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MARCHE UNIQUE EUROPEENSynonyme(s)COMMUNAUTE EUROPEENNE MARCHE COMMUN |
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Quelle PAC pour quelle agriculture européenne après 2013 ?
Le groupe PAC 2013 de l'Académie d'Agriculture de France vient de publier un rapport qui présente des nouvelles propositions, après avoir montré que la dérégulation et le découplage des aides ne servent pas l'agriculture. Si l'Europe garantissait des prix de produits sensiblement supérieurs aux prix de marché moyens pour des quantités prédéfinies, les fluctuations seraient plus faibles. De plus, la production de la quantité sous garantie assure un minimum de sécurité alimentaire. Ce système sous certaines conditions pourrait être compatible avec les exigences de l'OMC. Une organisation, réglementée au niveau européen, permettrait de mieux encadrer les filières et de redonner du pouvoir aux producteurs. Les dispositifs assurantiels doivent être renforcés mais ne sauraient remplacer l'intervention publique. La protection aux frontières constitue un outil indispensable de toute politique agricole et alimentaire. La taxation des aliments importés doit prendre en compte le surcoût lié aux obligations sanitaires de chaque pays. Enfin, la PAC devrait favoriser des systèmes à bas niveau d'intrants, l'agriculture biologique ou les systèmes herbagers.
Lobbying : Faire entendre sa voix à Bruxelles ; Michael Mann : "Le bilan de santé n'est pas une réforme !" ; Evolutions de la PAC : Les eurocrates à côté de la plaque ? ; Jean-Christophe Bureau : "Un accord à l'OMC : pour le meilleur et pour le pir
Comprises dans un dossier global consacré à la politique agricole commune, ces pages apportent des éléments sur le fonctionnement des institutions (importance du lobby à Bruxelles, rôle des parlementaires...) et présentent le bilan de santé de la PAC et une réflexion sur l'OMC et ses conséquences sur l'évolution de la PAC. Les distorsions de concurrence entre les filières agricoles des Etats, créées par la PAC, sont ensuite abordées, ainsi que le désengagement progressif des mesures de stabilisation des prix, impliquant des adaptations (contractualisation, épargne, assurance...).
Europe : quid des dépenses agro-environnementales ?
La lecture du rapport spécial (n° 3/2005) de la COUR DES COMPTES EUROPEENNE relatif au développement rural donne un aperçu intéressant des dépenses agro-environnementales réalisées par les états membres. Cet article en présente un extrait.
De nouvelles perspectives pour le développement rural de l'UE
Avec plus de la moitié de la population des 25 Etats membres de l'UE vivant dans les zones rurales, qui couvrent 90 % du territoire, le développement rural est un domaine politique extrêmement important. Sur la base des objectifs stratégiques de l'UE, de la nouvelle direction de la PAC, et de l'expérience acquise jusqu'ici, la Commission européenne propose des modifications au règlement sur lequel est fondée la politique de développement rural.
Les aliments du bétail changent de réglementation
Le réglement CE 223/2003 concernant les exigences en matière d'étiquetage liées au mode de production biologique pour les aliments des animaux, les aliments composés pour animaux et les matières premières pour aliments des animaux et modifiant le réglement 2092/91 du conseil est paru au journal officiel de la communauté européenne le 5 février 2003. Désormais, et ce depuis le 6 août, seules les formules contenant effectivement 95 % des matières premières en bio peuvent prétendre à la mention "issu de l'agriculture biologique". Celles n'atteignant pas ce seuil portent la mention "peut être utilisé en agriculture biologique en conformité avec le réglement (CEE) numéro 2092/91".
Les ambitions du rapport Saddier, pour l'agriculture française bio
C'est en présence d'Hervé Gaymard, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche, que Martial Saddier, député de Haute Savoie, a présenté, le 17 juillet dernier, son rapport sur l'agriculture biologique en France. Ce rapport dresse tout d'abord un état des lieux de l'ensemble de la filière puis, ayant mis en lumière ses problématiques majeures, propose une quinzaine de recommandations visant toutes un seul et même objectif : permettre à l'agriculture biologique française de reconquérir une première place européenne. Cet article se propose d'extraire les principales orientations de ce rapport, et est complété par les premières réactions de plusieurs organismes quant à ce rapport.
Dossier PAC : Contre les idées reçues
Au sommaire de ce dossier, ayant pour but de faire la lutte aux idées reçues s'appliquant à la Politique Agricole Commune, nous trouvons : La PAC est-elle dommageable aux pays en développement ? La PAC fausse-t-elle la concurrence sur les marchés mondiaux ? La PAC coûte-t-elle cher ? La PAC favorise-t-elle la dégradation de l'environnement ? La PAC nuit-elle à la sécurité et à la qualité des aliments ? Ce dossier fait suite au Sommet de Cancun, durant lequel la Politique Agricole Commune a essuyé de nombreuses critiques.
Europe et bio
L'Europe s'intéresse à l'agriculture biologique, les bio s'intéressent-ils à l'Europe ? La Commission européenne confie à un membre danois du Comité Permanent à l'Agriculture Biologique, la mission d'animer le plan d'action européen issu de la conférence de Copenhague (mai 2001). Des conférences régulières s'organisent... Il est temps que les professionnels bio s'investissent à l'échelle européenne ! Aussi, la FNAB travaille à la mise en place d'un réseau européen de producteurs biologiques.
Fruits et légumes en bio : la soupe à la grimace
Alors que depuis les années 1990, la crise avait atteint le maraîchage en agriculture conventionnelle, l'agriculture biologique connaît apparemment les mêmes difficultés à l'heure actuelle. La concurrence des pays étrangers semble en être la cause, de même que les coûts de production sont plus élevés en bio qu'en conventionnel. De plus, la sécurité alimentaire est devenue un réel leitmotiv, or certains pays n'ont pu cacher la mauvaise publicité qu'a reçu leur secteur bio et une volonté de rendement se fait déjà sentir par endroits. Cet article tente donc finalement de savoir d'où vient aujourd'hui l'inquiétude des agriculteurs bio, et si cette angoisse est vraiment justifiée.
Journal officiel des Communautés européennes : Règlement (CE) N° 1112/2002 de la Commission
D. BYRNE 2002"Ce règlement prévoit la réévaluation de la plupart des substances utilisées en agriculture biologique pour protéger les végétaux (arboriculture, horticulture, viticulture...) des parasites et maladies. Cette réévaluation conditionnera le maintien de l'autorisation des produits phytopharmaceutiques contenant ces substances actives et leur maintien après le 25 juillet 2003. Elle doit permettre d'établir une liste harmonisée d'intrants qui, du point de vue légal, seraient inscrits et évalués adaptés à l'agriculture biologique. Les producteurs de ces substances actives doivent donc présenter avant le 1er novembre 2002 une notification adressée au biologiste de ""Bundesanstalt für Land und Forstwirschaft"" qui évaluera les risques liés à l'exposition à cette substance. Au delà du 1er novembre, un Etat membre peut porter la procédure de notification si aucune demande n'a été entreprise auparavant dans un délai de 1 mois. Les frais d'examen et de traitement administratif de cette notification sont à la charge du producteur."
Biolandbau in Mittel- und Osteuropa nimmt rasant zu
En automne 2000 avait lieu une consultation écrite de quelques experts en agriculture, concernant l'expansion de l'agriculture biologique dans les pays de l'Est qui seront rattachés à l'UE les premiers. L'article résume les résultats de la consultation.
Challenges et perspectives de l'arboriculture biologique européenne
Le HRI (Horticultural Research Institute), situé dans le Kent et créateur de nombreux porte-greffe de pommiers dans les années 40 a organisé, en partenariat avec le Ministère anglais et East Malling Research Association, un premier colloque officiel, visant à rassembler les protagonistes de la recherche et du développement de l'arboriculture biologique européenne. L'espèce abordée était essentiellement la pomme, puisque de loin la plus répandue dans la Communauté, mais la cerise, la pêche ou les petits fruits ont également été l'objet de discussions intéressantes. Cette rencontre a permis de faire le point sur les recherches et essais effectués, de présenter les orientations et, de constater les avancées dans les différents états membres. En illustration, le point sur la production biologique française en terme de surface et la répartition des différentes cultures fruitières.
