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MALADIE DU BOIS |
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Dossiers de la biodynamie Viticulture 5 : Dépérissement et pistes de régénération de la vigne
Biodynamie Recherche et le Mouvement de l’agriculture bio-dynamique (MABD) publient ce document sur le dépérissement des vignes et sur les solutions de régénération en biodynamie. En viticulture, en général, il existe une faible diversité génétique de pieds de vigne, à cause de leur multiplication par clonage. La réappropriation de la sélection par la sélection massale permet d’obtenir des vignes mieux adaptées à son propre contexte pédoclimatique, en autonomie ou par l'intermédiaire d'une pépinière. Plusieurs techniques de greffage existent (greffe omega, greffe en place, etc.). La taille de la vigne participe à sa santé. En cas de maladie du bois, il est conseillé de pratiquer un curetage sur la vigne ou directement un recépage, un regreffage ou encore un marcottage pour reproduire le pied.
Taille douce physiologique : une logique « Guyot-Poussard » qui s’intéresse en plus à la mise en réserve de la vigne
MILDIOU NI MAÎTRE, AuteurUne vigne non taillée peut vivre jusqu’à 100 ans. Il est rare de trouver des vignes aussi vieilles dans les vignobles, à la fois pour des raisons économiques, mais également à cause des pratiques viticoles. Dès la période post-phylloxérique, des hommes comme Dezeimeris ou Poussard attribuaient une importance de premier ordre à l’influence de la taille sur la viabilité et sur la résilience d’un pied de vigne, mais les connaissances propres à une taille physiologique « respectueuse » de la vigne se sont étiolées durant le XXe siècle. La taille douce physiologique revient toutefois au goût du jour. Elle combine le respect des flux de sève et celui des réserves localisées dans les bois (notamment dans la baguette). Avant d’apporter plus d’informations sur la taille douce physiologique, cet article effectue des rappels sur la physiologie de la vigne (notamment sur les processus physiologiques liés à la production du raisin et sur la circulation des flux de sève), et détaille les trois facteurs de mortalité prématurée de la vigne due à des erreurs de taille (les déséquilibres de taille, les plaies mutilantes et les inversions des flux de sève).
Dossier : Parcours de vignerons
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ; Arnaud FURET, AuteurLes vignerons biologiques ajustent sans cesse leurs pratiques pour obtenir des raisins de qualité. Ce dossier détaille les pratiques de deux domaines biologiques français. Le premier d’entre eux, le domaine Château Larchère, basé en Dordogne, est géré par Thierry et Muriel Baudry. Pour prendre soin de leurs vignes, ces derniers ont cherché à créer un écosystème riche en biodiversité. Ils testent également de nouvelles pratiques : purins de plantes (pour lutter contre les maladies et pour soutenir la vitalité des vignes) et génodique (diffusion d’ondes musicales pour lutter contre les maladies du bois). D’octobre à début novembre, leurs raisins blancs atteints de pourriture noble sont récoltés à la main, au fur et à mesure de leur maturité, afin de les vinifier en vins liquoreux. Le deuxième domaine est celui de la famille Chasselay. Cette famille fait perdurer, depuis plus de six siècles, ses traditions viticoles. La succession est maintenant assurée par Claire et Fabien Chasselay. Le domaine est réparti sur 16 ha, éparpillés sur les divers terroirs du Beaujolais. Pour Claire et Fabien Chasselay, le respect de l’intégrité des raisins est essentiel, de la récolte jusqu’au chai. Leurs vins rouges sont vinifiés en macération carbonique en grappes entières. Leurs blancs sont obtenus via un pressurage direct, suivi d’un débourbage à froid.
Une taille adaptée pour ne pas arracher : Respect des flux de sève
Louise JEAN, AuteurLa taille respectueuse des flux de sève (taille Poussard ou taille Simonit) est un atout de poids dans la lutte contre les maladies du bois. Cette technique repose sur une meilleure compréhension de la physiologie de la vigne et séduit un bon nombre de viticulteurs bio. Les essais mis en place, depuis 2005, à la Sicavac montrent des résultats intéressants en matière de mortalité sur des vignes plantées en 1998 : 34,5 % de ceps morts sur les rangs avec une taille classique, contre 13,8 % sur les rangs taillés en respectant les flux de sève. La taille n’est toutefois pas une solution miracle : ses effets s’observent sur le long terme et les maladies du bois résultent souvent d’une accumulation de facteurs aggravants. Selon François Dal, conseiller à la Sicavac, deux types de nécroses peuvent apparaître avec une taille classique : celles liées à un déséquilibre du cep (baguettes et coursons du même côté) qui entraînent une partie non ou mal alimentée ; et celles liées à des plaies causées par une taille rase. Pour passer une jeune parcelle en taille Poussard, il faut compter deux ans. Les vieilles vignes demandent plus de temps. Les deux premières années, le viticulteur met entre 15 et 20 % de temps en plus pour réaliser ce type de taille mais, ensuite, le temps est équivalent à celui d’une taille classique. Un encart est réservé au témoignage de François Aubry, un viticulteur bio de l’Hérault qui pratique ce type de taille depuis trois ans.
