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RELATION PRODUCTEUR CONSOMMATEUR |
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Un agriculteur, des co-agriculteurs
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurLa micro-ferme de Bras Hill, en maraîchage, est située à Bras, dans le Var (83). Elle est gérée par Patrice Gaydou, qui est soutenu par une communauté de 16 familles, dans une démarche allant au-delà de l'AMAP et fonctionnant selon un modèle inspiré de la charte sociale de Steiner. Les 3 000 m² de restanques (terrasses) sont divisés en une quarantaine de jardins de 60 m², plantés d'arbres fruitiers et conduits en maraîchage bio intensif. 2 000 m² de terres alluvionnaires complètent la surface. En échange d'un soutien financier au projet, les membres de Bras Hill reçoivent, chaque semaine et pendant les neuf mois de distribution, un panier de légumes et de fruits bio. Une structure légère a été mise en place sur le site pour accueillir des activités sociales, culturelles, artistiques, des formations et des chantiers collectifs menés par et pour les 16 familles de la communauté. Certifié bio depuis 3 ans, Patrice Gaydou envisage la certification biodynamique pour l'exploitation et l'accueil d'animaux sur le lieu.
Événementiel et sensibilisation : Opération séduction : Les GAB à la rencontre du grand public
Julien BASTIDE, AuteurDepuis 2022, les évènements organisés par les quatre GAB bretons ayant pour objectif de convaincre le grand public de la plus-value de la consommation biologique et locale ont trouvé un nouveau souffle, avec des formats festifs et ludiques. Si la fidélisation des consommateurs bio est un enjeu important, c'est aux consommateurs non convaincus des bienfaits de la bio, ceux qui n'achètent pas ou peu de produits biologiques et locaux que sont destinées ces initiatives. Cet article présente différents types de manifestations organisées par le réseau GAB-FRAB breton et ses partenaires. Ces opérations (circuits de randonnées avec pauses gourmandes, stands pédagogiques, campagnes de communication, fermes ouvertes, défis foyers, concours de cuisine, ateliers jardinage...), qui mobilisent de nombreux acteurs locaux, permettent de rapprocher les consommateurs des producteurs et des points de vente ; certaines pourraient être mutualisées à l'échelle de la région.
L'expérience du Système Participatif de Garantie chez BioEspuña
Julie HUGUES DIT CILES, Auteur ; Stéphane MAILLARD, AuteurEn février 2023, un groupe de consommateurs dagrumes bio est parti rencontrer des paysans en Murcie (dans le sud-est de lEspagne), en vue de créer un Système Participatif de Garantie (SPG). Lobjectif de cette initiative était de rapprocher, au maximum, les producteurs de la coopérative BioEspuña (agrumes, fruits méditerranéens et tropicaux et huile d'olive) des consommateurs finaux, en Occitanie, à travers un réseau de circuits courts (AMAP, groupement d'achats...), afin de limiter la dépendance de ces agriculteurs biologiques paysans aux intermédiaires et aux spéculateurs. Au-delà de l'objectif de certification citoyenne, les visites de fermes effectuées lors de ce voyage ont permis, au groupe, de découvrir le contexte local (zone semi-aride) et ses enjeux, d'échanger et de créer du lien avec les producteurs.
Le Champ des possibles : Des légumes de qualité à la portée de tous : Réflexions, avec François Sonnet, au sujet de l'auto-cueillette
Dominique PARIZEL, AuteurDans la banlieue liégeoise, en Belgique, François Sonnet s'est installé, il y a sept ans, en maraîchage bio au Champ des possibles. Il s'est inspiré du modèle de la "Community-supported agriculture", un système de production agricole soutenu par la communauté. Il s'appuie sur l'auto-cueillette : chaque membre abonné vient cueillir lui-même ce qu'il consomme. À raison d'une centaines de personnes abonnées à l'année, ce système permet d'assurer un revenu fixe à François, qui peut démarrer les productions tranquillement. À la fin de chaque saison, François et les membres de la ferme font le point sur le fonctionnement de l'exploitation, ce qui permet au maraîcher d'ajuster les productions à la demande. Soulagé du poids de la main duvre pour la récolte, François fait confiance aux abonnés et ne déplore, d'ailleurs, quasiment aucun gaspillage : les cueilleurs sont prévenus lorsqu'une production est disponible ; ils ne causent aucun vrai dégât ; l'aspect de légumes qu'il serait impossible de vendre en grande surface n'effraie personne. Les auto-cueilleurs viennent parfois avec les enfants, ce qui est une forme intéressante de sensibilisation. Pour finir, s'il n'est pas certifié bio, Le Champ des possibles n'en est pas moins soucieux de permettre aux habitants du secteur de s'auto-alimenter avec des légumes sains, sans traitements phytosanitaires...
Circuits courts : Sur la piste du produit local
Florence HUMBERT, Auteur ; Elsa CASALEGNO, Auteur ; Marine PERIER-DULHOSTE, AuteurComme outils de valorisation des productions locales, les circuits courts bénéficient d'une image favorable auprès des consommateurs. En effet, la dimension plus durable, plus responsable et plus en lien avec la terre de ces canaux de vente attire les consommateurs à la recherche dune offre différente de celle de la grande distribution (denrées non traitées, de saison ). Face à lampleur de ce phénomène, Que Choisir propose un décryptage de ce mode de commercialisation, autour des questions suivantes : - Quest-ce quun circuit court ? ; - Est-ce un gage de qualité ? ; - Pratique ancienne ou innovation ? ; - La rencontre avec la clientèle a-t-elle lieu ? ; - Ces canaux de vente sont-ils plus chers ? ; - Est-ce conciliable avec la grande distribution ? ; - Lenvironnement est-il mieux respecté ? Pour terminer, lUFC-Que Choisir présente sa carte interactive qui permet de trouver les points de vente en circuits courts.
Comment la mention Nature & Progrès est-elle attribuée ?
Zoé EBELLA, AuteurDans cette interview, Samuel Souchay, pépiniériste en Aveyron, raconte comment s'est déroulé le processus d'obtention de la mention Nature & Progrès pour son exploitation. Il explique qu'il est, tout d'abord, devenu adhérent à l'association locale Nature & Progrès, ce qui lui a permis d'adresser, à la COMAC (Commission Mixte d'Agrément et de Contrôle) locale, sa demande d'obtention de la mention en tant que producteur. Ensuite, le producteur a fixé un rendez-vous avec les enquêteurs pour la visite de son exploitation et a préparé les documents nécessaires (déclarations, parcellaire, factures, listes de fournisseurs). Samuel explique comment s'est déroulée la visite : le producteur est questionné sur ses pratiques, la gestion des cultures, son calendrier, la liste de ses fournisseurs, les solutions qu'il met en uvre pour répondre aux différents enjeux et aux exigences du cahier des charges (biodiversité, préservation des sols, saisonnalité, etc.)... Être producteur sous mention Nature & Progrès est un engagement qui demande un investissement, tant pour le temps de l'enquête que pour remplir des tâches à l'association. Samuel, pour sa part, a été secrétaire de la COMAC, mais aussi enquêteur. Fort de sa connaissance des deux versants de l'enquête de la COMAC, Samuel témoigne d'une expérience riche en partage entre enquêteurs et enquêtés ; il fournit également des informations sur les critères qui construisent la fiabilité de la mention.
Communication sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage au magasin de producteurs La Paysanne Rit, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Situé à Issoire (63), le magasin de producteurs La Paysanne Rit a été créé par un ensemble de producteurs locaux qui en assure la gestion. Situé au sein d'un territoire auvergnat en plein développement, avec des projets alimentaires territoriaux, ce magasin est confronté à un nombre insuffisant de clients et doit améliorer sa communication. La problématique du stage était donc la suivante : Comment communiquer sur les produits et les producteurs au sein d'un magasin de producteurs ? Tout d'abord, une étude a été réalisée auprès de consommateurs, dont certains étaient clients de La Paysanne Rit, à l'aide d'un questionnaire, afin de comprendre leurs besoins et leurs ressentis. Par la suite, plusieurs outils de communication ont été créés pour favoriser la création d'un lien entre le consommateur et les producteurs et pour améliorer la transparence sur les produits.
Les dossiers d'Agropolis International n° 26 : Transformations agroécologiques pour des systèmes alimentaires durables
K. ATTA-KRAH, Auteur ; J.-L. CHOTTE, Auteur ; C. GASCUEL, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTPELLIER (Avenue Agropolis, 34 394, FRANCE) : AGROPOLIS INTERNATIONAL | 2022Les questions urgentes de la transformation agroécologique allant vers des systèmes agroalimentaires durables ont conduit plus de 500 scientifiques (Cirad, CGIAR, INRAE et IRD), français et étrangers, à collaborer pour réaliser cette publication. Les auteurs mettent ainsi leur expertise au service des décisionnaires politiques, des services de vulgarisation, des ONG et des associations agricoles engagés dans la promotion de la transition agroécologique. Ce document présente des approches systémiques et transdisciplinaires de la recherche agricole, tenant compte de la multitude de liens qui existent entre l'agriculture, les systèmes alimentaires, les systèmes terrestres et aquatiques. Les actions publiques nécessaires sont aussi variées que la diversité des contextes et des besoins des systèmes alimentaires. La transition devra donc être coordonnée pour améliorer lenvironnement, construire un système alimentaire équitable, participatif et juste. Ce document se décline en trois parties : 1 - Agroécosystèmes ; 2 - Systèmes alimentaires ; - Processus-clés, méthodes et outils pour l'agroécologie.
Filières territoriales : Autonomie de la fourche à la fourchette
Pascal AUBREE, Auteur ; Stéphanie PRESTAVOINE, Auteur ; Aurore PUEL, AuteurFace à l'intensification des systèmes agricoles, certains agriculteurs, estimant avoir perdu la maîtrise de leur production, ont cherché des alternatives pour répondre aux attentes des consommateurs. Ils ont, depuis plusieurs années, développé les circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, AMAP), limitant ainsi le nombre d'intermédiaires et assurant une relation producteur consommateur renforcée, ainsi qu'une meilleure rémunération des producteurs. Cette démarche a conduit à l'émergence de filières territoriales, une nouvelle forme d'organisation collective qui permet de relocaliser l'alimentation à son territoire, par le biais d'intermédiaires opérant à l'échelle locale. Les réseaux CIVAM partagent, dans cet article, des points de repère et de vigilance pour structurer une filière de proximité.
MAPPI : Guide pratique : Pour des magasins de producteurs ouverts à tous
En avril 2021, Trame, l'AFIPaR et le Pôle Circuits courts Terre denvies-CEGAR ont lancé le projet expérimental MAPPI (Magasins de producteurs Accessibles aux Publics Précaires et Isolés). L'objectif était d'aider au développement d'initiatives locales de magasins de producteurs, visant à rendre accessible une offre d'alimentation locale et de qualité aux publics précaires et isolés. Ce guide méthodologique est le fruit de cette étude-action. Il se décline en 4 fiches, répondant aux questions suivantes : - Comment faciliter la rencontre entre magasins de producteurs et publics éloignés des circuits courts ? Enjeux dune communication adaptée (fiche 1) ; - Comment adapter loffre des magasins de producteurs aux publics éloignés des circuits courts ? (fiche 2) ; - Comment rendre accessibles financièrement les magasins de producteurs ? (fiche 3) ; - Comment faciliter le rapprochement entre des publics éloignés des circuits courts et des magasins de producteurs ? Pertinence des outils numériques (fiche 4).
Optimiser les circuits courts de proximité avec local.bio
Frédéric JOUIN, AuteurLocal.bio est une plateforme qui met en relation des producteurs biologiques (toutes productions confondues) avec des consommateurs, des restaurateurs et des collectifs, à une échelle locale. Elle est utilisée par 542 producteurs répartis sur 72 départements, ainsi que par plus de 11 300 consommateurs. Elle propose, aux producteurs, un ensemble complet de fonctionnalités pour décrire leur gamme de produits et la faire évoluer au fil des saisons. Il est possible de créer un point de distribution, éventuellement en commun avec dautres producteurs, ou de rejoindre un point de distribution déjà existant. Cette plateforme numérique est parfaitement adaptée à un fonctionnement du type AMAP. Parmi ses multiples fonctionnalités, elle peut permettre de payer en ligne, déditer un récapitulatif pour préparer les commandes, de trouver d'autres producteurs pour rejoindre un point de distribution commun, de proposer un prix différent pour les restaurateurs et la restauration collective
Paniers étudiants : Des produits bio accessibles quand on n'a pas un radis
Julien BASTIDE, AuteurDepuis 2016, l'Université de Bretagne sud (UBS) a mis en place un projet, accompagné par le GAB du Morbihan (56), pour permettre aux étudiants de bénéficier de paniers de légumes bio et locaux à prix réduit. Chaque semaine, les étudiants peuvent commander, en ligne, leur panier aux producteurs partenaires, qui viennent livrer sur le campus. De nouveaux débouchés pour les producteurs, une meilleure qualité de vie pour les étudiants, cette initiative s'est, depuis, étendue à d'autres campus et à d'autres établissements qui soutiennent le projet, particulièrement pendant la pandémie qui a accentué la précarité étudiante. Pour finir, Delphine Le Gall, responsable du service culture et vie des campus à l'UBS, partage son témoignage.
Porter à connaissance : proximité, local, approvisionnements directs, circuits-courts (filière fruits et légumes frais)
Dans un contexte de crises globales environnementale, économique, sanitaire et géopolitique , lintérêt des consommateurs pour les produits alimentaires de « proximité », « locaux » ou encore issus de « circuits courts » sest particulièrement renforcé. Cependant, la confusion reste forte dans lesprit des consommateurs et pour certains professionnels. Ce document propose de clarifier les notions souvent ambigües de « proximité », de « local », de « circuits courts » et dapprovisionnements « directs ». Il a pour ambition daider lensemble des acteurs de la filière fruits et légumes (producteurs, expéditeurs, coopératives, importateurs, grossistes, acteurs de la distribution, acheteurs de la restauration collective...) à mieux comprendre les limites et les opportunités de ces modèles et les conséquences de la recherche dun approvisionnement qui vise à les intégrer.
Ventes de produits bio : Le e-commerce, une opportunité pour booster ses ventes ?
