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Logement Bâtiments
En direct de lInao : Vivre damour et dherbe fraîche : la recette du bonheur ?
Léa ROUZEYROL, AuteurEn élevage bio, les animaux doivent bénéficier dun accès permanent à un espace de plein air dès que les conditions le permettent, et, de préférence, à des pâturages. Suite au Cnab (Comité national de lagriculture biologique) du 7 mars 2023, une note de lecture est parue pour expliquer cette obligation. Les bovins, ovins, caprins, équins, cervidés et lapins doivent avoir accès à des pâtures et léleveur doit maximiser le pâturage. Il convient donc de privilégier les pâtures à une aire dexercice extérieure (cette aire doit être ouverte sur trois côtés et être découverte sur au moins la moitié de sa surface). Les herbivores doivent aussi pâturer le plus tôt possible. Toutefois, comme les veaux, les chevreaux et les agneaux ne sont pas considérés comme des herbivores, ils ne sont pas soumis à cette obligation. La note de lecture fixe des âges daccès aux aires dexercice extérieures et au pâturage pour les veaux, mais pas encore pour les chevreaux et les agneaux. Par ailleurs, pour tous les herbivores, lobligation daccès à lextérieur nest effective que lorsque les conditions météorologiques, létat du sol et la santé des animaux permettent leur sortie. En cas de fortes chaleurs, de froid humide, de pousse dherbe insuffisante, de soins vétérinaires, etc., il nest pas obligatoire de donner aux animaux un accès à un espace de plein air. Cet article est accompagné dune interview de Philippe Sellier, président de la Commission bio dInterbev et éleveur de bovins bio. Il répond aux trois questions suivantes : Quels sont les impacts de ces règles sur les systèmes délevage ? Vers quoi va tendre lélevage bio ? Est-ce que le nouveau règlement bio améliore le bien-être des animaux ?
Élevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice en production laitière : Systèmes de garde permettant un élevage respectueux des animaux
Gilles WEIDMANN, Auteur ; Sophie THANNER, Auteur ; Anet SPENGLER NEFF, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2023De plus en plus de productrices et de producteurs laitiers font le choix de garder les veaux sous la mère au-delà des premières heures de vie, tout en maintenant la traite. Lobjectif est de renforcer la relation naturelle entre la vache et son veau. Cette fiche technique, qui s'appuie sur l'expérience de plusieurs éleveuses et éleveurs de bovins bio en matière délevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice, propose des méthodes d'élevage des veaux conformes aux besoins de lespèce. Elle explique comment organiser lélevage des veaux sous la mère ou avec une nourrice et comment adapter laménagement de létable. Les fermes décrites sont localisées en Suisse, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Note de lecture : Accès à lextérieur des animaux terrestres
Cette note de lecture précise les règles spécifiques aux herbivores pour laccès au pâturage, dans le cadre de la nouvelle réglementation bio : principe daccès permanent au pâturage lorsque les conditions le permettent, avec les cas particuliers pour les bovins mâles de plus de 1 an, pour les veaux et pour les animaux en fin dengraissement à la sortie de lhiver. Elle précise aussi les règles applicables aux aires dexercice pour quelles puissent être considérées comme des espaces de plein-air.
3R : Rencontres Recherches Ruminants : Les 7 et 8 décembre 2022 26ème édition
La 26ème édition des 3R (Rencontres Recherches Ruminants) s'est tenue, à Paris, les 7 et 8 décembre 2022. Ce recueil compile tous les textes, issus de travaux de recherche sur les élevages de ruminants, présentés lors de cette édition. Ces textes sont organisés thématiquement : - Élevage et société ; - Renouvellement des actifs, attractivités des métiers, nouveaux modèles dinstallation ; - Alimentation ; - Autonomie protéique ; - Nouveaux aliments et nouveaux fourrages ; - Génétique ; - Lélevage et la valorisation des jeunes animaux ; - Élevage et changement climatique ; - Environnement ; - Bioéconomie et économie circulaire ; - Économie ; - Reproduction ; - Santé ; - Qualité des produits ; - Sécurité des aliments ; - Mixité dans les systèmes délevage, polyculture-élevage, exploitation et territoire ; - Système d'élevage ; - Bien-être animal ; - Équipement et logement.
Alternatives aux intrants controversés en productions végétales et en élevage biologique - Résultats des projets européens Organic-PLUS et RELACS : Alternatives à lutilisation de tourbe, de paillages plastiques, de fertilisants issus de matière organique non bio, dantibiotiques
Ce diaporama présente une partie des résultats obtenus dans le cadre des projets européens Organic-PLUS et RELACS. Ces deux projets (2018-2022) visaient à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ), afin de tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio. Cette présentation se concentre sur les résultats obtenus dans Organic-PLUS sur le volet « sol » (alternatives aux effluents d'élevage non bio comme fertilisants, à la tourbe comme support de culture, au paillage plastique pour contrôler les adventices) et sur le volet « élevage » (alternatives aux antibiotiques et antiparasitaires chimiques, à la paille conventionnelle comme litière et aux vitamines de synthèse dans les rations). Les résultats obtenus par le projet RELACS viennent compléter cette partie sur lélevage. Ainsi, ce diaporama détaille, dans une première partie, les essais réalisés avec : 1 - un extrudeur de bois (visant à créer des fibres végétales utilisables comme supports de culture alternatifs à la tourbe, mulch végétal alternatif au paillage plastique et litière alternative à la paille conventionnelle) ; 2 - différents composts (comme alternatives à la tourbe) ; 3 - différentes matières fertilisantes issues de sources non controversées (origine urbaine, végan ou issues de l'agro-alimentaire) ; 4 - un nouveau type de plastique biodégradable et différents mulchs (comme alternatives aux paillages plastiques). Dans une seconde partie, il présente : 1 - un état des lieux de lutilisation des intrants controversés par les éleveurs bio français ; 2 - les différents essais mis en place par Organic-PLUS pour trouver des alternatives (avec un focus sur deux essais : leffet antibactérien dhuiles essentielles et une alimentation riche en tanins pour limiter la coccidiose chez les agneaux) ; 3 les résultats obtenus par RELACS pour trouver des alternatives aux antibiotiques pour gérer les mammites chez les vaches laitières.
Boiteries : Il faut savoir lever le pied
Elodie BOUDEELE, Auteur ; Alexandra LANNUZEL, AuteurTroisième cause de problèmes de santé en élevage bovins lait, les boiteries sont localisées à 80 % sur les postérieurs. La détection, basée sur lobservation des animaux, notamment au moment de la traite, est essentielle pour éviter des pathologies graves et favoriser la guérison. Lhabitat est un élément-clé : éviter les temps de piétinement, les pentes glissantes et/ou trop importantes (> à 10 degrés) ou les marches trop élevées dans les bâtiments par exemple, ainsi que les zones trop boueuses ou les chemins avec des pierres tranchantes. Lalimentation joue aussi : le coussinet plantaire, qui amortit les chocs, « fond » rapidement en cas damaigrissement de la vache et la corne doit être de bonne qualité, ce qui sous-entend que les nutriments nécessaires à sa fabrication soient apportés en quantité suffisante dans lalimentation. Un parage préventif annuel des pieds est conseillé et il est important de séquiper correctement pour pouvoir lever les pieds dans de bonnes conditions pour les animaux et pour léleveur. Enfin, le parage curatif, sil est bien fait, peut fortement aider à la guérison.
Dossier : Comment améliorer l'autonomie des fermes en effluents et en paille ?
Régis HELIAS, Auteur ; Thomas PUECH, Auteur ; Amandine DURPOIX, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier se penche sur différents aspects liés à lautonomie des fermes en effluents et en paille. Lemploi deffluents issus de lagriculture conventionnelle fait débat au sein des producteurs de Biolait. Cependant, au-delà des aspects éthiques et réglementaires, la question des effluents délevage en bio doit aussi être abordée par rapport au recyclage des éléments nutritifs dans les sols bio, notamment au phosphore. A lInrae de Mirecourt, la diversification des systèmes de production et lautonomie en paille et en fourrages sont au menu. Dans les fermes Biolait non autonomes en paille, pour éviter den acheter à lextérieur, différentes solutions sont mises en place : sciure, bois déchiqueté, copeaux de bois, broyage de haies (déchets verts), partie solide issue dun séparateur de phase du lisier ou hivernage en plein-air (témoignage de fermes du 44 sur ce thème précis). Une autre solution est la mise en place déchanges agricoles (paille contre fumier) entre éleveurs et céréaliers (témoignage dans la Loire).
