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Agrofün, fer de lance de la chia bio française
BIO-LINEAIRES, AuteurCréée en 2005, avec l'objectif de réintroduire des plantes oubliées pouvant être cultivées localement, l'entreprise Agrofün est un membre fondateur de la filière chia bio en France. Depuis 2017, elle fédère l'ensemble des acteurs de filière chia (agriculteurs, coopératives...), du champ au triage, et assure la communication auprès des distributeurs et des consommateurs. Sa marque, Tchia!, propose des graines entières, de l'huile et de la farine de chia française. Ce publi-reportage présente les atouts de cette plante (bienfaits sur la santé, utilisations en cuisine, bénéfices agronomiques et environnementaux...), mais aussi l'éthique de l'entreprise, ainsi que ses actions pour le développement de la filière (sécurisation des volumes par le biais de partenariats avec les producteurs, communication auprès des distributeurs et des consommateurs pour coordonner l'offre et la demande...).
Dossier : Blés paysans : Quelles filières en Grand Est ?
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur ; Emilie POQUET, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurDans ce dossier, Bio en Grand Est fait un focus sur les variétés paysannes (ou variétés anciennes). Il présente des initiatives, portées par des structures du Grand Est, visant à créer, dans la région, des filières pour les variétés paysannes. 1 - Une enquête, pilotée par Bio en Grand Est, portant sur les perceptions des consommateurs à l'égard des variétés paysannes (freins à la consommation, critères de choix, produits consommés...), a révélé que la première étape de la création de filières implique de faire connaître ces produits et leur disponibilité (sensibilisation, communication lors dévènements...) ; 2 - Un panorama présente les initiatives portées par plusieurs collectifs en Grand Est uvrant pour la conservation des variétés de céréales anciennes et pour la création de filières à différentes échelles (organisation de la filière et des circuits de vente, mise en place de plateformes collectives de variétés paysannes...) ; 3 - Un focus s'intéresse au GIEE « Blés dAvenir », un groupe de 4 agriculteurs qui cultivent danciennes variétés de céréales, et à son programme dactions sur 3 ans : valorisation des productions, sécurisation des productions, conservation des sols, capitalisation des connaissances et diffusion ; 4 - Un encart présente les témoignages de personnes qui ont été formées à la panification des variétés paysannes.
L'expérience du Système Participatif de Garantie chez BioEspuña
Julie HUGUES DIT CILES, Auteur ; Stéphane MAILLARD, AuteurEn février 2023, un groupe de consommateurs dagrumes bio est parti rencontrer des paysans en Murcie (dans le sud-est de lEspagne), en vue de créer un Système Participatif de Garantie (SPG). Lobjectif de cette initiative était de rapprocher, au maximum, les producteurs de la coopérative BioEspuña (agrumes, fruits méditerranéens et tropicaux et huile d'olive) des consommateurs finaux, en Occitanie, à travers un réseau de circuits courts (AMAP, groupement d'achats...), afin de limiter la dépendance de ces agriculteurs biologiques paysans aux intermédiaires et aux spéculateurs. Au-delà de l'objectif de certification citoyenne, les visites de fermes effectuées lors de ce voyage ont permis, au groupe, de découvrir le contexte local (zone semi-aride) et ses enjeux, d'échanger et de créer du lien avec les producteurs.
La filière de la betterave sucrière est entraînée vers "un modèle féodal"
Roxanne MITRALIAS, AuteurStéphane Delmotte est agriculteur, installé sur la ferme familiale dans le Pas-de-Calais, mais aussi médecin urgentiste et engagé à la Confédération paysanne. Dans son secteur géographique, fortement "agro-industriel", rares sont les exploitations biologiques comme la sienne. Il y produit des céréales, des légumes, ainsi que de la betterave sucrière. Dans cet article, il décrypte la filière betterave sucrière, qu'il estime coincée dans un "système féodal", "capitalistique". Alors qu'aujourd'hui seuls 10 % de la production de betterave sucrière sont transformés en sucre en poudre - le reste étant principalement destiné à la filière bioéthanol -, Stéphane Delmotte estime que des rendements de 60 tonnes par hectare en agriculture biologique pourraient couvrir les besoins alimentaires en sucre.
Filière caprine : Comment résister face à la crise ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurEntre inflation, synonyme de coûts de production plus élevés, et perte de pouvoir dachat des consommateurs, la filière laitière caprine bio souffre. Les volumes produits sont excédentaires, la part de lait bio déclassé en conventionnel augmente et les opérateurs ne cherchent plus de nouveaux producteurs en AB. Éleveurs et opérateurs cherchent des solutions, à limage de ces 17 producteurs du groupement Lait Chèvre Bio Ouest (LCBO) qui réfléchissent à un projet pour la restauration hors domicile : LCBO serait metteur en marché, et leur laiterie/fromagerie habituelle transformerait leurs produits (en fromage blanc et yaourts). Plusieurs cantines de Vendée, des Deux-Sèvres et du Maine-et-Loire sont intéressées et ces producteurs veulent y croire. Développer de nouveaux débouchés et ne pas augmenter la production, telle est la tendance, et toutes les pistes sont à prendre en compte, comme lengraissement de chevreaux de lait, la monotraite ou lélevage des chevrettes de renouvellement sous la mère.
Filières biologiques : Conjoncture, analyse, enseignements et prospectives
Niels BIZE, AuteurAlors que les filières biologiques traversent un contexte difficile, le réseau GAB-FRAB Bretagne se fait accompagner par les agences Ecozept et Good pour prendre du recul et analyser le marché et son évolution. Cet article présente un condensé des enseignements issus de leurs analyses. Dans un contexte de crises multiples - climatiques, sanitaires, inflationnistes -, la bio souffre de ses faiblesses : stratégies instables dans la grande distribution, concurrence d'autres labels... Toutefois, ces experts estiment que la bio n'a pas atteint un plafond, mais un palier, et ils présentent cinq préconisations pour accompagner son rebond.
Champagne : La filière bio se structure
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2019, lAssociation des champagnes biologiques et Bio en Grand Est se mobilisent pour développer la filière champagne bio (actions financées par lAgence de leau Seine Normandie). De 2019 à 2021, une première série dactions a permis de sensibiliser les producteurs à la viticulture biologique et de lever les freins à la conversion. Pour cela, des demi-journées de rencontres ont été organisées chez des viticulteurs bio. Ces journées ont été fructueuses puisquelles ont abouti à des passages en bio. Lengagement des coopératives dans la filière a également été un levier important pour favoriser les conversions. Une deuxième série dactions est prévue pour la période 2022-2024, avec un nombre de partenaires encore plus important, dont lenseignement agricole. Pour la suite, cette deuxième phase sera plus axée sur laval, notamment sur le positionnement et le marché (pour faire face à laugmentation de loffre en champagnes bio), et sur la gestion de la mixité pour les coopératives viticoles. Lobjectif est aussi de pérenniser les conversions et de réfléchir aux moyens de sadapter au changement climatique. Pour favoriser le développement de la filière bio, des contacts doivent être pris avec des entreprises de travaux agricoles, des courtiers...
Conjoncture laitière : Une occasion de réinterroger son système ?
Guillaume MICHEL, Auteur ; COMMISSION RUMINANTS DU RÉSEAU GAB-FRAB, AuteurAvec le ralentissement de la croissance de la consommation bio en 2021 et larrivée de nouveaux volumes de lait bio au sein des filières longues, le marché du lait bio sest engorgé. Pour faire face à cette période de crise, plusieurs marges de manuvre sont présentées dans cet article : - actions à court ou long terme pour réduire les charges opérationnelles (maximisation du pâturage, adaptation du chargement pour viser lautonomie fourragère ) ; - actions pour réduire les charges de structure (internalisation de certaines tâches ) ; - actions pour augmenter les produits (analyse de ses résultats en lien avec la qualité du lait, meilleure finition des réformes, mise en place de cultures de vente à haute valeur ajoutée ). Enfin, il est préconisé dêtre le plus réactif possible pour faire face à une situation de trésorerie difficile et dactiver certains leviers (demande davance PAC, planification des paiements ). Si cela reste insuffisant, il est important de ne pas rester seul et de se rapprocher des GAB, du réseau Solidarités Paysans Au-delà de ces actions individuelles, la commission ruminants du réseau GAB-FRAB Bretagne appelle à rester solidaires pour passer ce cap (modération collective des volumes de production, investissement des producteurs dans les organisations collectives, travail de sensibilisation des consommateurs ).
Diversifier en oléagineux : Ça presse pour les huiles végétales
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa demande croissante dorigine France en huiles, produits dépicerie, plats préparés, aliments du bétail et cosmétiques offre un large éventail de débouchés aux oléagineux, notamment en agriculture biologique. Fin 2021, Interbio Nouvelle-Aquitaine et Val Bio Ouest ont organisé un forum sur ce sujet. Ce forum a été loccasion daborder les freins et les atouts du déploiement des oléagineux bio en filières longues et courtes. Les organisateurs de ce forum insistent sur le fait quil est nécessaire de maîtriser les itinéraires techniques des différentes espèces pour obtenir des graines de qualité, de structurer les filières et de semer uniquement avec lassurance dun débouché. Or, le sujet des oléagineux est devenu plus sensible avec les difficultés dapprovisionnement autour de la mer Noire, en raison de la guerre en Ukraine. Le marché se tend et les cours senvolent sous la pression des cours en conventionnel. Même si la montée en puissance de lorigine France et la création dunités de trituration ont participé à relocaliser un peu cette filière, les flux européens persistent. En filières longues, le marché de lhuile bio et des tourteaux reste à léchelle européenne. Pour répondre au marché français et réduire les importations, un nouvel outil de trituration industriel, Oléosyn Bio (dédié à la bio), a été lancé dans les Deux-Sèvres. Pour les filières courtes, Pascale Croc, productrice bio installée en Charente-Maritime, rappelle quil est nécessaire davoir un marché ou de le construire avec patience.
La filière Grandes cultures bio : Valoriser ses productions : Tendances des besoins en Nouvelle-Aquitaine
En 2021, 123 839 hectares de grandes cultures, en Nouvelle-Aquitaine, étaient cultivés en agriculture biologique (+7,7 % par rapport à 2020). Cette année-là, la récolte de céréales bio a été bonne, à l'exception du maïs, mais avec des qualités hétérogènes. En revanche, pour les oléagineux, les volumes récoltés n'ont pas été à la hauteur des attentes. En 2022, le conflit ukrainien a perturbé les marchés, la France s'est ouverte à l'export, les prix des intrants et du fret ont flambé... La forte augmentation des prix des intrants minéraux a eu pour conséquence une demande accrue de la part des agriculteurs conventionnels pour des engrais organiques, impactant donc le prix de ces intrants utilisés par les agriculteurs biologiques. Dans un tel contexte, la contractualisation pluriannuelle est plus que jamais préconisée. Une liste d'opérateurs collecteurs de Nouvelle-Aquitaine avec leurs principaux besoins est fournie dans cette fiche.
Filière lait bio : réaffirmer les valeurs de la bio en local
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn 2022, la production de lait de vache bio, estimée à 1,35 milliard de litres, devrait dépasser la demande de près de 200 millions de litres. Après les candidats à la conversion et à l'installation, ce sont donc maintenant les consommateurs qu'il faut motiver activement à choisir le label bio. C'est ce que s'engagent à faire les acteurs de la filière qui témoignent dans cet article, notamment en proposant des produits laitiers bio à une échelle locale.
Filières territoriales : Autonomie de la fourche à la fourchette
Pascal AUBREE, Auteur ; Stéphanie PRESTAVOINE, Auteur ; Aurore PUEL, AuteurFace à l'intensification des systèmes agricoles, certains agriculteurs, estimant avoir perdu la maîtrise de leur production, ont cherché des alternatives pour répondre aux attentes des consommateurs. Ils ont, depuis plusieurs années, développé les circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, AMAP), limitant ainsi le nombre d'intermédiaires et assurant une relation producteur consommateur renforcée, ainsi qu'une meilleure rémunération des producteurs. Cette démarche a conduit à l'émergence de filières territoriales, une nouvelle forme d'organisation collective qui permet de relocaliser l'alimentation à son territoire, par le biais d'intermédiaires opérant à l'échelle locale. Les réseaux CIVAM partagent, dans cet article, des points de repère et de vigilance pour structurer une filière de proximité.
Guide PPAM 6ème édition : Le guide de référence de la filière plantes à parfum, aromatiques & médicinales pour la production biologique et conventionnelle
La 6ème édition du Guide PPAM, fruit d'un travail collectif, a été coordonnée par la Chambre d'Agriculture de la Drôme et réalisée avec de nombreuses structures de la filière, notamment le CRIEPPAM (Centre Régionalisé Interprofessionnel dExpérimentation en Plantes à Parfum, Aromatiques & Médicinales), et grâce à un financement des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-PACA. Ce guide contient une multitude d'informations pour toute personne souhaitant se lancer dans la production et la transformation des PPAM, ainsi que pour ceux qui en cultivent déjà : - Les structures de la filière ; - Les démarches pour sinstaller / se diversifier ; - La technique de production des cultures (préparation du sol, plantation, variétés, maladies et ravageurs, fertilisation, semis...) ; - La cueillette sauvage ; - La transformation ; - La qualité ; - Les résultats d'expérimentation ; - Les réglementations ; - Des témoignages dentreprises, de groupements de producteurs et de cueilleurs, de pépiniéristes et d'un laboratoire d'analyse ; - Des références bibliographiques et des fiches sur l'achillée millefeuille, le souci des jardins et la sauge sclarée ; - Un annuaire de contacts (acheteurs, fournisseurs de matériels, centres de formation...).
Le lait bio en crise
Samuel RICHARD, AuteurDans cet article, Yves Sauvaget, éleveur laitier bio dans la Manche, adhérent de la Confédération paysanne et président de la Commission bio du Cniel (Centre National Interprofessionnel de lÉconomie Laitière), apporte son point de vue sur la crise que travers la filière laitière biologique, qui doit faire face à une importante surproduction en ce début d'année 2022. Il évoque, par exemple, la segmentation du marché, avec la multiplication des marques et/ou labels de qualité, pouvant perdre le consommateur et diminuer ses achats en bio. Le Cniel a mis en place ou envisage plusieurs mesures pour passer cette crise, en attendant notamment de savoir si cette dernière est conjoncturelle ou structurelle : limitation des conversions par les laiteries, volonté d'augmenter les débouchés en restauration collective, demande de plus d'aides publiques pour le stockage du lait, etc.
"Organisons collectivement le développement des conversions"
Costie PRUILH, AuteurLa commission lait de "Bio en Hauts de France" a organisé ses premières assises de l'élevage laitier bio. L'objectif, pour les acteurs présents, était de proposer des solutions à la filière qui doit faire face à un certain contexte de crise et notamment au déclassement de lait au printemps. Parmi les solutions rapportées dans cet article par Sophie Tabary, administratrice de cette commission lait, figurent, par exemple, l'organisation collective, à l'échelle nationale, des conversions, ou encore la mise en place d'une caisse de solidarité ou de péréquation pour maintenir un prix du lait minimum toute l'année.
