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Reproduction Sélection Races



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Le lait de sa propre herbe
Katharina SCHEUNER, Auteur ; Aline KÜENZI, AuteurEn Suisse, plus de deux tiers de la surface agricole est occupée par des cultures fourragères. Selon les estimations, un quart des exploitations délevage pourraient adopter la pâture intégrale mais très peu le font actuellement, car cette méthode est exigeante. La pâture intégrale a besoin dêtre professionnalisée d'autant plus que Bio Suisse a inscrit, dans le cahier des charges 2022, que plus aucun aliment fourrager bio ne pourra être importé pour les ruminants. La pratique de la pâture intégrale commence au printemps par du surpâturage afin de stimuler le tallage des graminées et dhabituer les animaux. Vient ensuite un important travail de planification des pâtures afin de faire correspondre les besoins en fourrage du troupeau à la production des prairies : taille des surfaces, durée et intensité du pâturage, ouverture des pâtures (au moment de la hauteur idéale de lherbe), heure de conduite des vaches au pâturage, etc. Une planification optimale nécessite plusieurs années de travail et dadaptations en fonction des observations réalisées et peut aussi être adoptée en pâture partielle pour les systèmes qui ne peuvent pas développer une pâture intégrale (éloignement des parcelles). Dautres paramètres peuvent influencer la réussite du système, comme la sélection du type de vaches et ladoption de vêlages saisonniers qui permettent de faire coïncider le besoin maximal de fourrages avec la forte croissance de lherbe et ainsi de limiter le coût daffouragement. Le producteur laitier bio Christof Widmer témoigne de son expérience en pâture intégrale et notamment de lintérêt économique (revenu de 43 CHF/heure, contre 26 CHF/h en ferme bio de plaine) et sur le temps de travail (2370 h, contre 3600 h).
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Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
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2 Org-Cows : De nouveaux outils de sélection adaptés aux troupeaux de races mixtes laitières conduits en système herbager et en agriculture biologique
Sophie MATTALIA, Auteur ; Antoine ROINSARD, Auteur ; Stéphanie COPPIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet européen 2-Org-Cows, auquel participaient notamment l'Itab, l'Idele et l'INRA, visait à proposer de nouveaux caractères pour la mise en place de schémas de sélection adaptés à des races bovines mixtes laitières, en agriculture biologique (AB) et systèmes herbagers, avec un focus sur les caractères de santé et de qualité des produits. Dans le cadre de ce programme, en France : - De nouveaux phénotypes relatifs aux aptitudes bouchères et exploitables pour des évaluations génétiques ont été proposés à lensemble des partenaires européens. - De nouvelles évaluations génétiques ont été étudiées : une évaluation génétique officielle a été mise en uvre sur les aptitudes bouchères des jeunes bovins, et les premiers résultats sur la valeur bouchère des vaches de réforme sont extrêmement encourageants. - Dans deux troupeaux expérimentaux de lINRA, des phénotypes relatifs à différents caractères (notamment santé et fertilité) ont été collectés pour interpréter les informations issues dactivomètres et définir des indicateurs issus de ces capteurs potentiellement réutilisables à une plus large échelle. - Létude de ladaptation des races Normande et Montbéliarde, au vu de leurs aptitudes bouchères, a montré que les classements des reproducteurs selon leur niveau génétique ne dépendent pas du mode de production (conventionnel ou AB) dans lequel leurs descendants sont élevés. Les atouts des races mixtes laitières en termes daptitudes bouchères sexpriment de la même manière en élevages biologiques ou conventionnels. Les éleveurs en AB peuvent donc orienter le choix des races et des reproducteurs en fonction des résultats des évaluations génétiques actuellement disponibles. - Les études sur les objectifs de sélection en races mixtes laitières ont montré quil est important dintégrer les caractères bouchers dans lobjectif de sélection, et que les pondérations économiques dépendent plus du type de production (ex : présence ou non dun atelier veaux de boucherie sur lexploitation) que du fait que lélevage est en AB ou en conventionnel.
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Biofil fête ses 20 ans ! : La bio dans 20 ans
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurLagriculture biologique est à un tournant de son histoire et, tout en devant progresser sur des questions quelle sest depuis longtemps appropriées (sélection variétale, génétique animale, évaluation des externalités), elle doit semparer de sujets émergents, comme celui des nouvelles technologies - robotique, intelligence artificielle, monitoring. Le dossier souvre sur limplication de lINRA durant ces vingt dernières années, à travers une interview de Marc Benoit, co-directeur du Comité interne de lagriculture biologique dont la création en 2000 a réellement lancé les travaux sur la bio au sein de linstitut de recherche (avec des recherches pluridisciplinaires sur le long terme, classant lINRA premier publieur international sur la bio depuis 3 ans). Un tour dhorizon des filières, des enjeux actuels et perspectives est ensuite proposé. Si la filière vin bio sappuie sur une série de scénarios pour élaborer son plan daction, la filière semences bio est, quant à elle, impulsée par la réglementation (de plus en plus de variétés hors dérogations, obligation dutiliser en 2035 des semences et plants entièrement bio). Après un article sur la génétique bovine (présentation de résultats des programmes détudes GenAB et 2-Org-Cows), place aux nouvelles technologies (questionnement sur leurs plus-values et dangers potentiels). Le thème de la protection des cultures clôt ce dossier. Quel avenir du biocontrôle chez les bio et quel devenir des substances actives composées de cuivre et des recherches alternatives à leurs utilisations (suite à la parution, en janvier 2018, du rapport final dévaluation de lEfsa) ?
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Le croisement entre races laitières : pour quelles raisons et comment ? Avec quels résultats ?
Julien QUÉNON, Auteur ; Marie-Angélina MAGNE, Auteur ; Stéphane INGRAND, Auteur | CASTANET TOLOSAN Cedex (24 Chemin de Borde-Rouge, CS 52627, 31 326, FRANCE) : INRAE - UMR AGIR | 2018Le croisement entre races laitières au sein des troupeaux bovins lait est répandu dans des pays tels que la Nouvelle-Zélande, lIrlande, les États-Unis ou les Pays-Bas. En France, cette pratique de croisement laitier est minoritaire (1,5% des inséminations), mais est en constante progression depuis 2010. Or, à ce jour, peu de références françaises existent sur les motivations des éleveurs à mettre en place le croisement, sur le fonctionnement des systèmes bovins lait conduits en croisement et sur les multi-performances associées notamment sur un pas de temps long. Ce mini-dossier présente les résultats du stage de fin détudes dingénieur de M. Basset réalisé en 2016. Ce stage visait à caractériser différentes stratégies déleveurs pour mettre en place du croisement laitier dans leur troupeau (Quelles motivations pour adopter le croisement ? Quels types de croisement sont adoptés et pourquoi ?) et les résultats obtenus (Quels avantages et inconvénients ?, Quelle évolution des performances zootechniques du troupeau durant la transition vers le croisement ?).
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En direct de lInao : Conversion en élevage : cela se mérite !
Serge JACQUET, Auteur ; Olivier CATROU, AuteurSi la vague des conversions en élevage ne satténue pas, la période de conversion en elle-même nen est pas moins complexe. Sachant que léleveur, durant cette phase de transition, ne pourra pas valoriser le fruit de son travail au prix bio, le choix de la modalité de conversion est crucial. Dans le cas dune conversion progressive en polyculture élevage, la conversion des animaux ne démarre quaprès la fin de la première année de conversion des terres et a une durée qui peut sétendre de 6 semaines (volailles destinées à la production dufs) à 12 mois (bovins et équidés destinés à la production de viande et au moins les ¾ de leur vie en conversion). En conversion simultanée, les animaux deviennent bio au bout de 24 mois, sous condition quils soient nourris en majorité avec des produits de lexploitation. Larticle décrit la réglementation spécifique à lintroduction de volailles dans une unité biologique et de mammifères dans une exploitation bio aux fins de reproduction.
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Fiches Leviers : Pour développer l'autonomie en élevages bovins biologiques
Amandine GUIMAS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Aurélie BELLEIL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2018Le projet Casdar Optialibio, piloté par l'Institut de lÉlevage et associant divers partenaires du développement, de la recherche et de l'enseignement, a développé divers outils visant à optimiser l'autonomie et la résistance aux aléas climatiques des systèmes alimentaires en élevage de bovins biologiques. Parmi ces outils, un jeu de fiches présentant différents leviers actionnables par éleveurs a été construit. Il compte huit fiches techniques et quatre fiches-liens qui renvoient vers d'autres ressources existantes. Les leviers présentés sont : - introduire de la chicorée dans les prairies multi-espèces à pâturer ; - introduire du colza fourrager en interculture ; - semer des prairies sous couvert de protéagineux ensilés ; - les associations céréales et protéagineux récoltées en grain ; - produire du lait sans concentrés ; - sélectionner par croisements pour adapter son troupeau à la ressource en herbe ; - intérêt des prairies à flore variée ; - adapter la période de vêlage à la ressource en herbe ; - conduire des cultures à double fin ou à double production ; - entretenir ses prairies (à flore variée) ; - exploiter des prairies à flore variée ; - gestion du pâturage.
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Le GIE Saveur Lozère valorise le lait de Brune
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Lozère, suite au congrès mondial de la race bovine Brune organisé en 2016, six élevages du département s'étaient lancés dans la fabrication de fromages mettant en avant la race Brune, deux de type raclette et deux à pâte pressée. Forts de leur succès, cinq des six éleveurs, dont quatre sont en agriculture biologique ou en cours de conversion, ont choisi de poursuivre ensemble cette production. Les fromages sont transformés à la fromagerie Baechler, puis stockés et découpés dans des locaux construits spécifiquement par les éleveurs. A terme, ces derniers ont pour objectif de valoriser leur lait entre 500 et 600 euros/1000 litres.
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La traite au pré ou l'art de s'adapter à un parcellaire éparpillé en système herbager
Juliette BELLAY, AuteurContraint par un parcellaire très morcelé (60 ha répartis en 40 parcelles), Xose Garcia Freire, éleveur laitier en agriculture biologique en Galice (Espagne), a adapté son système. Les animaux sont dehors toute l'année, et c'est la salle de traite, mobile, qui va jusqu'aux vaches une fois par jour (mono-traite). Avec le temps gagné et l'appui d'une salariée, Xose a développé une activité de transformation à la ferme et de vente, en direct mais aussi auprès de boutiques. La production laitière est calée sur les saisons de pousse de l'herbe avec des vêlages à l'automne et au printemps.
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Vêlages groupés : Une solution pour améliorer ses conditions de travail
Morgan MAIGNAN, AuteurLa simplification du temps de travail est une question qui revient souvent en élevage bovin lait. Grouper les vêlages peut être un élément de solution. Le choix de la période de vêlage est alors à réfléchir selon ses besoins et son système. Il faut prendre en compte divers points : quelle sera la répartition des ventes de lait et pour quel prix ; les impacts possibles sur les produits viandes (vaches de réforme, veaux) ; les évolutions nécessaires en termes de conduite de lalimentation ; le besoin accru dune bonne maîtrise de lélevage des génisses, de la reproduction et de la santé du troupeau ; les besoins en bâtiments et les capacités de stockage des fourrages, ou encore quelles modifications de la répartition du travail seront induites. Cest ce quillustrent deux témoignages déleveurs du Morbihan en AB, le premier ayant opté pour les vêlages groupés au printemps et le second en été.
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Aléas climatiques en élevage laitier : Des leviers pour plus de résistance et dautonomie
Elisa DUBOIS, Auteur ; Guillaume MICHEL, Auteur ; Loïc MADELINE, AuteurLes aléas climatiques peuvent remettre en cause lautonomie alimentaire dune exploitation. Dans le cadre du projet CasDar Optialibio (2014-2018) dont lobjet est de travailler sur loptimisation de lautonomie alimentaire et la résistance des élevages bovins biologiques face à ces aléas, une enquête a été menée auprès de 24 élevages bovins lait en Bretagne, caractérisés par une forte autonomie. Son but était détudier les pratiques mises en place pour conserver/renforcer cette autonomie. Certains éléments communs à ces exploitations ont été identifiés : un système fourrager centré sur lherbe (en moyenne 87 % de la SAU en herbe et un pâturage de 9.6 mois/an), une réflexion globale du système pour un optimum entre besoins et potentiel et la mise en place par anticipation de leviers pour faire face aux aléas. Cependant, trois grands groupes ont pu être identifiés parmi ces fermes, selon trois grandes stratégies : un système basé sur les prairies temporaires (PT) pour plus de performances techniques, un système centré sur les prairies permanentes (PP) pour diminuer les charges opérationnelles et mieux résister aux aléas et, enfin, un système basé sur la diversité de conduite des prairies, associant PT et PP. Par ailleurs, divers leviers jouant sur lautonomie ont été identifiés, que lon peut regrouper en 3 grandes logiques : augmenter ses ressources, diminuer ses besoins ou encore adapter son troupeau aux ressources présentes. Parmi ces leviers, jouant selon les cas sur la voie végétale ou sur la voie animale, on peut citer limplantation despèces résistantes aux aléas, lintroduction de mélanges céréales/protéagineux, la production de lait sans concentré, la mise en place de la monotraite en cas de besoin, la diminution du taux de renouvellement ou encore l'introduction de croisements de races.
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Bovins lait : Croisement de races. Bien définir sa stratégie
Valérian LEBON, AuteurDans le Morbihan, un groupe déleveurs laitiers du GAB 56 sest interrogé sur lintérêt ou non de faire des croisements de races dans leurs troupeaux. Pour acquérir des éléments de réflexion sur la question, ils ont visité l'exploitation bio de Jean-Yves et Élisabeth Penn. Pour ces derniers, la mise en place des croisements a démarré en même temps que le passage à un système herbager, dans le but dadapter les animaux au type de ressources produites sur la ferme, ainsi quaux vêlages de printemps (pousse de lherbe maximale) et à la monotraite (une partie de lannée). Pour mieux faire face aux aléas climatiques, les éleveurs ont aussi sélectionné sur la capacité des animaux à tolérer le manque dherbe. Ainsi, environ sept races différentes sont présentes dans la génétique du troupeau. Pour sy retrouver et poursuivre lamélioration continue du cheptel, un suivi génétique rigoureux et une bonne gestion des taureaux (saillie naturelle) sont indispensables.
