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Santé animale
Un climat en plein bouleversement : Rapport d'activité 2021/2022 du FiBL
Jannick SCHERRER, Auteur ; Sofia BARTSCH, Auteur ; Deborah BIERI, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023Dans son rapport dactivité 2021/2022, le FiBL offre un aperçu des travaux menés sur lensemble de ses 6 sites (Suisse, Allemagne, France, Autriche, Hongrie et Europe). Un large éventail de projets sont présentés, de la promotion de la biodiversité dans les grandes cultures au potentiel des lentilles deau et à la durée de vie productive des vaches laitières suisses, en passant par un projet éducatif sur lalimentation durable en coopération avec un établissement scolaire, ainsi que des mesures pour améliorer lagriculture et lélevage dans la région du Sahel. Les projets abordent aussi le changement climatique, le sol, le microbiome, les alternatives au cuivre, les bandes fleuries, les semences, le pâturage des vergers, la réduction des produits vétérinaires, la sélection dune nouvelle race de porc bio suisse
Combining beef cattle and sheep in an organic system. I. Co-benefits for promoting the production of grass-fed meat and strengthening self-sufficiency
Sophie PRACHE, Auteur ; Karine VAZEILLE, Auteur ; Marc BENOIT, Auteur ; ET AL., AuteurDe nombreux avantages liés au pâturage mixte bovins-ovins ont déjà été démontrés. Toutefois, leffet de lassociation bovins-ovins sur l'autonomie et l'autosuffisance des systèmes na pas beaucoup été étudié. Dans cette expérimentation, conduite à Laqueuille, sur le site Herbipôle d'INRAE, localisé en zone de montagne (Puy-de-Dôme), trois systèmes biologiques basés sur lherbe ont été comparés : un système mixte combinant bovins et ovins allaitants (MIX), et deux systèmes spécialisés, un en bovins (CAT) et un autre en ovins (SH). Ces trois systèmes ont été gérés de manière distincte durant 4 ans. Pour le système MIX, le rapport entre les UGB bovins et ovins était de 60/40. La superficie pâturée et le chargement à lhectare étaient similaires pour tous les systèmes. Les périodes de vêlage et d'agnelage ont été ajustées à la croissance de l'herbe pour optimiser le pâturage. Les veaux (croisés Salers-Angus) ont pâturé jusquà leur sevrage en octobre, puis ont été engraissés en bâtiment avec de l'enrubannage, avant dêtre abattus à 1215 mois. Les agneaux ont été engraissés au pâturage. Dans le cas où ils n'étaient pas finis avant la mise en lutte de leurs mères, ils ont été engraissés en bâtiment à laide de concentrés. La décision de traiter les animaux avec des anthelminthiques était basée sur le comptage dufs dans les excrétions fécales. Globalement, une proportion plus élevée d'agneaux a été finie au pâturage dans MIX, par rapport à SH, en raison d'un taux de croissance plus élevé qui a conduit à un âge inférieur à l'abattage (166 vs 188 jours). La prolificité et la productivité des brebis étaient également plus élevées dans MIX que dans SH ; tandis que la consommation de concentrés et le nombre de traitements anthelminthiques chez les ovins étaient plus faibles dans MIX que dans SH. En revanche, la productivité des vaches, la performance des veaux, les caractéristiques des carcasses et le niveau d'intrants utilisés ne différaient pas entre MIX et CAT. Ces résultats ont validé lhypothèse selon laquelle l'association bovins-ovins favorise la production de viande à lherbe, notamment pour les ovins.
Comment la diversification accroît la résilience des systèmes herbagers européens, sans constituer une stratégie universelle
B. DUMONT, Auteur ; A. FRANCA, Auteur ; C-M. PAULER, Auteur ; ET AL., AuteurLa diversification des systèmes herbagers constitue un des principes-clés de l'agroécologie, de l'agriculture biologique et des autres formes d'agriculture régénérative. À partir dexemples pris en zones de plaine, de montagne ou méditerranéennes, cet article montre que la diversification des exploitations herbagères offre des leviers pour faire face aux aléas du marché, climatiques ou liés au collectif de travail. Cependant, la diversification nest pas une stratégie « clé en main » et il est essentiel de tenir compte des conditions propres à chaque exploitation, afin que les processus écologiques recherchés fournissent les bénéfices escomptés. Faute de quoi, la diversification du système peut entraîner une perte defficience globale du fonctionnement de lexploitation. Cet article est illustré par des exemples de diversification à différents niveaux, allant des pâturages et des ressources fourragères jusqu'à l'ensemble de l'activité de l'exploitation. Certains antagonismes qui se manifestent entre ces niveaux peuvent nuire à la biodiversité et aux services écosystémiques fournis par les prairies. Par exemple, lorsque la diversification des activités de lexploitation dilue la main-d'uvre agricole, une simplification du mode de conduite des prairies peut faire régresser des communautés végétales à haute valeur écologique. En revanche, une diversification raisonnée au cas par cas permet de tirer parti des ressources fourragères disponibles, dopportunités locales pour commercialiser les produits, et de différentes aides publiques. La diversification préserve alors les services écosystémiques fournis par les prairies et améliore la résilience socio-économique des exploitations.
Farmers concerns in relation to organic livestock production
Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Massimo DE MARCHI, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude décrit les perceptions déleveurs biologiques européens vis-à-vis de leur production animale, de la commercialisation de leurs produits et de lutilisation dintrants autorisés et encadrés par la réglementation bio, mais pouvant être controversés (ex : les antibiotiques, les antiparasitaires, les vitamines de synthèse, la paille conventionnelle pour la litière des animaux). Pour cela, une enquête a été menée dans 13 pays européens. Les réponses de 426 éleveurs bio ont été analysées, dont 46,2 % se situent dans le bassin méditerranéen (MED) et 53,8 % dans le Nord-Ouest de lEurope (NOE). Au travers de ce questionnaire, il a été demandé aux éleveurs dindiquer limportance de plusieurs thématiques pour leur élevage. Ces éleveurs ont identifié « lalimentation / la nutrition », la « santé animale » et le « bien-être » comme les thématiques les plus importantes. Les éleveurs du NOE ont également indiqué que la « réglementation biologique » était importante, tandis que les éleveurs de ruminants du MED ont souligné limportance de la « rentabilité » et de la « commercialisation ». Du point de vue de la santé animale, 61 % des participants n'ont pas traité leurs animaux au cours de l'année écoulée. Ceux qui ont traité ont majoritairement utilisé des traitements conventionnels (dans le respect de la réglementation bio), suivis par de la phytothérapie. Ils utilisent peu dantibiotiques. Dans le MED, les principales sources d'informations sur les traitements alternatifs sont les vétérinaires (> 60 %) et Internet (> 32 %). Dans le NOE, ces informations proviennent majoritairement d'autres agriculteurs pour les éleveurs de ruminants (> 63 %) et de vétérinaires pour les éleveurs de monogastriques (> 77 %). Les éleveurs du NOE commercialisent au travers de plusieurs canaux : vente directe, vente à des coopératives / industries alimentaires, et vente sur les marchés locaux ; tandis que, dans le MED, ils commercialisent plutôt via un seul canal, les industries alimentaires arrivant en premier, principalement pour les éleveurs de ruminants.
Innovations et nouvelles pratiques agroécologiques : Des solutions techniques testées par les éleveurs avec leurs techniciens
Le programme So_Perfects de la région Nouvelle-Aquitaine a permis à des éleveurs et à des techniciens de coopératives, à des organisations agricoles et à des organismes denseignement et de recherche de travailler sur les enjeux de durabilité en élevages ovins. Ce document regroupe les communications de la journée de restitution du programme du 10 février 2023, qui constituent de nouvelles références sur des sujets en lien avec l'agroécologie : - le pâturage des brebis derrière les vaches en hiver ; - le pâturage du sorgho et du millet en été ; - le pâturage de légumineuses moins communes (fenugrec et sainfoin) ; - la silphie, nouvelle plante plus résistante à la sécheresse ; - les pistolets drogueurs connectés, pour limiter les doses d'antiparasitaires ; - la qualité du colostrum ; - le tænia chez les agneaux ; - les luttes naturelles de printemps ; - la dolomie en litière ; - la tonte des brebis et des agneaux...
L'ortie : Et si elle envahissait aussi les râteliers ?
Delphine DANIEL, AuteurPlante bien connue de nos campagnes, l'ortie est consommée spontanément par les animaux d'élevage, en particulier les brebis et les chèvres qui apprécient ses graines. Ses intérêts sont multiples : elle est bien fournie en protéines et très riche en fer, calcium, potassium, vitamines C, K et B. Elle présente aussi des vertus médicinales anti-inflammatoire, tonique, reminéralisante, etc., et représente donc un complément intéressant pour les animaux en production ou en convalescence. Elle peut être consommée fraîche, par exemple après avoir été fauchée puis laissée au champ, ou en foin. Son séchage nécessite, cependant, une certaine technicité.
Tester le pâturage du sainfoin, du plantain et de la chicorée chez les petits ruminants : Résultats en ovins viande et lait
Les éleveurs de petits ruminants rencontrent de plus en plus de difficultés pour gérer les strongles gastro-intestinaux, une pathologie majeure chez les ovins et les caprins au pâturage. Des résistances à plusieurs familles dantiparasitaires apparaissent, en effet, chez ces parasites. Plus globalement, les recours à des traitements anthelminthiques de synthèse présentent dautres limites, dun point de vue environnemental et sociétal. Le projet Casdar FASTOChe (espèces Fourragères Alicaments STrongles gastro-intestinaux Ovins Chèvres), financé sur la période 2019-2023, a étudié des solutions alternatives agroécologiques basées sur le pâturage de plantes riches en métabolites secondaires bioactifs, dont les plantes riches en tanins condensés. Trois plantes ont été testées : la chicorée, le plantain et le sainfoin. De nombreuses expérimentations, des enquêtes et des suivis en élevages ont montré que les composés bioactifs de ces plantes nont pas les effets escomptés sur les parasites digestifs (contrairement à ce qui était indiqué dans la bibliographie). Toutefois, elles ne manquent pas dintérêts zootechniques et agronomiques. Cette brochure synthétise les différents enseignements tirés de ce projet. Elle apporte ainsi des conseils, des références techniques et des témoignages sur lintégration de la chicorée, du plantain et du sainfoin dans les systèmes fourragers délevages ovins viande et lait.
Verminoses : bien gérer la pâture
Steffen WERNE, Auteur ; Franziska AKERT, Auteur ; Sonja WOPFNER, AuteurL'usage de vermifuges en élevage biologique est parfois controversé. Aussi, la mise en uvre de mesures préventives pour lutter contre les parasitoses en élevage de ruminants est à privilégier. Une bonne gestion de la pâture est l'une d'entre elles. Idéalement, les larves infectieuses ayant une durée de vie au champ limitée, un temps de non-retour du troupeau de 10 semaines, sur une même prairie, serait à respecter, mais cela ne serait pas sans conséquences sur le rendement et la qualité du fourrage. En Suisse, le FiBL et la HAFL se sont interrogés sur le positionnement des larves infectieuses dans les différentes strates d'herbe. Une expérimentation a permis de démontrer que ces larves étaient principalement présentes dans les huit centimètres inférieurs de l'herbe. Ne pas faire pâturer ces huit centimètres, et laisser ainsi une hauteur d'herbe résiduelle plus importante, pourrait être une solution mais, là encore, cela impacte le rendement de la prairie (-60 %). Cet essai, mené en 2022, doit être reconduit.
RELACS: Deliverables & reports: Anthelmintics
Veronika MAURER, Auteur ; Spiridoula ATHANASIADOU, Auteur ; Francesca SHEPHERD, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022 et 2021Le projet européen RELACS - REplacement of Contentious Inputs in organic farming Systems (2018-2022) - avait pour objectif dévaluer des solutions pour diminuer, voire remplacer, lutilisation dintrants controversés dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Ce projet sest notamment penché sur les alternatives à lutilisation de produits antiparasitaires chimiques. Lusage de ces derniers engendre des résistances chez les parasites, ainsi que des impacts négatifs sur lenvironnement et la biodiversité. Cest pourquoi les acteurs en élevage biologique cherchent des alternatives basées sur la gestion du pâturage et sur l'emploi de produits plus naturels (non chimiques). Trois livrables ont été publiés sur des expérimentations réalisées dans le cadre de RELACS : 1 Un livrable sur les effets anthelminthiques de plusieurs espèces de bruyère (Calluna vulgaris et Erica cinerea), testées en condition in vitro ; 2 Un livrable sur l'efficacité d'un champignon nématophage (Duddingtonia flagrans) pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux dovins soumis à des régimes alimentaires variés ; 3 Un livrable sur des essais en ferme, réalisés au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne et en France, afin dobtenir des données quantitatives sur lefficacité de la bruyère (comme fourrage bioactif aidant à lutter contre les parasites) et du champignon nématophage Duddingtonia flagrans (comme agent de biocontrôle des parasites).
