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Technico-économique
Les exploitations ovines laitières du Massif central en agriculture biologique : Résultats campagne 2022
Réalisée dans le cadre du projet BioRéférences 22-28 (piloté par le Pôle Bio Massif Central), cette synthèse présente les principaux résultats technico-économiques, pour la campagne 2022, d'un réseau de 17 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif central (Lozère et Aveyron). Toutes ces exploitations livrent leur lait à des entreprises, et cinq d'entre elles sont engagées dans la démarche de l'AOP Roquefort. Globalement, pour cette campagne 2022, les résultats techniques de ces élevages sont bons, voire supérieurs à la moyenne des élevages conventionnels suivis en appui technique SIEOL pour ce qui est de la production laitière par brebis (328 litres vs 290). Du côté de la production de fourrages, la bonne année 2021 a permis de constituer des stocks qui se sont avérés plus que nécessaires pour faire face à la sécheresse de l'été 2022. Le prix du lait moyen est de 1423 €/1000 L. Avec des charges en augmentation, le revenu disponible est globalement en baisse (36 454 €/UMO, soit -13 % par rapport à 2021), mais les exploitations suivies restent en bonne santé financière (annuités à hauteur de 14 % du produit brut).
Référentiel de l'élevage ovin laitier en agriculture biologique (sud Massif central) : Conjoncture 2023
Ce référentiel, réalisé dans le cadre du projet BioRéférences 22-28, présente les principales données chiffrées relatives à l'élevage ovin laitier biologique du Sud du Massif central : - prix des produits, aide ovine et prix des aliments pour la campagne 2023 ; - coût de production et rémunération (résultats 2022 et estimations 2023) ; - rendements observés pour les principaux modes d'utilisation de l'herbe (ensilage première coupe, enrubannage première coupe et foins) et pour quelques cultures (mélange céréales-protéagineux et orge d'hiver) pour les campagnes 2017 à 2022. Construit à partir de données statistiques et d’éléments à dire d’expert, ce référentiel fournit ainsi des repères objectifs pour l’exercice du conseil aux éleveurs.
Alternative à la paille : le miscanthus en litière
Changement climatique et crises économiques impactent fortement le prix des intrants agricoles, et notamment celui de la paille. Dans le cadre d'une étude "CASDAR Arpida paille", plusieurs alternatives à la paille, pour un usage en litière, ont été explorées par les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, par des établissements scolaires et par le SYDED : miscanthus, copeaux et sciures de bois, déchets verts, Dollit... Dans cet article, les informations relatives à la culture et à l'usage du miscanthus en litière sont présentées : implantation, récolte et stockage, usage en litière malaxée, en aire paillée, ou encore en logettes. Cette culture pérenne peut être récoltée à partir de la 2ème année et permet d'espérer des rendements de 10 à 15 t/ha, pour un coût de production de 70 €/t. Utilisable en litière dès la récolte, les éleveurs qui l'ont testé ont noté des bienfaits sur la santé de leurs animaux (moins de coliques en équins, moins de mammites et de cellules en bovins). Son fumier est facile à composter et à épandre.
Élevages ovins lait en Nord-Occitanie, Pyrénées-Atlantiques, PACA : Référentiel technico-économique de l’élevage ovin lait
Ce référentiel présente des données technico-économiques sur les élevages ovins lait (bio et conventionnels). Il se base sur les données recueillies dans les deux bassins traditionnels de production de lait de brebis (nord-Occitanie autour du bassin de Roquefort, et Pyrénées-Atlantiques) et en PACA. Ces données sont issues de suivis d’exploitations réalisés dans le cadre du dispositif INOSYS-Réseaux d’élevage et du projet BioRéférences, entre 2016 et 2021. Ce référentiel présente ainsi : 1 – des indicateurs sur le fonctionnement des troupeaux ovins lait (production, travail, reproduction, santé, élevage des jeunes, alimentation) ; 2 - des résultats technico-économiques (détails sur les coûts de production et sur la marge brute). Pour chaque indicateur, ces données chiffrées sont renseignées pour cinq grands groupes d’élevages : d’une part, les élevages ovins lait qui commercialisent leur production en circuits longs (systèmes livreurs), eux-mêmes divisés en trois groupes (nord-Occitanie en conventionnel, nord-Occitanie en bio et Pyrénées-Atlantiques en conventionnel) ; d’autre part, les élevages ovins lait qui transforment leur production (systèmes fromagers), eux-mêmes divisés en deux groupes (Pyrénées-Atlantiques et PACA – dont certains sont en bio).
