocagères qui séquestrent du carbone sur le long terme. Lobjectif est de développer des marchés locaux de carbone en permettant à des acteurs, émetteurs de gaz à effet de serre (collectivités, entreprises) et volontaires, de compenser leurs impacts environnementaux en participant au financement du carbone stocké par les haies. Selon lInra, un kilomètre de haie stocke entre 3 à 5 t/an de carbone. Il faut par contre que les acteurs sengagent au moins sur 15 ans, temps nécessaire à une bonne gestion des haies. Des enquêtes qualitatives ont été menées sur plusieurs territoires ruraux. Les agriculteurs souhaiteraient vendre ce service à 50 /t mais les marchés internationaux séchelonnent entre 1 et 30 /t. Les collectivités territoriales se déclarent intéressées mais les entreprises sont plus frileuses (seules de petites et moyennes entreprises sont intéressées).
Dossier : Les agriculteurs bio du Grand Est se mobilisent pour la biodiversité
Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Maëlle DROUAILLET, AuteurLe terme de biodiversité désigne la diversité du vivant, celle des écosystèmes, celle des espèces et la diversité génétique. On distingue biodiversité sauvage et biodiversité domestique, cette dernière pouvant être élevée ou cultivée, et on parle aussi de biodiversité fonctionnelle. La biodiversité recouvre ainsi plusieurs réalités. L'agroécologie, dont l'AB, repose sur la valorisation des services écosystémiques. 14 de ces services ont été listés par l'ITAB et l'INRA : structuration du sol, fourniture d'azote minéral aux plantes cultivées, stabilisation des sols et contrôle de l'érosion, etc. 5 facteurs ont été identifiés comme les causes majeures de diminution de la biodiversité, dont la surexploitation. Des travaux de recherche, comparant l'effet des pratiques biologiques sur la biodiversité avec celui des pratiques conventionnelles, révèlent 30 % d'espèces en plus et 50 % d'individus supplémentaires dans les parcelles bio. En Région Grand Est, en particulier sur 2 axes de travail depuis 2018, de nombreuses actions ont été mises en place par les agriculteurs bio pour renforcer les gestes qui favorisent la biodiversité, en partenariat avec la LPO : implantation de haies, d'arbres, installation de nichoirs, etc., d'une part, et, d'autre part, développement de pratiques de gestion des parcelles respectueuses des cycles biologiques de la faune et de la flore (dont un moindre travail du sol). L'exemple de la ferme pilote de Céline Dechaux et de Thierry Remy, en zone Champagne Humide, est présenté : actions entreprises, changements observés... Une opération de sensibilisation des collectivités a été organisée pour impliquer davantage les communes et intercommunalités dans la préservation de la biodiversité.
Dossier : Construire de nouvelles relations entre agriculture et intercommunalités
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jade LEMAIRE, AuteurLes compétences et limplication des intercommunalités dans les questions agricoles se sont développées, notamment en lien avec les réformes territoriales, la loi Egalim ou les attentes de la société civile. Ainsi, ces acteurs (communautés de communes, agglomérations ou métropoles) ont à semparer de ce « nouveau sujet » via divers angles : filière, type de production, foncier, transmission-installation, création dactivité, stratégies alimentaires territorialisées, eau, destination des sols, biodiversité, conflits dusage Travailler sur ces questions agricoles implique de nouvelles collaborations entre intercommunalités et acteurs du monde agricole. Ces collaborations, pour réussir, demandent du temps, un apprentissage des points de vue et des besoins de chacun, association entre politiques et professionnels, ou encore une animation importante, appuyée par des outils et des méthodes adaptés. Cest ce quillustrent les diverses expériences de projets de territoire autour de lagriculture présentées ici, issues de la région Auvergne-Rhône Alpes. Ce dossier fait aussi un focus sur des outils mobilisables pour élaborer de tels projets, comme des guides méthodologiques ou loutil gratuit en ligne Parcel, qui permet de « simuler la relocalisation de lalimentation dun territoire donné et destimer combien de personnes une parcelle peut nourrir ».
Dossier : Développons l'agriculture biologique dans les projets alimentaires territoriaux
Hélène CLERC, Auteur ; Joël BOURDERIOUX, Auteur ; Mathilde LE TRAOU, Auteur ; ET AL., AuteurLes projets alimentaires territoriaux (PAT), mis en place par la Loi d'Avenir pour l'Agriculture, l'Alimentation et la Forêt (2014), sont souvent portés par des communes, des agglomérations, des communautés de communes, des PETR (pôle d'équilibre territorial et rural). Les PAT visent à reterritorialiser l'agriculture et l'alimentation au service d'objectifs économiques, environnementaux et sociaux. Pour ce faire, l'ensemble des acteurs du territoire sont invités à réfléchir ensemble et à mettre en place des actions : État, collectivités territoriales, acteurs économiques et associations, pour une gouvernance partagée dans l'élaboration du projet, du diagnostic au plan d'action. Les PAT incluent un objectif de "valorisation de nouveaux modes de production agro-écologiques, dont l'AB". La construction de projets agricoles territoriaux avec les collectivités locales est déjà au cur des préoccupations des acteurs de la bio dans les territoires. Les démarches PAT sont une opportunité d'expliquer l'AB, et les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les consommateurs bio et leurs GAB sont invités à se mobiliser pour que l'AB trouve sa juste place dans les PAT. Le fonctionnement des PAT est décrit (définition, porteurs de projets, financements...), puis sont présentés les 8 PAT ou projets de PAT dénombrés en région Grand Est.
Dossier de presse Agence BIO : Etat des lieux du bio en restauration hors domicile : Un an après la promulgation de la loi EGAlim
Lobjectif de la loi EGAlim de 2018 prévoit 20 % de produits bio ou issus dune ferme en conversion dans la restauration collective dici 2022. Un an après sa promulgation, quen est-il ? Ce dossier de presse souligne les avancées sur le sujet. Pour la première fois depuis plusieurs années, la croissance en valeur des produits bio en restauration collective est plus forte que le marché des produits bio en général en France (+ 28 % vs + 15 %), témoignant d'une véritable dynamique. Cette tendance est renforcée par l'augmentation du nombre de restaurants collectifs ayant introduit des produits bio (65 %), particulièrement dans la restauration scolaire (86 %). Ces évolutions sont encourageantes. Toutefois, des freins perdurent, en particulier en lien avec les surcoûts engendrés par l'introduction des produits bio et avec les difficultés à identifier des fournisseurs. Les chiffres clés du bio en restauration collective sont présentés, puis ceux en restauration commerciale. Un focus est consacré aux méthodes identifiées pour limiter les coûts de l'introduction de produits bio et aux perspectives pour 2020.
Dossier : Le ressort paysan
Nelly PEGEAULT, Auteur ; Bruno CHOC, Auteur ; Maritxu Inçagaray HAICAGUERRE, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux rapports d'experts et de scientifiques préconisent l'agroécologie paysanne comme un des leviers pour faire face aux défis sociaux et environnementaux à venir. Un modèle décentralisé d'agroécologie paysanne, reposant sur des ressources humaines, énergétiques et agraires locales, permettra, selon Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial auprès des Nations Unies sur le droit à lalimentation, d'assurer aux populations une véritable souveraineté alimentaire. Les projets présentés dans ce dossier sont des exemples, parmi tant, des possibilités de l'agroécologie au service de la transition écologique. Ils montrent l'incroyable ressort, la vitalité et l'inventivité du modèle paysan : - "La démocratie aux champs", tel est le titre de l'ouvrage de Joëlle Zask, qui revient sur les rapports de la paysannerie et de la vie publique et politique dans le temps ; - Euskal Herriko Laborantza Ganbara : Une structure pour le développement de l'agriculture paysanne en Pays Basque ; - L'Atelier Paysan : une coopérative pour une réappropriation paysanne des technologies agricoles ; - Le battement d'ailes : Rendre fertile demain (en Corrèze, un centre agroécologique, lieu d'apprentissage de pratiques culturales autant que culturelles) ; - Systèmes Participatifs de Garantie (SPG) : la méthode de certification alternative et citoyenne poursuit sa pollinisation ; - "La terre en commun", pour préserver le projet agro-culturel de Notre-Dame-des-Landes ; - La déclaration des droits des paysans définitivement adoptée à l'ONU ! ; - Un soutien pour le processus de paix en Colombie.
Dossier : Zéro Phyto, année zéro
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur ; Marie ARNOULD, Auteur ; Xavier MATHIAS, Auteur ; ET AL., AuteurLa loi Labbé a initié une dynamique qui touche au premier chef les jardiniers amateurs : - "Les mentalités évoluent" : ce sont les mots de Joël Labbé, élu écologiste à l'origine de la loi qui porte son nom. Adoptée par l'Assemblée nationale le 23 janvier 2014, cette loi interdit, depuis le 1er janvier 2017, l'usage des pesticides de synthèse par lÉtat, les collectivités territoriales et les établissements publics pour l'entretien des espaces verts, promenades, jardins et voiries, à l'exception des terrains de sport et des cimetières. Elle interdit aussi, à partir du 1er janvier 2019, la mise sur le marché, la délivrance, l'utilisation et la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel. Cette loi est une première en Europe, interdisant presque totalement les usages non agricoles des pesticides. Joël Labbé uvre maintenant pour prolonger cette dynamique à l'échelle européenne ; - Zéro phyto... ou presque : De nombreux espaces échappent pourtant à cette loi. Focus sur les évolutions en cours dans la gestion des mauvaises herbes ; - Et si nous ne tirions pas les premiers ? : Au jardin, il est nécessaire de prendre de nouveaux réflexes ; là où il était devenu automatique de pulvériser, il convient désormais de laisser faire la nature et d'observer ; - Ode au fait maison : Les préparations naturelles sont une solution économique et pratique pour protéger les plantes, mais comment les préparer et pour quels usages ? (purin de consoude , bicarbonate de soude, macérat d'oignon, badigeons aux huiles essentielles...).
Favoriser le déploiement des paiements pour services environnementaux (PSE) en agriculture : Guide à destination des acteurs privés ; Guide à destination des collectivités territoriales ; Guide à destination des services de lÉtat et de ses opérateurs
Lise DUVAL, Auteur ; Thomas BINET, Auteur ; Amélie COLLE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS 07 SP (78 Rue de Varenne, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2019En agriculture, les paiements pour services environnementaux (PSE) rémunèrent les agriculteurs pour des actions qui contribuent à restaurer ou à maintenir des écosystèmes. Ces actions engendrent divers avantages pour la société (préservation de la qualité de leau, stockage de carbone, protection de la biodiversité ) qui sont qualifiés de services écosystémiques. Les actions des agriculteurs, quant à elles, sont qualifiées de services environnementaux. Les PSE sont ainsi un dispositif économique qui oriente les agriculteurs vers des comportements plus vertueux dun point de vue environnemental. Ils engagent, dune part, des financeurs qui sont, en principe, les bénéficiaires directs de ces avantages, tels que des entreprises, des associations, des acteurs publics ou des individus (ex : des industriels qui exploitent les sources deau potable dun bassin versant ; des collectivités territoriales qui souhaitent protéger des paysages ; des gestionnaires de milieux qui souhaitent restaurer des continuités écologiques). Les PSE engagent, dautre part, des agriculteurs qui fournissent un service environnemental et qui reçoivent, en échange, un paiement conditionné à latteinte de résultats sur lécosystème. Les PSE peuvent donc aider à répondre aux enjeux liés à la transition agroécologique. Cest dans ce contexte que le ministère de lAgriculture et de lAlimentation a produit trois guides opérationnels destinés, respectivement, aux acteurs privés, aux collectivités territoriales et aux services de lÉtat. Ils apportent des réponses aux principales questions liées aux PSE : Que sont exactement les PSE ? Pourquoi et dans quels cas sy intéresser ? Comment construire un dispositif fonctionnel ? Quelles ressources financières mobiliser pour construire et financer les dispositifs ? Comment gérer le dispositif ? Quels rôles peut jouer lÉtat pour favoriser le déploiement des PSE ?
Hérault : Près de Montpellier, une commune installe deux chevriers
Lorène LAVOCAT, AuteurBruno et David Girard cherchaient, depuis quelques temps, un endroit où sinstaller dans le Sud de la France mais, face au prix des terres (en moyenne 9 000 /ha), cela devenait impossible pour eux. De son côté, Isabelle Touzard, maire du village de Murviel-lès-Montpellier, avait préféré développer lagroécologie sur les terrains communaux et soutenir lagriculture plutôt que de développer un parc dattraction. Cest comme ça que Bruno et David ont pu sinstaller à Murviel-lès-Montpellier. Selon Isabelle Touzard, lagriculture périurbaine agroécologique a toute sa place sur la commune afin de participer à l'alimentation locale de la population, de par le besoin exprimé par la densité urbaine de Montpellier, mais aussi pour limiter les incendies ou encore dans le cadre de la compensation écologique liée à la construction d'une route. Mise à part lattention accrue quil faut apporter au troupeau pour ne pas quil se retrouve sur une route, linstallation à Murviel-lès-Montpellier a été une occasion formidable pour Bruno et David. La mairie leur loue le hangar où ils accueillent 68 chèvres et ils sont en train de construire la fromagerie. Au total linstallation leur aura coûté 20 000 .
Le marché du carbone local, une opportunité pour les agriculteurs manchois
Catherine BRUNEL, AuteurLes entreprises les plus polluantes bénéficient de crédits carbone, cest-à-dire dune sorte de « droit à polluer », comme lexplique Gérard Coulon, dirigeant dune papèterie. Ces entreprises ont la possibilité dacheter des crédits carbone sur un marché international. Ce dernier met en relation des acheteurs et des porteurs de projets relatifs à la séquestration du carbone. Le prix de la tonne de carbone est variable (actuellement de 22,5 /t). Larrêté du 28 novembre 2018 permet aux agriculteurs de répondre à la demande de compensation locale, ce qui nétait pas possible avant. Les agriculteurs du GIEE Energie, dans la Manche, comptent bien saisir cette opportunité en proposant leur service de séquestration à des entreprises et des collectivités locales. Ils ont en effet entamé une transition énergétique (économie de gazole non routier et délectricité, autonomie alimentaire, échanges parcellaires, production dénergie renouvelable, optimisation de la séquestration de carbone) et séquestrent en moyenne 100 tonnes de carbone additionnel (calcul effectué à laide du logiciel Diaterre).
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Résultats de l'enquête annuelle - Novembre 2019
Un Plus Bio publie les résultats de l'enquête 2019 de l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable. 280 collectivités ont répondu au questionnaire de lObservatoire, créé en 2017 par Un Plus Bio, Ecocert et le programme de recherche Lascaux. En tout, les pratiques de 4000 cantines ont été décortiquées, qui représentent les usages de 590 000 convives. Le document présente une cartographie des communes participantes, la description de l'échantillon (taille de la commune, type de gestion, etc.). Parmi les principaux enseignements à retenir cette année : Manger bio à coûts constants, cest possible à condition de faire évoluer les pratiques. En 2019, un repas à 25 % de bio coûte 1,87 de denrées alimentaires ; L'approvisionnement local se fait plus facilement lorsque les collectivités réussissent à mobiliser leurs équipes pour travailler des produits bruts et de saison ; Manger bio et local à la cantine peut permettre à une collectivité d'agir sur l'aménagement et le développement de son territoire.
Pays du Mans : une charte du manger local
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurLe Syndicat Mixte du Pays du Mans, dans la Sarthe, en partenariat avec des acteurs locaux, a développé une charte « Qualité-Proximité », pour promouvoir les circuits de proximité et lapprovisionnement en produits agricoles de qualité au sein de la restauration hors-domicile (restaurants collectifs, restaurants commerciaux). Cette charte, commune aux producteurs et aux professionnels de la restauration, repose sur plusieurs principes : des circuits de proximité, des produits agricoles de saison et de qualité, une traçabilité, ainsi qu'une démarche pérenne dans sa structuration économique, son ancrage territorial et sa gestion logistique. Créée en 2013, la charte du Pays du Mans compte aujourdhui plus dune centaine dadhérents. Les territoires du Pays Vallée de la Sarthe et du Pays Vallée du Loir lont également mis en place depuis 2017.
Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme
Cette brochure explique pourquoi et comment utiliser les déchets verts pour améliorer la fertilité de ses sols. Les déchets verts sont en effet une excellente source de matière organique, notamment en zone méditerranéenne où il est difficile de se procurer des effluents délevage et où les sols sont fragilisés. Après avoir effectué quelques rappels sur limportance de la matière organique dans les sols, cette brochure explique comment créer un partenariat (entre une collectivité et un agriculteur) pour sapprovisionner en déchets verts, et liste les avantages pour les deux parties. Les différentes étapes de transformation des déchets verts pour obtenir du compost ou pouvoir sen servir comme paillage sont tout dabord présentées. Quelques points réglementaires sont également précisés. Des expériences concrètes sont ensuite retranscrites à laide dune série de témoignages. Le premier est celui dune collectivité territoriale, le SMEPE (Syndicat Mixte Entre Pic et Étang), qui regroupe 88 communes et 34 déchetteries dans lHérault et le Gard. Elle explique ce qui la poussée à mettre en place un tel partenariat, la démarche qui a été mise en uvre, les coûts, les avantages et inconvénients, ainsi que les facteurs de réussite. Huit interviews dagriculteurs sont aussi présentées. Ils sont tous basés dans le Sud de la France, et ont des productions variées : maraîchage, arboriculture, viticulture, grandes cultures, prairies. Trois dentre eux sont en bio. Ils expliquent les impacts quils ont constatés sur leurs sols, sur leurs cultures, sur leur organisation de travail et sur leurs coûts de production.