Maude CHABARET, AuteurEn France, depuis l'épisode de Covid-19, de nouveaux comportements d'achats alimentaires ont émergé : depuis 2019, les ventes en ligne de produits alimentaires sont montées en flèche : + 43 % en 2020 (par rapport à 2019) et + 41 % en 2021 (par rapport à 2020). À noter que 7,7 % des achats bio sont en ligne. En 2021, les ventes de produits bio en ligne ont pratiquement atteint 1 milliard d'euros, dont 17 % de points de vente en ligne 100 % bio. Elles ont augmenté de 41 % en un an. Pour les fermes bio, il semble donc important de diversifier les types de points de vente (numériques et physiques) afin de faciliter l'accès à leurs produits. En effet, faire ses courses alimentaires en ligne s'intègre facilement dans l'organisation des ménages ; c'est un gain de temps, d'autant plus quand il est possible d'opter pour une livraison, et la gestion du budget est facilitée (visualisation du montant total en direct, moins de tentations pour des produits superflus). Si la facilité d'accès et la flexibilité des achats en ligne ont séduit de nombreux consommateurs bio, ces derniers ne sont pas, pour autant, moins sensibles à d'autres critères d'achats (soutien aux acteurs locaux, qualité des produits, contribution au dynamisme du territoire...). Pour les fermes bio, se lancer dans la vente en ligne en circuit court est donc une opportunité à saisir pour booster les ventes et pour s'adapter aux nouvelles habitudes de consommation. Dans cet article, 7 conseils, ainsi qu'une sélection d'outils, pour réussir l'intégration du e-commerce dans sa stratégie commerciale sont fournis.
Lalimentation durable, un enjeu démocratique : Synthèse du projet Accessible
J-C. BALBOT, Auteur ; M. THEODORE, Auteur ; M. DALMAIS, Auteur ; ET AL., AuteurLaccès à une alimentation durable pour tous, notamment pour les personnes les plus démunies, représente un enjeu agricole, alimentaire et de justice sociale. En France, de plus en plus de personnes se déclarent insatisfaites de leur alimentation. Pour les plus précaires dentre elles, laide alimentaire est devenue la seule solution envisageable. Cette solution, initialement provisoire, finit par sinstaller dans la durée, ce qui met à mal les fonctions sociales, conviviales et citoyennes de lalimentation. Parallèlement, le système agricole actuel ne parvient pas à faire vivre tous ses producteurs dignement. Il a également tendance à surproduire et à générer un gaspillage alimentaire, dont une partie fournit laide alimentaire. Comment est-il possible quun système de production nourrisse mal un nombre croissant de consommateurs et ne permette pas à une partie de ses producteurs de vivre ? Le projet « Accessible » (2015-2019) a tenté de répondre à cette question. Il est le premier projet Casdar à associer des partenaires du secteur social. Il a permis de dresser un état des lieux de la précarité alimentaire en France et den comprendre les causes structurelles. Il a, pour cela, réalisé une analyse sur lensemble du contexte agricole et alimentaire. Il a également conduit au déploiement et à létude de plusieurs dispositifs daccès à lalimentation à léchelle locale. La synthèse de ces différents travaux propose une réflexion structurée sur les conditions permettant un accès à tous à une alimentation durable, des exemples et des outils de travail pour les acteurs locaux, ainsi que des ressources pour animer le débat public.
As veyou l'poré et tous les beaux légumes de Mélanie et Benoit ?
Mathilde RODA, AuteurMembres de Nature & Progrès Belgique, Mélanie et Benoit se sont installés en maraîchage bio en 2011. Leur projet dinstallation sur leur ferme « As veyou lporé » correspond également à un projet de vie, dans le respect de lenvironnement, avec des constructions écologiques. Au départ, ils proposaient des paniers de légumes bio ; puis, ils ont travaillé sur commandes et sur les marchés, ainsi quen vente directe à la ferme depuis la crise sanitaire, afin de continuer à fournir leur clientèle. Ils développent leur autonomie à travers la production de leurs propres plants maraîchers et font des essais de substrat pour se passer de la fibre de coco et de la tourbe. Leur cheval de trait est aussi un précieux collègue de travail : son fumier composté participe à la fertilisation du sol, et le travail par traction animale (pour remplacer le tracteur) permet de biner sans consommer de carburant. Le couple, porteur des valeurs de Nature & Progrès, sinvestit auprès des consommateurs : le marché est loccasion de partager leur passion et leurs savoirs.
Bio Centre : Rapport annuel d'activité 2020 : La bio qui sème l'avenir : écologique, solidaire, innovante
Le Réseau Bio Centre-Val de Loire regroupe et représente les acteurs économiques de lagriculture biologique de cette région et il accompagne le développement économique de la filière bio. En 2020, malgré l'épidémie de coronavirus et les différentes contraintes liées à la gestion de la crise, le Réseau Bio Centre-Val de Loire a poursuivi ses actions dans plusieurs directions : 1/ Accompagner les porteurs de projets d'installation en AB ou de conversion, ainsi que les entreprises bio, dans leur développement, et accompagner la structuration de la filière bio ; 2/ Accompagner les collectivités territoriales pour faciliter le développement de l'AB sur leur territoire ou pour développer des débouchés ; 3/ Sensibiliser les consommateurs, notamment en organisant des événements et en créant des outils de communication ; 4/ Animer et coordonner le Réseau Bio Centre-Val de Loire.
Le commerce équitable à la loupe !
Le commerce équitable représente 1,827 milliard d'euros de ventes en 2020, avec des ventes qui ont triplé en valeur entre 2014 et 2020. À l'échelle internationale, 90 % des produits de commerce équitable sont également bio (59 % à l'échelle française). Cette infographie, publiée par lassociation Commerce Équitable France, présente les informations suivantes : 1 - Les 7 principes du commerce équitable, ses labels et ses systèmes de garanties sur le marché français, ainsi que les évolutions de son cadre légal ; 2 Le commerce équitable, en quelques chiffres : un marché économique qui se structure, avec une croissance forte de la vente de produits labellisés, de plus en plus diversifiés, et un impact sur les producteurs ; 3 Les politiques publiques encadrent le commerce équitable, afin de lutter contre le fairwashing et de soutenir linvestissement des acteurs de la transition écologique et sociale.
Commercialisation des vins de Bordeaux : Se rapprocher des consommateurs
Tanguy DHELIN, AuteurLes attentes des consommateurs en matière de vins, et notamment de vins bio, ont été abordées lors dune conférence virtuelle Vinitech, organisée le 2 décembre 2020, par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine. Selon Jean-Marie Cardebat, directeur de la chaire vins et spiritueux Inseec U, « Bio rime avec proximité, local et circuits courts ». Il est donc important de repenser la proximité avec le consommateur, que ce soit dun point de vue géographique ou relationnel. Selon lui, il est nécessaire de se doter dune culture danimation de communauté et dune structure technique tournée vers le consommateur afin daccroître la valeur perçue. Il est également important de prendre en compte la nouvelle donne sociétale sur le plan environnemental et sanitaire : en 2017, une étude sur des vins blancs a montré que les consommateurs pouvaient accorder plus de poids aux caractéristiques sanitaires et environnementales quaux qualités sensorielles des vins. Dans cette étude, le vin bio et celui issu de cépages résistants ont vu le CAP (consentement à payer) des consommateurs augmenter après la dégustation. Les viticulteurs bio ont donc tout intérêt à communiquer sur leurs pratiques vertueuses.
Dossier : Atouts des élevages
Eric ZINS, Auteur ; Jacques CAPLAT, Auteur ; Katja KLUMPP, Auteur ; ET AL., AuteurMalgré la mise en place de quelques politiques publiques pour limiter le changement climatique, ce dernier ne fait quempirer. La population peut toutefois agir, notamment par le biais de ses actes dachats, en soutenant des filières respectueuses de lenvironnement. Le système de production biologique et le label AB garantissent justement le respect de lenvironnement : préservation des sols, de la qualité de leau, de la biodiversité Ces externalités positives sont encore peu connues par le grand public. Ce dossier vise justement à les mettre en avant, et plus particulièrement dans le cadre de lélevage laitier biologique. Dans un contexte où la place de lélevage est de plus en plus questionnée par la société, Jacques Caplat (agronome et ethnologue) rappelle les bienfaits de lélevage bio, des prairies et du pâturage. Des ingénieurs de recherche dINRAE reviennent ensuite sur les avantages offerts par le pâturage sur le stockage de carbone et la fertilité des sols, ainsi que sur lesthétisme des espaces ouverts permis avec les prairies. Un naturaliste, Jean-Pierre Laffont, détaille les atouts des élevages laitiers bio en matière de biodiversité. Plusieurs associations environnementalistes ou de consommateurs (Greenpeace France, WWF France, Basic et UFC-Que Choisir) reviennent ensuite sur une étude quelles ont menée sur différents labels et expliquent pourquoi le bio reste lunique valeur sûre en matière de préservation de lenvironnement. Plusieurs articles sont également consacrés à limportance de la communication pour valoriser lélevage laitier bio : ils apportent des conseils aux éleveurs pour savoir se présenter et expliquer leurs pratiques ; des témoignages déleveurs qui ouvrent régulièrement leurs portes au grand public ; des arguments et des paroles déleveurs permettant de déconstruire des idées reçues ; des propositions pour réconcilier le monde agricole et la société civile. Les aides à la communication mises en place par Biolait sont aussi présentées.
Dossier : Le Réseau RADiS : pour des filières bio et solidaires à l'échelle des territoires !
Sylvie LA SPINA, Auteur ; Dominique PARIZEL, AuteurEn Wallonie, Nature & Progrès s'est associé avec la Fondation Cyrys pour créer, dans la région de Dinant, le Réseau RADiS (Réseau Alimentaire Dinant Solidaire). Le projet a pour objectif de travailler sur 3 dimensions essentielles pour faire évoluer les systèmes alimentaires : la relocalisation de l'alimentation, le développement de l'agriculture biologique et l'accessibilité de l'alimentation bio et locale pour tous. Les 2 partenaires se sont d'abord concentrés sur un premier territoire, celui de Dinant, et espèrent que ce premier projet inspirera toute la Wallonie. Dans ce dossier, les auteurs présentent le Réseau RADiS, ses principes et ses valeurs, ainsi que son fonctionnement.
Dossier : Le Salon à la ferme, près de chez vous !
Isabelle BOUVIER, Auteur ; Paul MAUGUIN, Auteur ; Patrick HAMELIN, Auteur ; ET AL., AuteurEn raison de la situation sanitaire, lédition 2021 du Salon de lAgriculture ne pouvait pas se tenir. Pour compenser, la Confédération paysanne a proposé damener le Salon dans les fermes en organisant des portes ouvertes, les 27 et 28 février. Ces moments de rencontres sont loccasion de montrer la réalité du travail de paysan et dengager le débat avec des citoyens et des élus. Ce dossier présente huit fermes paysannes biologiques participant à cet évènement : 1 - Dans le Morbihan, les deux associés de la ferme des prés de Trégréhen produisent, chaque année, 230 000 litres de lait, tout en alliant autonomie de la ferme, revenu et qualité de vie ; 2 - Dans le Calvados, lEARL La Boîte à Fromages emploie cinq travailleurs sur seulement 55 hectares, avec 30 vaches et 90 chèvres ; 3 - Dans les Deux-Sèvres, la ferme de la Vacherie assure à la fois la production, la transformation et la vente de porcins et de bovins ; 4 - En Ile-de-France, Alice Fumagalli sest installée, en 2015, sur deux hectares et produit des légumes et du pain bio quelle vend en Amap et à la ferme ; 5 - Dans les Monts du Lyonnais, quatre fermes laitières se sont associées pour lancer une fromagerie collective 100 % bio, locale et paysanne ; 6 En Ardèche, sur la ferme maraîchère Labeille et la blette, Marine Mazel et François Chauvin travaillent sur lautonomie de leur exploitation et favorisent la biodiversité ; 7 Dans le Minervois, entre lAude et lHérault, Irène Prioton conduit seule son domaine viticole de 6 ha et assure la vinification ; 8 Dans les Bouches-du-Rhône, la ferme de la Jacourelle a remis des terres et des terrasses en culture, élève des chèvres de race autochtone et est à lorigine de la plus petite AOP fromagère dEurope.
« Je suis passé des vaches aux ovins en vente directe »
Bérenger MOREL, AuteurEn Isère, Didier Allibe a complètement changé son système de production : il est passé de lélevage de vaches laitières (dont le lait était vendu en circuit long), à lélevage dovins allaitants valorisés en circuit court. A la cinquantaine, cet éleveur a, en effet, souhaité changer de production pour gagner en confort de travail et rendre sa ferme plus attractive pour une éventuelle transmission. Vue la configuration de sa ferme, il a opté pour lélevage ovin qui nécessite globalement moins dinvestissement et qui permet un retour économique assez rapide. Avant deffectuer cette transition, léleveur a bien réfléchi son projet. Il souhaitait alors simplifier au maximum le travail, avec deux périodes dagnelages et en commercialisant ses agneaux à une coopérative. Cependant, une expérience imprévue lui a fait changer davis : un collègue lui a une fois proposé de vendre ses produits dans un magasin de producteurs. Didier Allibe sest alors rendu compte quil appréciait beaucoup le contact avec les clients. Il a ainsi décidé de vendre des agneaux toute lannée en vente directe, avec trois périodes dagnelages (février, août et novembre). Ceci lui permet également de lisser son revenu sur lannée. Il a misé sur une transformation à la ferme en aménageant un laboratoire dans un camion frigo. Pour répondre aux attentes de sa clientèle, il est également passé en bio.
Retour sur lopération « Un samedi nature à la ferme »
BIOLAIT, AuteurEn octobre 2021, Biolait a organisé des fermes ouvertes sur le thème de la biodiversité. Au total, 25 fermes, réparties sur tout le territoire français, ont participé à cette opération intitulée « Un samedi nature à la ferme ». Plus de 400 visiteurs ont ainsi pu découvrir les pratiques vertueuses des éleveurs laitiers biologiques, ainsi que le modèle bas carbone mis en place par tous les adhérents de Biolait (250 jours de pâturage par an en moyenne, une alimentation des vaches 100 % origine France ). Cette action a dailleurs contribué à faire connaître cette société grâce à la parution darticles dans la presse locale, à des publications sur les réseaux sociaux et aux relais réalisés par les différents clients et partenaires. Les fermes qui ont participé à cet évènement ont été accompagnées par le service communication de Biolait, notamment via des visioconférences de préparation, puis de bilan, et à travers un kit de communication (affiches, flyers, supports de présentation, idées pour animer les visites ). Le GAEC Naturellement Normande (Calvados) et le GAEC du Thielley (Manche) ont participé à cette action. Ils apportent leur témoignage.