Dossier : De leau de qualité et en quantité dans les prés
François D'ALTEROCHE, AuteurLe contexte actuel de changement climatique rend cruciale la question de labreuvement des bovins, notamment au pré : comment apporter assez deau, de qualité, en limitant les coûts et le travail, tout en respectant la ressource ou encore lenvironnement ? Ce dossier permet un rappel sur les besoins des animaux, selon leur âge ou selon le type dalimentation, besoins qui peuvent augmenter de 50 % à partir dune température de 25° et de 100 % au-dessus de 30°, voire plus en labsence dombre. Au pré, des points-clés sont à prendre en compte : favoriser des points dabreuvement à moins de 200 m de la zone de pâturage, avoir des abreuvoirs de bonnes dimensions, selon notamment la taille du troupeau, avoir un volume et un débit suffisants et veiller aussi à lhygiène (algues, boue, bactéries ). Diverses solutions peuvent être mises en uvre pour permettre un abreuvement de qualité, respectueux de la ressource et de lenvironnement à partir de ruisseaux, avec un exemple daménagement réalisé sur le GAEC de la Bergeronnette (63), avec laide du Parc naturel du Livradois-Forez. Le forage peut être aussi une solution. Cest loption mise en uvre sur le GAEC Courteix (63), en AB, pour répondre, toute lannée, aux besoins en eau de son troupeau de 65 charolaises. Linstallation permet de pomper leau à 40 m de profondeur et, grâce à un réseau enterré de tuyaux, damener leau sur les parcelles de pâturage, ainsi que dans la stabulation. Dans le Cher, David Deneuve, éleveur bio à la tête dun troupeau de 55 limousines, a développé le pâturage tournant dynamique en optant pour labreuvement avec des bacs mobiles. Faciles à déplacer, ils sont branchés sur des tuyaux amenant leau du réseau, positionnés sous les clôtures, en partie dissimulés par lherbe. Ceci permet aux animaux de pâturer jusquà décembre, selon la ressource en herbe et la portance du sol.
Fiche technique : Stabulations libres pour vaches laitières à cornes : Recommandations relatives aux dimensions et à l'aménagement
Claudia SCHNEIDER, Auteur ; Sophie THANNER, Auteur ; Gilles WEIDMANN, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2022Pour les auteurs de cette fiche technique, détenir des vaches laitières à cornes en stabulation libre est tout à fait possible, pourvu que les conditions de détention et les mesures de gestion soient adaptées (respectueuses du comportement spécifique des bovins, tout en conservant une stabilité dans la composition du groupe et en favorisant la sérénité au sein du troupeau, notamment par de bonnes relations avec léleveur). Cette fiche résume les connaissances scientifiques actuelles et les expériences pratiques sur le sujet, provenant principalement de Suisse, et formule des recommandations concrètes relatives aux dimensions et à laménagement des étables afin doffrir des conditions optimales pour détenir les vaches à cornes en stabulation libre. Différents points sont abordés : conception globale, aires daffouragement et abreuvoirs, aire de repos, traite et aire dattente, la formation de groupes pour les jeunes animaux, etc.
« En filière vache laitière, utilisation de sciure de bois sur logettes tapis » ; « En bovins lait, la litière malaxée compostée, une technique exigeante mais gagnante » ; « En Bovins viande, cultiver du miscanthus pour être autonome en litière » ; « En ovins, remplacer la paille de céréales par la paille de colza »
Marie-Line BARJOU, Auteur ; Aurélien LEGAY, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022Ces quatre fiches présentent les intérêts et les limites de l'utilisation de plusieurs substrats en litière alternatifs à la paille. Elle se basent sur les témoignages déleveurs (conventionnels) suivis dans le cadre du dispositif Inosys réseau d'élevage. Le GAEC de Chez Massiat, à Saint-Léger-Magnazeix (87), cultive du miscanthus qui servira de litière pour ses bovins viande. Le GAEC Les Écureuils, à Lamothe (40), a recours à la litière malaxée compostée pour ses bovins lait. Le GAEC Geslin, à St Germain sur Sarthe (72), utilise de la sciure de bois sur des logettes avec tapis pour ses vaches laitières. Jérôme Piton, à Chaudron en Mauges (49), a opté pour la paille de colza pour ses ovins viande.
Guide conversion bio : Produire en agriculture biologique
Ce guide, réalisé par Bio Nouvelle-Aquitaine et les Chambres d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, en collaboration avec Interbio Nouvelle-Aquitaine, présente des éléments pratiques et de réflexion pour permettre aux agriculteurs de préparer leurs démarches de conversion à l'agriculture biologique. Il se compose de fiches pratiques et thématiques : 1 - Qu'est-ce que lagriculture bio ? ; 2 - Comment construire son projet ? ; 3 - Quelles sont les démarches ? ; 4 - Quelles sont les aides dédiées à l'agriculture biologique ? ; 5 - Glossaire ; 6 - Les organismes uvrant au développement de l'AB. Des fiches "Réglementation" viennent ensuite détailler, pour chaque atelier, les conditions de production (alimentation, logement et accès au plein air, gestion sanitaire, etc.) : 1 - Apiculture ; 2 - Bovins, équins ; 3 - Cervidés ; 4 - Cultures annuelles ; 5 - Cultures pérennes ; 6 - Herbivores viande et lait ; 7 - Lapins ; 8 - Poules pondeuses ; 9 - Ovins, caprins ; 10 - Porcs ; 11 - Volailles de chair. Pour finir, 5 fiches recensent les produits autorisés en AB : 1 - Liste des additifs et des auxiliaires technologiques autorisées pour l'alimentation animale ; 2 - Liste des engrais/amendements du sol autorisés pour la production végétale ; 3 - Liste des matières premières minérales autorisés pour l'alimentation animale ; 4 - Liste des oligo-éléments autorisés pour l'alimentation animale ; 5 - Liste des substances autorisées pour la production végétale.
INRAE de Mirecourt, un système agri-alimentaire diversifié autonome et économe ; INRAE de Mirecourt, un système herbager pâturant mixte bovins-ovins
Maxime LEQUEST, AuteurL'unité expérimentale INRAE de Mirecourt, dans les Vosges, et en agriculture biologique depuis 2004, est un système de polyculture-polyélevage très axé sur la diversification : élevages de bovins laitiers (en monotraite), de brebis allaitantes et de porcs charcutiers, prairies permanentes et temporaires, cultures destinées à l'alimentation humaine, agroforesterie, etc. Neuf éleveurs et porteurs de projet du Cedapa s'y sont rendus à l'automne 2022. Ils ont découvert, notamment, comment le système utilise une salle de traite mobile pour valoriser plus de surfaces accessibles sans spécialiser ces dernières. La valorisation maximale du pâturage permet d'être autonome en fourrage (pâturage et foin). Dans un deuxième article, la conduite de ce système herbager, qui associe bovins et ovins en pâturage simultané en mai et juin, est décrite. Ce pâturage mixte simultané permet de limiter les refus en bénéficiant de la complémentarité entre espèces.
Du nou-veaux sur le logement !
Alexandre SAILLARD, Auteur ; Gilles DUCHEMIN, Auteur ; Benjamin AUGRAIN, AuteurAu GAEC du Thielley, à Magneville (50), Alexandre Saillard et Gilles Duchemin élèvent, en bio, des bovins lait et des ovins, sur une surface de 193 ha, dont 178 ha en herbe. Chaque année, ils élèvent 65 veaux, dont 35 génisses pour le renouvellement du cheptel et 30 bufs. Le reste des veaux est vendu à 15 jours. Afin de simplifier leur système, les associés ont investi dans des igloos collectifs pour l'élevage des veaux, depuis 2014, ce qui leur a permis de s'adapter facilement à la nouvelle réglementation bio. Ainsi, après un premier jour avec leurs mères, les veaux sont mis en pouponnière à plusieurs pendant 4 jours. Ils sont ensuite mis en case individuelle pour encore 4 jours, pour l'apprentissage de la buvée au seau, avant d'être conduits en igloos collectifs, où ils consomment lait, foin, eau et maïs grain. Le temps de travail pour les repas est facilité par une cuve, installée dans la laiterie, équipée d'un chauffe-lait. À 3,5 mois, les veaux commencent à être sevrés et sont mis au pâturage quand les conditions météorologiques le permettent. Ce système a permis, non seulement de simplifier le travail pour les associés, mais aussi d'améliorer la croissance et la santé des veaux : retour d'expérience. La dernière page est consacrée à la réglementation concernant les espaces de plein-air pour les veaux.
