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Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste
Le Haut conseil pour le climat a réalisé, dans le cadre de ses missions, un examen de l’empreinte carbone alimentaire et une analyse des politiques alimentaires et agricoles en regard des enjeux climatiques. Il s’agit d'évaluer la mise en œuvre et l’efficacité de l'action publique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour développer les puits de carbone, pour réduire l’empreinte carbone et pour adapter au changement climatique le système alimentaire. Cette analyse vise également à aborder les impacts socio-économiques, environnementaux, y compris pour la biodiversité, de ces différentes politiques publiques. Les recommandations ciblant l’alimentation et l’agriculture, formulées dans le rapport annuel 2023 du Haut conseil pour le climat, dans le cadre de l’analyse de l’action climatique, sont actualisées et complétées dans ce document.
Agriculture bio et carbone : Le compte est bon ? : Synthèse du colloque de l'ABC 2023
Le 7 décembre 2023, le 13ème colloque de l'ABC (Agriculture Biologique de Conservation) s'est tenu à Auch, dans le Gers. L'objectif de la journée était de faire le point, face au changement climatique, sur le stockage de carbone en agriculture. Les intervenants (chercheurs, paysans, associations...) ont présenté les thèmes suivants : - Stockage de carbone dans les sols agricoles : potentiel, pratiques favorables et incertitudes ; - Témoignage : Benoît Serin, céréalier à Saint-Arailles, dans le Gers ; - Conférence : Rémunération carbone et AB ; - Témoignages : Jean-François Lagraula, céréalier dans les Landes ; Philippe Robert, céréalier dans les Bouches-du-Rhône ; Éric Figureau, ingénieur services aux producteurs chez Nataïs. Pour finir, une table ronde a permis aux intervenants de revenir sur la rémunération du carbone en AB et ses perspectives.
Between farms and forks: Food industry perspectives on the future of EU food labelling
Christoph SCHULZE, Auteur ; Bettina MATZDORF, Auteur ; Jens ROMMEL, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude évalue comment les informations sur la fourniture de services écosystémiques peuvent contribuer à un étiquetage alimentaire dans le cadre de la stratégie "de la ferme à la fourchette" (Farm to Fork Strategy) de l'Union Européenne. En appliquant la méthodologie-Q à 43 experts de l'industrie alimentaire de quatre états membres européens (Allemagne, Pologne, Espagne et Suède), les chercheurs ont identifié les points de vue communs entre les transformateurs alimentaires, les détaillants et les organismes certificateurs. Ils ont constaté un consensus en faveur de l'introduction de nouveaux labels alimentaires qui encourageraient les agriculteurs à fournir davantage de services écosystémiques, tels que l'augmentation de la biodiversité agricole. En appliquant l'analyse factorielle et en utilisant les informations qualitatives issues des entretiens, ils ont déduit trois prototypes distincts d'un futur label alimentaire européen : 1) un label de services écosystémiques axé sur le producteur ; 2) un label d'information axé sur le consommateur ; et 3) un nouveau label alimentaire durable de l'UE. Ces prototypes de labels sont, en partie, spécifiques à chaque pays et évoqués par de multiples parties prenantes. Un futur cadre d'étiquetage alimentaire de l'Union Européenne devrait prendre en compte les trois prototypes de labels. Il est conseillé, aux décideurs politiques, de tenir compte de la diversité des points de vue des acteurs du système alimentaire, car ce sont eux qui sont les principaux moteurs de la réussite ou de l'échec des labels.