Econome, le sorgho restaure sa rentabilité
Le sorgho, céréale encore peu cultivée en France, cache un réel potentiel de développement, avec des atouts à la fois économiques et environnementaux. Ainsi, grâce à une constante demande espagnole, il bénéficie d'un marché porteur. De plus, sa culture se révèle être économe en azote et en eau. Avec des qualités agronomiques et environnementales "dans l'air du temps" et des débouchés encourageants, le sorgho va-t-il renouer avec ses années de gloire ?
Acreditaçao do IBD no mercado comun europeu
L'Institut Biodynamique de Développement rural au Brésil est, depuis Juin 1999, officiellement accrédité par l'Union Européenne comme entité certificatrice. Ce qui signifie que les produits certifiés par IBD sont acceptés en Europe, et cela sans aucune restriction. Cette reconnaissance a été accordée par la DAP (Deutsches Akkreditierungssystem Prufwesen Gmbh - Allemagne). Pour obtenir ce statut, l'IBD a dû se soumettre aux directives d'IFOAM, au règlement communautaire (CEE) 2092/91 et aux normes ISSO 65.
Europe bio : Vers 10 % de la SAU ?
Les crises alimentaires à répétition aidant, les produits issus de l'agriculture biologique sont, depuis quelques temps et dans tous les pays européens, l'objet de l'engouement des consommateurs inquiets. Face à cette demande, la superficie consacrée à l'agriculture biologique est passée de 900 000 ha en 1993 à près de 2,9 millions d'ha en 1998, avec un taux d'accroissement de 28 % par an susceptible de la faire passer de 5 à 10 % de la SAU européenne en 2005. Voici un tour d'Europe de la bio, présenté par Yvette Lasserre du Centre Français du Commerce Extérieur, lors des Rencontres Européennes de la Bio à Valence.
Un marché dans la mire du monde entier
La libéralisation des marchés et la mondialisation des échanges, facilitée par le commerce électronique, contribuent à faciliter le développement de l'agriculture biologique en Europe, installant même un manque de disponibilité des produits face à la demande croissante. Le marché canadien, qui peine à faire reconnaître, au niveau européen, son système de certification, se voit sollicité par le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Danemark pour des échanges commerciaux. Présentation des perspectives de marchés d'exportation.
Points de repère : Economie
Ce document fournit les données économiques de l'agriculture biologique en Europe mais aussi en Pays de la Loire, leader national de l'agriculture biologique française. Un échange mondial est apporté mais, néanmoins, la réflexion générale ne peut débuter qu'à l'échelon européen. Document disponible auprès de la Chambre régionale d'agriculture des Pays de la Loire.
L'agriculture française dans la C.E.E.
Avec 165 000 ha, la France ne représentait plus, en 1997, que 9 % des surfaces européennes, loin derrière l'Italie, l'Allemagne et l'Autriche. Sous forme de tableau et de graphiques, l'évolution de la production biologique, des surfaces en AB ainsi que le nombre de producteurs en AB, dans la CEE, en 1997.
Produits Bio : mode d'emploi (Mise à jour d'octobre 1998)
Compte-tenu de la vitesse à laquelle évoluent la réglementation et les organismes agréés pour le contrôle, il est nécessaire de rééditer périodiquement cette plaquette qui présente les produits issus de l'agriculture biologique : leur définition, bien sûr, mais surtout l'ensemble de la législation s'y référant, tant nationale qu'européenne.
Agriculture biologique : à quand un logo européen ?
Le logo "AB", certifiant qu'au moins 95 % des ingrédients d'un produit alimentaire (produits végétaux, transformés ou non) proviennent de l'agriculture biologique contrôlée, commence à être bien connu aujourd'hui. Ce logo appartient au Ministère de l'Agriculture. Pourtant il n'est pas universel : certains produits certifiés bio n'arborent pas ce sésame, et ce en toute légalité. Quel est donc ce mystère ? Eh bien, tout simplement il faut se rappeler que ce logo est typiquement français et que les produits étrangers ne peuvent y prétendre (sauf accords de reconnaissance mutuelle). En effet, chaque pays développe ses propres logos (mentionnés et présentés, pour la plupart, dans cet article). Depuis l'affaire de la vache folle, les médias n'ont jamais autant parlé de la qualité de notre alimentation et vanté les vertus des produits bio, en mettant en exergue - avec raison - le logo "AB". Il faut cependant se garder de toute simplification en se rappelant que le logo "AB" n'est pas obligatoire en France (et non applicable aux produits bio en provenance d'autres pays) ; seule la mention "système de contrôle CEE", suivie du nom de l'organisme de contrôle, est obligatoire (et ce dans toute l'Union Européenne). Alors, en attendant la création d'un logo européen unique (pas encore à l'ordre du jour, hélas, mais ô combien souhaitable !), pistez la (trop) discrète mention "Système de contrôle CEE", qui seule est présente sur tous les produits bio vendus en Europe. Un bio-consommateur averti en vaut deux, paraît-il...
Nouvelle OCM : constitution d'une organisation de Producteurs Fruits et Légumes en Aquitaine
Depuis quelques semaines, le Civam Agribio 47, accompagné par la FCAAA et le GABSO, travaille avec les producteurs sur la mise en place d'une organisation de producteurs de fruits et légumes.
Préparez-vous aux nouvelles règles européennes
Suite à une longue consultation des Etats Membres de l'Union Européenne, différents amendements aux annexes II et VI du règlement européen (CEE) 2092/91 sont parus au Journal Officiel des Communautés Européennes (JOCE), le 30 Juillet 1997, pour entrer en vigueur le 6 août. Cependant, concernant les produits supprimés ou dont l'usage a été rendu plus restrictif par ce règlement, ils pourront encore être utilisés sous les conditions d'application antérieures jusqu'à épuisement des stocks existants, au plus tard jusqu'au 31 Mars 1998. Analyse de ces nouveaux textes et conséquences pratiques.
Le blé biologique fait son chemin
Forte demande d'un côté, production insuffisante de l'autre. Telle est la curieuse position dans laquelle se trouve la filière des produits bio en France. Mais le déficit de production est maintenant suffisamment important, notamment dans le secteur des céréales, pour que les intervenants cherchent à susciter une relance. Radioscopie de la filière céréales : depuis la conversion jusqu'à la consommation, en passant par la production, la commercialisation, la politique agricole (aides nationales, aides régionales), la législation (alignement de l'Europe au 1er Janvier 1998 sur le rigoureux système d'agrément français), les données économiques (marché) et le renforcement actuellement bien engagé de cette filière.
Le lait biologique dans les rayons des supermarchés
"L'augmentation de la demande de lait ""biologique"" en Europe a entraîné un développement important du nombre de producteurs laitiers fournissant du lait soumis aux nouvelles règles d'exploitation. Tour d'horizon des pays leaders."
Lettre ouverte au Ministère de l'Agriculture et à Ecocert
"Une certaine confusion règne au sujet du terme ""agriculture biologique"". Est-ce une mauvaise compréhension de ce type de pratique agriculturale, ou cela relève-t-il d'une mauvaise adaptation des textes, dénaturant par leur existence le concept même de l'agriculture biologique ? . ""Situons le débat"" : rappel et analyse des textes du Règlement CEE, . ""Regardons la pratique"" (domaine d'application des textes CEE) : le règlement, s'appliquant aux produits ""agricoles végétaux non transformés"" et aux produits ""destinés à l'alimentation humaine, composés essentiellement d'un ou de plusieurs ingrédients d'origine végétale"", réduit fortement la notion de produits agricoles et oblige à un important changement de cap chez certains producteurs, notamment ceux de plantes aromatiques et huiles essentielles. . Un cas au hasard : une petite sica de producteurs de plantes de montagne : seules les aromatiques pourront être vendues sous le label AB, les plantes médicinales sèches et autres huiles essentielles, huiles de massage... ne relevant pas du domaine de l'alimentaire mais de celui de la santé. Cette inadaptation des règlements à la pratique de tous les jours n'est pas pour favoriser le développement de la production, ni dans des produits nouveaux, ni sur le plan social et économique. . ""Vouloir réglementer le marché, protéger les consommateurs et producteurs, exige, pour être fiable, une analyse approfondie des conditions de terrain. Les répercussions actuelles concernant la certification ""agrobiologique"" n'ont pas suffisamment été prises en compte et vont à l'encontre du développement des filières agricoles"" ! "
La maîtrise des pollutions animales en France... et ailleurs en Europe
Lors du Salon International de l'Agriculture du 29 Février 96, le Ministère, en partenariat avec la COFIRA et l'Institut de l'Elevage, a organisé un colloque sur la maîtrise des pollutions d'élevage. Une préoccupation réelle pour les exploitants et les techniciens, qui ont assisté nombreux à ce colloque. . L'occasion de rappeler et expliciter l'ensemble de la législation applicable afin de réduire les pollutions : installations classées, programme de maîtrise, directive nitrate. . Des exposés de la situation en Grande-Bretagne, Allemagne, Pays-Bas, dressés par les attachés agricoles en poste dans ces pays. . Le point sur le renforcement de la lutte contre la pollution par les nitrates (le décret d'application de la directive européenne a été publié au J.O. du 5 Mars 1996) et les programmes d'action en zones vulnérables.
