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VIE BIOLOGIQUE DU SOL |
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Enhanced soil quality with reduced tillage and solid manures in organic farming a synthesis of 15 years
Maike KRAUSS, Auteur ; Alfred BERNER, Auteur ; Paul MÄDER, Auteur ; ET AL., AuteurDans cet essai à long terme, mis en place depuis 2002 en Suisse, au FiBL, et conduit en agriculture biologique, différentes stratégies susceptibles d'améliorer la qualité du sol sont testées. Cet essai compare : un travail du sol simplifié versus un labour classique, des fumiers compostés et du lisier versus du lisier seul, ainsi que le recours ou non à des préparations biodynamiques. Il est conduit sur un sol limono-argileux situé en zone tempérée. Pour la modalité travail du sol réduit, lanalyse des données compilées depuis 15 ans révèle une augmentation du carbone organique dans la couche arable (+ 25%), de la biomasse microbienne (+ 32%), de l'activité biologique (+ 34%), ainsi quun déplacement des communautés microbiennes. Les sols soumis à un travail du sol réduit sont en effet plus stratifiés en carbone organique et en nutriments. Lapplication de fumier composté a conduit à une augmentation du carbone organique du sol de 6% par rapport à l'application de lisier seul, avec peu d'impacts sur les microorganismes du sol. Les préparations biodynamiques ont eu un impact mineur sur la qualité du sol. Globalement, le type de fertilisation et les préparations biodynamiques n'ont pas significativement affecté les rendements. En revanche, les rendements à la fois les plus élevés et les plus faibles ont été constatés dans le système en travail du sol réduit. Les principaux facteurs de variation du rendement sont la quantité dazote fournie et le niveau dinfestation en adventices (parfois plus important avec un travail du sol réduit). Cet essai à long terme a permis de démontrer quun travail du sol continuellement réduit en agriculture biologique améliore la qualité du sol. Toutefois, il présente des défis supplémentaires en matière de gestion de la culture.
Obernai : un pôle expérimental sur les digestats de méthanisation
Philippe COUSINIÉ, Auteur ; Véronique STANGRET, Auteur ; Guillaume BAPST, AuteurDepuis septembre 2018, le Lycée agricole dObernai (Alsace) accueille lun des plus grands pôles dexpérimentation sur les digestats issus de la méthanisation (projet DigeO). Lobjectif est de mesurer limpact des digestats sur lenvironnement (en étudiant les flux dazote vers les eaux souterraines) et, à long terme, sur la fertilité et la vie des sols carbonatés (sols particulièrement présents dans cette région). Plusieurs digestats vont être comparés : un à base de fumier de taurillons, de biomasse alimentaire issue du territoire (déchets de cantines et dindustries locales) et de lisier ; ce même digestat avec un ajout dargiles fixatrices dazote ; un autre digestat issu de cannes de maïs et de lisier de vaches laitières. Une équipe de trois personnes est dédiée à ce projet qui est financé pour quatre ans. Sa dimension importante (7,7 ha de SAU) et son niveau de technologie en font un excellent outil pédagogique pour tous les niveaux de formation (des Bac Pro aux BTS). Des enseignants sont dailleurs fortement impliqués dans DigeO.
A la reconquête de la fertilité biologique
Xavier DELBECQUE, AuteurJusque dans les années 90, le sol était perçu comme un simple réservoir (un compartiment de stockage). Depuis, la vision du sol a évolué et prend notamment en compte des aspects environnementaux (services écosystémiques fournis par le sol). Pour répondre aux différents enjeux de résilience et de durabilité en lien avec les sols, notamment en matière de stockage de carbone, il est nécessaire dinclure des indicateurs biologiques dans les diagnostics réalisés sur les sols. Le Casdar Agrinnov, qui sest terminé en 2015, a cherché de nouveaux indicateurs biologiques utilisables sur le terrain. Des indicateurs intéressants d'un point de vue technique ont été trouvés, mais ils étaient trop lourds et onéreux à mettre en place. Maintenant, ces recherches font lobjet du projet AgroEcoSol, qui vise à développer une offre de conseils agroécologiques incluant des bioindicateurs de la qualité des sols. Cet article est accompagné dun encart sur quatre tests simples permettant dévaluer la qualité biologique dun sol : le test bâche, le tea bag index, le test sédimentaire et le test du slip.
