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PRAIRIE A FLORE VARIEE
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depuis 07/2018
Synonyme(s)PRAIRIE COMPLEXE |
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Prairies temporaires à flore variée dans les exploitations délevage : La diversité au service de la qualité des fourrages et de lautonomie protéique
Benoit DELMAS, Auteur ; Yolène PAGÈS, AuteurDans le cadre dune meilleure autonomie fourragère et protéique et dans un contexte dadaptation aux aléas climatiques, les prairies temporaires semées en mélange complexe ou prairies à flore variée (PFV) retrouvent un gain dintérêt. Malgré un coût semences à prendre en compte, ces prairies offrent divers atouts, en termes dadaptation (ex : aux aléas météorologiques) et en termes de production (rendement, apport de protéines avec la présence de légumineuses). Cet article présente certaines règles de base à retenir pour concevoir les mélanges de ces prairies à flore variée. Il présente des essais en cours en Aveyron (en bio ou pas) sur les questions de composition des mélanges prairiaux et des conditions dimplantation, ainsi que le développement de loutil en ligne daide à la conception des mélanges prairiaux, Capflor (projet Mélibio) ; ou encore le projet QualiPrat (portant notamment sur la structuration dun système fourrager intégrant des prairies à flore variée et sur leur conduite technique ou sur la valorisation de ces PFV).
Projet 4AgeProd : bien faire vieillir sa prairie
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurDans le cadre dun projet sur le vieillissement des prairies temporaires (4AgeProd), des enquêtes ont été menées en 2015 auprès dagriculteurs pour recueillir leurs pratiques, leurs critères ou encore leur ressenti sur ces prairies et leur évolution dans le temps. Cet article présente des mots choisis des dires de plusieurs de ces éleveurs enquêtés, en lien avec diverses questions comme « Quest-ce quune bonne prairie ? », « Quest-ce qu'une prairie dégradée ? » ou encore « Quelles pratiques sont déterminantes pour bien faire vieillir ses prairies ? ». Ces témoignages présentent des points communs, comme, par exemple, les critères pris en compte pour définir si une prairie est dégradée (ex : présence de plantes indésirables, part de sol nu importante ou encore perte en légumineuses). Mais certaines différences entre agriculteurs peuvent être notées : des pratiques parfois différentes ou encore un ressenti différent sur lévolution du rendement (variable pour certains, pour dautres, existence dune baisse observable).
Reine Mathilde : une « ferme-vitrine » pour l'autonomie
Initié en 2010, le projet Reine Mathilde travaille au développement de la filière laitière biologique de Basse-Normandie et à l'accompagnement des éleveurs de la région. Pour cela, le projet s'est doté d'une plateforme de démonstration, ou « ferme-vitrine », lieu d'échanges et de rencontres autour de techniques adaptées à l'AB. Des cultures visant à renforcer l'autonomie alimentaire y sont testées et évaluées. Certains résultats sont présentés dans cet article. Ils concernent : - les associations féverole-pois protéagineux récoltées en fourrage et riches en protéines ; - des prairies de fauche riches en légumineuses ; - des prairies à flore variée contenant de la chicorée et destinées au pâturage ; - les associations céréales-protéagineux destinées à la production de concentrés fermiers (triticale-vesce d'hiver, triticale-féverole d'hiver, céréales sursemées dans le lupin d'hiver).