"Ma troupe ovine s’installe sur une ferme céréalière"
Damien HARDY, AuteurBastien Devriendt, berger sans terre, installe, en Seine-et-Marne et en plein air intégral, sa troupe ovine de 100 brebis Hampshire sur la ferme céréalière bio d’Anne-Charlotte et Sylvain Beaugrand, avec aussi des accords avec 4 autres fermes voisines, également en AB. Il déplace ses filets tous les jours et fait ainsi pâturer des couverts végétaux (ex. intercultures) en plaine, d’octobre à avril. L’été se passe notamment en estive dans les Hautes-Alpes. Berger et céréaliers sont contents de cet arrangement, les bienfaits du pâturage des moutons étant nombreux pour les céréales, comme le montrent les résultats du projet Poscif (Pâturage ovin en système céréalier en Ile-de-France), basé sur des essais en plein champ dans un réseau d’agriculteurs : pas d’impacts sur les rendements, voire une légère hausse de ces derniers, augmentation de l’azote disponible pour les plantes, baisse de la présence de ravageurs (limaces, campagnols, par exemple), diminution du broyage, ou encore, intérêt du tallage précoce des céréales sur le rendement.
Cap Protéines : Autonomie protéique : Les éleveurs témoignent – Témoignages d'éleveurs ovins lait bio
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Camille BLAYAC, Auteur ; Antoine RONIN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Le volet « Élevage » du programme Cap Protéines vise à accroître l’autonomie protéique des élevages de ruminants et des territoires français. Dans le cadre de ce programme, les pratiques et les systèmes de production de certains élevages (répartis sur l’ensemble du territoire français) favorisant l’autonomie protéique de l’exploitation ont été détaillés sous forme de fiches techniques. Au moins sept d’entre elles portent sur des élevages ovins lait conduits en agriculture biologique. Ces élevages sont principalement basés en Bretagne et en Aveyron. Ils ont mis en place plusieurs stratégies : améliorer la qualité des fourrages, diversifier les cultures fourragères, jouer sur la mixité des troupeaux ovins-bovins… Pour cela, ces éleveurs ont actionné plusieurs leviers techniques, que ce soit au niveau des cultures (recours à du séchage en grange, implantation de prairies multi-espèces et de mélanges riches en légumineuses…) ou de la conduite d’élevage (désaisonner pour profiter de la repousse automnale en début de lactation, favoriser le pâturage automnal et hivernal…). Chaque fiche contient ainsi : des renseignements sur l’exploitation qui a mis en place ces stratégies/leviers ; des informations techniques sur la mise en place de ces derniers ; des données technico-économiques liées à leur mise en œuvre. Ces fiches évaluent également ces stratégies et leviers à l’aide d’indicateurs portant sur différents aspects : l’autonomie protéique, la facilité de mise en œuvre, le coût de mise en œuvre, le délai de réponse et l’impact environnemental. D’autres fiches pourront venir compléter ces témoignages. Elles seront disponibles sur le site internet du programme Cap Protéines.
Compilation bibliographique des livrables du projet BioRéférences Tranches 1, 2 et 3 (2015-2022)
Les références technico-économiques sont essentielles pour aider au développement de l’agriculture biologique, que ce soit dans le cadre de la production, du conseil (études de conversion, d’installation ou de diversification…), de l’enseignement, de la recherche, de l’aval ou encore des politiques publiques et agricoles. Depuis 2015, le Collectif BioRéférences collecte les références technico-économiques d’élevages de ruminants bio sur le Massif central, analyse l’évolution de ces élevages et mène des études plus poussées sur certaines problématiques (systèmes diversifiés, aspects sanitaires, travail…). Cette compilation bibliographique centralise tous les travaux réalisés à partir des données collectées dans le cadre de BioRéférences 2015-2022. Afin de faciliter la recherche de références, les documents sont classés selon les grandes thématiques abordées par ce projet, à savoir : les cinq filières de ruminants étudiées (bovins lait, ovins lait, caprins lait, bovins viande, ovins viande), ainsi que, dans une moindre mesure, les monogastriques (porcins et volailles) ; les résultats interfilières ; les « focus thématiques » (grandes cultures, fourrages, santé animale, travail, systèmes diversifiés et milieu biophysique). Au sein de ces grands thèmes, les documents sont classés selon leur nature (synthèses technico-économiques, référentiels et observatoires, cas-types, posters, diaporamas, vidéos et webinaires, références bibliographiques, guides, mémoires de stage) et par ordre antichronologique (du plus récent au plus ancien). Cette compilation se termine par une revue de presse, non exhaustive, qui regroupe des références d’articles parus dans la presse agricole et qui portent sur les travaux menés par le Collectif BioRéférences.
