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Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viande bio sur le Massif central - Fiches rééditées en 2023 dans le cadre de la tranche 2 de BioViandes
Ces quatre fiches synthétisent les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine biologique basés sur le Massif central. Chacune de ces fiches porte sur une catégorie d'animaux : bufs, génisses, vaches ou veaux (qu'ils soient de races allaitantes ou laitières). Sous forme de graphiques, elles indiquent les caractéristiques attendues en matière dâge, de poids carcasse, de conformation et de note détat d'engraissement, selon les principaux débouchés auxquels ces viandes peuvent être destinées : la boucherie artisanale, les rayons traditionnels de magasin (avec un boucher), les rayons libre-service de magasin, la restauration hors domicile, la transformation (ex : en steaks hachés ou en plats préparés). En complément, une analyse des données dabattage 2021 des bovins bio allaitants nés sur le Massif central permet de visualiser la proportion danimaux qui répondent à ces attentes. Ces fiches ont été réalisées dans le cadre du projet BioViandes tranche 2. Il sagit dune réactualisation des fiches éditées en 2020 dans le cadre de la tranche 1 de ce projet.
Zoom attentes de la filière : Les systèmes bovins allaitants biologiques du Massif central qui engraissent majoritairement à lherbe répondent-ils aux attentes de la filière ?
Suite aux suivis délevages bovins viande biologiques basés dans le Massif central, effectués dans le cadre des projets BioViandes et BioRéférences, un zoom a été réalisé sur la qualité des carcasses des animaux finis (conformation, état dengraissement et poids carcasse) de onze de ces exploitations. Globalement, ces élevages bio, qui valorisent au maximum lherbe dans lalimentation de leurs animaux, obtiennent des poids carcasses équivalents à ceux obtenus dans dautres exploitations. Au sein de léchantillon étudié, les qualités de carcasse sont majoritairement conformes aux différentes attentes de la filière longue. La vente directe permet de commercialiser les animaux qui ne correspondent pas aux attentes des circuits longs. Après cette approche générale, des focus sont réalisés sur les différents types danimaux commercialisés en filière longue : les femelles (vaches et génisses) et les mâles (bufs et veaux). Pour chacune de ces catégories, les qualités des carcasses obtenues dans les élevages étudiés sont illustrées par des graphiques : poids carcasse, conformation, état dengraissement et, pour les veaux, couleur de la viande.
Destruction mécanique des couverts végétaux et désherbage mécanique précoce des cultures dhiver
Ce bulletin technique aborde deux thématiques : le désherbage mécanique précoce des cultures dhiver, et la destruction mécanique des couverts végétaux au printemps. Le désherbage mécanique précoce seffectue à laveugle, cest-à-dire entre le semis et la levée de la culture. Il peut être réalisé par un passage de herse étrille, de roto-étrille ou de houe rotative. Déjà pratiqué par les agriculteurs sur des cultures de printemps, il peut aussi être réalisé sur des céréales à paille semées à lautomne, si les conditions pédoclimatiques le permettent. Il sera efficace sur des adventices au stade fil blanc, et le sera peu sur des adventices aux stades 1 feuille et 2 feuilles. Des encarts listent les conditions de réussite dun désherbage mécanique précoce sur une culture dhiver, ainsi que les causes dinefficacité. Les réglages du matériel de désherbage mécanique sont également évoqués. Concernant les couverts végétaux, une fois leur développement réussi, il faudra les détruire pour laisser la place à la culture de printemps. La destruction dun couvert est une étape cruciale puisquelle va conditionner la réussite de la culture suivante. Des focus sont réalisés sur deux outils adaptés pour cette opération de destruction : la fraise rotative et la désherbeuse à disques Orbis. Ces focus apportent des informations sur leurs conditions dutilisation et renvoient vers des vidéos permettant de les visualiser en fonctionnement.
Projet Proverbial : Suivis en élevages ditinéraires techniques pour produire des jeunes bovins mâles bio Résultats intermédiaires
Aurélie BLACHON, Auteur ; Emmanuel DESILLES, Auteur ; Alexis GANGNERON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Afin dacquérir des références sur des itinéraires de production permettant de valoriser des jeunes bovins de race allaitante conduits en agriculture biologique, des suivis de fermes ont été réalisés auprès de plusieurs élevages biologiques qui valorisent déjà leurs bovins mâles. Ces élevages sont situés dans différents contextes pédoclimatiques (Allier, Pyrénées-Orientales, Tarn et Haute-Vienne) et représentent une large gamme ditinéraires de production et de circuits de commercialisation : recours à des vaches nourrices, système transhumant, valorisation des bovins jeunes en vente directe Ces suivis ont été réalisés sur deux campagnes contrastées sur le plan climatique (2021 et 2022). Ces fiches présentent, pour chaque élevage étudié, les résultats intermédiaires (résultats de la campagne 2021). Elles apportent les informations suivantes : les chiffres-clés de lélevage étudié, les objectifs de léleveur, litinéraire de production, la croissance des jeunes bovins mâles, lalimentation du couple mère-veau, la qualité et la conformation des carcasses. Ces suivis ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Proverbial (2021-2024). Ce dernier cherche à valoriser localement les jeunes bovins mâles biologiques issus des élevages allaitants, en testant des itinéraires alternatifs (production de jeunes bovins mâles de 12 mois et de bufs rajeunis de 24 26 mois) pour produire de la viande bio à destination de la restauration collective.
Triage, séchage et stockage des grains : Entre minutie et pragmatisme ; Triage, séchage et stockage des grains : « Conserver la valeur ajoutée » ; Conservation des grains sous atmosphère enrichie en CO2 : Nox Storage veille au grain
Robin GUILHOU, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles sont dédiés au triage, au séchage et au stockage des grains en agriculture bio. Les conditions particulièrement humides de lété 2021 ont rendu ces trois étapes essentielles pour valoriser les récoltes à leur juste valeur. Pour optimiser la conservation et la qualité des grains, certains détails font la différence. Le premier article retranscrit ainsi une interview de Jean-Yves Moreau, ingénieur de recherche stockage des grains chez Arvalis Institut du végétal, qui fait un point sur les matériels recommandés et apporte des préconisations. Cette interview est accompagnée dun encart sur le matériel de tri, de séchage et de stockage utilisé par Agrobio Pinault (13 000 t/an) afin de garantir des grains de qualité. Le deuxième article présente le témoignage de Pascal Letort, un céréalier en bio depuis 2010, installé avec sa femme dans le Maine-et-Loire, sur 100 ha de limons argileux humides. Il cultive près de 15 espèces qui sont toutes vendues en direct, après nettoyage et stockage, à des agriculteurs transformateurs. Le troisième et dernier article est consacré à la conservation des grains sous atmosphère enrichie en CO2, et plus particulièrement au système mis en place par la société Nox Storage. Cette dernière propose un conditionnement en big-bags sous atmosphère modifiée. Cette technique peu coûteuse offre une très bonne protection contre les infestations et les contaminations post-récolte. Cet article est accompagné de trois témoignages de producteurs bio qui utilisent cette technique : le Gaec Pachamama (Maine-et-Loire), la ferme Ty Ar Gall (Finistère), et Marie Ristor et Romain Le Dret (Deux-Sèvres).