Résultats 2015 des essais Reine Mathilde sur l'autonomie alimentaire en AB
Dans le cadre du projet Reine Mathilde, démarré en 2010 à linitiative de Stonyfield France, filiale de Danone, et avec lappui de lInstitut de lÉlevage, des essais sont menés, chaque année, sur les terres du GAEC Guilbert (vaches laitières), autour de Caen, en Normandie. Ces essais et les démonstrations liées visent à améliorer lautonomie alimentaire des élevages bio. En 2015, les essais ont porté sur les associations céréales-protéagineux, dhiver et de printemps, ainsi que sur des essais lupin dhiver, ensilage de féverole pois, maïs associé, prairie pâturée et maïs fourrage ultraprécoce. Les conditions dimplantation, les interventions, les suivis de cultures et les résultats 2015 sont décrits. La féverole dhiver a connu un rendement exceptionnel (71q/ha) mais les céréales associées avaient peu levé. Le pois fourrager sassocie bien avec les céréales, sauf avec lorge dhiver (faible tuteur) qui, par contre, sassocie bien avec le pois protéagineux. La vesce sassocie surtout bien avec le triticale et le seigle. En semis de printemps, les lupins sassocient bien avec le triticale, en particulier le lupin blanc qui a donné de bons rendements (dégâts de lapins dans les autres modalités). La gestion des adventices a été meilleure dans les associations quen lupin pur. Concernant les associations avec le maïs, comme lannée précédente, seul le haricot peut être intéressant mais la récolte a toutefois été décevante. Dans les prairies multiespèces, la bande avec chicorée et plantain présente 3 à 4 points de MS en moins.
La serradelle, reine des sols acides
Virginie QUARTIER, AuteurLa serradelle est une de ces légumineuses que l'on redécouvre aujourd'hui. Elle commence à être de nouveau travaillée, notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Europe de l'Est et aux USA. Elle peut être cultivée partout, avec une prédilection pour les sols acides. Tant au pâturage qu'en fauche, la serradelle a une bonne valeur alimentaire, avec un taux de protéines de 25 % et une digestibilité de 75 %. L'intérêt et les atouts de cette légumineuse annuelle d'hiver sont présentés, notamment en sols acides.
SOS PROTEIN : Elevage bovin lait - Bretagne
Cette vidéo de 6 mn 22 a été réalisée en mai 2016 chez Philippe Riaux, éleveur de 50 vaches laitières sur 57 ha de SAU en Ille-et-Vilaine, dans le cadre du projet européen dinnovation SOS PROTEIN, dont lobjectif est de développer lautonomie protéique dans les élevages. Léleveur a implanté des prairies multi-espèces, en augmentant le pourcentage de surfaces en herbe par rapport au maïs, et a maximisé son pâturage en partageant sa surface en paddocks.
Utiliser les mélanges fourragers pour s'adapter au changement climatique : opportunités et défis
Isabelle LITRICO, Auteur ; Karim BARKAOUI, Auteur ; Ana BARRADAS, Auteur ; ET AL., AuteurLe changement climatique s'accompagne d'un accroissement de la fréquence des sécheresses qui menace la pérennité et la production des prairies. Il est donc nécessaire d'adapter les couverts prairiaux à des conditions hydriques limitantes. Les mélanges offrent des perspectives intéressantes mais posent des questions quant aux critères de sélection des variétés. Différentes expérimentations récentes montrent la plus-value de la diversité spécifique et intraspécifique sur la production des prairies face au changement climatique et en particulier face aux épisodes de sécheresse, mais le choix des espèces et des génotypes composant cette diversité nécessite de définir correctement les règles d'assemblage. Ces règles pourraient être basées sur des choix de traits (caractères) des espèces et des génotypes. La diversification de traits liés à des stratégies de croissance décalées dans le temps semble avoir un effet positif, contrairement aux traits racinaires. Ainsi, le choix de traits d'intérêt et de la valeur de ces traits dans les couverts prairiaux est à considérer dans les processus de sélection variétale.
Valorisation des fourrages : « Notre système est 100 % autonome en protéines »
Franck MECHEKOUR, AuteurAvec un troupeau laitier de 80 vaches biologiques à 6 800 l lait/an en moyenne sur 115 hectares de SAU, le GAEC R'Belait dans le Maine-et-Loire, qui compte trois UTH, est autonome en protéines. La preuve quautonomie nest pas synonyme de baisse de performance. Pour atteindre ce résultat, cette exploitation mise sur les fourrages de haute qualité. Elle pratique le séchage en grange et la majorité de ses prairies sont des prairies à flore variée (mélanges suisses), ressemées tous les quatre à cinq ans. Un pâturage tournant dynamique a aussi été mis en place et, enfin, tous les concentrés sont produits sur lexploitation à partir de 13 ha de maïs grain (pas densilage) et de 16 ha de mélange orge-avoine. Pour ces éleveurs, « le développement de lautonomie protéique nécessite de revenir sur les fondamentaux de lagronomie ». Un encart présente le projet Devautop dans lequel un outil de diagnostic de l'autonomie protéique a été créé.