L'observation du troupeau bovin 3ème édition
Joop LENSINK, Auteur ; Hélène LERUSTE, Auteur ; Vitor H. B. FERREIRA, Auteur | PARIS CEDEX 10 (8 Cité Paradis, 75 493, FRANCE) : ÉDITIONS FRANCE AGRICOLE | 2022Comment observer son troupeau ? Quels signes observer ? Quelles décisions prendre ? Grâce à cet ouvrage et aux méthodes proposées, les auteurs donnent aux éleveurs des clés pour : - comprendre le comportement des bovins ; - améliorer leur bien-être ; - garantir le maintien ou lamélioration des performances techniques et de la qualité de la production. Cette nouvelle version de louvrage inclut de nouveaux chapitres et paragraphes pour mieux intégrer les enjeux des changements climatiques sur le comportement du troupeau, mais aussi pour mieux tenir compte des capacités cognitives des bovins dans la gestion de lélevage au quotidien. Les apports théoriques sont éclairés par des situations délevage permettant de déceler lensemble des anomalies les plus courantes (changement de comportement, perturbations métaboliques, boiteries ). Pour chaque cas, le lecteur trouvera des solutions et pourra en inventer de nouvelles, grâce à des grilles danalyse, l'ouvrage représentant un véritable outil daide à la décision pour léleveur.
8e Salon Tech&Bio : Le plein en références techniques et économiques ; Pôle Élevage : Des repères dans toutes les filières ; Création de filières agroalimentaires : « Un long fleuve pas si tranquille »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles effectuent un retour sur la 8ème édition du salon Tech&Bio, qui sest tenue du 21 au 23 septembre 2021, sur le Lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence (Drôme). Cette édition a regroupé 18 000 visiteurs. Le premier article revient sur ce rendez-vous incontournable qui permet de faire le plein en références techniques et économiques, et de voir les dernières innovations. Au total, 375 exposants de lamont et de laval étaient présents, une centaine de démonstrations de matériels innovants ont été organisées, ainsi que de nombreuses conférences, dont certaines ont été prises dassaut. Le fil vert de cette édition a été le Village du Biocontrôle (nouveauté 2021), qui a réuni plus de 16 entreprises. Le second article est consacré au Pôle Élevage. Divers ateliers et conférences ont abordé les principales préoccupations des éleveurs bio. Cet article revient plus précisément sur les conférences consacrées à lautonomie alimentaire des élevages bio, lactualisation des références en ovins lait bio, ladéquation entre loffre et la demande pour la filière ovins viande bio (projet Casdar ReVABio), ainsi qu'au nouveau bâtiment délevage de la ferme du Lycée agricole du Valentin, qui illustre comment réduire les conséquences des évolutions climatiques sur un troupeau laitier. Pour finir, le dernier article regroupe les témoignages de trois opérateurs qui ont participé à la création de filières agroalimentaires bio issues en grandes cultures : la coopérative agricole Duransia (filière légumes secs), le transformateur Ekibio (filière blé dur) et le distributeur Carrefour (filières blé dur et blé tendre).
Accès à lextérieur des veaux : Trouver les clés du grand air !
Frédéric RIPOCHE, AuteurAlors que le futur règlement européen sur la production biologique entrera en vigueur en janvier 2022, un groupe de travail sest constitué, à lInao, sur le sujet de laccès des veaux (lait et viande) à des aires dexercice extérieures. Or, le cahier des charges actuel précise bien que les jeunes animaux (veaux, chevreaux, agneaux) qui ont encore une alimentation lactée doivent pouvoir accéder à des aires dexercice extérieures dès que les conditions climatiques le permettent. Lobjet de ce groupe de travail est de clarifier les règles, en tenant compte de la cohérence des systèmes, du bien-être des animaux, mais aussi de la charge de travail des éleveurs. Les questions débattues portent sur la définition des aires dexercice, lâge pour y accéder ou encore lâge dobligation du pâturage. En attendant que les règles soient clarifiées, lInao a communiqué auprès des organismes certificateurs pour quil ny ait pas de déclassement des animaux. Des décisions devraient être prises dici lété. Dans tous les cas, la FNAB plaide pour une mise en conformité qui puisse se faire sur le long terme, par exemple 5 ans, et qui soit financée, pourquoi pas notamment par le volet agricole du plan de relance de lÉtat. En attendant, des éleveurs mettent en place des solutions, comme en Normandie où des éleveurs laitiers ont installé, par exemple, des igloos avec courettes sur aire bétonnée, un bâtiment avec auvent attenant à une aire dexercice, des parcs à veaux sur prairies, ou démarré lélevage des veaux avec des vaches nourrices.
Analyse des processus techniques et organisationnels qui mènent à des situations d'équilibre sanitaire dans les élevages bio
Catherine EXPERTON, Auteur ; T. MOUCHARD, Auteur ; M. BOUY, Auteur ; ET AL., AuteurLa conduite délevage en agriculture biologique privilégie la mise en uvre dune approche globale de la santé animale, où lutilisation dintrants de synthèse (antibiotiques ou antiparasitaires) doit rester une solution de dernier recours. Le cahier des charges bio recommande dailleurs daxer la gestion de la santé animale sur la prévention des maladies. Au niveau du troupeau, léquilibre sanitaire est atteint lorsque peu danimaux sont malades et quils reçoivent peu dintrants médicamenteux. La perte de cet équilibre engendre des maladies, des problèmes de reproduction, de bien-être animal... Le projet OTOVEIL (Développer des outils techniques et organisationnels de conseil pour la surveillance et la prévention sanitaire dans les élevages biologiques) avait pour objectif didentifier les déterminants de léquilibre sanitaire. Pour cela, la perception des éleveurs de cette notion et les pratiques délevage mises en uvre pour parvenir à cet équilibre ont été examinées. Ces analyses ont permis daboutir à la création dun outil daide à la décision (OAD) pour renforcer la prévention et la surveillance dans les élevages. Cet OAD se base sur des grilles « Panse-Bêtes », développées pour les différentes filières de ruminants (bovins lait, bovins viande, ovins lait, ovins viande, caprins). Ces grilles sont disponibles sous la forme de livrets papier ou dune application numérique WebAppli. Cet OAD permet de mieux intégrer une approche multi-factorielle de la santé animale, en invitant léleveur à rechercher les différentes causes dun déséquilibre sanitaire (bâtiment, abreuvement, alimentation, santé, prairie, génétique, climat et saison ). Cet outil peut également servir dappui aux conseillers et aux vétérinaires pour créer un plan dactions visant à remédier aux problèmes de santé identifiés dans certains élevages.
Bovins : Avec ou sans cornes ? Deux réponses de Normands
Virginie PARRAIN, AuteurCet article revient sur la question de lécornage, via des exemples de pratiques différentes observées chez deux éleveurs normands de bovins lait biologiques. En effet, si le règlement bio encadre très strictement lécornage, les éleveurs peuvent demander des dérogations si leur choix est bien justifié. Aussi, on peut observer des pratiques très diverses, selon le contexte et lhistoire de lélevage, les motivations de léleveur ou encore laménagement des bâtiments. Cest ainsi que Baptiste Mercher élève un troupeau laitier de 60 mères avec cornes, dans des bâtiments associant aire paillée et cornadis. Il est attaché à la conservation des cornes, notamment pour la bonne santé des animaux. Pour lui, cest faisable si le contexte est adapté et il veille à cela au travers d'une alimentation bien calée, de cornadis en nombre suffisant, de bâtiments adaptés pour une bonne organisation sociale du troupeau et d'une attention particulière pour lintégration des génisses au troupeau. Damien Olivier, dont le troupeau laitier compte des animaux avec et sans cornes, pratique lébourgeonnage, notamment des veaux, depuis 2018. Cest une solution pour limiter les risques de blessures, notamment aux moments de concentration des animaux dans des espaces restreints (couloir de contention, par ex.) ou de rencontres pour la première fois danimaux en bâtiment. Cependant, il cherche à faire évoluer lespace de vie et la conduite du troupeau pour limiter les confrontations (ex. augmenter la surface disponible par vache), avec lidée de peut-être revenir, à terme, à un troupeau avec cornes.
Dossier aléas climatiques
Sarah COLOMBIE, Auteur ; Alexandra SIGUST, Auteur ; Domitille RONDEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLes agriculteurs sont parmi les premiers à être impactés par le changement climatique. Ce dossier est consacré aux aléas quil engendre, et plus particulièrement aux sécheresses et aux canicules. Le premier article est dédié à lévolution du climat : les scénarios de projection prévoient une augmentation des températures, avec des épisodes de canicule plus fréquents, ce qui entraînera une croissance plus rapide des végétaux, une accélération des cycles de production, mais surtout, des bilans hydriques plus sévères en période estivale. Le deuxième article porte sur la gestion des fortes chaleurs en aviculture : pour améliorer le bien-être des volailles, il est possible de revoir laménagement des parcours (ex : la végétation doit inciter les volailles à aller dehors et limiter la montée en température du bâtiment) et de mettre en place de nouveaux équipements dans les bâtiments délevage (ex : brasseur dair). Les deux articles suivants sont consacrés à la sécurisation des systèmes fourragers : lun porte sur limplantation de méteil à travers le témoignage de lEARL du Buisson, et lautre sur lutilisation de betteraves fourragères (itinéraire technique, valeur alimentaire et incorporation dans les rations). Le cinquième article est consacré à un autre aléa climatique : le gel. Un webinaire, organisé en mai 2021 par lATV49, a porté sur la lutte contre le gel dans les vignobles. Le dernier article présente différentes ressources bibliographiques en lien avec les aléas climatiques en région Pays de la Loire.
