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Maraîchage
Adaptation of organic vegetable farmers to climate change: An exploratory study in the Paris region
Kevin MOREL, Auteur ; Karine CARTAU, AuteurAfin de connaître la perception et les adaptations des producteurs de légumes biologiques du Nord face au changement climatique, des chercheurs ont interviewé 17 producteurs bio de la région parisienne (surface en légumes de 0,5 ha à 12 ha). Ces producteurs de légumes perçoivent déjà le changement climatique, au fil des saisons (température, gel, vent ) et lors dévènements extrêmes (sécheresses, vagues de chaleur ). Ils l'ont associé à des impacts négatifs sur les légumes (par exemple, pression accrue des arthropodes, troubles métaboliques, diminution du rendement et de la qualité des cultures), sur la gestion de l'exploitation (travail accru et plus difficile, planification des cultures plus complexe ) et sur la rentabilité (pertes de production, augmentation des coûts de main-d'uvre et d'équipement ), en dépit de certains impacts positifs (par exemple, possibilité de prolonger la période de végétation ou celle de cultures sous tunnels à l'extérieur). Les agriculteurs ont aussi mentionné un large éventail de réponses et de plans d'adaptation au changement climatique (cultures de couverture, paillage, agroforesterie, diversification, changements dans la planification des cultures, équipements pour contrôler ou atténuer les conditions climatiques dans les tunnels, systèmes d'irrigation efficaces ). Par rapport à d'autres types de systèmes agricoles dans le Nord, les exploitations maraîchères peuvent être plus exposées et plus sensibles aux effets du changement climatique, mais elles ont aussi une plus grande capacité d'adaptation. L'étude actuelle corrobore et enrichit les études portant sur le Sud. Cette première compréhension des perceptions, des réponses et des plans des agriculteurs fournit une base solide pour soutenir l'action collective et développer des plans d'adaptation à l'échelle régionale.
Un agriculteur, des co-agriculteurs
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurLa micro-ferme de Bras Hill, en maraîchage, est située à Bras, dans le Var (83). Elle est gérée par Patrice Gaydou, qui est soutenu par une communauté de 16 familles, dans une démarche allant au-delà de l'AMAP et fonctionnant selon un modèle inspiré de la charte sociale de Steiner. Les 3 000 m² de restanques (terrasses) sont divisés en une quarantaine de jardins de 60 m², plantés d'arbres fruitiers et conduits en maraîchage bio intensif. 2 000 m² de terres alluvionnaires complètent la surface. En échange d'un soutien financier au projet, les membres de Bras Hill reçoivent, chaque semaine et pendant les neuf mois de distribution, un panier de légumes et de fruits bio. Une structure légère a été mise en place sur le site pour accueillir des activités sociales, culturelles, artistiques, des formations et des chantiers collectifs menés par et pour les 16 familles de la communauté. Certifié bio depuis 3 ans, Patrice Gaydou envisage la certification biodynamique pour l'exploitation et l'accueil d'animaux sur le lieu.
Lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes Édition 2023
Cette fiche présente les chiffres-clés de lagriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par lObservatoire Régional de lAgriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur lensemble des filières certifiées bio, de la production à la commercialisation. La première partie du document offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre dexploitations bio, dhectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés ). La seconde partie fournit les données relatives aux dynamiques d'installations et de conversions vers l'agriculture biologique en région Aura (évolution du nombre de fermes engagées, type de production principale...). La troisième partie présente les chiffres-clés des filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair, abeilles), les chiffres-clés des filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS ), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, brasseries, grossistes ), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : vin, viande, céréales ).
Agroforesterie et maraîchage
Leon SCHLEEP, Auteur ; Sylvie GIRARD-LAGORCE, Traducteur | ARLES CEDEX (47 Rue du Docteur Fanton, BP 90038, 13 633, FRANCE) : ÉDITIONS DU ROUERGUE | 2023Associer les arbres et la culture de légumes pour sauver l'agriculture, la biodiversité et s'adapter au changement climatique en cours, voilà ce que propose Leon Schleep. Ce jeune jardinier-maraîcher cultive, en Allemagne, des légumes sous les arbres et milite pour le développement de l'agroforesterie. Fort de sa propre expérience et des données scientifiques récentes, il revient sur les fondements du maraîchage biologique et sur les bases de lagroforesterie, avant d'exposer lassociation des deux systèmes. Les avantages sont nombreux : maintien de la biodiversité et des auxiliaires, fertilité des sols, qualité de l'eau, ombre, résistance à la sécheresse, au vent.... Ce livre, qui inclut des schémas, photographies, plans de plantation, sélections darbres et d'arbustes, laisse aussi une grande place aux retours dexpérience de maraîchers qui, à travers le monde, ont entamé leur révolution agroforestière.
Des alternatives aux paillages en plastique à l'étude sur le melon : Paillages biodégradables en cultures maraîchères
Margaux KERDRAON, Auteur ; Christine FOURNIER, AuteurLes paillages biodégradables représentent une alternative intéressante aux paillages plastiques, dont l'utilisation augmente toujours, mais les références manquent pour fiabiliser leur utilisation. C'est d'autant plus le cas pour les paillages non plastiques biodégradables, pour lesquels la dégradation et l'impact sur la culture sont encore plus méconnus. En 2022, la station expérimentale CTIFL de Balandran a mené un essai sur melon, visant à évaluer la dégradation, l'impact économique et agronomique de plusieurs types de paillages. Le chanvre, le papier enduit et la fibre de pin enduit ont présenté les résultats les plus prometteurs, avec notamment de bons résultats de dégradation. À noter que 2022, année très sèche, a favorisé la tenue de ces paillages. Une partie des résultats de cet essai est présentée dans cet article. Des doutes subsistent concernant le chanvre, pour lequel la pose a été fastidieuse. En 2023 et 2024, d'autres stations expérimentales doivent ajouter l'évaluation de ces paillages non plastiques biodégradables à leur programme.
Alternatives aux produits phytosanitaires : Lutter contre les pucerons de courgettes avec des plantes répulsives
Juliette PELLAT, Auteur ; Christine FOURNIER, Auteur ; Jean-Michel LEYRE, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet REPULSE, le CTIFL a évalué, en 2021 et en 2022, la capacité de répulsion de différentes plantes vis-à-vis des pucerons sur des cultures de courgettes sous abri. Des plantes de services répulsives peuvent, en effet, être utilisées pour contrôler les ravageurs. Ce moyen de lutte reste toutefois difficile dutilisation, car les composés organiques volatils produits par ces espèces végétales ne sont pas toujours connus et que leur émission dépend de nombreux paramètres difficilement maîtrisables. Dans la littérature, plusieurs plantes sont indiquées comme émettant des composés organiques volatils répulsifs de différentes espèces de pucerons. Parmi elles, lillet dInde « Double nain orange » a été testé en 2021 et na pas présenté defficacité dans les conditions de lessai. En 2022, les résultats obtenus dans le cadre de ces essais semblent indiquer un intérêt du basilic semi-nain « Pistou » et du lavandin. Ces résultats restent, néanmoins, à confirmer dans le cadre de futurs travaux. Le romarin « Majorca Pink » na, en revanche, pas présenté dintérêt particulier.
Une année de chou-fleur
Jean-Paul THOREZ, AuteurLe chou-fleur est un légume qui peut être cultivé toute l'année, grâce à la diversité de ses variétés qui permet de répartir la récolte sur plusieurs périodes. Cependant, les aléas climatiques, notamment les vagues de chaleur, peuvent menacer le développement de ce légume. Dans cet article, l'auteur présente plusieurs variétés de chou-fleur et le calendrier de culture correspondant. Il indique aussi comment lutter contre ses ravageurs (chenilles de piérides et de noctuelles, pucerons, cécidomyies, pigeons ramiers) et ses maladies (mildiou). Louis-Marie Broucqsault, directeur de production chez Agrosemens, dans les Bouches-du-Rhône, présente les gammes de semences maraîchères de chou-fleur, 100 % bio, produites par l'entreprise.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2023-2024
Dans cette édition 2023-2024 de son Annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, agriculture connectée, diffusion et presse, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formation (initiale par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Aubergines greffées maison
Josselin RIVOIRE, AuteurCultiver des aubergines, au même emplacement (sous serre par exemple), année après année, peut ouvrir la voie à l'installation de certains parasites à l'origine de problèmes racinaires. La solution du greffage permettrait de limiter ces problèmes. Terre vivante a réalisé des essais de greffage d'aubergines, dans les jardins de son Centre en Isère. Neuf plants ont été greffés sur des plants de tomates, selon différents modes opératoires : 4 ont été greffés "à la japonaise", 4 "à l'anglaise" et 1 au cure-dent. Ces trois techniques sont expliquées en détail et un planning a été établi, afin de suivre chaque phase, du semis à la plantation.
Biodiversité fonctionnelle en maraîchage sous abris
Pierre LASNE, AuteurDans le cadre du projet Ecophyto COSYNUS, trois stations expérimentales - GRAB, SERAIL et APREL - ont mis en place des essais autour de l'intégration d'infrastructures agro-écologiques pour mieux maîtriser les ravageurs des cultures maraîchères sous abris. L'objectif : attirer les auxiliaires et maintenir leur présence pour réduire l'IFT (indice de fréquence de traitement). Le dispositif et les résultats obtenus, en 2020, par la SERAIL, dans le Rhône et dont l'objectif est un IFT de 0 sur culture de concombre en 2020 sont présentés. Des plantes nectarifères, des bandes fleuries multi-espèces intérieures (mélange MUSCARI), des zones réservoirs (composées de blette, féverole, céréale et souci), ainsi que des plantes relais (souci) ont été mises en place. Le suivi des auxiliaires de cultures et celui des ravageurs montrent que, bien qu'ils aient été présents de manière importante, ces derniers sont restés relativement maîtrisés et n'ont pas impacté les rendements. La production totale a atteint 8,45 kg/m².
Une biodynamie insulaire
Soazig CORNU, AuteurDepuis 1982, au GAEC de Kervilon, François Le Tron gère, en bio, l'unique production maraîchère locale, avec cueillette d'algues et transformation, de l'île de Bréhat (dont il est originaire), située au large des Côtes-d'Armor. Les légumes et les produits transformés sont vendus, pour moitié, au petit marché en libre service à la ferme, toute l'année. L'autre moitié est vendue au marché du village, pendant les vacances scolaires. La population de l'île s'élève à 400 habitants en hiver et peut atteindre jusqu'à 6 000 habitants en pleine saison touristique. L'espace étant très limité et les terres étant sollicitées par une exploitation intensive depuis trente-cinq ans, des problèmes, comme la présence de nématodes, sont apparus. Des solutions ont été mises en uvre, afin de favoriser la vie des sols (implantation d'engrais verts) et de lutter contre les ravageurs (implantation de sorgho - une plante-piège contre les nématodes ; implantation d'un mélange moutarde/phacélie/lin pour limiter les dégâts des parasites ; protection au démarrage des cultures pour limiter la consommation des légumes par les lapins). Pour faire face à l'humidité ambiante, les maraîchers ont observé que les pratiques biodynamiques permettaient de limiter les maladies cryptogamiques et de se passer des produits cupriques, notamment sur les pommes de terre. Après le départ à la retraite (printemps 2023) de François Le Tron, trois associées (Vony, Marion et Émilie), dont deux non-natives de l'île, déjà en place sur l'exploitation et bien intégrées à la vie sociale sur l'île, assureront sa suite.
Cahiers techniques 2023
Nicole BOSSIS, Auteur ; Alexandra COURTY, Auteur ; Laurent FICHET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture, 9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2023Ce document compile plusieurs cahiers techniques rédigés par les Chambres dagriculture à loccasion du salon Tech&Bio 2023. Quatre articles composent le cahier Élevage : 1 - Caprins bio : Le coût de production des élevages passé à la loupe ; 2 - Ovins viande : L'intérêt économique d'une conversion bio questionné ; 3 - Bovins lait : Un pari gagnant du croisement en système herbager breton ; 4 - Sobriété énergétique : La production bovine laitière comme voie d'adaptation ?. Le cahier Grandes cultures comporte les articles suivants : 1 - Houblon : Bilan de 3 années de travail sur la culture du houblon et sa filière ; 2 - Désherbage du lin : Possible dès le stade « cotylédons + 1 cm » ! ; 3 - Betteraves sucrières : Du nouveau dans les itinéraires techniques ; 4 : Dégâts d'oiseaux : Les cultures d'été ont-elles du plomb dans l'aile ?. Le cahier Maraîchage inclut les articles suivants : 1 - Irrigation : Le goutte-à-goutte en cultures maraîchères de plein champ ; 2 - Maraîchage bio sur petites surfaces : Projets d'acquisition de références technico-économiques ; 3 - Films de paillage à base de cellulose : Quel bilan en faire en maraîchage sous abri ? ; 4 - Gestion de l'enherbement : Utilisation de paillage papier en culture de salade. Le cahier Viticulture comporte 5 articles : 1 - Biodiversité au vignoble : Toutes les clés pour la connaître, la conserver, l'enrichir ; 2 - Biodiversité cultivée : Association de cultures et diversité viticole en zone méridionale ; 3 - Couverts végétaux en vigne : Quelle stratégie adopter pour préserver ses rendements ? ; 4 - Projet Alter Cuivre : Accompagner pour réduire le cuivre en viticulture ; 5 - Le centre de ressource Cuivre : Réduire l'usage de cuivre grâce à la diffusion des connaissances. Le dernier cahier technique est consacré à la Biodiversité et Agroforesterie : 1 - Observatoire agricole de la biodiversité : Observez l'évolution de la biodiversité de vos parcelles agricoles ; 2 - Auxiliaires et pollinisateurs : Comment les intégrer dans les pratiques agricoles ? ; 3 - Biodiversité fonctionnelle : Un site web dédié aux auxiliaires et pollinisateurs ; 4 - Partenariat entre agriculteurs et apiculteurs : Pour un environnement favorable aux abeilles ; 5 - Agro-écologie : Deux concours pour valoriser les pratiques des agriculteurs ; 6 - Réaliser vos projets en faveur de la biodiversité et de l'agroforesterie : Le réseau des Chambres d'agriculture vous accompagne.
Calendrier biodynamique 2024
Gauthier BAUDOIN, Auteur ; Guy DAVID, Auteur ; Laurent DREYFUS, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2023Ce calendrier dédié à la biodynamie, fruit de plus de soixante années de recherche de l'Institut de Maria Thun, connaît, depuis une quinzaine d'années, de nombreuses évolutions insufflées par le Mouvement de l'agriculture biodynamique français. Ce calendrier biodynamique ne concerne pas seulement les semis, mais aussi les travaux de jardinage, d'agriculture, d'apiculture, de sylviculture et de viticulture. Le calendrier biodynamique 2024 propose : - des indications pratiques pour les travaux de la terre au jour le jour et au fil des saisons ; - des conseils pour appliquer la biodynamie au jardin ou sur la ferme ; - une présentation détaillée des rythmes cosmiques et de leur influence sur le monde végétal et la météorologie ; - une description illustrée et précise, mois par mois, de la course des planètes dans le zodiaque et des principaux phénomènes astronomiques ; - des tendances météorologiques en lien avec ces phénomènes ; - un supplément, à l'occasion des 100 ans de la biodynamie, avec un article d'Ernst Zürcher.
Capricieux épinard !
Stéphanie CHAILLOT, AuteurCulture délicate, l'épinard peut être semé de mars à avril (pour des récoltes en mai-juin) et d'août à mi-octobre (pour des récoltes d'automne et d'hiver). Cette plante étant sensible à la chaleur et à la sécheresse (tendance à monter en graines), les cultures d'automne sont à privilégier, bien que le changement climatique complique la tâche au jardinier... Dans cet article, différentes astuces sont fournies pour réussir les épinards (implantation, variétés, lutte contre le mildiou, éclaircissement...) et, notamment, pour apporter de la fraîcheur à la culture (technique du semis abrité, présentée dans un encart). Des cultures alternatives (la tétragone, le chénopode bon-Henri, l'épinard du Caucase et l'arroche), plus résistantes, peuvent prendre le relais de l'épinard. Laurent Ollivier, pépiniériste biologique de plantes nourricières à Saint-Vrain (91), partage ses suggestions d'alternatives à l'épinard.
Chauffage des serres en bio : les tomates en hiver ne passeront pas !
BIOFIL, AuteurAfin d'éviter la vente de légumes bio d'été dits "ratatouille" (tomates, concombres...) produits sous serres chauffées en hiver, une mesure a été mise en place, le 11 juillet 2019, qui interdisait la commercialisation de ces légumes entre le 21 décembre et le 30 avril. Quatre ans après, en juillet 2023, sur décision du Conseil d'État saisi par des acteurs conventionnels engagés dans la bio, le Cnab (Conseil national de l'agriculture biologique) de l'Inao a dû revenir sur cette mesure, remise en cause pour des raisons de distorsion de concurrence. Plusieurs organisations bio - la Fnab, le Synabio, Forebio et le Synadis - regrettent fortement ce retour en arrière qui met à mal l'un des principes de l'agriculture biologique : le respect des cycles naturels et donc des saisons.
La chayotte, Sechium Edule, serait-elle la plante miracle ?
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ; Ariane DESMOULINS, AuteurCucurbitacée peu répandue en France, la chayotte (ou christophine, chouchou) est une plante de fin de saison qui, à condition de bénéficier d'un grand support solide pour son développement, produit une grande quantité de fruits. La chayotte a besoin d'un sol profond, d'une chaleur suffisante et d'une certaine humidité (arrosage en pulvérisation ou en pluie fine) ; craignant le gel sur ses feuilles, elle devra être mise hors gel (serre chauffée...) à l'automne et en hiver, avant sa plantation en terre. Pratiquement toutes les parties de la chayotte sont comestibles (jeunes pousses, bourgeons terminaux, feuilles, tubercules et fruits), à l'exception des lianes et des tiges ligneuses (qui peuvent être utilisées pour le textile).
Cohérence et rentabilité en élevage laitier : "Le système naisseur-engraisseur est le plus abouti"
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn bio depuis 1996, le GAEC Les Rocs, basé en Vendée et adhérent à Biolait, a fait le choix, 7 ans auparavant, de ne pas augmenter sa production laitière, mais plutôt de se lancer dans lengraissement. Aujourdhui, les 4 associés et un salarié pilotent une ferme de 205 hectares, dont 65 % de la surface est en herbe, avec un troupeau de 75 vaches laitières Monbéliardes (qui produisent 500 000 litres de lait/an) et valorisent tous les animaux nés sur lexploitation dans la filière viande bio. Comme lexplique Jean-Marie Roy, un des associés, vice-président dUnébio, ce choix a été notamment motivé par le souhait davoir une bonne qualité de vie et de ne pas sendetter avec de nouveaux bâtiments, ce qui aurait été nécessaire si la production laitière avait été augmentée jusquà 700 ou 800 000 litres, comme le permettait la surface en herbe disponible. Les bufs (castrés à 15 jours) peuvent être finis entre 26 et 32 mois, voire plus si besoin en fonction de la disponibilité en herbe. Pour le renouvellement du troupeau, une quarantaine de vaches sont inséminées en Montbéliard. Le reste des vaches sont inséminées en Charolais. Les veaux issus des génisses croisées en monte naturelle avec un taureau Bazadais sont valorisés en viande. Pour ces éleveurs (qui ont aussi fait le choix dintégrer des pommes de terre et des poireaux dans leur rotation), le système laitier naisseur-engraisseur est le plus résilient. Ils ont ainsi choisi un système qui se tient au niveau agro-écologique, mais aussi avec une capacité à ne pas trop subir les crises d'où qu'elles proviennent.
Compilation bibliographique sur les jeux sérieux intéressants pour lagriculture biologique - 2023
Les jeux sérieux (ou serious games) sont des jeux qui ont une utilité autre que le divertissement. Depuis une quinzaine d'années, ils se sont démocratisés et leur utilisation est en pleine expansion. Un certain nombre d'entre eux portent sur l'agriculture, l'alimentation, l'environnement ou le développement territorial, et ont pour vocation d'aider au déploiement de la transition agroécologique. Ils peuvent être utilisés dans un cadre pédagogique, d'accompagnement professionnel, de projets de recherche-développement ou de sensibilisation à un large public. Pour aider les personnes intervenant en agriculture biologique à repérer plus facilement les documents sur des jeux sérieux intéressants pour ce système de production, ABioDoc-VetAgro Sup, le Centre national de ressources documentaires en agriculture biologique, a réalisé une compilation bibliographique dédiée à ce sujet. Cette compilation fournit des références (publiées entre 2012 et 2023) sur une vingtaine de jeux sérieux. Ces derniers sont classés selon les thèmes suivants : 1 - Les systèmes alimentaires durables ; 2 - L'élevage (gestion et adaptation du système fourrager, compétition feed/food, pilotage d'une exploitation laitière, enjeux rencontrés par les territoires d'élevage, etc.) ; 3 - Les productions végétales et le sol (associations céréales-légumineuses, systèmes de culture économes en intrants, gestion des bioagresseurs telluriques en maraîchage, vie biologique du sol, etc.) ; 4 - La sensibilisation à l'agriculture biologique ; 5 - D'autres sujets connexes à la bio (achat-revente entre les éleveurs et les céréaliers, impacts de l'agriculture sur les paysages, adaptation au changement climatique...). La plateforme GAMAE, qui référence une centaine de jeux sérieux en lien avec lagriculture, lalimentation et lenvironnement, fait aussi partie des références citées. Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 2022-2024.
Création variétale bio en espèces potagères : C'est parti pour plus d'hétérogénéité !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDepuis le 1er janvier 2022, le nouveau règlement européen bio autorise la mise sur le marché de variétés bio adaptées à la production biologique et de matériels hétérogènes biologiques. En octobre 2022, un séminaire, organisé par lASF (Association des sélectionneurs français) sur la station du Geves en Anjou, a réuni des sélectionneurs et des Instituts techniques pour faire le point sur les changements, les contraintes techniques, les attentes et les perspectives liés à cette nouvelle réglementation. Le défi consiste à répondre à la diversité des systèmes biologiques. Les attentes sont multiples pour obtenir des variétés rustiques et résilientes : elles doivent être concurrentes aux adventices, tolérantes aux ravageurs et aux stress abiotiques, adaptées à une fertilisation organique et se développer avec de bas niveaux dintrants. En légumes, les producteurs souhaitent avoir de lhomogénéité au niveau de la date de maturité et de laspect de la récolte. Lhétérogénéité est plus recherchée au niveau des caractères agronomiques, pour mieux encaisser les aléas climatiques et les variations de caractéristiques de sol. La Cisab, cest-à-dire la commission intersection dédiée à la bio du CTPS (Comité technique permanent de la sélection), a pour mission de favoriser la prise en compte de la bio lors des décisions dinscription des variétés en France. Treize variétés potagères populations adaptées à la bio viennent dailleurs de demander leur inscription au catalogue national : 4 en betterave, 1 en chou romanesco, 1 en chou brocoli et 7 en carotte.
La culture de l'endive : Nouvelle-Aquitaine
Nathalie DESCHAMP, AuteurEn Nouvelle-Aquitaine, quelques agriculteurs ont développé la production d'endives bio pour compléter leur gamme d'hiver. Cette culture se réalise en deux phases, avec, d'abord, la culture des racines, puis le forçage, qui peut être effectué en couches (forçage traditionnel en pleine terre) ou en salle obscure. Ce bulletin technique indique les conditions nécessaires à la réussite de la culture d'endives en bio : variétés et besoins spécifiques ; semis ; gestion des adventices et des maladies ; irrigation ; récolte des racines ; conservation ; conduite du forçage (mise en place, irrigation) ; récolte.
Cuma de l'Arize : Quauriez-vous fait ?
Elise COMERFORD-POUDEVIGNE, AuteurEn Ariège, la Cuma de lArize était très peu dynamique. Elle regroupait une vingtaine dagriculteurs, principalement des éleveurs et des céréaliers, mais seul un groupe (très resserré) faisait vivre la Cuma. Les responsables ont pensé à trois possibilités pour lavenir de cette Cuma : 1 laisser « mourir » la Cuma ; 2 essayer de relancer la dynamique au sein du groupe dagriculteurs existant ; 3 ouvrir la Cuma à de nouveaux adhérents en leur donnant des responsabilités. Les responsables ont fini par choisir loption 3, en intégrant un groupe de huit adhérents en agriculture biologique ou biodynamique (profils encore peu représentés dans la Cuma). Maraîchers, arboriculteurs, éleveurs, ils sont tous installés, depuis quelques années, sur de petites surfaces et sont, pour la plupart, des Nima (cest-à-dire des personnes non issues du milieu agricole) avec une appétence pour la traction animale et lautonomie de leur exploitation. La Cuma comporte donc deux groupes dagriculteurs : un groupe aux profils « classiques » et un groupe aux profils « atypiques ». Une organisation de travail a été développée pour que tout le monde puisse travailler ensemble et tirer un avantage de la Cuma. Cette organisation passe notamment par la construction de binômes responsables qui font la liaison entre les adhérents « historiques » et les nouveaux.
Démarches et signes de qualité Partie 2 : Perception par les consommateurs
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2023En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, de nouvelles démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (HVE, nutri-score, mentions, labels...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension et l'intérêt des consommateurs pour de nouvelles démarches, en comparaison avec les références connues (AB, Label Rouge...), alors que ces nouvelles démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document, qui fait la synthèse de la seconde phase de cette étude, met en évidence l'intérêt limité des consommateurs pour de nouveaux signes ou labels et apporte notamment des éclairages sur les attentes des consommateurs français en matière de traçabilité et sur leur confiance dans les fruits et légumes français.
Dossier : En arboriculture et maraîchage : Tout est sous biocontrôle !
Marion COISNE, Auteur ; Tanguy DHELIN, AuteurL'offre en solutions de biocontrôle continue à se développer. Ces produits entrent dans les fermes, qu'ils soient commercialisés par des entreprises ou faits maison, avec notamment les préparations à base de plantes. Les innovations se multiplient et, au niveau réglementaire - dont le cadre est rappelé par Denis Longevialle d'IBMA France et par Patrice Marchand de l'Itab -, la pharmacopée autorisée s'agrandit. De quoi aider au quotidien les arboriculteurs et les maraîchers bio. Ce dossier fait le point sur différents essais. Depuis 2018, sur la station expérimentale CTIFL de La Morinière, en Indre-et-Loire, des essais sont menés pour évaluer l'effet de substances naturelles contre la tavelure et les pucerons, et ce, dans l'objectif de diminuer les doses de cuivre utilisé dans les vergers. Dans le Rhône, le Gaec des Vieilles Branches fabrique ses propres préparations pour ses six hectares de fruitiers et de vignes. Sur la station expérimentale du Caté, dans le Finistère, c'est l'intérêt du vinaigre dans la lutte contre la fusariose sur échalote qui a été étudié, avec une autorisation dérogatoire obtenue fin 2022. En maraîchage sous abris, l'intérêt des macro-organismes auxiliaires est connu, mais des essais permettent d'affiner les pratiques avec, par exemple, la mise en place d'un paillage de cosses de sarrasin pour maintenir les populations. D'autres études sont en cours sur l'hyménoptère Mastrus ridens, auxiliaire contre le carpocapse sur pommes et noix. Enfin, d'autres résultats prometteurs ont été obtenus grâce à des micro-organismes (Trichoderma harzianum et Bacillus subtilis) contre le cavity spot de la carotte. En fin de dossier, un tour d'horizon des dernières innovations est réalisé.
