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GAZ A EFFET DE SERRESynonyme(s)GESVoir aussi |
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Lien entre performance environnementale et performance économique des élevages bovins lait français à travers trois stratégies économiques
B. GODOC, Auteur ; E. CASTELLAN, Auteur ; A. VIGAN, Auteur ; ET AL., AuteurCet article étudie le lien entre les performances économiques et les performances environnementales des exploitations laitières au regard de trois classes dexploitations ayant mis en place des stratégies économiques contrastées : les « valorisateurs », les « économes » et les « productifs ». Les valorisateurs sont souvent sur des surfaces plus petites, en bio ou en AOP, avec un prix du lait élevé. Le traitement de la base de données du dispositif INOSYS - Réseaux dÉlevage, de 2009 à 2017, a permis la reconstitution de ces trois classes par analyse factorielle des données. Lanalyse du cycle de vie, selon la méthode CAP2ER®, a été utilisée pour estimer la contribution de chaque groupe à quatre enjeux environnementaux : les émissions de gaz à effet de serre, la consommation dénergie, les pertes dazote vers lair et vers leau. Les résultats diffèrent significativement entre chaque groupe. Pour un prix du lait équivalent, la voie « économe » est plus performante sur lensemble des critères environnementaux que la voie « productive ». Aussi, il apparaît quau sein de ces trois groupes, les exploitations les plus vertueuses dun point de vue environnemental sont également les plus performantes dun point de vue économique. Cette étude contribue à la compréhension du lien entre deux piliers de la durabilité des fermes laitières et démontre une synergie entre la réduction des impacts environnementaux et la viabilité économique.
Mémoire de Fin dEtudes : Evaluation des performances techniques, économiques et environnementales des systèmes allaitants biologiques du Massif central qui engraissent en majorité à lherbe
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Simon Brossillon, élève ingénieur à lESA (École supérieure d'agricultures), dans le cadre du projet BioViandes. Lobjectif de ce stage était de caractériser au mieux les systèmes allaitants biologiques du Massif central qui valorisent lherbe dans lalimentation de leurs animaux. Pour cela, les performances de 28 élevages bovins allaitants bio de ce territoire, qui engraissent la majorité de leurs animaux, ont été évaluées selon : 1) leur capacité à répondre aux attentes de la filière viande bio ; 2) leurs résultats économiques et les coûts de production de latelier viande ; 3) leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ; 4) leurs impacts en matière de compétition feed-food et dutilisation des terres. Les résultats montrent que les qualités des carcasses obtenues sont majoritairement conformes aux attentes de la filière longue, la vente directe permettant de commercialiser les animaux les moins conformés. Concernant le volet économique, les systèmes qui valorisent le plus lherbe sont économes en intrants et maîtrisent leurs charges de mécanisation : ils semblent ainsi plus rémunérateurs que les autres systèmes. Les émissions de GES des exploitations bio étudiées, par unité de surface, ainsi que ramenées à l'unité produite, sont équivalentes, voire inférieures à celles des exploitations conventionnelles. Les systèmes qui maximisent lherbe concurrencent très peu lalimentation humaine et sont ainsi producteurs nets de protéines consommables par lHomme. Pour produire de la viande, les systèmes étudiés mobilisent une surface de terres équivalente aux références disponibles. La majorité de ces surfaces sont toutefois des terres non labourables, qui ne sont donc pas en concurrence directe avec la production pour lalimentation humaine.