Dossier spécial : Viticulture : Taille de la vigne : Raisonner sa taille pour maîtriser la récolte et pérenniser le vignoble ; Maladies du bois et dépérissement du vignoble : La stratégie d’une taille « vertueuse »
Karine BARRIERE, Auteur ; Laurent COLOMBIER, Auteur ; Etienne LAVEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes modes de taille traditionnels (taille en Guyot, taille dite en cordon de Royat) sont uniquement orientés vers un enjeu de production. Toutefois, ces tailles contribuent au développement des maladies du bois (MDB) : elles engendrent souvent des plaies en nombre important, de taille non négligeable et à des emplacements non optimums. La taille Guyot-Poussard est une taille plus respectueuse des flux de sève : elle maintient les flux d’une année sur l’autre, avec des plaies localisées uniquement sur la partie haute du cordon ou sur les parties supérieures en taille Guyot. La période de taille est également déterminante pour limiter les contaminations : il faut tailler durant les périodes sèches car l’inoculum fongique est plus faible, et une taille tardive permet une meilleure cicatrisation. Il faut également veiller à bien gérer les bois de taille : les bois infestés (plus de deux ans) doivent être enlevés de la parcelle. Les sarments de l’année peuvent par contre être broyés sur place. Des méthodes pour gérer des vignes qui présentent des symptômes de MDB sont également présentées (le recépage, le curetage, le recépage forcé, et le regreffage). Ce dossier est clôturé par la présentation d’un essai mené par un groupe MIVigne (Mobilisation et Innovation Vigneronne) de Charente qui travaille sur les pratiques de taille et leurs impacts sur les MBD.
Qualité des plants de vignes
Arnaud FURET, Auteur ; Céline VENOT, Auteur ; Julia WRIGHT, AuteurLa problématique du dépérissement des pieds de vigne est de plus en plus prégnante depuis une vingtaine d’années. La DGAL (Direction Générale de l’Alimentation) a mis en place des observatoires des maladies du bois (ESCA, BDA, jaunisses). Deux causes ont pu être mises en évidence : les cépages sont de plus en plus sensibles et des modes de conduites sont plus impactants. Pour pallier le dépérissement, la SICAVAC s’est penchée sur des modes de taille plus respectueux de la vigne, ainsi que sur la qualité des plants. Lilian Bérillon (pépiniériste dans le Vaucluse) a également constaté une recrudescence de ces maladies sur de jeunes plants. Afin de fournir des plants de qualité, il a travaillé sur sa technique de greffage : une greffe oméga est plus rentable mais n’est pas d’aussi bonne qualité qu’une greffe anglaise (plus coûteuse) qui maximise les flux de sève. Il a également fait évoluer sa technique de production des porte-greffes : il a opté pour une production en palissade pour obtenir des bois plus forts et pour pouvoir désherber mécaniquement toute la saison. Ses méthodes de sélection ont également été revues : sélection massale et non par clone. Enfin, il utilise le traitement à l’eau chaude (TEC) pour limiter l’expansion de la Flavescence Dorée.
Vignoble bio : Soigner la taille pour assurer la pérennité
Michel GIRARD, AuteurLes maladies du bois (Eutypiose, ESCA…) causent des dégâts importants sur les vignobles de la façade atlantique. Or, les contaminations se font essentiellement par les plaies de taille. Il semble donc utile d’adopter des mesures prophylactiques (dont le soin apporté à la taille) pour protéger le vignoble. Un essai a ainsi été mis en place en 2008 chez un viticulteur, en partenariat avec Vitibio Poitou-Charentes, afin de comparer deux modes de taille : taille Guyot traditionnelle et taille Guyot Poussard. La taille Guyot Poussard respecte les courants de sève, n’est pas mutilante et limite les plaies de taille. Elle favorise des coursons de rappel situés sous les bras des ceps. Des observations de symptômes d’eutypiose et d’ESCA/BDA ont lieu chaque année sur les 240 ceps. Cet essai a été mis en place dès la plantation, la vigne est actuellement en 10ème feuille. A ce jour, aucun symptôme de maladies du bois n’a été observé, mais cet essai s’inscrit dans le temps.