Le vin bio face à de nouveaux défis commerciaux
Catherine GERBOD, AuteurDébut 2022, le vin bio représentait 6 % de part de marché en valeur, soit 1.5 point de plus que début 2020. Pour autant, en 2021, le marché du vin bio na progressé que de 0.2 % en volume dans les grandes surfaces. Dans un contexte de crise, sa consommation se tasse, même si ce phénomène est bien plus marqué pour les vins conventionnels. Or, l'offre croît et va croître encore, suite aux conversons importantes des dernières années. Face à ce risque de déséquilibre entre offre et demande, les vins bio vont devoir relever de nouveaux défis commerciaux : investir la restauration, sexporter, mieux structurer le marché, se démarquer dans la profusion des démarches écoresponsables ou encore faire de la demande de produits locaux un atout.
Larboriculture bio dans le Piémont italien : une filière rattrapée par ses surfaces et ses volumes
Céline VENOT, Auteur ; Myriam DESANLIS, Auteur ; Alice ODOUL, AuteurUn voyage détude a été organisé, en juin 2021, par lADABio et lARDAB, dans les vergers bio du Piémont italien. Il a rassemblé, pendant deux jours, une quinzaine darboriculteurs bio de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce voyage a été, pour eux, loccasion déchanger avec différents acteurs de la filière italienne du bassin arboricole de Saluzzo. Ce territoire est historiquement dédié à la production de pommes et de poires. La bio sy est fortement développée, ces dernières années : entre 2016 et 2020, les surfaces cultivées en bio ont doublé. En 2020, elles représentaient 22 % des surfaces en pommiers et 51 % des surfaces en poiriers. Cet accroissement brutal a provoqué un effondrement des prix : le bio se vend quasiment au même prix que le conventionnel. Autre élément qui explique ce phénomène : la différenciation marketing entre le bio et le conventionnel est faible dans les supermarchés italiens. Il faut savoir que le bio ne représente que 3 % de la consommation italienne. 80 % de la production de pommes et de poires bio sont dédiés à lexport. Les producteurs français ont également parlé de la conduite des vergers avec trois producteurs bio italiens, et ont notamment comparé leurs méthodes pour contrôler le développement de certains ravageurs et maladies (tavelure, puceron lanigère, monilia ).
Belgique : la distribution bio en mutation
BIO-LINEAIRES, AuteurEn Belgique, le marché bio poursuit son évolution (fusions entre grossistes...). Du côté de la distribution, la chaîne hollandaise Ekoplaza s'implante, avec un tout premier magasin ouvert en novembre 2020 en Wallonie, et le rachat récent des 14 magasins de la chaîne belge Origin'o dans lesquels seront proposées les marques Ekoplaza. A Bruxelles, de petits grossistes "éthiques" ont fait leur apparition. Globalement, les enseignes bio belges sont confiantes, mais prudentes, en raison du fort développement du bio dans la grande distribution. La coopérative Färm a développé le programme "Färmoscope", qui propose un indicateur de durabilité des produits bio, visant à valoriser certaines valeurs et comportements qui lui sont chers : la production locale, la bio, l'éthique ou encore la transparence. Géraud Strens, de l'enseigne wallonne Ekivrac, apporte son témoignage sur l'évolution du marché bio en Belgique.
Bilan d'un projet de valorisation du tilleul des Baronnies Provençales
Julia WRIGHT, AuteurLa filière tilleul est en crise depuis les années 80. Cette crise est notamment liée à leffondrement des prix du marché et à la disparition des foires au tilleul. Actuellement, il manque 10 tonnes de tilleul bio français pour subvenir aux besoins des grossistes. Ces derniers sont obligés de sapprovisionner à létranger. Depuis 2019, Agribiodrôme et le Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales mènent des actions pour relancer une dynamique de cueillette de tilleul (Baronnies et Diois) et pour mieux valoriser cette production : 1 la mise en place dun outil pour cartographier les arbres « cueillables » (identification darbres et mise en relation des propriétaires et des cueilleurs) ; 2 la réalisation de deux formations : « Comment tailler un arbre abandonné pour le remettre en production de bractées » et « Réaliser une cueillette performante et qualitative » ; 3 la réalisation dune étude sur les variétés cultivées (identification et caractérisation dune vingtaine de variétés) ; 4 la mise en place dune expérimentation, avec lONF, pour créer des plants de Tilia Platyphyllos issus des forêts de tilleuls sauvages des Baronnies.
Biolait, pour moi cest fini !
Ghislain MAILLARD, AuteurCet article a été écrit par un éleveur laitier bio du Grand Ouest. Cet éleveur explique pourquoi il a quitté Biolait : cette entreprise de collecte ne valorisait pas son lait de foin. Dans son témoignage, il soulève aussi la difficulté pour Biolait (qui na quune activité de collecte, sans activité de transformation laitière, ni de marque propre) à valoriser son cahier des charges spécifique. Ce dernier va plus loin que celui de lagriculture biologique : il garantit, par exemple, lorigine France de lalimentation des animaux.
Conserve de légumes bio : un secteur spécifique en évolution
Bettina BALMER, AuteurEn France, la filière des légumes bio pour lindustrie continue de progresser, avec une demande croissante en conserves de légumes bio par les ménages et par la restauration collective. La gouvernance de cette filière est particulière car, pour les 3/4 des volumes en bio, la vente est négociée par les organisations de producteurs et contractualisée avec les industries avant les campagnes de productions, afin dassurer une rémunération de base à tous les producteurs. Quatre légumes couvrent la majeure partie des approvisionnements de lindustrie : les haricots verts, les petits pois, les carottes et les choux et brocolis. Le choix des semences se porte sur des variétés résistantes à lappertisation (mise en conserve) et lacheminement des légumes seffectue très rapidement après leur récolte afin den garantir la fraîcheur. Loffre française de légumes bio en conserve couvre la quasi-totalité des besoins de consommation et elle est complétée par limportation de légumes issus de pays proches. Des encarts apportent des précisions sur le marché des conserves de légumes en magasin bio, sur lhistoire de la conserve, ainsi que sur le choix des contenants.
Dossier : Diversification en plantes à parfum, aromatiques et médicinales
Marion COISNE, AuteurLes PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) peuvent représenter des ateliers de diversification intéressants. Toutefois, leur culture ne simprovise pas, notamment en bio : il faut bien réfléchir aux débouchés en amont (afin déviter les marchés saturés) et bien gérer leur désherbage (cest le poste le plus chronophage). Côté matériel, ces cultures spécifiques et délicates nécessitent des investissements ou des adaptations. Ce dossier, consacré aux PPAM, est constitué de cinq articles. Il commence par une interview de Benjamin Lemaire, ingénieur à lIteipmai, qui apporte des conseils pour les producteurs qui réfléchissent à se lancer en PPAM et qui sattarde plus particulièrement sur le désherbage. Laspect de la commercialisation est ensuite abordée : face à des marchés vite saturés, les filières se structurent, mais les conseillers et les industriels recommandent de bien réfléchir en amont, avant deffectuer les plantations (un encart est réservé au projet VégétAlpes qui vise à structurer les PPAM bio dans les Hautes-Alpes). Larticle suivant réalise un focus sur le mildiou du basilic : cette maladie rend la culture de basilic bio compliquée en plein champ, mais de nouvelles variétés tolérantes pourraient aider à résoudre ce problème. Vient ensuite le témoignage de Catherine Mahé, qui produit des PPAM bio sur 6 ha, au sein dune ferme en polyculture élevage en Mayenne : les PPAM sont intégrées dans les rotations et le matériel de la ferme est en partie mutualisé avec les grandes cultures. Le dernier article développe laspect matériel : les PPAM nécessitent souvent des matériels spécifiques qui peuvent être achetés neufs, en Cuma ou autoconstruits.
Le dossier : Retour dexpérience du réseau : de lémergence dun collectif à la pérennisation dune filière
Pierre CROUZOULON, Auteur ; Louis GARRIGUES, Auteur ; Betty DEBOURG, AuteurCe dossier propose dobserver la mise en place et la structuration de filières locales et durables à travers les exemples de trois collectifs faisant partie du réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Retracer les trajectoires et les expériences des agriculteurs à la base de ces collectifs permet de comprendre leur processus de structuration. Le premier exemple se situe dans la Loire, où lADDEAR (Association Départementale pour le Développement de l'Emploi Agricole et Rural) accompagne, depuis 2014, un groupe de vingt fermes qui produisent des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM). Lobjectif de ce groupe est de structurer une filière de PPAM locale et paysanne, par le biais de la mutualisation des moyens de production, de lorganisation de circuits de commercialisation communs et d'une communication commune. Le deuxième exemple est celui de lassociation Paysans Bio dAveyron. Cette association fédère des éleveurs de bovins, dovins, de porcins et de volailles biologiques, qui se sont regroupés afin dassurer lapprovisionnement de cinq magasins spécialisés et de quinze restaurants collectifs. Ce collectif a démarré en 2013 et il est suivi par lAPABA (Association pour la Promotion de lAgriculture Biologique en Aveyron). Le dernier exemple est celui de la filière Méjeanette, qui a été fondée sur le Causse Méjean (Lozère). Des éleveurs produisent des céréales, qui sont ensuite transformées, par le moulin à vent de la Borie, en farine vendue sous la marque Méjeanette®. En 2021, la filière comptait 30 agriculteurs (bio et conventionnels), deux meuniers et une quinzaine de boulangers.
Etat des lieux de la filière ovins bio en 2019
Cette synthèse présente une photographie détaillée de la filière ovine allaitante biologique en 2019. Elle a été réalisée dans le cadre par ForéBIO, dans le cadre du projet Casdar ReVABio (la REgularité des Ventes, clé de développement de lAgneau Biologique) et a été obtenue grâce aux données 2019 de lObservatoire des volumes dagneaux bio de la Commission Bio Interbev, de lAgence BIO et des organisations économiques de producteurs. Elle montre que le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % en 2019 par rapport à 2018 (en tonnage équivalent carcasse). Celui de la viande de brebis sest maintenu depuis quune reprise du marché a été observée en 2018. Globalement, les filières ovines biologiques sont bien organisées. Les groupements de producteurs drainent 71 % des volumes dagneaux bio abattus à l'échelle nationale (hors vente directe). La distribution des viandes ovines bio reste diversifiée, allant de la grande et moyenne surface à la boucherie artisanale, en passant par la restauration collective et les magasins spécialisés. Une part importante des ovins bio est valorisée en vente directe (23 % des agneaux et 19 % du chiffre daffaires). Si les opérateurs ont toujours du mal à faire coïncider sorties et besoins du marché, la couverture des besoins à Pâques continue à saméliorer, en partie grâce au partenariat entre abatteurs et producteurs. Ce partenariat permet de revaloriser les agneaux à cette période et délargir les approvisionnements entre le nord et le sud de la France (qui ont des périodes de production différentes dans l'année). En parallèle, des efforts ont été effectués par la Commission Bio Interbev pour relancer la consommation de la viande dagneau à lautomne.
Filière française émergente : La chia prend de la graine
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa filière Chia essaime et se structure en France : elle compte actuellement 20 partenaires, groupements de producteurs et coopératives (Qualisol, Dijon Céréales, Cavac ). Au total, 250 agriculteurs en cultivent partout en France, et plus majoritairement dans le Sud-Ouest, en Bourgogne, dans les Hauts-de-France et le Sud-Est. Les graines minuscules de cette sauge originaire dAmérique du Sud sont très appréciées pour leurs qualités nutritionnelles. LEurope en a consommé 111 000 tonnes en 2020 (en conventionnel et en bio), dont 90 % sont importées dAmérique du Sud. La France en a produit 150 tonnes. La filière française a mis une décennie à se mettre en place. Elle est portée par Frédéric Poujaud, un ingénieur agronome et semencier. Ce dernier a créé, en 2017, la société Agrofün qui est uniquement consacrée à la chia. Cette entreprise encadre la production, qui est réalisée à 90 % en bio, à travers un cahier des charges précis, et qui est uniquement basée sur des contrats tripartites et pluriannuels. Dun point de vue agronomique, la chia possède de nombreux atouts (faibles besoins en eau et en fertilisation, plante mellifère ). Un encart est réservé au témoignage de Lionel Sartori, un producteur biologique du Gers qui en cultive depuis deux ans.
Une filière intermédiaire entre les producteurs locaux et la plateforme
Maëla PEDEN, AuteurLe projet dune filière légumes bio morbihannaise a débuté en 2017, suite à des échanges entre des opérateurs de laval et des producteurs. Les magasins arrivaient à sapprovisionner très localement (dans un rayon de moins de 20 km) et, une fois ce cercle épuisé, ils se tournaient vers la plateforme régionale Bio Breizh qui permet de sapprovisionner en légumes bio bretons. Il nexistait aucun intermédiaire entre ces deux échelles. Pour mettre en place une filière à léchelle du Morbihan, il a fallu que les maraîchers et les magasins spécialisés réinventent leurs relations. Après trois ans de construction et de réflexions au sein du GAB 56, un groupe dadhérents sest emparé du sujet et a lancé FLB56 (Filière Légume Bio 56). Lune des clés de réussite est la planification : les magasins font part des volumes dont ils ont besoin et les maraîchers se les répartissent en fonction de leurs possibilités. Lengagement humain est également très important. Cette mutualisation a eu plusieurs conséquences, elle a notamment permis aux producteurs de gagner du temps et a changé certaines de leurs productions tout en faisant évoluer leurs calendriers de culture.
Fonds Avenir Bio : soutien au projet Garoma
BIOFIL, AuteurLe Fonds Avenir Bio, mis en place depuis 2008, vise à déclencher et à soutenir des projets collectifs pour structurer les filières bio françaises. Dans le cadre du volet Transition agricole du Plan de Relance gouvernemental, ce fonds a été doté de 13 millions deuros par an pour 2021 et pour 2022. Garoma est lun des projets lauréats pour 2021. Il vise à développer la culture de plantes aromatiques bio en Occitanie, en aidant notamment les agriculteurs à se diversifier. Ce projet a été lancé en 2017, par Pierre Boccon-Gibod. Ce dernier avait repris la distillerie Bel Air, basée dans le Gard. Cette entreprise avait alors de forts besoins en plantes bio locales et souhaitait structurer la filière pour assurer son approvisionnement et sécuriser les débouchés. Plusieurs autres partenaires se sont engagés à ses côtés pour créer le projet Garoma, dont le montant total dinvestissement était de plus de 2,5 millions deuros. Le projet a été soutenu à hauteur de 504 135 par le Fonds Avenir Bio.
La Grange® : Un jeu pour débattre des enjeux des territoires délevage
Sylvain DERNAT, AuteurLe jeu sérieux La Grange® a été développé par Inrae et a pour objectif dimaginer le futur de lélevage dans un territoire en sappuyant sur une approche socio-écologique. Cest un jeu de plateau qui se joue de trois à sept joueurs et qui dure, en moyenne, une heure et demi. La première phase du jeu est dédiée à la construction du système délevage (construction de La Grange®) et à la réalisation dun diagnostic territorial. Chaque joueur a la responsabilité de construire une ou plusieurs dimensions du système (en fonction du nombre de joueurs) : parcellaire, animaux, infrastructures industrielles, infrastructures paysagères Dans un deuxième temps, les joueurs sont invités à imaginer ladaptation de La Grange® lorsque cette dernière est soumise à un évènement externe. Cet évènement peut être tiré au hasard via des cartes ou choisi par les joueurs. Une variante consiste à envisager lévolution la plus probable de ce système à moyen terme si aucun évènement majeur naffecte le territoire. Le troisième et dernier temps est une phase de débriefing. Ce jeu a notamment été utilisé sur le territoire de lAOP Fourme de Montbrison. Lobjectif était dimaginer le futur de ce territoire dans 10 ans. La Grange® a permis de favoriser les échanges et de discuter des priorités de chacun.