TRANSAAT : Synthèse des apports du volet consommation Enseignements sur laccessibilité de lalimentation durable aux consommateurs éloignés de ces pratiques
Charlène NICOLAY, Auteur ; Jonathan PEUCH, Auteur ; Martina TUSCANO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2021Le territoire « Biovallée » (vallée de la Drôme) compte 30 % de sa SAU en agriculture biologique, ainsi que de nombreuses dynamiques liées aux circuits courts. Toutefois, malgré une offre importante en produits locaux et sous signe de qualité (AB, AOP, IGP), une grande partie de la population semble peu ou mal connaître ces produits. Ce constat a amené divers acteurs de ce territoire à créer le projet de recherche action TRANSAAT : Transition vers un système agricole et alimentaire territorialisé (2016-2021). Il sarticule autour de deux volets : lun est consacré à létude de groupes dagriculteurs et lautre aux pratiques alimentaires des habitants. Ce dernier volet a pour objectif de mieux comprendre les habitudes alimentaires des habitants, ainsi que didentifier les freins et les leviers aux changements des pratiques alimentaires, pour aboutir à des pistes dactions. Ce rapport en présente les principaux constats. Il apporte des précisions sur : laccessibilité spatiale et cognitive des lieux dapprovisionnement durables situés sur ce territoire ; les dispositifs territoriaux mis en uvre pour le changement de pratiques (toucher, engager, accompagner) ; laccessibilité économique et matérielle ; le rapport au territoire. Des préconisations sont également apportées pour favoriser les pratiques alimentaires durables.
L'uf ou la poule : Des innovations pour une filière territoriale et cohérente
SYMBIOSE, AuteurLa Bretagne comptabilisait près de 2,5 millions de poules pondeuses bio en 2020 (12 % des poules bretonnes). Le principal objectif de ces élevages est de produire des ufs coquilles calibrés, de taille M (53 à 63 g) ou L (63 à 73 g). Les ufs S, XL, déformés ou avec des microfissures ne peuvent pas être vendus en ufs coquilles et sont généralement envoyés dans des casseries. Ils sont alors vendus aux alentours de 0,05 ou 0,06 /uf. Les poules de réforme sont également peu valorisées par les abattoirs (autour de 0,20 /poule) et partent principalement à lexport ou en petfood. Face à cela, certains éleveurs se mobilisent et tentent de trouver des solutions. Anne-Sophie et Cédric Laurent proposent, aux côtés de leurs volailles de chair, des poules de réforme prêtes à cuire, en faisant bien la distinction entre les deux sortes de volailles. Elodie Dragon et Aline LHomme font adopter leurs poules de réforme (vendues 5 /poule) via lassociation « Poule pour tous ». Sonia et Jean-Michel Prieur ont choisi de transformer leurs poules de réforme en rillettes. Agrobio 35 a également sensibilisé un groupe de cuisiniers issus de la restauration collective, afin quils mettent en place des recettes à base de poules réformées. Certains éleveurs font également de la pédagogie auprès de leurs clients sur les ufs de petit calibre et les leur vendent à un prix moins élevé.
Abattoirs paysans : Eleveurs, consommateurs, tous engagés ! Pour une fin de vie digne des animaux
Coline JOSSE, Auteur ; Martial GRANJON, Auteur ; Stéphanie MOULIN, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON (58 Rue Raulin, 69 007, FRANCE) : RÉSEAU AMAP AUVERGNE-RHONE-ALPES | 2020Le projet TRAPPAPAE (TRAnsfert Par et Pour les Agriculteurs, Pour une transition Agro-Ecologique) a été lauréat du programme « Animation régionale des partenariats pour linnovation et le développement agricole » de 2019. Dans le cadre de ce projet, le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes a animé un groupe de travail sur la thématique de labattage de proximité, en collaboration avec la FADEAR et la Confédération paysanne. Les différents travaux effectués ont notamment conduit à la rédaction de cette brochure qui apporte un éclairage sur la situation de labattage en France et donne des arguments pour soutenir labattage de proximité. Elle commence par fournir des données chiffrées sur le nombre (en forte diminution) dabattoirs en France. Elle explique ensuite pourquoi la réappropriation de labattage par les producteurs est un enjeu important pour développer des filières durables et de proximité. Elle sappuie pour cela sur six principaux arguments : 1 soutenir lélevage paysan ; 2 aider à atteindre la souveraineté alimentaire ; 3 respecter la dignité animale ; 4 garantir lautonomie des paysans ; 5 optimiser la qualité de la viande ; 6 améliorer les conditions de travail des membres de cette filière.
Les AMAP pour un avenir plus solidaire
Elisabeth CARBONE, AuteurLe mouvement des AMAP, représenté à l'échelon national par le MIRAMAP (mouvement interrégional des AMAP), vise une transformation sociale et écologique de l'agriculture et du rapport à l'alimentation en générant de nouvelles solidarités. Aujourd'hui plus que jamais, avec les crises sanitaire, économique et sociale, le modèle des AMAP fait sens : garantir la pérennité des fermes de proximité dans une logique d'agriculture paysanne, garantir des produits de qualité et d'origine certifiée aux consommateurs, et ce, dans une logique d'engagement réciproque. En France, le mouvement des AMAP regroupe aujourd'hui 2000 AMAP, 4000 paysans et 100 000 familles. Le modèle a fait ses preuves au-delà d'un effet de mode et semble répondre à une attente en bousculant le rapport classique producteur/consommateur. Le fonctionnement en réseau du MIRAMAP apporte une vraie plus-value, révélée par exemple lors du chantier participatif lancé pour refondre la charte du Mouvement, ou encore avec le nouveau projet stratégique, qui prévoit un programme d'actions à la hauteur des enjeux sociétaux amplifiés par la crise de la Covid-19. Certaines AMAP ont vu doubler leur nombre d'adhérents depuis le début de cette crise sanitaire qui a montré la fragilité des chaînes d'approvisionnement longues et les risques en termes de sécurité et d'autonomie alimentaire dans les territoires. Les AMAP, structures à taille humaine, ont su s'adapter rapidement aux contraintes sanitaires, ont été solidaires des fermes, ont livré les personnes les plus fragiles, ont trouvé des moyens pour réduire de moitié leurs tarifs d'abonnement, etc. Cet esprit de solidarité, présent dès le début du mouvement, évolue aujourd'hui vers l'idée de créer une véritable sécurité sociale alimentaire. Ainsi, le système des AMAP, bien plus que des paniers, est une proposition concrète qui renoue le lien entre agriculture et alimentation, devient un bien commun essentiel et montre que l'agriculture paysanne est un facteur de résilience et de justice sociale.
Amiens : A la rencontre de « lîle aux Fruits »
Clément CARDON, AuteurLes résidences secondaires se sont petit à petit répandues dans les hortillonnages de la ville dAmiens (marécages historiquement aménagés en terres maraîchères). Or, le potentiel agronomique de ces terres est toujours présent, même sil ne reste quune dizaine de maraîchers. Les membres de lassociation « lÎle aux Fruits » ont fait le pari de faire revivre ces hortillonnages en favorisant la nature et en produisant des aliments locaux et biologiques (production de légumes en permaculture, marché local, ferme pédagogique, food-truck, cuisine, commande de paniers de légumes en ligne ). Lassociation emploie cinq salariés, dont deux maraîchers à temps plein, et possède une exploitation dun hectare sur lîle de Sainte-Aragone (comme laccès au foncier est toujours compliqué en milieu urbain, les membres de lassociation ont dû batailler pour pouvoir exploiter cet hectare). Si, au départ du projet, « lÎle aux Fruits » bénéficiait de fonds dinvestissement publics, sa viabilité économique repose maintenant à moitié sur ses ventes au marché et à moitié sur ses autres services. En septembre 2020, lassociation a même ouvert un incubateur de maraîchage pour accompagner quatre à six porteurs de projet par an.
Circuits courts : Sont-ils vraiment écolo ?
Elsa ABDOUN, AuteurLes consommateurs se tournent vers les circuits courts pour deux principales raisons : soutenir économiquement les agriculteurs et préserver lenvironnement. Toutefois, une étude récente, publiée par une équipe de scientifiques européens et vietnamiens, a conclu que les émissions de GES générées par les transports sont 80 % plus élevées pour les circuits courts que pour les circuits longs. En effet, le transport en vente directe nest pas toujours optimisé (ex : camion à moitié vide) et les camions/voitures consomment beaucoup plus que les cargos (pour une même quantité). Les kilomètres effectués par les consommateurs (voitures individuelles) pour venir chercher des produits dans une ferme génèrent également des GES. Pour autant, il ne faut pas conclure que les circuits courts sont mauvais pour la planète. Des solutions sont notamment en train de se mettre en place pour optimiser les transports (ex : application Le chemin des mûres). De plus, les déplacements effectués par les clients pour sapprovisionner en circuits courts répondent souvent à dautres besoins (ex : lien social) ou servent aussi à dautres activités. Ce mode de commercialisation favorise également des pratiques plus respectueuses de lenvironnement (les producteurs doivent faire face aux souhaits des clients) et génère moins de déchets (peu demballages, moins de calibrage des fruits et légumes ). Enfin, les circuits courts permettent de restreindre létalement urbain en maintenant une agriculture péri-urbaine.
« En collectif, lincertitude devient une ressource pour laction » ; « Les groupes de discussion ont donné du sens au projet territorial »
Elsa EBRARD, AuteurCes deux articles expliquent en quoi les collectifs peuvent être une aide dans les changements de pratiques et dans linnovation. Le premier retranscrit une interview de Jean-Pierre Del Corso, un ancien animateur Jeunes Agriculteurs et professeur de lenseignement agricole qui est actuellement chercheur et dirigeant du LEREPS (Laboratoire dÉtude et de Recherche sur lÉconomie, les Politiques et les Systèmes Sociaux). En 2013, avec dautres chercheurs, il a publié une étude intitulée « Pratiques agricoles pour la réduction des produits phytosanitaires, le rôle de lapprentissage collectif ». Cette étude sappuyait sur le cas de la coopérative Qualisol, basée dans le Tarn-et-Garonne, qui a travaillé sur les possibilités daccompagnement de ses adhérents vers des pratiques plus économes en intrants. Jean-Pierre Del Corso revient ainsi sur les principaux enseignements de cette étude, tout en expliquant le rôle du collectif et des leaders dans les changements de pratiques. Le second article retranscrit une interview de Catherine Milou. Cette dernière effectue une thèse CIFRE auprès de la coopérative Qualisol. Dans ce cadre, elle a animé et étudié trois GIEE portés par Qualisol (dont un en bio) et qui ont tous les trois un objectif de création de filières territorialisées « légumes secs ». Catherine Milou explique en quoi ces collectifs ont permis de penser des actions communes au profit des agriculteurs et des consommateurs.
Une coopérative alimentaire autogérée à Amiens
ÉQUIPE DU PEUPLIÉ, AuteurEn 2018, à Amiens, une vingtaine de consommateurs se sont réunis pour faire des commandes groupées de produits bio, avec pour objectif douvrir une épicerie solidaire autogérée. Les membres du groupe commencent alors à contacter des fournisseurs (des producteurs locaux et des grossistes), à organiser des commandes et à les reconditionner. Ils souhaitent alors étendre cette possibilité à un plus grand nombre de consommateurs. Ils contactent plus de producteurs et décident dappliquer une marge de 10 % sur les produits afin de constituer une réserve en prévision des dépenses à venir. Le Peuplié prend alors la forme dune coopérative et rassemble très vite une cinquantaine de coopérateurs. Pour continuer à sagrandir, la coopérative applique les principes de fonctionnement de Diony Coop (coopérative similaire basée à Saint-Denis). Les membres trouvent un local de 80 m2 quils aménagent. Les trois premiers mois de loyer sont payés grâce à la réserve des 10 % de marge. Mi-janvier 2019, la coopérative ouvre ses portes et fait le pari de réunir 200 coopérateurs dici la fin de lannée. Les 6 000 de frais sont couverts par une adhésion de 30 . Fin 2019, le Peuplié regroupe 185 coopérateurs, propose près de 900 références, et son bilan comptable est positif.
Crise sanitaire : Quels outils pour accueillir du public sur sa ferme ?
Anaïs GUYOT-MONTET, AuteurEn Bretagne, de plus en plus de fermes adhérentes au réseau GAB organisent des évènements ponctuels : fermes ouvertes, concerts, animations Accueillir du public sur sa ferme implique néanmoins quelques démarches administratives et de la logistique, notamment en temps de crise sanitaire. Ce type dévènement (gratuit ou payant) nest pas soumis à la réglementation sur laccueil du public (communément appelée ERP). En période de Covid-19, lorganisation dévènements en plein air reste possible tant que la commune ou le territoire ninterdit pas les rassemblements. Il faut toutefois respecter la réglementation : distanciation sociale, masque, gel hydroalcoolique, etc. Les sites internet des préfectures aident à connaître les jauges possibles, les documents à afficher, ainsi que les autres règles plus locales. Concernant la sensibilisation à la bio sur de tels évènements, les GAB et les MAB (Maisons de l'Agriculture Bio) Bretagne peuvent fournir gratuitement un ensemble doutils et de supports destinés au grand public. La MAB 22 organise également une formation intitulée « Accueillir et sensibiliser à lagriculture bio sur sa ferme ». Cette formation a dailleurs été jugée très utile, même par les fermes qui avaient lhabitude dorganiser des évènements.