Mobilisation d'un réseau d'acteurs pour accompagner la transition climatique
Didier JAMMES, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; Patricia HEUZE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Lancé en 2019, le projet national Réseau Bio Climat, porté par la FNAB et soutenu par le dispositif Mobilisation Collective pour le Développement Rural (MCDR) du Réseau Rural National, avait pour objectif de favoriser la diminution des émissions de gaz à effet de serre et ladaptation au changement climatique des exploitations agricoles et des territoires. Avec l'aide de 11 partenaires et de 2 experts, le projet Réseau Bio Climat a accompagné des agriculteurs et des collectivités vers la résilience climatique durant trois ans, sur 6 territoires. Les actions s'articulaient autour de trois axes de travail, pour concrétiser la transition agricole et climatique à différentes échelles, via la formalisation et le suivi de trois réseaux : un réseau de parcelles pour stocker du carbone dans les sols et pour améliorer leur fertilité ; un réseau de fermes pour renforcer la capacité dadaptation du système de production ; un réseau de collectivités locales engagées en faveur de la transition agricole et climatique. Cette publication fournit le bilan de ces travaux.
Les Notes de La Fabrique Ecologique Fondation pluraliste de lécologie : Note ouverte à la co-construction citoyenne : Les prairies et lélevage des ruminants au cur de la transition agricole et alimentaire
François DEMARQ, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (150-154 Rue du Faubourg Saint Martin, 75 010, FRANCE) : LA FABRIQUE ECOLOGIQUE | 2022Les transitions agricoles et alimentaires, notamment dans le domaine de lélevage, sont indispensables pour faire face à lurgence écologique et aux enjeux sanitaires. Ces transitions savèrent néanmoins complexes. Cette Note, dédiée aux élevages de ruminants, sattèle à résoudre la contradiction apparente entre le besoin de protéger les prairies permanentes (pour le stock important de carbone quelles abritent dans leurs sols et pour les services écosystémiques quelles rendent à lagriculture et à la société) et la nécessité de réduire les émissions de méthane dues aux ruminants (environ 9 % des émissions de gaz à effet de serre de la France), tout comme notre consommation de protéines animales (pour suivre les recommandations de santé publique), ce dernier point impliquant de réduire la place de lélevage dans la production agricole. Pour tenter de trouver un compromis, cette Note apporte des éléments de réflexion et de discussion articulés en deux parties : la première détaille les multiples enjeux auxquels doit répondre et faire face lélevage de ruminants ; la seconde offre une vision et des propositions pour un avenir durable des élevages de ruminants à lhorizon 2050. Ce document est le fruit dun groupe de travail constitué dexperts. Il est ouvert à la co-construction citoyenne : tout citoyen peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires ou en proposant des amendements précis. À lissue d'une période dédiée aux amendements, le groupe de travail se réunira pour retenir les ajouts pertinents.
La petite méthanisation : Une opportunité pour réduire les émissions directes de gaz à effet de serre en élevage
Pascal LEVASSEUR, Coordinateur ; Vincent BLAZY, Auteur ; François GERVAIS, Auteur | PARIS (5 Rue Lespagnol, 75 020, FRANCE) : IFIP - Institut du Porc | 2022Sur les 1244 unités de méthanisation en fonctionnement en France fin 2021, 933 unités (75 %) sont de type agricole et 15 % dentre elles peuvent être classées dans la catégorie « petite méthanisation agricole », dune puissance électrique installée (ou équivalent) inférieure ou égale à 100 kW. Ce document, réalisé par l'IFIP (Institut du porc), l'ITAVI (Institut technique des filières avicole, cunicole et piscicole) et l'Idele (Institut de l'élevage), dans le cadre du projet ABILE 2, traite de la petite méthanisation agricole (ou méthanisation « à la ferme ») en élevage. Après un exposé du contexte réglementaire et environnemental, ce document expose, d'après le point de vue dacteurs des productions animales, les principaux leviers dactions pour réduire les émissions de GES en élevage. Sont ensuite présentées des fiches sur : 1 - quelques constructeurs, à titre principal ou non, de petite méthanisation en élevage ; 2 - les caractéristiques de potentiel méthanogène et de composition physico-chimique de déjections animales observées dans le cadre du projet ABILE2. Pour finir, le document fait un bilan des méthodes alternatives de gestion des effluents délevage (augmentation des fréquences de curage, méthanisation...) et expose des ordres de grandeur de réduction des émissions directes de GES, par catégorie danimal, en fonction de la gestion des déjections.