3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
Guide pratique de l'éleveur : Produire avec de l'herbe : Du sol à l'animal
Jean-Marc SEURET, Auteur ; Françoise GUILLOIS, Auteur ; Claire CARAES, Auteur ; ET AL., Auteur | RENNES CEDEX (Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne - Rond-point Maurice Le Lannou - ZAC Atalante-Champeaux, CS 74223, 35 042, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BRETAGNE | 2022Face à l'instabilité des prix des matières premières et des prix de vente des produits et face, également, aux réformes successives de la PAC, les éleveurs du Grand Ouest de la France doivent s'adapter. Parmi les solutions possibles, la valorisation de l'herbe et des prairies présente de nombreux atouts. En effet, avec plus de 40 % de la SAU régionale, les prairies constituent une des principales ressources fourragères pour les élevages bovins et ovins du Grand Ouest. Au delà de ses intérêts agronomiques, l'herbe pâturée permet de maîtriser le coût de l'alimentation du troupeau et contribue également à la bonne santé des animaux. Alors, quelle place donner à lherbe dans le système fourrager ? Comment la cultiver ? Quels repères utiliser pour bien conduire le pâturage ? Quelle complémentation apporter aux animaux à lherbe ? Quels sont les autres services rendus par la prairie ? Ce guide, fruit dune collaboration entre les Chambres dagriculture de Bretagne, des Pays de la Loire et de Normandie, rassemble les dernières connaissances et les dernières références relatives à la gestion de l'herbe, avec, pour objectif, de permettre aux éleveurs de trouver des voies de progrès.
Les haies bocagères : intérêts agronomiques et valeurs médicinales
Delphine DANIEL, AuteurLa protection apportée par les haies (contre la pluie, le vent et le soleil) aux animaux nest plus à démontrer. Dautres effets bénéfiques sont bien connus, comme la lutte contre le lessivage et lérosion, ou encore la création dhabitat pour la biodiversité (oiseaux, insectes ). Toutefois, les intérêts nutritionnels des haies sont encore peu connus, tout comme leurs intérêts médicinaux. Suivant les espèces darbres et darbustes, les valeurs alimentaires des feuilles sont comparables à celles dune bonne herbe, voire à celles de grains de céréales. Un tableau compare les valeurs alimentaires moyennes (UFL, UFV, PDIN, PDIE et DMO) de feuilles darbres et d'arbustes bocagers (sureau, églantier commun, frêne commun, prunelier, épine noire, aulne glutineux, peuplier noir, noyer, aubépine, noisetier, faux acacia) à celles de lorge, du ray-grass anglais et de la paille dorge. De plus, sur des troupeaux rustiques ou avec une longue expérience de pâturage, une « consommation médicinale » (consommation des animaux pour se soigner) est observée. Cette consommation permet de lutter contre les débuts de maladie et de limiter linstallation dépidémies. Les effets médicinaux (antiparasitaire, laxatif, immunostimulant, hepatoprotecteur ) des principaux arbres et arbustes qui composent les haies sont détaillés dans un second tableau. Par ailleurs, manger en hauteur limite lingestion de parasites (les larves de parasites narrivent souvent pas à monter au-delà de 12 cm).
« J'élève 220 brebis sans bâtiment ni foin »
Véronique BARGAIN, AuteurFabien Letort élève 220 brebis Landes de Bretagne, en agriculture biologique, sur 82 ha despaces naturels littoraux près de Pornic (Loire-Atlantique). Il sest installé en 2016, après avoir suivi des études agricoles et dans lenvironnement, et avoir créé une entreprise décopâturage. Le Conseil départemental cherchait à mettre en place une gestion plus écologique de 30 ha despaces littoraux avec de forts enjeux au niveau de la biodiversité. L'éleveur a alors signé une convention de huit ans avec le département, a récupéré 40 ha de prairies supplémentaires, et a acheté des brebis. Ces dernières pâturent toute lannée : elles sont en plein-air intégral et mangent uniquement la végétation naturelle (léleveur ne récolte pas de fourrage). Les surfaces pâturées se partagent entre des prairies précoces, des prairies ombragées, des bois, des friches Fabien Letort a établi un plan de gestion agropastoral avec des acteurs locaux et avec PâturAjust (réseau technique pour la valorisation des végétations naturelles par lélevage). La surface est répartie en 70 parcs de 1-1,5 ha, pâturés pendant 1 à 4 jours. Le recours à une race adaptée (rustique et économe), la valorisation en circuits courts (par la vente directe et par l'intermédiaire d'un magasin de producteurs) avec un bassin de consommation à proximité, le contexte pédoclimatique favorable et le parcellaire regroupé permettent à ce système en plein air intégral biologique de bien fonctionner.
Les médecines alternatives en élevages ruminants
En 2022, Bio en Grand Est a conduit une étude sur l'usage réel des médecines alternatives au sein des élevages biologiques ruminants de la région. Le travail a consisté en deux étapes : - l'envoi d'un sondage à destination de la totalité des éleveurs bio possédant des ateliers ruminants en région Grand Est ; - des enquêtes semi-directives, sur une trentaine de fermes du territoire, pour un premier diagnostic. Ce document concentre des données issues de ces travaux, en réponse aux questionnements suivants : Quelles sont les médecines complémentaires les plus utilisées par les éleveurs ? ; Pourquoi y font-ils appel ? ; Quutilisent-ils (en préventif et en curatif) ? ; Comment sapprovisionnent-ils ? ; Font-ils appel à des professionnels de santé ou interviennent-ils eux-mêmes sur le troupeau ? ; Quels types de prévention autres que par ces médecines ? ; Quelles limites à leur recours ? ; Quel accompagnement des éleveurs dans lapprentissage et lappréhension de ces médecines ? Le document est constitué de deux parties : - la première propose une description rapide des médecines alternatives utilisées dans léchantillon déleveurs étudiés ; - la seconde présente les témoignages de 9 éleveur·euse·s bio sur leur utilisation des médecines alternatives.
Des ovins dans les vergers
Pierre PELLISSIER, AuteurDans la Drôme, où lélevage ovin et larboriculture sont des filières dynamiques, le projet ECORCE, porté par le FiBL France, avec Agribiodrôme parmi ses partenaires, a pour objet détudier la pratique du pâturage des ovins dans les vergers en saison de végétation. Tout dabord, lobjectif de ce projet de recherche est dévaluer les risques de lassociation ovins/arbres pour les animaux (intoxication chronique au cuivre, parasitisme) et pour les végétaux (écorçage et abroutissement). Les performances technico-économiques et organisationnelles de cette pratique ont été collectées et étudiées, dans le but, à terme, de construire un référentiel pour les agriculteurs. Cet outil permettra de lever les freins au développement de cette pratique et d'aider, dans leur réflexion et leurs décisions, les arboriculteurs qui souhaitent sassocier à un ou plusieurs éleveurs, ainsi que les arboriculteurs qui souhaitent créer un atelier délevage sur leur exploitation.
Le pissenlit, une plante printanière adaptée à la situation
Delphine DANIEL, AuteurAu printemps, les ruminants sortent souvent dune ration hivernale à base daliments concentrés et de fourrages fermentés (ensilage ou enrubannage). Ces rations sont plutôt acidogènes et peuvent perturber la flore ruminale. Les animaux ne sont pas nécessairement malades, mais ils présentent souvent des engorgements graisseux au niveau du foie, appelés stéatose hépatique, qui amoindrissent leurs performances zootechniques (baisse de lactation, retard dans la reprise de cyclicité, apparition de tétanie dherbage ). Pour compenser ces effets, il est possible de réaliser une cure de plantes cholérétiques (qui stimulent le foie) et cholagogues (qui éliminent la bile). De nombreux aliments complémentaires du commerce contiennent ce type de plantes, mais il est aussi possible de réaliser une cure de feuilles de pissenlit. Cette cure savère également intéressante chez les lapins, notamment à des moments-clefs : mise au mâle et lactation pour les femelles, sevrage pour les lapereaux. Elle peut aussi avoir des effets bénéfiques pour les chevaux. Comme tout principe actif, les plantes ont leurs contre-indications et limites dutilisation. Il est déconseillé de réaliser des cures de plus dune semaine.
Plantes toxiques : Tour dhorizon dans les prairies et les couverts
Laura DUPUY, Auteur ; Camille DUCOURTIEUX, Auteur ; Marie LESTRADE, Auteur ; ET AL., AuteurLes cas de pathologie chez les ruminant liés à l'ingestion de plantes toxiques sont heureusement rares. Ils peuvent, cependant, être favorisés par la consommation de couverts non issus de la surface fourragère « traditionnelle » de la ferme, telle que les intercultures, et par des conditions climatiques particulières. Ainsi, les sécheresses qui dégradent les prairies laissent de la place au développement de certaines adventices (morelles noires, datura...) habituellement non présentes dans un couvert dense tel que la prairie. Dans le cadre du projet Inter-AGIT+, qui traite du pâturage par les ovins et par les bovins des intercultures (repousses de céréales, couverts, chaumes), le risque dintoxication par des plantes semées en engrais vert et pas dans un objectif de pâturage (moutarde blanche ou noire, sarrasin ) ou par des adventices (morelles noires, datura ) a été abordé. Cet article compile létat des connaissances, à lautomne 2022, sur les espèces pouvant entraîner une intoxication ; il indique, pour chaque espèce, la partie toxique de la plante, le risque d'intoxication, les seuils de toxicité (dose consommée), les risques de consommation de la plante sur pied ou coupée, ainsi que les symptômes qu'elle provoque chez l'animal. D'autres espèces, inoffensives, mais parfois considérées comme toxiques, sont présentées.
Quelques réponses à l'effet des plantes sur la santé des animaux ? : Fiches génériques
La CAB Pays de la Loire coordonne une expérimentation dans le cadre du programme PEI UNIFILANIM Santé. Cette expérimentation a pour but de mesurer « lefficacité » de certaines plantes sur la santé des animaux. Deux types danimaux ont été ciblés dans ce programme : les ovins et les volailles de chair. Les essais ont permis dimpliquer des éleveurs, des techniciens, des chercheurs et des vétérinaires. Les plantes qui ont été retenues pour les essais sont, pour les ovins : la chicorée, le plantain, le lotier, le souci officinal, le fenugrec, un mélange à base de carvi, du trèfle blanc ; et, pour les volailles : le fenugrec, la tanaisie, la nigelle, le chénopode vermifuge, le souci officinal. Une fiche pour chaque plante a été rédigée pour connaître la réputation, les intérêts, limplantation, la disponibilité, lanimal consommant cette plante, la période de consommation et la toxicité de ces plantes.
Du sainfoin en granulés ou en foin : des vertus antiparasitaires contre les strongles qui restent à démontrer
Le sainfoin, qui est riche en tanins condensés, aurait un effet sur les infestations de strongles chez les ovins : selon plusieurs études réalisées en conditions in vitro, la consommation de tanins diminuerait la charge parasitaire et la fertilité des strongles femelles. La diminution dufs rejetés dans les excréments contribuerait ainsi à réduire la contamination durant le pâturage et à ralentir la dynamique des infestations. Ce principe na toutefois pas été validé dans six essais réalisés en conditions délevage, dans le cadre du projet PARALUT (projet piloté par le Centre Départemental de l'Élevage Ovin 64 et financé par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine). Ces essais ont testé lefficacité du sainfoin en élevage ovin sous trois formes différentes : des granulés de sainfoin pur (contenant 3 % de tanins condensés) ; des granulés à base de sainfoin associés à des extraits de plantes (dosant 20 % de tanins condensés) ; du foin de sainfoin (dosant 0,6 % de tanins condensés). Dans tous les essais, la teneur en tanins de la totalité de la ration était inférieure à 1 %. Dans ces conditions, les effets bénéfiques du sainfoin nont pas été validés.
Santé animale : les maladies réglementées ; Maladies réglementées - Catégories E : maladies soumises à surveillance
Lisa AUBRY, AuteurCes deux articles traitent des maladies réglementées dans les élevages. Le premier apporte des renseignements sur la Loi européenne sur la santé animale (LSA), qui détermine la réglementation qui encadre la surveillance et la gestion des maladies animales afin de « protéger la sécurité sanitaire européenne tout en facilitant le commerce ». Elle a été mise à jour en avril 2021. Les maladies animales réglementées en France appartiennent maintenant à cinq catégories : catégories A, B, C, D et E. Cet article revient sur la définition de ces cinq catégories, et explique les obligations quelles engendrent (exemple pour la catégorie E : maladie soumise à surveillance, avec obligation de déclaration et de surveillance). Le deuxième article apporte des informations sur deux maladies appartenant à la catégorie E et présentes dans des élevages de ruminants français : la paratuberculose et la fièvre Q. Il explique les symptômes liés à ces deux maladies, leur mode de transmission à lhomme, et ce quil faut faire en cas de détection dans son troupeau.
Vu à LTNM ; Vu au Space 2022 ; Vu au Sommet de lÉlevage
BIOFIL, AuteurCet article présente des nouveautés (utilisables en bio) vues lors des salons professionnels de lautomne 2022. Quatre dentre elles ont été repérées à La Terre est Notre Métier : 1 le réseau GAB-FRAB Bretagne a édité un guide de 120 pages « Produire de lherbe biologique en Bretagne » ; 2 le groupe coopératif Innoval accompagne les éleveurs et notamment les éleveurs bio grâce à douze conseillers spécialisés bio ; 3 le fabricant de matériel Farmet propose des outils de transformation des graines et essaye de promouvoir lextrusion à la ferme ; 4 le fabricant de minéraux Néolait (spécialisé dans la nutrition pour les ruminants) propose une gamme UAB. Huit autres nouveautés ont été vues au Space : 1 Altilis propose des farines de tagète (illet dinde) bio pour lalimentation animale ; 2 Biodevas présente la biosolution Sinea pour favoriser le démarrage des porcelets ; 3 Biomat apporte des informations sur ses antiparasitaires à large spectre ; 4 Eurodynam propose des aliments complémentaires et des minéraux pour améliorer limmunité et faciliter les vêlages ; 5 - la SARL Fourrages de Vienne développe du négoce de luzerne bio ; 6 Limagrain ingrédients présente un nouveau produit bio, BabyCorn Milled, utilisé majoritairement dans laliment des porcelets ; 7 Natual met en avant Taritral, une solution pour le tarissement des ruminants ; 8 Porman propose des solutions pour mieux gérer le stress oxydatif des animaux et des cultures. Au Sommet de lÉlevage, Cizeron bio (fabricant en nutrition animale bio) a proposé un nouveau concept de rationnement, basé sur la valorisation de lénergie fourragère et de la qualité des fibres dans les rations des vaches laitières.
Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
Accompagner les apprentissages des agriculteurs pour la transition agroécologique
Lagroécologie consiste à utiliser et à renforcer différents services rendus par la nature, afin de réduire lutilisation dintrants de synthèse et de réguler les flux. Au-delà de ses aspects techniques, la transition agroécologique transforme en profondeur lensemble du système agri-agroalimentaire. Pour cela, elle appelle notamment à transformer la façon de produire, déchanger et de diffuser les connaissances agricoles. Cest pourquoi se multiplient de nouvelles formes de coopération entre des acteurs agricoles et des acteurs non agricoles, pour coproduire des connaissances en agroécologie. Le projet TRANSAAT -Transition vers un système agricole et alimentaire territorialisé (2016-2021) a suivi trois initiatives de ce type dans la vallée de la Drôme : un groupe déleveurs caprins-ovins souhaitant développer la phyto-aromathérapie ; un groupe déleveurs porcins travaillant sur la santé animale ; un groupe dagriculteurs utilisant des Techniques Culturales Simplifiées et des engrais verts. Les objectifS de ce suivi étaient de mieux comprendre comment ces dispositifs territorialisés de coproduction de connaissances se développent, en quoi ils peuvent favoriser la transition agroécologique dans les territoires, et comment les accompagner.
Analyse des processus techniques et organisationnels qui mènent à des situations d'équilibre sanitaire dans les élevages bio
Catherine EXPERTON, Auteur ; T. MOUCHARD, Auteur ; M. BOUY, Auteur ; ET AL., AuteurLa conduite délevage en agriculture biologique privilégie la mise en uvre dune approche globale de la santé animale, où lutilisation dintrants de synthèse (antibiotiques ou antiparasitaires) doit rester une solution de dernier recours. Le cahier des charges bio recommande dailleurs daxer la gestion de la santé animale sur la prévention des maladies. Au niveau du troupeau, léquilibre sanitaire est atteint lorsque peu danimaux sont malades et quils reçoivent peu dintrants médicamenteux. La perte de cet équilibre engendre des maladies, des problèmes de reproduction, de bien-être animal... Le projet OTOVEIL (Développer des outils techniques et organisationnels de conseil pour la surveillance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) avait pour objectif didentifier les déterminants de léquilibre sanitaire. Pour cela, la perception des éleveurs de cette notion et les pratiques délevage mises en uvre pour parvenir à cet équilibre ont été examinées. Ces analyses ont permis daboutir à la création dun outil daide à la décision (OAD) pour renforcer la prévention et la surveillance dans les élevages. Cet OAD se base sur des grilles « Panse-Bêtes », développées pour les différentes filières de ruminants (bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande, caprins). Ces grilles sont disponibles sous la forme de livrets papier ou dune application numérique WebAppli. Cet OAD permet de mieux intégrer une approche multi-factorielle de la santé animale, en invitant léleveur à rechercher les différentes causes dun déséquilibre sanitaire (bâtiment, abreuvement, alimentation, santé, prairie, génétique, climat et saison ). Cet outil peut également servir dappui aux conseillers et aux vétérinaires pour créer un plan dactions visant à remédier aux problèmes de santé identifiés dans certains élevages.
Lautomédication chez les ruminants
Delphine DANIEL, AuteurNous avons longtemps cru que les bovins, les ovins et les caprins pâturaient ce quils avaient à disposition, sans faire de distinction entre les plantes. Or, si ces ruminants disposent dune grande diversité despèces à pâturer et si nous observons plus attentivement ce quils mangent, nous pouvons voir quils sélectionnent les végétaux quils pâturent. Ils peuvent même faire preuve dautomédication. Ainsi, observer les consommations atypiques dun troupeau ou dun animal peut informer sur son état de santé. Cet article explique les bénéfices de certaines plantes communes pour les ruminants : pissenlit, ortie, plantes taniques (ex : écorces ou ronces), saule, origan thym et serpolet, prunelier et lierre grimpant. Il aborde également la consommation dargile par ces animaux.
Le bien-être des animaux d'élevage : Comprendre le bien-être animal
Luc MOUNIER, Auteur ; Alain BOISSY, Auteur ; Christine DUVAUX-PONTER, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2021Le bien-être des animaux est aujourdhui lune des préoccupations fortes de notre société. Lamélioration des conditions de vie des animaux délevage implique une évolution des pratiques. Toutefois, ces évolutions nécessitent une harmonisation des notions entre les divers acteurs concernés. Ce document synthétise les connaissances scientifiques actuelles sur la sensibilité et la conscience des animaux et retrace lhistoire philosophique et juridique de la prise en compte de leur bien-être. Toutes ces informations permettent de constituer une référence commune pour une même base de compréhension de ce quest le bien-être animal. Cet ouvrage sadresse non seulement aux étudiants des filières agricoles ou en cursus universitaires et aux professionnels de lélevage, mais aussi à tout citoyen sintéressant à cet enjeu.
Dossier : Davantage de soins avec les médecines complémentaires
Bérenger MOREL, Auteur ; Robin HORRIOT, AuteurDe plus en plus déleveurs ovins ou caprins ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires pour gérer la santé de leurs animaux et, ainsi, limiter le recours aux produits chimiques et les frais vétérinaires. Ces médecines sont diverses : phytothérapie, aromathérapie, manipulations, homéopathie, acupuncture, Reiki Cependant, leur utilisation nécessite dêtre formé et davoir lappui dun vétérinaire. Certaines plantes à tanins, consommées au pâturage, peuvent aider à enrayer les infestations parasitaires chez les petits ruminants. Par ailleurs, tout traitement, même avec des produits naturels, nécessite de tenir compte des possibles effets secondaires et des délais dattente. De plus, les produits à base de plantes dépendent de la même réglementation que tout autre traitement vétérinaire. Ce qui pose problème pour les éleveurs qui font de lautomédication sur leur troupeau. En effet, le cadre réglementaire actuel nest pas adapté aux pratiques et le faire évoluer permettrait de répondre aux attentes des éleveurs et même de la société. Certains acteurs travaillent à lassouplissement de cette réglementation auprès des différentes instances. Au final, il faut éviter les dérives dans la pratique de la phyto-aromathérapie et, ainsi, ne pas « jeter lopprobre sur des pratiques pourtant davenir ».
Dossier : Diversifier sa ferme bio par des ovins, retours dexpériences en région !
Julia SICARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, AuteurA travers des retours dexpériences de producteurs bio du Grand Est, ce dossier illustre les intérêts de la diversification dune exploitation spécialisée par lintroduction dun troupeau ovin. Ainsi, Nathan Muller (67), viticulteur, et Marc Rolli (68), arboriculteur, font pâturer leurs parcelles par un troupeau de moutons appartenant à des éleveurs proches de leurs exploitations. Chez le viticulteur, le pâturage, de fin juin à mi-août à raison de 150 moutons/ha, pendant 2 à 4 jours par parcelle, permet notamment de gérer lenherbement et leffeuillage. Chez larboriculteur, les 25 ha de pommiers sont pâturés à lannée, avec un chargement de 100 brebis sur 2 à 3 ha pendant 2 à 3 jours, les brebis mettant bas en extérieur. Ceci permet daider à gérer lenherbement, doù une récolte facilitée, mais cest aussi un plus pour réduire la pression du carpocapse et de la tavelure. Autre retour dexpérience : celui dun GAEC en bovins lait, dans les Ardennes, qui sest diversifié avec la création dun atelier ovins viande, permettant ainsi linstallation dun autre actif. Ceci a conduit à une meilleure valorisation des fourrages, à une gestion du parasitisme et des performances animales améliorées, surtout pour les ovins, ainsi qu'à la création dune nouvelle source de revenus. Lintroduction dun troupeau ovin dans un système en polyculture-élevage bovin lait fait lobjet dune étude par lINRAE de Mirecourt, avec lobjectif dêtre autonome (0 aliments achetés) et économe (100 % plein air, conduite à lherbe toute lannée), avec le choix dintervenir le moins possible sur le troupeau ovin. Les résultats 2019 sont intéressants, lobjectif plein air intégral ayant été atteint. Néanmoins, intégrer un atelier ovin aux côtés de bovins demande de réfléchir aux dates de mises bas pour répartir la charge de travail, de prévoir des investissements pour des clôtures et un système dabreuvement adapté aux deux espèces, de développer le pâturage tournant et de réfléchir à la commercialisation des agneaux.
Dossier de presse INRAE Agriculture biologique : vers un changement déchelle
Ce dossier de presse présente les différentes recherches en lien avec lagriculture biologique menées par INRAE (Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement). Après avoir énuméré les 17 dispositifs expérimentaux dINRAE conduits en agriculture biologique, il détaille une trentaine de projets de recherche, ainsi que leurs principaux résultats. Les projets sont classés selon trois thèmes : 1 Du champ à lassiette : santés et qualités à la loupe ; 2 Quelles clés pour les dynamiques de transitions ; 3 A la recherche de la multi-performance de lagriculture biologique. Les thématiques abordées sont variées, par exemple : « Des vers bien pleins... de pesticides ! » ; « La bio, rempart efficace contre les bioagresseurs » ; « Les vertus du régime bio » ; « Du bio et de la diversité chez les maraîchers » ; « Circuits courts : une belle dynamique collective dans les territoires » ; « PAC : il est urgent de passer au vert » ; « Demain, la panne dazote ? » ; « Notation du bio : lACV doit revoir sa copie » ; « LAB fait aussi pousser les emplois »
From its roots, organic inspires science, and vice versa: Book of Abstracts of the Science Forum at the Organic World Congress 2021, September 8-10, 2021
Gerold RAHMANN, Auteur ; Frédéric REY, Auteur ; Reza ARDAKANI, Auteur ; ET AL., Auteur | BONN (Charles-de-Gaulle-Strasse 5, 53113, ALLEMAGNE) : IFOAM - ORGANICS INTERNATIONAL | 2021Les racines scientifiques des systèmes biologiques sont ancrées dans les quatre principes établis par IFOAM : lécologie, la santé, léquité et la précaution. Des compétences scientifiques sont nécessaires pour une amélioration continue des aliments et des systèmes de production biologiques. Dans le cadre du Forum scientifique du Congrès mondial de la bio 2021 (Rennes, du 8 au 10 septembre 2021), les chercheurs ont été invités à partager leurs travaux en lien avec les cinq thèmes suivants : 1 Approches écologiques de la santé des systèmes ; 2 Qualité des produits et des process en agriculture biologique : méthodes et défis ; 3 Transition vers des systèmes alimentaires biologiques et durables ; 4 - Innovation en agriculture biologique : « sortir des sentiers battus » ; 5 - Cadres politiques et économiques comme moteurs d'un développement dynamique du secteur biologique. Diverses productions et thématiques ont été abordées au sein de ces différents thèmes : lélevage (de monogastriques et de ruminants), les productions végétales, la fertilité des sols, la résilience des systèmes, lautonomie, la sélection génétique, la qualité des aliments, la santé humaine, la certification, les marchés, les attentes des consommateurs, les politiques publiques Ce document compile les résumés de ces différentes contributions (plus de 200, conférences et présentations de posters confondues).
Health and welfare in organic livestock production systems - a systematic mapping of current knowledge
Magdalena Presto ÅKERFELDT, Auteur ; Stefan GUNNARSSON, Auteur ; Isabel BLANCO-PENEDO, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, réalisée par des chercheurs suédois, a pour objectif de dresser un état des lieux de la santé et du bien-être des animaux dans les élevages biologiques. Pour cela, une méta-analyse a été conduite sur 166 publications scientifiques, publiées entre 2008 et 2020, afin détudier la prévalence des maladies et des effets comportementaux chez les bovins, les ovins, les porcins, les poules pondeuses et les poulets de chair biologiques. Les résultats nont pas permis de mettre en avant de différences sur le bien-être animal, dans les élevages biologiques comparés aux élevages conventionnels. Néanmoins, le statut du bien-être des animaux est généralement bon en agriculture biologique, si lon se base sur la définition de la santé et du bien-être des animaux établie par l'OIE (Organisation mondiale de la santé animale). Par ailleurs, les normes biologiques offrent un cadre permettant une intégration élevée du bien-être animal. Cependant, les systèmes biologiques sont confrontés à plusieurs défis en matière de santé animale. Dans les élevages laitiers bio, les principaux problèmes de santé sont similaires à ceux des fermes conventionnelles : la gestion des mammites et des boiteries. Dans les élevages ovins bio, les principaux problèmes de santé concernent la gestion des parasites, des mammites, ainsi que la mortalité des agneaux. Les élevages porcins bio sont confrontés à des mortalités de porcelets, des affections respiratoires, des parasites et des problèmes de pattes. Dans les élevages de poules pondeuses bio, les principaux problèmes rencontrés sont le picage, le cannibalisme et la gestion des parasites. Dans les élevages de poulets de chair bio, les problèmes concernent plutôt les dermatites au niveau des pattes, des jarrets et de la poitrine.
