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Commencer un potager plein de vie
Jacques BISTON, Auteur ; Philippe DELWICHE, Auteur ; Désiré GREVISSE, AuteurCe dossier, en deux parties, fournit des conseils pour commencer un potager. Avant de se lancer, il faudra bien réfléchir à son installation selon l'espace dont on dispose, son orientation, mais aussi en fonction de la possibilité de mettre en place une serre, pour les semis d'avant-saison et les cultures plus fragiles. La présence d'une haie sauvage, d'un tas de bois, d'une mare, ou encore d'un abri de jardin (nids sous l'auvent...) favorise l'accueil d'auxiliaires (grenouilles, abeilles, lézards, oiseaux, etc.), ces derniers participant à la réussite des cultures. Des amendements organiques et des engrais verts pourront permettre de rééquilibrer les sols, selon leur type et selon les légumes que l'on souhaite cultiver. D'autres informations pratiques sont fournies pour bien gérer l'eau, faire un compost, ou encore protéger les végétaux avec des purins, des décoctions et des pulvérisations. Dans la deuxième partie de ce dossier sont rappelés les principes de l'agriculture biologique, les mécanismes de la vie du sol et des végétaux, ainsi que les besoins de la faune. Des exemples de végétaux et d'aménagements utiles, permettant d'attirer ou, au contraire, de repousser certains animaux et ravageurs, sont présentés.
Comment améliorer le système de production de l'exploitation maraîchère en agriculture biologique de l'association Les Ateliers de la Bruyère pour réduire les aléas climatiques et sanitaires ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association "Les Ateliers de la Bruyère", dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Cette association d'insertion a été fondée dans l'objectif de dynamiser le territoire rural de Haute-Loire. Elle comprend trois pôles d'activité, dont une exploitation maraîchère de 3 ha labellisée en agriculture biologique. Située dans la ville de Langeac, cette structure connaît un développement conséquent, avec de nombreux investissements et de nouveaux débouchés commerciaux. Cependant, les productions se heurtent à un contexte climatique défavorable. Les inondations fréquentes du parcellaire rendent les volumes de production incertains. Ce mémoire explore la mise en uvre de deux travaux qui ont pour objectif de rendre cette exploitation plus résiliente face aux inondations et de diminuer les pertes liées à la pression sanitaire. L'un des travaux est la construction du plan de culture pour les 5 prochaines années, avec des rotations qui prennent en compte les risques climatiques et économiques. Le second travail est un projet d'aménagement agroécologique : plantation de haies brise crues, implantation de bandes fleuries permettant de favoriser l'augmentation des auxiliaires de cultures.
Comment concevoir une parcelle (3000 m²) en arboriculture fruitière et/ou en viticulture chez un maraîcher biologique en plaine de Limagne pour favoriser la biodiversité, tout en préservant le temps de travail ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage aux Jardins de Tirande, exploitation maraîchère biologique située à Saint-Ignat (63), dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Ce travail avait pour but détudier la mise en place dun verger diversifié sur cette exploitation maraîchère, afin de créer un système plus durable et résilient face aux aléas extérieurs, sans mettre en tension le temps de travail de lactivité principale (maraîchage diversifié en vente directe). Lobjectif de ce verger diversifié est de développer une gamme de fruits tout en améliorant la biodiversité. Face aux contraintes concernant le temps de travail, la mise en place du verger sera progressive et la structure choisie sera un verger basse-tige afin de faciliter la conduite et la récolte des arbres. Des raisins de table et des bandes fleuries pourraient à terme compléter ce verger.
CompAg - Projet de recherche interdisciplinaire : Compensation écologique et transition agro-écologique : Rapport scientifique ; Synthèse ; Fiches focus
CompAg (Offres agricoles de compensation et transition agroécologique) avait pour objectif détudier les synergies possibles entre lobligation de compensation écologique des projets daménagement (cette compensation doit engendrer un gain de biodiversité) et lenjeu de transition agroécologique du secteur agricole. Ce projet a été financé par lAgence nationale de la recherche (ANR) durant quatre ans (2018-2021). Il a ainsi étudié les possibilités démergence et les limites dune offre agricole de compensation écologique, en analysant les aspects sociologiques et juridiques de la mise en uvre de telles compensations et en effectuant une proposition de modèle économique. Ce rapport scientifique présente ces différents résultats. Une synthèse (policy brief) des principaux résultats est également disponible (https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/CompAg_PolicyBrief.pdf). Celle-ci est accompagnée de dix fiches focus (https://www.inrae.fr/actualites/compensation-ecologique-comment-proposer-mesures-efficaces-favoriser-lagroecologie) : 1 - Compenser les atteintes portées à la nature ordinaire : que dit le droit ? ; 2 - Quels sont les services écosystémiques pouvant être fournis par les agroécosystèmes conventionnels ? ; 3 - Elaboration dune méthodologie de diagnostic agroécologique des exploitations agricoles ; 4 - Mobilisation des bases de données de capitalisation des mesures ERCA à des fins de recherche : limites et perspectives ; 5 - Compensation écologique et nature ordinaire : une clef de détermination des espaces candidats et un mode opératoire au sein du secteur agricole ; 6 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quelles exploitations, quelles mesures, quels changements écologiques ? ; 7 - Les mesures compensatoires portées par le secteur agricole : quels contrats pour quelles obligations ? ; 8 - Quel contrat de compensation ? ; 9 - Une approche de modélisation pour rechercher des solutions de compensation à léchelle dun territoire ; 10 - Une approche de modélisation pour explorer des politiques de compensation ciblant les structures paysagères.