Dossier : Associations fertiles
Guylaine GOULFIER, AuteurDe plus en plus de recherches scientifiques décryptent les relations entre les végétaux et les insectes et confirment que les mélanges et les associations de plantes améliorent la résistance des végétaux. Ce dossier fait le point sur les "plantes de service", ces plantes qui aident à protéger d'autres plantes des ravageurs. Ces plantes, aussi appelées "plantes compagnes" peuvent dispenser différents types de services. On distingue : 1 - les "plantes-écrans" qui, semées à proximité de la plante cultivée, permettent de limiter la ponte dufs (confusion de la cible) ; 2 - les "plantes-auberges" qui fournissent nectar et pollen aux insectes auxiliaires adultes, abritent les pontes... (ex : bandes fleuries) ; 3 - les "plantes-banques" (aussi appelées "plantes-ressources" ou "plantes-relais") sont de véritables garde-mangers végétaux : elles supportent bien les ravageurs et attirent leurs prédateurs ; 4 - les "plantes-pièges" qui, plantées juste avant la culture à protéger, sont colonisées par les ravageurs et permettent de les isoler. L'agriculteur arrache et éloigne (ou détruit) les plants atteints avant d'installer sa culture. En parallèle, un paragraphe fait un focus sur les plantes utilisées en couvert végétal (engrais verts). L'auteure partage une méthode pas-à-pas pour aménager, au jardin, des massifs de légumes mélangés. Un calendrier de culture est proposé.
Dossier Biodiversité
Olivia TREMBLAY, Auteur ; Jérémy BELLANGER, Auteur ; Elodie JOUBREL, Auteur ; ET AL., AuteurL'intensification de l'agriculture, et les activités humaines de manière générale, ont mis à mal la biodiversité. Dans ce dossier, plusieurs initiatives agricoles favorables au maintien, voire au retour de la biodiversité sur les fermes sont présentées. L'objectif du label FNAB, par exemple, est de faire de la biodiversité un objectif direct et affirmé des pratiques agricoles. Dans un premier article, les principaux critères du volet Biodiversité de ce label sont explicités : infrastructures agroécologiques, mosaïque de parcelles, hétérogénéité culturale, préservation de la vie des sols... Un deuxième article explique comment, en maraîchage sous abri, l'implantation de plantes de services permet d'attirer, mais aussi de conserver les auxiliaires de cultures, qu'il s'agisse de plantes banques (ou "primeurs") ou de plantes ressources (ou de "soutien"). Un troisième article, dédié à la biodiversité en système d'élevage, partage les témoignages d'éleveurs bio qui ont fait de la biodiversité leur fer de lance, comme Jean-François Glinec, éleveur laitier dans le Finistère, et Frédéric Signoret, éleveur de bovins allaitants en Vendée et membre de l'association Paysans de nature. Un dernier article met en lumière les bénéfices de l'agroforesterie intra-parcellaire et apporte des conseils aux porteurs de projet.
Dossier : Changement climatique : Faut-il revoir ses méthodes ?
Didier HELMSTETTER, AuteurLe changement climatique, qui s'accentue particulièrement ces dernières années, oblige à modifier les pratiques au jardin. Dans ce dossier, des experts font le point et proposent des techniques et des aménagements pour adapter les cultures à la sécheresse et au manque d'eau, à l'intensité des radiations solaires et des pluies, aux gelées tardives... Didier Helmstetter, du Potager paresseux, dans le Bas-Rhin, a arrêté le travail du sol, pour le remplacer par un couvert permanent de foin, depuis une douzaine d'années. Agronome de formation, Didier s'est attelé à analyser les données météo (1946-2021) de la station locale, afin de mieux comprendre le changement climatique. Blaise Leclerc, dans le Vaucluse, explique son expérience avec des oyas (poteries enterrées) sur les pieds de tomates. Denis Pépin, en Ille-et-Vilaine, présente son alternative aux oyas, pour l'arrosage de ses légumes, et sa gestion du paillage. Jean-Paul Thorez, en Seine-Maritime, propose des astuces basées sur le décalage du calendrier de culture. Brigitte Lapouge-Déjean, en Dordogne, diversifie les espèces et les variétés et laisse vivre les plantes sauvages, les semis spontanés, et les plantes offrant de l'ombre aux légumes plus fragiles.
Dossier : Économies dénergies à la ferme
Cathy PICHON, Auteur ; Caroline CHAVRIER, Auteur ; Elodie JOUBREL, AuteurCe dossier regroupe différents retours dexpériences menées dans le Finistère autour de lempreinte bas-carbone et des économies dénergie en agriculture. Ainsi, la MAB 29 a participé au projet européen Cool Food Pro et a accompagné des sites de restauration collective vers un changement de pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire et introduire davantage de produits bio, locaux et de saison. Un calculateur en ligne permet de mesurer, tous les mois, les gains positifs sur lenvironnement, suite à ces nouvelles pratiques. Le CHU de Brest et Jonas Le Gall (29), paysan meunier bio, témoignent. Un zoom est, ensuite, fait sur la réduction du paillage plastique en maraîchage, suite à des diagnostics Dialecte réalisés sur 9 fermes en bio, par le Gab 29. Plusieurs pratiques alternatives sont mises en avant (couverture à base de paillage végétal, binage ). Valériane et Niels, de la ferme des BAPA (29), font part de leur expérience. Pour faire face à lenvolée des prix du carburant, la FR CUMA de lOuest et Cléo (réseau dentreprises de Travaux Agricoles) proposent différents services pour accompagner les agriculteurs dans leurs économies de carburant. Plusieurs leviers existent (éco-conduite, adaptation de ses pratiques, adéquation entre la puissance du tracteur et les outils utilisés ). Pour finir, la question de la réduction des consommations délectricité en élevage laitier bio se pose. Différents leviers existent, en agissant notamment sur le refroidissement du lait (emplacement du tank, tank à eau glacée, pré-refroidissement ), le chauffage de leau sanitaire (dimensionnement adapté des ballons, isolation ) et le talon de consommation (repérage des appareils défectueux, vérification de la qualité du réseau électrique ).
Dossier : Légumes pour l'industrie : Diversifier en maîtrisant les risques
Marion COISNE, AuteurCe dossier fait le point sur les légumes industrie biologiques (destinés à la surgélation ou à la mise en conserve) : état du marché, principales régions productrices, principaux légumes cultivés, problématiques techniques, témoignages de producteurs Le désherbage est la problématique principale, avec des risques liés à des plantes toxiques comme le datura ou la morelle, ce qui nécessite parfois des passages manuels, notamment en carottes, épinards et betteraves. Jean-Paul Hignet, ainsi que Stéphane et Nathalie Urvoy, producteurs de petits pois industrie en Bretagne, font un retour sur leurs itinéraires techniques et sur les problèmes rencontrés, notamment les aléas climatiques et sanitaires. De même, Thomas Raoul, dans la Somme, témoigne sur la production dépinards, culture intéressante, mais très technique et risquée, pour laquelle « on na pas le droit à lerreur ». Une nouvelle usine de surgélation, ayant démarré son activité au printemps 2022 dans les Hauts-de-France, traite des volumes bio et cherche de nouveaux producteurs. Si les haricots et les pois sont plutôt porteurs, lépinard reste compliqué à produire. Enfin, avec lévolution du climat, lirrigation est de plus en plus de mise pour ces cultures. Par ailleurs, il est important de noter que la production de légumes industrie est en recul dans le Sud-Ouest à cause de problèmes techniques, liés notamment au changement climatique (mildiou sur la tomate, plantes toxiques, températures trop fortes pour les petits pois ). Stéphane Besnier, installé dans le Lot-et-Garonne, apporte son témoignage sur les tomates industrie.
Dossier de presse : Observatoire des prix des fruits et légumes 2023
Familles Rurales présente, pour la 17ème année consécutive, les résultats de son Observatoire des prix des fruits et légumes, dans l'objectif d'aider les ménages à consommer de manière éclairée en cette période d'inflation et d'étudier la répartition des marges du rayon fruits et légumes. L'étude des prix 2023 porte sur un panier de 9 fruits et 10 légumes frais, conventionnels et bio, présents dans 4 surfaces de vente (hypermarchés, supermarchés, EDMP type hard discount et magasins bio). Cette année, le niveau des prix atteint un nouveau record : le panier en conventionnel a augmenté de 16 % en un an (et de 11 % en bio), soit 3,5 fois plus que l'inflation générale. Respecter le PNNS (Plan National Nutrition Santé) représente entre 5 % et 18 % d'un SMIC net mensuel, pour une famille de 4 personnes, selon la composition du panier (18 % correspondant à du tout bio). Le document indique des prix moyens de fruits et légumes, en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle ; et se penche sur le système des marges dans les relations commerciales qui pénalise autant les producteurs que les consommateurs.
Durabilité en légumes de plein champ : Comment gérer la crise ?
Julie LEROY, Auteur ; Aïcha RONCEUX, Auteur ; Morgane TOPART, Auteur ; ET AL., AuteurEn Hauts-de-France, les partenaires du projet VivLéBio2 (2020-2024) analysent la crise actuelle, notamment en légumes bio, liée à linflation, au changement des priorités budgétaires des consommateurs, aux surmarges sur les produits bio ou encore au déréférencement des produits bio dans certaines enseignes. Ils font également le point sur les leviers mobilisables au niveau de lexploitation pour limiter les impacts de la crise. Il sagit, tout dabord, de bien concevoir son système, et notamment sa rotation, pour gérer le salissement, la fertilisation et la prévention des maladies/ravageurs, et de bien respecter les délais de retour des cultures sur une même parcelle Une montée en compétences techniques est indispensable pour limiter les déclassements et les pertes économiques. Des échanges à léchelle de la filière sont importants pour choisir des variétés adaptées aux besoins de la filière, mais aussi pour communiquer sur les contraintes de production. Les investissements doivent également être réfléchis pour diminuer leur coût (achat collectif, matériel polyvalent ). Le choix de lirrigation est particulièrement à peser, dans un contexte où les tensions seront sans doute croissantes autour de leau. Une bonne gestion des salariés est aussi une clé de réussite. De plus, il semble pertinent dintégrer une « provision pour risques » dans les coûts de production.
« Des endives tout l'hiver »
Justine HERMAN, AuteurJean-Marie Dyon, jardinier en Isère, cultive, comme son père et son grand-père avant lui, ses propres endives. Chez lui, la saison des endives commence, fin avril-début mai, avec les semis. Ensuite, il laisse grossir les endives tout l'été, avant de passer, en novembre, à la phase de repiquage des racines et au forçage. Vient finalement le temps de la récolte, un mois environ après le repiquage. Jean-Marie Dyon réalise jusqu'à trois récoltes par saison, avec trois semaines de décalage par rapport à la plantation précédente. Il partage, dans cet article, ses techniques de culture, du semis à la récolte.
Engagée pour une installation-transmission plus juste
Amandine LEDREUX, AuteurIl a fallu 5 ans à Virginie Roussel, maraîchère bio à Guipry-Messac (35), pour finaliser, en 2019, son installation dans l'ancienne ferme familiale. Après cette expérience laborieuse, cette productrice a souhaité partager son expérience pour faciliter l'installation, d'autres porteurs et porteuses de projet. Aujourd'hui référente régionale installation-transmission, Virginie Roussel décrit, dans cet interview, son intégration au sein du réseau GAB-FRAB Bretagne, son rôle de référente et les bénéfices qu'elle retire, sur le plan professionnel et humain, de son engagement pour l'avenir des fermes françaises.
Essais de pommes de terre en Hauts-de-France : Privilégier les variétés les plus résilientes
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurDes essais variétaux en pommes de terre ont été menés par les Chambres dagriculture des Hauts-de-France et la Fredon, en 2021 et 2022, afin didentifier les variétés les plus adaptées en bio, cest-à-dire ayant un rendement et une qualité suffisants en conditions peu favorables. Les critères quantitatifs et qualitatifs sont passés à la loupe : rendement, tolérance au mildiou, aspect, lavabilité, conservation, coloration à la friture, tolérance à la sécheresse La filière ne doit pas proposer une variété, mais un type culinaire déterminé par le taux de matière sèche et se délitant plus ou moins à la cuisson. Les essais portent sur des pommes de terre de consommation, en transformation en frites ou encore en orientation chips. Ils sont réalisés en culture irriguée ou non, sur cinq sites différents. 2021 et 2022 ayant été opposées au niveau climatique (respectivement une année très humide avec un printemps froid et une année sèche et chaude), les essais ont pu mettre en relief des variétés résilientes et productives selon ces deux types de conditions climatiques. Les principaux résultats de ces essais sont présentés.
La Ferme Lamberty : Un ancrage bio-familial à Vielsalm
Mathilde RODA, AuteurÀ Vielsalm, en Belgique, Marylène et Luc Lamberty ont repris la ferme familiale, en polyculture-élevage, en 1984, avec un passage en bio en 1999. Les éleveurs ont, petit à petit, fait évoluer l'exploitation de bovins lait vers un modèle diversifié et autonome, sous la mention Nature & Progrès depuis 2013. Aujourd'hui, le couple et leurs enfants élèvent, en plus des vaches (laitières et allaitantes), des moutons, des chèvres, quelques poules, des poulets, des lapins, un âne et ont une activité maraîchère. Chèvres et vaches co-pâturent et sont nourries avec des fourrages autoproduits et des céréales (dont la moitié est produite sur la ferme), et les chevrettes sont nourries au lait de vache de la ferme. Le lait est vendu en coopérative (Biomilk), ou directement aux artisans locaux, qu'ils transforment en fromages, qui sont commercialisés avec les produits de la ferme (légumes et viande), au magasin de la ferme. Cette offre est complétée par des produits bio issus de l'achat-revente.
La ferme Milarepa : La possibilité d'une île
Benjamin HOURTICQ, AuteurPionnière de l'agriculture biologique dans le Béarn, la ferme Milarepa est conduite en bio depuis 1988. Des cultures à valeur ajoutée (soja, maïs pop-corn, feijoas et physalis) sont les marques de fabrique de la ferme. L'ancien exploitant, Jean-Michel Duparcq, aujourd'hui à la retraite, a contribué, en grande partie, au développement de l'agriculture biologique dans Béarn, notamment par la création de la coopérative Bio Pays Landais et du Civam Bio Béarn. Aujourd'hui, sa fille Julia et son beau-fils (marié à Mathilde, son autre fille), toujours dans une logique de préservation de l'environnement, sont à la recherche de nouvelles productions, avec, en cours de réflexion, un projet en agroforesterie.
Fertilité des parcelles : Quel impact de la réduction du travail du sol ?
Frédérique ROSE, AuteurDepuis 2021, le CTIFL de Balandran étudie leffet, sur la fertilité des parcelles, de différentes techniques de réduction du travail du sol, associées ou non à des apports de matière organique. Trois techniques de travail du sol ont ainsi été comparées, en 2021 et 2022, sur une culture de melon conduite en agriculture biologique : le labour (réalisé à 25-30 cm de profondeur), le strip-till (passage dune dent sur le rang de plantation à une profondeur de 20-25 cm) et le passage dun Actisol en surface (à moins de 10 cm de profondeur). Pour chacune de ces techniques, un effet amendement a aussi été testé, en comparant un témoin (sans amendement organique) avec un apport de déchets verts (30 t/ha enfouis à lautomne). Des engrais verts ont aussi été implantés, de fin octobre à début mars. Plusieurs mesures ont été réalisées sur la culture (rendement, état sanitaire, présence dadventices ) et sur le sol (vers de terre, structure, décomposition de la matière organique...). Les premiers résultats montrent quen matière de rendement commercial, aucune différence na été observée lors de la récolte des melons précoces. Toutefois, des différences significatives sont apparues en fin de saison, avec un meilleur rendement sur les parcelles labourées, suivies par la modalité strip-till, puis par la modalité Actisol. Cet essai va se poursuivre les prochaines années, car les résultats obtenus les premières années peuvent évoluer (effets bénéfiques possibles, sur le long terme, de la réduction du travail du sol). En 2023, ces différentes modalités sont testées sur chou-fleur, une espèce plus vigoureuse et avec un enracinement plus important.
Fruits et légumes : Meilleur marché en circuit court ?
Elsa CASALEGNO, AuteurFin 2022, l'UFC-Que Choisir a réalisé une enquête sur les prix de vente des fruits et légumes dans plusieurs points de vente en circuits courts (vente à la ferme, magasins de producteurs, Amap...) et dans des enseignes de la grande distribution. Verdict : le coût d'un panier de fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle est le même pour le consommateur en circuits courts et dans la grande distribution (38 ) ; pour les produits issus de l'agriculture biologique, il est inférieur en circuits courts. On note toutefois des disparités selon les fruits ou légumes concernés. L'absence d'intermédiaires (ou la présence d'un seul intermédiaire) limite les marges prises par ces différents intervenants de la chaîne de distribution. Ainsi, si les agriculteurs qui commercialisent en circuits courts s'estiment mieux rémunérés, cela n'impacte pas le prix pour les consommateurs. Après un boom pendant la crise sanitaire en 2020, puis un reflux, les ventes en circuits courts repartent à la hausse, début 2023, dans un contexte de forte inflation.
Galerie des acteurs de la bio 2023
BIO-LINEAIRES, AuteurLes 24 acteurs bio présentés dans ce dossier (grossistes, fournisseurs, entreprises, importateurs, gestionnaires de marques, distributeurs, transformateurs), qu'ils soient historiques ou start-ups innovantes, sont tous animés par une volonté de résilience, de rigueur et de performance sur leurs marchés. Ces entreprises sont de tailles différentes : certaines sont des PME, d'autres des réseaux de magasins indépendants. Dans ce dossier, chacun de ces 24 acteurs présente ses produits et ses engagements (santé humaine, biodiversité, conditions de vie des producteurs), ainsi que ses innovations.
Gérer ravageurs et maladies : Les pistes des plantes prometteuses
Marion COISNE, AuteurEn Pays de la Loire, le CTIFL et ses partenaires testent lefficacité dextraits de plantes pour lutter contre différents ravageurs et maladies en maraîchage (bio et conventionnel). Ces essais ont démarré avec les projets Obioleg (débuté en 2019) et Pamal (2020), aujourdhui terminés. Vingt-neuf plantes ont été étudiées (elles ont été sélectionnées à laide de la bibliographie). Concernant les maladies, 23 plantes ont été testées à trois concentrations différentes sur huit pathogènes, ce qui représente en tout 552 combinaisons. Les réponses obtenues sont variées selon les agents pathogènes, les plantes et la concentration. Six plantes ont toutefois obtenu des résultats intéressants contre des maladies : la rhubarbe (en macération), la tanaisie (en infusion), le raifort (en macération), la bourdaine (en décoction), la camomille (en macération) et le noyer (en décoction). Larticle détaille plus précisément les souches de pathogènes contre lesquelles ces plantes sont efficaces. Du côté des ravageurs, 18 plantes ont été mises en contact, en laboratoire, avec trois pucerons, à deux concentrations différentes. Un effet biocide a été constaté avec la lavande, le basilic, le piment, la menthe et la mélisse. Ces 18 plantes ont aussi été testées à deux concentrations sur les altises des crucifères. Globalement, seul le Pim+ (produit à base de piment) a eu un effet sur les altises en culture de choux. Depuis 2022, le projet Supernoma a pris le relai en testant de nouvelles méthodes dapplication et en étudiant les solvants, ainsi que les métabolites.
Le guide Terre vivante du jardin-forêt : Le jardin d'Émerveille
En plus de produire une abondance de fruits, de légumes, de fleurs, de graines, de plantes aromatiques ou médicinales, le jardin-forêt apporte une solution (parmi dautres) à de nombreuses problématiques actuelles, telles que la perte de biodiversité ou le dérèglement climatique. Rémi Kulik a planté ses premiers arbres il y a une quinzaine dannées, dans le Tarn, et ce que lui offre, aujourdhui, son jardin-forêt dépasse de loin ses espérances. Il donne, dans ce livre, les explications pour comprendre les fondements du sol à la plante, en passant par la biodiversité sauvage ou lélevage de cet écosystème complet, riche dune biodiversité incroyable, et tous les conseils pour concevoir et créer ce type de jardin : choix du terrain, design du projet, création des guildes (communautés d'espèces à planter), associations de cultures, placements et plantations, entretien
Herbarius : D'hier et d'aujourd'hui
Aino ADRIAENS, AuteurDepuis vingt ans, à Planguenoual (22), Florence Goulley exploite un jardin "médiéval" de trois hectares. Le domaine d'Herbarius, ouvert au public, est un jardin où poussent près de 1 000 espèces de plantes médicinales et aromatiques, mais aussi de nombreux légumes et fruitiers originaux. Il se compose de 18 jardins à thèse, cultivés selon les principes de la permaculture. Anciennement enseignante en écologie, Florence Goulley propose aussi d'autres actions autour du partage et de la transmission (cours et ateliers pédagogiques).
Un horizon pour les fermes d'élevage : Restructurer et diversifier
Claire ESCANDE, Auteur ; Louise LE PROVOST, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2023Entre 2010 et 2020, le nombre d'exploitations en élevage a baissé de 30 %. Confrontée à des difficultés pour transmettre les exploitations (difficile accessibilité financière de certaines fermes, inadéquation entre l'offre de fermes à reprendre et la demande des porteurs de projet, faible attractivité du métier d'éleveur...), la population agricole ne dispose que d'un faible taux de renouvellement (2/3 des départs seulement sont compensés par des installations). Face à ces problématiques, certains cédants et/ou repreneurs se tournent vers une restructuration et une diversification des productions de fermes délevage, avec des pratiques agroécologiques, pour assurer la transmission de l'exploitation. Cette étude, réalisée conjointement par la FNAB (Fédération Nationale dAgriculture Biologique), la Fondation pour la Nature et lHomme et par Terre de Liens, explore les bienfaits socio-économiques et environnementaux de cette solution, son coût et, à l'occasion du projet de loi de finances pour le budget 2024 et du Pacte-Loi dOrientation et dAvenir Agricoles (PLOAA), elle s'intéresse aux moyens à mobiliser pour rendre possible sa généralisation. Cette étude, qui sappuie sur 12 cas typiques de structuration avec des fermes qui sont toutes maintenant en agriculture biologique, ainsi que sur des entretiens avec des professionnels de terrain, a permis d'identifier les conditions pour le développement de projets de restructuration et de formuler des recommandations de politiques publiques visant à accélérer le développement de cette solution qui vient répondre à la double urgence du renouvellement générationnel et des défis environnementaux.
ILICO : Légumes industrie : Une opportunité agronomique et économique
Clara GUEGUEN, AuteurEn Bretagne, le projet ILICO a pour objectif détudier limpact de l'introduction des légumes industrie dans les systèmes de grandes cultures. Initié en 2019, il rassemble le réseau GAB-FRAB breton, les producteurs adhérents, des coopératives (Eureden, CLAL St-Yvi et UNILET) et il est financé par FranceAgriMer, le Conseil Régional de Bretagne et les Conseils Départementaux dIlle-et-Vilaine et du Finistère. Des tests ont été réalisés, entre 2020 et 2022, sur les cultures de petits pois et de haricots verts conduites en agriculture biologique. Lobjectif était de déterminer si un désherbage en prélevée devait être réalisé systématiquement ou non. Seize producteurs bio ont ainsi comparé deux modalités dans leurs parcelles : une zone avec un désherbage en prélevée et un témoin (désherbage mécanique classique après la levée). Dans tous les cas, le désherbage mécanique, par son travail de la terre, engendre des levées dadventices. Il est donc primordial de le réaliser en tenant compte des conditions climatiques (notamment en prélevée) : des conditions séchantes et ensoleillées vont détruire les adventices par dessèchement, tandis que des conditions humides vont favoriser le développement des adventices levées. Le stade des adventices va conditionner loutil à utiliser : la houe rotative pour les stades filament blanc et cotylédon ; la herse pour le stade 3-4 feuilles. Globalement, le désherbage mécanique en prélevée nest pas à mettre en place de manière systématique. Il peut savérer utile si le semis seffectue tôt, cest-à-dire avant le 15 mars (ce qui est plus probable pour les petits pois), et si la météo nest pas favorable à la mise en place de faux-semis.
Implantation dune culture de légume dans un couvert : Les avancées et limites
Samuel MENARD, AuteurLe projet MARCO MARaîchage sur COuverts végétaux sans herbicides cherche à développer des techniques innovantes qui sinscrivent dans le cadre de lagriculture de conservation, et plus particulièrement le roulage de couverts végétaux (afin de former un mulch en surface) pour ensuite implanter une culture de légume avec un travail du sol localisé à la ligne de plantation ou de semis. Cette technique permet de maintenir le sol couvert toute lannée et représente une alternative à lutilisation de paillage plastique pour contrôler le développement des adventices. Ce projet est porté par le GRAB et repose sur plusieurs partenaires : ACPEL, MAB16 et SERAIL. Les six années dessais ont montré que la réussite de la technique dépend fortement du couvert. Ce dernier doit être suffisamment dense pour occulter le sol et ne pas se dégrader trop rapidement (il doit rester en place jusquà ce que la nouvelle culture occulte le sol). Par ailleurs, ce couvert ne doit pas être coupé au roulage (il doit seulement être couché). Quatre graminées (seigle commun, triticale, blé, avoine) et quatre légumineuses (pois, vesce, féverole, trèfle incarnat) ont été testées en mélange. Cet article apporte les principaux enseignements des différents tests réalisés. Des essais ont également porté sur les légumes implantés dans le couvert roulé. Trois légumes plantés (courge, céleri, poireau) et trois légumes semés (carotte, haricot, courge) ont été testés. Cet article apporte également les enseignements vis-à-vis de limplantation ou du semis de ces légumes.
Infographies Climat & Filières Bio
Les bouleversements climatiques sont ressentis par tous les agriculteurs, mais, selon les productions, les répercussions ne sont pas les mêmes et elles nappellent pas les mêmes réponses. La FNAB Fédération Nationale de lAgriculture Biologique - a interrogé des agriculteurs afin de réaliser un état des lieux des impacts du changement climatique sur quatre productions : lélevage, le maraîchage, les grandes cultures et larboriculture. La FNAB les a questionnés sur les modifications météorologiques constatées au fil des saisons et sur les impacts concrets au niveau de leur production, en détaillant plus particulièrement les conséquences en matière de travail, de physiologie des végétaux et des animaux, de gestion et de disponibilité de leau, et de répercussion sur les filières. La FNAB leur a également demandé des pistes de solutions pour pallier ces difficultés et pour mieux sadapter au changement climatique à court et long termes. Les réponses des agriculteurs ont été synthétisées sous forme dinfographies. Une infographie dune page (recto-verso) a été réalisée pour chaque production, avec, pour lélevage, un focus sur les bovins lait. Le recto synthétise les impacts multiples du changement climatique pour les fermes et la filière, tandis que le verso est réservé aux pistes dadaptations. Ces dernières sont classées selon le degré de changement nécessaire à leur mise en place : loptimisation, ladaptation par substitution et ladaptation par reconception.
Intrus envahissants : Gestion des rongeurs : Que faire quand on en a rat-le-bol ?
Jérémy BELLANGER, AuteurLes campagnols terrestres et les campagnols des champs peuvent causer des dommages importants en production maraîchère. Le cycle et le mode de vie de ces deux espèces diffèrent un peu, mais ils ont des points communs, notamment une reproduction très efficace (un couple de campagnols donne naissance à 100 nouveaux individus) et quatre phases de développement de leurs populations (une phase de basse densité stable, une phase de moyenne densité avec une population croissante, une phase de forte densité ou pic de population - et une phase de déclin). La dégradation continuelle de la biodiversité joue un rôle dans laugmentation de ces populations, qui sont moins régulées par des prédateurs naturels (renards, belettes, fouines, serpents ). Les hivers doux permettent également à de nombreux individus de survivre et certaines pratiques favorisent le développement de ce ravageur, comme la réduction du travail du sol ou lutilisation de paillage. Contrairement à ce que lon entend dire, les tourteaux de ricin (ou de neem) et les appareils à ultrasons ne sont pas forcément très efficaces contre les campagnols. Il est, en revanche, conseillé de recourir à du piégeage (le piège à guillotine Topcat est le plus efficace) et de favoriser la biodiversité avec linstallation dinfrastructures agroécologiques (bosquets, haies, mares ). BioCentre a, par ailleurs, testé des purins à base dail pour limiter les attaques de rongeurs sur patates douces. Les résultats sont prometteurs, mais de nombreux points restent à approfondir (dose, pulvérisation, phytotoxicité, etc.).