Key traits for ruminant livestock across diverse production systems in the context of climate change: perspectives from a global platform of research farms
Jordana RIVERO, Auteur ; Nicolas LOPEZ-VILLALOBOS, Auteur ; Michael LEE, AuteurIl existe une grande diversité de systèmes délevages de ruminants dans le monde présentant de nombreux avantages. Cependant, dans un contexte de changement climatique, la place des élevages de ruminants est questionnée en raison de leur faible efficacité en matière de conversion alimentaire et de leur production de méthane (fermentation entérique). Ces élevages sont en effet confrontés, au niveau mondial, à un double défi : atténuer les émissions de gaz à effet de serre et sadapter au changement climatique. Cela nécessite des stratégies de sélection et d'alimentation des animaux basées sur loptimisation des systèmes. Cette étude a rassemblé les données d'un réseau mondial de fermes expérimentales (12 fermes), qui reflète une variété de systèmes de production de ruminants dans diverses régions du globe, allant de la production laitière intensive aux Etats-Unis au pâturage extensif au Kenya ou intensif au Brésil, ou encore à la production laitière et allaitante en France (fermes expérimentales de lInrae). Pour chacune de ces fermes, les chercheurs ont listé et classé par ordre de priorité les caractéristiques sélectionnées dans les troupeaux pour assurer la durabilité de lélevage, dans les conditions actuelles, et dans une perspective de changement climatique à moyen terme (+2°C dici 2050). Ces caractéristiques ont été classées en différentes catégories : productivité, qualité des produits, efficience, reproduction, facilité de mise-bas, qualités maternelles, maniabilité, santé, adaptabilité et environnement. A partir de ces informations, des changements-clés, dans les approches génétiques et nutritionnelles, ont été identifiés afin de façonner de futurs systèmes d'élevage de ruminants plus durables.
Parasit'Lab analyse les parasites gastro-intestinaux
Damien HARDY, AuteurAfin d'accompagner les éleveurs dans le suivi sanitaire de leurs animaux (petits ruminants, bovins, porcins, équins), et notamment en ce qui concerne les parasites gastro-intestinaux, l'institut suisse de recherche de l'agriculture biologique (FiBL) met à leur disposition des kits avec du matériel de prélèvement, prélèvements que les éleveurs peuvent adresser par courrier au laboratoire de l'institut.
Parasitisme en petits ruminants : Pâturer des plantes bioactives, cest Fastoche ! ; "Les tanins perturbent la vie parasitaire" ; FiBL France ouvre un service d'analyses coprologiques
Frédéric RIPOCHE, AuteurGérer les strongles gastro-intestinaux chez les petits ruminants est un enjeu-clé, notamment en AB, dans un contexte de développement des résistances aux anthelmintiques chimiques. Des plantes à tanins, comme le sainfoin, et, plus largement, des plantes dites bioactives ont montré des effets impactant le cycle de ces parasites, notamment si elles sont distribuées en granulés déshydratés. Mais ne peut-on pas envisager de faire pâturer des plantes « alicaments » (combinant valeur nutritive et santé) plutôt que dacheter et de distribuer des granulés ? En 2019, a été lancé le projet CasDar Fastoche pour répondre à cette question. L'étude est basée sur 14 essais de pâturage, avec des lots de 30 animaux et sur des parcelles pures de sainfoin, de chicorée et de plantain, associés à des mesures de valeurs nutritionnelles, avec analyse de la présence de molécules de type tanins au cours du cycle végétatif et à des suivis parasitaires et de croissance des animaux. Cette étude s'inscrit sur un temps long et demandera une analyse de l'ensemble des résultats pour tirer des conclusions. Ces dernières permettront de faire avancer les connaissances sur lusage des plantes bioactives dans la gestion du parasitisme chez les petits ruminants, sachant quil existe dautres perspectives, comme les pellicules de noisettes ou de châtaignes, elles aussi riches en tanins. Ainsi, les plantes bioactives sont potentiellement un outil à mobiliser dans une logique de combinaison de moyens visant à limiter le recours aux molécules chimiques : perturber la biologie des vers, stimuler la réponse immunitaire des animaux, bien les nourrir, adopter une gestion adaptée du pâturage et mieux cibler les animaux à traiter. Ceci demande aux éleveurs de suivre au mieux létat parasitaire de leurs troupeaux, via notamment des coprologies. Dans cette optique, FiBL France ouvre un service danalyses coprologiques visant à fournir des réponses plus rapides et plus ciblées aux éleveurs.
Le pâturage des couverts dinterculture par les ovins et ses impacts : synthèse bibliographique
S. HERREMANS, Auteur ; C. REGIBEAU, Auteur ; B. HUYGHEBAERT, Auteur ; ET AL., AuteurEn Wallonie, le pâturage des couverts végétaux dinterculture par les ovins est en plein développement. Cette pratique permet de réintégrer lélevage dans les systèmes de culture. Mais, quels sont les impacts de cette pratique pour lanimal, la culture et lenvironnement ? Cette synthèse bibliographique passe en revue les données de la littérature à propos de ces différents impacts. La pratique semble présenter un bilan économique favorable pour lagriculteur disposant de couverts végétaux et pour léleveur dont les ovins pâturent les couverts ; ainsi que des effets positifs sur la santé et la croissance des animaux. Elle serait plutôt neutre pour la culture suivante et lenvironnement. Certains aspects, notamment liés à la gestion des adventices et des ravageurs et à la stimulation de la vie du sol, nécessitent encore dêtre approfondis.
POSCIF (Pâturage Ovin en Système Céréalier en Ile-de-France) : 1 - Le pâturage des couverts dinterculture : une formule gagnante ; 2 - Pâturage des céréales : les premières références ; 3 - Des brebis en bonne santé sur les surfaces céréalières
Laurence SAGOT, Auteur ; Valentin VERRET, Auteur ; Sophie LAVIGNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2021Le projet POSCIF (2018 2021) propose de repenser la place de lélevage ovin au sein de systèmes de cultures spécialisés en céréales en Ile-de-France. Lobjectif est de valoriser les biomasses pâturables disponibles en automne et en hiver (cultures ou couverts dinterculture), au sein dexploitations en polyculture-élevage ou dexploitations céréalières qui pourraient accueillir un troupeau itinérant. Ce programme de recherche expérimental et participatif a ainsi impliqué un réseau dagriculteurs afin : 1 - dexplorer les effets du pâturage sur les parcelles, les cultures, les troupeaux ; 2 - de quantifier les impacts technico-économiques, environnementaux et sociaux du pâturage de champs dédiés aux grandes cultures ; 3 - dévaluer la faisabilité/généralisation de ladoption du pâturage ovin en système céréalier à plus large échelle. Les résultats de ce projet ont été synthétisés en trois fiches techniques, qui portent sur : 1 leffet gagnant-gagnant du pâturage de couverts végétaux (avec des témoignages côté éleveurs et côté céréaliers) ; 2 les premières références techniques sur le pâturage de céréales dhiver (avec des données techniques côté ovins et côté cultures) ; 3 - le suivi des troupeaux en extérieur en hiver sur couverts végétaux et céréales (aspects liés à la santé et à la couverture des besoins alimentaires des ovins).
Les prairies, une richesse et un support dinnovation pour des élevages de ruminants plus durables et acceptables
Audrey MICHAUD, Auteur ; Sylvain PLANTUREUX, Auteur ; Luc DELABY, Auteur ; ET AL., AuteurLélevage a subi différentes crises et doit, de plus en plus, faire face aux questionnements de la société à son égard. Grâce à leurs nombreux atouts, les prairies permanentes et temporaires pourraient contribuer à fournir une image positive des élevages de ruminants (bovins, ovins et caprins), tout en répondant aux différents défis des filières. Lobjet de cet article est de proposer un état des lieux des nouvelles connaissances et des innovations en termes doutils de gestion des prairies en zone tempérée, au regard de lévolution des enjeux associés à lélevage. Les connaissances sur le fonctionnement des prairies et sur leur gestion ont fortement progressé, ces dernières années. Elles ont particulièrement été approfondies pour les prairies permanentes qui sont plus complexes à gérer. Dans tous les cas, les intérêts environnementaux des prairies sont multiples : diminution de l'érosion, régulation des flux d'eau (prévention des crues, stockage d'eau), filtration des polluants minéraux et organiques, préservation de la biodiversité floristique, faunistique et microbienne, stockage de carbone... Elles offrent également dimportants avantages au regard de la santé des animaux et de la qualité nutritionnelle et organoleptique des produits animaux. Elles ont donc implicitement un impact sur la santé humaine. A cela, sajoutent des perspectives intéressantes pour la résilience des systèmes de production face aux aléas climatiques et économiques. Les prairies sont donc de véritables atouts pour la mise en place délevages de ruminants durables et acceptables par la société. Néanmoins, il reste encore à mieux quantifier les services quelles rendent, à mieux évaluer leurs réponses face aux aléas climatiques et à mieux les faire reconnaître.
Quand les brebis pâturent les plantes bioactives
Robin HORRIOT, AuteurLe sainfoin, la chicorée et le plantain sont des plantes bioactives qui participent à lamélioration de la santé des ruminants, notamment des ovins. Elles sont riches en tanins, ce qui fait baisser la charge parasitaire. Elles ont également lavantage dêtre résistantes à la sécheresse grâce à leur important système racinaire et ne présentent pas de risque de météorisation. Le programme Fastoche a recueilli les témoignages déleveurs conquis par les bénéfices de ces plantes. Le Gaec Cassenjouls, situé en Aveyron, implante, depuis longtemps, 4 à 5 ha de sainfoin pur. Pour les associés de ce Gaec, le gros inconvénient de cette fourragère est sa pérennité : il faut la ressemer tous les deux ans. Cette légumineuse est également traditionnellement cultivée dans le Sud-Est de la France. Le directeur de la ferme expérimentale de Carmejane a remarqué que les brebis la mangent tout le temps avec appétence, même lorsquelle est en fleurs. En Haute-Vienne, Didier Dussouchaud intègre du plantain dans tous ses semis de prairies. Il a également essayé la chicorée, mais les brebis ont arrêté de la consommer lorsquelle montait, contrairement au plantain que les brebis pâturent tout le temps.
Réenchantons l'élevage : Des cures pour les troupeaux
Stéphane COZON, AuteurCet article présente les soins préventifs et curatifs réalisés sur un élevage en biodynamie (la ferme de Baume Rousse) et leurs bienfaits sur la santé des vaches, des ânesses, des brebis, des cochons et des poules. Parmi les plantes utilisées en cure figurent : l'ail, la betterave fourragère, le lin, l'absinthe et le sainfoin. D'autres traitements élaborés à base de chlorure de magnésium, de vinaigre de cidre ou de miel sont également présentés. Un encart "En pratique" fournit des indications complémentaires pour réaliser les préparations à proposer en cure.
Vu à Innov-Agri ; Vu au Space ; Vu au Tech&Bio 2021
Gilles HARDY, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit plusieurs innovations (utilisables en bio) présentées lors de différents salons professionnels qui se tenus à lautomne 2021. Les cinq premières nouveautés ont été exposées à Innov-Agri et sont des matériels destinés aux grandes cultures : broyeur, fissurateur, déchaumeur et deux outils combinés. Les nouveautés suivantes ont été présentées au Space. Ce sont, soit des matériels délevage (refroidisseur de lait économe, application pour ventiler les bâtiments délevage, nid pour porcelets en maternité libre), soit des intrants (biostimulant pour les sols, asséchant bactérien, seau à lécher à lail, biostimulants pour monogastriques et ruminants, différents compléments alimentaires). Pour finir, les dernières nouveautés ont été observées au salon Tech&Bio. Il sagit dintrants, de matériels ou de prestations développés pour des cultures spécialisées (fongicide contre le mildiou et les monilioses, brumisateur de serres, filet dombrage pour serres, convecteur à air chaud mobile pour lutter contre le gel, blanchiment de serre par drone, gamme de filets paragrêle/ombrage/anti-pluie pour la vigne, stimulateur de défense des plantes) ou de matériels destinés au désherbage mécanique en grandes cultures (bineuse, fraise rotative, faucheuse-andaineuse, écimeuse-préfaneuse, roto-étrille, rouleau, houe rotative).
Zoom : Produits et matériels pour lélevage
BIOFIL, AuteurSuite à linvitation de la revue Biofil, des fabricants, des constructeurs et des distributeurs de produits et de matériels utiles en élevage biologique apportent des informations sur leurs nouveautés ou sur des améliorations techniques : 1 Deltavit renforce sa gamme de compléments alimentaires UAB destinés aux monogastriques et aux ruminants ; 2 Denkavit lance Capi Ovi Bio, un nouvel aliment dallaitement pour les chevrettes et les agneaux biologiques ; 3 Lhoïst propose sa gamme Saniblanc qui regroupe des solutions pour désinfecter plusieurs zones à risques dans les élevages (litières, sabots, sols, plafonds, murs, parcours et lisiers) ; 4 Partner & Co présente sa mélasse de sucre de canne bio composée de sucres simples ; 5 Patura expose le P140, un électrificateur solaire ; 6 Valorex propose Proti Pro Bio, un aliment à base de féverole extrudée et de soja extrudé ; 7 Vetagri a développé deux nouveaux blocs à picorer pour compléter lalimentation des volailles ; 8 - Vetalis présente sa gamme bio doligo-éléments et de répulsifs ciblant différentes espèces.