Durabilité de la méthanisation agricole : Défis et opportunités
Ludovic CUISINIER, Auteur ; Bastien ALEX, Auteur ; Isabelle MARX, Auteur ; ET AL., Auteur | LE PRÉ-SAINT-GERVAIS (35/37 Rue Baudin, 93 310, FRANCE) : WWF FRANCE | 2024Quatre ans après la publication du rapport « Méthanisation agricole : quelles conditions de durabilité de la filière en France ? », posant les bases de la durabilité de la méthanisation agricole, WWF France présente une nouvelle étude, sous la forme d’un état des lieux critique de l'évolution de cette filière au cours des dernières années. Réalisée en partenariat avec GRDF et appuyée par plusieurs entretiens et un large éventail de références, celle-ci offre un éclairage sur les opportunités et les défis que représente le passage à l’échelle soutenable de la méthanisation agricole, au regard des recommandations formulées en 2020, tout en soulignant un important point de vigilance : si la méthanisation agricole est bien compatible avec une démarche de transition agroécologique, la tendance de développement de la filière, ces dernières années, n’a pas entraîné d’évolution significative, pour les systèmes de production agricole intensifs qui l’alimentent, vers des modèles soutenables.
Affichage Environnemental : Recommandations pour un dispositif global d’affichage environnemental producteur de sens, fédérateur, et apte à accélérer la transition écologique
Quentin CHANCE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Agnès TERRIEUX, Auteur ; ET AL., Auteur | FRANCE : CESIAe (Comité d’Expertise Scientifique Interdisciplinaire sur l’Affichage Environnemental) | 2023En 2023, le CESIAe (Comité d’Expertise Scientifique Interdisciplinaire sur l’Affichage Environnemental) a été créé dans le but d’analyser, de manière indépendante, la méthodologie d’affichage environnemental actuellement développée par le gouvernement français. Cette méthodologie s'appuie sur l'outil EcoBalyse. Cet outil calcule des scores environnementaux suivant le modèle européen PEF (Product Environmental Footprint), soit une méthode dite « d’Analyse de Cycle de Vie » (ACV). Le groupe de chercheurs analyse l’adéquation de cette méthode par rapport à l’affichage agricole et alimentaire. Leur bilan démontre que la méthode ACV-PEF n’est pas adaptée, pour plusieurs raisons détaillées, dont 4 principales : 1. Une approche ACV ne prend pas en compte les interactions entre les différents biotopes agricoles (fertilité des sols, biodiversité...) ; 2. L’unité « par kg » n'est pas adaptée et comporte des risques ; 3. Les spécificités du secteur agricole sont mal prises en compte dans la pondération des impacts de l’ACV ; 4. Il est impossible de dépasser les limites imposées par la méthode ACV. Le comité d’expertise donne ensuite plusieurs recommandations. L’usage de la méthode ACV-PEF doit être fortement réduit, en faveur d’autres méthodes plus systémiques développées par les communautés scientifiques spécialisées. Les méthodes doivent être pondérées en fonction des enjeux spécifiques à chaque segment évalué. Le score affiché ne devrait pas être dans une unité fonctionnelle (par kilogramme), mais devrait représenter un impact global, qui reflète les enjeux environnementaux et sociétaux actuels. L’affichage environnemental nécessite la mise en place d’une gouvernance et d’un contrôle adaptés. Pour finir, le comité effectue un focus sur les spécificités de l’enjeu biodiversité dans l’affichage environnemental.