Programme National pour l'Alimentation : Territoires en Action 2019-2023
La politique de lalimentation a pour finalités « dassurer à la population laccès à une alimentation sûre, saine, diversifiée, de bonne qualité et en quantité suffisante, produite dans des conditions économiquement et socialement acceptables par tous, favorisant lemploi, la protection de lenvironnement et des paysages et contribuant à latténuation et à ladaptation aux effets du changement climatique ». L'outil du Ministère de lAgriculture et de lAlimentation pour relever ce défi est le Programme national pour lalimentation (PNA). Abordant pratiquement toutes les dimensions de lalimentation, quil sagisse de la santé, de la nutrition, de laide alimentaire, de léducation, du gaspillage, de lancrage territorial, de léconomie circulaire, de la protection de lenvironnement et de la biodiversité, le PNA propose une approche transversale et intégrative sadressant à des publics cibles très divers (enfants, adultes, collectivités, professionnels de la chaîne alimentaire, associations, etc.). Deux éditions du PNA ont eu lieu, la première sur la période 2010-2014 et la deuxième sur 2015-2017. Sur la base des attentes exprimées lors des États généraux de l'alimentation, il a été décidé de conserver dans ce PNA 3 (2019-2023) les axes fondamentaux du PNA précédent, tout en tenant compte de nouvelles orientations plébiscitées : - Trois axes thématiques : la justice sociale, la lutte contre le gaspillage alimentaire, léducation alimentaire ; - 2 axes transversaux : les Projets Alimentaires Territoriaux et la restauration collective. Les actions sont décrites dans ce document.
Les projets collectifs de méthanisation agricole prêts à décoller
Éric AUBRY, Auteur ; Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, Auteur ; Nathalie TIERS, AuteurQuils soient petits ou grands, les projets collectifs de méthanisation agricole émanent de toute la France. Quatre exemples sont détaillés dans cet article. Le premier est un projet collectif né dun besoin de chauffage pour les bâtiments de la commune de Lévignac-de-Guyenne, dans le Lot-et-Garonne. Il présente la spécificité de reposer sur une technologie innovante basée sur des poches souples qui saffranchissent des cuves en béton traditionnelles (un seul bâtiment sera construit : celui pour stocker les matières organiques qui alimenteront le méthaniseur). Le deuxième est un projet familial, celui de la famille Assemat, qui possède une exploitation sur la commune dAiguefonde, dans le Tarn. Celle-ci a inauguré, en octobre 2018, la première unité de méthanisation agricole dOccitanie qui injectera directement du biogaz dans le réseau GRDF. Le troisième exemple concerne les cuma du Grand Est : 15 projets de méthanisation devraient voir le jour dici deux ans et les cuma devront trouver des solutions pour lépandage des digestats liquides (les stratégies de trois cuma sont détaillées). Le dernier projet regroupe dix agriculteurs de Vendée et du Maine et Loire, qui ont fait le pari de vendre leur biogaz directement au consommateur sous forme de carburant.
Provence-Alpes-Côte dAzur : Cantines bio sans surcoût
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans les Alpes-Maritimes, les cantines de Mouans-Sartoux (10 000 habitants) servent des repas 100 % bio depuis 2012, ce qui représente aujourd'hui 150 000 repas par an. La volonté de sorienter vers une alimentation bio, de qualité et durable a émergé dans les années 90. 85 % des légumes viennent de la régie municipale agricole, soit 25 tonnes de légumes produites par trois agriculteurs salariés (la mairie avait préempté sur 6 ha au nord de la ville pour lutter contre la pression foncière). Le pain est fabriqué par un boulanger du village, le miel est produit par des apiculteurs du département et les autres produits proviennent de grossistes (principalement Naturdis). Ainsi, 70 % de la totalité des achats sont régionaux. Le passage au 100 % bio sest effectué sur quatre ans et les coûts matière restent maîtrisés, avec 2,04 /repas. Cette maîtrise est surtout rendue possible par une réduction de 80 % du gaspillage alimentaire : pesée quotidienne des restes, ajustement des quantités adéquates à cuisiner, individualisation des portions (par exemple, les fruits sont servis par quartiers et aucun gramme nest jeté). Le passage au bio na pas nécessité dinvestissements spécifiques. Toutefois, pour aller plus loin, la municipalité sest dotée de nouveaux fours (pour cuire plus vite et laisser plus de temps à lépluchage) et de matériel de surgélation (pour surgeler le surplus de production).
Rapport n°18104 : Évolution de lélevage dans le Massif Central : synthèse des analyses et étude des conditions de sa pérennité
Les systèmes délevage du Massif Central sont divers, mais la majorité dentre eux sont des élevages de ruminants extensifs basés sur le pâturage de prairies, de landes et de parcours. Ils entretiennent ces espaces, maintiennent un tissu économique et fournissent des produits agricoles de qualité. Cependant, le marché nest pas souvent en mesure de rémunérer correctement ces productions en dépit de tous les efforts commerciaux et promotionnels mis en uvre. Fin juillet 2018, le Cabinet du ministre de lagriculture et de lalimentation a demandé au CGAAER (Conseil Général de lAlimentation, de lAgriculture et des Espaces Ruraux) danalyser lévolution de lélevage sur ce territoire. Pour cela, des experts ont exploité une documentation préexistante abondante, des traitements statistiques réalisés par la DRAAF Auvergne-Rhône-Alpes et des données fournies par le service « études et références » de Cerfrance. De nombreux entretiens ont également été réalisés avec des acteurs de ces filières (éleveurs, collectivités, organisations professionnelles ). Ce rapport apporte les principales conclusions de cette analyse. Dans un premier temps, il décrit les différentes limites rencontrées par les filières lait et viande pour commercialiser leurs produits. Puis, dans un second temps, il détaille les différents services rendus par les systèmes délevage et souligne limportance de les reconnaître et de les pérenniser. Enfin, dans une troisième partie, il explique en quoi la rémunération des services environnementaux pourrait être un déterminant du revenu des éleveurs, alors que les aides PAC apparaissent comme une ressource tout juste suffisante à leur survie. Des recommandations sont apportées par le CGAAER pour assurer la pérennité des élevages de ruminants dans le Massif Central.
Rapprocher offre alimentaire locale et restauration scolaire
Agnès CATHALA, AuteurRéGAL (Réseau de Gouvernance Alimentaire Locale) est une démarche qui a pour objectif de mettre en lien loffre alimentaire dun territoire et la demande des restaurants scolaires. Elle est portée par le Département des Alpes de Haute-Provence et par la Région Sud Provence-Alpes-Côte dAzur. Une vingtaine dentreprises (producteurs, transformateurs, abattoirs, etc.), une douzaine de collèges, des lycées et des écoles primaires sont investis dans cette démarche. Cette dernière raisonne en bassins de production et concerne plus précisément le département des Alpes de Haute-Provence et celui des Hautes-Alpes. Quasiment toutes les productions sont présentes sur ce territoire. Le problème majeur réside dans la saisonnalité de certaines productions : la majorité des fruits et légumes est produit en été, durant les vacances scolaires. Ainsi, RéGAL prévoit deux axes de travail : 1 - Mettre en lien et faciliter le rapprochement entre les entreprises qui proposent une offre alimentaire locale et la restauration collective ; 2 Accompagner, former et sensibiliser les chefs de cuisine et les gestionnaires dans le changement de pratiques. Il permet aussi une articulation entre différentes échelles administratives : celle de la Région pour les lycées et celle du Département pour les collèges.
La région met en place une aide sécheresse à destination des éleveurs
Élise SCHEEPERS, AuteurDans le Grand Est, le manque de pousse de lherbe en 2018 a entraîné un déficit fourrager. De nombreux éleveurs ont dû acheter des fourrages. Pour les accompagner, la Région a mis en place une aide sécheresse destinée aux exploitations dont le chiffre daffaires provient à plus de 50 % de lélevage. Il est demandé aux producteurs de fournir un bilan fourrager (ou à défaut de renseigner leur stock) et de renseigner leur besoin afin dévaluer leur déficit. Ils doivent également remplir un formulaire avec les différents types daliments achetés, ainsi que la quantité supplémentaire achetée en 2018 (le prix unitaire de chaque aliment est plafonné afin déviter toute spéculation). La Région Grand Est accompagnera jusquà 25 % ces dépenses. Ces aides, comprises entre 500 et 3000 (6000 pour les GAEC), devaient être versées entre janvier et mars 2019.
Le soutien du Conseil régional dAuvergne à lagriculture biologique : Entre volonté politique et intérêts professionnels
Léa SENEGAS, AuteurCet article interroge les liens entre la capacité politique du Conseil régional d'Auvergne et la structuration territoriale des représentants professionnels agricoles. Lanalyse de la politique de soutien à lagriculture biologique portée par le Conseil régional auvergnat de 2004 à 2015, avant la création des grandes régions, témoigne dun renforcement des ressources institutionnelles de la collectivité qui sexplique notamment par le volontarisme politique du président de lexécutif régional. Cependant, la prégnance de la place de lÉtat et limpossible régionalisation des intérêts professionnels constituent des obstacles majeurs à laction du Conseil régional. Lorganisation territoriale des intérêts professionnels apparaît dans ce cadre comme facteur et témoin de la capacité politique de linstitution régionale.
Territoires : Le Douaisis a mis les petits plans dans les grands
Julie BEAUCÉ, AuteurDans le Nord, l'agriculture est historiquement tournée vers l'industrie et centrée sur les céréales, les oléo-protéagineux, la betterave sucrière, etc. Avec une forte densité de population, très urbanisé, le territoire est marqué par des difficultés socio-économiques importantes. En 2006, alors qu'elle commençait à élaborer sa Trame Verte et Bleue, l'agglomération du Douais (triangle Lille-Arras-Valenciennes) a pris conscience de la diminution du nombre des exploitations et a décidé duvrer pour préserver ses espaces ruraux et son activité agricole. Après une série d'actions pilotes, dès 2011, Douaisis Agglo (nouveau nom de la Communauté d'Agglomération) est devenue, en 2013, l'une des trois agglomérations à signer avec la Région un Contrat d'Agriculture et d'Alimentation Périurbaine (CAAP'Agglo). Grâce à un nouveau financement, elle a pu renforcer son programme d'actions. Une des actions a été dédiée au développement de l'agriculture biologique. Ainsi, alors qu'en 2013, on comptait 6 agriculteurs bio ou en conversion, on en dénombrait 14 en 2017, et la SAU bio est passée de 54 ha à 203 ha au cours de ces 4 ans. En 2016, Douaisis Agglo s'est engagée dans un PAT (Projet alimentaire territorial) et a fait le pari de le décliner à l'échelle de 2 communes et de 2 établissements scolaires, afin de toucher plus de bénéficiaires. L'agglomération est allée encore plus loin sur les questions d'alimentation et de santé en devenant, en 2018, l'un des premiers territoires à signer la charte "Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens".
Tous acteurs de la révolution verte : Changer la ville, transformer le monde
La prise de conscience, par les populations urbaines, d'être déconnectées de la nature motive un retour vers les savoir-faire du jardinier et un besoin d'actions concrètes, liées à la nature, à mettre en place en ville. Dans les grandes villes de France, de nombreuses actions « vertes », socialement innovantes, tentent ainsi de contrer cette déconnexion. "Merci Raymond", collectif de jardiniers urbains qui militent pour des villes plus vertes, présente des initiatives positives : l'apiculture en milieu urbain, l'occupation des sous-sols de nos villes pour cultiver des endives, la culture des fraises dans des containers... La transition écologique implique de changer nos modes de vie et de repenser les villes. Cest pourquoi louvrage sadresse aussi aux responsables locaux, en listant des initiatives pragmatiques et réalisables à mettre en uvre. Pour aider les citoyens qui souhaitent sengager, 25 actions sont présentées, dont 10 à mettre en place sur son balcon, pour que chacun puisse prendre part à la révolution verte et devenir un jardinier urbain. Louvrage explique aussi comment devenir apiculteur en ville, comment obtenir un permis de végétaliser, comment bouturer pour mieux partager, semer des graines, mettre en place un jardin partagé, faire un compost, cultiver au pied d'un arbre, etc. Merci Raymond est allé à la rencontre de personnalités fortes, acteurs de la réintroduction du vert en ville qui portent ce mouvement avec enthousiasme et partagent une vision des villes de demain.
La transition agricole et alimentaire en France : 350 initiatives locales pour une alimentation responsable et durable
Violette DIVAY, Auteur ; Laetitia ROUSSEL, Auteur ; Philippe POINTEREAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (4 Rue de la Sorbonne, 75 005, FRANCE) : RESOLIS | 2019Le programme Alimentation Responsable et Durable répertorie, au sein de l'observatoire RESOLIS (Recherche et Evaluation de SOLutions Innovantes et Sociales), plus de 650 initiatives agricoles et alimentaires dans le monde, dont plus de la moitié sont françaises. Alimenté par cinq années d'observation de la transition agricole et alimentaire, le n°22 du Journal de RESOLIS donne la parole à des acteurs et des territoires engagés dans la voie de la transition, à travers quelque 350 initiatives d'alimentation responsable et durable. S'ils révèlent une forte capacité d'ingéniosité, d'adaptation et d'innovation face aux défis de la transition, ces acteurs particuliers, publics, et privés ne manquent pas de rappeler l'urgence à transformer notre système de production et de consommation agricole et alimentaire. La première partie "Ce que nous disent les acteurs de la transition agricole et alimentaire" fait une présentation globale des initiatives en les classant en 6 grandes catégories : Production agricole (63 initiatives) ; Production de services (58) ; Consommation alimentaire (76) ; Distribution/Commercialisation (53) ; Valorisation non alimentaire (71) ; Transformation produits (29). Deux zooms sont proposés : La transition alimentaire dans le secteur de la restauration privée commerciale en Ille-et-Vilaine ; Les microfermes au cur de systèmes alimentaires durables. La deuxième partie sintéresse au passage « des initiatives au système territorialisé », en donnant la parole à des collectivités et à des territoires (Parcs naturels régionaux). De nouveaux « chantiers » sont identifiés pour franchir de nouvelles étapes dans cette dynamique de transition alimentaire dans les territoires, en rappelant le caractère durgence de la situation.
3 recommandations pour inscrire l'agriculture biologique au coeur des XIèmes programmes d'intervention des Agences de l'Eau
Les Agences de l'Eau rédigent actuellement leurs XIèmes Programmes d'intervention. Malgré le contexte de forte pression budgétaire, l'enjeu est de taille, car la reconquête de la qualité de la ressource en eau est un défi d'ampleur. La FNAB publie ses 3 recommandations pour inscrire l'AB au cur de la politique de l'eau. Le développement de lagriculture biologique, notamment au sein des aires dalimentation de captages deau potable et cours deau, est en effet, pour la FNAB, la seule solution agricole durable à même de réellement mettre un terme aux pollutions de la ressource par les pesticides de synthèse. Ainsi, la FNAB considère comme prioritaires : de soutenir les collectivités locales qui souhaitent développer lagriculture biologique, dappuyer la structuration de filières bio durables et équitables, de prioriser le financement public en faveur des systèmes agricoles durables.
Agir sur le foncier agricole : Un rôle essentiel pour les collectivités locales
Sophie LEJEUNE, Auteur ; Alice NORMAND, Auteur ; Damien ROUMET, Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2018La problématique du foncier agricole est complexe à appréhender. L'association Terre de Liens, de par son expertise, est souvent sollicitée pour apporter des réponses et accompagner les acteurs, citoyens, élus, techniciens, dans leurs démarches de gestion du foncier agricole. Depuis 2008, elle a étudié les rouages de laction possible des collectivités dans ce domaine et continue dintervenir auprès de celles qui sont soucieuses de préserver la vocation agricole des terres. Dans ce guide, Terre de Liens retrace les grands enjeux du foncier agricole et partage son expérience en la matière. Le document présente des définitions, des clefs de compréhension, des schémas explicatifs, des retours dexpériences, la législation ou encore des démarches de mobilisations locales avec élus, agriculteurs et citoyens. Principalement destiné aux élus et aux techniciens des collectivités locales, ce guide propose des outils et des méthodes pouvant être mis en uvre localement à linitiative ou avec le soutien des collectivités. Néanmoins, il accompagnera aussi les citoyens sur le terrain, en les aidant à mieux comprendre le rôle des collectivités et leurs moyens dintervention, afin de pouvoir agir en synergie avec elles.
Cantine : Le bio saute une classe
Omar MAHDI, AuteurLes produits bio et locaux sont de plus en plus nombreux dans les cantines. Certaines communes sont même allées très vite, et depuis plus de 10 ans, sans attendre que soit votée la loi sur l'alimentation. Ce décalage entre le temps politique et l'action sur le terrain révèle une volonté générale d'améliorer l'alimentation, qui s'inscrit dans une réflexion globale, au-delà des cantines. Pour Stéphane Veyrat, directeur d'Un Plus Bio, association qui a pour objectif de développement le bio en restauration collective, "La restauration collective est le reflet de notre mode de consommation". L'association a mis en place, en 2013, le Club des territoires, réseau de collectivités engagées dans le changement des pratiques alimentaires en restauration collective. Un Plus Bio considère quil est important de développer lAB en restauration collective de façon transversale, en impliquant tous les acteurs de la chaîne, des producteurs jusquaux convives, en passant par les cuisiniers, les gestionnaires, les chefs détablissement, les parents, les enseignants. Christine Viron, co-fondatrice dune plate-forme de producteurs et de transformateurs bio et locaux en Pays de Savoie, parle de la nécessité de créer des « écosystèmes dacteurs ». Elle souligne aussi l'importance de lever les freins culturels par lexemple et la démonstration. Ainsi, déjà, dans de nombreuses communes et sur tout le territoire national, des expériences font la preuve que manger autrement, de façon équitable pour toutes les parties prenantes, cest possible.