Positionnement de l'élevage bovin allaitant du Massif Central devant les enjeux de la décennie 2020 : quelles orientations possibles ?
Thierry Turlan est Ingénieur Général du ministère en charge de lAgriculture. Il assure actuellement une mission de trois ans, qui consiste à travailler, avec tous les acteurs de la filière viande bovine du Massif Central, sur des démarches de valorisation de la viande à court terme, et sur les perspectives dévolution de lélevage dici 2030. Ce diaporama a servi de support à sa conférence intitulée « Comment, face aux changements climatiques et aux modifications des habitudes des consommateurs, la filière bovine du Massif Central pourrait sadapter ? » (conférence organisée par la FR CIVAM Auvergne le 20 septembre 2022). Ce diaporama commence ainsi par faire un point sur la production et la consommation de viande bovine en France (cette dernière est en déclin depuis une dizaine dannées, avec des modifications des habitudes de consommation). Il aborde ensuite les différents sujets de débat, dans la société française, sur la viande (santé, concurrence feed/food, émissions de gaz à effet de serre, biodiversité, bien-être animal ) et décrit les attentes et la demande des citoyens qui en découlent. Après avoir dressé ce tableau général, un focus est réalisé sur les atouts de lélevage bovin allaitant dans le Massif Central (peu de dualité feed/food via la maximisation de lherbe, ancrage historique sur le territoire, entretien du paysage, élevage extensif reposant sur des prairies avec peu de pollution des eaux, avec du stockage de carbone, avec un habitat favorable pour la biodiversité et le bien-être animal ). Les limites et les interrogations liées aux systèmes délevage bovins du Massif Central dans les années à venir sont ensuite soulevées : quels sont les atouts et les contraintes des races à viande actuelles vis-à-vis des GES ? Quel sera le taux de renouvellement des exploitations bovines (actuellement en baisse) ? La présentation insiste également sur la nécessité, pour les éleveurs, de maîtriser leurs coûts de production, notamment en diminuant leurs charges. Cette conférence a été enregistrée et est visionnable sur le site de la FR CIVAM Auvergne.
Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone : Cinq visions de l'alimentation en France vers la neutralité carbone en 2050
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 16 (3 Rue Michel Ange, 75 794, FRANCE) : CNRS | 2022Le projet de recherche SISAE (Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone), auquel participent notamment le CNRS, le CIRED, INRAE, Solagro et le CIRED, a pour objectif de dessiner différentes visions du système alimentaire français en 2050, dans le cadre des engagements européens à la neutralité carbone à cet horizon. Il cherche à répondre aux questions suivantes : Comment faire évoluer la production et la transformation des denrées alimentaires pour répondre à la demande future de la population, tout en réduisant limpact environnemental du système alimentaire ? Quels arbitrages cette évolution suscite-t-elle aux différents niveaux du système alimentaire (partage dusage des sols, importations et des exportations des produits et le transport associé, transformation, modes dapprovisionnement des ménages...) ? Cinq scénarios du système alimentaire sont décrit dans ce rapport : Génération frugale (avec 70 % de SAU bio) ; Coopérations territoriales (avec 50 % de SAU bio) ; Technologies vertes (20 % des surfaces en AB) ; Pari réparateur ; SNBC 2019 (stratégie nationale bas carbone). La partie 1 présente lempreinte énergétique et carbone du secteur alimentaire actuel, les éléments communs aux scénarios et le scénario Tendanciel. La partie 2 décrit, dans le contexte propre à chacun des 5 scénarios visant à la neutralité carbone, le système alimentaire en 2050. En partie 3, les consommations dénergie et les émissions de gaz à effet de serre des scénarios en 2050 sont décrites de manière comparative. Une analyse des leviers principaux dévolution des systèmes alimentaires vers la neutralité carbone est présentée en partie 4.
Qui veut la peau des vaches ?