Une agriculture intégrant pleinement les fourrages pour reconnecter culture et élevage, améliorer la circularité et favoriser les services écosystémiques
A. FRANZLUEBBERS, Auteur ; G. MARTIN, AuteurL'agriculture a connu des changements technologiques et culturels majeurs au cours du siècle dernier. Pour certains, les derniers ont eu des effets bénéfiques avec des gains de productivité, une réduction des besoins en main-d'œuvre et une diminution de l'insécurité alimentaire. Cependant, le développement d'exploitations agricoles de plus en plus spécialisées et la déconnexion induite entre culture et élevage a également eu des conséquences négatives qui se sont traduites par : 1 - le déclin de la biodiversité ; 2 - la dégradation des eaux souterraines et de surface par des polluants agrochimiques ; 3 - la dégradation de la qualité des sols ; 4 - des émissions élevées de gaz à effet de serre provenant à la fois de systèmes de culture spécialisés très dépendants d'intrants et de systèmes d’élevage intensifs qui concentrent les rejets d’effluents ; 5 - un manque d'intégrité écologique entre les composantes de ces systèmes spécialisés. Les systèmes agricoles diversifiés utilisant des fourrages annuels et pérennes offrent la possibilité d'accroître les synergies écologiques entre les systèmes de culture et d'élevage. Les systèmes en polyculture-élevage peuvent boucler le cycle des nutriments, réguler naturellement les adventices, les insectes et les maladies, et partager les ressources selon une logique d’agroécosystème circulaire. Dans les exploitations spécialisées en grandes cultures, les couverts végétaux pourraient être utilisés comme des fourrages annuels pâturés, en mettant en place des mécanismes incitatifs adaptés. Par ailleurs, les fourrages plus pérennes, en rotation avec les cultures, ont une pertinence historique et sont une pratique éprouvée pour conserver les nutriments, améliorer la santé des sols et conserver, voire renforcer, la biodiversité. La transformation de l'agriculture par l’intégration culture-fourrage-élevage pourrait considérablement améliorer sa durabilité, ainsi que son intégrité écologique.
Amélioration de la qualité des repas en restauration collective : mobilisation des acteurs et premiers résultats
Julia GASSIE, Auteur ; Jérôme LERBOURG, Auteur ; Mathilde LEYGNAC, Auteur ; ET AL., AuteurDepuis le 1er janvier 2022, la loi EGAlim fixe à 50 % la part de « produits durables et de qualité », dont au moins 20 % de produits biologiques, dans la composition des repas servis en restauration collective. Cette mesure, qui concernait jusqu'alors la restauration collective du secteur public et des établissements ayant une mission de service public, a été complétée par la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 ; cette loi, dite loi Climat et résilience, élargit le champ des produits concernés, fixe un sous-objectif plus ambitieux de 60 % de produits durables et de qualité pour les viandes, ainsi que pour les produits de la pêche et de l'aquaculture et, pour finir, étend ces objectifs à la restauration collective privée à partir du 1er janvier 2024. Le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a commandé deux études pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés à la restauration collective. Cette note de synthèse dresse le bilan des connaissances actuelles sur le secteur, en abordant notamment les taux d'approvisionnement en produits de qualité.
Associations between measures of socio-economic position and sustainable dietary patterns in the NutriNet-Santé study
Julia BAUDRY, Auteur ; Benjamin ALLES, Auteur ; Brigitte LANGEVIN, Auteur ; ET AL., AuteurÀ partir de données issues de la cohorte NutriNet-Santé, les liens entre le niveau de durabilité des régimes alimentaires et les positions socio-économiques des consommateurs ont été étudiés. L'échantillon comptait plus de 29 000 personnes, en France. Le niveau de durabilité de l'alimentation a été évalué à partir de composantes nutritionnelles, environnementales et culturelles ; celui de la position socio-économique à partir de l'éducation, du revenu du ménage et du statut professionnel. Globalement, les ménages ayant les régimes les plus durables ont un niveau de vie légèrement plus élevé, et des apports alimentaires moins riches en énergie et en produits d'origine animale. Leur niveau d'éducation est aussi supérieur. De fait, les ouvriers et les employés ont alors un indice d'alimentation durable inférieur à celui des professions intermédiaires. Les participants ayant les revenus les plus faibles par rapport aux plus élevés avaient un sous-score environnemental plus élevé mais un sous-score socioculturel plus faible, tandis que les résultats étaient moins marqués pour le statut professionnel. Les auteurs de cette étude concluent sur la nécessité de promouvoir des régimes alimentaires durables à moindre coût pour en permettre l'accès au plus grand nombre.
