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En Languedoc, la rentabilité du bio repose sur les cours
Catherine BIOTEAU, AuteurLors de lédition 2019 du Sitevi, Anne Claire Durel, conseillère dentreprise au Cerfrance Gard, a présenté une étude portant sur les coûts de production du raisin bio et sur la rentabilité dune conversion au bio. Elle a ensuite proposé un cheminement de questions à se poser avant de convertir son exploitation à lagriculture biologique. Le viticulteur doit, tout dabord, évaluer ses coûts de production supplémentaires en bio par rapport à son itinéraire technique en conventionnel (main duvre, matériel ). Anne Claire Durel les estime entre 500 et 1000 /ha (lestimation de ce surcoût est plus amplement détaillée dans un encart). A cela, il faut ajouter les charges liées aux trois années de conversion durant lesquelles le vin ne sera pas vendu plus cher. Enfin, il faut aussi prendre en considération les pertes de rendement possibles (de 0 à 20 % en début de conversion). Le producteur doit ensuite se demander si le prix de vente du vin bio va compenser ces coûts supplémentaires. Selon Anne Claire Durel, cela dépend des régions. Par exemple, en IGP oc rouge, lécart de prix entre bio et conventionnel est de 70 à 80 /hL, ce qui rend beaucoup de conversions économiquement viables. En revanche, en AOP Côtes-du-Rhône générique, léquilibre est plus fragile.
Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
La patate douce à l'essai
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis quelques années, la demande en patate douce augmente en France, ce qui a poussé plusieurs stations expérimentales à créer des références techniques et économiques sur cette culture. Ainsi, la station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS), qui est gérée par la Chambre régionale dagriculture de Bretagne, a réalisé des essais sur la conduite de la patate douce en agriculture biologique. Ces essais ont porté sur plusieurs axes : 1 - les variétés : évaluation variétale de patates douces à chair orange ou blanche ; 2 - la densité de plantation : comparaison de différents écartements entre les plants, sur un ou deux rangs par planche ; 3 - le paillage : comparaison entre un paillage plastique, 2 bioplastiques et un paillage à base de chanvre ; 4 - la date de récolte : trouver la bonne date pour que les tubercules ne soient pas trop soumis au froid et à lhumidité durant lautomne. En plus de présenter les principaux résultats de ces essais, cet article apporte des références économiques. Il présente également un essai mené dans le Roussillon, par le Civam bio, sur la gestion du taupin pour cette culture : travail du sol, rotation, irrigation, évaluation de la pression avant plantation (par piégeage).
Première pression à froid des huiles à la ferme : Préserver les vertus des huiles !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurDans le Tarn, Véronique et Bernard Barrieu ont choisi de valoriser leurs productions de céréales et d'oléoprotéagineux bio en les transformant. La ferme des Bouviers consacre notamment 24 ha de cultures à la production dhuile (8 ha de tournesol linoléique, 7 ha de tournesol oléique, 4 ha de cameline et 5 ha de colza). Une pièce de 6 m2 accueille la presse et une autre pièce de 4 m2 est dédiée au conditionnement et au stockage de lhuile. La ferme produit ainsi 4 100 L dhuile par an, dont 1 900 de colza, 1 400 de tournesol oléique, 600 de tournesol linoléique et 200 de cameline. Les huiles sont obtenues par une première pression à froid, afin de garantir leur qualité. Les grains sont récoltés avec un taux dhumidité inférieur à 7%, ils sont ensuite triés à laide dun séparateur à plat et stockés dans des cellules régulièrement ventilées pour maintenir une humidité à 6 % et une température entre 5 et 8 °C. Les grains sont ensuite pressés, puis lhuile brute décante naturellement avant dêtre filtrée par gravité à laide dun filtre en coton. Le chiffre daffaires de la production dhuile sélève à 26 000 , soit 12 % du chiffre daffaires de la ferme.
Betterave à sucre chez Joël Auger, en Eure-et-Loir : Des débuts prometteurs
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn Eure-et-Loir, Joël Auger, céréalier à la tête de 256 ha et converti au bio depuis 2000, sest lancé en 2018 dans la culture de betterave à sucre bio. Il dresse un bilan de sa première campagne. Joël Auger a choisi dinclure cette chénopodiacée car elle présente des avantages à la fois agronomiques (casse le cycle des adventices dautomne, bon précédent à blé, valorise bien lirrigation présente sur la ferme) et économiques. Il la implantée sur quatre hectares, dans un sol limono-sableux moyennement profond avec une bonne portance au printemps, dans lesquels il avait préalablement semé un couvert de trèfle dAlexandrie et de cameline. Litinéraire technique est détaillé. Il couvre de limplantation du couvert à la récolte de la betterave (travail du sol, désherbage mécanique, traitement contre loïdium et la cercosporiose, irrigation). Le rendement a atteint 61 t/ha de betteraves à 16 % de sucre, ce qui satisfait entièrement lagriculteur. Un tableau permet dapporter des données technico-économiques sur la culture (charges partielles et produits). Les propos de Pierre Lesage, responsable agronomique chez Cristal Union, sont également recueillis et établissent un bilan plus large de cette première campagne en bio avec 26 producteurs bio du Bassin parisien Sud.