Valoriser la prairie multi-espèces en foin ventilé pour développer l'autonomie alimentaire de l'élevage caprin. Témoignage d'éleveur en Pays de la Loire
Jérémie JOST, Auteur ; Nicole BOSSIS, Auteur ; Virginie TARDIF, Auteur ; ET AL., AuteurRaphaël Brunet est éleveur de chèvres depuis 1997 en Maine-et-Loire, sur une exploitation de 63 ha. Il a choisi de mettre en place un système valorisant l'herbe et les aliments produits sur l'exploitation, ce qui l'a conduit à investir dans un séchage en grange en 2011, afin de produire du foin de qualité et appétant, tout en valorisant le potentiel de ses prairies. La maîtrise d'une ration à base de foin ventilé en élevage caprin nécessite d'adapter progressivement ses pratiques : l'éleveur a implanté des prairies multi-espèces, modifié la conduite de la récolte du foin, adapté la ration des chèvres... La consommation de foin ventilé a augmenté de 20 % et l'apport en concentrés a diminué d'autant, mais la valorisation doit pouvoir être encore améliorée pour rendre le système performant. L'éleveur a entamé une conversion à l'agriculture biologique en avril 2016.
Voyage en Bretagne : Visite de l'exploitation d'Erwan et Laurence Le Roux ; Stratégie d'entreprise et investissement économes, porter un autre regard...
Mélissa DUMAS, Auteur ; Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurInstallés depuis 12 ans sur la presqu'île de Crozon, dans le Finistère, Erwan et Laurence Le Roux ont fait évoluer l'élevage laitier vers un système plus durable. Concrètement, cela s'est traduit, entre autres, par la conversion à l'agriculture biologique, la mise en place du pâturage tournant, l'élevage des génisses à l'herbe mais aussi au lait avec des vaches nourrices, l'implantation de prairies multi-espèces destinées à devenir des prairies permanentes, etc. Le couple d'éleveurs détaille les quatre critères qu'il s'est défini pour le bon fonctionnement de l'exploitation : - le revenu horaire du travail ; - l'efficacité économique du système de production ; - la rentabilité du capital investi ; - l'empreinte écologique.
Diversité génétique des prairies et résistance au stress hydrique : le CNRS et l'INRA confirment !
Mélissa DUMAS, AuteurLe changement climatique aura des impacts sur nos systèmes agricoles, notamment sur les prairies. En Pays-de-la-Loire, les prévisions envisagent un allongement de la période de pousse de l'herbe (printemps précoces et automnes poussants), des étés plu secs, une augmentation des disparités régionales, des accidents climatiques plus nombreux. Dans ce contexte, agriculteurs et chercheurs sont à la recherche de solutions pour faire face aux aléas climatiques qui les attendent. L'Inra et le CNRS, dans le cadre du projet Bioadapt-PRAISE, se sont penchés sur la diversité génétique des prairies. Ainsi, un dispositif expérimental récent, à l'INRA de Lusignan (Poitou-Charentes) a permis de comparer les comportements de différentes prairies, pour lesquelles le nombre des espèces et/ou des variétés variait. Les prairies cultivées en mélange d'espèces ont été les plus productives, et les prairies contenant plusieurs variétés pour chaque espèce ont eu les rendements les plus réguliers tout au long de l'année.