Le jardin de curé : Réjouir le corps et l'esprit
Exact point de rencontre entre les jardins d'ornement, fruitiers, potagers et médicinaux, le jardin de curé agit comme un baume sur les agitations contemporaines. Dans ce livre, Xavier Mathias parle d'histoire, de techniques comment reproduire un jardin de curé chez soi, sur l'exemple du fameux jardin du presbytère de Chédigny , et de plantes : bonnet d'évêque, chardon-Marie, concombre du diable, gant de Notre-Dame, larmes-de-Job, lys de la Madone, monnaie-du-pape, poire Curé... Pour chaque plante présentée, sont donnés des éléments techniques (semis/plantation, besoins en termes de sol et d'exposition, récolte...), ainsi que les utilisations alimentaires et médicinales.
Journée inter-réseaux : Modèle de production et durabilité des systèmes
Marine BENOISTE, AuteurA Cavaillon, dans le Vaucluse, le Village est un lieu dinsertion et daccueil de personnes en situation précaire, créé en 1993 et qui propose des paniers de légumes bio, grâce à 8 000 m2 en maraîchage diversifié. La durabilité (environnementale, sociale et économique) est au coeur du projet.
Lauréats et nominés du concours Sival Innovation 2023
BIOFIL, AuteurCet article présente des produits lauréats, ainsi que nominés, au concours Sival Innovation 2023 (Salon Sival Angers). Ces derniers, qui ont concouru dans différentes catégories, sont tous utilisables en agriculture biologique. Cinq dentre eux font partie de la catégorie « Innovation variétale » : 1 la pomme verte Canopy ; 2 la pomme de terre bio Byzance ; 3 loignon Sunions « fini de pleurer » ; 4 la tomate Roujande ; 5 le kiwi jaune Haegeum. Cinq autres font partie de la catégorie « Intrants, protection des cultures, fertilisation et substrats » : 1 la solution Nezapar contre la punaise verte ; 2 le biostimulant Nurspray contre le stress hydrique ; 3 le produit Micromus-System contre les pucerons ; 4 - le produit de biocontrôle nématicide Cedroz ; 5 lécran physique à largile CleFlo (crème) pour résister aux stress thermiques et aux insectes ravageurs. Trois autres lauréats et nominés présentés dans cet article appartenaient à la catégorie « Machinisme et automatisme » : 1 un enjambeur modulaire de maraîchage, développé par Romanesco ; 2 Skiterre, un outil de désherbage mécanique des cavaillons et des interceps ; 3 Orio, un porte-outils autonome (robot) pour les cultures légumières et les grandes cultures. Deux autres appartenaient à la catégorie « Services et logiciels » : 1 - Pats-C qui enregistre les mouvements de vol des noctuelles dans les cultures sous abri ; 2 le Label Energie animale qui valorise la traction animale. Deux autres appartiennent à la catégorie « Solutions pour la production » : 1 Les Tolériantes, des tomates F1 rouges sélectionnées pour la culture de plein champ ; 2 Streamline X ReGen, un tuyau goutteur. Le dernier nominé présenté appartient à la catégorie « Démarche collective » : Humival Evolution, un engrais produit dans le cadre de léconomie circulaire.
Une légumerie bio alimente les cantines de Dijon Métropole
Christophe LESCHIERA, AuteurEn 2020, afin de répondre aux besoins de la restauration collective du territoire, Dijon Métropole a voté en faveur d'un projet de création de légumerie. Ce projet, appelé « ProDij, mieux manger, mieux produire », organise l'approvisionnement de la restauration collective en privilégiant les produits locaux de qualité, issus des circuits courts, qui garantissent des débouchés et une juste rémunération aux agriculteurs locaux. La légumerie est labellisée Agriculture biologique, tandis que la cuisine centrale de Dijon a reçu le label « En cuisine » (label dédié à la restauration collective bio)...
Légumes frais : Les surfaces en stagnation
Tanguy DHELIN, AuteurLes rencontres techniques légumes en agriculture biologique se sont déroulées, le 29 novembre 2022, au centre CTIFL de Balandran. Elles ont été loccasion de faire un point sur la filière des légumes biologiques destinés au marché du frais. Face à une baisse inquiétante de la consommation des fruits et légumes biologiques, la filière stoppe sa dynamique de croissance pour essayer de maintenir lexistant. Les surfaces cultivées en légumes biologiques destinés au marché du frais étaient de 29 404 ha en 2021, soit un chiffre équivalent à 2020. Selon Forébio, fédération des organisations de producteurs (OP) 100 % bio, la stratégie des OP est de soutenir les producteurs historiques et ceux qui ont réalisé récemment des investissements. Elles ne recrutent plus de nouveaux producteurs. Plusieurs questions ont également été soulevées lors de ces rencontres : au vu de la conjoncture économique, comment répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente alors que le consommateur nest pas prêt à payer plus cher ? Il faut aussi prendre en compte le fait que les GMS ont tendance à déréférencer des produits bio. Lespoir de la filière repose sur une augmentation de la consommation de légumes frais biologiques en restauration hors domicile, notamment dans les cantines dans le cadre de la loi Egalim.
Légumes des terroirs : Histoire, vertus & mode d'emploi
François BESANCENOT, Auteur ; Daniel VUILLON, Auteur | GAP (ADVERBUM, Place Gavotte, 05 000, FRANCE) : Éditions le Sureau | 2023Chaque légume a une histoire originale, des cultures variées, des usages culinaires ou médicaux, des préparations multiples et des saveurs. Souvent traitées séparément, toutes ces facettes des légumes se trouvent réunies dans cet ouvrage, qui donnent les clés nécessaires pour comprendre d'où viennent les légumes, leurs variétés, leurs bienfaits nutritionnels et culinaires, mais aussi pour apprendre à les choisir (saison, mode cultural, variété et aspect), afin d'en conserver toutes les vertus gustatives et nutritionnelles. Ce livre est composé de 30 chapitres, qui traitent chacun d'un légume des terroirs français, et propose 60 recettes de cuisine.
Les légumes tubéreux face à la sécheresse et au réchauffement climatique
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ; Ariane DESMOULINS, AuteurEn période de sécheresse, certains légumes tubéreux pourraient être des cultures intéressantes. Au cours des siècles, à force de sélection, plusieurs légumes en sont arrivés à faire leurs tubercules au printemps (plutôt qu'à l'automne). Alors quà lorigine, les anciennes variétés ou espèces faisaient leurs tubercules ou réserves à lautomne. Il existe au moins une vingtaine d'espèces et de variétés de tubéreux qui font encore leurs réserves au cours de lautomne et qui sont aptes à végéter l'été, en plein champ, sans arrosage, en attendant les pluies d'automne : carotte blonde tardive, carotte jaune du Doubs, rave d'Auvergne, ou encore pomme de terre de conservation... Cet article présente des techniques de culture pour ces légumes tubéreux dautomne (paillage ), ainsi que des indications sur les modalités de récolte et de conservation.
Lettre Info Marchés - Mai 2023
FNAB, AuteurCette Lettre Info FNAB fait un bilan de l'évolution des marchés de l'agriculture biologique entre 2019 et début 2023, période marquée par différentes crises successives (Covid-19, guerre en Ukraine, inflation). En magasins spécialisés, le chiffre d'affaires est en baisse début 2023 et retrouve ainsi son niveau de 2019, après des augmentations en 2020 et 2021. Cette baisse reste toutefois modérée grâce aux bonnes ventes de fruits et légumes (+5 % en 2023, par rapport à 2022), dont les prix sont restés relativement stables, contrairement aux fruits et légumes conventionnels et aux autres familles de produits. En grande distribution (GMS), les ventes de produits bio ont également baissé début 2023, par rapport à début 2022 (entre -11,6 et -15 %), et à un rythme plus poussé que pour les produits conventionnels. En magasins spécialisés comme en GMS, l'inflation s'avère moins marquée pour les produits biologiques que pour les produits conventionnels. Un zoom est proposé sur l'Allemagne, où le marché des produits bio est aussi en repli, et sur la Belgique, qui a mis en place un observatoire des prix bio en magasins spécialisés et en grande distribution.
Loïc Guines, président de lAgence Bio : "Il faut se mobiliser tous azimuts" ; Les Culturales : Crise de la bio : quels atouts pour la surmonter ? ; Productions légumières : Une nécessité : optimiser les ventes ; Prince de Bretagne : "Soutenir les nouveaux bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au contexte de crise que traverse aujourdhui la bio, pour Loïc Guines, président de lAgence BIO, « il faut se mobiliser tous azimuts ». En effet, différents leviers sont mobilisables, mais il faut agir maintenant, face aux grandes difficultés des producteurs et des filières. Ainsi, il est nécessaire de dynamiser fortement la consommation, notamment par plus de communication, la campagne BioRéflexe en cours devant être renforcée et relayée au niveau régional. Il faut aussi un soutien plus affirmé de lÉtat, dautant plus si on veut atteindre lobjectif, à lhorizon 2030, de 21 % de SAU en bio. La loi Egalim est aussi un levier et tout doit être fait pour atteindre les objectifs fixés. Les exportations peuvent aussi offrir des débouchés et ainsi limiter les déclassements de produits bio en conventionnel. Le constat est partagé par nombre dacteurs interviewés ici : la bio présente des atouts à mettre en valeur pour surmonter cette crise, comme ses externalités positives. Sil faut renforcer la communication et, notamment, éduquer les enfants, le cahier des charges doit aussi évoluer pour prendre en compte de nouvelles attentes des consommateurs : bien-être animal, certes, mais aussi équité. Chacun a son rôle à jouer, comme, par exemple, pour les légumes en GMS, promouvoir lorigine France malgré le contexte inflationniste et la baisse de consommation. Il faut aussi optimiser loffre pour assurer une vraie reprise du marché et sappuyer sur certains constats : en grande distribution, les îlots bio bien identifiés sont un plus pour les ventes et le drive reste bien placé pour les produits issus de lAB. A noter que les hausses de prix observées sont plus marquées en conventionnel, ce qui peut être aussi un autre argument en faveur de la bio.
Lutter contre les punaises : Des solutions efficaces sur tomates, aubergines et choux
Tanguy DHELIN, AuteurDe 2017 à 2020, le projet Impulse, piloté par le CTIFL, a permis de tester différentes solutions biologiques de gestion des punaises en maraîchage, sur tomates, aubergines et choux. Ces insectes ravageurs se développent et créent de plus en plus de dégâts sur ces cultures, même si certaines espèces zoophages peuvent aussi avoir une action d'auxiliaire. Sous serre (tomates et aubergines), le premier levier à actionner est d'étanchéifier la structure avec des filets anti-insectes (insect-proof). Sur cinq essais menés, de tels filets ont permis de réduire considérablement les populations de punaises. Il est, toutefois, préconisé de les associer à d'autres leviers de lutte. Les maraîchers doivent également avoir en tête les inconvénients liés à cette pratique : temps de travail pour la pose, impacts sur le micro-climat de la serre, etc. D'autres essais visaient à évaluer lefficacité de pièges chromatiques. Ils sont pertinents mais essentiellement pour détecter précocement la présence des punaises. Enfin, plusieurs auxiliaires ont également été testés : le parasitoïde Trissolcus basalis et le nématode Steinernema carpocapsae, avec des résultats encourageants. Sur cultures de choux, en plein champ, plusieurs plantes pièges ont été implantées autour des parcelles ou en co-plantation, dont le colza, la moutarde et le chou chinois. Parmi ces trois plantes, c'est le colza qui s'est avéré le plus efficace.
Lycée agricole de Borgo : « Da l'ortu à u piattu »
Irène ALLAIS, AuteurL'EPLEFPA de Borgo, à proximité de Bastia, est situé dans la plaine orientale de la Corse, où sont implantés des vignobles, des oliveraies, des agrumes, des plantations de kiwis et du maraîchage. Depuis 2020, l'établissement, qui dispose d'un verger de clémentiniers et de citrus, ainsi que de parcelles en maraîchage bio, porte un projet expérimental de système alimentaire local et durable, « Da l'ortu à u piattu » (Du jardin à l'assiette), qui a pour objectif de définir les conditions à remplir pour approvisionner la restauration collective locale en légumes et en fruits bio et locaux. Ce projet, qui regroupe 11 partenaires du territoire, a déjà permis d'identifier les besoins, les freins et les leviers à la mise en place de l'approvisionnement en fruits et légumes bio de 3 cantines, de la production à la restauration, en passant par la logistique. L'expérimentation se poursuit avec des essais de pré-transformation (épluchage, conditionnement sous vide), en conformité avec la réglementation en matière d'hygiène alimentaire (plan de maîtrise sanitaire). Un séminaire a été organisé pour permettre aux partenaires de faire le point, d'échanger avec les différents acteurs concernés et d'élargir la réflexion à l'échelle de la Corse. Plusieurs actions pédagogiques ont également été menées dans ce cadre.
La magie du Blé en Herbe
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, AuteurAu Blé en Herbe, dans la Creuse, Maria Sperring pratique la permaculture, depuis plus de 30 ans. Elle cultive des légumes, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales, ainsi que beaucoup de petits fruits, qu'elle transforme en sirops, tisanes, jus, confitures... La conception et les aménagements du jardin permettent de répondre à des besoins particuliers (drainage, exposition, protection, accès). La permaculture, pour Maria Sperring, consiste à tendre vers l'autonomie alimentaire et énergétique, mais aussi vers l'attention et le soin de l'autre. Dans sa yourte-serre, Maria Sperring accueille du public (stages d'initiation à la permaculture, séjours...) à qui elle transmet sa philosophie, et elle s'implique également dans des associations locales.
Les maladies de la tomate Nouvelle-Aquitaine
Alexis NAULLET, AuteurCe bulletin technique indique comment lutter contre les principales maladies de la tomate en agriculture biologique : le mildiou ; le botrytis ; la cladosporiose. Pour chaque maladie, sont précisés : les dégâts qu'elle cause ; les conditions qui favorisent son apparition et sa dissémination ; des méthodes de lutte préventives et curatives.
Maraîchage bio sur petites surfaces : Tour dhorizon des projets dacquisition de références technico-économiques
Christel ROBERT, AuteurDe nombreux porteurs de projets souhaitent sinstaller en maraîchage diversifié biologique, sur de petites surfaces, et vendre leur production en circuits courts. Toutefois, peu de références technico-économiques étaient disponibles sur ces systèmes. Plusieurs projets de recherche-développement ont cherché à en acquérir. Cet article présente les principaux résultats de trois dentre eux : MIPS AURA, MIMaBio et MMBio. Le projet MIPS AURA (maraîchage intensif sur petite surface en Auvergne-Rhône-Alpes) a été mené, de 2019 à 2021, par la SERAIL. Lobjectif était dévaluer et de comparer les performances dune microferme (moins de 1 ha) avec celles d'un système maraîcher « classique » bio diversifié en vente directe (2 à 5 ha). Les résultats obtenus ont permis de calculer, pour chaque système, un certain nombre dindicateurs-clés, notamment en matière de temps de travail. Le projet MIMaBio a été coordonné par Bio de PACA, s'est déroulé de 2018 à 2022. Il visait notamment à produire des références socio-technico-économiques locales (en région PACA) et à réaliser des expérimentations paysannes (40 essais réalisés chez des producteurs bio sur diverses thématiques). Plusieurs documents synthétisent les résultats du projet. Le projet MMBio (Micro-fermes Maraîchères Biologiques), conduit par lITAB, de 2019 à 2022, avait de nombreux partenaires. Il a permis de : 1 - identifier et étudier un réseau national de microfermes maraîchères bio professionnelles pour acquérir des données sur leurs performances techniques, économiques, agronomiques et sur leur durabilité ; 2 - évaluer ces systèmes de cultures et leurs conduites propres (association et densification de cultures, intensification des rotations, intrants organiques importants) au sein de parcelles expérimentales ; 3 évaluer et diffuser les parcours socio-économiques et techniques pour les microfermes et leur dynamique de progression ; 4 - produire des méthodes et des outils daccompagnement des microfermes.
Le maraîchage en hiver
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Catherine SYLVESTRE, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023Manger bio et local toute l'année peut sembler être un défi impossible à relever, surtout dans les régions où les hivers sont rigoureux. Cependant, au sein de la ferme expérimentale des Quatre-Temps, au Québec, Jean-Martin Fortier et Catherine Sylvestre ont développé des solutions pour continuer à cultiver et récolter des légumes en hiver. En sélectionnant les variétés les plus résistantes, en protégeant les cultures avec des abris simples et en planifiant des successions de cultures, ils offrent une alternative résiliente à la dépendance aux importations. L'objectif de la ferme des Quatre-Temps est de soutenir les agriculteurs locaux, mais aussi de manger bio, local et varié, toute l'année.
Maraîchage sur sol vivant : Réussir ses engrais verts c'est possible !
Maëla PEDEN, AuteurEn maraîchage sur sol vivant, les apports en matière organique sont réalisés, si nécessaire, à la mise en production (1ère année) pour développer la vie du sol. Par la suite, d'autres apports ont pour but de maintenir léquilibre du sol (compensation de la matière consommée par les cultures). Les apports en matière organique peuvent provenir de différentes sources (fumier, compost, paille, luzerne fauchée ). Cet article, rédigé à la suite d'une journée de formation organisée chez Aurélien Fercot, maraîcher bio dans le Finistère, traite dune de ces sources : les engrais verts. Il indique comment choisir un engrais vert et propose un itinéraire technique, du semis à la destruction du couvert.
Le marché alimentaire bio en 2022
C. RENAULT, Auteur ; C. LEPEULE, Auteur ; T. CHEVER, Auteur ; ET AL., Auteur | MONTREUIL-SOUS-BOIS (12 Rue Henri Rol-Tanguy, 93 100, FRANCE) : AGENCE BIO (Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique) | 2023Ce rapport d'évaluation du marché alimentaire bio français 2022, réalisé par AND International pour l'Agence BIO, visait à estimer l'évolution du marché en 2022 et les perspectives pour 2023. D'après les réponses des opérateurs économiques des filières biologiques aux enquêtes d'AND International, les ventes de produits alimentaires bio sont en recul de près de 5 % en valeur et de 9 % en volume. Ce sont les ventes de viandes biologiques qui sont les plus impactées par la baisse de consommation des ménages. À ceci, s'ajoute un taux de déclassement atteignant les 40 % à certaines périodes de l'année pour le lait, les ufs et la viande de porc, ce qui pousse certaines exploitations à abandonner la certification bio. Quant à l'aval, le nombre d'emplois est en diminution pour la première fois depuis 15 ans, particulièrement dans le commerce de détail spécialisé. Des analyses transversales sont réalisées sur plusieurs autres thématiques : le commerce équitable bio, la situation dans les différentes régions, le marché de la restauration, les fruits et légumes frais, le vin bio, les céréales, les oléoprotéagineux, le secteur laitier, les viandes de boucherie, les productions avicoles, les produits alimentaires intermédiaires (farine, sucre, huile...).
Matériels et intrants Vu au Sival
VITISBIO, AuteurCet article présente des matériels et des intrants majoritairement destinés à la viticulture et utilisables en agriculture biologique (UAB). Ils ont été exposés lors de lédition 2023 du Sival (salon dédié aux matériels et aux services pour les productions végétales spécialisées) : 1 La société Action PIN a développé une gamme de produits contre les stress abiotiques, dont deux sont UAB, à savoir Amalgerol Essence (contre les stress pédologiques) et Syncro-Natural (contre les stress hydriques) ; 2 Andermatt rappelle les extensions dusage de son produit Vitisan, un fongicide à base dhydrogénocarbonate de potassium, qui bénéficie, depuis février 2022, de trente nouveaux usages sur de nombreuses espèces en arboriculture et maraîchage ; 3 Belhomme met en avant sa tondeuse gyrobroyeuse équipée de deux disques interceps Speedway, qui permet, en un passage, la tonte de linter-rang et le désherbage du rang ; 4 Hippomeca (qui a repris la société Vitimeca) présente sa charrue de buttage de la vigne en traction animale ; 5 Mycophyto est une start-up, encore au stade de recherche-développement, dont lobjectif est de caractériser et de produire des champignons mycorhiziens arbusculaires indigènes de chaque terroir ; 6 Naturagriff propose un porte-outil quatre tête pour le désherbage mécanique ; 7 Solemat présente deux nouveautés : Xosol, un déchaumeur à disques 100 % fabriqué en France, et un vibroculteur V.I.B.S.
Les meilleures tomates du monde
Josselin RIVOIRE, AuteurPascal Antigny, de l'association Cultive ta rue, a fourni, à Terre Vivante, 6 variétés remarquables de tomates, parmi les 1 967 variétés du catalogue de l'association. En 2022, Terre Vivante a donc conduit, en Isère, des essais sur les variétés suivantes : 'Rosa de Barbastro', 'Sunrise jazz', 'Rose d'Eauze', 'Del Nerpio verde', 'Sweet cream' et 'Green doctor's frosted'. Avec la sécheresse et les canicules qui ont marqué la saison 2022, les tomates n'ont pas souffert du mildiou ; cependant, elles ont souffert des températures excessives (avortements de fleurs, pollinisation compromise, mûrissement tardif...). Si le contexte n'a pas permis d'évaluer la résistance de ces variétés au mildiou, les essais ont permis de connaître leur comportement en situation caniculaire, situation qui risque de se répéter compte tenu du changement climatique.
La méthode IDEA 4 : Indicateurs de Durabilité des Exploitations Agricoles. Principes & guide d'utilisation : Évaluer la durabilité des exploitations agricoles
Frédéric ZAHM, Auteur ; Sydney GIRARD, Auteur ; Adeline ALONSO UGAGLIA, Auteur ; ET AL., Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2023La méthode IDEA4 est une méthode d'évaluation et d'analyse de la durabilité des exploitations agricoles et elle est directement applicable aux principaux systèmes de production agricoles de France métropolitaine et, plus largement, d'Europe (grandes cultures, élevage, maraîchage, viticulture, arboriculture, etc.). Son cadre théorique combine une double approche, basée sur les dimensions de la durabilité agroécologique, socio-territoriale, économique et sur les cinq propriétés des systèmes agricoles durables : capacité productive et reproductive de biens et de services, autonomie, robustesse, ancrage territorial, responsabilité globale. S'appuyant sur cinquante-trois indicateurs, cette méthode permet d'identifier des voies de progrès vers plus de durabilité. Cette méthode est déjà largement utilisée dans l'enseignement agricole ou supérieur, dans les activités de conseil et d'accompagnement à la transition agroécologique, dans l'animation de collectifs, dans l'action publique territoriale et dans la recherche.
Microferme, maraîchage sous abri, maraîchage de plein champ : Performance environnementale de fermes maraîchères en agriculture biologique
Antonin PEPIN, Auteur ; Philippe JEANNERET, Auteur ; Kevin MOREL, Auteur ; ET AL., AuteurMicrofermes très diversifiées, production maraîchère spécialisée sous abri, maraîchage de plein champ , la production de légumes biologiques présente une grande diversité de systèmes de production et de pratiques. Quelles sont les performances environnementales de ces différents systèmes ? Celles de trois exploitations bio (une microferme en Bretagne, une ferme maraîchère spécialisée en cultures sous abri en PACA et une ferme en maraîchage de plein champ en Bretagne) ont été analysées avec la méthode de lanalyse du cycle de vie. Les impacts de ces fermes sur le changement climatique, la biodiversité et la consommation de terres, ainsi que leur utilisation de plastique ont aussi été calculés. Les résultats montrent que les principales sources dimpacts diffèrent selon les fermes, ce qui plaide pour une approche personnalisée dans lamélioration des pratiques. Aucune ferme ne ressort particulièrement meilleure pour lenvironnement vis-à-vis de tous les aspects étudiés. Par exemple, la ferme en maraîchage de plein champ a moins dimpact sur le climat, mais consomme plus despace par kilogramme de légumes produits. Plutôt que dopposer les modèles dexploitation, cette étude apporte des informations pour trouver le meilleur équilibre, sur un territoire, en fonction des priorités environnementales.
Microfermes : Le maraîchage bio à échelle humaine
Jean-Martin FORTIER, Auteur ; Aurélie SÉCHERET, Auteur | PARIS (57 Rue Gaston Tessier, 75 019, FRANCE) : ÉDITIONS DELACHAUX ET NIESTLÉ | 2023La méthode de maraîchage bio-intensif sur petite surface, développée par Jean-Martin Fortier, permet de produire des légumes bio en quantité et en qualité, tout en respectant la biodiversité et le confort de vie de celles et ceux qui travaillent. Cependant, pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement de faire pousser des légumes, il faut également savoir planifier, organiser ses cultures et être un bon gestionnaire au quotidien. Jean-Martin Fortier et huit maraîchers et maraîchères professionnels, qui appliquent sa méthode, donnent toutes les clés pour créer, gérer et rentabiliser sa microferme. Cet ouvrage décrit leur parcours, depuis l'acquisition d'un terrain jusqu'à la mise en vente des légumes récoltés, et fournit des détails sur le modèle économique, les investissements nécessaires, la planification culturale et la gestion d'équipe. Les maraîchers et les maraîchères partagent astuces et conseils de culture.
Montagne de cocagne, façon Holzer
Aino ADRIAENS, AuteurEn 2013, dans les Alpes autrichiennes, Josef Holzer a repris la ferme familiale (le Krameterhof), en permaculture, à la suite de Sepp Holzer, son père. Pendant soixante ans, ce dernier a créé, de toutes pièces, un écosystème auto-suffisant et très diversifié. Perché entre 1 100 et 1 500 mètres d'altitude et s'étendant sur 45 ha, le domaine a été conçu autour de la ressource en eau et comprend des étangs, des jardins aquatiques, des vergers, des champs de céréales et des cultures maraîchères et aromatiques. Il accueille une biodiversité remarquable ; on y trouve une grande variété de cultures et d'élevages (poissons, crustacés, porcs, volailles, ovins, bovins allaitants, équidés...). Dans cet article, Josef Holzer décrit les stratégies et les pratiques mises en place sur cette ferme de montagne.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Juin 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en juin 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. Mi-mai, le Ministère en charge de l'Agriculture a annoncé le renforcement du plan de soutien au secteur bio, avec un appui additionnel de près de 200 millions d'euros, dont 60 millions consacrés à la résolution des difficultés les plus urgentes des filières bio. Au cours des 4 premiers mois de 2023, le solde entre les conversions bio et les déconversions reste positif. Au premier trimestre 2023, la collecte de lait de vache bio a reculé de 1,0 % par rapport au premier trimestre 2022, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 10,3 % en volume, mais ont progressé de 6,7 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 4,4 % en volume et ont progressé de 14,2 % en valeur en GMS, par rapport au premier trimestre 2022. En mars 2023, les ventes de 15 fruits et légumes bio ont reculé de 12,5 % en volume et de 6,0 % en valeur, par rapport à mars 2022.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Mars 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en mars 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - de l'agriculture bio en Guyane et aux Antilles ; 5 - des échos du monde. Cinq régions ont décidé de prolonger d'un an l'aide au maintien à l'agriculture biologique (la Bretagne, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et l'Occitanie). En 2022, la collecte de lait de vache bio a progressé de 2,7 % par rapport à 2021, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 8,8 % en volume et de 2,6 % en valeur. Les ventes dufs bio ont baissé de 5,8 % en volume mais ont progressé de 1,5 % en valeur en GMS, par rapport à 2021. Les ventes de 15 fruits et légumes bio ont reculé de 9,5 % en volume et de 12,1 % en valeur, par rapport à la moyenne 2019-2021.
Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique : Septembre 2023
La Note de conjoncture et d'actualités sur le secteur biologique, publiée par lAgence BIO, apporte une photographie détaillée et actualisée du marché et des filières biologiques en France, avec également des données à l'échelle mondiale. Cette note, publiée en septembre 2023, traite : 1 - des filières animales (secteur laitier ; secteur des viandes bovines, ovines et porcines ; secteur avicole) ; 2 - des filières végétales (secteur des céréales, oléagineux et protéagineux ; secteur des fruits et légumes ; secteur viticole) ; 3 - de l'évolution du marché bio français ; 4 - des échos du monde. Fin septembre, le Ministère en charge de l'Agriculture a annoncé un nouveau budget pour la promotion des produits bio (5 millions d'euros en plus) et un renforcement du Fonds Avenir Bio (5 millions d'euros supplémentaires). Au terme des 8 premiers mois de 2023, le solde entre les conversions bio et les déconversions est devenu négatif pour la première fois depuis 15 ans. Au premier semestre 2023, la collecte de lait de vache bio a reculé de 3,9 % par rapport au premier semestre 2022, tandis que les ventes de lait bio en GMS ont reculé de 10,3 % en volume, mais ont progressé de 6,4 % en valeur. Les ventes dufs bio en GMS ont baissé de 5,8 % en volume et ont progressé de 10,7 % en valeur sur cette période ; à noter que, en GMS, le prix de la boîte de 6 ufs bio a progressé de 23 %. Quant aux ventes de fruits et légumes bio, elles ont reculé de 9,2 % en volume et de 4,3 % en valeur, au deuxième trimestre 2023, par rapport au deuxième trimestre 2022.
