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Enquête : Agriculture biologique : Le bio en ébullition
Pauline BOURDOIS, Auteur ; Vincent DEMAZEL, AuteurLagriculture biologique poursuit son développement. Cest ce que montre cet article, qui alterne présentation de chiffres et témoignages dacteurs, dont des agriculteurs. Avec une demande croissante en produits biologiques, ce développement concerne toutes les productions et se poursuit malgré dimportants problèmes dans le versement des aides à lAB (retards suite, par exemple, aux fusions des régions, ou enveloppes budgétaires insuffisantes ). Un des focus de cet article porte aussi sur la phase de conversion avec le témoignage de François Berrou, animateur qui accompagne des agriculteurs en Mayenne. Pour lui, deux clés de réussite pour mener à bien un projet de conversion : un bon calcul du budget de trésorerie pour la phase de conversion et la prise en compte du « réajustement du temps de travail » qui va varier en contenu et en rythme. A cela, sajoute limportance de sappuyer sur un réseau pour réussir son projet de conversion. Cette enquête aborde aussi la question des Cuma mixtes : elles sont, en effet, nombreuses à compter à la fois des adhérents bio et conventionnels, chacun ayant des calendriers dexploitation différents. En juillet 2016, le comité national de lAB a apporté des précisions : « un usage mixte (de matériels) est possible, dans la mesure où il est procédé à un nettoyage approprié entre les utilisations ». Ainsi, si le nettoyage est un enjeu majeur pour ces Cuma, ces dernières sont aussi sources de liens entre agriculteurs, bio et non bio, facilitant le transfert de pratiques.
Les études de FranceAgriMer : Prospective filière française des vins biologiques
La production et le commerce des vins biologiques ont connu un véritable essor ces dernières années, sous limpulsion de plusieurs phénomènes comme, par exemple, les attentes des consommateurs en recherche de produits respectueux de lenvironnement, les attentes de producteurs soucieux de mieux protéger leur santé, mais aussi les aides à la conversion ou encore lattrait du marché. La viticulture bio représente, à ce jour, 9 % de la SAU viticole nationale, avec des perspectives de poursuite de sa croissance. Cependant, cette croissance rapide des années 2010-2014 pose plusieurs questions aux professionnels de la filière. Ainsi, France Vin Bio, association interprofessionnelle qui rassemble et représente la filière du vin biologique, a confié à la Mission Prospective de FranceAgriMer, avec la participation et lappui méthodologique de lIHEV-Montpellier SupAgro (Institut des Hautes Etudes de la Vigne et du Vin de Montpellier SupAgro), la conduite dune étude prospective. Son ambition était dintégrer les nombreuses hypothèses dévolution de ce secteur pour réfléchir à des scénarios pour lavenir de la filière française des vins biologiques, scénarios qui puissent servir aux décideurs de la filière, en vue de lélaboration de stratégies gagnantes. Ce document constitue le rapport de lexercice de prospective sur la filière française des vins biologiques. Il propose 5 scénarios pour la filière : - La filière vin bio essaye de survivre ; - La filière réduite au segment premium "vin bio & santé" ; - Le phénix bio ; - La filière bio gère sa rente de situation ; - Croissance quantitative assumée.
Installation en maraîchage : Des trajectoires singulières
Maëla PEDEN, AuteurDans le cadre du projet REP'AIR (Repères pour l'Autonomie, l'Innovation et la Résilience des fermes biologiques) conduit par la FNAB, une étude a été réalisée pour comprendre, au-delà des indicateurs technico-économiques, quelles sont les trajectoires des maraîchers bio post-installation (5 à 7 années). L'étude a cherché à appréhender les évolutions de ces fermes au travers d'indicateurs tels que le nombre de jours de repos ou de vacances, le rapport entre temps passé à la commercialisation et chiffre d'affaires, le ressenti des maraîchers par rapport à leur activité et à l'évolution de celle-ci au fil des années... Les trajectoires ainsi retracées sont toutes singulières. Elles ne doivent pas être vues comme des modèles à suivre, mais plutôt comme des outils de réflexion. Il existe autant de trajectoires qu'il y a de fermes maraîchères, chaque situation est différente et doit être regardée dans sa globalité. Les chiffres observés (investissements, temps de travail, revenus...) doivent toujours être remis dans leur contexte. Deux exemples de fermes sont présentés pour illustrer les trajectoires post-installation de deux maraîchers bio, avec une analyse comparative. Le réseau FNAB a pour projet d'étendre ce travail sur l'évolution des fermes maraîchères bio en 2017.