Lait bio : Croissance décalée
La consommation en bio continue de croître. Dailleurs, 80 % des Français pensent maintenir leur consommation de ces produits. 21% disent envisager de laugmenter à lavenir. Pourtant, la filière laitière biologique reste prudente, voire envoie des signaux négatifs avec, par exemple, des reports de dates dengagement des projets de conversion. Ceci est amplifié avec le printemps, synonyme de pics de production et donc de risques de déclassement de lait bio. Mais la Commission ruminant du réseau GAB-FRAB Bretagne alerte sur le fait quil ne faut pas rester sur une vision « marché » à court terme. Si, dans lOuest, il y a un surplus de production, ce nest pas le cas, par exemple, dans le Grand-Est, pour cause dannées climatiques difficiles. Il faut avoir une vision plus globale, à léchelle de la filière. Face à une demande en croissance, fait qui devrait se maintenir, il ne faut pas casser les dynamiques de conversion pour le phénomène conjoncturel actuel, dautant plus que se convertir est un projet sur le long terme. Limplication des producteurs dans leur filière est donc nécessaire, afin de permettre une bonne collaboration amont-aval au bénéfice de chacun.
Listes bibliographiques sur : les chaînes de valeurs et lagriculture biologique ; lenvironnement et lagriculture biologique ; la souveraineté alimentaire et lagriculture biologique ; la santé et lagriculture biologique
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Anna CARRAUD, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2021ABioDoc a réalisé quatre listes bibliographiques consacrées aux chaînes de valeurs dans les filières biologiques et aux impacts de lagriculture biologique sur : lenvironnement, la santé (humaine) et la souveraineté alimentaire. La liste dédiée aux chaînes de valeurs des filières biologiques apporte des renseignements sur lorganisation de ces chaînes de valeurs, la contractualisation, les relations producteurs-entreprises, les relations Nord-Nord Celle sur lenvironnement offre des éléments de comparaison entre lagriculture biologique et l'agriculture conventionnelle en matière dimpacts environnementaux (empreinte carbone, changement climatique, biodiversité, qualité de leau, qualité de lair ). La bibliographie sur la santé offre également des éléments de comparaison entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle, mais en matière de santé (cancer, obésité, diabète ) et de qualité des produits (valeurs nutritionnelles, qualité sanitaire, présence de résidus de pesticides ). Enfin, celle sur la souveraineté alimentaire fournit des renseignements sur la capacité de lagriculture biologique à atteindre la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire. Les différentes références bibliographiques sélectionnées ont été publiées entre 2010 et 2021.
LIVESEED: Frugal, multi-actor and decentralised cultivar evaluation models for organic agriculture: methods, tools and guidelines
Frédéric REY, Auteur ; Pierre RIVIERE, Auteur ; Emma FLIPON, Auteur ; ET AL., Auteur | LA DRIEBERGEN-RIJSENBURG (Hoofdstraat, 24, 3972, PAYS-BAS) : LOUIS BOLK INSTITUTE | 2021LIVESEED est un projet européen qui a pour objectif d'amplifier la production de semences bio à travers l'Europe, tout en développant la sélection de variétés qui correspondent aux attentes des producteurs et des consommateurs bio. Actuellement, pour que les semences d'une variété puissent être vendues, le cultivar doit, au préalable, être enregistré dans le Catalogue national dun État et avoir passé des tests (notamment les tests DHS et VAT). Néanmoins, certains critères cruciaux en agriculture biologique (AB) ne sont pas pris en compte par les protocoles d'essais qui ont été développés dans le cadre de l'agriculture conventionnelle. Ceci conduit à des problèmes d'identification et d'enregistrement de cultivars appropriés à une conduite en AB, et crée des obstacles à la production de semences bio de qualité. Cest pourquoi, dans le cadre du projet LIVESEED, des partenaires de différents pays européens se sont réunis pour co-concevoir des modèles d'évaluation de cultivars innovants, en gardant également à l'esprit le fait que ces modèles devaient rester applicables dans des territoires possédant peu ou pas d'infrastructures. Ces modèles devaient également englober des aspects sociaux et techniques, et inclure les concepts d'évaluation décentralisée à la ferme, de réseaux participatifs et multi-acteurs, et d'innovation frugale. Après avoir défini ces différents termes, ce rapport détaille la méthodologie employée par les différents partenaires pour co-construire de nouveaux modèles dévaluation de cultivars adaptés à la bio. Il apporte ensuite des recommandations pour mettre en place de tels modèles, avant de les illustrer à travers des exemples concrets issus de plusieurs pays (France, Nicaragua, Royaume-Uni, USA ).
Une micro-filière Jeunes Bovins Bios dans lAude
Harmonie LOZE-SALLES, AuteurFace à labsence de débouchés pour les jeunes bovins bio, six éleveurs de lAude se sont lancés, en 2017, dans la création dune micro-filière locale de valorisation. Ils ont, pour cela, été accompagnés par le BioCIVAM de lAude. Ils fournissent actuellement quatre magasins bio, un magasin de producteurs, quatre restaurants collectifs et un restaurant. Cette micro-filière permet de commercialiser un jeune bovin tous les quinze jours. Ces animaux, de race Aubrac ou Gasconne, sont abattus autour de dix mois, avec un objectif de 180 kg de carcasse et une conformation R2. Ils sont élevés dans les Hautes-Vallées de lAude (région montagneuse) et sont finis pendant deux mois avec des céréales. Trois éleveurs fournissent des animaux régulièrement, et trois autres de manière plus ponctuelle. Chaque éleveur est responsable de sa bête, de labattage jusquà la vente : chacun se charge de la gestion de labattage et de la découpe, traite en direct avec les clients pour la répartition des morceaux entre les différents débouchés, réalise la livraison et la facturation. La mutualisation se fait sur le planning dapprovisionnement, la coordination des commandes, la recherche de nouveaux débouchés et la promotion de la démarche (via la marque régionale Tendre dOc).
Nouvelle-Aquitaine : La stévia bio en plein décollage
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAprès plus de six ans de développement, la production de stévia bio (édulcorant naturel sans calories) décolle en Nouvelle-Aquitaine. Cette filière régionale est soutenue par le fonds Avenir Bio et saffiche comme une voie de diversification pour les producteurs de PPAM bio. De plus, en 2018, Invenio avait reçu le Sival de lInnovation pour avoir adapté litinéraire technique de cette plante originaire du Paraguay aux conditions du Sud-Ouest de la France. Actuellement, quatorze producteurs cultivent la Stevia rebaudiana sur une quinzaine dhectares situés notamment dans le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. La stévia est ensuite commercialisée en plante sèche (entière ou coupée) ou transformée en petits cristaux de la même apparence que le sucre en poudre. Pour maîtriser cette production de lamont à laval, la filière sorganise autour de lassociation Sweetia et de ses partenaires, dont les transformateurs Oviatis et Rouages.
Une nouvelle association défend et promeut les vins natures
Claire MULLER, AuteurLAssociation Suisse Vin Nature vient de voir le jour grâce à une poignée de vignerons bio. La notion de vin nature était jusqualors inexistante en Suisse : elle ne bénéficiait daucune définition officielle alors que, dans dautres pays comme la France, les démarches de reconnaissance officielle étaient lancées depuis quelques années. Actuellement, lAssociation Suisse Vin Nature regroupe une dizaine de professionnels de la viticulture. A terme, lobjectif est de fédérer tous les vignerons suisses bio (certifiés Bourgeon, Bio fédéral ou Demeter) qui possèdent au moins un vin nature. Cette association permettra également dhomogénéiser les pratiques (ex : les vins natures doivent se passer de tous les intrants, y compris les sulfites) et dobtenir davantage de reconnaissance de la part du grand public et du milieu professionnel. Elle fonctionne sur le principe de la confiance et de lautodéclaration, mais une commission de contrôle pourra effectuer des dégustations inopinées.
Porcs bio : Quelle gestion de léquilibre carcasse ?
Justine FAURE, Auteur ; Lucile MONTAGNE, Auteur ; Niels BIZE, AuteurLa question de léquilibre carcasse en porcs bio savère particulièrement complexe. Dans le cadre dune étude visant à caractériser et à schématiser cette filière, une vingtaine dacteurs intervenant en Bretagne, amont et aval, ont été sollicités. Ceci a permis de mettre en avant 2 schémas coexistants de filière porcine biologique en Bretagne. Le 1er, dit de structuration diversifiée, souvent 100 % bio, concerne des élevages en moyenne de moins de 60 truies, surtout en plein air, avec des circuits de commercialisation diversifiés, dominés par les magasins spécialisés bio et la vente directe. Le second schéma est orienté essentiellement vers les circuits longs, associant bio et conventionnels, avec des élevages plus grands, surtout en bâtiment/courette. Autre point mis en avant : laffectation de la carcasse diffère en bio par rapport au conventionnel, avec une valorisation plus importante en viande fraîche (jusquà 40 % de lanimal, contre 25 à 30% en conventionnel). Certaines pièces sont plébiscitées à la vente (en AB et en conventionnel) : lardons, jambons, côtes, saucisses, filets et rôtis. Aussi, les opérateurs enquêtés déploient essentiellement 3 stratégies pour répondre à cet important problème de léquilibre carcasse en AB, afin d'éviter le déclassement des pièces difficilement vendables en bio : ralentissement de la dynamique de production, le temps de développer des débouchés, lexportation (mais il faut trouver les marchés) et le stockage par la congélation, onéreux mais très répandu. Il existe donc un besoin de solutions de long terme. Pour les acteurs enquêtés, le dialogue et la concertation semblent des points-clés pour construire l'avenir, même si des pistes ont déjà été identifiées : la labellisation « BIO + », avec un risque de perte de visibilité, la diversification des marchés et des débouchés (dont la restauration hors domicile), lexport pour certains Cependant, lexercice est complexe dans un contexte très perturbé pour la filière, entre crise sanitaire et perturbation des comportements dachat, ou encore évolutions réglementaires en AB ou en lien avec la castration.
Quelles pistes pour mieux valoriser et différencier la viande bio de lEst-Pyrénéen ?
Amandine MAUGER, Auteur ; Andréa CASSAGNES, AuteurEn 2021, une étude a été réalisée sur les filières viandes biologiques bovines et ovines de lEst-Pyrénéen, à partir de la méthode Reloc' de lINRAE. Cette méthode de diagnostic territorial vise à encourager la transition des filières et repose sur « lhypothèse que des transitions peuvent sopérer en renforçant ou en créant des synergies entre acteurs qui partagent des visions similaires ou complémentaires ». La méthode Reloc' compte 4 grandes étapes : I) comprendre le contexte (territoire et filières) par exemple à l'aide d'enquêtes ; II) identifier les positions stratégiques (groupes dacteurs ayant des pratiques/visions similaires) ; III) identifier les relations entre acteurs ; IV) co-construire les pistes de développement avec les acteurs locaux. 83 entretiens ont été menés dans les départements de lAude, de lAriège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Cinq grandes conceptions ou positionnements stratégiques ont été mis en évidence pour produire de la viande bio dans lEst-Pyrénéen : I) défendre les valeurs de la bio locale ; II) proposer un produit viande bio dexcellence ; III) standardiser la viande bio pour répondre aux attentes du marché ; IV) soutenir le local en priorité et la bio si opportunité ; V) valoriser le territoire par ses produits locaux de qualité. De là, notamment en analysant les jeux dacteurs portant ces postures ou encore les dynamiques en cours sur les territoires, 3 pistes de développement ont été identifiées : I) développer loffre de viande bio en boucherie ; II) développer loffre de viande bio en restauration hors domicile ; III) communiquer, sensibiliser sur la viande bio des Pyrénées.
Le retour de la Cameline sativa : elle a tout dune grande !
Elodie DE MONDENARD, Auteur ; Romain COULON, AuteurLa cameline est une crucifère aux multiples avantages : elle permet de diversifier les rotations culturales, de casser le cycle des adventices avec son semis estival ; elle peut être implantée en culture principale ou en dérobée (cest une culture à cycle court), et ses besoins en eau sont relativement faibles. Pourtant, cette plante est principalement cultivée pour sa fonction tuteur avec la lentille, jamais en culture pure. Dans le Puy-de-Dôme, un paysan-huilier et un laboratoire de R&D (Greentech) ont décidé de monter une nouvelle filière de cameline bio et équitable à destination des cosmétiques. Après quelques mois déchanges et de premiers tests, les besoins en cameline ont été quantifiés : 10 tonnes dhuile, soit une cinquantaine dhectares de cameline. Le paysan-huilier sest alors rapproché du GIEE « Bio Motivés de Limagnes », accompagné par Bio 63. Ils ont alors, ensemble, monté un nouveau collectif, le « Collectif Bio-Diversifié », également suivi par Bio 63. Avec les conditions pluvieuses de lannée 2021, seuls 35 ha ont pu être emblavés, au lieu des 50 ha prévus. Ils ont néanmoins permis détablir des premiers résultats : limplantation a été difficile, mais les levées ont été belles ; il est possible dutiliser des semences fermières ; la densité de semis et la préparation du sol sont deux leviers importants pour limiter les adventices (plus que le désherbage mécanique), etc.
Le Syndicat "Simples", présentation de son cahier des charges
Vincent RIQUET, AuteurAutre nom donné aux plantes aromatiques et médicinales, "Simples" est aussi l'acronyme pour Syndicat Inter-Massif pour la Production et L'Economie des Simples, qui regroupe en France des dizaines de producteurs/cueilleurs. Dans les années 1980, le Syndicat disposait de son propre cahier des charges, un temps contrôlé par les organismes certificateurs bio. Aujourd'hui, la marque "Simples" est un SPG (Système Participatif de Garantie), avec un mode de contrôle par ses pairs. Le cahier des charges, révisé par les producteurs eux-mêmes, est totalement indépendant. La grande majorité des adhérents sont aussi certifiés en AB. Le cahier des charges porte sur les méthodes de culture, le séchage, la qualité de l'environnement, et concerne aussi la transformation.
Végét'Alpes, un projet ambitieux pour le développement de la filière PPAM dans les Alpes du Sud
Coralie GABORIAU, AuteurLancé en janvier 2021, le projet LEADER Végét'Alpes (2021-2022) vise à développer la filière PPAM dans les Hautes-Alpes et dans le nord des Alpes-de-Haute-Provence. L'identification d'espèces créatrices de valeur ajoutée, la mise en place d'essais de culture, la construction d'itinéraires techniques, des tests de procédés de transformation... sont au programme des actions entreprises pour aider au développement global de la filière. Le projet s'adresse aux agriculteurs qui souhaitent diversifier leurs productions, aux producteurs de PPAM bio ou en conversion, aux porteurs de projets en PPAM, aux cueilleurs et aux transformateurs. Des journées techniques, des formations et des événementiels sont prévus. Quatre partenaires travaillent ensemble sur ce projet : Agribio 05, ADDET 05, Acanthis Laboratoire et le Jardin du Lautaret (CNRS et Université de Grenoble).