Les plants bio : la situation s'éclaircit
Le règlement (CEE) N° 2092/91 stipule que, déjà en 1996, les plants doivent être non traités, et dans un an et demi ces plants devront être 100 % bio. Par la suite, au 1er Janvier 2001, les bulbes, les tubercules et les semences devront eux aussi être produits en bio. L'étude réalisée par Inter BIo Bretagne approche de sa fin ; un "compte-rendu" de ce qui a été découvert jusqu'à présent peut déjà être fait.
Points forts de recherche actuels et futurs de la nutrition porcine en Europe
La physiologie de la nutrition et les études sur les aliments (20 et 14 % des articles) constituent les thématiques majeures de la recherche européenne en nutrition porcine de 1990 à 1995, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, la Hollande et le Danemark contribuant pour 75 % de la production totale. . Des points forts sont à noter, tels l'amélioration de la connaissance des aliments, l'affinement de celle des besoins des animaux, l'amélioration des produits via la qualité des lipides alimentaires, la diminution des nuisances des élevages par la maîtrise des rejets azotés et une orientation plus physiologique des recherches. . Les points faibles sont la dispersion des équipes de recherche et aussi des sources de diffusion des résultats. . Les orientations actuelles vont se poursuivre afin de diminuer les coûts de production (aliments et additifs) et d'améliorer les connaissances fondamentales en physiologie, avec une part croissante du porc comme modèle pour l'homme. Pour être plus efficace, une meilleure harmonisation des moyens humains et matériels devra passer par un renforcement des collaborations interéquipes.
Les politiques de développement rural - des années de croissance au temps d'incertitude
Nourri d'expériences autant que de recherches, ce livre propose un cadrage historique et institutionnel à tous ceux qui s'intéressent à l'évolution des territoires ruraux. Ouvrage de synthèse pour l'action, il voudrait démêler les multiples outils administratifs, les pratiques publiques qu'affronte toute initiative en remontant aux contextes socio-économiques, aux stratégies politiques qui les ont suscités et peu à peu modifiés. Comment est-on passé d'une politique centralisée de modernisation agricole à des politiques toujours plus variées dans leurs sources (Union européenne, Etat, Régions, Départements) et dans leurs objectifs, à mesure que les espaces ruraux ne cessent de se différencier ? Cette édition 1996 reprend les acquis d'une analyse qui s'arrêtait en 1989, mais elle entend prendre la mesure de la signification des mutations aussi radicales qu'accélérées qu'ont connues les activités agricoles, les espaces ruraux, dans un monde en recomposition depuis les ruptures de 1989. Comment les politiques agricoles et rurales s'adaptent-elles au contexte d'une économie globalisée, à la Réforme de la PAC et aux compromis du GATT, aux exigences de l'environnement et du développement durable ? Comment passer de mesures ponctuelles (souvent marginales) en faveur des espaces ruraux à une politique cohérente de développement rural dans les perspectives plus vastes d'une relance de l'Aménagement du Territoire ? Comment passer de la "révolution silencieuse" des années 1960 à un nouvel art de vivre ensemble dans le XXIème siècle ?
Semences : cible réglementaire ?
Décidément, les semences deviennent un sujet douloureux pour les agrobiologistes ! D'une part, la réglementation européenne préconise d'utiliser des semences d'origine biologique, de l'autre, un projet de loi française prévoit une taxe obligatoire sur toutes les semences de ferme. Pourquoi ces taxes ? Enjeux et avenir
Viande de qualité et son contrôle dans l'Union européenne - Situation actuelle et perspectives
Actuellement, de nombreux pays européens développent des systèmes de contrôle de qualité de la viande. Les programmes les plus prometteurs sont ceux dont la portée est la plus large ; ils commencent par le choix des races, la garde, l'alimentation jusqu'à l'abattage, et se poursuivent jusqu'à la vente de la viande au consommateur. Des conseils de préparation sont même prodigués au consommateur. Pour évaluer les caractéristiques de la qualité, des méthodes, des lieux, des moments de mesure ont été établis et sont recommandés pour certains domaines d'utilisation. Les perspectives de réussite de ces concepts, bien que plus onéreux pour le consommateur, dépendent également du développement économique.
L'agri-bio a changé en 15 ans
Il n'y a pas que l'image qui a changé... En agriculture biologique, tout a changé, sauf le nom ! Les "bios" ont voulu le faire savoir à l'occasion d'une journée "Portes ouvertes", le 28 Novembre 1995, sur une exploitation pratiquant l'agriculture biologique : celle de Claude Alixant, à Pagnoz, dans le Jura. Finie la marginalité. Aujourd'hui, l'agri-bio, on en vit : En effet, il y a 15 ans, la bio avait une image d'agriculture marginale, allant à contre-courant de l'agriculture moderne et était jugée par les "vrais agriculteurs" comme une façon d'affamer un peu plus le tiers-monde. Mais dès 1981, Jacques Chirac, alors Ministre de l'Agriculture, apporte une reconnaissance légale à l'agriculture biologique ; la définition parle "d'agriculture n'utilisant pas de produits de synthèse". La reconnaissance politique et réglementaire se réalise en 1988, avec l'agrément du premier Cahier des Charges, et en 1991, avec l'adoption du Règlement de la Communauté Européenne. Parallèlement à l'évolution de la législation, de nouvelles préoccupations émergent (protection de l'environnement, occupation du territoire, chômage, excédents agricoles qui motivent une nouvelle PAC), et des politiques - dans ces différents domaines - se traduisent par des aides financières au développement de l'AB : la France et l'Union européenne mettent en place des aides à la reconversion biologique. La plus belle reconnaissance est celle du marché : une nouvelle clientèle consomme des "produits bio" ; les grandes surfaces font certifier leurs boulangeries pour accéder au marché du pain biologique... Cependant, les pays germaniques et d'Europe du Nord développent leur agriculture "écologique" trois fois plus vite que la France. Entre 1987 et 1993, la France a perdu son rôle de leader européen au profit de l'Allemagne qui a 2,5 fois plus de surfaces reconverties et restructure les filières à son profit. C'est, en fait, une petite révolution qui s'est opérée au sein de la "bio". Les producteurs se sont professionnalisés ; ils maîtrisent des concepts d'avant-garde comme la lutte intégrée ou le développement durable. Les industriels se mettent à transformer des produits issus de l'agriculture biologique et les contrôles par organismes agréés ont éliminé les quelques tricheurs des années 80. En 15 ans, l'agriculture biologique a changé d'image et conquis sa place de production agricole à part entière.
Agriculture biologique : aide à la reconversion
Le programme agri-environnemental issu de la Réforme de la PAC - et financé à 50 % par l'Union Européenne - qui se met en place en Ardèche, comprend différentes mesures, dont l'aide à la conversion à l'agriculture biologique. Il s'agit d'une mesure d'accompagnement pour une reconversion qui peut être totale ou partielle (un atelier de production peut être admis ; une exploitation partiellement reconvertie n'est pas exclue si elle s'engage pour la totalité de ses productions). L'exploitant à titre principal qui a fait ce choix de reconversion, s'engage à suivre une formation et à recevoir un appui technique à l'agriculture biologique. Cet engagement se fait - pour 5 ans - : - Sur le respect du Cahier des charges, homologué par le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, pour les productions végétales, - Sous un régime de contrôle effectué par l'un des organismes agréés par le Ministère de l'Agriculture. Les indications et renseignements sur la procédure de demande d'attribution de la prime sont donnés dans cet article. Un tableau indique le montant de la prime par ha et par an, en fonction du type de production.