Contenants, étiquettes et obturateurs : se démarquer par le packaging
Louise JEAN, AuteurLes innovations sur le packaging peuvent apporter un plus aux viticulteurs biologiques, que ce soit pour se démarquer ou pour diminuer lempreinte carbone de leurs produits. Daprès Sudvinbio, lemballage représente 5 à 25 % de limpact environnemental global du vin conditionné. Or, les viticulteurs bio sont sensibles à leur empreinte carbone. Le premier levier à actionner est de réduire le poids de la bouteille en verre (ce qui réduit aussi les coûts dexpédition). Toutefois, pour les vins haut de gamme (au-delà de 15 la bouteille), les clients ont du mal à accepter une bouteille légère. A linverse, il est possible de privilégier des bouteilles réutilisables, qui sont plus lourdes (pour éviter la casse) et qui reposent sur un système de consigne. Par exemple, en Pays de la Loire, Bout à Bout propose des bouteilles qui peuvent être lavées et réemployées jusquà 50 fois. En parallèle, des alternatives aux bouteilles en verre émergent. Par exemple, la start-up Green Gen Technologies a mis au point une bouteille en fibres de lin qui pèse seulement 200 g, et la start-up Le Petit Baroudeur a développé un contenant hybride entre bouteille et bag-in-box (poche souple en plastique entourée dune coquille en forme de bouteille issue de produits recyclés). Un encart est également réservé au domaine biologique du Haut Montlong, en Dordogne, qui a lancé trois types de canettes de vin de 25 cL (en rouge, blanc et rosé).
La coopérative qui tatoue les kiwis
Myriam ROBERT, AuteurLors du Salon international de l'agriculture, KSO, la première coopérative de France pour les kiwis bio, a fait la démonstration de la machine qui marque les kiwis au laser. Les fruits, après leur passage dans la machine, ressortent avec "Bio by KSO" gravé sur la peau. La coopérative a été la première à opter pour cette solution, qui permet de résoudre les problèmes d'étiquetage (toxicité de la colle, recyclage des étiquettes).
Covalience Maïs population : Fiches Mémo
Elodie BARITAUX, Auteur ; Nathalie COUIX, Auteur ; Domitille CRIBIER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet Casdar Covalience, financé sur une période de trois ans et demi (de janvier 2018 à juin 2021), a étudié la sélection participative des maïs population. Huit « fiches mémo » récapitulent les résultats obtenus dans le cadre de ce projet. La première est une fiche dintroduction qui présente le projet Covalience. Les sept autres fiches portent sur : - Fiche Mémo A : Comprendre les maïs population (contexte historique, enjeux autour des semences paysannes, mieux connaître les maïs population et différencier les types de maïs population) ; - Fiche Mémo B : Cultiver les maïs population (choix de la parcelle, semis, choix et adaptation de litinéraire technique, récolte) ; - Fiche Mémo C : Acquérir et échanger de la semence de maïs population (choix des variétés, où trouver des semences, réglementation et conditions déchange, sorganiser en collectif) ; - Fiche Mémo D : Produire de la semence de maïs population (égrainer, trier, stocker, conserver, sélectionner) ; - Fiche Mémo E : Valoriser le maïs population (alimentation animale, alimentation humaine et autres utilisations) ; - Fiche Mémo Omega : Accompagner une dynamique collective (favoriser lémergence et maintenir la dynamique du collectif) ; - Fiche Mémo Ressources (compilation des références citées dans les autres fiches « mémo »).
