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Reproduction Sélection Races
Un peu de Cantal au coeur de la Lorraine belge à la Ferme du Muselbur
Mathilde RODA, AuteurSébastien Noël a toujours souhaité devenir fermier. Non issu du milieu agricole, ce n'est qu'après des études de chimie qu'il a franchi le pas. Il s'est installé dans son village natal de Sampont, en Belgique, où il a pu acquérir quelques hectares de terre. L'association Terres-en-Vue, homologue belge de Terre de Liens et dans laquelle de nombreux coopérateurs sont membres de Nature & Progrès Belgique, l'a aidé par la suite. La ferme comprend aujourd'hui 35 ha (12 ha de prairies permanentes, 6 ha de céréales et le reste en prairies de fauche). Sébastien a choisi la race Aubrac pour constituer son troupeau qui compte 59 bêtes (vaches, veaux...). Parti de rien, Sébastien s'est lancé directement dans un projet d'élevage bio tel qu'il en rêvait et a conçu sa ferme pour qu'elle soit la plus autonome possible, notamment en énergie et en eau. Dans sa 4ème année d'activité, le jeune éleveur vend ses premiers colis cette année, exclusivement en direct. Il compte agrandir ensuite son troupeau et, peut-être, installer un poulailler pour faire des poulets de chair.
Poids et prix de vente des animaux Charolais en 2019
Lucie ALLART, Auteur ; Stéphane BRISSON, Auteur ; Lucille BOUCHER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Cette synthèse présente les poids et prix de vente des bovins commercialisés sur le bassin Charolais en 2019. Elle compile ainsi plus de 657 000 données commerciales fournies par des opérateurs, pour les broutards, les jeunes bovins, les vaches allaitantes et les génisses finies. Pour ce qui concerne les animaux élevés en agriculture biologique, leur nombre a augmenté entre 2018 et 2019 et les prix sont restés stables : 4,31 /kg pour les vaches finies, 4,56 /kg pour les génisses finies et 4,37 /kg pour les bufs, en moyenne, sur 2019.
Production danimaux issue des cheptels bio : Résumé de létude - Septembre 2020
A partir de lanalyse croisée de différentes bases de données, cette étude a analysé, pour 96 % des exploitations en AB ayant, de 2010 à 2018, des bovins (laitiers et allaitants), quels animaux étaient produits et leur devenir. Létude montre notamment que la production est dynamique et en progression, pour atteindre 37 000 tonnes équivalent carcasse danimaux finis en 2018 (contre 15 000 en 2010). Cependant, il existe une importante « fuite » danimaux issus de ces cheptels vers les filières conventionnelles : en 2018, 142 000 bovins produits en AB ont quitté la filière bio (ex. vente de broutards bio en conventionnel), chiffre à rapporter aux 129 000 bêtes issues de ces mêmes élevages et abattues la même année. Par ailleurs, en synthèse, on peut retenir que les bovins abattus en AB ont, globalement, des poids moyens inférieurs à ceux obtenus en conventionnel, avec aussi une proportion plus forte danimaux maigres et de conformation inférieure, en lien avec la difficulté rencontrée en bio pour la phase de finition. On peut aussi noter quil est produit plus de bufs en bio pour le cheptel allaitant (11 % des mâles vs 3 %) ; que lengraissement de jeunes bovins est largement minoritaire en bio (ex. 6 % des bovins bio allaitants vs 41 % en conventionnel) ; que la finition de génisses de boucherie est moins répandue en AB ou encore que les veaux finis en allaitant sont plus représentés en bio, avec un âge dabattage plus vieux. Autre résultat : le croisement est plus fréquent parmi les éleveurs laitiers bio, avec un tiers des naissances en 2018, vs 18.3% en conventionnel. Les résultats de cette étude sont autant déléments pouvant aider à identifier de possibles leviers daction pour augmenter la production de viande bio, au-delà de la simple augmentation des cheptels suite aux conversions, toujours en progression depuis 2018.
