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Alimentation
Répondre aux bioagresseurs émergents
Maude LE CORRE, AuteurLucie de Guitaut reprend lexploitation céréalière et de noyers de ses parents en Dordogne. Les 25 hectares de noyers sont en bio depuis 2010, et même si lIFT appliqué est assez bas (autour de trois), cette jeune agricultrice a tout de même intégré le réseau Dephy pour chercher des solutions innovantes et échanger sur de nouvelles pratiques. Depuis quelques années, la mouche du brou devient une problématique croissante sur son domaine et elle cherche, avec son père, des alternatives au spinosad. Ils ne sont pas convaincus par largile (barrière physique) du fait de son seul effet répulsif et de sa difficulté de mise en uvre avec la hauteur des arbres. Ils souhaiteraient, par contre, tester des pièges. Les cinq autres nuciculteurs bio du réseau Dephy font face à la même problématique et le partage dexpériences pourrait leur permettre de trouver des solutions plus rapidement. La seconde problématique du domaine est lenherbement. Lucie est, pour linstant, équipée dun broyeur sans palpeur, ce qui loblige à passer le rotofil autour des arbres tous les deux à trois ans. Elle réfléchit à deux options : celle dacheter un broyeur avec palpeur (linvestissement est important par rapport au nombre dheures dutilisation), et celle du pâturage ovin (la main duvre et la création de sentes par le déplacement des animaux restent les freins à cette alternative). Elle souhaite aussi creuser ce sujet avec les autres membres du groupe.
Réseaux délevage : Résultats annuels Campagne 2017 : Cas-type : ROQ09- Spé. Lévézou AB
Ce cas-type présente les résultats technico-économiques (campagne 2017) dune exploitation spécialisée en ovins lait et conduite en agriculture biologique. Cette exploitation est située dans la zone Roquefort, plus précisément dans le Lévézou (Aveyron). Ce document présente d'abord les résultats économiques (généraux) de la ferme ; puis, il détaille les coûts de production de latelier ovins lait. Globalement, ce système se caractérise par de fortes charges de mécanisation (362 / 1000 L de lait). Ces résultats peuvent être comparés avec ceux obtenus lannée précédente (campagne 2016), puisque cette ferme avait déjà fait lobjet dun suivi technico-économique, notamment dans le cadre du projet BioRéférences.
Le sainfoin (Onobrychis viciifoliae) et la chicorée (Cichorium intybus) : deux modèles de plantes bioactives pour répondre aux défis agroécologiques en élevage de ruminants
H. HOSTE, Auteur ; V. NIDERKORN, AuteurLélevage des ruminants doit maintenir des objectifs de production et de qualité tout en répondant à de nouveaux défis (préservation de lenvironnement, réduction des intrants chimiques, développement des résistances aux xénobiotiques). Dans ce contexte agroécologique, les plantes bioactives présentent des caractéristiques intéressantes. Le sainfoin et la chicorée ont été étudiés car ils contiennent des métabolites secondaires qui présentent des effets sur le métabolisme des animaux (notamment les tannins condensés chez le sainfoin et les sesquiterpènes lactones chez la chicorée). Cette revue des recherches récentes illustre les potentialités de ces plantes sur le parasitisme intestinal, les effets des métabolites secondaires sur la digestion et la valeur alimentaire des rations données aux ruminants ainsi que sur les émissions de méthane correspondantes. La variabilité des teneurs en métabolites est importante mais les effets sont également dépendants de la proportion de lespèce dans la ration.
Solevial et Unicor dans le Sud-Ouest : Lusine daliments bio sagrandit
Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurSolevial, fabricant daliments pour bétail, renforce sa capacité à produire des aliments bio en modernisant et en agrandissant lusine de La Canourgue en Lozère. Solevial regroupe, depuis 2013, les outils industriels et commerciaux de trois coopératives : Unicor, Qualisol et Invivo. Le site industriel de La Canourgue est exploité en bio depuis 2009 par Unicor. Lusine rénovée produit aujourd'hui plus de 10 000 tonnes daliments contre 3 500 tonnes il y a trois ans. Ce site produit une gamme de 300 aliments destinés principalement aux bovins et aux ovins (en production laitière et allaitante), ainsi quaux caprins. Unicor privilégie lapprovisionnement local, dautant plus que certains opérateurs de la filière lait, comme Biolait, imposent un aliment 100 % dorigine française. Parmi ses 5 000 adhérents, Unicor compte 450 producteurs bio, majoritairement situés dans lAveyron et la Lozère. Face à une demande en lait bio en hausse de la part des transformateurs, cette coopérative a lancé le programme daccompagnement Laits 3 Bio. Ce dernier est soutenu par lAgence Bio et vise à développer et à structurer la production laitière bio en élevages bovin, ovin et caprin.