Des blés anciens au pain : une filière bio éthique et équitable dans les Hauts de France
INITIATIVES PAYSANNES, Auteur ; FADEAR, Auteur ; BIOCER, Auteur | SAINT-LAURENT BLANGY (Antenne d'Arras, 40 Avenue Roger Salengro, 62 223, FRANCE) : INITIATIVES PAYSANNES | 2020Cette vidéo retrace l'expérience de mise en place d'une filière "Du blé au pain" dans les Hauts-de-France. L'association de paysan.nes et d'artisans boulangers, Initiatives Paysannes, a cherché à développer une filière bio, éthique et locale. L'association s'est tournée vers le Centre régional de ressources génétiques pour retrouver et cultiver à nouveau des variétés anciennes de blé, plus adaptées à l'agriculture biologique. Ces variétés sont aussi bénéfiques à la santé du consommateur, puisqu'elles donnent des farines plus digestes. La coopérative Biocer s'est investie, en 2017, dans ce projet pour la collecte, l'analyse du blé et le conditionnement de la farine. Elle dispose d'équipements adaptés, comme des trieurs optiques et des meules de pierre, pour garantir un produit de bonne qualité gustative et nutritionnelle. Enfin, les artisans boulangers font découvrir aux consommateurs des pains différents de ceux auxquels ils sont habitués.
Centre-Val de Loire : Forte poussée du maraîchage bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa région Centre-Val de Loire est plutôt axée sur les grandes cultures et lélevage. Néanmoins, le maraîchage bio a le vent en poupe sur ce territoire. Des légumes frais bio étaient cultivés sur 2 133 ha en 2019, ce qui représente une hausse de 14 % par rapport à lannée précédente. Face à cet engouement, Bio Centre, le réseau interprofessionnel de la filière bio, se mobilise pour accompagner au mieux les producteurs. Pour cela, trois conseillères spécialisées sont sur le terrain. Ces dernières suivent 167 fermes maraîchères aux profils diversifiés (taille, circuit de commercialisation, niveau de diversification ), et de nouvelles installations sont prévues. Au printemps 2020, le confinement et la crise sanitaire ont augmenté lactivité de cette filière : la demande en légumes a explosé et il a fallu être réactif pour aider les producteurs à adapter leurs débouchés. Lexemple des Paniers Bio du Val de Loire, portés par le groupement Val Bio Centre, est plus amplement détaillé. Ces paniers fédèrent 50 producteurs adhérents et leur fonctionnement a été interrompu durant le confinement car les points de dépôts bénévoles ont été fermés en région parisienne. Cette crise a ainsi fait prendre conscience aux producteurs quil était nécessaire de mieux se structurer et de diversifier leurs circuits de vente.
La charte Vin méthode Nature adoptée : Enfin, une reconnaissance officielle
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe Syndicat de défense des vins nature, créé en septembre 2019, a adopté la charte dengagement et les deux logos Vin méthode Nature. Il sagit de la première reconnaissance des vins nature. Cette charte privée contient douze engagements, dont lobligation pour le vin et le process dêtre certifiés bio, l'obligation de vendanger manuellement, de vinifier aux levures indigènes, sans intrants ajoutés, sans modification volontaire de la constitution du raisin, sans recours aux techniques physiques brutales ou traumatisantes (ex : filtration), sans sulfites ajoutés avant ou après la fermentation. Il est toutefois possible deffectuer des ajustements en utilisant au maximum 30 mg/L de SO2 total. Doù la création de deux logos : un pour les vins contenant moins de 10 mg/L de SO2 (seuil minimal de détection des sulfites) et lautre pour les vins contenant moins de 30 mg/L de SO2. Cette charte compte déjà plus de 200 adhérents répartis dans toute la France.
Conférence de Presse en direct de l'Agence BIO du 9 juillet 2020 à 9H30
Cette vidéo permet de visionner la conférence de presse donnée par lAgence BIO, le 9 juillet 2020. Cette conférence de presse avait pour objectif de présenter les chiffres-clés de la bio pour lannée 2019. Elle est intitulée « La consommation bio en hausse en 2019 stimule la production et la structuration des filières françaises ». Elle alterne chiffres-clés et témoignages dacteurs de la bio : Philippe Henry, le président de lAgence BIO, commence par exposer les chiffres liés au marché et à la consommation de produits biologiques ; Christian Weinsberg, administrateur de Biocoop, illustre ensuite le modèle coopératif, ainsi que les postures prises par les magasins Biocoop ; Gérard Michaut, le Président de la Commission de lObservatoire National de lAgriculture Bio, détaille les chiffres liés à la production biologique ; Francisco Moya (négociant, conditionneur et exportateur de pommes de terre, dans les Hauts-de-France, et membre du Conseil dAdministration du CNIPT) et Claire Génova (productrice de pommes de terre en Eure-et-Loir et membre de la Commission Bio du CNIPT) présentent le développement de la filière pommes de terre bio en France.
La contractualisation dans les coopératives en grandes cultures biologiques pour la structuration des filières
En 2019, les grandes cultures biologiques occupaient 570 000 ha en France. En cinq ans, les nombres dagriculteurs et dhectares engagés en bio ont doublé. Cette dynamique se répercute également sur les différents maillons de la filière, avec une augmentation progressive du nombre de coopératives, de transformateurs et de distributeurs investis dans la bio. Toutefois, larrivée de nombreux acteurs vient bousculer lorganisation existante de la filière grandes cultures biologiques. Afin de préserver et daccompagner cette filière dans son développement, la contractualisation a rapidement été identifiée comme un outil de structuration efficace. Dans le cadre du Plan Ambition bio 2022, la Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes a réalisé des enquêtes auprès de coopératives engagées en grandes cultures biologiques afin de collecter des informations relatives : 1 - à lusage de la contractualisation ; 2 - aux modèles contractuels utilisés ; 3 - aux effets structurants de ces modèles sur les relations commerciales amont et aval (à léchelle des coopératives). Cinq coopératives et deux filiales de groupes coopératifs ont ainsi été enquêtées. Ce document présente les sept retours dexpériences et effectue une synthèse des usages de la contractualisation au sein des coopératives rencontrées.
Dossier : 50ème vendange certifiée bio en Champagne !
Justine CNUDDE, AuteurEn Champagne, la viticulture biologique a débuté dans les années 70, grâce à un petit groupe de vignerons précurseurs. André et Jacques Beaufort, Jean Bliard, Serge Faust, Roger Fransoret, Georges Laval, Yves Ruffin et Pierre Thomas ont en effet pris la décision, il y a 50 ans, de ne pas utiliser de pesticides de synthèse dans leurs vignes. Dans cet article, Jacques Beaufort, Sylvie Ruffin (belle-fille dYves Ruffin) et Vincent Laval (fils de Georges Laval) racontent les premiers pas de la bio sur ce territoire. Ils expliquent : 1 - les raisons qui ont poussé ces pionniers à passer en bio (risques environnementaux, problèmes de santé liés à lutilisation de pesticides, découverte de la méthode agrobiologiste Lemaire-Boucher) ; 2 - la perception de la bio à cette époque, ainsi que leurs relations avec le voisinage ; 3 - lhistorique de la mise en place dune organisation bio en Champagne ; 4 - les difficultés rencontrées au commencement pour commercialiser des bouteilles de Champagne en bio. Cet article est complété par un encart qui apporte des données chiffrées sur la viticulture biologique en 2019 sur ce territoire (260 domaines bio, soit 1148 ha, dont 619 en conversion).
Dossier : Au cur du monde des PPAM
Benoît JOULAIN, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Marie-Hélène CHAMBRETTE, Auteur ; ET AL., AuteurLes plantes à parfum, aromatiques et médicinales ont une place particulière car elles se situent aux frontières entre aliment, médicament, bien-être ou encore cosmétique. Ceci amène les producteurs.trices à devoir faire face à une forte complexité juridique et réglementaire. Par ailleurs, la demande étant forte, le développement des filières se fait essentiellement par les acteurs de laval. Dans un tel contexte, les petits producteurs ou les cueilleurs de plantes sauvages ont du mal à commercialiser leurs produits, à faire face aux contrôles administratifs ou encore à vivre de leur métier. Ce dossier, à travers des témoignages de producteurs, montre les difficultés rencontrées par ces derniers et les solutions quils mettent en place. Parmi ces solutions, figure la création de dynamiques collectives (via des groupements par ex.), en divers endroits de France, pour mieux négocier face aux acteurs de laval, sentraider, échanger des expériences ou du matériel, ou simplement ne pas entrer en concurrence. Ce dossier revient aussi sur les démarches de la Confédération Paysanne pour mieux défendre les droits et les revendications de ces petits producteurs ou ceux des éleveurs qui veulent pouvoir soigner leurs animaux avec des plantes.
Dossier : Construire une filière céréale-farine-pain bio sur le territoire de lEurométropole de Strasbourg
Hélène CLERC, AuteurDepuis 2010, la Ville et lEurométropole de Strasbourg (EMS) encouragent le développement de lagriculture biologique. Elles soutiennent notamment Bio en Grand Est, qui accompagne les producteurs dans leurs conversions, qui favorise la création de circuits de commercialisation bio et développe des approvisionnements bio dans la restauration collective. Les cantines des écoles maternelles, des écoles primaires et des accueils petite enfance proposent ainsi entre 20 et 40 % de bio, dont du pain bio préparé en Alsace. LEMS a aussi souhaité explorer lopportunité de créer une filière céréale-farine-pain bio sur son territoire, dans le cadre de son Projet Alimentaire Territorial (PAT). Ce souhait a engendré de nombreuses réflexions : quel est le niveau dadéquation entre le potentiel de consommation de pain bio et loffre en céréales bio sur ce territoire ? Est-ce que la construction de telles filières pourrait susciter des conversions en grandes cultures biologiques ? Ce dossier présente létude, réalisée par Bio en Grand Est, pour répondre à ces questions (étude menée en 2018 et financée par lADEME) et concerne : les circuits de distribution du pain bio en France, la filière déjà existante pour approvisionner les écoles de Strasbourg en pain bio, le potentiel de loffre locale en céréales panifiables bio, ainsi que lévaluation de la demande de lEMS.
Dossier : La filière chanvre bio en Grand Est : un fort potentiel de marché pour le chènevis bio !
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurEn Champagne-Ardenne, le nombre de producteurs de chanvre bio est passé de 4 en 2016 à 40 en 2018, et les surfaces cultivées en chanvre bio ont atteint 437 ha (dont 192 ha en conversion), soit 16,4 % des surfaces de chanvre bio en France. Bio en Grand Est a multiplié ses actions pour faire connaître les multiples intérêts agronomiques, environnementaux et économiques de cette culture et a démarré, en 2017, un projet de structuration de la filière afin d'accompagner les agriculteurs pour qu'ils introduisent le chanvre bio dans leurs rotations et qu'ils s'équipent en outils de séchage. Les produits alimentaires à base de chènevis, la graine de chanvre, sont nombreux : farine, huile, graines et produits transformés. Afin de mieux connaître le potentiel du marché de ces produits à l'échelle internationale (en bio et en conventionnel), Interchanvre et Bio en Grand Est ont cofinancé une étude de marché, réalisée par Ecozept, dont les principaux résultats sont présentés. Le marché mondial du chènevis est en pleine croissance, soutenu par certaines tendances de consommation (sans gluten, aliment santé, produits pauvres en glucides et riches en protéines...). De fortes croissances sont prévues, notamment pour l'huile de chanvre, et les nouveaux produits à base de chanvre se multiplient. La farine de chanvre est un marché de niche au fort potentiel de croissance. Pour le chènevis destiné à l'alimentation humaine, les clients recherchent la qualité du bio. Au total, l'Europe importe 10 000 tonnes de graines de chanvre provenant essentiellement de Chine, pays dans lequel les opérateurs ont développé un process de décorticage très efficient. La France, 1er producteur de chanvre en Europe (16,2 % en bio en 2018), destinait le chènevis essentiellement à l'oisellerie et à la pêche, très peu à l'alimentaire. Le challenge, pour les années à venir, sera de parvenir à positionner la France sur la production de chènevis bio destiné à l'alimentaire.
Dossier : pomme bio : Le défi d'un succès consolidé !
Jean HARZIG, AuteurA l'heure où la pomme bio est en plein essor, des questions se posent pour un développement équilibré de cette filière, d'autant plus que certaines prévisions semblent indiquer une croissance plus forte de la production que de la demande. Toutefois, les défis techniques à relever sont encore importants et pourraient compromettre, à plus ou moins long terme, les niveaux de production estimés. Dans ce dossier, une douzaine d'acteurs de la filière, en France et en Italie, arboriculteurs et/ou représentants de structures de mise en marché, témoignent et donnent leur vision de cet essor. Les résultats d'une enquête présentent également les perspectives de développement de plusieurs producteurs et metteurs en marché.
Dossier : Une production de betteraves sucrières bio en Europe en pleine expansion
Aurélie PARANT-SONGY, AuteurEn 2018, un projet, financé par le Conseil Régional et porté par Bio en Grand Est, a été lancé en partenariat avec la FRCUMA Grand Est et les Chambres d'agriculture de la Marne et de l'Aube, avec pour objectif d'accompagner le développement de la filière betterave sucrière bio en Champagne-Ardenne (production et filière). Dans ce cadre, une étude sur les filières de betteraves sucrières bio en Europe a été réalisée. Ce dossier présente les résultats de cette étude. Il est notamment rappelé qu'en 2018, la consommation mondiale de sucre bio était de 320 000 tonnes, soit entre 0,2 % et 0,6 % de la consommation mondiale de sucre, et que le marché, en plein essor, devrait augmenter de 15 % d'ici 2023. En Europe, en 2018, environ 10 % seulement du sucre bio provenait de la betterave sucrière du nord de l'Europe, le reste étant issu de la filière canne à sucre. La consommation annuelle de sucre bio française est estimée autour de 50 000 tonnes qui, jusqu'en 2019, étaient importées en totalité. Depuis 2000, des filières de sucre de betterave bio ont été développées en Europe, en se basant sur des sucrières industrielles déjà implantées. Dans un marché aujourd'hui très concurrentiel, les sucreries européennes recherchent des volumes de betteraves bio. Des microsucreries ont vu le jour, par exemple en Allemagne, où une dizaine d'entreprises de transformation produisent du jus de betterave bio et du sirop. Leur capacité de production serait d'environ 10 à 20 tonnes par jour. En Hauts-de-France, un projet porté par Bio en Hauts-de-France est en cours et une microsucrerie bio sera opérationnelle d'ici 2 à 3 ans, avec une capacité de production de 100 tonnes par jour. A ce jour, une dizaine de producteurs bio, des transformateurs et des distributeurs sont impliqués. La production de betteraves sucrières bio en France a démarré en 2019, notamment en Grand-Est. Un encadré revient sur le bilan mitigé de cette première campagne, bien que la provenance locale pour le sucre bio soit plébiscitée, en France comme en Europe.