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Ceta de Mouthe (Doubs) : A la recherche de la vache économique
Aurore GUY, AuteurQuest-ce quune bonne vache ? Une vache performante ou économique ? Quelles convergences entre les schémas de sélection génétique et les attentes des producteurs, notamment laitiers ? Ces questions sont à lorigine dune formation de 4 jours mise en place par le Ceta de Mouthe (Doubs) en 2016, afin damener les éleveurs à construire leur outil de sélection. Le premier jour était basé sur la présentation d'Erwan Le Roux, éleveur laitier bio breton de l'EARL du Coteau de l'Aber, à Rosnoën. L'expérience de ce dernier est très particulière : afin didentifier sa ou ses vaches « idéales », il a construit une grille de notation en fonction de ses objectifs (race, poids, capacité dingestion, lait produit, cellules ). Des pénalités sont attribuées à chaque animal en cas de boiteries, ou encore dun taux trop élevé de cellules dans le lait. Cet éleveur utilise depuis 13 ans ce système qui lui permet didentifier les animaux pénalisant ou augmentant la rentabilité de son système (recherche de la vache économique) et dorienter ainsi son travail de sélection. Suite à ce témoignage, les éleveurs en formation ont construit en groupe leur propre grille, adaptée à leur exploitation, en intégrant 4 grands types de critères : lascendance, le profil génétique (Index lait,...), le profil phénotypique (date de vêlage, lait produit, frais vétérinaires ) et le profil économique (prix du lait, réalisation du droit à produire ). Enfin, les éleveurs ont confronté cette grille avec les objectifs de sélection de race (en particulier Montbéliarde), afin de voir comment utiliser par exemple les Index de Sélection Unique en appui avec leur grille de notation. En 2017, les éleveurs de la formation se sont retrouvés afin de poursuivre le travail engagé, lidée étant de le faire sur plusieurs années. Cette démarche fait école et dautres collectifs sont intéressés pour la mettre en place.
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Combiner les potentialités de chaque race
Annick CONTÉ, AuteurLe croisement en production laitière bovine se développe. Certains pays sont très avancés, comme la Nouvelle-Zélande, les USA ou les Pays-Bas. Ainsi, pour ce dernier pays, 12 % des vaches laitières sont croisées. Avec seulement 1.5 % des inséminations artificielles premières en croisées, la France est loin derrière, mais ce chiffre est en progression de 30 à 40 % par rapport à 2010. Les éleveurs cherchent à jouer sur leffet bonus sur la production et la fertilité de lhétérosis et sur la complémentarité entre races pour améliorer les aptitudes fonctionnelles. Cet effet est sensible dès la première génération mais, si cette dernière est homogène, les suivantes sont plus hétérogènes. Depuis 2009, un groupe déleveurs herbagers bretons sest investi dans cette voie du croisement, en adaptant leur stratégie de sélection selon les spécificités de leur système. Ils sont aujourd'hui 27, dont 14 en bio. Les résultats du groupe sont intéressants, jusquau volet économique, avec un revenu disponible de plus de 3 000 /UTH en moyenne. Par ailleurs, des simulations économiques sur quinze ans, faites dans le cadre dune thèse, montrent un gain de marge brute de + 20 à 100 euros par vache et par an avec le croisement, mais plutôt à partir de la cinquième année.
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Croisements allaitants-laitiers : Une étude sur l'intérêt de jeunes boeufs et génisses croisés
Cyrielle DELISLE, AuteurDans les élevages laitiers, certains éleveurs croisent leurs vaches Prim'Holstein avec des mâles de races à viande précoces (Limousin, Angus, Hereford). L'objectif est ensuite d'engraisser les jeunes bufs et génisses issus de ces croisements pour les abattre vers 13-15 mois. Face à l'émergence de cette pratique, Interbev Bretagne a mis en place des expérimentations, notamment pour mieux cerner la place de tels produits sur le marché de la viande bovine. Les résultats obtenus pour des veaux Limousins, Angus et Hereford sont en cours de comparaison ; une analyse organoleptique auprès des consommateurs a été réalisée ; et deux modalités d'itinéraires techniques ont été appliquées, avec des différences en termes de régime alimentaire. L'analyse des premiers résultats, sur les animaux croisés Limousin x Holstein, sont concluants. Globalement, les génisses sont plus légères mais mieux conformées que les mâles. Cet essai, réalisé sur la station expérimentale de Mauron, dans le Morbihan, n'est pas conduit en agriculture biologique.
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Démarche qualité Biolait : Du lait plus digeste par sélection génétique ?
Erwan LE ROUX, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Yves LEVESQUE, AuteurSuite à une mutation génétique il y a quelques 5000 ans, les vaches peuvent produire du lait contenant des béta-caséines (des protéines) de type A1 et de type A2 (type A2 existant avant la mutation). Suivant les vaches, le lait produit peut contenir les deux types (lait A1A2) ou un seul (lait A1A1 ou lait A2A2). Or, au cours de la digestion, le type A1 produit un peptide que diverses études souligne comme étant difficile à digérer. Dans divers pays, dont la Nouvelle-Zélande, l'élevage s'oriente vers la production de lait A2A2, en faisant de sa meilleure digestibilité un argument de vente. Sélectionner un troupeau A2A2 est possible depuis quil existe des tests simples à partir de poils. Dans ce contexte et dans le cadre de sa démarche qualité, Biolait réfléchit à la question de produire du lait A2A2, sachant que constituer des troupeaux uniquement constitué de A2A2 prend du temps, au moins 5 à 6 ans. Cependant, ne vaut-il pas mieux anticiper et profiter dune nouvelle opportunité si la demande en lait A2A2 venait à se développer comme le supposent certains acteurs ? Certains adhérents de Biolait ont déjà passé le cap et se sont engagés dès à présent dans la sélection de troupeaux A2A2, comme Erwan Le Roux, éleveur bio dans le Finistère.
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Dossier : Croisement de races laitières, effet de mode ou opportunité ?
Isabelle PAILLER, Auteur ; Anne BRIEND, Auteur ; Guylaine TROU, Auteur ; ET AL., AuteurLe paysage de lélevage bovin lait français est dominé par des troupeaux en race pure, au contraire dautres pays comme la Nouvelle-Zélande ou lIrlande. Mais, si le croisement reste minoritaire en France, il se développe aujourdhui, en AB et en conventionnel. Lobjectif des éleveurs qui croisent systématiquement nest pas de rechercher une production maximale mais de sélectionner une vache adaptée à leurs besoins, robuste, qui, par exemple, vêle bien, produit un lait avec de meilleurs taux et est apte au pâturage. Cest ce que montre ce dossier qui reprend divers cas déleveurs bretons qui se sont engagés dans cette voie du croisement, certains depuis plusieurs années, dautres plus récemment, souvent à 3 voies avec notamment de la Normande et de la Jersiaise sur des vaches Holstein. Ainsi, il sest constitué un GIEE en Bretagne, en 2015, ayant pour objectif dévaluer les conséquences de ces croisements, avec l'enregistrement de divers paramètres pour chaque femelle. La ferme expérimentale de Trévarez a aussi fait le choix du croisement sur son troupeau biologique. Dans tous les cas, cest bien la recherche dun troupeau adapté au système qui est le moteur de ces expériences, afin dasseoir ou de renforcer les performances techniques et économiques de lélevage.
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Dossier : L'élevage des génisses
Ludovic BILLARD, AuteurL'introduction de ce dossier rappelle l'importance de l'élevage des génisses dans une ferme laitière. Le choix de pratiques d'élevage qui visent un meilleur bien-être animal, une meilleure santé du troupeau, mais aussi de meilleures conditions de travail, sans sacrifier les performances économiques des fermes, compte dans la recherche d'équilibre de cet élevage. Le partage d'expériences entre éleveurs, dans ce cadre, présente de nombreux atouts. Ainsi, des éleveurs témoignent sur certains de leurs choix : - Vêlages 2 ans, 3 ans ? Avantages et inconvénients (Isabelle Mathy, 01) ; - Déléguer l'élevage des veaux à des vaches nourrices pour avancer dans la simplification du système (Gérard Grandin, 61) ; - Le lait fermenté (Joëlle et Jean-Yves Lyonnet, 42) ; - Kéfir et élevage des génisses : deux facteurs indissociables pour moi aujourd'hui (Frédéric Thiriet, 88) ; - Le kéfir de lait (Jean-Yves Papin, 49) ; - Les veaux sous la mère (Didier Bourgeois, 89) ; - Respecter la physiologie est primordiale (résumé d'une intervention de Marine Lemasson, conseillère en systèmes ruminants bio et durables) ; - L'expérimentation des vaches nourrices (Laurent Brunet, 88) ; - Changer de mode d'élevage pour éradiquer la Cryptosporidiose (Alain Guiffès, 49) ; - Le colostrum ou l'or liquide (Nadine Savary, 53) ; - Les vaches nourrices (fermoscopies de 3 exploitations laitières).
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Dossier : La génétique en lait bio : Y a-t-il une génétique adaptée à la Bio ?
Alain GUIFFÈS, Auteur ; Soizick ROUGER, Auteur ; Caroline DOS SANTOS, Auteur ; ET AL., AuteurLa plupart des éleveurs en bovins lait bio qui témoignent dans ce dossier souhaitent être le plus autonomes possible dans le pilotage de la génétique de leur troupeau. Ce dossier a pour objectif de : partager des informations, donner des éclairages, y compris scientifiques (INRA), sur les différentes façons d'envisager la génétique en bovins lait, selon les situations et les objectifs, et notamment dans le cadre d'une conversion. Au sommaire : - Le point de vue de Didier Boichard, chercheur INRA ; - Génétique et pâturage (FRCIVAM Limousin) ; - Brunes et fromage (GAEC de Chanac, 48) ; - Semences sexées : Le débat est ouvert ! (SCEA Grasteau, 72) ; - Utilisation de semences sexées en race jersiaise (GAEC des Jersiaises, 72) ; - Insémination par l'éleveur (IPE) (Norbert Peysi, 12) ; - Une reproduction 100 % naturelle (GAEC des Fontenilles, 21) ; - Allonger les périodes de lactation ? (GAEC Roz Voan, 29) ; - Comment adapter son troupeau à ses objectifs ? (EARL du Nid, 43) ; - Le croisement 3 voies pour s'adapter au changement de système (Stéphane Marloux, 15) ; - Les races à petits effectifs, quels enjeux ? (GAEC du Wern, 22) ; - Une agriculture capable de se perpétuer toute seule (EARL des Landelles, 27) ; - Acheter un troupeau adapté aux objectifs de système (Gauthier Fihue, 76) ; - Changement de système (SARL Côté Ferme, 16) ; - Toujours plus d'autonomie (GAEC des Pâquerettes, 42) ; - L'éleveur, gestionnaire de son élevage (échanges entre Olivier Mouton, du GAEC des Pâquerettes, et Olivier Vuillet, SARL VGRS (39)).
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Famille Le Berrigaud : Croiser pour mieux pâturer
Antoine BESNARD, AuteurJoseph et Anita Le Berrigaud élèvent des bovins en Bretagne, en bio depuis 2009. Leurs deux fils, Goulwen et Gweltaz, les ont récemment rejoints sur la ferme, pour une transmission progressive. Ils ont pour objectif de développer le potentiel herbager afin de valoriser l'herbe au maximum pour produire un lait de très bonne qualité avec le moins de charges possible. Ils bénéficient d'un système herbager déjà solidement installé par leurs parents, et envisagent de le poursuivre en mettant en place un système néozélandais. Cela nécessite de revoir la génétique de leur troupeau, actuellement composé à 50 % d'Holstein-Simmental, le reste en Holstein avec quelques Pie Rouge et quelques Montbéliardes. Les deux éleveurs expliquent pourquoi ils ont opté pour le croisement Frisonne-Jersiaise, et comment ils entendent changer le système en passant en vêlage groupé.
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Fermebioscopie : GAEC du Pis Vert, Adhérent BIOLAIT du département 61
Jérémie OUY, AuteurIssu d'une fratrie de 5, Jérémie Ouy reprend la ferme familiale bio au moment du départ en retraite de son père. La ferme laitière est alors déjà autonome pour l'alimentation des animaux, transforme ses produits sur place et les vend au marché. Jérémie va améliorer les conditions de travail, investir dans un séchoir en grange, trouver des associés pour former un GAEC. Son témoignage illustre la volonté de poursuivre l'objectif d'autonomie globale de l'exploitation, mais aussi les liens de solidarité entre associés. Jérémie présente quelques éléments sur l'élevage de ses animaux (alimentation/ration, vêlages, pâturage) et les résultats économiques de la ferme pour 2014 à 2016. Afin de relever le défi permanent de faire vivre deux familles, de nouveaux projets ont vu le jour (nouvelle boutique, installation d'un pasteurisateur, création d'une cave à fromages enterrée...).
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Fermebioscopie : Un système de travail réfléchi et autonome
Bernard GOURAUD, Auteur ; Romain CLAVEL, AuteurProducteur de lait biologique depuis 1998, Bernard Gouraud, éleveur installé dans lAin, a réfléchi son système pour en renforcer la cohérence. Résultat : un système centré sur le pâturage, autonome (0% dachat daliments), limitation de la charge de travail, bonne santé du troupeau et bons résultats économiques. Ainsi, les 90 hectares de la SAU (dont 10 en céréales) accueillent un troupeau de 50 vaches laitières (croisement 3 voies Montbéliarde, Normande, Simmental), pour une production de 180 000 litres de lait vendus. Avec larrivée dun associé, le but est daugmenter la production (250 000 l par an) et de diversifier la production avec lintégration dun atelier ovins et dun second en poules pondeuses. Un système de vaches nourrices a été mis en place pour les veaux et lélevage des génisses de remplacement (3 génisses par vache). Plus aucun veau nest élevé au biberon. Pour valoriser au mieux la ressource herbe, les vêlages se font en deux périodes : mars-avril-mai et septembre-octobre-novembre. Depuis 2 ans, cet éleveur pratique le pâturage tournant dynamique sur tout son cheptel, avec des résultats satisfaisants. Les stocks de fourrages sont limités (séchage en grange), vue limportance donnée à la pâture. Les céréales produites ne sont destinées quà la ration hivernale. Les rotations sur les parcelles sont de 6 à 10 ans, avec des prairies temporaires à flore variée de 4 à 8 ans, suivies de 2 ans de céréales. La conduite des cultures a été aussi réfléchie afin de la simplifier au mieux.
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Au fil du salon... une filière en effervescence
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLe salon Tech&Bio de 2017 a accueilli une multitude daméliorations et dinnovations en matériels, en techniques, mais également en démarches dentreprises et de filières. Une vingtaine de produits, récemment mis au point ou en cours de développement, sont présentés. En élevage : - de nouveaux mélanges fourragers à base de lablab ; - des variétés de maïs conçues pour lagriculture biologique ; - des concentrés azotés sans gluten ; - des toasteurs mobiles ; - une filière bio et locale dAngus ; - des "massaïs" conservés par voie anaérobie, pour les monogastriques, qui associent des broyats de graines ou ensilages avec une légumineuse fourragère. Pour les cultures spécialisées : - divers matériels (tracteurs électriques, pulvérisateur enjambeur à traction animale) ; - des filets antidérive pour exploitation mixte ; - un jeu collectif édité par lINRA pour développer la mycorhization. En grandes cultures : - de nombreux outils et matériels (herse étrille, écimeuse à couteaux, bineuse, charrue, déchaumeur-scalpeur, semoir de semis direct, houe rotative) ; - de nouvelles semences et variétés sélectionnées en bio.