SPEHI : Systèmes Polycultures Elevages Herbivores Innovants en Nouvelle Aquitaine : Efficience technique, résilience climatique et impacts agro-environnementaux
Ce rapport synthétise les résultats dune étude qui sinscrit dans le cadre du réseau Agr'eau (réseau de lagro-écologie en Adour-Garonne). Elle a été conduite par Xavier Barat (de lentreprise Innov-Eco2) et par six étudiants en troisième année à lécole Bordeaux Sciences Agro (BAS). Ce document apporte des leviers pour tendre vers une gestion adaptative des prairies multi-espèces et vers une maximisation du pâturage dans les systèmes herbagers du Sud-Ouest de la France. Depuis 2013, lentreprise Innov-Eco2 propose des actions de formation-développement pour favoriser ladoption dinnovations agroécologiques dans les systèmes délevage herbivores situés en Nouvelle-Aquitaine. Pour cela, lun des principaux leviers sollicités est le pâturage tournant dynamique qui permet doptimiser la gestion des prairies pâturées par des cheptels bovins, ovins ou caprins. Ce rapport commence par présenter les conditions climatiques et la production herbagère en Nouvelle-Aquitaine. Il détaille également les principaux systèmes délevage présents. Il apporte ensuite des informations techniques sur le pâturage tournant dynamique et sur la méthode retenue par Innov-Eco2 pour le diffuser auprès des éleveurs. Les conditions facilitant ou non la mise en uvre de ce type de pâturage, les résultats agro-économiques obtenus par les élevages, ainsi que les impacts environnementaux sont aussi présentés et discutés, suivis par des propositions visant à favoriser la diffusion du pâturage tournant dynamique. Ce type de pâturage s'avère favorable au développement délevages herbivores plus durables.
Surfaces prairiales : Comment optimiser leur exploitation : Comment optimiser les prairies pour les ovins
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurPour gérer des prairies pâturées par des ovins, il faut tenir compte du comportement de ces animaux, de la saisonnalité de leurs besoins et de leur sensibilité aux parasites. Cette espèce présente deux points positifs et deux points négatifs pour le pâturage : le mouton génère peu de refus et fertilise les prairies de manière homogène, mais il pâture très ras, ce qui peut baisser le potentiel de production des prairies (diminution de la photosynthèse et du développement racinaire), et il exerce une pression assez forte sur les sols. Les brebis se caractérisent aussi par une grande variation de leurs besoins alimentaires en fonction de leurs stades physiologiques : la moitié de lannée, leurs besoins sont assez faibles alors que leur capacité dingestion est grande, et, au contraire, en fin de gestation et en début de lactation, leurs besoins sont forts et leur capacité dingestion est faible en fin de gestation à cause de la place prise par les agneaux. La date dagnelage est donc un point déterminant dans la gestion du système fourrager. Il faut essayer davoir un fourrage riche en énergie et en protéines (fétuque des prés, ray-grass anglais, trèfle blanc ) deux mois avant et quatre mois après l'agnelage. Par ailleurs, le ressemis est un bon moyen dassainir la prairie des divers parasites, tout comme lalternance fauche-pâturage. Le ressemis permet également deffectuer du flushing et déconomiser des concentrés au moment de la lutte.
Vitipastoralisme : Cuivre : que risquent les moutons qui pâturent dans les vignes ?
Dans la Drôme, le projet « Brebis et clairette de Die : pâturer pour moins désherber » a été lancé en 2017, pour une durée de trois ans. Le FiBL France, en partenariat avec la fédération départementale ovine de la Drôme, le Syndicat de la clairette de Die et la communauté de communes du Val de Drôme, mène des travaux pour évaluer la toxicité des traitements à base de cuivre pour les brebis qui pâturent dans les vignes. Sur ce territoire, le vitipastoralisme est une pratique assez répandue après les vendanges. Les brebis sont présentes sur les parcelles pour une courte période (de quelques semaines à deux ou trois mois) et, pour lheure, aucune intoxication na été détectée. Lobjectif du FiBL est de proposer aux éleveurs des repères pour quils puissent mieux appréhender et gérer ce risque : quantité de cuivre épandu, précipitations, type de sol, durée du pâturage... Cet article est complété par une interview dHervé Pouliquen (vétérinaire) : il apporte des informations sur lintoxication aiguë et chronique au cuivre chez les ovins.