Production de boeufs bio dans le Massif Central en 2017
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Réalisée dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, cette fiche synthétise les résultats d'une étude menée, en 2018, sur l'offre en bufs bio sur le Massif Central. Les résultats proviennent denquêtes réalisées auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. Léchantillon analysé, denviron 750 têtes, est composé en majorité de bufs de races Charolaise (39 %) et Limousine (33%), à 9 % de races mixtes et laitières, à 7 % de races viandes et rustiques, et à 12 % de croisés laitiers. Les conformations et les notes détat dengraissement des bufs à labattage sont présentées, ainsi que des observations des acteurs de la filière. Pour les bufs, il est recommandé de viser les notes U3 et R3, pour des animaux de 360 à 450 kg. Deux graphiques indiquent les prix constatés des bufs bio issus de léchantillon 2017, ainsi que leur évolution sur lannée. Ils montrent une variation selon létat dengraissement, la conformation, la saisonnalité et la planification. Le prix médian constaté, tous états corporels confondus, varie de 4,25 à 4,52 pour les bufs charolais, et de 4,41 à 5,01 pour les races rustiques.
Production de génisses bio dans le Massif Central en 2017
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Réalisée dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, cette fiche synthétise les résultats d'une étude, menée en 2018, sur l'offre en génisses bio sur le Massif Central. Les résultats proviennent denquêtes réalisées auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. Léchantillon analysé, denviron 1 000 têtes, est composé à 50 % de génisses de race Charolaise, à 25 % de race Limousine, le reste provenant de races à viande rustiques et de croisements avec des races laitières. Les conformations et les notes détat dengraissement des génisses à labattage sont présentées, ainsi que des observations des acteurs de la filière. Pour les génisses, les débouchés existent pour toutes les classes de poids, tant que les animaux sont bien finis (état dengraissement 3). Des besoins et attentes spécifiques, comme la couleur des carcasses, peuvent exister selon les opérateurs ou les régions. Un graphique indique les prix constatés des génisses bio issues de léchantillon 2017, et un autre leur évolution sur lannée. Ils montrent une variation selon létat dengraissement, la conformation, la saisonnalité et la planification. Le prix médian constaté, tous états corporels confondus, varie de 4,15 à 4,56 pour les génisses charolaises, et de 4,13 à 4,75 pour les races rustiques.
Production issue des élevages bovins biologiques
Eva GROSHENS, Auteur ; Michel DOUGUET, Auteur ; Philippe CHOTTEAU, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2020Présentée lors de la 7ème édition des conférences Grand Angle Viande, le 17 novembre 2020, cette étude de l'Institut de lÉlevage, commanditée par la Commission Bio d'Interbev, avait pour objectif de faire un état des lieux de la production issue des élevages bovins biologiques français. Pour ce faire, différentes bases de données ont été utilisées et croisées (Agence BIO, BDNI, Normabev), pour les campagnes de 2010 à 2018. Les cheptels ont fortement augmenté ces dernières années, passant de 58 000 vaches allaitantes bio au 1er janvier 2010 à 163 000 au 1er janvier 2018. Toutefois, nombre de ces animaux ne sont pas valorisés en bio, avec notamment une part importante de veaux mâles nés dans les élevages bio qui sont vendus en maigre dans la filière conventionnelle. Aussi, les enjeux sont importants pour limiter les non valorisations en bio. Sont également présentées les caractéristiques à l'abattage pour les vaches, bufs et veaux bio.