Les vaches ont la réputation de contribuer à détruire la planète car leurs éructations produisent du méthane, un gaz à effet de serre aux impacts néfastes bien connus. Des voix sélèvent pour exiger la suppression des élevages de bovins, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Et si le problème venait uniquement des élevages intensifs ? Car, en y regardant de plus près, de façon neutre et dépassionnée, et à lappui de nombreuses études, on saperçoit que, élevées sur des pâturages ou dans les estives, les vaches émettent moins de méthane et favorisent largement la recapture du CO2, tout en enrichissant le sol. Un autre aspect souvent méconnu est que la présence de bétail dans les prairies est un atout essentiel pour la préservation de la biodiversité, avec de nombreux insectes et papillons, ainsi quune grande variété despèces végétales. De plus, ces vaches fournissent un lait riche en précieux nutriments, ainsi quune viande d'excellente qualité (à consommer avec modération). Pour finir, ce sont des animaux doux et apaisants, qui contribuent à lesthétique globale dun paysage.
Rencontre avec Bénédicte Autret, ingénieure de recherche et directrice de l'unité INRAe ASTER de Mirecourt (88)
Yoan MICHAUD, AuteurDans LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST (N° 56 Novembre 2022) / p. 10-11 (2)Bénédicte Autret a rejoint l'unité de recherche INRAe ASTER (Agro Systèmes Territoires Ressources) de Mirecourt (88) en tant que directrice et ingénieure de recherche, en novembre 2021. Elle travaille sur les innovations dans les systèmes de polyculture-élevage, notamment bio, et plus particulièrement sur le stockage de carbone. Son objectif à terme est de faire le bilan Gaz à Effet de Serre (GES) de la ferme expérimentale de l'unité ASTER. Dans cette interview, Bénédicte Autret présente son travail sur les cycles du carbone et de l'azote et sur leur impact sur le réchauffement climatique, ainsi que sur les pratiques qui permettent d'améliorer le stockage de carbone.
Retour sur LTNM La Terre est Notre Métier : Multiples pistes pour relever les défis
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLédition 2022 du salon La Terre est Notre Métier (LTNM), le salon officiel de la FNAB, sest tenue les 21 et 22 septembre à Rétiers, près de Rennes. Près de 10 000 visiteurs sont venus rencontrer les 140 exposants, et assister aux 200 conférences, démonstrations et animations. Ce salon a été organisé par les réseaux dagriculture bio de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie. Il a été loccasion déchanger sur les adaptations des fermes bio au changement climatique et au marché. Plus que jamais, la bio a été positionnée comme une agriculture de solutions, qui répond à divers enjeux (santé, biodiversité, eau, emploi, alimentation locale, économie de ressources ). Cet évènement a également été loccasion de questionner la robotique et le numérique au sein de lagriculture bio. Ces derniers peuvent en effet apporter de nombreux avantages (confort de travail, diminution de la charge mentale, solution pour pallier le manque de main duvre ), mais il ne faut pas quils conduisent à une simplification des itinéraires techniques bio, avec des pertes de savoirs et de savoir-faire. Autres points largement abordés lors de ce salon : les émissions de gaz à effet de serre et la relocalisation de la bio ; la complémentarité entre plusieurs ateliers (qui peut permettre de pérenniser une ferme, de faciliter des installations ou des transmissions) et les atouts du polyélevage (élevage de deux espèces animales ou plus) ; la transmission des exploitations. Un encart est réservé à une race bovine à petit effectif, mise en avant lors de ce salon : lArmoricaine (race mixte plutôt valorisée pour sa viande).