Une cantine scolaire exemplaire
Marie DEPAUW, AuteurEn 1982, une toute nouvelle école a vu le jour à Saint-Frézal-de-Ventalon (48), petite commune cévenole dont le maire uvre, depuis plus de trente ans, à l'intégration de nouveaux arrivants. A l'occasion de l'ouverture de l'école, les parents se sont organisés bénévolement pour approvisionner la cantine en produits locaux. Au bout d'un certain temps, la mairie a repris la restauration à sa charge afin de permettre d'asseoir l'activité dans la durée et d'assurer une plus grande stabilité de salaires aux cuisiniers. C'est alors qu'une réflexion concertée s'est engagée entre élus, parents, enseignants, cuisiniers et écoliers... et qu'un certain nombre d'actions se sont succédées. Jusqu'en 2017, où la cantine est devenue la première cantine de France sous mention Nature & Progrès. La visite de la cantine de l'école des Abrits montre comment les acteurs ont engagé énergie et volonté dans le projet, collectivement et individuellement, chacun à son niveau et dans son rôle. L'instituteur, qui est aussi directeur, soutient l'action des cantinières. Dans la classe, il sensibilise ses élèves à l'environnement et aux enjeux de protection de la biodiversité, ainsi qu'à l'importance de l'alimentation. Mireille, cantinière, et un des piliers de la mutation, est un modèle de motivation. Elle accompagne les enfants, tout au long de l'année et de façon pédagogique, dans leur découverte d'une nourriture goûteuse, de qualité et de saison. Créée à l'initiative des parents, l'association Ecorelais favorise l'approvisionnement en produits bio, grâce à son service d'achats groupés.
Communauté de communes du Pays Solesmois (CCPS) : du PLUI au projet bio territorial
EAU, BIO & TERRITOIRES, AuteurDans le département du Nord, à 70 km au sud-est de la métropole lilloise, limpulsion d'un élu et de son équipe a permis à une communauté de communes rurale de se mobiliser en faveur de lenvironnement en collaboration avec le monde agricole. En 2015, une démarche de concertation exemplaire a réuni de nombreux acteurs du territoire pour évaluer lintérêt de développer lagriculture biologique en Pays Solesmois. Cette démarche a abouti au programme Agribio, lancé en 2016. Ce programme, mené en parallèle dun projet intercommunal dentretien écologique des espaces verts, favorise une concertation multi-partenariale qui rassemble les autorités locales, les groupes dagriculteurs fédérés dans diverses associations, les organismes responsables de la gestion de leau, mais aussi les instituts de formation comme la Maison Familiale Rurale de Haussy. La dynamique fait naître des collaborations nouvelles avec Terre de Liens pour la veille sur le foncier agricole, par exemple - et des projets innovants une étude de faisabilité pour la construction dun moulin à céréales est en cours de réalisation. L'article développe l'historique et le développement de ce projet, présente les actions en cours et met en exergue les difficultés rencontrées, les facteurs de réussite et les perspectives du projet.
Défi cantine : CAAP ou pas CAAP ?
SYMBIOSE, AuteurQuatre défis Familles À Alimentation Positive (FAAP) ont été organisés, dans le Morbihan, en 2016 et 2017, avec d'excellents résultats. Le conseil d'administration du GAB 56 a eu l'idée d'adapter la méthodologie du défi FAAP à la restauration collective. Ainsi, en avril 2017, le premier défi Cantine À Alimentation Positive (CAAP) a été lancé sur le pays de Vannes, avec le soutien du Conseil Départemental et de Manger Bio 56. Quatre collectivités du pays vannetais avec des contextes et des publics différents ont participé à ce nouveau défi. A l'issue de l'expérience, les résultats sont là : la consommation de produits bio a progressé de 8 points, avec une diminution du coût de 11 centimes par repas. 3 communes et un collège du pays lorientais se sont lancés à leur tour dans l'aventure en septembre 2018.
Développement économique territorial : Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser des filières agricoles durables ?
FNAB, Auteur ; EAU & BIO, Auteur ; BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Pour accompagner la transition agricole et alimentaire de leurs territoires, de nombreuses collectivités locales cherchent aujourdhui à dépasser lappui aux circuits de proximité pour coopérer, dans le cadre de démarches de développement économique, avec les acteurs des "filières longues". Dès lors, les questions sont nombreuses : Comment mobiliser des acteurs économiques positionnés sur les marchés internationaux ? Comment accompagner lentreprenariat agricole individuel ou collectif ? Comment créer davantage de coopérations entre les acteurs économiques et les acteurs publics locaux ? Ce guide rassemble témoignages dacteurs, retours dexpériences et recommandations pour mieux comprendre et agir. Il est issu des travaux menés dans le cadre du réseau national des sites pilotes Eau&Bio, coordonnés par la FNAB et Bio en Hauts-de-France.
Dossier : Demain, quels leviers pour développer la bio dans nos territoires ?
Joël BOURDERIOUX, Auteur ; H. CLERC, Auteur ; F. DOR, Auteur ; ET AL., AuteurPour donner aux collectivités l'envie et les outils pour favoriser l'AB sur leur territoire, Bio en Grand Est et la FNAB ont organisé un colloque sur le sujet, en mars 2017, avec le soutien de la Ville de Strasbourg. Ce dossier résume le déroulement de cette journée en proposant une synthèse des leviers à disposition des collectivités et des compétences du réseau Bio en Grand Est pour les accompagner : - Mobiliser du foncier pour le maintien et l'installation d'agriculteurs bio ; - Sensibiliser les producteurs et accompagner le changement des pratiques agricoles ; - Développer des circuits courts et de proximité biologiques ; - Renforcer l'économie en soutenant le développement de filières agricoles biologiques rayonnant à grande échelle.
Dossier : Diversifier les voix de laccompagnement à linstallation agri-rurale
LES PARTENAIRES DE LA MCDR AGIS, Auteur ; Hélène TALLON, Auteur ; Hélène BUSTOS, Auteur ; ET AL., AuteurLes candidats à linstallation agricole (notamment les néoruraux) peinent à accéder au foncier, ainsi quà des financements et à un accompagnement en adéquation avec leurs besoins. De 2015 à 2018, dans le cadre du programme Mobilisation collective pour le développement rural (MCDR) "Agriculture et innovation sociale", plusieurs associations de développement agricole et rural ont croisé leurs expériences avec pour objectif délargir le panel dacteurs uvrant pour favoriser linstallation et la transmission agricole. Ce dossier, composé de six articles, illustre les expérimentations originales testées dans ce cadre. Le premier article explique quil est actuellement nécessaire dimpliquer de nouveaux acteurs dans les projets dinstallation, notamment dans les projets « atypiques ». Larticle suivant montre que les « entrepreneurs ruraux » ne forment pas une catégorie homogène, quils mettent en place des activités agri-rurales entremêlant individuel, collectif, public, privé, et quils sont encore peu reconnus. Un focus sur la notion de collectif en agriculture est également réalisé. Le troisième article illustre des parcours daccompagnement multi-acteurs, via les exemples dAbiosol en Ile-de-France (témoignage de Marc Bianchi, maraîcher accompagné par Abiosol), et du Celavar en Auvergne. Larticle suivant met en avant le rôle possible des collectivités, en prenant lexemple dune installation de maraîchers dans lEssonne rendue possible grâce à linitiative du maire. Le cinquième article dresse un bilan de lenquête « Habitat et installation agricole », menée en 2016 et 2017, le bien-être dans son habitat étant un facteur non négligeable à la pérennité dun projet agricole. Enfin, le dernier article met en avant les recommandations établies à la fin du programme MCDR pour favoriser linstallation et la transmission agricole.
Dossier : Introduire des produits bio en restauration collective ; Manger Bio Champagne-Ardenne : Une structure au service des cantines !
Claire VIDIE, Auteur ; Christophe RINGEISEN, AuteurDans le Grand Est, le réseau bio a accompagné l'émergence de structures de producteurs bio qui se sont regroupés afin, entre autres, de livrer des produits bio auprès de la restauration hors domicile : Manger Bio Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio en Alsace. Ces acteurs sont devenus incontournables dans la région pour répondre à la demande des cantines qui souhaitent augmenter leurs approvisionnements locaux en bio. La cuisine du Collège Europe, en Alsace, a réussi à atteindre plus de 50 % de bio sans surcoût. Mme Mai, la cheffe de cuisine, apporte son témoignage sur cette transition dans sa cantine. L'association de producteurs bio Manger Bio Champagne-Ardenne, qui assure la mise en uvre opérationnelle de lapprovisionnement des collectivités s'adresse aussi, depuis 2017, à la restauration commerciale en leur proposant des produits bio locaux adaptés à leur activité. Cette plateforme est pour l'heure le seul regroupement de producteurs bio et locaux en Champagne-Ardenne.
Dossier de presse Agence BIO : Bio en restauration hors domicile : entre loi et réalité : Enquêtes exclusives Agence BIO/CSA RESEARCH menées auprès des élus et des acteurs de la restauration collective et commerciale
Ce dossier de presse présente les résultats des enquêtes exclusives Agence BIO/CSA Research menées auprès des élus et des acteurs de la restauration collective et commerciale, dévoilés le 16 novembre 2018. Il dresse un état des lieux de la part des produits bio en restauration commerciale et collective : zoom sur les produits bio les plus consommés en restauration collective, dont très majoritairement les fruits et légumes frais ; impact financier ; types détablissements proposant du bio dans leurs services de restauration collective, etc. Ce dossier présente aussi la vision et les motivations d'élus pour répondre à la forte demande sociétale en matière de produits bio en restauration collective, ainsi que les leviers et les freins identifiés.
Dossier : Second pilier : Comment les régions priorisent
Valérie NOËL, AuteurDepuis la dernière réforme de la PAC, cest aux régions de gérer les aides du second pilier qui reposent sur les Feader (Fonds européens agricoles pour le développement rural). Les débuts ont été assez difficiles, surtout avec la fusion des régions en 2016. Ce dossier établit un bilan de la répartition des différentes aides (dont les aides bio) allouées par les régions pour les grandes cultures au 31 décembre 2017. De manière générale, si lon excepte les aides à linstallation, les aides au bio arrivent en troisième position de lenveloppe. Elles étaient cadrées, au niveau national, à 300/ha durant la conversion et 160/ha pour le maintien. 5182 céréaliers étaient engagés fin 2017 selon lAgence BIO (presque autant que les producteurs de légumes qui sont les premiers à bénéficier de ces soutiens). En pratique, un grand nombre de régions ont épuisé leurs fonds mais les co-financeurs, tels que les Agences de leau, prennent le relais dans certaines zones, ce qui donne lieu à des inégalités territoriales. Outre cette description générale, la gestion des aides est plus finement détaillée pour trois anciennes régions : Champagne-Ardenne, Centre et Picardie. Même si leur gestion diffère, le bio est lune des mesures les plus soutenues par ces régions.
Dossier : La terre, un bien hors du commun à protéger et partager
Fabrice BUGNOT, Auteur ; Hélène BUSTOS, Auteur ; Delphine VANDERMEERSCH, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier propose un tour dhorizon des enjeux liés à la préservation et au partage des terres agricoles. Il commence par effectuer un point sur les différents acteurs publics qui gèrent le foncier agricole en cogestion avec la profession agricole. Des informations sont ensuite apportées sur lartificialisation et laccaparement des terres agricoles. Ces dernières sont en train de régresser et il devient indispensable de les préserver. Ce dossier explique également comment les collectivités peuvent agir en orientant lusage du foncier via les documents durbanisme et lacquisition de terres. Cinq exemples de mobilisations pour la préservation de terres agricoles sont ensuite détaillés. Le premier est celui dune ferme associative, située en Haute-Savoie : des paysans et des citoyens ont créé une association pour acheter une ferme afin de pérenniser son activité et de favoriser de nouvelles installations. Le deuxième exemple est celui dun dispositif de veille foncière citoyenne, mis en place par Terre de Liens, afin de favoriser les installations. Sensuit un exemple de transmission : les propriétaires dune ferme maraîchère dans lEssonne ne voulaient pas que leurs terres servent à un agrandissement mais quelles génèrent des installations. Leur détermination a conduit à trois nouvelles installations. Lexemple suivant se situe en Bretagne : des agriculteurs se sont mobilisés contre un projet de parc dattraction. Leurs actions ont permis de remettre en question le type de développement territorial soutenu par certaines collectivités. Le dernier exemple est brésilien : dans ce pays, la défense des terres est avant tout collective via le « Mouvement des sans terre ». Enfin, ce dossier évoque les conclusions dune mission dinformation sur le foncier agricole présentées à lAssemblée nationale. Il en ressort quil devient essentiel détablir une nouvelle loi sur le partage et la protection des terres agricoles, mais la perspective de cette nouvelle loi est en train de séloigner pour 2019.
États Généraux de l'Alimentation : 10 propositions pour réussir les transitions alimentaire et agro-écologique
Dans le cadre des États Généraux de lAlimentation (EGA), le Réseau CIVAM a participé directement à 3 ateliers concernant le développement d'initiatives alimentaires locales, la transition écologique et solidaire de l'agriculture et la priorisation des enjeux en matière de recherche, d'investissements et d'accompagnement. Dans ce document, le Réseau CIVAM formule et développe 10 propositions, construites à partir des expériences du réseau, ainsi que des partenariats noués depuis plusieurs années avec une diversité d'acteurs également associés aux EGA. Celles-ci ont pour objectif de contribuer concrètement à la réorientation des politiques publiques, indispensable pour relever les défis de la transition alimentaire et de la transition agro-écologique : Accélérer linstallation et la reprise des fermes en agriculture durable ; Mobiliser les aides aux systèmes de production comme levier de changement ; Guider linvestissement vers lavenir et la création de richesse ; Généraliser laccès aux démarches collectives avec le chèque innovation en groupe ; Libérer les énergies de laccompagnement collectif vers lagro-écologie ; Relier production agricole et alimentaire sur les territoires ; Favoriser laccès durable de toutes et tous à une alimentation de qualité ; Animer et accompagner les évolutions agricoles et alimentaires des territoires ; Faire évoluer les instances de décision agricoles et alimentaires ; Inscrire les agricultrices et les agriculteurs au cur de la recherche participative.
Grille d'analyse des territoires : Identifier les spécificités de son territoire pour agir efficacement en faveur du développement de l'agriculture biologique
La Grille danalyse des territoires est issue d'une réflexion collective lancée en 2008 portant sur l'élaboration de méthodes et d'outils pour favoriser le développement de l'agriculture biologique sur les aires d'alimentation de captages, dans un but de protection ou de reconquête de la qualité de l'eau potable. Elle a pour objectif d'aider les acteurs locaux à orienter leurs actions de développement en faveur de la production biologique en fonction des atouts et des contraintes des territoires concernés. Élaborée en 2010, la Grille d'analyse des territoires a été mise à jour en 2018. Elle se décline autour de trois axes : le potentiel de production biologique, létat des filières biologiques et des débouchés, le contexte politique et réglementaire influant sur la transition agricole du territoire. Elle permet didentifier les acteurs locaux concernés et de tirer des enseignements des expériences dautres collectivités ayant agi avec succès. Cet outil permettra ainsi aux collectivités de mieux se saisir des spécificités de leur territoire pour allier développement local et préservation des ressources naturelles et agir en faveur de la transition agricole et alimentaire.
Guide pratique pour une restauration collective bio et locale : Dossier d'experts
Delphine DUCOEURJOLY, Auteur ; Célia DUPETIT, Auteur | VOIRON CEDEX (Groupe Territorial, BP 215, 38 506, FRANCE) : TERRITORIAL ÉDITIONS | 2018L'introduction des produits bio et locaux en restauration collective relève avant tout d'un choix politique répondant à plusieurs enjeux : préservation de la santé des populations, protection de l'environnement et lutte contre la désertification des campagnes. Les initiatives se multiplient partout en France, à des échelles différentes, depuis l'introduction ponctuelle de quelques ingrédients bio jusqu'aux projets les plus ambitieux visant le 100 % bio à tous les repas. Ce Guide pratique pour une restauration collective bio et locale permet aux élus et aux décideurs de mettre en cohérence les projets de restauration collective bio avec les autres démarches de développement durable ayant cours sur leur territoire. Il propose des outils méthodologiques et des solutions opérationnelles pour faciliter le passage au bio des services de restauration et répond à toutes les questions qui se posent aux porteurs de projet pour garantir la pérennité de leur démarche : maîtrise des coûts, gestion des approvisionnements, développement des filières bio locales, rédaction des marchés publics, sensibilisation des convives et formation des personnels. Conçu dans une approche pragmatique inspirée des nombreux projets menés par les deux auteurs dans ce domaine, ce guide aidera les collectivités à atteindre l'objectif des 20 % de bio inscrit dans la nouvelle loi "Alimentation", tout en privilégiant les filières locales d'approvisionnement.
Manger bio sans augmenter son budget : c'est possible : Les clés d'une alimentation saine à moindre coût
Paloma DWIDAR, Auteur ; Nadine LAUVERJAT, Auteur | PARIS (179 Rue de Lafayette, 75 010, FRANCE) : GÉNÉRATIONS FUTURES | 2018Ce dossier synthétique démontre, par lexemple, quau-delà des intérêts sanitaires et environnementaux, la consommation de produits bio, si elle saccompagne de quelques ajustements dans les habitudes de consommation, ne grève pas lourdement les budgets. Cela est vrai à la maison, mais aussi en restauration collective où les gestionnaires regardent de très près toutes dépenses supplémentaires. 3 parties composent ce dossier : un premier volet expose les raisons dadopter une alimentation bio, tant en matière de santé que d'un point de vue environnemental ; un deuxième volet aborde le sujet du bio « à la maison » ; un dernier volet se concentre sur la restauration collective. Quelques exemples de recettes sont donnés.
Méthanisation : Comment mettre les gaz ?
