Thésaurus
Documents disponibles dans cette catégorie (154)


Etendre la recherche sur niveau(x) vers le bas
![]()
![]()
Triage, séchage et stockage des grains : Entre minutie et pragmatisme ; Triage, séchage et stockage des grains : « Conserver la valeur ajoutée » ; Conservation des grains sous atmosphère enrichie en CO2 : Nox Storage veille au grain
Robin GUILHOU, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles sont dédiés au triage, au séchage et au stockage des grains en agriculture bio. Les conditions particulièrement humides de lété 2021 ont rendu ces trois étapes essentielles pour valoriser les récoltes à leur juste valeur. Pour optimiser la conservation et la qualité des grains, certains détails font la différence. Le premier article retranscrit ainsi une interview de Jean-Yves Moreau, ingénieur de recherche stockage des grains chez Arvalis Institut du végétal, qui fait un point sur les matériels recommandés et apporte des préconisations. Cette interview est accompagnée dun encart sur le matériel de tri, de séchage et de stockage utilisé par Agrobio Pinault (13 000 t/an) afin de garantir des grains de qualité. Le deuxième article présente le témoignage de Pascal Letort, un céréalier en bio depuis 2010, installé avec sa femme dans le Maine-et-Loire, sur 100 ha de limons argileux humides. Il cultive près de 15 espèces qui sont toutes vendues en direct, après nettoyage et stockage, à des agriculteurs transformateurs. Le troisième et dernier article est consacré à la conservation des grains sous atmosphère enrichie en CO2, et plus particulièrement au système mis en place par la société Nox Storage. Cette dernière propose un conditionnement en big-bags sous atmosphère modifiée. Cette technique peu coûteuse offre une très bonne protection contre les infestations et les contaminations post-récolte. Cet article est accompagné de trois témoignages de producteurs bio qui utilisent cette technique : le Gaec Pachamama (Maine-et-Loire), la ferme Ty Ar Gall (Finistère), et Marie Ristor et Romain Le Dret (Deux-Sèvres).
![]()
![]()
Cobot Toutilo PW : Un désherbage toujours plus précis
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAfin de répondre aux besoins des agriculteurs, et notamment des producteurs de jeunes pousses, lentreprise Touti Terre a créé un nouveau module de désherbage de précision millimétrique pour son cobot (robot collaboratif) Toutilo. Ce module a été développé en lien avec Bonduelle Frais Europe, qui est à la recherche de technologies plus respectueuses de lenvironnement. Ce cobot est polyvalent : il peut servir à planter, à récolter, à transporter, et il peut effectuer, lors dun même passage, du binage en inter-rang et des interventions manuelles plus précises sur le rang (les opérations humaines peuvent être réalisées en position ergonomique, allongée ou assise). Le nouveau module apporte une précision de désherbage au millimètre, ce qui permet daller jusquau pied de la plante au stade cotylédon. Ce désherbage de précision a pour objectif de limiter le travail de désherbage dans la suite de la culture. Grâce à lautomatisation du guidage, une seule personne est nécessaire pour suivre et contrôler le travail du cobot, via une commande qui lui permet de monter ou descendre les outils dans le sol.
![]()
![]()
Dossier : Les 7 familles dinterceps : faites les bons choix !
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurEn viticulture, les outils interceps prennent de l'essor dans les stratégies de contrôle des adventices. Loffre en interceps sest dailleurs considérablement étoffée, ces dernières années : cette large gamme de choix permet de proposer des solutions adaptées à diverses configurations du vignoble et à différentes visions du travail du sol. Ce dossier distingue sept grandes familles doutils permettant de travailler sur le rang : 1 - les lames, pour un entretien régulier du cavaillon ; 2 les doigts bineurs, pour gagner du temps ; 3 la décavaillonneuse, pour retarder les désherbages suivants ; 4 lEcocep, pour désherber au plus près des ceps ; 5 - la herse rotative, pour travailler le sol en finesse ; 6 le Petalmatic +, pour pouvoir intervenir en toute saison ; 7 les brosses, pour une intervention rapide. Pour chacune de ces familles d'outils, ce dossier apporte des renseignements sur leur fonctionnement, les besoins en puissance pour les faire fonctionner, la facilité dutilisation, ainsi que sur les objectifs auxquels ces outils peuvent répondre.
![]()
![]()
Dossier spécial « savon noir »
Concernant la protection des culture, les producteurs bio doivent respecter le règlement européen bio (RCE 889/2008) et la législation française qui impose, pour tout usage de produit phytosanitaire, une autorisation de mise sur le marché (AMM). Le savon noir est autorisé en AB contre les ravageurs. Toutefois, jusquen 2017, aucun savon noir ne disposait dhomologation (AMM) en France. Désormais, le savon noir « Flipper » est homologué pour être utilisé contre les pucerons, aleurodes et acariens, sur différentes cultures. Les autres savons noirs bénéficient juste de lagrément AB et peuvent donc uniquement être utilisés pour le nettoyage du miellat déposé par des insectes sur le feuillage (excepté le savon noir « Subito » qui ne présente pas lagrément AB). Au-delà de l'aspect réglementaire, ce dossier, dédié au savon noir, permet de répondre aux questions suivantes : Le savon noir : quest-ce que cest ? comment ça marche (et pourquoi ça ne marche pas toujours) ? est-ce toxique pour les pollinisateurs et les auxiliaires ? Le savon noir « Flipper » : sur quelles cultures et à quelles doses ? Existe-t-il des alternatives au savon noir (autres produits utilisables en AB contre les pucerons) ?
![]()
![]()
Enrober ses semences à la ferme : quels bénéfices ?
Emilie ROSSELIN, AuteurLenrobage des semences à la ferme est une pratique encore peu répandue dans lOuest. Elle présente pourtant de multiples intérêts et peut être utilisée pour atteindre différents objectifs : protéger les semences dattaques externes (ex : attaques de corvidés, de taupins ou dautres agents pathogènes), favoriser la vie biologique du sol ou augmenter lactivité métabolique de la plante (ex : optimiser le développement racinaire). Le principe est assez simple à mettre en uvre : les semences sont placées dans une bétonnière avec les différents composants de lenrobage. Ce dernier est composé dune substance matrice (ex : argile), de substances humides pour que la matrice colle aux graines (ex : jus de lombricompost) et de compléments (ex : répulsif). Ces différents composants varient en fonction de lobjectif visé. Il nexiste donc pas une, mais des recettes denrobage de semences. Laurent Février, Nicolas Audoin et Julien Renolleau, trois agriculteurs vendéens (dont certains sont en bio), apportent leurs témoignages en détaillant l'objectif visé, la composition de l'enrobage et la manière dont ils souhaitent le faire évoluer.
![]()
![]()
Fiche technique élevage ovin : Graines germées
Lutilisation de graines germées dans lalimentation des ovins permet dobtenir un aliment appétant, avec un bon équilibre énergie/protéine et un effet mécanique intéressant pour la rumination, tout en réduisant d'un tiers la consommation de grains par les animaux. La technique à suivre, pour faire germer les graines, est assez simple : elles doivent tout dabord être trempées 24 h dans leau, puis être égouttées dans un bac perforé durant 48 h, avant dêtre étalées sur des plateaux de germination durant 2 à 6 jours. Les graines germées peuvent ensuite être distribuées aux animaux. La germination présente lavantage de faire évoluer de manière intéressante les valeurs alimentaires des grains : les teneurs en vitamines et en minéraux disponibles augmentent car la germination active des enzymes qui permettent dobtenir des molécules plus petites et plus facilement assimilables. Il est possible dutiliser des graines germées en élevage bio, à condition que la plantule ne dépasse pas 1 cm (sinon les graines sont considérées comme un fourrage hydroponique hors-sol). Cette fiche détaille les avantages et les inconvénients des graines germées, apporte des références sur leurs valeurs alimentaires, et explique, étape par étape, la méthode employée au GAEC du Pré des poiriers dans les Alpes-de-Haute-Provence.
![]()
![]()
Guide T&B par Biofil
BIOFIL, Auteur ; Sébastien WINDSOR, AuteurTech&Bio - le salon agricole international des techniques bio et alternatives est organisé tous les deux ans par les Chambres dagriculture. Sa 8ème édition, du 21 au 23 septembre 2021 sur le Lycée agricole du Valentin, a pour fil conducteur le biocontrôle. Ce guide, consacré à ce salon, compile : 1 le programme des conférences ; 2 - les Avant-premières Tech&Bio (des constructeurs et fournisseurs de matériel décrivent leurs produits, équipements et matériels innovants ; 3 différents cahiers techniques des Chambres dagriculture : un sur l'élevage (sur la production de références technico-économiques en bio), un sur le maraîchage (sur des pistes pour réduire la pénibilité du travail, sur la gestion des pucerons via des plantes de services et sur les engrais verts), un sur Biodiversité & Agroforesterie (sur lobservatoire agricole de la biodiversité, sur la gestion des bords des champs pour favoriser la biodiversité, sur la plateforme TAB techniques alternatives et biologiques, sur un partenariat entre agriculteurs et apiculteurs, et sur les outils interactifs Auxilhaie et Auxilherbe), et un cahier technique Grandes cultures (sur ladaptation des systèmes en grandes cultures face à la raréfaction des matières organiques) ; 4 le plan du salon.
![]()
![]()
Retour sur létat des lieux sur les strongles digestifs en élevage caprin pâturant en Auvergne-Rhône-Alpes
Dans le cadre du programme de recherche ParCap AuRA (programme dédié au parasitisme chez les caprins, porté par Cap'Pradel et piloté par lInstitut de lÉlevage), une enquête a été menée auprès de 198 éleveurs caprins, majoritairement situés en Auvergne-Rhône-Alpes, afin détablir des références sur leurs pratiques de pâturage et sur leur gestion des strongles gastro-intestinaux. Des systèmes pâturants divers, avec différentes visions du parasitisme ont été enquêtés. Globalement, les éleveurs utilisent en moyenne 1,4 traitement/an. Pour la majorité dentre eux, le pâturage est perçu comme un levier important dans la gestion du parasitisme. Toutefois, la conduite du pâturage et le suivi des préconisations en matière de traitements antiparasitaires varient selon les élevages. Ces enquêtes ont également fait ressortir le fait quil est essentiel dadapter les conseils au contexte des exploitations (parcellaire dispersé, humide, pentu, type de prairie ) et de mieux prendre en compte la question du temps de travail. Elles ont également mis en avant des points sur lesquels certains éleveurs manquent dinformations : lecture des résultats de coprologies, temps de rupture de pâturage
![]()
![]()
Soie naturelle de la ferme
René SCHULTE, AuteurDepuis une dizaine dannées, quelques paysans suisses font revivre une ancienne tradition : la production de soie. Lune de ces fermes, la ferme de Bärfischenhaus, est passée en bio en 2021. Elle est gérée par Reto Streit et Ursula Knuchel Streit. Ce couple de paysans a monté un atelier de sériculture en 2010, au sein de son entreprise agricole et hôtelière de 18,5 ha. La saison de production, qui sétale de juin à septembre, comprend trois séries de 8 000 chenilles, ce qui permet de produire jusquà 5 kg de soie. Les vers à soie sont délicats et monophages : ils ne mangent que des feuilles fraîches de mûriers blancs. Ces dernières doivent être exemptes de maladies fongiques et de traces de pesticides, car cela peut engendrer une forte mortalité. Cet article détaille la conduite délevage des vers à soie, la conduite culturale des mûriers blancs et aborde la commercialisation de la soie.
![]()
![]()
Stocker les eaux de pluie sur sa ferme
Julien GRANDGUILLOT, AuteurEn maraîchage, la réalisation dun forage pour assurer son approvisionnement en eau peut présenter des contraintes administratives, techniques ou économiques. La mise en place dune installation de captage des eaux pluviales à partir dune toiture peut permettre de contourner ces impasses. Le volume deau potentiellement récupérable dépend de la pluviométrie locale, de la surface de toiture, du matériau utilisé pour la toiture (les tuiles absorbent une partie de leau) et du dimensionnement du réseau (qualité et diamètre des gouttières). Trois maraîchers bio, en Charente et Charente-Maritime, décrivent les systèmes de récupération deau de pluie quils ont mis en place. Ils expliquent également comment ces derniers influencent les itinéraires techniques et dimensionnent les surfaces cultivées. Les trois systèmes présentés ont des écarts importants en matière dinvestissements et de volume deau capté. Toutefois, en cas dannée sèche, les trois producteurs sont unanimes pour dire que les limites de leur système sont vite atteintes. Ils développement des itinéraires techniques adaptés (ex : paillages pour limiter lévaporation) et les surfaces irriguées en plein champ restent très petites (moins de 50 ares).
![]()
![]()
Transformation du soja à la ferme : Technologies disponibles
Ce guide effectue un tour dhorizon des différentes technologies et installations disponibles pour transformer du soja à la ferme. Lobjectif étant de pouvoir intégrer cet aliment riche en protéines dans lalimentation des monogastriques (porcs et volailles). Dans un premier temps, ce document explique pourquoi cuire les graines de soja destinées aux monogastriques, avec un focus sur les facteurs antinutritionnels thermolabiles du soja. Il aborde ensuite les principes de fonctionnement des équipements de cuisson permettant de saffranchir des facteurs antinutritionnels du soja, avant de détailler les différents équipements disponibles pour pouvoir effectuer cette transformation à la ferme (fonctionnement, caractéristiques, avantages, inconvénients, références de léquipement ). Ce guide a été réalisé dans le cadre de OK-NET EcoFeed, un projet européen H2020, sur la base dun document rédigé en allemand. La version française a été quelque peu remaniée pour apporter une meilleure classification des technologies, et présente quelques équipements supplémentaires.
![]()
![]()
Tri-stockage : Savoir adapter son matériel à son projet
Céline ROLLAND, AuteurLes installations de tri et de stockage des grains se réfléchissent sur le long terme afin dopter pour le choix le plus adapté à son projet et aux objectifs recherchés (alimentation humaine ou alimentation animale). Cet article présente les retours dexpériences de deux exploitations de Loire-Atlantique. Le GAEC du Rouillon est géré par cinq associés et emploie un salarié. La SAU est de 80 ha, dont 60 ha en grandes cultures (colza, sarrasin, chanvre, maïs, mélange céréalier, blé ) et les agriculteurs élèvent des volailles. Toutes les cultures sont valorisées sur la ferme : elles servent à lalimentation des volailles ou sont transformées et vendues en circuits courts (huiles, graines décortiquées, farines, pains). Afin doptimiser le triage et la transformation des graines, la Cuma Innov 44 a investi dans un trieur optique et une table densimétrique qui sont installés sur le GAEC. Ces équipements permettent, en plus de ceux déjà présents sur la ferme, davoir une chaîne de tri complète et de très haute qualité. La ferme de Vivien dAnjou cherche également à valoriser ses cultures via la commercialisation en vente directe. Dès que les cultures sont récoltées, elles sont triées, puis pré-nettoyées à laide dun trieur cylindrique Marot. Une table densimétrique est ensuite utilisée pour finir de nettoyer le blé et les lentilles. La décortiqueuse est principalement utilisée pour enlever lenveloppe des pois cassés.
![]()
![]()
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viandes bio sur le Massif Central
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Rédigées dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, ces quatre fiches synthétisent, sous forme de graphiques, les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine bio (âge, poids carcasse, conformation et état d'engraissement des bovins) pour les quatre catégories d'animaux (bufs, génisses, vaches et veaux), qu'ils soient de race allaitante ou laitière. Les données proviennent d'enquêtes, réalisées en 2018 par des partenaires du projet, sur ladéquation offre-demande en viande bovine bio, auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. En face des attentes des opérateurs, les données effectives d'abattage sont présentées.
![]()
![]()
Agriculture biologique : Fiches thématiques : Le pêcher en AB
Ce guide régional, réalisé par les Chambres dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes, a été conçu afin daider les producteurs à conduire leurs vergers de pêchers dans le respect du cahier des charges AB. Il sarticule en quatre parties : 1 des conseils sur le choix des variétés et du porte-greffe (un calendrier permet de visualiser la période de maturité de différentes variétés, sachant que les variétés tardives sont à éviter en bio en raison des risques exercés par la tordeuse orientale et les monilioses qui s'accroissent à partir de la mi-août) ; 2 des focus sur les principaux bioagresseurs : cloque du pêcher, pucerons, tordeuse orientale (symptômes, cycle de développement, moyens de lutte ) ; 3 des fiches sur certains auxiliaires : coccinelles, syrphes, chrysopes (avec des informations pour pouvoir les reconnaître et pour les favoriser à laide de bandes fleuries) ; 4 un canevas de protection du pêcher en AB (un tableau de synthèse récapitule tous les stades et seuils critiques, ainsi que les mesures prophylactiques, les stratégies de lutte et les seuils dintervention associés).
![]()
![]()
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Didier Flipo (15)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Didier Flipo, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), double actif et basé dans le Cantal, qui met en place des alternatives à lutilisation de paillage plastique et de matières organiques conventionnelles (comme fertilisant). Pour lutter contre les adventices, il a recours à des paillages organiques. Suivant les espèces quil implante, il utilise un paillage à base de compost de déchets verts (quil confectionne lui-même à partir de matériaux issus d'une déchèterie) ou un paillage à base de foin. Il arrive à gérer le risque de faim dazote en apportant, les premières années, de la matière organique riche en azote pour équilibrer le rapport C/N (fientes de poules). Lutilisation de paillages organiques lui a également permis de diminuer drastiquement ses besoins en fertilisation, qu'il a divisés par douze.
![]()
![]()
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Guy Rugemer Les Jardins de Paillis (63)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Guy Rugemer, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), installé dans le Puy-de-Dôme depuis 2015, qui met en place des alternatives à lutilisation de tourbe (plus précisément de terreau confectionné à base de tourbe) et de paillage plastique. Afin de ne pas acheter de terreau, Guy Rugemer confectionne son propre support de culture à base de déchets verts compostés quil fabrique lui-même : il laisse des tas de déchets verts (issus de déchèterie) se dégrader durant deux à quatre ans, avant de les tamiser pour obtenir un substrat assez fin. Cette méthode requiert de lanticipation. Du point de vue de la gestion des adventices, il a recours à des paillages organiques pour limiter son utilisation de plastique. Les paillages organiques sont constitués dune première couche (3 cm) de broyat de déchets verts légèrement décomposés et dune seconde couche (15 cm) à base de paille, de foin ou denrubannage.
![]()
![]()
Bon usage des colles et des préparations enzymatiques en vinification biologique Edition 2020
Ce guide apporte des conseils pour bien utiliser les colles et les préparations enzymatiques en vinification biologique. Le collage peut être utilisé pour de multiples raisons : clarifier le vin, le stabiliser, corriger sa couleur, améliorer ses caractéristiques organoleptiques, renforcer lefficacité de certains traitements (filtration, passage au froid). De ce fait, les produits de collage utilisés sont variables : ils sont souvent constitués dun mélange de protéines (animales ou végétales), mais peuvent aussi être d'origine minérale (bentonite, gels de silice) ou constitués de produits de synthèse (PVPP) interdits en bio. Les enzymes sont utilisées sur vendange, moûts ou vins, pour faciliter la macération pelliculaire, le pressurage, la clarification, la filtrabilité. Ce document, réalisé dans le cadre du programme « Colles sans allergènes » (soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine), synthétise les résultats de deux expérimentations effectuées sur des vins blancs et rosés : 1 une expérimentation sur les produits de collage, qui a comparé lefficacité des protéines de pomme de terre, des protéines de pois et des extraits de levures à lefficacité de colles classiques comme la caséine et la PVPP ; 2 une expérimentation sur la clarification, qui a comparé limpact, sur le volume et la qualité des jus, dun apport denzymes pectolytiques en phase de macération (sur vendange) à un apport sur moût et à un témoin non enzymé.
