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Alimentation
Associer élevage ovin et grandes cultures avec un troupeau peu consommateur d’intrants : Journée de restitution du 25 janvier 2024 : Recueil des communications
Le projet Sobriété, qui s’inscrit dans le programme Européen d’Innovations (PEI) et auquel participait Bio Centre, avait pour objectif d’étudier l’introduction d’ateliers ovins dans des fermes de grandes cultures. Quatre agriculteurs conventionnels ont participé à ce travail en imaginant, avec leur conseiller, les modifications de leur assolement, en améliorant la vie de leurs sols et en tendant vers plus d’autonomie. Parallèlement, à Inrae de Bourges, des suivis ont été réalisés, pendant deux campagnes, avec des brebis Berrichonnes de l’Indre et des brebis Romanes qui pâturaient toute l’année dans cette zone céréalière et qui ont valorisé des luzernes, des couverts végétaux et des prairies permanentes, tout en consommant peu d'aliment concentré. Les principaux enseignements de ce suivi concernent : la reproduction (des luttes courtes au printemps), l’alimentation (à partir de la mi-octobre, pâturage des couverts par les brebis et leurs agneaux), le côté sanitaire (surveillance du parasitisme), le bien-être animal et l’économie (des marges brutes élevées avec de bonnes productivités). En fin de document, des conseils sont apportés sur le pâturage des surfaces de grandes cultures, pour les céréales (stade tallage, 1 à 3 jours maximum…), pour les couverts végétaux (sans transition alimentaire et sans apport de concentré) et pour les colzas grains (pâturage d’automne, à proscrire en janvier ; surveillance quotidienne pour éviter le surpâturage…).
Des couverts végétaux pâturés en maraîchage biologique
Amandine GATINEAU, Auteur ; Julien GRANDGUILLOT, AuteurVincent Favreau, maraîcher bio dans le Maine-et-Loire, explique sa stratégie de fertilisation des sols, basée principalement sur les engrais verts et le pâturage. La ferme comporte 2 ha de plein champ et 0,5 ha de serre, pour 2 UTH. La rotation de plein champ dure trois ans, répartie sur trois parcelles de 0,7 ha. L’année 1 est une culture d’été (oignon, cucurbitacée, salade, haricot, etc.), l’année 2 est une culture d’hiver (carotte, poireau, chou, etc.) et l’année 3 est un engrais vert d’été ou d’automne (sorgho). Après chaque récolte, une interculture est semée : trèfle incarnat ou méteil, qui sera pâturé par des brebis au printemps suivant, juste avant la mise en place de la culture suivante. Les engrais verts et les apports de fumier par les brebis sont complétés uniquement par deux apports par rotation de fumier équin local. Vincent conseille de bien anticiper la période et la méthode de destruction des couverts : il occulte son couvert sous bâche pour une culture implantée en mai, à cause du sol non ressuyé ; a contrario, il utilise un rotavator, après broyage, pour scalper le couvert si le sol est bien ressuyé. Globalement, Vincent veille à limiter le risque de tassement du sol. Le pâturage, sorgho et méteil, est effectué en partenariat avec des éleveurs voisins : une vingtaine de brebis pâturent sur des parcelles d’environ 400 m², pendant quelques jours, avant de changer de parcelle. Il faut cependant être vigilant avec le jeune sorgho, qui est toxique et qui doit être pâturé seulement après le stade 60 cm. Le risque de météorisation, chez les brebis, est limité par la diversité du méteil, qui permet un bon équilibre C/N de la ration.
Des éleveurs engagés pour constituer des références en élevages ovins bio
Catherine VENINEAUX, Auteur ; Gilles SAGET, AuteurLe nombre de fermes ovines bio est de 3380 en 2022, soit le double de 2012. Le dispositif INOSYS Réseaux d'élevage suit un panel d’éleveurs jusqu'en 2027, afin d’optimiser leurs systèmes et de constituer des références, dont des systèmes ovins biologiques, principalement allaitants. Deux tendances de systèmes se dessinent : un modèle tourné vers les circuits longs, avec des races lourdes et 2 périodes d’agnelages par an ; l’autre modèle, orienté vers la vente directe, est étalé en 3-4 agnelages avec, en général, des races plus rustiques et un système plus herbager. La plupart des systèmes bio cherchent à développer leur autonomie alimentaire, plus facilement atteinte dans les systèmes de polyculture. Au final, la consommation de concentré est très variable, de 1 à 12 kg par kg de carcasse d’agneau. Delphine Petit, éleveuse bio, utilise le minimum de concentré et explique que ses brebis pâturent 11 mois par an, avec de l'enrubannage au besoin, pour une rentabilité à 140€/femelle.