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Le GAEC Ferme de la Hitte
Sandrine DEBLOIS, AuteurFondée par François et Anne Calvet, la Ferme de la Hitte (Ariège) est récemment devenue GAEC, avec, parmi les objectifs, une transmission en douceur. C'est en 1975 que François, participant à une première formation à l'agriculture biologique, trouve la philosophie qui va nourrir son projet d'installation : construire un élevage respectueux de l'environnement et des animaux, porteur d'autonomie. Installé en 1979, son élevage est labellisé Nature & Progrès en 1984. Aujourd'hui, la ferme compte 63 ha de prairies, 22 vaches laitières, 2 taureaux, des génisses et des porcs gascons qui valorisent le petit lait issu de la fabrication du fromage. Le portrait de la Ferme de la Hitte éclaire comment François a acquis une connaissance et un savoir-faire qui sont le fruit d'années de pratiques, d'observations et d'échanges avec d'autres éleveurs. Aujourd'hui, pour ne pas laisser les repreneurs repartir de zéro, François s'est associé avec ses salariés, Camille, Thomas et Philippe, pour mieux gérer la continuité de l'élevage au moment de la transmission.
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Guide technique 2017 : Aléas climatiques : Comment s'adapter et anticiper ? Evolution des exploitations laitières mayennaises en réponse aux aléas climatiques
Quels sont aléas climatiques rencontrés en Mayenne ? Quelle stratégie dadaptation les éleveurs laitiers mayennais adoptent-ils ? Dans ce guide technique, sous forme de fiches, sont exposées des adaptations à des printemps secs ou des printemps pluvieux, en décrivant des adaptations à court terme (intra-annuelles), à moyen terme (d'une année sur l'autre) ou à long terme (plus de 2 ans). Chaque fiche est construite à partir des rubriques suivantes : Le principe de ladaptation ; quand mettre en place cette adaptation et comment ; quels en sont les avantages et les inconvénients ; résultats techniques et économiques ; témoignages dagriculteurs. Exemples de sujets traités dans le cadre des adaptations à court terme : - Diminuer rapidement les besoins du troupeau ; - Pratiquer la monotraite estivale ; - Réduire lapport alimentaire des génisses pour privilégier le pâturage des vaches Exemples de thèmes traités dans le cadre dadaptations à moyen terme : - Cultiver la luzerne ; - Semer des prairies multi-espèces ; - Implanter des couverts fourragers Enfin, pour les adaptations à long terme : - Races rustiques ; - Stratégie sur lélevage des génisses face aux aléas climatiques ; - Prairies permanentes ; - Séchoir en grange, en vrac ; - Construire et conduire un système herbager ; - Diversifier les systèmes de culture pour plus de résilience
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Lettre Filières FNAB - Lait n° 9
Antoine ROINSARD, Auteur ; Jean GUERRIER, Auteur ; Pascale LE MEZEC, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 9 est composée des articles suivants : - Liens entre choix de conduite, génétique et résultats techniques dans les élevages de bovins lait bio en France ; - Contractualisation en lait : un appui juridique à la FNAB ! ; - Point de conjoncture laitière européenne ; - État des lieux des fermes ovins lait bio en Aveyron ; - Les petits veaux en élevage laitier : rappel réglementaire ; - Les substances à base de plantes et leur utilisation en santé animale : des évolutions réglementaires nécessaires et urgentes ! ; - Parasitisme chez les petits ruminants : quelles réponses de nos confrères européens ? ; - PAC 2014-2020 : quels soutiens à la bio dans les élevages européens ?
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Mois de la bio : Concilier robot de traite et pâturage au Gaec de Rosen
Dans le cadre du mois de la bio en Grand Est, le Gaec de Rosen de la famille Guth à Dettwiller, dans le Bas-Rhin, ouvrait ses portes le mardi 7 novembre 2017. Lexploitation compte aujourdhui 130 vaches laitières et une SAU de 120 hectares environ. La conversion en agriculture biologique sest engagée lors de linstallation du fils, Guillaume, en 2009. Ce dernier explique son choix du robot de traite DeLaval installé en 2011 et les actions mises en place pour pouvoir concilier pâturage et robot. Afin d'améliorer les taux du lait produit, l'éleveur a choisi des vaches jersiaises (50 actuellement, avec l'objectif de changer le troupeau).
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"Le passage en bio permet de gagner en efficacité économique"
Karen MARUEL, Auteur ; BIO 63, AuteurDans le Puy-de-Dôme, l'association Bio 63 est allée à la rencontre de trois éleveurs qui ont accepté de présenter leur système de conduite : - Sortir du système broutard, une nécessité en bovin allaitant bio ; Angeline Masson, éleveuse de vaches de race Charolaise, est en bio depuis 2010. Pour valoriser au mieux sa viande dans la filière bio, elle a décidé, pour 2018, d'engraisser une dizaine de génisses grasses (contre 3 précédemment), et quelques veaux de boucherie. A l'occasion de cette visite, le projet de recherche SALAMIX sur les systèmes d'élevage herbagers a été présenté par Karine Vazeille de l'INRA de Laqueuille ; - Échanges autour d'une ferme bovin lait bio performante ; Roland Bel est éleveur laitier en Pie Noire et Jersiaise dans le Livradois-Forez, en bio depuis 2011. Il valorise au maximum la ressource en herbe, ce qui lui permet de limiter les charges et de gagner en autonomie alimentaire. Cette visite a aussi été l'occasion de présenter le collecteur de lait Biolait, auquel adhère l'éleveur ; - Le Saint-Nectaire bio, un marché porteur ; Bruno et Aline Brugières élèvent 22 montbéliardes, ferrandaises et abondances sur une cinquantaine d'hectares, sur la commune de Chastreix, en bio depuis 1998. Avec la moitié de leur production de lait, ils fabriquent du Saint-Nectaire AOP et bio, qu'ils affinent sur place et commercialisent en vente directe, à la ferme, dans les magasins bio et sur les marchés bio.
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Quels programmes d'amélioration génétique des animaux pour des systèmes d'élevage agro-écologiques ?
Florence PHOCAS, Auteur ; Catherine BELLOC, Auteur ; Joël BIDANEL, Auteur ; ET AL., AuteurDans les systèmes d'élevage dits agroécologiques, il est attendu des animaux qu'ils assurent la production tout en disposant de capacités d'adaptation à des contextes variés. Ainsi, il semble nécessaire de réorienter les programmes de sélection en considérant les interactions génotype-environnement et en évaluant les performances des animaux dans des systèmes à bas intrants. Ce sont des profils d'animaux variés, avec une diversité génétique entre races et intra-races importante, qui permettront de répondre aux attentes dans des milieux et systèmes d'élevage divers. Ainsi, les trois grandes étapes de sélection seront impactées par cette évolution des systèmes, à savoir : - la définition des objectifs de sélection ; - l'évaluation génétique ; - la sélection et l'utilisation des reproducteurs. Cet article rapporte une expertise collective de l'Inra, l'Idele, l'Ifip et l'Itavi sur le sujet.
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Race locale : La Bretonne Pie-Noir à l'honneur
Frédéric RIPOCHE, AuteurLors de l'édition 2017 du Salon de l'agriculture, c'est la race bovine Bretonne Pie-Noir qui est à l'honneur, représentée par Fine, l'une des vaches du GAEC des Sept Chemins, conduit en agriculture biologique, en Loire-Atlantique. Relancée grâce à un plan de sauvegarde qui a désormais 40 ans, le premier en France pour une race bovine, cette race locale mixte ne manque pas d'atouts. Les trois associés du GAEC en témoignent. Si la productivité de la Bretonne Pie-Noir est modeste (3000 à 4500 L de lait), elle est rustique et s'accommode de peu. Son lait est facile à produire et à valoriser en transformation fromagère.
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Retour à la nature avec les bonnes vaches nourrices
Bernadette OEHEN, Auteur ; Claudia SCHNEIDER, Auteur ; Franziska HÄMMERLI, AuteurVu le prix de vente du lait biologique, lutiliser pour nourrir ses veaux peut sembler un non sens économique. Aussi nombre des veaux en élevage lait biologique sont vendus à quatre semaines en conventionnel pour être engraissées. Cet article, à travers notamment le cas de deux exploitations suisses, présente une alternative à ce système : le recours à des vaches nourrices. Premier avantage : cela limite le travail de nourrissage des veaux qui se débrouillent seuls avec leur mère dadoption qui peut ainsi nourrir deux veaux. De plus, le fait quune vache nourrice de race laitière puisse nourrir deux veaux peut être la solution pour produire plus danimaux engraissés. Bertha Mlosch et René Rickenbacher ont même fait le choix darrêter la vente de lait pour produire de la viande, sans changer le troupeau, et avec lachat de veaux auprès dautres fermes afin de produire plus danimaux, grâce au recours aux vaches nourrices. Dans la deuxième ferme, en plus des veaux issus de leur troupeau de 25 vaches, les Grieder achètent 10 à 15 jeunes veaux par an et produisent ainsi 23 bovins dengraissement vendus en filière longue et une quinzaine danimaux dédiés à la vente directe, pour moitié des veaux et pour lautre moitié des bufs de deux ans.
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Transmission-Installation : Jamais Deux sans Trois
Romain CLAVEL, AuteurBrice Curnillon est éleveur dans l'Ain. Après son BTS, il avait pour projet de remettre en route, sur la ferme familiale, un atelier lait, avec la volonté de valoriser le lait en fromage Comté auprès la fruitière du village. Les difficultés l'ont cependant freiné. Il a enchaîné avec un remplacement dans une ferme où il s'est finalement installé avec trois associés, sur 230 ha produisant 900 000 l de lait. Néanmoins, l'évolution du Gaec divergeant avec ses propres attentes, il a quitté celui-ci fin 2014. L'opportunité de succéder à son beau-père lors de son départ en retraite, sur une structure de 125 ha organisés en deux sites avec une activité de 65 vaches allaitantes charolaises, l'amène à reprendre en main ses objectifs. Il finit par s'installer en juillet 2017, avec pour ambition de remettre une activité laitière sur la ferme. Il a pu réaliser ce projet grâce à Biolait qui lui a proposé une aide au report de production, lui permettant ainsi de pallier les problèmes de trésorerie pendant la période intermédiaire. Marie Couval et Philippe Barral de Biolait lui ont fourni de précieux conseils sur la conduite de sa ferme. Peu à peu, Brice Curnillon réalise son rêve : une structure à échelle humaine, un système extensif en bio, sans ensilage. Il a fait construire un nouveau bâtiment, s'est orienté vers des races rustiques et vers un séchage en grange pour viser l'autonomie en protéines.
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Le croisement de races ne s'improvise pas
Caroline MILLEVILLE, AuteurDans les systèmes herbagers, les éleveurs qui pratiquent le croisement de races recherchent principalement trois effets : 1) réintroduire dans le troupeau des gènes ou des caractéristiques manquantes (améliorer les taux cellulaires, avoir de meilleurs aplombs ), 2) recréer de la diversité génétique dans le troupeau, 3) bénéficier du phénomène dhétérosis (vigueur hybride). Néanmoins, le croisement de races ne simprovise pas et il est très dépendant des objectifs de léleveur (capacité de pâturage, critères fonctionnels ). Loptimum serait de croiser 3 races entre elles. Chaque race a ses avantages et inconvénients (la Jersiaise est une bonne laitière qui pâture bien mais ses veaux se valorisent mal, les races de montagne croisées à la Normande lui font plus ressortir le type viande ).
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Dossier : La filière bio accélère son développement
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Virginie QUARTIER, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurLélevage bovin a vu, et voit encore aujourdhui, une importante vague de conversions en AB, en bovin allaitant dès 2014 et en bovin lait surtout depuis fin 2015, en lien notamment avec la crise en conventionnel et des prix de vente en AB attractifs. Les filières sont donc en ordre de bataille pour accueillir et permettre une bonne valorisation des fruits de ces conversions, dautant plus que le marché est au vert avec une demande croissante en viande bio de la part du consommateur. Mais, pour poursuivre une bonne structuration des filières, permettant une bonne valorisation en AB de tous les bovins bio aujourdhui et à lavenir, il faut veiller à certains points. Ainsi, les agriculteurs ayant un projet de conversion doivent très vite réfléchir à la valorisation de leur viande bio et, de façon générale, les éleveurs doivent sinvestir dans le développement des filières. Ces dernières demandent un approvisionnement régulier en viande de qualité, doù limportance de la planification ou encore de la contractualisation. Autre enjeu majeur : la finition de la voie mâle. Il ny a pas de marché pour de la viande bio maigre. Les opérateurs travaillent donc à développer les marchés pour le veau rosé clair (par exemple, pour les GMS ou les boucheries), le veau rosé (en particulier pour la restauration collective) ou encore les bufs. Pour ces derniers, le défi est de gagner en précocité pour abaisser lâge dabattage à moins de 3 ans. De plus, le prix élevé des céréales en AB fait que la finition à lherbe est aussi un objectif important. Ceci amène à sinterroger sur les critères de sélection en race à viande ou encore sur lintérêt dintroduire des races précoces, valorisant mieux lherbe, comme lAngus.
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Dossier : Santé : Méthodes alternatives
Isabelle MATHY, Auteur ; Nadine SAVARY, Auteur ; Catherine EXPERTON, Auteur ; ET AL., AuteurDresser un panorama complet des multiples solutions alternatives de soin aux vaches, c'est ce que propose ce dossier. Il illustre le fait qu'il n'y a pas une seule, mais des vérités concernant la façon de traiter les problèmes de maladies. La santé animale, et celle des vaches en particulier, relève de nombreux paramètres. Les articles qui composent le dossier apportent, chacun à sa manière, un éclairage particulier sur les méthodes alternatives : - Compte-rendu du séminaire du Dr Paul Dettloff chez M. Teunis, Président de Natuurweide Pays-Bas ; - L'utilisation des produits à base de plantes est réglementée et leur utilisation est ainsi freinée en élevage (avec un rappel sur la réglementation) ; - Aromathérapie en élevage laitier : une médecine d'avenir... ou pas ; - Quels sont les principes de base pour qu'un animal soit en bonne santé ? Pour ne pas avoir à le traiter ? ; - Homéopathie ; - Places des "thérapeutiques" alternatives en élevage laitier ; - Guérir, mais aussi maintenir en bonne santé votre troupeau, rien qu'avec vos mains ; - Un système robuste pour prévenir plutôt que guérir ; - Vers une maîtrise sans antibiotique ; - Un produit miraculeux pour limiter les cellules ; - La prévention avant tout ; - Santé et chemins ? Ça n'est pas si loin ! ; - Les méthodes alternatives dans la "Voix Biolactée".
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Élevage bovin lait en agriculture biologique : Faire du lait bio avec la Simmental en profitant des atouts de la race
Michel WEBER, Auteur ; Dominique MAYANOBE, Auteur ; Marion LANSAMAN, Auteur ; ET AL., AuteurA Prades de Salars, dans l'Aveyron, le Gaec du Peyssi élève un troupeau de vaches de race Simmental, en agriculture conventionnelle. Cette race, rustique, à double finalité lait-viande, et permettant une bonne valorisation de l'herbe, pourrait s'avérer bien adaptée à une conversion à l'agriculture biologique. C'est ce qu'a voulu vérifier le syndicat Simmental de l'Aveyron, en commandant une étude à la mission Références de la Chambre d'agriculture du département. Le Gaec du Peyssi a ainsi servi de support pour une simulation technico-économique de conversion. Les principales conclusions, en termes de conduite et de résultats technico-économiques, sont présentées dans cet article. Concernant la conduite de l'élevage, les rotations seraient à revoir, pour permettre d'intégrer plus de prairies de longue durée, en diminuant les céréales et le maïs ; le nombre d'UGB, et donc le chargement, diminueraient en jouant sur le renouvellement. L'EBE pourrait se voir amélioré de 14 000 , hors aides bio.