Cobot Toutilo PW : Un désherbage toujours plus précis
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAfin de répondre aux besoins des agriculteurs, et notamment des producteurs de jeunes pousses, lentreprise Touti Terre a créé un nouveau module de désherbage de précision millimétrique pour son cobot (robot collaboratif) Toutilo. Ce module a été développé en lien avec Bonduelle Frais Europe, qui est à la recherche de technologies plus respectueuses de lenvironnement. Ce cobot est polyvalent : il peut servir à planter, à récolter, à transporter, et il peut effectuer, lors dun même passage, du binage en inter-rang et des interventions manuelles plus précises sur le rang (les opérations humaines peuvent être réalisées en position ergonomique, allongée ou assise). Le nouveau module apporte une précision de désherbage au millimètre, ce qui permet daller jusquau pied de la plante au stade cotylédon. Ce désherbage de précision a pour objectif de limiter le travail de désherbage dans la suite de la culture. Grâce à lautomatisation du guidage, une seule personne est nécessaire pour suivre et contrôler le travail du cobot, via une commande qui lui permet de monter ou descendre les outils dans le sol.
Dossier : Les 7 familles dinterceps : faites les bons choix !
Xavier DELBECQUE, Auteur ; Catherine GERBOD, Auteur ; Justine GRAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurEn viticulture, les outils interceps prennent de l'essor dans les stratégies de contrôle des adventices. Loffre en interceps sest dailleurs considérablement étoffée, ces dernières années : cette large gamme de choix permet de proposer des solutions adaptées à diverses configurations du vignoble et à différentes visions du travail du sol. Ce dossier distingue sept grandes familles doutils permettant de travailler sur le rang : 1 - les lames, pour un entretien régulier du cavaillon ; 2 les doigts bineurs, pour gagner du temps ; 3 la décavaillonneuse, pour retarder les désherbages suivants ; 4 lEcocep, pour désherber au plus près des ceps ; 5 - la herse rotative, pour travailler le sol en finesse ; 6 le Petalmatic +, pour pouvoir intervenir en toute saison ; 7 les brosses, pour une intervention rapide. Pour chacune de ces familles d'outils, ce dossier apporte des renseignements sur leur fonctionnement, les besoins en puissance pour les faire fonctionner, la facilité dutilisation, ainsi que sur les objectifs auxquels ces outils peuvent répondre.
Dossier spécial « savon noir »
Concernant la protection des culture, les producteurs bio doivent respecter le règlement européen bio (RCE 889/2008) et la législation française qui impose, pour tout usage de produit phytosanitaire, une autorisation de mise sur le marché (AMM). Le savon noir est autorisé en AB contre les ravageurs. Toutefois, jusquen 2017, aucun savon noir ne disposait dhomologation (AMM) en France. Désormais, le savon noir « Flipper » est homologué pour être utilisé contre les pucerons, aleurodes et acariens, sur différentes cultures. Les autres savons noirs bénéficient juste de lagrément AB et peuvent donc uniquement être utilisés pour le nettoyage du miellat déposé par des insectes sur le feuillage (excepté le savon noir « Subito » qui ne présente pas lagrément AB). Au-delà de l'aspect réglementaire, ce dossier, dédié au savon noir, permet de répondre aux questions suivantes : Le savon noir : quest-ce que cest ? comment ça marche (et pourquoi ça ne marche pas toujours) ? est-ce toxique pour les pollinisateurs et les auxiliaires ? Le savon noir « Flipper » : sur quelles cultures et à quelles doses ? Existe-t-il des alternatives au savon noir (autres produits utilisables en AB contre les pucerons) ?
Enrober ses semences à la ferme : quels bénéfices ?
Emilie ROSSELIN, AuteurLenrobage des semences à la ferme est une pratique encore peu répandue dans lOuest. Elle présente pourtant de multiples intérêts et peut être utilisée pour atteindre différents objectifs : protéger les semences dattaques externes (ex : attaques de corvidés, de taupins ou dautres agents pathogènes), favoriser la vie biologique du sol ou augmenter lactivité métabolique de la plante (ex : optimiser le développement racinaire). Le principe est assez simple à mettre en uvre : les semences sont placées dans une bétonnière avec les différents composants de lenrobage. Ce dernier est composé dune substance matrice (ex : argile), de substances humides pour que la matrice colle aux graines (ex : jus de lombricompost) et de compléments (ex : répulsif). Ces différents composants varient en fonction de lobjectif visé. Il nexiste donc pas une, mais des recettes denrobage de semences. Laurent Février, Nicolas Audoin et Julien Renolleau, trois agriculteurs vendéens (dont certains sont en bio), apportent leurs témoignages en détaillant l'objectif visé, la composition de l'enrobage et la manière dont ils souhaitent le faire évoluer.
Fiche technique élevage ovin : Graines germées
Lutilisation de graines germées dans lalimentation des ovins permet dobtenir un aliment appétant, avec un bon équilibre énergie/protéine et un effet mécanique intéressant pour la rumination, tout en réduisant d'un tiers la consommation de grains par les animaux. La technique à suivre, pour faire germer les graines, est assez simple : elles doivent tout dabord être trempées 24 h dans leau, puis être égouttées dans un bac perforé durant 48 h, avant dêtre étalées sur des plateaux de germination durant 2 à 6 jours. Les graines germées peuvent ensuite être distribuées aux animaux. La germination présente lavantage de faire évoluer de manière intéressante les valeurs alimentaires des grains : les teneurs en vitamines et en minéraux disponibles augmentent car la germination active des enzymes qui permettent dobtenir des molécules plus petites et plus facilement assimilables. Il est possible dutiliser des graines germées en élevage bio, à condition que la plantule ne dépasse pas 1 cm (sinon les graines sont considérées comme un fourrage hydroponique hors-sol). Cette fiche détaille les avantages et les inconvénients des graines germées, apporte des références sur leurs valeurs alimentaires, et explique, étape par étape, la méthode employée au GAEC du Pré des poiriers dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Guide T&B par Biofil
BIOFIL, Auteur ; Sébastien WINDSOR, AuteurTech&Bio - le salon agricole international des techniques bio et alternatives est organisé tous les deux ans par les Chambres dagriculture. Sa 8ème édition, du 21 au 23 septembre 2021 sur le Lycée agricole du Valentin, a pour fil conducteur le biocontrôle. Ce guide, consacré à ce salon, compile : 1 le programme des conférences ; 2 - les Avant-premières Tech&Bio (des constructeurs et fournisseurs de matériel décrivent leurs produits, équipements et matériels innovants ; 3 différents cahiers techniques des Chambres dagriculture : un sur l'élevage (sur la production de références technico-économiques en bio), un sur le maraîchage (sur des pistes pour réduire la pénibilité du travail, sur la gestion des pucerons via des plantes de services et sur les engrais verts), un sur Biodiversité & Agroforesterie (sur lobservatoire agricole de la biodiversité, sur la gestion des bords des champs pour favoriser la biodiversité, sur la plateforme TAB techniques alternatives et biologiques, sur un partenariat entre agriculteurs et apiculteurs, et sur les outils interactifs Auxilhaie et Auxilherbe), et un cahier technique Grandes cultures (sur ladaptation des systèmes en grandes cultures face à la raréfaction des matières organiques) ; 4 le plan du salon.