Compilation bibliographique sur les scénarios, les prospections et les questionnements liés à l’élevage de ruminants à l’horizon 2030-2050
Cette compilation bibliographique regroupe une cinquantaine de références, éditées entre 2008 et début 2022, autour des scénarios prospectifs, des études prospectives et des controverses liés à l’élevage, et plus particulièrement à l’élevage biologique de ruminants, à l’horizon 2030 et 2050. Les études et scénarios prospectifs qui questionnent les systèmes alimentaires et les systèmes agricoles en abordant des thématiques pouvant impacter l’élevage (ex : place des protéines animales dans les régimes alimentaires, rôle des effluents d’élevage dans la fertilisation et les flux d’azote) ont également été pris en compte. Ces références ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique qui réunit actuellement plus de 43 000 références documentaires. Les documents sélectionnés ont été classés selon l’échelle géographique considérée (échelle mondiale, européenne, nationale ou régionale) et selon les grandes thématiques abordées (environnement, économie et sociologie). Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2, 2021-2022), dont une des actions consiste à mener collectivement un travail de réflexion et de prospective sur le développement et la durabilité des filières viandes biologiques basées sur l’herbe dans le Massif Central.
Dossier de presse : Collectif BioRéférences : réflexions sur les évolutions et les pistes d’avenir pour les élevages biologiques ruminants du Massif Central
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Julie GRENIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022L’acquisition de références technico-économiques est essentielle pour aider au développement de l’agriculture biologique. Dans le Massif Central, cette activité est au cœur de travaux menés par différents acteurs de la bio depuis de nombreuses années. Ces acteurs ont peu à peu développé des habitudes de travail communes. Ils ont ainsi harmonisé leurs collectes de données et leurs outils. Ils se sont ensuite fédérés sous le nom de « Collectif BioRéférences ». Après sept années de collecte et de traitement de données, ce collectif a organisé un colloque de restitution, le 28 novembre 2022, pour présenter des références technico-économiques sur les élevages bio du Massif Central. Ce dossier de presse reprend les principaux apports de cette journée. Il commence par présenter les grandes tendances d’évolution de ces élevages entre 2014 et 2018 (agrandissement des structures, bonnes performances technico-économiques des exploitations, avec toutefois des résultats économiques en baisse, notamment fragilisés par les sécheresses à répétition), ainsi que des pistes d’amélioration pour augmenter leur résilience. Des focus sont ensuite réalisés sur chaque filière : la filière caprine bio continue de croître, mais reste fragile ; la filière bovins lait bio voit globalement ses revenus menacés par les sécheresses successives et la stagnation du prix du lait ; les élevages naisseurs-engraisseurs de bovins viande bio restent économes, mais voient leur rémunération diminuer au fil des ans ; les élevages ovins lait bio reposent sur des systèmes en filière longue qui se sont modernisés ; la filière ovins viande bio tend vers une diversification des exploitations et des débouchés. Un focus est également réalisé sur l’évolution des coûts de production en 2022 (année marquée par des contextes climatiques et économiques relativement compliqués).
Dossier spécial Viticulture : Diversification : Entre nécessité et opportunité, ouvrir le champ des possibles
Stéphanie FLORES-NAGANT, Auteur ; Thierry TRICOT, Auteur ; Eléonore DALY, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier donne quelques exemples concrets et quelques clés sur la diversification en viticulture. Il existe bien sûr différentes voies de diversification possibles pour chaque ferme. Dans tous les cas, il est primordial de réfléchir et d’organiser en amont la mise en place d’un atelier de diversification (adéquation entre le projet et le porteur de projet, l’outil de production, la viabilité économique, l'organisation du travail au quotidien et lors des pics de travail). Sont présentés des témoignages sur la production de raisins de table, le pâturage des vignes par des brebis, la viticulture en ferme de polyculture-élevage, la production de baies de gojis et l'oenotourisme sur une ferme viticole, ainsi que sur une ferme très diversifiée ayant un atelier viticole.