Le nouvel ennemi des Allium : La mouche mineuse du poireau
Philippe DELWICHE, AuteurApparue il y a une vingtaine d'années en France et en Belgique, la mouche mineuse du poireau cause d'importants dégâts sur les poireaux, ainsi que sur d'autres légumes de la famille des Allium (oignon, ail, échalote, ciboule, ciboulette, ail des ours...). Cet article fournit des éléments pour reconnaître la mouche mineuse du poireau à ses différents stades (larve, pupe et mouche adulte) et pour comprendre son cycle biologique. Il fait le point sur les pratiques qui permettent de lutter, de manière préventive et curative, contre les attaques de ce ravageur, et sur les pratiques à éviter (préparation des poireaux sur le lieu de repiquage, recyclage des déchets de poireaux dans le compost...).
Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux : 1re métropole labellisée TBE
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurBordeaux Métropole, qui regroupe 28 communes et plus de 800 000 habitants, est la première métropole de France à être labellisée Territoire Bio Engagé. Cette distinction montre quil est possible de mener des projets de territoire ambitieux en zone urbaine. Au total, 20,5 % de la surface agricole de cette métropole est en bio et 22 % (en valeur dachat) des approvisionnements de sa restauration collective sont des produits bio. Bordeaux Métropole avait adopté un nouveau Projet Alimentaire Territorial (PAT) en 2022, qui visait à accompagner lagriculture biologique pour proposer une alimentation de qualité, mieux rémunérer les producteurs et préserver les ressources (eau, sol, biodiversité ). Par ailleurs, le Sivu Bordeaux-Mérignac (établissement public de coopération intercommunale), qui est la plus grande cuisine centrale de Nouvelle-Aquitaine, est labellisé Établissement Bio Engagé. En 2022, le Sivu a fabriqué et livré 3,8 millions de repas et a atteint 48,8 % de bio dans ses menus. 72 % de ses approvisionnements bio sont issus de productions loco-régionales, via Manger Bio Sud-Ouest. Un encart est aussi réservé à Cyril Fournier, maraîcher bio situé dans laire urbaine de Bordeaux, qui témoigne de la nécessité de diversifier ses débouchés, notamment vers la restauration hors-domicile, puisque le marché de la vente directe en frais sest effondré.
Nouvelle-Aquitaine : Travail avec des jardiniers sur les semences potagères
Manon MERCIER, AuteurAu Pays Basque, le CIVAM Bio BLE a créé une maison des semences paysannes, avec des groupes qui se sont structurés, depuis 2018, autour des blés population ou du maïs. Lambition de la maison des semences dIparralde (Pays Basque nord) est aussi de créer une dynamique autour des graines potagères, avec un réseau de jardiniers amateurs. La finalité est de favoriser la biodiversité cultivée et la résilience du territoire.
L'Observatoire régional de l'agriculture bio en Occitanie : Conjoncture de la bio régionale Décembre 2022
Ce document s'intéresse à la conjoncture de la bio, en décembre 2022, en région Occitanie. Il aborde le marché, les dynamiques générales et la situation, filière par filière. Les conversions et les installations en bio continuent à alimenter les filières, même si elles connaissent un ralentissement. Le marché bio semble commencer à se stabiliser, après des mois de chute. La GMS continue à déréférencer les produits bio, tandis quen distribution spécialisée, la situation semble se consolider. Un effort de communication est à faire, auprès du consommateur, pour mettre en valeur les plus-values des produits bio et pour soutenir leur consommation, dans un contexte où les écarts de prix avec le conventionnel se resserrent et où une concurrence existe avec d'autres labels non-bio. Avec laugmentation du coût des matières premières dun côté, et avec la diminution de la consommation et du plafonnement des prix de vente de lautre, lenjeu actuel est d'accompagner les filières bio dans leur développement (diversification des gammes, développement de circuits de commercialisation alternatifs...), tout en faisant face à la flambée du prix de lénergie et des coûts de production.
Les outils du potager
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, ouvre les portes de sa remise à outils. Quasiment tous de « basse technologie », donc essentiellement manuels et peu coûteux, les outils présentés permettent de travailler la terre en respectant la biodiversité, d'augmenter la productivité de la surface cultivée et d'améliorer l'ergonomie au travail... Adaptés aux professionnels autant qu'aux débutants et aux amateurs, ces outils s'utilisent pour la préparation des sols, la plantation, lentretien et la récolte des cultures. De nombreuses illustrations permettent de comprendre leur fonctionnement, leur utilisation et leurs atouts. Jean-Martin Fortier prodigue également ses conseils et ses astuces afin d'exploiter au mieux chaque outil.
Panique sur la fève
Jérôme JULLIEN, AuteurCet article indique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis de la fève : le puceron noir et ses maladies à virus, les maladies des taches brunes (anthracnose, cercosporiose, mildiou...). D'autres maladies, moins fréquentes, sont aussi présentées : la rouille et l'oïdium. Des conseils de culture (rotations, associations de cultures...) sont fournis.
La petite enfance des plantes : Visites de pépinières
Stéphane COZON, Auteur ; Marion HAAS, AuteurEn France, seulement une douzaine de pépiniéristes (producteurs de plants) pratiquent la biodynamie. Rencontre avec trois d'entre eux, pour découvrir les problématiques spécifiques auxquelles ces professionnels sont confrontés, ainsi que leurs pratiques particulières. 1 À La Feuillade, dans les Cévennes, Denis et Sophie Rauzier pratiquent la biodynamie depuis leur installation en 1993. Ils produisent des plants de fruitiers, de petits fruits et de plantes ornementales, en conteneurs, mais aussi, pour une meilleure résistance au sec et au froid, en racines nues. Avec les soins (détaillés dans l'article) qu'ils prodiguent depuis 30 ans, Denis et Sophie n'ont quasiment pas eu recours au cuivre ou au soufre. 2 Émilie Barde, installée depuis deux ans à l'Alchimie des plantes, dans le Vaucluse, est passée par la case formation pour se lancer en biodynamie. Elle produit plus de 120 variétés de plants de légumes et de plantes médicinales. Son ambition est, à terme, de produire ses propres semences et ses propres boutures. 3 Le projet de Lilian Bérillon, pépiniériste viticole, avec son achat récent du domaine de la Motte (Vaucluse), est de retrouver des vignes plus pérennes et des vins qui se gardent. Il n'existe pas, actuellement, de pépinières viticoles biologiques en Europe ; dans le cas de Lilian Bérillon, la contrainte vient des obligations de traitement pour lutter contre la flavescence dorée.
Du piment dans la vie
Josiane GOEPFERT, AuteurEn pleine terre ou en pot, les manières de cultiver le piment sont variées et dépendent de la situation géographique du jardinier et des variétés cultivées. Cet article fournit des conseils de culture, du semis à la récolte (besoins spécifiques, paillage, irrigation, moyens préventifs et curatifs pour lutter contre les ravageurs et les maladies...), ainsi que des éléments pour choisir parmi des variétés plus ou moins douces ou piquantes, en adéquation avec l'utilisation visée en cuisine ou encore selon le type de conservation. Caroline et Jean-Yves Francart, maraîchers bio à la ferme du Bio Soleil à Aureille (13), partagent leurs expériences autour de plusieurs variétés de piments.
Le point avec Certipaq : Semences et plants : dernières actualités réglementaires
Gwénaël LEREBOURS, AuteurAfin de répondre à de nouvelles contraintes réglementaires et organisationnelles, un nouveau statut a été créé pour les espèces « hors dérogation » : le statut « dérogation temporaire ». Pour les espèces « hors dérogation », loctroi dune dérogation pour lutilisation de semences non biologiques nest pas possible, sauf situation exceptionnelle. Désormais, en cas de disponibilité insuffisante ou en conditions exceptionnelles, une espèce ou un type variétal peuvent être sortis temporairement de la liste « hors dérogation » pour être placés en « dérogation temporaire » pour une durée maximale de six mois, une fois par an. Parallèlement, le tableau des statuts dérogatoires des espèces ou groupes variétaux a été mis à jour, le 1er juillet 2023, par lInao. De nouvelles espèces ou groupes variétaux passent « hors dérogation » (ces derniers sont détaillés dans larticle). Concernant la vigne et les arbres fruitiers, lutilisation de plants non bio (non traités après récolte) bénéficie dune autorisation générale jusquen juillet 2023. Même si la dérogation est accordée automatiquement faute de disponibilité en bio, une demande de dérogation doit néanmoins être effectuée sur semences-biologiques.org. En revanche, à partir du 31 juillet 2023, lutilisation de plants bio sera exigée, mais des dérogations seront toujours possibles en cas de non-disponibilité.
Potagères : Le choix en variétés bio sétoffe
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLoffre en semences biologiques despèces potagères continue à monter en puissance. Elle sest notamment accrue sous leffet du passage en hors-dérogation (HD) de certaines espèces. Cela signifie, pour ces espèces, que les producteurs bio nont plus le droit dutiliser des semences conventionnelles non traitées après récolte. Ils doivent obligatoirement utiliser des semences bio (sauf dérogations exceptionnelles). Léchéancier des passages en HD a le mérite de fixer des objectifs, ce qui pousse les acteurs de la filière à être proactifs. Sur plus de 150 espèces potagères, une vingtaine sont déjà en HD (un focus est réalisé sur quelques-unes de ces espèces). Néanmoins, malgré une offre bio de plus en plus étoffée et ces passages en HD, le nombre de dérogations en potagères (semences et plants) ne cesse daugmenter. Ceci sexplique par la croissance des surfaces bio. Ramenées au nombre de producteurs biologiques, les dérogations décroissent. Cependant, les gammes et les disponibilités des semences biologiques restent parfois insuffisantes : rupture de stock suite à un aléa climatique, demandes spécifiques non disponibles en bio (ex : variété résistante ou tolérante à une maladie). Pour certaines espèces, la multiplication en agriculture biologique reste difficile (ex : chou-fleur, mâche, melon, haricot ). Les filières ont également des attentes spécifiques, certaines fois difficiles à concilier avec la multiplication des semences en agriculture biologique. Cet article est complété par plusieurs encarts. Lun deux est consacré aux nouvelles variétés de potagères proposées par des semenciers. Un autre récapitule, via un calendrier (du 1er janvier 2022 au 1er janvier 2030), les passages en hors-dérogation des principales espèces de légumes.
« Les premières pommes de terre dès avril »
Sandra LEFRANÇOIS, AuteurPhilippe Bochereau, horticulteur dans le Maine-et-Loire, cultive, depuis 13 ans, des pommes de terre sous serre bioclimatique. Il effectue la plantation des tubercules en janvier, sous toile de paillage (polypropylène pour le moment), pour une récolte mi-avril. Dans cet entretien, il revient sur ses pratiques : il explique sa gestion de l'arrosage et de la température dans la serre, ainsi que ses techniques de couverture du sol, et présente les variétés qu'il cultive, en hiver et en saison.
Produire de la pomme de terre de plein champ en bio Nouvelle-Aquitaine
Anne-Laure FUSCIEN, Auteur ; Benoît VOELTZEL, AuteurCe bulletin technique, consacré à la culture de la pomme de terre de plein champ en AB, s'appuie sur les témoignages de deux producteurs bio : François Trignol, producteur à Tursac, en Dordogne (24) ; Thierry Treil, chef de culture au Lycée agricole de Brive-Voutezac, en Corrèze (19). Ces témoignages permettent d'aborder les aspects suivants : - les investissements spécifiques à la culture de la pomme de terre réalisés par les deux producteurs ; - les débouchés ; - les variétés qu'ils ont testées ; - les rotations ; - les itinéraires techniques ; - le temps et l'organisation du travail ; - les résultats technico-économiques pour l'année 2022 ; - les perspectives ; - les points de vigilance avant de se lancer. La seconde partie de ce bulletin fait un zoom sur la lutte contre les doryphores.
Provence-Alpes-Côte d'Azur : Les filières sinterrogent sur lavenir
Marion COISNE, AuteurLe Rendez-vous Tech&Bio Cultures méditerranéennes sest tenu, du 18 au 20 octobre 2022, à Avignon. Il a été hébergé au sein du salon MedAgri. Cet évènement a été loccasion de faire le point sur les filières biologiques de Provence-Alpes-Côte dAzur, la première région biologique de France en matière de surface (35,8 % de sa surface agricole était en bio en 2021). Actuellement, entre les difficultés liées au marché et la nouvelle PAC, les filières bio de ce territoire ne sont pas très dynamiques et sont plutôt attentistes. Les incertitudes ne poussent pas de nouvelles fermes à se convertir à la bio, mais il ny a pas pour autant de décertifications. Les filières les plus impactées sont le maraîchage (notamment les légumes dété) et les fruits à pépins, avec une forte baisse de la consommation. Des difficultés en termes de commercialisation sont également de plus en plus observées avec les PPAM. Des assises de la bio en PACA, organisées par la Chambre dagriculture régionale et par Bio de Provence, sont prévues au premier semestre 2023. Elles réuniront des producteurs, des organisations de producteurs, des transformateurs, des distributeurs, des grossistes, des services de lÉtat, etc. afin déchanger sur la situation des filières biologiques, de dresser un constat commun et didentifier les freins prioritaires à lever.
Rapport d'activité 2022 ITAB
Ce rapport d'activités 2022 de l'ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) offre une vision panoramique des projets en cours, des résultats diffusés et des initiatives engagées. Deux faits majeurs sont à retenir pour cette année : 1 - 2022 a été la première année de mise en uvre du nouveau programme pluri-annuel et de ses orientations ; 2 - Le succès de la demande de reconduction de la requalification de l'ITAB en tant qu'Institut Technique Agricole et Institut Technique Agro-Industriel pour la période 2023-2027. Les travaux auxquels les équipes de l'Institut, ainsi que leurs partenaires, contribuent s'articulent autour de trois axes : 1 - Renforcer la multi-performance des systèmes alimentaires biologiques ; 2 - S'engager pour renforcer la santé des écosystèmes agricoles et la santé humaine ; 3 - Accompagner le changement d'échelle de l'AB et les transitions de l'agriculture et de l'alimentation. Pour chacun des axes de travail, les missions sont de : 1 - Produire des connaissances ; 2 - Accompagner les décideurs et proposer des services aux entreprises agricoles et agroalimentaires ; 3 - Fédérer les acteurs de la R&D bio ; 4 - Capitaliser, partager et diffuser les connaissances.
Les ravageurs de la tomate Nouvelle-Aquitaine
Alexis NAULLET, AuteurCe bulletin technique indique comment lutter contre les principaux ravageurs de la tomate : tuta absoluta ; acariose bronzée ; noctuelles ; aleurodes ; punaises. Pour chaque ravageur, sont précisés : les dégâts qu'il cause ; son cycle biologique et les conditions favorables à sa présence ; des méthodes de lutte préventives et curatives.
Recensement agricole 2020 : Commercialisation : Près d'une exploitation sur quatre vend en circuit court
Catherine BARRY, AuteurEn 2020, lors du Recensement agricole, des questions plus détaillées ont été posées sur le mode de commercialisation. Les résultats montrent que presque un quart des exploitations de France métropolitaine (90 000 fermes) vendent au moins une partie de leur production en circuits courts. Globalement, ces exploitations réservent les circuits courts à une seule catégorie de produits. Ce mode de commercialisation est, par ailleurs, plus ou moins répandu selon les productions : ce sont les apiculteurs, les horticulteurs et les maraîchers qui commercialisent le plus en circuits courts. Les élevages spécialisés utilisent moins ces circuits. Ceci sexplique, en partie, par les contraintes en matière de conservation et de transformation de la plupart des produits animaux. La vente en circuits courts est plus fréquente dans les exploitations conduites en agriculture biologique : 53 % des producteurs bio commercialisent au moins une partie de leur production en circuit court, contre 19 % des exploitants conventionnels. L'écart est particulièrement marqué chez les viticulteurs spécialisés : 62 % des viticulteurs bio vendent en circuit court, contre 24 % en conventionnel. La vente directe à la ferme est le circuit court le plus répandu : elle concerne près des deux tiers des exploitations vendant en circuits courts. La vente à un commerçant détaillant concerne, quant à elle, un tiers des exploitants qui vendent en filière courte. La vente sur les marchés est présente, surtout chez les maraîchers. Les autres modes de commercialisation en circuits courts (AMAP, restauration collective) sont moins répandus.
Rencontre avec Johanna Desmarest, maraîchère à Ormes (10)
Sophie BOMEL, AuteurJohanna Desmarest est maraîchère bio, à Ormes (Aube), depuis 2020. Elle cultive environ 25 légumes, de plusieurs variétés, sous abris et en plein champ, ainsi que des plants de fraises, qu'elle commercialise dans le magasin de la ferme et dans un distributeur situé dans un village voisin. Sa clientèle est majoritairement locale. Elle communique sur sa production via la page Facebook de la ferme et a gagné en visibilité, dès son installation, grâce à deux articles publiés à son sujet dans le journal local.
Rencontre avec Lucie Jehl, maraîchère et éleveuse de volailles à Elsenheim (67)
Chloé SCHNELLER, AuteurLucie Jehl est maraîchère et éleveuse de volailles bio, à Elsenheim (67). Elle s'est installée, en 2021, sur une partie des terres de son père, céréalier bio, ce qui lui a permis d'être directement certifiée bio. Lucie exploite 1,5 ha de maraîchage, dont 950 m² de serres, où elle produit une gamme d'environ 25 à 30 légumes, ainsi que 2,7 ha de prairies et 5 ha de grandes cultures (maïs, blé). Elle dispose d'un poulailler mobile de 20 m², avec 225 poules pondeuses. Elle commercialise toute sa production en direct, et sans achat-revente : au marché hebdomadaire de Colmar, à une cantine scolaire et à quelques magasins bio.
À la rencontre des jardins de Cize
Marie MELEC, AuteurCet article fait le récit de l'installation de Maxime et Candice, maraîchers biologiques, à Cize, dans l'Ain. Installés, depuis janvier 2022, sur une surface de trois hectares (cédés par la ferme laitière bio voisine), Maxime et Candice ont été accueillis à bras ouverts : la municipalité souhaitait justement installer une activité de maraîchage biologique sur la commune et un réseau d'entraide (voisins et paysans) s'est rapidement activé autour des nouveaux arrivants (aide aux travaux, réparations, gestion des cultures, partage de matériel agricole...). Maxime et Candice ont aussi intégré le « Groupe maraich' », accompagné par l'Addear de l'Ain, où les maraîchers mutualisent semences, astuces et commandes. Après une première année d'activité, ces deux agriculteurs ont plusieurs projets pour développer leur activité de maraîchage sur sol vivant, notamment la création d'une parcelle en agroforesterie ou celle d'un atelier de transformation...
La restauration collective achète bio et durable
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2018, 8 % des fruits et légumes frais étaient commercialisés en restauration hors domicile, dont 50 % en restauration collective. En 2021, selon le ministère, la restauration scolaire était proche des 50 % de produits durables. Cette même année, selon lAgence BIO, la part du bio était de 5 à 6 %, avec, en produits phares, les fruits et légumes et les laitages. Cependant, linflation est une menace pour le respect de la loi Egalim.
Retour du Sival : Douar Den a la patate !
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa coopérative Douar Den était présente au Sival 2023 - salon du végétal spécialisé. Née en 2006 dans les Côtes dArmor, cette Scic (société coopérative dintérêt collectif) est spécialisée dans les pommes de terre bio. Elle associe des producteurs et deux expéditeurs (Poder et Pronatura), pour produire à la fois des plants et des pommes de terre (primeur, consommation et industrie). Depuis dix ans, elle sest lancée dans un programme de sélection, en partenariat avec Bretagne Plants, puisquà lépoque, il nexistait pas de variétés de pommes de terre adaptées à une conduite en agriculture biologique. Fabris Trehorel, gérant-associé de Douar Den, rappelle quil est rare que de petites entreprises accèdent à lobtention, car la démarche est longue et coûteuse. En bio, il faut des variétés adaptées à ce mode de production, avec par exemple un port étalé (afin de couvrir le sol et de limiter le désherbage mécanique), tolérantes aux maladies (mildiou, nématode, virus ) et qui se conservent malgré un stockage sans antigerminatif. La résistance au stress hydrique et aux coups de chaleur devient également un critère important. Ce travail de sélection « par les paysans et pour tous les paysans » dure, pour chaque nouvelle variété, environ sept à huit ans. Quatre variétés issues de ce processus de sélection sont déjà inscrites : Maïwen en 2015, suivie de Passion, puis de Naturea et de Byzance. Cette dernière a reçu un Sival dargent au concours Innovations 2023. Deux autres variétés sont en cours dinscription : Truffette et Wahou.
Riches échanges sur le marché des légumes biologiques et les techniques culturales : Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique
Juliette PELLAT, Auteur ; Mathieu CONSEIL, AuteurAprès une session en format webinaire en 2020-2021, les Rencontres Techniques Légumes en agriculture biologique, coorganisées par le CTIFL et l'ITAB, ont eu lieu, le 29 novembre 2022, sur le centre CTIFL de Balandran. Cet évènement s'est ouvert avec des présentations sur le marché des légumes biologiques, qui connaît un ralentissement depuis 2020. Ensuite, un état des lieux des travaux menés sur la gestion des punaises en maraîchage biologique a été proposé, avec des résultats issus des projets IMPULSE et MELYS. Pour finir, l'après-midi était dédié à la thématique de la réduction du travail du sol, avec des résultats portant sur différentes régions de production (Bretagne, Grand Est, Occitanie et Pays de la Loire), mais aussi un retour d'expérience sur la création d'un GIEE Maraîchage sur Sol Vivant en Drôme et Ardèche.
Semis de courgette, promesse de printemps
Bernard SCHMITT, AuteurOriginaire d'Amérique centrale, la courgette est un des légumes d'été les plus appréciés. Compte tenu de son origine, la courgette s'épanouit en climat chaud et humide. Elle se développe à partir d'une température de 8 °C et son optimum de croissance se situe au-delà des 18 °C. Elle peut être semée sous abri, dès février dans le sud, et en mars dans le nord de la France, pour une récolte début mai. Pour des semis de pleine terre, il faudra attendre fin avril ou courant mai, selon la région et les températures enregistrées. Cet article fournit des conseils de culture (variétés, implantation, fertilisation, paillage, irrigation, récolte) et des indications sur les préparations biodynamiques pouvant être utilisées, ainsi que sur leur action sur le développement des courgettes ou en traitement préventif.
State of organic produce 2022
Dans ce rapport, Organic Produce Network présente un état des lieux de la vente au détail des fruits, légumes, herbes et épices issus de l'agriculture biologique, en 2022, aux États-Unis, ainsi que des informations spécifiques sur 20 de ces produits biologiques. Malgré un contexte difficile (hausse des prix, problèmes de main duvre et de chaînes d'approvisionnement) et une baisse des volumes de 3,7 % par rapport à 2021, le marché des produits frais biologiques (fruits et légumes) a connu une augmentation des ventes de 3 % en un an, due à l'augmentation des prix. Côté production, les innovations ont permis de mieux répondre aux demandes des consommateurs.
Stockage des légumes : Lécoconstruction fait gagner des watts !
Frédérique ROSE, AuteurCertains maraîchers mettent en place des chambres froides ou des cellules de conditionnement écoconstruites. Deux producteurs bio, lun dans le Vaucluse et lautre en Alsace, témoignent : les résultats sont là, avec des légumes stockés dans de bonnes conditions et une baisse de la facture délectricité. La Durette est une ferme pilote de 4 ha, en agroforesterie, basée à Avignon. Elle est accompagnée par le Grab. Les trois associés ont ressenti le besoin dinvestir dans des outils de stockage performants et adaptés à leurs besoins. En 2020, le Geres (ONG internationale agissant pour la solidarité climatique) a conduit une étude technique et thermique. Afin de trouver un compromis pour stocker les 45 fruits et légumes différents de la ferme, selon leurs volumes, leurs besoins en température et en hygrométrie, léthylène et les odeurs quils produisent, le Geres a opté pour la construction de quatre chambres froides. LApte (Association pour la promotion des techniques écologiques) a choisi une ossature en bois, un parement OSB de 15 mm et des cloisons isolées en balles de riz. En 2022, un chantier dinsertion a permis de construire ces chambres froides, qui sont maintenant opérationnelles. Maurice Meyer, en Alsace, a autoconstruit son premier frigo en murs de paille en 2002, puis un stockage pour ses pommes de terre en 2010. Il explique les matériaux quil a utilisés et chiffre léconomie réalisée grâce à lautoconstruction. Marc Glass, chargé de projet en efficacité énergétique au Geres, apporte aussi plusieurs préconisations pour ne pas consommer trop délectricité : ne pas faire tourner les chambres froides quand elles sont quasiment vides ; laisser les portes fermées pour ne pas réchauffer les parois ; entreposer les fruits et légumes une nuit dehors avant de les stocker pour les refroidir naturellement
TOFoo : Résultats tomates de consommation
Le projet TOFoo (True Organic Food) vise à mettre au point un procédé, se basant sur des analyses, pour déterminer si un produit est bio ou non. Dans ce cadre, 530 échantillons de tomates de consommation ont été collectés pendant 2 ans sur les différents bassins de production français et analysés. Les résultats montrent que 99 % des échantillons sont bien classés (les produits bio sont bien identifiés par rapport aux produits conventionnels).
Les tomates
Dans cet ouvrage, Jean-Martin Fortier, maraîcher et formateur québécois en maraîchage bio-intensif sur petites surfaces, livre tout son savoir-faire, partage ses variétés préférées et explique comment cultiver les tomates avec succès, que l'on soit jardinier amateur ou maraîcher professionnel. Préparation du sol, semis, repiquage, plantation, entretien, récolte, ennemis : c'est toute la méthode Fortier, performante et respectueuse de l'environnement, qui est expliquée et appliquée aux tomates. Aidé par de nombreuses illustrations détaillant gestes et tours de main, Jean-Martin Fortier livre ses astuces pour réussir la culture de la tomate, la solanacée la plus connue et la plus consommée dans le monde.
Transmission : Que deviennent les fermes Nature & Progrès ?
Anne ANDRAULT, AuteurCet article, élaboré à partir d'entretiens avec des cédants de fermes Nature & Progrès, propose un regard sur cinq histoires de transmission. Louise de Neef, maraîchère en Lozère (48), a transmis son activité de production de plants à José et Mirtille, de jeunes voisins producteurs, et le volet maraîchage et conserves à Victor et Luen, qui venaient de reprendre le restaurant du village. Pour François Calvet, éleveur et producteur de fromages, en Ariège, la question de la transmission du foncier, ses salariés ne souhaitant pas devenir propriétaires, a été réglée par l'intermédiaire de Terre de Liens, qui loue aujourd'hui les terres au GAEC duquel font partie deux de ses anciens salariés. Noëlle Reynaud, botaniste dans les Cévennes, fabrique des apéritifs à partir de cueillettes de plantes sauvages ; elle a trouvé une repreneuse, Sarah, qu'elle forme et accompagne dans sa démarche d'installation. L'histoire de la transmission de M., qui souhaite rester anonyme, est moins heureuse, avec une ferme qui a changé d'échelle et qui s'est déconnectée du réseau d'entraide local. Autre expérience décevante, le cas de Claude et Chantal Leduc, vignerons dans le Tarn, qui ont déchanté quand ils ont vu leur bel outil de travail presque laissé à l'abandon par le nouveau propriétaire ; cependant, ces vignerons ont connu d'autres opportunités de transmettre et de faire du lien localement (parrainage, mise à disposition de la cave...), ce qui a permis de compenser autrement cet échec...