Autonomie et (nouvelles) technologies
Marine BENOISTE, Auteur ; Orlane LEU, Auteur ; Maxime LECOQ, Auteur ; ET AL., AuteurLes questionnements sont nombreux concernant la place à donner aux nouvelles technologies et au numérique dans l’agriculture. Souvent présentées comme la solution pour produire mieux, plus, avec moins d’intrants, ces technologies ne portent-elles pas des risques de déviances, de perte d’autonomie, de création de nouvelles dépendances ? Quel modèle de développement agricole peuvent-elles porter ? Est-ce que ces technologies sont là pour répondre à des besoins et, si oui, lesquels ? Ou pour en créer ? Ces questions font l’objet de bien des débats, comme l’illustre cet article, à partir de témoignages ou de recueils de propos issus de tables rondes et d'autres temps d’échanges organisés, ces dernières années, par divers acteurs (réseau Civam, RMT Alimentation Locale, Atelier Paysan, par exemple). Au-delà de ces questions, des propositions existent ou émergent, basées sur les licences libres, l’autonomie de décision, le faire ensemble, ou encore la recherche d’une meilleure interopérabilité entre outils numériques. C’est notamment l’enjeu du projet Mycelium, lancé en 2020, avec un groupe de 8 fermes, et qui vise à développer un standard informatique libre et ouvert, qui permettrait de faire fonctionner ensemble les applications dont a besoin un producteur, tout en protégeant mieux ses données personnelles.
BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en œuvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif d’acquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD – Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) – d’enquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en œuvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m d’altitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix d’implanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de l’insémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole d’Aurillac. L'objectif de ce GIEE est d’améliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi qu’à améliorer la vision du grand public sur l’élevage paysan (aléa social).
C'Durable ? : Transparence maximale dans les pratiques agricoles
Dominique PARIZEL, Auteur ; Julie VAN DAMME, AuteurC'Durable ? est un nouveau score, mis en place par la Région Wallonne (Belgique), permettant d'évaluer les performances agri-environnementales des fermes d'élevage. Il s'appuie sur quatre indicateurs : - l'impact climatique de la ferme (dégagement de gaz à effet de serre, consommation d'énergie...) ; - son rôle en termes de sauvegarde de la biodiversité ; - le bien-être animal ; - l'importance socio-économique de son action (bien-être au travail, équité dans les prix, rentabilité, pérennité du projet...). Cette initiative, présentée dans cet article, a pour objectifs, d'une part, d'informer le consommateur sur l'impact environnemental de ce qu'il achète et, d'autre part, de relocaliser l'alimentation en soutenant et en maintenant des fermes à taille humaine, engagées dans des pratiques durables.
Changement climatique : viser la durabilité en production bovine
Gaëlle GAUDIN, AuteurLe projet Interreg SPAD (2020-2023), mené par les Chambres d’agriculture franc-comtoises et la Fondation rurale inter-jurassienne, a analysé la durabilité de la production bovine bio et conventionnelle dans la zone du Jura français et suisse. 198 fermes viande et lait ont été enquêtées. Audrey Lardereau, de la Chambre interdépartementale d’agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort, présente l'organisation des fiches et les leviers de durabilité économique, sociale, et environnementale, qui ont été déterminés pour chaque ferme. Au global, il est possible d’améliorer le levier économique et le levier environnemental simultanément, notamment en privilégiant les systèmes en herbe, en valorisant au mieux les rations de base et en optimisant la conduite du troupeau. La biodiversité est augmentée par des fauches plus tardives ou par la présence de haies et de surfaces arborées. Le projet visait aussi à mesurer et à anticiper les adaptations au changement climatique, notamment l’avancée de la période de végétation et la hausse des températures et du nombre de jours sans pluie. L’augmentation du stress des vaches et la diminution des rendements de fourrage peuvent être compensées, entre autres, par l’augmentation des zones d’ombrage et d’eau au pâturage, et par le choix de fourrages plus résistants (luzerne), ainsi que par une adaptation des périodes de pâturage et de fauche.