Evolution de la productivité et de la profitabilité d’élevages de ruminants en agriculture biologique : la taille et l’autonomie alimentaire des exploitations importent
Patrick VEYSSET, Auteur ; Edith KOUAKOU, Auteur ; Jean-Joseph MINVIEL, Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2022Cette étude porte sur l’analyse des performances en termes de productivité et de résultats économiques d’élevages de ruminants biologiques situés dans une zone herbagère de montagne (Massif Central). Elle se base sur un échantillon constant de 58 exploitations bio suivies de 2014 à 2018 dans le cadre du projet BioRéférences. Durant cette période, ces exploitations se sont agrandies sans augmenter leur productivité du travail, ni leur chargement (animal par hectare de surface fourragère). Si la productivité animale s’est maintenue, les sécheresses répétées ont entraîné une baisse de l’autonomie alimentaire, et donc une augmentation des achats d’aliments. Globalement, les prix de vente des produits sont restés stables, mais l’augmentation des achats d’aliments, ainsi que l’augmentation des frais de mécanisation impactent négativement les résultats économiques (le résultat courant par exploitant chute de 40 %). En cumul sur la période, les volumes d’intrants ont augmenté plus rapidement que ceux de la production agricole. Il en résulte une baisse du surplus de Productivité Globale des Facteurs – SPG – (part de la croissance économique qui n'est expliquée ni par l'augmentation du volume du capital, ni par celle du volume du travail). Les prix des produits et des intrants étant relativement stables, cette baisse du SPG est financée à 41% par une augmentation des aides publiques (aides sécheresse, mesures agro-environnementales climatiques) et à 49 % par une baisse de la profitabilité pour l’exploitant. Des analyses statistiques ont également révélé que la taille des exploitations est un déterminant négatif du SPG, tout comme la spécialisation des systèmes, alors que l’autonomie alimentaire est un déterminant positif du SPG. Cet article a été rédigé dans le cadre des 16èmes Journées de Recherches en Sciences Sociales, organisées à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 décembre 2022, par la SFER, INRAE et le CIRAD.
Les exploitations ovines laitières du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Laureline DROCHON, Auteur ; Nathalie RIVEMALE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Cette synthèse, réalisée dans le cadre du projet BioRéférences (piloté par le Pôle Bio Massif Central), présente les principaux résultats technico-économiques d'un réseau de 15 élevages ovins laitiers bio du sud du Massif Central (Lozère et Aveyron), lors de la campagne 2020. Ces fermes livrent toutes leur lait à des entreprises de collecte et de transformation du lait. Six d’entre elles sont engagées dans la démarche de l’AOP Roquefort. De manière générale, la campagne 2020 a été peu favorable sur le plan fourrager : le printemps a connu des gelées impactantes et un déficit en eau limitant la pousse de l'herbe. En début d’été, les fortes températures ont provoqué un blocage de la végétation, rendant la récolte des secondes coupes difficile. Malgré des volumes livrés et une productivité stable, les éleveurs ont été contraints d’acheter des fourrages afin de compenser ces faibles rendements. Au niveau économique, après quatre campagnes en progression (2014 à 2017), les résultats économiques s’affichent à la baisse pour la troisième année consécutive (2018 à 2020). Cette évolution s’explique par la hausse des charges opérationnelles, mais également par une progression des charges de structure en lien avec le renouvellement ou la modernisation des équipements (installations de traite, bergeries...).