Dossier : Quelles solutions face à des difficultés rencontrées sur lélevage des veaux ?
Cindy SCHRADER, Auteur ; Maxime LEQUEST, AuteurCe dossier regroupe cinq témoignages déleveurs et déleveuses laitiers de Bretagne, sur la conduite délevage de leurs veaux. Deux dentre eux sont en bio. Elisabeth Beuzit, éleveuse en conversion, fait vêler ses vaches tout au long de lannée. Après avoir observé des problèmes respiratoires sur ses veaux en hiver, elle a contacté le GDS pour faire un diagnostic de bâtiment, puis a réaménagé sa nurserie afin daméliorer la ventilation. Benoît Cabaret, en bio, effectue également des vêlages toute lannée et élève ses veaux sous leur mère. Avec cette pratique, il gagne en confort, tout en simplifiant le travail, et les problèmes de diarrhées sont rares.
Fiches filières Lait n°16
Emeric GUYARD, Auteur ; Anne UZUREAU, AuteurCette fiche, dédiée à la filière lait biologique à léchelle nationale et en région Pays de la Loire, apporte des éléments de conjoncture permettant dexpliquer la période délicate traversée par cette filière, période qui sapparente à une crise de croissance. La filière lait bio a, en effet, atteint un palier en France, avec larrivée massive de fermes converties en bio depuis ces cinq dernières années. La collecte a ainsi été dynamique en 2020 (+ 11 % vs 2019) et la France reste en 2ème position pour la collecte laitière bio. Le prix payé aux producteurs tend à stagner, voire à régresser. Dautant que les ventes de produits laitiers bio marquent le pas depuis le premier confinement, ces ventes étant dailleurs en recul sur le premier semestre 2021. Concernant les Pays de la Loire, cette région a connu une forte progression du nombre de fermes bio (+ 78 % entre 2015 et 2020). Une ferme laitière bio typique de ce territoire a, en moyenne, 63 vaches laitières, 104 ha de SAU et est spécialisée dans le lait. Cette fiche effectue également un point sur lévolution de la réglementation concernant les conditions de logement des veaux : ces derniers devront avoir accès à un espace extérieur dès que possible, et au plus tard à 6 semaines, sauf en période hivernale. La période de transition et les financements prévus pour amorcer ce changement sont également détaillés. Pour terminer, cette fiche présente aussi le témoignage de Philippe Tanguy, un éleveur laitier bio qui a recours à des vaches nourrices.
Le GAEC la ferme des hirondelles à Plédéliac
Anaïs KERNALEGUEN, AuteurDominique Le Calvez sest installé, en 2014, hors cadre familial, sur une exploitation située dans les Côtes dArmor. Il a été rejoint par Jeanne Brault en 2016. Ils devaient normalement sinstaller en bovins allaitants, production du cédant, mais cela ne passait pas économiquement. Suite à la fin des quotas laitiers (2013), ils ont calculé les volumes de lait quils pouvaient produire en fonction du potentiel foncier de la ferme. Lexploitation comptait 82 ha, dont 25 ha autour du siège de lexploitation et un autre bloc de 36 ha à trois kilomètres du siège de lexploitation, de lautre côté dune route départementale. Afin de pouvoir faire pâturer au maximum leurs vaches et produire du lait bio, ces deux jeunes éleveurs ont opté pour une salle de traite mobile. Après sêtre assurés que Biolait accepterait de collecter du lait trait au champ, ils ont pu lancer leur projet dinstallation.
Groupe Ecocert : Nouvelle réglementation Bio : Nos fiches transition
Le nouveau règlement AB européen, le R(UE) n° 2018/848, est entré en application à compter du 1er janvier 2022. Dans ce cadre et afin de permettre de prendre connaissance de l'essentiel des modifications, Ecocert met à disposition des fiches de transition par grandes thématiques de production : Fiche Productions végétales ; Fiches Herbivores ; Fiche Porcs ; Fiche Volailles ; Fiche Poulettes ; Fiche Lapins ; Fiche Produits transformés ; Fiche Importations. Ces documents sont susceptibles d'être complétés en fonction des textes restant à paraître.
Implanter, gérer et valoriser ses haies
Maxime LEQUEST, AuteurDans le Finistère, Michel et Loïc Gourvil, les deux associés du GAEC des Chênes, valorisent leurs haies sous forme de litière pour leurs génisses et sous forme de bois énergie (vente de bois de chauffage). Les haies font partie intégrante de leur système : elles offrent des abris pour les vaches et améliorent leur bien-être, maintiennent la biodiversité sur lexploitation, contribuent à améliorer la qualité de leau et de lair, stockent du carbone, et apportent une plus-value économique avec leur valorisation. La ferme comptait déjà plus de 20 km de haies, et les deux associés viennent den implanter 1,2 km de plus. Ces haies sont constituées dune succession dessences darbres et darbustes que lon appelle des séquences. Ces séquences sont choisies en fonction des objectifs des agriculteurs (ici valorisation en litière et en bois énergie) et des contraintes pédoclimatiques de la ferme. Une fois implantées, Michel et Loïc Gourvil exploitent les haies tous les huit à dix ans.
Les litières à base de bois font des adeptes
Costie PRUILH, AuteurDe plus en plus déleveurs utilisent des plaquettes de bois en guise de litière dans les aires de couchage. Ce substitut à la paille est économique et permet de valoriser le bois du bocage. La Fédération des Cuma Normandie Ouest a mené une enquête, en 2019, auprès de douze exploitations bovines (laitières et allaitantes) pour recenser leurs pratiques. La plupart des éleveurs interrogés utilisent les plaquettes en sous-couche : ils continuent de mettre de la paille en surface. Les trois-quarts épandent les plaquettes au godet, les autres avec une pailleuse. Lobjectif est de mettre 8 à 10 cm avant lentrée des animaux, puis dajouter une nouvelle couche de plaquettes ou de paille suivant létat de propreté des animaux. Les éleveurs enquêtés trouvent que la litière est saine : le bois est très drainant et absorbant. Concernant l'épandage, ils trouvent que la valorisation agronomique du fumier à base de plaquettes est bonne sur les prairies (les plaquettes se dégradent bien). En revanche, la dégradation semble un peu plus lente lorsque ce type de matière organique est épandu sur certaines cultures, comme le maïs.
Des méthodes simples pour travailler seul sur une ferme laitière bio : Episode 1/2
Laurent VAISSIERE, AuteurLaurent Vaissière, installé en 1997, élève seul 25 vaches laitières sur sa ferme de 31 ha, et livre 165 000 litres de lait par an à Biolait. Pour maîtriser la charge de travail et pour préserver sa qualité de vie, il a acquis une expérience dans la simplification des tâches quotidiennes. Dans cet article, il donne un premier exemple déployé sur sa ferme : nourrir des vaches laitières l'hiver en 100 % libre-service.
Nouvelle réglementation bio en élevages : les principaux changements à partir de 2022
Anne HAEGELIN, Auteur ; Solenn BRIOUDE, Auteur ; Marie REDON, AuteurLes nouveaux contours de la réglementation européenne biologique se dessinent : après la parution du règlement de base de mai 2018 (RUE 2018/848) qui pose les principes généraux du mode de production biologique et donne des règles globales, une quinzaine de textes réglementaires ont été, petit à petit, publiés pour constituer, ensemble, le nouveau cahier des charges européen. Concernant les productions animales, de nouvelles productions et produits seront couverts par le règlement européen : lapins, cervidés, poulettes pré-pondeuses, laine, peaux (brutes et non traitées), cire dabeille Le principe dautonomie alimentaire est également renforcé : 30 % de lalimentation des monogastriques et 70 % de lalimentation des ruminants devront être produits sur la ferme ou dans la « région ». La part daliments en C2 pouvant être achetés diminue de 30 à 25 %. Des évolutions sont également prévues concernant le bien-être animal : interdiction de la coupe des queues et des dents des porcs, de lépointage des becs, de lécornage Autre changement (plus transversal) : lINAO reprend la gestion des dérogations, exceptées celles qui concernent les semences et plants.