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Elevage des futures laitières : Respecter la physiologie est primordial
Marie NAVAS, AuteurAvoir un troupeau laitier en bonne santé, produisant en valorisant au mieux lherbe et les fourrages, passe par une attention particulière donnée à lélevage des génisses. Respecter la physiologie et les besoins de ces dernières, de la naissance à leur premier vêlage, est gage davoir des laitières en bonne santé et productrices. Cet article reprend les principaux enseignements issus dune journée de formation sur lélevage des veaux et génisses. Ces conseils sont à avoir en tête pour appuyer lobservation de son troupeau et améliorer ses pratiques. Parmi ces conseils, on peut retenir le besoin de permettre au veau de téter en quantité suffisante le colostrum de sa mère dans les deux heures suivant sa naissance. De même, un sevrage à six mois (au lieu de trois, âge minimal fixé dans le cahier des charges bio) contribue à renforcer les performances de la future laitière. Les veaux doivent être, si possible, mis en contact danimaux adultes (ex : une femelle tarie), notamment pour développer leur comportement alimentaire. Ne pas donner, ou alors peu, de concentré ou densilage avant un an : les veaux doivent apprendre à devenir des ruminants et la flore de leur rumen doit se développer pour permettre la digestion des fourrages, doù le besoin important de fourrages grossiers à cet âge.
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Les intérêts multiples des légumineuses fourragères pour l'alimentation des ruminants
R. BAUMONT, Auteur ; D. BASTIEN, Auteur ; A. FÉRARD, Auteur ; ET AL., AuteurLes légumineuses fourragères et prairiales présentent de nombreux intérêts pour l'alimentation des ruminants. Cette synthèse bibliographique fait le point de façon approfondie sur les données récentes acquises pour la luzerne, le trèfle blanc, le trèfle violet et le sainfoin. Riches en azote et très ingestibles, les légumineuses permettent d'obtenir des performances animales élevées, tant au pâturage qu'avec des rations hivernales, et de faire des économies importantes d'aliments concentrés protéiques. Elles présentent également des effets intéressants par rapport à la santé des animaux, à leurs rejets dans l'environnement et à la qualité du lait et de la viande. Ces effets peuvent provenir des tannins condensés, présents dans le sainfoin par exemple, et de la polyphénol oxydase présente dans le trèfle violet, qui modifient le métabolisme des protéines et des lipides du fourrage dans le tube digestif. Les tannins condensés ont également des propriétés antihelminthiques et antiméthanogènes.
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Monotraite : Regards et pratiques déleveurs
Yann EVENAT, AuteurChoisir la monotraite, partielle ou totale, demande une réflexion à léchelle du système et une bonne approche technique. Des choix seront à faire en termes de sélection de races, de croisements, de pâturage, de réforme ou de gestion de vaches nourrices. Quatre éleveurs bio du Finistère présentent leurs pratiques autour de la monotraite, que certains dentre eux pratiquent depuis, parfois, une quinzaine dannées. Si la Holstein semble bien adaptée à cette pratique, ces éleveurs travaillent avec des croisements (ex : Jersiaise, Rouge Norvégien) ou avec dautres races (ex : Jersiaire danoise). La période de monotraite est réfléchie selon les choix du système : plutôt en été pour, selon les cas, faciliter la détection des chaleurs, dégager du temps pour la famille ou encore pouvoir accéder plus facilement à des parcelles de pâturage éloignées. La gestion des nourrices est aussi un enjeu important et les témoignages montrent diverses pratiques. Au final, ces éleveurs sont satisfaits de leur choix de faire de la monotraite et de ses résultats. Mais ces témoignages montrent aussi que ce choix sintègre dans une réflexion globale, à léchelle du système, englobant les objectifs de production et de vie de lagriculteur.
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Naturel ? Monte naturelle.
Franziska HÄMMERLI, AuteurCet article rapporte les résultats dune étude comparative menée par deux chercheuses du FiBL et de luniversité de Kassel entre deux groupes de vaches laitières biologiques, dont certaines étaient issues de monte naturelle (MN) et dautres dinsémination artificielle (IA). Ainsi, un total de 594 vaches en première lactation provenant de 29 élevages pratiquant aussi bien la MN que lIA ont été suivies sur divers critères (qualité du lait, intervêlage, rendement laitier). Les résultats montrent que les vaches engendrées par monte naturelle ont des laits contenant moins de cellules (-13 %) et des intervêlages en moyenne plus courts de 12.7 jours. Ces résultats peuvent notamment sexpliquer par le fait que les taureaux en monte naturelle sont en très forte majorité issus du même élevage ou de la même région que les mères et probablement ainsi plus adaptés au contexte local que les taureaux producteurs de semences pour l'IA. Par ailleurs, le stress lors de l'insémination et les traitements du sperme d'IA sont aussi des éléments à creuser.
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Quels taureaux holstein choisir en système herbager ?
Aurélie CHEVEAU, AuteurMême après leur passage en système herbager, et parfois à l'agriculture biologique, certains éleveurs laitiers continuent à travailler avec la race Prim'Holstein. Toutefois, leurs critères de choix des taureaux peuvent changer, comme en témoignent Philippe et Martine Camus, et Gabriel Lissilour, tous les trois éleveurs dans le Finistère. Le couple Camus, en agriculture biologique, a des vaches Prim'Holstein relativement atypiques : petites et trapues. Ils ne sélectionnent pas leurs taureaux sur l'index lait, mais privilégient plutôt la fertilité, la morphologie ou encore l'état corporel. Si les taureaux génomiques, pour lesquels les performances sont prévues en fonction de leurs gènes par manque de descendance, sont les plus nombreux dans les centres de sélection, les taureaux confirmés sont conseillés, avec une plus forte fiabilité sur leurs performances grâce à l'existence de filles en lactation. L'article présente une liste des taureaux conseillés par Prim'Holstein France pour des systèmes herbagers.
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La vache rouge polonaise : La race typique des montagnes Beskid Wyspowy
Tomasz SAKOWSKI, Auteur ; Rainer SUPAN, AuteurLa vache rouge polonaise descend du type sauvage "Bos brachyceros", qui vivait dans la partie Est de l'Europe centrale et en Scandinavie. Elle représentait, entre les deux guerres, plus de 25 % du troupeau polonais. En 1969, les autorités chargées de la gestion du troupeau polonais ont décidé de remplacer la vache rouge par des races plus productives, et le nombre de vaches rouges polonaises a considérablement diminué. Pourtant, la vache rouge polonaise est une race autochtone particulièrement adaptée aux conditions de vie et de production de ce pays : grande résistance, très bonne santé, longévité, excellente fertilité, vêlages faciles et, de plus, lait d'une valeur biologique supérieure. Elle présente, en outre, une aptitude pour des conditions environnementales difficiles, une tolérance dans la sélection des fourrages et une habileté à réduire la production pour mieux passer le cap de la saison difficile. Aujourd'hui, des éleveurs souhaitent préserver l'élevage de cette race, alors que beaucoup d'autres éleveurs polonais ont pour objectif de créer une nouvelle race par croisement de vaches rouges polonaises, danoises, suédoises et norvégiennes. La production biologique pourrait être une nouvelle voie pour les éleveurs de vaches rouges polonaises, qui multiplient les actions (création d'une coopérative, participation à un important concours agricole...) pour essayer de valoriser les vaches rouges polonaises locales.
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La viande bio pour la transformation est très recherchée. Deux possibilités.
Eric MEILI, Auteur ; Franz J. STEINER, AuteurEn Suisse, pour répondre à la demande en viande biologique importante, deux possibilités sont étudiées avec leurs plus et leurs moins : lengraissement de vaches de réforme ou encore la production de bufs issus des veaux mâles de vaches laitières. Lengraissement de vaches de réforme (toutes races) peut être un débouché pour les vaches issues de son élevage ou encore un éleveur peut se spécialiser dans la finition de tels animaux (avec alors achat danimaux à engraisser). Lengraissement de vieilles vaches demande du doigté et lanimal doit être en bonne santé. Mais les prix actuels sont bons et lengraissement peut se faire sans concentrés, à partir de fourrages de qualité. Lengraissement de bufs à partir de veaux mâles bio issus de races laitières (sauf les races laitières "extrêmes") est aussi en développement. Facile, les animaux étant peu exigeants côté alimentation, cela peut être un moyen de valoriser tous ses animaux en bio si on est en production laitière. Ceci peut être aussi intéressant pour des fermes en grandes cultures sans bétail, car cela permet de valoriser les fourrages produits dans les rotations, dapporter du fumier, de créer un nouveau produit à valoriser très demandé, voire dans certains cas, de bénéficier daides.
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Accompagner les éleveurs de races à petits effectifs ; Races à petits effectifs : un outil de diagnostic du collectif
Marion VANDENBULCKE, Auteur ; Denis OLLIVIER, AuteurSauvegarder des races anciennes est un besoin patrimonial, mais surtout de conservation de biodiversité. On recense aujourd'hui, en France, 65 races à très petits effectifs et de plus en plus d'éleveurs s'y intéressent. Des aides existent pour conserver ces races (MAE-PRM = mesure agro-environnementales de prime aux races menacées). Par ailleurs, lorsque les éleveurs veulent vendre les produits issus de ces animaux, ceux-ci étant nécessairement en faibles volumes, ils n'intéressent guère la grande distribution, ni même les bouchers : seules les filières de vente directe sont donc concernées dans un premier temps. Un projet Casdar intitulé Varape (valorisation des races à très petits effectifs) vient de produire un guide méthodologique à cet effet, plus de réflexions que de recettes. Un second article détaille le fonctionnement de ce guide, utile pour ne pas se perdre dans le dédale des points à aborder. Un animateur extérieur est souvent requis pour décliner ce guide avec les éleveurs. Pour plus d'informations : www.varape.idele.fr
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Adapter son troupeau à son système : le croisement 3 voies
Michel MAUGUIN, Auteur ; Marion MENEZ, AuteurLe croisement 3 voies des vaches laitières a été développé aux États-Unis dans l'objectif de profiter au maximum de l'effet d'hétérosis, selon lequel l'individu obtenu par croisement serait supérieur par rapport à ses deux parents de race pure. Concrètement, cela se traduit par des améliorations en termes de fertilité, de résistance aux maladies, de longévité..., comme en témoigne, dans cet article, Michel Mauguin, éleveur laitier en agriculture biologique dans le Morbihan.
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Augmenter la robustesse d'un troupeau de vaches laitières
LETTRE FILIÈRES FNAB - LAIT, AuteurLes vaches n'ont pas la même réaction face à des perturbations. Prendre en compte ce facteur peut augmenter la robustesse de son troupeau. Ainsi, l'INRA du Pin au Haras a étudié deux lots de neuf vaches laitières : l'un avec tous les animaux au même stade physiologique (lactations regroupées) et, dans le second, les vaches sont à des stades hétérogènes de lactation. En cas de perturbation, ce dernier lot montre globalement une meilleure production de lait. A partir de ce constat, l'INRA a étudié une conduite de troupeau basée sur la constitution de deux lots : l'un vêlant au printemps et l'autre à l'automne. Cette conduite présente, en plus d'une meilleure robustesse du troupeau, divers avantages : en périodes de moindre disponibilité alimentaire (été et hiver), une partie du troupeau est tarie ; les vaches vides en fin de période de reproduction peuvent intégrer l'autre lot ; plus de souplesse en termes d'âge à la première mise bas ; pas de pic de travail lié à une seule période de mises bas et étalement de la production.
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À chaque ferme son propre système de pâture
Markus SPUHLER, AuteurAdapter son système de pâture à son exploitation est un élément essentiel, comme le montre le cas de la ferme laitière biologique objet de cet article. Cette exploitation, située en Suisse (commune de Madiswil), compte un troupeau de 24 vaches Jersey sur une SAU de 18 ha, dont 6.5 de prairies permanentes sur les zones les plus en pente. Le choix a été fait de privilégier au maximum le pâturage intégral l'été, le but étant de réduire les coûts de production. La race Jersey a été choisie pour son petit gabarit (plus compatible avec le type de sol et les pentes des parcelles) et pour ses capacités à valoriser les fourrages grossiers tout en produisant un lait très riche. Prairies permanentes et temporaires sont pâturées, mais seules les secondes sont aussi fauchées. Un système de pâturage tournant sur gazon court a été mis en place, avec trois enclos pâturés jusqu'à douze fois par an, avec une mise à l'herbe la plus précoce possible au printemps, mais un arrêt assez tôt l'automne. Pour maintenir le potentiel de production des prairies permanentes, des sursemis réguliers sont réalisés (tous les trois à quatre ans). La fertilisation est faite avec du purin et un important travail est conduit pour limiter les espèces indésirables.
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Dossier : Élevage, précieuse biodiversité animale
Julia BESSIN, Auteur ; Nelly PEGEAULT, Auteur ; L. MARKEY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier comprend plusieurs articles : - La biodiversité animale à la ferme. Avant de devenir éleveuse de brebis laitières dans l'Ain, Julia Bessin a réalisé, dans le cadre de ses études d'ingénieur en agronomie, un mémoire sur le maintien de la biodiversité animale domestique. Elle est allée à la rencontre de nombreux éleveurs afin de saisir toute la complexité des questions liées à la gestion des races animales, des mécanismes de sélection qui sont au point de départ de la perte de diversité génétique et des raisons qui poussent certain éleveurs à préférer des races rustiques ; - "C'est la race qui fait l'élevage". Jocelyne Porcher, ancienne éleveuse, est sociologue, directrice de recherche à l'INRA de Montpellier. Elle s'intéresse aux relations homme / animal dans le milieu de l'élevage. Elle explique dans quelles conditions, selon elle, l'élevage bio peut être l'élevage du futur ; - Races à faibles effectifs : de la conservation à la valorisation. Lucie Markey, de l'Institut de l'Élevage, montre comment le maintien d'un équilibre entre ces deux éléments essentiels et complémentaires de la sauvegarde d'une race est une recherche constante de la part des gestionnaires des races à petits ou très petits effectifs ; - Sauvegarder pour pérenniser : L'action du Conservatoire du Patrimoine Biologique en Midi-Pyrénées ; - Que seraient devenues les montagnes d'Auvergne sans la Ferrandaise ? Jean-François Ondet, Président de l'association "La Ferrandaise" et éleveur au Mont-Dore (63), apporte son témoignage ; - Plaidoyer pour la création d'un collectif autour de la biodiversité et de la sélection animales. Patricia Biau, en charge de la révision des cahiers des charges "élevages" pour Nature & Progrès, fait le point sur l'érosion de la diversité génétique des animaux et l'érosion de l'autonomie des éleveurs.
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Une ferme laitière biologique en Nouvelle-Zélande
Jean-Marie POILVET, AuteurKévin et Robyn Barrett sont éleveurs à Rahotu, dans la région du Taranaki, sur l'île nord de la Nouvelle-Zélande. Ils possèdent trois fermes en bio, dont celle qui est présentée dans l'article. Les éleveurs gèrent, chaque jour, les surfaces en herbe destinées aux troupeaux, à l'aide d'un herbomètre et d'un système de clôture, qu'ils déplacent en fonction des besoins et des contraintes climatiques. Les douze éleveurs bio de cette région du Taranaki se réunissent, chaque mois, pour partager l'actualité et aborder des points techniques.