Retour sur létat des lieux sur les strongles digestifs en élevage caprin pâturant en Auvergne-Rhône-Alpes
Dans le cadre du programme de recherche ParCap AuRA (programme dédié au parasitisme chez les caprins, porté par Cap'Pradel et piloté par lInstitut de lÉlevage), une enquête a été menée auprès de 198 éleveurs caprins, majoritairement situés en Auvergne-Rhône-Alpes, afin détablir des références sur leurs pratiques de pâturage et sur leur gestion des strongles gastro-intestinaux. Des systèmes pâturants divers, avec différentes visions du parasitisme ont été enquêtés. Globalement, les éleveurs utilisent en moyenne 1,4 traitement/an. Pour la majorité dentre eux, le pâturage est perçu comme un levier important dans la gestion du parasitisme. Toutefois, la conduite du pâturage et le suivi des préconisations en matière de traitements antiparasitaires varient selon les élevages. Ces enquêtes ont également fait ressortir le fait quil est essentiel dadapter les conseils au contexte des exploitations (parcellaire dispersé, humide, pentu, type de prairie ) et de mieux prendre en compte la question du temps de travail. Elles ont également mis en avant des points sur lesquels certains éleveurs manquent dinformations : lecture des résultats de coprologies, temps de rupture de pâturage
Soie naturelle de la ferme
René SCHULTE, AuteurDepuis une dizaine dannées, quelques paysans suisses font revivre une ancienne tradition : la production de soie. Lune de ces fermes, la ferme de Bärfischenhaus, est passée en bio en 2021. Elle est gérée par Reto Streit et Ursula Knuchel Streit. Ce couple de paysans a monté un atelier de sériculture en 2010, au sein de son entreprise agricole et hôtelière de 18,5 ha. La saison de production, qui sétale de juin à septembre, comprend trois séries de 8 000 chenilles, ce qui permet de produire jusquà 5 kg de soie. Les vers à soie sont délicats et monophages : ils ne mangent que des feuilles fraîches de mûriers blancs. Ces dernières doivent être exemptes de maladies fongiques et de traces de pesticides, car cela peut engendrer une forte mortalité. Cet article détaille la conduite délevage des vers à soie, la conduite culturale des mûriers blancs et aborde la commercialisation de la soie.
Stocker les eaux de pluie sur sa ferme
Julien GRANDGUILLOT, AuteurEn maraîchage, la réalisation dun forage pour assurer son approvisionnement en eau peut présenter des contraintes administratives, techniques ou économiques. La mise en place dune installation de captage des eaux pluviales à partir dune toiture peut permettre de contourner ces impasses. Le volume deau potentiellement récupérable dépend de la pluviométrie locale, de la surface de toiture, du matériau utilisé pour la toiture (les tuiles absorbent une partie de leau) et du dimensionnement du réseau (qualité et diamètre des gouttières). Trois maraîchers bio, en Charente et Charente-Maritime, décrivent les systèmes de récupération deau de pluie quils ont mis en place. Ils expliquent également comment ces derniers influencent les itinéraires techniques et dimensionnent les surfaces cultivées. Les trois systèmes présentés ont des écarts importants en matière dinvestissements et de volume deau capté. Toutefois, en cas dannée sèche, les trois producteurs sont unanimes pour dire que les limites de leur système sont vite atteintes. Ils développement des itinéraires techniques adaptés (ex : paillages pour limiter lévaporation) et les surfaces irriguées en plein champ restent très petites (moins de 50 ares).
Transformation du soja à la ferme : Technologies disponibles
Ce guide effectue un tour dhorizon des différentes technologies et installations disponibles pour transformer du soja à la ferme. Lobjectif étant de pouvoir intégrer cet aliment riche en protéines dans lalimentation des monogastriques (porcs et volailles). Dans un premier temps, ce document explique pourquoi cuire les graines de soja destinées aux monogastriques, avec un focus sur les facteurs antinutritionnels thermolabiles du soja. Il aborde ensuite les principes de fonctionnement des équipements de cuisson permettant de saffranchir des facteurs antinutritionnels du soja, avant de détailler les différents équipements disponibles pour pouvoir effectuer cette transformation à la ferme (fonctionnement, caractéristiques, avantages, inconvénients, références de léquipement ). Ce guide a été réalisé dans le cadre de OK-NET EcoFeed, un projet européen H2020, sur la base dun document rédigé en allemand. La version française a été quelque peu remaniée pour apporter une meilleure classification des technologies, et présente quelques équipements supplémentaires.
Tri-stockage : Savoir adapter son matériel à son projet
Céline ROLLAND, AuteurLes installations de tri et de stockage des grains se réfléchissent sur le long terme afin dopter pour le choix le plus adapté à son projet et aux objectifs recherchés (alimentation humaine ou alimentation animale). Cet article présente les retours dexpériences de deux exploitations de Loire-Atlantique. Le GAEC du Rouillon est géré par cinq associés et emploie un salarié. La SAU est de 80 ha, dont 60 ha en grandes cultures (colza, sarrasin, chanvre, maïs, mélange céréalier, blé ) et les agriculteurs élèvent des volailles. Toutes les cultures sont valorisées sur la ferme : elles servent à lalimentation des volailles ou sont transformées et vendues en circuits courts (huiles, graines décortiquées, farines, pains). Afin doptimiser le triage et la transformation des graines, la Cuma Innov 44 a investi dans un trieur optique et une table densimétrique qui sont installés sur le GAEC. Ces équipements permettent, en plus de ceux déjà présents sur la ferme, davoir une chaîne de tri complète et de très haute qualité. La ferme de Vivien dAnjou cherche également à valoriser ses cultures via la commercialisation en vente directe. Dès que les cultures sont récoltées, elles sont triées, puis pré-nettoyées à laide dun trieur cylindrique Marot. Une table densimétrique est ensuite utilisée pour finir de nettoyer le blé et les lentilles. La décortiqueuse est principalement utilisée pour enlever lenveloppe des pois cassés.
Adéquation entre l'offre et la demande en bovins viandes bio sur le Massif Central
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Rédigées dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, ces quatre fiches synthétisent, sous forme de graphiques, les attentes exprimées par les opérateurs économiques des filières de viande bovine bio (âge, poids carcasse, conformation et état d'engraissement des bovins) pour les quatre catégories d'animaux (bufs, génisses, vaches et veaux), qu'ils soient de race allaitante ou laitière. Les données proviennent d'enquêtes, réalisées en 2018 par des partenaires du projet, sur ladéquation offre-demande en viande bovine bio, auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. En face des attentes des opérateurs, les données effectives d'abattage sont présentées.
Agriculture biologique : Fiches thématiques : Le pêcher en AB
Ce guide régional, réalisé par les Chambres dagriculture dAuvergne-Rhône-Alpes, a été conçu afin daider les producteurs à conduire leurs vergers de pêchers dans le respect du cahier des charges AB. Il sarticule en quatre parties : 1 des conseils sur le choix des variétés et du porte-greffe (un calendrier permet de visualiser la période de maturité de différentes variétés, sachant que les variétés tardives sont à éviter en bio en raison des risques exercés par la tordeuse orientale et les monilioses qui s'accroissent à partir de la mi-août) ; 2 des focus sur les principaux bioagresseurs : cloque du pêcher, pucerons, tordeuse orientale (symptômes, cycle de développement, moyens de lutte ) ; 3 des fiches sur certains auxiliaires : coccinelles, syrphes, chrysopes (avec des informations pour pouvoir les reconnaître et pour les favoriser à laide de bandes fleuries) ; 4 un canevas de protection du pêcher en AB (un tableau de synthèse récapitule tous les stades et seuils critiques, ainsi que les mesures prophylactiques, les stratégies de lutte et les seuils dintervention associés).
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Didier Flipo (15)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Didier Flipo, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), double actif et basé dans le Cantal, qui met en place des alternatives à lutilisation de paillage plastique et de matières organiques conventionnelles (comme fertilisant). Pour lutter contre les adventices, il a recours à des paillages organiques. Suivant les espèces quil implante, il utilise un paillage à base de compost de déchets verts (quil confectionne lui-même à partir de matériaux issus d'une déchèterie) ou un paillage à base de foin. Il arrive à gérer le risque de faim dazote en apportant, les premières années, de la matière organique riche en azote pour équilibrer le rapport C/N (fientes de poules). Lutilisation de paillages organiques lui a également permis de diminuer drastiquement ses besoins en fertilisation, qu'il a divisés par douze.