Mercuriale du réseau GAB-FRAB : Un outil collaboratif au service des adhérents de GAB
Michaël DESPEGHEL, AuteurEn Bretagne, le réseau GAB-FRAB dispose d'une mercuriale régionale dans diverses productions bio. Un site internet dédié a été lancé en 2016. Depuis le printemps 2017, l'accès est ouvert aux utilisateurs. La mercuriale des prix bretons a vocation à aider les agriculteurs à calculer leurs coûts et à être plus à l'aise pour expliquer leurs prix aux clients. Elle peut être également un révélateur de pistes d'amélioration au niveau de la production. Cet outil est aussi au service du collectif, puisqu'il permet d'agréger des données qui sont autant de références précieuses pour les équipes du réseau, par exemple pour accompagner les porteurs de projets dans le dimensionnement de leur activité. Le fonctionnement de cet outil collaboratif est décrit.
Les paysans bio gagnent-ils mieux leur vie ?
Eveline DUDDA, Auteur ; Katharina SCHEUNER, AuteurEn 2015, Agroscope a réalisé une étude sur le revenu des paysans suisses afin de savoir si les paysans bio gagnaient mieux leur vie que les conventionnels. Cet article analyse les résultats de cette étude et dautres, complémentaires. De prime abord, les paysans bio semblent mieux gagner leur vie ; cependant, les chiffres démontrent que des différences structurelles existent entre les fermes bio et conventionnelles, influençant les résultats. Par exemple, les fermes bio de plaine font du maraîchage et ont moins danimaux que les fermes conventionnelles, engendrant une différence de revenu liée à la différence de production. Une étude, menée par la Haute école de Coire en 2008, portait sur la comparaison des fermes bio et conventionnelles des Grisons, où une ferme sur deux est en bio. Elle a démontré que les fermes bio avaient un revenu inférieur aux fermes conventionnelles. Ce constat peut être expliqué par un manque dadaptation de la filière bio au marché à cette période (vente de nombreux produits bio dans la filière conventionnelle). Mais le marché a évolué depuis, permettant aux producteurs bio de mieux vivre, malgré de fortes différences selon les branches. Une étude, réalisée en Allemagne, montre que les différences observées viennent des prix bio, mais aussi des prix conventionnels, qui influencent la différence possible. Enfin, une interview de Daniel Bärtschi, directeur de Bio Suisse, présente son point de vue sur la question du revenu des paysans bio. Selon lui, les fermes bio ne gagnent pas davantage, mais cela ne semble pas être un frein au développement de la filière.
"Le pois toasté a remplacé le correcteur azoté"
Emeline BIGNON, AuteurJeannick Deborde, éleveur bio en Vendée, partage son expérience du pois toasté utilisé pour l'alimentation de ses vaches laitières. Il cultive un mélange de triticale et de pois. Après un tri des graines récoltées effectué par la coopérative, le pois est toasté par la CUMA Valdéfis dans un toasteur mobile. Jeannick distribue le mélange pois (2kg) et triticale (0,5kg) en complément dun correcteur azoté (0,5kg) de décembre à fin mars. Le toastage du pois réduit la dégradation des protéines au niveau du rumen, tout en restant très appétant. Selon les échanges avec ses collègues, le pois semble plus intéressant que la féverole (meilleure réponse des animaux, rendements plus réguliers). Dun point de vue économique, même avec le surcoût lié au tri et au toastage, cette complémentation reste moins chère (480/t) que le correcteur bio (780/t).
