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Atelier de transformation : Un laboratoire à la ferme pour une meilleure valorisation des carcasses ?
Cécile RICHARD, AuteurGaëtan est éleveur et transformateur de porcs bio sur la ferme des Cochons d’Antan (44). Il s’est installé en 2019, hors cadre familial, sur 33 ha. Il gère 18 truies et 2 verrats, de race Porc Blanc de l’Ouest. Il explique le fonctionnement de son atelier de transformation. Il a, au préalable, suivi une formation de 4 semaines en CFPPA. Dès son installation, il a investi dans un laboratoire de 60 m², pour 100 000€, composé de plusieurs chambres froides, d’un groupe froid, d’une cuisine, d’un séchoir, etc. Son équipement polyvalent (hachoir adaptable, four programmable, etc.) lui permet de diversifier et d'optimiser sa production. Son activité de transformation est rythmée de manière hebdomadaire : 1 lundi sur 2, il amène 2 ou 3 cochons à l’abattoir (soit 1,5 transformé par semaine) ; il compte 1 heure et demi pour désosser une carcasse ; le mercredi après-midi, il gère les produits cuits ; le jeudi, la transformation est finalisée, en fonction des commandes en ligne des clients ; après mise sous vide, les produits sont vendus entre le vendredi et le samedi, en direct à la ferme. Au total, 90% des produits vendus sont précommandés en ligne. En plus du bouche-à-oreille, Gaëtan organise des évènements sur sa ferme pour attirer de nouveaux clients. Au niveau règlementaire, Gaëtan n’a pas besoin d’agrément sanitaire car il vend dans un rayon de 80 km et directement au consommateur. En revanche, il a déclaré son activité à la DDPP et il suit les pratiques d’hygiène du « Paquet Hygiène » (2006) de l’Europe, en s’appuyant notamment sur les guides de bonnes pratiques d’hygiène, du gouvernement ou de l’IFIP. Concernant la qualité de la viande bio, l’Itab met en avant, en premier lieu, la qualité éthique d’une viande bio, respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. De plus, une étude comparative de l’IFIP (2023) suggère que la viande de porc AB est notamment plus persillée que les viandes non AB.
Bien-être animal en volailles : Les souches à double fin marquent des essais
Frédéric RIPOCHE, AuteurAvec, en élevage de volailles, l'interdiction du broyage des poussins mâles issus de souches de ponte, quelles solutions sont possibles ? A ce jour, les couvoirs français développent l’ovosexage, qui permet de déterminer le sexe de l’embryon. Or, l’élevage de souches à double fin, basées sur un compromis entre les performances de ponte et celles de production de viande, et permettant donc de valoriser mâles et femelles, est une autre alternative, pouvant intéresser notamment les éleveurs bio. Des essais sur des souches de poules double fin sont en cours, dans le cadre du projet européen Ppillow, portant sur des questions de bien-être animal. C’est l’ITAB qui coordonne ces essais réalisés en France, en Allemagne et au Danemark. Trois souches double fin ont été sélectionnées pour le projet : l’une, plutôt orientée viande, une autre plutôt orientée vers la ponte et la dernière est une souche rustique peu sélectionnée. Les essais, d’abord en station, puis en fermes, ne sont pas encore achevés – notamment en ponte. Les premiers résultats montrent, par exemple, que ces souches ont une croissance plus lente, et donc produisent des volailles d’un poids plus petit et qui sont abattues plus tardivement. Par contre, elles sont plus actives et explorent mieux les parcours. Reste aussi à prendre en compte le volet économique. Le développement de la production de telles souches demanderait un prix de vente de l’œuf et/ou de la viande plus élevé. Quel serait le consentement à payer du consommateur pour un produit plus éthique ? Par ailleurs, il existe encore des questions à explorer : l’alimentation de ces souches, qui pourraient avoir des besoins moins importants que les souches spécialisées habituelles ; les conditions d’élevage ; ou encore les temps de cuisson des viandes produites.