Travail du sol simplifié : Des résultats prometteurs sur la vie biologique
Tanguy DHELIN, AuteurLe 29 novembre 2022, le CTIFL et l'ITAB ont co-organisé, sur le centre CTIFL de Balandran, dans le Gard, une journée technique "Légumes en agriculture biologique". Les participants ont pu y découvrir les résultats de trois projets de recherche sur les alternatives au labour en maraîchage biologique. Leur objectif commun : améliorer la qualité biologique des horizons cultivés des sols. En Loire-Atlantique, le projet Clef de sol compare, notamment, depuis 2017, la destruction d'un couvert végétal de trèfle blanc par occultation ou par la technique du strip-till, avant l'implantation d'une culture. En Alsace, le projet Sefersol s'intéresse à l'apport massif de matières organiques et au paillage (pratiques issues de l'agriculture de conservation) comparativement à une couverture maximale du sol par des engrais verts. Dans le Gard, ce sont deux alternatives au labour, le strip-till et le scalpeur, qui sont passées au crible des expérimentateurs avant l'implantation de parcelles de melons. Les principaux résultats relatifs à la vie biologique des sols, au tassement des sols, à leur fertilité biologique et, enfin, aux rendements obtenus - certains convergents, d'autres divergents - sont explicités dans cet article.
Trophées de l'Excellence Bio : Des projets innovants et prometteurs
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLes Trophées de lExcellence Bio, organisés par lAgence BIO et le Crédit Agricole, récompensent, depuis 2008, des projets innovants, prometteurs et exemplaires des filières biologiques. Pour sa 9ème édition, les prix ont été décernés lors du Sima (rendez-vous mondial du machinisme agricole), à Paris-Villepinte, le 7 novembre 2022. Le jury était présidé par Alexia Rey, la co-fondatrice de NeoFarm (entreprise qui vise à créer un maillage de microfermes maraîchères qui associent les bénéfices de lagroécologie et ceux de la technologie). Sur les 90 dossiers reçus, le jury a retenu 16 finalistes. Deux lauréats se sont distingués et ont reçu un prix de 6 000 : France-Konjac et La Truitelle. Deux coups de cur ont également été récompensés à hauteur de 1 500 : Les Herbes Folles et AmelEn Vrac. Cet article présente le projet de "Les Herbes Folle"s. Yoanna Marescot et Thomas Gouëllo se sont installés en Charente-Maritime, en 2017, avec un projet de pépinière biologique darbres durables, résilients au changement climatique et valorisant la biodiversité (projet en phase avec la nouvelle réglementation bio qui impose désormais, en cultures pérennes, des plants bio issus de plantes mères produites en bio durant au moins deux ans). Leur installation sest faite sans aucune aide, ni emprunt financier, sur un terrain familial. Ils cultivent différents plants : de plantes vivaces comestibles, de plantes annuelles (aromatiques, potagères et médicinales), de petits fruits et darbres fruitiers ; imbriqués pour favoriser les interactions entre espèces. Des chevaux, canards, oies et poules fournissent la fertilisation.
La volonté de bien nourrir Arlon
Mathilde RODA, AuteurEn Lorraine belge, Jean-François Depienne de la ferme Bio-Lorraine cultive en agriculture biologique, sur 50 hectares à Arlon, et sur 5 autres hectares en Ardenne, des grandes cultures (pommes de terre, colza, moutarde, tournesol, lentilles, céréales panifiables) et des légumes, principalement hivernaux, de plein champ et en serre (chicons, carottes, poireaux, oignons, céleris raves, échalotes, salades, choux, courges ), en agriculture biologique. La ferme a la mention Nature & Progrès depuis 2011. Jean-François a développé la transformation à la ferme et produit des huiles (tournesol et colza), de la sauce moutarde, des frites fraîches et différentes préparations à base de légumes. Les céréales panifiables sont moulues dans un moulin à une quinzaine de kilomètres de la ferme. La ferme emploie 6 ETP durant lannée, le double en pleine saison. La production est commercialisée localement, notamment au marché bio dArlon.
Vu au Sival : Le désherbage mécanique à lhonneur
Tanguy DHELIN, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAu Sival (salon du végétal spécialisé), dans le hall dédié aux productions légumières, de nombreuses adaptations de matériels déjà existants visant à répondre aux attentes des filières ont été présentées. Cet article présente neuf dentre elles : 1 La société Grimme Asa-Lift a équipé sa bineuse-butteuse GH éco dun nouveau protège-plant pour biner plus sereinement les jeunes légumes ; 2 Le constructeur Oliver a réalisé des améliorations sur sa bineuse de précision Colibri (palpeurs indépendants sur plusieurs éléments, vitesse de rotation désormais réglable ) ; 3 Aur1 a présenté Rotofilm, un outil pour désherber les bordures de films plastiques et les passe-pieds ; 4 MME a annoncé larrivée prochaine dune gamme doutils « light » de désherbage thermique pour les exploitations maraîchères de 2 à 3 ha ; 5 Solemat a développé un déchaumeur à disques pour la destruction de couverts végétaux sur des planches maraîchères ; 6 Naïo a mis en avant son robot Oz équipé dun semoir Ebra ; 7 Leger a présenté la nouvelle version de son robot EcoCut360 qui coupe les drageons des arbres dans les vergers ; 8 Roussel Agri 62 a mis en avant une mini-polisseuse dédiée au lavage des légumes pour la vente au détail ; 9 Elatec a amélioré son cobot à assistance électrique afin de réduire la pénibilité du travail en maraîchage diversifié.
RELACS: Deliverables & reports: Copper
Annegret SCHMITT, Auteur ; Ursula WENTHE, Auteur ; Hans-Jakob SCHARER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation du cuivre en viticulture, en arboriculture et dans les cultures sous serre. Quatre livrables ont été publiés à ce sujet : 1 - Un livrable décrit et quantifie lutilisation de différents intrants controversés par les producteurs bio européens (une partie de ce livrable concerne lutilisation de cuivre) ; 2 Un autre livrable décrit les essais réalisés, en partenariat avec des entreprises impliquées dans le projet, pour tester des produits alternatifs au cuivre (essais conduits sur la vigne, des pommiers, des légumes sous serre concombres et tomates -, des rosiers et des framboisiers) ; 3 Un autre livrable propose une vue d'ensemble sur les nouvelles stratégies basées sur de faibles doses de cuivre, ou sans cuivre (en viticulture, arboriculture et cultures sous serre bio), et présente les résultats des essais réalisés dans des exploitations bio pour optimiser et valider ces nouvelles stratégies ; 4 Le dernier livrable se penche sur lévaluation des impacts socio-économiques et environnementaux des différentes alternatives aux intrants controversés (une partie de ce document concerne des alternatives au cuivre : utilisation dextrait de réglisse, dextrait de mélèze, dextraits de SUMB (plantes vivaces et ligneuses) et de faibles doses de sucre).
RELACS: Deliverables & reports: Mineral oil
Valerio MAZZONI, Auteur ; Vincenzo VERRASTRO, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation dhuiles minérales. Bien que ces dernières soient assez peu connues et utilisées en France, elles le sont dans dautres pays européens. Elles sont utilisées pour la protection des cultures biologiques et en santé animale. Ces huiles minérales, issues de ressources non renouvelables, peuvent présenter des risques pour la santé et lenvironnement si elles sont utilisées à des doses non appropriées. Cinq livrables ont été publiés sur des alternatives à leur utilisation. Trois dentre eux concernent les productions végétales : 1 Un livrable présente les résultats dessais conduits sur des fermes italiennes pour tester et valider des pratiques alternatives contre les aleurodes dans les vergers dagrumes et sous serre ; 2 Un autre livrable porte plus spécifiquement sur lutilisation d'huile essentielle d'orange et dextrait de plante Clitoria ternatea pour lutter contre les aleurodes dans les serres ; 3 Un livrable détaille des combinaisons de moyens alternatifs pour contrôler les aleurodes sous serre sans recourir aux huiles minérales. Deux autres livrables traitent des alternatives à lutilisation de ces huiles pour la gestion des mammites des vaches laitières : 1 Le premier porte sur lutilisation de lapproche « AHWP » pour limiter lutilisation dhuiles minérales (approche développée dans le cadre de ce projet, avec des groupes dagriculteurs guidés par des conseillers et des vétérinaires pour améliorer la santé globale de leurs animaux) ; 2 Le second analyse le marché des huiles essentielles pour contrôler les mammites sans recourir aux antibiotiques et aux huiles minérales.
2021 : Retournement ou pause passagère : Un marché bio qui sinterroge
Xavier VERNIN, AuteurSelon Kantar, qui observe les achats de 12 000 ménages représentatifs de la population française pour leur consommation à domicile, le marché des fruits et légumes bio a fortement augmenté entre 2015 et 2021 (même si le surcoût est den moyenne 30 % par rapport aux prix des produits conventionnels). 2020 a été une année très atypique en raison de la crise sanitaire. Elle a été globalement profitable aux fruits et légumes frais, dont les fruits et légumes bio. Parallèlement, lessor du marché bio a été porté par la diffusion des produits biologiques dans tous les circuits de distribution : ils se sont ouverts à un plus large public que la clientèle des magasins spécialisés, en étant de plus en plus référencés dans des circuits généralistes (grande distribution). Toutefois, lannée 2021, et son retour à une situation « normale » (sans confinement), a été accompagnée dune baisse des achats des fruits et légumes bio, et, plus généralement, de lensemble des produits bio. Cette pause, ou du moins, cet essoufflement du marché bio, rencontré pour la première fois, interroge sur les limites à lexpansion de ce marché. Kantar, qui a suivi cette évolution, apporte des éléments de réponse. Les raisons sous-jacentes à cette baisse de croissance du marché bio sont notamment évoquées : concurrence des autres labels ou dune offre locale, report vers des produits moins onéreux, etc.
ABAPIC - Accélération du Biocontrôle et des Agroéquipements pour la Protection Intégrée des Cultures
Fanny BUARD, Auteur ; Patrice MARCHAND, Coordinateur ; Yann DAVILLERD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Dans le cadre de la transition écologique, la recherche appliquée doit renforcer ses capacités à combiner deux leviers majeurs : le biocontrôle et les agroéquipements innovants. Cest dans ce contexte que le projet ABAPIC sest édifié autour de lACTA, en partenariat avec des instituts techniques agricoles dont lITAB, avec pour objectif daccélérer lessor et la compétitivité des entreprises de biocontrôle et des agroéquipementiers. Le projet sorganise autour de 4 axes dans lesquels lITAB sest impliqué au travers de la station dexpérimentation Awen Bio à Morlaix Suscinio. Le document fournit les résultats de ces essais qui ont porté sur des laitues sous abri froid et sur des pommes de terre en plein champ.L'objectif était de tester la compatibilité entre différentes substances utilisables en AB (biocontrôle, substances de base, PNPP, etc.). Plusieurs essais ont été menés sur le pathosystème mildiou laitues et pommes de terre.
Actes des conférences : La Terre est Notre Métier : Le Salon agricole de la bio : 21 & 22 septembre 2022
Ce document restitue 35 des conférences qui se sont déroulées lors du salon "La Terre est Notre Métier", en septembre 2022, en Bretagne. Les interventions ont porté sur les thématiques suivantes : - Transition écologique et agricole (biodiversité, robotique, arbres fourragers, sécurité alimentaire, changement climatique) ; - Développement (intrants controversés, fertilité des sols, séchage en PPAM et chanvre ) ; - Production animale (croisement en élevage laitier, polyélevage, alimentation 100% bio en monogastriques, castration chez le porc, parasitisme en caprins, fin de lépointage en poules bio ) ; - Production végétale « grandes cultures » (diversification, légumineuses à graines en alimentation humaine, couverts végétaux, stockage de carbone); - Production végétale « maraîchage » (fertilité des sols, microfermes, gestion de leau, PPAM bio, semences potagères) ; - Autres productions (viticulture, nouvelle réglementation, abeilles) ; - Filières de commercialisation (label + Fnab, affichage environnemental, filière lait bio).
L'Agenda 2023 du jardinier bio et son calendrier lunaire
Ève GAIGNARD, Auteur ; Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur | MENS (Domaine de Raud, 38 710, FRANCE) : ÉDITIONS TERRE VIVANTE | 2022L'édition 2023 de l'Agenda du jardinier bio de Terre vivante est consacrée à la découverte des ressources médicinales insoupçonnées du jardin, quil soit ornemental, potager, aromatique, fruitier ou sauvage. Aubépine, fraisier, carotte, cassissier, cerisier, fenouil, armoise, saule... Cet ouvrage dévoile les secrets santé de 60 plantes parmi les plus communes de notre environnement. Il rappelle, semaine après semaine, les travaux essentiels à réaliser dans le potager en accord avec la saison, les gestes à maîtriser, les calendriers de semis, de plantation et de récolte des légumes, des aromatiques, des fleurs, des plantes médicinales, ainsi que les soins naturels à leur apporter. Des adresses utiles pour se procurer graines, plants, engrais/amendements, produits de traitement, pièges/lutte biologique, matériels et outils, transformation/conservation des récoltes... sont proposées. Dans les espaces de notes, le jardinier peut consigner les événements du jardin : dates et lieux de semis et de plantation, variétés choisies, dates des levées, des récoltes, phénomènes climatiques.
Agriculture Biologique de Conservation : Débuter & progresser en ABC en Pays de la Loire
Julien BOURIGA, Auteur ; Adrien LISEE, Auteur ; Thomas QUEUNIET, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (Pôle Régional Bio, 9 Rue André Brouard - CS 70510, 49 105, FRANCE) : CAB PAYS DE LA LOIRE | 2022Ce document, édité par la CAB Pays de la Loire, a pour objectif de regrouper les informations partagées par les participant·es aux Rencontres nationales de l'agriculture biologique de conservation (ABC), qui se sont tenues les 14 et 15 février 2022, à Laval (53). Il constitue une première base pour débuter et progresser en ABC. La première partie du document propose une définition de l'ABC et présente le déroulé des Rencontres nationales de l'ABC 2022. La deuxième partie fait la synthèse des échanges, entre conférenciers, agriculteurs et groupes d'échanges, autour de leurs pratiques en ABC et des perspectives de développement. La troisième partie de ce document retranscrit les conseils techniques proposés en ateliers, par les agriculteurs, suite à l'exposition d'un cas particulier.
L'agriculture biologique en région Nouvelle-Aquitaine : Chiffres 2021 et tendances 2022
Fin 2021, la région Nouvelle-Aquitaine comptait 8 799 fermes bio, soit 13,7 % des exploitations agricoles de la région. Le nombre total a été multiplié par deux en 5 ans. 1 100 exploitations se sont engagées en bio en 2021 et environ 30 000 ha sont passés sur un mode de production biologique. Après un point général sur le marché bio français 2021-2022, ce document présente, pour la région Nouvelle-Aquitaine et pour chaque production végétale et animale : les chiffres, les faits marquants, le bilan du marché en 2021, les tendances du marché en 2022, les perspectives de développement de la filière, ainsi que les contacts en région de conseillers spécialistes de chaque production et de chaque filière.
L'agriculture biologique s'engage pour le climat : Tour de France des pratiques innovantes pour l'adaptation des paysan·nes bio : Tome 3
Christophe COTTEREAU, Auteur ; Sylvie CORPART, Auteur ; Johanna MANTEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2022Après deux recueils de témoignages d'agriculteurs et d'agricultrices biologiques orientés vers l'atténuation du changement climatique, la FNAB met à l'honneur, dans cette troisième édition, des hommes et des femmes qui s'adaptent aux conséquences du changement climatique. Ce recueil, réalisé dans le cadre du projet FNAB Climat&Eau, avec le soutien financier du Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, vise à fournir, aux agriculteurs bio, les clés pour adapter leur système au changement climatique. 10 pratiques pour s'adapter au climat sont présentées, à travers 10 témoignages d'hommes et de femmes installés en AB : les agriculteurs trouveront, pour chacune d'elles, des éléments cartographiques et climatique, des chiffres-clés, des explications précises du système et de la pratique évoquée, des jauges pour évaluer l'autonomie et la vulnérabilité, des éléments d'évaluation de chaque pratique. Les témoignages concernent des élevages (ovins, bovins, polyculture-élevage...), de la viticulture, d'autres productions végétales (céréales, maraîchage...).
Lagriculture paysanne a-t-elle atteint un plafond de verre ?
Jonathan CHABERT, AuteurLa conjoncture économique du début dannée 2022 est difficile pour les arboriculteurs et les maraîchers en circuits courts, en particulier pour ceux qui se sont installés récemment. Cet article analyse les raisons de ces difficultés.
Agriculture thérapeutique : Fermes accueillantes
Véronique BUTHOD, AuteurEn Auvergne-Rhône-Alpes, en parallèle de leur activité agricole, un certain nombre de fermes ouvrent leurs portes pour accueillir des personnes en situation de handicap, en difficulté sociale, professionnelle, personnelle Des éleveurs, comme Nicolas Charroin (éducateur sportif formé à la médiation animale) et sa compagne Laure, à Pont-de-Barret (26) ; Anne-Laure et Olivier Pitiot, à Saint-Paul-en-Jarez (42), et Joëlle et Jean-Yves Lyonnet, à Balbigny (42), se sont formés à laccueil thérapeutique au travers de divers réseaux (Accueil Paysan, Civam, lassociation Astra) et travaillent en collaboration avec des structures telles que lASE (Aide Sociale à lEnfance), la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) et les IME (instituts médico-éducatifs). Dans cet article, ils partagent leurs expériences au contact des publics quils accueillent et témoignent des bienfaits thérapeutiques de l'accueil à la ferme sur les accueillis et les animaux. Dans un encart, la ferme urbaine d'Eybens (42), créée par lassociation Arist, est présentée.
Agroforesterie : Les vergers-maraîchers favorables aux oiseaux
Jean-Charles BOUVIER, Auteur ; Claire LAVIGNE, Auteur ; Thomas BOIVIN, Auteur ; ET AL., AuteurLes systèmes agroforestiers, de par la diversification des ressources, mais aussi des habitats qu'ils apportent, sont particulièrement favorables à la présence d'oiseaux. C'est ce que révèle une étude réalisée sur la ferme de la Durette, aux abords d'Avignon, ferme pilote gérée par le Grab qui combine arbres fruitiers et planches maraîchères en agriculture biologique, sur 4,2 hectares. De 2012 à 2022, les populations d'oiseaux y ont été recensées. À partir de 2016, année qui suit l'implantation de vergers-maraîchers et de haies composites, ces populations ont fortement augmenté en nombre d'individus, ainsi qu'en nombre d'espèces.
Ail : Bien maîtriser le désherbage mécanique
Adrien LASNIER, AuteurUne bonne gestion de l'enherbement est primordiale en culture d'ail. La Chambre d'agriculture de la Drôme a réalisé des essais sur des cultures d'ail, comparant une modalité témoin sans désherbage à une modalité désherbage mécanique (6 à 8 passages d'herse étrille et de bineuse) et à une modalité "désherbage mécanique réduit" (4 passages). En 2019-2020 et en 2020-2021, ces deux dernières modalités ont obtenu des rendements plus élevés. La propreté de la parcelle en amont de la mise en culture est également un point-clé. Des éléments sur les moyens de prévention de l'enherbement et sur l'utilisation des outils sont présentés. Les résultats, repris dans cet article, ont été présentés lors du salon Tech&Bio 2021.
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
Améliorer les sols : Moins de travail pour plus de fertilité ; En maraîchage sur sol vivant : Un sol jamais travaillé mais toujours couvert
Marion COISNE, AuteurLe projet Persyst (Pérennité des systèmes de cultures en maraîchage diversifié biologique, 2019-2024) compare des systèmes de production avec différents niveaux de travail du sol. Dans ce cadre, un essai, réalisé par le Grab sur la station Awen Bio (localisée dans le Finistère), vise à améliorer la fertilité des sols, tout en réduisant la pénibilité physique et mentale du travail, et en conservant une bonne autonomie (utilisation de peu dintrants). Trois systèmes sont ainsi comparés sur une rotation de cinq ans (carotte, chou, pomme de terre, courge et oignon). Le premier système (témoin, nommé SdCR) repose sur un travail du sol classique, avec du labour et des outils animés, et sur une fertilisation systématique avant culture avec du fumier de bovin. Le second système (SdC1), repose sur un travail du sol réduit (travail superficiel, avec des outils non animés) et sur de lautofertilité (apport dengrais vert et dherbe tondue, sans effluent délevage). Pour le troisième système (SdC2), le sol na pas du tout été travaillé, et un seul apport massif de matières organiques carbonées a été réalisé la première année. Globalement, le non travail du sol permet de gagner en matière organique dans le sol, mais des progrès sont à faire sur les rendements. Cet article présente les différents enseignements tirés sur chacune des cultures testées avec ces trois systèmes (ex : remplacer le paillage de foin qui amenait trop de graines par de la paille pour limiter les adventices, les rendements sont moins importants avec les paillages organiques car le sol se réchauffe moins et les attaques de limaces sont plus fréquentes, etc.). En complément, Nicolas Ozouf, installé en 2018 en MSV (maraîchage sur sol vivant), dans la Manche, partage son expérience sur le non travail du sol.
Annuaire Biofil des fournisseurs de lagriculture bio 2022-2023
BIOFIL, AuteurDans cette édition 2022-2023 de son annuaire des fournisseurs de lagriculture bio, Biofil répertorie les coordonnées de fournisseurs de : - Matériels (élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, arboriculture, transformation et stockage, construction/économies dénergie, protections physiques des plantes, tracteurs) ; - Agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - Aval/débouchés (collecteurs et stockeurs, transformateurs, groupements de producteurs) ; - Services (organismes de contrôle et marques, laboratoires d'analyses spécialisés, organismes institutionnels et de développement de la bio, instituts techniques, stations dexpérimentations/recherche, interprofessions nationales, conseils indépendants, diffusion, agriculture connectée, banques/assurances, salons/foires/expositions) ; - Formations (initiales par voie scolaire, par apprentissage, pour adultes, enseignement supérieur, autres formations).
Annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes
Diane RIVATON, Auteur ; Lucas PROST, Auteur ; Adrien PETIT, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (Agrapole, 23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : COOPÉRATION AGRICOLE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2022Cet annuaire des compétences bio en Auvergne-Rhône-Alpes a été réalisé par La Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes, ABioDoc - VetAgro Sup, le Cluster Bio, la Chambre Régionale d'Agriculture AuRA, la FRAB AuRA, le Pôle Bio Massif Central et la DRAAF AuRA. Dans cette première édition, l'objectif était de rendre compte des ressources en compétences disponibles, en agriculture biologique, sur le territoire. Les premiers destinataires de cet outil sont les structures de développement de l'AB, acteurs des filières bio. L'objectif, à terme, est de communiquer cet outil à l'ensemble des opérateurs économiques. Cet annuaire, non exhaustif, regroupe des contacts reconnus sur le terrain, ce qui permet de dresser un premier état des compétences bio en région AuRA.
L'arroche, une grande dame
Xavier MATHIAS, AuteurLégume oublié par sa supplantation par son cousin l'épinard, l'arroche, aussi surnommée "belle dame" ou "bonne dame", est une plante annuelle, plus facile à cultiver que l'épinard, avec sa capacité à se développer sur tout type de sol et, si on la laisse fleurir, à se ressemer d'une année sur l'autre. Plus robuste que son cousin, le mildiou ne lui inflige que des dégâts sans gravité ; en revanche, il faudra, jusqu'au stade quatre feuilles, se méfier davantage des gastéropodes, limaces et escargots, friands de ses très jeunes pousses. Sur le plan technique, on pensera bien à éclaircir la culture et à adopter le bon geste pour sa récolte. Sylvain Picard, chef jardinier du Gros Chesnay à Fillé-sur-Sarthe (72), partage son expérience et les avantages que présente l'arroche pour les autres cultures.
« Lasperge ? Un légume vivace idéal ! »
Ingrid VAN HOUDENHOVE, AuteurOlivier Diot, jardinier à Plasnes (27), cultive des asperges vertes et blanches depuis 10 ans. Il les cultive dans des bacs, en contact avec le sol, dans lesquels il crée une terre drainante (sable, terreau bio...). La culture d'asperges, productive, ne présente pas de difficultés particulières dans l'Eure (les asperges n'ont pas de ravageurs), mais il faut compter quelques années pour obtenir une vraie production. Dans cet article, Olivier Diot partage ses techniques de culture.
Un autre regard sur l'alimentation : La cuisine des légumes
Joël ACREMANT, Auteur ; Jean-Michel FLORIN, Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2022Cet ouvrage présente une vision de l'alimentation qui s'appuie sur les mêmes conceptions de la nature et de l'homme que celles que l'on trouve dans les fondements de l'agriculture biodynamique. Dans le vaste paysage de l'alimentation végétale, le regard est ici essentiellement porté sur la place des légumes dans la nutrition quotidienne et sur leurs qualités, sans qu'il soit question de régime restrictif. Il s'agit, avant tout, d'encourager une sorte de soin particulier apporté à la préparation des légumes qui tende vers la réunion de vertus trop rarement rassemblées : la gourmandise et la santé. Dans la partie pratique, l'usage proposé des herbes, des aromates et des condiments permet d'ajouter d'autres couleurs à l'arc-en-ciel gustatif afin d'éviter la possible monotonie répétitive dans la présentation des légumes au cours de l'année. Par ailleurs, plusieurs recettes sont proposées.
L'avenir des fermes bio en Bourgogne-Franche-Comté
FRAB - BFC, Auteur ; BIO BOURGOGNE, Auteur ; INTERBIO FRANCHE-COMTÉ, Auteur | AUXERRE CEDEX (19 Avenue Pierre Larousse, BP 382, 89 006, FRANCE) : BIO BOURGOGNE | 2022En France, 45 % des agriculteurs seront en âge de partir à la retraite en 2026. En Bourgogne-Franche-Comté, 36 % des agriculteurs bio souhaitent transmettre leur ferme d'ici 5 ans, la majeure partie d'entre eux restant, jusqu'ici, sans pistes de repreneurs. Devant l'urgence de maintenir les fermes et la résilience des territoires, le réseau bio Bourgogne-Franche-Comté a réalisé une enquête en 2021, auprès de 164 producteurs bio, afin de connaître la situation actuelle, mais aussi de faire un premier pas vers les futurs cédants, pour sécuriser les terres en agriculture biologique. Cette enquête sera mise à jour régulièrement, afin d'affiner la vision territoriale, mais aussi de sensibiliser les personnes concernées à anticiper leur démarche de transmission.
La bio chez Eureden : CapAB donne un sens à la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe groupe coopératif breton Eureden est né en 2000, de la fusion des coopératives Triskalia et daucy. Cette fusion classe le groupe coopératif au 3ème rang des groupes alimentaires français. Avec près de 2 000 producteurs biologiques (qui représentent 10 % des coopérateurs), Eureden cherche à se faire une place sur le marché de la bio, en soutenant les filières et en clarifiant son projet bio. La gouvernance de la partie bio dEureden est assurée par une commission spécifique, présidée par David Joubier, administrateur et producteur bio. Limportant, pour Eureden, est de favoriser la contractualisation pour anticiper. Le groupe coopératif mise également sur sa nouvelle marque, CapAB, lancée au printemps 2022, qui rassemble tous les producteurs bio du groupe et les nouveaux convertis. Pour les grandes cultures, CapAB sappuie sur lactivité dAgro Bio Pinault (filiale spécialisée en grain dEureden). Cette nouvelle entité assure la collecte, la mise aux normes et la vente des céréales et oléagineux bretons. En légumes, la croissance de la filière reste soutenue. Les bassins de production du groupe coopératif alimentent les conserveries daucy et les sites de surgélation. Côté productions animales, la filière est moins avancée : la filière porc est en construction, la filière uf repose sur 45 000 poules en partenariat avec le fabricant daliments Moulin du Poher, et la filière lait sest construite en partenariat avec Laïta et Agrial.
La bio en crise de croissance ?