Les nouvelles fiches règlementaires FNAB (en vigueur au 1er janvier 2022)
FNAB, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2020 et 2021Avec lentrée en vigueur du nouveau règlement bio européen au 1er janvier 2022, la FNAB a mis à jour ses fiches règlementaires. Elles comprennent des fiches socles : Productions végétales ; Cadre général Élevage ; Contrôles. Elles comprennent également des fiches par espèce : Bovins viande & équidés ; Bovins lait ; Porc ; Volailles de chair ; Poules pondeuses ; Ovins & Caprins Lait et Viande ; Lapins ; Escargots.
Allier bovins et ovins en système herbager : Quels bénéfices ?
Marion ANDREAU, AuteurLunité de recherche Herbipôle de lINRAE, via le projet Salamix (Puy-de-Dôme), travaille sur des problématiques-clés en systèmes allaitants herbagers, ovins et bovins : loptimisation de lherbe, la valorisation des bovins mâles, la finition à lherbe, la gestion du parasitisme, la réduction des concentrés Salamix compare 3 systèmes délevage autonomes, valorisant lherbe au maximum et intégrant la mixité, soit despèces (association bovins et ovins), soit de races (croisement avec une race plus précoce). Ainsi, sont suivis 2 systèmes spécialisés, un en ovins avec croisement de Limousines et de Suffolk, l'autre en bovins avec croisement de Salers et dAngus, et un système mixte, associant ovins (race Limousine) et bovins (race Salers). Les résultats de 2018 et 2019 montrent notamment que la mixité au pâturage entre bovins et ovins a des effets positifs sur lherbe (ex. moins de refus et meilleure qualité des prairies). Les vaches du système mixte sont globalement plus lourdes que celles du système spécialisé. Cependant, leffet de la mixité entre espèces est surtout marqué pour les ovins, avec la production dagneaux ayant des poids de carcasse plus élevés et à un âge plus précoce (en lien avec une meilleure herbe et une pression parasitaire moindre). Pour ce qui est des bovins issus du système avec croisement Angus, ils montrent une bonne note détat corporel, mais ils valorisent mal les concentrés et produisent des carcasses assez légères, mal valorisées en filière longue. Ces derniers résultats alimenteront les travaux dun nouveau projet qui a démarré début 2021 sur la question des alternatives possibles pour la voix mâle en bovins bio : le projet PROVerBIAL (Produire de la viande bio qui valorise les territoires avec le troupeau bovin allaitant).
Des animaux au jardin biodynamique : Vers une pratique respectueuse de l'élevage familial
Lauteur partage la méthode de connaissance des animaux quil a développée. Cette méthode, basée sur lobservation et le ressenti, appelée par lauteur « phénoménologie », tente de comprendre lanimal dans toutes ses dimensions. Cet ouvrage apporte des éclairages qui aideront à mieux choisir lanimal ou les animaux accueilli.s dans son jardin et à démarrer un élevage familial afin de produire des ufs, de bénéficier dune fertilisation naturelle ou tout simplement de profiter de la présence dun nouveau compagnon, pour soi-même ou pour ses enfants. Quel animal accueillir et pour quelles raisons ? Comment développer avec lui un partenariat respectueux. Poule, canard, oie, lapin, chèvre, mouton, cochon, âne Un portrait détaillé met en lumière les caractéristiques et les qualités essentielles de chacun dentre eux. Il est complété par une partie pratique détaillant les modalités de démarrage dun petit élevage, notamment lhabitat, lalimentation, la prévention des maladies ou encore les associations possibles entre espèces.
Les avantages du pâturage multi-espèces
Sophie CHATENET, AuteurDans le Puy-de-Dôme, lUnité expérimentale Herbipôle de lInrae cherche à quantifier les bénéfices du pâturage multi-espèces sur son site expérimental de Laqueuille (projet MeMiPat). Pour cela, un suivi a été réalisé sur trois troupeaux : un troupeau monospécifique ovin et deux troupeaux mixtes dont les ratios ovins/bovins sont différents. Lobjectif de cette expérimentation est de quantifier les impacts du pâturage multi-espèces sur : 1 lexploitation de la ressource fourragère et la caractérisation des niches fourragères au sein du couvert ; 2 la dilution parasitaire. Les résultats obtenus en 2019 ont fortement été impactés par la sécheresse. Léquipe de recherche a tout de même pu observer que le pâturage multi-espèces est bénéfique aux ovins : comme les bovins sont moins sélectifs que les ovins, ils ont consommé les parties les plus sèches et ont laissé les parties les parties rases et vertes (plus intéressantes dun point de vue nutritionnel) aux ovins. Ainsi, les ovins pâturant dans des troupeaux mixtes ont eu une croissance plus rapide que les ovins du troupeau monospécifique. Les résultats montrent également que les brebis ont été moins infestées par des parasites dans les troupeaux mixtes (ceci demande toutefois à être vérifié car la pression parasitaire était assez faible en 2019).
Dossier élevages : Comment limiter le parasitisme des ruminants ? Retour dexpérience dun GIEE ariégeois
Cécile CLUZET, Auteur ; Nathalie LAROCHE, Auteur14 éleveurs ariégeois de ruminants, tous en zones herbagères de coteaux ou de montagne, accompagnés par le Civam Bio 09, ont constitué un GIEE (Groupement dintérêt économique et environnemental) autour de la question des alternatives à lallopathie dans le traitement du poly-parasitisme. Pour produire aussi bien tout en traitant moins, il faut retenir 2 points dimportance : des animaux en bonne santé, développant une bonne immunité, et une pression parasitaire faible dans lenvironnement. Il faut aussi sappuyer sur une démarche de détection (avec collecte dinformations sur létat dinfestation des animaux : signes cliniques, coproscopies, baisse de production) et, en cas dalerte, agir de façon adaptée, selon la gravité, la classe dâge ou encore la période de reproduction. Dans ce cas, on peut utiliser divers leviers : le soutien par les plantes, ladaptation des pratiques de pâturage et dalimentation ou en dernier recours, le traitement allopathique ciblé (sur les animaux les plus touchés). La prévention reste centrale, en tenant compte des parasites présents, des sensibilités diverses des animaux (selon lespèce, lâge, le stade de reproduction...) ou des effets liés au climat (ex. labsence de gel important en hiver est favorable aux parasites). Des points-clés sont alors à retenir : éviter le surpâturage, favoriser si possible le pâturage mixte (ex. ruminants/équins), éviter les zones à risque (ex. zones humides), favoriser limmunité naturelle de contact, avoir de bonnes conditions délevage et une alimentation adaptée, ou encore sélectionner les mères les moins sensibles.
Dossier : De l'herbe en plus avec le pâturage en mini-parcelles
Laurence SAGOT, AuteurLe pâturage en mini-parcelles, ou pâturage cellulaire ou tournant dynamique, se caractérise par un chargement instantané très élevé, un temps de séjour par mini-parcelle court, et un temps de retour sur chaque mini-parcelle de 21 à 50 jours. L'objectif est de valoriser au mieux le potentiel de la prairie, et ainsi d'optimiser sa productivité. Pour vérifier cela, le Ciirpo a mené une étude, pendant cinq ans, en Haute-Vienne, avec une comparaison entre un pâturage en mini-parcelles et un pâturage tournant "classique" par des brebis. Les mesures réalisées ont porté sur le rendement des prairies et l'évolution de leur flore, mais aussi sur le niveau de parasitisme interne des animaux. Globalement, les principaux résultats montrent une amélioration du rendement des prairies - d'autant plus marquée sur les bonnes prairies (de moins de cinq ans) et en conditions climatiques favorables -, mais un impact non-significatif sur la composition floristique ou la pression parasitaire. En fin de dossier, deux conseillères et un directeur d'exploitation témoignent sur la mise en uvre de cette pratique chez des éleveurs ovins.
Elevage en bref : ReVABio : des agneaux toute lannée ; Brebis : les aléas climatiques détériorent les résultats ; Bovins : Santé et bien-être des génisses sous nourrices ; 10 projets Casdar lauréats en 2020
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCette double page, intitulée « Elevage en bref », est composée de quatre brèves portant chacune sur des projets de recherche-développement en élevage biologique. La première brève est consacrée au Casdar ReVABio Régularité des ventes, clé de développement de lagneau bio , piloté par lIdele et lItab (2020-2023). Ce projet a prévu danalyser : 1- létalement de la production dagneaux bio et son acceptabilité ; 2 - les complémentarités et concurrences des bassins de production ; 3 - les impacts des techniques de finition et détalement sur la qualité de la viande. La seconde brève apporte des informations sur une étude analysant limpact du changement climatique sur les fermes spécialisées en ovins viande bio. Cette étude met en évidence le fait que les sécheresses diminuent les performances des fermes ovines en influençant négativement les ressources fourragères et le parasitisme (elle a été réalisée par le collectif BioRéférences et pilotée par le Pôle Bio Massif Central). La troisième brève est consacrée au programme Sebea Savoirs déleveurs, bien-être animal et santé qui est porté par lInrae de Mirecourt. Ce programme a pour objectif dapprofondir la question du parasitisme, ainsi que de la santé et du bien-être des jeunes génisses en élevage laitier. Il va, pour cela, croiser des expériences déleveurs et des apports scientifiques. Enfin, la dernière brève présente les dix programmes Casdar lauréats de lappel à projets 2020 : Tropicow, Valorage, ErgoTraite, Proverbial, Cocorico, Métha-BioSol, PhosphoBio, Leveab, Simpa et Moca.
Gestion de la santé animale dans les élevages de ruminants biologiques du Massif Central
Le projet BioRéférences, piloté par le Pôle Bio Massif Central, suit, depuis 2016, un réseau de 70 fermes d'élevage biologiques du Massif Central (en bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande et caprins). Dans le cadre de ce projet, une enquête spécifique dédiée à la gestion de la santé animale a été réalisée dans 16 de ces 70 élevages. Les principaux résultats sont présentés dans cette synthèse. L'indicateur NIVEA, qui permet de mesurer le niveau d'exposition des troupeaux aux antibiotiques, a été utilisé et adapté pour les anti-parasitaires et les anti-inflammatoires. Selon les filières, les recours à ces différents produits sont logiquement variables : les bovins lait sont les plus gros utilisateurs d'antibiotiques, les ovins viande sont ceux qui ont le plus recours aux antiparasitaires, etc. La mise en place de pratiques préventives ou le recours à des médecines alternatives sont encore assez faibles, reflétant le besoin d'accompagnement des éleveurs pour mobiliser ces alternatives aux traitements vétérinaires plus traditionnels.
Parasitenkontrolle bei Ziegen und Schafen
En Suisse, au Centre agricole de Viège, le FiBL teste des méthodes de lutte alternatives contre les parasites des ovins et des caprins. Cette vidéo, en allemand et sous-titrée en français, retrace les essais. Un suivi précis des animaux est réalisé. Ils sont testés tous les 3 mois afin de déterminer les individus à traiter. Ce suivi n'étant cependant pas généralisable à tous les élevages, des méthodes dobservation sont développées, comme le contrôle de la prise de poids des agneaux visant à détecter et à ne traiter que les animaux avec la plus forte charge parasitaire. Pour éviter une pression de sélection qui favoriserait les souches résistantes aux vermifuges, il est aussi conseillé de ne jamais traiter tout le troupeau en même temps et de pratiquer un pâturage tournant en respectant un long délai de retour sur les prairies. Cela permet d'éviter le moment où les larves de parasites sont infectieuses. Enfin, des essais sont en cours sur des alternatives aux vermifuges, comme l'esparcette, une légumineuse fourragère riche en tanins qui diminue la charge parasitaire.
Pâturage de brebis dans les vignes : Faisabilité et retour dexpérience
Camille DUCOURTIEUX, AuteurLe projet Brebis_Link, coordonné par la Chambre dagriculture de la Dordogne, a pour objectif dacquérir des connaissances et de promouvoir le pâturage ovin sur des surfaces dites additionnelles (vergers, vignes, céréales), en Nouvelle-Aquitaine et nord Occitanie. Deux actions ont été menées simultanément : 1 - La réalisation denquêtes auprès déleveurs et de cultivateurs afin de recenser les pratiques actuelles ; 2 - La mise en place dexpérimentations pour étudier la faisabilité de ce type de pâturage. Cet article sintéresse plus particulièrement au cas de la vigne. Il présente, tout dabord, les résultats dun essai mis en place sur une parcelle (en conversion AB) du Lycée viticole de la Brie, à Monbazillac. Un lot de 40 brebis, provenant de la ferme expérimentale de Glane (SICA CREO), a pâturé les inter-rangs des 1,56 ha de vigne, durant dix jours en novembre 2018 et durant sept jours en mars 2019. Un retour est effectué sur le déroulement de lessai, la valeur alimentaire du couvert et limpact sur la santé des brebis (gestion de la problématique du cuivre). Dans un second temps, les résultats des enquêtes réalisées auprès des éleveurs et des viticulteurs sont présentés : les avantages et les inconvénients sont détaillés pour les deux parties, puis quelques conseils techniques sont apportés, ainsi que quelques références (chargement, hauteur de pâturage).
Regards croisés sur les stratégies alternatives aux antiparasitaires
Olivier LINCLAU, AuteurEn matière de lutte contre le parasitisme chez les animaux d'élevage, de nombreuses recherches visent à trouver des alternatives à l'utilisation d'antiparasitaires de synthèse, et les chercheurs mettent en place de plus en plus de démarches participatives, afin d'enrichir leurs travaux grâce aux retours d'expériences des éleveurs. Pour les ruminants, les chercheurs et les vétérinaires préconisent une combinaison de plusieurs stratégies. Une sélection des stratégies possibles est présentée. En élevage bio, le projet Casdar Otoveil (2016-2019), piloté par l'Itab, a permis d'identifier des pratiques de pâturage favorisant la surveillance et la prévention sanitaire, et les expérimentations sur ce sujet doivent se poursuivre.