Nouvelle filière : La laine : une filière qui donne du fil à retordre
Valérian LEBON, Auteur ; Niels BIZE, Auteur ; Pierre BOUILLET, AuteurCet article a été rédigé suite à une « journée filière », consacrée à la filière laine, organisée en centre Bretagne, par le GAB56. L'arrêt des exportations de Chine après la crise Covid (70% vers la Chine) a laissé les éleveurs avec des stocks importants de laine brute, difficiles à écouler ou à éliminer. Or, la valorisation de cette laine brute pose de nombreuses contraintes qui bloquent encore la réémergence de cette filière, au niveau des éleveurs et au niveau de la transformation (consommation d'eau et d'énergie élevée pour l'étape de lavage). Le process de la Petite Filature Bretonne (22) est présenté.
Produire sur des prairies naturelles et diversifiées : Des éleveurs et éleveuses isérois.es innovent pour gagner en autonomie dans leur système d’élevage pâturant
Charlène MIGNOT, Auteur ; Olivier MOLY, Auteur ; Vincent GILBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | GRENOBLE (Marché d’Intérêt Général, 117 Rue des Alliés, 38 030, FRANCE) : ADDEAR 38 | 2024En Isère, un GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) d'éleveurs et d'éleveuses, animé par l'ADDEAR 38, a réalisé un travail, de 2020 à 2023, autour de l'autonomie des systèmes d'élevage. Lors de ces 3 ans de projet, les 12 éleveurs et éleveuses, tous en bio, ont beaucoup échangé sur leurs activités et ont réfléchi à des pistes à suivre pour améliorer l'autonomie de leurs systèmes. Ce document, fruit des travaux du GIEE, présente un panel de leviers, expérimentés dans les fermes accompagnées, autour de 3 axes : Axe 1 - Valoriser toutes les végétations pour gagner en autonomie alimentaire sur la ferme : Fabriquer du report sur pied des végétations ; Intégrer des ligneux dans la ration au pâturage ; Jouer sur l'équilibre azote-cellulose entre le pâturé et le distribué ; Faire varier ses objectifs de production en fonction des ressources à chaque saison. Axe 2 - Santé animale : gagner en autonomie et réduire le parasitisme : Identifier les périodes à risque parasitaire élevé ; Développer l'immunité des animaux aux parasites d'herbage ; Accompagner, réduire ou éliminer les parasites et autres pathogènes avec l'appui des plantes ; Monter en compétences sur le diagnostic sanitaire et les premiers soins. Axe 3 - Qualité et valorisation des produits transformés : Intégrer des levains indigènes en fromagerie pour plus de typicité et d'autonomie ; Engraisser et finir à l'herbe les animaux ; Calculer son coût de revient pour définir un prix de vente rémunérateur. En plus d'expliciter ces trois axes, le document compile les retours d’expériences des fermes.
Rapport synthétique de mission d'ingénieur général territorial : Valorisation de l'élevage bovin allaitant du Massif central
Thierry Turlan a mené une mission d’ingénieur général territorial, entre 2021 et 2023, dans le Massif central. L’objectif de cette mission était de contribuer à améliorer les revenus des éleveurs, en bovins allaitants, tout en favorisant les pratiques vertueuses. Concrètement, différents projets économiquement intéressants ont été identifiés, de l’amont jusqu'à l’aval de la filière ; les différents opérateurs ont été incités à suivre des valeurs de développement durable (agroécologie, produits sains pour tous, bien-être animal, etc.) ; les systèmes à l’herbe et favorables à l’autonomie fourragère ont été encouragés. Plusieurs leviers d'action mobilisables à court terme ont été identifiés : la maîtrise des coûts de production, l’application de la loi Egalim 2, la dynamisation de la filière jeunes bovins, etc. Sur le long terme, d’autres évolutions de la filière sont proposées : développement de l’agroécologie, travail en sélection génétique, étoffement des liens avec la filière laitière, mise en place d’un marketing territorial, etc.