Résultats du programme de recherche : Homéo-Iso-Viti Bio en Pays-de-Loire
Nathalie DALLEMAGNE, AuteurEntre 2015 et 2019, la CAB Pays de la Loire a mené un programme de recherche nommé « Homéo-Iso-Viti Bio ». Son objectif était de réduire lutilisation de cuivre et dinsecticides en passant de « la lutte contre » à « laccompagnement de la vigne par des soins en vue de maintenir ou de recréer un équilibre de vitalité ». Des expérimentations ont ainsi été mises en place chez cinq vignerons biodynamistes pour répondre aux trois questions suivantes : lhoméopathie couplée à de lisothérapie (pour gérer le mildiou) ou à des poivres (pour gérer les cochylis et les cigariers) permet-elle de renforcer le programme de traitement habituel du domaine ? ; Les apports au sol renforcent-ils la résistance naturelle de la vigne aux pathogènes ? ; Peut-on envisager lhoméopathie, lisothérapie et les poivres comme alternatives pour baisser les doses de cuivre et dinsecticides ? Trois modalités ont ainsi pu être testées : une témoin (programme du domaine : biodynamie, cuivre, soufre et huiles essentielles) ; une « vigne » (programme du domaine + isothérapie ou poivres) ; et une « vigne + sol » (programme du domaine + isothérapie ou poivres + apports au sol). Les résultats montrent que ces méthodes alternatives sont des pistes prometteuses (mais il faut encore les approfondir) et que la santé du sol nest pas à négliger.
Revitaliser les sols : Diagnostic, fertilisation, protection
Aujourd'hui, dans la production agricole, il devient urgent de réconcilier rendement, fertilité et qualité, de façon naturelle et durable. Lobjectif de ce livre est de proposer aux agriculteurs, quels que soient leurs productions, leurs systèmes de culture ou leurs cahiers des charges, des solutions pour restaurer les équilibres des sols et les rendre plus fertiles et résilients. Il donne des pistes pour repenser un nouveau modèle dagriculture bio-inspiré, en redonnant sa juste place à lhomme dans lécosystème cultivé, à lécoute des mécanismes et des relations complexes du vivant. La méthode présentée dans cet ouvrage est basée sur la connaissance fine des sols pour restaurer les grands équilibres minéraux, physiques et biologiques. La partie théorique de louvrage, ancrée dans la science de lécologie, permet de comprendre limportance de remettre le sol au centre des activités agricoles et le bien-fondé des préconisations de mise en uvre présentées ensuite. Après avoir expliqué comment procéder à un diagnostic des sols sur des critères biologiques, physiques, chimiques et hydrauliques, l'ouvrage détaille de nombreuses pistes pour : rééquilibrer la microbiologie des sols (flore microbienne, bactéries diazotrophes, mycorhizes ) ; fertiliser les sols afin d'alimenter les plantes (labours agronomiques, corrections minérales, échanges cationiques ) ; renforcer la santé des cultures (nutriprotection). Les professionnels de lagriculture et de lagronomie, ainsi que les étudiants de ces domaines y trouveront les clés dun véritable cheminement de transition agro-écologique solide et vertueux.
Vitae, un pas vers une viticulture nouvelle
Xavier DELBECQUE, AuteurLe projet Vitae a pour objectif de mettre au point un itinéraire technique de rupture pour se passer de produits phytosanitaires en viticulture. Ce projet est lauréat de lappel à projets « Cultiver et protéger autrement » lancé par lAgence nationale de la recherche. Il va être doté dun financement de trois millions deuros pour six ans. Avec les systèmes de production actuels, il existe un plancher en matière de diminution des traitements, en dessous duquel il est difficile de descendre. Cest pourquoi il devient nécessaire de travailler sur des systèmes en rupture. Pour cela, plusieurs voies seront explorées dans Vitae, notamment les variétés résistantes (travail sur le pyramidage des gènes, sur la résistance au black-rot et à la flavescence dorée ) et le biocontrôle (lutte contre le mildiou par perturbation de la reproduction sexuée, travail sur les microorganismes du sol pour voir si certains dentre eux peuvent réduire linoculum de certaines maladies ). Vitae sintéressera aussi à la performance globale de ces systèmes sans pesticides, de la production du raisin jusquà la vinification.