Maîtriser son coût de production en élevage ovin laitier : Elevages livreurs, zone Roquefort – Campagne 2019
Nathalie RIVEMALE, Auteur ; Jean-Christophe VIDAL, Auteur ; Laureline DROCHON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Cette étude présente des données économiques de la campagne 2019 issues de 122 élevages ovins lait, livreurs, situés en zone Roquefort, dont 86 en conventionnel et 28 en AB. Parmi les résultats-clés, on peut noter un coût de production moyen de 1 833€ pour les 1 000 litres en conventionnel contre 2 233€ en AB, cette différence s’expliquant notamment par des postes « aliments achetés » et « mécanisation » en bio plus élevés. Cependant, avec une rémunération supérieure du lait produit, la rémunération du travail représente, en moyenne, en bio, 1.6 SMIC par unité de main d’œuvre (UMO) contre 1.5 SMIC en conventionnel. Mais au-delà de la comparaison bio/conventionnel, les résultats montrent que près de 30 % des éleveurs suivis ont atteint, en 2019, l’objectif de 2 SMIC par UMO. Ce salaire peut être obtenu, ou même dépassé, en produisant moins de 70 000 litres par UMO. A l’inverse, on peut observer des élevages produisant plus de 80 000 litres par UMO, mais dégageant moins de 1.5 SMIC/UMO. Les résultats économiques les plus élevés s’observent dans les élevages ayant une bonne productivité par brebis, ainsi qu'une maîtrise efficace des coûts de production. Dans un contexte d’augmentation forte du coût des intrants, la maîtrise du système fourrager pour plus d’autonomie, l’adaptation de la complémentation en concentrés ou encore la maîtrise des investissements sont des leviers à explorer. Cette synthèse présente des repères chiffrés donnant des orientations pour améliorer la rémunération du travail.
Mesure de la résilience des systèmes d’élevages bio herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Célia Boivent, élève ingénieure à l’École supérieure d’agricultures d'Angers, dans le cadre du projet BioRéférences. Il offre une analyse de la résilience des systèmes d’élevages ruminants biologiques herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques. Grâce aux suivis de fermes réalisés par le Collectif BioRéférences, les résultats technico-économiques de 64 exploitations, suivies sur 6 ou 7 années consécutives (36 fermes suivies de 2014 à 2019, et 28 fermes suivies de 2014 à 2020), ont pu être analysés. Une méthode statistique originale a été développée afin d’étudier la résilience des fermes au travers de la variabilité de la valeur ajoutée créée sur une année, par rapport au niveau moyen de l’exploitation. Des données climatiques, structurelles et zootechniques ont également été prises en compte afin d’expliquer cette variabilité, et d'aborder la résilience d’un point de vue pratique. Les résultats ont montré que les élevages bio herbagers du Massif Central ont globalement été résilients face aux aléas climatiques rencontrés entre 2014 et 2019. Ils arrivent à maintenir leur production, notamment en achetant ponctuellement des fourrages à l’extérieur pour compenser les déficits fourragers. Une bonne gestion des ressources fourragères (du pâturage à la constitution de stocks), associée à une maîtrise de la productivité animale, sont des facteurs déterminants pour la résilience des systèmes. Les fermes étudiées ne semblent pas impactées de manière durable par les aléas climatiques rencontrés : elles s’adaptent sans que cela ne pénalise la conduite du système les années suivantes. Toutefois, des évènements climatiques plus extrêmes, comme les sécheresses généralisées sur toute la France de 2003 ou de 2022, ne laisseront pas indemnes certaines exploitations, avec des conséquences pluriannuelles. Des mutations, au sein des élevages, seront indispensables si la fréquence de ces évènements climatiques extrêmes augmente.
Portrait de ferme : GAEC de la Bergerie des Arbolets
En 2016, Hugues s'est installé sur la ferme de sa mère, à Montegut (32), avec un projet de création d'un troupeau ovin-caprin lait bio, avec transformation fromagère. Aujourd'hui, il élève 42 chèvres Alpines et 59 brebis Lacaune, 10 chevrettes et 15 agnelles de renouvellement, ainsi que 4 boucs et 4 béliers, sur une SAU totale de 45 ha (34 ha de prairies temporaires, 10 ha de méteil grain, 1 ha de prairie permanente) qui lui permet d'être autonome en fourrages. Les animaux pâturent 260 jours dans l'année et sont mis à la reproduction en décalé (2 lots de chèvres et 2 lots de brebis), ce qui a l'avantage d'étaler la production laitière. Cependant, cette pratique est contraignante (gestion du pâturage plus délicate, besoins alimentaires différents...), c'est pourquoi Hugues a décidé, à l'avenir, de regrouper les mises bas. Avec Éléonore, son associée depuis 2020, Hugues espère concrétiser, avec 2 ou 3 nouveaux associés, son projet initial de créer un collectif fermier.