L'agriculture biologique dans l'Union Européenne
Des rencontres européennes sur l'Agriculture Biologique se sont tenues à Montpellier les 4-5 et 6 octobre 95. Des experts de la bio, venus de la plupart des pays de l'Union Européenne, ont passé 3 jours ensemble en Languedoc-Roussillon. Une belle occasion de faire le point sur la réalité des filières bio à travers l'Europe. Des représentants des Pouvoirs Publics de 11 Etats Membres se sont succédé à la tribune pour parler du cas de leur pays. Le Colloque du 6, ouvert à un public plus large, avait deux principaux objets : faire le point sur la réglementation "productions animales" et évaluer l'impact des aides financières sur le développement de la filière bio dans les différents pays de l'Union. Ces rencontres ont mis en évidence les points qui illustrent bien que la bio européenne, malgré la diversité des situation locales, a des dénominateurs communs forts. Compte-rendu (en attendant les Actes du Colloque).
Agrobiomediterraneo - 5èmes rencontres internationales - Compte-rendu (24, 25 et 26 novembre 1994, à Marseille)
Colloque organisé par FAB PACA (Fédération de l'Agriculture Biologique en Provence-Alpes-Côte d'Azur), FNAB (Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique), FN CIVAM BIO (Fédération Nationale des Centres d'initiatives pour Valoriser l'Agriculture en Milieu Rural), GEYSER (Groupe d'étude en agriculture durable), GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique), ITAB (Institut Technique de l'Agriculture Biologique), IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements). Ce document a pour objet de présenter une synthèse de chacun des moments du colloque. Il rassemble, pour chaque atelier technique, comme pour chaque table ronde et chacune des matinées plénières, une synthèse des interventions. Les textes intégraux de la plupart de ces interventions sont disponibles, à la demande, auprès des structures organisatrices responsables de chacune de ces demi-journées : - GEYSER : Tables rondes / Climat ; - GRAB : Maraîchage / Arboriculture / Eau / Sol / Phyto ; - CIVAM Languedoc Roussillon (LR) : Viticulture. Sommaire : - Eau ; - Sol : à propos de l'approche Hérody, impact des mycorhizes en climat méditerranéen ; - Phytosanitaire : des extraits de plantes inhibent les maladies virales ; - Climat : recréer un environnement parcellaire ; - Arboriculture : l'arboriculture en Espagne, la lutte biologique en verger avec une coccinelle Harmonia axyridis, carpocapse : confusion sexuelle et Bacillus thuringiensis, enherbement et mulch d'écorces contre adventices ; - Maraîchage : atelier technique maraîchage ; - Viticulture : perspectives de lutte biologique contre les nuisibles de la vigne, le problème des cicadelles de la vigne, le mulch à base de compost, les effets non-intentionnels des insecticides et fongicides sur le typhlodrome, la viticulture biologique ; - Olivier : atelier technique olivier, atelier technique fruits secs ; - Elevage : les chèvres de Monsieur Carel, consommation des fromages de chèvre dans les magasins Monoprix ; - Réglementation CEE : évolution de la réglementation ; - Développement de l'agriculture biologique : Italie, Egypte, Espagne, Turquie, France, Portugal, Israël, Grèce ; - Régionalisation : régionalisation de la réglementation ; - Commerce & Ethique ; - Développement local ; - Restitution & Synthèse ; - Annexes : fiches signalétiques des organisateurs, programme du colloque, articles de presse, bilan succint, liste des participants.
Atomisez
Dossier sur les essais nucléaires. 20 Chapitres : - L'art de la simplification : mise au point des professeurs Helen Garnett et Peter Davies - Membres de la Commission consultative scientifique du Forum des Ministres de l'Environnement des pays du Pacifique sud -, suite aux commentaires des médias concernant le "fameux" rapport présenté le 16 août 1995 à Brisbane, Nouvelle-Zélande ; (commentaires émettant que des scientifiques australiens et néo-zélandais minimisent l'impact des essais nucléaires français sur l'environnement). - Sondage exclusif (BVA-Greenpace-Observez) : 63 % des français opposés à la reprise des essais, 64 % pour un référendum, 78 % hostiles au développement de nouvelles armes nucléaires. - Riposte graduée : protestations officielles (de pianissimo à fortissimo), mesures de rétorsion économique, multiples initiatives extra-gouvernementales. - Pourquoi et contre qui ? : pour une force de dissuasion ? ou bien pour des armes utilisables, "décapitantes", destinées à être utilisées de manière sélective et ponctuelle contre des cibles très localisées ? - Les Traités : la prolongation, en mai 1995 - pour une durée indéterminée - du Traité de non prolifération (1967, Application 1970), a été présentée comme une grande victoire pour les 175 adhérents. En fait, à cause des contradictions et des failles de ce traité, il y a bien multiplication des armes nucléaires. - L'irréversibilité ambigüe - un peu d'histoire (de l'Algérie à la Polynésie). - Quelle guerre ? : Traités Start-1 et Start-2 ; France : budget Armée / Education nationale (chiffres), - L'art de la simulation : quel est le nombre réel d'essais ? Combien d'essais non répertoriés ? Pourquoi ? - La simulation alibi : ou la grande force des essais destinés à préparer officiellement la simulation. A la lumière de tous les rapports et des déclarations de nos responsables politiques, la reprise des essais nucléaires est justifiée par la mise au point de nouvelles têtes nucléaires, en l'occurence la TN 100. - Aux armes citoyens : une vingtaine d'essais avaient été estimés indispensables ; alors, 8 essais = 20 tests ? - L'information confisquée (en ce qui concerne la santé et l'environnement) : à quand une vraie mission, de longue durée, et un rapport fiable ? - Les essais et la santé : explication d'une carte de mortalité proportionnelle imputable au cancer en Polynésie. - Champignons radioactifs : tableau-sélection à partir de centaines d'analyses chiffrées de la radioactivité des bolets, chanterelles, lactaires et pieds de mouton (date, lieu, part de Tchernobyl et des essais nucléaires dans la contamination). - Ping-pong CEE - CEA (quant à l'impact des essais atmosphériques sur la santé des populations). - Le nucléaire civilitaire : lien technique et économique entre le nucléaire civil et militaire. - Du rififi au CEA... : un administrateur accepte de parler. - Les acteurs du nucléaire : liste et présentation détaillée des entreprises ayant fourni ou fournissant des équipements au CEP (Centre d'expérimentation du Pacifique). - Kilotonnes, mégatonnes..., une bombe, comment ça marche ?
Cahier des charges porc et miel : de l'enquête publique à la décision
L'agriculture biologique se développe et continue de se doter d'une réglementation française et européenne pour des Cahiers des charges jusqu'alors inexistants. La DGAL, au travers du règlement intérieur de la section Agriculture biologique (ex-CNAB) de la Commission Nationale des Labels et des Certifications, a mis en place une nouvelle étape dans la procédure d'homologation d'un cahier des charges : l'enquête publique. Les productions porcine et apicole ont inauguré cette nouveauté. Les enjeux étaient de taille : les acteurs de la filière, consultés, pour la première fois, directement par les pouvoirs publics, allaient pouvoir tester leur capacité à se mobiliser. Les deux cahiers des charges - celui du porc proposé par l'Interprofession Bio et élaboré avec l'aide de la FRAB Bretagne et d'autres régions, celui du miel proposé par un particulier -, ont fait l'objet, à partir du 25 Mars 95 (Parution au Journal Officiel de l'avis de mise en consultation et ouverture de l'enquête publique), d'une réelle mobilisation. Une quarantaine d'organisations et une centaine de particuliers ont apporté leur contribution à cette enquête. Résultats : Pour le porc, trois thèmes principaux ont été abordés par la Section Bio lors de ses dernières réunions : liaison au sol, conditions d'élevage, dérogations et modalités d'application, âge d'abattage. Peu de modifications ont finalement été apportées au texte initial, sauf sur deux points essentiels : la taille de l'élevage et l'alimentation. Le cahier des charges apiculture devrait avoir moins déchaîné les passions ; quoique...! Lors de la dernière réunion de la Section Bio (19/07), a eu lieu le vote définitif des textes modifiés. Mais la teneur de ces textes n'est pas encore précisément connue, ni les modifications qui ont pu y être apportées en dernier lieu. Cela dit, le travail et la pugnacité développés par les Membres de la Commission Cahier des Charges de l'Interprofession Bio devrait avoir porté ses fruits, des argumentaires solides étant souvent efficaces. La partie est donc bien engagée, mais pas tout à fait gagnée : les textes peuvent encore être modifiés par les Ministres de l'Economie et de l'Agriculture qui doivent les agréer. Affaire à suivre...