Rencontres porc bio Ifip-Itab : Entre recherches innovantes et contexte difficile
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 21 novembre 2023, dans le cadre des Rencontres porc bio Ifip-Itab, divers résultats de projets de recherche et développement sur le porc mâle non castré et sur la valorisation de fourrages ont été présentés (Farinelli, Ppilow, Valorage...). Ces résultats ont notamment montré qu’élever des porcs mâles non castrés était possible, avec la nécessité de contrôler leur comportement agressif par la génétique ou encore les conditions d’élevage, et de limiter les risques d’odeurs de la viande par l’alimentation, le paillage ou la propreté des cases. Reste la question de la valorisation de ces mâles entiers par la filière : les travaux conduits ont permis d’identifier des recettes qui permettraient de transformer nombre de ces mâles. Mais, le contexte fait qu’aujourd’hui, il n’est pas possible de lancer de nouveaux produits sur le marché du porc bio. Cette journée a aussi permis un débat sur les besoins en recherche pour demain, qui sont nombreux et touchent à divers aspects. Une question est notamment revenue : celle des courettes en lien avec la mise en conformité des bâtiments avec le nouveau cahier des charges bio. Cette mise en conformité, non sans impacts négatifs sur la pénibilité et le temps de travail liés au curetage et au paillage de ces courettes, demande aussi des investissements parfois très conséquents, chose quasi impossible dans le contexte de crise actuel. L’urgence, aujourd’hui, n’est plus, par exemple, à la question de la non castration des mâles, mais à la mobilisation pour aider les producteurs à ne pas mettre la clé sous la porte.
2 installations, des vaches et des glaces à Lanvellec !
Morgane COULOMBEL, AuteurÀ la sortie de l’école, Adeline Auffret et Tudual Salliou savaient qu’ils voulaient devenir agriculteurs, mais ils ne savaient pas encore dans quelle production. Après s’être penchés sur l’élevage de lapins en plein air, ils se sont tournés vers l’élevage laitier et ont commencé par être salariés agricoles. Dans leur secteur (en Bretagne), beaucoup de fermes vendaient des produits laitiers, mais aucune ne vendait des glaces. Ces jeunes porteurs de projet voyaient également d’autres avantages à ce produit : ils appréciaient notamment la souplesse de fabrication et de stockage permise par la congélation des glaces. Ils ont participé, en 2017, à une formation « De l’idée au projet », puis, en 2018, à un stage avec la CIAP (Coopérative d’Installation en Agriculture Paysanne). Après de nombreuses visites de fermes, ils ont trouvé, en 2019, une ferme à l’abandon depuis 2 ans, à Lanvellec. Ils ont acheté le corps de ferme, les bâtiments, les deux maisons en ruines et 4 ha. Ils ont commencé par traire à la main en mars 2020, puis dans une salle de traite en septembre 2020 et ont vendu leurs premières glaces en mars 2021. Leur ferme repose sur un système herbager conduit en agriculture biologique. Leurs 20 vaches laitières pâturent sur 35 ha. Ces jeunes agriculteurs élèvent l’ensemble de leurs animaux : les veaux mâles sont engraissés et vendus en caissettes, tandis que les femelles sont gardées pour le renouvellement. Sur les 37 000 L de lait produits, 20 000 L sont vendus à Biolait, 6 000 L sont réservés aux veaux et 11 000 L sont transformés en glaces.
Bio augmentée et santé : Santé positive, le huitième défi
Laura DUPONCHEL, AuteurDans cette interview, Sauveur Fernandez fait le point sur la place de l'argument santé de la bio. Il y fait notamment part de son constat que la communication des instances de la bio ne valorise pas assez les atouts santé des produits bio et propose des pistes de réflexion pour y remédier.
Le cabri a ravi les palais le 18 juin en Mayenne
Sophie HARDY, Auteur ; Emmanuel HARDY, AuteurEmmanuel et Sophie Hardy ont ouvert leur ferme d’élevage caprin bio en Mayenne, en juin 2023. Ce fut l’occasion de mettre en avant la viande de chevreau, à travers plusieurs dégustations. L’association d’éleveurs Cabri d’ici entreprend justement de valoriser le chevreau dans la zone Mayenne/Maine-et-Loire/Deux-Sèvres.