Yann KERVENO, AuteurEn France, la méthanisation sest développée dès les années 2000. Elle a alors suivi le modèle allemand basé sur la cogénération : un digesteur produit des gaz qui sont brûlés afin de produire de lélectricité. A lépoque, les gaziers ne sintéressaient pas encore au biogaz. Actuellement, la demande en « gaz vert » augmente et se développe (système de méthanisation basé sur la méthode dinjection). 97 % des installations françaises font encore de la cogénération et seulement 3 % de linjection alors que le rendement énergétique est de 40 % pour la cogénération contre 97 ou 98 % pour le biométhane. Bien que linjection ait le vent en poupe, le choix du système seffectue souvent en fonction du réseau (électrique ou gaz) le plus proche. Larticle fait un point sur la taille minimale des exploitations pour quelles puissent développer un tel système. Sensuivent plusieurs témoignages : Jean-Yves Gardoni, initiateur de Gâtinais Biogaz, décrit un projet de méthanisation collectif qui a commencé en cogénération en 2012 et a changé pour linjection en 2016 ; Mauritz Quaak et son frère ont, quant à eux, fait partie des pionniers à développer une installation individuelle de biogaz ; Marc Le Mercier explique le projet dune collectivité en Bretagne qui a vu en la méthanisation un outil dans sa recherche dindépendance énergétique.
Nouvelle Aquitaine : Plus de 100 Territoires Bio Engagés
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurPlus de 100 collectivités de Nouvelle Aquitaine ont reçu le label Territoires Bio Engagés, qui implique de disposer dau moins 8,5% de surface agricole bio ou dune part daliments bio dans les cantines de 20% minimum. Toutes les tailles de collectivités sont représentées, des plus rurales aux plus urbaines. Un forum, organisé les 5 et 6 décembre 2017 à Agen, a réuni ces collectivités. Pour aider à approvisionner les cantines avec des produits locaux, Interbio Nouvelle Aquitaine vient de lancer un portail Internet rassemblant loffre régionale. Par ailleurs, des obligations de contractualisations devraient être ajoutées à la marque Bio Sud-Ouest, utilisable dans cette région et en Midi-Pyrénées, afin de sassurer que lemploi de cette marque conduise bien à des relations équitables sur lensemble de la filière.
Observatoire national de la restauration collective bio et durable : Rapport 2018
Cette brochure présente les principaux résultats de l'enquête 2018 réalisée par Un Plus Bio auprès de 239 collectivités, soit 3 400 cantines et plus de 500 000 convives. Trois grands thèmes ressortent : (1) Manger bio à la cantine ne coûte pas plus cher (les principaux leviers pour équilibrer le budget sont donnés) ; (2) Le bio des cantines est majoritairement local ; (3) La protéine végétale sinstalle dans les menus. L'enquête a permis également de confirmer qu'en matière de politique publique, la question de l'alimentation est souvent intégrée dans une dynamique de projet transversale sur le territoire, où elle s'articule à d'autres politiques locales, par exemple, à celle de la gestion des déchets ou à celle de la protection des zones de captage d'eau. Les projets de cantine bio, en général, sont des occasions pour dynamiser la démocratie locale.
Petit Futé France Bio
Marine CLABAUT, Auteur ; Cynthia BENZIANE, Auteur ; Alma ROTA, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18 Rue des Volontaires, 75 015, FRANCE) : NOUVELLES ÉDITIONS DE L'UNIVERSITÉ | 2018La nouvelle édition du Guide France Bio du Petit Futé propose des centaines d'adresses écologiques et bio dans les départements de France : restaurants, épiceries, petits producteurs et artisans, AMAP, marchés, vente à la ferme, vignerons, magasins de cosmétiques, centres de beauté et de bien-être, hôtels, chambres et tables d'hôtes... Il fournit des informations sur les labels bio, sur lalimentation vegan ou sans gluten Des dossiers thématiques complètent le Guide (sur le vin bio, lhabitat écologique, l'écotourisme, les garanties de l'agriculture biologique ) ; des fiches pratiques et des conseils de grand-mère (pour le ménage, la beauté, le jardinage, la cuisine...) sont proposés pour vivre bio au quotidien.
Petit manuel de résistance contemporaine
Que faire face à leffondrement écologique qui se produit sous nos yeux ? Dans ce livre, lauteur de « Demain » sinterroge sur la nature et sur lampleur de la réponse à apporter à cette question. Ne sommes-nous pas face à un bouleversement aussi considérable quune guerre mondiale ? Dès lors, nest-il pas nécessaire dentrer en résistance contre la logique à lorigine de cette destruction massive et frénétique de nos écosystèmes ? Mais résister contre qui ? Cette logique nest-elle pas autant en nous quà lextérieur de nous ? Résister devient alors un acte de transformation intérieure autant que dengagement sociétal Avec cet ouvrage, Cyril Dion propose de nombreuses pistes dactions : individuelles, collectives, politiques, mais, plus encore, nous invite à considérer la place des récits comme moteur principal de lévolution des sociétés. Il nous enjoint de considérer chacune de nos initiatives comme le ferment dune nouvelle histoire et de renouer avec notre élan vital. De mener une existence où chaque chose que nous faisons, depuis notre métier jusquaux tâches les plus quotidiennes, participe à construire le monde dans lequel nous voulons vivre. Un monde où notre épanouissement personnel ne se fait pas aux dépens des autres et de la nature, mais contribue à leur équilibre.
La qualité de l'eau Brest : Point de départ du bio dans les assiettes des écoliers
Cathy PICHON, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurA Brest, c'est la problématique de la qualité de l'eau de consommation qui a été à l'origine de la réflexion des élus, il y a maintenant 20 ans, pour l'introduction de produits bio en restauration collective. Aujourd'hui, les écoliers brestois ont 45 % de produits bio dans leurs assiettes. Karine Coz-Elleouet et Marc Sawicki ont contribué à ce projet en tant qu'élus pendant leur mandat. Ils racontent comment les choses se sont passées. Ils soulignent, entre autres, une des clés de réussite d'un tel projet : associer une structure indépendante associative qui représente la filière. Dans l'expérience brestoise, en l'occurrence, la Maison de la Bio et une société privée de la restauration collective ont su travailler ensemble, avec un esprit d'ouverture. C'est le facteur humain et l'intelligence collective qui ont été déterminants. Le choix de la bio, pour ces deux élus, donne un vrai sens au projet de territoire, car c'est une approche transversale qui impacte l'économie, la santé, l'environnement, le social...
Restauration collective en régie : Retour gagnant à Meslan
SYMBIOSE, AuteurLa commune de Meslan (56), 1450 habitants, a décidé, depuis septembre 2017, de reprendre la gestion de son restaurant scolaire avec la relocalisation de ses achats de matières premières en visant l'intégration d'un maximum de produits bio. La gestion directe présente des atouts, en particulier une autonomie et un contrôle des approvisionnements, mais elle nécessite une étude préalable quant à la faisabilité, notamment un état des lieux des approvisionnements possibles, et la pertinence économique. A Meslan, du fait du petit nombre de repas (95) préparés quotidiennement, les commandes n'atteignent pas les seuils minimaux de livraison demandés par les producteurs. En attendant de pouvoir s'approvisionner localement, la commune a fait le choix d'intégrer le maximum de produits bio, pour une alimentation saine et de qualité, mais pas forcément issus du local ou de la vente directe. Roxanne Nedelec, responsable du restaurant scolaire prépare elle-même les repas chaque jour et en gère les coûts. Pour la directrice des services, Marine Ricaille, c'est une réelle satisfaction de proposer des menus qualitatifs et les retours des parents sont encourageants. Le GAB 56 intervient également sur des actions de sensibilisation à l'alimentation de qualité.
Spécial PAC 2018
Vincent HOUBEN, AuteurIntégrées dans le dispositif MAEC du 2ème pilier, les aides de la PAC à la conversion bio et au maintien doivent être demandées comme pour nimporte quelle aide européenne avant le 15 mai. Le pôle bio de la Chambre dagriculture des Pays de la Loire consacre un numéro spécial à la télédéclaration 2018. Il détaille, aux agriculteurs en bio mais aussi à ceux en conversion, les conditions déligibilité (propres à la région), les points de vigilance et les procédures pour effectuer sans faute les déclarations (aux aides bio, aide verte, aide aux légumineuses fourragères). Un point est fait sur les possibilités de substitution des aides bio par des MAEC, ainsi que sur les aides compatibles avec lAB (aides bovines ABA et ABL, aide aux légumineuses fourragères, aide aux protéagineux). Comme pour les 3 années passées, le montant des enveloppes FEADER destinées aux régions na pas encore été fixé, compromettant ainsi le soutien à lAB pour la période 2018-2020. En Pays de la Loire, le Conseil Régional souhaite pouvoir assurer laide au maintien à lAB à 7 500 euros. Le crédit dimpôt, cumulable avec les aides bio dans la limite de 4 000 euros mais sans limite avec les MAEC système et engagement non spécifique à la bio, est revalorisé de 2 500 euros à 3 500 euros pour 2019.
Terres de Sources - Version alimentation - Des produits locaux issus d'une agriculture respectueuse de la qualité de l'eau
Terres de Sources est une démarche qui soutient et encourage les bonnes pratiques des agriculteurs locaux pour la protection de l'eau potable. Cette initiative a vu le jour en Bretagne, en collaboration avec la ville de Rennes. L'idée est d'acheter les produits des exploitants agricoles situés sur le bassin versant de la métropole à un prix plus rémunérateur. En contrepartie, les agriculteurs s'engagent à adopter des pratiques plus protectrices de la ressource en eau. Afin d'avoir un débouché représentant de gros volumes d'achats, la restauration collective a été la première cible visée et, aujourd'hui, ces agriculteurs alimentent les cantines des écoles de la ville de Rennes. Outre la protection de la qualité de l'eau potable, le projet cherche à redonner une capacité de négociation aux agriculteurs, et à rapprocher le producteur du consommateur. A l'avenir, la métropole de Rennes souhaite avoir de plus en plus d'agriculteurs rentrant dans cette démarche et pouvoir,in fine, fournir toutes les cantines, selfs et autres restaurations collectives de la ville de Rennes et plus encore... Un projet qui, d'apparence utopiste, est désormais réellement implanté et qui continue à se développer.
Zéro Phyto 100 % Bio
Guillaume Bodin, vigneron en biodynamie, réalisateur et producteur de documentaires, propose un tour de France des cantines bio et des villes sans pesticides. Le documentaire met en lumière plusieurs communes françaises qui ont, bien avant lentrée en vigueur de la loi Labbé interdisant lutilisation de pesticides dans les espaces publics, changé leurs pratiques. Ce film met aussi en avant les pionniers de la restauration collective biologique et leurs partenaires : associations, entreprises, agriculteurs, ingénieurs, artisans qui, ensemble, contribuent à lamélioration de la qualité des repas dans les collectivités. A travers lexpérience dune vingtaine dintervenants qui agissent au quotidien dans leurs communes, leurs espaces verts, leurs restaurants scolaires, nous sont montrées autant de démarches et dactions dutilité publique. Huit petites vidéos complètent le film : - Rencontre avec Cyril Dion ; - Versailles, la ville jardin ; - Comment gérer les cimetières en Zéro Phyto ; -Versailles, l'histoire du Potager du roi ; - Quel impact des pesticides sur votre santé ? ; - Rencontre avec Joël Labbé, Sénateur ayant fait interdire les pesticides en ville ; - 100 % bio et local dans les cantines : exemples de Mouans-Sartoux (06) et de Barjac (30).
Activités pastorales et dynamiques territoriales : Quelles articulations ? Quelles synergies ?
Cet ouvrage rassemble les interventions du séminaire "Activités pastorales et dynamiques territoriales : Quelles articulations ? Quelles synergies ?", qui s'est tenu à Montpellier SupAgro en novembre 2016. Organisé par l'Association Française de Pastoralisme, ce séminaire scientifique et technique a été conçu comme un espace d'échanges sur les problématiques du pastoralisme. Le pastoralisme est, par essence, une pratique de lespace et du territoire. Depuis 40 ans, de multiples démarches et outils daction ont uvré à renforcer son ancrage territorial, en lien avec les collectivités locales, les propriétaires, les gestionnaires forestiers ou environnementaux, les autres usagers. Il se trouve aujourdhui interpellé par les questions liées à la montée en puissance des logiques de développement territorial et à laccentuation des croisements denjeux sur lespace. Dans ces évolutions, les activités pastorales peuvent être confrontées à de nouveaux défis, sources éventuelles de vitalité. Il devient alors nécessaire dopérer un changement de regard, de mobiliser de nouvelles compétences, de gérer de nouvelles situations de conflit/coopération. Dans le cycle déchanges et de diffusion qui, depuis 2015, explore le pastoralisme par le prisme de lagroécologie, lAssociation Française de Pastoralisme interroge les liens qui se sont tissés entre pastoralisme et territoire, au travers de diverses questions de recherches et dinitiatives locales.
Actualités distribution : Départements par départements en 2016
BIO-LINEAIRES, AuteurAprès plusieurs années d'ouvertures de magasins bio situées le plus souvent dans les départements ayant de grandes agglomérations, 2016 a vu quelques changements s'opérer. Au total, en France et en 2016, 201 nouvelles ouvertures ont été répertoriées, et la typologie du parc de magasins bio ne cesse d'évoluer. Département par département, sont présentées l'évolution du nombre de magasins entre 2015 et 2016-2017 et l'évolution des surfaces.
Auvergne-Rhône-Alpes : Biovallée installe des jeunes
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDans la Drôme, l'objectif du projet de territoire Biovallée, dans lequel sont engagées trois communautés de communes, est datteindre 50 % de sa surface agricole en bio, ce dont il est proche, avec une estimation sélevant à 40 % de sa surface en bio, ce qui est nettement supérieur à la moyenne drômoise, qui est de 18 %. En plus de cet objectif autour de lagriculture biologique, lassociation gérant le label Biovallée est mobilisée autour de tous les aspects du développement durable (habitation, énergie, déchets, social, etc.). Afin de favoriser linstallation de jeunes en bio, une convention a été passée avec la Safer qui a avancé lachat des terres, stockées pendant deux ans avant dêtre vendues à des porteurs de projet répondant aux attentes du label.
La bio débat de Pac et de réglementation
Christine RIBA-VERNIER, AuteurLors de son assemblée générale des 4 et 5 avril 2017, la Fnab a organisé des tables rondes autour de la réglementation et de la politique agricole : Quelle bio pour quelle réglementation en Europe ? Quelle place pour la bio française dans la Pac jusqu'à et après 2020 ? Les principaux points de discussion sont rapportés dans cet article. Ils ont concerné notamment : - le processus de négociation pour l'évolution de la réglementation européenne, avec comme points essentiels pour la Fnab : le principe de pollueur/payeur, le contrôle annuel certificateur, le lien au sol, la possibilité d'avoir jusquà 50 UGB à lattache ; - les importations et le fait d'imposer des équivalences avec la réglementation européenne ; - le plafonnement des aides bio ; - les disparités d'objectifs et de gestion entre régions, autorités de gestion pour les enveloppes des aides bio.
Bio Loos : 4 agriculteurs se regroupent pour produire en BIO !
Agnès CATHALA, Auteur ; Adrien BOULET, AuteurEn 2011, la commune de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, a mis à disposition des terres à condition que les agriculteurs qui les cultivent convertissent des surfaces équivalentes à lagriculture biologique. Cest de cet appel à candidatures quest né le collectif Bio Loos, qui regroupe aujourdhui 4 agriculteurs qui cultivent 12 ha en bio. Ils cultivent des légumes de plein champ, du blé et de la luzerne pour assurer la rotation, et souhaitent augmenter les surfaces bio. Cet article présente le contexte de la mise en place de ce collectif, son fonctionnement actuel et les perspectives dévolution. Il aborde également lintérêt de ce collectif. Afin doptimiser la gestion administrative, réglementaire et financière, le collectif sest monté autour dune SCEA (Société Civile dExploitation Agricole) avec mise à disposition des terres par les associés. Enfin, Adrien Boulet, de Trame, explique les enseignements à tirer de cette expérience.
Ces communes qui misent sur l'agriculture
Thierry BECQUERIAUX, AuteurLes villes et métropoles cherchent à promouvoir linstallation de jeunes agriculteurs, passionnés et souvent partisans de nouveaux modèles de production. Les élus souhaitent ainsi revitaliser certaines zones péri-urbaines, et répondre aux attentes des « consomacteurs ». Ces projets dinstallation, souvent en maraîchage bio, sont fréquemment portés par des jeunes non issus du milieu agricole. Les systèmes mis en place, sur des superficies très variées, continuent de se diversifier, commente Serge Bonnefoy, animateur du réseau « Terres en Villes ». Cependant, les candidats à linstallation se heurtent au statut particulier des collectivités (longueur des procédures, nécessité détudes préalables, mise aux normes de sécurité), les poussant parfois à abandonner. Des exemples provenant de toute la France sont cités, allant de surfaces dun ha, comme sur la ferme La Bourdaisière, en Indre-et-Loire, à des surfaces plus importantes, comme les 328 ha issus de lancienne base militaire de Metz-Frescaty, en Moselle. Un encart est consacré à la zone maraîchère de Wavrin, dans le Nord, qui est devenue une vitrine agricole de la métropole lilloise (maraîchers et pépiniéristes), non sans difficultés et interrogations sur son avenir. A Toulon, dans le Var, 13 ha attendent un candidat pour développer l'horticulture.
Conclusion de Pascale Gaillot (Région Grand Est et ARF)
Débat public filmé de l'AG de la FNAB du 4 avril 2017 : conclusion de Pascale Gaillot, présidente de la commission agriculture et forêt de la Région Grand Est et représentante de Philippe Richert pour l'Association des Régions de France. Sont notamment abordés : les aides surfaciques en lien avec la croissance de la bio et lanticipation insuffisante des budgets dans les régions, la position des régions par rapport à la décentralisation pour les fonds européens, les liens entre les régions et les acteurs de la bio et limportance de lorganisation des filières.