Sur les chemins de lagro-écologie : Parcours dagriculteurs et de salariés agricoles 4ème édition
A. BOULET, Auteur ; N. BRETAGNOLLE, Auteur ; A-G. CABELGUEN, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (6 Rue de la Rochefoucauld, 75 009, FRANCE) : TRAME (Association nationale de développement agricole et rural) | 2020Partout en France, des professionnels du milieu agricole cheminent vers lagro-écologie. Cette quatrième édition de « Sur les chemins de lagro-écologie : Parcours dagriculteurs et de salariés agricoles » met en lumière 51 agricultrices, agriculteurs ou salarié(e)s agricoles engagé(e)s dans un projet de transition agro-écologique. Tous ces témoins nen sont pas au même point dans leurs trajectoires et leurs réflexions et se préoccupent de différentes thématiques : santé du troupeau, méthanisation, agriculture de conservation des sols, circuits courts, etc. Ces récits et parcours de vie mettent en avant les motivations des agriculteurs à changer de pratiques et caractérisent les conditions de réussite, ainsi que les bénéfices de leurs projets. Ces différents témoignages ont été collectés entre 2017 et 2020. Chacun dentre eux fait lobjet dune fiche comportant une description de lexploitation agricole, une présentation des hommes et des femmes qui y travaillent, ainsi que du contexte et des conditions dans lesquels se sont effectués les changements agro-écologiques (pratiques initiales, changements de pratiques, raisons, risques, difficultés, solutions, bénéfices ). Tous les témoins rencontrés saccordent sur le fait quappartenir à un collectif les a aidés dans leur projet agro-écologique. A la fin de louvrage, des tableaux de synthèse récapitulent les différents apports du collectif évoqués par les témoins, ainsi que les motivations qui ont généré les changements évoqués.
Utilisez-vous les médecines vétérinaires complémentaires ?
REUSSIR PATRE, AuteurCet article compile trois témoignages déleveurs ovins. Ces derniers répondent à la question : « Utilisez-vous les médecines vétérinaires complémentaires ? ». Lhoméopathie, la phytothérapie et laromathérapie peuvent en effet aider à gérer la santé du troupeau. Raphaël Bottemer, éleveur dans le Bas-Rhin, explique tout dabord pourquoi il nen utilise pas. Sébastien Rigaud, éleveur bio dans la Drôme, et Emeline Vadrot, éleveuse en Dordogne, expliquent ensuite pourquoi et comment ils en utilisent sur leurs agneaux et brebis.
Les BioThémas 2019 : Quelles évaluations de la santé dans les élevages bio et quels outils pour renforcer la détection des problèmes sanitaires ?
Monique LAURENT, Auteur ; Jean-Pierre MONIER, Auteur ; Philippe SULPICE, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2019Le 4 octobre 2019, plusieurs résultats de projets de R&D, en lien avec la gestion de la santé des animaux dans les élevages biologiques, ont été proposés à loccasion de la 7ème édition des BioThémas, un cycle de conférences dédié à lagriculture biologique et à ses pratiques, co-organisé par le Pôle Bio Massif Central et lItab. Les différents intervenants ont présenté des résultats obtenus dans le cadre des projets BioRéférences et Otoveil, ainsi que dans le cadre du suivi délevages en convention FEVEC et dune étude PEP Réseaux délevages. La première présentation sintitulait « Dépenses et pratiques vétérinaires en élevage bovin lait bio dAuvergne-Rhône-Alpes ». La deuxième présentation portait sur le « Suivi sanitaire permanent des élevages laitiers bio en convention en Auvergne-Rhône-Alpes ». La suivante sintéressait à la question : « Quelle gestion de la santé animale dans les élevages ruminants bio du Massif Central ? ». La dernière présentation était consacrée à « Loutil Panses-Bêtes : des grilles pour renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux ruminants ».
Un bloc à lécher contre les strongles
Bérenger MOREL, AuteurSalins agriculture propose un nouveau bloc de sel à lécher pour les ruminants. Il présente la particularité daider les brebis à gérer le parasitisme. Ce bloc, nommé Sodivert Actif, est composé en grande partie de végétaux tels que la tanaisie, le fenugrec, lail, le thym ou encore labsinthe, qui permettent daider les animaux à lutter contre les paramphistomes, les douves et les strongles. Aucun délai dattente nest nécessaire entre son ingestion par les animaux et leur commercialisation. Il a été testé sur les 110 brebis de la ferme expérimentale dAgroParisTech, dans les Yvelines. Pierre-Henri Pomport, qui en est le directeur adjoint, a effectivement constaté une réduction de la pression des strongles. Les brebis qui lont consommé ont également perdu deux fois moins de poids que le lot de brebis témoin dans un contexte d'aléas climatiques qui ont diminué la qualité herbagère. PConcernant l'utilisation, la tenue du bloc nest par contre pas optimale en conditions humides (il se délite).
Colloque de restitution du projet OTOVEIL du 4 juin 2019 à Angers (ESA) : Présentations
Catherine EXPERTON, Auteur ; Olivier LINCLAU, Auteur ; Philippe ROUSSEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Organisé par lITAB en partenariat avec lESA, le colloque de restitution du projet Casdar OTOVEIL (Développer des Outils Techniques et Organisationnels de conseil pour la surVEILlance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) a eu lieu le 4 juin 2019, à Angers, avec pour thème "Approche globale et équilibre en santé des ruminants bio. Quels outils ? Quels leviers ?". Les présentations ont porté sur : - Un projet pour... ; - Des grilles Panse bêtes pour renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants ; - Diversité dintervenants et de situations de conseil en santé animale : Réflexion sur les outils et démarches de conseil au service dune approche globale de la santé animale ; - Caractériser un troupeau en équilibre sanitaire à partir de données disponibles en élevage ; - Les outils pédagogiques pour lenseignement ; - Conclusion et perspectives...
Le conseil de Laurence : « Plus de croissance avec les plantes à tannins »
Laurence SAGOT, AuteurSelon une étude réalisée en Haute-Vienne par le Ciirpo, les parcelles enrichies en tannins condensés sont favorables à la croissance des agneaux sevrés. En effet, les plantes à tannins forment, dans le système digestif, des complexes, en particulier avec les protéines, assurant une protection vis-à-vis des dégradations ruminales et entraînant une absorption accrue dacides aminés. Dans cette étude, les agneaux ont présenté des croissances supérieures de 8 à 17 % en comparaison aux agneaux pâturant uniquement des graminées et des légumineuses. De nouveaux essais ont démarré sur des parcelles exclusivement composées de plantes à tannins (chicorée ou plantain). Cette étude visera aussi à évaluer la charge parasitaire avec un régime riche en tannins.
Dossier : Lagneau bio, un marché porteur à structurer
Damien HARDY, Auteur ; Bérenger MOREL, AuteurLa demande en agneaux bio augmente et les conversions de troupeaux de même. Cependant, si labattage en viande ovine biologique est passé de 928 tonnes équivalent carcasse en 2011 à 1432 tonnes en 2017, tous les agneaux bio ne sont pas valorisés en AB. La cause principale : une offre non en adéquation avec la demande. En réponse, la filière travaille à promouvoir lagneau bio dautomne, saison de pic de production pour les élevages à l'herbe mais de baisse de la consommation. Autre difficulté : lagneau bio en filière longue reste un marché de niche. Il devient important de massifier la production pour faire des économies déchelle et baisser les prix pour les consommateurs. Cependant, les prix dachat de lagneau bio aux producteurs ne sont pas assez attractifs en filière longue et la vente directe reste donc importante. Bretagne viande bio, par exemple, propose des prix incitatifs à ses membres sils produisent toute lannée, grâce notamment au choix de races qui désaisonnent. Sont également présentés : les points clés du cahier des charges bio ; des résultats dun projet de recherche (Securibiov dans les Pays de la Loire) sur les difficultés rencontrées lors de la conversion et les solutions à mettre en place ; des éléments sur le revenu des éleveurs et les prix payés à ces derniers. Enfin, un éleveur récemment converti à l'AB, Sébastien Rigaud, dans la Drôme, fait le constat quêtre en bio demande plus de technicité, plus dobservation, mais moins de traitements.
Grille Panse Bêtes : Ovins lait : Outil d'aide à l'observation et à la prévention de la santé du troupeau pour les éleveurs, vétérinaires, conseillers
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Myriam DOUCET, Auteur ; Mattin EPHERRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les ovins lait. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 6 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, mamelles et qualité du lait, santé des jeunes, parasitisme, boiteries. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Grille Panse Bêtes : Ovins viande
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Myriam DOUCET, Auteur ; Mattin EPHERRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les ovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 6 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, allaitement et mamelles, santé des jeunes, parasitisme, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Homéopathie vétérinaire chez les bovins, ovins & caprins - 6ème édition
Le Tome 1 de la collection "Médecines naturelles en élevage" propose une présentation de l'homéopathie vétérinaire telle qu'elle peut être mise en uvre dans le traitement des maladies des ruminants. Une première partie expose les généralités sur lhoméopathie, la démarche technique et les spécificités de la consultation et de la pratique homéopathique en médecine vétérinaire rurale. La seconde partie est un répertoire thérapeutique qui présente les symptômes et les signes caractéristiques permettant de comparer les médicaments homéopathiques les plus fréquemment indiqués dans les pathologies courantes des ruminants, autorisant ainsi une prescription rapide adaptée à la majorité des maladies aiguës ou chroniques, individuelles ou collectives. Cinquante cas cliniques illustrent la démarche technique et montrent l'étendue des possibilités de la thérapeutique homéopathique en élevage des ruminants.
Humains et animaux dans les agricultures alternatives : La domination en question
Denise VAN DAM, Auteur ; Jean NIZET, Auteur ; Michel STREITH, Auteur | DIJON CEDEX (26 Boulevard Docteur Petitjean, BP 87999, 21 079, FRANCE) : EDUCAGRI ÉDITIONS | 2019Depuis quelques années, la question des relations entre les humains et les animaux de divers statuts (animaux de rente, de compagnie, nuisibles) suscite de nombreux débats sociétaux portés par des groupes influents, des individus passionnés ou encore des scientifiques engagés. Louvrage apporte un éclairage original sur ces débats en analysant, à partir de différents points de vue disciplinaires (anthropologie, géographie, histoire, sociologie, etc.), des expériences mises en place dans le cadre dagricultures alternatives : des élevages bovins où les relations avec les animaux se trouvent transformées du fait de lintroduction de médecines douces ; un viticulteur qui utilise la flore (des haies, des arbres) et la faune (en introduisant des moutons dans ses vignes) pour assurer le devenir de son exploitation ; des éleveurs de moutons qui parviennent à revaloriser la laine comme co-produit, à côté de la viande et du lait ; lusage de techniques douces pour réguler les animaux nuisibles, comme les campagnols : piégeage sélectif, aménagement des espaces, etc. Ces expériences constituent autant de manières de sortir de la dichotomie entre la domination violente de lhomme sur lanimal, telle quelle est pratiquée dans la production animale industrielle, et labandon de toute forme délevage tel quil est promu par le véganisme. Cest donc bien à lanalyse des dominations douces que sattachent les textes proposés.
Improving organic animal farming
M. VAARST, Auteur ; S. RODERICK, Auteur ; S. PADEL, Auteur ; ET AL., Auteur | CAMBRIDGE (82 High Street, Sawston, CB22 3HJ, UNITED KINGDOM) : BURLEIGH DODDS SCIENCE PUBLISHING LIMITED | Burleigh Dodds Series in Agricultural Science | 2019Cet ouvrage passe en revue des recherches portant sur les principaux défis auxquels est confronté lélevage biologique. La première partie effectue une synthèse des recherches portant sur l'impact environnemental, la santé animale et le bien-être des animaux en AB. Elle passe également en revue la manière dont les systèmes biologiques s'intègrent dans les systèmes agroforestiers, pastoraux, ainsi que dans dautres petits systèmes dexploitation. La seconde partie présente des focus sur différentes productions : bovin lait, bovin viande, ovin, caprin, porcin et volailles.
Intérêts du kéfir pour les agneaux et les chevreaux
Fabrice VASSORT, Auteur ; Elise BRILLOUX, AuteurLe Kéfir (de lait ou de fruits) est une boisson fermentée source de vitamines et minéraux et bénéfique pour la flore du système digestif. Il peut être administré aux agneaux ou aux chevreaux afin densemencer leurs systèmes digestifs avec de bonnes levures, dans le but de réduire les problèmes digestifs ultérieurs. Les recettes pour réaliser son kéfir de lait ou de fruits sont détaillées. Pour son utilisation en élevage, une distribution juste après la naissance est conseillée (avec une recommandation de 25 g) mais ne doit pas remplacer la prise de colostrum. Certains points sont à respecter pour une bonne utilisation du kéfir, comme ne pas lassocier avec un lait contenant des résidus d'antibiotiques, ne pas utiliser de passoire en métal pour la filtration, etc. Par ailleurs, le kéfir peut aussi être utilisé pour assainir la litière.
Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
Maîtriser durablement les parasites de pâtures chez les ovins et les caprins
Steffen WERNE, Auteur ; Felix HECKENDORN, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2019Cette fiche technique montre comment les vers gastro-intestinaux des ovins et des caprins peuvent être régulés de manière durable selon les connaissances actuelles et comment la formation d'une résistance des parasites peut être retardée. La fiche technique aborde également des possibilités et des limites de la légumineuse fourragère sainfoin.