Dossier : Zoom sur les ruralités dans lépidémie de Covid-19
Jade LEMAIRE, Auteur ; Fabrice BUGNOT, Auteur ; Jean-Sébastien PIEL, Auteur ; ET AL., AuteurLépidémie de Covid-19 a entraîné de nombreux changements dans notre société. Ce dossier sintéresse plus particulièrement aux changements engendrés dans les territoires ruraux. Il donne la parole à différents acteurs (agriculteurs, habitants, responsables associatifs ) afin quils partagent des initiatives ou des réflexions soulevées par cette crise, notamment sur lapprovisionnement local et la souveraineté alimentaire. Certaines incohérences de notre système alimentaire ont en effet été mises en évidence durant le printemps 2020 : alors que les filières étaient désorganisées et que certaines dentre elles étaient en surproduction, la pauvreté et les distributions sociales de produits alimentaires ont augmenté en France. Une tribune, publiée le 12 mai par un collectif dassociations et de syndicats (dont la Confédération paysanne, le Réseau Civam ), questionnait la souveraineté alimentaire et démontrait limportance du rôle des paysans dans celle-ci. Pour les Civam, cette épidémie a en effet mis en avant la nécessité de mettre en place des systèmes de production autonomes et économes. Elle a aussi souligné limportance des collectifs dagriculteurs. Par ailleurs, pour faire face à la fermeture des marchés et autres débouchés, des agriculteurs se sont mobilisés pour pouvoir continuer à vendre en circuits courts. Les AMAP ont été très résilientes grâce à la pertinence de leur modèle basé sur la solidarité entre les producteurs et les consommateurs. Plusieurs autres initiatives en lien avec les circuits courts sont décrites : vente à la ferme, épicerie paysanne, groupement dachat de produits locaux, possibilité doffrir des paniers de produits locaux à des personnes dans le besoin, plantation de pommes de terre et de courges dans des tiers-lieux pour éviter les fins de mois difficiles Dautres initiatives et réflexions, moins en lien avec le secteur agricole, sont également abordées dans ce dossier.
Innovation dans les circuits courts et la vente directe
BIO-LINEAIRES, AuteurUne étude, réalisée par Ecozept dans le cadre du projet INNOdirekt, a porté sur les différentes formes de commercialisation directe des produits agricoles, en se penchant plus particulièrement sur 10 projets phares de vente directe (bio et conventionnelle) en Allemagne, en France et en Autriche : drives fermiers, AMAP, magasins de producteurs, initiatives de type "La Ruche qui dit oui", etc. Si les démarches collectives sont plus fréquentes en France quen Allemagne, en revanche, les petits magasins qui deviennent de véritables magasins spécialisés bio sont plus présents en Allemagne. Létude a aussi permis d'identifier les motivations des consommateurs, au premier rang desquelles les valeurs écologiques et éthiques, le goût et la fraîcheur des produits, la transparence sur leur origine, etc.
L'interview du mois : Michel Reynaud : Recréer des liens entre citoyens et agriculteurs
Cécile PRALY, AuteurMichel Reynaud est cofondateur et vice-président dEcocert. Interviewé, il donne son analyse vis-à-vis de la crise agricole française actuelle, quil associe notamment à un problème de liens à recréer entre les citoyens et les agriculteurs. Pour en sortir, Michel Reynaud définit un ensemble de leviers possibles, allant de la définition dobjectifs ambitieux pour répondre aux enjeux contemporains, avec un fort engagement des opérateurs privés et des filières à la reconnaissance politique de lacte dachat du consommateur, en passant par un partage des coûts liés au changement de système. Michel Reynaud insiste sur les labels de commerce équitable, qui proposent déjà une méthode permettant de réunir les parties prenantes et de fixer des prix justes.
Le marché associatif bio entre dans la cour des grands
Sylvie COLAS, Auteur ; Benoît DUCASSE, AuteurUne nouvelle halle a été construite à Billère (banlieue de Pau) pour accueillir un marché bio. Ce bâtiment résulte dune démarche citoyenne cohérente : bois des forêts du Béarn et artisans locaux (scierie, charpentier et architecte). Il est aussi multi-usage : quand il ny a pas de marché (qui est organisé deux fois par semaine), cette halle sert de site de distribution à une Amap et dhébergement pour les activités associatives de la commune. Le maire de Billère, Jean-Yves Lalanne, est dailleurs très fier de cette synergie qui permet d'enrichir le patrimoine de la ville. Une association, ouverte à lensemble de la société et déjà existante, gère ce marché. Elle regroupe actuellement 200 membres, dont 40 paysans et artisans. Un conseil dadministration et une coprésidence, mixtes et paritaires, garantissent lexpression et le partage. Ce système favorise aussi lémergence de solidarités : un chantier solidaire a, par exemple, été organisé lorsquune tempête a détruit les tunnels dun maraîcher. Il permet également dorganiser des actions déducation populaire et culturelles.
Passer à laction : Les Tiers-Lieux Nourriciers engagés pour la transition agroécologique et alimentaire
Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Julie DECHANCE, Auteur ; Juliette PERES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2020Comment repenser nos systèmes alimentaires, mobiliser les citoyens dans les transitions agroécologiques, créer des ponts entre les consommateurs et les producteurs, initier des partenariats entre acteurs de la recherche, associations de territoire et institutions ? Les tiers-lieux nourriciers, jusqualors peu connus, peuvent apporter des solutions à ces différentes questions. Cest le sujet de cet ouvrage qui est le fruit dune exploration menée entre 2019 et 2020 par FABLIM, INRAE Montpellier UMR Innovation et InCitu, en partenariat avec la Chaire AgroSYS Institut Agro et la DRAAF Occitanie. L'ouvrage sappuie sur un recensement de 125 tiers-lieux nourriciers en France et une vingtaine dentretiens auprès de fondateurs, de gestionnaires et d'usagers de ces lieux. Il a été pensé comme un outil au service des porteurs de projets de tiers-lieux nourriciers. Il compile six fiches défis permettant de sinscrire, étape par étape, dans un processus de transition : 1 - Sensibiliser et autonomiser les usagers autour de la transition agroécologique du territoire ; 2 - Participer à linstallation dagriculteurs hors cadre familial ; 3 - Changer le système agricole local ; 4 - Changer les pratiques alimentaires ; 5 - Faire vivre une communauté apprenante ; 6 - Agir pour la résilience alimentaire de son territoire.
Programme national pour l'alimentation : Présentation des projets lauréats 2014-2018
MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION, Auteur | PARIS 07 SP (Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises - Service Gouvernance et gestion de la PAC - Sous-direction Gestion des aides de la PAC, Bureau Aides aux zones défavorisées et à l'agro-environnement - 3 Rue Barbet de Jouy, 75 349, FRANCE) : MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ALIMENTATION | 2020Le Programme national pour le développement agricole et rural est un programme du ministère en charge de lAgriculture ayant pour but principal de préparer l'avenir de l'agriculture française. Depuis 2014, un appel à projets national est lancé chaque année, à linitiative du ministère de lAgriculture et de lAlimentation, afin de développer des projets fédérateurs, démultipliables ou exemplaires sinscrivant dans les objectifs du PNA (Programme national pour l'Alimentation) : justice sociale ; éducation alimentaire de la jeunesse ; lutte contre le gaspillage alimentaire ; ancrage territorial et mise en valeur du patrimoine alimentaire. Une catégorie spécifique aux projets alimentaires territoriaux (PAT) a été créée, à partir de lédition 2016, pour soutenir et accompagner des PAT émergents. Ce document présente les 120 projets lauréats lors des quatre premières éditions de lappel à projets (2014-2018). Chaque projet fait lobjet dune fiche didentité (région dorigine, porteur de projet, partenaires, coût global, financement ), qui présente le contexte, les objectifs et les actions menées.
Regards croisés sur la biodiversité, avec les visites "Diagnostic Partagé Biodiversité" en Pays de la Loire
Aurélie RINGARD, Auteur ; Christian BASTARD, Auteur ; Valérie CHAILLOU-FÉVRIER, AuteurBiolait, en lien avec sa démarche qualité, et la LPO (Ligue de protection des oiseaux) Pays de la Loire, dans le cadre de son programme « Paysans de nature », ont signé, fin 2019, un partenariat afin de collaborer autour de la question des pratiques agricoles et de la biodiversité. En 2020 et 2021, ce partenariat conduit à la réalisation de visites « Diagnostic Partagé Biodiversité » sur 30 fermes Biolait, en Pays de Loire. Ce sont des visites collectives, animées par un naturaliste de la LPO, en présence de léleveur Biolait mais aussi dun consommateur. Dans cet article, deux producteurs de Loire-Atlantique et une productrice de la Vienne reviennent sur leur expérience de ce « Diagnostic Partagé Biodiversité », et sur ce que cela leur a apporté : une mise en avant de leurs pratiques en faveur de la biodiversité, mais aussi des pistes pour les améliorer, ou encore, une opportunité pour senrichir, toucher et échanger avec dautres acteurs de la société civile. Cette collaboration avec la LPO en Pays de la Loire est un test qui permettra de développer de nouvelles méthodes daccompagnement pour Biolait, avec le but de les étendre au niveau national.
Utiliser les circuits courts : Organisation et mode d'emploi ; Avantages et inconvénients ; Adresses et liens utiles ; Témoignages et cas pratiques
Ce guide pratique est destiné aux producteurs qui souhaitent se lancer dans la vente de leurs produits alimentaires par le biais des circuits courts ou d'en étendre la pratique via de nouvelles formes. Chaque modèle de circuit court a été étudié : fonctionnement, statut juridique, avantages et inconvénients, étapes pour vendre par le biais de ce circuit court... L'ensemble des possibilités de vente directe et les principaux circuits courts sont présentés : boutiques à la ferme, magasins de producteurs, distributeurs automatiques, marchés alimentaires, salons et foires, AMAP, paniers, cueillette, coopératives alimentaires, Jardins de Cocagne, boutiques et épiceries en direct des producteurs, boutiques des lycées agricoles, artisanat monastique, plateformes internet (« La Ruche qui dit oui ! »), drives... Des témoignages de producteurs et de consommateurs illustrent l'intérêt ou le fonctionnement de ces différents circuits-courts.
Amap, du lien dans les paniers
Elsa JIROU, Auteur ; Thibault DUPONT, AuteurElsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme pour créer une microferme en maraîchage biologique dans l'Eure. Dans cet article, ils racontent comment ils ont aussi créé l'Amap Les Gobettes, grâce à laquelle ils commercialisent leurs productions. Expliquer les principes clés du fonctionnement d'une Amap, sensibiliser, rassurer... la confiance et le soutien des adhérents ont beaucoup compté dans l'aventure. Après une première année d'existence, les retours des adhérents sont positifs. Elsa et Thibault sont également fiers d'avoir créé, grâce à cette Amap, une émulation dans le village autour de leurs légumes.
Circuits courts : Quand la conversion redéfinit la commercialisation
Agathe PERRIN, AuteurDans cet article, les liens entre mode de commercialisation des produits d'une exploitation, plus particulièrement en circuits courts, et conversion en bio sont explorés, au travers des stratégies de commercialisation de 5 fermes : le GAEC Les Quatre Chemins, à Mellé (35), qui transforme et commercialise des fromages (depuis 20 ans) et des glaces ; la ferme Ty Lipous, à Moustéru (22), qui transforme et commercialise des produits laitiers depuis 2017 ; la ferme de Kermoel, à Plouguernevel (22), passée en bio il y a 10 ans après 13 ans de transformation et de commercialisation sur les marchés ; l'EARL Darley, à Ruca (22), qui a entamé sa conversion en 2016 après presque 30 ans de production et de commercialisation de ses fromages ; la Ferme du Champ des Vents, à Argentré du Plessis (35), en arboriculture et grandes cultures, qui s'est engagée en bio en 2016 au moment de sa transmission, du fait de la volonté des repreneurs... Chaque ferme a connu des situations différentes et les agriculteurs expliquent, parfois avec beaucoup de recul et d'expérience, comment le passage en bio, mais aussi la façon de communiquer auprès de la clientèle, ont impacté les ventes des produits en circuits courts et comment cette conversion a été accueillie par les clients.
Dossier : Le Made in local
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Sauveur FERNANDEZ, AuteurCe dossier analyse l'essor de la demande en produits locaux de la part des consommateurs et se penche sur la façon dont les professionnels s'organisent, dans les territoires, pour y répondre. De nombreux exemples d'initiatives illustrent le rôle des différents acteurs dans le développement du local. Leurs relations, leurs valeurs et leurs projets annoncent, peut-être, un système économique et sociétal d'avenir : - La relocalisation gagne du terrain ; - Logistique : le défi de la mutualisation ; - L'attrait du "fait près de chez moi" ; - Le rôle à jouer des magasins spécialisés ; - Les attentes des magasins bio de l'offre régionale ; - Des marques pour allier bio et local ; - Consommation locale et société ; - Enquête Biopanel : Le local a toujours le moral.
Faire le choix des circuits courts alimentaires
Pourquoi et comment s'approvisionner en circuits courts et soutenir une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement et des hommes ? C'est la question à laquelle répond cette vidéo qui présente différents modèles de circuits courts. Les AMAP consistent en un contrat d'engagement réciproque entre un agriculteur et des consommateurs qui s'engagent à venir chercher, chaque semaine, un panier de légumes à un prix fixé à l'avance, par accord mutuel. D'autres modèles, comme les groupements d'achat et les boutiques de producteurs en ligne, sont présentés. Dans tous les cas, l'impact environnemental et la rémunération des agriculteurs sont les enjeux centraux qui guident le développement des circuits courts. Les avantages communs à ces différents exemples sont : un prix stable et juste pour les producteurs, des produits locaux, frais et de saison à un prix abordable pour les consommateurs. Un modèle gagnant-gagnant dans lequel, en plus de l'achat, existent du lien social et du partage de moments conviviaux.
Rencontre avec Vincent Gross, viticulteur à Gueberschwihr (68)
Sylvia RIBEIRO, AuteurVincent Gross, viticulteur à Gueberschwihr (68), a commencé à travailler sur le domaine familial dans les années 2000. En quelques années, la famille a fait passer le domaine de 2 à 10 ha, puis a converti le tout en AB à partir de 2011. Ces viticulteurs utilisent des engrais verts, appliquent des préparations à base de plantes (ortie, prêle) et utilisent des préparations biodynamiques pour dynamiser les sols et stimuler le développement de la vigne. En cave, la vinification est réalisée avec le moins d'ajouts possible, et certains des vins sont aujourd'hui sans sulfites. Depuis 2016, les viticulteurs ont commencé à faire des vins de macération avec du muscat, du pinot gris et du gewurztraminer. Ce type de vinification exalte les arômes du vin, et ces vins issus de macération rencontrent un vrai succès lors des dégustations. Certains consommateurs déclarent retrouver les vins d'autrefois. Autre atout de ces vins, leur structure tannique, qui leur permet de tenir dans le temps. La macération accentue le lien au terroir, et certains grands sommeliers commencent à s'intéresser aux vins produits par la famille Gross. Afin de faire découvrir son domaine, celle-ci finalise la construction d'un caveau qui permettra d'accueillir des dégustations et des animations autour du vin.