Alternatives aux intrants controversés en maraîchage bio : Retour dexpériences de : Guy Rugemer Les Jardins de Paillis (63)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Aude EGRET, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2020Organic-PLUS (2018-2021) est un projet européen qui a pour objectif de rechercher des alternatives à des intrants controversés en agriculture biologique (ex : tourbe, paillage plastique, cuivre ) et de communiquer sur celles-ci. Afin dobtenir des données techniques sur des méthodes alternatives, ABioDoc, lun des deux partenaires français de ce projet, a demandé à des étudiants de la Licence Professionnelle Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site Auvergne-Limousin) de réaliser des entretiens auprès de producteurs bio. Ces étudiants ont notamment interrogé Guy Rugemer, un maraîcher bio en MSV (maraîchage sur sol vivant), installé dans le Puy-de-Dôme depuis 2015, qui met en place des alternatives à lutilisation de tourbe (plus précisément de terreau confectionné à base de tourbe) et de paillage plastique. Afin de ne pas acheter de terreau, Guy Rugemer confectionne son propre support de culture à base de déchets verts compostés quil fabrique lui-même : il laisse des tas de déchets verts (issus de déchèterie) se dégrader durant deux à quatre ans, avant de les tamiser pour obtenir un substrat assez fin. Cette méthode requiert de lanticipation. Du point de vue de la gestion des adventices, il a recours à des paillages organiques pour limiter son utilisation de plastique. Les paillages organiques sont constitués dune première couche (3 cm) de broyat de déchets verts légèrement décomposés et dune seconde couche (15 cm) à base de paille, de foin ou denrubannage.
Bon usage des colles et des préparations enzymatiques en vinification biologique Edition 2020
Ce guide apporte des conseils pour bien utiliser les colles et les préparations enzymatiques en vinification biologique. Le collage peut être utilisé pour de multiples raisons : clarifier le vin, le stabiliser, corriger sa couleur, améliorer ses caractéristiques organoleptiques, renforcer lefficacité de certains traitements (filtration, passage au froid). De ce fait, les produits de collage utilisés sont variables : ils sont souvent constitués dun mélange de protéines (animales ou végétales), mais peuvent aussi être d'origine minérale (bentonite, gels de silice) ou constitués de produits de synthèse (PVPP) interdits en bio. Les enzymes sont utilisées sur vendange, moûts ou vins, pour faciliter la macération pelliculaire, le pressurage, la clarification, la filtrabilité. Ce document, réalisé dans le cadre du programme « Colles sans allergènes » (soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine), synthétise les résultats de deux expérimentations effectuées sur des vins blancs et rosés : 1 une expérimentation sur les produits de collage, qui a comparé lefficacité des protéines de pomme de terre, des protéines de pois et des extraits de levures à lefficacité de colles classiques comme la caséine et la PVPP ; 2 une expérimentation sur la clarification, qui a comparé limpact, sur le volume et la qualité des jus, dun apport denzymes pectolytiques en phase de macération (sur vendange) à un apport sur moût et à un témoin non enzymé.
Capflor - Prairies à flore variée : Retours dexpériences
Ces sept fiches retranscrivent le suivi de prairies à flore variée dans le Sud-Ouest de la France, entre 2017 et 2020. Ces fiches ont été réalisées par Bio 46, dans le cadre de l'expérimentation Capflor (2017-2020). Chacune dentre elles porte sur un usage de la prairie ou sur une situation géographique différente : pâturage précoce par des bovins dans le Ségala et dans le Quercy Blanc ; pâturage précoce par des caprins dans le Causse de Cajarc et dans le pays Bourian ; pâturage précoce par des ovins dans le Causse de Livernon ; fauche précoce dans le Causse de Cajarc et dans le Ségala. Pour chacune de ces situations, les fiches fournissent des informations sur : la parcelle sur laquelle a été semée la prairie à flore variée, le système de production de la ferme, les différentes espèces semées, le développement du couvert, lévolution des familles botaniques entre 2017 et 2020, lévolution des différentes espèces semées au cours de la même période, les valeurs alimentaires relevées durant les quatre années de lessai (au printemps et à lautomne). Un document de synthèse regroupe et analyse également l'ensemble de ces données pour toutes les parcelles.
Charrue déchaumeuse : Un outil de gestion des adventices à long terme
Jeanne ANGOT, AuteurNombreux sont les agriculteurs biologiques qui cherchent à réduire le travail du sol afin de préserver lactivité biologique et la structure de leurs sols. Toutefois, la gestion des adventices complexifie la mise en place de systèmes en non labour. De plus en plus dagriculteurs choisissent une voie intermédiaire en utilisant une charrue déchaumeuse. Cette dernière est un compromis entre un labour profond et un déchaumage : le retournement est maintenu, mais il ne bouleverse pas les horizons (le travail seffectue autour de 10-15 cm de profondeur) et, contrairement à un déchaumeur, cet outil permet déviter de former trop de terre fine (sil est utilisé dans de bonnes conditions). Les socs de ces charrues sont plus petits et ont une forme légèrement différente de ceux des charrues classiques afin permettre la réalisation d'un travail plus superficiel. Le réglage seffectue via la présence de deux roues de jauge. Il existe de nombreux modèles de charrues déchaumeuses, qui coûtent en moyenne entre 13 000 et 15 000 , selon le nombre de corps et les options. En Cuma, le coût de loutil est autour de 18 /ha.
Chez vous : De la balle de riz pour litière
Sophie BOURGEOIS, AuteurSimon Dumontet est un éleveur conventionnel de bovins allaitants (race Charolaise), basé en Saône-et-Loire. Depuis quatre ans, il utilise de la balle de riz comme litière dans sa stabulation de 700 m2. Il témoigne sur cette pratique : avantages, utilisation, prix, volume, conditionnement, matériels nécessaires, caractéristiques du fumier qui en découle
Comment évoluer vers davantage dautonomie au sein des systèmes de polyculture-élevage ? : lexpérience dune ferme expérimentale en marais
D. DURANT, Auteur ; G. MARTEL, Auteur ; A. TRICHEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLautonomie des exploitations agricoles est mise en avant dans le cadre de la transition agroécologique. Cet article propose une rétrospective du cheminement suivi par la ferme expérimentale INRAE de Saint Laurent de la Prée. Cette dernière est située dans des marais littoraux atlantiques et a fait évoluer, de 2009 à 2017, son système polyculture-élevage vers davantage dautonomie alimentaire pour son troupeau, en cherchant notamment à renforcer le couplage entre les productions végétales et animales. A partir de données collectées sur lévolution de la ferme et de son fonctionnement, cet article retrace les changements apportés au système de production et les raisons de ces choix. Lanalyse dindicateurs portant sur lautonomie a permis de montrer que lautonomie alimentaire a été acquise au bout de 6 ans. Le calcul dun score reflétant le niveau de couplage entre les cultures et lélevage a également montré que ce niveau est passé de moyen (de 2009 à 2012) à fort (de 2013 à 2017). Enfin, la récente conversion de la ferme à lagriculture biologique met en perspective de nouvelles pistes à explorer pour maintenir, voire améliorer lautonomie alimentaire du troupeau, ainsi que les autres autonomies du système (en paille, en azote, en énergie, etc).