L'éco-pâturage préserve les petites races et la biodiversité
Marie-Astrid BATUT, AuteurL'éco-pâturage permet d'entretenir des espaces naturels via un pâturage extensif, et donc sans utilisation de machines ou de désherbants. Les espaces naturels concernés peuvent aussi être des zones de friches urbaines. Par ailleurs, cette pratique peut aussi permettre de préserver des races animales rustiques, et/ou à petits effectifs, comme cela a été expliqué lors des rencontres nationales de l'éco-pâturage, organisées le 23 mars 2017, à Angers. A cette occasion, Vincent Cerclier, éleveur de brebis en Loire-Atlantique, a apporté son témoignage. Parmi son cheptel de 110 mères, environ 80 brebis et leurs agnelles participent à l'entretien de sites d'éco-pâturage, à une trentaine de kilomètres de Nantes. Il ne cherche pas à engraisser ces agnelles, ces terrains ne permettant pas un engraissement correct, ces agnelles étant conservées pour le renouvellement du troupeau. L'éleveur a ainsi bien séparé ses deux activités : l'éco-pâturage au service de communes et d'entreprises, et l'engraissement d'agneaux sur la ferme.
Fiche : Cantines bio : Une multitude de ressources pour répondre à vos questions et vous aider à convaincre
Si le bio à la cantine se développe, nous sommes encore loin des 20 % en 2020 prévus par le Grenelle de lenvironnement. Demander à sa commune, son département, sa région ou directement à son établissement dintroduire des produits bio à la cantine nest pas toujours facile. Cette fiche renvoie vers des éléments permettant de proposer un projet argumenté et d'exposer aux interlocuteurs la faisabilité dune cantine avec des produits locaux et bio. Elle rassemble les ressources nécessaires (adresses de sites Internet) pour approfondir, se renseigner, sappuyer sur des outils (exemple de lettre type à adresser au maire de la commune), connaître des expériences réussies
Légumerie bio : Un débouché pour les maraîchers rennais
Coralie BOUVET, AuteurA Rennes (35), la municipalité travaille pour la mise en place d'un Plan Alimentaire Durable (PAD) qui aspire à introduire, dans la restauration collective de la ville, 20 % de produits biologiques parmi 40 % de denrées issues d'une agriculture durable d'ici 2020. C'est dans cet objectif qu'elle a donné la première impulsion au projet de légumerie. Une étude de faisabilité a été menée au sein d'Agrobio 35 sur l'implantation de cette légumerie. L'ESAT (Établissement et Service d'Aide par le Travail) d'Apigné, aux portes de Rennes, s'est positionné pour accueillir la nouvelle structure, dans les locaux d'une ancienne cuisine. Un travail d'accompagnement est en cours avec Agrobio 35. Des visites de terrain ont permis de mieux appréhender le projet. L'ensemble des partenaires se rencontrent régulièrement, et les engagements mutuels entre l'ESAT et les maraîchers bio locaux vont faire l'objet d'une formalisation dans le cadre d'une association. Le lancement de l'activité est prévu pour le début de 2018 pour ce projet qui participe à la construction d'une filière bio locale équitable.
Nadège Noisette, adjointe à Rennes : "On essaie de travailler le plus possible avec des producteurs"
Anne RANDALL, AuteurCet article est consacré aux PAD (Plans Alimentaires Durables) et aux PAT (Plans Alimentaires Territoriaux), en particulier en Bretagne. Nadège Noisette, adjointe aux approvisionnements de la Ville de Rennes, explique comment les producteurs bio sont impliqués dans la démarche du PAD, notamment à travers le partenariat avec Agrobio 35. En parallèle, un Conseil de l'Alimentation a été constitué, regroupant de nombreux acteurs, dont des agents de la Ville, des parents et des producteurs. Il aura vocation à suivre les actions du PAD, mais aussi à proposer des initiatives et des actions à mettre en place, voire à faire naître des projets plus larges autour de l'alimentation. En termes dapprovisionnement, les ambitions du PAD de Rennes sont clairement de mettre en avant le bio, et, sur les 20 % de bio et les 20 % de durable, d'acheter un maximum de produits locaux. Le cahier des charges est travaillé en amont avec les producteurs afin de bien connaître leurs produits. Agrobio 35 sest impliqué dans la construction du PAD rennais et est aujourdhui membre de son Conseil de lAlimentation. Le PAD de Rennes fait partie des PAT, créés par la loi davenir pour lagriculture de 2014. Ils visent à rassembler tous les acteurs dun territoire afin de rapprocher production locale, transformation, distribution et consommation. En Bretagne, plusieurs PAT existent déjà, à léchelon départemental ou intercommunal. Les agriculteurs bio des territoires bretons peuvent se rapprocher dAgrobio 35 pour intégrer un PAT et porter les idées et les valeurs du réseau bio dans ces démarches territoriales autour de lalimentation.
Neuillac (56) : La resto co fait boom
Pierre BOUILLET, AuteurAprès avoir participé à une démarche collective initiée par le GAB 56, avec 14 autres communes du Pays de Pontivy, visant à introduire des repas bio dans les cantines scolaires, la petite commune morbihannaise de Neuillac a décidé, après l'arrêt du projet de départ, de poursuivre la dynamique de son côté. Aujourd'hui, c'est avec deux autres communes - Saint-Aignan et Kergrist - qu'elle uvre pour fournir à 4 écoles des repas constitués de 50 % à 60 % de produits bio, et en majorité locaux. Sébastien Jégourel, cuisinier de la cantine de Neuillac, a été un acteur décisif dans cette dynamique positive. Toujours en quête de nouveaux défis, il cultive, depuis 2017, un jardin à vocation pédagogique qui sert également d'approvisionnement pour la cantine. Un deuxième article, "Si l'union fait la force, les producteurs font l'union", présente notamment MangerBio 56, un groupement de producteurs spécialisés en restauration collective. Avantage pour les deux parties : les producteurs n'ont pas les difficultés pour démarcher la restauration collective, difficultés qu'ils pourraient avoir s'ils étaient restés seuls, et les cuisiniers n'ont plus qu'un interlocuteur.
Nouvelle-Aquitaine : La région débloque des fonds
Frédérique ROSE, AuteurLa région Nouvelle-Aquitaine met en place un plan Ambition bio régional. L'enjeu est de répondre à laugmentation des conversions (les surfaces bio atteignent 5% de la SAU) et de la demande (+35% au premier trimestre 2017). Ainsi, la région débloque des fonds (28 millions deuros) dans le but daccompagner les aides à la conversion et au maintien en lagriculture biologique sur la période 2017-2020, pour compenser le manque de fonds alloué sur la période 2015-2020.
Nouvelle-Aquitaine : Des territoires européens compétitifs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région Nouvelle-Aquitaine participe, avec 7 autres régions européennes, au programme Inter-reg SME Organics (Small and medium-sized enterprises / Petites et moyennes entreprises). Pendant 4 ans, ces régions vont échanger sur leurs modes de développement et leurs pratiques, avec pour finalité daméliorer la politique européenne de soutien à lagriculture bio dans le cadre de mises en place de plans régionaux adaptés. La Nouvelle-Aquitaine va réfléchir à la chaîne de valeur, de lamont à laval, avec des relations les plus équitables possibles, ce qui est un enjeu certain pour ce territoire qui a connu une croissance de 25% de son nombre de producteurs bio en 2016.
Occitanie : Organiser la gouvernance
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLOccitanie est la première région bio française : elle comptait près de 8 000 producteurs bio en juin 2017 (+ 8 % par rapport à 2016) et 362 000 hectares en AB fin 2016, soit 11,5 % de sa SAU. Les acteurs de laval de la filière rejoignent cette forte dynamique avec environ 1400 transformateurs et 600 distributeurs. La croissance exceptionnelle enregistrée depuis deux ans nécessite une gouvernance, afin dorganiser la filière et de dialoguer dune même voix avec les pouvoirs publics. Une nouvelle association interprofessionnelle se met en place, rassemblant la Chambre Régionale dAgriculture, la FRAB, Coop de France, l'association des entreprises de laval en cours de création, Sud Vin Bio. Cependant, les financements dédiés à l'AB inquiètent les acteurs. La région a déjà plafonné les aides à la conversion (CAB) et au maintien (MAB), lÉtat se désengage en partie à partir de 2018 : la marge de manuvre risque dêtre faible. Ce manque de visibilité freine les conversions, excepté en viticulture où elles repartent suite à la chute des cours du vin conventionnel. Lorganisation sinquiète aussi dune possible réduction des crédits nationaux prévus pour lanimation et les filières. Larticle présente également les surfaces et le nombre de producteurs bio par département.
Plan Alimentation Durable : L'A à Z du plat protidique durable
Le Plan Alimentation Durable 2015-2020 adopté par le Conseil de Paris le 1er juillet 2015 vise à atteindre les objectifs fixés par la municipalité pour 2020 : 50 % dalimentation durable (bio, Label Rouge, pêche durable), augmentation de la part dalimentation de saison locale et de proximité et diminution de 20 % de la part carnée. Le Conseil de Paris sest engagé, entre autres, à servir un plat végétarien hebdomadaire dans les restaurants scolaires parisiens et un plat végétarien quotidien dans les restaurants du personnel. Ce carnet a pour but daider les gestionnaires de restauration collective parisienne à atteindre progressivement les objectifs du Plan en matière de plat protidique durable, en fournissant des réponses et des conseils stratégiques et opérationnels, mais aussi des outils pratiques (fiches-recettes, listes dingrédients).
Réforme territoriale : Mieux connaître les territoires pour développer la bio
Inès REVUELTA, AuteurPartant de deux constats, premièrement la réforme territoriale mise en place par la loi NOTRe qui redéfinit le périmètre des intercommunalités, deuxièmement les enjeux de la bio sur les territoires (restauration collective, qualité de l'eau, relocalisation de l'économie, alimentation de qualité, maintien des surfaces agricoles...), l'Observatoire de la FRAB Bretagne a porté une étude sur les opportunités de développement de la bio à l'échelle des intercommunalités bretonnes. Cette étude vise à comprendre les dynamiques locales de la bio et les enjeux de chaque territoire étudié afin d'orienter les actions vers les besoins prioritaires et de construire des stratégies adaptées.
Répartition sur le territoire : Près de 60 % de la bio dans quatre régions
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn 2016, l'agriculture biologique s'est développée partout en France, avec des disparités assez importantes toutefois entre les régions : de +28 % dans les Hauts-de-France qui partaient de très bas à +4,2 % en Centre-Val de Loire. Les choix faits dans les régions et les éventuels retards de versement concernant les aides peuvent notamment expliquer ces différences. Globalement, les régions du Sud (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine) et les bassins laitiers (Pays-de-la-Loire) restent leaders en termes de surfaces et de fermes certifiées. Du côté de l'aval, les entreprises de transformation et de distribution certifiées se développent plutôt dans les forts bassins de population, autour des grandes villes.
Replacer l'alimentation au coeur des territoires
Françoise SINOIR, Auteur ; Elisabeth HERVE, Auteur ; Stéphane FOURNIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18-20 Rue Claude Tillier, 75 012, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM | 2017Aborder la complexité des systèmes alimentaires, concevoir lalimentation comme moyen de repenser les politiques territoriales dans leur globalité, atteindre une réelle démocratie alimentaire permettant un accès de tous à une alimentation durable et de qualité..., telles sont les ambitions de la commission nationale Systèmes Agricoles et Alimentaires Territorialisés (SAAT) mise en place par le Réseau CIVAM. A travers la description de neuf contextes et expériences menées dans le réseau et grâce aux apports de chercheurs et dacteurs engagés sur les territoires, cet ouvrage propose de nourrir la réflexion autour de lalimentation en décrivant des expériences concrètes issues du terrain : - Favoriser linstallation agricole par lapprovisionnement local des cantines (Communauté de communes de Courpière, 63) ; - Renforcer la coopération entre acteurs grâce au réseau Saveurs du Livradois (Parc naturel régional du Livradois-Forez) ; - La concertation pour renforcer le lien ville-campagne et créer des activités agricoles (Communauté de communes du Grand Besançon, 25) ; - Créer une micro-filière territoriale autour du porc blanc de lOuest avec les restaurateurs (29) ; - Améliorer les pratiques sur des exploitations par la relocalisation des débouchés alimentaires (Collectivité Eau du Bassin Rennais, 35) ; - Développer lagriculture biologique sur les friches de lÎle et redynamiser le centre-bourg (Dolus dOléron, 17) ; - Construire des partenariats pour lapprovisionnement local de la restauration hors domicile (Montmorillonnais, 86) : - Redynamiser le territoire par le développement dune filière farine (Causse Méjean) ; - Créer un territoire panicole autour des semences adaptées aux besoins locaux (Parc naturel régional du Lubéron). Chaque expérience fait lobjet dune présentation avec lhistorique du projet, les acteurs impliqués, les résultats du projet, ses freins et ses limites.
Restauration collective : Une campagne en faveur des cantines bio
VEGETABLE, Auteur"Agir pour l'Environnement", la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves), la FNAB et la Ligue de l'enseignement ont lancé la campagne "Des cantines bio, j'en veux !" visant à inciter les pouvoirs publics à fixer un cadre législatif ambitieux et concret pour que les collectivités se fournissent en produits bio et locaux. En attendant, le site internet macantinebio.fr permet aux citoyens dinterpeller les élus locaux et les gestionnaires de plus de 50 000 établissements scolaires français. Cette campagne a débuté le 13 septembre 2017 et devrait se clore le 30 juin 2018. Lexemple positif des centaines de collectivités qui se sont déjà engagées dans cette voie montre quil sagit souvent dune décision politique avant dêtre une question économique.
Les systèmes alimentaires durables territorialisés : Cinq retours d'expérience
Alice RICHARD, Auteur ; Florence SCARSI, Auteur ; Julien FOSSE, Auteur | LA DÉFENSE CEDEX (SERVICE DE L'ÉCONOMIE, DE L'ÉVALUATION ET DE L'INTÉGRATION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, Bureau des Territoires - Tour Séquoïa, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ÉNERGIE ET DE LA MER - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2017Lalimentation et lagriculture sont créatrices de paysages, de services, de richesses et demplois. Elles peuvent représenter un levier parmi dautres pour valoriser un territoire. Du côté du consommateur, la tendance est à lalimentation durable et aux produits locaux, issus dune agriculture respectueuse de lenvironnement. Ce document, rapport du ministère de lEnvironnement, identifie et décrit des systèmes alimentaires durables et territorialisés qui ont participé au développement de pratiques agricoles durables. Les cinq initiatives étudiées ont contribué à la transition agro-écologique des systèmes de production ou au maintien de systèmes de production extensifs, à une alimentation plus saine et à la vente en circuits courts. Ce sont : À Rennes, le programme Eau en saveurs ; Dans le Gard, la filière pain bio local Raspaillou ; À Lyon, le grand parc Miribel Jonage et le développement de micro-filières agricoles durables ; Dans le Nord, la valorisation de prés-vergers dans le parc naturel régional de lAvesnois ; En Loire-Atlantique, la viande de Brière et la valorisation des zones de marais. L'étude de ces initiatives a permis délaborer des recommandations à destination des collectivités, à la fois sur la gouvernance, les actions mises en uvre et les bénéfices environnementaux, mais aussi sur les freins rencontrés et les leviers. La multiplication de ces initiatives dites « de niche » répondant à des enjeux locaux peut participer à lévolution du système agricole actuel. Elles entraînent des coûts de transaction, encore difficiles à évaluer, qui pourraient cependant faire obstacle à leur généralisation.
Actes du colloque "Bio, Proximité, Solidarité" : 14 octobre 2015
FNAB, Auteur ; CAB PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; GAB 44, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Les actes du colloque national "Bio, Proximité, Solidarité", organisé par la CAB Pays de la Loire, le GAB 44 et la FNAB, à Nantes, le 14 octobre 2015, sont parus. Quatre thématiques y ont été abordées et des pistes d'actions opérationnelles ont été identifiées concernant ces quatre thèmes : - Comment favoriser une logistique à faible impact sur les produits bio locaux ? : Développer l'utilisation d'outils innovants permettant une mutualisation logistique ; Réaliser une cartographie des acteurs de la logistique et des différents flux de produits existants par territoire. - Comment assurer une juste rémunération des producteurs et une pérennité des projets ? : Agir sur les coûts de production et de distribution ; Favoriser l'accès du public à une alimentation de qualité : appui aux revenus et sensibilisation. - Comment introduire les circuits de proximité dans l'aide alimentaire ? : Favoriser la sensibilisation et l'information des bénéficiaires de l'aide alimentaire ; Favoriser la production et l'approvisionnement en produits bio locaux ; Favoriser la coopération avec les collectivités locales. - Comment favoriser la sensibilisation du public à une alimentation de qualité et de proximité ? : Ecrire un projet éducatif "Bio et Local" collectivement ; Ecrire un projet pédagogique collectivement.
L'agriculture bio, c'est bon pour l'eau et les territoires !
Anne HUGUES, Auteur ; Grégoire JASSON, AuteurLe 19 novembre 2015, s'est tenu un colloque, organisé par Corabio et la FNAB, en partenariat avec l'Onema (Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques), sur l'eau et l'agriculture bio. Des expériences concrètes ont été présentées, pour mettre en évidence le rôle de l'agriculture biologique dans la préservation de la qualité de l'eau. En la matière, les retours d'expériences de Munich ou de Lons-le-Saunier et les résultats des différents programmes de recherche sont éloquents. Le dispositif pilote "Eau & Bio", animé par la FNAB, composé d'une vingtaine de territoires, vise à acquérir et à communiquer des références locales sur la protection de la ressource en eau par le développement de l'AB. Des initiatives portées par des collectivités territoriales, comme Lons-le-Saunier, illustrent l'importance du rôle des pouvoirs publics dans l'information et l'accompagnement des agriculteurs dans le changement de leurs pratiques.