Le chant de la terre, à La Louvière : Coopérative de "consomm'acteurs" bio
Dominique PARIZEL, AuteurLe Chant de la Terre, tel est le nom de cette coopérative de consommateurs bio nouvellement installée à La Louvière (Wallonie). Michel Eggermont, président de la coopérative, raconte comment le projet est né, et comment il a pu se concrétiser, grâce aux efforts des premières chevilles ouvrières, il y a 8 ans... Avec une dimension sociale affirmée, la coopérative entend faire évoluer les façons de consommer. Marie-Anne Collet, une des coopératrices, explique que cet engagement social se traduit à différents niveaux. Le prix reste un défi, afin que la population locale puisse acheter bio. Cependant, la coopérative est aussi un espace de rencontres et d'échanges. Ses membres souhaitent qu'elle soit aussi être un vecteur de diffusion d'informations et d'idées, en organisant des conférences, en rapprochant les consommateurs et les producteurs, en accompagnant de petites initiatives locales...
Des coopératives alimentaires auto-gérées : Le modèle des Diony-Coop à Saint-Denis
Jean-Claude RICHARD, AuteurDepuis environ 5 ans, se sont développées des petites structures destinées à fournir à leurs membres les compléments nécessaires aux produits fournis par les AMAP. Ces structures sont totalement indépendantes et fonctionnent selon les principes de l'éducation populaire : l'Indépendante, Coopaparis (18ème arrondissement de Paris), Coopali (Champigny-sur-Marne), l'Epi Castelfortain dans les Yvelines, Solibio sur l'Île de Saint-Denis, ou encore les Diony-Coop, à Saint-Denis (93). Ces dernières se sont installées à Saint-Denis pour permettre aux 110 000 habitants d'acheter des produits bio ou de qualité à des prix "raisonnables", dans un contexte d'absence totale d'enseignes bio dans cette commune... Fin 2016, la première Diony-Coop offrait plus de 900 références de produits au prix d'achat et regroupait 300 coopérateurs. Un deuxième magasin a été ouvert en 2017. Aujourd'hui, les deux magasins regroupent plus de 550 familles. Ce modèle et cette nouvelle façon de consommer ont été présentés en septembre 2017 à Saint-Denis, lors d'une rencontre nationale des coopératives alimentaires autogérées, où environ 200 personnes sont venues découvrir et apprendre comment ouvrir une telle coopérative, basée sur des pratiques autogestionnaires. L'article aborde ainsi les principes de fonctionnement, au cur duquel se trouvent la participation et la responsabilité individuelle, les différentes modalités d'approvisionnement, l'organisation, etc.
Dossier : Mettre à l'honneur les producteurs bio de Nature & Progrès !
Mathilde RODA, Auteur ; Sylvie LA SPINA, AuteurQu'ils soient producteurs ou consommateurs, les adhérents de Nature & Progrès ont en commun la qualité des produits, la santé, la beauté des paysages, la vitalité des campagnes... La relation entre producteurs et consommateurs fait partie de l'ADN de l'association, comme le montre ce dossier : - L'évolution du label Nature & Progrès : en parcourant les anciennes revues N & P et en échangeant avec les acteurs des débuts de l'association, retour sur le contexte de la naissance de Nature & Progrès en France (1964), puis en Belgique (1976), sur son histoire, sur le lancement de la mention (1985), sur la création d'une charte reposant sur des critères écologiques, sociaux et économiques, etc. ; - Les producteurs bio de Nature & Progrès : bien plus qu'un simple label ! : la philosophie et les valeurs de Nature & Progrès en font un véritable projet de société dans lequel se reconnaissent des producteurs et des consommateurs pour lesquels il n'est pas d'autre voie qu'une démarche globale pour produire et consommer autrement ; - Révision du règlement bio : les producteurs de Nature et Progrès se renforcent ! : à l'heure où le nouveau règlement bio définit un seuil de tolérance aux pesticides dans les produits biologiques en cas de contamination accidentelle, Nature & Progrès Belgique a ajouté à sa charte un cahier des charges. La contamination en pesticides via des produits bio achetés pour nourrir le bétail, par exemple, constitue un nouveau risque. Ce cahier des charges vient, notamment, inciter les producteurs N & P à renforcer encore leur autonomie et leur collaboration entre eux.
Dossier de presse Agence BIO : Le bio dans les territoires : Le Printemps BIO et les actualités
Dans ce dossier de presse, l'Agence BIO communique sur l'édition 2018 du "Printemps BIO", campagne de sensibilisation nationale à l'agriculture biologique et à la consommation bio. Pendant une quinzaine de jours (juin), une multitude d'évènements permettront aux citoyens d'aller à la rencontre des producteurs et des acteurs de la bio au cours de : portes ouvertes à la ferme, fêtes et foires de la bio, animations-dégustations de produits biologiques locaux, conférences et expositions, repas bio en restauration, animations scolaires... Ce dossier de presse fait un focus sur quelques temps forts de cette édition du Printemps BIO et présente quelques-unes des actions qui marqueront la campagne de communication 2018-2019.
Les épiceries alternatives de proximité - Dossier : bio spécialisée et nouveaux défis concurrentiels (3/4)
BIO-LINEAIRES, AuteurEn matière de distribution des produits bio, les Épiceries Alternatives de Proximité (EAP) pourraient bien compter parmi les futurs concurrents des magasins spécialisés bio. Pas forcément bien identifiées par les professionnels, ces "épiceries" correspondent à une demande de la clientèle en quête de produits bio et locaux issus de petites productions, de vrac alimentaire et non alimentaire, d'éthique avec une sensibilité écologique et sociale et investie dans la lutte anti-gaspillage, la vie zéro déchet/zéro emballage. Ces épiceries se bâtissent sur un relationnel poussé avec des clients traités en voisins et incités à participer activement. Dans cet ensemble un peu diffus, on retrouve les Amap, les réseaux privés de vente directe (ex. : la Ruche Qui Dit Oui), les marchés de producteurs, les magasins de producteurs, les épiceries 100 % vrac et sans emballage, les épiceries solidaires, les drive fermiers, les supermarchés participatifs et coopératifs, les coopératives alimentaires auto-gérées, les épiceries bio-vrac ambulantes... La plupart du temps, ces "épiceries" naissent d'initiatives individuelles ou collectives, à petite échelle. Elles sont souvent motivées par l'envie d'agir concrètement, avec une vision globale engagée qui dépasse la seule vente de produits sains, et qui englobe le soutien à la vie locale. L'accueil et la solidarité sont des valeurs importantes, la notion de prix "juste" prime sur la recherche de prix bas. Les propositions des EAP sont diverses et variées. Elles apparaissent en quelque sorte comme des laboratoires d'une nouvelle façon de consommer bio, sain et local. Elles attirent des consommateurs bio aguerris, ainsi que les jeunes sensibles aux produits locaux et au lien social, et qui veulent prendre leur distance avec certains magasins bio qui ont parfois installé une vision de la consommation tout compte fait classique, fondée sur le "Plus" (+ de références, + de choix, + de merchandising...).
États Généraux de l'Alimentation : 10 propositions pour réussir les transitions alimentaire et agro-écologique
Dans le cadre des États Généraux de lAlimentation (EGA), le Réseau CIVAM a participé directement à 3 ateliers concernant le développement d'initiatives alimentaires locales, la transition écologique et solidaire de l'agriculture et la priorisation des enjeux en matière de recherche, d'investissements et d'accompagnement. Dans ce document, le Réseau CIVAM formule et développe 10 propositions, construites à partir des expériences du réseau, ainsi que des partenariats noués depuis plusieurs années avec une diversité d'acteurs également associés aux EGA. Celles-ci ont pour objectif de contribuer concrètement à la réorientation des politiques publiques, indispensable pour relever les défis de la transition alimentaire et de la transition agro-écologique : Accélérer linstallation et la reprise des fermes en agriculture durable ; Mobiliser les aides aux systèmes de production comme levier de changement ; Guider linvestissement vers lavenir et la création de richesse ; Généraliser laccès aux démarches collectives avec le chèque innovation en groupe ; Libérer les énergies de laccompagnement collectif vers lagro-écologie ; Relier production agricole et alimentaire sur les territoires ; Favoriser laccès durable de toutes et tous à une alimentation de qualité ; Animer et accompagner les évolutions agricoles et alimentaires des territoires ; Faire évoluer les instances de décision agricoles et alimentaires ; Inscrire les agricultrices et les agriculteurs au cur de la recherche participative.
Fruits et légumes : A lheure des circuits courts
Marie-Noëlle DELABY, Auteur ; Sandrine GIROLLET, AuteurDepuis les crises de la vache folle ou des lasagnes de cheval, de plus en plus de consommateurs souhaitent une transparence et une alimentation provenant directement des producteurs, sans intermédiaires. On observe ainsi une progression des circuits courts. Ce développement est également tiré par le souhait des consommateurs de défendre lemploi dans lagriculture française (suite à la crise économique) et par lengouement des agriculteurs eux-mêmes qui voient actuellement leurs marges diminuer en circuit long. Le circuit court se montre concurrentiel et propose des prix avantageux pour les consommateurs. Toutefois, ce système présente aussi quelques limites. Ainsi, les produits animaux soumis à plus de contraintes sont moins présents dans les circuits courts, la disponibilité des produits est moindre Enfin, vendre un produit en circuit court entraîne aussi un coût pour le producteur (gestion des commandes, tri, calibrage, transport, accueil à la ferme ), mais cela lui donne une plus grande stabilité économique et le libère des contraintes des circuits longs. Différents circuits courts existent en plus des magasins de producteurs ou de la vente à la ferme et sont présentés ici (Amap, Ruche qui dit oui, cueillette, drive fermier, livraison à domicile).
Relation homme animal : Réponses à ceux qui veulent abolir lélevage
E. MAERTEN, Auteur ; Marie-Gabrielle MIOSSEC CAROLO, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2018Lobjet de ce numéro hors-série est dapporter, aux éleveurs comme aux consommateurs, des éléments de réponse aux questions les plus fréquemment posées : lélevage a-t-il toujours existé ? Peut-on sen passer ? Les animaux sont-ils les esclaves de lhomme ? Lélevage est-il une plaie pour lenvironnement ? Comment justifier la mort de lanimal ? Que se passe-t-il dans les abattoirs ? La viande est-elle mauvaise pour la santé ? Être végan, est-ce meilleur pour lhomme et pour la planète ? Que ressentent les éleveurs face à cette stigmatisation de leur métier ? A quelles attentes vont-ils répondre ? Quest-ce qui est inacceptable ?... Dans un monde où les repères sont chahutés et où les frontières ne sont plus nettes entre lanimal domestique et celui de compagnie, la vocation même de lélevage, donc des éleveurs, est remise en cause. Les débats philosophiques ou idéologiques recouvrent des conséquences très concrètes pour lavenir des élevages. À travers des regards historiques, mais aussi des témoignages riches et divers, ce hors-série veut apporter une contribution équilibrée et dépassionnée à la recherche dune proximité rationnelle avec nos « amies les bêtes ».
Dossier : Les Portes ouvertes de Nature & Progrès - Saison 2017
Dominique PARIZEL, Auteur ; Ruth DJOUMESSI, AuteurDe mai à octobre 2017, un peu partout en Wallonie et à Bruxelles, les membres de Nature & Progrès ouvrent les portes de leurs fermes et de leurs jardins. L'occasion d'aller à la rencontre d'une agriculture respectueuse de l'homme et de son environnement, avec, pour cette édition, une attention accrue à la question des pesticides. Face à une "dépendance aux pesticides" de l'agriculture conventionnelle, l'agriculture biologique propose des alternatives que Nature & Progrès souhaite promouvoir à travers diverses actions. Nombre de ces alternatives seront présentées lors de ces Portes Ouvertes. Une sélection des fermes participantes est à découvrir dans ce dossier : - Ferme du Champia : "Respecte la nature, elle te respectera aussi..." (Nathalie et Jean-Marc Puissant, à Chevetogne) ; - Jean-Michel et Marie-José Lex : "Un écosystème bien équilibré est la meilleure façon d'éviter les maladies" (Montzen) ; - Les Trois Maraîchers : "Observer, se renseigner et tenir compte des exigences de chaque plante..." (Thomas Schmit, agronome, ferme de Vévy-Wéron) ; - Renai Cense, une micro-ferme en harmonie avec la nature : "Le plus remarquable, avec les animaux, c'est leur complémentarité..." ; - Françoise Debucquoy : "Ce qui fonctionne chez l'un n'est pas forcément transposable chez l'autre...".
Gestion commerciale : Des sites internet qui permettent de se faciliter la vie
Agathe PERRIN, AuteurEn 2015, 28 % des fermes bretonnes en circuit court utilisaient un site internet pour faciliter la prise de commande. Loutil internet diminue le temps passé à la prise de commande par mail ou par téléphone et le temps de gestion des paiements. Pour autant, avoir un site internet, qu'il soit propre à la ferme ou mutualisé avec un groupe de producteurs, ne suffit pas. Avec internet, pas de contact direct avec le consommateur. Le site internet devra avoir la capacité de traduire la visite en acte d'achat, notamment dans le cas d'une première visite, et de fidéliser la clientèle. Certains conseils sont bons à suivre : il conviendra notamment de porter une attention particulière à l'interface consommateur, avec une page d'accueil qui donne envie d'aller plus loin, une façon de présenter la liste des produits disponibles, des conseils de préparation pour les légumes les moins connus, etc. Le site internet, à condition de le prévoir en amont, peut aussi servir à la réalisation d'un suivi des ventes en ligne (nombre de paniers, montant du panier moyen, pourcentage du chiffre d'affaires généré pour chaque catégorie de produits...).