Comparaison de quatre types de paillage sur culture de courge
Alexander KRÖNER, Auteur ; William PARMÉ, AuteurAfin de réduire leurs déchets plastiques, les maraîchers bio dIlle-et-Vilaine du groupe DEPHY (animé par Agrobio35) ont souhaité mettre en place un essai portant sur lutilisation de paillages organiques. Ils ont choisi dexpérimenter deux alternatives : un feutre végétal à base de chanvre (HerbiChanvre, 400 g/m2) et de la paille dorge en vrac. Ces paillages ont été testés sur une culture de potimarrons (Orange Summer F1) et comparés à deux paillages plastiques (film PE et toile tissée). Le dispositif expérimental a été installé sur lespace maraîchage du salon La Terre est Notre Métier. Un suivi bimensuel a été effectué tout au long de lessai sur différents indicateurs : température du sol à 15 cm de profondeur, teneur en nitrates du sol, développement de la culture et rendement à la récolte. Les résultats montrent que les deux paillages organiques semblent être de bonnes alternatives : bien quils entraînent un retard durant la phase végétative (le sol se réchauffe moins vite), les rendements obtenus sont équivalents à ceux des paillages plastiques. La modalité « paille » obtient un plus petit nombre de fruits mais qui est compensé par des courges plus grosses. Un encart présente également les résultats obtenus par Arnaud Guérillon, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine. Il a obtenu un rendement réduit sur HerbiChanvre, mais des rendements satisfaisants sur paille et BRF.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Blé tendre d'hiver : 2020
E. BUREL, Auteur ; Philippe DU CHEYRON, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document de synthèse aide à choisir ou à recommander les variétés de blé tendre dhiver adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais fédérés dans le réseau de criblage variétal bio, les résultats de la récolte 2020 sont regroupés et présentés par grande zone géographique. En plus des rendements et des teneurs en protéines, d'autres caractéristiques variétales observées en cours de culture (hauteur, précocité à épiaison, maladies, pouvoir couvrant...) sont aussi répertoriés. Coordonné et animé par lITAB et ARVALIS depuis les années 2000, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique-expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions... qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Comparaison de variétés de céréales en agriculture biologique : Synthèse des essais : Triticale - Epeautre - Blé dur : 2020
E. BUREL, Auteur ; C. BURTIN, Auteur ; G. PLÉVY, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2020Ce document est consacré aux variétés de céréales à paille, autres que le blé tendre dhiver, adaptées à une conduite en AB. Issus de nombreux essais fédérés dans le réseau de criblage variétal bio, les résultats de la récolte 2020 sont regroupés. En plus des résultats sur les rendements et sur les teneurs en protéines, les synthèses des résultats hauteurs et poids spécifiques sont réalisées, si le volume de données est suffisant. Coordonné et animé par lITAB, depuis les années 2000, et par ARVALISInstitut du végétal, le réseau de criblage variétal en céréales bio rassemble de nombreux partenaires en France et en Belgique (expérimentateurs, obtenteurs, distributeurs, institutions...) qui souhaitent collaborer pour évaluer des variétés de céréales à paille en AB.
Composition chimique et digestibilité in vitro des feuilles darbre, darbuste et de liane des milieux tempérés en été
Les arbres, arbustes ou lianes pourraient-ils servir de ressources fourragères pour des ruminants en été en complément des fourrages classiques qui viendraient à manquer ? Cet article présente la composition chimique (notamment en tanins et en minéraux) et la digestibilité in vitro des feuilles de 52 ligneux et d'espèces herbacées présentes en été en France métropolitaine. Létude a été réalisée sur 31 espèces darbres, 14 espèces darbustes, 7 espèces de lianes et 9 espèces herbacées prélevées au mois daoût, de 2014 à 2017, dans différentes régions françaises. Les résultats montrent une diversité importante des valeurs nutritives des ligneux, avec néanmoins des valeurs comparables à celles des fourrages herbacés classiques. Plusieurs espèces ligneuses (mûrier blanc, figuier, saule marsault, prunellier, sureau, grenadille) présentent une excellente valeur nutritive, aussi bonne que celle de bons fourrages, tant sur les plans énergétique et protéique quau niveau de leurs teneurs en minéraux dintérêt. Dautres espèces se caractérisent par leur richesse en certains minéraux (néflier et bourdaine pour le phosphore, cornouiller sanguin et tilleul pour le calcium) ou en tanins condensés (robinier, vigne).
Conservation du raisin de table : Panorama des techniques existantes
Sébastien LUROL, AuteurLa qualité du raisin de table peut être préservée pendant un stockage de plusieurs mois, en utilisant différents itinéraires post-récolte afin de limiter le développement de pourritures (Botrytis) et les pertes deau. Cet article regroupe les principales techniques testées ces six dernières années au CTIFL, en listant les avantages et les limites de chacune delles. Lutilisation du SO2 reste, en agriculture conventionnelle, la solution la plus efficace et à un moindre coût. En agriculture biologique, dautres techniques, comme la modification de latmosphère ou lapplication deau chaude après récolte, constituent des solutions intéressantes. Lutilisation dun emballage à atmosphère modifiée représente la solution la moins coûteuse. A linverse, latmosphère contrôlée ou lapplication deau chaude après récolte nécessitent des investissements initiaux plus importants.
Construire soi-même : Autoconstruire son séchoir pour être en phase avec ses besoins
Arnaud FURET, AuteurLuca Carrel sest installé en PPAM bio, le 1er janvier 2020, en association avec Benoît Claude (Le Sanglier Philosophe). Ces deux producteurs ont ainsi créé une seule entité sur deux sites de production et de séchage, de part et dautre du Massif des Bauges. A eux deux, ils cultivent 100 ares, réalisent de la cueillette et transforment leurs plantes. Actuellement, ils produisent 350 kg/an de plantes séchées et comptent passer à 600 kg/an. Pour cela, Luca Carrel a autoconstruit un nouveau séchoir. Auparavant, lors de sa première installation, il avait commencé avec un séchoir à air ventilé sur de grandes claies peu profondes, mais ce séchoir avait plusieurs inconvénients : ventilation insuffisante, claies peu maniables, petite capacité Il fallait compter jusquà une semaine de séchage pour les plantes les plus difficiles à déshydrater comme lail des ours. Afin dautoconstruire un séchoir qui corresponde à ses besoins, Luca Carrel a suivi une formation dispensée par Thibaut Joliet (producteur et formateur au CFPPA de Montmorot). Son nouveau séchoir a une capacité de séchage deux fois plus importante que lancien, pour un volume équivalent. Hors machines, car Luca Carrel a repris le matériel de son ancien séchoir, la construction lui est revenue à 1000 .
« Créer de la plus-value avec ma station de triage »
Victor GARNIER, AuteurArmel Tassot conduit 300 ha de cultures dans les Ardennes, dont 145 ha en agriculture biologique. La diversité des ses cultures, appuyée par deux trieurs, un rotatif et un alvéolaire, lui permettent de mieux valoriser ses cultures bio, en jouant sur la répartition de son chiffre daffaires et en maîtrisant le prix de vente de ses cultures, notamment en créant des lots de qualité. Ces trieurs, à poste fixe, sont également utilisés en prestations de service. Ce sont les parents de cet agriculteur qui ont investi, il y a 30 ans, dans un trieur rotatif (25 000 ) afin de trier leurs propres cultures bio (notamment celles cultivées en association), mais aussi pour répondre à la forte demande des exploitations bio du secteur. Armel Tassot a acheté un trieur alvéolaire doccasion (20 000 ), il y a un an, pour faire face aux limites du trieur rotatif (ces dernières concernent principalement les cultures associées). Linstallation de ces équipements est prévue pour être évolutive, afin dêtre compatible avec la future meunerie de la ferme.