L'agriculture biologique : Un levier de développement durable des territoires : Retours d'expériences, outils et méthodes pour les collectivités
GAB ILE-DE-FRANCE, Auteur ; FNAB, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Une formation à destination des élus et des agents territoriaux franciliens a été organisée au mois davril dernier par le GAB Île-de-France avec la Fédération Nationale dAgriculture Biologique. Intitulée « Lagriculture biologique : un levier de développement durable des territoires », elle avait pour objectif denclencher une dynamique pour le développement de lAB dans les territoires. Fondée sur des retours dexpériences réussies et en cours, cette formation sest articulée autour de 4 axes : lintégration de lAB dans la planification territoriale, la mobilisation du foncier pour linstallation dagriculteurs, le développement des circuits courts et de proximité pour la restauration collective, la prévention des pollutions agricoles pour protéger la ressource en eau. Ce document propose une synthèse des échanges et un point sur les outils à disposition des collectivités. Les collectivités territoriales disposent en effet des compétences pour mettre en place des politiques transversales de développement durable dans lesquelles lAB a toute sa place : Agenda 21, Plan Climat Énergie Territorial, protection de la ressource en eau et des milieux naturels, documents durbanisme Parallèlement, lAB répond aux enjeux auxquels les collectivités sont confrontées en termes de développement économique, demploi, dattractivité et daménagement du territoire, de santé publique, denvironnement ou de qualité de leau.
Agroforesterie : Les régions plébiscitent ces techniques
Yousri HANNACHI, AuteurDepuis 2015, les régions gèrent elles-mêmes les fonds du 2ème pilier de la PAC, et définissent leur Programme de développement rural (PDR). Pour ce faire, elles peuvent choisir un certain nombre de mesures dans un catalogue proposé par l'Union Européenne. 12 des 22 anciennes régions ont ouvert la mesure 8.2 « Agroforesterie », pour accompagner la mise en place, voire l'entretien, de systèmes agroforestiers. Les projets à échelle territoriale, de type collectif, et répondant à une forte ambition écologique, sont généralement favorisés. Ainsi, dans certaines des régions concernées, les exploitations sur des zones à enjeu environnemental (eau, Natura 2000...) ou en agriculture biologique seront privilégiées pour recevoir les aides financières dédiées. Les conditions généralement requises sont précisées dans cet article (type d'arbres, densité de plantation...).
Approvisionnement bio local de la restauration collective : A chaque territoire sa solution !
En France, un important travail de structuration des filières bio a été réalisé ces dernières années, par les producteurs bio, pour répondre à la demande de la restauration collective en produits bio. Ainsi, en 2016, de nombreuses solutions dapprovisionnement bio local de la restauration collective existent : via des plateformes physiques (une vingtaine à ce jour) ou dautres formes dorganisations des producteurs bio. Afin de mieux les faire connaître, la FNAB a édité ce répertoire à destination des acteurs de la restauration collective. Il propose, par région, tous les contacts liés au réseau FNAB pour accompagner les établissements dans leur démarche dapprovisionnement bio local.
Le Baromètre 2016 des énergies renouvelables électriques en France
Julien COURTEL, Auteur ; Aude RICHARD, Auteur ; Juliette TALPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (146 Rue de l'Université, 75 007, FRANCE) : OBSERV'ER | 2016Cette septième édition du Baromètre des filières renouvelables électriques en France réunit un ensemble d'indicateurs énergétiques, socioéconomiques et industriels qui, regroupés et analysés, présentent une photographie détaillée de tous les secteurs. Elle présente les énergies renouvelables électriques les plus développées, comme le photovoltaïque, l'éolien, l'hydraulique, la biomasse solide, le biogaz et l'incinération de déchets, mais également les secteurs en devenir comme la géothermie, les énergies marines et le solaire thermodynamique. Chaque filière traitée est présentée sous la forme d'une fiche synthétique. Une attention toute particulière a été portée à la dimension territoriale en produisant, chaque fois que cela était possible, un détail régional de l'état des filières suivies. Au sommaire : - Les filières renouvelables : - Éolien ; - Photovoltaïque ; - Hydraulique ; - Biomasse solide ; - Biogaz ; - Déchets urbains renouvelables ; - Géothermie ; - Énergies marines renouvelables ; - Solaire thermodynamique ; - Panorama régional des filières renouvelables électriques en France ; - Les régions à la loupe.
Le bien-être territorial en France : de la mesure à l'action, pour une société plus durable : Actes du colloque du 20 février 2015
Bénédicte PACHOD, Auteur ; Eloi LAURENT, Auteur ; Pierre-Jean LORENS, Auteur ; ET AL., AuteurDans la dynamique de forte mobilisation pour la transition écologique vers un développement durable, les territoires jouent un rôle essentiel et sont déjà à l'uvre, notamment à travers les projets territoriaux de développement durable ou agendas 21. Ces derniers disposent aujourd'hui d'une voie de progrès, en intégrant davantage les nouveaux indicateurs de bien-être, alliés à la mobilisation citoyenne. Le premier colloque scientifique "Bien-être territorial : de la mesure à l'action, pour une société plus durable" a ainsi conduit les participants au cur de la dynamique d'élaboration de nouveaux indicateurs de richesse et de soutenabilité à l'échelle territoriale. Ce colloque, organisé le 20 février 2015, par le CGDD (Commissariat général au développement durable) et l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), a porté une ambition double : présenter les derniers travaux de recherche menés par les institutions internationales, nationales et territoriales sur le bien-être territorial en France, ainsi que progresser dans la mise en uvre effective de ces nouvelles façons de voir le monde territorial en reliant indicateurs et politiques publiques au moyen d'un forum au service d'un changement de modèle plus durable. Ces Actes rassemblent les enseignements et expériences de chercheurs, territoires et institutions considérant les indicateurs de bien-être et de soutenabilité à la fois comme des outils d'aide à la décision et de mobilisation des acteurs. Les travaux seront poursuivis et présentés lors de futurs colloques.
Du bio en resto co : Les arguments qui font mouche
Sophie DENIS, AuteurCet article fait le tour des arguments permettant de sensibiliser les collectivités aux enjeux d'une alimentation durable et bio en restauration collective. Ces arguments sont aussi susceptibles de répondre au mieux aux questions fréquentes qui semblent encore bloquer les décisions de certains responsables. Exemples : "Je suis en appel d'offres, donc je ne peux pas mettre du bio local" ; "Le budget cantine est déjà déficitaire. Le bio étant plus cher que le conventionnel, mes finances ne me permettent pas de développer de telles démarches" ; "Les bio ne sont pas assez nombreux pour livrer la restauration collective" ; "Et la santé dans tout ça ?"...
La boîte à outils des acheteurs publics de restauration collective sur www.localim.fr
Localim est un outil en ligne mis à disposition sur le site du Ministère de lAgriculture, à destination des acheteurs publics de la restauration collective. Il a pour objectif daccompagner les acheteurs publics dans leurs démarches dapprovisionnement local et de qualité. Deux grands axes structurent loutil : des fiches méthodologiques pour accompagner l'acheteur à chaque étape de son projet d'achat ; des fiches filières lui permettant de comprendre les spécificités de celles-ci. Les fiches méthodologiques sont au nombre de 8 : Sapproprier les concepts généraux ; Connaître son besoin ; Connaître loffre ; Connaître les bonnes pratiques ; Définir le cahier des charges ; Consulter les fournisseurs ; Impliquer les acteurs ; Suivre la mise en uvre. Les fiches filières sont au nombre de 6 : Viande bovine ; Viande ovine ; Viande porcine ; Volaille ; Fromages et autres produits laitiers ; Fruits et légumes. Trois guides pratiques complètent cet outil.
Bourg-en-Bresse : Objectif Zéro Pesticide
TERROIRS BIO RHONE-ALPES, AuteurBourg-en-Bresse a lancé, au printemps 2011, l'opération Zéro Pesticide pour l'entretien de ses espaces verts. Isabelle Maistre, maire adjointe, rappelle les enjeux de la démarche : santé de l'environnement, des agents communaux et des habitants, reconfiguration des espaces verts en ville, réduction des dépenses en produits phytosanitaires. Elle rappelle aussi que la concertation, la communication et la formation sont des conditions essentielles pour réussir la mise en uvre de l'opération, et, surtout, pour accompagner les changements de pratiques et de mentalités. Parallèlement, avec l'action "Nature en Ville", Bourg-en-Bresse entend apporter une dimension plus globale à sa démarche environnementale. Ainsi, plusieurs initiatives sont déjà bien installées (Incroyables Comestibles, jardins pédagogiques, végétalisation de murs, etc.).
Campagne "Zéro Phyto 100 % bio" : J-100 avant la loi Labbé : Publication de la carte des communes en 0 phyto : Dossier de presse
Stephen KERCKHOVE, Auteur ; Diana SEMASKA, Auteur ; Sophie BORDERES, Auteur | PARIS (2 Rue du Nord, 75 018, FRANCE) : ASSOCIATION AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT | 2016Le 24 septembre 2016, à 100 jours de lentrée en vigueur de la Loi n° 2014-110 du 6 février 2014 visant à mieux encadrer lutilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national, et à loccasion de la Journée de la Transition, Agir pour lenvironnement, Bio Consomacteurs et Générations Futures présentent la publication de la carte des villes et villages sans pesticides. Ce dossier propose un état des lieux de lengagement des communes françaises vers la réduction et la suppression des pesticides, et, plus largement, communique sur la campagne "Zéro Phyto 100 % bio". Les collectivités peuvent solliciter différentes organisations et soutiens techniques pour être accompagnées dans la mise en uvre de pratiques alternatives. Le "kit collectivité" est d'ailleurs disponible pour les aider.
Cantines bio : Le guide pratique des parents
Un Plus Bio, premier réseau national des cantines bio, propose ce guide pour accompagner les parents qui souhaitent faire évoluer la restauration collective près de chez eux. Des cantines plus bio, locales, saines et justes, cest possible, les expériences se multiplient un peu partout en France et le montrent. Chez les parents, passer au bio demande de lenvie et de la patience, chez les élus, de la volonté politique, et dans les services ou en cuisine, de lenthousiasme. Ce guide pratique à lusage des parents, basé sur l'expérience de lassociation Un Plus Bio au plus près des collectifs, démontre en quoi une action citoyenne bien réfléchie peut aboutir et bousculer les habitudes qui freinent les initiatives auprès des cantines.
Les Carnets de l'Agence BIO : La bio dans les territoires : Fiches régionales et de production : Edition 2016
Lédition 2016 du Carnet de lAgence BIO sur la bio dans les territoires comporte les chiffres clés de lagriculture biologique, en 2015, en France. Les fiches retracent l'évolution des surfaces et cheptels certifiés par région, puis par filière : - Les grandes cultures ; - Les fruits et légumes ; - La viticulture ; - Les plantes à parfum, aromatiques et médicinales ; - Les surfaces fourragères ; - Les bovins ; - Les ovins ; - Les caprins ; - Les porcins ; - L'aviculture ; L'apiculture.
Colloque Eau et Bio : Lever les freins à la conversion
Virginie JOURDAN, AuteurAfin de protéger leurs zones de captage, plusieurs collectivités françaises ont fait le choix d'y favoriser le développement de l'agriculture biologique. Pour cela, il leur faut notamment lever les freins à la conversion, en accompagnant les producteurs techniquement mais aussi en termes de débouchés. Les témoignages de certaines d'entre elles, présentés à l'occasion du colloque Eau et Bio organisé par la Fnab le 19 janvier 2016, sont repris dans cet article.
En Dordogne : Sans terre ni bergerie, elle mène son troupeau au gré des ressources
Damien HARDY, AuteurEn 2009, Thérèse Kohler a récupéré la centaine de brebis de son ancienne ferme et a signé une convention de pâturage avec le Conseil départemental de Dordogne, propriétaire de forêts autour des étangs de La Jemaye. Installée sans surface et avec peu de financement, elle fait paître aujourd'hui ses 300 brebis (Xaxi Ardia, une race rustique basque) sur les différentes parcelles du CD. L'accueil qui lui a été réservé dès le départ par les habitants l'a beaucoup soutenue dans le démarrage de son activité, et elle apprécie les relations de confiance qu'elle a pu tisser avec les différents propriétaires des terres qu'elle traverse avec son troupeau pour aller d'une parcelle à l'autre, à travers bois. Son statut vis-à-vis de la MSA n'a pas été facile à trouver, mais elle est aujourd'hui exploitante agricole de plein droit. Ses agneaux sont commercialisés en circuits courts dans 5 Amap de Bordeaux. Elle envisage aussi de collaborer avec une chapelière pour valoriser la tonne et demie de laine qu'elle tond chaque année chez elle et dans d'autres troupeaux. Aujourd'hui, même si son revenu reste modeste, elle est fière d'avoir montré qu'il est possible de s'installer avec peu d'argent et sans être fille ou fils d'agriculteur.
Dossier : Protection de l'eau : le réseau bio s'engage
Patricia HEUZE, AuteurDepuis plusieurs années, le réseau FNAB est engagé pour promouvoir l'AB comme solution pour protéger la ressource en eau. Le groupe de travail "Eau et Bio" qu'il a piloté, puis le programme du même nom, entre 2008 et 2010, ont permis de développer des outils et des connaissances pour faire connaître et reconnaître les atouts de l'AB dans la lutte contre la pollution de l'eau. En 2010, le dispositif des sites pilotes initie une dynamique et un cercle vertueux. En 2014, les 12 sites pilotes en place ont augmenté leur SAU en bio, puis dix nouveaux sites sont engagés dans le dispositif à la demande de collectivités locales. La FNAB siège désormais au Comité National de l'Eau, qui est consulté notamment sur les grandes orientations de la politique de l'eau. Le CGA de Lorraine, missionné par l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse, travaille actuellement sur l'amont du bassin versant de la Seille et sur plusieurs zones de protection de captages lorrains. Sur 2330 captages en Lorraine, 192 sont prioritaires au regard de leur pollution par les phytosanitaires et les nitrates. Les producteurs bio jouent un rôle dans l'identification d'autres territoires à enjeu eau où l'AB pourrait se développer. L'article propose un focus sur la DUP (déclaration d'utilité publique), outil de protection de captages contre les pollutions ponctuelles, ainsi que sur la stratégie des SDAGE, dans laquelle s'inscrit la mission des Agences de l'Eau.
Eaux et territoires agricoles : dépasser les contradictions ? : Résultats de sept projets de recherche
COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE, Auteur | LA DEFENSE CEDEX (Service des données et études statistiques - Sous-direction de linformation environnementale, Tour Séquoia, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2016Le programme de recherche Eaux et territoires a pour ambition, dune part, dacquérir et de mettre en relation les connaissances scientifiques relatives au fonctionnement des hydrosystèmes au sein des territoires et, dautre part, déclairer les politiques publiques, actuelles ou à venir, portées par les acteurs de la gestion des territoires et de la gestion de leau. Fruit des réflexions menées à loccasion dun séminaire du programme de recherche Eaux et territoires qui a eu lieu à Rennes, en octobre 2013, cette publication met laccent sur sept des vingt projets retenus depuis 2008, dont elle présente les résultats. La première partie sintéresse à la gestion des pollutions diffuses et des conséquences de leur émergence sur un territoire. Les deux projets, O-DURAB et AGEPEAU, cherchent à analyser comment les pollutions diffuses impactent et interrogent les dynamiques locales, les relations entre acteurs et comment le facteur social est une partie du problème et de la solution. La seconde partie aborde les interactions entre dynamiques agricoles et zones humides, en abordant le partage de la ressource entre usages concurrents. Dans une troisième partie, la notion de "gestion intégrée", au cur des problématiques de recherche du programme Eaux et Territoires, est illustrée au travers dexemples doutils et de pratiques proposés par deux projets.
L'économie circulaire : 100 Questions pour comprendre et agir
Le modèle linéaire "extraire-produire-consommer-jeter" trouve aujourd'hui ses limites. Pour l'auteur, ce modèle économique est déjà dans l'impasse et un changement s'impose : place à l'économie circulaire. En effet, on peut s'attendre, si aucune mesure à la hauteur des enjeux n'est engagée, à ce que, du fait de la raréfaction des ressources, les coûts de production d'eau, d'énergie, de métaux, de matières ou de nourriture explosent. Parallèlement, les émissions de polluants et la production de déchets vont croître jusqu'à la rupture de l'équilibre des écosystèmes. Nous ressentons déjà fortement les effets du gaspillage sur la biodiversité. Il est dès lors indispensable d'engager le plus tôt possible une transition vers un modèle économique circulaire. Ceci n'implique pas seulement le développement du recyclage, mais aussi une utilisation plus efficace des ressources, en modifiant les modes de production et de consommation, en allongeant la durée de vie des produits, en valorisant l'écoconception de produits réutilisables et recyclables. Cet ouvrage a pour objectif, en répondant aux questions que les citoyens se posent, d'expliquer l'économie circulaire et d'exposer les outils et méthodes déjà disponibles. Il met également en perspective la place de l'écoconception et du management environnemental.
Eléments méthodologiques pour l'élaboration du rapport sur la situation en matière de développement durable : Des expériences à échanger, à l'usage des collectivités territoriales et EPCI à fiscalité propre, de plus de 50 000 habitants
Philippe SENNA, Auteur ; Corinne BLANCHET, Auteur | LA DÉFENSE CEDEX (SERVICE DE L'ÉCONOMIE, DE L'ÉVALUATION ET DE L'INTÉGRATION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, Bureau des Territoires - Tour Séquoïa, 92 055, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ÉNERGIE ET DE LA MER - COMMISSARIAT GÉNÉRAL AU DÉVELOPPEMENT DURABLE | 2016Ce guide soutenu par les associations d'élus, élaboré sur la base de différents travaux menés avec le Cerema, avec des associations de collectivités territoriales et des groupes de travail régionaux animés par les Dreal, met à disposition un éventail d'éléments méthodologiques. Ces méthodes sont issues, pour la majorité, des travaux menés par les territoires dotés d'un agenda 21 local et des expériences pionnières des collectivités territoriales en matière de "rapport développement durable".