Vu au Sival
Frédérique ROSE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article décrit plusieurs entreprises et leurs produits (ou innovations) vus au Sival en janvier 2020 : Adi Carbures (spécialiste des pièces doutils en carbure de tungstène) présente ses nouvelles pièces résistantes ; Agronutrition a homologué trois nouveaux biofertilisants (solutions bactériennes pour activer la vie du sol) ; Belchim a homologué un nouveau produit contre le botrytis sur vigne ; Boisselet met en avant un nouveau servo-moteur et un porte-outil enjambeur dédiés à la viticulture ; CLM présente un prototype de pulvérisateur confiné ; CMF travaille sur lefficience énergétique des serres et propose des équipements pour gagner jusquà quatre degrés la nuit ; Ecodyn a effectué plusieurs adaptations sur son semoir viticole à engrais verts et ses pulvérisateurs destinés à la viticulture ; If Tech a imaginé un outil pour faciliter la mise en place dufs de chrysopes dans les cultures ; Scatair présente sa gamme de petits matériels pour maraîchers bio, et notamment sa table de distribution surélevée pour semoir multibuses ; La Sellerie Percheronne a conçu des colliers légers, ouvrables et réglables pour la traction animale ; Solemat a adapté son porte-outil pour disques émotteurs utilisé dans la vigne ; Upness présente quatre nouvelles références dintrants naturels pour régénérer les sols ; Vitimeca a conçu trois outils de désherbage mécanique pour la traction asine.
Les céréales pérennes, un défi pour une agriculture multifonctionnelle
Olivier DUCHÊNE, Auteur ; Christophe DAVID, Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : ISARA-LYON | 2019Cette présentation, réalisée par Olivier Duchêne (doctorant à lIsara) et Christophe David (Isara) le 26 mars 2019, est consacrée aux céréales pérennes et à leurs atouts agronomiques. Elle commence par définir quelques notions, notamment celles de « céréales pérennes » et de « proto-céréales », avant deffectuer un point sur les différents programmes de recherche (majoritairement localisés en Amérique du Nord) dédiés à ce type de céréales. Le document décrit ensuite le double usage possible des céréales pérennes (grain et fourrage), leurs avantages agronomiques (espèces rustiques, systèmes racinaires importants, couverts permanents qui protègent le sol de lérosion et stimulent la vie du sol), ainsi que les opportunités génétiques quelles offrent en termes de culture et damélioration variétale. Les verrous et les questions techniques liés à leur production sont également soulevés. Les premiers travaux réalisés par lIsara sont ensuite présentés (enquête en ligne auprès de producteurs et de transformateurs de céréales pérennes en France et aux Etats-Unis), puis la thèse de doctorat dOlivier Duchêne est plus amplement détaillée. Cette dernière a pour objectif de répondre aux questions suivantes : 1 - Quelle est lallocation des ressources entre les organes reproductifs, lappareil végétatif aérien et lappareil végétatif racinaire des céréales pérennes ? ; 2 - Quels sont les effets de ces céréales, cultivées deux ou trois années dans le cadre dune rotation, sur la fertilité du sol ? ; 3 - Quelles capacités a ce couvert végétal à réguler le développement des adventices à moyen et long terme ?
Dossier : Biodiversité et bio
Claude AUBERT, AuteurEn 1962, Rachel Carson, biologiste marine et écologiste américaine, dénonçait, dans son ouvrage "Printemps silencieux", l'utilisation massive du DDT, dangereux pour les oiseaux et les humains. Depuis, les écologistes n'ont cessé d'alerter sur la dangerosité des pesticides (néonicotinoïdes, par exemple) et des herbicides. Cependant, ce ne sont pas les seules causes de l'effondrement de la biodiversité dans le monde. La destruction des habitats (haies, bosquets, prairies naturelles, zones humides...) et le morcellement des paysages jouent aussi un rôle important dans la disparition des espèces. En agriculture, les systèmes de culture et certaines pratiques contribuent à cette perte de biodiversité : abus d'engrais azotés de synthèse, spécialisation des exploitations, sélection variétale à haut rendement... En céréales, notamment, les anciennes variétés locales, bien adaptées à leur milieu, évoluant en fonction des changements de leur environnement, ont été écartées, au profit de variétés performantes mais qui s'avèrent nettement moins performantes dans l'adaptation au changement climatique. De nombreuses voix se sont élevées et défendent aujourd'hui la diversité des variétés paysannes. Si la biodiversité des sols a diminué, parfois fortement, dans les sols en conventionnel, elle est restée élevée dans les sols en bio. Tous ces organismes contribuent à la décomposition des matières organiques qui vont nourrir les végétaux et entretenir la structure du sol. Les vers de terre, nombreux, vont enrichir le sol de leurs déjections, aérer la terre et augmenter sa capacité à absorber l'eau de pluie. Même si ce ne sont pas les seules causes, les modes de production et les pratiques agricoles ont bien un rôle à jouer pour lutter contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité.