Dossier spécial Covid-19 : Les filières bio dOccitanie à lépreuve du Covid-19
Nancy FAURÉ, Auteur ; Lucie POLINE, Auteur ; Amélie BERGER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier spécial est dédié à limpact du confinement, lié à lépidémie de Covid-19, sur les filières bio dOccitanie. Il commence par effectuer un point (à léchelle nationale) sur lévolution de la consommation de produits bio au cours de cette période : évolution générale des ventes, données plus spécifiques sur les ventes en GMS, en magasins spécialisés, en magasins de proximité, en direct Il décrit ensuite les résultats dune enquête menée par Interbio Occitanie afin de mieux comprendre les effets de cette crise sur les filières bio et sur leurs opérateurs : impacts, restructurations, perspectives... Au total, 322 producteurs et 54 opérateurs de laval ont répondu à cette enquête. Ce dossier détaille également les enseignements tirés de cette crise par les entreprises bio. Il faut savoir que les conséquences ont été nombreuses mais assez hétérogènes selon les entreprises et leurs débouchés. Différentes initiatives mises en uvre pour aider les producteurs à faire face à larrêt de certains débouchés sont présentées : dans le Gers, la Chambre dagriculture a lancé « Le Gers vous Drive » ; dans le Lot, la Chambre dagriculture a aidé les Martegoute (producteurs de foie gras) à lancer une opération nommée « Solidarité Producteurs » ; en Ariège, des Halles Fermières, des drives hebdomadaires et des marchés de pré-vente ont vu le jour dans plusieurs villes. Enfin, ce dossier est clôturé par le témoignage de deux producteurs bio : Benoît Joulain, qui produit des plants maraîchers et aromatiques quil a pu commercialiser grâce à des Drives Paysans ; Adeline Régis, pour qui le confinement a été loccasion de vendre sa production plus localement.
Des élevages de petits ruminants durables
Bérenger MOREL, AuteurAprès quatre ans de travaux, le programme européen Isage sest clôturé (pour la partie française) en février 2020, à Paris. Ce programme avait pour objectif danalyser la durabilité des systèmes délevage de petits ruminants (ovins et caprins) de sept pays européens, dont la France. Bien que les élevages de petits ruminants ne représentent quune faible part de la production de viande et de lait en Europe, ils sont nombreux (850 000) et représentent 14 % des élevages européens. Par ailleurs, ils sont souvent localisés dans des zones rurales difficiles (montagne, garrigue ) et sont vecteurs de dynamiques territoriales. Ce programme a ainsi étudié plusieurs volets : les systèmes délevage, les tendances de consommation des produits ovins et caprins, limpact du changement climatique, la génétique et les innovations. Afin de définir la durabilité de leurs systèmes de production et de pointer leurs forces et leurs faiblesses, 263 élevages ont fait lobjet dune enquête. Pour les élevages laitiers français, il en est ressorti que leur résilience économique est meilleure que celle des autres pays et quils bénéficient dune filière mieux structurée. En revanche, leur diversité animale est assez faible. Par ailleurs, une étude auprès des consommateurs français a révélé quils sont prêts à payer plus cher si la viande vient de France et quils consentiraient également à payer plus si elle était bio.
Encore plus destime pour les cochons ; Plein dautres couleurs que le rose
Claudia FRICK, Auteur ; Anna JENNI, AuteurCes deux articles sont dédiés à lélevage porcin biologique en Suisse. Le premier commence par effectuer un point sur le marché de la viande porcine bio helvétique : en 2019, la filière avait dû se réorganiser car la demande était beaucoup plus faible que loffre. Les élevages avaient alors été obligés de réduire leur cheptel de 10 % et de saffilier à léquivalent dune organisation de producteurs afin de mieux quantifier les volumes produits. Actuellement, loffre et la demande sont équilibrés et les prix remontent. Cet article aborde également les améliorations en matière de bien-être animal prévues dans le cahier des charges qui encadre cette production en Suisse. Le second article est consacré aux races porcines rustiques adaptées aux élevages biologiques (ex : Berkshire, Hampshire, Noirs des Alpes, Schwäbish Hall). Il sappuie sur plusieurs exemples, dont le projet de sélection « Notre porc domestique » initié en 2018 par Demeter, Bio Suisse et le FiBL. Il cite également les différents avantages liés à lélevage de races rustiques et explique la législation en termes d'importation de porcs dans ce pays.
La filière lait biologique française à lheure du changement déchelle
B. BARON, Auteur ; J. PAVIE, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2020Lagriculture biologique est à la fois un mode de production et un segment de marché créateur de valeur qui répond aux nouvelles attentes sociétales. En France, et plus largement en Europe, le secteur a connu une forte croissance, ces dernières années. La production de lait bio a suivi ce mouvement, passant de 1 à 4 % de la collecte française de lait de vache en lespace de dix ans, avec deux grandes vagues de conversions. La dernière vague (2015-2019) a considérablement fait évoluer le paysage de la filière ; de nouveaux transformateurs ont notamment fait leur apparition sur le marché des produits laitiers biologiques. Ce marché a dépassé le milliard deuros en 2018, contre 400 millions dix ans auparavant. Réalisée dans le cadre du projet Casdar RESILAIT (Résilience des systèmes laitiers biologiques : optimisation des facteurs de compétitivité et mise au point de systèmes plus efficients dans la gestion des risques à venir), la présente étude vise à dresser un état des lieux de la filière lait bio, en retraçant son historique depuis le début des années 90 jusquen 2020. Elle propose notamment un focus spécifique sur la vague de conversions 2015-2019 : géographie des conversions, stratégies et jeux dacteurs entre les opérateurs de collecte et les transformateurs, forces et faiblesses de la filière, opportunités et menaces qui pèsent sur elle... La filière lait bio devra probablement faire face à de nouveaux défis dans les années à venir : outre la préservation de la valeur pour assurer une juste rémunération des producteurs, elle devra gérer le renouvellement des générations et le maintien de la crédibilité du label.
Filières Carrefour bio : Multiplier les partenariats
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe géant Carrefour vise un chiffre daffaires liés à la vente de produits biologiques de 5 milliards deuros en 2022 (contre 2,3 milliards en 2019). Pour atteindre cet objectif, il développe des filières et cherche à sapprovisionner le plus possible en France, notamment pour fournir la marque Carrefour bio. Sa première filière boule bio (pain bio) a été créée en 1992. Depuis, le groupe Carrefour ne cesse de multiplier les filières bio et vient dailleurs den créer six nouvelles : pâtes, flocons davoine, farine de blé, quinoa, graines de lin et graines de chia (les filières blé dur/pâtes et avoine blanche sont plus amplement détaillées). Toutes ces filières reposent sur des contrats tripartites (producteur-transformateur-distributeur). Concernant les producteurs, en 2018 et 2019, 500 nouveaux partenariats ont été signés afin daccompagner des conversions ou d'encourager des producteurs à augmenter leurs surfaces contractualisées. Carrefour accompagne ainsi plus de 2 000 producteurs bio français. Par ailleurs, concernant les entreprises, le 21 septembre 2020, à loccasion du salon Natexpo, des contrats tripartites ont été signés avec six coopératives françaises (Fermes Bio, Agribio Union, Bio Sud, Union Bio Sud Est, Coop drômoise de céréales, Cavac) et trois industriels (Alpina Savoie pour le blé dur, Celnat pour lavoine et Cavac pour le pois chiche). Un encart décrit également le rachat de la chaîne Bio cBon par Carrefour.
Filières céréales et oléo-protéagineux biologiques en Auvergne-Rhône-Alpes
COOPERATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; FRAB AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2020Cette fiche effectue un état des lieux sur les filières céréales et oléoprotéagineux en Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA). Elle commence par présenter les volumes produits à léchelle nationale et régionale pour la campagne 2019/2020 et insiste sur la forte progression des surfaces cultivées en bio ces dernières années. Comme ce phénomène entraîne une hausse de loffre en céréales et oléo-protéagineux bio, cette fiche alerte sur la nécessité de faire un point tous les ans avec son metteur en marché afin de valoriser au mieux ses productions (il faut trouver le bon équilibre entre rentabilité et rotation culturale). Concernant le marché des cultures en deuxième année de conversion (C2), elle précise que les nombreuses conversions ont entraîné une saturation des débouchés et qu'il est possible que le prix dachat des C2 baisse au niveau national. Elle indique ensuite les cultures de vente les plus recherchées en AuRA ; un tableau récapitule les différents opérateurs économiques de la région, leur aire dinfluence, leurs coordonnées, ainsi que leurs attentes et leurs besoins en matière de cultures. Elle apporte aussi, sous la forme dun tableau, des informations (personnes ressources et coordonnées) sur les organismes de développement de lagriculture biologique en AuRA (structures de coordination régionale et structures daccompagnement technique).
Impact de la crise Covid-19 sur les élevages et la filière laitière biologique (Résultats issus du projet Casdar Résilait)
Ce diaporama a été présenté à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Cette présentation évalue les impacts de la crise Covid-19 sur les élevages laitiers bio et la filière lait biologiques. Elle sappuie, pour cela, sur les résultats obtenus dans le cadre du projet Casdar Résilait et montre comment les différents acteurs de cette filière ont fait face à cette perturbation imprévue. Pour analyser les conséquences sur les élevages, les résultats de deux enquêtes en ligne (conduites auprès déleveurs bovins laitiers) ont été croisés et des articles issus de la presse professionnelle ont été étudiés. Les résultats ont mis en évidence la résilience des fermes laitières biologiques (face aux impacts à court terme de la pandémie) due à leur autonomie, à leur capacité dabsorption et dadaptation, à leur diversité et à leur connectivité. Pour analyser les conséquences à léchelle de la filière, les données production/consommation ont été analysées, une revue de presse a été effectuée et des enquêtes téléphoniques ont été réalisées auprès de différents acteurs. Les résultats montrent une communication active entre les opérateurs et les producteurs durant cette crise. Différentes modifications sur les chaînes de production, ainsi que des innovations au niveau des circuits de distribution ont permis de faire face à la crise. Toutefois, les impacts à plus long terme restent difficiles à cerner : quelle sera lévolution de la demande, des volumes et du prix ? Comment évoluera le pouvoir dachat des ménages ?
Lait biologique : après le changement déchelle, la filière face au défi de la valeur
Ce diaporama a été présenté à loccasion de lédition 2020 des BioThémas, un cycle de conférences organisé chaque année par lITAB et le Pôle Bio Massif Central dans le cadre du Sommet de lÉlevage. Il présente les différents enjeux de la filière lait biologique. Cette filière a connu un véritable changement déchelle cette dernière décennie : en douze ans, elle est passée de 1% à 4,5 % de la collecte nationale. Elle rencontre trois principales problématiques : 1) une évolution de loffre par à-coups (elle a connu deux vagues de conversions massives) ; 2) une saisonnalité marquée sur la matière première (avec un fort pic de production au printemps) ; 3) un mix-produit encore déséquilibré (la part belle à la matière grasse). A court terme, les principaux enjeux de la filière lait biologique consistent à mieux valoriser les volumes supplémentaires liés à la deuxième vague de conversions. Pour cela, il faut notamment quelle arrive à mieux réguler les volumes produits pour tamponner la saisonnalité et éviter un trop fort déclassement de lexcédent en filières conventionnelles. A long terme, les enjeux sont dassurer la reprise des fermes laitières biologiques pour préserver les volumes produits (ce marché devrait rester dynamique).
Méthanisation agricole : Quelles conditions de durabilité de la filière en France ?
Ce rapport présente les conclusions de travaux menés par WWF France, en partenariat avec GRDF. Durant un an, ces deux acteurs ont organisé un cycle dateliers afin de questionner des instituts de recherche, des acteurs institutionnels, des représentants du monde agricole, des représentants de la filière biométhane et des associations sur les conditions de durabilité du développement de la méthanisation agricole en France. Ces ateliers ont été loccasion déchanger sur les bonnes pratiques permettant de garantir linnocuité environnementale de la méthanisation. Ils ont également permis de réfléchir aux moyens nécessaires pour déployer et généraliser ces pratiques. Ces travaux ont fait ressortir trois conditions pour que la méthanisation puisse être durable : 1 Favoriser la mise en uvre de pratiques agroécologiques à léchelle de la parcelle et de lexploitation ; 2 Intégrer la méthanisation au contexte territorial ; 3 Contribuer (via la méthanisation) à la résolution des défis sociétaux globaux. Les participants à la réflexion ont aussi décrit les conditions de durabilité de deux enjeux majeurs de cette filière : la gestion des Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique (CIVE), qui sont identifiées comme lune des principales sources dapprovisionnement des méthaniseurs ; et le retour au sol des digestats, dont la qualité agronomique reste à approfondir.
Pascal Doquet, président de lAssociation des champagnes biologiques
Louise JEAN, AuteurPascal Doquet est le président de lAssociation des champagnes biologiques, qui regroupe plus de 100 vignerons et Maisons de champagne. Dans cette interview, il explique lévolution du nombre de conversions chez les producteurs de champagne : après des débuts hésitants, les conversions saccélèrent et les coopératives commencent à rejoindre le mouvement. Pascal Doquet détaille les actions mises en place par lAssociation des champagnes biologiques (en lien avec Bio en Grand Est et avec les Chambres dagriculture), afin daider les vignerons lors de leur passage en bio : rendez-vous conversion, portes-ouvertes chez des producteurs bio, réunions danimation Il décrit également lorganisation de la filière et limpact que celle-ci a sur les conversions. En effet, les vignerons champenois commercialisent principalement leur production via des Maisons de champagne ou des coopératives. Or, ces dernières ont investi dans des pressoirs de plus en plus gros, ce qui signifie quil faut une quantité suffisante de raisins bio pour que ces Maisons et coopératives acceptent de les presser (ce qui bloque certains viticulteurs). Enfin, Pascal Doquet explique dans quelle direction il faudrait faire évoluer la conduite de la vigne champenoise pour faire face au changement climatique et pour faciliter sa conduite en bio.
Les paysan.nes du monde face au coronavirus
Chantal JACOVETTI, Auteur ; Fanny MÉTRAT, Auteur ; Marceline PEGLION, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit les conséquences de la pandémie de Covid-19 pour les paysans situés dans trois régions du monde : lAfrique de lOuest, lAfrique du Sud et lInde. Afin de mieux comprendre les impacts liés aux confinements qui ont eu lieu dans ces différentes zones, cet article détaille lorganisation des filières et des marchés agricoles sur lesquels se positionnent les petits producteurs.