Production de vaches bio dans le Massif Central en 2017
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Réalisée dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, cette fiche synthétise les résultats d'une étude menée en 2018 sur l'offre en vaches bio sur le Massif Central. Les résultats proviennent denquêtes réalisées auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données de 2017. Léchantillon analysé, denviron 4 400 têtes, est composé à plus de 50% de vaches charolaises ou limousines, et dun tiers de vaches de races mixtes et laitières. Les conformations et les notes détat dengraissement des vaches à labattage sont présentées, ainsi que des observations des acteurs de la filière. Pour les vaches de races allaitantes, les notes R3 et U3 correspondent à une forte demande. Un graphique indique les prix constatés des vaches bio issues de léchantillon 2017, ainsi que leur évolution sur lannée. Il montre une variation selon létat dengraissement, la conformation, la saisonnalité et la planification. Le prix médian constaté, tout état corporel confondu, varie de 4,00 à 4,30 pour les vaches charolaises, et de 3,80 à 4.50 pour les races rustiques.
Production de veaux bio dans le Massif Central en 2017
AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRE D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE, Auteur ; COOP DE FRANCE RHÔNE-ALPES AUVERGNE, Auteur ; INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2020Réalisée dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, cette fiche synthétise les résultats d'une étude menée en 2018 sur la production de veaux bio (en quantité et en qualité) sur le Massif Central. Les résultats proviennent denquêtes réalisées auprès dopérateurs économiques du Massif Central, sur leurs données 2017. Les conformations et les notes détat dengraissement à labattage des veaux de races dites à viande sont présentées, ainsi que des observations des acteurs de la filière. La majorité des veaux font entre 120 et 170 kg poids carcasse. Les besoins de la filière restent faibles et variables selon les territoires. Les prix constatés sur 2017 sont hétérogènes, allant de 6,30 à 7 en prix médian, selon le poids, la race, la couleur de la viande, létat dengraissement, la conformation, mais aussi selon la saisonnalité.
Quel usage pour les huiles essentielles ? ; « Favoriser la réussite à linsémination » ; « Prévenir les risques respiratoires des veaux »
Sophie BOURGEOIS, AuteurJoannick Dorso, vétérinaire conseil et formateur chez Naturélevage, explique les conditions dans lesquelles les éleveurs ont le droit dutiliser des huiles essentielles. La réglementation interdit aux éleveurs davoir recours à lautomédication. Lusage dhuiles essentielles à des fins médicales doit donc être encadré par une ordonnance d'un vétérinaire qui indique notamment les délais dattente afin déviter des risques de résidus pour les consommateurs (28 jours pour la viande conventionnelle, 56 jours pour la viande bio). Actuellement, très peu de vétérinaires ont recours à laromathérapie, notamment car cette dernière nest pas enseignée dans le cursus vétérinaire français. En plus de lutilisation dhuiles essentielles à des fins médicales, comme citée précédemment, il existe deux autres voies dutilisation : laromathérapie informationnelle (molécules aromatiques respirées de manière passive ; à ne pas confondre avec la nébulisation dhuiles essentielles) et les compléments alimentaires contenant des huiles essentielles. Dans tous les cas, Joannick Dorso conseille de se former à laromathérapie afin de connaître ses droits et de lutiliser correctement. Deux témoignages déleveurs allaitants viennent compléter cet article : François Fouqueron utilise des huiles essentielles pour favoriser la réussite à linsémination et Emmanuel Dinand met en place de laromathérapie informationnelle pour prévenir les maladies respiratoires des veaux.