La filière du lait de vache biologique en France - Édition décembre 2016
La filière laitière biologique française a connu un essor considérable ces dernières années, avec parfois des ajustements à réaliser entre loffre et la demande depuis les années 2000. Cette étude présente un état des lieux de la filière lait de vache biologique française en abordant tous les maillons : production, collecte, transformation, consommation. Elle retrace les évolutions de loffre (collecte, fabrication) et de la demande (consommation) des quinze dernières années. Au-delà dun historique, laccent est porté sur lannée 2015 afin daider à comprendre la situation de la filière avant une hausse attendue du nombre de producteurs et de la collecte. Létude traite de la filière lait de vache biologique, sans aborder les filières lait de chèvre et lait de brebis biologiques, sauf dans la 2ème partie, concernant la transformation, car la distinction entre lorigine des produits ny est pas toujours disponible.
Innovation en bois-énergie : La dynamique des agriculteurs composteurs de France
Marion VANDENBULCKE, Auteur ; Sophie CHRISTOPHE, AuteurAgriculteurs Composteurs de France est une association nationale créée en 2003, qui regroupe des agriculteurs professionnels du traitement des déchets organiques par compostage. Elle rassemble ainsi 35 entreprises et 42 plate-formes de compostage correspondant à une soixantaine d'agriculteurs qui développent cette filière et des services aux collectivités. En 2007, face au double constat de baisse des prix de vente des produits et d'émergence de nouveaux besoins pour les territoires, les membres de l'association des Agriculteurs Composteurs de France se sont diversifiés vers la filière bois-énergie. Pendant plusieurs années, des stratégies individuelles ont vu le jour, sans réelle dynamique collective. En 2015, une mutualisation des problématiques des membres de l'association, au niveau national, a permis d'établir 2 nouveaux axes de travail devant aboutir à l'élaboration d'un nouveau produit bois-énergie issu de la biomasse agricole et à la reconnaissance de leur association comme acteur majeur de cette filière.
Kit Collectivité : La transition vers le zéro phyto & le développement de la bio locale
AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT, Auteur ; BIO CONSOM'ACTEURS, Auteur ; GÉNÉRATIONS FUTURES, Auteur | PARIS (2 Rue du Nord, 75 018, FRANCE) : ASSOCIATION AGIR POUR L'ENVIRONNEMENT | 2016Ce kit "Collectivité", lancé par les associations Agir pour l'Environnement, Bio Consom'acteurs et Générations Futures, et outil de la campagne zéro phyto 100% bio (www.0phyto-100pour100bio.fr), a pour objectif d'accompagner les maires et les autres élus dans la démarche vers le zéro pesticide et le 100% bio, en présentant les étapes clés ainsi que des outils pour approfondir les connaissances et connaître les détails de chaque étape. Au sommaire : I - Introduction ; II - Pourquoi s'engager vers le zéro phyto, 100% bio ? ; III - Comment s'engager vers le zéro phyto ? (1. Analyser les pratiques de la commune ; 2. Définir des objectifs d'entretien ; 3. Trouver des financements ; 4. Choisir les méthodes alternatives ; 5. Sensibiliser la population locale et accepter la flore spontanée ; 6. Espaces particuliers ; 7. Effectuer des tests et mettre en pratique les méthodes alternatives ; 8. Évaluer les actions réalisées) ; IV - Comment s'engager vers le 100% bio ? (1. Impulser une démarche collective ; 2. Accompagner les agriculteurs dans la conversion à l'agriculture biologique ; 3. Développer des circuits courts de proximité ; 4. Démocratiser l'accès à la bio ; 5. Introduire la bio en restauration collective ; 6. Instaurer des jardins potagers collectifs bio et écologiques ; 7. Sensibiliser) ; V - Le kit élu, un outil inscrit dans la campagne "zéro phyto 100% bio !" ; VI - Des outils pour approfondir.
Livrer la restauration collective : quelles structurations pour les producteurs ?
Patrick CREAC'H, Auteur ; Julie PORTIER, Auteur ; Alain ROUAULT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2016Cette vidéo d'environ 1 heure présente la conférence "Livrer la restauration collective : quelles structurations pour les producteurs ?", qui sest tenue le 28 septembre 2016, dans le cadre du salon La Terre est notre métier. Les différents intervenants de la conférence présentent l'état actuel de l'alimentation biologique dans la restauration collective en France et témoignent sur leur expérience. Intervenants : Patrick Creach (cogérant et responsable détudes Scic Kejal), Julie Portier (FNAB), Delphine Mesgouez-Le Gouard (Plérin, adjointe à lenfance-jeunesse et à la restauration municipale), Alain Rouault (coordinateur technique du groupement des achats bio de lagglomération de Saint-Brieuc), Pascale Doussinault (productrice de pommes bio, 22) et Sophie Jeannin (Manger Bio 35).
Ouvertures, fermetures : des records pour 2016 !
BIO-LINEAIRES, AuteurL'année 2016 devrait être une année exceptionnelle, en France, pour la distribution spécialisée, avec 96 ouvertures répertoriées pour le premier semestre, contre 70 pour le premier semestre 2015. Le record de 160 ouvertures de 2015 devrait ainsi être battu. L'article rentre dans le détail de cette évolution, au cours des dernières années, selon les régions, en termes de surfaces, selon certaines enseignes...
Le Pacte pastoral intercommunal Causses Aigoual Cévennes Terres Solidaires (Gard)
Rémi LEENHARDT, Auteur ; Olivier BARRIERE, AuteurLe 13 mai 2015, le Conseil communautaire de la Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes a adopté un Pacte pastoral intercommunal. L'enjeu principal est de pouvoir pérenniser l'activité pastorale sur ce territoire, notamment en assurant un accès aux espaces fonciers à vocation pastorale. Ce Pacte a été co-construit par les différents acteurs du territoire : éleveurs et élus, accompagnés par des chercheurs. Cet article revient sur les trois ans écoulés, de la volonté de mettre en place un tel pacte à son adoption.
Du paysage au Pays sage : L'agriculture en Biovallée
Ce film documentaire est dédié à la Biovallée, territoire qui pratique le développement durable depuis des années, dans la vallée de la Drôme. A travers des témoignages de ceux qui, au quotidien, font vivre ce territoire, cest le portrait dune dynamique vertueuse qui est présenté. Agriculteurs, éleveurs, entrepreneurs, citoyens, associations , de nombreuses initiatives montrent la possibilité dallier économie et respect de lhomme et de lenvironnement, vie en communauté et projet de vie personnel. Ce film nous invite à interroger notre relation avec le monde agricole, la place et le rôle que nous accordons à l'agriculture dans notre société et notre manière dhabiter le territoire.
Pertes et gaspillages alimentaires : L'état des lieux et leur gestion par étapes de la chaîne alimentaire - Rapport d'étude
Dans le cadre de sa mission de lutte contre le gaspillage alimentaire, l'ADEME a conduit une étude portant sur les pertes et gaspillages alimentaires et leur gestion. Cette étude propose une définition des pertes et gaspillages s'appuyant sur les débats initiés dans le cadre du PACTE et la récente Loi contre le gaspillage alimentaire ; cette définition permet d'identifier ensuite les potentiels et les sources de progrès pour l'efficacité alimentaire de demain. Létude mesure le total des pertes et gaspillages générés sur 26 filières alimentaires, représentant plus de 80 % des produits consommés en France, et à chaque étape de la chaîne alimentaire. Elle précise la valeur commerciale théorique et l'impact carbone en t/CO2 de ces produits. Cette mesure globale, de laquelle ressort la part de chaque acteur, révèle non seulement que la "responsabilité" est partagée, mais qu'il existe une interdépendance entre les acteurs. A partir de l'examen des pratiques et comportements de chaque acteur, de l'effet "engrenage" des uns par rapport aux autres, cette étude, enfin, identifie des leviers de progrès et met l'accent sur des initiatives de terrain individuelles ou collectives pouvant inspirer chacun.
Petit Futé France Bio
Alma ROTA, Auteur ; Margot CARRAU, Auteur ; Jean-Paul LABOURDETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (18 Rue des Volontaires, 75 015, FRANCE) : NOUVELLES ÉDITIONS DE L'UNIVERSITÉ | 2016La nouvelle édition du Guide France Bio du Petit Futé propose des centaines d'adresses écologiques et bio dans chaque région de France : restaurants, épiceries, petits producteurs et artisans, AMAP, marchés, vente à la ferme, vignerons, magasins de cosmétiques, centres de beauté et de bien-être, hôtels, chambres et tables d'hôtes... Le Guide propose également des idées de balades pour découvrir les plus beaux parcs et jardins de chaque région, ainsi que quelques dates de fêtes et salons liés au bio et à l'écologie organisés dans les grandes villes comme dans les petits villages. Un carnet d'adresses futées pourra également inspirer les jeunes parents pour trouver le nécessaire pour bébé (couches lavables, chaussons de cuir souples...). Des dossiers thématiques complètent le Guide (sur le vin bio, lhabitat écologique, l'écotourisme, les garanties de l'agriculture biologique ) ; des fiches pratiques et des conseils de grand-mère (pour le ménage, la beauté, le jardinage...) sont proposés pour vivre bio au quotidien.
Plan Ecophyto : Le guide pratique des solutions
La réduction de lutilisation des produits phytosanitaires est une nécessité au regard de leurs effets néfastes sur lhomme, ainsi que sur lenvironnement et les milieux. La loi sur la transition énergétique interdira, à partir du 1er janvier 2017, lutilisation de pesticides chimiques dans les jardins et les espaces végétalisés accessibles au public ; cette interdiction sera élargie aux jardiniers amateurs dès 2019. Les produits de biocontrôle (cest-à-dire ceux qui utilisent les mécanismes naturels), les produits qualifiés à faibles risques et ceux utilisables en agriculture biologique pourront être utilisés. Ce guide propose des solutions pour accompagner les collectivités dans la mise en place de cette loi. Il donne des exemples de communes françaises déjà engagées dans des démarches de réduction ou de suppression des pesticides chimiques dans les espaces publics dont elles ont la gestion, en Corrèze, dans le Nord, dans le Haut-Rhin, dans le Bas-Rhin, en Seine-et-Marne et en Charente.
Projets économiques territorialisés : Élus et agriculteurs mobilisés autour du diagnostic rural de Séverac d'Aveyron
Philippe BARTHAS, AuteurLa commune de Séverac d'Aveyron (12) s'est nouvellement constituée. Depuis le 1er janvier 2016, elle regroupe l'ensemble des 6 communes constituant la Communauté de communes de Séverac le Château, s'étendant dorénavant sur 209 km2, avec une densité de population de 19,4 habitants/km2, au carrefour de l'Aveyron, de la Lozère et du Cantal. 13 % des exploitations de ce territoire sont certifiées en bio (ovins lait et viande, bovins lait et viande). Fin 2015, sur la base du programme "Un Territoire, un Projet, une Enveloppe" lancé à l'initiative du Conseil départemental, la (future) commune a engagé un diagnostic rural. Réalisé avec l'aide de la Chambre d'agriculture, il a fortement impliqué les agriculteurs et les élus. La première étape a consisté à établir un état des lieux des problématiques liées à l'agriculture du territoire. Les points saillants sont présentés (données chiffrées et analyse). Au printemps 2016, à partir de cet état des lieux, 4 axes de travail ont été définis pour consolider les exploitations et maintenir la dynamique économique via l'activité agricole, dans ce territoire où le nombre d'exploitations a chuté de 50 % en 35 ans. L'aménagement foncier est apparu comme un point essentiel (sur l'ensemble du département) pour pérenniser les exploitations en place et favoriser la reprise par de jeunes agriculteurs. Des groupes de travail, impliquant l'ensemble des parties prenantes, dont les agriculteurs qui se sont mobilisés à plus de 80 %, ont approfondi les 4 thématiques identifiées comme prioritaires : les échanges amiables, la transmission succession, les circuits courts et l'agrotourisme, la conduite des prairies.
La reconquête pastorale des friches pyrénéennes
Raphaël LECOCQ, AuteurDans les Pyrénées-Orientales, selon un rapport du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux publié en novembre 2015, deux exploitations sur trois ont disparu depuis 1998, et avec elles un quart de la SAU. La structure foncière très morcelée (moyenne parcellaire de 0,53 ha), ajoutée au phénomène de rétention spéculative du foncier, que dénonce le rapport, ne favorise pas l'installation de nouveaux éleveurs. Pourtant, deux initiatives récentes ont engagé avec succès une bataille foncière au service de la production fromagère. La première à Sahorre (66), dans le Piémont pyrénéen, où 4 éleveurs (ovins et bovins) souhaitent structurer une zone de parcours et de pâturage d'intersaison, soit 195 ha appartenant à la commune. La deuxième, en plaine, sur la commune de Claira (66), un secteur de forte déprise agricole, liée aux arrachages massifs de vigne des décennies passées. Huit éleveurs se sont mobilisés pour reconvertir des friches pour l'implantation collective d'aliments destinés aux troupeaux ovins, avec le soutien de la mairie, de la Chambre d'agriculture et des chasseurs.
Réduire le gaspillage alimentaire en restauration collective : Guide pratique
Antoine VERNIER, Auteur ; Sophie DEBARGE, Auteur ; Evelyne PERREON-DELAMETTE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2016Destiné en priorité aux gestionnaires de la restauration collective publique, ce guide propose une méthode pour réduire le gaspillage alimentaire, et ainsi répondre aux exigences de la loi de transition énergétique pour la croissante verte qui stipule : "l'État et ses établissements publics ainsi que les collectivités territoriales mettent en place, avant le 1er septembre 2016, une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire au sein des services de restauration collective dont ils assurent la gestion". Issu des enseignements tirés de nombreux projets de réduction du gaspillage alimentaire dans des restaurants collectifs, ce guide présente des outils et des conseils pour : réaliser un diagnostic, une évaluation du gaspillage ; identifier les causes du gaspillage ; concevoir et mettre en uvre un plan d'actions efficace ; pérenniser les résultats obtenus. Il peut également être utile à toute personne concernée par la restauration collective, que ce soit dans le secteur public ou privé.
Réformes territoriales : S'adapter aux nouvelles régions
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec les réformes territoriales en cours (ex : fusion des régions, émergence de métropoles, regroupements d'intercommunalités ), et l'évolution des compétences des divers territoires, les bouleversements en cours sont importants et l'organisation de la bio doit évoluer pour en tenir compte. C'est ainsi que les choses bougent en termes de structures « bio » à l'échelon régional. C'est en région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (ALPC) que les acteurs bio ont réalisé les premières fusions. Ainsi, une interprofession régionale, regroupant les trois interprofessions issues des anciennes régions, a vu officiellement le jour au 1er janvier 2016, et une FRAB ALPC a aussi été créée. Pour les autres régions, les choses sont en cours de réflexion et 2016...
Rencontres en terres allemandes
CFPPA DE MIRECOURT, AuteurDans le cadre de leur formation, neuf élèves du certificat de spécialisation ovin de Mirecourt ont réalisé un voyage d'étude dans le Sud-Ouest de l'Allemagne. Les élevages ovins y sont le plus souvent de petite taille et conduits de manière extensive. Pour valoriser au mieux leur production, certains ont su développer des solutions innovantes. Les étudiants ont ainsi rencontré, par exemple, Manfred Voingt, éleveur-berger transhumant. Il utilise des parcelles communales, puis fait paître ses bêtes sur des parcelles privées avec l'accord des propriétaires. Il commercialise ses agneaux en vente directe grâce à un mini-abattoir agréé qu'il a pu installer sur son exploitation. Helge Krämer, lui, a pour projet de créer un petit atelier ovin pour transformer son lait de brebis bio... en glaces.
Techniques alternatives de gestion des espaces verts : Guide pratique
A partir du 1er janvier 2017, lemploi de produits phytopharmaceutiques sera interdit pour lentretien de certains espaces publics, conformément à la loi dite "Labbé". Celle-ci prévoit lapplication de mesures supplémentaires dans les années à venir. Les professionnels du paysage seront dans lobligation dadapter leurs pratiques à lévolution de la réglementation. Réalisé par lUnion Nationale des Entreprises du Paysage (Unep), ce guide des techniques alternatives a été conçu avec des professionnels du paysage et des écologues afin de répondre à des enjeux concrets et pratiques. Il explique les raisons dexister des techniques alternatives (notamment au désherbage chimique) à la fois pour lentreprise, lenvironnement, ou pour les aspects économiques et pratiques. Des retours dexpériences recueillis auprès des professionnels du paysage enrichissent le document. La mise en uvre de pratiques alternatives permet à la fois de réduire la consommation des entreprises du paysage en produits phytopharmaceutiques, de diminuer les pollutions dues aux matières actives toxiques pour lenvironnement et denvisager différemment la conception et la gestion des espaces verts. Les divers moyens de gestion sont détaillés, puis des fiches techniques sont présentées.
Zéro phyto, 100% bio, c'est possible ! Les élus locaux en vidéo
Brigitte ALAIN, Auteur ; Cyrille CASALS, Auteur ; Gérard BOUVET, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL (10 Rue Beaumarchais, 93 100, FRANCE) : BIO CONSOM'ACTEURS | 2016Le 29 mars 2016, à l'Assemblée nationale, sur invitation de la députée de Dordogne Brigitte Allain, Bio Consom'acteurs, Agir pour l'Environnement et Générations Futures ont dévoilé leur kit pédagogique destiné aux collectivités pour qu'elles s'affranchissent des pesticides et intègrent l'alimentation biologique dans leur restauration collective. Des responsables de collectivités ont présenté leurs initiatives locales. 7 courtes vidéos présentent leurs témoignages.