Dans le Frêne émonde du Massif Central, rien ne se perd, de la feuille à la plaquette
S. MONIER, Auteur ; S. HEKIMIAN, AuteurLe bocage daltitude du Massif Central dispose dune spécificité historique : le frêne « émonde » ou « têtard ». Les branches de cet arbre étaient régulièrement récoltées pour servir de fourrage pour les animaux ou étaient mises en fagots. Cette pratique sest maintenant modernisée : les branches de ces arbres sont valorisées en plaquettes pour la litière des animaux ou en fourrage, avec une rentabilité au rendez-vous. Une méthode de cubage des branches de frênes émondes a dailleurs été élaborée pour pouvoir évaluer leurs volumes en bois. Lutilisation de cette méthode a notamment démontré que le frêne émonde présente une productivité en bois supérieure à un arbre en croissance libre. Ainsi, sur le Massif Central, un alignement de frênes émondes produit, en moyenne, 20 mètres cubes de plaquettes par kilomètre et par an. Des mesures de feuillages ont également été réalisées afin de connaître le poids des feuilles et de voir sil était possible de les intégrer à des rations estivales « de survie » des animaux délevage lors des années de sécheresse. Les résultats ont montré que la productivité des frênes émondes récoltés tous les 20 ans pour le fourrage (et le bois) est environ de 30 à 60 kg de matière sèche de feuilles par arbre, soit la ration journalière de 5 à 10 génisses. Une vision globale du potentiel en bois et en fourrage du bocage peut ainsi être réalisée à léchelle dune exploitation, à laide dun plan de gestion.
Déchets verts à la ferme : Atout environnemental, agronomique et économique
Maÿlis CARRÉ, AuteurLes sols des régions méditerranéennes sont souvent fragilisés et il est difficile pour les producteurs daccéder à des effluents délevage pour les enrichir. Les déchets verts sont alors une importante source de matière organique. Plusieurs producteurs des Civam de PACA et dOccitanie ont créé des partenariats avec des collectivités locales pour valoriser cette ressource. Philippe, maraîcher et oléiculteur bio dans le Gard, est à la base dune telle initiative. Cette pratique présente pour lui plusieurs avantages : le compost de déchets verts a amélioré ses sols et il lui revient moins cher que des fertilisants. Seul point négatif, le temps nécessaire à sa mise en place, mais il recommande quand même cette pratique à dautres producteurs. Afin de sensibiliser les collectivités et les producteurs à ce sujet, les Civam méditerranéens ont édité un guide « Pourquoi/Comment : Valoriser les déchets verts à la ferme ». Ce dernier est basé sur des retours dexpériences dagriculteurs du Sud de la France (quatre maraichers, un viticulteur et un céréalier) et dune collectivité territoriale située en Occitanie. Le témoignage de Frédéric Barnier, céréalier et oléiculteur bio dans le Vaucluse et le Gard, est plus amplement détaillé dans cet article. Il décrit les avantages, les inconvénients et les effets du compost de déchets verts sur ses cultures.
Éclaircissage du pommier : optimiser le positionnement des dessicants
Nicolas DROUZY, AuteurEn culture de pommiers, léclaircissage est une étape importante puisquelle va permettre de réguler la production de fruits. Si léclaircissage est réalisé avant la floraison ou lors de la pollinisation, il permettra de réduire le taux de nouaison. En revanche, sil est réalisé plus tard, sur jeunes fruits, il permettra de réduire le taux de fructification. Lobjectif dun éclaircissage précoce est de réduire très tôt la compétition entre les différents fruits dun corymbe, afin dobtenir des fruits de meilleure qualité (calibre, poids, coloration, taux de sucre et qualité organoleptique). Pour réaliser un éclaircissage précoce, il est possible de recourir à des substances dessicantes autorisées en AB, à condition de les appliquer aux moments opportuns. Afin de mieux cerner les périodes propices, cet article commence par expliquer les différents mécanismes enclenchés lors de la floraison, de la pollinisation et de la fécondation. Il explique ensuite quand positionner les traitements par rapport à ces mécanismes et pourquoi il est nécessaire de les renouveler. Enfin, il présente un outil daide à la décision pour positionner ces traitements : la plateforme de modélisation RIMPro, qui a été testée en 2019 sur le verger expérimental de Poisy (74).
Une ferme très à cheval en agriculture paysanne
Patrice VIDIEU, AuteurAprès avoir vécu diverses expériences en lien avec lagriculture paysanne et le développement de la filière cheval dans plusieurs régions françaises et à létranger, Agathe Bodo et Jean-Baptiste Hannebicque ont décidé de voyager plus de six mois en autonomie avec trois chevaux, entre France et Slovaquie, pour aller à la rencontre des paysans européens. Au sud de lAllemagne, ils ont fait la connaissance déleveurs de chevaux Haflingers qui vendent le lait de leurs juments. Agathe et Jean-Baptiste retourneront les voir deux ans de suite en Woofing, le temps d'identifier des terres pour sinstaller en France. Avec laide de la Confédération paysanne, ils trouvent des terrains dans le Lot, en 2014. Jean-Baptiste sinstalle et Agathe continue de travailler à côté pour le développement de lagriculture paysanne. En 2019, Jean-Baptiste a une vingtaine de juments et sa ferme est certifiée bio (Nature et Progrès). Son chiffre daffaires sélève à 32 000 : 25 % liés à la vente de lait, 25 % liés à la vente de savons, 20 % aux prestations en traction animale, 15 % à la vente danimaux, 15 % à laccueil à la ferme (Accueil Paysan). Agathe devrait bientôt sinstaller en apportant quelques vaches Salers pour mieux valoriser lherbe.
Fourrage pour zones séchantes : Teff grass : efficace sous conditions
Frédéric RIPOCHE, AuteurGraminée originaire dEthiopie, le Teff grass est en phase de pré-commercialisation depuis lan dernier en France et les premiers tests sont encourageants. Son intérêt : sa capacité à sadapter à des températures de lordre de 35 ° C et sa qualité nutritionnelle. Limportant pour cette plante, cultivée sous nos latitudes en dérobée estivale, cest le semis qui doit être fait sur un sol à minimum à 12°C, ressuyé et rappuyé. La première exploitation (coupe ou pâturage) ne doit pas être « trop courte » pour ne pas pénaliser la suite de la production. Ainsi, à ces conditions, cette graminée peut être une ressource intéressante, surtout dans un contexte de sécheresse, utilisable en foin, enrubannage, ensilage et pâturage, aussi bien pour des ovins que des bovins, comme lillustrent 2 témoignages déleveurs, lun en ovins dans lAveyron et lautre en bovins lait dans le Cantal qui, après un premier essai lan dernier, ont renouvelé lexpérience cette année.
Jardins d'Occitanie fait le plein dénergie
Guy DUBON, AuteurIl faut savoir être patient pour produire du ginseng : cette plante énergisante, au cur de la médecine chinoise, se sème comme une carotte, mais se cultive à lombre et pousse pendant six ans avant dêtre récoltée. La racine nest alors pas plus grande quun doigt dune main. Cette plante est adaptée au climat européen et quelques pionniers se sont lancés dans sa culture en France, comme Jardins dOccitanie. Cette entreprise, située à côté de Toulouse, la cultive en agriculture biologique sous des ombrières photovoltaïques. Elle exploite ainsi 3 ha dombrières monochapelles, est en train de construire 4 ha dombrières multichapelles, cultive 1,5 ha dautres plantes médicinales, et a implanté deux autres sites dans les Landes. Pour assurer un produit fini de qualité, Jardins dOccitanie assure également la transformation du ginseng. Ce produit haut de gamme est commercialisé sous forme de poudre titrée en actif (sans adjuvant) dans des pharmacies et des herboristeries.