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2021, la consommation de produits biologiques a connu une baisse. Pour les fruits et légumes, cette baisse de consommation est générale, et concerne aussi, dans une moindre mesure, les produits conventionnels. Pour cette même année, les chiffres de l'Agence BIO révèlent un taux de déconversion des fermes en agriculture biologique sensiblement équivalent aux années précédentes. Une grande partie de ces déconversions est toutefois liée à des départs à la retraite, et les conversions, bien que moindres, se poursuivent. Dans ce contexte, où l'offre poursuit sa croissance alors que la demande ralentit, la filière doit faire d'autant plus d'efforts pour sa structuration : les importations en fruits et légumes biologiques sont encore importantes et le débouché de la restauration collective reste à développer.
Biodiversité fonctionnelle : Un atout pour gérer les pucerons sous abris ?
Samuel MENARD, AuteurSuite à la demande des maraîchers biologiques de Bio Nouvelle-Aquitaine, lACPEL a mis en place une expérimentation afin dévaluer lintérêt dimplanter une bande fleurie dans un tunnel froid daubergines ou de tomates, pour limiter les populations de pucerons. La bande fleurie a pour but dattirer des auxiliaires de culture et daugmenter leur fécondité pour favoriser leur multiplication. Lobjectif de cet essai était de voir si les auxiliaires naturels (attirés par cette bande fleurie) permettaient de réduire les lâchers dauxiliaires achetés. Avant de décrire les résultats obtenus durant les trois années dessai, cet article apporte brièvement des informations sur les pucerons (cycle de développement, dégâts causés sur les cultures ), ainsi que sur leurs principaux prédateurs et parasitoïdes (syrphes, chrysopes, coccinelles, larves dAphidoletes aphidimyza, famille des Braconidae ). La bande fleurie testée était composée de plusieurs plantes de services : bleuet, souci, alysse maritime, matricaire. Elle a été utile pour réguler les populations de pucerons si, et seulement si, la culture de rente était indemne de pucerons à la plantation, et si les plantes de la bande fleurie étaient en fleurs lors de la plantation de la culture de rente. Dans ces conditions, cette stratégie est intéressante, notamment dun point de vue économique, car les coûts de sa mise en uvre sont compensés par une possible diminution des lâchers dauxiliaires achetés.
Biofruit Congress fait le point sur le marché bio
Julie BUTLER, AuteurEn octobre 2022, la 5ème édition du Biofruit Congress a accueilli des acteurs de la filière bio pour évaluer les perspectives de l'offre et de la demande en fruits et légumes biologiques en Europe : production, importations, motivations et préoccupations des consommateurs, empreinte carbone...
Biopresse Hors-série : Diversification et agriculture biologique - 2022
Esméralda RIBEIRO, Auteur ; Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2022La diversification fait partie des leviers mobilisables par les agriculteurs pour augmenter la durabilité de leurs exploitations. Il peut sagir de diversification au sein de leurs productions (ex : plusieurs ateliers de productions animales et/ou végétales), ou dactivités qui ne relèvent pas de la production alimentaire, mais qui prennent appui sur lexploitation (ex : accueil pédagogique ou social, production dénergie, vente directe ). Pour identifier plus facilement des documents portant sur la diversification au sein des fermes biologiques (descriptions de systèmes diversifiés, témoignages dagriculteurs, fiches, études, guides ), ABioDoc, le Centre national de ressources en agriculture biologique, a publié un numéro Hors-série de sa revue Biopresse sur ce sujet. Ce Hors-série est composé de références bibliographiques extraites de la Biobase, la seule base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique. Il compile environ 380 références sur la diversification, publiées entre 2012 et 2022, classées par grands thèmes (élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture, agriculture et environnement ). Cette sélection de références est le fruit dune recherche large sur la diversification, mais non exhaustive sur certains thèmes (ex : agroforesterie, circuits courts, agritourisme ). Précision supplémentaire pour les références en lien avec lélevage : elles portent aussi bien sur les systèmes délevage diversifiés, que sur les élevages mixtes et le pâturage mixte. Ce Hors-série a été réalisé dans le cadre du projet BioRéférences 2017-2022. Lobjectif de ce projet est dacquérir des références (notamment technico-économiques) sur les systèmes de production biologiques dans le Massif Central. Un volet sest intéressé à la diversification des systèmes, afin de voir comment mieux les accompagner et d'acquérir des références spécifiques.
Bloc-outil et imagerie de précision pour le binage intra-rang précoce : BIPBIP, une solution de désherbage mécanique intra-rang et automatisé
Laure MICHAU, Auteur ; Florentin KACAR, Auteur ; Marine LOUARGANT, Auteur ; ET AL., AuteurLe projet BIPBIP a conçu un bloc-outil de désherbage mécanique automatisé qui travaille sur le rang. Ce bloc-outil sappuie sur un système dintelligence artificielle pour discerner les adventices des plants de cultures. Pour linstant, ce bloc-outil BIPBIP a été conçu et testé sur des cultures de maïs et de haricots. Les premiers essais sont prometteurs, avec une réduction de 71 % des adventices sur le rang et une conservation de 88 % des plants de cultures. Cet bloc-outil a été développé dans le cadre du challenge Rose (Robotique et capteur au service dEcophyto), un concours de robotique et dintelligence artificielle axé sur le désherbage intra-rang. Le consortium du projet BIPBIP est composé des laboratoires IMS et LABRI de lUniversité de Bordeaux, dElatec, des Fermes Larrère et du CTIFL.
Bretagne : La plateforme Awen Bio : une source dinspiration
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa plateforme Awen Bio (ex-plateforme PAIS) est la seule station dexpérimentation, en Bretagne, totalement dédiée aux fruits et légumes bio. Lors de sa journée portes ouvertes, les visiteurs (des professionnels agricoles et des élus) ont souligné limportance de maintenir ce site de recherche, dessais et dinnovations. Cette plateforme, créée en 2000, a été gérée par Initiative Bio Bretagne (IBB) durant une vingtaine dannées. En 2021, suite à des difficultés et sous limpulsion du Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), un collectif de quatre partenaires (Grab, ITAB, Frab et Agrosemens) a décidé de prendre la relève dIBB pour ne pas perdre le travail entrepris. Le site est situé sur lexploitation bio du Lycée agricole de Suscinio. Il est composé de 3 ha de plein champ et de 800 m2 sous abri. Cette surface inclut aussi un verger de pommiers et de lagroforesterie. Les travaux sont menés en lien avec les élèves du lycée, dans une démarche pédagogique. Les objectifs sont de tester et daméliorer des variétés adaptées à lagriculture bio en Bretagne, des associations de cultures, des couverts végétaux, des plantes de services, des matériels et techniques de désherbage, ainsi que de travailler sur la fertilisation, la réduction du travail du sol et la protection des cultures. Depuis sa création, des essais sont notamment menés sur des variétés populations de légumes (principalement sur choux et tomates).
Brocoli industrie : Ne pas se laisser compter fleurette
Georges MAILLARD, AuteurCet article est consacré à la culture du brocoli bio en Bretagne. Il indique comment l'intégrer dans la rotation des cultures et le type de sol à privilégier pour son implantation, et explique comment lutter, de manière préventive et curative, contre les principaux ennemis du brocoli : la hernie du chou, la mouche du chou, les limaces et les chenilles défoliatrices. En Bretagne, les deux principaux débouchés, pour les brocolis, sont, dans la filière moyenne-courte, la vente en légumes frais et, dans les circuit longs, la vente en légumes industrie visant à être transformés en fleurettes congelées. Les caractéristiques pour ces deux débouchés sont indiquées dans un tableau. Benjamin Thouenon, polyculteur bio à Plouha (22) depuis 2019, cultive des brocolis sur 45 de ses 120 ha de SAU. Dans cet article, il partage ses techniques de culture (choix des parcelles, plantation, désherbage mécanique, récolte).
C'est parti pour les Rendez-vous Tech & Bio
Adrien LASNIER, AuteurFin mai 2022, dans le Cher, les Rendez-vous Tech & Bio ont débuté par une journée consacrée aux grandes cultures et aux légumes. Cette journée a permis aux agriculteurs bio, aux conventionnels et aux professionnels du monde agricole d'échanger autour des techniques alternatives de production. À cette occasion, au pôle Légumes, des agriculteurs et des agricultrices du Cher et du Loir-et-Cher ont présenté la production de cornichons et d'asperges.
Calendrier biodynamique 2023
Gauthier BAUDOIN, Auteur ; Guy DAVID, Auteur ; Laurent DREYFUS, Auteur ; ET AL., Auteur | COLMAR (5 Place de la Gare, 68 000, FRANCE) : MOUVEMENT DE L'AGRICULTURE BIODYNAMIQUE | 2022Ce calendrier dédié à la biodynamie, fruit de plus de soixante années de recherche de l'Institut de Maria Thun, connaît, depuis une quinzaine d'années, de nombreuses évolutions insufflées par le Mouvement de l'agriculture biodynamique français. Ce calendrier biodynamique ne concerne pas seulement les semis, mais aussi les travaux de jardinage, d'agriculture et d'apiculture. Le calendrier biodynamique 2023 propose : - des indications pratiques pour les travaux de la terre au jour le jour et au fil des saisons ; - des conseils pour appliquer la biodynamie au jardin ou sur la ferme ; une présentation détaillée des rythmes cosmiques et de leur influence sur le monde végétale et la météorologie ; une description illustrée et précise, mois par mois, de la course des planètes dans le zodiaque et des principaux phénomènes astronomiques ; - des tendances météorologiques en lien avec ces phénomènes ; des contacts pour s'informer et se former en biodynamie.
Calendrier Lunaire 2023
Le Calendrier Lunaire est le coup de pouce utile au jardin, pour les légumes, les fruits, les fleurs, les arbres, mais aussi pour l'agriculture, les animaux, les abeilles, le vin, la bière, le bois, le gazon... On y retrouve aussi les dates qui optimiseront les soins du corps, ainsi que la santé en général. Édité depuis 1978, le Calendrier Lunaire est le fruit de 44 années de recherches et d'expérimentations sur les influences cosmiques. Synthèse d'une connaissance des astres et d'un savoir ancestral, cet ouvrage propose une analyse très détaillée de toutes les influences lunaires et planétaires.
Cartographie des utilisations des produits phytopharmaceutiques à base de cuivre en France en considérant leur application en agriculture biologique et conventionnelle
Ce rapport de lAnses établit une cartographie des utilisations des produits phytopharmaceutiques à base de cuivre en France en considérant leur application en agriculture biologique et conventionnelle. Cette étude visait à fournir des éléments de contexte sur les pratiques agricoles actuelles d'usage du cuivre en France et sur la dépendance des filières aux produits cupriques. Ce travail a permis d'identifier les filières qui pourraient être impactées par une évolution des contraintes réglementaires et appliquées aux produits cupriques. Pour finir, un état des lieux de l'utilisation d'alternatives chimiques et non chimiques au cuivre permet d'explorer la faisabilité d'une limitation accrue du cuivre ou de sa substitution.
Cassis, framboises... Petits fruits, mais costauds
Claire SALLIBARTAN, AuteurFramboises, cassis, groseilles, myrtilles... Les petits fruits rouges sont de plus en plus implantés dans les productions des maraîchers et des arboriculteurs bio. Cela permet aux uns de se diversifier, aux autres d'étaler les périodes de travail et de proposer des mélanges (de jus par exemple), ou encore de se constituer une clientèle avant l'arrivée des fruits à pépins... Cet article fournit des conseils permettant de bien intégrer la culture des petits fruits dans son calendrier de travail : implantation, travail du sol, taille, contrôle des adventices...
Le Champ des possibles : Des légumes de qualité à la portée de tous : Réflexions, avec François Sonnet, au sujet de l'auto-cueillette
Dominique PARIZEL, AuteurDans la banlieue liégeoise, en Belgique, François Sonnet s'est installé, il y a sept ans, en maraîchage bio au Champ des possibles. Il s'est inspiré du modèle de la "Community-supported agriculture", un système de production agricole soutenu par la communauté. Il s'appuie sur l'auto-cueillette : chaque membre abonné vient cueillir lui-même ce qu'il consomme. À raison d'une centaines de personnes abonnées à l'année, ce système permet d'assurer un revenu fixe à François, qui peut démarrer les productions tranquillement. À la fin de chaque saison, François et les membres de la ferme font le point sur le fonctionnement de l'exploitation, ce qui permet au maraîcher d'ajuster les productions à la demande. Soulagé du poids de la main duvre pour la récolte, François fait confiance aux abonnés et ne déplore, d'ailleurs, quasiment aucun gaspillage : les cueilleurs sont prévenus lorsqu'une production est disponible ; ils ne causent aucun vrai dégât ; l'aspect de légumes qu'il serait impossible de vendre en grande surface n'effraie personne. Les auto-cueilleurs viennent parfois avec les enfants, ce qui est une forme intéressante de sensibilisation. Pour finir, s'il n'est pas certifié bio, Le Champ des possibles n'en est pas moins soucieux de permettre aux habitants du secteur de s'auto-alimenter avec des légumes sains, sans traitements phytosanitaires...
Le cheminement dune maraîchère de montagne
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurLeslie Guyomard, maraîchère en biodynamie dans le canton de Bourdeaux (26), sest installée en montagne, en 2007, sur 5 ha . Avec Michaël Cardew, son compagnon, elle a créé, au fil des années, un maraîchage diversifié avec transformation sur 7 000 m², dont 750 m² de serres froides, entourés de prairies naturelles, de landes et de bois. Quelques animaux sont présents sur la ferme : deux ânes, utilisés pour le travail mais en demi-retraite depuis la mise en place dun maraîchage sur sol vivant ; une petite basse-cour qui protège aussi quelques colonies d'abeilles des frelons asiatique. Par ailleurs, des nichoirs et des abris à chauve-souris ont été installés dans les arbres et sur les bâtiments. Des caves semi-enterrées ont été construites pour la conservation des légumes et Leslie s'est dotée d'armoires de forçage pour les endives. Les légumes sont commercialisés en paniers à la ferme, dans un magasin de producteurs et en livraison à trois restaurants et à une épicerie. Les agriculteurs produisent une partie des semences utilisées sur la ferme, le reste provenant de semenciers bio ayant une gamme en biodynamie. Afin dalléger le travail physique, Leslie sest équipée dun dynamiseur mécanique pour réaliser les préparations biodynamiques.
Chou-fleur et chou brocoli
Amélie VIAN, AuteurLes choux à inflorescence, tels que le chou-fleur et le brocoli, sont appréciés par les consommateurs. Cependant, il nest pas toujours évident den avoir toute lannée. Il est donc essentiel de connaître leur cycle de développement et de planifier la mise en place de ces cultures. Les choux à inflorescence ont trois stades de développement : une phase juvénile (émission de feuilles) ; une phase dinduction florale (passage de létat végétatif à létat reproducteur de lapex) ; une phase de formation et de croissance de linflorescence. La durée de chacune de ces phases est impactée par la période de récolte (été, automne, hiver), par les variétés (plus ou moins précoces) et par la météo (température et pluviométrie). Les brocolis peuvent être implantés de mi-février à mi-mars en serre, puis de mi-mars à mi-mai en plein champ. Les récoltes sétaleront ainsi de début juin à mi-août. Les choux-fleurs peuvent être implantés en plein champ de mi-mars à fin juin, pour des récoltes de juin à septembre ; et de fin-juin à mi-juillet, pour des récoltes de mi-septembre à mai de lannée suivante. En vente directe, il est important de jouer sur les variétés pour étaler un maximum les récoltes. Cet article apporte également des informations sur la fertilisation, la plantation (semis, arrachis ou minimottes), le désherbage mécanique et lirrigation. Il explique aussi pourquoi il est préférable déviter les variétés CMS, et retranscrit litinéraire technique de Luc Lacombe, maraîcher bio des Pays de la Loire, qui utilise des variétés non CMS.
Chou kale, le chouchou
Xavier MATHIAS, AuteurLes choux kale, ou choux frisés, sont des choux ayant pour caractéristique de ne pas pommer. Ces légumes robustes sont peu exigeants en soins et sont adaptés aux grandes gelées ; il faudra, cependant, les protéger de quelques ravageurs (piérides, pucerons cendrés, altises). Pour la récolte, les choux kale présentent l'avantage de pouvoir être récoltés feuille par feuille, au fur et à mesure des besoins alimentaires. Sont présentées, dans cet article, plusieurs variétés de choux kale, ainsi que leurs spécificités. Tom Rial, maraîcher bio à La Forêt-Réveillon (61), partage ses conseils de culture.
Claire Bernard et Gaël Le Coz : À taille humaine
Vincent DEMAZEL, AuteurEn 2020, Claire Bernard et Gaël Le Coz se sont installés en bio, respectivement en tant que maraîchère et paysan-boulanger, à la Ferme des Sailles, sur les hauteurs du Vigen, près de Limoges (87). Avec leur production, ils approvisionnent les marchés des villages à proximité, les épiceries et les bistrots, ainsi que les AMAP, en pain et en légumes. Installé « hors cadre familial », ce jeune couple s'est intégré à différents réseaux professionnels (CUMA, syndicat, associations...) et cultive son ouverture sur le monde à travers l'accueil de « wwoofers » sur l'exploitation.
Co-errance fertile
Antoine BESNARD, AuteurDepuis 2006, la Ferme de Brêmelin, à Guéhénno (56), expérimente le collectif agricole. Le projet, créé par trois couples, était de lancer l'activité de la ferme, en bio, jusqu'à ce qu'elle génère assez de revenus, avec, pour chaque couple, un conjoint travaillant d'abord à l'extérieur avant de rejoindre les trois autres conjoints sur la ferme. Trois ans plus tard, le projet tombe à l'eau, avec le départ d'un couple et la séparation d'un autre. Les trois agriculteurs restants continuent à faire tourner la ferme : l'atelier maraîchage fonctionne bien ; l'élevage de cervidés, leur marque de fabrique, continue, avec un atelier viande, celle-ci étant commercialisée en vente directe. C'est grâce au rachat des parts des partants, notamment par des collègues-agriculteurs du secteur, que la ferme a été sauvée, le GFA (groupement foncier agricole) comptant maintenant 61 associés. Aujourd'hui, la ferme reste ouverte à l'expérimentation, au partage du travail, autour des activités d'élevage, de maraîchage, de fabrication de pain et d'accueil à la ferme.
Commencer un potager plein de vie
Jacques BISTON, Auteur ; Philippe DELWICHE, Auteur ; Désiré GREVISSE, AuteurCe dossier, en deux parties, fournit des conseils pour commencer un potager. Avant de se lancer, il faudra bien réfléchir à son installation selon l'espace dont on dispose, son orientation, mais aussi en fonction de la possibilité de mettre en place une serre, pour les semis d'avant-saison et les cultures plus fragiles. La présence d'une haie sauvage, d'un tas de bois, d'une mare, ou encore d'un abri de jardin (nids sous l'auvent...) favorise l'accueil d'auxiliaires (grenouilles, abeilles, lézards, oiseaux, etc.), ces derniers participant à la réussite des cultures. Des amendements organiques et des engrais verts pourront permettre de rééquilibrer les sols, selon leur type et selon les légumes que l'on souhaite cultiver. D'autres informations pratiques sont fournies pour bien gérer l'eau, faire un compost, ou encore protéger les végétaux avec des purins, des décoctions et des pulvérisations. Dans la deuxième partie de ce dossier sont rappelés les principes de l'agriculture biologique, les mécanismes de la vie du sol et des végétaux, ainsi que les besoins de la faune. Des exemples de végétaux et d'aménagements utiles, permettant d'attirer ou, au contraire, de repousser certains animaux et ravageurs, sont présentés.
Comment améliorer le système de production de l'exploitation maraîchère en agriculture biologique de l'association Les Ateliers de la Bruyère pour réduire les aléas climatiques et sanitaires ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage à l'association "Les Ateliers de la Bruyère", dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABCD). Cette association d'insertion a été fondée dans l'objectif de dynamiser le territoire rural de Haute-Loire. Elle comprend trois pôles d'activité, dont une exploitation maraîchère de 3 ha labellisée en agriculture biologique. Située dans la ville de Langeac, cette structure connaît un développement conséquent, avec de nombreux investissements et de nouveaux débouchés commerciaux. Cependant, les productions se heurtent à un contexte climatique défavorable. Les inondations fréquentes du parcellaire rendent les volumes de production incertains. Ce mémoire explore la mise en uvre de deux travaux qui ont pour objectif de rendre cette exploitation plus résiliente face aux inondations et de diminuer les pertes liées à la pression sanitaire. L'un des travaux est la construction du plan de culture pour les 5 prochaines années, avec des rotations qui prennent en compte les risques climatiques et économiques. Le second travail est un projet d'aménagement agroécologique : plantation de haies brise crues, implantation de bandes fleuries permettant de favoriser l'augmentation des auxiliaires de cultures.
Comment concevoir une parcelle (3000 m²) en arboriculture fruitière et/ou en viticulture chez un maraîcher biologique en plaine de Limagne pour favoriser la biodiversité, tout en préservant le temps de travail ?
Ce mémoire a été réalisé suite à un stage aux Jardins de Tirande, exploitation maraîchère biologique située à Saint-Ignat (63), dans le cadre de la Licence Professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement" (ABcd). Ce travail avait pour but détudier la mise en place dun verger diversifié sur cette exploitation maraîchère, afin de créer un système plus durable et résilient face aux aléas extérieurs, sans mettre en tension le temps de travail de lactivité principale (maraîchage diversifié en vente directe). Lobjectif de ce verger diversifié est de développer une gamme de fruits tout en améliorant la biodiversité. Face aux contraintes concernant le temps de travail, la mise en place du verger sera progressive et la structure choisie sera un verger basse-tige afin de faciliter la conduite et la récolte des arbres. Des raisins de table et des bandes fleuries pourraient à terme compléter ce verger.
Comment faire un bon compost pour une bonne utilisation en maraîchage ?
Olivier LINCLAU, Auteur ; Maëla PEDEN, AuteurEn agriculture, il existe différents types de composts (compost jeune et compost mûr) et ces derniers doivent suffisamment monter en température pour être hygiénisés. Dans le sol, la minéralisation de la MO est liée à lactivité biologique intense (ABI) qui varie en fonction de plusieurs paramètres (conditions pédoclimatiques, porosité du sol, nutriments et humus disponibles ). LABI doit être soutenue par les maraîchers lorsque les températures sont basses et que la plante cultivée croît, ce qui correspond, en Bretagne, à janvier pour les cultures sous tunnel et à février-mars pour les cultures en plein champ. Il faut alors apporter un engrais facilement dégradable (ex : fientes), un engrais vert ou un compost jeune. Ce dernier correspond à de la matière organique (ex : fumier) qui a été brassée afin dengendrer une hygiénisation (fermentation qui induit une augmentation de la température entre 60 et 70 °C, ce qui rend le compost généralement indemne de pathogènes). Le compost peut être épandu entre 10 et 30 jours après le premier brassage. Quant au compost mûr, il ne contient plus dénergie rapide pour les bactéries, mais il contribue à maintenir de lhumus colloïdal. Ce type dapport est intéressant pour former des réserves pour lactivité biologique, ainsi que pour favoriser la rétention deau et de nutriments. Le délai est de minimum trois- quatre mois pour obtenir ce type de compost.
Concerted Evaluation of Pesticides in Soils of Extensive Grassland Sites and Organic and Conventional Vegetable Fields Facilitates the Identification of Major Input Processes
Judith RIEDO, Auteur ; Chantal HERZOG, Auteur ; Thomas BUCHELI, Auteur ; ET AL., AuteurL'utilisation intensive de pesticides et la diffusion subséquente de ces molécules actives dans l'environnement et dans des organismes non ciblés sont de plus en plus préoccupantes. Peu détudes ont analysé la présence de pesticides dans des sols de zones non traitées qui servent de refuges écologiques (ex : prairies). Un manque de connaissances est également observé au niveau des processus de contamination (non voulue) de ces surfaces non traitées. Cette étude, menée en Suisse, a analysé la présence et l'abondance de 46 pesticides dans des sols de prairies gérées de manière extensive, ainsi que dans des champs de légumes conduits en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle (60 parcelles au total). Des pesticides ont été trouvés dans tous les sols, y compris dans les prairies extensives, démontrant une contamination de fond et généralisée des sols par les pesticides. Les résultats obtenus suggèrent aussi que des champs initialement conduits en agriculture conventionnelle, puis convertis en agriculture biologique, n'atteignent des niveaux de pesticides aussi faibles que ceux des prairies seulement vingt ans plus tard, ce qui illustre la persistance des pesticides dans les sols. Lanalyse des différents composés de pesticides trouvés dans les prairies et dans les champs biologiques ont permis de différencier les présences de résidus de pesticides dues à des molécules persistantes à long terme des présences dues à des processus de contamination diffuse (dérives de pulvérisation lors de traitements de champs conventionnels et dépôts atmosphériques).
Le contrat de confiance
Amandine LEDREUX, Auteur ; Antoine BESNARD, AuteurInstallés en maraîchage bio depuis 2017, à Melrand (56), David Herbaut et Thibaut Varet, du GAEC du Bio Légume, cultivent, sur 2 ha, 50 espèces de légumes qu'ils commercialisent en direct (marché, paniers, vente à la ferme, magasins spécialisés et de proximité). Après deux ans d'activité, la demande a explosé, ce qui a poussé Thibaut et David à rapidement faire évoluer la ferme. Ainsi, ils sont passés de 3 à 6 serres et ont commencé à embaucher, jusqu'à parvenir à la conclusion qu'un saisonnier ne suffisait pas. Vient alors, en 2020, la rencontre avec Patrick, ancien mécanicien, que les associés embauchent à temps plein sur la ferme, à l'année. Après deux ans, le bilan est très positif. Néanmoins, un point reste à améliorer : la sécurisation de l'emploi du salarié, actuellement en contrat Tesa, vers un CDI.
Contre les thrips sur poireau : Trouver des plantes répulsives efficaces est difficile
Marion COISNE, AuteurLe projet Casdar Repulse (2020-2023), piloté par le CTIFL, vise à mettre au point et à évaluer des stratégies de protection des cultures basées sur lutilisation de plantes exerçant un effet de répulsion ou de dissuasion olfactive contre les principaux ravageurs des cultures légumières. Ce projet sintéresse plus particulièrement à mettre en place des stratégies contre les thrips en culture de fraise et de poireau, contre les pucerons en culture de courgette et de fraise, et contre les mouches en culture de chou. Le 17 mars 2022, lors du Sival, à Angers, Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation en agroécologie au CTIFL, a fait le point sur les essais contre les thrips en culture de poireau. Plusieurs plantes répulsives ont été testées : coriandre, fenouil, céleri et basilic. Aucune dentre elles na donné de résultats satisfaisants en matière de répulsion. La coriandre a même eu pour effet de freiner la croissance des poireaux. Une nouvelle piste va toutefois être explorée : la gaulthérie. Des tests réalisés en laboratoire ont validé leffet olfactif répulsif de cette plante contre Thrips tabaci. Des essais au champ associant gaulthérie et culture de poireau seront mis en place en 2022.
Les cultures face au gel
Jean-Paul THOREZ, AuteurChaque espèce ou variété de plante possède une température de base, un "zéro de végétation", qui correspond à la température critique au-dessous de laquelle le développement de la plante s'arrête. Si le froid est une nécessité pour beaucoup de plantes, le gel peut être problématique. Cet article traite de la résistance aux gelées : il fournit des repères à prendre en compte pour les semis et les plantations des espèces les plus communes, au potager et au verger, ainsi qu'une carte des zones de rusticité en métropole (définies en fonction des températures minimales rencontrées). Au-delà de ces repères, il faudra aussi prêter attention à différents facteurs de sensibilité au gel, comme le stade de développement de la plante, l'état du sol, le vent, la durée du gel et les conditions de dégel...