Au GAEC de l'Epervier, en Mayenne : « Nous valorisons les atouts de l'agriculture durable »
Franck MECHEKOUR, AuteurEn reprenant l'exploitation familiale située en Mayenne en 2011, Thibaut Audoin a fait fortement évoluer son système laitier en optant pour l'AB et en privilégiant le pâturage (10 mois de pâturage par an, dont huit intégral), et l'autonomie (pas d'achat d'aliment, un tiers de la SAU étant consacré à la culture d'un mélange triticale/pois). Les deux tiers de la SAU sont des prairies multi-espèces, dont les mélanges sont conçus par l'exploitant, selon ses besoins et le milieu. Elles servent au pâturage et à la production de foin (pas d'enrubannage ou d'ensilage). Côté production laitière, commercialisée auprès d'une laiterie fabriquant des fromages bio au lait cru, le choix a été fait de ne pas « pousser » les vaches normandes, mais de produire surtout un lait de qualité. Côté reproduction, un taureau charolais est présent dans le troupeau pour la fécondation de 80 % des vaches. Les 20 % restants et les génisses sont inséminés en IA avec de la semence sexée femelle issue de taureaux normands à haute valeur génétique. Le choix de développer un tel système, raisonné aussi pour permettre de rester au forfait, correspond au projet de cet agriculteur qui souhaite maintenir un équilibre entre vie professionnelle et privée, d'où également la décision de tester la monotraite depuis trois mois, afin de diminuer la charge de travail, tout en maintenant les résultats économiques de l'exploitation.
Objectif fixé : zéro soja
François D'ALTEROCHE, AuteurLe GAEC Delmond, situé en Corrèze et spécialisé dans la production de veaux de lait, vise une ration sans soja pour les mères (race Limousine). Avec des parcelles propices au maïs, jusqu'en 2013, la ration était fortement basée sur cette plante, d'où un recours important au soja pour équilibrer la ration. Jugeant cette dépendance extérieure en protéines trop coûteuse, les associés ont fait le choix d'orienter leur stratégie alimentaire vers des rations englobant des fourrages issus d'associations graminées/légumineuses. L'assolement a été repensé et intègre, notamment, des prairies temporaires à flore variée, du sorgho (pour faire la transition) et du colza. Le maïs est conservé, mais l'objectif est de faire du grain.
Passer de l'addition à la véritable composition des mélanges de fourragères
Sophie BOURGEOIS, AuteurActuellement, les variétés de plantes fourragères sont principalement sélectionnées en cultures pures. Pourtant, leur comportement peut être différent selon qu'elles soient cultivées en pur ou en mélange. Face à cette problématique, l'Inra de Lusignan et le semencier Jouffray-Drillaud ont mis en place un essai visant à sélectionner des variétés spécifiquement adaptées aux mélanges fourragers. Conduit dans le cadre du projet Praise, cet essai concerne un mélange de sept espèces, et de une à six variétés pour chacune de ces espèces. Cette diversité variétale a conduit à une plus grande stabilité de la production et à une meilleure réponse à la sécheresse.
Prairies : Les mélanges suisses de fourragères ont des atouts
Sophie BOURGEOIS, AuteurLes mélanges suisses peuvent apporter des avantages pour ceux qui souhaitent implanter des prairies temporaires complexes ou à flore variée. Ces mélanges sont issus d'un travail de recherche mené selon une approche stricte et sont composés à partir d'une liste de variétés recommandées. C'est l'Association suisse pour le Développement de la Culture Fourragère (ADCF) qui délivre un label aux recettes de mélanges qui ont montré leur intérêt après essais. Ces derniers sont faits sur divers sites expérimentaux couvrant une large gamme des conditions pédo-climatiques rencontrées en Suisse, de la zone de plaine à la zone herbagère d'altitude. Cet article est complété par le témoignage d'un agriculteur creusois satisfait des mélanges suisses qu'il utilise, ainsi que par la mention d'une alternative au sursemis pratiquée par certains agriculteurs suisses. En effet, certains fauchent tardivement une bonne parcelle et l'herbe fauchée est transportée, puis séchée sur la parcelle que l'on souhaite améliorer. Ceci évite le sursemis et permet l'apport de beaucoup de semences tout en conservant les écotypes ou encore la microfaune adaptée localement.