Les plantes : que peuvent-elles apporter aux animaux ?
Anne UZUREAU, AuteurDepuis 2018, la CAB (Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire) participe à un PEI (Partenariat Européen pour lInnovation) sur la santé animale. Lobjectif de ce projet est de mesurer lefficacité de certaines pratiques alternatives, et dimpliquer des éleveurs, des techniciens et des vétérinaires dans cette démarche. Il se décline en plusieurs volets et la CAB est responsable de lun deux, intitulé « Plantes à effet « santé » en parcours et affouragement ». Plusieurs essais vont être menés dans le cadre de ce volet. Ils vont porter sur deux types de production : la volaille type label et bio, et les agneaux bio. Concernant les ovins, les tests vont porter sur le pâturage des agneaux dans des parcelles contenant des espèces riches en tanins condensés (lotier, chicorée, plantain, mélisse, fenugrec, souci officinal, carvi). En volaille, le protocole dessai est en cours de détermination.
Projet OTOVEIL : Léquilibre sanitaire en élevage biologique un idéal ? Comment y parvenir ?
Cécile CLUZET, AuteurOTOVEIL est un projet Casdar (2016-2019) piloté par lItab. Il avait pour objectif de développer des outils techniques et organisationnels de conseil pour la surveillance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques. OTOVEIL sest particulièrement intéressé à la notion déquilibre sanitaire au sein dun troupeau. Les membres du projet ont notamment regardé si cet état déquilibre avait une réalité statistique et si des facteurs favorables (ou défavorables) pouvaient être précisément identifiés. Le but était ensuite de pouvoir formuler des conseils à travers une approche globale de lélevage. Lapproche globale est en effet une nécessité en bio car plusieurs pratiques et choix de léleveur peuvent éviter, ou au contraire engendrer, des pertes déquilibre sanitaire : logement, abreuvement, alimentation, pâturage, génétique Afin de formaliser une démarche pour viser léquilibre sanitaire dun troupeau de ruminants, les membres dOTOVEIL ont élaboré loutil « Panse bête ». Cet outil vise à résoudre des déséquilibres (maladies) en remontant aux causes du problème de santé et à établir un plan dactions. Il se décline pour cinq filières : ovin lait, ovin viande, caprin lait, bovin lait et bovin viande.
Résultats préliminaires de l'enquête Organic-PLUS sur les élevages biologiques français (juin 2019)
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Carmen MANUELIAN, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - CS 82212, 63 370, FRANCE) : ABIODOC (Service de VetAgro-Sup) | 2019Au sein de lUnion européenne, les consommateurs plébiscitent les produits issus de lagriculture biologique, mais certains intrants peuvent être sujets à controverse. Afin de pallier le manque d'informations sur l'utilisation concrète de tels intrants, comme les vitamines de synthèse, les antibiotiques, les antiparasitaires ou encore les matériaux de litière issus de lagriculture conventionnelle (tels que la paille conventionnelle), une enquête a été conduite auprès déleveurs biologiques, dans le cadre du projet de recherche européen Organic-PLUS. En France, 135 réponses d'éleveurs ont été analysées. Cette analyse a permis de mettre en évidence que les élevages biologiques interrogés ne sont pas forcément concernés par les différentes maladies évoquées. Les résultats montrent également que les agriculteurs ont plus ou moins recours à différents traitements alternatifs (phytothérapie, homéopathie, probiotiques) selon le type de pathologie. La phytothérapie est, dans la plupart des cas, le type de traitement le plus utilisé, excepté contre les mammites et les boiteries (problèmes rencontrés assez fréquemment dans les élevages bio) pour lesquelles les traitements conventionnels restent encore les plus employés. Il sera ainsi nécessaire de poursuivre les recherches afin de trouver des alternatives à ladministration de ces traitements et de communiquer sur ces alternatives.
Le sainfoin (Onobrychis viciifoliae) et la chicorée (Cichorium intybus) : deux modèles de plantes bioactives pour répondre aux défis agroécologiques en élevage de ruminants
H. HOSTE, Auteur ; V. NIDERKORN, AuteurLélevage des ruminants doit maintenir des objectifs de production et de qualité tout en répondant à de nouveaux défis (préservation de lenvironnement, réduction des intrants chimiques, développement des résistances aux xénobiotiques). Dans ce contexte agroécologique, les plantes bioactives présentent des caractéristiques intéressantes. Le sainfoin et la chicorée ont été étudiés car ils contiennent des métabolites secondaires qui présentent des effets sur le métabolisme des animaux (notamment les tannins condensés chez le sainfoin et les sesquiterpènes lactones chez la chicorée). Cette revue des recherches récentes illustre les potentialités de ces plantes sur le parasitisme intestinal, les effets des métabolites secondaires sur la digestion et la valeur alimentaire des rations données aux ruminants ainsi que sur les émissions de méthane correspondantes. La variabilité des teneurs en métabolites est importante mais les effets sont également dépendants de la proportion de lespèce dans la ration.
Santé des ruminants : Lacupuncture en développement
Marion ANDREAU, AuteurPour gérer la santé de leur troupeau, les éleveurs sont à la recherche de solutions alternatives, telles que lacupuncture. Cette médecine chinoise est pratiquée depuis plus de 3 000 ans mais en France, cela ne fait que quelques années quelle est vulgarisée auprès des éleveurs. Cet article commence par expliquer les principes de lacupuncture (approche globale de lorganisme, énergie, points dacupuncture ), avant de présenter son utilisation sur les ruminants. La plupart du temps, le soin commence par une stimulation de limmunité grâce à trois points : rate, foie, rein (triangle de limmunité). Sur les petits troupeaux, cette stimulation peut être réalisée en prévention, à intervalles réguliers, sur tous les animaux. Pour les grands troupeaux, il faut fonctionner par lots, en réalisant le triangle de limmunité sur un animal par lot (ex : une chèvre sur 50), le stimulus se diffusera ensuite dans le troupeau. Lacupuncture peut aussi soigner des troubles de différents ordres : respiratoires, fertilité, boiteries, mise-bas, réanimation de nouveaux-nés, déclenchement de la succion. Les éleveurs formés peuvent réaliser des interventions eux-mêmes.
Surfaces prairiales : Comment optimiser leur exploitation : Comment optimiser les prairies pour les ovins
BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE, AuteurPour gérer des prairies pâturées par des ovins, il faut tenir compte du comportement de ces animaux, de la saisonnalité de leurs besoins et de leur sensibilité aux parasites. Cette espèce présente deux points positifs et deux points négatifs pour le pâturage : le mouton génère peu de refus et fertilise les prairies de manière homogène, mais il pâture très ras, ce qui peut baisser le potentiel de production des prairies (diminution de la photosynthèse et du développement racinaire), et il exerce une pression assez forte sur les sols. Les brebis se caractérisent aussi par une grande variation de leurs besoins alimentaires en fonction de leurs stades physiologiques : la moitié de lannée, leurs besoins sont assez faibles alors que leur capacité dingestion est grande, et, au contraire, en fin de gestation et en début de lactation, leurs besoins sont forts et leur capacité dingestion est faible en fin de gestation à cause de la place prise par les agneaux. La date dagnelage est donc un point déterminant dans la gestion du système fourrager. Il faut essayer davoir un fourrage riche en énergie et en protéines (fétuque des prés, ray-grass anglais, trèfle blanc ) deux mois avant et quatre mois après l'agnelage. Par ailleurs, le ressemis est un bon moyen dassainir la prairie des divers parasites, tout comme lalternance fauche-pâturage. Le ressemis permet également deffectuer du flushing et déconomiser des concentrés au moment de la lutte.
Systèmes mixtes délevage : Ovin-bovin : quels bénéfices ? ; Simon Coste en Haute-Loire : Se compléter à tous les stades
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuels peuvent être les apports de la mixité Ovins-Bovins ? Des réponses sont apportées à travers deux focus, lun sur le projet Salamix piloté par lINRA dans le Puy de Dôme et le second sur un élevage bio de Haute-Loire. Salamix conduit une étude en AB depuis 2015, basée sur le suivi multicritère de trois systèmes conduits entre 1000 et 1300 m daltitude, lun en bovins, lautre en ovins et le dernier en ovins-bovins. Le but est notamment d'identifier lapport de la mixité despèces pour la production de viande finie au maximum à lherbe. Les premiers résultats montrent une plus-value du système mixte pour la production dagneaux sans apport de concentré. En effet, la complémentarité dans les choix alimentaires des deux espèces amène à réduire les refus, et à avoir une herbe pâturée de meilleure qualité. On observe aussi une baisse du parasitisme. Au final, le système mixte permet dobtenir des agneaux lourds, abattus entre 17 et 18 kg à environ cinq mois, (soit jusquà un mois plus tôt que pour le système spécialisé) avec un niveau dengraissement satisfaisant et sans recours au concentré. Simon Coste, éleveur bio, conduit un troupeau mixte de brebis Noires du Velay et de vaches Limousines sur 80 ha, dont 40 ha de prairies permanentes et de parcours. Pour lui, la mixité permet doptimiser le potentiel herbager, et ce, tout au long de lannée, en tenant compte des besoins et du comportement alimentaire différents des deux espèces. La mixité est aussi un atout pour la vente, les bovins apportant de la souplesse avec plusieurs périodes de vente dans lannée.
« Le vinaigre de cidre comme anticoccidien »
REUSSIR PATRE, AuteurLe fils de Jean-Roch Lemoine, éleveur dans lAube, souhaite reprendre lexploitation familiale et se tourner à l'avenir vers une démarche bio. Comme première étape, plusieurs éleveurs ovins bio leur ont conseillé lutilisation du vinaigre de cidre comme anticoccidien. Lefficacité du traitement ayant donné satisfaction sur un premier lot, Jean-Roch Lemoine la étendu à tous ses lots. Au final, bien que ce traitement demande un peu plus de temps, il est compatible avec la bio et revient moins cher : 15 centimes par agneau contre 25 pour le traitement conventionnel. Le traitement dure 2 mois et demi et commence lors de lallotement des agneaux sous la mère. Il consiste à installer, pour chaque lot de 80 agneaux, un seau deau de 20 litres dans lequel 25 cl de vinaigre de cidre sont dilués. Le plein est fait toutes les deux à trois semaines.
Vitipastoralisme : Cuivre : que risquent les moutons qui pâturent dans les vignes ?
Dans la Drôme, le projet « Brebis et clairette de Die : pâturer pour moins désherber » a été lancé en 2017, pour une durée de trois ans. Le FiBL France, en partenariat avec la fédération départementale ovine de la Drôme, le Syndicat de la clairette de Die et la communauté de communes du Val de Drôme, mène des travaux pour évaluer la toxicité des traitements à base de cuivre pour les brebis qui pâturent dans les vignes. Sur ce territoire, le vitipastoralisme est une pratique assez répandue après les vendanges. Les brebis sont présentes sur les parcelles pour une courte période (de quelques semaines à deux ou trois mois) et, pour lheure, aucune intoxication na été détectée. Lobjectif du FiBL est de proposer aux éleveurs des repères pour quils puissent mieux appréhender et gérer ce risque : quantité de cuivre épandu, précipitations, type de sol, durée du pâturage... Cet article est complété par une interview dHervé Pouliquen (vétérinaire) : il apporte des informations sur lintoxication aiguë et chronique au cuivre chez les ovins.
www.panse-betes.fr : Une application web pour léquilibre sanitaire du troupeau
Catherine EXPERTON, Auteur ; Thierry MOUCHARD, AuteurLITAB a conçu, avec laide de plusieurs partenaires, les « grilles Panse-Bêtes », un outil à destination des éleveurs, des conseillers et des vétérinaires, qui a pour objectif de maintenir léquilibre sanitaire dun troupeau (cest-à-dire de maintenir un bon état de santé global en utilisant au minimum les intrants médicamenteux). Cet outil a été développé dans le cadre du projet Casdar Otoveil (développer des Outils Techniques et Organisationnels de conseil pour la surVEILlance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques). Il a été développé pour les différentes espèces de ruminants : bovin lait, bovin viande, ovin lait, ovin viande et caprin. Léleveur doit tout dabord renseigner sept à huit chapitres (regard global sur le troupeau, reproduction, maladies métaboliques, santé des jeunes, mamelle et allaitement, parasitisme, boiteries ). La méthode des grilles Panse-Bêtes seffectue ensuite en trois étapes : 1 Identifier les indicateurs critiques ; 2 Rechercher les causes ; 3 Établir un plan daction. Cette dernière étape seffectue avec laide dun conseiller élevage ou dun vétérinaire.
Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
Dossier : Quelle race pour quelle stratégie ?
Alexis BILLIEN, Auteur ; Cindy SCHRADER, AuteurBien choisir la race de son troupeau est un point essentiel en système économe. Mais cela se réfléchit au cas par cas, selon son système et ses objectifs, même si la recherche de rusticité reste une constance en système herbager économe. Que ce soit en bovin lait ou viande, en ovin, ou encore en race pure ou avec croisement, le point majeur est de bien définir ses objectifs et de sy tenir. Hésiter, changer dapproche amène à perdre du temps sans obtenir un troupeau répondant à ses attentes. Ce dossier illustre la diversité des approches chez les éleveurs à travers quatre témoignages déleveurs bretons : un système herbager bio en race Holstein pure avec une sélection axée sur la mamelle et les aplombs ; un système laitier bio avec croisement entre Holstein et Rouge scandinave, avec comme objectifs plus de rusticité, une bonne santé notamment au niveau de la mamelle, et une bonne qualité du lait ; une exploitation comptant un atelier secondaire de production de viande avec un troupeau bio composé des Limousines et de Hereford, avec une volonté de valoriser lherbe au mieux en une viande de qualité ; un élevage ovins viande, en race locale Lande de Bretagne, appréciée pour sa capacité à valoriser tous types de ressources herbacées en plein air intégral (en partie en écopâturage) tout en produisant, là aussi, une viande de qualité.