À la découverte de collectifs en Occitanie : Histoires d'installations en collectif
Mathilde BOURJAC, Auteur ; Émeline BURON, Auteur ; Louis CRETIN, Auteur ; ET AL., Auteur | CREST (25 Quai André Reynier, 26 400, FRANCE) : TERRE DE LIENS | 2022En Occitanie, en 2019, 41 % des chefs dexploitations avaient plus de 55 ans, et la majorité dentre eux na pas de repreneur connu à ce jour. Les installations ne suffisent pas à remplacer les départs. Or, nombreux sont les candidats à linstallation qui abandonnent leur projet faute de capital suffisant pour racheter les fermes existantes ou parce que les modèles de production, les contraintes dorganisation ou lisolement de ces fermes ne correspondent pas à leurs envies. Linstallation agricole en collectif constitue une solution à ces blocages. Partis sur les routes dOccitanie, des membres de Terre de Liens sont allés enquêter et proposent des récits dinstallations en collectif. Chaque parcours est unique, et tous, dans leur diversité, offrent des clés, des chemins, de lespoir pour le renouvellement des générations agricoles. Chèvres, vaches laitières, maraîchage, grandes cultures... les productions sont variées et la diversification est à l'honneur.
Démarches et signes de qualité : Quelle en est la perception par les consommateurs ?
Catherine BAROS, Auteur ; Catherine GLEMOT, Auteur ; Cathy ECKERT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (97 Boulevard Pereire, 75 017, FRANCE) : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes) | 2022En 2021/2022, une étude du CTIFL a été consacrée à la perception, par les consommateurs français, des démarches qualité et certification de loffre en fruits et légumes frais (SIQO, Equitable, HVE, sans pesticides...). Cette étude avait pour objectif dévaluer le degré de compréhension des consommateurs, alors que ces démarches sont encore peu, voire pas, valorisées auprès du public. Ce document constitue la synthèse de la première phase. Il se compose dun bref descriptif de loffre existante et dun résumé des informations disponibles sur la demande.
Distribution vrac et EAP
Christophe BEAUBATON, Auteur ; Lucia PEREIRA, Auteur ; BIO-LINEAIRES, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier de Bio Linéaires est consacré aux EAP (Epiceries Alternatives de Proximité) qui regroupent, notamment, les magasins vrac, les boutiques zéro déchet et les magasins de producteurs. 1 Le premier article est une interview dans laquelle Claire Dupont, fondatrice du magasin « Au tour du Vrac », à Tours (37), explique son parcours, de sa vie parisienne à l'ouverture de son épicerie de proximité. 2 L'article suivant s'intéresse au profil type des commerçants du réseau EAP. 3 Dans le troisième article, une enquête a été menée auprès des EAP, afin de connaître leur approche sur le rayon fruits et légumes bio. 4 Larticle suivant fait le point sur le projet de décret 2022 réglementant la vente des produits en vrac. Un encart fournit des informations sur le Salon du Vrac, rendez-vous organisé par Réseau Vrac, dont la 4ème édition a eu lieu en 2022, à Paris. 5 La carte de France 2022 des Épiceries Alternatives de Proximité offre un aperçu des points de vente EAP, au nombre de 1011 en juin 2022, par région. 6 Larticle suivant présente quatre nouveautés de la distribution vrac. 7 Pour terminer, les innovations lauréates du concours Trophées du Vrac sont présentées.
DIVEGFOOD : Conception, expérimentation et évaluation de systèmes maraîchers sous abris, agroécologiques, diversifiés et adaptés aux spécifications de leurs filières
C. LAUNAY, Auteur ; L. HUSSON, Auteur ; L. PARES, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement) | 2022Divegfood est lune des dix plateformes dessais du projet européen DiverIMPACTS (projet dédié à la diversification des cultures). Cette plateforme se trouve sur le site de l« Unité Expérimentale sur les systèmes maraîchers agroécologiques », située dans la plaine horticole du Roussillon (Pyrénées-Orientales). Durant quatre ans, cest-à-dire des récoltes de 2019 à 2022, Divegfood a mené un essai système sur la diversification de cultures maraîchères sous abri (non chauffé) en pleine terre, conduit en AB. Cette expérimentation se base sur lhypothèse que la diversification est un levier stratégique pour faire face aux aléas économiques, climatiques, agronomiques et sanitaires que peuvent subir les systèmes peu diversifiés. Léquipe de recherche INRAE UE Maraîchage a ainsi conçu et testé quatre systèmes de production plus ou moins diversifiés. Ils ont tous été conduits en agriculture biologique et sinscrivent dans des circuits de commercialisation courts et longs présents sur le territoire. Le système « REF » (référence) correspond à un système représentatif de ceux en cultures maraîchères biologiques sous abri dans les Pyrénées-Orientales. Le système « MODIV » est modérément diversifié, avec une diversification des cultures dans le temps. Le système « DIVBANDE » repose sur une diversification des cultures dans le temps et lespace. Le système « DIVMIX » est aussi diversifié dans le temps et lespace, mais de manière encore plus importante. Ce document décrit plus précisément ces systèmes, notamment leurs rotations des cultures et leurs agencements dans lespace, et compare leurs performances : rendement total, rendement commercialisable, IFT, temps de travail, chiffre daffaires
DIVERMARBIO : Diversification des cultures en maraîchage biologique : quelles espèces et variétés pour répondre aux spécificités de l'AB et aux besoins du marché bio (Projet Expérimentation FranceAgriMer 2018-2020)
M. CONSEIL, Auteur ; A. ADAMKO, Auteur ; F. DELABY, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2022Le projet DIVERMARBIO visait à fournir des références techniques aux maraîchers bio diversifiés, notamment sur le comportement agronomique de variétés de différentes espèces potagères cultivées dans des conditions de jours courts (espèces cultivées pour diversifier son offre à lautomne et au printemps), en systèmes légumiers ou maraîchers bio. Ce projet avait plus particulièrement pour objectif d'identifier des variétés rustiques (résistantes au froid, résistantes aux pathogènes et aux ravageurs et qui arrivent à se développer avec une durée du jour courte) et adaptées aux conditions de culture biologique (sans chauffage pour les cultures sous abri, intrants réduits...). Les maraîchers bio pourront ainsi disposer d'une gamme adaptée aux besoins des marchés en circuit court et en circuit long, tout en bénéficiant dune bonne valorisation économique en période de faible production (de la fin d'automne au début du printemps en fonction des régions). Différentes stations dexpérimentation, impliquées dans le projet, ont réalisé des essais variétaux et ont analysé les résultats obtenus au niveau local/régional. L'ITAB a ensuite réalisé une synthèse de ces différents essais. Ce document présente ainsi les résultats obtenus pour les cultures de : plantes aromatiques à couper (persil, coriandre, cerfeuil et aneth), blettes, carottes, choux asiatiques, épinards, fenouil, mâche, navets, oignons blancs, poireaux, radis et roquette.
Diversifier ses cultures en système herbager, un pari possible... parfois risqué - partie n°1
Tiphaine TERRES, AuteurDes éleveurs vendéens font le choix de diversifier leurs rotations en implantant de nouvelles cultures. Ce choix relève de considérations économiques, agronomiques, ou vise une meilleure autonomie des territoires. Illustration dans cet article avec les témoignages de deux éleveurs de bovins allaitants bio. Le GAEC La Niro (81 ha, dont 56 ha en prairies) cultive des légumes de plein champ, dont de l'oignon, ce qui a permis d'installer un troisième associé. Le GAEC des Garoux (96 ha, dont 70 ha en prairies) a fait le choix du quinoa. Les itinéraires techniques mis en place et les résultats économiques obtenus sont détaillés.
Dossier : Agriculture Bio : Thermomètre d'une crise de croissance
AUVERGNE AGRICOLE (L'), Auteur ; Mélodie COMTE, Auteur ; C. ROLLE, Auteur ; ET AL., AuteurD'après des estimations encore provisoires, environ 4 % des fermes bio françaises auraient entamé une déconversion en 2021. Si ce chiffre est relativement stable par rapport aux années précédentes, il pose tout de même question dans un contexte de crise de la filière bio. Dans ce dossier, plusieurs acteurs agricoles - agriculteurs, conseillers, acteurs de l'aval - apportent leurs éclairages sur ce constat : Quelles pourraient en être les raisons (départs à la retraite, retour au conventionnel suite à des problèmes de rentabilité ou de débouchés...) ? Quelles sont les filières les plus concernées ? Dans le Puy-de-Dôme, la déconversion reste encore marginale et correspond surtout à des départs à la retraite non renouvelés.
Dossier Asperge : Le criocère devient lennemi n°1
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurAvec le changement climatique notamment, le criocère, un coléoptère ravageur des asperges (vertes et blanches), apparu dans le Sud-Ouest, est de plus en plus présent dans les autres bassins de production français et européens. Les produits phytopharmaceutiques autorisés étant peu convaincants, dautres pistes sont testées, y compris en bio : substances naturelles, médiateurs chimiques, nématodes, terre de diatomée, brûlage en dirigé Travailler la biodiversité fonctionnelle des parcelles semble une piste intéressante, mais nécessiterait des travaux de recherche. Kevin Masse, producteur de légumes de plein champ conventionnels, qui cultive des asperges bio sur 40 ha, apporte son témoigagne concernant la gestion du criocère.
Dossier : La bio au Sival 2022
Bertille MATRAY, Auteur ; Louise PAILLAT, Auteur ; Florence LETAILLEUR, Auteur ; ET AL., AuteurLédition 2022 du Sival (salon des filières du végétal spécialisé) a accordé une large place aux productions biologiques. Le premier article de ce dossier revient sur lune des conférences organisées dans le cadre de ce salon. Intitulée « Conversion à la viticulture bio : quels impacts sur mon domaine ? » et organisée par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, elle a proposé une réflexion sur la conversion à léchelle de lexploitation. Pour cela, elle sest appuyée sur des références issues des réseaux DEPHY et INOSYS, ainsi que sur des témoignages de viticulteurs. Le deuxième article porte aussi sur une conférence en lien avec la conversion, mais, cette fois-ci, en arboriculture. Après une présentation des points-clefs du cahier des charges biologique, un focus a été réalisé sur les leviers techniques permettant de bien réussir la conversion dun verger, en abordant notamment la gestion de la charge en fruits et de lalternance, la gestion des bio-agresseurs et linstallation des auxiliaires de culture, la fertilisation Cette conférence a aussi été loccasion deffectuer un point sur le marché des fruits biologiques. Le troisième article porte sur une table ronde consacrée à la filière légumes secs, qui est en plein développement. Après avoir apporté des chiffres sur cette filière, une présentation du collectif LEGGO (Légumineuses à Graines du Grand Ouest) a été réalisée. Ce collectif a pour objectif de structurer la filière légumineuses pour lalimentation humaine, de lamont à laval. La société Agro Logic, qui donne accès à du stockage collectif et à du matériel, a également été présentée. Les deux derniers articles sont dédiés au biocontrôle (le SIVAL a créé « un village du biocontrôle » lors son édition 2022) et à litinéraire technique de la patate douce (à travers les résultats dessais réalisés par la Station dExpérimentation de Bretagne Sud).
Dossier : Une commercialisation commune pour des maraîchers ardennais, et bien plus encore...
Sophie BOMEL, Auteur ; Geneviève DE RUBÉIS, AuteurL'association ardennaise Brouette et Fourchette compte, aujourd'hui, 9 membres, tous maraîchers bio diversifiés ou arboriculteurs-maraîchers bio, en vente directe. Elle fonctionne autour de l'entraide (prêt de matériel, coups de main, achats communs...), d'approvisionnements en commun et de la vente en collectif. L'objectif est de fédérer les maraîchers bio, dans un territoire où le maraîchage biologique est peu développé, afin de rompre l'isolement et de partager leurs expériences, et de sécuriser l'activité des membres de l'association, en faisant évoluer, notamment, leur système de commercialisation. Au-delà de l'entraide et d'une commercialisation commune, l'association permet de favoriser l'installation de nouveaux maraîchers sur le territoire. Geneviève, membre de Brouette et Fourchette depuis 7 ans, partage son témoignage.
Dossier : Désherbage mécanique : Des outils et stratégies multiples
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marion COISNE, AuteurEn cultures bio, la gestion des adventices est un point crucial pour la qualité et les rendements. De nombreux outils existent pour faciliter les travaux de désherbage mécanique pour les agriculteurs, et ainsi leur permettre de gagner en efficacité, en confort et en vitesse de travail. Dans le premier article de ce dossier, Séverine Bourrin, de la FR Cuma de l'Ouest, et Christopher Brachet, de la FD Cuma du Morbihan, font le point sur l'investissement collectif en matériel de désherbage mécanique, sur ses avantages et ses limites, et sur les dernières innovations en matière de matériels mais aussi d'organisation des chantiers. La principale limite en Cuma reste la disponibilité des outils lors des fenêtres météo favorables aux interventions. Depuis 2014, le PCAE (Plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles) peut être mobilisé par les agriculteurs ou les groupements pour obtenir une subvention d'investissement. Dans la suite de ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent et partagent leurs pratiques : Xavier Morineau, dans le Loir-et-Cher, a trois bineuses adaptées à ses différentes cultures ; Joël Auger, en Eure-et-Loir, sème et bine en triple-rangs jumelés et utilise le guidage par GPS et caméra ; l'EARL La Belle Épine, en Seine-et-Marne, utilise le guidage par caméra ; Grégory Moreau, dans l'Yonne, utilise un outil autoguidé mécaniquement ; le Gaec des Vallées, en Loire-Atlantique, délègue une partie des travaux de désherbage mécanique. Autres témoignages dans la Marne : la famille Lambin et Damien Blondel sont parmi les premiers utilisateurs français du robot semeur et bineur FarmDroid FD20, guidé par GPS-RTK, de la société Stecomat. Du côté des légumes et des plantes aromatiques et médicinales, l'une des dernières innovations, venue de chez Kult, est le guidage par caméra colorimétrique, qui permet de reconnaître les lignes de semis ou de plantation. Enfin, depuis août 2022, la société Binnove commercialise des bineuses prévues pour passer en toutes conditions.
Dossier : Les légumes de plein champ : une structuration aux petits oignons
Sophie BOMEL, Auteur ; Camille FONTENY, AuteurEn France, la commercialisation et le prix d'achat auprès des opérateurs conditionneurs des légumes bio sont en décroissance, ce qui impacte directement les agriculteurs, pour qui les coûts de production restent très hauts. Ce dossier présente les acteurs et les initiatives qui structurent la filière légumes de plein champ bio, en Alsace et en Champagne-Ardenne. Il présente également le fonctionnement de la filière, les relations d'engagement entre les producteurs, les conditionneurs, la GMS et les industriels, ainsi que les dérives. Pour terminer, des pistes sont données pour poursuivre la réflexion vers l'organisation d'une filière bio plus équitable.
Dossier : Maraîchage écologique : Réduire au maximum son impact environnemental
Marion COISNE, AuteurLa filière maraîchage bio se mobilise pour réduire son empreinte écologique, au-delà de la certification. Réduction des plastiques et du bilan carbone, biodiversité favorisée, moindre consommation d'eau, construction de serres bioclimatiques... Tour d'horizon des leviers travaillés dans des essais et chez les maraîchers. Ce dossier inclut les articles suivants : - C. Mazollier du Grab et G. Maréchal de la Frab Bretagne : "Les tensions croissantes engendrent une envie d'aller plus vite" ; - Microferme, tunnels ou plein champ : Les fermes bio ont des impacts différents ; - Limiter les plastiques jetables : Quels paillages alternatifs choisir ? ; - De l'eau au compte-goutte : Optimiser son irrigation ; - En travaillant sur le pilotage de l'irrigation et le sol : "Je vise 30 % d'eau économisée" ; - Chauffer sans énergie : Les serres bioclimatiques pour gagner en précocité ; - Une serre bioclimatique autoconstruite : Gagner en autonomie pour les plants.
Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
Dossier de presse : Campagne "Prenez en main la bio !"
Face à un recul inédit de la demande en produits biologiques en 2021, tendance qui s'est poursuivie en 2022, le Cniel et Interfel, avec le soutien financier de l'Union Européenne, ont lancé, en 2022, une campagne pour promouvoir les produits laitiers bio et les fruits et les légumes frais bio. En effet, si la production bio continue d'augmenter, la consommation ralentit, ce qui met en péril l'activité des acteurs engagés en bio. Pourtant, l'agriculture biologique reste bien perçue dans l'esprit des Français, en particulier pour son impact positif sur l'environnement. De plus, les attentes des Français concernant la proposition de produits bio en dehors du domicile demeurent fortes. Les objectifs de cette campagne de communication « Prenez en main la bio ! » sont, premièrement, de sensibiliser et de former les professionnels aux spécificités et aux valeurs de l'agriculture biologique européenne ; deuxièmement, d'accompagner le développement de loffre et de la consommation de produits biologiques européens en restauration collective, afin d'atteindre les objectifs de la loi EGAlim.
Dossier de presse Familles Rurales : Observatoire des prix des fruits et légumes 2022
Familles Rurales présente les résultats de son Observatoire des prix des fruits et légumes, pour aider les ménages à consommer de manière éclairée, particulièrement en cette période d'inflation, et pour sensibiliser les décideurs à l'urgence de déployer un plan permettant aux familles d'accéder à une alimentation de qualité. Létude des prix 2022 porte sur un panier de 9 fruits et 10 légumes frais, conventionnels et bio, sur 4 surfaces de vente. Cette année, le niveau des prix atteint un record : le panier en conventionnel a augmenté de 11 % en un an, soit deux fois plus que l'inflation, s'élevant déjà à 5 %. Les fruits et les légumes bio semblent moins impactés par l'inflation que les produits conventionnels, mais ils demeurent chers et, pour certains, peu accessibles à toutes les bourses. Respecter le PNNS (Plan National Nutrition Santé) représente entre 5 % et 16 % d'un SMIC net mensuel, pour une famille de 4 personnes, selon la composition du panier (16 % correspondant à du tout bio).
Dossier : Produits festifs : Un atout pour les magasins bio
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Noël LEDEY, Auteur ; Angélique HOULBERT, Auteur ; ET AL., AuteurChaque année, le rayon des produits festifs est crucial pour les distributeurs, tout particulièrement en décembre, en période de fêtes de fin d'année : il représente entre 10 et 15 % du chiffre d'affaires annuel en grandes surfaces et permet de recruter de nouveaux consommateurs. En magasins bio, il s'agit aussi d'une période stratégique. C'est aussi la période où les fidèles du réseau bio sont demandeurs d'une offre élargie (chocolats, gâteaux typiques de la période, coffrets, etc.) et effectuent davantage d'achats impulsifs. Décoration, mise en avant des produits festifs, gestion des stocks... Pour chaque famille de produits, ce dossier propose, aux gestionnaires de magasins bio, des règles et des conseils à suivre pour rendre leur offre de produits festifs attractive.
Dossier : Que rapporte mon potager ?
Véronique BUTHOD, Auteur ; Josselin RIVOIRE, AuteurÀ petite ou à plus grande échelle, produire ses propres légumes engage de l'énergie, du temps et quelques investissements. Ce n'est pas nécessairement l'aspect économique qui pousse à jardiner : un potager apporte aussi bien-être, santé (par l'activité physique et une alimentation saine) et le plaisir de partager. Il est, cela dit, possible d'obtenir de bons rendements et des bénéfices annuels équivalents à un mois de salaire, comme le montrent les témoignages de ces jardiniers, qui ont su tirer un bon parti de leur système : - Grands jardins vivriers : Jean-Marc Muller en Seine-et-Marne, Didier Matray dans l'Yonne, Patrick Hiérard dans l'Aude ; - Productif sur 110 m² : Annie et Jean Pierre dans les Alpes de Haute-Provence ; - Petits mais généreux : Olivier Chambon, à Pau (64) et Laurent Haye, près de Bordeaux (33) ; - "Une richesse incomparable" : Josette Saussereau dans le Loir-et-Cher, Bernard Baudet en Maine-et-Loire. Dans une interview, Damien Deville partage les enseignements obtenus, dans le cadre de sa thèse de doctorat, sur les motivations et les valeurs qui animent les jardiniers et les jardinières de la ville d'Alès, pour la plupart en situation de précarité. Pour finir, un tableau présente les prix de vente et la productivité théorique de quelques fruits et légumes du jardin.
Dossier : Quels outils, pour quels paysans ?
Pascal PAVIE, Auteur ; Pascaline PAVARD, Auteur ; Daniel COUTAREL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier est consacré à l'évolution des machines et des outils agricoles. Étant actuellement dans la troisième révolution agricole (automatisation...), certains paysans souhaitent retrouver une autonomie et une créativité pour leurs outils. Les articles qui composent ce dossier traitent des sujets suivants : - le monde-machine et la dépendance du biotope humain à la technologie ; - le retour de la traction animale face à la motorisation ; - le bélier hydraulique, un outil pour remonter l'eau sans électricité ; - la machine et le paysan ; - L'Atelier Paysan : du lien aux machines à l'intérêt général ; Présentation d'outils de l'Atelier Paysan : colonne de tri densimétrique, épandeur maraîcher, four à pain.
Dossier : Salades : Désherber sans désherbant
Véronique BARGAIN, Auteur ; Margaux MASSON, AuteurCe dossier présente un tour d'horizon des essais en cours pour gérer les adventices sans désherbants sur les cultures de salades en conventionnel, ces solutions alternatives étant utilisables en agriculture biologique : - sur le paillage papier au centre Ctifl de Carquefou, en Loire-Atlantique ; - sur le paillage biodégradable, associé à un faux-semis et au guidage GPS pour l'implantation et le binage, dans le Finistère (groupe Dephy) ; - sur les paillages plastiques biodégradables et les paillages organiques de type chanvre lin tissé, y compris sur les zones de passage de roues (passe-pieds), dans le cadre du projet Gepaito du Sileban, dans la Manche. Un dernier article concerne la gestion de la fusariose, toujours sur salades.
Dossier : Salon à la ferme 2022 : Transmettons l'agriculture paysanne
Isabelle DOUILLON, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-Luc HERVE, Auteur ; ET AL., AuteurAprès le succès de la première édition en 2021, le Salon à la ferme a été renouvelé par la Confédération Paysanne pour une deuxième édition, du 22 février au 8 mars, un peu partout en France. Les portes ouvertes des fermes sont loccasion de montrer la réalité du travail de paysan et dengager le débat avec des citoyens et des élus. Ce dossier présente huit fermes paysannes, dont 6 en bio, participant à cet évènement : 1 - Dans le Vaucluse, un éleveur de poules pondeuses en plein air a transmis sa ferme à un trentenaire en pleine reconversion professionnelle qui projette de mettre en place un verger maraîcher ; 2 - Dans le Tarn, Jérémy Vialelle élève des volailles de chair, à proximité de l'élevage-usine de Lescout que combat la Confédération Paysanne ; 3 - Dans le Finistère, à Guerlesquin, la ferme laitière de Kerdennet a fédéré toute la famille Queniat : frères, sur et belle-sur ont créé leurs ateliers de production autour de cette ferme ; 4 - Dans les Vosges, à la Bergerie de Straiture, Véronique Fulchin et Olivier Cassagnau élèvent des moutons dont ils transforment la laine depuis presque 30 ans ; 5 - En Vendée, dans le Marais Breton, les paysans d'une ferme en bovins allaitants affirment une forte volonté de préserver la biodiversité tout en vivant décemment de leur travail ; 6 - En Alsace, la Miellerie du Pays Welche est l'outil commun de deux fermes apicoles bio qui élèvent, en tout, près de 1 000 ruches, chacune ayant intégré récemment un nouvel associé ; 7 - Isabelle et Sylvain Giacotti se sont installés à Leynhac, dans le Cantal. Depuis 2009, la famille s'est agrandie et leur petite ferme diversifiée a prospéré, répondant pleinement à leurs aspirations ; 8 - Dans l'Aube, Pauline Berton, 30 ans, a rejoint, depuis bientôt cinq ans, la ferme familiale en production céréalière et légumière. Elle projette de créer un atelier en porcs bio.
Dossier : Se former à la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurAvec le plan Enseigner à Produire Autrement 2 (2020-2024), tous les cursus agricoles devront proposer un peu denseignement bio dans leurs référentiels. Loccasion de faire le point sur les formations spécialisées bio existantes, avec lanimateur et le chargé de mission de Formabio (réseau de lenseignement agricole, public et privé, à orientation agricole biologique reconnu par l'Etat), la coordinatrice et des étudiants de la Licence Pro ABCD (formation en alternance sur lAgriculture Biologique, le Conseil et le Développement, licence organisée en réseau sur 10 sites et, ainsi, très ancrée dans les territoires). Loffre de formations est importante et sest bien développée depuis 10 ans. Il existe, aujourdhui, 130 formations fléchées bio dans lenseignement agricole public et privé et les deux tiers des exploitations des EPL ont tout ou partie de leurs activités en bio, ce qui permet de sensibiliser les élèves aux techniques alternatives sans engrais ni produits phytosanitaires de synthèse. Des liens sont établis avec la recherche pour apporter les ressources pertinentes aux enseignants. Ce dossier présente aussi : le parcours du Campus du végétal du pays de Brive qui vient de faire valider trois formations à orientation agriculture bio et qui vient davoir la labellisation Etablissement Bio Engagé ; le témoignage dun ingénieur électronique en reconversion qui a choisi de sécuriser son installation avec une formation BPREA et en entreprenariat agroécologique.
Dossier spécial Maraîchage : La conservation longue des légumes d'hiver : Un enjeu prioritaire pour garantir le marché des légumes frais biologiques de qualité
Sylvie SICAIRE, Auteur ; Nathalie DESCHAMP, Auteur ; Emmanuel PLANTIER, AuteurSi de bonnes conditions de production des légumes sont importantes, les conditions de récolte et de stockage avant commercialisation, en particulier en frais, n'en sont pas moins cruciales. À travers ce dossier, des préconisations pour la récolte, le conditionnement, le stockage (température, hygrométrie, ventilation...) des légumes d'automne et d'hiver sont apportées, ainsi que des conseils visant à guider les producteurs dans leurs choix stratégiques d'investissement et de gestion des stocks. L'aptitude des légumes à une bonne conservation se joue en partie dès le choix des espèces et des variétés (certaines se conservent mieux que d'autres), ainsi que de la parcelle (état sanitaire). C'est particulièrement le cas pour les courges. La fertilisation en cours de culture a également un rôle important, de même que la maturité des légumes à la récolte. Après cette dernière, les conditions de conservation devront être contrôlées et adaptées (si possible) à chaque type de légume. Des zooms sont proposés pour la conservation des courges, de la carotte et de la pomme de terre.
Dossier spécial Maraîchage : Gestion de la fertilité des sols en maraîchage bio : Un incontournable !
Stéphanie GAZEAU, AuteurEn maraîchage biologique, une bonne fertilité des sols est essentielle pour assurer des récoltes qualitatives et quantitatives. Le mouvement Maraîchage sur Sol Vivant (MSV) met en avant le non-travail du sol dans cette gestion de la fertilité. Le maraîchage sur sol vivant est défini comme l'application de principes et de pratiques agro-écologiques qui replacent la macro et la micro-faune du sol au cur du système de production, au travers de la diminution du travail du sol, de la couverture permanente du sol et de l'apport massif de matière organique. En pratique, alors que les références sont encore peu nombreuses sur ce mode de conduite en maraîchage, cela demande aux agriculteurs d'avancer à tâtons, d'observer et d'échanger sur l'évolution de la fertilité de leurs sols, mais aussi sur la gestion des ravageurs et de l'enherbement, et sur leurs pratiques culturales. Des essais, conduits par la MAB 16, sur la station expérimentale légumière ACPEL, en Charente-Maritime, ou par le GRAB sur la plateforme de Suscinio, dans le Finistère, sont menés pour enrichir les références.