Le point avec Ecocert : Herbivores : nouvelles règles
ECOCERT, AuteurCet article synthétise les principaux changements dans la nouvelle réglementation bio concernant lélevage dherbivores (hors cervidés). Ces modifications, applicables au 1er janvier 2022, sont à retrouver dans le nouveau règlement de base R(UE) 2018/848, et dans les deux actes secondaires R(UE) 2020/464 et R(UE) 2020/2146. Elles concernent : le renforcement de lautonomie alimentaire (au 1er janvier 2024) ; la diminution daliments en conversion provenant de lextérieur ; les aliments dallaitement autorisés avant le sevrage ; le bien-être animal (la mutilation coupe des queues chez les ovins et écornage -, lattache des bovins et la fin de lengraissement en intérieur) ; le logement des animaux (le cas du pâturage sur sol humide, lobligation davoir des espaces ombragés en extérieur, les conditions de logement des veaux) ; les pratiques dérogatoires (les achats danimaux, les achats de races menacées, le recours à de lalimentation non bio en cas de perte de production suite à certains aléas, laccès au pâturage et la densité des animaux dans les bâtiments et au pâturage en situation de catastrophe, la possibilité de diminuer le pourcentage de matière sèche dans les rations sous certaines conditions).
Salon Tech&Bio 2021 : Les posters techniques
Les posters techniques du salon Tech&Bio 2021 portent sur : - Arboriculture : Désherber autrement en arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : étudier la cohabitation de l'élevage ovin et de l'arboriculture ; - Arboriculture : Projet Écorce : expérimentation 2021 sur la Ferme du Valentin ; - Arboriculture : Groupe 30 000 : améliorer les performances des vergers par l'utilisation de stratégies alternatives ; - Haies, arbres et biodiversité : Agrifaune en AURA : une convention régionale qui unit agriculteurs et chasseurs pour la biodiversité ; - Biodiversité : Agrifaune : concilier économie, agronomie, environnement et faune sauvage ; - La biodiversité : Vous avez dit biodiversité ? ; - Haies, arbres et biodiversité : Être rémunéré pour entretenir et améliorer les haies présentes sur son exploitation, comment ça marche ? ; - Biodiversité : Concours des pratiques agro-écologiques ; - La biodiversité : haie, arbre : Projet Dephy Expé Empusa : évaluer les services écosystémiques en systèmes agroforestiers fruitiers ; - Bovins lait : Projet AP3C : adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : évaluation du bien-être animal ; - Bovins lait : Bâtiment et changement climatique : mesures dans le bâtiment ; - Bovins lait : montagnes et piémonts Massif Central : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait : spécialisés de plaine : Observatoire des coûts de production du lait de vache biologique (2019) ; - Bovins lait et système élevage AB : L'irrigation en élevage : une réponse face aux changements climatiques ? ; - Bovins lait : Le taux protéique dans les fermes AB : les constats... ; - Bovins viande : Les systèmes allaitants bio : gagnants à tous les coûts ? ; - Bovins viande : Vente directe et vente en filière longue : deux voies complémentaires ; - Couverts végétaux : Les couverts végétaux : des régulateurs thermiques ; - Eau et environnement/Ecophyto ENI : Biodiversité des champs : suivi des effets non intentionnels (ENI) des pratiques agricoles sur l'environnement.
Vu à Innov-Agri ; Vu au Space ; Vu au Tech&Bio 2021
Gilles HARDY, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit plusieurs innovations (utilisables en bio) présentées lors de différents salons professionnels qui se tenus à lautomne 2021. Les cinq premières nouveautés ont été exposées à Innov-Agri et sont des matériels destinés aux grandes cultures : broyeur, fissurateur, déchaumeur et deux outils combinés. Les nouveautés suivantes ont été présentées au Space. Ce sont, soit des matériels délevage (refroidisseur de lait économe, application pour ventiler les bâtiments délevage, nid pour porcelets en maternité libre), soit des intrants (biostimulant pour les sols, asséchant bactérien, seau à lécher à lail, biostimulants pour monogastriques et ruminants, différents compléments alimentaires). Pour finir, les dernières nouveautés ont été observées au salon Tech&Bio. Il sagit dintrants, de matériels ou de prestations développés pour des cultures spécialisées (fongicide contre le mildiou et les monilioses, brumisateur de serres, filet dombrage pour serres, convecteur à air chaud mobile pour lutter contre le gel, blanchiment de serre par drone, gamme de filets paragrêle/ombrage/anti-pluie pour la vigne, stimulateur de défense des plantes) ou de matériels destinés au désherbage mécanique en grandes cultures (bineuse, fraise rotative, faucheuse-andaineuse, écimeuse-préfaneuse, roto-étrille, rouleau, houe rotative).
Les nouvelles fiches règlementaires FNAB (en vigueur au 1er janvier 2022)
FNAB, Auteur | PARIS (40 Rue de Malte, 75 011, FRANCE) : FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) | 2020 et 2021Avec lentrée en vigueur du nouveau règlement bio européen au 1er janvier 2022, la FNAB a mis à jour ses fiches règlementaires. Elles comprennent des fiches socles : Productions végétales ; Cadre général Élevage ; Contrôles. Elles comprennent également des fiches par espèce : Bovins viande & équidés ; Bovins lait ; Porc ; Volailles de chair ; Poules pondeuses ; Ovins & Caprins Lait et Viande ; Lapins ; Escargots.
Accès à lextérieur obligatoire pour les veaux en AB
Cécile BROUILLARD, AuteurLa réglementation bio européenne stipule que les animaux délevage doivent bénéficier dun accès permanent à des espaces en plein air lorsque les conditions climatiques le permettent. Si le pâturage est obligatoire pour les herbivores adultes, le cas des jeunes bovins navait pas encore été réellement pris en compte. En avril 2018, lINAO a rappelé, dans le guide de lecture, que les jeunes bovins, qui sont encore sous alimentation lactée, doivent avoir accès à des espaces en plein air de 1,1 m2/tête pour les animaux de moins de 100 kg, puis de 1,9 m2/tête jusquà 200 kg. Une enquête, réalisée par les Chambres dagriculture, montre que les ¾ des exploitations laitières bio ou produisant des veaux sous la mère bio ne seraient pas conformes. Pour respecter la réglementation, le pâturage doit être démarré le plus tôt possible (hors période hivernale). Dautres solutions sont envisageables, telles que des aménagements reposant sur une aire extérieure bétonnée (ex : aire découverte ou partiellement découverte, igloos collectifs avec courette extérieure) ou sur un accès à des parcours enherbés (ex : paddock accolé au bâtiment).
Dossier : Le logement des veaux
Élise SCHEEPERS, Auteur ; Danaé GIRARD, Auteur ; Amélie LENGRAND, AuteurEn élevage bio, le cadre réglementaire concernant le logement des veaux, quelle que soit la production (bovins lait et viande), prévoit notamment les points suivants : interdiction de maintenir les veaux en case individuelle dès quils atteignent 7 jours, accès obligatoire à une aire extérieure avec une surface minimale et en partie découverte, obligation de bénéficier dune surface minimale en bâtiment, dont au moins la moitié construite en matériau dur. Ces éléments réglementaires ne sont pas forcément connus de tous les éleveurs. Cet article détaille les dispositions du règlement bio pour le logement des veaux. Il fait aussi une étude comparative des équipements existants pour le logement des veaux (case individuelle en bâtiment, niche individuelle extérieure, cases collectives intérieures et extérieures) et de leur adéquation avec la réglementation. Enfin, une enquête, menée dans le Grand Est et ayant rassemblé 64 réponses déleveurs, montre que, chez 78 % dentre eux, les veaux nont pas accès à une aire extérieure et que la mise en conformité sur ce point sera compliquée, voire très compliquée, pour la très grande majorité dentre eux.
Dossier Prairies et fourrages
Aude BRACHET, Auteur ; Grégoire DUFOUR, Auteur ; Jean-Claude HUCHON, Auteur ; ET AL., AuteurDans ce dossier, plusieurs conseillers des Chambres d'agriculture des Pays de la Loire et de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou apportent des préconisations aux agriculteurs biologiques de la région pour une gestion optimale de leurs prairies et, plus globalement, de leurs systèmes fourragers. En premier lieu, dans le cas où l'éleveur opte pour les prairies multi-espèces ou à flore variée, il convient de bien choisir les espèces et variétés à mettre en mélange. Les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire ont construit des grilles présentant plusieurs mélanges et les critères de choix prioritaires des variétés. La valorisation du pâturage et la gestion des stocks fourragers sont primordiaux pour sécuriser les systèmes d'élevage. Des repères pour gérer au mieux ses stocks sont proposés, en fonction du type de système et de la période de l'année, y compris en cas de baisse de production de fourrages liée, par exemple, à une sécheresse estivale et/ou automnale. La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou apporte également quelques conseils pour maximiser le pâturage. Des pratiques permettant de faire face à une baisse de fourrages sont présentées : faire pâturer des végétations naturelles (marais, coteaux, sous-bois...) ou encore les interrangs de vignes (par des ovins ici). Le miscanthus, graminée pérenne originaire d'Asie, peut par ailleurs représenter une alternative intéressante à la paille (litière).