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Au GAEC de l'Epervier, en Mayenne : « Nous valorisons les atouts de l'agriculture durable »
Franck MECHEKOUR, AuteurEn reprenant l'exploitation familiale située en Mayenne en 2011, Thibaut Audoin a fait fortement évoluer son système laitier en optant pour l'AB et en privilégiant le pâturage (10 mois de pâturage par an, dont huit intégral), et l'autonomie (pas d'achat d'aliment, un tiers de la SAU étant consacré à la culture d'un mélange triticale/pois). Les deux tiers de la SAU sont des prairies multi-espèces, dont les mélanges sont conçus par l'exploitant, selon ses besoins et le milieu. Elles servent au pâturage et à la production de foin (pas d'enrubannage ou d'ensilage). Côté production laitière, commercialisée auprès d'une laiterie fabriquant des fromages bio au lait cru, le choix a été fait de ne pas « pousser » les vaches normandes, mais de produire surtout un lait de qualité. Côté reproduction, un taureau charolais est présent dans le troupeau pour la fécondation de 80 % des vaches. Les 20 % restants et les génisses sont inséminés en IA avec de la semence sexée femelle issue de taureaux normands à haute valeur génétique. Le choix de développer un tel système, raisonné aussi pour permettre de rester au forfait, correspond au projet de cet agriculteur qui souhaite maintenir un équilibre entre vie professionnelle et privée, d'où également la décision de tester la monotraite depuis trois mois, afin de diminuer la charge de travail, tout en maintenant les résultats économiques de l'exploitation.
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Première rencontre Itab sur la génétique animale : Reprendre en main la sélection
Annie RIGAULT, AuteurLes 5 et 6 novembre 2014, ont eu lieu, à Châteauroux, deux journées techniques regroupant éleveurs, techniciens et chercheurs autour de la sélection en ruminants et volailles pour la production biologique. L'article relate la nature des débats et livre le témoignage de Mickaël Brochard, de l'Institut de l'élevage, qui précise les besoins en sélection, notamment la robustesse et la longévité des animaux.
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La race corse est reconnue
Sophie BOURGEOIS, AuteurEn novembre 2013, la race bovine Corse est devenue la quatorzième race de l'Organisme de sélection des races locales à petits effectifs. C'est une étape importante pour sa sauvegarde, que l'on peut considérer comme encore non totalement acquise. Les bovins de Corse sont des marcheurs exceptionnels en montagne et trouvent seuls leurs ressources dans le maquis durant la moitié de l'année. L'association Corsica Vaccaghli réalise, chaque année depuis 2011, un inventaire des animaux chez des éleveurs volontaires. Des travaux de l'Inra ont permis de mettre en lumière la forte originalité génétique de cette population de bovins qui en fait une race à part entière.
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Santé animale : Et pourquoi pas l'homéopathie pour vos ruminants ?
Christelle DUBOIS-FRAPSAUCE, AuteurPour assurer une bonne santé aux animaux, l'utilisation de l'homéopathie apporte de multiples avantages, tout en répondant aux attentes de la société en matière de réduction des antibiotiques (Plan Eco-Antibio 2017). L'auteure, docteur vétérinaire, présente cette médecine thérapeutique utilisée depuis le XIXème siècle chez l'homme, puis adaptée pour les animaux : ses trois principes fondamentaux (la similitude, l'infinitésimalité, l'individualité), les éléments (végétaux, animaux, minéraux) à partir desquels les médicaments homéopathiques sont élaborés, les procédés de fabrication, les différentes formes obtenues et utilisables (teintures mères, granules, poudres...), ainsi que les modes d'administration. Pour l'auteure, les traitements homéopathiques présentent de nombreux atouts : ils sont efficaces, ne laissent pas de résidus dans les denrées alimentaires, ne sont pas toxiques pour les malades, sont faciles à administrer et présentent un coût faible. Quelques exemples d'utilisation en santé animale sont proposés : la mise bas, la lactation, les traumatismes, le soutien à l'organisme.
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Sélection paysanne sur la Brune des Alpes
Florent MERCIER, Auteur ; Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Sylvie DARTOIS, Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut Technique de l'Agriculture Biologique) | 2015Les qualités laitières, la rusticité et les facultés d'adaptation de la race bovine Brune des Alpes ont facilité son développement dans le monde entier. Aux États-Unis, la sélection de la Brune s'est rapidement orientée vers la production tout en conservant le caractère rustique de la race d'origine. On parle là-bas de Brown-Swiss. Le développement de cette sélection américaine peut influer sur le développement européen de la Brune européenne. Face à cela, un groupe de 500 éleveurs suisses s'est mobilisé pour sauvegarder la Brune d'origine. Ils ont ainsi sélectionné, par leurs observations au champ et à la traite, 8500 vaches, effectif en hausse depuis une dizaine d'années. Si les possibilités offertes par le développement de l'indexation génomique, en évaluant de jeunes taureaux, peuvent sembler tentantes, les éleveurs s'interrogent sur les conséquences et conservent pour l'instant leurs pratiques. Jakob Zentner, éleveur de Brunes d'origine en agriculture biologique en Suisse, témoigne. Après que son père eut introduit des lignées Brown-Swiss dans le troupeau familial, Jakob, lorsqu'il a pris la suite, a totalement renouvelé le cheptel avec des Brunes d'origine.
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Spermasexing Les paysans bio doivent-ils pouvoir choisir le sexe ?
Adrian KREBS, AuteurEn 2016, les délégués de Bio Suisse devraient débattre d'une éventuelle autorisation du spermasexing (utilisation de doses de sperme sexé) en élevage bovin biologique. Certains éleveurs laitiers souhaiteraient pouvoir avoir recours à cette pratique pour, notamment, limiter le nombre de veaux mâles, mal revalorisés dans la filière laitière. D'ailleurs, la protection suisse des animaux (PSA) déplore le sort fait à de nombreux veaux mâles en race laitière, parfois tués à la naissance ou mal nourris. Mais cette idée du spermasexing est controversée, comme le montre l'échange entre deux agriculteurs biologiques repris dans cet article. Le FiBL considère que cette pratique ne pose pas plus de problèmes éthiques que l'insémination artificielle normale et qu'elle ne peut donc pas être rejetée tant que la seconde est autorisée. Mais le FiBL recommande d'autres stratégies face au problème des veaux mâles en filière laitière : I) au lieu de rester en race pure, favoriser les races mixtes permettant la production de veaux plus facilement valorisables ; II) favoriser la valorisation des mâles en filière biologique ; III) inséminer plutôt en début de chaleurs, les spermatozoïdes femelles survivant plus longtemps que les autres, d'où une augmentation des chances d'avoir des veaux femelles.
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Adapted breeds for organic and low input dairy systems
Auvo SAIRANEN, Auteur ; Andreas STEINWIDDER, Auteur ; W. ZOLLITSCH, Auteur ; ET AL., Auteur | EUROPE : SOLID (Sustainable Organic and Low-Input Dairying) | 2014Les vaches laitières de type conventionnel sont sélectionnées principalement pour la production de lait dans un système d'utilisation intensive à base de concentrés alimentaires. Les fourrages, en particulier les pâturages, représentent généralement moins de 50 % de la ration totale dans ce système. Par conséquent, les vaches laitières élevées dans de tels systèmes ne sont pas adaptées aux systèmes de production biologique ou à faibles intrants. Parallèlement, les producteurs ont identifié certaines races et certaines souches potentiellement adaptées aux systèmes à faibles intrants. Pourtant, peu d'études scientifiques se sont penchées sur le sujet. SOLID-Task 2.2 est un projet qui vise à améliorer la compétitivité de la production laitière biologique et à faibles intrants. Il essaie de comprendre le rapport entre le matériel génétique des vaches laitières et son adaptation à une restriction systématique de l'apport de nutriments et de l'énergie. Ainsi, trois essais ont été menés en Europe sur ce sujet. Les niveaux de concentrés alimentaires du groupe témoin et du groupe à faible niveau d'intrants étaient de 656 contre 286 kg en Autriche, de 1657 vs 717 kg en Irlande du Nord et de 2880 contre 1359 kg en Finlande. Les premiers résultats semblent confirmer que la réduction de suppléments de concentrés réduit le rendement laitier, mais ne semblent pas avoir un effet néfaste sur la santé et la reproduction. La réponse des différents génotypes à la réduction des nutriments et à la réduction de l'apport énergétique n'était pas uniforme dans les différentes études. Cela est probablement dû aux différences génotypiques et aux régimes alimentaires.
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L'élevage biologique des bovins
Comment convertir un élevage conventionnel de bovins lait et viande en un système d'élevage biologique ? Quels sont les éléments indispensables à connaître et les conseils à suivre pour mener à bien cette conversion ? Ce guide pratique s'adresse principalement aux éleveurs conventionnels déjà installés qui possèdent une expérience de l'élevage des bovins lait et/ou viande. Il présente le contexte actuel de l'élevage biologique des bovins laitiers et allaitants, en France et dans la Communauté européenne, détaille la situation du marché biologique des produits laitiers et de la viande bovine ainsi que l'organisation des filières et offre de nouvelles perspectives. Il met également en évidence la singularité des techniques biologiques, comparées aux pratiques conventionnelles, en insistant sur les aspects qui différencient et en précisant pour chacune d'entre elles, les exigences réglementaires, les résultats technico-économiques, mesurés sur un échantillon d'exploitations biologiques représentatives du territoire national, permettant d'appréhender les changements à attendre d'une conversion en agriculture biologique. Enfin, il indique les différentes étapes pour suivre un plan de conversion, basé sur différentes aides dont l'éleveur peut bénéficier, propose des cas concrets et restitue les témoignages de différents acteurs des filières "lait" et "viande" (éleveurs, chercheurs des fermes expérimentales, responsables d'organismes d'aval) pour apporter un éclairage réaliste sur la problématique de conversion et les perspectives du marché biologique des produits laitiers et de la viande bovine. L'auteur, Dominique Antoine, a été responsable du service Agriculture biologique de la coopérative céréalière LIGEA, président de l'ACAB (Association de conseillers indépendants en agriculture biologique) mais aussi président de l'ITAB (Institut technique de l'agriculture biologique). Il est aujourd'hui consultant en agriculture biologique.
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« Faire avec l'existant m'a contraint à réfléchir autrement »
Maud CLOAREC, AuteurCette fermoscopie présente un éleveur du Morbihan qui a choisi de miser sur le pâturage et de grouper les vêlages pour réduire le travail d'astreinte. Lors de son installation, il fut contraint de ne pas s'agrandir. Un mal pour un bien, dit-il, car cela lui a permis de repenser son système. Pour financer ses annuités de reprise, il doit augmenter son EBE. Deux solutions s'offrent à lui : produire plus de lait ou réduire ses charges. La seconde solution le conduit à abandonner le maïs ensilage, croiser ses Holstein avec des races plus rustiques, mieux valoriser les réformes par la génétique et enfin adopter les vêlages groupés pour réduire l'astreinte hivernale. Le temps libéré est consacré à de l'accueil social à la ferme. Les soins aux veaux ont donc été simplifiés et l'achat d'un taxi à lait lui permet de faire face sereinement à la période des vêlages. Il s'agit d'un chariot qui a une capacité de 150 litres de lait, avec une pompe et un compteur, et qui permet de distribuer très rapidement le lait aux veaux qui sont dans des cases individuelles.
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Fermoscopie : Le système herbager sécurise une installation coûteuse
Nathalie GOUEREC, AuteurFranck Le Breton reprend la ferme familiale située dans les Côtes-d'Armor et qui compte 70 ha, dont 10 qui se trouvent dans un rayon de 3 km autour des bâtiments et qui servent principalement aux vaches laitières. Face à la nécessité de construire un nouveau bâtiment, il préfère financer cet investissement en économisant des intrants et en rationalisant la production plutôt qu'en intensifiant le système : grouper les vêlages pour gagner du temps, conserver des vaches mixtes pour avoir un revenu viande important tant que l'augmentation de la taille du troupeau n'est pas suffisante. L'éleveur choisit en effet de réduire progressivement l'effectif de Holstein au profit de croisements trois voies entre de la Simmental, de la Rouge scandinave et de la Pie Rouge. L'optimisation du pâturage permet de conserver un faible niveau de concentré : 350 kg par vache et un coût alimentaire total de 65 /1000 litres de lait. Avec un EBE/produit de 56 %, les performances économiques sont au rendez-vous.
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Un guide pour accompagner les démarches collectives de valorisation des produits des races à petits effectifs
C. COUZY, Auteur ; L. MARKEY, Auteur ; A. LAUVIE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Qualité des produits). Quand le souci de la pure sauvegarde d'une race à petits effectifs est écarté, apparaît celui de la commercialisation de ses produits, qui sont souvent loin des standards et toujours en faibles volumes. L'analyse de 29 démarches observées a confirmé et étoffé la connaissance des opportunités ou des verrous liés à la valorisation des races à petits effectifs (RPE). Elle a montré que les collectifs d'éleveurs peuvent tirer parti des caractéristiques de leurs races en transformant en atouts ce qui, au départ, pouvait paraître comme des contraintes. Mais, certains restent plus difficiles à dépasser. L'analyse des expériences a également nourri le guide « Varape » (VAlorisation des RAces à Petits Effectifs) en identifiant les bonnes questions à se poser, et les conditions de réussite des différentes options (marque, AOP ). Ce guide est un outil à destination des groupes d'éleveurs désirant mettre en place une filière collective de valorisation d'une race à petits effectifs. Il permet de diagnostiquer où en sont la race, ses produits et le collectif qui la porte afin d'aider ce dernier à se fixer des objectifs et un plan d'actions réaliste. De plus, il offre des ressources diverses (par exemple sur les signes officiels de qualité, les circuits courts, les analyses d'expériences ), pour nourrir les réflexions.
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Journées Techniques : Sélection animale en AB : 5 & 6 novembre 2014 à Châteauroux
Etienne LEGRAND, Auteur ; Etienne VERRIER, Auteur ; Didier BOICHARD, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut Technique de l'Agriculture Biologique) | 2014Les 5 & 6 novembre 2014, se sont tenues, à Châteauroux, des Journées Techniques sur la Sélection Animale, la Diversité Génétique et l'Agriculture Biologique. Organisées par l'ITAB avec l'aide de Bio Centre, ces journées étaient destinées à la réflexion sur la façon dont les schémas de sélection actuels peuvent répondre aux besoins de l'élevage biologique, chez les ruminants et les volailles. Les bases, les enjeux et les outils de la sélection génétique ont été présentés, ainsi qu'un panorama de l'état actuel des connaissances dans le domaine : - L'amélioration génétique des animaux : aperçu historique, principes et application à des productions sous cahier des charges ; - Sélection, systèmes de production et qualité des produits des vaches laitières ; - Sélection des ruminants et agriculture biologique : quelques possibilités et pistes à partir des dispositifs de sélection actuels ; - Les schémas de sélection génétique répondent-ils aux besoins des productions biologiques dans les filières avicoles ? ; - Adéquation de l'élevage aux conditions locales ; - Évaluation quantitative de la robustesse des vaches et du troupeau laitier : quels principes retenir ? ; - La sélection participative en semences paysannes : Raisonnement et enjeux ; - Une démarche de sélection en Brune d'Origine pour une adaptation locale ; - La biodiversité animale à la ferme : pratiques et points de vue d'éleveurs et éleveuses sur la gestion des troupeaux ; - Synthèse de l'état actuel des connaissances en épigénétique : ouvertures vers des questionnements ; - Gérer les races animales locales en biens communs : dispositifs, crises et leviers de la coopération.
