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S'adapter aux évolutions du climat
François D'ALTEROCHE, AuteurMarc Dumas, éleveur de vaches laitières en agriculture biologique installé dans la Loire à 500 m d'altitude, présente les pratiques qu'il a mises en uvre sur sa ferme pour s'adapter au mieux aux aléas climatiques : assolement, achats de fourrages sur pied chez un céréalier, mise en place d'une réserve collinaire, etc.
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Dossier : Changement climatique et sécheresses : Quelles pratiques agricoles pour un usage sobre et solidaire de la ressource en eau ?
Patricia HEUZE, Auteur ; Camille GUILLOTEAU, AuteurLe changement climatique va impliquer des sécheresses plus longues et plus fréquentes. Les enjeux liés au partage de leau vont donc devenir de plus en plus cruciaux. En agriculture, le recours à lirrigation, grâce à des retenues deau, est une solution envisageable. Toutefois, est-elle viable dun point de vue environnemental, agronomique et économique ? Des éléments de réflexion et des points de vigilance sont à prendre en compte avant dopter pour cette solution : artificialisation du milieu, modification du cycle de leau (soustraction deau aux milieux avoisinants), impacts sur lamont et laval, évaporation plus importante, gouvernance et répartition de ces réserves en eau Dans tous les cas, des solutions agronomiques sont à développer. Amale Zeggoud, stagiaire à la FNAB en 2020 sur la gestion quantitative de leau en agriculture biologique, a identifié, en dehors de lamélioration des méthodes et matériels dirrigation, des pratiques agronomiques pour mieux gérer leau. Ces pratiques visent à : améliorer les propriétés du sol pour une meilleure régulation du cycle de leau ; décaler le cycle cultural afin desquiver des conditions hydriques défavorables ; augmenter la tolérance au stress hydrique du système de production. Elles reposent sur trois stratégies (évitement, esquive et tolérance) qui rassemblent un ensemble de pratiques.
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Irrigation : Changer les systèmes et prioriser lusage de leau
Julien TAUNAY, AuteurAvec le dérèglement climatique, la question de lirrigation en agriculture devient un véritable enjeu. La Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire (CAB) contribue au débat autour de cet enjeu et défend certaines positions vis-à-vis de lusage de leau et de la création de retenues deau collectives. Elle insiste sur le fait que leau est un bien commun et quil est essentiel de travailler collectivement sur son usage, notamment dans le cadre dun projet alimentaire de territoire. Il devient également important de repenser les pratiques agricoles en fonction des ressources environnementales disponibles et non linverse : il faut adapter les systèmes de production pour quils soient moins dépendants de leau (généraliser les pratiques favorisant la capacité de rétention des sols, adapter les variétés et les pratiques culturales, promouvoir les systèmes autonomes et économes ). Si lirrigation est nécessaire, la CAB recommande de prioriser les usages en réservant cette eau aux cultures à destination de lalimentation humaine. Enfin, la CAB conseille dencadrer les créations de retenues deau collectives en les autorisant sous certaines conditions : 1 - après avoir réalisé une étude dimpact (utilité du projet, solutions alternatives ) ; 2 que ces retenues soient conditionnées à une animation territoriale ; 3 - si ces retenues ont fait lobjet de subventions publiques, de pouvoir les mobiliser (si besoin) pour assurer des missions dintérêt général.
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Une retenue collinaire pour sécuriser ses revenus
Claudine GALBRUN, AuteurDidier Lagrave est installé en Corrèze depuis une vingtaine dannées. Cet arboriculteur (8,5 ha de pommiers, dont 2 ha en bio) et éleveur (80 vaches allaitantes) est inquiet vis-à-vis du changement climatique. Lors des deux sécheresses consécutives qui ont sévi en 2018 et 2019, il a notamment vu pour la première fois ses pommiers de vingt ans jaunir et donner des fruits de très petit calibre malgré un fort éclaircissage. Cependant, il réfléchissait déjà depuis plusieurs années à créer sa propre retenue collinaire et avait fini par se lancer, lobjectif étant dirriguer son verger et de ne plus avoir à apporter de leau à ses vaches. Une retenue collinaire de 37 000 m3 a ainsi été aménagée sur son exploitation. Elle recouvre 1,2 ha. Le montage du dossier a duré deux ans pour obtenir les autorisations et larrêté préfectoral nécessaires. Linvestissement sest élevé à 100 000 pour la création de la retenue, la station de pompage et le réseau primaire. Didier Lagrave a perçu 60 % de subventions de la Région Nouvelle-Aquitaine et de lUnion Européenne (fonds Feader). Pour obtenir ces aides, il devait répondre à deux conditions : être certifié HVE niveau 3 et être en conversion bio. Il doit néanmoins encore investir dans du matériel dirrigation au goutte-à-goutte. Pour cela, il peut compter sur une aide du Conseil départemental égale à 35 % du montant et limitée à 15 800 .