Cahier des charges : pour quoi faire ?
Gabriel GUET, AuteurAvant de poser la question : "un cahier des charges : quelle évolution ?", il faudrait poser la question : "un cahier des charges, pour quoi faire ?" ; et si on arrivait à y répondre clairement, la réponse à la première question serait quasi-automatique. Gabriel Guet repose les éléments du débat.
Danemark : agriculture, filières agrobiologiques, aides agri-environnementales. Quels enseignements pour la France ?
Une mission d'étude au Danemark, organisée par l'A.P.C.A. (Assemblée permanente des Chambres d'Agriculture), a permis à une vingtaine de participants - un Chargé de Mission du Ministère de l'Agriculture, des agriculteurs, un élu, un formateur, des conseillers de différentes structures (Chambres d'Agriculture, CIVAM, CFPPA) - de découvrir l'agriculture, la filière agrobiologique et l'impact des aides européennes agri-environnementales dans ce pays. L'agriculture danoise, avant tout exportatrice, pour 2/3 de sa production, en produits agro-alimentaires, repose sur un système de coopération et de contrôle de la qualité basé sur une législation stricte. Face aux problèmes environnementaux auxquels elle est confrontée, elle s'oriente vers le concept d'agriculture durable pour l'ensemble des productions. L'agriculture biologique danoise représente 0,7 % des surfaces cultivées (le double, en valeur relative, de la France) et le Danemark est le seul pays européen avec la France à avoir une réglementation nationale. Les filières nationales sont tirées en avant par la demande des G.M.S. (144 entreprises étaient certifiées en 1993, dont : 18 laiteries, 24 en viande, 13 en oeufs, 47 magasins détail et grossistes, 29 autres). La plus-value moyenne en 1993 est d'environ 35 % par rapport au prix de base en production de lait de vache, contre 15 à 20 % en France. Les filières viande bovine, viande porcine, légumes, oeufs et volailles se développent, de par l'augmentation spectaculaire de la demande depuis 1993/1994 (grâce à une campagne d'information et à la politique des supermarchés qui systématisent l'approvisionnement bio de leurs rayons). Les aides à l'agriculture biologique sont planifiées en conversion (2 ans), maintien (5 ans), réduction d'engrais (5 ans). Il existe 20 fermes de référence. Plusieurs autres plans ont été mis en oeuvre et diverses autres subventions sont allouées, en ce qui concerne notamment la forêt, la protection des eaux, la restauration de l'habitat de la faune sauvage, la plantation de haies et brise-vents, l'introduction de méthodes culturales extensives, ... La chaîne de supermarchés IRMA a développé les ventes de produits biologiques et constate depuis 2 ans un succès croissant de ces produits. Pour M. Steen Hanbjerg, responsable du secteur fruits et légumes, une bonne stratégie de vente tient en 4 points : le prix ne devrait pas dépasser 20 à 25 % du prix des produits conventionnels ; la qualité doit être au moins égale à celle des autres produits (le client goûte d'abord avec les yeux, d'où l'importance de l'aspect du produit frais) ; le lieu d'achat doit être un magasin de proximité, les produits biologiques devant faire partie du quotidien des consommateurs ; les quantités offertes doivent être régulières et suffisantes. Dans cette chaîne de supermarchés, il n'existe pas de rayon spécifique pour les produits biologiques (si ce n'est pour un produit de base en exclusivité en pleine saison, comme la carotte ou la pomme de terre) ; les produits biologiques sont présents dans presque tous les rayons et font l'objet de publicités à l'entrée du magasin au moins une fois par semaine. La chaîne IRMA vend surtout dans les grandes villes et réalise en bio 30 à 35 % des ventes de légumes, 52 % des ventes de lait et 100 % des ventes d'oeufs (production fermière ou biologique exclusivement). Les danois sont plus sensibilisés à la protection de l'environnement que les français, alors que la CEE met progressivement en place tout un arsenal de mesures pour préserver les milieux. Le gouvernement français est moins dirigiste et n'a, semble-t-il pas déterminé une politique si ambitieuse de développement d'une agriculture respectueuse de l'environnement. Les productions françaises sont en général plus extensives et, élément important à intégrer dans la comparaison, la France est, au contraire du Danemark, un important pays producteur d'intrants. Chez nous, le lien aménagement du territoire-protection de l'environnement-qualité des produits est encore peu perçu et la grande distribution est encore frileuse sur ces concepts de mise en avant des produits agricoles respectueux de l'environnement. Ces constats montrent que d'importants facteurs, principalement sociologiques, diffèrent. Si l'on admet que le "modèle" danois met en évidence les tendances lourdes des pays développés (d'autres pays européens se situent dans la même dynamique), l'agriculture française doit se préparer à cette mutation des comportements et mettre en place des techniques et des stratégies pour y répondre, proposer de nouvelles solutions préservant l'environnement, la qualité des produits et aussi les intérêts économiques et techniques des agriculteurs. Ces nouvelles évolutions seront source d'innovation et de dynamisme ; elles sont sans doute nécessaires pour satisfaire une demande en progression et des normes de plus en plus sévères.
Elevage biologique : l'horizon s'élargit
L'Elevage biologique progresse, la technique s'affirme et des filières de commercialisation se mettent en place. Mais l'absence de réglementation communautaire entraîne des distorsions de concurrence. Les premières Journées Techniques Européennes sur l'élevage biologique, organisées à Brioude par l'ITAB et le GIS Agrobio-Auvergne, ont permis de faire le point sur la situation réglementaire dans les pays européens, et donné un très large aperçu des connaissances acquises en élevage bio. Nature et Progrès détaille dans cet article les principales idées-force qui se sont dégagées durant ces journées, avec les interrogations qu'elles ne manquent pas de soulever et qui s'inscrivent dans le débat qui reste à mener - en particulier sur des points en rapport direct avec l'éthique de l'Agrobiologie.
Elevage : les débats européens
Le règlement européen de produits végétaux issus de l'agriculture biologique 2092/91 prévoyait en toute logique son extension aux productions animales. Depuis le printemps 95, un projet de la Commission de l'Union Européenne, proposé par son rapporteur, Mr Bailleux, est en cours de discussion : une rencontre des professionnels des différents pays a notamment eu lieu à Strasbourg les 16 et 17 Juin 95. Où en est-on ? Le point sur la situation : - Que faut-il retenir du projet proposé ? : les points les plus importants - parmi la liste des considérants servant de principes de base pour la pratique de l'élevage en AB - sont rappelés ici, - Réactions des professionnels : remarques et demandes de certaines modifications de ce projet, regroupées en deux documents de synthèse remis à l'administration française et à la Commission européenne (M. Bailleux) par Interprofession bio et Bioconvergence, au début du mois de Juin. - La rencontre des 16 et 17 Juin entre les différentes délégations des pays européens, de l'IFOAM EU et le groupe des parlementaires Verts, a permis de confronter et expliquer les différentes positions des professionnels, ainsi que les diverses tendances au sein de la communauté, mises en évidence par les témoignages des intervenants. Il s'en est suivi un travail sur chaque grand thème du règlement, avec diverses propositions (pas toujours convergentes), dont les principales portent sur la liaison au sol (avec dérogations pour les monogastriques), l'alimentation (10 % MS/Jour en conventionnel), la gestion des effluents en fonction des structures et de l'origine (et du traitement) des matières, l'application de la norme 45011 pour le contrôle dans tous pays, le contrôle de la transformation (distribution exclue), etc... La nouvelle version de ce texte proposé par Mr Bailleux doit être soumise au Parlement cet automne, et, après avis, recueil des remarques, amendements et rédaction finale, soumise au Conseil pour vote. La parution au Journal Officiel est prévue au plus tôt fin 96, voire en 97. Rappelons que ce texte a été fortement influencé par le texte français APCA ITAB Interprofession - concernant les bovins, ovins et caprins - de 1994. Pour Mr Guy Reynard, ce texte donne trop de pouvoirs aux organismes de contrôle, leur alléguant un rôle de juge et de conseil dans l'attribution de dérogations. D'autre part, les considérants marquent précisément l'élevage biologique (liaison au sol, extensif, agriculture durable...) mais sont beaucoup trop souvent atténués ensuite dans leurs transcriptions sous forme de dérogations à la règle générale. La dérogation de 20 % d'aliments conventionnels pour les non ruminants semble excessive compte-tenu des approvisionnements actuels en protéines biologiques. La partie vétérinaire, également, pose le problème de l'usage des médicaments et n'est satisfaisante ni pour l'éleveur ni pour le consommateur. Si ce projet fixe la barre de l'élevage biologique à un niveau assez restrictif, il laisse néanmoins des dérogations pour permettre un développement important. Mais il ne faut pas oublier que certains problèmes ne sont pas réglés par des méthodes alternatives. Un grand nombre de points d'interrogation subsistent donc (notamment concernant des rubriques importantes comme l'alimentation, le chargement, la gestion des effluents, la prophylaxie vétérinaire et les traitements. "Les parlementaires européens devront faire preuve de discernement pour se positionner plus fermement que les professionnels de l'AB et émettre des propositions précises d'amendement à la commission... alors que, selon eux, leur pouvoir est limité ! Vivement 1997 !".