![]()
![]()
Capflor - Prairies à flore variée : Retours dexpériences
Ces sept fiches retranscrivent le suivi de prairies à flore variée dans le Sud-Ouest de la France, entre 2017 et 2020. Ces fiches ont été réalisées par Bio 46, dans le cadre de l'expérimentation Capflor (2017-2020). Chacune dentre elles porte sur un usage de la prairie ou sur une situation géographique différente : pâturage précoce par des bovins dans le Ségala et dans le Quercy Blanc ; pâturage précoce par des caprins dans le Causse de Cajarc et dans le pays Bourian ; pâturage précoce par des ovins dans le Causse de Livernon ; fauche précoce dans le Causse de Cajarc et dans le Ségala. Pour chacune de ces situations, les fiches fournissent des informations sur : la parcelle sur laquelle a été semée la prairie à flore variée, le système de production de la ferme, les différentes espèces semées, le développement du couvert, lévolution des familles botaniques entre 2017 et 2020, lévolution des différentes espèces semées au cours de la même période, les valeurs alimentaires relevées durant les quatre années de lessai (au printemps et à lautomne). Un document de synthèse regroupe et analyse également l'ensemble de ces données pour toutes les parcelles.
![]()
![]()
Charrue déchaumeuse : Un outil de gestion des adventices à long terme
Jeanne ANGOT, AuteurNombreux sont les agriculteurs biologiques qui cherchent à réduire le travail du sol afin de préserver lactivité biologique et la structure de leurs sols. Toutefois, la gestion des adventices complexifie la mise en place de systèmes en non labour. De plus en plus dagriculteurs choisissent une voie intermédiaire en utilisant une charrue déchaumeuse. Cette dernière est un compromis entre un labour profond et un déchaumage : le retournement est maintenu, mais il ne bouleverse pas les horizons (le travail seffectue autour de 10-15 cm de profondeur) et, contrairement à un déchaumeur, cet outil permet déviter de former trop de terre fine (sil est utilisé dans de bonnes conditions). Les socs de ces charrues sont plus petits et ont une forme légèrement différente de ceux des charrues classiques afin permettre la réalisation d'un travail plus superficiel. Le réglage seffectue via la présence de deux roues de jauge. Il existe de nombreux modèles de charrues déchaumeuses, qui coûtent en moyenne entre 13 000 et 15 000 , selon le nombre de corps et les options. En Cuma, le coût de loutil est autour de 18 /ha.
![]()
![]()
Chez vous : De la balle de riz pour litière
Sophie BOURGEOIS, AuteurSimon Dumontet est un éleveur conventionnel de bovins allaitants (race Charolaise), basé en Saône-et-Loire. Depuis quatre ans, il utilise de la balle de riz comme litière dans sa stabulation de 700 m2. Il témoigne sur cette pratique : avantages, utilisation, prix, volume, conditionnement, matériels nécessaires, caractéristiques du fumier qui en découle
![]()
![]()
Comment évoluer vers davantage dautonomie au sein des systèmes de polyculture-élevage ? : lexpérience dune ferme expérimentale en marais
D. DURANT, Auteur ; G. MARTEL, Auteur ; A. TRICHEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLautonomie des exploitations agricoles est mise en avant dans le cadre de la transition agroécologique. Cet article propose une rétrospective du cheminement suivi par la ferme expérimentale INRAE de Saint Laurent de la Prée. Cette dernière est située dans des marais littoraux atlantiques et a fait évoluer, de 2009 à 2017, son système polyculture-élevage vers davantage dautonomie alimentaire pour son troupeau, en cherchant notamment à renforcer le couplage entre les productions végétales et animales. A partir de données collectées sur lévolution de la ferme et de son fonctionnement, cet article retrace les changements apportés au système de production et les raisons de ces choix. Lanalyse dindicateurs portant sur lautonomie a permis de montrer que lautonomie alimentaire a été acquise au bout de 6 ans. Le calcul dun score reflétant le niveau de couplage entre les cultures et lélevage a également montré que ce niveau est passé de moyen (de 2009 à 2012) à fort (de 2013 à 2017). Enfin, la récente conversion de la ferme à lagriculture biologique met en perspective de nouvelles pistes à explorer pour maintenir, voire améliorer lautonomie alimentaire du troupeau, ainsi que les autres autonomies du système (en paille, en azote, en énergie, etc).
![]()
![]()
Comparaison de quatre types de paillage sur culture de courge
Alexander KRÖNER, Auteur ; William PARMÉ, AuteurAfin de réduire leurs déchets plastiques, les maraîchers bio dIlle-et-Vilaine du groupe DEPHY (animé par Agrobio35) ont souhaité mettre en place un essai portant sur lutilisation de paillages organiques. Ils ont choisi dexpérimenter deux alternatives : un feutre végétal à base de chanvre (HerbiChanvre, 400 g/m2) et de la paille dorge en vrac. Ces paillages ont été testés sur une culture de potimarrons (Orange Summer F1) et comparés à deux paillages plastiques (film PE et toile tissée). Le dispositif expérimental a été installé sur lespace maraîchage du salon La Terre est Notre Métier. Un suivi bimensuel a été effectué tout au long de lessai sur différents indicateurs : température du sol à 15 cm de profondeur, teneur en nitrates du sol, développement de la culture et rendement à la récolte. Les résultats montrent que les deux paillages organiques semblent être de bonnes alternatives : bien quils entraînent un retard durant la phase végétative (le sol se réchauffe moins vite), les rendements obtenus sont équivalents à ceux des paillages plastiques. La modalité « paille » obtient un plus petit nombre de fruits mais qui est compensé par des courges plus grosses. Un encart présente également les résultats obtenus par Arnaud Guérillon, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine. Il a obtenu un rendement réduit sur HerbiChanvre, mais des rendements satisfaisants sur paille et BRF.
![]()
![]()
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver : 2020
E. BUREL, Auteur ; Philippe DU CHEYRON, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document de synthèse aide à choisir ou à recommander les variétés de blé tendre dhiver adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais fédérés dans le réseau de criblage variétal bio, les résultats de la récolte 2020 sont regroupés et présentés par grande zone géographique. En plus des rendements et des teneurs en protéines, d'autres caractéristiques variétales observées en cours de culture (hauteur, précocité à épiaison, maladies, pouvoir couvrant...) sont aussi répertoriés. Coordonné et animé par lITAB et ARVALIS depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique-expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
![]()
![]()
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale - Epeautre - Blé dur : 2020
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; G. PLÉVY, Auteur | PARIS Cedex 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre dhiver, adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais fédérés dans le réseau de criblage variétal bio, les résultats de la récolte 2020 sont regroupés. En plus des résultats sur les rendements et sur les teneurs en protéines, les synthèses des résultats hauteurs et poids spécifiques sont réalisées, si le volume de données est suffisant. Coordonné et animé par lITAB, depuis les années 2000, et par ARVALISInstitut du végétal, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
![]()
![]()
Composition chimique et digestibilité in vitro des feuilles darbre, darbuste et de liane des milieux tempérés en été
Les arbres, arbustes ou lianes pourraient-ils servir de ressources fourragères pour des ruminants en été en complément des fourrages classiques qui viendraient à manquer ? Cet article présente la composition chimique (notamment en tanins et en minéraux) et la digestibilité in vitro des feuilles de 52 ligneux et d'espèces herbacées présentes en été en France métropolitaine. Létude a été réalisée sur 31 espèces darbres, 14 espèces darbustes, 7 espèces de lianes et 9 espèces herbacées prélevées au mois daoût, de 2014 à 2017, dans différentes régions françaises. Les résultats montrent une diversité importante des valeurs nutritives des ligneux, avec néanmoins des valeurs comparables à celles des fourrages herbacés classiques. Plusieurs espèces ligneuses (mûrier blanc, figuier, saule marsault, prunellier, sureau, grenadille) présentent une excellente valeur nutritive, aussi bonne que celle de bons fourrages, tant sur les plans énergétique et protéique quau niveau de leurs teneurs en minéraux dintérêt. Dautres espèces se caractérisent par leur richesse en certains minéraux (néflier et bourdaine pour le phosphore, cornouiller sanguin et tilleul pour le calcium) ou en tanins condensés (robinier, vigne).
![]()
![]()
Conservation du raisin de table : Panorama des techniques existantes
Sébastien LUROL, AuteurLa qualité du raisin de table peut être préservée pendant un stockage de plusieurs mois, en utilisant différents itinéraires post-récolte afin de limiter le développement de pourritures (Botrytis) et les pertes deau. Cet article regroupe les principales techniques testées ces six dernières années au CTIFL, en listant les avantages et les limites de chacune delles. Lutilisation du SO2 reste, en agriculture conventionnelle, la solution la plus efficace et à un moindre coût. En agriculture biologique, dautres techniques, comme la modification de latmosphère ou lapplication deau chaude après récolte, constituent des solutions intéressantes. Lutilisation dun emballage à atmosphère modifiée représente la solution la moins coûteuse. A linverse, latmosphère contrôlée ou lapplication deau chaude après récolte nécessitent des investissements initiaux plus importants.
![]()
![]()
Construire soi-même : Autoconstruire son séchoir pour être en phase avec ses besoins
Arnaud FURET, AuteurLuca Carrel sest installé en PPAM bio, le 1er janvier 2020, en association avec Benoît Claude (Le Sanglier Philosophe). Ces deux producteurs ont ainsi créé une seule entité sur deux sites de production et de séchage, de part et dautre du Massif des Bauges. A eux deux, ils cultivent 100 ares, réalisent de la cueillette et transforment leurs plantes. Actuellement, ils produisent 350 kg/an de plantes séchées et comptent passer à 600 kg/an. Pour cela, Luca Carrel a autoconstruit un nouveau séchoir. Auparavant, lors de sa première installation, il avait commencé avec un séchoir à air ventilé sur de grandes claies peu profondes, mais ce séchoir avait plusieurs inconvénients : ventilation insuffisante, claies peu maniables, petite capacité Il fallait compter jusquà une semaine de séchage pour les plantes les plus difficiles à déshydrater comme lail des ours. Afin dautoconstruire un séchoir qui corresponde à ses besoins, Luca Carrel a suivi une formation dispensée par Thibaut Joliet (producteur et formateur au CFPPA de Montmorot). Son nouveau séchoir a une capacité de séchage deux fois plus importante que lancien, pour un volume équivalent. Hors machines, car Luca Carrel a repris le matériel de son ancien séchoir, la construction lui est revenue à 1000 .
![]()
![]()
« Créer de la plus-value avec ma station de triage »
Victor GARNIER, AuteurArmel Tassot conduit 300 ha de cultures dans les Ardennes, dont 145 ha en agriculture biologique. La diversité des ses cultures, appuyée par deux trieurs, un rotatif et un alvéolaire, lui permettent de mieux valoriser ses cultures bio, en jouant sur la répartition de son chiffre daffaires et en maîtrisant le prix de vente de ses cultures, notamment en créant des lots de qualité. Ces trieurs, à poste fixe, sont également utilisés en prestations de service. Ce sont les parents de cet agriculteur qui ont investi, il y a 30 ans, dans un trieur rotatif (25 000 ) afin de trier leurs propres cultures bio (notamment celles cultivées en association), mais aussi pour répondre à la forte demande des exploitations bio du secteur. Armel Tassot a acheté un trieur alvéolaire doccasion (20 000 ), il y a un an, pour faire face aux limites du trieur rotatif (ces dernières concernent principalement les cultures associées). Linstallation de ces équipements est prévue pour être évolutive, afin dêtre compatible avec la future meunerie de la ferme.
![]()
![]()
Dans le Frêne émonde du Massif Central, rien ne se perd, de la feuille à la plaquette
S. MONIER, Auteur ; S. HEKIMIAN, AuteurLe bocage daltitude du Massif Central dispose dune spécificité historique : le frêne « émonde » ou « têtard ». Les branches de cet arbre étaient régulièrement récoltées pour servir de fourrage pour les animaux ou étaient mises en fagots. Cette pratique sest maintenant modernisée : les branches de ces arbres sont valorisées en plaquettes pour la litière des animaux ou en fourrage, avec une rentabilité au rendez-vous. Une méthode de cubage des branches de frênes émondes a dailleurs été élaborée pour pouvoir évaluer leurs volumes en bois. Lutilisation de cette méthode a notamment démontré que le frêne émonde présente une productivité en bois supérieure à un arbre en croissance libre. Ainsi, sur le Massif Central, un alignement de frênes émondes produit, en moyenne, 20 mètres cubes de plaquettes par kilomètre et par an. Des mesures de feuillages ont également été réalisées afin de connaître le poids des feuilles et de voir sil était possible de les intégrer à des rations estivales « de survie » des animaux délevage lors des années de sécheresse. Les résultats ont montré que la productivité des frênes émondes récoltés tous les 20 ans pour le fourrage (et le bois) est environ de 30 à 60 kg de matière sèche de feuilles par arbre, soit la ration journalière de 5 à 10 génisses. Une vision globale du potentiel en bois et en fourrage du bocage peut ainsi être réalisée à léchelle dune exploitation, à laide dun plan de gestion.
![]()
![]()
Déchets verts à la ferme : Atout environnemental, agronomique et économique
Maÿlis CARRÉ, AuteurLes sols des régions méditerranéennes sont souvent fragilisés et il est difficile pour les producteurs daccéder à des effluents délevage pour les enrichir. Les déchets verts sont alors une importante source de matière organique. Plusieurs producteurs des Civam de PACA et dOccitanie ont créé des partenariats avec des collectivités locales pour valoriser cette ressource. Philippe, maraîcher et oléiculteur bio dans le Gard, est à la base dune telle initiative. Cette pratique présente pour lui plusieurs avantages : le compost de déchets verts a amélioré ses sols et il lui revient moins cher que des fertilisants. Seul point négatif, le temps nécessaire à sa mise en place, mais il recommande quand même cette pratique à dautres producteurs. Afin de sensibiliser les collectivités et les producteurs à ce sujet, les Civam méditerranéens ont édité un guide « Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme ». Ce dernier est basé sur des retours dexpériences dagriculteurs du Sud de la France (quatre maraichers, un viticulteur et un céréalier) et dune collectivité territoriale située en Occitanie. Le témoignage de Frédéric Barnier, céréalier et oléiculteur bio dans le Vaucluse et le Gard, est plus amplement détaillé dans cet article. Il décrit les avantages, les inconvénients et les effets du compost de déchets verts sur ses cultures.
![]()
![]()
Éclaircissage du pommier : optimiser le positionnement des dessicants
Nicolas DROUZY, AuteurEn culture de pommiers, léclaircissage est une étape importante puisquelle va permettre de réguler la production de fruits. Si léclaircissage est réalisé avant la floraison ou lors de la pollinisation, il permettra de réduire le taux de nouaison. En revanche, sil est réalisé plus tard, sur jeunes fruits, il permettra de réduire le taux de fructification. Lobjectif dun éclaircissage précoce est de réduire très tôt la compétition entre les différents fruits dun corymbe, afin dobtenir des fruits de meilleure qualité (calibre, poids, coloration, taux de sucre et qualité organoleptique). Pour réaliser un éclaircissage précoce, il est possible de recourir à des substances dessicantes autorisées en AB, à condition de les appliquer aux moments opportuns. Afin de mieux cerner les périodes propices, cet article commence par expliquer les différents mécanismes enclenchés lors de la floraison, de la pollinisation et de la fécondation. Il explique ensuite quand positionner les traitements par rapport à ces mécanismes et pourquoi il est nécessaire de les renouveler. Enfin, il présente un outil daide à la décision pour positionner ces traitements : la plateforme de modélisation RIMPro, qui a été testée en 2019 sur le verger expérimental de Poisy (74).
![]()
![]()
Une ferme très à cheval en agriculture paysanne
Patrice VIDIEU, AuteurAprès avoir vécu diverses expériences en lien avec lagriculture paysanne et le développement de la filière cheval dans plusieurs régions françaises et à létranger, Agathe Bodo et Jean-Baptiste Hannebicque ont décidé de voyager plus de six mois en autonomie avec trois chevaux, entre France et Slovaquie, pour aller à la rencontre des paysans européens. Au sud de lAllemagne, ils ont fait la connaissance déleveurs de chevaux Haflingers qui vendent le lait de leurs juments. Agathe et Jean-Baptiste retourneront les voir deux ans de suite en Woofing, le temps d'identifier des terres pour sinstaller en France. Avec laide de la Confédération paysanne, ils trouvent des terrains dans le Lot, en 2014. Jean-Baptiste sinstalle et Agathe continue de travailler à côté pour le développement de lagriculture paysanne. En 2019, Jean-Baptiste a une vingtaine de juments et sa ferme est certifiée bio (Nature et Progrès). Son chiffre daffaires sélève à 32 000 : 25 % liés à la vente de lait, 25 % liés à la vente de savons, 20 % aux prestations en traction animale, 15 % à la vente danimaux, 15 % à laccueil à la ferme (Accueil Paysan). Agathe devrait bientôt sinstaller en apportant quelques vaches Salers pour mieux valoriser lherbe.
![]()
![]()
Fourrage pour zones séchantes : Teff grass : efficace sous conditions
Frédéric RIPOCHE, AuteurGraminée originaire dEthiopie, le Teff grass est en phase de pré-commercialisation depuis lan dernier en France et les premiers tests sont encourageants. Son intérêt : sa capacité à sadapter à des températures de lordre de 35 ° C et sa qualité nutritionnelle. Limportant pour cette plante, cultivée sous nos latitudes en dérobée estivale, cest le semis qui doit être fait sur un sol à minimum à 12°C, ressuyé et rappuyé. La première exploitation (coupe ou pâturage) ne doit pas être « trop courte » pour ne pas pénaliser la suite de la production. Ainsi, à ces conditions, cette graminée peut être une ressource intéressante, surtout dans un contexte de sécheresse, utilisable en foin, enrubannage, ensilage et pâturage, aussi bien pour des ovins que des bovins, comme lillustrent 2 témoignages déleveurs, lun en ovins dans lAveyron et lautre en bovins lait dans le Cantal qui, après un premier essai lan dernier, ont renouvelé lexpérience cette année.
![]()
![]()
Jardins d'Occitanie fait le plein dénergie
Guy DUBON, AuteurIl faut savoir être patient pour produire du ginseng : cette plante énergisante, au cur de la médecine chinoise, se sème comme une carotte, mais se cultive à lombre et pousse pendant six ans avant dêtre récoltée. La racine nest alors pas plus grande quun doigt dune main. Cette plante est adaptée au climat européen et quelques pionniers se sont lancés dans sa culture en France, comme Jardins dOccitanie. Cette entreprise, située à côté de Toulouse, la cultive en agriculture biologique sous des ombrières photovoltaïques. Elle exploite ainsi 3 ha dombrières monochapelles, est en train de construire 4 ha dombrières multichapelles, cultive 1,5 ha dautres plantes médicinales, et a implanté deux autres sites dans les Landes. Pour assurer un produit fini de qualité, Jardins dOccitanie assure également la transformation du ginseng. Ce produit haut de gamme est commercialisé sous forme de poudre titrée en actif (sans adjuvant) dans des pharmacies et des herboristeries.
![]()
![]()
« En litière malaxée, le point clé est un couchage sec pour les vaches »
Costie PRUILH, AuteurDeux fermes laitières conventionnelles (lEARL Dijs dans le Calvados et le GAEC de Goirbal dans le Morbihan) ont opté pour une litière compostée malaxée dans leur stabulation. Ce système présente lavantage de demander peu de curage et très peu dajout de litière (ces deux exploitations ont choisi dutiliser des plaquettes de bois). Pour mettre en place leur litière compostée malaxée, une couche de 70 cm de plaquettes de bois a tout dabord été épandue dans la stabulation. Cette couche et les effluents ont ensuite été mélangés tous les jours à laide dune herse pour favoriser le processus de compostage (dégradation en condition aérobie). Il est très important daérer la litière tous les jours pour éviter sa montée en température. Il faut également éviter les conditions humides qui peuvent engendrer des fermentations anaérobies. Pour lutter contre lhumidité, il est possible de malaxer davantage (deux passages de herse par jour), voire daérer la stabulation. Une couche de sable peut également être épandue en fond de litière. Avec cette technique, lEARL Dijs na pas eu besoin de curer ses bâtiments les trois premières années. Les années suivantes, ils ont curé seulement 25 % des couchages. Sur la partie curée, ils ont épandu du compost (issu des parties non curées) et ajouté de nouvelles plaquettes.