Des projets en houblon partout en France
Charles BAUDART, AuteurFace à la demande grandissante des microbrasseries, les surfaces en houblon progressent en France. Elles ont atteint 450 ha en 2018. La production commence dailleurs à sortir de son berceau historique, même si lAlsace concentre encore 95 % des surfaces. Actuellement, 80 % des bières produites en France sont fabriquées à partir de houblons étrangers. La production de houblon français est rare et fortement demandée, car les variétés françaises présentent un atout : elles sont pauvres en acide Alpha, lindicateur de lamertume, ce qui permet aux bières dexprimer des arômes spécifiques et recherchés par les biérologues. Le bio est également un autre atout de la filière française : fin 2021, les brasseurs ne pourront plus fabriquer de la bière bio avec du houblon conventionnel. La conduite biologique de cette culture demande beaucoup de travail et de main duvre, un rendement inférieur de 20 % par rapport au conventionnel. Afin de mieux structurer cette filière en pleine évolution, une interprofession, nommée InterHoublon, vient dêtre créée. Cet article est accompagné de plusieurs encarts : lun porte sur lentreprise Hopen-Terre de Houblon qui participe au développement dune filière de houblon bio en Nouvelle-Aquitaine, et un autre sur le témoignage de Patrigh Korneg, un producteur de houblon bio basé en Bretagne.
Tarn Journée grandes cultures bio : Tarn, quelle demande du marché et quelles opportunités ?
Marianne SANLAVILLE, Auteur ; Maëva COLOMBET, Auteur ; Stéphanie CAMAZON, AuteurDans le Tarn, une rencontre sur le thème du Marché des grandes cultures biologiques sest tenue, le 10 janvier 2020, au Lycée agricole de Lavaur. Cette demi-journée, co-organisée par la Chambre dagriculture du Tarn et Coop de France Occitanie, avait pour objectif de donner aux producteurs une vision globale du marché et de leur permettre didentifier les principaux organismes collecteurs du département. Pour cela, cinq entreprises de laval ont été conviées : Agribio Union/Arterris, la RAGT, la coopérative agricole de Carmaux, Unicor et Caste. Au total, 31 producteurs ont participé à cette rencontre. La collecte nationale bio a deux principaux débouchés : lalimentation animale (60 % des volumes) et lalimentation humaine (40 %), avec une demande croissante en origine France ou locale. LOccitanie est la première région productrice de grandes cultures bio en France. Elle a connu un taux record de conversions, ces trois dernières années. Avec laugmentation des surfaces en C2 et lévolution de la réglementation AB (passage de 30 à 25 % de C2 dans les formulations daliments pour bétail), certaines C2 deviennent difficiles à valoriser dans cette région. Néanmoins, des débouchés restent encore à saisir.
Viandes bio : Une dynamique en mutation
Niels BIZE, AuteurA l'échelle nationale, la production de viande bovine bio a continué sa progression en 2019, alors que la production de viande bovine conventionnelle a diminué par rapport à 2018. Dans l'Ouest plus particulièrement, le rythme des conversions des dernières années augure d'une offre en progression. Dans le même temps, on relève une baisse de la consommation globale de produits carnés et un marché de la viande bio moins demandeur que prévu. La filière va devoir composer avec une offre supérieure à la demande. Dans ce contexte, la restauration collective pourrait être un débouché à explorer. 2 graphiques illustrent l'évolution des cheptels de vaches allaitantes et de vaches laitières bio en Bretagne. L'Union des Éleveurs Bio de Bretagne (UNEBB) et Bretagne Viande Bio (BVB) sont présentés.
Vu des fermes : Dautres modèles plus cohérents sont à inventer
François SOULARD, AuteurFrançois Soulard est éleveur de brebis laitières et de vaches allaitantes biologiques en Dordogne. Il est installé depuis cinq ans (installation hors-cadre familial). Il témoigne de son vécu et de ses réflexions sur l'agriculture au temps de la pandémie de Covid-19.
Webconférences La Terre est Notre Métier : Recherche, Technique & Filières
CIVAM BIO MAYENNE, Auteur ; GAB 85, Auteur ; BIO EN NORMANDIE, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020A chacune de ses éditions, le salon La Terre est Notre Métier propose un cycle de conférences. En 2020, le contexte sanitaire particulier a amené les organisateurs du salon à proposer des conférences en ligne. La section « Recherche, Technique & Filières » regroupe huit webinaires qui abordent les thématiques suivantes : 1 Des retours dexpériences sur la réduction du travail du sol en agriculture biologique en Pays de la Loire (présenté par le Civam Bio Mayenne, le Gab 85 et trois producteurs bio) ; 2 - La transmission des fermes bio (présenté par Bio en Normandie, la Cab Pays de la Loire, lEnsat, ainsi que par un repreneur et un cédant) ; 3 - Lergonomie et lorganisation du travail en agriculture biologique (présenté par le GAB56, la Mutualité Sociale Agricole et lentreprise MB2 Conseil) ; 4 - La contamination en bio : comment se protéger (présenté par la FNAB et deux producteurs bio) ; 5 - Les alternatives aux intrants controversés en bio (présenté par ABioDoc-VetAgro Sup) ; 6 - La structuration des filières viande bio (présenté par la Commission bio dInterbev, Unebio, Feder, Bretagne Viande Bio et Bio Direct) ; 7 - La transition climatique de l'agriculture bio en Ille-et-Vilaine (présenté par lInrae, Solagro, la Collectivité du Bassin Rennais, Agrobio 35 et un producteur bio) ; 8 - Le soin aux plantes par les plantes via les Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (présenté par la Confédération paysanne, lAspro PNPP et un producteur bio).
Lagriculture suédoise : Agriculture la plus propre du monde ?
Guillaume EVAIN, AuteurDébut septembre 2019, un groupe déleveurs laitiers bio et conventionnels, nommé « Prospective IdréA » et basé dans le Morbihan, sest rendu en Suède pour découvrir la filière lait de ce pays. Guillaume Evain (éleveur bio) effectue un retour sur ce voyage détude. Ils ont commencé par rencontrer le seul syndicat agricole suédois (Lanbrukarnas Risk Forbund) qui joue un rôle important dans la promotion des produits agricoles. Un conseiller agricole leur a également présenté la coopérative Växa. Cette dernière regroupe de nombreux services : contrôle laitier, centre dinsémination, vétérinaires, GDS. Ils ont également pu visiter la plus grosse laiterie suédoise collectant du lait bio (ARLA), ainsi que des exploitations laitières bio et conventionnelles. Ces dernières affichent de très fortes productions par vache (entre 9 000 et 12 000 L) et très peu décarts sont observés entre les systèmes bio et conventionnels. La production moyenne par vache, selon l'organisme Växa, est de 8 900 L. Le prix moyen du lait conventionnel est de 372 / 1000 L et de 462 / 1000 L en bio. Les coûts de production sont très élevés en raison du haut niveau de production (le ratio fourrage/concentré est quasiment de 50/50, même en bio) et les conditions climatiques de la Suède (froid, pluie, neige) obligent à affourager les animaux doctobre à fin avril.
Les BioThémas 2019 : Lait bio, un marché en développement : quels résultats pour quelle durabilité de la filière ?
Benoît BARON, Auteur ; Yannick PECHUZAL, Auteur ; Stéphane DOUMAYZEL, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Le 3 octobre 2019, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec la filière lait biologique ont été proposés à loccasion de la 7ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Les différents intervenants ont présenté des résultats obtenus dans le cadre des projets BioRéférences et Résilait. La première présentation réalisait un « État des lieux du marché des produits laitiers biologiques et stratégies des opérateurs de la filière ». La deuxième apportait des « Résultats technico-économiques et coûts de production de la filière lait de vache bio sur le Massif Central ». Les deux dernières présentations abordaient la conversion des exploitations laitières : « Conversion en AB : satisfaction des éleveurs laitiers et changements de pratiques » ; « La satisfaction des éleveurs vis-à-vis de leur conversion à lAB reflète-t-elle une amélioration des performances économiques des exploitations ? ».
Coopératives mixtes : A l'ouest, du nouveau
Frédéric RIPOCHE, AuteurDans louest de la France, la bio se développe fortement. Cet article présente les stratégies de trois coopératives mixtes (Triskalia, Sodiaal et Agrial) qui développent leur part de bio. Chez Triskalia, le conseil dadministration a voté pour développer et structurer la filière bio et en faire un levier de croissance. Cette démarche vaut aussi bien pour le lait de vache, la viande de porc, la production dufs que pour les volailles de chair. Une filière de légumes bio a déjà été mise en place depuis plusieurs années par leur filiale Gelagri. Chez Sodiaal, une cinquantaine d'éleveurs bretons produisent 30 millions de litres de lait bio. Pendant la conversion, Sodiaal maintient une aide de 30/1000L auxquels sajoutent 12 à 13 euros grâce à un beurre fabriqué pour la marque « Cest qui le patron ?! ». De plus, la coopérative a sorti, en 2018, de nouveaux produits bio (fromage râpé au lait cru, briques de lait chocolaté). Chez Agrial, 750 producteurs sont certifiés bio et 150 sont en conversion. Ce sont essentiellement des producteurs laitiers (actuellement, 300 éleveurs pour 150 millions de litres) ou des producteurs de pommes à jus et à cidre. Pour atteindre ses objectifs de production bio, la coopérative recherche des producteurs principalement en lait (avec un objectif de 200 millions de litres en 2025) et en légumes, et un peu en viande bovine.
Denis Guthmuller, président de Sud-Est Vin Bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article retranscrit linterview de Denis Guthmuller, le président de Sud-Est Vin Bio. Cette association interprofessionnelle a été créée en 2019 et a pour objectif de fédérer et de stimuler la filière viticole bio régionale. Elle fédère les appellations de la vallée du Rhône et de Provence (départements du Rhône, de la Loire, de la Drôme, de lArdèche et ceux de la région PACA). La priorité de cette association est d'assurer la durabilité de la production viticole biologique, notamment en ayant une meilleure visibilité sur le marché, les volumes, les coûts de production par appellation Comme Denis Guthmuller est également secrétaire général du SGV des Côtes-du-Rhône, il a pu prendre conscience des difficultés que les vignerons bio ont à pérenniser leur activité en raison de la fluctuation du marché (alternance entre spéculation et effondrement des prix). Doù limportance de fédérer la filière pour la consolider et de travailler sur les coûts de production. Sur le plan technique, les enjeux concernent principalement les problèmes causés par la flavescence dorée, le black-rot et le mildiou (réduction des doses de cuivre).
Dossier : Blés paysans ou anciens : Quelles perspectives d'organisation dans le Grand-Est ?
Amandine LAURENT, Auteur ; Christophe RINGEISEN, Auteur ; Yoan MICHAUD, AuteurCertains agriculteurs bio ne sont pas satisfaits des semences céréalières actuellement mises sur le marché et s'attachent à développer des variétés paysannes. Ils sont souvent regroupés au sein d'associations ou de collectifs et travaillent en collaboration avec des acteurs de la recherche et du développement. Quelques-uns des acteurs de la région Grand-Est sont présentés. La ferme Moyses développe, depuis 2012, un travail d'évaluation agronomique et boulangère de variétés pures dites de pays. Thierry Angelot, agriculteur en Haute-Marne, a commencé à semer des blés anciens en 2014. Il témoigne sur les particularités techniques de ces variétés et leurs intérêts, ainsi que sur l'association Graines de Noé. Cette association, fondée par Renée et Bernard Ronot, paysans céréaliers en Côte d'Or, l'a accompagné au départ pour sélectionner les variétés. En Lorraine, l'association L'Or des Graines conserve une trentaine de blés paysans, et forme les agriculteurs, en lien avec Bio en Grand Est.
Dossier : Grandes Cultures : Quelles filières impulsées par Bio en Grand Est ?
Amandine LAURENT, Auteur ; Danaé GIRARD, AuteurBio en Grand Est accompagne différents projets visant à relocaliser les approvisionnements en grandes cultures bio à destination des transformateurs. Le projet betteraves sucrières bio, financé par la Région Grand Est, est coordonné par Bio en Grand Est, en partenariat avec la FRCUMA et les Chambres d'agriculture de l'Aube et de la Marne. Il a pour objectifs : d'acquérir des références technico-économiques spécifiques à la Champagne crayeuse ; de trouver des solutions de désherbage satisfaisantes et d'organiser la main duvre et le matériel pour que les chantiers de désherbage puissent se passer dans de bonnes conditions ; de développer l'aval, notamment en travaillant avec les usines de transformation. En Alsace, où l'on dénombre une cinquantaine de micro-brasseries, dont une douzaine proposant des bières bio, la filière orge de brasserie bio ne suffit pas. L'Opaba a rassemblé les acteurs de cette filière pour développer la production d'orge brassicole bio en Alsace, puis en Lorraine. Enfin, la filière émergente de chanvre bio voit ses surfaces de production augmenter, mais le besoin de structuration se fait ressentir. Une étude de marché, lancée par Interchanvre en lien avec Bio en Grand Est sur la partie bio, a été restituée en février 2019, montrant des résultats très prometteurs, tant sur le marché de l'alimentation humaine que sur celui des compléments alimentaires ou des cosmétiques.
Dossier : Légumes de plein champ : Faire face au boom de la demande
Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe marché des légumes de plein champ biologiques fait face à une demande croissante, notamment de la part des transformateurs, que l'offre peine encore à couvrir. Dans un tel contexte, il convient de rester prudent afin d'assurer un développement pérenne de la filière : gestion de l'arrivée massive de nouveaux volumes, accompagnement des agriculteurs, etc. Dans ce dossier, Mathieu Conseil, responsable du pôle maraîchage et légumes de l'Itab, revient sur les grands sujets d'actualité de la filière. Pour assurer la maîtrise du développement de la filière, la planification est un outil primordial. Côté technique, les principales difficultés à redouter sont celles liées au climat et à ses variations extrêmes, point sur lequel l'agriculteur n'a pas de prise. Par ailleurs, des améliorations sont à noter du côté de l'accompagnement technique, de la disponibilité en semences bio et de l'agroéquipement, même si de nombreux progrès sont encore possibles. Dans la suite de ce dossier, deux producteurs témoignent : - François-Xavier Durand, céréalier dans les Landes, qui a commencé à cultiver des légumes de plein champ bio en 2010 ; - Didier Leprêtre, installé dans le Cher, sur 171 hectares, et fournisseur de légumes bio de plein champ pour le groupe D'Aucy depuis 2008. Du côté des transformateurs, le groupe Uniproledi, dans le Lot-et-Garonne, présente son fonctionnement et le développement de sa filière bio. Un encart présente l'assistant de récolte automatisé et évolutif développé par un agriculteur de Seine-et-Marne et la start-up Ponchon.
Filière : Tilleul Biologique : Professionnaliser la filière de cueillette et initier une filière de production agricole
Julia WRIGHT, AuteurLa filière « bractées de tilleul bio » repose principalement sur la cueillette de plantes sauvages et ne suffit pas à approvisionner les filières longues. Le manque est estimé à 10 tonnes sèches par an. Actuellement, une dizaine dentreprises sapprovisionnent directement chez les producteurs. Cette filière est en crise depuis leffondrement des foires au tilleul. A ceci, il faut ajouter le fait que la cueillette est souvent réalisée par des amateurs (cueilleurs historiques du tilleul) dont la population est vieillissante : beaucoup dentre eux cessent leur activité. Les agriculteurs cueillent également moins de bractées de tilleul, car la main duvre familiale est en déclin sur les fermes, et la période de récolte est en concurrence avec des productions principales (foin, cerises, travaux dans la vigne ). Cest pourquoi Agribiodrôme travaille activement avec sept entreprises grossistes pour trouver de nouveaux producteurs. Depuis deux ans, des formations ont été organisées pour apprendre la taille et la stratégie de conduite de larbre, ainsi que les différentes étapes de séchage et le conditionnement avant la vente.