Rencontre avec Vincent Lauler, jeune éleveur de montagne à la ferme des Hutten et repreneur de la ferme familiale Ferme Lindgrube
Christophe RINGEISEN, AuteurComme il le raconte dans cet entretien, Vincent Lauler s'inscrit dans une longue histoire familiale d'éleveurs laitiers depuis 1838. Son arrière-grand-père, son grand-père, puis son père ont successivement apporté des transformations et modernisé la ferme de Lindgrube, à Breitenbach (67) : achat de terres, construction de bâtiments agricoles, création d'une nouvelle laiterie, développement du tourisme à la ferme... Vincent y est associé avec son père et sa mère et a engagé les démarches pour une reprise. La ferme, en bio depuis 2000, élève 50 vaches laitières de race Vosgienne, alimentées 100 % à l'herbe. Le lait est transformé sur place en yaourts et en fromages vendus essentiellement en direct. Vincent partage son temps entre la ferme de Lindgrube et la ferme des Hutten, en vaches allaitantes, sur laquelle il s'est installé après ses études agricoles. Il a converti la ferme à l'AB en 2013. Il pense, à moyen terme, réduire le troupeau allaitant pour améliorer l'autonomie fourragère des deux fermes. Il passe 35h/semaine sur chacune des fermes. A la ferme des Hutten, les 40 vaches Salers sont alimentées, là aussi, 100 % à l'herbe. Toute la production y est également transformée sur place. Vincent s'occupe de l'élevage et a lancé la vente directe de viande hachée et de morceaux sous vide. Le jeune éleveur ne manque pas de motivation, mais il veut s'appuyer sur les salariés pour gérer l'évolution des activités de la ferme. Il a un projet de séchage en grange et souhaite développer l'autonomie énergétique sur les 2 fermes.
Vaches maraîchines et bouchers de Biocoop sapprivoisent
Isabelle BARNIER, AuteurGrâce à de jeunes éleveurs et éleveuses bio passionné.e.s qui optent pour des systèmes extensifs sur prairies naturelles, la race bovine Maraîchine commence à être appréciée par les bouchers. Depuis un an, une vingtaine déleveurs travaillent au développement dune filière locale de vente au détail qui sest concrétisée par la mise en place dun partenariat avec deux magasins Biocoop. Lobjectif est de mettre en valeur cette race peu connue, qui est pourtant capable dentretenir des espaces à haute valeur environnementale et paysagère, tout en générant un revenu aux éleveurs par la valorisation bouchère, en agriculture biologique, de ces bovins. La Maraîchine était en voie de disparition, mais son effectif est passé, en vingt ans, de 20 à 500 mères dans les marais situés au nord-ouest de la Vendée. Cette augmentation est due aux nombreuses installations soutenues par lassociation "Gens du Marais et dailleurs" et par le collectif Court circuit. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de Vendée est également engagée aux côtés des éleveurs de Maraîchines et a participé à lémergence de la filière locale.
100% d'IA sexée femelle et un maximum de vêlages à deux ans
Sophie BOURGEOIS, AuteurYohan et Adeline Baudoin, éleveurs à Fenioux, dans les Deux-Sèvres, de vaches allaitantes de race Blonde d'Aquitaine et Parthenaise, ont commencé leur conversion en bio en 2018. Ils sont aujourdhui en pleine restructuration de la conduite de reproduction, avec larrêt de lengraissement des mâles pour se concentrer sur la vente de jeunes femelles de boucherie en filière bio, qui sont mieux valorisées (environ 2750 ). Pour cela, les reproductrices sont toutes inséminées avec de la semence sexée femelle (surcoût de 30 par paillette par rapport à la semence non-sexée, avec un taux de fiabilité de 90%). Les vêlages sont groupés sur une seule période de deux mois à lautomne et une grande partie des génisses vêlent à deux ans. Un schéma de fonctionnement prévisionnel du troupeau (reproduction, ventes, vêlages) explique leur démarche. Lobjectif est datteindre 90 femelles de boucherie vendues par an, pour 100 vêlages prévus.