![]()
Liveseed: Organic seed health. An inventory of issues and a report on case studies
Steven GROOT, Auteur ; Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Monika MESSMER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2020Ce rapport porte sur la production de semences biologiques saines. Il a été réalisé dans le cadre du projet européen Horizon 2020 LIVESEED. L'utilisation de semences biologiques peut générer des avantages pour le développement des semis. Les sols biologiques, sur lesquels sont produites ces semences, peuvent avoir un microbiome plus riche et plus diversifié que dans les sols conventionnels. Or, une partie de ce microbiome pénètre dans la graine au cours de son développement et, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, il semblerait que certains micro-organismes contenus dans ce microbiome jouent un rôle dans la tolérance des semis aux stress biotiques et abiotiques. Afin de synthétiser les connaissances permettant doptimiser la production de semences biologiques saines et de qualité, ce rapport commence par rappeler les différents paramètres pouvant influencer leur santé : conditions de production des semences, maturité des graines, microbiome des graines, traitements d'assainissement des semences, application de produits biologiques, utilisation de variétés résistantes. Le rapport effectue un inventaire des problèmes de production, de santé ou de qualité des semences biologiques. Il décrit ensuite plusieurs études de cas qui portent sur : la gestion de la carie commune du blé ; les virus sur les plants de pommes de terre ; la tolérance de la carotte à la fonte des semis ; les effets des conditions de production des semences sur leur microbiome ; le vieillissement du microbiome pendant le stockage des graines ; la durée de conservation des produits biologiques appliqués ; les matériaux d'emballage alternatifs. Enfin, il propose des fiches-résumés sur les pratiques optimisant la santé des semences.
![]()
![]()
La lutte contre les chenilles foreuses sorganise
Adrien LASNIER, AuteurEn arboriculture, plusieurs espèces de chenilles foreuses causent dimportants dégâts sur les fruits : le carpocapse de la pomme, le carpocapse de la prune, le carpocapse et la tordeuse de la châtaigne Invenio teste plusieurs méthodes alternatives de protection pour lutter contre ces insectes, seules ou combinées. En général, il est possible dintervenir à tous les stades de développement : uf, larve, cocon, adulte De plus, comme ces chenilles foreuses ont des cycles de développement assez similaires, Invenio porte un regard croisé entre les différents moyens de protection et les différentes espèces de chenilles foreuses. Contre les adultes, la confusion sexuelle est souvent privilégiée. Au stade uf, il est possible de recourir à la lutte biologique, notamment à laide de guêpes parasitoïdes qui pondent leurs propres ufs dans les ufs de chenilles. Contre les larves « baladeuses », ce sont plutôt des produits de biocontrôle à base de virus ou de bactéries qui sont utilisés (larticle ne précise pas si ces produits sont utilisables en AB). Pour les chenilles au stade cocon, la lutte biologique avec lutilisation de champignons et de nématodes entomopathogènes est une piste prometteuse. Le travail du sol permet aussi de réduire le nombre dinsectes ravageurs. Des tests sont également en cours pour cumuler certaines stratégies de lutte (ex : combinaison confusion sexuelle + biocontrôle).
![]()
![]()
Le miscanthus, combustible local qui séduit
Charles BAUDART, AuteurEn France, la culture de miscanthus gagne de la surface : elle devrait atteindre 7 000 ha en 2020. Cette graminée qui a un fort pouvoir calorifique (PCI) est utilisée comme combustible de chauffage. De plus en plus de collectivités (ou de particuliers), soucieuses de chauffer leurs bâtiments avec une énergie locale et renouvelable, misent sur cette culture (15 tonnes de miscanthus peuvent substituer jusquà 6 000 litres de fioul). Une cinquantaine de chaudières à biomasse jalonnent actuellement notre territoire. Ce sont majoritairement de petites unités et les parcelles cultivées restent de taille modeste (4 à 6 ha). Il est dailleurs recommandé de ne pas implanter cette graminée sur de gros blocs. Pour être rentable et respectueux de lenvironnement, le miscanthus doit être cultivé localement (à moins de 40 km de son lieu de combustion). Cette plante est en effet très légère et représente vite de grands volumes coûteux à transporter. Elle est en revanche facile à cultiver et offre un rendement de 15 à 20 t de MS/ha. Son itinéraire technique, ainsi que des données technico-économiques sont fournis.
![]()
![]()
Première récolte de Robin Euvrard : Chai paré et vendanges lancées
Robin EUVRARD, AuteurTous les quinze jours, Vitisbio donne des nouvelles de Robin Euvrard, sur son site internet et à travers une newsletter. Ce jeune ingénieur agronome, non issu du milieu agricole, sest installé, en 2020, sur une parcelle de vigne située dans le Muscadet. Son témoignage permet dillustrer le parcours à linstallation de jeunes sans foncier qui arrivent à trouver des opportunités et à sorganiser pour réaliser leur projet : devenir viticulteur bio. Cet article retranscrit une interview de ce jeune producteur. Elle a été réalisée en septembre 2020, peu de temps après ses premières vendanges. Robin Euvrard explique comment il a réussi à trouver un chai, avec quel matériel il a choisi de léquiper, comment se sont passées ses premières vendanges, et il exprime son ressenti, ainsi que les multiples questions quil se pose pour la vinification.
![]()
Rapport de stage : Le semis direct dans les prairies vivantes
Ce rapport de stage a été rédigé par Firmin Chambon, étudiant en Licence Professionnelle Expertise agro-environnementale et conduite de projet (année universitaire 2019-2020), lors de son stage à la Chambre dagriculture du Cantal sur la thématique du semis direct dans les prairies vivantes. Le Cantal est un département tourné vers lélevage de ruminants, avec près de 95 % de la SAU en prairies. Néanmoins, ces dernières années, les éleveurs ont enregistré une diminution significative de leurs productions fourragères en raison de sécheresses répétées et des dégâts causés par les campagnols. En 2017, quelques éleveurs ont testé le semis direct dans des prairies vivantes (sur une dizaine dhectares) afin de réintroduire rapidement une flore productive. A lautomne 2019, cette méthode a été utilisée sur plus de 1 400 ha. Lobjectif du stage était dévaluer les semis directs réalisés à lautomne 2019 et de déterminer les facteurs pouvant influencer le développement de ces semis. Pour cela, Firmin Chambon a réalisé des entretiens avec des éleveurs expérimentés afin didentifier leurs itinéraires techniques et de compiler leurs retours dexpériences. En complément, il a aussi enquêté des agriculteurs novices, cest-à-dire des agriculteurs qui ont réalisé leurs premiers semis directs en 2019. Ces différents travaux ont permis de définir plusieurs facteurs de réussite : il faut réaliser ce type de semis dans une prairie peu dense, intervenir assez tôt en automne, sélectionner des semences au développement rapide pour quelles puissent concurrencer et prendre le dessus sur le couvert, semer assez dense, utiliser un semoir adapté et apporter une fertilisation azotée minimale au printemps.
![]()
![]()
Récolte des fourrages : Que penser de la diversité ?
Ronan LOMBARD, AuteurRégis Desaize est éleveur en Ille-et-Vilaine. Initialement, il élevait des vaches laitières en agriculture conventionnelle. En mai 2017, il a fait le choix de changer de production et délever des chèvres laitières. Après avoir mis en place et validé son nouveau système de production, il a décidé de passer en bio. Sa conversion à lagriculture biologique lui a demandé de revoir son système fourrager et dadapter, en conséquence, son organisation du travail. Il sest alors tourné vers la Cuma la Romantique pour récolter ses fourrages (foin et enrubannage). Régis Desaize était déjà adhérent à cette Cuma, mais il ne lavait jamais sollicitée pour réaliser ce genre de travaux. Inclure un adhérent au système de production différent (la production caprine est marginale sur ce territoire) a demandé des adaptations à la section fourrage de la Cuma et a apporté une certaine complémentarité (les chèvres ont besoin de fourrages de qualité mais plus fibreux, souvent récoltés plus tard). Dans ce dossier, Régis Desaize et Cyrille Redouté, chef déquipe à la Cuma la Romantique, expliquent comment l'éleveur sest intégré à la section fourrage, ainsi que lorganisation du travail mise en place pour sadapter aux spécificités de lélevage caprin.
![]()
![]()
Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques
Les ravageurs peuvent causer dimportantes pertes de rendement et de qualité en culture de plantes aromatiques et médicinales (PAM) biologiques. Léventail des ravageurs à contrôler en PAM est aussi large que lassortiment des espèces cultivées. Pour aider les producteurs biologiques dans leur lutte contre les ravageurs, le FiBL a mis à jour sa fiche technique intitulée "Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques". Celle-ci commence par expliquer les principes de la régulation biologique. Elle présente ensuite les différentes mesures de régulation utilisables en bio : élimination naturelle, filets anti-insectes, piégeage, produits biostimulants, effet push-pull et produits phytosanitaires. Elle propose également une description des principaux ravageurs des PAM (pucerons, cicadelles, chenilles, chrysomélidés, limaces, larves de taupins, vers blancs, larves de tipules, aleurodes, punaises, acariens tétranyques, mouches des fruits et nématodes) et liste les moyens de lutte pour arriver à les contrôler.
![]()
![]()
Résultat de l'essai variétés blé bio à Sainte-Sabine
Laura DUPUY, Auteur ; Aude CARRERA, AuteurDepuis plusieurs années, Arvalis-Institut du végétal met en place un essai variétal de blé bio à Sainte-Sabine, un village situé à la frontière entre le Lot-et-Garonne et la Dordogne. Cet essai est sous protocole Itab-Arvalis, en partenariat avec les Chambres dagriculture des deux départements précédents. En 2020, 17 variétés ont été testées, dont trois variétés de blé biscuitier, trois variétés de blé améliorant, un mélange de quatre variétés, deux nouvelles variétés inscrites en AB et plusieurs autres variétés issues du catalogue européen. Quatre variétés « témoin » ont également été implantées pour pouvoir comparer les résultats de cet essai avec ceux obtenus dans dautres essais variétaux du Sud-Ouest de la France et avec les résultats obtenus les années précédentes. Le rendement moyen enregistré pour cet essai est de 32,7 qx/ha, allant de 25,4 pour Izalco CS à 42,7 pour Hansel. La teneur en protéines moyenne est de 10,5 (allant de 8,4 pour Gwenn à 12,7 pour Izalco CS). Trois groupes de variétés ont pu être discernés : des variétés à bons rendements mais à faibles teneurs en protéines (intéressantes en C2) : Attlass, Hansel, Geny et Gwenn ; des variétés « de compromis » à rendements et teneurs en protéines intermédiaires : Apexus, Energo, Alicantus et Christoph ; des variétés à bonnes teneurs en protéines : Izalco CS, Togano et Liskamm.
![]()
![]()
L'Ufab inaugure un nouveau silo : Sécuriser et développer la collecte
Frédéric RIPOCHE, AuteurLUfab est un fabricant daliments bio pour animaux. Il est basé en Ille-et-Vilaine et produit près de 95 000 tonnes daliments par an, principalement pour poules pondeuses, porcs et ruminants. Depuis trois ans, sa croissance annuelle est de 15 %. Comme son silo de 6 000 tonnes arrivait à saturation, lUfab a investi 7 millions deuros dans un nouveau silo (dont 1,5 million subventionné par la Région et lEurope, dans le cadre des fonds Feader). Ce dernier a une capacité de 12 000 tonnes, ce qui correspond à un potentiel de 4 000 hectares. Ce silo est automatisé et est géré par deux salariés. Il a été conçu pour stocker une multitude de matières premières biologiques et en C2. Il possède vingt cellules à fond plat et cinq boisseaux de travail ventilés qui servent de stockage temporaire. La détection dinsectes (type charançon) est un motif de refus. Toutefois, ce site a été conçu pour gérer de manière indépendante déventuels lots infectés grâce à sa tour de séchage. Ces lots peuvent ainsi être nettoyés, puis stockés (sils deviennent conformes) sans contaminer le reste du site. Pour autant, le nettoyage par les agriculteurs reste indispensable.
![]()
![]()
Vers laliment 100 % bio en monogastriques : Les pistes de Sécalibio
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelles pistes pour une alimentation 100 % bio en 2021 pour les monogastriques ? Le projet Casdar Sécalibio, dont les résultats ont été présentés en juin 2019, a exploré diverses voies et a apporté des réponses sur plusieurs grands thèmes : lamélioration de la production de protéines biologiques, la caractérisation de matières premières, les conduites alimentaires, lutilisation des fourrages, ou encore les stratégies de formulations pour les aliments. Le soja reste incontournable et un travail a été conduit sur ses itinéraires de culture dans plusieurs zones de France. Un travail a aussi été lancé sur des cultures innovantes comme le sésame et lortie. Le pâturage ou lapport de luzerne chez les porcs ont aussi été étudiés, avec des résultats intéressants, ainsi que lintérêt des parcours à haute valeur protéique chez les volailles de chair. Il existe maintenant des tables de valeurs dune quarantaine de matières premières biologiques et plusieurs pistes de travail ont été testées sur les stratégies de formulation (ex. lalimentation fractionnée en 5 phases pour le poulet, au lieu des classiques « démarrage, croissance et finition »).
![]()
![]()
Vers lidentification darbres pouvant servir de ressource fourragère complémentaire pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050
A. WIELEMANS, Auteur ; M. BERNARD, Auteur ; J. NGAO, Auteur ; ET AL., AuteurDans le contexte du changement climatique global, la diversification des ressources fourragères pour les ruminants devient une nécessité. Les arbres peuvent-ils être une ressource alimentaire complémentaire adaptée aux épisodes climatiques défavorables ? Les mesures réalisées dans le cadre de cette étude ont permis destimer la valeur alimentaire, la capacité de résistance au gel et la capacité de résistance à la sécheresse des feuilles de 14 espèces ligneuses présentes en Auvergne. Lanalyse de leur composition chimique et la mesure in vitro de leur digestibilité révèlent que le mûrier blanc et le sureau ont un potentiel nutritif élevé et équivalent à celui du ray-grass anglais qui a été pris comme témoin. Dautres espèces, telles que le groseillier des Alpes et le tilleul, montrent une bonne résistance à la sécheresse et aux gelées. Bien que des compromis soient nécessaires, certaines espèces ligneuses autochtones pourraient représenter une ressource fourragère complémentaire intéressante pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050.
![]()
![]()
2es Rencontres des grandes cultures bio : Un défi, consolider loffre
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes secondes Rencontres des grandes cultures bio ont eu lieu le 22 janvier 2019, à Paris. Elles ont mis l'accent sur les moyens de consolider l'offre, tant au niveau quantitatif que qualitatif. L'enjeu est de répondre à lessor du marché de lalimentation bio. Malgré lenvol des surfaces en 2017, la filière peine à satisfaire la demande en meunerie et en alimentation animale, et elle narrivera pas à être autosuffisante à court terme. Le recours aux importations savère donc indispensable. La sécurisation de ces dernières passe par la mise en place dun système de contrôle interne performant (stockage intermédiaire, analyse déchantillons, méthode HACCP, audits fournisseurs ). Lenjeu est de montrer que le système de contrôle établi par les organismes certificateurs va au-delà de lobligation de moyens. Les questions de stockage et de triage du grain bio présentent également un véritable enjeu afin de préserver ses qualités technologiques et sanitaires. Pour cela, il est nécessaire de stocker des récoltes saines, sèches et propres, de respecter des mesures sanitaires (nettoyage, désinsectisations préventives) et, si besoin, davoir recours à des actions curatives avec de la terre de diatomée. La ventilation, pour descendre la température du grain en dessous de 12 °C (seuil à partir duquel les insectes ne se développent plus), est aussi un facteur de réussite. Les choix variétaux ont également été abordés lors de ces Rencontres : loffre sélargit, dautant plus quà lhorizon 2025, les semences et plants utilisés devront obligatoirement être bio, en prévision de lapplication du règlement bio européen UE 848/2018 qui fixe larrêt des dérogations dici 2035.
![]()
![]()
Laffouragement en vert en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Nicole BOSSIS, Auteur ; Leïla LE CARO, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Laffouragement en vert pour les caprins permet de mieux valoriser les surfaces fourragères éloignées ou morcelées. Toutefois, les coûts de mécanisation doivent être maîtrisés pour que cette technique soit rentable économiquement. Ce guide a été réfléchi pour apporter des données techniques sur cette pratique (point forts, limites, stratégies, pilotage, mise en place sur une exploitation, amélioration des systèmes déjà existants, témoignages). Il a été rédigé dans le cadre du projet AUTOCAP « Accompagner le développement de lautonomie alimentaire en élevage caprin », financé par FranceAgriMer et piloté par lInstitut de lÉlevage. Les données sont issues de 19 fermes des réseaux Inosys-Réseaux dElevage, REDCap et Herbe & Fourrages ; et de 17 autres élevages caprins situés en Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.
![]()
![]()
« Avec le topping, nous optimisons le pâturage »
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique, Pascal et Kévin Brodu, à la tête dune exploitation en conversion vers lAB de 280 ha et 160 vaches Normandes, sont de fervents partisans du pâturage. Ils y consacrent 160 ha. Les prairies sont fertilisées (fumier, lisier, fientes compostées) pour maximiser le rendement et, depuis trois ans, le pâturage tournant dynamique est pratiqué sur la ferme afin de garder un certain niveau de production (7500 à 7800 L lait/vache). Les pâtures sont principalement composées de ray-grass anglais et trèfle blanc, 17 ha associant chicorée, plantain, trèfle et fétuque. Elles sont réparties en paddocks de 1,4 ha divisés en deux pour le jour et la nuit. Pour ne pas perdre dherbe, Kévin et Pascal pratiquent le topping. Lors des fortes poussées dherbe qui engendrent des refus ou lépiaison, ils fauchent. Cette étape permet aux vaches de manger plus facilement (moins d'amertume) et évite le surpâturage entre les bouses. Un mois après cette fauche, le paddock est reparti à neuf. Le topping nest pratiqué pour linstant que sur le ray-grass. Cette méthode est coûteuse en temps puisquelle suppose un temps de fauche quotidien à la période notamment de lensilage.
![]()
![]()
Colza Bio : Une petite graine qui monte, qui monte, qui monte
Céline ROLLAND, AuteurIl existe une forte demande en colza bio (huile, tourteau), mais cette culture est assez délicate à conduire en agriculture biologique. Le colza présente plusieurs avantages agronomiques : famille botanique supplémentaire dans la succession culturale, meilleure valorisation de lazote en fin dété, précédent intéressant, culture à cycle long. Cest, par contre, une culture exigeante en azote qui doit être placée en tête de rotation (derrière une prairie ou une légumineuse). Autre inconvénient, le colza peut être une culture salissante en matière dadventices et de repousses lannée suivante. Dans le Morbihan, un groupe AEP de sept agriculteurs bio ou en conversion sest formé afin de lever les freins techniques liés à la culture du colza bio. Un de leurs essais est détaillé dans larticle : le semis de colza en association avec des plantes compagnes gélives (sarrasin et trèfle dAlexandrie). Lobjectif est ainsi de limiter lenherbement en couvrant rapidement le sol, de diminuer la sensibilité du colza aux altises (et aux autres ravageurs dautomne), et daméliorer la structure du sol. Un encart est réservé au témoignage de Jean-Yves Couedel, agriculteur bio dans le Morbihan, qui intègre depuis 30 ans du colza dans son assolement.