Circul’AB : La balade des nutriments
Matthieu MILLET, AuteurL’exploitation actuelle du phosphore et la production d’azote pour l’agriculture conventionnelle posent un problème de durabilité : un seuil maximum de production a été atteint pour le phosphate et la crise énergétique réduit les capacités de production d’azote (la production française couvre seulement 30% de l’azote minéral consommé). Circul’AB est un projet de recherche co-porté par INRAe et par le réseau Gab-Frab de Bretagne et lancé en juin 2022. Le projet étudie les flux d’azote et de phosphore en agriculture bio. 8 fermes ont été enquêtées en Bretagne, avec des typologies variées (maraîchage, polyculture-élevage, céréales). Les flux et les modèles de gestion des nutriments sont variés, même entre deux fermes de même type. La principale entrée d’azote est la fixation symbiotique par les légumineuses (32 à 72% de l’azote total) ; en complément, sont utilisés des déchets verts en maraîchage et du fumier sur la ferme céréalière. Par ailleurs, la ferme d’élevage utilise des déchets organiques d’une industrie locale. Les fermes en polyculture-élevage sont les moins dépendantes en intrants azotés grâce à l'utilisation des déjections animales, mais ce sont les systèmes en grandes cultures qui perdent le moins d’azote (en volatilisation et lixiviation). Le phosphore est peu problématique en Bretagne, résultat d’un modèle d’élevage intensif depuis plusieurs décennies. Les résultats de l’étude restent limités à cause du faible nombre de fermes enquêtées, et de l’approche ponctuelle qui ne prend pas en compte les cycles pluriannuels. La suite du projet Circul’AB sera une approche territoriale, qui vise à mesurer les flux entre les fermes bio au sein d’une ou plusieurs filières ; le territoire de Morlaix Communauté s’est porté volontaire.
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport d’activité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur l’ensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles d’eau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur l’alimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer l’agriculture et l’élevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection d’une nouvelle race de porc bio suisse…
Colloque ADMM 20 juin 2023 (Lempdes) – Retour en vidéos !
Le 20 juin 2023, le réseau ADMM (Agriculture Durable de Moyenne Montagne) organisait un colloque intitulé « Le Massif central face aux défis agricoles de demain : les agriculteurs partagent leurs expériences ! ». Les changements climatiques, sociétaux, économiques et sanitaires créent un contexte d’incertitude pour l’agriculture du Massif central. Entre atténuation, adaptation et anticipation, il est nécessaire de développer des systèmes d’élevage plus résilients, autonomes et économes. Divers leviers sont déjà actionnés par des éleveurs du réseau ADMM : semer du méteil, faire du report sur pied, dimensionner son élevage, pâturer des végétations semi-naturelles, faire du sursemis, diversifier son système… Ces éleveurs ont été invités à échanger sur leurs pratiques et leurs questionnements lors de ce colloque, qui a réuni plus de 70 participants. Plusieurs vidéos font un retour en images de cette journée. Les deux premières correspondent aux enregistrements des présentations de la matinée, qui portaient sur les thèmes suivants : 1 - À quels changements climatiques et économiques sont confrontés les agriculteur·ice·s du réseau ADMM et comment ils y font face ? ; 2 - Entre évolutions sociétales et transformation du travail, comment les agriculteur·ice·s du réseau ADMM traitent ces angles morts des changements climatiques ? Les deux vidéos suivantes synthétisent les réflexions des deux ateliers participatifs de l’après-midi : l’un portait sur les compétences et les connaissances à acquérir et à transmettre en tant qu’agriculteur pour faire face aux changements climatiques et sociétaux ; et l’autre portait sur la diversification et les productions végétales comme leviers d’adaptation pour l’agriculture du Massif central. Les trois dernières vidéos rapportent les témoignages de certains participants : Thierry Turlan de la DRAAF AURA, Elodie Perret du PNR Livradois-Forez et Chantal Chassaing de VetAgro Sup.