Maladie du bois : changer son approche pour pérenniser son vignoble
Les maladies du bois ne doivent pas être considérées comme des pathogènes stricts, mais bien comme une conséquence logique de mauvaises pratiques de taille. En effet, le complexe de champignons que sont l'Esca ou le Black Dead Arm ne s'attaque pas à des bois sains, mais à du bois mort pour le dégrader selon son cycle naturel. C'est à ce moment-là que sont produites des molécules, principalement des phyto-toxines et des allo-toxines, responsables par la suite des symptômes et du dépérissement des ceps. La qualité de la taille est donc une condition essentielle pour lutter préventivement contre ces maladies. Des pratiques moins mutilantes, respectueuses des flux de sève, faisaient partie des savoir-faire des vignerons, mais ont été mises à mal en partie avec l'apparition des outils de taille modernes. La taille Poussard, du nom de son inventeur, par exemple, est aujourd'hui redécouverte. Elle consiste en une taille de formation, qui s'appuie sur la taille Guyot. Sa technique et ses principes sont expliqués.
Recueil de pratiques observées en viticulture biologique : des pistes pour innover ?
Audrey PETIT, Auteur ; Raphaël CHATAIN, Auteur ; Céline CRESSON, Auteur | LE GRAU DU ROI (Domaine de l'Espiguette, 30 240, FRANCE) : IFV (Institut français de la vigne et du vin) | 2016Ce recueil a pour ambition de mettre en place une méthode pour détecter et évaluer les pratiques innovantes mises en œuvre chez les viticulteurs biologiques avec, en point de mire, la diffusion de ces pratiques pour un développement de la viticulture biologique. Ce document, réalisé dans le cadre du projet CASDAR VITINNOBIO, est le fruit d’une enquête réalisée à partir d’entretiens au cours de l’hiver 2014-2015. Étaient particulièrement ciblées les pratiques jugées innovantes concernant des points techniques identifiés comme potentiellement verrouillés ou difficiles à maîtriser en viticulture biologique (doses de cuivre, gestion des adventices, gestion du temps de travail…). A ce stade, aucun travail d’évaluation, de validation, de contrôle de ces techniques n’ayant été effectué, l’objectif du document est avant tout de montrer la diversité, la créativité, l’ingéniosité de pratiques qui peuvent répondre à divers points de blocage de la viticulture biologique, et qui représentent un véritable terreau d’innovations pour les viticulteurs bio ou conventionnels.
Conduite du châtaignier en agriculture biologique dans le sud-ouest
Ce travail de synthèse des connaissances actuelles sur la production en agriculture biologique du châtaignier a été réalisé par les Chambres d’agriculture d’Aquitaine en partenariat avec Invenio, centre de recherche et d'expérimentation de la filière fruits et légumes d'Aquitaine. Production typique du Périgord et de son pourtour, la culture de la châtaigne nécessite information et technicité pour être menée à bien en agriculture bio. La demande progresse régulièrement et la filière châtaigne bio se développe également avec plusieurs entreprises qui valorisent ce produit. Ce document propose tout d’abord les chiffres clés de la filière bio dans le Sud-Ouest, puis aborde : la conversion en bio d’un verger, la conduite du châtaignier en AB, le choix des variétés et des porte-greffes, les maladies et les ravageurs… Un portrait d’agriculteurs bio présente une complémentarité poulets et châtaigniers.
Congrès de la biodynamie : Se réapproprier le greffage
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurEn viticulture, la qualité du matériel végétal est importante pour faire face aux maladies du bois. A l'occasion du congrès de la biodynamie, les participants ont fait le point sur le matériel aujourd'hui disponible en France et ont mis en exergue les difficultés de la filière. Le clonage est pointé du doigt pour l'appauvrissement génétique qu'il engendre : seuls 30 à 40 clones de porte-greffes sont disponibles sur le marché et la sélection massale pour l'enrichissement des collections est interdite. L'intensification et la concurrence entre pépiniéristes sont également deux tendances qui semblent s'être développées au détriment de la qualité du matériel proposé. Par ailleurs, l'obligation de traiter contre la flavescence dorée rend impossible l'accès à des porte-greffes bio aujourd'hui. Les participants de ce congrès ont également discuté des solutions envisageables, notamment avec la Sicavac, organisme technique qui projette de mettre en place une labellisation des plants de vigne, et Guy Bossard, vigneron et pépiniériste depuis 50 ans. L'objectif : que les vignerons se réapproprient le greffage.
Quelle relation entre les pratiques culturales et les maladies du bois ?