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Dossier - Gestion des ressources : cette eau qui fait débat
Hélène SAUVAGE, Auteur ; Pierre-Yves BERNARD, Auteur ; Richard BUXANT, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte où les spécialistes s'attendent à des sécheresses de plus en plus fréquentes, ce dossier est consacré à la gestion de la ressource en eau en agriculture. Dans une première partie, les auteurs s'intéressent à l'importance de l'eau dans l'agriculture en évoquant l'état des ressources, le changement climatique, l'impact sur les rendements et les adaptations possibles des systèmes d'exploitation. A noter qu'actuellement dans le monde, 18 % des surfaces irriguées produisent 40 % des denrées alimentaires. La seconde partie du dossier est consacrée aux leviers, agronomiques ou techniques, permettant une meilleure gestion des besoins en eau et une meilleure utilisation de celle-ci. Enfin, la troisième partie aborde la question du stockage et de la gestion de l'eau : enjeux des retenues collinaires, gestion de l'irrigation, qu'elle soit individuelle ou collective.
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Créer des réserves d'eau pour plus de sécurité et d'autonomie fourragère
Aujourd'hui, face à un marché des fourrages très fluctuant, les éleveurs aveyronnais cherchent de plus en plus à sécuriser leur système en améliorant leur niveau d'autonomie alimentaire. Pour l'atteindre, la capacité d'irrigation des cultures fourragères et la quantité d'eau disponible représentent des facteurs limitants importants. En effet, même si l'équilibre sol-troupeau paraissait acquis pour de nombreuses exploitations, les changements climatiques de ces dernières années l'ont déstabilisé et les éleveurs doivent reconsidérer leur système. Ainsi, pour répondre à ces besoins, la Chambre d'Agriculture de l'Aveyron et l'Agence de l'Eau Adour-Garonne ont lancé un programme d'action visant à favoriser la création de nouvelles retenues collinaires. Ce programme d'action prévu sur 5 à 6 ans devrait permettre la création de réserves d'eau dans une dizaine de bassins hydrographiques du département aveyronnais.
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De l'incongruité des pratiques agricoles et alimentaires du XXIème siècle
Ce texte présente la vision futuriste de Mathieu Calame sur la problématique agricole et alimentaire, dans un siècle, en 2112. L'auteur imagine ici le discours d'un haut responsable européen du territoire et de l'alimentation du XXIIème siècle. Il condamne, à travers ce texte, les choix faits au XXIème siècle par les dirigeants politiques, qui pourraient nous conduire à une grande crise dans les années 2020, suite à de fortes tensions liées à l'accès à l'eau, à la terre, à la biodiversité ou à la nourriture. En 2112, il imagine une société au fonctionnement très différent du nôtre. La sélection variétale serait décentralisée et diversifiée en réseau, la liberté des paysans à mener leur propre sélection étant devenue un droit institutionnel. Les arbres seraient omniprésents dans les paysages, constituant une trame continue sur tout le territoire, avec la plantation de fruitiers dans les villes pour nourrir sainement la population. Les quantités de viande consommées seraient réduites et modulées selon l'âge et les besoins des individus. Autre vision, la surpêche en mer serait limitée grâce à la mise en place d'élevages piscicoles dans l'ensemble des retenues d'eau du territoire, y compris les barrages.
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Retenues collinaires : Pour une spécificité
Bien que bénéficiant d'une pluviométrie globalement suffisante, la Bretagne présente des déficits importants de mai à août pour de nombreuses cultures légumières et horticoles. Pour sécuriser ces productions, les producteurs de légumes, fruits et fleurs ont fait le choix depuis 12 ans d'une irrigation raisonnée utilisant les excédents d'eau de l'hiver stockés dans des retenues collinaires pour être réutilisés en été. Plus de 550 retenues d'une capacité moyenne de 13 000 m3, pour un coût moyen de 335 000 francs par installation, ont été créées sur la région. Les professionnels souhaiteraient donc que la spécificité de la retenue collinaire, qui nécessite plus d'investissements qu'un forage et respecte l'environnement, soit reconnue dans la prochaine loi sur l'eau.