L'horizon des possibles
Pour se développer, le maraîchage biologique fait face à plusieurs enjeux : la mise en relation des producteurs et des consommateurs à travers des circuits courts ; lautonomie en matière de semences ; la création ou la recréation décosystèmes fondés sur la biodiversité (permaculture) ; les choix les mieux adaptés au travail du sol ; les associations de cultures envisagées à la fois dans lespace et dans le temps ; des formes nouvelles dorganisation du travail et de coopération. Sur toutes ces questions, le film propose un « horizon des possibles » étayé à la fois sur la tradition et sur linnovation. Il présente des pratiques et des pistes de réflexion qui permettent davancer des éléments de réponses. Le film a été réalisé principalement en Alsace, dans des fermes anciennes (ferme Pülvermuhle avec Freddy et Dany Schmidt, les Chants de la terre à Colmar avec Guillaume Goepp) ou plus récentes (Jean Becker et Annick Riehl à Ingwiller). Il questionne également lexpérience de longue date du semencier-maraîcher bourguignon Yannick Loubet, ainsi que la pratique permaculturelle de la ferme du Bec Hellouin, dans l'Eure, (avec Perrine et Charles Hervé Gruyer et le chercheur François Léger) et la démarche expérimentale du lycée de Pflixbourg, en Alsace (avec Guillaume Delaunay et Pierre Eichenlaub).
Impact of the consumers environment on the demand for organic food in France
Elise MAIGNÉ, Auteur ; Sylvette MONIER-DILHAN, Auteur ; Thomas POMÉON, AuteurUne caractéristique du marché bio est sa forte croissance. La question centrale de ce papier est de savoir si, en plus des déterminants individuels, la probabilité dacheter des produits bio est influencée par lenvironnement du consommateur. Une approche quantitative a été utilisée, basée sur lutilisation de bases de données comportant à la fois des données dachat et des données socio-démographiques sur un panel de 22 359 ménages français, ainsi que des données nationales décrivant des composantes de lenvironnement du consommateur : la présence de détaillants locaux, le nombre dopérateurs bio, le rôle de lAB sur le territoire Les comportements sur quatorze produits ont été observés (acte dachat, part du budget). La part moyenne des budgets alimentaires pour les produits bio était de 3.61% (pour tous les ménages) et de 5.96% (pour ceux qui achètent des produits bio, 39% des ménages de léchantillon nachetant jamais de produits bio). Les résultats montrent que lenvironnement des ménages a un impact sur leur propension à acheter des produits bio. Ainsi, les campagnes dinformation sur les produits bio seraient dautant plus efficaces quelles sont associées à des facteurs territoriaux et que les contacts entre les consommateurs potentiels et les acteurs locaux sont renforcés.
Panier local : Un outil de gestion pour les producteurs en circuits courts
Cathy PICHON, AuteurLe site internet "Panier local", créé en 2007 par Ludovic de Beaurepaire (44), permet à des agriculteurs de toute la France, qui souhaitent développer la vente de leurs produits en circuits courts, d'avoir une gestion facilitée. Sur "Panier local", peuvent commander des particuliers, des professionnels, des magasins spécialisés, des restaurants collectifs ou commerciaux... 96 % des produits distribués sont bio. Chaque ferme ou collectif dispose de ses pages propres, avec une partie de présentation de la structure, puis d'autres dédiées aux produits et aux possibilités de livraison. L'utilisation de cet outil est particulièrement développée en Bretagne. Dans cet article, trois témoignages finistériens illustrent les possibilités offertes par cet outil : - Les Paniers du Cap (Isabelle et Christophe, maraîchers à Pont-Croix) ; - Ferme du Vern, à Saint-Yvi : un outil de commande pour la restauration collective (ferme laitière bio avec atelier de transformation) ; - Un outil aussi pour les cuisiniers (Jean-Luc Larour, cuisinier à Saint-Yvi, utilisateur du site "Panier local" de la Ferme du Vern).
Et si on mangeait local ? : Ce que les circuits courts vont changer dans mon quotidien
Patrick PHILIPON, Auteur ; Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ; Frédéric WALLET, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2017Depuis une quinzaine d'années, les « circuits courts » de commercialisation de produits alimentaires font leur grand retour en France. Crises alimentaires aidant, les consommateurs veulent aujourd'hui savoir d'où viennent leurs aliments et comment ils ont été produits. Louvrage répond aux questions pratiques qu'ils se posent : où puis-je trouver des produits locaux ? Sont-ils plus chers, sont-ils meilleurs en goût ? Quelle différence entre une Amap et la vente à la ferme ? Quel est l'impact sur l'environnement ? Manger local : une « bonne idée » ou pas, finalement ? Repli sur soi ou acte citoyen ? Quels futurs pour les circuits courts ? 2 réflexions complémentaires concluent cet ouvrage : « Contribuer à un renouveau démocratique autour de lalimentation locale » et « Innover pour perpétuer la vie de nos territoires ».
La transition en actions : Des initiatives qui marchent pour une agriculture et une alimentation plus durables
La Fondation Daniel et Nina Carasso a édité ce recueil de projets quelle soutient et qui contribuent, chacun à sa manière, à la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires plus durables. Ce document met en valeur la richesse et le potentiel des initiatives portées par des acteurs de la société civile partout en France. Parmi ces initiatives, figurent notamment des projets en lien avec : - lalimentation, à destination des étudiants, des hôpitaux, des personnes démunies... ; - lagriculture durable : agroforesterie, espaces-tests, agriculture urbaine et sociale... ; - la citoyenneté (entreprises sociales, espaces multifonctionnels, valorisation des déchets, insertion professionnelle, etc.).
EIP-AGRI Workshop : Cities and Food : Connecting consumers and producers : Final report
Le Partenariat européen dinnovation « Productivité et durabilité en agriculture » (EIP-AGRI), lancé en 2012, soutient le thème villes et alimentation dans plusieurs pays. Un atelier de travail, organisé sur le sujet, est à lorigine de ce document. Lobjectif était didentifier les actions visant à créer des systèmes alimentaires innovants et les chaînes alimentaires permettant de relier les producteurs et les consommateurs. Les résultats des six sessions sont présentés.
Pays de Vanne : Le phénomène "Magasins de producteurs"
Lise ALLAIN, AuteurLe territoire de Vannes (56) regroupe une soixantaine de communes et environ 200 000 habitants. Récemment, les magasins de producteurs s'y sont multipliés, tous en 100 % bio, rencontrant un véritable engouement de la part des producteurs comme des consommateurs. D'après une enquête réalisée en 2016 auprès de leurs clients, il n'existe pas ou peu de concurrence entre les divers magasins de producteurs répertoriés (70 % des clients déclarent se servir dans un seul magasin). Le fonctionnement de ces magasins est décrit, avec plusieurs organisations possibles et des difficultés propres à certains d'entre eux. Point commun : l'investissement humain et financier que représentent ces modes de commercialisation. Un accompagnement sur l'organisation collective, sur les stratégies commerciales et de communication, avec chacun des magasins, apparaît comme indispensable pour anticiper les évolutions.
Programme InterVaBio : Note d'information : Mai 2016
Le projet InterVaBio, qui rassemble le GRAB, AgroParisTech, Agrobio Périgord, l'INRA, Bio Loire Océan et l'Université d'Avignon, a pour objectifs d'évaluer, avec des agriculteurs, des variétés reproductibles, en particulier en conditions limitantes ou restreintes, dans différentes régions de France, puis de diffuser les variétés sélectionnées. Il vise également à évaluer la réponse au stress de variétés de tomates soumises à une restriction d'irrigation et de fertilisation. Les essais réalisés dans ce cadre, en 2015, sont présentés. Cette brochure propose ensuite une synthèse des résultats d'analyse des composants nutritionnels et gustatifs des tomates, dont une partie concerne l'impact de la réduction d'intrants sur la qualité du fruit. Enfin, un article présente "Une étude pratique sur la relation entre producteurs et consommateurs des légumes issus des semences paysannes".
Réflexion sur l'ouverture d'un deuxième jour de marché pour la halle Saint-Joseph de Clermont-Ferrand
Nadhufa BOINA MZE, Auteur ; Laure GAILLARD, Auteur ; Sandrine MAZAUBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | CLERMONT-FERRAND (34 Avenue Carnot, BP 185, 63 006, FRANCE) : UNIVERSITE BLAISE PASCAL | 2016Ce document, fruit d'un travail réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle ABCD, s'intéresse aux possibilités d'ouverture d'un nouveau créneau horaire du marché couvert Saint-Joseph de Clermont-Ferrand (63). Les quatre étudiants impliqués ont répondu à la sollicitation de l'association "La Jonquille", à l'origine de la remise en activité de l'ancienne halle de ce marché à l'abandon et menacée de destruction. Après une présentation de l'association, qui rassemble aujourd'hui 57 adhérents-producteurs, dont la moitié en AB, le document présente le travail d'enquête réalisé auprès de clients actuels et de clients potentiels, pour essayer de déterminer les conditions à réunir pour envisager un deuxième jour d'ouverture de ce marché.
Une souris bio pour voir la vie en rose
Ronan LOMBARD, Auteur"Clictaberouette.com" est le nom d'une plateforme de commerce en ligne avec, pour effigie, une souris au design sympathique et coloré. Sur ce site internet, les clients peuvent passer commande aux producteurs bio du Morbihan. Ces derniers se sont regroupés en association afin de proposer une offre de produits bio sur le territoire en s'adaptant à la demande des consommateurs. Les commandes sont retirées ensuite dans l'un des huit points de livraison. Au-delà du site internet, le collectif de producteurs tire de nombreux atouts de cette mutualisation.
Agriculture & Vie, un journal pionnier de la bio...
Jean-François LEMAIRE, AuteurEn 1964 naissait la revue "Agriculture & Vie", créée par Pierre-Bernard Lemaire. Avec pour objectif de faire connaître la culture biologique et de parler du quotidien des agrobiologistes, elle a largement contribué à développer la diffusion des connaissances en bio et a soutenu dans leur action un grand nombre d'agriculteurs isolés. Déjà, à l'époque, Pierre-Bernard Lemaire mettait l'accent sur la nécessité de créer des liens entre producteurs et consommateurs et de valoriser des récoltes biologiques de qualité. Le mensuel, devenu trimestriel par la suite, a été le trait d'union entre producteurs, syndicats, groupements d'agriculteurs, fabricants, professionnels de la distribution et consommateurs attachés à la cause d'une alimentation naturelle. Il constituait aussi une mine d'informations pratiques pour tous ceux qui décidaient de se lancer dans l'AB. Il est aujourd'hui un témoin de la naissance et du développement de ce mode de production.
Alimentation : Du producteur au consommateur
Fabienne MALEYSSON, AuteurDans un rapport récent, Brigitte Allain, députée de Dordogne, attirait l'attention sur la nécessité de développer les circuits courts, pratiqués par un cinquième des exploitations françaises. Les initiatives pour développer les circuits courts se sont multipliées et offrent aujourd'hui de nombreuses possibilités de se procurer des produits locaux : magasins de producteurs, AMAP, "Ruche qui dit oui"... Les circuits courts séduisent de plus en plus de consommateurs en recherche de qualité. Côté prix, des écarts très importants peuvent être relevés, certains producteurs pouvant avoir parfois des difficultés à fixer le prix "juste", pour eux-mêmes et pour les consommateurs. Du point de vue environnemental, la vente directe peut s'avérer performante, à condition d'optimiser les circuits (remplissage des camions, regroupement des points de vente, etc.). Les producteurs apprécient le lien direct au consommateur, la reconnaissance sociale qu'il induit, le retour direct sur leur travail et l'augmentation des revenus. Pour Stéphane Linou, conseiller municipal à Castelnaudary (11), le développement des circuits courts est un vecteur fort de relocalisation et d'indépendance alimentaire, pour lesquelles il milite. Il estime qu'il revient aux agriculteurs de nourrir les villes voisines, et non aux grands groupes et enseignes de grandes surfaces. Pour lui, les élus locaux se doivent d'encourager l'agriculture locale, notamment en soutenant l'accès au foncier périurbain.
Alternatives : Nouveaux circuits courts
Sandrine BOUCHER, AuteurSi le système des Amap a fait ses preuves (6000 agriculteurs liés à une Amap) et a ouvert la voie à une autre manière d'envisager le lien producteur-consommateur, il a aussi contribué à l'émergence de nouveaux modes de circuits courts. Ces derniers cherchent à se distinguer des Amap en rompant avec le panier hebdomadaire imposé afin d'offrir un choix, tant en termes de produits et de quantités que de rythmes d'approvisionnement. Vincent Leras, agriculteur bio et président du BiauPanier, association créée en 2007 en Isère, propose un système de produits bio et locaux à la carte, pour mieux correspondre à son territoire, dans lequel les habitants disposent souvent d'un potager ou d'un poulailler. D'autres initiatives sont présentées : La Ruche qui dit oui, ou encore Terroirs de Haute-Loire, Alterne à Thoard (04), Pomme de pain (25)... Dans de nombreux cas, l'utilisation des technologies de communication est primordiale, facilitant la gestion des commandes et des stocks, ainsi que la mise en relation. Les magasins de producteurs se développent également. D'autres types d'expériences voient le jour, comme la Ferme de Grignon, dans la plaine de Versailles, qui ouvre un "drive laitier", ou encore la Super Halle d'Oullins (13), qui associe un magasin de producteurs, une épicerie bio et solidaire et un restaurant-traiteur. Pour Stéphane Linou, qui a participé à la création de la première Amap de l'Aude, et qui est aujourd'hui conseiller général dans ce département, c'est le manque d'agriculteurs locaux susceptibles de répondre à la demande qui risque de créer un décalage. Mais, c'est aussi cette situation qui, pour lui, peut pousser la profession agricole et les pouvoirs publics à reconstruire un modèle d'agriculture et à remettre la question de l'alimentation dans le champ politique.
La Bio accessible à tous : Relevons le défi !
Elodie MERABTINE, AuteurIl existe aujourd'hui, en France, de nombreuses expériences qui permettent à des publics dits "défavorisés" ou moins fortunés de consommer des produits bio et locaux. La FNAB (Fédération Nationale d' Agriculture Biologique) essaie d'identifier des actions possibles pour développer des circuits de proximité à dimension sociale. L'article se compose de plusieurs parties : - Pour une bio accessible à tous : les freins et les leviers ; - Quelles actions mettre en uvre ? ; - Le don et le glanage, des pratiques méconnues ; - Le Défi Familles à alimentation positive sur le Pays des Vallons de Vilaine en pratique.