Feu bactérien : surveillez vos pommiers
Repéré pour la première fois aux Etats-Unis à la fin du XVIIème siècle, le feu bactérien représente aujourd'hui une grave menace à laquelle sont confrontés la plupart des pays d'Europe. A l'heure actuelle, l'extension du feu bactérien - maladie de quarantaine contre laquelle la lutte est obligatoire - est relativement stabilisée, mais il faut désormais apprendre à vivre avec. Un certain nombre de mesures très strictes destinées à contenir la maladie ont été prises à l'échelon européen. En France, on peut considérer qu'elle est endémique dans toute la moitié ouest du territoire, tandis qu'elle a relativement épargné la zone ouest. Le symptôme le plus apparent est un brunissement des pousses, qui se durcissent et se dessèchent. Les feuilles restent accrochées à l'arbre, qui prend un aspect de brûlé, d'où le nom de feu bactérien. Le feu bactérien s'attaque uniquement aux rosacées, du genre : poirier, pommier, aubépine, buisson ardent, cognassier, sorbier. L'agent responsable du feu bactérien se nomme Erwinia amylovora. C'est une bactérie qui subsiste pendant l'hiver dnas les chancres des rameaux. Au printemps, ces chancres émettent des goutelettes d'exsudat qui constituent la source primaire d'inoculum. Disséminée par la pluie, le vent, les insectes butineurs (et aussi par l'homme), la maladie pénètre dans le végétal au niveau des blessures ou des orifices naturels des tissus non lignifiés comme les stomates, les lenticelles, les calices des fleurs. L'infestation est possible à partir du moment où la température maximum de la journée atteint 24°C. Il faut donc lutter préventivement, la virulence du feu bactérien étant d'autant plus grande que les arbres sont jeunes et vigoureux. Alain Pontoppidan donne ici tous les éléments pour apprendre à reconnaître les symptômes du feu bactérien par rapport à d'autres symptômes similaires mais étant ceux d'autres maladies ; la méthode de lutte à appliquer est exposée (chronologie des opérations à respecter strictement). Les mesures - communes à l'ensemble des pays de la communauté européenne - règlementant la culture et la commercialisation des plantes sensibles sont les suivantes : - Surveillance des zones à risque par les services de protection des végétaux, - Détermination d'une zone protégée, avec mesures de protection particulières ; (limites de cette zone déterminées en fonction de relevés périodiques), - Un passeport pour les plantes, attestant de la production à l'intérieur de la zone protégée et permettant la circulation de celles-ci dans toute la CEE, - Des mini zones protégées (à l'intérieur d'une zone de feu bactérien endémique), - Interdiction de multiplication et de plantation : certains végétaux particulièrement sensibles sont retirés du marché, selon une liste établie par le Minsitère de l'Agriculture (liste rapportée dans cet article).
La gestion environnementale de la jachère
Le gel des terres est, avant tout, un moyen de limiter la production de céréales et d'oléagineux. Il a d'abord été introduit en 1988 sur une base volontaire. Mais depuis la réforme de la PAC, en 1992, il est devenu obligatoire pour tous les producteurs de grandes cultures - à l'exception des plus petits - qui souhaitent recevoir des paiements compensatoires. La plupart des céréaliers doivent donc désormais remplir cette quasi-obligation de gel des terres. En 1992/93, plus de 600 000 ha ont ainsi été gelés au Royaume-Uni. Jusqu'à présent, la législation communautaire n'a pas pris en compte, au titre de cette obligation de gel, les terres retirées de la production dans un autre contexte (mesures agri-environnement ou boisement des terres, par exemple). Qui plus est, les paiements compensatoires sur les terres gelées sont désormais plus élevés que les primes de la plupart des programmes agri-environnement, bien que ceux-ci aient des cahiers des charges et des bénéfices environnementaux très supérieurs au gel des terres. La Countryside Commission est une Agence publique financée par le Ministère britannique de l'Environnement. Sa politique : diversifier les options : création de bois, rétablissement de zones humides, pâturages extensifs, prés, bruyères, production réduite (et environnement mieux préservé) par des systèmes économes en intrants (avec cependant un revenu agricole maintenu)... La Countryside Commission est convaincue que les principes de son action (détaillés dans cet article par Anne Ewins) permettraient, mieux que la réglementation actuelle du gel des terres, d'obtenir à la fois un contrôle de la production et une gestion environnementale de l'espace rural.
Un guide bientôt mûr...
Blaise LECLERC, AuteurLe "Guide pratique d'utilisation des matières organiques" est en chantier depuis plus d'un an. Description du futur "best-seller".
Modifications du règlement bio européen
Deux règlements sont parus à un mois d'intervalle, apportant quelques modifications et compléments au règlement européen du 24 Juin 1991. Après quelques années de pratique, il était, en effet, devenu nécessaire d'apporter, sur certains points, quelques retouches indispensables. - Le règlement 1202/95 - du 29 Mai 1995 - concerne la période de conversion et le problème posé par la production d'une même variété en bio et en non bio sur une même exploitation. - Le règlement 1935/95 - du 22 Juin 1995 - touche aux dispositions de base du règlement du 24 Juin 1991. On y note, par exemple, l'apparition d'une nouvelle catégorie de produits bio... et, enfin, l'obligation pour tous les organismes de contrôle européens de passer aux normes EN 45011 ! Mais ce, malheureusement, dans trois ans... Du Sol à la Table fait une synthèse de ces nouvelles dispositions.
Produits bio : ce qui se cache derrière les étiquettes
"La bio se construit peu à peu une réglementation ; complète, mais aussi, pour l'instant, complexe. Ce dossier est avant tout destiné aux consommateurs qui s'intéressent de plus en plus nombreux aux aliments biologiques, c'est-à-dire sans recours à des produits chimiques de synthèse. Vous voulez savoir la différence entre contrôle et certification ; pourquoi les étiquettes des produits biologiques accumulent les logos, les marques et les indications ""contrôle CEE"", ""certifié par..."" ? Toutes les explications vous sont données ici pour connaître à quelles conditions un produit alimentaire peut être appelé ""biologique"", à quoi se rapportent les marques collectives et les indications de contrôle et de certification (Tableau synoptique résumé de la certification des produits biologiques en France - produits végétaux / produits animaux et dérivés. Organismes gestionnaires)."
Produits "Bio" : plus de rigueur et une meilleure valorisation
Le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation a réédité en 1995 sa plaquette pédagogique "Produits Bio - Mode d'emploi". L'occasion pour la Direction Générale de l'Alimentation, qui l'a conçue, d'expliquer les dernières modifications de la réglementation européenne. Produire "bio" exige désormais encore plus de rigueur mais, en contrepartie, la valorisation des produits est meilleure.
Réglementation européenne : en avant les animaux !
On commence à en parler dans les sphères de la bio : l'avant-projet de réglementation européenne sur les productions animales biologiques est paru. Détail et commentaire de certaines dispositions-clés du texte proposé.