Les BioThémas 2019 : Quelles évaluations de la santé dans les élevages bio et quels outils pour renforcer la détection des problèmes sanitaires ?
Monique LAURENT, Auteur ; Jean-Pierre MONIER, Auteur ; Philippe SULPICE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Le 4 octobre 2019, plusieurs résultats de projets de R&D, en lien avec la gestion de la santé des animaux dans les élevages biologiques, ont été proposés à loccasion de la 7ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Les différents intervenants ont présenté des résultats obtenus dans le cadre des projets BioRéférences et Otoveil, ainsi que dans le cadre du suivi délevages en convention FEVEC et dune étude PEP Réseaux délevages. La première présentation sintitulait « Dépenses et pratiques vétérinaires en élevage bovin lait bio dAuvergne-Rhône-Alpes ». La deuxième présentation portait sur le « Suivi sanitaire permanent des élevages laitiers bio en convention en Auvergne-Rhône-Alpes ». La suivante sintéressait à la question : « Quelle gestion de la santé animale dans les élevages ruminants bio du Massif Central ? ». La dernière présentation était consacrée à « Loutil Panses-Bêtes : des grilles pour renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux ruminants ».
Boviduc ou affouragement, que choisir ?
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn élevage laitier, la surface accessible au pâturage est souvent un facteur limitant pour développer un système herbager autonome et économe. Investir dans un boviduc peut permettre daugmenter cette surface, et engendrer ainsi des économies sur lalimentation du troupeau (gain de 6 à 7 t de MS supplémentaires par hectare), tout en gagnant en sécurité et en temps de travail en évitant les passages sur la route. Les travaux nécessaires à linstallation dun boviduc sont soumis à des normes et à des autorisations qui diffèrent selon la nature de la route (il est possible de se renseigner auprès de sa collectivité) et ils coûtent entre 20 000 et 60 000 . Le GAEC la Petite Ronde a investi dans un boviduc en 2019 : les vaches de la ferme pâturent sur 55 ha, dont 25 ha de lautre côté dune route, facilement accessibles depuis la mise en place du boviduc. Ce dernier a coûté 54 000 et a été construit en 15 jours. Ce témoignage est complété par des données technico-économiques qui comparent les charges annuelles totales liées à un investissement dans un boviduc et à un affouragement en vert.
Bovin viande : engraisser, estimer et valoriser ses animaux
Domitille POULIQUEN, Auteur ; Vincent BROSSILLON, AuteurEn Pays de la Loire, un groupe déleveurs allaitants en systèmes économes et autonomes, a organisé deux demi-journées de formation pour mieux comprendre les dynamiques et les perspectives de la filière viande. Ces demi-journées ont également été loccasion dapprendre à estimer visuellement la conformation, létat dengraissement et le poids de carcasse de leurs animaux. Pour cela, les éleveurs ont été invités à annoter ces différents critères sur des vaches de réforme et des génisses durant la première demi-journée. Ils sont ensuite allés observer les carcasses de ces animaux dans un abattoir la semaine suivante. Pour compléter cet article, le plan dengraissement du GAEC La Vallée de lIssoire est détaillé. Cette ferme bio engraisse en moyenne 28 vaches et 18 génisses par an. Selon la période de lannée pendant laquelle les animaux sont engraissés, trois rations différentes sont utilisées : une 100 % pâturage (au printemps), une reposant sur deux mois de pâturage et deux mois de ration basée sur des fourrages stockés et des concentrés (fin printemps/été), et enfin, une troisième basée uniquement sur des fourrages stockés et des concentrés (en hiver).
Devenir « paysan » !