Les exploitations ovines laitières du Massif central en agriculture biologique : Résultats campagne 2022
Réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 22-28 (piloté par le Pôle Bio Massif Central), cette synthèse présente les principaux résultats technico-économiques, pour la campagne 2022, d'un réseau de 17 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif central (Lozère et Aveyron). Toutes ces exploitations livrent leur lait à des entreprises, et cinq d'entre elles sont engagées dans la démarche de l'AOP Roquefort. Globalement, pour cette campagne 2022, les résultats techniques de ces élevages sont bons, voire supérieurs à la moyenne des élevages conventionnels suivis en appui technique SIEOL pour ce qui est de la production laitière par brebis (328 litres vs 290). Du côté de la production de fourrages, la bonne année 2021 a permis de constituer des stocks qui se sont avérés plus que nécessaires pour faire face à la sécheresse de l'été 2022. Le prix du lait moyen est de 1423 €/1000 L. Avec des charges en augmentation, le revenu disponible est globalement en baisse (36 454 €/UMO, soit -13 % par rapport à 2021), mais les exploitations suivies restent en bonne santé financière (annuités à hauteur de 14 % du produit brut).
Liste des aliments fourragers 2024 : Principes pour la fabrication et l'utilisation des aliments fourragers dans les fermes Bio Suisse
Cette "Liste des aliments fourragers" forme la base réglementaire 2024, en Suisse, pour la fabrication et l’utilisation des aliments fourragers en agriculture biologique (aliments fourragers, minéraux, agents d’ensilages, etc.). Elle est basée sur les ordonnances fédérales concernant l’agriculture biologique et sur le Cahier des charges pour la production, la transformation et le commerce des produits Bourgeon (CDC) de Bio Suisse. Elle concerne les procédés autorisés pour la fabrication d'aliments fourragers, les aliments simples, les additifs et les minéraux.
Le point avec Ecocert : Le guide de lecture évolue
Marie CARRIE, AuteurEcocert propose un point réglementation après les modifications de novembre 2023 du guide de lecture (GDL) édité par l’INAO. 1. Le terme « déchets ménagers » est remplacé par « biodéchets » dans le règlement 2021/1165. Le concept de biodéchets est plus large, englobant notamment les sous-produits animaux, les déchets de la grande distribution. De plus, des précisions sont apportées sur leur collecte, avec notamment l’autorisation d’utiliser des sacs plastiques biodégradables. 2. La note de lecture MRV (matériel de reproduction végétale) concernant les dérogations pour les petits fruits, en cas d’impossibilité de produire des plants bio, a été supprimée. Le site Semae (semences-biologiques.org) présente la disponibilité des plants. 3. Les espèces non-agricoles (forestières, arbres et arbustes ornementaux, etc.) ne nécessitent plus de dérogation pour être implantées sur des parcelles biologiques, sauf lorsque l’espèce est tout de même productive. 4. Désormais, les chevaux de loisir et les centres équestres sans production agricole peuvent être certifiés bio, dans la mesure où tout équin peut finir à l’abattage à un certain stade de vie. 5. L’usage de lumière artificielle en hiver, pour stimuler les chaleurs chez les ovins et les caprins, est autorisé, à condition qu’une période de repos nocturne soit respectée. 6. La différence entre un prémélange d’additifs et un additif sous forme de préparation est précisée dans la note d’étiquetage des produits biologiques, le prémélange étant soumis à certification, contrairement à la préparation. Une préparation est composée d’un additif (substance active), accompagné uniquement d’additifs technologiques ; ces derniers exercent une fonction uniquement sur la substance active (stabilisation, homogénéisation, etc.), mais sans fonction pour l’alimentation animale. A contrario, si on mélange plusieurs additifs, ou si on mélange un additif avec un support (matière première, eau), il s’agira d’un prémélange, alors soumis à certification.