La réglementation et l'Organisation de l'Agriculture Biologique en France - 2ème Edition - Mars 1995
Edition 1995 réactualisée du document consacré à la réglementation (Chap. 1) et à l'organisation (Chap. 2) de l'Agriculture Biologique en France.
L'agriculture biologique
Ce document Europe Verte traite ici de l'agriculture biologique : d'abord dans ses concepts et ses réalités historique et géographique, ensuite et surtout, dans le cadre de la réglementation communautaire, au niveau production, transformation, contrôle, étiquetage, transport, importation, aides publiques (nationales ou CEE). Les règlements spécifiques communautaires et la réglementation permettant d'apporter une aide à l'AB sont donnés en annexes, ainsi que la liste des organismes de contrôle reconnus dans les Etats membres.
Bon et bio à la fois
Manger biologique se mérite : produits et circuits de distribution encore mal connus, confusion des étiquettes, le consommateur s'y perd. C'est vrai, la prudence s'impose parfois car il y a encore des déviations : certains prix prohibitifs, législation incomplète, problèmes de distribution, dérogations sur certaines importations, confusion sur l'emballage, vrais faux-bio. Cependant, l'alimentation biologique acquiert aujourd'hui ses lettres de noblesse, et ceci jusque dans les rayons des hypermarchés : le mot s'affiche sur les emballages, s'immisce dans le dictionnaire de la consommation ordinaire et fleurit dans le langage des hommes de marketing. Alors, ce marché est-il appelé à grandir ? De bonnes raisons pour y croire : - Les petits exploitants "purs et durs" sont là, hardis défenseurs d'une économie alternative, soucieux d'environnement et d'écologie, réfléchissant à un code éthique et social, - De plus en plus de grands groupes s'intéressent au marché de la bio (même si le label bio leur sert souvent de faire-valoir pour promouvoir les autres produits de leurs gammes). Ce sont des "locomotives", - L'agriculture biologique a aujourd'hui sa cote, ses cours, - Tout le monde s'entend à reconnaître les avantages des produits biologiques : moindre risque quant aux teneurs en résidus de pesticides, nitrites, nitrates ; plus grande variété sur le plan du goût, - L' agriculture biologique et les produits qui en sont issus sont étroitement encadrés et surveillés par les organismes gestionnaires de la marque, et sont soumis à deux législations complémentaires : l'une nationale, l'autre européenne. (Les Biocoop se distinguent par un contrôle sévère sur les produits proposés et un code déontologique exemplaire. D'autres distributeurs commencent à suivre et renouer avec le respect du consommateur). Le Cahier des charges est le même pour tous les Etats Membres de la CEE en ce qui concerne les "produits agricoles végétaux non transformés" (céréales, fruits, légumes, légumineuses) et les "produits transformés composés essentiellement d'un ou de plusieurs ingrédients d'origine végétale" (pain, biscuits). Huit cahiers des charges nationaux ont été homologués pour les produits animaux transformés (lait, produits laitiers et matières grasses, volailles, lapins, veaux, boeufs, moutons). Le consommateur qui sait ce que représente le label AB peut acheter en toute connaissance de cause. Cet article propose des adresses, guides, etc... pour savoir où trouver des produits bio et donne le résultat d'une étude comparative de prix entre panier bio et panier traditionnel. La "vraie" bio, alternative et artisanale, doit désormais trouver son public. Manger bio, c'est faire preuve d'exigence culinaire et culturelle ; c'est aussi prendre le temps, simplement, d'entrer dans l'alchimie de la cuisine. Alors, pourquoi l'alimentation biologique ne se marierait-t-elle pas enfin avec gourmandise ?
Le café biologique
La consommation totale du café en France, en 1992, a atteint 240 450 Tonnes (dont 218 500 en grains et moulu). * Le marché du café bio : Il approché les 250 Tonnes. Il semble que la majorité des cafés biologiques disponibles actuellement sur le marché provienne des pays d'Amérique centrale (Costa Rica, Mexique...). Le choix s'est porté sur le type Arabica (pour sa faible teneur en caféine). Il est vrai qu'il s'agit d'un produit exclusivement d'importation, dont la production s'effectue loin de nos bases françaises et européennes, ce qui rend encore plus difficile son cheminement dans la filière biologique. Mais, du fait des qualités gustatives qu'apporte le bio, les opérateurs bio savent que les français (au 7ème rang mondial des consommateurs) en réserveront sous peu quelques tasses supplémentaires sur les 700 qu'ils consomment chaque année. * Les opérateurs bio : La liste en est donnée sous forme de tableaux : - Les torréfacteurs : Société, Marques, Torréfaction, Tonnes/An, Adhérent, Contrôle, Destination (surtout GMS, Grossistes, Coop), - Les distributeurs : Société, Marques, Tonnage actuel, Adhérent, Contrôle, Destination (Magasins spécialisés, Grandes Surfaces) * La réglementation bio : En tant que produit d'importation, le café est traité par l'article 11 du Règlement CEE 2092/91. Pour cette raison, il ne peut bénéficier du Logo "AB". Ce café importé doit être accompagné des certificats exigés (délivrés par les organismes habilités) pour pouvoir bénéficier de la garantie bio. En matière d'étiquetage, la référence "Produit de l'agriculture biologique" peut apparaître en facing. Toutes les procédures de contrôle décrites dans ce règlement sont pleinement applicables au café biologique, en particulier : - Le certificat d'importation doit être tout à fait conforme, - La torréfaction du café bio doit être réalisée séparément (dans le temps) de celle du café classique, - Aucun produit de synthèse de conservation ne doit être utilisé, - Au niveau stockage, tout au long de la chaîne, toutes les précautions doivent être prises pour éviter la possibilité de mélange avec des produits conventionnels.
Dossier lait et produits laitiers
Le dossier sur le lait et les produits laitiers traite les volets suivants : - Economie : la place du lait dans l'économie nationale, la répartition géographique des producteurs ; tous les chiffres au niveau emplois, production transformation. (La filière lait représente 241 OOO emplois dont 172 OOO pour la production et 69 000 pour la transformation. 456 entreprises de transformation dont 23 % sous forme coopérative...), - Consommation et parts de marché : tableaux par personne/Kg/an et par produit : lait, yaourt, beurre, fromage, crème, dessert, lait en poudre..., - Mode de fabrication des produits : techniques et traitements, - Paysans et quotas laitiers: chiffres, réglementation, prix, - Produits laitiers et santé : valeurs nutritives, allergies... - Sein ou biberon ? : bienfaits de l'allaitement maternel humain ; comparaison lait de vache/lait humain, - Lait et cancer du sein :observations, recherche, tests, études de tolérances... - Les ferments lactiques : les familles de ferments, leur utilisation? - La rBST, le lait coule à flots : (la rBST : hormone produite à l'aide de bactéries et administrée aux vaches afin de provoquer l'augmentation de leur production de lait) : contestations, débats, - Elevage biologique : cahier des charges concernant le mode de production biologique du lait et des produits laitiers, - Produits laitiers bio : sociétés, structures, origine du lait utilisé, part de la bio, début de l'activité bio et mention, marques commerciales, quantités, types de produits.
Europe : les marchés de la qualité bio
Avec des participants venus de France, d'Allemagne, des Pays-Bas, du Danemark et de Belgique, le colloque "Marché des produits biologiques dans l'Union Européenne" (Bruxelles, 23 Mars 1994), organisé par le CRABE, permit de mettre en évidence des réalités très variées d'un pays à l'autre. Certains, comme le Danemark, ont tout de même réussi à transformer un marché potentiel en une réalité. Résumé du compte-rendu du colloque : - 4 types de clients potentiels : le bio militant ; le bio fermier ; le bio diététique ; le bio nouveau - Politique commerciale et stratégies : circuit court associatif (coop bio) pour clientèle stable de proximité ; circuit mi-court/mi-long (distribution locale et spécialisée pour le bio fermier) ; circuit long, pour le consommateur motivé par la forme, l'équilibre, l'écologie... - A souligner l'extraordinaire développement de l'agriculture biologique en Allemagne (13 OOO producteurs bio ou assimilés en 1994, dont 4500 notifiés AB). De 1985 à 1994, les prix ont baissé de 30 à 50 %. Avec une augmentation annuelle du marché de 20 %, l'Allemagne doit rester en tête en Europe. La situation des Pays-Bas est plus proche de la réalité française. - Il faut améliorer l'image de la bio : relation santé/nature, relation homme/environnement - Danemark : 10 % des surfaces en bio. La palme revient incontestablement aux danois ; les produits bio ont pris une place de plus en plus importante parmi les produits des distributeurs conventionnels. Principale chaîne de distribution danoise : FDB. - Les produits biologiques répondent-ils aux attentes des consommateurs ? : seulement en partie. En fin d'article, un encart sur la législation française et communautaire (signes de qualité, articulation franco-européenne, redistribution de la gestion des signes de qualité).