Les enchytréides : des organismes ingénieurs des sols mal connus
Les enchytréides sont des Annélides Oligochètes, faisant partie de la mésofaune du sol. Moins connus et plus petits que les vers de terre (de 100 µm à 2 mm de diamètre), ils jouent des rôles similaires aux lombrics, de dégradation de la matière organique et de structuration du sol, mais à des échelles différentes. Vivant dans les 5 à 10 premiers centimètres du sol, ils sont plus abondants que les vers de terre et présentent une large gamme despèces. Ils dominent en biomasse dans de nombreux habitats, notamment les milieux riches en matières organiques. Sensibles aux stress environnementaux et anthropiques, les enchytréides pourraient servir de bio-indicateurs des pratiques agricoles.
Fourrages : Améliorer la productivité et la longévité des prairies
Vincent VIGIER, Auteur ; Thomas GERY, AuteurLes récentes sécheresses ont impacté les prairies, notamment celles longue durée, amenant à une dégradation de leur production et de leur flore. Il est possible d'agir, essentiellement sur les parcelles à bon potentiel agronomique, en travaillant sur trois grands volets. 1/ Améliorer la fertilité physique. Veiller à un bon développement racinaire permet de jouer sur la croissance de la prairie. Limportant est que le sol ait une structure grumeleuse qui favorise la circulation de leau, de lair ou aussi des vers de terre. En cas de problème, le semis de plantes avec des racines à pivots peut améliorer la structure du sol. Il faut aussi veiller à gérer les hauteurs de fauche et de sortie de pâturage : une fauche courte ou un pâturage trop ras peuvent pénaliser certaines espèces prairiales au bénéfice dautres à rhizomes ou très prolifiques en graines. Augmenter de 2 cm les hauteurs de sortie des animaux en périodes chaudes estivales limitera léchauffement excessif du sol, avec un impact positif pour un bon développement racinaire. 2/ Améliorer la fertilité chimique. Pour cela, il faut réaliser des apports réguliers deffluents délevage et d'amendements calcaires, notamment pour maintenir un pH supérieur à 6, facteur favorable aux bactéries nitrificatrices. 3/ Améliorer la fertilité biologique, liée notamment aux bactéries et aux champignons du sol. Par exemple, lapport dengrais riches en sucre et en azote, sur des sols réchauffés, en début de printemps ou en fin dautomne, contribuera à nourrir cette vie du sol et donc à renforcer la fertilité de ce dernier.
Guide Truffaut du jardin éco-responsable : Faites entrer la nature chez vous !
Catherine DELVAUX, Auteur ; Jean-Michel GROULT, Auteur ; Philippe ASSERAY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 06 (21 Rue du Montparnasse, 75 283, FRANCE) : ÉDITIONS LAROUSSE | 2019Ce guide apporte de multiples pistes pour changer ses pratiques au jardin. Jardiner éco-responsable devient accessible, même aux débutants. Les jardiniers sont invités à faire le point pour comprendre ce qui se passe dans leur jardin : observer les microclimats, découvrir son sol, identifier les plantes qui sy plaisent le mieux Envisager son jardin comme un écosystème à part entière favorise déjà les changements de comportements et l'identification de solutions adaptées. Le passage à laction nen sera que plus éclairé : sélection des variétés, lieux dimplantation, choix des équipements et des outils Tous les gestes et méthodes sont clairement expliqués pour jardiner au naturel, au potager comme au jardin dornement. Ainsi, il devient plus facile de choisir les bonnes plantes, déconomiser leau, de pratiquer une taille douce, de composter, de prévenir les maladies Pour chaque question, une réponse respectueuse de lenvironnement est possible, pour que tout jardinier puisse faire de son jardin un coin de nature où insectes, oiseaux et plantes spontanées retrouvent leur place, et un lieu pour produire des légumes et des fruits sains et goûteux.