Filières longues : De létable à lassiette, des attentes et des contraintes difficiles à concilier
Marie REDON, AuteurDurant lannée 2019, plusieurs journées ont été organisées en Auvergne-Rhône-Alpes sur la thématique des filières longues en viande biologique (visites doutils dabattage, rencontres avec des opérateurs de la filière). Ces journées ont aussi été loccasion dévaluer les besoins du marché en viande biologique et les perspectives de développement. Alors que la consommation de viande est globalement en baisse, la consommation de viande bio est en hausse : + 20,6 % entre 2017 et 2018 selon lAgence BIO. Plusieurs études montrent également que les consommateurs souhaitent consommer plus de viande bio, même si les metteurs en marché soulignent que ces déclarations ne sont pas toujours corrélées à un acte dachat effectif. Les bouchers sont en revanche assez réticents à acheter et à vendre de la viande bio : contraintes techniques et administratives liées à la certification bio, difficultés à vendre à la fois des produits bio et conventionnels, plus grande hétérogénéité des produits, image négative de la viande bio sur le plan gustatif. Pour les filières longues, notamment en viande bovine, seuls les animaux bio engraissés sont recherchés. Les besoins du marché sont assez linéaires, mais la production est irrégulière. Les opérateurs de la filière insistent sur la nécessité détaler la production et de planifier les sorties danimaux. En parallèle de cet article, un encart présente sur le marché de la viande de veau bio.
Filières semences et plants biologiques en France : Les règles dutilisation des semences pour un agriculteur biologique
Emmanuel PLANTIER, AuteurUne semence (ou un matériel de reproduction végétative) biologique est issue dune plante mère (ou dune plante parentale) qui a été cultivée conformément aux règles de lAB durant au moins une génération, ou, pour les plantes pérennes, pendant deux saisons de végétation. En France, il existe deux bases de données pour connaître la disponibilité en semences et plants bio : celle de l'INAO et www.semences-biologiques.org, qui permet aux fournisseurs de faire connaître leurs disponibilités en variétés. Chaque année, lINAO examine la situation des différentes espèces végétales afin de cerner celles dont lapprovisionnement en semences ou plants bio est difficile. Sa base de données permet également deffectuer des demandes de dérogations en cas de déficit. Globalement, loffre en France est insuffisante, voire très insuffisante pour certaines espèces (en quantité et en choix de variétés). Les difficultés en matière dapprovisionnement sont récurrentes, et un manque de variétés adaptées a été observé, notamment pour certains légumes (ex : pas de semences de carottes bio adaptées au Sud-Ouest). Les investissements dans la sélection et dans les techniques de production de semences biologiques sont actuellement trop faibles. Il faudrait que la filière se structure et que les entreprises semencières répondent à cet enjeu.
Loire-Atlantique : Une filière graines pour lalimentation humaine
Pauline RIO, AuteurInspirés par le scénario Afterres 2050 et dans le but d'aider à rééquilibrer la proportion de protéines animales et végétales dans lalimentation humaine, un groupe dagriculteurs de Loire-Atlantique a commencé à travailler de nouvelles productions : lentilles, pois chiches, graines de chanvre, etc. Concernant la commercialisation, pour ceux qui ne vendent pas en circuits courts, tout est à construire. La demande semble néanmoins croissante dans tous les secteurs, notamment en restauration collective où, avec les objectifs dapprovisionnement encadrés par la loi EGALIM, les protéines végétales ont toute leur place. Globalement, la méconnaissance des acteurs (gérants de restaurants collectifs, sociétés de restauration) reste un frein à lever pour développer et structurer la filière locale. Des rencontres sont organisées pour favoriser les échanges.
Occitanie : Le Lot relance les PPAM
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurDans le Lot, quelques producteurs de plantes à parfum, aromatiques et médicinales s'investissent dans lorganisation de la filière bio. Dans les années 50, ce département était un producteur important de PPAM (notamment de lavande), mais ces productions ont périclité dans les années 70. Depuis quelques années, cette filière renaît avec une cinquantaine de producteurs, dont une trentaine en bio. La conduite en AB ne pose pas de difficulté technique majeure mais requiert de solides connaissances. Aujourdhui, les PPAM sont surtout recherchées pour la production dhuiles essentielles qui est exigeante en qualité, qualité que lon retrouve dans la production bio. Cependant, les producteurs valorisent essentiellement leur production en circuits courts et ne répondent pas aux circuits longs, faute de volume. Un travail de concertation essaye de réunir les différents acteurs de cette filière afin de faire émerger les besoins individuels et collectifs. Ces échanges ont notamment pu faire ressortir un besoin en plants de lavande bio et ont abouti à la mise en place de plusieurs formations. Les élus soutiennent également le développement de cette filière avec un appui financier aux organisations agricoles uvrant pour sa structuration.
Les premières fermes certifiées Lait de foin
Cécile JULIEN, AuteurLa STG (spécialité traditionnelle garantie) Lait de foin, officialisée en mai 2018, garantit un élevage laitier à base dherbe et de foin. Plusieurs éleveurs bio ont rejoint la démarche. Cette certification exige une alimentation à hauteur de 75 % dherbe et de foin et interdit les aliments fermentés et les OGM. En Autriche, lhomologue Heumilch représente 15 % de la production laitière. En France, cela pourrait représenter 1 / 1000 ème. En 2019, les premiers producteurs ont pu être certifiés. Lobjectif est maintenant de travailler à l'échelle de la filière pour valoriser cette certification. La certification Lait de foin est, selon Didier Le Hec, président de lassociation Lait de foin, une réponse aux attentes des consommateurs car elle met en avant le respect du bien-être animal et de lenvironnement, tout en garantissant la qualité du lait. Didier le Hec avance lidée que la certification Lait de foin pourrait être le volet alimentation dautres démarches comme le bio.
Sud de France, la marque de reconnaissance des produits dOccitanie
Nancy FAURÉ, Auteur ; Amélie BERGER, AuteurLa marque « Sud de France » a été créée en 2006 en Languedoc-Roussillon. Depuis la fusion des régions, elle est devenue un outil de reconnaissance et de promotion des produits agricoles dOccitanie. Une déclinaison dédiée à la filière bio, « Sud de France Bio dOccitanie », est disponible depuis décembre 2018. Cette marque a vocation à être utilisée par des agriculteurs et des entreprises pour valoriser des produits bio régionaux sur différents circuits de distribution. Elle référence ainsi un produit et non une entreprise. Ladhésion est gratuite et volontaire. Pour les produits biologiques, le principal critère à respecter est lorigine des matières premières : les produits bruts doivent être cultivés ou élevés en région Occitanie ; les produits transformés composés dun produit agricole majoritaire (80 % du poids sec) doivent garantir lorigine régionale du produit majoritaire ; les produits élaborés doivent garantir lorigine régionale dau moins 50 % du produit fini. Actuellement, près de 700 produits bio sont référencés. Interbio Occitanie souhaite développer ce catalogue et le diversifier pour en faire une opportunité didentification de lorigine des produits bio régionaux.
Synthèse : Rémunération des producteurs et transition agroécologique : Quelles contributions du commerce équitable origine France ? : Une analyse tirée de deux cas détude dans les filières lait et légumes secs
BASIC (Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne) Une étude, réalisée par le Bureau dAnalyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC), examine la réalité de deux partenariats dans les filières bio lait et légumes secs qui reprennent les critères de la loi de 2014 sur le commerce équitable : les relations de la SAS Biolait avec Biocoop et Système U et celles du GIE Ferme de Chassagne (16) avec Biocoop et Ethiquable. Après une présentation des 2 organisations, cette synthèse montre les effets des démarches qu'elles portent, sur la durabilité environnementale, la qualité, les relations entre acteurs et leur situation socio-économique au sein des filières concernées. Il ressort que ces démarches bio et équitables sont mieux parées contre les aléas économiques et ont un impact négatif moindre sur l'environnement et le climat. Les deux cas étudiés montrent des relations commerciales plus apaisées, avec une meilleure rémunération pour les producteurs et une plus grande part de valeur ajoutée, les prix dachat étant basés sur lidentification des coûts de production. Pour améliorer encore ses impacts, le commerce équitable « Origine France » gagnerait à bénéficier dune reconnaissance publique par lensemble des parties prenantes, et notamment par les consommateurs, ainsi que dun cadre légal plus incitatif.
ufs bio : Vers une crise de la filière ?
SYMBIOSE, AuteurLe 14 novembre 2017, les acteurs de la filière uf bio se sont rassemblés à Nanterre, dans le cadre dun séminaire co-organisé par la FNAB et le SYNALAF (Syndicat National des Labels Avicoles de France). Tous les acteurs partageaient le même constat : cette filière franco-française est en pleine expansion (+ 13 % de croissance de marché) et la grande distribution tire la demande vers le haut. D'un côté, les failles de cette filière avaient été soulevées : un cahier des charges qui ne fixe pas de limite de taille pour les élevages, une réglementation sur les parcours et laccessibilité à lextérieur laxiste, un lien au sol facilement contournable Dun autre côté, les industriels avaient insisté sur la nécessité de répondre à la demande afin déviter que des ufs bio venus dautres pays n'inondent le marché français. La FNAB et le réseau GAB-FRAB Bretagne avaient alerté sur les dangers que pouvait occasionner laugmentation de la taille des élevages : densification, spécialisation des régions, dissociation des zones délevage et des zones de cultures. En 2018, la filière bretonne était totalement engorgée. En France, un tiers des poules bio était élevé dans cette région (la moyenne est de 6 600 poules par élevage et plusieurs dizaines de structures ont plus de 18 000 poules). Les collecteurs ont de grosses difficultés à écouler les stocks et les élevages se réorientent vers dautres démarches de qualité (ex : ufs plein air).
La viande bovine bio doit franchir un nouveau palier
Bernard GRIFFOUL, AuteurA lautomne 2019, la situation était compliquée sur le marché de la viande bovine bio. La sécheresse avait précipité la vente de certains animaux (manque de fourrages), ce qui a alourdi loffre alors quelle était déjà plus importante en raison des nombreuses conversions et que la consommation de viande est restée stable. Pour mieux gérer loffre sans diminuer les prix, la filière doit se consolider et continuer à se construire. Il faut savoir que la viande bio nest pas épargnée par les attaques "antiviandes", même si son image reste très positive, selon le sondage annuel dInterbev. Elle est majoritairement vendue en GMS où elle est souvent noyée au milieu du rayon conventionnel. Les steaks hachés restent le produit phare. Pour le reste de la carcasse, les boucheries traditionnelles narrivent pas à assurer la valorisation des produits nobles. Très peu de boucheries proposent de la viande bio : les animaux de très haute conformation ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande des bouchers qui misent souvent sur du très haut de gamme. Entre les deux, les magasins spécialisés continuent leur croissance (ex : Biocoop ouvre 20 boucheries par an). La RHD est également un débouché indispensable pour atteindre léquilibre matière mais, pour linstant, les appels doffres de la restauration collective ne sont pas adaptés à la bio (prix et critères trop contraignants).
Assises de l'Agriculture Biologique 2018
Le 27 novembre 2018, avaient lieu les 11èmes Assises de l'Agriculture Biologique, organisées par l'Agence BIO, sur le thème "L'agriculture biologique : des territoires mobilisés pour développer des filières de qualité". La vidéo de synthèse est disponible (3 mns), tout comme lensemble des interventions : ouverture par Gérard Michaut, Président de lAgence BIO, et présentation introductive dOlivier de Schutter, Co-président du panel international dexperts sur les systèmes alimentaires durables IPES-Food et ancien rapporteur spécial de lONU pour le droit à lalimentation ; Intervention de Didier Guillaume, Ministre de lAgriculture et de lAlimentation ; « Le Bio en restauration hors domicile, entre loi et réalité », par Florent Guhl, directeur de lAgence BIO. Les vidéos des trois tables rondes sont aussi disponibles. Celles-ci ont permis de faire témoigner des acteurs engagés pour le développement de lAB et des grands témoins avec une vision prospective et/ou internationale sur les thématiques : Quelles valeurs pour lagriculture biologique de demain ? ; Des territoires en mouvement pour une alimentation de qualité ; De nouveaux circuits de distribution pour répondre aux attentes des consommateurs.
Bretagne : Poussée cohérente des monogastriques
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn Bretagne, les filières porcines et volailles biologiques se sont retrouvées, le 20 février près de Saint-Brieuc pour la première, et le 10 avril à Loudéac pour la seconde. Ce fut l'occasion, pour les producteurs et autres opérateurs présents, historiques ou nouvellement engagés en agriculture biologique, de dresser un état des lieux de ces filières en développement, portées par une demande croissante.
Développement économique territorial : Comment les collectivités locales peuvent-elles favoriser des filières agricoles durables ?
FNAB, Auteur ; EAU & BIO, Auteur ; BIO EN HAUTS-DE-FRANCE, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2018Pour accompagner la transition agricole et alimentaire de leurs territoires, de nombreuses collectivités locales cherchent aujourdhui à dépasser lappui aux circuits de proximité pour coopérer, dans le cadre de démarches de développement économique, avec les acteurs des "filières longues". Dès lors, les questions sont nombreuses : Comment mobiliser des acteurs économiques positionnés sur les marchés internationaux ? Comment accompagner lentreprenariat agricole individuel ou collectif ? Comment créer davantage de coopérations entre les acteurs économiques et les acteurs publics locaux ? Ce guide rassemble témoignages dacteurs, retours dexpériences et recommandations pour mieux comprendre et agir. Il est issu des travaux menés dans le cadre du réseau national des sites pilotes Eau&Bio, coordonnés par la FNAB et Bio en Hauts-de-France.
Dossier : Le bio, une question déquilibre
Virginie PINSON, Auteur ; Laure-Anne LEFEBVRE, Auteur ; Sylvie CARRIAT, Auteur ; ET AL., AuteurLa demande du consommateur en viande bio augmente (+ 10 % en 2017 selon Interbev). Mais comment répondre à cette demande en croissance tout en sinscrivant dans la durée ? Les défis restent nombreux pour les acteurs de filières carnées biologiques. Il faut maintenir léquilibre entre offre et demande, notamment pour éviter des crises, aussi bien de surproduction que sous-production, ces dernières favorisant alors limportation. Dans les deux cas, cela impacte négativement la rémunération des éleveurs. De plus, lalimentation animale a du mal à suivre, alors que le lien au sol est un point majeur du cahier des charges biologique. Dans un contexte de demande croissante et de concurrence avec lalimentation humaine, le prix de laliment bio reste élevé, ce qui impacte fortement les coûts de production. Par ailleurs, autre enjeu majeur : arriver à valoriser lensemble de la carcasse alors que la demande porte beaucoup sur certains morceaux comme les filets et aiguillettes de poulets, les jambons et lardons en porc ou encore le steak haché en bovin. Après un tour dhorizon sur lévolution et les enjeux des filières carnées biologiques, ce dossier présente divers focus sur des acteurs de ces filières, coopératives et transformateurs notamment, avec, pour chacun, leur vision du marché et les grandes lignes de leur stratégie de développement. La qualité, le bio local, la réflexion sur de nouveaux produits, lanticipation et laccompagnement des conversions, une certaine prudence malgré des voyants au vert, la prise en compte du développement durable (via, par exemple, des emballages éco-responsables ou une rémunération juste des producteurs) sont des points communs à beaucoup de ces acteurs.
