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Parasitisme en petits ruminants : Pâturer des plantes bioactives, cest Fastoche ! ; "Les tanins perturbent la vie parasitaire" ; FiBL France ouvre un service d'analyses coprologiques
Frédéric RIPOCHE, AuteurGérer les strongles gastro-intestinaux chez les petits ruminants est un enjeu-clé, notamment en AB, dans un contexte de développement des résistances aux anthelmintiques chimiques. Des plantes à tanins, comme le sainfoin, et, plus largement, des plantes dites bioactives ont montré des effets impactant le cycle de ces parasites, notamment si elles sont distribuées en granulés déshydratés. Mais ne peut-on pas envisager de faire pâturer des plantes « alicaments » (combinant valeur nutritive et santé) plutôt que dacheter et de distribuer des granulés ? En 2019, a été lancé le projet CasDar Fastoche pour répondre à cette question. L'étude est basée sur 14 essais de pâturage, avec des lots de 30 animaux et sur des parcelles pures de sainfoin, de chicorée et de plantain, associés à des mesures de valeurs nutritionnelles, avec analyse de la présence de molécules de type tanins au cours du cycle végétatif et à des suivis parasitaires et de croissance des animaux. Cette étude s'inscrit sur un temps long et demandera une analyse de l'ensemble des résultats pour tirer des conclusions. Ces dernières permettront de faire avancer les connaissances sur lusage des plantes bioactives dans la gestion du parasitisme chez les petits ruminants, sachant quil existe dautres perspectives, comme les pellicules de noisettes ou de châtaignes, elles aussi riches en tanins. Ainsi, les plantes bioactives sont potentiellement un outil à mobiliser dans une logique de combinaison de moyens visant à limiter le recours aux molécules chimiques : perturber la biologie des vers, stimuler la réponse immunitaire des animaux, bien les nourrir, adopter une gestion adaptée du pâturage et mieux cibler les animaux à traiter. Ceci demande aux éleveurs de suivre au mieux létat parasitaire de leurs troupeaux, via notamment des coprologies. Dans cette optique, FiBL France ouvre un service danalyses coprologiques visant à fournir des réponses plus rapides et plus ciblées aux éleveurs.
Projet Mapacap : Une valise en test pour compter les parasites
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurEn Centre-Val de Loire, le projet Mapacap, consacré aux caprins et cofinancé par lEurope et la région Centre-Val de Loire, a pour objectif de diminuer les traitements antiparasitaires en ciblant les chèvres les plus touchées. Dans ce cadre, Vincent Lictevout, de Touraine conseil élevage, teste le kit FecPak, une valise contenant du matériel pour effectuer rapidement des numérations dufs de parasites sur un élevage. Un échantillon d'excréments est prélevé, dilué, puis, après une demi-heure de manipulation et de décantation, est pris en photo par l'appareil et envoyé par internet au Pays de Galle. Les résultats arrivent en moins dune heure, même le week-end. Cette valise est un vrai gain de temps et facilite la mise en place de traitements individuels. Pour Thibaut Gourinel, éleveur en Indre-et-Loire, le kit FecPak peut être aisément utilisé par un technicien, mais les dilutions assez précises quil nécessite sont plus difficiles à réaliser pour un éleveur. En parallèle, Mapacap étudie, avec lécole vétérinaire de Nantes, la possibilité de simuler informatiquement la croissance des strongles gastro-intestinaux dans les pâtures (simulation qui existe déjà pour les bovins) et teste des traitements alternatifs (à base de plantes) contre les parasites.
Parasites en élevage bio : Mettre toutes les chances de son côté
Marie BUARD, AuteurEn termes de parasitisme en élevage biologique, le recours aux traitements chimiques reste relativement important, même s'il est moindre qu'en conventionnel. Après un rappel sur la législation et les principes fondamentaux en AB, cet article présente les grands principes à retenir pour une prévention parasitaire efficace, amenant à fortement réduire l'usage de produits antiparasitaires. En s'appuyant sur un suivi des taux de parasitisme par coproscopie, l'éleveur peut agir de diverses manières : sur le parasite, sur l'animal et sur l'environnement. Ainsi, une alimentation riche en tanins (ex : intégrant du sainfoin) a un effet limitant sur le développement parasitaire. Par ailleurs, chaque animal a une certaine résistance immunitaire à la pression parasitaire, qui s'acquiert quand l'animal est contaminé et qui intègre une composante génétique. Sélectionner à la reproduction les animaux les plus résistants est donc un moyen efficace de maîtrise du parasitisme. Une bonne gestion du pâturage est aussi un moyen majeur d'action, en permettant le développement d'une bonne résistance immunitaire tout en diminuant la pression parasitaire.
La maîtrise du parasitisme à l'automne et à la rentrée en bâtiment
A la fin de l'été, l'infestation des animaux par différents parasites est généralement maximale. C'est donc une période où des traitements deviennent souvent indispensables. En élevage biologique, la maîtrise du parasitisme repose davantage sur la conduite de l'élevage, et en particulier sur la conduite au pâturage, que sur les traitements curatifs (cf. La lettre Biobourgogne n°28). Quelques conseils de soins pour les élevages ovins et bovins pour réduire le niveau d'infestation (traitements préventifs, analyses coprologiques pour cibler les traitements conventionnels, surveillance de l'ambiance des bâtiments et utilisation des huiles essentielles).