![]()
![]()
Dans la Drôme : Le pâturage hivernal pour valoriser les surfaces pastorales
Aurélien TOURNIER, AuteurLe GAEC du Savel, situé au cur du parc naturel régional du Vercors, cherche à optimiser un maximum ses surfaces pastorales. Nicolas Peccoz et sa femme y élèvent 355 brebis mérinos pures ou croisées mourérous (races adaptées au pastoralisme) en AB. Le troupeau est principalement conduit à lextérieur, ce qui permet de réduire les charges : lexploitation est autonome en fourrage mais achète près de douze tonnes de céréales. Le troupeau est en bâtiment uniquement pour lagnelage de mi-février à mars. Davril à fin mai, le cheptel pâture sur les surfaces de lexploitation. Il transhume ensuite vers 300 ha dalpages en Savoie, de fin mai à mi-octobre, ce qui permet de bien finir les agneaux (lherbe y est de meilleure qualité que dans la Drôme). De mi-octobre à mi-février, les brebis reviennent sur les terres de lexploitation ou sur des surfaces mises à disposition par des voisins. Lors de cette descente des estives, les agnelles de renouvellement sont séparées de leurs mères et passent deux mois dans des landes, à consommer des surfaces très rustiques afin de parfaire leur éducation alimentaire (elles savent ensuite valoriser une ressource très rustique). Nicolas Peccoz est satisfait de son système de pâturage quil estime résilient face au changement climatique. Il est toutefois inquiet par rapport au loup qui représente une véritable pression sur les systèmes pâturants.
![]()
![]()
Développer la filière noisette : Un élan malgré les difficultés
Frédérique ROSE, AuteurLa production de noisettes bio en France est faible avec une demande pourtant très forte. Selon lAgence BIO, elle représente 345 ha, dont 192 ha en conversion. Un élan est présent. Ainsi, en Nouvelle-Aquitaine, une augmentation de 23 % du nombre des producteurs a été relevée entre 2017 et 2018 dans la région. Avec pour objectif de développer la filière, un groupe de travail a été lancé en 2018, regroupant producteurs, porteurs de projets, coopératives, transformateurs et metteurs en marché. Un des problèmes majeurs à lheure actuelle est le balanin. Ce ravageur, lié à 80 % des pertes, est toujours non maîtrisé malgré de nombreuses expérimentations (nématodes entomopathogènes, pièges, spinosad, quassia...) menées par lassociation nationale des producteurs de noisettes (ANPN). L'ANPN travaille, depuis quatre ans, avec un entomologiste à la recherche dun produit de biocontrôle. Les essais continuent en 2019 (perturbateurs olfactifs, glu sur le tronc, implantation de strates herbacées, utilisation de phéromones, etc.). Fabrice Dessagne, producteur bio, présente son exploitation et témoigne de lirrégularité des attaques de balanin. Pour tenter de lutter, il entoure son verger de variétés sauvages et favorise des coques dures (variété ou apport de décoction de prêle), plus difficilement percées par le ravageur.
![]()
![]()
Disques émotteurs et bineuses Kress séduisent
Ludovic VIMOND, AuteurEn agriculture conventionnelle, un grand nombre de viticulteurs sont séduits par les disques émotteurs et leur vitesse davancement. Les disques émotteurs permettent de travailler à une vitesse de 7-8 km/h alors que les lames interceps se limitent à 4 km/h. Labsence dhydraulique permet dutiliser cet outil sur tous les tracteurs, et son coût assez faible (entre 450 et 800 ) est un atout supplémentaire. Les disques émotteurs réalisent un léger travail de buttage (ils déstructurent moins le sol que des disques crénelés ou la charrue). Toutefois, ce nest pas un outil universel et encore moins un outil interceps : il agit au plus près des pieds de vigne mais pas entre. Par contre, dans les sols qui se tiennent, les disques émotteurs permettent de fragiliser la structure de la terre sur le rang et de faciliter le passage dun outil interceps. A des stades avancés de la végétation, certains constructeurs conseillent dutiliser des outils plus vifs (décavaillonneuse, outils rotatifs). Les étoiles de binage (souvent connues sous la marque Kress) autorisent des vitesses davancement élevées tout en nettoyant les pieds de vigne sans les abîmer. Cet outil nest, par contre, pas adapté aux jeunes plants.
![]()
![]()
Dossier : Produire une viande bas carbone durable
Cyrielle DELISLE, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurLe gouvernement français sest fixé un objectif ambitieux : atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour atteindre cet objectif, tous les secteurs dactivités, dont lagriculture, devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour cela, la filière viande bovine sest lancée, en 2015, dans le programme Life Beef Carbon, qui a pour objectif de réduire de 15 % lempreinte carbone de la viande bovine sans impacter la production et la capacité économique des exploitations. Ce programme a permis dévaluer lempreinte carbone de 1700 fermes grâce à loutil CAP2ER. Les premiers résultats sont disponibles. En moyenne, les élevages compensent un tiers de leurs émissions, et les fermes bas carbone ont souvent une meilleure performance économique. Autre initiative pour encourager les agriculteurs à réduire leur empreinte environnementale : Carbon Agri. Cette méthode permet de calculer les réductions dempreinte carbone. Elle devrait permettre aux éleveurs engagés dans un projet visant à réduire leur empreinte carbone de vendre des crédits carbone, et ainsi dêtre rémunérés par un partenaire volontaire (Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à lIdele, détaille cette méthodologie et ce dispositif). Trois éleveurs, dont les systèmes de production dégagent peu de GES, apportent leurs témoignages : ils expliquent pourquoi leur niveau démissions est faible et les actions quils ont mises en place pour essayer de le diminuer encore plus. Lun dentre eux, Nicolas Onfroy, est en AB. Ses émissions sont de 2,5 kilos équivalent CO2 par kilo de viande produite (alors que la moyenne est à 27). Suite au diagnostic CAP2ER, il vise une viande neutre en carbone et a mis en place un plan dactions.
![]()
![]()
Élevage : Autonomie et performance : le séchage en grange
Cloé MONTCHER, AuteurAu début de lannée 2019, plusieurs éleveurs de Haute-Loire ont suivi une formation sur le séchage en grange. Lobjectif était de regrouper des éleveurs récemment équipés ou avec un projet à court terme, afin de discuter concrètement de la mise en place dun séchoir solaire. Les agriculteurs qui ont adopté le séchage en grange ont fait le choix dinvestir pour être moins dépendants du climat, pour obtenir des fourrages de meilleure qualité ou pour mieux valoriser leurs ressources fourragères. La maîtrise de la gestion des prairies et de la fenaison reste primordiale car le séchoir ne peut pas rattraper un fourrage mal conditionné dès le départ. Dailleurs, toutes les espèces prairiales ne sont pas adaptées à cette technique (telles que les variétés tétraploïdes). Il est recommandé dutiliser des mélanges despèces plutôt que des implantations pures. Le foin séché en grange demande une rapidité dexécution pour toutes les tâches : lherbe coupée en J1 pourra être récoltée et engrangée en J2. En plus des données techniques supplémentaires, cet article présente les retours dexpériences de deux fermes : le GAEC de Pierregrosse (Haute-Loire), équipé depuis 2005, et le GAEC de Gaillard (Loire), équipé depuis 2018.
![]()
![]()
L'élevage bovin en complément du vin
Catherine GERBOD, AuteurAu Domaine des Pothiers (situé près de Roanne, dans la Loire), viticulture et élevage ont toujours coexisté. Aujourd'hui, tout le domaine est conduit en bio et en biodynamie. Lorsque Romain Paire a rejoint le domaine familial en 2005, il soccupait uniquement de la vigne tandis que son père soccupait de la partie élevage. Quand ce dernier a pris sa retraite en 2015, Romain a fait le choix de reprendre la partie élevage, quitte à embaucher une personne en plus pour laider. Alors que son père vendait des broutards pour lengraissement, Romain a décidé de faire de la vente directe. Pour cela, il engraisse ses Limousines jusquà trois ou quatre ans. Il confie les étapes dabattage, de conditionnement et de maturation à un abattoir (la viande est maturée entre trois et six semaines). Ces choix lui ont permis de tripler les revenus générés par lélevage, qui est devenu une activité de diversification pérenne (il représente environ 10 % de lactivité du domaine). Pour vendre la viande, Romain sest appuyé sur le réseau commercial établi avec ses vins, et la vend notamment à des restaurateurs et sur Paris. De plus, la vigne et lélevage sont complémentaires : grâce au fumier, il réalise son propre compost, ce qui est intéressant pour son approche biodynamique de la vigne, et le marc des blancs sert à nourrir les bêtes. Les périodes compliquées sont le mois de juin, puisquil faut à la fois être présent dans la vigne et faire les foins, et le mois daoût, puisquen cas de sécheresse, il faut surveiller de près lalimentation des bovins.
![]()
![]()
Lenrubannage en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Bertrand BLUET, Auteur ; Coline BOSSIS, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Lenrubannage reste très peu utilisé par les éleveurs caprins alors quil présente de nombreux avantages : meilleure valorisation des premières coupes qui ne répondent pas forcément aux exigences des chèvres lorsquelles sont récoltées sous forme de foin, plus grande facilité de récolte en automne, diminution des pertes en valeur alimentaire Toutefois, ce mode de conservation par voie humide (en milieu anaérobie et acide) augmente les risques liés à une mauvaise conservation. Ce guide technique, consacré à lutilisation denrubannage dans les élevages caprins, commence par dépeindre les intérêts et les limites de ce type de fourrage. Il apporte également des conseils techniques pour produire un enrubannage de qualité et pour mieux le valoriser dans les rations. Des témoignages déleveurs qui lutilisent et le valorisent de diverses manières sont également présentés. Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Les données sont issues dessais réalisés à la Ferme des Âges (Lycée agricole de Châteauroux) et de suivis technico-économiques dans les fermes INOSYS Réseaux dÉlevage. Le guide a également bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap et du programme Herbe et Fourrages.
![]()
![]()
Focus : Estimer ses stocks sur pieds
L'ATOUT TREFLE, AuteurLes estimations de stocks dherbe sur pied se font en 2 étapes. La première étape consiste à estimer la quantité d'herbe disponible dans le paddock (en fonction de la hauteur d'herbe, des normes de quantité et de la surface). La 2ème étape correspond au calcul de la consommation journalière du troupeau à l'herbe, comparée à la quantité disponible dans le paddock afin de déterminer le nombre de jours de présence des animaux sur ce paddock. Les chiffres clés concernant ces calculs sont fournis dans l'article.
![]()
![]()
Du grain au pain : Des outils efficaces pour le tri
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurMorvan Le Coz et Pascal Faes sont tous deux paysans-boulangers bio dans les Côtes dArmor. Leurs pratiques respectives, du champ à la transformation des grains, sont comparées. Ces deux fermes sont constituées de 20 ha. Les agriculteurs y cultivent du blé, du petit et du grand épeautre, du seigle et du sarrasin. Au champ, Pascal Faes se différencie de Morvan Le Coz par larrangement quil a trouvé avec un éleveur voisin pour effectuer des échanges agricoles (fumier, foin...). Il fait également appel à un entrepreneur pour effectuer sa moisson. Ces deux agriculteurs passent la totalité de leurs céréales dans un prénettoyeur afin déliminer les déchets légers. Morvan Le Coz trie chaque semaine le grain dont il va avoir besoin grâce à un trieur-alvéolaire quil a construit lui-même avec lAtelier Paysan. Pascal Faes utilise le nettoyeur-séparateur de sa Cuma et a construit une brosse à blé avec lAtelier Paysan afin de favoriser le retrait des poussières et des mycotoxines. Ils se sont tous deux équipés dun moulin type Astrié en meule de pierre en granit, dun four en briques réfractaires et panifient à la main dans un pétrin en hêtre. Pascal Faes effectue quatre journées de panification par semaine avec, chaque jour, une fournée de 80 kg. Morvan Le Coz fait deux fournées de 95 kg par jour dans son four et ce, deux jours par semaine.
![]()
![]()
Monotraite : L'essayer c'est l'adopter !
Vincent BROSSILLON, AuteurTrois éleveurs situés en Vendée effectuent des retours sur leur expérience de monotraite. Le GAEC Les Aventuriers compte 120 VL (moyenne de 4400 L/VL) et une SAU de 165 ha. Les associés ont fait le choix de passer en monotraite une fois par week-end, durant le mois de juillet, afin de pouvoir se libérer du temps. A cette période, peu de vaches sont traites (56 sur 120) et elles produisent peu de lait (12 kg). Avec une monotraite de temps en temps, la production a à peine diminué. LEARL Ecrin, 75 VL (moyenne de 7100 L/VL) et 115 ha, a choisi de passer en monotraite de mi-juillet à mi-août afin de pouvoir se dégager du temps pour les moissons ainsi que du temps libre, et afin de ne pas déranger les vaches en période de forte chaleur. Ces dernières sont passées de 16-17 kg à 12 kg, et ont augmenté de 3,5 points leur TB et de 1,5 leur TP. Le taux de cellules a par contre augmenté. Le GAEC Bioloval, 55 VL (moyenne de 5500 L/VL) et 82 ha, en bio, a choisi la monotraite afin de ne pas trop solliciter ses vaches en été. Les vaches sont passées de 14 à 12 kg, mais elles ont repris de létat, ont augmenté leur TB (+7 points) et leur TP (+ 3 points), et ont diminué leur taux de cellules (de 340 000 à 245 000).
![]()
![]()
Des pâtes à la ferme : Tester pour avancer !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, AuteurMathieu Mallet est paysan et producteur de pâtes bio dans les Deux-Sèvres. Cet ancien animateur Civam a obtenu son BPREA en 2014. Il a alors débuté un parrainage chez un voisin, durant lequel il a cultivé 2 ha de blé dur bio et a investi dans sa première machine afin de produire des pâtes fermières sans ufs. En 2016, il sest installé de son côté. Il cultive actuellement 20 ha : 4 ha de blé dur, 2 ha de petit épeautre, 2 ha de sarrasin et 1 ha de seigle et prairies. Après la moisson, le grain est trié une première fois à laide d'un nettoyeur-séparateur, puis il est stocké. Avant dêtre transformé, il est de nouveau trié et nettoyé grâce à un trieur alvéolaire et à une brosse. Il est ensuite moulu à laide dun moulin type Astrié. La farine obtenue est mélangée à une proportion exacte deau dans une extrudeuse, puis le mélange est compressé contre un moule à laide dune vis sans fin afin dobtenir la forme des pâtes. Ces dernières sont ensuite séchées au soleil ou dans un séchoir, pour descendre en dessous de 12% dhumidité. Il faut savoir que la dénomination « pâte » concerne uniquement les produits issus de blé dur. Ceux fabriqués à partir dautres farines doivent être nommés autrement. Mathieu Mallet consacre deux jours à la fabrication par semaine et fabrique 6 t/an de pâtes, soit 120 kg/semaine. Comme les références sont rares, il a dû effectuer de nombreux essais avant de parvenir à un résultat satisfaisant.
![]()
![]()
Pépinière : Portrait dune pépiniériste de lAin : AroMary plants
Arnaud FURET, AuteurBien que les installations en PPAM se multiplient, très peu de producteurs se lancent dans lamont de la filière : la production de plants. Mary fait partie de ces rares pépiniéristes. Elle sest installée dans lAin en 2013. Sa ferme de 4 ha est conduite en agriculture biologique. Elle cultive des arbres fruitiers, des petits fruits, des PPAM et des plants hors sol sur 800 m2. Le chiffre daffaires de latelier de production de plants est de 53 000 . Elle produit environ 22 500 plants par an : 7 000 plants de PPAM, 14 000 plants maraîchers, 390 plants de petits fruits et 1 000 plants de plantes ornementales. Cette large gamme lui permet davoir de multiples débouchés, mais présente linconvénient dêtre très chronophage et son système de production est peu mécanisable. La clientèle est constituée à 30 % de professionnels et à 70 % de particuliers. Pour lapprovisionnement des professionnels, Mary sorganise avec eux en amont : ils passent leurs commandes avant une date butoir et elle organise son planning de production en fonction. Mary a avant tout réfléchi son modèle dentreprise comme un service de proximité.
![]()
![]()
Le Point sur Les gels de printemps
Juliette DÉMARET, AuteurIl existe plusieurs moyens pour prévenir et limiter leffet des gels printaniers dans les vergers. De manière préventive, il est conseillé de limiter la hauteur dherbe, de favoriser laération et de soutenir le matériel végétal à partir des premiers boutons jusquau stade nouaison. Pour cela, des apports dengrais foliaires à base dalgues (riches en acides aminés) peuvent être réalisés. Il existe plusieurs formes de gel : gel de rayonnement nocturne (aussi appelé gelée blanche), gel dadvection et gel dévaporation. Leurs caractéristiques sont plus amplement détaillées dans larticle. Il faut savoir que les différents moyens de lutte active seront plus ou moins adaptés et efficaces selon le type de gel. Ces moyens de lutte sont aussi décrits dans larticle : techniques daspersion (aspersion sur frondaison classique, aspersion sur frondaison par micro-aspersion, aspersion sous frondaison), protection par chauffage (bougies de paraffine, bûches calorifiques, Frostbuster, Frostguard) et brassage dair (tour à vent). A chaque fois, leur fonctionnement, leurs conditions optimales dutilisation et leur coût sont détaillés. En fin darticle, un arbre décisionnel aide à choisir le système anti-gel le plus approprié en fonction des caractéristiques du verger et du type de gel.
![]()
![]()
Le portrait du mois : Dur à cuivre
Antoine BESNARD, AuteurKoulm Stéphan sest installé sur la ferme familiale située dans les Côtes dArmor en 2011. Il élève des vaches allaitantes, des volailles de chair et cultive des céréales et des pommes de terre, le tout en agriculture biologique. Il est également président dAval Douar Béo (groupement de producteurs de pommes de terre 100 % biologiques). Koulm ne connaissant rien à cette production, il a commencé par en cultiver 1,5 ha, puis la développée pour se stabiliser à 6 ha. Lun des problèmes rencontrés est le taupin. Pour tenter de le solutionner il a dabord commencé par changer sa rotation (mettre les pommes de terre après une prairie et non après une céréale depuis l'année dernière), puis il a revu son positionnement commercial en produisant des plants de pommes de terre. Il est également confronté à des problèmes de mildiou : avec laugmentation de cette culture dans la région, la pression est plus forte. Il défend lutilisation du cuivre en bio, surtout pour les producteurs qui commercialisent en circuit long. Il cherche toutefois à réduire son usage en testant, avec son groupement, des produits associés, comme les engrais foliaires, permettant de réduire dun tiers les doses de cuivre. Cependant, ces traitements triplent le prix de la bouillie. Il faut donc aussi tenir compte de la rentabilité économique. Il sest également penché sur la résistance variétale, mais les pommes de terre issues de ces variétés ne sont pas assez belles et ne peuvent pas être commercialisées en circuit long.
![]()
![]()
Produire des pommes à cidre : Miser sur les variétés anciennes
Frédérique ROSE, AuteurDans lOrne, Dominique et Nathalie Plessis cultivent 22 ha de vergers de pommes à cidre convertis en bio depuis 2008. Ils utilisent une grande diversité de variétés anciennes quils ont implantées par blocs variétaux (réfléchis afin de faciliter la pollinisation car certaines variétés sont diploïdes et dautres tétraploïdes). Parmi les variétés anciennes, certaines sont très tardives, ce qui présente de nombreux avantages : elles débourrent en mai après les gelées tardives et à la fin du cycle de projection de la tavelure, et elles atteignent le stade C a posteriori des vols danthonomes. Sur le reste du verger, Dominique et Nathalie utilisent entre 0,8 et 1 kg/ha/an de cuivre associé à du soufre en trois ou quatre passages (ils sautorisent quelques taches sur les fruits mais restent vigilants car un arbre affecté est moins résistant face aux autres ravageurs). Grâce à une forte biodiversité, la gestion des maladies et des ravageurs est bien maîtrisée. Ils ne tondent que deux fois par an pour favoriser les auxiliaires et ont installé des nichoirs à mésanges, des nichoirs à insectes, ainsi que des perchoirs à rapaces. Pour gérer le carpocapse, ils traitent une fois avec le virus de la granulose fin juin, les mésanges soccupent ensuite du reste. Grâce aux auxiliaires présents avec les nombreuses fleurs, la lutte contre le puceron est quasi nulle. Lanthonome reste le principal souci sur les variétés non tardives. Pour évaluer sa présence, ils réalisent des frappages quotidiens en saison et effectuent deux passages à demi-dose de spinosad. A terme, ils aimeraient trouver une alternative à ce produit.