Dossier thématique : « Rat » le bol des campagnols
Marie REDON, Auteur ; Chloé RANOUX, Auteur ; Fleur MOIROT, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier indique comment lutter contre les rongeurs ravageurs de cultures. C'est d'abord la taupe, redoutable travailleuse du sol, qui est présentée. Si elle n'attaque pas les végétaux (elle se nourrit de vers), les tunnels qu'elle creuse sont à l'origine de nombreux dégâts, notamment sur les prairies et lors des semis. De plus, les galeries de la taupe sont aussi le premier vecteur d'installation des campagnols terrestres (ou « rats taupiers »), qui les utilisent pour se répandre. Depuis les galeries souterraines, le campagnol terrestre (herbivore) s'attaque aux racines des plantes maraîchères et fourragères, particulièrement celles aux racines charnues et pivotantes telles que le pissenlit, les trèfles, les luzernes, la chicorée... Le campagnol des champs, herbivore aussi, récolte son alimentation au-dessus du sol (feuilles, graines) et est davantage problématique pour les cultures maraîchères. Pour finir, le mulot sylvestre est lui aussi problématique en maraîchage puisqu'il s'attaque aux planches de cultures, où il pourra se nourrir de graines juste plantées et de fruits et légumes sensibles. Des moyens de lutte mécanique (piégeage) sont détaillés (périodes, zones, types de piège) ; des moyens de lutte préventive sont aussi abordés (prédateurs naturels, travail du sol, rotations, répulsif...). Daniel Pieretti, arboriculteur bio en Haute-Loire, a mené des expérimentations avec du grillage : les techniques, le matériel, l'investissement financier et le temps de travail sont indiqués. Corinne Gaujour, productrice de petits fruits bio à Limoise (03), et Kévin Guerreiro, maraîcher bio à Venzelles (63), partagent leurs témoignages.
Dossier : Tout pour rebooster le rayon fruits & légumes
Laura DUPONCHEL, Auteur ; Claude AUBERT, Auteur ; Antoine LEMAIRE, Auteur ; ET AL., AuteurÀ l'heure où des études témoignent de la présence de résidus de pesticides dans les produits non-bio, d'autres labels, tels que la Haute Valeur Environnementale (HVE) et le Zéro résidu de pesticides (ZRP), jouent, pour les auteurs, une concurrence déloyale à la bio. En effet, ces labels, s'ils présentent un progrès par rapport au conventionnel, sont loin des exigences de la bio et de garantir l'absence de pesticides dans les fruits et légumes. Face à la baisse des ventes de fruits et légumes en magasins bio, ce dossier rappelle les atouts des produits issus de l'agriculture biologique, ainsi que les impacts positifs de la bio sur l'environnement et la santé humaine. Un comparatif de prix relevés dans huit réseaux de distribution met en évidence que le prix de certains fruits et légumes, contrairement aux idées reçues, n'est pas toujours plus élevé en magasins bio, comparé, notamment, à la grande distribution. Un article fournit, à l'attention des détaillants bio, des conseils d'optimisation du rayon fruits et légumes. Il est suivi par une enquête, réalisée en partenariat avec Bio Panel, qui traite de l'évolution des perceptions et des attentes des consommateurs. Pour finir, un article aborde l'évolution de la consommation de fruits et légumes bio en Allemagne.
Echanger et partager ses résultats entre groupes de maraîchers ; Le Tour de Provence des collectifs maraîchers
Agnès CATHALA, AuteurLe Groupement régional des Civam de Provence-Alpes-Côte dAzur anime un programme déchanges de pratiques entre collectifs de maraîchers en transition agroécologique (AB, Groupe Dephy ). Il pilote le projet « Systèmes maraîchers agroécologiques en Méditerranée » (SMAEM), en lien avec la fédération régionale des Civam dOccitanie qui pilote une action similaire. Le projet SMAEM compte 3 objectifs : favoriser léchange entre collectifs de maraîchers engagés dans une démarche agroécologique, faire connaître ces collectifs et leurs résultats auprès des producteurs en zone méditerranéenne, et compléter un outil de diagnostic de durabilité adapté au maraîchage. Une brochure a été diffusée suite à un recensement conduit en 2020, en interrégional, sur les collectifs existants et leurs objectifs. Ainsi, 23 groupes de maraîchers ont été identifiés, travaillant sur trois grands thèmes : les pratiques agroécologiques, lévaluation de la durabilité et la coopération entre maraîchers. Des rencontres intergroupes ont été réalisées : un séminaire interrégional en distanciel en 2021 et une série de 4 journées de rencontre, « le Tour de Provence des collectifs Maraîchers », toutes organisées dans une exploitation et dans un département différents, au sein de la région PACA. Ces journées permettent de mettre en avant le collectif « local » et ses résultats. Organisées en invitant à chaque fois une classe de BPREA, ces journées permettent aussi de faire le lien avec lenseignement. Ces temps de partage, bien accueillis, ont été riches en échanges et les maraîchers en redemandent : un bon augure pour la suite du projet.
Elle a du flair pour les spécialités
Beat GROSSRIEDER, AuteurElsbeth Mettler a travaillé sur la ferme de son mari avant de suivre sa propre voie. Cette mère de famille de cinq enfants a grandi sur une exploitation laitière traditionnelle suisse, avant de se marier à 19 ans et de rejoindre son mari, qui avait, lui aussi, des vaches laitières. Elle a alors développé la restauration à la ferme. Lors du départ à la retraite de son mari, un de leurs fils a repris la ferme, mais il ne souhaitait pas conserver lactivité de restauration. Par ailleurs, après plus de trente ans de vie commune, Elsbeth Mettler sest séparée de son mari. Suite à ces évènements, elle a décidé de sinstaller seule. En 2021, elle a repris deux hectares sur lesquels elle cultive de multiples plantes en agriculture biologique : plantes aromatiques et médicinales, petits fruits et légumes. Son leitmotiv est de favoriser la biodiversité. En complément de sa production, elle organise des cours et des évènements à la ferme, qui portent sur des thématiques diverses : préparation de pommades, de tisanes, de teintures mères, fonctionnement de lintestin et phytothérapie, fabrication de pain Elle sest, pour cela, formée et fait, parfois, appel à des spécialistes. La combinaison entre production et pédagogie plaît à cette quinquagénaire dynamique.
Enez Raden, quand une île se fait archipel
Marion HAAS, Auteur ; Stéphane COZON, AuteurCet article retrace l'histoire d'Enez Raden ("l'île aux fougères"), le domaine agricole de la famille Guillou, dans le Finistère (29), de 1898 à aujourd'hui. S'étendant, à l'origine, sur 20 ha avec de l'élevage laitier et des pommiers à cidre, la ferme familiale continue d'évoluer depuis cinq générations. Elle connaît d'abord une révolution majeure dans les années 60, avec le passage à un système plus moderne et productiviste, débouchant sur un élevage de poules hors-sol et l'agrandissement du troupeau de vaches. Dès lors, les vaches ont été écornées et le système a commencé à reposer sur les intrants. En 1980, Annie et Jean-Yves se sont installés avec les parents de celui-ci, pour être, quelques années plus tard, rejoints par le frère de Jean-Yves et sa belle-sur. La ferme s'est agrandie, comptant alors un parcellaire de 100 ha, pour un troupeau laitier de 70 mères, un troupeau allaitant de 60 vaches, ainsi que deux poulaillers. Les tensions montent au fur et à mesure que le système s'essouffle et, peu après le départ à la retraite du père de Jean-Yves, les frères décident de se séparer. Annie et Jean-Yves gardent le site (et ses dettes) et parviennent à sortir du système en place en se consacrant uniquement à l'activité laitière. Depuis le début des années 2010, une nouvelle génération arrive sur la ferme : Fañch et Julien rejoignent, l'un après l'autre, leurs parents sur la ferme, qu'ils passent en bio. L'approche biodynamique est adoptée, l'écornage est arrêté et le troupeau est rebrassé avec des races rustiques. Un atelier de maraîchage diversifié est lancé avec l'installation du deuxième fils ; puis, à l'arrivée de sa compagne, d'autres projets, comme l'ouverture d'un magasin à la ferme, voient le jour. Enez Raden reprend vie.
Être maraîcher, une question à choix multiple
Fabien BOCQUET, AuteurQuel statut choisir pour être maraîcher ? Peut-on devenir autoentrepreneur en maraîchage ? Ces questions sont récurrentes chez les porteurs de projets. Il faut rappeler que le statut juridique définit la façon dont lactivité professionnelle maraîchère est liée ou non à celle de la situation privée (cela va de la confusion complète à la séparation totale), tandis que le statut fiscal correspond à la façon dont lEtat prélève les taxes et les impôts sur lactivité agricole. Cet article commence par apporter des informations sur les différents statuts juridiques possibles et sur leurs caractéristiques : les formes individuelles (les entreprises individuelles EI - et les entreprises individuelles à responsabilité limitée EIRL -) et les formes sociétaires (les groupements agricoles dexploitation en commun GAEC -, les entreprises agricoles à responsabilité limitée EARL -, et les sociétés civiles dexploitation agricole SCEA -). Il évoque ensuite le statut fiscal, en abordant le mode dassujettissement à la TVA, ainsi que les régimes dimposition des bénéfices agricoles : micro-bénéfice agricole Micro-BA -, réel simplifié, réel normal et, pour les formes sociétaires, le choix irrévocable de loption impôt sur les sociétés. Enfin, il aborde les droits dun exploitant assujetti à la MSA (couverture santé, prestations familiales, assurance vieillesse, assurance accident du travail et maladie professionnelle ).
Étude prospective sur l'estimation des besoins actuels et futurs de l'agriculture biologique en fertilisants organiques et recommandations en vue de son développement : Rapport final Août 2022
Dans le cadre d'une étude financée par le ministère en charge de l'Agriculture, le bureau d'études AND-International a analysé les équilibres actuels et futurs concernant l'offre et la demande en matières fertilisantes organiques utilisables en agriculture biologique (MAFOR UAB) en France, sur la base de scénarii contrastés. Cette étude prospective visait à mettre en évidence d'éventuelles pénuries qui pourraient freiner l'essor de l'AB en France. L'étude se déclinait en quatre phases, avec les objectifs suivants : 1 - Dresser un état des lieux des gisements de fertilisants organiques actuels utilisables en AB et les cartographier ; 2 - Analyser les besoins actuels en fertilisants organiques utilisables en AB et les cartographier ; 3 - Analyser l'équilibre entre l'offre et la demande en fertilisants organiques utilisables en AB d'ici 2030 ; 4 - Proposer des recommandations pour sécuriser l'approvisionnement en fertilisants organiques et, ainsi, sécuriser le développement de la production biologique.
EU imports of organic agri-food products : Key developments in 2021
COMMISSION EUROPÉENNE, AuteurCe document propose une analyse des produits biologiques importés par l'Union Européenne en 2021. Les chiffres sont détaillés par type de produits, bruts ou transformés (fruits, légumes, céréales, oléagineux, produits animaux...) et par pays d'origine. Le total des importations de produits agroalimentaires bio par l'Union Européenne a augmenté de 2,8 % en 2021 rapport à 2020, représentant 2,87 millions de tonnes en 2021. L'analyse révèle également que l'huile d'olive importée était à 24 % bio en 2021, contre 16,3 % en 2020. Comme en 2020, les grands exportateurs de fruits tropicaux bio vers l'UE sont lÉquateur et la République Dominicaine. Les principaux pays importateurs au sein de l'UE sont les Pays-Bas et l'Allemagne.
Expérimentation : Quels itinéraires pour optimiser sa culture de jeunes pousses de salade et moutarde ?
Caroline LE BRIS, AuteurLa production de mesclun, mélange de jeunes pousses de 5 à 10 espèces différentes, notamment de salades, est assez peu documentée. Les maraîchers qui en produisent manquent de références, d'autant plus que leurs pratiques sont relativement hétérogènes. Lors des hivers 2020/2021 et 2021/2022, Bio Centre a mis en place et suivi des essais chez un maraîcher de l'Indre. L'objectif était notamment de comparer trois modes d'implantation : le semis direct, la plantation en mottes classiques et la plantation en minimottes ; et ce, pour trois espèces de base des mescluns : la moutarde Rouge Metis, la salade type feuille de chêne Sadawi et la salade type multifeuille Haflex. Les principales observations, rapportées dans cet article, concernent les rendements, l'état sanitaire des cultures et leur rentabilité (en prenant en compte les charges opérationnelles et de main-duvre). Globalement, malgré de moindres charges, les conduites en semis direct sont moins rentables du fait de rendements inférieurs. Stéphane Leblanc, qui a accueilli cet essai sur son exploitation, apporte son regard sur cette expérimentation.
Extraits végétaux : les connaissances se précisent
Adrien LASNIER, AuteurEn protection des cultures, l'utilisation d'extraits végétaux se développe. Toutefois, les connaissances sur ces substances et sur leurs effets sont encore peu nombreuses. Dans le cadre du projet Obioleg, dans la région Pays de la Loire, le CTIFL réalise des essais in vitro et sur plantes depuis 2019. De nombreux extraits végétaux sont ainsi évalués pour plusieurs cultures légumières et leurs pathogènes. Sur la station expérimentale de la Morinière (Indre-et-Loire), des essais similaires sont réalisés pour mieux lutter contre la tavelure sur pommiers. L'efficacité d'extraits végétaux est notamment comparée à celle de solutions couramment utilisées en agriculture biologique (cuivre, soufre).
La face cachée de nos consommations : Quelles surfaces agricoles et forestières importées ?
Philippe POINTEREAU, Auteur ; Augustin BILLETDOUX, Auteur ; Isabelle CHAROTTE, Auteur ; ET AL., Auteur | TOULOUSE CEDEX 3 (75 Voie du TOEC, CS 27608, 31 076, FRANCE) : SOLAGRO | 2022Cette étude, menée par Solagro, apporte un éclairage sur la question des importations françaises. Elle sest intéressée aux surfaces agricoles et forestières qui produisent des produits importés par la France pour produire des biens de consommation courants, dordre alimentaire (viande, café, cacao, etc.) et non-alimentaire (coton, caoutchouc, bois duvre, etc.). Elle présente les différents impacts (environnementaux, sociaux, économiques) induits par lexploitation de ces surfaces à lautre bout de la planète. Loriginalité de cette étude repose sur le fait quelle ne quantifie pas seulement les importations en euros et en tonnes de marchandises, mais qu'elle mesure aussi ces importations en surfaces, ce qui permet de souligner les enjeux environnementaux. La France est exportatrice nette de 2,7 millions dhectares. Néanmoins, ce solde positif cache de nombreux flux dimports et dexports. La France reste, en effet, très dépendante de létranger. Les produits importés nécessitent une surface de 14 millions dhectares (soit un quart de la surface de la France), et la plupart de ces produits génèrent de fortes pressions environnementales dans les pays exportateurs : déforestation, assèchement des nappes phréatiques, usage massif de pesticides... Ce document effectue un focus sur huit principaux produits importés en France (le soja, le cacao, le café, lhuile de palme, le coton, les fruits et légumes, les produits issus du bois, ainsi que les produits issus de la pêche et de laquaculture) et détaille les conséquences. Il présente également des leviers pour réduire lempreinte carbone de ces produits importés : sobriété, efficience, relocalisation, substitution et équité.
Une ferme collaborative et diversifiée
TRAVAUX ET INNOVATIONS, AuteurDans le Calvados, Gaëlle Bonnieux et Claire Wills Diquet se sont installées, en 2019, sur une micro-ferme bio de 14 hectares, la Ferme de GonneGirls. Elles y cultivent 2000 m² en maraîchage (dont une partie sous serre), élèvent 800 poules pondeuses dans un poulailler mobile et sur un parcours arboré, et gèrent une pension pour chevaux et un gîte à la ferme. Les sols sont cultivés selon les principes de l'agriculture régénérative. Dans cet entretien, réalisé à l'occasion d'un webinaire organisé par Fermes en Vie, elles présentent leur parcours, ainsi que des réflexions sur ce projet au deuxième anniversaire de sa concrétisation.
La ferme des Millonets lance la Conf' dans le Val-d'Oise
Sophie WOËHLING, AuteurCe portrait présente Sophie Duplay, la première adhérente du Val-d'Oise à la Confédération Paysanne d'Île-de-France. En 2006, Sophie Duplay s'est installée en maraîchage à la ferme des Millonets, à Vienne-en-Arthies (95), avec Caroline, son associée jusqu'en 2012. Elles ont rapidement converti les terres en agriculture biologique. Aujourd'hui, Sophie cultive, avec Anne (la salariée) et une apprentie, 150 variétés de légumes, sur 2,5 ha, auxquels s'ajoutent des petits fruits et des vignes (100 m²). Sophie et Anne ont également commencé à produire leurs propres semences, en lien avec l'Association pour le développement de l'emploi agricole et rural (Adear) en Île-de-France (présentée dans un encadré). En parallèle, Rémi Duplay, le mari de Sophie, gère deux gîtes sur le corps de ferme. Il a rejoint l'EARL en 2012, pour reprendre la gestion administrative et, depuis 2014, il fabrique des pains. Les légumes et les pains sont commercialisés dans trois Amaps.
Une ferme résiste à la bétonisation des terres du Grand Paris
Damien ANDOUARD, AuteurDepuis 2011, à Villiers-le-Bâcle (91), la ferme Vandame lutte contre la ligne 18, projet du Grand Paris, prévue pour traverser le plateau agricole de Saclay, où se trouve leur exploitation. Cristiana et Emmanuel Vandame, installés sur la ferme familiale depuis 1997, cultivent aujourd'hui, avec leurs salariés, des grandes cultures (luzerne, blé, maïs, sarrasin...) et des légumes bio sur 230 ha. Ils commercialisent les légumes, ainsi que les pains, brioches et gâteaux qu'ils confectionnent dans leur fournil en circuits courts (à la ferme, AMAP, marché, etc.). Leur clientèle est majoritairement composée de chercheurs qui travaillent au centre de recherche de Saclay, accolé à la ferme. C'est précisément le projet de faire du plateau de Saclay un pôle technologique et scientifique, en urbanisant ses terres fertiles, qui menace la ferme Vandame, ainsi qu'une quinzaine d'autres exploitations. Dans cet article, les Vandame, engagés dans cette lutte avec différentes associations, racontent leur combat.
Fertilisation en phosphore et potassium : Vers un nouvel outil de raisonnement des apports de phosphore et de potassium pour les cultures légumières en sol
François LECOMPTE, Auteur ; Aurélie ROUSSELIN, Auteur ; Claire GOILLON, Auteur ; ET AL., AuteurUne utilisation rationnelle des engrais phosphatés et potassiques contribue à la durabilité des productions légumières. Le raisonnement des apports doit être fondé sur une connaissance du cycle spécifique de chaque élément minéral et sappuyer sur des outils adéquats dévaluation de leur biodisponibilité. INRAe, le CTIFL, lARPEL et le GRAB ont travaillé conjointement sur cette thématique, dans le cadre du projet REVEIL, grâce au concours financier de lUnion européenne et de la région PACA, afin de proposer un prototype doutil daide à la décision pour raisonner les apports de phosphore et de potassium en cultures légumières. Pour cela, ils se sont inspirés de la méthode Comifer et se sont basés sur des analyses de sol classiques, des analyses de phosphore Olsen et de potassium échangeable. Le prototype de cet outil, qui prend la forme de grilles de décision, a été testé sur des cultures de laitues et de tomates en pleine terre. Les résultats montrent que ce prototype doutil daide à la décision est pertinent pour réduire les apports en situation de forte biodisponibilité (allant de la réduction à limpasse dapports), tout en maintenant un rendement maximal et en limitant les risques datteinte à lenvironnement.
Les fiches filières du réseau GAB/FRAB AuRA : Légumes secs 2022
En 2020, la région Auvergne-Rhône-Alpes représentait 4 % des surfaces de légumes secs bio françaises et 0,8 % des surfaces de légumes secs totales en France. Dans cette région, 789 ha sont consacrés à la production de lentilles biologiques, surtout concentrée dans le département de Haute-Loire, et 280 ha à la culture de pois chiches bio, avec des surfaces plus importantes dans la Drôme. L'ensemble des producteurs de lentilles bio ou en conversion cumulent cette culture avec d'autres productions, la majorité étant également éleveurs bovins (40 %) ou céréaliers (38 %). Concernant les producteurs de pois chiches bio ou en conversion, 74 % sont des céréaliers. À l'échelle nationale, la lentille verte domine le marché des légumes secs : 3 713 tonnes ont été vendues en 2020, alors que les volumes de vente pour les autres légumes secs ne dépassent pas, pour chacun, les 1 000 tonnes. Cette fiche filière, réalisée par le réseau GAB/FRAB AuRA, fournit des informations sur les différents acteurs de la filière (trieurs, collecteurs, négociants, transformateurs) et leur aire d'influence. Elle présente aussi les données 2020 relatives à la commercialisation des légumes secs (circuits de commercialisation, répartition des ventes, débouchés, demande, prix d'achat...).
Filière légumes bio en Auvergne-Rhône-Alpes - Edition 2022
LObservatoire Régional de lAgriculture Biologique dAuvergne-Rhône-Alpes (ORAB AuRA) a publié une fiche consacrée à la filière "Légumes Bio" de la région (données 2020 principalement). Cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur cette filière au sein de lORAB, de la production à la commercialisation, et fournit une analyse de la filière.
Des fines herbes bio dans un outil high-tech
Véronique BARGAIN, AuteurAngel Rodriguez, créateur de la société Bioplants, près dAngers, produit des plants dherbes aromatiques bio, prêtes à cueillir, destinés à la vente aux rayons fruits et légumes, en grande distribution et en magasins bio. Aujourdhui, les 15 000 m² de serres de Bioplants permettent de cultiver vingt espèces de plantes aromatiques pour le Grand Ouest et pour Paris. Cette production, entièrement automatisée, repose sur une technologie inspirée de lindustrie et sur lutilisation de lintelligence artificielle : toutes les tâches, de la commande des intrants à la sortie des plants, sont réalisées sans intervention humaine, grâce à un logiciel et à un transbordeur. Le contrôle qualité, le conditionnement et lexpédition sont ensuite réalisés manuellement. Pour finir, suite à la création dun second site, Bioplants prévoit daccueillir 4 ha de serres supplémentaires et de continuer à développer son activité dans dautres régions de France.
Fraîcheur printanière
Josiane GOEPFERT, AuteurL'oignon blanc de printemps, plus croquant et sucré que l'oignon jaune, vendu en frais et en bottes, se sème à la fin de l'été, pour une récolte au début du printemps. Récolté avant maturité et dès le début de la saison, ce légume est moins exposé aux ravageurs. Cependant, pour réussir sa culture, le sol doit rester aéré afin de protéger l'oignon blanc de l'humidité, qui l'exposerait alors à des maladies, comme celle du charbon ou comme le mildiou. Des moyens préventifs, tels que l'association avec des carottes, ou des moyens curatifs (décoction d'ail, saupoudrage de bicarbonate de soude...) permettent de lutter contre le développement de maladies cryptogamiques. Une astuce, présentée dans un encadré, consiste à cultiver l'oignon blanc sur des minibuttes, permettant ainsi à l'eau de s'évacuer. Pour finir, Thiébaud Schaffenhauser, maraîcher bio à Munster, en Alsace, partage ses conseils de culture.
Fraise : Se diversifier pour être plus résilient
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Finistère, la SCEA Le pépin et la plume est une ferme biologique très diversifiée : fraises, pommes, 40 à 50 espèces de légumes, prairies et grandes cultures y côtoient les élevages de poules pondeuses et de vaches laitières. L'objectif pour les deux associés, Mickaël Pont et Mathieu Guyomard, est d'assurer l'autonomie et la résilience de l'exploitation de 96 hectares face aux risques techniques, mais aussi économiques. Les débouchés sont tout autant diversifiés, avec de la vente en circuits courts et longs, et la mise en place d'une activité de restauration (foodbus) depuis 2022.
FRDP : des fruits et des légumes bio surgelés "engagés"
BIO-LINEAIRES, AuteurDepuis 1997, l'entreprise FRDP, labellisée Bioentreprisedurable®, crée des filières de fruits et légumes bio destinés à la surgélation. Elle travaille avec des transformateurs agro-alimentaires français et européens (400 clients, avec qui FRDP réalise 80 % de son CA), avec la restauration collective (15 %) et commercialise une gamme grand public distribuée en magasins bio, sous la marque Bioregard (5 %). FRDP s'appuie sur des partenariats avec des producteurs bio, avec qui l'entreprise établit des contrats pluriannuels, sur le long terme. La forte dimension sociale de ces partenariats repose également, au besoin, sur le soutien financier de l'entreprise : préfinancement des récoltes, achat de semences, aide à l'acquisition de machines, etc. Forte de son organisation pour la surgélation et d'une traçabilité pointue, l'entreprise FRDP offre aux transformateurs un approvisionnement fiable et sécurisé. Interview de Marc Montluçon, président de FRDP.
Fruits et légumes bio, l'écart de prix se resserre entre MSB et GMS
OPTI-MIX, AuteurCet article reprend les prix des fruits et légumes bio relevés, en septembre 2021, par Opti-Mix, dans deux circuits de distribution : en GMS et en magasins bio. Par rapport aux données de septembre 2020, l'écart de prix entre les deux circuits se réduit, passant de 11 % en faveur de la GMS à 5 % sur le global (fruits et légumes) et surtout à 2 % sur le panier uniquement composé de légumes.
Fruits, légumes, céréales Des pesticides à risque partout !
Elsa ABDOUN, Auteur ; Cécile LELASSEUX, Auteur« Les produits phytosanitaires les plus problématiques pour la santé sont censés être interdits dusage en Europe. Notre étude suggère pourtant quun aliment sur deux, en France, contient des résidus potentiellement dangereux ». Pour arriver à cette conclusion, les auteures ont repris des résultats danalyses faites, en 2019, par les autorités françaises sur plus de 14 000 aliments et qui avaient abouti à la détection de 238 résidus de pesticides. Cette liste de résidus présents dans les aliments a été comparée à deux listes établies en 2021, soit par lANSES, soit par lEurope, de substances à effet potentiel sur les voies hormonales ou cancérigènes, mutagènes ou encore reprotroxiques, montrant que plus de 50 % des denrées végétales non bio analysées contenaient au moins un de ces résidus de pesticides et même plusieurs pour un tiers dentre elles. Les produits bio, du fait du cahier des charges lié à cette production, sont beaucoup moins concernés : 1 aliment végétal bio sur 8 touché, mais dans ce cas pour cause de pollutions accidentelles. Par ailleurs, les substances analysées sont interdites dusage en Europe depuis 2009. Néanmoins, des subtilités dans la législation permettent encore leur présence dans les aliments : des différences danalyses des risques selon les organismes ; des délais importants pour la prise en compte des apports de la recherche ou pour faire de nouvelles évaluations des risques ; des dérogations possibles aux interdictions ou encore des interdictions qui ne sappliquent pas aux produits importés. Bruxelles promet de nets progrès comme la « non-utilisation de pesticides dans lUnion Européenne prévue à lhorizon 2050 ». Si cela savérait, ce serait un vrai bouleversement pour les acteurs agricoles, mais aussi pour les citoyens, sachant quaujourdhui personne néchappe totalement à la contamination par les pesticides, étant donné les niveaux de pollution dans nos environnements.
En fruits et légumes frais : Trouver des solutions sans plastique
Marion COISNE, AuteurLe loi Agec du 10 février 2020 (n°2020-105 article 77) interdit, sauf dérogations, de vendre des fruits et légumes frais non transformés dans des conditionnements plastiques pour des volumes inférieurs à 1,5 kg. Cette loi a de forts impacts sur les fruits et légumes bio vendus en GMS, car beaucoup dentre eux sont emballés (selon le projet Analyse de loffre du CTIFL, 87,8 % des fruits bio sont préemballés dans les supermarchés de 400 à 2 500 m2). Les emballages issus de la pétrochimie sont donc bannis, tout comme les matériaux biosourcés modifiés chimiquement (ex : lamidon de maïs modifié chimiquement). Les papiers ajourés, les papiers associés avec des fibres de cellulose, les barquettes en bois thermocollé ou agrafé, les cartons ajourés, etc. sont, en revanche, conformes à cette nouvelle réglementation. Pour évaluer les performances de différents emballages, le CTIFL a fait des essais, de 2019 à 2021, sur des fraises vendues en barquettes. La barquette ouverte (barquette seule) entraîne des pertes par déshydratation, mais peu de pourriture. La barquette recouverte dun film plastique entraîne leffet inverse : peu de perte de poids par déshydratation, mais plus de pourriture. Entre les deux, les différents matériaux biosourcés séchelonnent, avec des performances différentes selon que l'on considère la perte de poids ou la pourriture des fraises. Le bois peut entraîner plus de meurtrissures, car il est abrasif.