Le Diagnostic Prairial : un outil pour apprécier et caractériser le fonds prairial des prairies temporaires de longue durée et permanentes
P. PIERRE, Auteur ; S. GRANGER, AuteurLes prairies permanentes et temporaires représentent près de 44 % de la SAU française. Ce vaste espace est riche dune très grande diversité floristique, qui va de la prairie de coteau à trèfle souterrain aux prairies inondables et marais à Baldingère, en passant par les prairies semées qui, au fil des années, peuvent accueillir de nombreuses espèces spontanées. La méthode du diagnostic prairial est fondée sur une approche botanique de la prairie dans lobjectif de qualifier les aptitudes fourragères du couvert. Le diagnostic dune prairie ne trouve son intérêt et sa pertinence que sil sintègre à un système fourrager en cohérence avec les stratégies dun éleveur. Il prend appui sur le postulat que la flore dune prairie est la résultante de linteraction des facteurs du « milieu » et des « pratiques ». Un ensemble dindicateurs issus de la « lecture botanique » de la prairie (espèces indicatrices, nombre despèces, abondance relative, fonds prairial) renseigne lutilisateur sur létat du couvert végétal, sa valeur fourragère et sur les possibilités dévolution de la communauté végétale.
Disentangling direct and indirect drivers of farmland biodiversity at landscape scale
Eliane Seraina MEIER, Auteur ; Gisela LÜSCHER, Auteur ; Eva KNOP, AuteurPour stopper le déclin continu de la biodiversité dans les milieux agricoles, un changement de paradigme est nécessaire. Il faut maintenant réfléchir les systèmes agricoles de manière à favoriser la conservation et la restauration de la biodiversité, que ce soit à l'échelle du champ ou à l'échelle du paysage. Cette étude suisse sintéresse plus particulièrement à la biodiversité à léchelle paysagère. Elle cherche à déterminer les facteurs décisifs qui permettent de promouvoir cette biodiversité. Pour cela, 123 paysages agricoles suisses ont été étudiés. Pour chacun dentre eux, la biodiversité a été quantifiée. Les effets des facteurs abiotiques et des conditions dutilisation des terres sur cette biodiversité ont également été analysés. Les résultats montrent que la biodiversité est fortement influencée par le niveau dintensité dexploitation du sol et par la présence despaces de promotion de la biodiversité. Une intensité dexploitation des sols élevée nuit à la diversité des espèces. Autrement dit, il faut que les exploitations deviennent moins intensives et que leurs conduites soient adaptées à leurs conditions pédoclimatiques. Les espaces de promotion de la biodiversité apportent, quant à eux, une valeur ajoutée particulièrement élevée lorsquils augmentent la diversité des habitats ou lorsquils participent à fournir de la nourriture, en quantité suffisante, tout au long de lannée. Ainsi, des facteurs directs (interventions agricoles) et indirects (aspects climatiques ou diversité des habitats) sont à prendre en compte pour favoriser la biodiversité à léchelle paysagère.
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
Dossier : Le label FNAB « Bio France », présentation des critères biodiversité
Léo TYBURCE, AuteurLa FNAB travaille sur le déploiement d'un label « Bio France », applicable à l'échelle des fermes. Après la création de la première brique bio-équitable en 2021, deux nouvelles briques sont à l'étude, sur le social et sur la biodiversité. Ce dossier est consacré aux 11 critères de la brique biodiversité qui seront progressivement mis en place, sur 3 ans. Ces critères sont : 1 - Renforcer progressivement le pourcentage d'infrastructures agroécologiques (IAE) sur la ferme ; 2 - Avoir au moins deux types d'infrastructures agroécologiques (ligneux, herbagers, aquatiques) sur sa ferme ; 3 - Respecter certaines recommandations de gestion des IAE pour favoriser la biodiversité ; 4 - Améliorer progressivement la diversité des espèces cultivées ; 5 - Limiter progressivement la part des parcelles de grandes tailles dans la SAU ; 6 - Interdiction des "nouveaux OGM" ; 7 - Fertilisation : interdiction des substances controversées ; 8 - Encadrement de l'utilisation des antiparasitaires en élevage : limitation des avermectines et interdiction des bolus ; 9 - Couverture du sol ; 10 - Réduction du travail du sol ; 11 - Sensibilisation à la biodiversité. Un encart présente les actions pour la biodiversité pour lesquelles Bio en Grand Est accompagne les producteurs bio.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier : Le marché du carbone met la main sur lagriculture