Circuits courts : A la ferme, au marché et sur internet
Franck DENET, AuteurL'article illustre différentes formes de circuits courts. Il est composé de trois rubriques : - "La vente à la ferme demande de la disponibilité" (témoignage de Jean Castagnini, Gaec des Treize Vents (63), sur la vente à la ferme de ses fromages de chèvre, les contraintes et les satisfactions liées à ce mode de commercialisation) ; - Civam : Des formations pour vendre en direct (description des actions de la FR Civam pour accompagner le développement des circuits courts) ; - Les paysans du nord Cantal créent leur marché (à Antignac, un marché paysan existe depuis trois ans).
Consommation : Mieux valoriser la production agricole pour moins gaspiller l'alimentation
Franck DENET, AuteurSuite à un appel à projets destiné à lutter contre le gaspillage alimentaire et à réduire les déchets alimentaires en Auvergne, la FR Civam Auvergne a lancé un projet visant à développer des modes de commercialisation alternatifs, en réintégrant dans le marché des produits qui en étaient exclus pour cause de mauvais calibrage ou d'aspect non standard. Ces produits pourraient être donnés à des associations, mais aussi vendus à petits prix, permettant ainsi à des populations défavorisées d'accéder à des produits sains et locaux, tout en procurant aux paysans quelques revenus supplémentaires. Le projet, soutenu par la Draaf et l'Ademe, a démarré en novembre 2014 et se poursuit jusqu'en décembre 2015.
Feeding the people: Agroecology for nourishing the world and transforming the agri-food system
Hans Rudolf HERREN, Auteur ; Angelika HILBECK, Auteur ; Ulrich HOFFMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2015Dans cette brochure, plusieurs experts partagent leurs visions et leurs préoccupations sur la façon dont les systèmes agricoles et agroalimentaires nourrissent le monde aujourd'hui. Ils apportent également des éléments de réflexion sur les évolutions possibles et souhaitables de ces systèmes vers des systèmes agroécologiques, plus durables, plus respectueux de l'environnement, mais aussi plus efficients et productifs pour nourrir une population mondiale croissante. En effet, une transition vers des systèmes plus agroécologiques est considérée comme urgente par les auteurs, aussi bien pour les pays en développement que pour les pays développés. Ils expliquent cela à travers l'analyse de politiques agricoles, du rôle de l'élevage et du cycle des nutriments, du changement climatique, du marché international et des systèmes de certification, du besoin en innovations et du nécessaire rapprochement entre producteurs et consommateurs.
Les GASAP, un circuit court pas comme les autres
Antoine MORTHIER, Auteur ; Solène SUREAU, Auteur ; Nicolas CRESSOT, AuteurEn Belgique, l'équivalent des Amap en France sont les GASAP, Groupes d'Achat Solidaire de l'Agriculture Paysanne. Un groupe de citoyens s'associe directement avec un producteur paysan, souvent maraîcher, pour lui acheter régulièrement et à long terme des produits alimentaires locaux et de saison. L'article décrit le fonctionnement des GASAP, en mettant l'accent sur la dimension citoyenne et participative de la démarche.
L'interview du mois : Guilhem Cheron : Manger mieux, manger juste !
Jean HARZIG, AuteurGuilhem Cheron a créé "La Ruche qui dit oui", un circuit court reliant les producteurs locaux et les consommateurs, via une plateforme internet. Aujourd'hui, environ 700 points de retrait de produits alimentaires paysans de proximité sont répartis dans l'Hexagone, mettant en contact direct, chaque semaine, 100 000 ménages et 4 500 agriculteurs. Ce système est en plein essor. Son créateur raconte l'origine du projet, son fonctionnement, ses valeurs et principes, mais aussi les enjeux sociaux et les perspectives de développement. Il estime que, le système ayant pris beaucoup d'ampleur, il est désormais nécessaire de maîtriser son développement pour qu'il conserve son authenticité, tout en continuant à porter un projet d'innovation, dans l'offre, dans l'organisation, dans la logistique, dans les relations au sein du réseau...
Un partenariat exemplaire
Benoît DUCASSE, AuteurDepuis bientôt dix ans, un groupement de 23 paysans normands livre, chaque mois, 15 groupes de consom'acteurs d'Ile-de-France. L'aventure a démarré avec un agriculteur de la Manche, François Dufour, qui livrait avec sa glacière des clients-partenaires en région parisienne. De fil en aiguille, ses clients lui ont demandé d'autres produits. Un réseau de producteurs se structure alors en juillet 2007 : le GIE des paysans et fermiers bio de Normandie, qui travaille avec une quinzaine d'associations de consommateurs d'Ile-de-France (1200 foyers impliqués aujourd'hui). Le principe est simple : un coordinateur envoie par courriél la liste des produits disponibles aux 15 groupes de consommateurs, regroupe les commandes et les envoie aux paysans. Ceux-ci regroupent leurs produits, dont une partie part par transporteur, et l'autre est acheminée par camion par les producteurs (avec un roulement périodique). Ces ventes représentent entre 20 et 80% du chiffre d'affaires des paysans (plus de 30 000 euros de ventes par livraison, 10 fois par an). Grâce à ce montage, dont découle une demande forte de tout type de produits, l'activité agricole a pu se maintenir : un abattoir près du Mont Saint-Michel, par exemple, a été sauvé et emploie aujourd'hui 60 personnes. Cette expérience fait des émules, et plutôt que de grossir indéfiniment, le GIE favorise le développement d'autres groupements paysans.
La solution de contractualisation
Sylvie MONTAHUT, AuteurVéronique Gatti, maraîchère dans la périphérie de Toulouse, a choisi, en 2007, d'engager un virage majeur pour son exploitation : la création d'une Amap et la vente de la totalité de sa production par ce canal de distribution. Ce changement a appris à Véronique à produire autrement, et à ses clients à consommer autrement également. Depuis, l'exploitation a été convertie à l'agriculture biologique. L'agricultrice apporte son témoignage dans cet article.
Sur les terres de la Rennes Bio
Pascale SOLANA, AuteurSi la proximité ville-campagne et l'importance du bassin de population contribuent au dynamisme de la bio rennaise, c'est aussi grâce à une logique de collectif et à l'attention portée aux liens sociaux depuis longtemps, que ce mode de production a su se développer. La plupart des acteurs de la bio de Rennes soulignent l'importance de l'implication de la population dans la structuration actuelle du pays bio rennais, tout comme celle de la culture d'association, des habitudes d'entraide, etc. Les témoignages de cet article en sont l'illustration.
Adhérents d'hier et d'aujourd'hui : mais qu'est-ce qui motive tant les Nature & Progrès ?
Sandrine DEBLOIS, AuteurAujourd'hui, le mot "biologique" fait référence à des notions comme "bon pour la santé", "meilleur", "écologique"... Mais, il n'y a pas si longtemps, le mot n'était connu que dans son premier sens : "lié à ce qui est vivant". D'où la question : Qu'est-ce qui, dans les années 1970-80, a bien pu motiver des producteurs ou des consommateurs à rejoindre Nature & Progrès, ce mouvement naissant qui proposait une nouvelle approche de l'agriculture et mettait un cadre à des pratiques mêlant savoir-faire ancestraux et découvertes récentes ? Et que recherchent, de nos jours, les nouveaux adhérents au sein de l'association ? Certains d'entre eux témoignent sur leurs motivations.
L'agriculture biologique : prix Nobel de l'économie ?
Joséphine AUBERT, Auteur ; Claire TOURET, Auteur ; Mélise WILLOT, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2014Dans un marché en expansion, où la concurrence s'accentue, comment les producteurs et les acteurs pionniers du bio peuvent-ils apporter un renouveau à l'économie ? La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique des régions de France a animé une recherche-action pour penser une telle économie à partir des expériences existantes en bio. Ce travail a conduit à l'identification d'innovations organisationnelles mises en place par les acteurs bio, permettant de concilier intérêts privés et bien commun. Ce recueil présente les pratiques des Organisations Économiques de Producteurs Bio (OEPB) mises en place de façon empirique, et contribuant à développer une économie durable, solidaire et relocalisée : gouvernance interne, innovations de partenariats, projets impliquant différentes parties prenantes d'une filière, etc. Le document est constitué d'un recueil de fiches, et explicite la démarche de réappropriation par les producteurs bio de l'économique de leur secteur. Il est destiné aux agriculteurs, organisations collectives de mise en marché, agents de développement agricole, formateurs... : - Fiche d'introduction : Une économie Bio qui concilie intérêts privés et bien commun ; - Fiche 1 : Faire vivre la concertation au sein de l'organisation ; - Fiche 2 : Réunir différents acteurs ; - Fiche 3 : Inventer de nouvelles relations commerciales ; - Fiche 4 : Participer au développement social ; - Fiche 5 : Des outils informatiques pour mettre en uvre le projet ; - Zoom sur les OEPB enquêtées.
Allemagne : Une ferme de 290 associés
Friedhelm BLAUER, AuteurDes consommateurs militants et des paysans proches de Freiburg, ont monté une ferme en 2011, GartenCoop, qui compte cinq maraîchers et nourrit 290 foyers (soit 600 personnes environ), sur neuf hectares, dont un tiers en légumes, un tiers en céréales, et un tiers en « engrais vert ». Les « coopérateurs » payent selon leurs revenus, l'essentiel étant que les coûts de production soient couverts, et chacun aide a minima cinq demi-journées/an. Un site Internet permet ce travail dans la transparence (compte-rendus réguliers du travail réalisé et des besoins). 70 espèces sont cultivées, et les semences hybrides sont totalement bannies de la ferme : elles sont toutes reproductibles. L'énergie est économisée (les serres ne sont pas chauffées), la livraison se termine à vélo. Deux autres fermes sur le même modèle vont bientôt voir le jour dans cette même région. Pour en savoir plus, voir le film téléchargeable « La stratégie des concombres tordus » sur www.cinerebelde.org
Bio N'Days 2014 Organics Cluster ; Étude prospective 2025 : les points et les idées clés à retenir : Deuxième partie
BIO-LINEAIRES, AuteurUne étude prospective pilotée par le cabinet Futuribles a été dédiée aux futurs possibles de la bio en 4 scénarios. Des éclairages et précisions des 4 scénarios, décrits dans l'article consacré du numéro 54 de la revue, sont apportés pour comprendre les évolutions les plus plausibles et bien préparer la décennie à venir. L'avenir sera certainement composé d'un mixte des différents scénarios, et il est intéressant de regarder quelles sont les grandes tendances qui se dégagent sur le plan du développement de la bio, sur des thématiques telles que : le destin des valeurs et des idéaux qu'elle porte, dans un monde en pleine mutation sociétale ; l'accès au bio pour les populations des pays émergents ; le rôle de la bio dans la transition vers une société plus verte, son engagement dans des chantiers propres à garantir l'éthique, sa relation aux consommateurs de demain, sa capacité à répondre à une demande globale de santé et d'harmonie avec la nature, etc.
Charte du commerce équitable local : Principes fondamentaux du commerce équitable appliqués aux agricultures citoyennes et durables en France
La Charte du « Commerce Equitable Local » est le fruit de 3 ans de partenariat entre les acteurs du commerce équitable et les organisations françaises des agricultures alternatives et durables. Convaincus de la pertinence et de l'efficacité des outils mis en place par les acteurs traditionnels du commerce équitable afin de renforcer les agricultures familiales dans les pays du Sud, les signataires de ce projet inédit ont entrepris de les adapter aux réalités et au contexte français. Ainsi, rassemblées autour de valeurs communes, la PFCE (Plate-forme pour le commerce équitable) et INPACT (Initiative pour une agriculture citoyenne et territoriale), en association avec la FNAB, ont fait émerger 14 principes fondamentaux pour bâtir des relations commerciales équitables au service d'une agriculture paysanne et agro-écologique. Les signataires de la charte entendent garantir aux consommateurs des produits à forte valeur ajoutée sociale et environnementale, et aux producteurs les moyens de développer des agricultures d'avenir.
Le choix de la garantie citoyenne
Geoffroy RAOUT, AuteurDans les années 70, Nature & Progrès a mis en place un système de garantie basé à la fois sur l'expertise technique et l'évaluation citoyenne. L'attribution de la mention était décidée par des commissions composées de producteurs et de consommateurs, en concertation avec les enquêteurs. Dans les années 90, est apparue, dans le code de la consommation, une norme encadrant la certification des produits. Dans le même temps, l'agriculture biologique a fait l'objet d'une réglementation européenne intégrant la norme de certification, avec pour conséquence que seuls des organismes agréés pourraient certifier la bio (certification par tiers). C'est dans ce contexte que la marque associative Nature & Progrès, ne répondant pas à cette exigence de la norme de certification par tiers, a perdu sa reconnaissance officielle comme marque bio. L'association a alors suivi une autre voie et a fait le choix de la garantie citoyenne en adoptant un Système Participatif de Garantie (SPG). Celui-ci repose sur des cahiers des charges et des visites de contrôle avec une implication des acteurs concernés (producteurs, transformateurs, consommateurs...). Le contrôle, dans ce cas, n'est pas une prestation marchande. Il est un processus où se construisent une vision partagée, un apprentissage continu, une transparence du système et de ses acteurs, etc. Au-delà de l'objectif d'attribution d'une mention, c'est véritablement l'amélioration collective des pratiques que visent les SPG. Un tableau propose une comparaison entre la certification par tiers et le SPG : principes fondamentaux, modalités, reconnaissance, points forts et limites respectifs.
Circuits courts : une affaire de lettre et d'esprit
Dominique PARIZEL, AuteurLe concept lui-même de "circuit court" est examiné par l'auteur qui estime que cette idée prometteuse a parfois été détournée de son objectif. Pourtant, l'idée d'associer dans un même destin consommateurs et producteurs est importante. Pour l'auteur, le circuit court est le système alimentaire le plus réduit, le plus économe en moyens et le plus résilient. Dans ce système, le consommateur identifie sans ambiguïté l'agriculteur comme étant le producteur de son alimentation, et n'a aucune réticence à accepter que ce soit cet agriculteur qui réalise la plus-value économique. De plus, c'est en faisant un usage optimal des ressources locales qu'il sera possible d'assurer la sécurité alimentaire de chacun. C'est bien dans cette idée que se situe, pour Dominique Parizel, le sens profond des circuits courts, et non dans une notion de niche de marché réservée aux productions régionales. L'article propose donc de revenir sur les fondements et les principes des circuits courts.