Centre-Val de Loire : Privilégier les variétés anciennes : « Être cohérents ! »
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes frères Jérémy et Jonathan Desforges se sont installés sur la ferme familiale (Ferme des Trois Rois), en Beauce, qui existe depuis cinq générations. Suite au départ à la retraite de leur père, ils ont entamé une conversion à l’agriculture biologique en 2018. Ils ont fait ce choix par défi agronomique, mais aussi pour restaurer et améliorer la fertilité de leurs sols, avec la volonté de produire des aliments sains et durables. Leurs 145 ha bénéficient maintenant d’un assolement diversifié, basé sur une rotation de huit ans, dans laquelle se succèdent des légumineuses, des céréales, des oléagineux et des légumes. Ils commercialisent toutes leurs productions en direct, sous la marque Trésor de Beauce. Ils sont équipés de stockage, ainsi que de matériel de tri et de décorticage. Ils peuvent, grâce à leurs équipements, proposer à leurs clients une large gamme de légumes secs, des graines de tournesol, du soja alimentaire et des farines. Pour leurs céréales, ils ont ne cultivent que des variétés anciennes : même si les rendements sont plus bas, ces variétés sont plus rustiques et permettent de se démarquer avec des qualités gustatives et digestives excellentes. Pour assurer la pérennité de leur système, ils ont aussi construit des partenariats avec des fermes voisines et un moulin (les Moulins Viron). De nouveaux silos sont actuellement en cours de construction et bénéficient d’un soutien financier du Fonds Avenir Bio (dans le cadre du Plan de Relance).
Une certification pour du bio produit sans céréales
Sophie BOURGEOIS, AuteurL'ADVEH, Association pour le Développement et la Valorisation de l'Élevage à l'Herbe, est née en 2020, à l'initiative de groupes d'éleveurs des Deux-Sèvres et du Sud-Ouest. Elle permet aux éleveurs de ruminants (bovins, ovins, caprins, en lait et viande), en agriculture biologique et qui ont fait le choix du tout herbe pour nourrir leurs troupeaux, de valoriser leurs systèmes à travers une certification spécifique et une marque dédiée, appelée Pâtures et Papilles. À ce jour, douze élevages sont d'ores et déjà certifiés, et dix autres ont lancé les démarches. Bien que tous soient 100 % à l'herbe, ces systèmes se distinguent par des pratiques variées. Sébastien Quinault, co-président de l'ADVEH et éleveur de Salers dans les Deux-Sèvres, apporte son témoignage.
Coûts de production 2021 des ateliers caprins livreurs et fromagers en agriculture biologique
Claire-Lise FAGGION, Auteur ; Christine GUINAMARD, Auteur ; Nicole BOSSIS, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Cette synthèse annuelle présente les coûts de production (en passant par les charges, les produits et la rémunération permise) et les principaux résultats technico-économiques (structure des exploitations, productivité laitière, prix du lait, consommation de concentrés et autonomie) d'élevages caprins bio suivis dans le cadre du dispositif national Inosys-Réseaux d'élevage, de socles régionaux et de la base COUPROD. Ce sont les données de 65 exploitations bio qui ont pu être mobilisées pour produire ces références, distinguées en quatre groupes : - 17 élevages de la zone Sud Méditerranée faisant de la transformation fromagère à la ferme ; - 18 élevages faisant de la transformation fromagère à la ferme dans d'autres régions ; - 23 élevages en livraison dans l'Ouest ; - et 7 élevages en livraison dans les autres régions françaises. Pour chacun de ces groupes, des comparaisons avec un échantillon d'élevages conventionnels sont proposées pour la productivité laitière (généralement moindre en AB), la valorisation du lait (généralement meilleure en AB), les coûts de production (plus élevés en AB) et la rémunération permise par le produit de l'exploitation.