Pratiques favorables au climat : Tour de France des paysans bio engagés : Enquêtes 2016
Didier JAMMES, Auteur ; Cécile ACHOUR, Auteur ; Cédric PERICARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2017Ce recueil sur les pratiques innovantes en agriculture biologique qui sont favorables au climat est une première publication du groupe technique Bio-Énergie-Climat créé par la FNAB. Il décrit des pratiques agricoles susceptibles de favoriser latténuation du changement climatique, à travers lexpérience de plusieurs producteurs répartis sur 5 régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Hauts-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte dAzur). En 2016, le groupe technique Bio-Énergie-Climat, en collaboration avec luniversité dAuvergne, a diagnostiqué une quinzaine dexploitations bio en France. Les critères principaux pris en compte étaient les consommations dénergies directes et indirectes (fioul, électricité, intrants, matériel...), les émissions de GES et les variations de stockage du carbone. Le document cherche à caractériser des exemples de pratiques que lon suppose favorables au climat. Chaque pratique décrite (par exemple, production de méteils, utilisation du BRF, traction animale en polyculture-élevage ) est intégrée dans une exploitation et dans son environnement et tient compte des aspects socio-économiques et de la résilience de la ferme. Les avantages de la pratique et ses performances environnementales sont analysés.
Quelques chiffres sur l'Agriculture biologique suisse - Edition juin 2017
AGRIDEA donne, à travers ce powerpoint, des données chiffrées sur l'agriculture bio en Suisse. Le marché bio en Suisse a progressé, en 2016, de 7,8 %. Le document précise, pour chaque canton, pour 2016 : le nombre d'exploitations bio, la part de la surface cultivée en bio. Les données concernent ensuite les différentes cultures (surface, part de la bio, prix, marge brute) et productions animales, puis le marché et la consommation bio.
RESILAIT : Résilience des systèmes laitiers biologiques ; optimisation des facteurs de compétitivité et mise au point de systèmes plus efficients dans la gestion des risques à venir : Analyse des filières laitières biologiques en Europe : Allemagne ; Autriche ; Danemark ; Espagne ; Italie ; Pays-Bas ; Royaume-Uni
Le projet RESILAIT vise à analyser les facteurs de résilience des systèmes laitiers biologiques pour les filières bovine, ovine et caprine. Ses objectifs sont dévaluer les niveaux actuels de résilience et de performance sur de larges échantillons, danalyser les facteurs de réussite ou de défaillance, de mesurer les impacts de certaines évolutions récentes des systèmes biologiques et dappréhender certains risques futurs. Lobjectif est de fournir aux futurs éleveurs en conversion les éléments de réussite en optimisant leurs trajectoires de conversion, et de conforter la solidité actuelle de ces systèmes et celle des filières laitières biologiques en assurant la pérennité des exploitations actuelles et futures. Les premiers résultats concernent lanalyse des filières laitières biologiques en Europe. Les 7 fascicules présentent chacun les résultats dun pays en particulier : Analyse des filières laitières biologiques pour lAllemagne, lAutriche, le Danemark, lEspagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Italie ; Analyse des filières laitières caprines et ovines biologiques pour lItalie.
Rhône : Une ferme laitière en quasi-autonomie
Samuel RICHARD, AuteurSur le GAEC des Chartreux, à Frontenas, dans le Rhône, François Grange et Aymeric Morel parviennent à produire la quasi-totalité de lalimentation de leur troupeau sur 105 hectares. Ils conduisent leur cheptel de 45 vaches laitières (Holstein pures et croisées multiples) en bio, depuis 2002, en se basant sur le pâturage, le séchage du foin en grange, lintroduction de légumineuses (féverole semée pure et en méteil). Vingt-cinq euros daliments sont achetés pour produire 1000 litres de lait. La production de 280 000 litres (7 200 l/VL/an) est livrée à Biolait. Les deux associés ont trouvé leur rythme de travail, en se répartissant les week-ends et les traites.
Séchage en grange : un investissement pour mieux valoriser l'herbe ?
Sophie QUENTIN, AuteurLobjectif du séchage en grange est de conserver au maximum la valeur alimentaire de lherbe sur pied, rappelle le SEGRAFO Ouest, association déleveurs sintéressant à cette pratique. Lherbe est récoltée à lautochargeuse, puis répartie sur des cellules de séchage où elle atteindra progressivement jusqu'à 90% de MS par ventilation dair chaud et sec. Le foin séché en grange serait plus riche quun foin traditionnel (récolte à un stade précoce, à 55-65% de matière sèche) et diminue les risques de contamination du lait par les spores butyriques et la listeria. Le temps de travail est réduit (moins de fanage) et la planification des récoltes simplifiée (fenêtre météo courte). Cependant, le prix dinvestissement reste très important : en moyenne 66/tonne de foin en annuités sur 15 ans, soit un coût total par tonne de foin, entre 80 et 148 selon une étude de la Chambre d'Agriculture de Normandie.