![]()
![]()
Provence-Alpes-Côte d'Azur : La serre stocke la chaleur
Cécile POULAIN, AuteurLes serres bioclimatiques, appelées aussi serres solaires passives, ont été développées dans les régions froides dAsie centrale. Depuis 2012, le bureau détudes Agrithermic et les centres techniques Ratho et Astredhor adaptent cette technique au contexte français et plus particulièrement à celui de la région Provence-Alpes-Côte dAzur. Ils ont mis au point cinq nouveaux modèles. Le principe dune serre bioclimatique est le suivant : la serre capte de la chaleur en journée, la stocke dans des matériaux lourds et la restitue la nuit. Cette chaleur est souvent emmagasinée dans des bidons noirs remplis deau puisque ces derniers ont une forte inertie thermique. En hiver, les mesures effectuées révèlent un écart de température de 7 à 9 °C en plaine et de 12 à 15 °C en montagne. Patricia Lenne, maraîchère bio dans le Vaucluse, a aménagé un tunnel pépinière en serre bioclimatique. Elle effectue un retour dexpérience : matériaux utilisés, investissements nécessaires, financement, répercussions sur son chiffre daffaires.
![]()
![]()
La ration mélangée en élevage caprin
Jérémie JOST, Auteur ; Maxime BLANCHARD, Auteur ; Angélique FORGERIT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2019Les rations mélangées sont peu utilisées en élevage caprin. Elles nécessitent de trouver un compromis entre sauvegarde de la fibrosité physique et limitation du tri alimentaire par les chèvres. Elles présentent pourtant de nombreux avantages : elles permettent notamment dêtre plus précis dans léquilibre de la ration et de gagner du temps en réalisant le mélange et la distribution à laide dune mélangeuse. Toutefois, les rations mélangées représentent des investissements matériels importants et des frais de mécanisation non négligeables. Ce guide technique sadresse aussi bien à des éleveurs qui souhaitent mettre en place une ration mélangée quaux éleveurs qui souhaitent perfectionner leur technique. Il commence par présenter différents types de rations, avant dapporter des conseils techniques pour bien débuter avec une mélangeuse et bien piloter sa ration à base de mélange. Des témoignages et astuces dagriculteurs sont également présentés. Ce guide technique a été rédigé dans le cadre du projet Casdar CAPHerb « Faciliter les transitions des systèmes dalimentation caprins vers des systèmes plus herbagers et plus conformes aux principes de lagroécologie », piloté par lInstitut de lÉlevage. Pour acquérir des données sur les rations mélangées, un suivi a été effectué entre 2016 et 2018 dans 22 élevages caprins situés en Deux-Sèvres, Vendée et Maine-et-Loire. Ce guide a également bénéficié de lexpertise collective du réseau REDCap et des références technico-économiques dINOSYS Réseaux dÉlevage.
![]()
![]()
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurUn essai sur les mélanges céréales-protéagineux à moissonner a été conduit, pendant huit ans, en agriculture biologique, en Normandie. Son objectif était dobtenir un mélange équilibré, couvrant, qui limite les risques de verse et avec une maturité conjointe des cultures pour la récolte. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre dAgriculture de lOrne, en présente les enseignements : les rendements sont très variables (15 à 65 qx/ha) tout comme la teneur en MAT (11 à 24 %, elle est principalement liée à la proportion en protéagineux). Sur la quinzaine de mélanges testés, neuf ressortent par rapport aux autres. Leurs caractéristiques sont présentées dans un tableau récapitulatif et le mélange triticale-féverole est celui qui semble le mieux répondre aux divers objectifs. Trois solutions sont possibles pour implanter la féverole : à la volée avant le labour et le semis de la céréale ; en même temps que la céréale avec un combiné de semis (mais attention au risque de déficit hydrique comme la graine est enfouie à 2-3 cm seulement) ; à la volée, après labour, et avec le semis de la céréale dans un second temps.
![]()
![]()
Des références en cours de création pour les rations mélangées caprines
Jérémie JOST, AuteurLes rations mélangées, très courantes dans les élevages de vaches laitières, sont encore peu développées en élevage caprin car elles impliquent de trouver un équilibre entre la sauvegarde de fibrosité et la limitation du tri alimentaire, afin de réduire les risques métaboliques. Quand elles sont utilisées, il sagit généralement délevages de grande taille ou dexploitations mixtes caprins-bovins. En élevage caprin, les rations mélangées sont généralement semi-complètes et complexes, tous les aliments n'étant pas mélangés. Une étude réalisée dans le cadre du projet Casdar CAPHerb, sur 22 élevages caprins valorisant une ration mélangée, a montré que la ration est composée en moyenne de 7,5 aliments dont deux ne sont pas mélangés, soit un fourrage (ensilage de maïs, foin de luzerne, foin de graminée ou paille) soit un concentré. Cette méthode permet dadapter la ration de base aux différents lots de production. Généralement, la distribution de rations mélangées simplifie le travail et économise du temps à léleveur. Selon Florian Blot, de Seenovia, le coût de fonctionnement d'une mélangeuse est de 14 /chèvre/an. Le projet CAPHerb a pour objectif didentifier les facteurs de réussite et de pilotage des rations mélangées en élevage caprin. Il devrait apporter de nouvelles références techniques dans les années à venir.
![]()
![]()
Réseau DEPHY Ferme Légumes-Fraise-Framboise : Bilan de campagne 2018 : Approche nationale par espèce
Cathy ECKERT, Auteur ; Nicolas CHARTIER, Auteur ; Maxime LIÉNARD, AuteurLe réseau DEPHY Ferme utilise loutil bilan de campagne pour effectuer un suivi annuel des pratiques culturales utilisées. Ce temps déchange privilégié entre lingénieur réseau et le producteur est également loccasion de collecter des données relatives aux pratiques employées par les agriculteurs et à la pression des bioagresseurs (à léchelle régionale et individuelle). En 2018, une méthodologie danalyse de ces données a été établie à partir des données de quatre réseaux DEPHY Ferme situés dans le Sud de la France. En 2019, cette méthode a été déployée sur une quinzaine de réseaux et a permis de récolter et de traiter des informations par espèce cultivée. Ces informations concernent aussi bien la pression biotique que le degré de satisfaction des agriculteurs par rapport aux méthodes alternatives et aux rendements espérés. Cet article décrypte la démarche mise en place en s'appuyant sur lexemple dune espèce légumière : la salade. Il apporte notamment des informations sur les méthodes utilisées en agriculture biologique pour lutter contre les adventices, les ravageurs et les maladies de cette culture (les méthodes sont décrites séparément selon que les salades sont cultivées sous serre ou en plein champ). Des éléments chiffrés sur lefficacité de ces méthodes sont également apportés.
![]()
![]()
Travailler moins pour gagner plus ou se « la coulée douce »
Mickaël RIO, AuteurFlorence Bocande et Jean-François Guillemaud sont éleveurs laitiers biologiques dans le Morbihan, au GAEC de la Coulée Douce. Ils se sont installés en 1984 et ont converti leur ferme en bio en 1999. Le GAEC compte actuellement 70 ha, 50 vaches laitières (dont 40 traites) et vend 200 000 L de lait par an. Florence et Jean-François effectuent également de l'accueil de groupes à la ferme via le réseau « À travers champs ». La ferme est 100 % autonome, le système est basé sur la valorisation de lherbe (la ration annuelle ne contient aucun concentré). Le couple trait en permanence 40 vaches dans une étable de transfert (les vaches sont à lattache et rentrent par lot de 10). Si 41 vaches sont en lactation, ils en tarissent une pour ne pas dépasser lheure de traite, car le couple tient à se dégager du temps libre : ils travaillent 35 heures par semaine, prennent entre 5 et 7 semaines de vacances par an. Ils misent beaucoup sur la mutualisation : ils travaillent en CUMA, font leur comptabilité avec lAFOC, adhèrent à un groupement demployeurs, sont actifs à la Confédération paysanne, à la Chambre dAgriculture, au GAB et au CIVAM. Leur chiffre daffaires est de 130 000 /an, ils sont au micro-Bénéfice Agricole et ont très peu dannuités (5 000 /an). Florence et Jean-François commencent déjà à penser à la transmission de leur exploitation : ils accueillent un troisième associé qui prendra ensuite la relève.
![]()
![]()
La viticulture bio planche sur ses futurs plants
Catherine GERBOD, AuteurLa production de plants de vigne bio a fait lobjet dun colloque national, le 9 janvier 2019, à Paris. Lobjectif était de préparer la filière à lobligation dutiliser des plants bio à partir de 2035. Un plant bio est issu dun porte-greffe bio, dun greffon bio et dun sol bio. Selon plusieurs acteurs de la filière, il devient indispensable que la recherche débloque des fonds afin de résoudre quelques impasses techniques avant de développer cette production. Le principal obstacle reste la cicadelle, le vecteur de la flavescence dorée (il nexiste pas de produit compatible avec le cahier des charges AB pour lutter contre ce ravageur). Un autre obstacle est celui de la disponibilité des terres bio : une rotation sur cinq ans reste indispensable et il est difficile de trouver suffisamment de surface en bio pour pouvoir lassurer. Christophe Hebinger, pépiniériste en Alsace (lune des rares régions qui nest pas touchée par les problèmes de cicadelle), produit des plants de vigne bio depuis une quinzaine dannées. Il a opté pour une sélection massale. La densité de ses plantations est faible afin que les plants aient plus de nutriments. Les plants croissent plus lentement mais sont plus résistants. Leurs racines sont plus grosses, moins nombreuses, et avec une capacité de reprise tout aussi bonne. Dun point de vue technique, les porte-greffes sont palissés afin de pouvoir assurer un désherbage mécanique.
![]()
![]()
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais 2018 : Triticale, Epeautre, Seigle
Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Xavier CORNILLEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Ce document de synthèse aide à choisir ou recommander les variétés de triticale, dépeautre et de seigle adaptées à une conduite en AB. Issus dessais situés en France et en Belgique, les résultats de la récolte 2018 sont regroupés et synthétisés à léchelle annuelle, complétés par des évaluations pluriannuelles. Animé par lITAB depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires - expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... - qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB. Les synthèses sont réalisées par l'ITAB et ARVALIS - Institut du Végétal. Ce document est complémentaire des fiches variétales éditées par lITAB, décrivant le comportement agronomique et technologique de chaque variété de blé tendre évaluée dans le réseau.
![]()
![]()
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver - 2018
Hélène SICARD, Auteur ; Laurence FONTAINE, Auteur ; Xavier CORNILLEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2018Ce document de synthèse aide à choisir ou à recommander les variétés de blé tendre dhiver adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais situés en France et en Belgique, les résultats de la récolte 2018 sont regroupés et présentés par grande zone géographique, puis complétés par des synthèses pluriannuelles. Animé par lITAB depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires - expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... - qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB. Les synthèses sont réalisées par l'ITAB et ARVALIS - Institut du Végétal. Ce document est complémentaire des fiches variétales éditées par lITAB, décrivant le comportement agronomique et technologique de chaque variété de blé tendre évaluée dans le réseau.
![]()
![]()
Dossier légumes : Le biocontrôle
Cathy ECKERT, Auteur ; Sophie SZILVASI, Auteur ; Delphine DI BARI, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier sur le biocontrôle est composé de sept articles. Il a pour objectif de permettre à un agriculteur ou à un technicien de pouvoir caractériser un produit de biocontrôle et de lutiliser dans de bonnes conditions (respect de la réglementation, ainsi que des conditions dusage et defficacité). Le premier article définit clairement ce quest le biocontrôle et lillustre via des exemples. Le second situe son contexte réglementaire aux échelles nationale et européenne. Larticle saccompagne de tableaux récapitulant les caractéristiques des différentes catégories de produits possibles (produits phytopharmaceutiques (PPP), produits de biocontrôle, préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), matières fertilisantes et supports de cultures (MFSC)), ainsi que dun schéma sur les réglementations qui entourent ces produits. Le troisième article effectue un point sur les procédures dévaluation des produits de biocontrôle en décrivant les démarches pour obtenir une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour les PPP ou les MFSC. Des figures aident à visualiser les différentes étapes et le temps nécessaire à la réalisation de ces démarches et un tableau rappelle les différentes classes de danger. Les deux articles suivants apportent plus de détails sur deux catégories de produits, les PNPP et les MFSC. Sensuit un article qui explique le principe du dispositif des usages orphelins mis en place en 2008 à l'échelle française. Ce dispositif permet de faire le lien entre les besoins, les utilisations et la réglementation. Il est notamment utilisé lorsque des solutions existent mais quelles ne sont pas autorisées sur la cible ou la culture en France, ou au contraire lorsquil nexiste pas de solution et quil faut solliciter la recherche. Le dernier article présente loutil EPHY qui permet de connaître de manière très rapide lensemble des caractéristiques dun produit.
![]()
![]()
Dossier : De nouveaux fruits pour se diversifier
Maude LE CORRE, Auteur ; Béatrice BONNET, Auteur ; Manon LAURENS, AuteurAvec le changement dalimentation et le réchauffement climatique, en France, des producteurs, dont certains en bio, se lancent dans la diversification en produisant des fruits rares ou exotiques (grenade, noix de pécan, baie de goji, agrumes ). Il sagit souvent dun pari agronomique car les espèces sont cultivées en limite de leur zone de répartition. Ces arboriculteurs témoignent de leur choix, leurs conduites techniques et leurs perspectives de débouchés, mais aussi des difficultés qui peuvent être rencontrées pour certains dentre eux.
![]()
![]()
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
![]()
![]()
En élevage biologique des synergies entre les pratiques délevage et létat de santé des animaux : approfondissement en poulets de chair
Catherine EXPERTON, Auteur ; Sophie LE BOUQUIN, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; ET AL., AuteurEn élevage bio, un bon état sanitaire passe avant tout par une approche globale de la santé basée sur des pratiques préventives. Dans le cadre du projet CasDar "Synergies pour la santé des élevages bio", une enquête épidémiologique, menée sur 85 lots de poulets de chair AB, a permis de dresser un état des lieux de létat de santé et de bien-être de ces volailles. Les résultats montrent un bon état général, un très faible recours aux traitements antibiotiques (seulement 5 lots), de faibles taux de mortalité (2,8 % en moyenne à 77 jours dâge) et peu de problèmes sanitaires (32 lots sur 85, essentiellement digestifs). Même avec laccès aux parcours, les lésions parasitaires sont faibles et aucun lien na pu être mis en évidence entre présence parasitaire et problèmes digestifs. Des marges de progrès sont toutefois possibles : qualité de leau de boisson, mesures dhygiène et de biosécurité (désinfection des bâtiments, changement de chaussures, vide sanitaire périodique complet), accès au conseil technique pour les éleveurs indépendants. Cette étude montre aussi quune sortie précoce des poulets nengendre pas de problème de santé tout en favorisant le comportement exploratoire. Elle a également fait ressortir un besoin des éleveurs : bien quils utilisent beaucoup de produits naturels (aromathérapie, phytothérapie), ils ont besoin de mieux connaître leurs modalités daction et dutilisation.
![]()
![]()
Élevages ovins : quelles difficultés lors du passage en bio ?
Célia BORDEAUX, AuteurDans le cadre du projet SECURIBIOV (Sécurisation des trajectoires de conversion en agriculture biologique des élevages ovins allaitants des Pays de la Loire), une enquête a été menée auprès douze éleveurs ovins bio de cette région, en conversion ou récemment installés en bio, dans le but d'identifier les principaux freins rencontrés. Après une description détaillée et technique des caractéristiques de ces exploitations, les conclusions de lenquête sont présentées. Il en ressort que, par rapport au passage en bio, les systèmes antérieurs étaient globalement « assez proches du bio » dans le sens où ils étaient majoritairement basés sur lherbe et qu'ils employaient peu de chimie. Le passage au bio a donc entraîné peu dévolution des pratiques, et celle-ci concerne principalement une réflexion sur la race (animaux plus rustiques) et une diversification de lassolement. Les freins identifiés portent principalement sur le manque de valorisation de lagneau bio en filière longue et, dans une moindre mesure, sur limpossibilité davoir recours aux inséminations artificielles et aux traitements hormonaux, ainsi que sur la question de lautonomie alimentaire qui est souvent reliée à la disponibilité des terres. Certaines problématiques liées à linstallation sont également ressorties : mauvaise évaluation du travail (quantité et pénibilité), manque de maîtrise technique, mauvaise évaluation du potentiel des terres. Un besoin en formation et en accompagnement technique s'est également fait sentir.
![]()
![]()
Élever des porcs en bio : Réglementation, débouchés, témoignages d'éleveurs, conseils pour construire son projet
Cette brochure, destinée aux porteurs de projet et aux producteurs intéressés par lélevage de porcs bio, dresse un état des lieux de la filière et de ses dynamiques et présente les débouchés, le cahier des charges, des repères techniques et financiers, ainsi que des témoignages déleveurs et déleveuses dans différents systèmes. Pour l'élevage porcin, il ny a pas de modèle unique, mais des réponses diverses données par les éleveurs selon les conditions quils rencontrent. Ainsi, les conseils apportés permettront à chacun de construire un projet adapté à ses objectifs.
![]()
![]()
Étude de faisabilité du semis direct ou semis simplifié sur prairie vivante en Agriculture Biologique
Suite à une volonté d'entreprendre une expérimentation sur le semis direct et sur le semis simplifié, la Chambre d'Agriculture du Cantal, en collaboration avec de nombreux agriculteurs bio, a mis en place une série d'essais sur cette thématique. Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Ces essais ont permis de mettre en évidence certains matériels plus appropriés aux territoires d'élevage. Les outils spécialisés en semis direct sur prairies donnent de meilleurs résultats, et certains agriculteurs n'hésitent plus à essayer ces nouvelles méthodes. Une action de communication autour des résultats a permis de diffuser les méthodes, et une dynamique a émergé sur la thématique de l'agriculture de conservation.
![]()
![]()
Les lapins, ça broute !
Anna JENNI, AuteurEn Suisse, dans le cadre du projet « Has im Gras » (lapins dans lherbe), une lapinière mobile a été testée durant le printemps 2018. Lobjectif était détudier lengraissement de lapins en plein air. Pour cela, une roulotte montée sur châssis automoteur a été conçue, entourée de clôtures et recouverte dun filet de protection contre les oiseaux. Après une phase dhabituation de deux semaines pendant laquelle les lapins étaient fermés dans la roulotte durant la nuit, ces derniers ont ensuite bénéficié dun accès permanent au pâturage de 54 m2, avec du foin et un aliment composé exprès pour l'essai (blé, orge et farine dherbe) à disposition. Deux séries dengraissement de 33 et 34 lapins ont été effectuées, avec un abattage à 91 et 98 jours, pour un GMQ de 33 et 34 grammes. Aucun cas de parasitisme na été détecté, bien quune crainte avait été émise sur le fait que le pâturage puisse entraîner une augmentation drastique de la pression parasitaire. Les lapins recevaient des additifs végétaux afin de stabiliser leur flore intestinale et le déplacement hebdomadaire de la roulotte a permis de réduire la pression parasitaire. Ce système intéresse fortement les organismes agricoles bio de Suisse, mais, pour linstant, il ne permet pas datteindre une production rentable en raison de la petite quantité de viande produite par lapinière. Des améliorations sont en cours.