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Les nouveaux enjeux du couple vache-prairie à la lumière de l'agroécologie
A. PFLIMLIN, Auteur ; P. FAVERDIN, AuteurLes crises agricoles mondiales ne sont pas des soubresauts conjoncturels, mais la conséquence de la spécialisation et de l'industrialisation des élevages. Le modèle intensif mettant en concurrence les ruminants et les humains pour la consommation de grains est donc remis en cause. Les systèmes herbagers sont posés comme des alternatives dont les progrès reposent essentiellement sur la génétique : les bovins doivent être adaptés au système de production, et non l'inverse. De plus, l'innovation fourragère consiste à inventer des systèmes économes en intrants, mais associés à une moindre consommation humaine de viande. L'article décrit des exemples français et étasunien où la spécialisation des élevages a conduit à leur industrialisation. Par exemple, un troupeau moyen californien compte 900 vaches laitières produisant 10 000 kg de lait par an. Les troupeaux indiens jouent le rôle de contre-modèle : 80 millions d'éleveurs possèdent une à deux vaches. En dépit de cette extrême atomisation de l'offre, le pays est autosuffisant en lait. L'article esquisse des définitions de l'agroécologie et de son application aux systèmes bovins herbagers européens. La pertinence des indicateurs techniques et économiques classiques est à revoir (remplacer par exemple la production laitière par vache par le nombre d'emplois créés par million de litres produits).
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La petite race qui monte
A. FISCHER, AuteurDeuxième race de vache laitière au monde, la Jersiaise est représentée par environ 8 millions de têtes. Elle est originaire de l'île britannique de Jersey, a été introduite en France au milieu du XIXème siècle et a été reconnue officiellement quelques décennies plus tard comme race française. Après avoir longtemps été considérée comme secondaire par rapport à la Normande et à la Hollandaise, ses effectifs sont en nette progression depuis quelques années. Parmi ses atouts, on note, entre autres : un lait riche et bien rémunéré, une bonne efficacité de transformation, une morphologie faite pour durer, une bonne fécondité...
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Un plan pour les races de Bretagne
Hélène BUSTOS, AuteurLa Fédération des races locales de Bretagne vient d'éditer une série de fiches techniques sur les systèmes d'élevage de races locales (vaches Armoricaine, Froment du Léon, Bretonne Pie Noire, porc Blanc de l'Ouest, chèvre des fossés...). La Fédération regroupe 10 associations de races locales et mille éleveurs. L'image de ces races change, elles sortent des écomusées et sont en phase avec les demandes des consommateurs.
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Plus de lait et à un meilleur prix pour les élevages Optilait en 2013
Patrice PERGUET, AuteurLes performances techniques et économiques des élevages aveyronnais du réseau de suivi « Optilait » sont présentées pour les campagnes 2011, 2012, 2013. Les prix du lait, les niveaux de cellules, les taux et les critères liés à l'alimentation et au chargement sont présentés pour 2013 par petites régions naturelles, ainsi que par élevages avec spécificités (Jeune Montagne, robots de traite, conduite en bio), 11 exploitations dans l'échantillon). Un tableau permet de comparer les performances de reproduction des races. Un autre tableau présente les critères techniques, économiques, le prix de l'aliment, les coûts alimentaires et les marges de cinq groupes d'éleveurs aveyronnais pour 2013. Les niveaux d'étable sont plus faibles en agriculture biologique, mais les taux cellulaires moyens sont également plus faibles chez les producteurs biologiques que dans l'ensemble des groupes de l'Aveyron. Malgré un prix à la tonne de concentré biologique plus élevé, les coûts de concentré en /1000 litres sont plus faibles chez les éleveurs biologiques. Les marges sur coût alimentaire sont de 312 /1000 l pour le bio et entre 244 à 263 /1000 l pour l'ensemble des éleveurs aveyronnais, selon les régions.
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Races locales : Eglantine préfère la robe pie noir
Antoine BESNARD, AuteurEglantine Touchais a repris la ferme familiale et conservé les Bretonnes Pie Noir. Elle élève désormais 12 vaches sur 15 ha, en Ille-et-Vilaine. La rusticité de cette race mixte lui permet de laisser les vaches dehors toute l'année : une économie de bâtiment qui a permis à l'éleveuse de se concentrer sur l'investissement dans une fromagerie. Tout le lait est désormais transformé à la ferme et vendu en direct, dans les magasins biologiques et à un restaurateur. L'éleveuse décrit son organisation et son expérience de la monotraite qui s'est avérée infructueuse. L'article revient ensuite sur l'histoire et les caractéristiques de cette race, protégée et promue par la Fédération des Races de Bretagne.
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A la recherche du temps gagné en systèmes pâturants bas intrants
Maud CLOAREC, AuteurHuit éleveurs bretons en bovins lait ont constitué un groupe pour chercher à réduire leur temps de travail et d'astreinte. Ils ont été lauréats de l'appel à projets 2013 Casdar « Action collective pour l'agro-écologie » et bénéficient d'une animation. Ces éleveurs ont étudié des agriculteurs bretons ayant fait évoluer leur système vers moins de travail, mais plus d'efficacité économique, en s'inspirant de systèmes néo-zélandais, irlandais ou anglais. Ce travail d'étude a permis d'identifier des éléments clés de succès, notamment celui de produire le maximum de chiffre d'affaires à partir du potentiel fourrager de l'exploitation. Ceci amène à mettre toute la surface accessible en herbe, à grouper les vêlages (février-mars), à développer la mono-traite, à sélectionner des vaches plus rustiques avec un bon rapport « besoins / production ». Ayant ainsi identifié ces éléments-clés, les huit éleveurs du groupe travaillent à les décliner chez eux. Tout d'abord, une simulation des évolutions possibles de leur système a été réalisée et, à partir de là, une identification des pistes d'action : attendre la réduction des annuités pour les jeunes installés, maximiser le pâturage et les surfaces accessibles en herbe, diminuer les charges de structure, développer et tester des outils pour mieux piloter la sélection de ses vaches
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Rhône-Alpes : La Villarde, la race du Vercors bénie des bio
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLa Villard de Lans est une race bovine qui a bien failli disparaître. Après être descendu à un effectif de 70 têtes en 1976, des actions de sauvegarde ont permis d'atteindre aujourd'hui un cheptel de 400 animaux. Présente, mais discrète, au Salon de l'agriculture, cette race a été présentée par les éleveurs, de même que les appellations fromagères auxquelles elle est liée : l'AOP du Bleu du Vercors-Sassenage et l'IGP du Saint-Marcellin. Les éleveurs bio participent activement à la valorisation de ces deux appellations et à la revalorisation de la race Villard de Lans. A Vercors Lait, la coopérative locale, 1,5 million de litres sur les 5 millions collectés sont bio.
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Les systèmes herbe sont plus productifs que les systèmes maïs
Jean-Louis PEYRAUD, Auteur ; A. LEMERCIER, Auteur ; L. DELABY, AuteurUn élevage de vaches Holstein nourries au maïs ensilage à 8 700 kg de lait/VL/an est-il plus productif qu'un élevage herbager de Normandes à 6 900 kg ? Une étude de l'Inra de Rennes prouve le contraire, si l'on intègre dans le calcul les surfaces nécessaires à la production du soja importé. Par ailleurs, les chercheurs de l'Inra du Pin-au-Haras ont suivi, pendant six ans, des vaches Normandes et Holstein conduites en vêlages groupés avec des stratégies différentes. La première vise l'autonomie alimentaire avec une ration à base d'herbe (ensilage et foin) et une maximisation du pâturage d'avril à novembre. La seconde vise à exprimer au mieux le potentiel génétique des laitières, avec une ration hivernale à base d'ensilage de maïs et un haut niveau de concentrés (30 % de la MS), qui sont aussi distribués lorsque les vaches sont à l'herbe (4 kg/UGB). Outre le fait que la Normande est mieux adaptée à un système bas-intrants (moins d'impact sur la fertilité...), l'étude montre que la prise en compte des surfaces nécessaires à la production de tourteau de soja importé ramène la productivité des Holstein à 4 600 kg/ha, tandis que celle des Normandes atteint 5 200 kg/ha.
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Veaux bio dédaignés
Adrian KREBS, AuteurLes fermes laitières biologiques suisses font naître, tous les ans, environ 50 000 veaux, mais la plupart de ceux qui sont destinés à l'engraissement partent dans la filière conventionnelle. Ce système est avantageux pour les engraisseurs qui peuvent utiliser abondamment les antibiotiques, mais aussi pour les producteurs qui n'ont pas forcément la place nécessaire et qui préfèrent vendre le lait plutôt que de le donner à ces veaux. Plusieurs cercles de producteurs cherchent néanmoins à valoriser localement les veaux. L'article présente un projet d'engraissement du FiBL, ainsi que les essais de Dani Böhler, un éleveur qui engraisse ses veaux laitiers à l'herbe et avec une faible quantité de maïs.
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Veaux, concentrés et vaches à fourrages grossiers
Florian LEIBER, AuteurLa forte croissance du veau dans les premières semaines après vêlage incite les élevages intensifs à leur distribuer d'importantes quantités de concentrés, qui vont croissantes. Or, les taux de croissance des ruminants sauvages ralentissent au cours des premières semaines. Forcer les veaux à croître plus vite ne correspond donc pas à leurs dispositions naturelles. Bien que l'on constate que les apports précoces et abondants de concentrés favorisent le développement des papilles ruminales, ces dernières sont néanmoins naturellement plus adaptées aux régimes alimentaires folivores, c'est-à-dire contenant beaucoup de feuilles, qui sont plus riches en nutriments. Au contraire, un ruminant herbivore (qui consomme de l'herbe plutôt que des feuilles) a les papilles ruminales moins développées. Ainsi, l'estivage des génisses est une bonne méthode pour la constitution de vaches laitières qui valoriseront mieux les fourrages grossiers, ce qui est important en élevage biologique.
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1 métier, 1 000 pratiques : La Normande, l'herbe et le "Staph doré..." : Chronique d'une ferme angevine
Yann CLOAREC, AuteurYann Cloarec du Gaec Lortagne (éleveur en bio depuis 2001), est associé, depuis 2007, à Jean-Luc Denis, sur la commune de Plessis-Macé, dans le Maine-et-Loire. Ce partenariat en élevage laitier a débuté par l'évolution du troupeau Holstein vers la race Normande. Un bilan est présenté dans l'article : Un troupeau Holstein en absorption Normande ; Un système fourrager basé sur l'herbe et sécurisé par l'irrigation ; Un protocole draconien pour arriver à bout des dernières mammites subcliniques ; Cas particulier : présence d'un « Staphylocoque doré » dans les analyses individuelles de lait (réforme des animaux atteints, traitement antibiotique des quartiers atteints pour les autres).
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Analyse du fonctionnement et des performances des systèmes d'élevage agrobiologiques du Massif Central : Filière Bovins Lait : Résultats pluriannuels (campagnes 2008 à 2011)
Jean Luc REUILLON, Auteur ; Monique LAURENT, Auteur ; Myriam VALLAS, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE AB MASSIF CENTRAL | 2013Le Pôle Agriculture Biologique Massif Central (Pôle ABMC) et une quinzaine de partenaires ont conduit, de 2008 à 2013, un important programme sur la durabilité et le fonctionnement technico-économique des systèmes d'élevage biologiques dans le Massif Central (projet « Systèmes »). Dans le cadre de ce projet, 17 élevages bovins lait bio ont été suivis. Ce document présente les principaux indicateurs structurels et résultats technico-économiques de cet échantillon pour les campagnes de 2008 à 2011 : taille des exploitations, productivité du travail, reproduction, production, alimentation, charges et produits, marge brute, revenu disponible La principale évolution des résultats techniques des exploitations bovines laitières suivies concerne l'augmentation des achats de fourrages en 2011, nécessaire pour compenser la sécheresse, mais qui a pénalisé l'autonomie alimentaire des exploitations. Celle-ci passe de 92 % en 2008 à 82 % en 2011. Les bons prix du lait sur cette période ont tiré la production et le produit brut par UMO vers le haut (respectivement +9 % et +14 %), mais les charges, également croissantes, induisent un EBE en dents de scie.
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La biodiversité animale à la ferme
Deux visions de la biodiversité animale s'affrontent : l'une en ramène l'expression à la cryo-conservation des génomes, l'autre considère que la biodiversité co-évolue avec le milieu et les pratiques d'élevage. La Confédération paysanne s'inscrit dans la seconde démarche et considère que l'érosion de la biodiversité animale résulte de l'industrialisation de l'élevage. Ce livret issu du travail de Julia Bessin contient de nombreux témoignages, établit un historique de la sélection animale et en décrit le fonctionnement. Il illustre les limites de la sélection classique, par exemple la résistance à la tremblante, l'homogénéisation des troupeaux laitiers et allaitants en France, intra- et inter-race, ou encore la difficulté pour les éleveurs ovins biologiques d'être sélectionneurs car la synchronisation des chaleurs est interdite, ce qui réduit les possibilités d'insémination artificielle. Or le schéma de sélection actuel teste les progrès génétiques par insémination. Pour les auteurs, les principes de la sélection animale moderne ne favorisent pas la biodiversité car ils se basent sur : 1) une organisation pyramidale par la voie mâle ; 2) l'accroissement continu des performances sur des critères restreints (GMQ, productivité laitière, etc.) ; 3) l'éloignement de l'éleveur des centres de décision, donc l'ignorance de ses critères d'observation. Un parallèle est établi avec la Roumanie et la Bulgarie, qui ont importé des races d'Europe occidentale plus productives dans les années 1960, entraînant la raréfaction des races régionales. Le syndicat propose que des éleveurs s'organisent hors des schémas de sélection conventionnels, par exemple grâce à la voie femelle qui permet d'impliquer tout le troupeau d'une ferme dans une sélection paysanne et d'utiliser des critères de rusticité ou de longévité. Les organisations de conservation et de sélection des races à faibles effectifs sont localisées sur une carte de France. Différents acteurs et initiatives européens et internationaux sont cités.