Le devenir des veaux laitiers : Etude des freins et des leviers sociotechniques à une meilleure valorisation des veaux laitiers
Le projet Synergies Bio & Non Bio vise à étudier les transpositions de connaissances et de pratiques entre systèmes agricoles biologiques et conventionnels. Un des volets de ce projet a consisté à étudier le devenir des veaux laitiers, bio et non bio. Les connaissances relatives à ce sujet, couvrant l'ensemble de la filière, de la fourche à la fourchette en passant par la réglementation, ont été explorées dans le cadre d'un stage. Ainsi, différentes stratégies et pratiques ont pu être identifiées dans le but de répondre à quatre grands enjeux : le bien-être des animaux, la rentabilité des systèmes, la cohérence des systèmes bio et l'empreinte carbone de la production de viande bovine. Une partie d'entre elles sont recensées dans ce document. Il s'agit d'expérimentations (projets VALOVEAU, RENOUVEAU, VALOMALEBIO et PREVEAU), de témoignages d'agriculteurs bio (Eric Guihery et Germain Gougeon, en Mayenne), de démarches de structuration de filières (filière EJENDU, démarche HERBOPACK, la Bille Bleue, Jersiais haut de gamme-JA Gastronomie), ou encore d'activation de leviers à l'échelle du consommateur (Étiquette BEA (Bien-être animal)). De nouvelles pratiques de production, en bio et/ou conventionnel, sont proposées comme, par exemple, la production de carcasses légères à partir de veaux laitiers, l'engraissement des veaux laitiers dans des élevages allaitants voisins, la mise en avant de la valorisation de surfaces herbagères, le développement d'élevages mixtes, etc.
Diagnostic sociotechnique de la valorisation des veaux laitiers
Cette présentation (diaporama) rapporte les travaux de Léa Vancoillie, menés lors d'un stage co-encadré par l'Itab et l'Institut de l’Élevage (Idele). Réalisé en 2023 dans le cadre du projet Synergies Bio & Non Bio, ce stage a notamment permis de réaliser un diagnostic sociotechnique de la valorisation des veaux laitiers (bio et non bio), veaux qui, avec la spécialisation de l'agriculture depuis l'après-guerre, sont encore aujourd'hui peu valorisés. Après une présentation de la méthodologie mise en œuvre, un état des lieux de la valorisation est présenté (voies, acteurs impliqués, flux), avec des focus sur la filière bio. Le diagnostic en tant que tel a permis d'identifier plusieurs freins économiques, techniques, ou encore sociétaux. Les principaux sont liés aux comportements des consommateurs (prix de la viande de veau, baisse de la consommation de cette viande) et à la spécialisation des productions (races et pratiques inadaptées). Des leviers sont proposés : mieux informer le consommateur (étiquette Bien-Être Animal BEA), créer de la référence (exemples des projets Tripl'Scotch et VALOMALEBIO), ou encore organiser les filières (exemples des démarches HERBOPACK, EJENDU, Jersiais haut de gamme de JA Gastronomie).
Dossier : L'arbre au coeur du système pâturant
Inès JOFFET, AuteurDepuis les années 50, le bocage recule dans les paysages français. Si l'entretien des haies et des arbres reste un frein pour les agriculteurs qui pourraient être tentés de replanter, certains se lancent néanmoins dans l'action, à l'image de Rémi Goupil, éleveur en bovins allaitants bio, et de Franck Le Breton et Maud Cloarec, éleveurs en bovins lait bio, tous trois dans les Côtes-d'Armor. Les haies présentent, pour eux, divers avantages : création d'un microclimat qui régule les températures à leurs abords, aussi bien en hiver qu'en été, effet brise-vent et limitation de l'érosion, rétention de l'eau, augmentation de la biodiversité, structuration du parcellaire..., avec des effets observés sur la production laitière grâce à une diminution du stress sur les animaux. Arbres et haies peuvent aussi constituer une source de revenus complémentaires, ou limiter les charges en fournissant des matières premières pour la ferme : fruits, bois de chauffage, voire fourrage complémentaire.