Agir sur son autonomie : des outils et des leviers à mobiliser
Lors de la Journée Technique des projets Mélibio et Optialibio du 24 mai 2018, au Lycée agricole de Tulle-Naves (Corrèze), Stanislas Lubac, de lInstitut Technique de lAgriculture Biologique, a dressé un panorama des outils créés dans le cadre des projets de recherche-développement Mélibio et Optialibio : le simulateur dautonomie AMIABLE (une formation à la maîtrise de cet outil sera organisée pour les conseillers) ; le panorama des leviers (Classement des leviers dautonomie) ; loutil daide à la décision pour les semences de prairies à flore variée, Capflor ; les outils didentification des leviers liés à des stratégies de groupe, le Rami fourrager et le jeu de cartes leviers ; et laccès à des références avec la synthèse des essais sur les prairies à flore variée et le guide technique CERPRO sur les mélanges céréales-protéagineux. Parmi les leviers cités, figurent : limplantation de prairies artificielles de sainfoin ou de sulla, mais aussi de cultures dappoint comme le moha, le soja, le fenugrec ; la réduction de la production animale, la mise en pension des animaux ; ladoption de races rustiques, ladaptation de la production laitière à la pousse de lherbe Les jeux du Rami fourrager (complexe à mettre en uvre, mais plus poussé) et des cartes leviers (facile à sapproprier), qui se pratiquent avec un conseiller et un groupe dagriculteurs, permettent dutiliser différents leviers et de simuler plusieurs stratégies pour améliorer lautonomie.
Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
Analyse transversale de démarches collectives territoriales favorisant l'intégration de légumineuses fourragères. Focus sur le GIE de l'Esparcet
Céline CRESSON, Auteur ; Marion CASAGRANDE, Auteur ; Fabien VALORGE, AuteurMalgré leurs atouts avérés (fixation d'azote, fourniture de protéines végétales et réduction de phytosanitaires), la production de légumineuses fourragères reste limitée en France. Néanmoins, des exemples d'actions collectives réussies dans l'Ouest et le Sud-Est montrent qu'il est possible d'augmenter la part de ces cultures dans les assolements. Plusieurs de ces démarches ont été étudiées dans le cadre du projet Casdar Luz'CO, porté par la FRCuma Ouest, afin d'identifier les motivations des acteurs et les facteurs de réussite : elles concernent des chantiers de culture/récolte, des outils de séchage, des partenariats éleveurs-céréaliers ou encore le partage d'expérimentations ou de formations. Malgré la diversité de ces groupes, des moteurs sont communs comme la recherche de résilience, d'autonomie protéique ou de gain économique. Les facteurs de réussite sont la proximité des agriculteurs, la taille et l'organisation du groupe, et une implication forte dans le fonctionnement du collectif. Ces résultats sont illustrés par un exemple qui montre aussi les freins au développement de telles dynamiques. Il s'agit du GIE de l'Esparcet, dans le Larzac et le Nord-Aveyron, qui réunit 21 éleveurs ovins et caprins majoritairement en agriculture biologique. Collectivement, ils cultivent du sainfoin dans l'Aude via une contractualisation avec cinq propriétaires fonciers, et achètent des fourrages sur pied à des producteurs céréaliers biologiques du Minervois.
En association : Du méteil grain valorisé par les ovins
Damien HARDY, AuteurLes mélanges céréales-protéagineux offrent divers avantages, notamment en élevage ovin : apport dazote par les légumineuses pour le sol et pour les céréales, une meilleure résistance face aux aléas climatiques, une bonne couverture du sol doù peu dadventices, un plus pour la ration (apport de protéines et dénergie). Ces mélanges sous-entendent aussi peu ou pas dintrants, doù une plus-value côté charges. Autant datouts qui font que ces mélanges sont courants en AB et de plus en plus fréquents en conventionnel. Cependant, il faut respecter un itinéraire technique précis pour obtenir un bon mélange et bien réfléchir la composition de ce dernier (espèces et part de chacune dentre elles). Par ailleurs, il peut y avoir de fortes variations de valeur alimentaire dans ce qui est récolté, dune année à lautre et pour un même mélange ; doù lintérêt de contrôler la valeur alimentaire obtenue chaque année pour compléter selon les besoins la ration, par un correcteur azoté par exemple. Ce contrôle peut se faire notamment en triant un sac de deux kilogrammes de mélange, puis en pesant chaque matière première et, de là, en utilisant les tables INRA pour le calcul final de la valeur alimentaire. Divers exemples despèces utilisables et de mélanges sont repris dans cet article.
La betterave fourragère : modalités de sa valorisation au pâturage
La betterave connaît un regain dintérêt chez les éleveurs français, qui peuvent la valoriser notamment au pâturage. Lincorporation de betterave fourragère dans la ration des vaches laitières présente des intérêts techniques (environ 1,2 UFL/kg MS et une digestibilité de 88 %) et économiques (augmentation des taux butyreux et protéique du lait, économies sur le coût de la ration, notamment pour les concentrés). La stabilité des rendements et de la qualité de la betterave, même en mauvaise année climatique, est également un atout. La diversité de loffre variétale autorise aujourd'hui la valorisation par le pâturage. Au pâturage, la plante peut être consommée entière, avec ses feuilles dont la teneur en PDIN est intéressante. Cette pratique nécessite des variétés de teneur en MS adaptée (<16 % MS) et des précautions particulières dans la conduite (sol portant, pâturage au fil pour éviter toute surconsommation ).