Evolution de la réglementation pour le logement des veaux
Olivier CESBRON, Auteur ; Jean-Claude BESNARD, Auteur ; Grégory BEAU, Auteur ; ET AL., AuteurLa réglementation de l'agriculture biologique est en cours d'évolution. Les changements à venir devraient notamment concerner l'accès à une aire d'exercice extérieure pour les veaux. Dans cet article, des éleveurs laitiers bio, partout en France, présentent les adaptations qu'ils ont d'ores et déjà mises en place sur leurs fermes : création d'ouvertures dans les bâtiments d'élevage pour donner accès à une aire paillée ou bétonnée, élevage des veaux sous leurs mères ou par des nourrices, accès aux pâtures pendant leurs premiers mois de vie, etc.
Guide 2019 : Elevage biologique en Bourgogne-Franche-Comté : Partie 1 : Les Bovins
Elodie FAYEL, Auteur ; Sarah BESOMBES, Auteur ; Christian FAIVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | BRETENIÈRE (1 Rue des Coulots, 21 110, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ | 2020Ce guide synthétise les expériences et le savoir des conseillers en élevage bovin (allaitant et laitier) biologique de Bourgogne-Franche-Comté. Il compile une quarantaine de fiches techniques réparties en cinq grands thèmes : les fiches « Conduite des animaux délevage bovin » ; les fiches « Alimentation » ; les fiches « Sanitaires » ; les fiches « Logement et équipement » ; les fiches « Gestion du système fourrager ». Ces fiches permettent daccéder à des références techniques, conseils techniques, conseils pratiques
Guide des alternatives à la paille conventionnelle pour la litière des élevages bovins laitiers bio
François PINOT, Auteur ; Valérian LEBON, Auteur ; Robin GUILHOU, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2020En élevage bio, le recours à la paille conventionnelle pour la litière est autorisé. S'affranchir de ce produit conventionnel et gagner en autonomie globale constituent un enjeu pour les exploitations bio. Ce guide présente différentes solutions alternatives pour les litières, comme le bois plaquette, la sciure de bois, les copeaux, le miscanthus ensilé, les menues pailles, les cannes de maïs... Pour chacune de ces alternatives, des éleveurs de bovins lait bio bretons apportent leur témoignage avec, en ligne de mire, une possible autonomie en paille de leur système.
InnovSpace 2020 : Des produits et matériels utilisables en élevage bio ; Vu au rendez-vous Tech&Bio Élevage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCes deux articles décrivent des produits, équipements et matériels présentés lors du Space et du Rendez-vous Tech&Bio Elevage. Le premier décrit quelques-unes des 26 innovations primées lors du concours InnovSpace 2020 (sélection des innovations pouvant intéresser les éleveurs bio) : le racleur-convoyeur de fientes, de la société Ar-Tekh ; la base modulaire déviscération pour labattage de volailles, de Bayle ; le nouveau complément alimentaire qui renforce les animaux face aux contaminants, de Biodevas ; la conditionneuse à yaourts, desserts lactés et autres produits liquides ou pâteux, de Condinov ; le désinfectant à lacide lactique destiné aux bâtiments et matériaux délevage, de Farmapro ; la case multifonction pour truie, dI-Tek ; le bras mobile Balance Arm Sac conçu pour limiter la pénibilité de lopération de traite, de SAC France ; le désinfectant bactéricide, virucide et fongicide, à lacide formique et destiné aux élevages, de Theseo France. Le second article détaille des innovations présentées au Rendez-Vous Tech&Bio Élevage : le produit dhygiène post-trempage pour vaches laitières Flora Boost, dActrade ; les mashs floconnés et autres extrudés bio, de CLNA ; ladditif agronomique toutes cultures (dont les prairies) Ferti Humi, de Fertinagro ; le logiciel Ruminal développé par lInrae pour mieux régler les rations des ruminants ; les bâtiments avicoles déplaçables ou fixes, de Séré.
Jai testé : Une litière en anas de lin
Emeline BIGNON, AuteurBenoît Rigolle est éleveur laitier dans la Somme. Depuis peu, il utilise des anas de lin comme litière. Il a fait ce choix non pas par manque de paille, mais pour éviter de générer trop de poussières et de bruit (ses bâtiments sont situés au centre dun village). Il est très satisfait des anas de lin, ses vaches sont notamment très propres. En revanche, la litière prend vite un aspect noir, comme du terreau, ce qui peut être assez choquant visuellement, alors que le sol est bel et bien sec. Avec 20 tonnes danas de lin, Benoît Rigolle tient six semaines (bâtiment de 350 m2, 50 VL). Au démarrage, il veille à ne pas en mettre une couche trop importante ; puis, il en ajoute quelques godets chaque semaine. Globalement, il gagne beaucoup de temps (avant, il paillait deux fois par jour).
« En litière malaxée, le point clé est un couchage sec pour les vaches »
Costie PRUILH, AuteurDeux fermes laitières conventionnelles (lEARL Dijs dans le Calvados et le GAEC de Goirbal dans le Morbihan) ont opté pour une litière compostée malaxée dans leur stabulation. Ce système présente lavantage de demander peu de curage et très peu dajout de litière (ces deux exploitations ont choisi dutiliser des plaquettes de bois). Pour mettre en place leur litière compostée malaxée, une couche de 70 cm de plaquettes de bois a tout dabord été épandue dans la stabulation. Cette couche et les effluents ont ensuite été mélangés tous les jours à laide dune herse pour favoriser le processus de compostage (dégradation en condition aérobie). Il est très important daérer la litière tous les jours pour éviter sa montée en température. Il faut également éviter les conditions humides qui peuvent engendrer des fermentations anaérobies. Pour lutter contre lhumidité, il est possible de malaxer davantage (deux passages de herse par jour), voire daérer la stabulation. Une couche de sable peut également être épandue en fond de litière. Avec cette technique, lEARL Dijs na pas eu besoin de curer ses bâtiments les trois premières années. Les années suivantes, ils ont curé seulement 25 % des couchages. Sur la partie curée, ils ont épandu du compost (issu des parties non curées) et ajouté de nouvelles plaquettes.
Le petit guide illustré du bien-être du bovin : Besoins fondamentaux et comportements
Afin de travailler dans les meilleures conditions possibles auprès de et avec ses animaux, les éleveurs doivent prendre en considération le bien-être animal. L'éthologie (l'étude du comportement d'une espèce, en milieu naturel comme artificiel) est une discipline très complémentaire à l'élevage, puisqu'elle permet à l'éleveur de comprendre ses animaux pour travailler en sécurité, avec plus de facilité et davantage de plaisir. Il s'agit, pour l'éleveur, d'observer le comportement de ses animaux, de prendre en considération le panel de toutes les activités comportementales de ceux-ci, et ce, dans le but de comprendre les réactions des animaux, et même, parfois, de pouvoir les anticiper. Les bovins ont des besoins fondamentaux indispensables qu'il est impératif de respecter pour leur bien-être et pour limiter l'apparition de pathologies comportementales (tics) et de problèmes de santé, individuels ou collectifs. À savoir également que le bien-être a des répercussions directes sur la relation homme-animal. Un bovin évoluant dans un environnement soigné et adapté sera moins stressé et, donc, plus disposé à créer une relation avec l'homme. Ce guide s'adresse aux éleveurs qui souhaitent en savoir davantage sur l'espèce bovine, ses besoins fondamentaux, sa communication, sa relation avec l'homme et son éducation.
Règlement d'exécution (UE) 2020/464 de la Commission du 26 mars 2020 portant certaines modalités dapplication du règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les documents nécessaires à la reconnaissance rétroactive des périodes de conversion, la production de produits biologiques et les informations communiquées par les États membres (Texte présentant de lintérêt pour lEEE)
Le Règlement d'exécution (UE) 2020/464 de la Commission du 26 mars 2020 portant certaines modalités dapplication du règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les documents nécessaires à la reconnaissance rétroactive des périodes de conversion, la production de produits biologiques et les informations communiquées par les États membres (Texte présentant de lintérêt pour lEEE) est paru au Journal Officiel de l'Union Européenne du 31 mars 2020.
Réglementation : Obligation de sortie des veaux en AB : Comment lappliquer dans mon élevage ?