Élevage : Exploiter les vertus du sainfoin, en pur ou dans les mélanges multi-espèces
Catherine VENINEAUX, Auteur ; David STEPHANY, Auteur ; Samuel L'ORPHELIN, AuteurUn point est réalisé sur les atouts (adaptation aux sols calcaires et superficiels, grande résistance au sec, propriétés antiparasitaires ) et sur les faiblesses du sainfoin (difficulté de séchage pour une récolte en fourrage ou en grain, inadaptation aux sols hydromorphes ). Cette plante rustique a en effet perdu du terrain face à la luzerne, mais elle présente toutefois de nombreux intérêts. Le FiBL a mené un travail sur le sainfoin et de nombreuses informations sont disponibles. Des témoignages dagriculteurs qui le cultivent en pur ou en association illustrent cet article. En cultures pures, Dominique Truc, La Ferme du Forest à Montbrand (05) ; - En cultures associées, Christian Ville, GAEC des Vorsys à St-Martin-de-Clelle (38) et Tao Ferrier, GAEC des Muriers à Belmont-Luthézieu (01). Une expérience d'association sainfoin et cameline testée dans la Drôme est également présentée.
Elevage ovin viande : Un système bio basé sur la sélection, la prévention et lautonomie
Catherine VENINEAUX, AuteurAlain Ginier-Gillet est éleveur ovin viande à Saint-Pierre-de-Bressieux, en Isère. Pionnier de la bio, il livre, dans une interview, ses clés de la réussite de lengraissement des agneaux dans son système herbager atypique, où les agnelages ont lieu en décembre. Ces naissances précoces lui permettent ainsi de vendre des agneaux à Pâques. Avec ses 140 brebis Mérinos sur 54 hectares, il a dégagé, en 2016, un EBE de 53 000 euros. Comment ? Grâce à un modèle de sélection orienté vers la rusticité, la résistance au parasitisme, les qualités maternelles ; à une alimentation composée de foin remplacé par de la luzerne déshydratée lorsque la qualité baisse -, de paille et de mélange céréale/protéagineux ; à un troupeau sain (il a adapté le chargement dans son bâtiment en diminuant le nombre de têtes, mais aussi en laissant les agneaux dans le logement dagnelage où ils se sont adaptés au microbisme). Pour améliorer encore son système, Alain Ginier-Gillet prévoit dintroduire des cultures dété dans la rotation et de réimplanter de la luzerne.
Les feuilles d'acacia pour lutter contre le réchauffement climatique
Bérenger MOREL, AuteurLe concours international francophone « Ma thèse en moins de 180 secondes » 2018 a été remporté par Geneviève Zabré, docteure spécialisée en physiologie et santé animale au Burkina Faso. Sa thèse a porté sur « Lutilisation des plantes médicinales dans la lutte contre le méthane émis par les ruminants ». Elle a pu notamment démontrer les vertus antiparasitaires des feuilles dacacia, ainsi que leurs effets sur la diminution du volume de méthane produit durant la rumination par les ovins. Acacia raddiana (la « gomme du Sahel ») est en effet grandement disponible pour les éleveurs subsahariens. Ses feuilles sont très riches en éléments actifs connus pour leur pouvoir antibactérien. Une fois les feuilles incorporées dans la ration des brebis, ces éléments peuvent éliminer jusquà 80 % des bactéries méthanogènes et ainsi diminuer de moitié le volume de méthane émis par lanimal.
En Haute-Vienne : « Je soigne mes brebis par les plantes cultivées sur lélevage »
Bérenger MOREL, AuteurInstallée en AB en 2011 sur les terres familiales suite à un changement de carrière, Aude de Roffignac conduit ses 150 brebis et quatre béliers sur 40 hectares de parcours. La ferme fonctionne en autonomie fourragère : les animaux pâturent toute lannée et cinq hectares de méteil sont cultivés. Aude travaille à renforcer la rusticité de ses animaux avec des brebis qui savent agneler seules et qui sont peu malades. Elle privilégie la prévention et utilise les plantes pour la santé animale. En grande partie autodidacte, elle cultive sur sa ferme des plantes aromatiques et médicinales quelle commercialise et utilise pour son troupeau, notamment le thym. Elle achète aussi de la poudre dail comme antiparasitaire et des huiles essentielles pour compléter son arsenal thérapeutique. Elle vend ses animaux en vente directe, à la ferme et dans un magasin de producteurs. Elle souhaite sagrandir et augmenter son troupeau dans les prochaines années.
Listes bibliographiques sur les méthodes alternatives à des intrants controversés utilisables en AB
Dans le cadre dOrganic-PLUS, un projet européen H2020, mené de 2018 à 2022, qui visait à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ) pour tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio, ABioDoc-VetAgro Sup (Centre national de ressources en agriculture biologique) a réalisé des listes bibliographiques sur des alternatives (utilisables en bio) à lemploi : 1 - de tourbe dans les supports de culture ; 2 - de paillage plastique pour contrôler les adventices ; 3 - de cuivre en protection des cultures (principalement contre le mildiou en viticulture et en pommes de terre, mais aussi contre dautres maladies cryptogamiques en arboriculture) ; 4 - de paille conventionnelle pour la litière des animaux ; 5 - de produits anthelminthiques utilisés en élevage (notamment ceux employés pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux) ; 6 - dantibiotiques contre les mammites en élevage laitier. Une septième liste bibliographique regroupe des références sur toutes les médecines alternatives pouvant être utilisées en santé animale (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, acupuncture ). Les différentes références bibliographiques citées ont principalement été publiées entre 2010 et 2018. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique, qui est gérée par ABioDoc-VetAgro Sup.
Le Petit Élevage Bio du Mouton
Jean-Yves Jégo a créé un petit élevage de moutons et de brebis bio en Bretagne. Il partage sa passion du métier et des animaux, sa connaissance et son savoir-faire. Ce petit guide saura accompagner la réflexion de ceux qui souhaitent se lancer dans un petit élevage de moutons respectueux de l'animal : d'abord le choix des animaux, puis le logement et la nourriture, les soins à apporter, les maladies, la fabrication des fromages, la récolte de la laine...
Plantes à tanins et mini-parcelles n'empêchent pas les parasites
En Haute-Vienne, sur la Ferme expérimentale du Mourier conduite en agriculture conventionnelle, le CIIRPO (Centre interrégional dinformation et de recherche en production ovine) suit, depuis l'été 2017, des essais en lien avec la gestion du parasitisme chez les ovins. Deux grandes pistes sont étudiées : l'utilisation de plantes à tanins et la conduite en pâturage dynamique (ou en mini-parcelles). Malheureusement, les premiers résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances. Sur les prairies dites "alicaments", riches en plantes à tanins telles que la chicorée, le plantain et le lotier, les agneaux ont montré des taux d'infestation par des strongles gastro-intestinaux légèrement supérieurs à ceux des agneaux qui ont pâturé des parcelles classiques. De même, du côté du pâturage dynamique, les taux de parasitisme chez les brebis n'ont pas été meilleurs qu'avec du pâturage tournant (strongles et petites douves). Ces résultats restent toutefois à confirmer.
Règlement (UE) 2018/848 du Parlement Européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à létiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil
Le Règlement (UE) 2018/848 du Parlement Européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à létiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil est paru au Journal Officiel de l'Union Européenne du 14 juin 2018.
Retour sur la formation "Soigner ses animaux d'élevage par l'acupuncture"
Marion PRIMAT, AuteurDes journées de formation ont eu lieu en Bourgogne afin dinitier les éleveurs à lacupuncture. Elles ont été réalisées avec lintervention de Nayla Cherino Parra, vétérinaire rurale diplômée en 2003, qui sest orientée en médecines naturelles après avoir suivi une formation en 2005 à lAvetao (Académie vétérinaire dacupuncture et dostéopathie). Lacupuncture est lune des branches de la médecine chinoise, vieille de 3 000 ans. Elle consiste à insérer des aiguilles à la surface de la peau (ou de simples pressions avec les doigts) pour stimuler des points précis sur des méridiens (lignes qui relient des organes), afin de réguler lénergie et les fonctions physiologiques. Les ruminants possèdent une douzaine de méridiens, chacun étant relié à une catégorie dorganes. Limportant nest pas de multiplier le nombre daiguilles, mais plutôt de bien choisir leur emplacement. Il est possible dintervenir en préventif ou en curatif, en stimulant par exemple de manière préventive le triangle de limmunité (la rate, le foie et les reins). Il existe également des points pour favoriser le vêlage (ouverture du col et amélioration de la mobilité du bassin), réguler une hémorragie, favoriser une délivrance ou traiter un cas de métrite Nayla Cherino Parra précise quil ne faut jamais retirer une aiguille lorsque celle-ci agit. Elle remonte toute seule dans un délai de quelques minutes à une vingtaine de minutes.
Rubrique "santé & bien-être" : L'alimentation est notre première médecine
Céline PEUDPIECE, AuteurEn élevage bio, le nombre de traitements curatifs mobilisables est limité et un animal malade engendre des coûts, de la perte de temps, mais aussi du stress. Ainsi, pour garder les animaux en bonne santé, il convient de travailler sur leur résistance et donc sur leurs défenses naturelles. Au-delà des pratiques sanitaires, l'alimentation joue un rôle primordial. Elle est source d'énergie (glucides, lipides et protéines), de minéraux (potassium, sodium, calcium...) et d'antioxydants (vitamines A, E, C, oligoéléments...), des éléments indispensables au bon fonctionnement et à l'équilibre de l'organisme. Dans cet article, des exemples concrets du rôle de ces éléments sont décrits : jeune ruminant à diarrhée, fièvre de lait...
Santé animale : quelle gestion des troupeaux par les éleveurs bio ?
Manon RUFFY, AuteurEn élevage biologique, la prévention est un élément clé pour limiter les pathologies et donc les traitements. Bien observer son troupeau est alors essentiel. Cet article revient sur deux méthodes complémentaires basées sur cette observation, chacune dentre elles pouvant être acquise par un éleveur via des formations. La première concerne la méthode Obsalim®. Celle-ci permet un diagnostic de létat nutritionnel et des besoins de lanimal pour ensuite améliorer sa ration, et ce, chez les bovins, les caprins et les ovins. Cette méthode sappuie sur lobservation de 12 zones de lanimal (il, échine, nez ). Pour chacune de ces zones, lenjeu est de repérer certains symptômes pouvant être mis en lien avec des critères alimentaires comme lénergie totale de la ration. Lanalyse des divers symptômes et de leur fréquence sur le troupeau permet détablir un diagnostic (ex : des signes de léchage derrière lépaule sont à mettre en lien avec une acidose post-prandiale). La seconde méthode présentée porte sur la communication et le comportement animal. Être ainsi formé peut aider à identifier et donc à prévenir des problèmes pouvant impacter la santé du troupeau mais aussi éviter des accidents. Chaque animal réagit en fonction de son espèce et l'éleveur doit appliquer plusieurs règles pour communiquer avec son troupeau (consignes claires...), pour conduire son troupeau (regarder droit devant...) et pour observer son troupeau.
Trouver des alternatives aux antiparasitaires
Véronique BARGAIN, AuteurEn réponse aux attentes sociétales et face aux problèmes de chimiorésistance en élevage, de nombreuses recherches saxent sur des alternatives aux antiparasitaires chimiques. Selon Bernard Polack, de lÉcole Nationale Vétérinaire dAlfort, la génétique est une piste intéressante. Une étude réalisée sur des brebis laitières sélectionnées par voie mâle sur la résistance aux nématodes gastro-intestinaux, montre que celles-ci sont deux fois moins contaminées. Une autre piste actuellement à létude est celle des champignons nématophages, notamment larvicides ou ovicides. Les vaccins, la phytothérapie ou encore les alicaments font aussi partie des méthodes alternatives encore à létude dans le but de réduire la charge parasitaire des animaux.
Vade-mecum homéopathique de lélevage en milieu pastoral
A. BOUTONNET, Auteur ; Danielle MEUROT, Auteur ; Jean-Louis MEUROT, Auteur ; ET AL., Auteur | VALENCE (4 Allée Séverine, 26 000, FRANCE) : ÉDITIONS REPAS | 2018Ce vade-mecum, guide pratique, est le résultat du travail collectif de bergers et d'un vétérinaire, qui souhaitent partager leur expérience et aider d'autres éleveurs et bergers à soigner par l'homéopathie. L'ensemble des pathologies rencontrées en milieu pastoral est passé au crible : boiteries, plaies, gestation, problèmes à la mise bas, abandon du petit par sa mère, pathologies respiratoires, digestives, de la mamelle, liées à la météo, suite de peurs... Pour chacune, des remèdes sont proposés selon les symptômes observés. Lhoméopathie est vécue comme une formidable aventure humaine durant laquelle rencontres, échanges et partages se succèdent dans un esprit de solidarité et dentraide. Comme le dit l'une des auteurs de ce livre : "Déleveuse passive, soumise et ignorante, je suis devenue soigneuse réfléchie, responsable et libre".