![]()
![]()
Méthanisation : Comment mettre les gaz ?
Yann KERVENO, AuteurEn France, la méthanisation sest développée dès les années 2000. Elle a alors suivi le modèle allemand basé sur la cogénération : un digesteur produit des gaz qui sont brûlés afin de produire de lélectricité. A lépoque, les gaziers ne sintéressaient pas encore au biogaz. Actuellement, la demande en « gaz vert » augmente et se développe (système de méthanisation basé sur la méthode dinjection). 97 % des installations françaises font encore de la cogénération et seulement 3 % de linjection alors que le rendement énergétique est de 40 % pour la cogénération contre 97 ou 98 % pour le biométhane. Bien que linjection ait le vent en poupe, le choix du système seffectue souvent en fonction du réseau (électrique ou gaz) le plus proche. Larticle fait un point sur la taille minimale des exploitations pour quelles puissent développer un tel système. Sensuivent plusieurs témoignages : Jean-Yves Gardoni, initiateur de Gâtinais Biogaz, décrit un projet de méthanisation collectif qui a commencé en cogénération en 2012 et a changé pour linjection en 2016 ; Mauritz Quaak et son frère ont, quant à eux, fait partie des pionniers à développer une installation individuelle de biogaz ; Marc Le Mercier explique le projet dune collectivité en Bretagne qui a vu en la méthanisation un outil dans sa recherche dindépendance énergétique.
![]()
![]()
La place des céréales et du maïs dans les fermes de réseau délevage en agriculture biologique en bovin lait
Jean-Pierre MONIER, AuteurDans le cadre des suivis des réseaux d'élevage bovins lait biologiques et conventionnels avec l'Institut de l'Élevage et les Chambres d'agriculture, une étude comparative des systèmes AB et conventionnels dans 3 zones de montagne a été menée sur 4 ans (2012-2015). L'observation de la place des céréales et du maïs met en évidence des stratégies d'adaptation mises en place dans les fermes bio. Les principaux résultats de l'étude sont présentés : place et rendement des prairies multi-espèces et des prairies permanentes, recours au semis sous couvert et pratiques agronomiques associées, rotations, surface en maïs.
![]()
![]()
Des places à prendre en volailles bio
Emeline VIENOT, Auteur ; Maëva JÉGOU, AuteurLa demande en ufs et volailles biologiques augmente (en 2016 versus 2015 : + 16% pour les ufs et + 17 % en volailles de chair). Première région productrice de volailles de chair bio et seconde pour les ufs bio, les Pays de la Loire voient ces productions croître, mais plus par un effet dagrandissement des exploitations que par une augmentation du nombre déleveurs bio. Or, pour faire face à la demande, il y a de la place pour de nouveaux producteurs. Cest le message que veulent faire passer les acteurs locaux de la filière volailles bio. Parmi les témoignages repris dans ce dossier, ceux de deux éleveurs illustrent des approches et des choix techniques différents et, par cela même, la diversité possible des profils dexploitations. Le premier, Étienne Blanchard, jeune éleveur installé en bio sur la ferme familiale, déjà en volailles, mais en conventionnel, associe bâtiments en dur et bâtiments mobiles et vise, progressivement, à convertir toute lexploitation. Il est membre de la coopérative BVO qui développe une production à partir dune alimentation 100 % bio pour répondre à la demande dun de ses principaux clients (Biocoop), avec des résultats techniques non dégradés. Lautre élevage, le GAEC des Marzelles, entièrement en AB, vise, lui, à se diversifier en intégrant un atelier volailles de chair en complément de ses productions bovines (lait et viande) et grandes cultures. En plus de favoriser larrivée de nouveaux producteurs, un autre enjeu pour la filière est de produire plus daliments bio pour les animaux, comme en témoigne un responsable production végétale dans une coopérative, Cyrille Blain (Terrena).
![]()
![]()
Point sur l'essai de pâturage tournant pour les truies gestantes
Florence MAUPERTUIS, AuteurUn essai sur le pâturage tournant des truies gestantes a été conduit à la ferme expérimentale des Trinottières, au cours des printemps 2016 et 2017. Les truies, par groupe de 7 à 8, ont tourné sur des paddocks de 270m², tous les 3 à 5 jours selon la pousse de lherbe et selon leur capacité dingestion. Les observations montrent que le pâturage de légumineuses a permis de compenser la restriction alimentaire (les truies au pâturage recevaient un aliment concentré pauvre en protéines en quantité limitée, 80 % d'une ration normale) : les niveaux de réserves corporelles constituées des truies au pâturage sont comparables aux truies témoins. Cependant, leur gain de poids vif en gestation est moindre (55kg contre 65kg pour les lots témoins). Pour le corriger, une piste serait de distribuer une ration complète daliment concentré sur les trois dernières semaines de gestation, afin de garantir un apport alimentaire suffisant pour le développement des ftus.
![]()
![]()
La pratique des engrais verts chez les maraîchers bio québécois
Dominique BERRY, AuteurDans les systèmes de maraîchage bio québécois, les engrais verts sont considérés comme essentiels et font lobjet dune réflexion approfondie. Le contexte local, la saison de production courte, les hivers longs et les grandes surfaces disponibles amènent les maraîchers à systématiser les engrais verts et les rotations longues (intégrant souvent des couverts pluriannuels). Les semis sont réalisés à laide de différents semoirs (semoirs à disque, double trémie, Delimbe, à gazon) et la destruction seffectue principalement avec un broyeur à fléau. La liste des espèces d'engrais verts hivernés est assez longue mais contient souvent des associations de céréales et de légumineuses. Les pratiques sont assez diverses, larticle en détaille une dizaine, telles que celle-ci : deux années dengrais verts suivies dun apport de fumier, une année de légumes exigeants, une année de légumes moins exigeants, puis retour en engrais verts). Une pratique semble intéressante et reproductible en France : celle de semer deux engrais verts sur une année calendaire sans retravailler le sol, avec, au printemps, un semis de mélange avoine - pois - féverole, puis, fin dété, un sursemis de ray grass ou seigle et vesce.
![]()
![]()
Les prévisions de rationnement vont mieux coller à la réalité
Emeline BIGNON, AuteurLINRA a publié, en 2018, son nouveau « Livre rouge » sur le rationnement en élevage dans lequel le système de calcul des rations a été ajusté. Hormis le gain de précision, les tables fournissent des valeurs indicatives pour un plus grand nombre daliments et de fourrages. Les nouvelles équations établies par les chercheurs sont plus complexes (elles seront dailleurs intégrées dans le logiciel Inration 5). Les pratiques alimentaires des éleveurs ne sont pas pour autant remises en cause. Ce nouveau système permet de mieux prendre en considération les situations qui séloignent des standards. Pour les animaux de ces élevages, des ajustements étaient effectués dans lancien système, mais ils étaient souvent approximatifs alors quils pourront maintenant être chiffrés de manière assez précise. La grande nouveauté est quun aliment ou un fourrage na pas la même valeur selon son contexte dutilisation (niveau de production de lanimal, interaction avec les autres aliments de la ration). Pour certains aliments, il peut y avoir des variations allant de 15 à 20 %. Dans la pratique, les valeurs ne changent pas pour des troupeaux laitiers présentant une production intermédiaire (7 000 à 8 500 L), mais les prédictions gagnent en précision pour les profils extrêmes. Dans les systèmes économes en concentrés, lutilisation de lazote devrait mieux être prise en compte.
![]()
![]()
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurCet essai, conduit en bio sur des associations céréales-protéagineux à moissonner, a pour objectif daméliorer lautonomie alimentaire des élevages bovins en agriculture biologique. Il fait partie du programme Reine Mathilde conduit par différents partenaires en Normandie. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre dAgriculture de lOrne, présente les enseignements quils ont tirés des huit années dexpérimentation : pour une récolte en grains, les mélanges doivent être équilibrés, couvrants, limiter les risques de verse et être composés d'espèces qui arrivent à maturité au même stade. Une quinzaine de mélanges ont été testés, avec des rendements et des teneurs en MAT fortement variables (respectivement 15 à 65 qx/ha et 11 à 24 % de MAT). Les mélanges contenant de la féverole, de la vesce ou du lupin sont mieux pourvus en protéines que ceux contenant du pois. Pour les céréales, les mélanges contenant de lépeautre et de lavoine sont moins acidogènes mais ce sont des tuteurs plus fragiles. Un tableau récapitulatif permet de connaître les valeurs alimentaires des neuf meilleurs mélanges, ainsi que les objectifs recherchés. Des informations techniques sont également apportées sur les différentes possibilités pour semer ces mélanges.
![]()
![]()
Suivi de l'état sanitaire des sols sous abri : le système racinaire à la loupe
Cécile DELAMARRE, AuteurLa santé dune culture ne peut pas être jugée quavec les parties aériennes, il est nécessaire dévaluer létat de son système racinaire. Cet article sintéresse plus particulièrement au cas des cultures conduites sous abri en agriculture biologique. Il recommande deffectuer au minimum une observation du système racinaire en fin de culture, mais cette opération peut également être effectuée au cours du cycle de la culture (par exemple, si un manque de vigueur est observé). La méthode pour effectuer ces observations est tout dabord abordée (nombre de plants, répartition, précautions à prendre pour ne pas abîmer le système racinaire, les éléments à regarder et les moyens pour y arriver). Les outils utiles à l'interprétation des ces observations sont ensuite présentés : fichier excel pour renseigner les indices de nécroses et de galles racinaires (INR et IGR), analyses en laboratoire pour identifier le bio-agresseur, site et application Ephytia de lINRA, pour aider au diagnostic. Un tableau permet également, pour chaque catégorie de bioagresseurs (nématodes, champignons telluriques ), de connaître la pertinence des pratiques agronomiques visant à les limiter et utilisables en bio (rotation, solarisation, plantes de coupure ).
![]()
![]()
Surfaces prairiales : Comment optimiser leur exploitation : Comment se repérer dans le choix des espèces et des variétés : Ray-grass, fétuque, luzerne, Que choisir ?
GNIS, AuteurUn grand nombre despèces et de variétés de graminées et de légumineuses est disponible sur le marché. Pour les choisir, il est important de prendre en compte des critères concernant la conduite envisagée pour la prairie. Différents outils daide à la décision peuvent aider à effectuer ce choix, notamment celui mis en place par le GNIS (www.prairie-gnis.org). Léleveur doit répondre à des questions simples sur la durée de vie de la prairie, le type dutilisation, le type de sol ou encore la période de récolte souhaitée. Loutil propose ensuite les espèces les plus adaptées. Concernant les variétés, un autre outil est disponible : www.herbe-book.fr. Il permet de trouver les différentes caractéristiques des variétés et deffectuer des recherches via un moteur de recherche spécifique intégré au site. Afin dutiliser cette fonction, léleveur doit ordonner ses priorités suivant certains critères qui influenceront les résultats de la recherche en dépendront. Larticle définit également quatorze termes techniques concernant les caractéristiques des espèces prairiales (type botanique, précocité dépiaison, départ de végétation, souplesse dexploitation, remontaison, ploïdie, résistance à la verse, etc ). Trois tableaux récapitulatifs synthétisent les caractéristiques des principales espèces fourragères, ainsi que leurs intérêts et limites.
![]()
![]()
Tester les bienfaits de la biodiversité
Maude LE CORRE, AuteurMichel Reigne, arboriculteur biologique dans le Lot-et-Garonne, sest installé en 2000, en hors cadre familial, sur 40 ha de grandes cultures et 12 ha en vergers. Il explique sa manière de gérer les principaux ravageurs dans son atelier de pommes bio. Pour cela, il se base principalement sur quatre piliers : le choix variétal, la mise en place dun système goutte-à-goutte enterré, la conduite en système sandwich et laugmentation de la biodiversité. Pour attirer les auxiliaires, il sème des fleurs sauvages en bande sandwich (semis sur lalignement des troncs avec un travail du sol de chaque côté), ce qui lui a permis de régler ses problèmes de pucerons lanigères. Pour lutter contre le carpocapse, il a installé huit nichoirs à mésanges qui sont tous occupés (même si le verger est sous filets) et quatre gîtes à chauves-souris. Dans son assolement de grandes cultures, il essaye davoir des féveroles non loin de ses vergers car elles sont très attractives pour les prédateurs de pucerons. Enfin, pour allier conduite biologique et qualité gustative, il a fait le choix de cultiver la variété Goldrush. Il produit également de la Dalinette qui est rouge mais moins typée en goût, ainsi que de la Chantelou. Il explique aussi brièvement comment il commercialise sa production.
![]()
![]()
Variétés de blé tendre en agriculture biologique : Memento des variétés : Caractéristiques et graphiques pluriannuels - Sept. 2018
Ce document de synthèse présente les caractéristiques principales des variétés de blé tendre disponibles en AB, issues de données du GEVES, d'Arvalis-Institut du Végétal et de l'ITAB. Il présente en complément le comportement (rendement / teneur en protéines) des variétés sur plusieurs années (synthèses des résultats du réseau de criblage animé par l'ITAB).
![]()
![]()
Version réactualisée de MéthaSim : LIfip recense 400 produits méthanogènes en France
Pascal LEVASSEUR, AuteurLIfip met à disposition des éleveurs possédant un méthaniseur une base de données de plus de 400 produits méthanogènes. En effet, les agro-industries produisent beaucoup de résidus organiques, mais il est difficile de connaître leur potentiel méthanogène en raison de leur diversité. Dans le cadre du projet Valormap, lIfip a analysé plus de 90 résidus organiques pour connaître leur potentiel méthanogène (BMP) et leur rendement de méthane (plus utile pour les éleveurs). Les 90 résidus ont été regroupés en dix classes dont les caractéristiques moyennes sont présentées dans larticle. Quatre dentre elles ont des rendements méthanogènes élevés, mais les variations intra-catégories sont importantes. Ces résultats ont été compilés à des données acquises ultérieurement. Au final, les caractéristiques de 400 résidus organiques (déjections animales, cultures et résidus de cultures, déchets organiques dindustries et de collectivités) sont téléchargeables sur un fichier excel depuis le site de lIfip, ainsi que les fiches descriptives dune vingtaine de familles (BMP, composition chimique, quantité et localisation des gisements, ratio de production, possibilité de valorisation en méthanisation, points requérant une attention particulière). Les gisements sont géolocalisés via un outil public web qui donne accès aux grandes masses de déchets à une échelle départementale, ainsi quà la quantité dénergie correspondante en kWh et m3 de CH4.
![]()
![]()
Associer légumes et arbres fruitiers en agroforesterie : Principes, éléments techniques et points de vigilance pour concevoir et conduire sa parcelle
François WARLOP, Auteur ; Nathalie CORROYER, Auteur ; Alice DENIS, Auteur ; ET AL., Auteur | AVIGNON CEDEX 9 (Maison de la Bio - 255 Chemin de la Castelette, BP 11283, 84 911, FRANCE) : GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique) | 2017Ce document a été réalisé dans le cadre du projet SMART (2014-2017) qui visait à développer des connaissances sur les associations agroforestières entre arbres fruitiers et cultures légumières, en s'appuyant sur un réseau de parcelles en France et en associant 16 partenaires de la recherche. Ce document est organisé de façon à répondre à 3 questions essentielles : pourquoi concevoir un verger maraîcher ? ; comment le concevoir ? ; comment le conduire ? Ce document permet, entre autres, de connaître les éléments socio-techniques à prendre en compte (compétences nécessaires dans un projet d'agroforesterie associant légumes et fruits, impact en termes d'organisation du travail, de matériel, de circuits de vente...). Il donne les principaux éléments à connaître pour choisir ses espèces d'arbres fruitiers, et des préconisations pour choisir les variétés (pour la pomme, la poire, la prune, la cerise, l'abricot et la pêche), que la ferme soit localisée plutôt au Nord / Nord-Ouest ou au Sud. Sont ensuite abordées l'organisation des cultures dans les parcelles et la conduite technique du verger maraîcher, en particulier les éléments liés à l'agencement, à l'irrigation et à la fertilisation, à l'entretien du pied des arbres, à la taille et à la protection phytosanitaire des cultures.
![]()
![]()
Carpocapse de la châtaigne : La confusion sexuelle est possible en bio
Sébastien CAVAIGNAC, AuteurLa confusion sexuelle permet de faire diminuer les populations d'insectes ravageurs en interrompant leur cycle de reproduction. Le principe consiste à saturer l'air d'une phéromone de synthèse similaire à la phéromone utilisée par les insectes pour la fonction d'attirance sexuelle. Cela perturbe l'insecte mâle qui se trouve alors dans l'incapacité de s'orienter vers une femelle et, de fait, le nombre d'accouplements diminue. Encore faut-il d'abord trouver la phéromone ou le cocktail de phéromones de synthèse se rapprochant le plus des phéromones naturelles utilisées par les insectes femelles. Si l'utilisation de phéromones de synthèse existe depuis de nombreuses années pour la pomme, la prune ou la vigne, l'intégration des phéromones de synthèse dans des solutions de lutte contre le carpocapse de la châtaigne est actuellement freinée par le coût de développement et d'homologation, eu égard à la taille de la filière. Or, il semblerait que la confusion sexuelle contre le carpocapse du pommier peut avoir un effet également sur le carpocapse du châtaignier. Des résultats d'essais tendent à le prouver, puisquune expérimentation en ce sens a permis de constater 10 % de fruits plus sains. Restent des difficultés techniques à lever, notamment pour la pose des pièges.
![]()
![]()
Fermoscopie : Chez Germain Naud, place à l'herbe !
Mégane GUILLOU, AuteurGermain Naud sinstalle en élevage allaitant en janvier 2016 en reprenant une ferme de 75 ha avec 80 vaches charolaises, à Touarsais-Bouildroux en Vendée. En mai 2016, léleveur entame une conversion bio. Il décide dapporter plus dautonomie et d'augmenter la part de lherbe. Il diminue le nombre de vaches de moitié, toujours en vêlages trois ans groupés à l'automne, et stoppe latelier dengraissement des taurillons pour vendre ses mâles en broutards. Il réduit à 8,4 ha la surface cultivée en maïs, afin daugmenter la surface des prairies temporaires à 27,3 ha, réimplantées à base de mélanges multi-espèces. Des mélanges céréaliers pour la vente (blé-féverole) et pour lautoconsommation (triticale-pois-féverole) sont introduits. Aujourdhui, lautonomie en fourrages et en concentrés pour lengraissement des bovins est atteinte à 100 %. Six mois après, il installe le pâturage tournant dynamique (couloir de 40m de large), avec un système en fil avant-fil arrière formant des blocs de 1 000 mètres carrés. Prochainement, Germain envisage de monter à 50 le nombre de vêlages et de continuer à étendre ses prairies.
![]()
![]()
Guide éleveurs : Élever des volailles bio - Tome 2
Cette réédition du guide édité par la CAB (Coordination Agrobiologique) des Pays de la Loire aborde différents thèmes partagés dans le groupe des éleveurs qui ont contribué à alimenter les connaissances en élevage de volailles bio. Au sommaire : - Réglementation ; - Agronomie ; - Conduite d'élevage (parcours, bâtiment et matériel, alimentation, souches, santé) ; - Fabrication d'aliments à la ferme ; - Transformation ; - Circuits de commercialisation ; - Quelques repères pour situer mon élevage. 9 fermoscopies d'exploitations sont présentées en fin de document.