« En litière malaxée, le point clé est un couchage sec pour les vaches »
Costie PRUILH, AuteurDeux fermes laitières conventionnelles (lEARL Dijs dans le Calvados et le GAEC de Goirbal dans le Morbihan) ont opté pour une litière compostée malaxée dans leur stabulation. Ce système présente lavantage de demander peu de curage et très peu dajout de litière (ces deux exploitations ont choisi dutiliser des plaquettes de bois). Pour mettre en place leur litière compostée malaxée, une couche de 70 cm de plaquettes de bois a tout dabord été épandue dans la stabulation. Cette couche et les effluents ont ensuite été mélangés tous les jours à laide dune herse pour favoriser le processus de compostage (dégradation en condition aérobie). Il est très important daérer la litière tous les jours pour éviter sa montée en température. Il faut également éviter les conditions humides qui peuvent engendrer des fermentations anaérobies. Pour lutter contre lhumidité, il est possible de malaxer davantage (deux passages de herse par jour), voire daérer la stabulation. Une couche de sable peut également être épandue en fond de litière. Avec cette technique, lEARL Dijs na pas eu besoin de curer ses bâtiments les trois premières années. Les années suivantes, ils ont curé seulement 25 % des couchages. Sur la partie curée, ils ont épandu du compost (issu des parties non curées) et ajouté de nouvelles plaquettes.
Liveseed: Organic seed health. An inventory of issues and a report on case studies
Steven GROOT, Auteur ; Stéphanie KLAEDTKE, Auteur ; Monika MESSMER, Auteur ; ET AL., Auteur | BRUXELLES (Rue du Commerce 124, 1000, BELGIQUE) : IFOAM EU GROUP | 2020Ce rapport porte sur la production de semences biologiques saines. Il a été réalisé dans le cadre du projet européen Horizon 2020 LIVESEED. L'utilisation de semences biologiques peut générer des avantages pour le développement des semis. Les sols biologiques, sur lesquels sont produites ces semences, peuvent avoir un microbiome plus riche et plus diversifié que dans les sols conventionnels. Or, une partie de ce microbiome pénètre dans la graine au cours de son développement et, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, il semblerait que certains micro-organismes contenus dans ce microbiome jouent un rôle dans la tolérance des semis aux stress biotiques et abiotiques. Afin de synthétiser les connaissances permettant doptimiser la production de semences biologiques saines et de qualité, ce rapport commence par rappeler les différents paramètres pouvant influencer leur santé : conditions de production des semences, maturité des graines, microbiome des graines, traitements d'assainissement des semences, application de produits biologiques, utilisation de variétés résistantes. Le rapport effectue un inventaire des problèmes de production, de santé ou de qualité des semences biologiques. Il décrit ensuite plusieurs études de cas qui portent sur : la gestion de la carie commune du blé ; les virus sur les plants de pommes de terre ; la tolérance de la carotte à la fonte des semis ; les effets des conditions de production des semences sur leur microbiome ; le vieillissement du microbiome pendant le stockage des graines ; la durée de conservation des produits biologiques appliqués ; les matériaux d'emballage alternatifs. Enfin, il propose des fiches-résumés sur les pratiques optimisant la santé des semences.
La lutte contre les chenilles foreuses sorganise
Adrien LASNIER, AuteurEn arboriculture, plusieurs espèces de chenilles foreuses causent dimportants dégâts sur les fruits : le carpocapse de la pomme, le carpocapse de la prune, le carpocapse et la tordeuse de la châtaigne Invenio teste plusieurs méthodes alternatives de protection pour lutter contre ces insectes, seules ou combinées. En général, il est possible dintervenir à tous les stades de développement : uf, larve, cocon, adulte De plus, comme ces chenilles foreuses ont des cycles de développement assez similaires, Invenio porte un regard croisé entre les différents moyens de protection et les différentes espèces de chenilles foreuses. Contre les adultes, la confusion sexuelle est souvent privilégiée. Au stade uf, il est possible de recourir à la lutte biologique, notamment à laide de guêpes parasitoïdes qui pondent leurs propres ufs dans les ufs de chenilles. Contre les larves « baladeuses », ce sont plutôt des produits de biocontrôle à base de virus ou de bactéries qui sont utilisés (larticle ne précise pas si ces produits sont utilisables en AB). Pour les chenilles au stade cocon, la lutte biologique avec lutilisation de champignons et de nématodes entomopathogènes est une piste prometteuse. Le travail du sol permet aussi de réduire le nombre dinsectes ravageurs. Des tests sont également en cours pour cumuler certaines stratégies de lutte (ex : combinaison confusion sexuelle + biocontrôle).
Le miscanthus, combustible local qui séduit
Charles BAUDART, AuteurEn France, la culture de miscanthus gagne de la surface : elle devrait atteindre 7 000 ha en 2020. Cette graminée qui a un fort pouvoir calorifique (PCI) est utilisée comme combustible de chauffage. De plus en plus de collectivités (ou de particuliers), soucieuses de chauffer leurs bâtiments avec une énergie locale et renouvelable, misent sur cette culture (15 tonnes de miscanthus peuvent substituer jusquà 6 000 litres de fioul). Une cinquantaine de chaudières à biomasse jalonnent actuellement notre territoire. Ce sont majoritairement de petites unités et les parcelles cultivées restent de taille modeste (4 à 6 ha). Il est dailleurs recommandé de ne pas implanter cette graminée sur de gros blocs. Pour être rentable et respectueux de lenvironnement, le miscanthus doit être cultivé localement (à moins de 40 km de son lieu de combustion). Cette plante est en effet très légère et représente vite de grands volumes coûteux à transporter. Elle est en revanche facile à cultiver et offre un rendement de 15 à 20 t de MS/ha. Son itinéraire technique, ainsi que des données technico-économiques sont fournis.
Première récolte de Robin Euvrard : Chai paré et vendanges lancées
Robin EUVRARD, AuteurTous les quinze jours, Vitisbio donne des nouvelles de Robin Euvrard, sur son site internet et à travers une newsletter. Ce jeune ingénieur agronome, non issu du milieu agricole, sest installé, en 2020, sur une parcelle de vigne située dans le Muscadet. Son témoignage permet dillustrer le parcours à linstallation de jeunes sans foncier qui arrivent à trouver des opportunités et à sorganiser pour réaliser leur projet : devenir viticulteur bio. Cet article retranscrit une interview de ce jeune producteur. Elle a été réalisée en septembre 2020, peu de temps après ses premières vendanges. Robin Euvrard explique comment il a réussi à trouver un chai, avec quel matériel il a choisi de léquiper, comment se sont passées ses premières vendanges, et il exprime son ressenti, ainsi que les multiples questions quil se pose pour la vinification.
Rapport de stage : Le semis direct dans les prairies vivantes
Ce rapport de stage a été rédigé par Firmin Chambon, étudiant en Licence Professionnelle Expertise agro-environnementale et conduite de projet (année universitaire 2019-2020), lors de son stage à la Chambre dagriculture du Cantal sur la thématique du semis direct dans les prairies vivantes. Le Cantal est un département tourné vers lélevage de ruminants, avec près de 95 % de la SAU en prairies. Néanmoins, ces dernières années, les éleveurs ont enregistré une diminution significative de leurs productions fourragères en raison de sécheresses répétées et des dégâts causés par les campagnols. En 2017, quelques éleveurs ont testé le semis direct dans des prairies vivantes (sur une dizaine dhectares) afin de réintroduire rapidement une flore productive. A lautomne 2019, cette méthode a été utilisée sur plus de 1 400 ha. Lobjectif du stage était dévaluer les semis directs réalisés à lautomne 2019 et de déterminer les facteurs pouvant influencer le développement de ces semis. Pour cela, Firmin Chambon a réalisé des entretiens avec des éleveurs expérimentés afin didentifier leurs itinéraires techniques et de compiler leurs retours dexpériences. En complément, il a aussi enquêté des agriculteurs novices, cest-à-dire des agriculteurs qui ont réalisé leurs premiers semis directs en 2019. Ces différents travaux ont permis de définir plusieurs facteurs de réussite : il faut réaliser ce type de semis dans une prairie peu dense, intervenir assez tôt en automne, sélectionner des semences au développement rapide pour quelles puissent concurrencer et prendre le dessus sur le couvert, semer assez dense, utiliser un semoir adapté et apporter une fertilisation azotée minimale au printemps.