Céline MEFFE, AuteurPierre Moinet sinstalle, en 2005, sur la ferme laitière familiale dans le Lot-et-Garonne. Il est rejoint, en 2010, par son épouse Karine. Ils produisent 600 000 L de lait (110 VL Normandes), des poulets et des taurillons en conventionnel. Leur système de production est alors basé sur lachat de nombreux intrants extérieurs et sur laugmentation des volumes de production. En 2012, ils font face à une première difficulté : la laiterie qui collecte leur lait, Leche Pascual (Espagne), arrête son activité en France. Pierre et Karine ont alors beaucoup de difficultés à trouver une autre laiterie. En 2015, ils ont un second choc en regardant des vidéos de Claude et Lydia Bourguignon sur Youtube. Ils tentent deffectuer un profil de sol dans un champ après avoir ensilé le maïs, mais narrivent pas à creuser suffisamment avec leur télescopique. Ils font alors le choix de changer leur système de production et passent en zéro labour. En 2016, après avoir découvert Biolait, ils entament une conversion en bio. Ils ont réduit leur troupeau à 40 vaches, sont auto-suffisants sur 80 ha et effectuent de la transformation laitière. Depuis, ils ont retrouvé le sens de leur métier et sont fiers dêtre paysans. Leur résultat net est passé de 40 000 en 2016 à 13 269 en 2019.
Diversifier la rotation : La lentille, une légumineuse qui ne manque pas dintérêts !
Romain COULON, Auteur ; Gaëlle CARON, Auteur ; Clément ROUSSEAU, AuteurUn groupe dagriculteurs bio des Monts du Lyonnais (Rhône et Loire) sest penché sur lintégration dune légumineuse, la lentille, dans leurs rotations culturales. Cette culture de printemps présente de nombreux avantages agronomiques : allongement et diversification de la rotation, fixation de lazote dans le sol, valorisation des sols pauvres et superficiels Néanmoins, des points de vigilance sont à prendre en compte pour conduire la lentille correctement. Plusieurs dentre eux sont détaillés : sensibilité à laphanomyces, sensibilité à une carence en bore dans le sol, gestion des adventices, précautions à prendre lors de la moisson, nettoyage de la récolte et gestion des bruches. Des données techniques sont ensuite apportées : litinéraire technique suivi par le groupe dagriculteurs durant la campagne 2019, les intérêts et les contraintes de cette culture, les estimations des coûts de production. Des informations sont également données sur les différents circuits de commercialisation : vente directe, circuits courts et circuits longs. Pour chacun dentre eux, les opérations à la charge du producteur sont listées et des prix de vente moyens sont indiqués. Toutes ces données sont complétées par linterview de Jean-Paul Onzon, céréalier bio double actif basé dans le Puy-de-Dôme (SAU de 35 ha) : il cultive, depuis plusieurs années, de la lentille et décrit les intérêts de cette culture dans son assolement.
Dossier : Pour vos clôtures, choisissez plutôt l'électrique
François D'ALTEROCHE, Auteur ; Michel PORTIER, AuteurLe fil de fer barbelé est encore omniprésent dans les zones délevage allaitant ; toutefois, les clôtures électriques en fil lisse présentent de nombreux avantages et des innovations permettent de faciliter leur maintenance. Les clôtures électriques présentent lavantage dêtre plus efficaces pour contenir les animaux et plus économiques puisquelles nécessitent moins de piquets. Cinq articles complètent ces propos. Le premier illustre les principes fondamentaux de la pose afin que la clôture soit efficace. Le second détaille les systèmes de suivi à distance des clôtures. Il est accompagné de deux témoignages, celui de Yann Kastler (éleveur bio de Limousines) qui a investi dans le système de pilotage à distance L.Box de Lacmé, et celui de Denis Mousset (éleveur de Primholsteins) qui utilise lélectrificateur dernière génération Patura P8000 Tornado Power. Larticle suivant apporte des données technico-économiques : il compare deux devis (un en clôture électrique et lautre en barbelés) effectués dans le cadre dune reprise dexploitation bio en Saône-et-Loire. Le quatrième article apporte une vision terrain avec les témoignages de deux éleveurs allaitants qui sont passés aux clôtures électriques. Enfin, le dernier article est consacré aux broyeurs sous clôture qui pallient les limites des broyeurs daccotements et des épareuses, mais qui peinent à convaincre.