![]()
![]()
RESILAIT : Résilience des systèmes laitiers biologiques ; optimisation des facteurs de compétitivité et mise au point de systèmes plus efficients dans la gestion des risques à venir : Analyse des filières laitières biologiques en Europe : Allemagne ; Autriche ; Danemark ; Espagne ; Italie ; Pays-Bas ; Royaume-Uni
Le projet RESILAIT vise à analyser les facteurs de résilience des systèmes laitiers biologiques pour les filières bovine, ovine et caprine. Ses objectifs sont dévaluer les niveaux actuels de résilience et de performance sur de larges échantillons, danalyser les facteurs de réussite ou de défaillance, de mesurer les impacts de certaines évolutions récentes des systèmes biologiques et dappréhender certains risques futurs. Lobjectif est de fournir aux futurs éleveurs en conversion les éléments de réussite en optimisant leurs trajectoires de conversion, et de conforter la solidité actuelle de ces systèmes et celle des filières laitières biologiques en assurant la pérennité des exploitations actuelles et futures. Les premiers résultats concernent lanalyse des filières laitières biologiques en Europe. Les 7 fascicules présentent chacun les résultats dun pays en particulier : Analyse des filières laitières biologiques pour lAllemagne, lAutriche, le Danemark, lEspagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Italie ; Analyse des filières laitières caprines et ovines biologiques pour lItalie.
![]()
![]()
S'adapter au contexte climatique de 2017 - témoignage du GAEC des prairies
Jean-Claude HUCHON, AuteurMathieu est producteur de lait en agriculture biologique dans un système tout herbe, au sein du GAEC des Prairies, à Severac, en Loire-Atlantique. Sur une SAU de 80 ha (74 ha de prairies longue durée et 7 ha de mélange triticale pois féverole, ensilé en mai), les objectifs de production sont de 245 000 litres de lait avec un troupeau de 45 vaches PrimHolstein et 25 UGB génisses et bufs (chargement de 0.8 UGB/ha de SFP). La situation en avril 2017 et les adaptations réalisées sur la campagne 2016/2017 au GAEC des prairies sont présentées : - au 31 mars 2017, 5 tonnes de MS de reports de stocks dherbe (soit 0.1t de MS/UGB) ; - objectifs de rendements revus à la baisse ; - adaptations mises en uvre pour équilibrer le système fourrager ; - ouverture du silo dherbe début mai ; - un tiers de récoltes dherbe en moins, compensées par des achats à lextérieur ; - situation au 30 septembre 2017 ; - Ration hivernale à caler ; - Assolement 2018.
![]()
Microfermes et permaculture : Des rêves à la viabilité
A l'occasion du salon La Terre est Notre Métier 2016, Kévin Morel, alors en thèse à l'INRA, a présenté les microfermes et la permaculture. La conférence est articulée en trois parties : 1 - Les microfermes et la permaculture, doù ça sort ? ; 2 Diversité des microfermes au nord de la Loire ; 3 Enraciner le rêve, une approche globale de la viabilité. Kévin Morel part ainsi d'une vision généraliste pour arriver à des données technico-économiques récoltées sur une vingtaine de microfermes. On retrouve des références techniques en matière de temps de travail, d'investissements, ou encore de rentabilité économique. Le projet de vie des maraîchers est très important dans ce mode de production. La plupart des fermes sont des installations récentes et létude serait à reconduire dans lavenir. Cependant, aujourdhui, on peut conclure quil est possible de sinstaller sur une surface inférieure à celle qui était considérée comme raisonnable.
![]()
![]()
Sécuriser la culture des protéagineux en agriculture biologique : Synthèse des essais sur les associations légumineuses & céréales mis en place en 2015
En agriculture biologique, les légumineuses à graines présentent de nombreux intérêts (enrichissement des sols en azote, allongement des rotations, source dalimentation pour les ruminants et les monogastriques...). Pour autant, leur culture reste limitée en France. Les attentes des producteurs sur les légumineuses à graines portent sur des itinéraires techniques qui sécurisent la production. Des références, acquises en France et en Europe, montrent que les associations de légumineuses avec des céréales permettent de sécuriser le rendement des protéagineux. Pour autant, il reste à déterminer, pour les différents types de céréales possibles en association, les équilibres permettant de récolter une proportion suffisante de protéagineux. Ce document est la synthèse dun ensemble de travaux sur le sujet, conduits par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire, de Normandie, du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie. Au sommaire : - Sécuriser la culture des protéagineux ; - Des scénarios climatiques voisins ; - Les faits marquants de la campagne, localisation des essais ; - Féverole dhiver associée à une céréale ; - Pois dhiver associé à une céréale ; - Féverole de printemps associée à une céréale ; - Pois de printemps associé ; - Lupin bleu de printemps associé ; Conclusions et perspectives.
![]()
![]()
Guide éleveurs : Élever des volailles bio
Ce guide, édité par la CAB (Coordination Agrobiologique) des Pays de la Loire, fruit d'un travail d'échange d'expériences, vise à aider les (futurs) éleveurs dans la création d'un atelier volailles bio. Il est enrichi de données issues de plusieurs projets de recherche (Avialim, ProtéAB, Parcours, Icopp ), de données techniques de l'ITAB et d'un travail de veille mené par la CAB. Au sommaire : - Réglementation ; - Agronomie ; - Conduite d'élevage ; - Fabrication d'aliments à la ferme ; - Transformation ; - Circuits de commercialisation ; - Quelques repères pour situer mon élevage ; - Fiches Producteurs ; - Carnet d'adresses.
![]()
![]()
La recherche en arbo bio s'active
Maude LE CORRE, AuteurUne journée technique arboriculture bio, organisée par l'Institut technique de l'agriculture biologique (Itab) et le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl), a réuni, au mois de mars, une centaine de chercheurs, techniciens, producteurs et autres acteurs de la filière. Trois thématiques ont été développées : sol et pratiques culturales, protection contre les bio-agresseurs et références technico-économiques de systèmes de production. La journée a aussi été l'occasion d'une présentation de la base de données Azopro, qui vise à aider les producteurs dans leur choix d'amendements et d'engrais organiques. Différents résultats d'essais ont été exposés, sur l'amélioration de la fertilité du sol et les performances agronomiques d'un verger bio d'abricotiers, sur l'utilisation de bâches anti-pluie sur des pommiers, sur l'amélioration de la conservation des raisins, mangues, pêches et châtaignes. Enfin, les résultats économiques du réseau Dephy ferme arbo (150 exploitations, sept espèces, 2 modes de culture) ont été présentés.
![]()
![]()
A la recherche d'autonomie, en plein cur de Beauce
Pascal GARROS cultive 174 ha de grandes cultures bio en Beauce depuis 2011, après une conversion progressive démarrée en 1998. Il est passé d'une production de 4 à 13 cultures qu'il commercialise en circuits longs. Les résultats économiques sont satisfaisants. Il raisonne sa rotation de façon à être le plus autonome en azote et à éviter la spécialisation des adventices. La luzerne est en tête de rotation et elle revient lorsque la pression des vivaces est trop forte. Les cultures de printemps et d'hiver alternent. La présence importante de légumineuses permet de limiter les achats d'engrais. 3 ha sont dédiés à la biodiversité (bordures de bois, haies cynégétiques, bandes enherbées, implantation de vergers, mise en place de ruchers ). Pascal cherche également à réduire le travail du sol, mais les résultats sont variables. Aujourd'hui, il s'interroge sur la résilience de sa ferme face au changement climatique dont il commence à voir les impacts et réfléchit aussi à la transmission de sa ferme en bio.
![]()
![]()
Les BioThémas : Outils, références et témoignages : Ovins et monogastriques bio ; Conception de prairies
Vincent BELLET, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; Tom LASINA, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2014A l'occasion du Sommet de l'élevage à Cournon (63), en octobre 2014, les conférences BioThémas ont permis de présenter notamment : les premiers résultats du programme CasDar Agneaux Bio (avec la mise en place d'un réseau de fermes de références en ovin bio) ; l'outil d'aide à la décision en production ovine allaitante, Ostral ; l'observatoire des viandes bio (données Interbev 2013, ovins bio) ; la conception participative d'un outil de préconisation de mélanges prairiaux conduisant à l'émergence d'une communauté d'utilisateurs. Les 49 élevages ovins suivis par le programme CasDar Agneaux Bio se caractérisent par une bonne maîtrise de la consommation de concentré, une part importante de vente directe, mais aussi une forte diversité (en termes de revenus, de place dans le système de production ). L'outil Ostral, qui vise à simuler et étudier les nouveaux équilibres et performances du système de production (technique, économique, environnemental avec énergie et GES, travail, commercialisation ), a été testé dans deux exploitations. L'observatoire a montré que les ventes de viande ovine bio ont progressé d'environ 20% depuis 2010. La vente directe représente 21 % des débouchés (en tonnes). Quant aux ovins laitiers, le nombre d'exploitations a augmenté de 5% en 2013.
![]()
![]()
Guide variétal de semences Légumes Bio : Saison 2013-2014
RESEAU GAB - FRAB BRETAGNE, Auteur ; GRAB HAUTE-NORMANDIE, Auteur ; GAB 44, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SÉVIGNÉ (12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : FRAB BRETAGNE (Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne) | 2014
Produit par la commission Légumes Grand Ouest du réseau FNAB, ce guide vise à aider le producteur dans ses commandes de graines et de plants. Plusieurs critères ont présidé à sa réalisation : le choix de variétés adaptées à la région, la réponse aux exigences du marché et de la production biologique, la disponibilité en semences biologiques et non traitées, l'exclusion du catalogue des CMS (Cytoplasmic Male Sterility, en français Stérilité Mâle Cytoplasmique), la ré-introduction de variétés anciennes ou population pertinentes pour des espèces pour lesquelles il y a un large recours aux hybrides.
![]()
![]()
Récolte et première transformation des PAM bio
Béatrice GUIHO, AuteurCet article technique est issu de la brochure "Plantes aromatiques et médicinales : premiers pas dans la production bio en Languedoc-Roussillon", réalisée par Sud & Bio. Il résume les critères nécessaires à la mise en place d'un atelier de séchage. On y trouve les périodes de récolte des cultures non irriguées, les rendements moyens, le type de matériel de récolte. Les adaptations d'une autochargeuse sont décrites, avec l'ajout d'un releveur, le réglage de la hauteur de coupe et la modification du convoyeur pour réduire les pertes. Les caractéristiques et coûts des séchoirs les plus courants sont précisés.
![]()
![]()
Synthèse des essais en grandes cultures bio - Campagne 2013-2014
Les expérimentations sur les grandes cultures bio réalisées par le GRAB Haute-Normandie représentent une source de références agronomiques et économiques fort utiles au développement de l'agriculture biologique dans la région. Ce document présente les résultats d'essais réalisés en collaboration avec les agriculteurs biologiques, les techniciens du GRAB Haute-Normandie et les techniciens de BIOCER (coopérative de céréales biologiques dans l'Eure). L'objectif principal est la recherche d'espèces et de variétés céréalières adaptées à la conduite en agriculture biologique et aux conditions pédoclimatiques de la région. Au sommaire : - 1. Introduction ; - 2. Bilan climatique ; - 3. Légendes des tableaux ; - 4. Essai microparcelles blé tendre ; - 5. Résultats pluriannuels des essais microparcelles ; - 6. Essai macroparcelles blé tendre ; - 7. Au final, que choisir ? ; - 8. Essai microparcelles triticale ; - 9. Lentille en cultures associées.
![]()
![]()
Résultats des essais 2013 : céréales, protéagineux : Plateforme de démonstration LEGTA de Neuvic
Michel DESMIDT, AuteurCet article présente les résultats des essais biologiques menés par le LEGTA de Neuvic et la Chambre d'agriculture de la Corrèze. L'itinéraire technique est classique avec un précédent prairie, labour et semis au combiné herse rotative en octobre 2012. Neuf variétés de blé, orge, triticale, épeautre et seigle sont testées en culture pure et en association avec du pois et de la vesce. Le triticale Bienvenu est très précoce, donc bien adapté aux mélanges et offre un rendement régulier (51 q /ha en pur). Le seigle demi-précoce Cantor est très résistant au froid et aux maladies (56 q/ha en pur). L'association la plus productive est un triticale + seigle + pois + vesce (respectivement 58 %, 32 %, 7 %, 3% sur une base de 350 grains/m2 pour les graminées) avec un rendement de 53,7 q/ha et 35 % de protéagineux dans la récolte.
![]()
![]()
Vivre des légumes biologiques en Normandie
En Normandie, les installations en maraîchage biologique se sont multipliées, avec peu de références locales. Quel revenu espérer ? Quelle surface nécessaire ? Quels équipements sont incontournables ? Combien de capitaux réunir pour financer l'installation ? Quel temps de travail prévoir ? Quel circuit de commercialisation utiliser ? Les Chambres d'agriculture de Normandie ont engagé un travail de construction de références, en élaborant 3 cas types représentatifs des principaux systèmes maraîchers en place. 3 principales logiques de fonctionnement en production légumière biologique ont été identifiées en Normandie. 13 producteurs de légumes, installés depuis au moins 3 ans, tous certifiés AB et spécialisés en maraîchage, ont accepté de participer à une enquête approfondie. Les données collectées ont été rassemblées afin de modéliser un système cohérent représentant chaque logique de fonctionnement : le "cas type". Bien qu'il s'agisse d'un modèle, le cas type est directement construit à partir de l'exploitation dite "pivot". Ses résultats sont pondérés par ceux des exploitations du groupe et l'expertise des conseillers. Les modèles ainsi décrits fournissent des repères pouvant servir dans le conseil à l'installation, dans le suivi technico-économique des exploitations, dans l'enseignement agricole Ce document comporte : une fiche "A savoir avant de se lancer" (Bien préparer son installation ; Gestion technique : les incontournables ; Être en règle avec la législation (liste non exhaustive)) ; Cas-type 1 : Maraîchage, Création d'activité en vente directe ; Cas-type 2 : Maraîchage sur une exploitation d'accueil en élevage biologique ; Cas-type 3 : Une exploitation de légumes plein champ en croisière ; Tableaux de synthèse (Repères de structure ; Repères économiques).
![]()
![]()
Interculture d'été : Les déchaumeurs se spécialisent
Nicolas CHEMINEAU, AuteurIl existe un grand choix de déchaumeurs et, s'il existe bien sûr des différences entre outils à disques et outils à dents, le choix de la marque peut également s'avérer déterminant. Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour le choix d'un déchaumeur, comme l'explique Damien Brun, spécialiste du travail du sol à Arvalis : la taille et la forme du disque vont influencer la profondeur du travail, mais aussi, de ce fait, la taille des mottes, alors que de plus petits disques formeront davantage de terre fine. Pour la forme, des dents crénelées auront tendance à s'user plus vite, mais auront plus d'accroche. Enfin, l'angle que forme le disque par rapport à l'avancement permet de moduler les contraintes et la puissance nécessaire. Le poids par disque ou par dent, ainsi que l'utilisation simultanée de différentes formes de disque, permettent également de moduler le travail en fonction du type de sol. Pour un travail superficiel et notamment pour les travaux d'interculture, Nicolas Millet, responsable produit chez Grégoire Besson, conseille les outils à dents. Un tableau récapitule les effets du déchaumage selon la profondeur du travail et des témoignages permettent de faire le point sur les stratégies de travail du sol de différents agriculteurs.
![]()
![]()
Production d'échalote : Une culture délicate mais maîtrisée
Gaëlle POYADE, AuteurLes trois quarts de la production bio française d'échalotes sont produits dans le Finistère. Cette culture est assez peu courante, car les risques phytosanitaires sont très élevés. Ainsi, toutes les variétés sont sensibles au mildiou. Certains producteurs appliquent de la bouillie bordelaise en préventif, mais des essais de la Chambre d'agriculture du Finistère montrent l'inefficacité du cuivre sur le mildiou. Par contre, la préparation des plants permet de limiter le risque : mise de côté des plants à l'aspect malade, trempage des plants dans une eau à 42 - 44 °C. L'échalote est également sensible à la pourriture blanche et à la fusariose. Par ailleurs, au moment de la conservation, les bulbes peuvent perdre de la fermeté et revêtir des amas noirs de Botrytis alii. Les bulbes peuvent alors être traités par thermothérapie. D'autres bactérioses peuvent entraîner une pourriture molle marron clair. Etant donné le risque phytosanitaire, il est primordial d'observer des rotations longues, d'au moins 5 ans. Pour éviter l'excès d'azote, les meilleurs précédents sont la moutarde blanche, le chou d'automne, l'artichaut ou les céréales. La récolte des échalotes nécessite beaucoup de main d'uvre (110 h/ha estimées pour la plantation, 200 h/ha pour l'arrachage, le ramassage et le stockage).
![]()
![]()
Le maïs population, bien plus qu'économique (Dossier : Poitou-Charentes : La force d'un réseau paysan)
Bruno JOLY, AuteurLe maïs hybride, largement répandu, ne répond pas à tous les systèmes agricoles. Qu'on en juge : 2005, année de sécheresse ; le maïs "Lavergne" (population) est vert quand tous les hybrides sont grillés. Economie en semences, ensilage plus riche en protéines (un peu plus faible en énergie), et économie de tourteaux de soja... Tout ceci se passe dans la Vienne, à partir de semences de maïs population venues du Périgord. Aujourd'hui, 40 agriculteurs cultivent ce maïs dans la Vienne, et ils viennent de créer une "maison de la semence", lieu de stockage, de rencontre et d'échanges d'expériences.
![]()
![]()
Le procédé Pantone Pochon Simplifié : Réduire sa consommation en carburant
Ludovic BOUDEAU, AuteurEn modifiant l'alimentation en carburant d'un moteur à explosion par la technologie Pantone, il est à priori possible de réduire fortement sa consommation et la pollution qu'il génère. Si plusieurs variantes du système existent, le Système Pantone Pochon Simplifié est parmi les plus simples et économes à mettre en uvre. Cette technologie est exposée en détail dans l'article et illustrée par un retour d'expérience suite à deux jours de formation du GRAPEA durant lesquels deux moteurs ont été modifiés.
![]()
![]()
La production d'oeufs biologiques : Un potentiel considérable
Claire PAGANELLI, AuteurLe 16 octobre 2008, Corabio organisait une journée technico-économique sur la production d'oeufs en agriculture biologique. Réunissant près de 100 personnes, cette journée a été l'occasion de faire la point sur la situation du marché, les règles et les techniques de production en bio.
![]()
![]()
Références nécessaires pour la compréhension du fonctionnement technique des systèmes de production avec ruminants
Des repères techniques sont ici assemblés, pour mieux comprendre le fonctionnement des systèmes de production avec ruminants. Tout d'abord, des fiches techniques agronomiques présentent la relation sol-plante, des itinéraires techniques (fourrages, céréales, protéagineux) ainsi que la conduite des prairies temporaires en agrobio, la maîtrise du pâturage, la fertilisation, le travail du sol et les chaînes fourragères (comparaison temps de travail et coût de "la plante sur pied à la gueule de l'animal"...). Ensuite, une réflexion méthodologique conduit à des exemples de systèmes fourragers en bovin et ovin lait intensif ou extensif, en bovin viande, en caprin. Enfin, des repères et indicateurs permettent d'étudier le fonctionnement des troupeaux. Ils se répartissent entre production, reproduction, élevage des jeunes, santé, génétique et alimentation.
![]()
![]()
Commentaires sur les essais céréales 99/2000
Les essais se sont déroulés sur deux sites : Lycée Agricole de Brioude-Bonnefont et Ceaux d'Allègre au GAEC des Clochettes. L'essai de Brioude est très représentatif et a donné de très bons résultats (pour les variétés de blé : de 55 à +70 qtx/ha) pour un reliquat azoté moyen à la sortie de l'hiver (46 kg). Les résultats de Ceaux d'Allègre sont moins bons pour différentes raisons : semis superficiel lié à des déchets végétaux accumulés en surface, reliquat azoté très faible, présence d'une nappe d'eau peu profonde en hiver et déchaussement important dû au gel-dégel de mars.