Récolte des fourrages : Que penser de la diversité ?
Ronan LOMBARD, AuteurRégis Desaize est éleveur en Ille-et-Vilaine. Initialement, il élevait des vaches laitières en agriculture conventionnelle. En mai 2017, il a fait le choix de changer de production et délever des chèvres laitières. Après avoir mis en place et validé son nouveau système de production, il a décidé de passer en bio. Sa conversion à lagriculture biologique lui a demandé de revoir son système fourrager et dadapter, en conséquence, son organisation du travail. Il sest alors tourné vers la Cuma la Romantique pour récolter ses fourrages (foin et enrubannage). Régis Desaize était déjà adhérent à cette Cuma, mais il ne lavait jamais sollicitée pour réaliser ce genre de travaux. Inclure un adhérent au système de production différent (la production caprine est marginale sur ce territoire) a demandé des adaptations à la section fourrage de la Cuma et a apporté une certaine complémentarité (les chèvres ont besoin de fourrages de qualité mais plus fibreux, souvent récoltés plus tard). Dans ce dossier, Régis Desaize et Cyrille Redouté, chef déquipe à la Cuma la Romantique, expliquent comment l'éleveur sest intégré à la section fourrage, ainsi que lorganisation du travail mise en place pour sadapter aux spécificités de lélevage caprin.
Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques
Les ravageurs peuvent causer dimportantes pertes de rendement et de qualité en culture de plantes aromatiques et médicinales (PAM) biologiques. Léventail des ravageurs à contrôler en PAM est aussi large que lassortiment des espèces cultivées. Pour aider les producteurs biologiques dans leur lutte contre les ravageurs, le FiBL a mis à jour sa fiche technique intitulée "Régulation des ravageurs en culture de plantes aromatiques et médicinales biologiques". Celle-ci commence par expliquer les principes de la régulation biologique. Elle présente ensuite les différentes mesures de régulation utilisables en bio : élimination naturelle, filets anti-insectes, piégeage, produits biostimulants, effet push-pull et produits phytosanitaires. Elle propose également une description des principaux ravageurs des PAM (pucerons, cicadelles, chenilles, chrysomélidés, limaces, larves de taupins, vers blancs, larves de tipules, aleurodes, punaises, acariens tétranyques, mouches des fruits et nématodes) et liste les moyens de lutte pour arriver à les contrôler.
Résultat de l'essai variétés blé bio à Sainte-Sabine
Laura DUPUY, Auteur ; Aude CARRERA, AuteurDepuis plusieurs années, Arvalis-Institut du végétal met en place un essai variétal de blé bio à Sainte-Sabine, un village situé à la frontière entre le Lot-et-Garonne et la Dordogne. Cet essai est sous protocole Itab-Arvalis, en partenariat avec les Chambres dagriculture des deux départements précédents. En 2020, 17 variétés ont été testées, dont trois variétés de blé biscuitier, trois variétés de blé améliorant, un mélange de quatre variétés, deux nouvelles variétés inscrites en AB et plusieurs autres variétés issues du catalogue européen. Quatre variétés « témoin » ont également été implantées pour pouvoir comparer les résultats de cet essai avec ceux obtenus dans dautres essais variétaux du Sud-Ouest de la France et avec les résultats obtenus les années précédentes. Le rendement moyen enregistré pour cet essai est de 32,7 qx/ha, allant de 25,4 pour Izalco CS à 42,7 pour Hansel. La teneur en protéines moyenne est de 10,5 (allant de 8,4 pour Gwenn à 12,7 pour Izalco CS). Trois groupes de variétés ont pu être discernés : des variétés à bons rendements mais à faibles teneurs en protéines (intéressantes en C2) : Attlass, Hansel, Geny et Gwenn ; des variétés « de compromis » à rendements et teneurs en protéines intermédiaires : Apexus, Energo, Alicantus et Christoph ; des variétés à bonnes teneurs en protéines : Izalco CS, Togano et Liskamm.
L'Ufab inaugure un nouveau silo : Sécuriser et développer la collecte
Frédéric RIPOCHE, AuteurLUfab est un fabricant daliments bio pour animaux. Il est basé en Ille-et-Vilaine et produit près de 95 000 tonnes daliments par an, principalement pour poules pondeuses, porcs et ruminants. Depuis trois ans, sa croissance annuelle est de 15 %. Comme son silo de 6 000 tonnes arrivait à saturation, lUfab a investi 7 millions deuros dans un nouveau silo (dont 1,5 million subventionné par la Région et lEurope, dans le cadre des fonds Feader). Ce dernier a une capacité de 12 000 tonnes, ce qui correspond à un potentiel de 4 000 hectares. Ce silo est automatisé et est géré par deux salariés. Il a été conçu pour stocker une multitude de matières premières biologiques et en C2. Il possède vingt cellules à fond plat et cinq boisseaux de travail ventilés qui servent de stockage temporaire. La détection dinsectes (type charançon) est un motif de refus. Toutefois, ce site a été conçu pour gérer de manière indépendante déventuels lots infectés grâce à sa tour de séchage. Ces lots peuvent ainsi être nettoyés, puis stockés (sils deviennent conformes) sans contaminer le reste du site. Pour autant, le nettoyage par les agriculteurs reste indispensable.
Vers laliment 100 % bio en monogastriques : Les pistes de Sécalibio
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuelles pistes pour une alimentation 100 % bio en 2021 pour les monogastriques ? Le projet Casdar Sécalibio, dont les résultats ont été présentés en juin 2019, a exploré diverses voies et a apporté des réponses sur plusieurs grands thèmes : lamélioration de la production de protéines biologiques, la caractérisation de matières premières, les conduites alimentaires, lutilisation des fourrages, ou encore les stratégies de formulations pour les aliments. Le soja reste incontournable et un travail a été conduit sur ses itinéraires de culture dans plusieurs zones de France. Un travail a aussi été lancé sur des cultures innovantes comme le sésame et lortie. Le pâturage ou lapport de luzerne chez les porcs ont aussi été étudiés, avec des résultats intéressants, ainsi que lintérêt des parcours à haute valeur protéique chez les volailles de chair. Il existe maintenant des tables de valeurs dune quarantaine de matières premières biologiques et plusieurs pistes de travail ont été testées sur les stratégies de formulation (ex. lalimentation fractionnée en 5 phases pour le poulet, au lieu des classiques « démarrage, croissance et finition »).
Vers lidentification darbres pouvant servir de ressource fourragère complémentaire pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050
A. WIELEMANS, Auteur ; M. BERNARD, Auteur ; J. NGAO, Auteur ; ET AL., AuteurDans le contexte du changement climatique global, la diversification des ressources fourragères pour les ruminants devient une nécessité. Les arbres peuvent-ils être une ressource alimentaire complémentaire adaptée aux épisodes climatiques défavorables ? Les mesures réalisées dans le cadre de cette étude ont permis destimer la valeur alimentaire, la capacité de résistance au gel et la capacité de résistance à la sécheresse des feuilles de 14 espèces ligneuses présentes en Auvergne. Lanalyse de leur composition chimique et la mesure in vitro de leur digestibilité révèlent que le mûrier blanc et le sureau ont un potentiel nutritif élevé et équivalent à celui du ray-grass anglais qui a été pris comme témoin. Dautres espèces, telles que le groseillier des Alpes et le tilleul, montrent une bonne résistance à la sécheresse et aux gelées. Bien que des compromis soient nécessaires, certaines espèces ligneuses autochtones pourraient représenter une ressource fourragère complémentaire intéressante pour les ruminants dans les conditions climatiques de lAuvergne en 2050.