Marianne PHILIT, AuteurLe cahier des charges bio impose que les herbivores aient un accès permanent à des espaces en plein air. Si, jusquà présent, cette mesure navait pas fait lobjet de sanctions en ce qui concerne les jeunes animaux (notamment les veaux), lINAO a demandé aux organismes certificateurs dinciter les éleveurs à mettre leur élevage en conformité durant lannée 2020. Lobligation daccès à lextérieur, pour les jeunes animaux en phase lactée, figure déjà dans le guide de lecture. Ainsi, cette obligation nest pas une évolution de la réglementation, mais une évolution de son application. Les veaux peuvent rester en case individuelle pendant leur première semaine de vie. Ensuite, ils doivent être dans des logements collectifs. C'est à ce moment quils doivent avoir accès à une aire dexercice extérieure (lorsque les conditions climatiques le permettent). Le texte officiel définissant les caractéristiques de ces aires est attendu. Quelques informations sont quand même disponibles : il sera interdit de couvrir totalement cette aire (elle pourrait être couverte jusquà 95 %), les côtés ne devront pas être bardés, le sol pourra être bétonné ou recouvert à 50 % de caillebotis. Il est toutefois préférable dattendre des éclaircissements avant dentamer des travaux. Cet article propose différentes possibilités daménagements pour respecter cette règle (un tableau liste les atouts et les contraintes de ces possibilités).
1er janvier 2021 : des évolutions du cahier des charges européen appellent à la vigilance !
Brigitte LAMBERT, Auteur ; Cécile BROUILLARD, AuteurLe 1er janvier 2021, lacte de base (UE) 2018/848 sur l'agriculture biologique, adopté le 30 mai 2018, viendra abroger le texte 2007/834. Ce nouveau règlement répond à plusieurs objectifs : protéger le climat, contribuer à un environnement non toxique, encourager la production locale et les circuits courts. Ce nouveau règlement de l'agriculture bio entraînera des changements qui nécessiteront des adaptations tant à léchelle des exploitations que des filières. Cet article commence par détailler les changements liés à lalimentation animale (ruminants et monogastriques). Il aborde ensuite les évolutions liées au logement des animaux (logement des veaux en phase lactée, logement des truies gestantes et allaitantes, configuration des parcours des volailles et interdiction de lattache). Il effectue également un point sur les évolutions à venir concernant lélevage des poulettes (poules pondeuses) et des poussins (volailles de chair). Enfin, il aborde des points liés à la certification : le nouveau règlement autorisera la certification de groupe et abaissera les fréquences de contrôles (sous certaines conditions).
Agriculture et adaptation : Vers une adaptation durable de lagriculture européenne au changement climatique
Le projet européen AgriAdapt (2016-2020) avait pour objectif didentifier des adaptations au changement climatique dans les exploitations agricoles afin de maintenir ou daméliorer leur compétitivité, tout en répondant aux multiples défis environnementaux. Il a été développé simultanément dans quatre pays européens : Allemagne (fondation Bodensee-Stiftung), Estonie (université Eesti Maaülikool), Espagne (fondation Global Nature) et France (association Solagro). Ses actions se sont terminées fin avril 2020. Ce rapport détaillé effectue une synthèse des différents leviers dadaptation identifiés. Il commence par décrire la méthodologie et les outils dévaluation utilisés (évaluation de la vulnérabilité climatique des fermes et évaluation de la durabilité des adaptations). Il détaille ensuite une série dadaptations mises en place sur les fermes pilotes sur lesquelles cette étude a été menée (exploitations céréalières, exploitations maraîchères, domaines viticoles, élevages bovins viande et élevages bovins lait). 29 fermes, sur les 126 fermes pilotes, étaient en agriculture biologique. Exemples : diversification des cultures et amélioration de la fertilité des sols pour une exploitation céréalière à Melques de Cercos (Espagne) ; mulching, compost et outils daide à la décision sur un domaine viticole de la péninsule dHöri (Allemagne) ; sorgho ensilage, méteils fourragers et adaptation des vaches laitières dans un élevage du sud-ouest de la France.
Contention des bovins : Mieux vaut prendre ses précautions
Anouk NIATEL, AuteurPour prodiguer des soins à ses vaches, l'éleveur doit en général les déplacer et/ou les attacher. Ces gestes ne vont cependant pas de soi. Chaque bovin ayant une sensibilité et un caractère différents, ainsi qu'une bonne mémoire, une phase de domestication facilitera durablement les manipulations. Le meilleur moyen pour domestiquer un animal est de privilégier des contacts réguliers au moment du sevrage. Pour éviter tout accident ou toute mauvaise expérience, il est important d'appliquer certaines règles de sécurité dans la manipulation et d'anticiper les réactions de ses animaux. Il est nécessaire de savoir, par exemple, que les bovins ont peur de la nouveauté, qu'il ne faut jamais laisser seul un animal en attente (abattage, vêlage...), que les couleurs vives agressent les vaches, qu'elles détestent l'effet couloir... Des informations sont fournies sur les solutions techniques à privilégier pour intervenir dans de bonnes conditions : Comment créer un espace d'intervention dans un bâtiment ? En quoi consiste un parc de rassemblement ? Comment mettre en place un couloir de contention adapté ?...
En direct de l'Inao : Logement des bovins : moins dexceptions dès 2021
Magalie DUPUY, AuteurAvec lentrée en vigueur, à partir du 1er janvier 2021, du nouveau règlement européen bio, il y aura moins de possibilités dexceptions pour les élevages bovins en termes de logement et dattache. Par exemple, la phase finale dengraissement des bovins adultes en bâtiment, sans sortie des animaux pendant la période de pacage, ne sera plus possible (plus de dérogation envisageable). Les possibilités de dérogations pour lattache (en théorie interdite) seront plus limitées quactuellement : elles ne seront possibles que pour des exploitations comportant un maximum de 50 animaux (hors jeunes). Autant déléments qui risquent dimpacter fortement certains systèmes de production, notamment en zone de montagne, qui, sils ne peuvent sadapter, seront peut-être amenés à se désengager de lAB.
Dossier : Les alternatives à la litière paille pour les bovins
Morgane COULOMBEL, AuteurFace à la volatilité des prix de la paille, comme durant lété 2018 où le prix sest envolé à 175 /t, par rapport à la cohérence de l'utilisation de litière conventionnelle en AB, les éleveurs de bovins sintéressent aux nouvelles alternatives pour la litière : le miscanthus, qui est une graminée pérenne venue dAsie ; la dolomie, qui est un carbonate généralement utilisé pour amender les sols ; les plaquettes de bois, qui permettent de valoriser le bois délagage ; lanas de lin ; la paille de riz ; le sable, etc. Tous ces matériaux permettent aux éleveurs dêtre plus autonomes et de diminuer, voire de remplacer, leur utilisation de paille. Un tableur centralise une liste des substituts à la litière paille, leurs caractéristiques, leurs avantages et leurs inconvénients.
Dossier : Faire face au changement climatique
Joachim PERROCHEAU, Auteur ; Cyrielle DENHARTIGH, Auteur ; Alice BOISSINOT, Auteur ; ET AL., AuteurLe partage et léchange dinformations, de réflexions et des pratiques qui marchent forment une véritable intelligence collective face au défi climatique. Les éleveurs des 1 300 fermes collectées par Biolait ne manquent pas de ressources et dimagination pour sadapter aux effets du changement climatique et aller vers plus dautonomie et de résilience sur les fermes, comme le montrent les témoignages de ce dossier. - Qu'entend-on par changement "climatique" ? ; - L'agriculture biologique : un atout face au changement climatique ; - Faire face au changement climatique : une réflexion et des actions à engager dès maintenant ; - Projet Life Agri Adapt ; - Le sorgho, une plante d'avenir face à la sécheresse ; - L'adaptation des fermes aux changements climatiques ; - Pour faire face à la sécheresse, réfléchir à son chargement et à son assolement ; - Au GAEC Cras, des bilans carbone qui confirment que... ; - Face à des étés plus secs, augmenter la surface accessible avec une salle de traite mobile ; - La monotraite en période de fortes chaleurs : "Je l'ai d'abord fait pour les vaches" ; - Revenir à la base et simplifier... Vers une recherche de cohérence et de résilience ; - Nous avons implanté des haies bocagères sur notre ferme ; - La betterave, une plante faite pour résister à la sécheresse ; - Sécuriser ses stocks et ses rendements par un déprimage de fin d'hiver ; - Le pâturage d'été possible grâce à l'irrigation ; - Quand les prix de la paille déraillent... Quelles alternatives ; - Laisser les arbres reprendre leur place dans les systèmes agricoles : Le travail du collectif "déleveurs d'arbres" de l'association "Terres et bocages" ; - Oasys : Un système laitier agroécologique adapté au changement climatique ; - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques.