Jardiner bio en bandes dessinées
Pour réaliser cette bande dessinée, Denis Lelièvre, auteur, illustrateur, sculpteur et jardinier, s'est librement inspiré de l'ouvrage "Bio Grow Book" (2016). Les auteurs du Bio Grow Book sont : Karel Schelfhout, personnalité reconnue depuis 30 ans dans le domaine de lhorticulture. Il a joué un rôle prépondérant dans la diffusion des techniques high-tech dabord utilisées aux Pays-Bas, avant dopter pour la culture bio ; Michiel Panhuysen, journaliste publié dans diverses langues, spécialisé dans lagriculture bio et le jardinage urbain. Avec cette version en bandes dessinées, et partant qu"un bon dessin vaut mieux quun long discours", Denis Lelièvre propose de façon didactique et en images les meilleurs conseils pour réussir son jardin bio. Avec le personnage de Karel, la bande dessinée met ainsi en scène tout ce quil faut savoir pour jardiner écoresponsable : Quest-ce que lhumus ? Comment fonctionnent les graines, les petites bêtes du sol ? Quelles sont les pratiques qui font du bien aux plantes comme à la planète, et aident à obtenir des fruits ou des légumes savoureux et sains, ainsi que de superbes fleurs ?... Les termes « compost bokashi », « biodynamique », « permaculture », « bioponie », etc., prennent sens et livrent leur secret. Florilège de stratégies innovantes et de conseils éprouvés, ce guide plein dhumour sadresse à tout jardinier qui souhaite cultiver en conscience.
Millésime bio : Le cuivre au cur des débats
Frédérique ROSE, AuteurLors du salon Millésime bio, la problématique du cuivre a alimenté les échanges durant plusieurs conférences et différents points de vue sont ressortis. Jacques Carroget, viticulteur dans le Muscadet et secrétaire général viticulture FNAB, insiste sur les conclusions de lEsco (Expertise scientifique collective) menée par lINRA : pour linstant, il nest pas possible de se passer du cuivre même si les doses ont cependant été largement réduites. Il ressort également de cette étude que des alternatives sont déjà bien utilisées par les viticulteurs, et ce depuis plusieurs années. Michel Gendrier, viticulteur dans le Loir-et-Cher, aborde la piste des cépages résistants, ainsi que le risque de contournement des résistances et de leur spécificité parfois sur une seule maladie. Patrick Guiraud, président de Sudvinbio, confirme que les vignerons utilisent tous les moyens mis à leur disposition pour lutter contre le mildiou. Il sinterroge également sur les taux de cuivre dans le sol : sont-ils si élevés ? Lun des objectifs du plan cuivre de la FNAB est dailleurs de réaliser des analyses de sol à grande échelle pour évaluer la teneur en cuivre réelle des sols viticoles. Eric Chantelot, directeur de lIFV Rhône-Méditerranée et expert national Ecophyto, rappelle que lEfsa a identifié des risques pour la santé des travailleurs dans l'utilisation du cuivre et que cela peut induire le port obligatoire dEPI (équipement de protection individuel phytosanitaire) en post-délai de rentrée.
Sans aucun travail... du sol !
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurElsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme pour créer une microferme en maraîchage biologique en Normandie. Très tôt convaincus par le non travail du sol et l'idée d'un maraîchage sur sol vivant, ils ont conçu et adapté leurs itinéraires techniques. Ils ont commencé par bâcher le sol pour éliminer les adventices (idéalement, en Normandie, de fin juin à début avril) et leurs racines. Puis, ils ont installé du broyat de déchets verts sur leurs planches de cultures. Pour certaines cultures, ce paillage a été recouvert d'une toile tissée pouvant resservir pour une deuxième culture (par exemple, haricots, puis salades). Ils utilisent aussi un compost de fumier et de paille étalé en couche de 25 cm (tomates, courgettes, artichauts...). Elsa et Thibault sont satisfaits des résultats de leurs itinéraires techniques avec non travail du sol et de l'incroyable vie de leur sol... Le temps de travail leur paraît correct, mais ils perçoivent les progrès qu'il leur reste à faire, notamment pour mieux gérer le temps entre 2 cultures, ou encore pour réguler la population de petits rongeurs qui semblent apprécier leurs terres.