Cas-type OL ROQ-09 : Système spécialisé ovin lait, Rayon de Roquefort, Lévézou (descriptif et conjoncture)
Ce cas-type, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences, présente un système spécialisé ovin lait du Rayon de Roquefort, présent sur la région du Lévézou. Situé sur une zone à bon potentiel à 800 m daltitude, ce système se caractérise par un mode de production en agriculture biologique. Lutilisation des intrants est limitée. Le système fourrager est à base de foin ventilé de luzerne. Cest un système hâtif. Ce document présente, dans une première partie, le système, la conduite du troupeau, lalimentation du troupeau, l'utilisation des surfaces, le bilan des minéraux et les moyens de production. Une seconde partie présente des éléments technico-économiques de 2016.
Le dossier : Des ressources diversifiées pour pâturer plus !
Didier GOMES, Auteur ; Jeanne GUIHEUNEUX, Auteur ; Maxime VIAL, AuteurCertaines fermes sappuient majoritairement sur le pâturage de la végétation spontanée. Cest le cas de Jean-Michel, éleveur en moyenne montagne dans lHérault, dont lalimentation de son troupeau provient de prairies naturelles, de sous-bois et de landes. Pour pratiquer ce type de pâturage, proche du pastoralisme, il met en place le report sur pied. Il nest en effet pas forcément nécessaire de valoriser toute lherbe au moment où elle pousse. Certaines espèces conservent leur valeur nutritive même après épiaison (telles que les arbustes, la Molinie, etc.). On parle de capacité de report. Il faut aussi distinguer la valeur nutritive dune plante et la valeur alimentaire quoffre une parcelle. Cette dernière prend en compte à la fois la qualité et la quantité de la végétation. Il faut également noter que les animaux conduits en pâturage diversifié ingèrent des quantités plus importantes que ceux se nourrissant dune végétation homogène. Il est très important déduquer les jeunes à manger une végétation diversifiée dès le sevrage, en les sortant avec leur mère ou avec d'autres brebis expérimentées, et de travailler sur la taille de leur panse en leur faisant consommer des aliments fibreux. Les brebis de Benjamin, éleveur dans les Cévennes, ont passé la sécheresse de 2017 en mangeant de la baouque (Brachypode penné). René, éleveur aveyronnais, conduit ses vaches laitières en pâturage tournant davril à fin octobre alors que ses sols sont soumis à la sécheresse estivale. Pour favoriser le développement dun gazon dense et de bonne valeur alimentaire, ses parcelles reçoivent des apports de matière organique tous les ans, un passage de herse étrille au troisième tour de pâturage et une fauche de nettoyage à lautomne. Il limite aussi les refus avec un chargement instantané fort. Lise et Fabrice élèvent 320 brebis sur 90 ha composés de jonçaies, de landes et de prairies naturelles. Ils expliquent comment ils gèrent leurs parcelles pour répondre aux besoins de leur troupeau.
Double enjeu dans les systèmes ovins biologiques : renforcer l'autonomie alimentaire et créer de la valeur ajoutée au sein de la filière (AgneauxBio)
Catherine EXPERTON, Auteur ; Vincent BELLET, Auteur ; Armelle GAC, Auteur ; ET AL., AuteurLes premières références nationales en production ovine biologique ont pu être établies via le projet Casdar « AgneauxBio, Développement concerté et durable de la production dagneaux biologiques ». Un observatoire national des productions ovines a alors été mis en place. Ce document offre une analyse de la diversité des systèmes et des pratiques des élevages ovins bio (alimentation, reproduction, répartition du travail), ainsi que de leurs impacts environnementaux. Malgré une grande hétérogénéité, les résultats montrent que la maîtrise des intrants et la bonne valorisation de lherbe sont les deux principaux leviers pour obtenir de bons résultats économiques. Une meilleure valorisation du prix est également à envisager pour que les élevages soient en adéquation avec leurs coûts de production. Dun point de vue environnemental, lélevage ovin bio a également des atouts à faire valoir en matière de biodiversité, de stockage de carbone et d'entretien des paysages ; ce qui présente un avantage pour le développement de la filière. En effet, même si la productivité dun troupeau bio est réduite par rapport aux conventionnels, son impact environnemental reste plus faible et ses contributions positives sont plus importantes. Toutefois, une concertation des différents acteurs de cette filière reste indispensable au développement de celle-ci.