En élevage ovin : Adopter des pratiques bonnes pour lenvironnement
Laurence SAGOT, Auteur ; Sindy MOREAU, Auteur ; Danielle SENNEPIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Les contributions positives de lélevage ovin sur lenvironnement sont multiples : maintien de la biodiversité via les prairies et les parcours, stockage de carbone, lutte contre les incendies dans les zones sèches Toutefois, les ovins produisent également des gaz à effet de serre (GES), notamment en raison de leur mode de digestion, commun à tous les ruminants. Cest pourquoi des éleveurs mettent en uvre des pratiques permettant de limiter les émissions afin de réduire limpact de leur élevage sur le changement climatique. Cette brochure, réalisée dans le cadre du projet KITINDIC (projet porté par Interbev et lInstitut de lélevage), présente quatorze mesures permettant de réduire les émissions de GES et la consommation dénergie fossile dans les élevages ovins. Ces mesures sont accompagnées de chiffres permettant de quantifier les impacts. Elles sont classées selon quatre grandes catégories : 1 - Adopter des rations plus vertueuses pour les brebis en lactation (ex : remplacer le tourteau de soja par du tourteau de colza) ; 2 - Faire pâturer les ovins en hiver (ex : faire pâturer les brebis sur des couverts végétaux) ; 3 - Finir les agneaux avec des rations produisant moins de GES (ex : incorporer un protéagineux dans un mélange fermier) ; 4 - Améliorer la productivité du troupeau (ex : diminuer la mortalité des agneaux).
Elevage de porcs en plein air : Un bien-être animal assuré par des infrastructures adaptées et une gestion maîtrisée
Anna JENNI, Auteur ; Barbara FRÜH, Auteur ; Eva FÜRST, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019En plein air, les porcs sont soit en extérieur toute lannée, soit seulement pendant la période de pâturage. Ce type délevage porcin est peu répandu en Suisse, alors quil peut présenter divers intérêts en AB. Cette fiche technique, rédigée par le FIBL, BioSuisse, KAGfreiland et le Canton de Vaud, reprend les points clés à prendre en compte pour un élevage plein air performant, aussi bien au niveau économique, que par rapport à la charge de travail, la santé des animaux et la protection de lenvironnement. Ainsi, cette fiche revient sur les plus et les moins de ce type délevage ; le choix des parcelles ; les critères à respecter pour les cabanes, les mangeoires et les abreuvoirs ; le nombre danimaux et les besoins de ces derniers en bains de boue et en matière de protection contre les courants dair, le froid, le soleil ; la nécessité davoir des clôtures sécurisées (contre la faune sauvage) ; les races adaptées ; lalimentation ; la gestion de la pâture ; la stratégie de vaccination et de traitement antiparasitaire ; le besoin de surveillance quotidienne ; les exigences règlementaires et de protection de lenvironnement ou encore les coûts de production (coût des infrastructures plus limité mais temps de travail supérieur). La bonne réussite dun élevage de porcs en plein air suppose la prise en compte de ces divers points clés, au travers notamment d'un système bien réfléchi et planifié.
Être fils d'agriculteur et sinstaller hors cadre familial pour changer le système existant
Léo FUZEAU, AuteurPierre Pichard est fils déleveur laitier dans lOrne. Lorsquil avait 17 ans, son père a eu un accident et a dû abandonner sa ferme. Pierre continue alors ses études (Bac STAV et BTS ACSE) et se fait embaucher comme salarié agricole dans une ferme laitière en conversion bio, en 2012. Il découvre lAB et un système de production basé sur lherbe et le pâturage. En 2015, il apprend quune ferme voisine est à reprendre. Même si celle-ci est basée sur un système de production conventionnel qui valorise peu lherbe, avec un parcellaire dégradé, un troupeau laitier dans un état moyen et des bâtiments mal entretenus, il décide de la reprendre. La transmission commence alors par un contrat de parrainage, puis des CDD et un CDI, avant l'installation en décembre 2016. Durant cette période, Pierre était libre de gérer la ferme comme il le souhaitait. Les cédants ont même démarré la conversion en bio en mai 2016 (déclaration PAC), ce qui a permis à Pierre de bénéficier des aides bio dès son installation. Celui-ci a revu la gestion du parcellaire pour avoir accès à 60 ha de pâtures, a réaménagé la ferme et fait des choix stratégiques pour la rendre plus rentable. Après un début difficile durant lhiver 2016/2017, il obtient un EBE de 90 000 en 2018 et un résultat courant de 40 000 . Lannée 2019 devrait être encore meilleure car le lait sera payé 100 % en AB.
Groupe Soufflet : Un moulin dédié
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn mai dernier, à Lozanne, dans le Rhône, le groupe Soufflet a inauguré un moulin dédié au bio. Ce moulin peut fonctionner sept jours sur sept, avec une capacité annuelle de production de 24 000 t. Il est accompagné d'un réseau de stockage interrégional dune capacité de 15 000 t. En 2018, le groupe a collecté 9 000 t en filière bio et vise 24 000 t en 2022. Ses producteurs ont le choix entre plusieurs types de contrats et différents moyens dévaluation du prix. Soufflet offre des services comme laccompagnement technique, la fourniture de semences... et apporte un appui, actuellement, à 90 producteurs en conversion. Soufflet investit aussi la production de malt bio pour répondre à la forte croissance des bières bio.