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Dossier : Pâturage et mise à l'herbe
P. GUINAMANT, Auteur ; JL. PEYRAUD, Auteur ; L. DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier aborde les intérêts et incidences du pâturage et de la mise à l'herbe de vaches laitières. Il s'appuie sur des témoignages : - Affouragement en vert (P. Guinamant, de l'EARL de Kernabat (22), a la volonté de conserver la valeur alimentaire de l'herbe en été grâce à l'affouragement en vert) ; - Quels types de vaches laitières demain ? (dans cet article, extrait de la revue « Fourrage », publié en 2009, par JL. Peyraud, et ses collaborateurs, sont présentées les principales questions que l'éleveur doit se poser pour effecteur le meilleur compromis entre son système et les races présentes dans son élevage conduit en bio) ; - Combiner la gestion optimale du pâturage et les performances des vaches laitières : enjeux et outils (cet article est issu d'une publication scientifique, publiée par JL. Peyraud et L. Delaby, en 2005. Il s'attache à préciser les possibilités d'alimenter des vaches laitières à haut potentiel au pâturage, à analyser les effets des pratiques de pâturage sur les performances individuelles et par hectare à l'échelle de la saison de pâturage ) ; - Le risque parasitaire au pâturage et sa maîtrise (cet article, publié en 2009, est issu d'une publication scientifique de M. Chauvin. Les principes de maîtrise et de prévention des maladies parasitaires en élevage bovin y sont présentés).
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Elevages Optilait : la campagne 2012 passée au peigne fin
P. PERGUET, AuteurLes résultats 2012 des 651 élevages en suivi Optilait dans l'Aveyron sont analysés, en distinguant les 9 élevages en agriculture biologique. D'une manière générale, pour tous les élevages suivis, les taux de cellules sont encore trop élevés et le prix du lait est en baisse. Les élevages bio suivis présentent un chargement moyen de 1 UGB/ha de SFP et cultivent peu de maïs. Ils produisent 5 782 l/VL en moyenne, commercialisés plus chers qu'en conventionnel. Le prix du concentré est aussi plus élevé. La marge sur coût alimentaire des élevages biologiques est bien supérieure à celle des élevages conventionnels. Les indicateurs de reproduction bio sont dans la moyenne du suivi Optilait, mais le potentiel génétique n'est pas entièrement valorisé. Un tableau récapitulatif donne les résultats des élevages par petite région agricole, des élevages biologiques et des élevages équipés d'un robot de traite. On y retrouve le profil des élevages et des résultats concernant la production, la conduite, la reproduction, la génétique et l'économie.
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Groupe bio et herbager (Finistère) : Faire évoluer les systèmes herbagers des exploitations laitières
Christophe LESCHIERA, Auteur25 éleveurs en systèmes herbagers, dans le Finistère, se sont fédérés en un groupe d'échanges dans le but de « révolutionner leurs systèmes de production ». Après quelques voyages d'études et réception de groupes d'éleveurs « venus d'ailleurs » (Angleterre, Irlande, Normandie...), le challenge semble réussi : d'une organisation du travail subie avec beaucoup d'astreintes en production laitière, ils ont montré qu'il était possible, en réalisant des choix techniques pertinents, de rationaliser le travail, d'en limiter les pointes sur l'année, tout en conservant une rentabilité intéressante. Si l'article présente peu d'indications concrètes sur les points techniques ou économiques, c'est en partie lié au principe du groupe : tout est transparent à l'intérieur du groupe, mais les données restent confidentielles pour l'extérieur. D'où une liberté de parole totale, et des échanges sur les succès, comme sur les échecs. De plus, le groupe étant constitué d'éleveurs en bio, en conversion et en conventionnel, chacun peut comparer les différents systèmes. La clé technique repose sur un élevage en phase avec la pousse de l'herbe, où les vêlages sont regroupés sur la même période pour une meilleure surveillance, et l'étable fermée trois mois. Il n'est pas rare que les systèmes passent à la mono traite une partie de l'année, voire toute l'année. Malgré la baisse de la production, en général, la marge sur l'atelier lait reste identique, voire meilleure, grâce à une meilleure qualité du lait (valorisation supérieure au prix moyen du lait constaté dans le département).
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"Nous ne connaissons rien d'autre que la durabilité"
Katharina TRUNINGER, AuteurDaniel Siegenthaler a repris la ferme de son père, en Suisse, et l'a faite certifier en agriculture biologique en 1994, sans que cela ne nécessite de grands changements. Sur 100 ha, dont un tiers de forêt, il élève, avec sa femme et ses enfants, 20 vaches laitières, 12 à 15 veaux femelles vendues comme reproductrices et accueille des génisses à l'estive. Il utilise actuellement 400 kg de concentrés par vache en hiver, mais voudrait pouvoir s'en passer et espère pour cela des progrès dans le domaine de la génétique. Les races rares le passionnent et il élève, depuis trente ans, des brebis et des chèvres pour ProSpecieRara. Le maintien de la biodiversité le préoccupe, que ce soit à travers les races rares ou les surfaces écologiques. Ce paysan bio est aussi engagé dans les énergies renouvelables : chauffage au bois et installation de panneaux solaires. La ferme accueille également des personnes âgées en pensionnat, ce qui renforce la durabilité de la ferme sur le volet social.
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Recherchée : La bonne vache à fourrages grossiers
Markus SPUHLER, AuteurLes éleveurs biologiques suisses cherchent des animaux en bonne santé, capables de valoriser du fourrage grossier, un type de vache bien différent de celui généralement sélectionné. Anet Spengel Neff, experte en sélection animale au FiBL, rappelle que la génétique doit être adaptée à la ferme et à sa base fourragère. Bio Suisse a obtenu un logo pour différencier les taureaux qui présentent de bonnes valeurs d'élevage (VE), cellules et fitness. Cependant, de nombreux critères de santé ne sont pas pris en compte dans la valeur d'élevage. Les données sanitaires et traitements vétérinaires des animaux en station de testage de Braunvieh Schweiz sont recensés afin de créer de nouvelles valeurs d'élevage spécifiques à la santé. Concernant la valorisation des fourrages, l'enregistrement des distributeurs de concentrés permet de calculer la proportion de lait issue des fourrages et celle issue des concentrés, mais recenser la valorisation des fourrages reste un grand défi. Un éleveur bio répond à quelques questions sur ses critères de choix des vaches, et plus généralement sur son système d'élevage.
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Visite aux systèmes herbagers innovants bretons
Dans le cadre de CIVAM bretons, des agriculteurs ont visité deux élevages bovins lait très herbagers. Ils ont retenu plusieurs grands principes/idées : l'intérêt de concevoir une stratégie globale à l'échelle du système, prenant en compte des objectifs en termes de revenus ou d'environnement, l'importance de maximiser la production laitière à l'herbe (avec possibilité de grouper les vêlages pour se synchroniser avec la pousse maximale de l'herbe), l'intérêt d'optimiser le pâturage, par exemple avec le système des paddocks journaliers, la possibilité de concevoir son système pour aussi dégager du temps (ex : par la mono-traite) ou encore les atouts du croisement pour sélectionner des vaches adaptées à son système et productives malgré tout.
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Actualité : Biodiversité animale : Quelle sélection animale pour une agriculture paysanne ?
Alexandre HYACINTHE, AuteurDe nombreuses démarches d'éleveurs pour se réapproprier la sélection animale sont issues d'un même questionnement : « Comment sortir des schémas de sélection pyramidaux qui, dans le contexte des productions animales industrielles, ont participé à l'érosion de la diversité génétique, avec un nombre de mâles extrêmement réduit dans la plupart des grandes races, et quelques critères de sélection dominants liés uniquement à la production ? ». Pour répondre à cette question, en Rhône-Alpes, l'association régionale pour le développement de l'emploi agricole et rural (Ardear) coordonne une réflexion d'éleveurs depuis 2010, dont beaucoup ont refusé la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Mais cette problématique déborde des seuls troupeaux ovins : bovins, porcins et volailles sont également concernés, avec le pari qu'un élargissement de leur base génétique renforcera leurs défenses globales et leurs capacités d'adaptation. Le réseau européen « Libérons la diversité » travaille aussi dans ce sens. C'est urgent, car à partir de 2015, il est prévu que les mâles ruminants fassent l'objet d'une certification obligatoire... (Art. l. 653-6 du code rural et maritime).
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L'agriculture biodynamique
Pierre MASSON, AuteurPierre Masson, conseiller en agriculture biodynamique, offre une présentation générale de la biodynamie, ses fondements et principes de base : - Historique ; - Pratiques de base (Le concept d'organisme agricole diversifié et autonome ; La pratique du compostage en tas avec l'apport des préparations spécifiques ; L'usage des préparations biodynamiques à pulvériser ; Le travail avec les rythmes cosmiques, saisonniers, journaliers mais aussi lunaires et planétaires ; La régulation des plantes adventices indésirables et des parasites) ; - Pratiques spécifiques pour l'élevage (Renoncement à toute productivité disproportionnée et recherche d'un équilibre en fonction du terroir et de la nature profonde des différentes espèces animales ; Respect de l'intégrité physique des animaux ; Alimentation liée à la plante entière ; Recherche d'une santé à l'étable par la prévention et la stimulation des défenses naturelles ; Pour l'élevage bovin, présence de taureaux reproducteurs sur la ferme ; Nécessité de l'élevage des abeilles) ; - Des résultats encourageants ; - Une méthode, des techniques, mais aussi une philosophie (DEMETER, marque de la biodynamie ; Plusieurs milliers d'agriculteurs biodynamiques en France).
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Le croisement : un outil pour adapter la vache à son système ; Les croisements de races laitières
ECHO DU CEDAPA (L'), AuteurCes deux textes présentent, à travers le témoignage d'un éleveur laitier bio et la description de la méthode de croisement ProCross, les apports du croisement de races en élevage bovin laitier afin de faire évoluer un troupeau selon les besoins de l'agriculteur et les spécificités du système. L'intérêt de croiser diverses races (par exemple : croiser trois races, Holstein, Montbéliarde, Rouge Suédoise par la voie mâle pour le système ProCross) s'appuie sur l'effet d'hétérosis relatif au phénomène par lequel un individu a des performances supérieures à la moyenne de celles des parents sur un caractère donné. L'article inclut aussi un tableau résumant les points forts ou les points plus faibles de certaines races laitières en termes, par exemple, de niveau de productivité, de qualité du lait ou encore de capacité de vêlage, autant de critères pouvant être pris en compte par l'éleveur pour définir son propre schéma de sélection.
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Le croisement des races laitières : résultats de différentes études aux États-Unis
Le professeur Heins, de l'Université du Minnesota, a réalisé des projets de recherche sur le croisement des races laitières. Dans sa thèse de doctorat, son étude s'est portée sur près de 1500 vaches reparties sur 7 troupeaux. Il a notamment croisé des Holstein pur sang avec trois autres races : Normande, Montbéliarde et Rouge Scandinave (Suédoise rouge ou Norvégienne rouge). Les croisements Holstein x Jersey ne semblent pas donner de bons résultats et sont donc moins intéressants que les Holstein pur sang. Les croisements avec la Montbéliarde donnent d'aussi bonnes productions et des CCS plus bas que les Holstein. Leur reproduction et la longévité sont meilleures que chez les Holstein. Voici les principaux conseils donnés aux producteurs intéressés par les croisements. Utiliser 3 races en rotation pour optimiser la vigueur hybride. Deux races limitent la vigueur hybride et quatre races limitent l'influence des races utilisées. Utiliser les meilleurs taureaux issus de l'insémination artificielle pour chacune des races utilisées. Dr. Heins a aussi abordé la question des races sans cornes. Selon lui, toutes les races possèdent ce trait puisqu'il s'agit d'un caractère dominant, il peut se propager assez rapidement au sein des troupeaux. La Norvégienne rouge possède un haut pourcentage de génétique acère. En Norvège, près de 60 % des veaux sont acères. Deux autres nouveaux croisements sont utilisés à l'Université du Minnesota. Le premier, Jersey x Scandinave rouge x Normande, vise à développer une vache efficace au pâturage. Le deuxième, Holstein x Suédoise x Montbéliard, est aussi appelé Pro-Cross. D'autres recherches suivront notamment en régie biologique et au pâturage. À la fin de sa présentation, plusieurs références sont données au sujet des recherches faites sur les croisements des races laitières.
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Dossier : Génétique bovine
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, AuteurCe dossier porte sur les liens entre sélection génétique et agriculture biologique en élevage bovin. A travers des interviews d'ingénieurs, de vétérinaires ou d'agriculteurs, les questions et les enjeux de la sélection bovine en élevage biologique sont dressés. Les éleveurs biologiques cherchent à concilier leurs choix géniques avec les principes de l'AB. L'éleveur souhaite des animaux adaptés aux conditions de son exploitation et capables d'exprimer pleinement leur potentiel dans ces conditions. Cela peut se manifester, par exemple, par la recherche d'animaux rustiques, capables de rester en plein air intégral, ayant une bonne capacité à la marche ou encore à valoriser les fourrages grossiers. Les critères de sélection développés dans les structures de sélection génétique peuvent être trop standardisés, voire restrictifs. Cependant, les choses évoluent, aussi bien du côté des organismes de sélection que chez les agriculteurs biologiques.
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Le dressage facile et sans stress : La méthode Souvignet
Michel et Benoît Souvignet ont mis au point une méthode innovante de dressage qui porte désormais leur nom. Elle est basée sur le non-stress et le respect mutuel de l'homme et de l'animal. A la demande des MSA, Syndicats de race, UPRA, Chambres d'Agriculture, ils ont déjà dispensé leur formation une centaine de fois, dans 40 départements français, au Luxembourg et en Belgique, pour 8 races bovines. De plus en plus d'éleveurs s'intéressent à cette approche. L'objectif du DVD est, dans ce contexte, de donner aux éleveurs un premier aperçu de la formation, qu'ils pourront ensuite développer au cours d'une journée de formation avec Michel et Benoît. Le film met en scène des génisses de l'élevage de Sylvain Patient (15) comme support, reprend les fondements de la méthode, explique sa mise en place et son fonctionnement. Des focus sur les points clés sont proposés en suppléments, ainsi que des témoignages d'éleveurs travaillant avec différentes races bovines, de techniciens et d'experts qui ont testé et approuvé la méthode. Le DVD comprend une traduction anglaise et espagnole.
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Lait bio en Europe : Allemagne : Gérhard Willner
Rainer SUPAN, AuteurLa ferme laitière de Gerhard Willner se situe en Franconie, à 300 mètres d'altitude au Nord-Ouest de Nuremberg (Allemagne). L'activité de l'exploitation, convertie vers l'agriculture biologique en suivant le cahier des charges BIOLAND, repose sur 85 hectares (60 hectares de terres labourables et 25 hectares de prairies permanentes), 30 vaches laitières et 30 génisses, logées en stabulation. Le lait est livré à la « Milchwerke Oberfranken » où il est transformé en fromages biologiques. Le troupeau des époux Willner a été changé pour la race régionale « Fränkisches Gelbvieh », la Blonde d'Allemagne. Les céréales sont autoconsommées par les vaches laitières, une partie est commercialisée et les Willner ont un magasin à la ferme.
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Lait bio en Europe : Pologne : Marian Nowak
Tomasz SARKOWSKI, AuteurEn Pologne, d'après les estimations de l'INRA Pologne, les fermes biologiques ne produisent que 37,6 millions de litres de lait par an et seulement 30 % de ce lait part dans un circuit bio. La ferme de Marian Nowak est une exception avec 130 vaches laitières et une petite laiterie qui transforme tout le lait en crème, beurre, yaourts, fromages frais et affinés. La superficie totale de l'exploitation est de 260 hectares de prairies pour le pâturage et les fenaisons et le reste pour les cultures de céréales. Les faibles rendements sont compensés par une plus grande surface mise en culture. 90 vaches sont de la race Frison-Holstein et 40 de race Simmental. Marian Nowak trouve que le croisement avec des Simmentales ou des Montbéliardes améliore la santé et la longévité de ses vaches.