Simulation prospective du Système Alimentaire et de son Empreinte carbone (SISAE) : Elaboration et évaluation de différentes visions du système alimentaire français en 2050 - Rapport final
Carine BARBIER, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Patrice DUMAS, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 01 (20 Avenue du Grésillé, BP 90406, 49 004, FRANCE) : ADEME - Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie | 2022Aller vers la neutralité carbone du système alimentaire (du champ à lassiette) à lhorizon 2050 impose une évolution sensible des régimes alimentaires. Cette évolution entraînera des arbitrages à différentes étapes : au niveau des systèmes de production agricoles, du partage dusage des sols, des importations et des exportations de produits agricoles et alimentaires, des systèmes de transformation, des modes dapprovisionnement des ménages Ce rapport décrit six visions du système alimentaire en 2050. Cinq dentre elles sont communes aux scénarios de lexercice Transitions 2050 de lAdeme, à savoir : un scénario « tendanciel », un scénario « Génération frugale », un scénario « Coopérations territoriales », un scénario « Technologies vertes » et un scénario « Pari réparateur ». La dernière vision reprend le scénario SNBC-AMS 2019 (ce dernier se rapproche du scénario tendanciel de lexercice Transitions 2050 de lAdeme). Pour chacune de ces visions, ce rapport décrit : les principes généraux du scénario, loccupation du territoire quil génère, les productions agricoles quil nécessite, l'évolution des surfaces en AB, les échanges internationaux occasionnés, les émissions de gaz à effet de serre engendrées, ainsi que la place des bioénergies au sein de ce système. Les résultats montrent, avant tout, limportance des synergies possibles entre les préoccupations de santé publique, la recherche dune plus grande autonomie alimentaire et la protection de lenvironnement.
Les soutiens publics aux éleveurs de bovins Période 2015 à 2022
Lélevage bovin est une composante significative de lagriculture française : en 2020, il représentait 91 123 exploitations et occupait 32,7 % de la surface agricole utile française. Il est de loin le secteur agricole le plus subventionné, à raison de 4,3 milliards deuros daides publiques par an. Cette enquête, menée par la Cour des comptes, vise à chiffrer les soutiens publics apportés à lélevage bovin et à en évaluer les résultats au regard des objectifs qui leur sont assignés. Grâce à ces aides massives, la France occupe en matière de production de viande la première place européenne en matière de production de viande et la deuxième en matière de lait. Toutefois, ce soutien ne garantit pas la pérennité des élevages, dont le modèle économique est fragile et dont la viabilité dépend fortement du niveau daides publiques. La situation est particulièrement préoccupante pour les élevages allaitants. En plus des faiblesses au niveau de leur modèle économique, ces élevages sadaptent difficilement aux évolutions de la consommation et pâtissent du manque de structuration de la filière (une partie des aides est captée par des acteurs en amont et en aval de la filière, et les éleveurs ne sont pas en bonne position pour négocier avec eux). Côté environnemental, lélevage bovin bénéficie datouts : valorisation de terres non arables, maintien des paysages ruraux, stockage de carbone Cependant, en particulier pour les systèmes de production peu herbagers, ces atouts ne suffisent pas à compenser les impacts des intrants, de l'importation de tourteaux de soja et des émissions de gaz à effet de serre (notamment de méthane). Ainsi, pour la Cour des comptes, le respect des engagements de la France en matière de réduction des émissions de méthane appelle à une diminution du cheptel, accompagnée dune baisse de la consommation de viande. La Cour des comptes préconise de clarifier la politique de soutien à l'élevage bovin, en visant de meilleures performances économiques et sociaux-environnementales, et en se tournant vers un système daides individualisées.