Produire sur des prairies naturelles et diversifiées : Des éleveurs et éleveuses isérois.es innovent pour gagner en autonomie dans leur système d’élevage pâturant
Charlène MIGNOT, Auteur ; Olivier MOLY, Auteur ; Vincent GILBERT, Auteur ; ET AL., Auteur | GRENOBLE (Marché d’Intérêt Général, 117 Rue des Alliés, 38 030, FRANCE) : ADDEAR 38 | 2024En Isère, un GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) d'éleveurs et d'éleveuses, animé par l'ADDEAR 38, a réalisé un travail, de 2020 à 2023, autour de l'autonomie des systèmes d'élevage. Lors de ces 3 ans de projet, les 12 éleveurs et éleveuses, tous en bio, ont beaucoup échangé sur leurs activités et ont réfléchi à des pistes à suivre pour améliorer l'autonomie de leurs systèmes. Ce document, fruit des travaux du GIEE, présente un panel de leviers, expérimentés dans les fermes accompagnées, autour de 3 axes : Axe 1 - Valoriser toutes les végétations pour gagner en autonomie alimentaire sur la ferme : Fabriquer du report sur pied des végétations ; Intégrer des ligneux dans la ration au pâturage ; Jouer sur l'équilibre azote-cellulose entre le pâturé et le distribué ; Faire varier ses objectifs de production en fonction des ressources à chaque saison. Axe 2 - Santé animale : gagner en autonomie et réduire le parasitisme : Identifier les périodes à risque parasitaire élevé ; Développer l'immunité des animaux aux parasites d'herbage ; Accompagner, réduire ou éliminer les parasites et autres pathogènes avec l'appui des plantes ; Monter en compétences sur le diagnostic sanitaire et les premiers soins. Axe 3 - Qualité et valorisation des produits transformés : Intégrer des levains indigènes en fromagerie pour plus de typicité et d'autonomie ; Engraisser et finir à l'herbe les animaux ; Calculer son coût de revient pour définir un prix de vente rémunérateur. En plus d'expliciter ces trois axes, le document compile les retours d’expériences des fermes.
Référentiel de l'élevage ovin laitier en agriculture biologique (sud Massif central) : Conjoncture 2023
Ce référentiel, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences 22-28, présente les principales données chiffrées relatives à l'élevage ovin laitier biologique du Sud du Massif central : - prix des produits, aide ovine et prix des aliments pour la campagne 2023 ; - coût de production et rémunération (résultats 2022 et estimations 2023) ; - rendements observés pour les principaux modes d'utilisation de l'herbe (ensilage première coupe, enrubannage première coupe et foins) et pour quelques cultures (mélange céréales-protéagineux et orge d'hiver) pour les campagnes 2017 à 2022. Construit à partir de données statistiques et d’éléments à dire d’expert, ce référentiel fournit ainsi des repères objectifs pour l’exercice du conseil aux éleveurs.
L’abreuvement au pâturage
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, Auteur ; HERBE ET FOURRAGES CENTRE, AuteurLa consommation d’eau des animaux varie selon différents facteurs : elle est plus importante si les aliments sont secs, si la température extérieure s’élève, et elle évolue en fonction du stade physiologique et de la production laitière de l’animal. Trois tableaux fournissent les consommations d’eau moyennes, dans diverses conditions, pour les vaches laitières, les vaches allaitantes et les ovins. Dans les prairies, la taille de l’abreuvoir et son débit sont à adapter, en particulier en fonction de la distance entre l’abreuvoir et la zone de pâturage. S’il n’existe pas de normes de « potabilité animale », des recommandations sur la qualité de l’eau en élevage sont néanmoins fournies par les GDS (Groupements de défense sanitaire). Cette qualité peut aussi évoluer dans le temps (chaleur…) et selon les lieux de prélèvements (source, abreuvoir…). Un point réglementaire aborde l’abreuvement au cours d’eau et les forages. Un tableau récapitule, par ressource (eau du réseau, source…), par distribution (ruisseau, tonne à eau…) et par énergie utilisée (solaire, éolienne) : les caractéristiques, les avantages et les inconvénients.