![]()
![]()
1999 Organic Farm Management Handbook
Depuis la première édition du guide en 1994, l'agriculture biologique s'est considérablement développée au Royaume-Uni. Les contraintes de production ont été révisées et renforcées, tandis que les aides à la conversion ont été augmentées ; cela, dans un contexte où la demande très forte a tiré les prix vers le haut, permettant des plus-values intéressantes par rapport à l'agriculture conventionnelle. Dans cette troisième édition, la volonté des auteurs reste de recenser le maximum d'informations. Un important travail de collecte de données et de résultats de recherche en agriculture biologique a été effectué et a permis la publication d'informations pratiques, techniques et économiques qui contribueront à une meilleure estimation des possibilités de production et de marché dans le secteur de la bio pour toutes les entreprises agricoles.
![]()
![]()
Bilan des demi-journées d'informations sur la conversion des exploitations laitières à l'agriculture biologique
La Chambre d'Agriculture du Calvados et le GAB ont co-organisé des journées d'informations sur la conversion à l'agriculture biologique. Elles se sont déroulées chez Franck Leboulanger et Philippe Charles. Des personnes de toute la région se sont déplacées pour découvrir ces deux exploitations en cours de conversion. Présentation des fermes et des motivations des agriculteurs.
![]()
![]()
Des broyeurs de végétaux
Que faire des déchets verts du jardin ? En utilisant un broyeur mécanique pour réduire leur volume, leur élimination à la déchetterie ou encore mieux en compostage n'en sera que plus facile et plus efficace. Présentation de divers types de broyeurs à végétaux.
![]()
![]()
Le désherbage thermique : principe et méthode
Parmi les techniques alternatives à la lutte chimique, le désherbage thermique possède des atouts non négligeables : simplicité du mode d'action, propreté du procédé, précision et rapidité d'intervention, coût d'un ordre de grandeur comparable au désherbage chimique. Son utilisation est encore souvent intuitive par manque de données fondamentales, de références et de matériel approprié. Cet article propose une approche méthodique de cette technique.
![]()
![]()
Essai systèmes de culture de Montans (81)
Cette synthèse pluriannuelle prend en compte sept années de conduite, soit presque deux rotations de quatre ans pour trois systèmes différents : raisonné, intégré et biologique. L'essai est restitué dans son environnement physique et socio-économique dans le but de définir les principales contraintes et facteurs limitants conditionnant chaque choix agronomique et technique. L'objectif de la synthèse est de tester la faisabilité de chaque système en analysant l'ensemble des résultats technico-économiques. Un bilan plus global permet d'évaluer les résultats qualitatifs et économiques de chacun des systèmes. Enfin, dans la perspective de nouvelles mesures de l'Agenda 2000, l'impact des différents scénarios probables a été mesuré par simulation.
![]()
![]()
Une exploitation laitière en phase de conversion
Christiane, Jean-Michel et Gérard Charles exploitent 116 ha en vallée de Meuse. Depuis 1990, ils suivent des formations et rencontrent des agriculteurs bio ; en 1995, ils franchissent le pas et démarrent la conversion de leur exploitation. Malgré les problèmes qu'ils ont surmontés petit à petit, ils s'en sortent financièrement aussi bien qu'avant, avec, en plus, une réelle satisfaction par la façon de faire leur métier.
![]()
![]()
La ferme de Louis Monfort à Orsinfaing
Louis Monfort exploite depuis 1974. Sa ferme s'étend sur une quarantaine d'hectares de prairies permanentes, une vingtaine d'hectares de prairies temporaires et une dizaine en céréales. Le cheptel est constitué d'une cinquantaine de vaches BBB mixtes et une vingtaine de vaches laitières pie noire, pie rouge et croisées BBB. En janvier 1997, il entame la conversion à l'agriculture biologique qu'il termine en fin 1998. Aperçu de son exploitation.
![]()
![]()
Production d'oeufs biologiques, rythme de croissance soutenu depuis 1993
Malgré des performances techniques inférieures à celles obtenues en plein air et un prix moyen de l'alimentation de 90 ct plus cher, la production d'oeufs biologiques connaît un essor soutenu comparativement au plein-air et au libre parcours. L'effectif français des poules pondeuses biologiques a ainsi été multiplié par 5 depuis 1993 et représente près de 1,5 % de la production d'oeufs produits en France.
![]()
![]()
La variété d'alchémille jaunâtre APER - Approche culturale et phytochimique
C. REY ; I. SLACANINDans REVUE SUISSE DE VITICULTURE ARBORICULTURE HORTICULTURE (N° Vol. 31, n° 6 01/11/1999) / p. 309-316 (8)L'alchémille est une plante médicinale très connue dans l'usage populaire pour ses vertus emménagogues, anti-diarrhéique et anti-inflammatoires. Son nom recouvre en réalité un groupe d'espèces et de formes différentes. L'alchémille jaunâtre "Aper" a été trouvée dans la nature à Liddes. Elle se distingue par la régularité de son phénotype, par sa forte vigueur, par sa grande floribondité et par sa résistance à l'oïdium de l'alchémille. L'analyse de ses pricnipaux composés actifs a montré des teneurs élevées en tanins, en flavonoïdes et en vitamine C. De culture facile, son rendement en plante sèche fleurie varie, selon les sites culturaux, entre 22 et 62 kg à l'are à partir de la 2ème année. Depuis quelques années, "Aper" est utilisée en Suisse dans l'industrie alimentaire pour la fabrication de bonbons, de tisanes et de thé froid.
![]()
![]()
17 faucheuses-conditionneuses à l'essai : l'avis des essayeurs
Un essai de faucheuses conditonneuses a eu lieu à Montlaur (Aveyron). Les faucheuses ont subi une série de mesures et d'observations pour évaluer notamment leur encombrement et leur stabilité, et pour décrire leur conception technique (organes de coupe, possibilités de réglage, régime de rotation des différents organes, etc...), l'espace nécessaire pour faire demi-tour a également été mesuré. L'avis et les notations des experts.
![]()
![]()
Acquis techniques récents pour la poire Harrow Sweet : conduite de l'arbre et maturation du fruit
Le CTIFL de Lanxade expose les derniers acquis techniques pour la conduite de la variété (taille et maturation post récolte).
![]()
![]()
Bouturer et marcotter : des techniques simples
Bouturer un figuier, un buddleia, un buis ou une vigne ? La technique n'est guère difficile à appliquer, moyennant les conseils que livre l'auteur dans cet article.
![]()
![]()
Entre récoltes et labours : nourrir la terre
Peu à peu les légumes sont récoltés et le jardin se trouve ainsi libre de culture. C'est le moment de nourrir la terre. Mais il ne faut pas apporter n'importe quoi n'importe comment. La fumure d'automne ou fumure de fond, a pour rôle d'enrichir le sol et non de nourrir directement les plantes. A ce stade, les meilleures fumures sont les composts, que vous étalerez en surface, sans les enfouir.
![]()
![]()
Les graminées pérennes : des plantes utiles pour l'amélioration des aménagements anti-érosifs en zone de savane
Les graminées pérennes peuvent jouer un rôle important dans les aménagements anti-érosifs en zone de savane, au même titre que les arbres et arbustes. Mais encore, faut-il entretenir et gérer ces cultures, et ne pas les faire disparaître avec un pâturage trop intensif ou par un brûlage trop fréquent.
![]()
![]()
Heritability of cell counts and longevity
L'utilisation du PTA (Indicateur Prévisionnel de Transmission des Aptitudes) pourrait être envisagé de façon bénéfique par rapport aux taux de cellules somatiques et à la durée de vie des animaux. Par exemple, un élevage ayant un taux moyen de cellules élevé choisirait un taureau ayant un indicateur de cellules négatif afin d'obtenir une génération avec un taux plus faible. L'auteur précise cependant qu'il faudrait affiner les indicateurs avec des données plus larges (notamment les données des filles de 2ème génération) pour plus de fiabilité et une optimisation de l'utilisation.
![]()
![]()
Le mouton et l'herbe : une bonne valorisation
A la lecture des enquêtes du Projet Ovins 2001, le fait est indéniable : le mouton valorise bien l'herbe. Par le pâturage et avec l'apport de foin ou d'ensilage selon les régions, la recherche d'autonomie fourragère peut être acquise. Où l'herbe pousse, la part des intrants diminue et donc les coûts. Mais les zones fourragères sont très diverses : à travers d'exemples pris dans le Piémont Pyrénéen, en Lorraine et en Bretagne, cet article présente la pratique des éleveurs. S'il est économique, le système herbe sait aussi faire la démonstration, dans certaines situations, de sa productivité.
![]()
![]()
Le pâturage rationnel : importance et conduite en agriculture biologique
Une prairie naturelle ou temporaire, ne peut être convenablement productive que si elle est bien exploitée. Il est particulièrement économique et "naturel" que les herbivores d'élevage, les bovins notamment, récoltent eux-mêmes l'herbe qu'ils consomment. Cette fiche propose quelques orientations à l'éleveur soucieux de valoriser au mieux le potentiel de ses prairies et de favoriser la bonne santé et la production de ses animaux dans le cadre d'une agriculture écologique.
![]()
![]()
Pratiques en élevage ovin et maîtrise du parasitisme
Afin d'identifier les systèmes d'élevage ovin herbagers bio, leurs pratiques en matière de lutte contre le parasitisme et leur niveau réel d'infestation parasitaire, une étude a été conduite dans les départements de l'Allier et de la Haute-Vienne. Après enquêtes et suivis plus approfondis de certains élevages, les auteurs présentent des références techniques et des éléments d'aide à la décision de traitement.
![]()
![]()
Les presses à balles rondes : le choix des types de balle s'élargit
Les presses à chambre fixe ont perdu leur première place sur le marché des presses à balles rondes. Les presses à chambre variable les plus récentes permettent aujourd'hui de créer un noyau aéré, ce qui supprime un de leurs inconvénients. Le point sur les dernières évolutions dans ce domaine.
![]()
![]()
Le purin d'ortie : trop beau pour être vrai ?
Depuis plusieurs années, Jean-Claude Chevalard se consacre à l'étude et à la diffusion de traitements naturels. Après avoir testé sur ses propres cultures les purins d'ortie, décoctions de prêle et autres purins de fougère, il joue maintenant un rôle de conseiller auprès des producteurs et propose également des purins. Des essais satisfaisants ont été mené sur le terrain, mais il n'y a pas encore d'expérimentations scientifiques .
![]()
![]()
Saint-Léon (03) : Antoine Gillier, agriculteur en Biodynamie
En 1985, Antoine Gillier prend la décision de se tourner vers l'agrobiologie, et en 1994 il s'oriente vers la biodynamie. Visite de son exploitation, où toutes les installations, y compris la maison et le matériel, sont fabriquées de ses propres mains.
![]()
![]()
Stockage à la ferme : pour accroître l'efficacité de la ventilation
Le refroidissement du tas de grains est une bonne alternative aux produits chimiques qui sont de moins en moins acceptés par les consommateurs. En nous appuyant sur des informations de l'Institut technique des céréales et des fourrages (ITCF), voici quelques points clés pour qu'une installation fonctionne dans les meilleures conditions.
![]()
![]()
Stockless rotations and the EFRC experiment
Répondant à un besoin pressant, en 1987 EFRC établissait une première expérimentation, de plein champ et à long terme, pour essayer de déterminer si les rotations sans cheptel représentait une option viable en agriculture biologique. C'était essentiellement destiné aux agriculteurs qui convertissaient des fermes sur lesquelles il n'y avait ni l'infrastructure, ni le capital disponibles permettant de faire de l'élevage. Devant le peu d'information de l'époque, EFRC et la ferme Luddesdown ont joué un rôle de pionnier en développant de tels systèmes. L'auteur présente les principales conclusions des différents essais et fait des propositions pour les suites à donner.
![]()
![]()
Voyage en Suisse
Compte-rendu d'une visite en Suisse, organisée par le GRAB les 15 et 16 juin 1998 pour le arboriculteurs et techniciens pratiquant l'agriculture biologique ou intéressés par cette technique. Un petit tour d'horizon de ce que font nos voisins suisses en matière d'arboriculture biologique.
![]()
![]()
Comment créer vos propres couches chauffées au fumier ?
Comme au bon vieux temps et grâce à la confection d'une couche thermogène, vos légumes ou autres plantes auront les pieds au chaud cette fin d'hiver. Avec du soin et aussi beaucoup d'attention, vous parviendrez à réaliser des cultures de primeurs qui feront, à juste titre, votre fierté. La production de plants de légumes ou fleurs à repiquer en pleine terre dès les premiers beaux jours vous sera permise, et vous éviterez ainsi l'introduction de résidus de pesticides apportés par les plants non bio du commerce.
![]()
![]()
Dossier "Le compostage"
Ce dossier a été réalisé par le groupe du Pilat qui travaille depuis quelques années sur le compostage. Cette étude a d'abord un aspect purement technique, répondant à une demande des agriculteurs quant à la gestion de leur système d'exploitation. Mais elle fait également le lien avec la protection de notre environnement et l'engagement des agriculteurs dans ce sens ; ceci avec la philosophie du CEIPAL sur son aspect recherche d'une plus grande autonomie.
![]()
![]()
Modes de conduite du poirier - Premiers résultats d'un essai dans la région lémanique avec la variété Conférence
P. MONNEY ; N. EVEQUOZDans REVUE SUISSE DE VITICULTURE ARBORICULTURE HORTICULTURE (N° Vol. 29, n° 3 01/06/1997) / (5 p. 147-151)La surface consacrée à la culture du poirier est en augmentation sur le plan national suisse. Ce renouvellement est principalement constitué par des variétés de garde comme Conférence et Beurré Bosc. D'une manière générale, la faible productivité au cours des premières années reste un point faible caractéristique de la culture su poirier. La lenteur de la mise à fruits de cette espèce, une technique de formation contraignante et des densités de plantation inférieures à 1000 arbres par hectare sont les principales causes du manque de rentabilité des jeunes vergers. La culture sur armatures ouvertes (formes en V) étudiée ici permet d'utiliser l'espace de manière rationnelle et de tirer parti de la vigueur souvent assez élevée du matériel végétal. La durée d'observation de ces modes de conduite se limite pour l'instant à cinq années. Au cours de cette période, lorsqu'ils ont été confrontés à des systèmes traditionnels conduits sur un plan, le Tatura treillis (2000 arbres/ha) et surtout le Drilling (1670 arbres/ha) ont donné des rendements nettement supérieurs.
![]()
![]()
L'asperge
Fiche technique de la culture biologique de l'asperge : mise en place de la culture, récolte, variétés, suivi de culture, calendrier des travaux et protection phytosanitaire.
![]()
![]()
Bâtiments d'élevage bovin, porcin & avicole - Réglementation et préconisations relatives à l'environnement
Ce document complète et remplace celui publié en 1993 sous le titre "Bâtiments d'élevage bovin et porcin - Réglementation et préconisations relatives à l'environnement". Les risques de nuisances vis-à-vis du voisinage et de pollution des eaux proviennent, en exploitation d'élevage, de la plus ou moins grande maîtrise de la gestion des effluents qui en sont issus. Cette maîtrise dépend de la conception et du fonctionnement des installations, mais aussi de la gestion des effluents utilisés par épandage sur les terres agricoles. Les règles minimales pour assurer cette maîtrise sont celles édictées par la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l'environnement. La présente publication, réalisée par l'Institut de l'Elevage, l'Itavi et le Cémagref, en collaboration avec l'Institut Technique du Porc, a pour objectif de présenter cette réglementation en l'éclairant de commentaires et d'exemples. Elle contient également des prescriptions et recommandations nécessaires au choix et à la réalisation des ouvrages de stockage, avec le souci principal qu'ils restent durablement stables et étanches. Y sont traités les élevages bovins, porcins et avicoles, avec un chapitre spécifique sur les équipements utilisés en aviculture. Cet ouvrage est destiné, outre aux éleveurs eux-mêmes, à tous les partenaires impliqués dans des travaux d'aménagement et de construction des bâtiments d'élevage, qu'il s'agisse des administrations, des organismes de conseil et de financement des entreprises. L'utilisation judicieuse des informations qu'il contient doit permettre aux éleveurs de réaliser ces travaux en répondant aux exigences de qualité aujourd'hui renforcées. C'est de ces travaux, de leur conception à leur réalisation, que dépendent l'efficacité et, souvent, la possibilité même de mise en oeuvre de pratiques plus respectueuses de l'environnement.
![]()
![]()
Biogaz : c'est rentable !
Depuis 1984, le Danemark encourage le développement d'installations collectives de méthanisation de type industriel qui centralisent le traitement des lisiers d'élevages environnants et celui de divers déchets organiques. La clé du succès de ce programme de méthanisation ne se trouve ni dans son seul aspect énergétique, ni dans son seul aspect environnement et encore moins dans son seul aspect agricole, mais dans la synergie des trois à la fois.
![]()
![]()
Blé en conversion : quels itinéraires techniques ?
Quels systèmes céréaliers de cultures adopter en agriculture biologique dans une exploitation sans élevage ? C'est pour répondre à cette question qu'un programme de recherche européen "Conversion Agribio", relayé en France par l'ISARA, a été mis en place en 1993. Premiers résultats.
![]()
![]()
L'herbe, alliée des vignobles
"Après les engrais verts en arboriculture (AA N° 15) et en céréales (AA N° 16), ce dossier d'Alter Agri est ici clôturé avec les pratiques d'engrais verts en viticulture. Pour beaucoup de vignerons, et pour de nombreux éminents spécialistes, parler d'herbe dans les vignes c'est un peu aborder un sujet tabou : une vigne propre, c'est une vigne sans herbe. Pour eux, l'herbe est néfaste à la vigne : elle exerce une concurrence préjudiciable en eau, en éléments fertilisants, et favorise les gelées de printemps. Et pourtant, les revues viticoles font de plus en plus souvent référence à des expériences positives d'enherbement des vignes. Enherbement, mais pas engrais verts... Et il s'agit rarement d'enherbement total. Cartes d'identité : . GAEC Descambres (Bordelais) : l'herbe pour la portance ; enherbement en vignes larges . Exploitation Verdet (Bourgogne) : enherbement permanent contre l'érosion . Exploitation Lucmaret (Bordelais) : ""jardinage"" et ""nourriture"" de la vigne . GAEC Coste (Gard) : enherbement spontané très surveillé."
![]()
![]()
Maraîchage : nouvelles techniques
Les 5 et 6 Décembre 95, 50 à 60 personnes ont assisté aux Journées organisées par le GRAB, au sein d'un domaine campagnard des Bouches-du-Rhône. Résumé de la teneur des apports techniques et des débats.
![]()
![]()
Pour s'informer sur l'AB : où en est-on ?
Répertorier non seulement les articles et les livres sur les agricultures biologique et durable, mais aussi les expériences originales, les organismes liés à l'AB, les expérimentations... ; et, de plus, mener ce travail de façon coopérative et décentralisée, en aidant chacun à gérer sa propre documentation, sa propre mémoire : telles étaient les ambitions initiales du projet de base de données géré par GEYSER et appuyé financièrement par l'ITAB. Trois ans après, où en est-on ?
![]()
![]()
Production de céréales sans labour
La mesure la plus importante à prendre dans de nombreuses exploitations céréalières pour assurer les revenus consiste à abaisser les coûts de production. Les plus grandes économies potentielles résident dans le domaine du travail et de la préparation du sol, étant donné que, dans les exploitations bien conduites, les possibilités d'économies sont pratiquement épuisées dans le domaine de la fumure, de la protection des végétaux, de la récolte et de la conservation. Que ce soit avec ou sans labour, il y a encore moyen d'abaisser considérablement les coûts, en renonçant à certains traitements, et en combinant certains passages de machines. Ce n'est pourtant qu'en abandonnant le labour de façon notable que l'on parviendra à abaisser significativement et durablement les coûts de production. Présentation, données techniques et économiques, bilan d'expériences menées en Allemagne.
![]()
![]()
Reconversion : le bio séduit l'Alsace
Pour valoriser l'herbe et occuper un créneau spécifique, une filière de production et de vente de lait biologique a été lancée en Alsace Bossue en 1992 . Bilan.