Le Service Interprofessionnel de Conseil Agronomie, de Vinification et d'Analyses du Centre (SICAVAC) présente les résultats de ses travaux visant à expliquer les hétérogénéités d'infestations par les maladies du bois dans des terroirs pourtant semblables. Les nécroses du bois peuvent être engendrées par la taille car elle perturbe les flux de sève. De plus, tous les facteurs qui affaiblissent la plante peuvent être aggravants, par exemple les blessures et les pathogènes. Un cep dont les sarments sont toujours taillés du même côté devient déséquilibré avec le temps et aura plus de difficultés à se défendre contre les bioagresseurs, le risque de nécrose du bois augmentant également. L'article décrit la façon de réaliser une taille respectueuse qui permet d'éviter les nécroses. La taille Guyot Poussard est testée depuis 2005 sur des parcelles de Sauvignon afin d'en déterminer l'influence sur la nécrose. Les résultats de ce test sont présentés et semblent encourageants comparés à ceux d'une taille classique.
Cinq techniques pour contenir l'Esca
Théo MIRAULT, AuteurFace à la mortalité des ceps causée par les maladies du bois, le remplacement des pieds atteints (complantation) est la méthode privilégiée, mais elle est aussi la plus onéreuse et occasionne une perte de production. Cet article présente cinq autres méthodes : 1) Le curetage : découpe des zones nécrosées à la tronçonneuse ; 2) Le recépage : couper le tronc malade juste au-dessus du sarment le plus bas ; 3) Le recépage forcé : couper le tronc malade sous la tête de souche et l'entourer d'un manchon pour qu'il émette des rameaux ; 4) Le regreffage : greffer deux greffons sur le cep ; 5) La taille Guyot-Poussard qui est une méthode préventive consistant à cantonner les plaies de taille toujours du même côté pour faciliter la circulation de la sève.
Les maladies du bois, peste et choléra de la vigne, comment s'en sortir ?
Arnaud FURET, Auteur ; Julia WRIGHT, Auteur ; Luc BAUER, AuteurCet article propose deux retours d'expérience de viticulteurs biologiques dans la Drôme et la Loire. Les premiers sont passés de la taille Guyot à la taille Guyot-Poussard pour les vieilles vignes, et ont relevé les têtes de souche (80 cm au lieu de 50-60 cm) pour leurs plantations afin de permettre un développement végétatif important. Beaucoup de vieux ceps atteints de maladies du bois sont remplacés. Le Domaine des Pothiers, dans la Loire, pratique le surgreffage et le curetage sur des vignobles dont l'âge moyen est de 25 ans. Les pieds atteints d'Esca ont été sectionnés au niveau du porte-greffe, et les pieds sains ont été re-greffés et entourés avec un tube en PVC afin de protéger les greffes des outils interceps. Seuls 10 à 15 % des ceps ont repris, probablement en raison de la taille des greffons. L'autre technique, le curetage, consiste à couper à la tronçonneuse les parties atteintes d'Esca en coupant longitudinalement le bois mort, ce qui semble donner de bons résultats, avec une majorité de ceps qui repartent.
Le compostage des sarments en viticulture
Pascal GUILBAULT, AuteurEn 2001, la Chambre d'agriculture de Gironde a initié des travaux sur le traitement des effluents vinicoles et viticoles, ainsi que sur le compostage des sarments. Ces derniers, généralement brûlés, représentent une source de matière organique qui n'est pas valorisée et qui pourrait pourtant contribuer à l'entretien des sols. Des tests ont été réalisés sur le compostage de sarments broyés seuls et sur le co-compostage de sarments broyés avec d'autres sous-produits de la filière (rafles, marcs) ou avec du fumier. Ainsi, la faisabilité technique du compostage a été démontrée, y compris pour des sarments seuls. La finesse de broyage et la taille de l'andain sont les deux principaux critères à prendre en compte pour optimiser la qualité du processus de compostage. La principale crainte des viticulteurs, pour ces techniques étant liées aux maladies du bois, l'impact du compostage sur les champignons associés aux maladies du bois s'est révélé intéressant puisque ces pathogènes n'ont pas été retrouvés dans le compost, à l'exception de B. obtusa. Le compost de sarments pourrait également s'avérer intéressant, en agriculture conventionnelle, pour la dégradation d'effluents phytosanitaires (bouillies, fonds de cuve dilués et eaux de nettoyage du matériel de pulvérisation). Sur ce point, le procédé mis au point, PHYTOCOMPO®, a été reconnu par le ministère de l'environnement début 2011 et est décrit dans cet article. Les effluents issus de la vinification pourraient aussi être valorisés pour l'arrosage de l'andain de compost de sarments.