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique MARCHESSEAU, Auteur ; ET AL., AuteurFace au dérèglement climatique, certains dans le monde prônent le marché du carbone comme solution : les sols agricoles et forestiers peuvent stocker du carbone (potentiel de stockage additionnel estimé à 5.78 millions de tonnes de CO2 par an, sur les 30 premiers cm du sol), ce qui représente une base pour alimenter un marché du carbone, axé sur la vente de crédits carbone à des entreprises désireuses de compenser leurs émissions. Ce dossier met en avant les limites de cette approche. En premier lieu, la priorité nest pas à la compensation mais, avant tout, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la compensation pouvant intervenir dans un second temps pour sapprocher de lobjectif de neutralité carbone. Par ailleurs, la capacité de stockage des sols est limitée dans le temps et peut être remise en question dans son efficacité par laugmentation des températures. De plus, stocker du CO2 dans les sols sous-entend de sanctuariser, sur du très long terme, ces derniers pour ne pas relarguer le gaz, ce qui pose la question de leurs usages à lavenir ou encore de lautonomie de décision des agriculteurs. De plus, cette approche est basée sur une vision à la parcelle ou à la pratique et non à léchelle du système : on peut imaginer vendre des crédits carbone à des tiers alors que sa ferme est fortement émettrice de CO2. Est-ce quà terme les producteurs devront acheter des crédits carbone pour continuer de produire ? À cela, sajoute la spéculation, des acteurs économiques sétant emparés du marché pour vendre des crédits carbone, quitte à saccaparer des terres. Non régulé, ce marché devient la jungle où le prix de la tonne de CO2 est faible, amenant peu de retombées aux producteurs. Se pose aussi la question de comment certifier les projets de réduction démissions de GES. Lactuel Label Bas Carbone, réfléchi pour encourager à réduire les émissions, mais non pour soutenir les systèmes vertueux, favorise plutôt les exploitations intensives, sans prise en compte des enjeux de leau ou encore de la biodiversité. Le marché du carbone ne serait ainsi qu'une démarche de financiarisation de la nature, sans pour autant permettre la mise en uvre de politiques réellement efficaces pour lavenir dune planète viable.
Dossier du mois : Parcs Naturels Régionaux : Derrière le label, quel engagement ?
Elisabeth CHESNAIS, AuteurSi, selon la revue « Que Choisir », les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ne sont parfois pas assez engagés dans la préservation et la défense de lenvironnement, il est acquis quils engendrent des externalités positives. Un PNR na pas de pouvoir réglementaire (il sappuie sur lengagement des communes adhérentes). Il doit prendre en compte les activités humaines et y intégrer des enjeux écologiques, tout en ayant une mission dexpérimentation. Et ces expérimentations engendrent des réussites. Cest le cas, par exemple, pour lagriculture biologique : elle est globalement plus présente dans les PNR quailleurs. Les Parcs peuvent ainsi être des territoires moteurs pour développer la bio. Cest le cas du PNR de lAvesnois (Hauts-de-France) : comme 75 % des communes sont implantées sur des aires de captage deau, le PNR a souhaité développer lagriculture biologique pour préserver cette ressource. Au départ, la bio, qui était globalement peu présente dans cette région, ne représentait que 1,5 % de la surface agricole du PNR. En 2020, elle représentait 10 %. Le PNR de lAvesnois a incité les agriculteurs à passer en bio et a mobilisé des opérateurs économiques pour trouver des débouchés aux productions biologiques.
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines viticoles biologiques français. Le premier, celui du Château de Passavant, est géré par Claire et Olivier Lecomte. Il est composé de 70 ha (55 ha de vigne et 15 ha de prairie) et se situe en Anjou, sur des sols de schiste qui mettent à dure épreuve les outils de travail du sol. Le domaine est certifié bio depuis 2001, et Demeter depuis 2011. De nombreuses préparations biodynamiques sont utilisées pour stimuler le sol et la vigne. Les deux vignerons ont également à cur de mettre en place des pratiques qui favorisent la biodiversité. Au chai, le recours aux sulfites est de plus en plus réduit, et lélevage des vins seffectue majoritairement dans des ufs en béton. Le second domaine est celui de Léon Boesch. Il est composé de 14,8 ha, se situe en Alsace et est géré par Marie et Matthieu Boesch. Ces derniers ont converti le domaine familial en bio en 2000, puis ont élargi leurs pratiques à la biodynamie et ont obtenu la certification Demeter en 2003. Ils favorisent la biodiversité, notamment en plantant des arbres pour recréer des corridors écologiques, et en ne fauchant pas les tournières. Ils ont également autoconstruit une cave en bois et paille, au lieu du béton quils trouvent trop sec. Cette cave est enterrée, écologique et bioclimatique.