The social costs of pesticide use in France
Christophe ALLIOT, Auteur ; Delphine MC ADAMS-MARIN, Auteur ; Philippe BARET, Auteur ; ET AL., AuteurLe système agricole français repose, en grande partie, sur l'utilisation de pesticides de synthèse. Au cours des dernières décennies, les externalités négatives liées à lutilisation de ces pesticides ont soulevé de nombreuses préoccupations sur différents sujets, en particulier sur la santé humaine et l'environnement. Pourtant, l'ampleur de ces effets indésirables n'a toujours pas été définie avec précision. Les données disponibles sur ces externalités négatives sont dispersées et hétérogènes selon les sujets, les zones géographiques et le pas de temps concerné. Le secteur public est appelé à développer et à mettre en uvre des stratégies pour faire face à ces externalités négatives et aux coûts sociaux (financés par de largent public) quelles engendrent. Ainsi, cette étude vise à évaluer le montant des coûts sociaux engendrés par lutilisation des pesticides en France. Les résultats montrent que ces dépenses s'élèvent à 372 millions d'euros, dont : 291,5 millions d'euros relatifs aux coûts environnementaux (majoritairement liés au traitement de leau - dû à la présence de résidus de pesticides dans l'eau -, aux conséquences des gaz à effet de serre émis lors de la fabrication des pesticides de synthèse et aux conséquences de lutilisation de ces produits sur la biodiversité) ; 48,5 millions d'euros en lien avec des coûts sanitaires (pour soigner des maladies en partie engendrées par ces pesticides : maladie de Parkinson, cancers ) ; 31.9 millions deuros pour financer des coûts liés à la réglementation (autorités en charge de la réglementation concernant les pesticides, Plan Ecophyto, recherche publique sur les risques liés aux pesticides). À titre de comparaison, cette valeur totale est équivalente à plus de 10 % du budget annuel du ministère en charge de l'Agriculture en 2017 (3 587 millions d'euros).
Trajectoire : une expérimentation en conditions réelles
Elsa EBRARD, AuteurDans cet entretien, Tristan Brancaz, étudiant en apprentissage sur la Ferme expérimentale d'AgroParisTech à Grignon, présente la plateforme agronomique Trajectoire sur laquelle sept systèmes de cultures sont évalués depuis 2017 : agriculture de conservation des sols, bas carbone, performance nourricière, bas intrants, agriculture biologique, polyculture élevage et Référence ferme de Grignon. Les expérimentations y sont menées avec les mêmes moyens et avec les pratiques dont dispose un agriculteur lambda. L'un des six objectifs fondamentaux de la plateforme, avec l'objectivation des performances et l'optimisation des systèmes de culture, est de créer un dialogue entre le monde de la recherche et celui des professionnels des filières agricoles. Cette cinquième campagne de culture, en 2022, marque la fin d'une rotation complète, qui est la même pour les sept systèmes. Les mesures réalisées concernent des suivis agronomiques (dont la gestion des ravageurs, la fertilité des sols...), la qualité de l'eau, ou encore les émissions de gaz à effet de serre.
United in Science 2022 : A multi-organization high-level compilation of the most recent science related to climate change, impacts and responses
Lauren STUART, Auteur ; Jürg LUTERBACHER, Auteur ; Laura PATERSON, Auteur ; ET AL., Auteur | GENEVA 2 (7 bis Avenue de la Paix, P.O. Box 2300, CH-1211, SUISSE) : WORLD METEOROLOGICAL ORGANIZATION (WMO) | 2022Ce rapport a été établi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM, ou World Meteorological Organization WMO), sous la direction du Secrétaire général des Nations Unies, afin de rassembler les dernières mises à jour relatives à la climatologie provenant des principales organisations partenaires mondiales. L'enjeu du rapport est de fournir des données scientifiques, permettant d'éclairer les décideurs publics dans leurs décisions. Si les émissions globales de gaz à effet de serre (GES) ont diminué en 2020, dans le contexte de pandémie Covid-19, elles ont retrouvé leur niveau de 2019 dès 2021. Les concentrations des GES dans l'atmosphère continuent ainsi d'augmenter, entraînant une augmentation de la température mondiale de surface et autres conséquences. D'autres études relèvent, par ailleurs, que la mise en uvre des engagements pris par les pays en matière d'atténuation est insuffisante et ne permettra pas de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Les ambitions devraient être quatre fois plus fortes pour maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 2°C. Les auteurs alertent sur le fait que, sans une réelle action urgente, ambitieuse et efficace, les effets sur le climat et la population mondiale pourraient être dévastateurs. Ils préconisent, en parallèle, la mise en uvre de systèmes d'alerte pour mieux faire face aux catastrophes climatiques.