Fertilisants : les nouvelles règles
Les principes de base de la fertilisation sont d'améliorer ou d'augmenter la fertilité du sol par la culture de légumineuses, des engrais verts ou de plantes à enracinement profond, par l'incorporation dans le sol de matières organiques - compostées ou non - en provenance d'élevages biologiques, par des préparations biodynamiques ou des préparations appropriées à l'activation des composts, à base de micro-organismes ou de végétaux Voici résumé le nouveau Règlement CEE n° 2381/94 du 30 Septembre 1994 (JO CEE du 1/10/94) qui modifie l'annexe II du règlement CEE 2092/91 établissant la liste des produits fertilisants utilisables en agriculture biologique.
Les jus de fruits et de légumes biologiques en France
Les jus de fruits et de légumes biologiques sont apparus sur le marché dès que les productions biologiques nécessaires (pommes, raisins, cerises, carottes, betteraves, tomates...) ont été suffisantes, dans les années 1965 à 1970. En France, les jus bio représentent environ 0,48 % du marché général. Mais les statistiques démontrent que les mentalités sont en totale évolution : on remarque un retour aux boissons les plus naturelles, ayant fait l'objet de peu de transformation. A ce jour, il existe en Europe une dizaine d'usines fabriquant ces produits. - La fabrication : elle ne met en oeuvre que des procédés physiques, à partir de fruits ou de légumes sains, parvenus à un degré de maturité suffisant : triage, lavage, broyage ou râpage, pressage, tamisage, centrifugeage, clarification (par la pectinase), pasteurisation, refroidissement, stockage puis conditionnement avec ultime pasteurisation pour une parfaite conservation. - La réglementation et l'étiquetage : tous les jus de fruits ou de légumes, qu'ils soient biologiques ou non, sont soumis, en matière de réglementation, aux dispositions du Décret du 23 Novembre 1978 qui fixe les caractéristiques des jus commercialisés en application des directives communautaires de la C.E.E. Définitions précises de chacune des appellations proposées aujourd'hui sur le marché : * Pur jus de fruits ou 100 % jus de fruits * Jus de fruits ou jus de fruits à base de concentré * nectar de fruits (50 à 60 % de fruits) * Boisson aux fruits (entre 12 et 25 % de fruits) * Soft drink (moins de 12 % de fruits) - Les gammes de jus bio et leurs bienfaits : pour chaque jus des fruits ou légumes les plus courants, sont donnés les principaux constituants (vitamines, minéraux, oligoéléments...), les qualités nutritionnelles et thérapeutiques. - La distribution des jus bio sur le marché est essentiellement assurée en magasin de détail (25 % seulement pour les grandes surfaces): * Les volumes de vente importants, pour les jus de fruits, sont basés essentiellement sur 5 produits : orange, pomme, raisin, myrtille, pruneau ; pour les légumes : carottes, tomates et mélanges * Les autres parfums représentent de petits volumes. * Ce marché bio donne une place essentielle aux contenants en verre.
La liste officielle des fertilisants agréés en agriculture biologique par la CEE
"Le 1er Octobre 1994, le J.O.C.E. (Journal Officiel des Communautés Européennes) fait état de la liste des produits désormais autorisés pour la fumure et l'amélioration des sols en agriculture biologique - Règlement CE 2381/94. Cette liste est donnée ici, in extenso, à l'intention des agrobiologistes (Désignation du produit, description, exigences en matière de composition, conditions d'emploi). Le règlement qui accompagne cette liste prévoit une période d'écoulement des stocks - jusqu'à épuisement de ceux existants et jusqu'au 1er Juillet 1995 au plus tard - pour les produits qui sont supprimés de la liste antérieurement définie dans le règlement du 24 Juin 1991. Dans cette nouvelle liste, on notera : - L'apparition du chlorure de sodium, du chlorure de calcium, de la vinasse et de ses extraits, du guano ; - La disparition de la paille et de l'argile, ainsi que d'autres produits du fait des précisions apportées à la désignation qui était donnée de certains fertilisants ; - L'absence du caliche, produit naturel et soluble, alors que la sylvinite qui, elle, est autorisée sans limitation de dose ; - L'obligation, pour les fumiers compostés et lisiers, de provenir d'élevage extensif ou non hors-sol, ce qui risque de provoquer leur disparition du marché, étant donné qu'ils seront utilisés par le producteur agrobiologiste lui-même. Cette dernière mesure ne va pas dans le sens du développement de la filière bio et provoque de vives réactions de la part d'adhérents (de la filière céréalière en particulier). La limitation aux élevages extensifs de la provenance des déjections animales (peu onéreuses, disponibles en quantité et à proximité), alors que les producteurs conventionnels ne les utilisent pas dans des conditions normales d'épandage, va accentuer la pollution des cours d'eau et des nappes phréatiques et priver la biologie de matières premières qu'il suffisait de composter selon des techniques connues depuis longtemps."
La Bio
Aujourd'hui, en France, 6 Marques contrôlent plus de 70 % de la "Bio" ou, plus exactement, du diététique. Les organismes de contrôle et de certification européens sont mentionnés par pays. Le règlement CEE N° 1535/92 du 15 Juin 1992 spécifie que "les animaux doivent être élevés conformément à le réglementation nationale en vigueur en matière de production animale biologique".
Une bio à 2 vitesses ?
Le règlement CEE, concernant la bio, pourrait à bien des égards représenter une bonne avancée, exception faite de toutes les dérogations possibles et trop souvent utilisées aujourd'hui. Ainsi certains acteurs de la bio de s'organiser, cas des Biocoop, (voire même de quelques opérateurs).
Le coton en Afrique de l'Ouest et du Centre - Situation et perspectives
Le coton représente pour la plupart des Etats d'Afrique francophone de l'Ouest et du Centre une réalité incontournable du développement des économies rurales ; il constitue même, pour certains pays, la source principale de devises et un élément important des recettes des budgets nationaux. La chute brutale des cours mondiaux à partir de 1984 a compromis gravement le fonctionnement des filières cotonnières et permis de relever certaines faiblesses dans leur organisation ou dans les mécanismes de stabilisation. Au-delà de la recherche de solutions d'urgence permettant de réduire et résorber les déficits des filières, l'étude analyse, sur le moyen et long terme, les conditions d'un maintien de la compétitivité des cotons africains face aux perspectives d'évolution du marché international. A plus long terme, elle aborde le problème des mutations des sociétés rurales dans une économie agricole plus diversifiée et propose des stratégies d'avenir.
L'irradiation en question
Divers sujets sur l'irradiation sont traités : - Historique, application, mode d'action, radicaux libres, - Les installations : accélérateur de particules, installation d'un irradiateur Gamma et son fonctionnement, - La législation française, - Les installations en France (en fonctionnement et en projet), - La situation dans le monde (irradiation des denrées alimentaires), - Le Parlement Européen : a adopté une résolution législative interdisant le traitement des denrées alimentaires par irradiation (à compter du 31 Décembre 1992), - L'OMS : ses expérimentations et leurs résultats, sa position, ses recommandations.
Nitrates - Agriculture - Eau
Quel est l'état des connaissances sur la pollution des eaux par les nitrates ? Peut-on prévoir les transferts de nitrates vers les eaux souterraines ? Est-il possible de mieux gérer l'azote, tant au niveau de l'exploitation agricole qu'au niveau d'une région ou d'un pays ? Cet ouvrage contient les Actes du Colloque International - organisé par l'Institut National Agronomique Paris-Grignon les 7 et 8 Novembre 1990 - où les réponses à ces questions sont données et discutées à la lumière des plus récentes acquisitions de la recherche scientifique.