Un abattoir collectif qui gagne de l'argent
Annick CONTÉ, AuteurEn 1996, les éleveurs du Beaufortain (73) ont failli perdre leur abattoir de proximité. Mais, c'était sans compter avec la détermination de la coopérative "La Laitière du Beaufortain", qui a réussi à convaincre la communauté de communes de fournir le terrain et de financer la moitié de l'investissement nécessaire à la construction d'un abattoir aux normes, apportant elle-même l'autre moitié du financement. La Sica viande du Beaufortain assure la gestion complète de la structure : finances, personnel, amont éleveurs, effluents, maintenance... Cette structure de commercialisation a été créée dans la foulée par 36 agriculteurs. Elle rachète les animaux à l'abattoir qui appartient à la communauté de communes, commercialise la viande et redistribue toute la plus-value aux éleveurs, leur permettant ainsi de bien valoriser leurs vaches de réforme.
Agriculture écologiquement performante : Un appel à projet de la Région Bretagne
Adrien BOULET, AuteurLe Conseil Régional de Bretagne a lancé, en 2014, un appel à projets à destination des collectifs agricoles bretons, dispositif contribuant à la multi-performance des exploitations. Il vise à accompagner financièrement la mise en uvre de solutions porteuses de perspectives pour une « agriculture écologiquement performante ». Dans cet interview, Catherine Le Rohellec, chargée de mission au Conseil Régional, explique la position de ce dernier. Le Conseil Régional avait d'abord envisagé de proposer un cahier des charges référentiel de l'Agriculture Écologiquement Performante bretonne. Mais il lui est apparu que cela constituerait plutôt un obstacle pour l'acceptabilité du projet, dans un contexte de profusion de cahiers des charges, et qu'il valait mieux s'appuyer sur les initiatives de terrain déjà existantes, afin de les capitaliser et de les diffuser. La Région complète son dispositif en soutenant également les organismes d'appui (Civam, GEDA....) et les lycées agricoles, et en s'appuyant également sur les aides nationales liées au GIEE, cumulables avec les aides régionales. Un premier lot de 16 projets a été retenu en 2014, et 34 autres candidatures ont été présentées au printemps 2015. Des réunions d'évaluation sont prévues avec tous les porteurs de projets.
L'agriculture urbaine, une utopie ?
Carine MAYO, AuteurDe nombreuses expériences de jardins en ville ont vu le jour ces dernières années, partout dans le monde. Le mouvement des Incroyables comestibles, par exemple, né en Angleterre, qui consiste à installer des bacs de culture sur les trottoirs et à offrir les récoltes en partage aux passants, a essaimé dans de nombreux pays. La question de la sécurité alimentaire des citadins, si elle est au cur de la réflexion de certains acteurs de l'agriculture urbaine, n'est cependant pas la seule à être mise en lumière par ce mouvement : modification des habitudes alimentaires et réduction des émissions de gaz à effet de serre en font partie. Cependant, le manque d'espace en ville fait que l'apport des exploitations périurbaines reste essentiel. Ainsi, par exemple, des étudiants en agronomie ont calculé qu'il faudrait mobiliser des terres dans un rayon de 6,3 km autour de Rennes pour nourrir ses habitants, et à condition que ceux-ci réduisent un peu leur ration alimentaire et mangent deux fois moins de viande qu'aujourd'hui. Des projets futuristes d'agriculture urbaine voient le jour. Néanmoins, le développement de cette agriculture doit être intégré dans une réflexion plus large, avec tous les partenaires concernés, et dans laquelle le soutien des collectivités locales est essentiel.
Alimentation : Du producteur au consommateur
Fabienne MALEYSSON, AuteurDans un rapport récent, Brigitte Allain, députée de Dordogne, attirait l'attention sur la nécessité de développer les circuits courts, pratiqués par un cinquième des exploitations françaises. Les initiatives pour développer les circuits courts se sont multipliées et offrent aujourd'hui de nombreuses possibilités de se procurer des produits locaux : magasins de producteurs, AMAP, "Ruche qui dit oui"... Les circuits courts séduisent de plus en plus de consommateurs en recherche de qualité. Côté prix, des écarts très importants peuvent être relevés, certains producteurs pouvant avoir parfois des difficultés à fixer le prix "juste", pour eux-mêmes et pour les consommateurs. Du point de vue environnemental, la vente directe peut s'avérer performante, à condition d'optimiser les circuits (remplissage des camions, regroupement des points de vente, etc.). Les producteurs apprécient le lien direct au consommateur, la reconnaissance sociale qu'il induit, le retour direct sur leur travail et l'augmentation des revenus. Pour Stéphane Linou, conseiller municipal à Castelnaudary (11), le développement des circuits courts est un vecteur fort de relocalisation et d'indépendance alimentaire, pour lesquelles il milite. Il estime qu'il revient aux agriculteurs de nourrir les villes voisines, et non aux grands groupes et enseignes de grandes surfaces. Pour lui, les élus locaux se doivent d'encourager l'agriculture locale, notamment en soutenant l'accès au foncier périurbain.
L'ancrage territorial et la mise en valeur du patrimoine : Soutiens financiers mobilisables pour l'approvisionnement de la restauration collective en produits locaux et de qualité
Cette brochure décrit les outils financiers mobilisables, à différentes étapes de construction et de réalisation d'un projet d'approvisionnement local et de qualité, pour la restauration collective. Elle présente 4 parties : - Appui à la construction de projets : Soutien à l'animation du territoire et à l'élaboration de stratégies locales (Les groupes d'action locale ; Le réseau rural national) ; Soutien au conseil à la construction d'un projet d'approvisionnement local (Le CASDAR) ; - Soutien à la mise en place d'une coopération entre acteurs (Le regroupement des producteurs et des fournisseurs ; Les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE), pour encourager le regroupement des agriculteurs ; L'appui à la coopération entre acteurs de la chaîne d'approvisionnement) ; - Appui à la réalisation d'un projet : Soutien aux investissements matériels et immatériels (Le FEADER) ; Soutien à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (Le FEDER) ; - Appui à la mise en place de projets innovants ou exemplaires (Les appels à projets nationaux et régionaux du "programme national pour l'alimentation" ; Les appels à projets des pôles territoriaux de coopération économique (PTCE)).
L'ancrage territorial et la mise en valeur du patrimoine : Utiliser les plateformes collectives pour développer l'approvisionnement local en restauration collective
Ce guide s'adresse à tout acteur souhaitant s'investir dans l'approvisionnement de proximité et de qualité en restauration collective. Il a pour objectif d'appuyer la réflexion des porteurs de projets, de leur apporter des clés méthodologiques et des liens vers des ressources existantes (structures, guides, études...), et d'attirer leur attention sur des points de vigilance. Les différentes parties de ce guide correspondent aux étapes clés de la démarche de projet d'approvisionnement de proximité en restauration collective : - Prendre connaissance des différents objectifs poursuivis actuellement par les porteurs de projets pour situer leurs actions ; - Comment connaître l'offre alimentaire sur mon territoire ; - Connaître la restauration collective et la demande en produits de proximité ; - Mettre en place une gouvernance innovante d'un projet d'approvisionnement de proximité et de qualité en restauration collective ; - Penser la mise en synergie entre projets ; - Développer une interface web ; - Réfléchir à la mise en place d'une logistique de proximité ; - Connaître les règles de la commande publique et privée ; - Connaître la réglementation sanitaire ; - Appréhender les coûts engendrés par l'approvisionnement de proximité et de qualité pour les différents acteurs ; - Évaluer son projet.
Chauffage : Une filière bois-énergie au service de l'économie locale
Sophie CHAPELLE, AuteurLe bois-énergie, issu notamment de l'entretien des haies, permet de produire de l'énergie à la ferme. L'exemple présenté dans cet article se passe aux confins de la Creuse, de l'Indre et du Cher, où des agriculteurs se sont organisés en SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) en 2011, pour conserver les haies, et pour en exploiter les résidus d'entretien. Cette SCIC, appelée Berry Énergies Bocages, associe particuliers, paysans et collectivités, donc du producteur au consommateur, en passant par les élus locaux, eux-mêmes utilisateurs dans leur chaufferie collective de bâtiments publics (comme à Neuvy-Saint-Sépulchre 1700 habitants -, où gendarmerie, gymnase, collège... sont raccordés à ce type de chaufferie). Comme il existait déjà une CUMA, l'investissement a été minime (seul le déchiquetage a été sous-traité à une autre CUMA voisine). 100 mètres de haies permettent de produire entre 30 à 50 m3 de plaquettes (une maison en consomme annuellement autour de 40 m3). A titre d'exemple, la ferme de 73 ha d'un des membres peut vendre 150 m3 par an. Par ailleurs, les adhérents de la SCIC ont mis en place une charte de défense des haies, où il est clairement stipulé qu'il est interdit d'arracher une haie à partir de laquelle on a fait des plaquettes que l'on a vendues.
Collecte de lait biologique et fabrications de produits laitiers biologiques en 2014 ; livraisons de lait de vache bio en 2014 (en milliers de litres)
Ce document rapporte les chiffres de l'année 2014 pour les filières laitières biologiques, en bovin, ovin et caprin, en termes de collecte et de fabrication de produits laitiers. Entre 2013 et 2014, la collecte de lait biologique a augmenté (+8,7 % pour le lait de vache et +9,4 % pour le lait de brebis), excepté pour le lait de chèvre (-1,3 %). En 2014, plus de 551 millions de litres de lait biologique ont été collectés en France, soit 2,2 % de la collecte totale de lait. Les livraisons de lait de vache sont détaillées par région.
Dossier : Installation : La transmission est essentielle
Franck DENET, AuteurLa transmission est au cur des projets d'installation agricole, c'est pourquoi elle fait l'objet de dispositifs spécifiques, notamment dans le Puy-de-Dôme. Trois articles composent ce dossier : - Chambre d'agriculture : "Favoriser le renouvellement des générations et susciter le maximum d'installations" ; les différents dispositifs d'accompagnement proposés par la Chambre d'agriculture 63 sont présentés, ainsi que les contacts pour se renseigner ; - Local : S'installer et transmettre dans le Livradois-Forez ; la politique du Parc Naturel Régional s'appuie sur le dispositif des "réseaux agricoles" au travers de partenariats avec le Conseil départemental et la Chambre d'agriculture 63. Nicolas Delorme, animateur du réseau agricole du Parc, explique le fonctionnement du dispositif destiné à faciliter les transmissions sur ce territoire ; - Transmission : Un projet réussi grâce à Cap'Actif ; Réseau des organismes d'appui à la création-reprise d'entreprises sur le territoire du Parc, Cap'Actif a permis à Julien Merle d'entrer en contact avec Michel Luzillat, éleveur, qui souhaitait transmettre sa ferme à des jeunes.
Eco-pâturage : Des chèvres et des moutons pour entretenir l'espace
Amélie VILLETTE, AuteurLes secondes rencontres nationales de l'éco-pâturage, organisées par l'association Entretien Nature et Territoire, ont réuni, près de Nantes, en octobre 2014, plus de 250 participants. Défini comme "solution alternative de gestion écologique des milieux par des herbivores", l'éco-pâturage aurait été pratiqué, en 2013, par 150 collectivités. Certaines d'entre elles ont trouvé là, en effet, un moyen de réduire leur impact environnemental et de valoriser leur image. Dans 70% des cas, ce sont des ovins ou des caprins qui sont utilisés. Pour certains éleveurs, c'est une opportunité de s'installer sans foncier. C'est le cas de Mathieu Pires, jeune éleveur en Ille-et-Vilaine, qui raconte son expérience de ce type de partenariat. Laurent Bonnais, quant à lui, met à la disposition de collectivités du Nord-Ouest de la France ses 200 animaux (chèvres, moutons et vaches), et se définit comme "entrepreneur en paysage". Certaines collectivités, comme, par exemple, la communauté d'agglomération de Lorient, font le choix d'acheter des animaux pour gérer elles-mêmes leur éco-pâturage. Un certain nombre d'acteurs soulignent le rôle social et d'agrément de l'éco-pâturage.
Étude de faisabilité : Mise en oeuvre d'aides financières incitatives en faveur du développement de l'agriculture biologique : Parc Naturel Régional de l'Avesnois
Cette étude, réalisée par le GABNOR et le Parc Naturel Régional de lAvesnois, explore les différentes opportunités à disposition du Parc et de ses collectivités membres pour mettre en uvre des aides financières incitatives à destination des producteurs biologiques. Le document recense les aides et dispositifs existants, puis les outils potentiellement mobilisables et les dispositifs à construire. En Région Nord-Pas-de-Calais, l'agriculture biologique est minoritaire avec seulement 1 % de l'agriculture. Au niveau du Parc, elle concerne 5,8 % de la surface agricole. Après une présentation du contexte agricole et environnemental du PNR de lAvesnois, une partie du document sapplique à évaluer quelles seraient les aides adéquates pour soutenir les producteurs bio, et notamment les producteurs en conversion, qui tiendraient compte des surcoûts et manques à gagner pendant le passage en bio. Ce travail se veut force de proposition pour alimenter la réflexion portant sur la valorisation des services environnementaux offerts par lagriculture biologique, et donner aux élus du territoire de nouvelles cartes en main.
Formation, cahier des charges, soutiens publics : éléments déterminants pour structurer la filière
Sophie CHAPELLE, Auteur ; Mathieu DALMAIS, Auteur ; Florine HAMELIN, AuteurDans le dossier proposé par le mensuel Campagnes Solidaires de novembre 2015, qui aborde le thème de la restauration collective, sous le titre « L'agriculture paysanne à la cantine », les trois articles suivants sont présents : Trouver un prix rémunérateur pour le producteur (p.IV) ; Approvisionnement local : l'ambiguïté du gouvernement (p.V) ; Comment créer une cantine en milieu rural (p.VI). En Haute-Normandie, les Défis Ruraux, une association de développement local, accompagne les paysans pour répondre aux appels d'offre destinés à fournir la restauration collective, en favorisant d'un côté la rédaction d'appels d'offres tournés vers le local, et de l'autre le conseil aux paysans pour y répondre. L'introduction des produits paysans locaux commence souvent par les légumes, puis par les fruits. Pour les produits laitiers ou la viande, la partie est plus compliquée, car le différentiel de prix est souvent de un à quatre. Le deuxième article commente une récente brochure publiée par le ministère de l'Agriculture « Favoriser l'approvisionnement local et de qualité en restauration collective » (téléchargeable sur le site http://agriculture.gouv.fr/ministere/guide-favoriser-lapprovisionnement-local-et-de-qualite-en-restauration-collective). Si le ministère a bien fait un pas en avant pour l'approvisionnement local (autorisation de réduire la taille des lots, augmentation du plafond au-dessus duquel un appel d'offre est obligatoire...), l'article constate qu'un approvisionnement local n'est pas toujours le gage d'un approvisionnement de qualité, notamment suite au désengagement de l'État dans le financement des collectivités, ce qui les oblige à faire des économies. Une brochure sur les soutiens financiers publics a cependant récemment été éditée, ainsi qu'un guide sur les plateformes collectives au service de l'approvisionnement local. Enfin, le troisième article relate l'expérience d'une commune du Calvados qui, en trois ans, a remis en fonctionnement la cantine de l'école et a introduit 90 % d'aliments bio et locaux dans les repas. Élément déclencheur : la diffusion du film « Nos enfants nous accuseront ». La démarche commune entre la municipalité et les parents d'élèves est décrite, avec les différentes subventions perçues (commune, intercommunalité, Union européenne, Crédit agricole...).
Manger sain pour boire sain : Rennes se jette à l'eau
Gaëlle POYADE, AuteurLe dispositif Eau et Bio vise à développer l'agriculture biologique sur les zones de captage dans le but de préserver la ressource en eau. Depuis 2010, plusieurs sites pilotes se sont mis en place. Parmi eux, celui de la collectivité Eau du Bassin Rennais, avec le projet Rest'Eau, est en cours de construction en 2015. Ainsi, un cahier des charges à destination des agriculteurs a été rédigé autour de la construction d'une marque, Eau en Saveurs. Cette dernière permettra de sensibiliser les consommateurs à la problématique de la qualité de l'eau en lien avec leurs choix de consommation, et ce, dans un premier temps, à travers la restauration collective.
Des moutons et des chèvres pour entretenir l'espace
Amélie VILLETTE, AuteurLes surfaces enherbées sont coûteuses à entretenir pour les collectivités, mais peuvent être une ressource pour les éleveurs. Une journée d'échange a été organisée à Nantes, le 16 octobre 2014, sur le thème de l'éco-pâturage, et en particulier sur les partenariats entre collectivités et éleveurs ovins ou caprins pour l'entretien des surfaces enherbées. 150 villes ou collectivités l'ont déjà pratiqué en 2013, majoritairement dans l'Ouest de la France. Outre la bonne image et le rôle d'agrément de l'éco-pâturage, l'adoption de ce dernier entre dans le cadre de la réduction des phytosanitaires dans les espaces gérés par les collectivités. En Ille-et-Vilaine, un partenariat a permis l'installation d'un jeune agriculteur ne parvenant pas à trouver de foncier. Dans d'autres situations, les éleveurs interviennent pour entretenir des espaces où les paysagistes ne veulent pas prendre de risques, par exemple sous les viaducs.
Les nouvelles aides à la bio : Disparités entre régions
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa régionalisation de l'attribution des aides bio entraîne des disparités pour l'aide au maintien, contrairement au volet conversion qui demeure non limité (interdiction de l'Europe). L'enveloppe globale des aides pour la bio est financée à 75 % par le Feader et à 25 % par l'État. Si les montants par culture et par hectare sont fixés nationalement, certaines régions choisissent, par exemple, de limiter l'aide au maintien aux cinq années suivant la fin de la conversion, de les plafonner par exploitation ou encore de donner la priorité à certains : jeunes agriculteurs, cultures arboricoles, etc. L'article rappelle les montants par hectare, ainsi que leurs évolutions comparativement à la précédente programmation budgétaire, et, pour chaque région, sont indiqués les modalités prévues (conditions d'attribution des aides, plafonnements).