Circuits courts et grandes cultures : Un duo à fort potentiel
Stéphanie SEYSEN-FOUAN, AuteurLes produits locaux et les circuits courts ont de plus en plus la cote auprès des consommateurs. Plutôt associés aux filières maraîchères et arboricoles, les faits montrent que les céréaliers s'intéressent également aux circuits courts, comme en témoignent certains d'entre eux dans cet article.
Développer une activité de valorisation de légumes et petits fruits en circuit court - Guide pratique et repères
Le document est issu d'une large étude réalisée dans le cadre du projet lauréat Casdar 2010 : « Élaboration d'un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation ». Ce projet s'est déroulé d'octobre 2010 à décembre 2013 et a réuni 61 partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d'AMAP ), dont 11 contributeurs en continu sur l'ensemble du programme. Les travaux présentés dans ce document ont été coordonnés par la FNAB et le CERD. Ils sont le fruit d'une enquête conduite auprès de 65 producteurs de légumes et petits fruits, dont 42 en agriculture biologique, dans 4 régions différentes. Les données présentées n'ont pas vocation à traduire la diversité des systèmes et des situations dans leur globalité, mais plutôt à fournir des repères pour éclairer la construction d'un projet. L'activité de production maraîchère, combinée à une valorisation en circuit court, reste chronophage, il est donc primordial de bien appréhender et anticiper ce temps de travail. C'est notamment à cela que ce guide pratique contribue. Au sommaire : - Méthodologie : présentation de l'échantillon ; - Réfléchir sa stratégie commerciale en maraîchage en circuit court ; - Typologie des systèmes agricoles produisant des légumes pour la commercialisation en circuit court ; - Qu'en conclure ?
Dossier : Café bio et équitable
BIO-LINEAIRES, AuteurLe marché du café représente un enjeu économique et social considérable pour les pays du Nord comme du Sud. Il est le 2ème produit dans les échanges internationaux après le pétrole, et ferait vivre directement ou indirectement 150 millions de personnes chaque jour. Dans ce contexte, les conditions d'exploitation de cette denrée restent parfois difficiles. C'est en particulier pour lutter contre certaines dérives économiques, écologiques et humaines que différentes filières bio et équitables ont été mises en place depuis une trentaine d'années. Aujourd'hui, seulement 5% de la production de café bio en 2011 serait issue du commerce équitable. Dans ce dossier, il s'agit, outre de rappeler ce qu'est une filière de commerce équitable labellisée, de faire plus ample connaissance avec ce produit unique : Café bio : 5,9% des surfaces mondiales ; La culture du caféier bio ; Cafés bio : Origines et choix variétaux (Arabica et Robusta) ; Récolte et traitement du café vert ; Torréfaction et mouture : le savoir-faire bio... ; Autres types de cafés bio : les connaître pour mieux les conseiller ; Café bio : les bons conseils ; Cafés bio : les bons arguments ; Les bienfaits nutritionnels du café bio ; Les cafés alternatifs : tous les bienfaits sans la caféine... ; Enquête exclusive : Café et consommateurs en magasin bio.
Dossier - Circuits de distribution : Les bio innovent
ALTERNATIVES BIO, AuteurDans une démarche d'agriculture biologique, le lien social et humain entre producteurs et consommateurs est régulièrement privilégié. Le premier y trouve une bonne valorisation de son métier, le second a accès à des informations sur la provenance, la qualité et le mode de production de ce qu'il consomme. Par ailleurs, une enquête du CREDOC, réalisée en septembre 2013, a montré que 55 % des consommateurs français choisissaient leurs lieux d'achat en fonction de la proximité géographique. Ainsi, les agriculteurs biologiques innovent en multipliant les lieux de vente mais aussi les modes de distribution, basés sur des circuits courts. Plusieurs initiatives rhône-alpines sont présentées dans ce dossier : livraisons de paniers sur plusieurs lieux, y compris les gares, stations de métro ou lieux de travail, marché à la ferme, installation de distributeurs automatiques, groupements d'achat collectifs, drive, etc.
Étude comparative du prix des fruits et légumes biologiques en Circuit Court Solidaire Sans Intermédiaires (CCSSI) et en grande distribution : Synthèse
Nicolas BRUMAULD, Auteur ; Floriane BOLAZZI, Auteur | MARSEILLE (555 Rue St-Pierre, 13 012, FRANCE) : LES PANIERS MARSEILLAIS | 2014"Les Paniers Marseillais", tel est le nom d'un réseau d'associations de consommateurs en partenariat solidaire avec des producteurs locaux pratiquant l'agriculture biologique et/ou agroécologique, ou en conversion vers ces pratiques, dans les Bouches-du-Rhône. Avec l'appui d'Agribio Alpes-Maritimes, ce réseau a réalisé une étude visant à mettre en évidence les différences de coûts, pour le consommateur, entre les légumes bio proposés par son réseau, ceux proposés par les magasins bio et ceux vendus en grande surface. Le document présente les résultats.
Guide des circuits courts en Région Centre
Le guide des circuits courts en région Centre a été élaboré par Bio Centre et la FRCIVAM Centre, dans le cadre du projet collectif circuits courts d'INPACT Centre. Ce document est destiné, en premier lieu, aux animateurs du réseau INPACT, mais aussi plus largement à tout agent de développement travaillant sur des thématiques en lien avec les circuits courts. Il se compose de 6 fiches "modalités" présentant les différents types de circuits courts collectifs rencontrés en région Centre (AMAP, marchés paysans, points de vente collectifs, restauration collective, tournées collectives, vente par correspondance), et de 6 fiches méthodologiques donnant des informations pratiques sur la mise en uvre : création d'une association loi 1901, normes sanitaires, réalisation d'une étude de faisabilité économique et commerciale, commercialisation et publicité, statuts
Les indispensables militants de la Bio : L'approvisionnement en produits bio : un sport d'endurance pour les premiers adeptes !
Jean-Pierre ANGLADE, AuteurL'auteur, militant de la première heure au sein de Nature & Progrès, raconte comment, autour des années 70, il fallait s'organiser pour pouvoir se procurer des produits bio. Ces produits étaient alors difficiles à trouver et, pour manger bio, il était nécessaire d'être engagé. L'article rappelle ainsi que, si les consommateurs de produits biologiques peuvent, de nos jours, satisfaire leurs besoins, c'est grâce à l'action militante de la société civile. Pour l'avenir de la Bio, selon lui, c'est aussi ce que devraient redevenir aujourd'hui les consommateurs : des citoyens militants.
Ma vie : Vincent Favreau : nourrir la confiance
Vincent DEMAZEL, AuteurVincent Favreau, maraîcher bio, s'est installé en 1997 sur l'exploitation familiale, non loin de Doué-la-Fontaine, dans le Maine-et-Loire. Depuis 2009, il est associé avec Denis. Leur production permet de fournir des paniers de légumes à 95 familles, par le biais de la première AMAP du département, créée par Vincent. Cette relation avec les consommateurs va bien au-delà du simple commerce, puisque ces derniers participent activement à la vie de la ferme : en participant à des travaux sur les bâtiments, dans les parcelles, ou encore en participant financièrement à un prêt solidaire. Pour répondre à la demande croissante en légumes à l'échelle locale, Vincent et Denis ont mis en place une organisation pointue. Ils travaillent ensemble du 15 avril au 15 septembre, et en alternance le reste de l'année.
La Mention Nature & Progrès, une Bio citoyenne en constante évolution
Lionel LABIT, AuteurDepuis sa naissance, Nature & Progrès élabore ses cahiers des charges en concertation avec ses adhérents professionnels et consommateurs. Grâce au dialogue permanent entre producteurs engagés et consommateurs exigeants, la mention Nature & Progrès reste vivante et donne tout leur sens aux termes "associative et solidaire" qui qualifient la démarche. Ainsi, les cahiers des charges portés par la fédération sont-ils reliés au terrain, évolutifs, et souvent à l'origine d'innovations pour la bio. L'auteur relate différents moments dans l'histoire du mouvement, qui ont permis de faire évoluer les pratiques des producteurs bio et d'accompagner la reconnaissance de leur travail.
Vagabondage bio en Drôme
Frédérique CHEVALIER, Auteur ; Virginie HEITZ, Auteur ; Pauline VIGNOUD, Auteur ; ET AL., Auteur | ANNECY-LE-VIEUX (PAE Les Glaisins, 3 Impasse des Prairies, 74 940, France) : ALPES CONTRÔLES | 2014Comment la Drôme est-elle devenue le « premier département bio de France » ? Ce livre, préfacé par Marc Dufumier, retrace cette aventure dont il présente les différents acteurs, à travers plus de quarante portraits. Des femmes et des hommes en rupture avec un système de production qui, depuis les années 1950, privilégie la rentabilité aux dépens de l'environnement, de la biodiversité mais aussi de la santé humaine. C'est, à cet égard, un document unique sur la filière biologique drômoise et sur le monde paysan. Grâce à quarante-deux articles de fond qui interpellent sur la pérennité du modèle économique et social actuel et sur nos choix de société, il apporte également au lecteur un éclairage sur les enjeux de l'agriculture biologique.
Visions citoyennes : Agir, produire et consommer autrement
Nos sociétés occidentales consomment massivement des produits accessibles à moindre coût, au mépris de considérations qualitatives, environnementales et éthiques. Modifier ces comportements face à la consommation devient urgent, compte-tenu de l'état de la planète, et c'est ce à quoi contribuent certaines actions citoyennes présentées dans cette vidéo : "Terre de Liens", association qui accompagne l'installation de futurs agriculteurs et facilite leur accès au foncier ; "Enercoop", coopérative solidaire qui fournit une électricité 100% renouvelable et locale grâce au développement et au soutien de coopératives régionales ; "La Ruche qui dit oui", concept de circuit court d'approvisionnement local, à partir d'un point relais géré par un particulier. Chacune dans son domaine d'action, ces initiatives montrent qu'il est possible d'agir, de produire et de consommer autrement, qu'une société plus coopérative, solidaire et durable peut exister. En fin de vidéo, un supplément est consacré à la comparaison entre modes de production biologique et conventionnel, au niveau des points suivants : pétrole, eau, apports chimiques et pratiques.
Cantal : Le respect de l'animal et le plaisir des papilles
Elise GENTILHOMME, AuteurItinéraire d'une installation, en 2011, en porc plein-air bio, à Mourjou, dans le Cantal. Un couple d'éleveurs s'est installé sur 8,5 hectares en propriété, avec 4 à 6 truies, un verrat, pour 60 porcs produits et transformés par an. Afin de limiter les dettes bancaires, ils fonctionnent en autoconstruction et utilisation de matériel usagé. Les céréales sont auto-produites à 20%, le reste est acheté en bio dans un rayon de 40 km autour de la ferme, et transformé grâce à un moulin sur place. Les cochons sont complémentés en oligoéléments, ainsi qu'avec un mélange de prêle et d'orties en période de lactation, et le sevrage est tardif afin de bien développer le système immunitaire. Sans références techniques locales, le couple dit s'adapter progressivement, tout en partageant avec les autres éleveurs et les consommateurs en vente directe.
Les circuits courts alimentaires rapprochent les habitants
François FUCHS, AuteurL'auteur présente les bienfaits qui découlent d'un rapprochement entre consommateurs et producteurs, via un point de vente directe, qu'il s'agisse d'une AMAP, d'un magasin de producteurs, ou d'autres systèmes... Côté producteurs, la plus-value est en général plus intéressante en filière courte, et le contact avec les consommateurs leur permet d'en connaître à la fois les attentes et les retours sur leurs produits. Côté consommateurs, se trouve la satisfaction de manger des produits sains, frais et écologiques issus d'un environnement local (connaissance du producteur, économie de CO2, réduction des emballages...), et de rencontrer d'autres personnes avec les mêmes préoccupations. Cela débouche souvent sur un resserrement du lien social dans les campagnes, et d'une meilleure compréhension du monde agricole.
Les circuits courts, des bénéfices sociaux appréciés mais encore peu aidés
Damien HARDY, AuteurLes circuits courts sont de plus en plus appréciés par les consommateurs, et 15% des exploitations européennes commercialisent plus de la moitié de leur production directement ou avec un intermédiaire maximum. Bien que les citoyens européens y soient favorables, ces circuits ont jusqu'à présent été peu aidés par les soutiens publics. Afin d'intégrer cette thématique dans les politiques publiques, l'Union européenne a commandé une étude pour évaluer leurs intérêts sociaux, économiques et environnementaux. Ces bénéfices sont essentiellement socio-économiques : lien entre producteur et consommateur, changements de comportements favorables à la santé ou à l'environnement, conservation de la valeur ajoutée au niveau local et développement des synergies avec le tourisme, mais implication de coûts de vente et de transport supplémentaires. L'intérêt environnemental dépend essentiellement du mode de production et de la logistique. Pour soutenir les circuits de distribution alternatifs, l'Union européenne envisage la mise en place d'un label distinguant les produits en circuits courts.
Les circuits courts multi-acteurs : l'émergence d'organisations innovantes
Jean-Guillaume MESSMER, AuteurJean-Guillaume Messmer, élève ingénieur à l'Ecole Centrale de Paris et auteur de l'article, a passé quatre mois à la Mission d'anticipation Recherche et société de l'INRA pour analyser les circuits courts multiacteurs. Le circuit court est un mode de commercialisation qui fait intervenir au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Plus d'un agriculteur français sur cinq utilise les circuits courts, mais ceci demande du temps et de nombreux moyens logistiques pour transformer, conditionner, stocker, transporter et vendre les produits. De plus en plus d'initiatives, portées par des collectivités, des associations ou des entreprises, se mettent en place pour accompagner les producteurs dans ces démarches, créant ainsi des « circuits courts multi-acteurs ». Les principales motivations des structures d'accompagnement sont l'aide à l'agriculteur, l'intérêt social du projet et son ancrage territorial. Les circuits courts multi-acteurs se structurent généralement en trois phases : étude de marché, mise en place d'une chaîne logistique, puis communication. L'aspect humain et notamment les différentes formes de collaboration entre les acteurs sont une des clés du succès de ces projets. La mauvaise gestion des ressources humaines ainsi que les aides financières mal réfléchies sont les deux principales difficultés. La professionnalisation de ces initiatives est un enjeu majeur, celles-ci étant amenées à poursuivre leur croissance par différents moyens.