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Observation du troupeau bovin (2ème édition)
Joop LENSINK, Auteur ; Hélène LERUSTE, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2012
Comment observer son troupeau ? Quels signes repérer ? Quelles décisions prendre ? Grâce à une méthode éprouvée, Joop Lensink et Hélène Leruste donnent aux éleveurs des clés pour : - assurer le bien-être des animaux ; - garantir le maintien ou l'amélioration des performances techniques et la qualité de la production ; - réaliser des économies substantielles pour l'exploitation. Cet ouvrage sur l'observation des bovins se penche notamment sur : la communication homme/animal ; les interactions entre les bovins et l'organisation du troupeau ; le comportement sexuel des bovins ; le comportement alimentaire des bovins ; l'adaptation des bovins aux conditions d'ambiance ; le repos chez les bovins ; les bovins en mouvement ; l'utilisation des équipements à l'étable. Les apports théoriques de ce guide pratique sont relayés par des mises en situations d'élevage permettant de déceler l'ensemble des anomalies les plus courantes (changement de comportement, perturbations métaboliques, boiteries...). Pour chaque cas étudié, le lecteur trouvera des solutions et pourra en inventer de nouvelles grâce à des grilles d'analyse, véritable outil d'aide à la décision pour l'éleveur. Un DVD (un film de R. Genoud et J. Piacentino) accompagne l'ouvrage ; Les chapitres concernent : - Les 5 sens ; - Comportements sexuels ; - Environnement de l'animal ; - Organisation sociale ; - Conditions d'observation ; - Situations de stress ; - Interactions avec l'homme.
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Race Brune : Jusqu'où peut-on aller avec les croisements ?
Anet SPENGLER NEFF, Auteur ; Dominique MAHRER, Auteur ; Jürg MOLL, Auteur ; ET AL., AuteurAvec la recherche de plus de rusticité pour leurs troupeaux, les éleveurs laitiers suisses qui utilisent la race brune (RB) se tournent de plus en plus vers les croisements avec la race brune originale (RBO). Ainsi, ils espèrent former un troupeau plus vigoureux et qui combinerait deux finalités : la production laitière et la meilleure valorisation en boucherie. Face à cette tendance dans les élevages, le FiBL s'est interrogé sur ces croisements : il s'est demandé s'il ne fallait pas leur préférer la RBO pure et s'il existait un réel effet d'hétérosis pour les principaux critères de sélection (effets positifs liés au croisement). Différents critères de productivité laitière (rendement, TP, TB) et de santé ont donc été étudiés dans cinq populations de vaches : RB pure, RBO pure et 3 niveaux de croisement. Les principaux résultats sont présentés dans cet article. Ils démontrent notamment que les vaches RBO pures présentent de meilleures caractéristiques que les vaches issues de croisement, excepté pour les rendements laitiers et la teneur en matière grasse. Des comparaisons ont également été réalisées avec les vaches RB.
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Témoignages : GAEC du Font de la May ; SCEA ROZ VOAN ; LE BERRIGAUD Anita & Joseph ; GAEC du Nid ; GAEC de l'abreuvoir ; EARL Ferme des p'tits bio ; Devenir paysan bio sans inventer l'eau chaude
Emmanuel ROUX, Auteur ; Pierre MAUDIRE, Auteur ; Anita LE BERRIGAUD, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier témoigne de l'activité d'exploitations laitières converties à l'agriculture biologique au cours des années 2000 et adhérentes à Biolait. Les exploitations sont structurées en exploitation individuelle, en GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun), ou en EARL (Exploitation agricole à responsabilité limitée), et sont situées en Dordogne, dans le Finistère, le Morbihan, la Haute-Loire, l'Isère, la Loire, le Maine-et-Loire. Elles sont présentées, chacune selon ses particularités : objectifs liés à la conversion, système d'exploitation, alimentation des animaux, situation pédoclimatique, races du troupeau, formation Obsalim®, autonomie de l'exploitation, cultures, insertion dans des réseaux de producteurs (Biolait, associations de producteurs...), valorisation et transformation, choix techniques, itinéraire Biolait... En outre, pour chacune des exploitations, quelques chiffres sont donnés : superficie, nombre de vaches laitières, diversification éventuelle, chiffres d'affaires, quota, matériel...
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Des Canadiennes en Bretagne
Elisabeth HERVE, AuteurCertaines descendantes des vaches françaises exportées au Canada en 1608 sont revenues depuis quelques années en France. C'est un québécois qui, voulant s'installer en France en 1999, avait importé quelques exemplaires de cette race canadienne. Mickaël Romé, éleveur passionné de races anciennes en Ille-et-Vilaine, en a récupéré quelques-unes. Leur lait affiche 4,33 % en matières grasses et 3,61 % en taux protéique. Par ailleurs, cette race, rustique, valorise très bien les zones humides. Enfin, sa viande est tendre et savoureuse à cause de son goût persillé. Pour clore l'article, un encadré dresse un portrait de l'élevage laitier au Canada, très industrialisé.
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Choix génétiques et conduites d'élevage : Résultats d'une enquête auprès d'éleveurs laitiers biologiques bretons
Stanislas LUBAC, Auteur ; Ronan BOURDAIS, AuteurAu cours du premier semestre 2010, Inter Bio Bretagne a mené une enquête destinée à comprendre comment les éleveurs laitiers biologiques cherchent à concilier efficacement leurs choix génétiques avec leurs conduites d'élevage et avec les principes de la bio (mémoire de Ronan Bourdais, ESA d'Angers). Si la Prim'Holstein reste très dominante, le cheptel laitier bio breton présente une forte diversité de races. Par ailleurs, le profil racial des troupeaux pourrait évoluer car près de la moitié des éleveurs de Prim'Holstein envisage de diminuer la proportion de cette race au sein de leur troupeau, voire de l'abandonner. En effet, cette race ne correspond pas facilement aux critères génétiques recherchés par les éleveurs bio bretons visant en priorité des animaux robustes qui valorisent bien les fourrages grossiers, qui repartent bien en production après un épisode de pénurie de fourrages ou de diminution de la qualité de celui-ci et dont les taux en matières utiles sont élevés (TP notamment). La filière biologique est trop petite pour espérer mettre en place des schémas de sélection spécifiques mais une recherche pourrait s'envisager en collaboration avec les systèmes herbagers.
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Fermoscopie : Chez Jean-Yves Penn à Ploerdut
Christophe CARRO, Auteur ; Pierre-Yves AIGNEL, AuteurJean-Yves Penne est éleveur en agriculture biologique, à Ploerdut, dans le Morbihan. Installé en 1988, il initie en 1994, une évolution de son système : son objectif est de dégager un maximum de revenu avec un minimum de capital investi. Afin de rester au régime forfaitaire, il décide donc de limiter au maximum ses charges. Aujourd'hui, l'ensemble de la SAU est en herbe et les animaux sont conduits dehors toute l'année. Les vêlages sont groupés au printemps au moment de la reprise d'état du troupeau. Il a successivement remplacé son troupeau d'Holstein ayant de forts besoins d'entretien pour un troupeau croisé Jersiaise, Montbéliarde, Normande. En début de lactation, il fait la traite deux fois par jour, puis passe en monotraite en fin de lactation. Pour éviter le travail sur l'entretien des prairies, celles-ci n'ont pas été renouvelée depuis 1988 et, s'il y a eu une baisse de rendement vers la 5ème année, il est à présent remonté à 6-7 tMS/Ha. Avec son système, il estime dégager une rémunération de 25 euros/heure de travail (1600 heures/an). Son système a également permis de diminuer les impacts négatifs sur l'environnement et d'en augmenter les impacts positifs, ainsi que de réduire le coût social de l'exploitation.
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Ils visent l'excellence au sein du parmesan
Costie PRUILH, AuteurCet article présente trois exploitations laitières Italiennes qui produisent du fromage parmesan à base de lait de vaches sous AOP Parmigiano Reggiano. Luciano Catellani a fait le choix de la race Reggiana plutôt que la race Frisonne. Il a créé, en 1991, une coopérative qui regroupe à présent 27 producteurs. Les producteurs ont un cahier des charges spécifique et plus strict que celui du Parmesan concernant l'autonomie fourragère. Leur parmesan est valorisé sur un créneau haut de gamme avec une valorisation du lait de 800 euros les 1000 litres. La ferme Scalabrini se démarque par l'alimentation. M. Scalabrini favorise une herbe de qualité riche en espèces, ce qui a un impact sur la qualité des fromages. L'exploitation valorise les fromages en circuits courts gastronomiques avec un prix du lait à 1 euro le litre. La ferme Hombre de la famille Panini est en agriculture biologique. Les agriculteurs privilégient le bien-être animal, visent l'autonomie fourragère et le confort des quinze salariés.
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Races à deux fins : Meilleur bilan climatique
Stephan JAUN, AuteurL'agriculture spécialisée s'est éloignée des races à deux fins qui fournissent à la fois du lait et de la viande. Après une évocation des raisons qui éloignent l'agriculture de cette visée, et de l'intérêt, à l'abattage, des races à deux fins, l'article revient sur la modélisation de systèmes montrant que les races à deux fins ont un meilleur bilan climatique : les vaches à deux fins (rendement laitier de 5 500 kg) nécessitent au total moins de bêtes pour produire la même quantité de viande et de lait que les systèmes avec vaches purement laitières (rendement laitier de 9 000 kg) et vaches mères (est présenté un tableau "Emissions de méthane et excrétions d'azote et de phosphore de différents systèmes de production de lait et de viande (modélisation faite en Bavière)". Par rapport au système de production « races laitières et vaches mères », l'article indique que le système « races à deux fins » émet moins de méthane Cela apparaît comme une nouvelle contribution que les paysans bio peuvent fournir pour la protection du climat.
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Recherche : Choix génétiques et conduites des élevages laitiers biologiques
Stanislas LUBAC, AuteurAu cours du premier semestre 2010, Inter Bio Bretagne a mené une enquête destinée à comprendre comment les éleveurs laitiers biologiques cherchent à concilier efficacement leurs choix génétiques avec leur conduite d'élevage et avec les principes de l'Agriculture Biologique. La synthèse de ce travail est disponible dans la brochure 2011 "Résultats d'expérimentations et de suivis techniques - Résultats 2010 - Edition 2011 - Elevage bovin" éditée par Inter Bio Bretagne. Les principales conclusions de l'étude sont présentées dans l'article : - Composition des troupeaux... dominance de la Prim'Holstein et diversité des races élevées (Prim'Holstein et 13 autres races pures en Bretagne...) ; - Des choix génétiques liés à des critères sociologiques (comme l'implication dans des organismes de développement ou groupes d'éleveurs, la conception du métier d'éleveur, l'accès à des sources d'information) ; - Les caractères recherchés par les éleveurs (alimentation : valorisation de fourrages grossiers et capacité à repartir en production ; accentuer la robustesse des animaux et les taux en matières utiles ; de nouveaux index ?).
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A la recherche d'une production durable et locale (Dossier : Troupeaux sous les Tropiques)
INRA MAGAZINE, AuteurCet article, issu d'un dossier sur l'élevage en pays chauds, présente les principaux axes de recherche développés au centre INRA des Antilles-Guyane. Ces études sont basées sur la prise en compte de toutes les composantes de l'élevage. Ainsi les travaux menés concernent divers thèmes : i) la génétique des races locales et le développement d'une sélection plus axée sur les capacités d'adaptation des animaux, par exemple à la chaleur ; ii) l'étude des valeurs nutritives et parfois médicales des ressources alimentaires locales comme le manioc ou la banane, le but étant de produire, d'ici 2013, 700 fiches descriptives d'aliments ; iii) l'étude des synergies entre élevage et agriculture au sein de systèmes polyculture/élevage très développés dans les pays du sud, systèmes aux potentiels élevés, notamment en termes de revalorisation des ressources locales ; iv) l'analyse des pratiques traditionnelles, avec l'exemple donné ici de l'élevage au piquet, qui concerne encore 90 % des élevages bovins en Guyane et qui révèle une importante efficience en termes de chargement ou de croissance des animaux. Autre sujet d'étude développé : l'analyse des facteurs de flexibilité, caractéristique forte des élevages du sud, moins axés sur la productivité que sur le maintien et le développement des potentiels du troupeau face à un environnement changeant, principe qui pourrait inspirer les élevages du nord face aux aléas climatiques ou économiques.
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Le référentiel technico-économique en élevage laitier, un outil d'aide à la conversion
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", dans le cadre d'un stage effectué au sein du Groupement des Agriculteurs Biologiques et Biodynamistes d'Anjou (GABB Anjou) qui représentait, en 2011, presque la moitié des producteurs agrobiologistes du département du Maine-et-Loire (49). En 2009, la production laitière de Maine-et-Loire était au 7ème rang national et connaissait une croissance de 5 % de son nombre de vaches laitières bio (2 594 vaches laitières bio). La filière laitière étant très organisée dans les Pays de la Loire, les enjeux à venir ont poussé les différents acteurs de la filière biologique à créer des outils d'analyse et de projection. C'est dans ce contexte que le GABB Anjou a fait le choix de mettre en place un référentiel technico-économique à partir des comptabilités des fermes laitières adhérentes. La grille retenue a été celle du réseau agriculture durable, créée en Bretagne. Le mémoire renvoie aux différents résultats obtenus : techniques (éléments de structure des fermes laitières bio, composition du cheptel des fermes, répartition des races, répartition des fermes selon leur quota, éléments de dimension et de production laitière, les différents circuits de commercialisation du lait bio, l'assolement moyen) et économiques (le produit d'activité, les charges opérationnelles, les charges de structure, bilan). Cette étude et son analyse ont permis de dégager des tendances et des références utiles aux futurs agrobiologistes.
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Sélection laitière : Choisir les meilleures performances de vie
Anet SPENGLER NEFF, AuteurCet article traite de la sélection de vaches et de taureaux laitiers bio en Suisse. Christian Kropf, sélectionneur bio, a créé deux nouvelles lignées de vaches laitières Z et L qui sont très peu consommatrices d'aliments mais néanmoins productives avec 6 500 kg de lait/an. Concernant la sélection des taureaux, il affirme sélectionner ses mâles sur les performances des ascendants femelles, assurant ainsi la descendance. Selon lui, la monte naturelle augmente la sécurité de l'hérédité. Hans Braun, sélectionneur et collaborateur de Christian Kropf, recherche à créer des lignées à haut potentiel génétique pour améliorer la santé animale de l'élevage bio. Pour lui, il est très important d'avoir des animaux adaptés à son exploitation. En revanche, ils sélectionnent tous les deux sur le pâturage intégral et le vêlage saisonnier. L'échange de taureaux entre les éleveurs est favorisé et permet d'augmenter la diversité génétique, tendant ainsi vers la création d'un « cercle de taureaux ». Certains de ces taureaux sont récoltés par Swissgenetics afin de créer une banque de sperme pour les autres éleveurs laitiers bio.