L'angus, star en herbe
Dominique DIOGON, AuteurDepuis trois ans, langus a fait son apparition dans le bocage bourbonnais, fief de la race charolaise. Lidée délever cette race a été impulsée par lUnion des éleveurs bio (Unebio) Centre-Est. En 2014, elle a invité des chercheurs de lInra à présenter aux adhérents intéressés le suivi technico-économique quils assurent auprès délevages biologiques. Cest à ce moment que langus a été évoqué la première fois. Lidée est ensuite tombée dans loubli jusquau Sommet de lélevage 2015, où une nouvelle rencontre entre producteurs et chercheurs a servi de déclic. Louise Brulin (Unebio) sest alors emparée du dossier avec un groupe déleveurs. Ils ont fait le choix dacheter les premiers animaux (150 mères et 150 génisses) en Allemagne pour des raisons sanitaires (le berceau écossais étant touché par la tuberculose). Trois ans plus tard, une dizaine déleveurs se sont engagés dans cette démarche et ont attesté certaines qualités de la race : rusticité, valorisation de fourrages grossiers, besoins alimentaires moins importants pour la finition, facilité de vêlage. Comparées à des génisses charolaises engraissées, les génisses angus partent plus tôt (30 à 32 mois contre habituellement 34 à 36). Ces dernières sont moins lourdes (320 kg contre 400 kg) mais sont vendues à un prix plus élevé (6,80 /kg de carcasse contre 4,80 ).
Les BioThémas 2019 : Parlons productions et filières viandes biologiques à base dherbe !
Julien FORTIN, Auteur ; Bertrand DAVEAU, Auteur ; Christèle PINEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Le 2 octobre 2019, plusieurs résultats de projets de R&D en lien avec les filières ruminants bio ont été proposés, à loccasion de la 7ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Les différents intervenants ont présenté des résultats obtenus dans le cadre des projets BioViandes, BioRéférences et détudes portées par la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou. La première présentation portait sur les « Vaches allaitantes en finition : le coût des derniers kilos », avec une comparaison de 14 rations différentes, entre 2000 et 2015, sur la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou. La présentation suivante sintéressait à la question « Engraisser et finir des bovins et des ovins majoritairement à lherbe dans le Massif Central : est-ce possible ? » et a apporté des références sur les coûts de production de lengraissement à lherbe. La dernière présentation sintéressait au meilleur couplage entre « Périodes de vêlages et besoins alimentaires » en bovins allaitant (expérimentation menée sur la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou).
Dossier : Bio : De la difficulté dengraisser tous les mâles bio
François D'ALTEROCHE, AuteurEn production bovin viande biologique, le constat est double : la demande et loffre sont en croissance (les tonnages danimaux allaitants abattus ont plus que doublé en 10 ans), mais le potentiel de production des cheptels bovins biologiques est loin dêtre valorisé dans sa totalité en AB. En majorité, les éleveurs valorisent en bio essentiellement les femelles, écoulant le plus souvent les mâles en broutards dans le circuit conventionnel, avec des prix de vente souvent pénalisés pour cause danimaux trop légers car non complémentés. Produire de jeunes taurillons en AB est difficile car la part de concentrés dans la ration journalière est limitée et que le coût des concentrés biologiques est élevé. Face à cela, nombre déleveurs sengagent dans la production de veaux (veau de lait sous la mère, veau rosé, veau dAveyron...). Lautre alternative est la production de bufs, avec le problème de leur longue immobilisation sur pied et leurs besoins en place ou en stock de fourrages. Néanmoins, cette production permet de fournir une viande finie avec un minimum de concentrés. Lenjeu est souvent de réduire lâge dabattage, en valorisant au mieux le pâturage et les fourrages ou en travaillant aussi sur la génétique (doù la question des atouts possibles de races plus précoces que les races françaises). Pour éclairer ces questions, ce dossier présente les conduites menées sur deux fermes expérimentales, toutes deux en race Limousine : celle de la Ferme des Bordes qui produit des bufs lourds, tardifs (autour de 38 mois) mais valorisant bien les fourrages grossiers, et celle de la Ferme de Thorigné dAnjou, qui commercialise des bufs gras, lourds mais abattus à un peu plus de trente mois. Ce dossier présente aussi un élevage en Haute-Vienne qui commercialise tous ses mâles, soit en veaux sous la mère, soit en bufs dun peu plus de 30 mois. Le dernier cas présenté est celui dun GAEC dans le Cher qui soriente vers le veau rosé mais teste aussi la production de JB finis après un second passage à lherbe.