Adaptation au changement climatique des élevages ovins agropastoraux : Leviers mobilisables pour 4 systèmes méditerranéens
Marine CURTIL DIT GALIN, Auteur ; Aurélie MADRID, Auteur ; Fabien STARK, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2023Dans le cadre de l’UMT Pasto, en s’appuyant sur une méthode de travail qui associe modélisation et expertise de terrain, une étude a été conduite sur 4 systèmes ovins agropastoraux contrastés de type méditerranéen (2 en ovins lait et 2 en ovins viande), pour identifier et évaluer des leviers d’adaptation au changement climatique. En ovins lait, les deux cas étudiés sont : un système d’Occitanie avec des surfaces pastorales importantes (490 brebis Lacaune, 267 l/ brebis, SAU de 103 ha et 297 ha de surfaces pastorales) ; et un système d’Occitanie avec de moindres surfaces pastorales (780 brebis Lacaune, 280 l/ brebis, SAU de 175 ha et 105 ha de parcours). En ovins viande, sont analysés : un système transhumant de PACA (770 brebis, 3 périodes d’agnelages, SAU de 60 ha, 460 ha de parcours et 160 ha d’estives) et un système sur parcours d’Occitanie (360 brebis, agnelage de début de printemps, SAU de 55 ha et 545 ha de parcours). Les 4 cas d’étude ont été confrontés à un scénario climatique avec modification des périodes de pousse de l’herbe et de la biomasse disponible (printemps plus précoce, baisse de la disponibilité en herbe de 15 % dès le milieu du printemps, par exemple). Les leviers d’adaptation présentés peuvent varier d’un système à l’autre. Parmi ces leviers, peuvent être particulièrement cités : réduire l’effectif (pour les laitiers), modifier le calendrier de production, ajouter une surface additionnelle, jouer sur la production de fourrages (en produire plus, installer un séchage en grange...), sur la transhumance (faire une transhumance en plaine en hiver, par ex.) ou sur les espèces fourragères implantées. La suite des études à mener devra porter sur la construction et l’évaluation de stratégies d’adaptation associant plusieurs leviers face à des successions d’années climatiques comptant différents aléas.
L’agriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes – Édition 2023
Cette fiche présente les chiffres-clés de l’agriculture biologique en Auvergne-Rhône-Alpes. Réalisée par l’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique en Auvergne-Rhône-Alpes (ORAB-AuRA), cette fiche synthétise les principales données régionales recueillies sur l’ensemble des filières certifiées bio, de la production à la commercialisation. La première partie du document offre un état des lieux et des perspectives de développement de la bio dans cette région (nombre d’exploitations bio, d’hectares engagés, de coopératives certifiées, de transformateurs certifiés, de distributeurs certifiés…). La seconde partie fournit les données relatives aux dynamiques d'installations et de conversions vers l'agriculture biologique en région Aura (évolution du nombre de fermes engagées, type de production principale...). La troisième partie présente les chiffres-clés des filières animales (bovins viande, bovins lait, ovins viande, ovins lait, caprins, porcins, poules pondeuses, poulets de chair, abeilles), les chiffres-clés des filières végétales (surfaces fourragères, grandes cultures, fruits, légumes, viticulture, PPAM), la répartition des distributeurs certifiés bio (grossistes et négociants, magasins spécialisés, GMS…), la répartition des transformateurs certifiés bio (industries agroalimentaires, boulangeries, brasseries, grossistes…), la part des coopératives certifiées AB (par type de production : vin, viande, céréales…).
Alimentation des brebis à l'herbe : Le pâturage des céréales destinées à la récolte
Dans le cadre de trois projets (PATURALE, POSCIF et BREBIS_LINK), 27 essais ont été réalisés, en agricultures conventionnelle et biologique, afin de déterminer les conditions de réussite du pâturage de céréales en hiver par des brebis, avant une récolte en grains. Le principale règle à respecter pour maintenir le rendement de cette récolte est de faire pâturer les brebis au stade tallage de la céréale. Dans ces conditions, le rendement a été majoré sur 62 % des parcelles pâturées (dont 100 % de celles conduites en agriculture biologique). La portance est aussi un critère de réussite important. Autre observation : les surfaces de feuilles nécrosées étaient plus faibles sur les parcelles pâturées que sur celles qui ne l'ont pas été. D'un point de vue zootechnique, le pâturage de céréales en hiver ne permet pas d'apporter une biomasse en quantité importante (100 à 800 kg de matière sèche par hectare, soit 1 à 3 jours de pâturage pour des animaux à faibles besoins), mais elle est de bonne qualité.
Les arbres fourragers : Comment les utiliser ? Planter ou se servir de l’existant ?