Toaster ses protéagineux pour gagner en autonomie
Cyrielle DELISLE, AuteurLe fait de chauffer à cur jusquà 100°C pendant quelques secondes (le toastage) les graines de protéagineux rend ces dernières plus assimilables (doù un meilleur apport de protéines) et permet déliminer bactéries, champignons ou encore les facteurs antinutritionnels thermosensibles. Depuis trois ans, diverses initiatives en France ont vu le jour autour de lachat de toasteurs, en Vendée, dans le Gers, en Bretagne ou encore dans les Deux-Sèvres. Ces toasteurs, mobiles ou non, sont, selon les cas, associés à un refroidisseur permettant un stockage rapide des graines après traitement, ou à un trieur-nettoyeur, en amont, afin de nettoyer les graines ou encore de trier des mélanges, les céréales ne devant pas être toastées. Les retours des éleveurs sont positifs en termes dappétence ou encore de gain en autonomie alimentaire. Avec des coûts de lordre de 50 /tonne de grains, le calcul économique sur lintérêt de cette opération technique doit prendre en compte divers facteurs comme le prix de la protéine sur le marché ou lassolement de lexploitation. en AB, cela savère très attractif. Des études sont en cours en Normandie pour affiner les résultats de cette pratique, en termes de coût mais aussi de qualité nutritionnelle.
En Afrique, le système « push-pull » protège le maïs des insectes foreurs et des adventices
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurEn Afrique, les agriculteurs cultivant du maïs doivent faire face à deux ravageurs d'envergure : la pyrale, un insecte foreur dont les larves se nourrissent des tiges de maïs, et la Striga, une adventice parasite. A partir de 1993, plusieurs centres et instituts de recherche se sont associés pour trouver une solution abordable et respectueuse de l'environnement. C'est la méthode de protection intégrée dite « push-pull » qui est ressortie du lot. Elle consiste à associer deux autres plantes à la culture de maïs : le Desmodium (légumineuse) comme culture intercalaire, et l'herbe à éléphant (ou miscanthus, une graminée) en bordure de parcelle. Le Desmodium produit des substances chimiques qui, d'une part, attirent les prédateurs de la pyrale, et qui, d'autre part, s'apparentent à un faux signal de détresse qui repousse les femelles du ravageur. L'herbe à éléphant, quant à elle, produit des substances chimiques qui attirent les pyrales, ainsi qu'une substance collante qui va les piéger. Par ailleurs, le Desmodium se comporte comme une « fausse plante hôte » pour la Striga : les substances chimiques qu'il produit vont entraîner la germination des graines de l'adventice mais vont ensuite inhiber la croissance de ses racines.
Agroforesterie : Investir pour l'avenir
Mareike JAGER, AuteurCombiner arbres et grandes cultures a des effets positifs sur les deux types de cultures et d'importants avantages écologiques. Agridea, en Suisse, a calculé quelle pouvait être la rentabilité d'un système agroforestier en comparant un hectare de cultures bio en rotation avec arbres (50 arbres haute-tige), et sans arbres. Cet essai ainsi que les résultats sont décrits.
Blé et maïs paysans : Quels freins et incitations économiques ?
Anaïs CRAMM, AuteurDans le cadre du projet européen SOLIBAM, qui vise à développer la qualité, la diversité et les performances de l'agriculture biologique, une étude a été réalisée, en 2014, sur les freins et les leviers à l'adoption de pratiques de sélection paysannes. Elle s'est appuyée sur deux dynamiques existantes en Bretagne et en Pays de la Loire, l'une autour du blé, l'autre autour du maïs. Des entretiens auprès de producteurs ont permis de faire émerger des logiques et des modèles économiques différents. Concernant le blé, tous les agriculteurs bio rencontrés (certains en biodynamie) s'accordent sur la nécessité d'améliorer la performance agronomique des variétés paysannes, pour des raisons économiques (baisse de rendement), mais pas seulement. Pour le maïs, en revanche, la performance agronomique est au rendez-vous, après 5 années de sélection. L'étude a permis également d'estimer les coûts de production de la semence population de maïs.