Dossier : Introduire des produits bio en restauration collective ; Manger Bio Champagne-Ardenne : Une structure au service des cantines !
Claire VIDIE, Auteur ; Christophe RINGEISEN, AuteurDans le Grand Est, le réseau bio a accompagné l'émergence de structures de producteurs bio qui se sont regroupés afin, entre autres, de livrer des produits bio auprès de la restauration hors domicile : Manger Bio Champagne-Ardenne, Paysan Bio Lorrain et Solibio en Alsace. Ces acteurs sont devenus incontournables dans la région pour répondre à la demande des cantines qui souhaitent augmenter leurs approvisionnements locaux en bio. La cuisine du Collège Europe, en Alsace, a réussi à atteindre plus de 50 % de bio sans surcoût. Mme Mai, la cheffe de cuisine, apporte son témoignage sur cette transition dans sa cantine. L'association de producteurs bio Manger Bio Champagne-Ardenne, qui assure la mise en uvre opérationnelle de lapprovisionnement des collectivités s'adresse aussi, depuis 2017, à la restauration commerciale en leur proposant des produits bio locaux adaptés à leur activité. Cette plateforme est pour l'heure le seul regroupement de producteurs bio et locaux en Champagne-Ardenne.
Dossier de presse : La filière française des oeufs passe à la vitesse supérieure dans la transition : +13 % de poules en élevages alternatifs en 1 an
En octobre 2018, la filière française des ufs a fait un premier bilan de son plan de transition vers les élevages hors cages, lancé en 2015. Les premières avancées sont déjà notables : en seulement 1 an, de 2016 à 2017, le nombre de poules élevées au sol, en plein air ou en bio a bondi de +13%. Les ufs issus d'élevages alternatifs aux élevages en cages gagnent du terrain en magasins. L'interprofession des ufs (CNPO) a élaboré un plan de filière conforme aux changements dans la société, articulé en 4 axes : répondre aux demandes des consommateurs, renforcer les relations tout au long de la filière, développer la recherche, améliorer les connaissances sur la production et la consommation dufs. 6 recettes originales de chefs culinaires, à base dufs, terminent ce dossier de presse.
Étude de lInstitut de lÉlevage : La production laitière bio en plein boom en Europe
Annick CONTÉ, AuteurUne étude a été réalisée par lInstitut de lÉlevage et lITAB sur la filière lait bio en Europe du Nord (Allemagne, Autriche, Danemark et Royaume-Uni). Elle montre que : - les systèmes de production bio sont très différents dun pays à lautre (taille des cheptels et niveaux de production, cahiers des charges ) ; - lorganisation des filières est également très diverse avec un seul logo national bio au Danemark et un contrôle par LÉtat, comparé à une profusion de marques bio privées en Allemagne par exemple ; - lAllemagne devrait jouer un rôle clé dans les échanges de lait bio à lavenir, avec le Danemark et lAutriche, pays exportateurs. En effet, elle importait un tiers de sa demande intérieure mais sa production a fortement augmenté et elle pourra désormais couvrir sa demande ; les autres pays se tournent ainsi vers de nouveaux marchés (Chine, Moyen Orient, États-Unis ) ; - le véritable enjeu actuel semble non pas un éventuel déséquilibre offre/demande mais plutôt le risque de déconversion lié aux difficultés dapprovisionner les élevages en aliments bio ; - en France, le risque vient plutôt de la concurrence des autres démarches de démarcation pour le lait (lait de pâturage, sans OGM, etc.). Latout des élevages français réside dans leur autonomie alimentaire, facteur clé de résilience.
Filière céréales, oléagineux, protéagineux bio de l'Ouest : Poursuivre le développement et s'organiser pour bien valoriser ses cultures de vente
FRAB BRETAGNE, Auteur ; BIO NORMANDIE, Auteur ; CAB PAYS DE LA LOIRE, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2018Tirée par les demandes croissantes en alimentation humaine et en alimentation animale, la filière céréales, oléagineux, protéagineux bio se développe. Afin d'assurer un développement cohérent de la filière et une juste rémunération des producteurs, il est nécessaire d'anticiper et de s'organiser pour produire, collecter, stocker et mettre aux normes ces productions bio et en conversion pour répondre aux besoins des marchés. Cette brochure propose des informations pour aider les producteurs (Ouest de la France) de la filière céréales, oléagineux, protéagineux bio à se poser les bonnes questions avant de se lancer, ainsi que la liste des opérateurs collecteurs-stockeurs avec leurs besoins prioritaires, et une liste des structures d'accompagnement. Ce document a été co-rédigé par les groupements d'agriculteurs bio : FRAB Bretagne, Bio Normandie, CAB Pays de la Loire ; les associations interprofessionnelles bio : IBB et Inter Bio Pays de la Loire ; les Chambres d'Agriculture de Bretagne, Normandie, Pays de la Loire ; et Coop de France Ouest.
Filières viandes et oeufs bio : Les dynamiques de développement en Nouvelle-Aquitaine
Barbara KASERER-MENDY, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, la filière bovine bio se développe, notamment dans le sud de la région. Des points de vigilance doivent cependant attirer l'attention, pour conserver l'équilibre offre/demande et maintenir une offre à parts égales entre types allaitants et laitiers. Des pistes pour développer les ventes en RHD doivent être étudiées. Concernant la filière veaux bio, des incertitudes réglementaires en lien avec les conditions d'accès des veaux à l'extérieur remettent en cause les filières traditionnelles de veaux de lait/veaux sous la mère. Pour la filière avicole, un problème de saturation des débouchés, à moyen terme, chez certains collecteurs de volailles bio pourrait se poser. Des projets d'installation en production d'ufs bio sont en cours, notamment dans les Landes. La filière ovins allaitants rencontre quelques difficultés, notamment du fait que l'offre d'agneaux dépasse la capacité d'absorption du marché. La filière porcine s'organise. La majeure partie des projets concerne le développement d'ateliers naisseurs-engraisseurs d'environ 50 truies. D'autres projets sont en cours, pour augmenter la transformation de viande de porc bio. La hausse prévisionnelle, pour 2019, des cheptels de truies bio est d'au moins + 20 % par rapport à 2018.
Herbo Bio Méditerranée : Accompagner la filière herboristerie pour mieux la structurer : Avancées et nouveautés
Mégane VÉCHAMBRE, AuteurLe programme Herbo Bio Méditerranée regroupe des acteurs de la filière PPAM en PACA et Occitanie. Porté par lentreprise gardoise Arcadie, il vise à développer les plantations de PPAM bio destinées aux entreprises dherboristerie. En 2018, des actions ont été conduites visant à intensifier l'appui aux producteurs, notamment sur les questions de récolte et de transformation (choix du matériel, dimensionnement du séchoir, adaptation des outils de battage et de tri, etc.). Certains projets ont été discutés pour envisager une dimension collective (investissement dans du matériel, par exemple). Des essais ont été menés afin de collecter des données technico-économiques pour développer un outil d'aide à la décision. Du côté de l'aval, les partenaires du programme se lancent dans un travail de recensement des attentes des marchés et des entreprises régionales, en particulier en PACA. Une journée de rencontre entre agriculteurs et entreprises est prévue en novembre 2018.
Jean-François Vincent, secrétaire national viande de la Fnab : "La viande bovine bio poursuit sa dynamique"
Sophie BOURGEOIS, AuteurDans cette interview, Jean-François Vincent, secrétaire national viande de la Fnab, aborde plusieurs points relatifs au développement de la viande bio. Concernant la production, Interbev a annoncé un objectif de doublement de la production de viande bovine bio d'ici 2022. Si cet objectif s'inscrit dans la lignée du développement actuel de cette filière, il devra néanmoins s'appuyer sur une structuration rigoureuse, et notamment sur une bonne planification de sortie des animaux. Le nouveau règlement bio européen, qui s'appliquera à partir de 2021, devrait quant à lui entraîner quelques changements de pratiques. Enfin, le dernier point abordé concerne la volonté de la Fnab de mettre en place un label national, qui viserait à mieux répondre aux attentes des consommateurs français vis-à-vis de l'agriculture biologique.
Porc bio : Les délicats équilibres de la filière bretonne
SYMBIOSE, AuteurEn Bretagne, le réseau GAB-FRAB a réuni les acteurs de la filière porc bio en février 2018. Cette petite filière, dont BVB et Bio Direct sont les OP régionales historiques, se trouve aujourd'hui dans un équilibre fragile. En effet, notamment par manque de porcs bio charcutiers, de nouveaux projets d'élevages de porcs bio voient le jour, de taille supérieure aux moyennes habituelles dans cette région, et qui pourraient remettre en cause les garde-fous réglementaires mis en place par les opérateurs historiques : l'autonomie alimentaire des fermes, le refus de la mixité et des caillebotis, le lien au sol, l'encourageant de la fabrication d'aliments à la ferme, etc. L'autonomie de la filière en protéines est un enjeu fort ; Bio Direct a engagé des démarches auprès de coopératives céréalières pour anticiper le déficit attendu en protéines. Pour l'UFAB, producteur de céréales bio, il faut développer l'accompagnement technique en grandes cultures. La journée de février 2018 a permis de souligner la difficulté d'être autonome en soja bio français et la nécessité d'explorer d'autres pistes, comme le développement des cultures de pois et de féverole, ou encore l'incorporation d'insectes dans l'alimentation animale. En conclusion, la FNAB a recommandé une sécurisation de la filière porc bio bretonne par la contractualisation entre groupements et producteurs, mais également avec les partenaires de l'amont et de l'aval.
A Pro Bio, au service du développement de la filière bio dans les Hauts-de-France
BIO-LINEAIRES, AuteurA Pro Bio fédère et accompagne, depuis 1994, le réseau des acteurs de la filière biologique dans les Hauts-de-France. Très présente sur les salons bio professionnels, l'association valorise l'ensemble des membres de son réseau, dont les distributeurs.
Quelle dynamique de la production de lait biologique en Europe ?
M. BLANC, Auteur ; C. EXPERTON, Auteur ; J. PAVIE, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018LEurope est le premier producteur de lait de vache biologique au monde. Malgré une croissance forte, la production suit avec retard la demande européenne et la filière doit gérer des conversions qui se font souvent par à-coups. Le projet RESILAIT a cherché à caractériser les différentes composantes de la dynamique des filières laitières bio dans les principaux pays producteurs voisins de la France. Ce travail repose sur une analyse comparative des bases de données nationales qui a été complétée par des entretiens auprès des principaux acteurs des filières étrangères. Il en ressort que les systèmes de production et les logiques de filières varient considérablement entre les pays : augmentation de la production pour répondre à la demande en Allemagne, diversification et innovation au Danemark, mise en avant de la naturalité des produits en Autriche. Avec laugmentation de lauto-approvisionnement allemand, les flux intra-européens devraient évoluer et être réorientés vers la Chine qui constitue un marché attractif. Malgré quelques fluctuations attendues à court terme, la majorité des acteurs impliqués sont confiants dans le développement à moyen terme de la demande en lait bio. Lenjeu vise donc à maintenir les exploitations nouvellement converties, en particulier les exploitations très spécialisées. De plus, avec le développement des nouvelles exigences des consommateurs (bien-être animal, « produit-santé » et retour aux recettes traditionnelles), le secteur laitier devra faire face à la concurrence croissante dautres démarches de différenciation (lait sans OGM, lait de pâturage ). Cette synthèse a été rédigée et présentée dans le cadre des Rencontres Recherches Ruminants 2018.
Le Sud-Ouest cherche à structurer la bio
Costie PRUILH, AuteurAvec le projet Laits 3 Bio, le Sud-Ouest cherche à la fois à développer de manière cohérente les filières laitières bio (lait de vache, chèvre et brebis), à mieux valoriser les viandes issues de ces filières, ainsi quà améliorer lorganisation autour de la production daliments pour le bétail. Ce projet réunit sept partenaires : Unicor, Sodiaal Union, Arcadie, Bergers du Larzac, Chèvres bio de France, la Chambre dAgriculture de lAveyron et Coop de France Midi-Pyrénées. Il a été initié en 2017 et rassemble 240 éleveurs bio. Lobjectif à trois ans est que 420 éleveurs soient investis dans cette démarche. Laits 3 Bio est soutenu par lAgence BIO à hauteur de 400 000 (fonds Avenir Bio) sur les 795 000 estimés pour les trois années de fonctionnement du projet. Pour le lait de vache, lobjectif vise à augmenter la collecte de 39,5 millions de litres en 2017 à 76 millions en 2020. Pour la viande, il est de transformer une dizaine de vaches de réforme et une cinquantaine dovins par semaine. Les vaches de réforme commencent déjà à être valorisées par une entreprise qui confectionne des plats préparés. Par la suite, de plus gros volumes pourront être valorisés en steaks hachés surgelés. Pour les céréales et les protéagineux bio, lobjectif est de doubler la collecte pour arriver à 600 tonnes. Un projet dusine dalimentation bio est prévu avec un investissement estimé à un million deuros, avec le soutien du Conseil Régional Occitanie.
L'avenir du kaki français passera par le bio
Béatrice BONNET, AuteurLe kaki connaît un succès croissant auprès des consommateurs français. A ce jour, ce sont essentiellement les importations d'Espagne qui permettent de répondre à cette demande, mais certains producteurs du Roussillon plantent des plaqueminiers du Japon, arbres dont sont issus ces fruits. Afin de se démarquer des fruits espagnols, et aussi de répondre à la demande de certaines sociétés et/ou coopératives locales, ils misent sur le bio. Ce fruit de diversification offre aussi une réelle opportunité aux arboriculteurs victimes de la sharka sur pêchers. Les conditions optimales de culture du kaki sont découvertes petit à petit, comme en témoignent deux producteurs bio des Pyrénées-Orientales : peu sensible aux maladies et ravageurs, la taille et l'irrigation sont les deux points clés de la culture. Par ailleurs, les rameaux très fragiles du kaki demandent une attention toute particulière face au vent.
Cizeron bio : un réseau de compétences
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAu-delà de la fabrication daliments, Cizeron Bio offre un réseau de compétences, dapprovisionnements et de débouchés, en lien avec le meunier Dupuy-Couturier, la coopérative Euréa et la structure de conseil Bioagri. Pour Jean-Charles Cizeron, dirigeant de la société implantée dans la Loire, la réussite dun élevage est liée à une démarche globale. Cest le sens du nouveau programme Symbioz, lancé par Bioagri. Lobjectif est daccompagner les conversions, ainsi que dacquérir de nouvelles références et de tester de nouvelles techniques et variétés, à travers un réseau de fermes pilotes. Fort dune hausse de 15% de sa production, avec une gamme 100% d'origine française et des formulations élaborées au microdosage, Cizeron Bio vise à se démarquer par « lultra-performance » de son expertise bio.