Comment valoriser les arbres comme source de fourrages ? Toutes les espèces d’arbres n’ont pas le même intérêt, selon la teneur en protéines ou encore la digestibilité de leurs feuilles, comme le montrent les données présentées dans ce document, issues d’une étude menée sur diverses espèces par INRAE de Lusignan (Vienne). A cela, s’ajoute la question de l’appétence qui dépend autant des habitudes alimentaires du troupeau que de l’espèce animale consommatrice. Le document présente plusieurs pratiques d’éleveurs en la matière. La technique la plus fréquente pour utiliser les arbres comme fourrage est la coupe de rames déposées au sol. Une autre technique, la table d’alimentation, permet aux animaux de prélever directement la ressource sur l'arbre ou l'arbuste. Cette possibilité est aussi en test sur le site d’INRAE de Lusignan. Peu de données sont disponibles sur les quantités de fourrage apportées par les arbres. Plusieurs données issues de la recherche et de tests de producteurs (avec, par exemple, l’exploitation d’arbres taillés en trogne) sont reprises dans ce document. Les arbres peuvent ainsi être une ressource possible pour les producteurs disposant déjà de haies, de lisières ou de bois, sans trop de frais. Planter aujourd’hui n’apportera pas de ressources fourragères immédiates, mais cela permet de capter du carbone, de produire de l’ombre ou encore d’améliorer la biodiversité.
L’autonomie Protéique en Elevage – Partie 2
Boris DUFLOT, Auteur ; Jean-Albert FOUGEREUX, Auteur ; Gaëtan LOUARN, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro de Fourrages est la suite (Partie 2) du Fourrages n°254 (Partie 1), les 2 numéros étant consacrés à l'autonomie protéique en élevage. Il est composé de trois parties : 3. Contexte et enjeux de l’autonomie protéique : Un premier article rappelle la dépendance du système d’élevage européen et français aux importations de protéines végétales (en particulier de soja) et propose des leviers d’amélioration à différentes échelles. Un second article traite de l’intérêt des systèmes prairiaux sur le cycle de l’azote. 4. Semences et variétés de légumineuses fourragères : Un état des lieux de la filière semences de luzerne en France est proposé. Les méthodes et enjeux de la sélection des légumineuses fourragères sont analysés. 5. L’autonomie protéique de la ferme au territoire : Dans le cadre du programme Cap Protéines, deux approches permettent d’estimer les impacts des leviers visant l’autonomie protéique, par une méthode de simulation de fermes-types et par le suivi terrain de fermes pilotes. Le projet SiT’ProT’in vise à identifier les freins et les leviers à la diffusion des pratiques favorables à l’autonomie protéique. Pour finir, plusieurs témoignages d’éleveurs sont retranscrits.
BioRéférences : Stratégies gagnantes mises en œuvre pour faire face aux aléas climatiques et économiques
Clémence CANILLOS, Auteur ; Paul DELAGE, Auteur ; Manon GAUTHIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2023Le projet BioRéférences 2022-2024 a pour objectif d’acquérir des références sur les élevages biologiques de ruminants du Massif central et sur leurs filières. Au printemps 2023, les membres de ce projet ont proposé à quatre étudiants de la Licence Professionnelle ABCD – Agriculture Biologique, Conseil et Développement (site d'Auvergne) – d’enquêter sur des stratégies « gagnantes » mises en œuvre par des éleveurs biologiques pour faire face à un ou plusieurs aléas (économiques, climatiques, environnementaux et sociaux). Ces étudiants ont ainsi rencontré trois élevages biologiques et un GIEE (groupement d'intérêt économique et environnemental). Ils ont ensuite formalisé les stratégies « gagnantes » sous forme de fiches portraits. David Cohade (EARL du Claveix, dans le Puy-de-Dôme) gère une ferme laitière. Il valorise des zones humides pour renforcer son autonomie fourragère (réponse à des aléas climatiques et économiques) et a installé des panneaux photovoltaïques pour diversifier ses sources de revenus (aléas économiques). Thierry Flandin gère également une exploitation laitière, qui est située à plus de 900 m d’altitude (Gelles, Puy-de-Dôme). Cet éleveur a fait le choix d’implanter des méteils fourragers en altitude pour sécuriser son autonomie fourragère (aléas climatiques et économiques) et a mis en place du piégeage pour limiter le développement des campagnols terrestres (aléa environnemental). Jean-Louis Solinhac (EARL Ginals, en Aveyron) gère une ferme ovine laitière. Il a participé au développement de l’insémination artificielle sur chaleurs naturelles en contre-saison pour répondre à la demande de sa laiterie (contrainte économique). Le GIEE des Jonquilles regroupe, quant à lui, huit élevages bio du Cantal et la ferme du Lycée agricole d’Aurillac. L'objectif de ce GIEE est d’améliorer la résilience des fermes face aux aléas. Pour cela, ce groupe a notamment cherché à récupérer des semences de prairies naturelles pour redensifier les prairies fragilisées (aléas climatiques et économiques), ainsi qu’à améliorer la vision du grand public sur l’élevage paysan (aléa social).