Fermoscopie : Le système herbager pour sortir la tête de leau
Morgane COULOMBEL, AuteurAprès sept ans de salariat agricole et deux ans en tant quassocié dans un GAEC, Guillaume Menguy sest installé en individuel, en 2013, dans les Côtes dArmor. Il possédait alors 36 VL, 50 ha de SAU (28 ha en herbe, 17 ha en maïs et 5 ha en céréales), des bâtiments et du matériel. Le coût de reprise a été assez élevé (330 000 ). Les quatre premières années sont difficiles et certains conseillers le poussent à produire davantage. Il agrandit alors son troupeau. Après avoir pensé arrêter son activité, il tente le tout pour le tout en mettant plus dherbe dans son système et se focalise sur la réduction de ses charges. Il passe ainsi de 17 ha de maïs en 2013 à 8,5 ha en 2017, puis tout à lherbe en 2018. Sa situation financière se stabilise. Guillaume passe en bio en 2018. Il fait pâturer ses vaches 1,5 à 2 jours sur ses paddocks de 0,80 à 1,20 ha. Bien quil se soit "fait lil", il fait un tour avec un herbomètre tous les 15 jours dans ses prairies pour connaître la pousse de lherbe. Autre particularité, il utilise du miscanthus pour la litière de ses veaux (22 /m3) : il met une couche de 10 cm au départ et en ajoute quand cela paraît nécessaire. Il souhaite étendre cette technique avec ses vaches cet hiver.
En finir avec les courants électriques parasites
Cécile JULIEN, AuteurLes vaches sont 20 fois plus sensibles aux courants parasites que les humains. Les éleveurs sinterrogent sur les origines et les conséquences de ces courants parasites en bâtiment délevage. Le Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière) a élaboré un guide de diagnostic électrique des installations de traite, où se concentrent les courants parasites, destiné aux intervenants en élevage. Dans un premier temps, il sagit de vérifier linstallation électrique (interrupteurs, tableaux électriques, disjoncteurs, etc.), puis son fonctionnement (variations de fréquence, prise de terre, etc.) et les tensions de contact, cest-à-dire les tensions issues de courants de défaut que perçoivent les vaches. Dans un second temps, et selon les résultats de la première étape, une inspection élargie des installations électriques sera proposée par le technicien. Enfin, si les problèmes relevés sont conséquents, la recherche de courants parasites sera approfondie. Pour éviter ce genre de problèmes, il est important de prendre en compte la sensibilité des vaches dès la conception de linstallation électrique, notamment avec une mise à la terre efficace et des disjoncteurs différentiels très sensibles, afin de couper linstallation lorsque des courants anormaux sont détectés. Cependant, linstallation de traite nest pas la seule source de courants parasites, les origines sont nombreuses : fuite sur une clôture, défaut disolation, panneaux photovoltaïques, lignes à haute tension, etc.
Le fumier de plaquettes proche du fumier pailleux
François D'ALTEROCHE, AuteurLes plaquettes de bois, aussi appelées plaquettes forestières, peuvent être utilisées en litière. Il est important demployer des plaquettes suffisamment sèches (plus de 75 % de MS) et de les confectionner bien en amont de leur utilisation. Toutefois, des craintes subsistent sur la qualité du fumier qui en résulte : dans quel délai va-t-il se dégrader ? Quel est sa valeur fertilisante ? Cest pour répondre à ces questions quun essai a été mis en place sur une prairie de lInra, située dans le Puy-de-Dôme. Trois fumiers ont été comparés : un fumier pailleux, un à base de petites plaquettes (30/50 mm) et un autre contenant des grosses plaquettes (50/80 mm). Les fumiers sont restés dehors du printemps à lautomne, ce qui leur a laissé le temps dévoluer : les tas de fumiers de plaquettes sont montés jusquà 72 °C dans les jours qui ont suivi le curage, et ressemblaient à du compost (absence de jus et dodeur) à lautomne. En novembre 2018, les fumiers ont été épandus à 10 t/ha sur trois bandes différentes mais situées dans une même prairie (un apport de 30 unités dazote a aussi été réalisé en fin dhiver). Les rendements moyens sont de 3,4 tMS/ha pour le témoin sans fumier, 4,21 tMS/ha pour le fumier pailleux, 4,6 tMS/ha pour le fumier de grosses plaquettes et de 5,3 tMS/ha pour les petites plaquettes. Côté valeurs fertilisantes, elles sont relativement proches les unes des autres.
Grille Panse Bêtes : Bovins lait
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Nathalie BAREILLE, Auteur ; Christian FAIVRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les bovins lait. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 7 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, problèmes métaboliques en élevage, santé mammaire et qualité du lait, santé des jeunes de la naissance à la reproduction, maladies parasitaires, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
Lettre Filières FNAB - Lait n° 13
Niels BIZE, Auteur ; Maëlys BOUTTES, Auteur ; Ika DARNHOFER, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Lait n° 13 est composée des articles suivants : - Des producteurs bio solidaires face aux difficultés climatiques ; - La conversion à la bio pour améliorer sa situation ; - Phytothérapie : Quel contexte réglementaire en agriculture biologique ? ; - Vulnérabilité et stratégies adoptées par les fermes laitières en conversion ; - Nathalie Delahaye - Bovins lait - Val d'Oise ; - François Borel - Caprin lait et oléiculture - Bouches-du-Rhône ; - Bien-être animal en bio : Faire toujours mieux !
Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
« Une litière confortable comme du sable »
Christophe REIBEL, AuteurLe GAEC Ferme Kleinfeld (élevage laitier conventionnel situé dans le Bas-Rhin) utilise du sable en litière plutôt que de la paille. Ce changement sest effectué en 2005 lorsquune nouvelle stabulation à logettes creuses de 110 places a été construite. Pour les associés, ce matériau présente plein davantages : il est plus hygiénique, plus confortable, moins onéreux et moins fastidieux à mettre en place que la paille. Chaque année, 260 tonnes de sable sont nécessaires pour combler les 170 logettes des vaches et des génisses. Les couchages sont sablés toutes les trois à quatre semaines, à raison de 32 tonnes à chaque fois. Il leur faut deux heures à deux personnes : une qui charge et décharge le sable au tracteur, et lautre qui le répartit à la pelle. Le sable est ensuite ébousé matin et soir (deux fois 15 min). Il ne provoque pas dabrasion du béton mais use plus rapidement les bras des racleurs ainsi que lhélice de la fosse. Les associés du GAEC pensent également mettre en place un système de décantation car des bancs de sable persistants se forment dans la fosse. Lépandage du mélange lisier/sable est réservé aux terres lourdes et argileuses du GAEC et a permis de rendre ces terres plus faciles à travailler.
Des plaquettes de bois pour assainir l'aire paillée
Bernard GRIFFOUL, AuteurGabrielle et Samuel Maymard, du Gaec des Piades en Aveyron, élèvent 50 vaches laitières en conventionnel. Leur troupeau était victime de nombreuses mammites cliniques, en partie dues à une aire de couchage paillée trop petite. Les éleveurs ont alors commencé à utiliser des plaquettes de bois en sous couche de la paille, pour drainer et assainir laire paillée. Tous les mois et demi, laire de couchage est curée et 5 cm de plaquettes sont ajoutés en plus du paillage quotidien. Les mammites sont devenues plus rares et le temps de travail de Samuel, qui devait ébouser tous les jours, a été considérablement réduit. Plusieurs façons dutiliser les plaquettes existent. Par exemple, pour ses génisses, le Gaec des Piades utilise uniquement une couche de plaquettes (25 à 30 cm) jusquà la sortie des animaux. Cette méthode est adaptée puisque les génisses bougent beaucoup, contrairement aux vaches taries, pour lesquelles un paillage régulier est nécessaire. Dans tous les cas, le fumier est utilisable comme amendement. Pour Bernard Miquel, conseiller forêt à la Chambre dAgriculture de lAveyron, le coût de fabrication des plaquettes peut fortement varier et est à comparer avec le prix de la paille. Les plaquettes sont intéressantes pour les exploitations qui possédaient déjà du bois délagage et qui peuvent maintenant le valoriser. Cette méthode permet, en plus, de ramener la matière nutritionnelle exportée par les arbres sur la parcelle. Il faut néanmoins prévoir les outils nécessaires et des lieux de stockage.
Pratiques d'élevage et environnement : Mesurer, évaluer, agir
Sandrine ESPAGNOL, Auteur ; Coline BRAME, Auteur ; Jean-Yves DOURMAD, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2019Cet ouvrage traite des défis et solutions pour concilier lélevage et la protection de lenvironnement. Avec une approche multicritère, il apporte des bases scientifiques, techniques et méthodologiques pour appréhender les systèmes délevage et leurs évolutions. Il est construit autour de trois étapes essentielles : - « mesurer » les flux environnementaux liés aux élevages ; - « évaluer » les dommages et les bénéfices environnementaux ; - « agir » pour améliorer le bilan environnemental des élevages. Les chapitres sorganisent de manière complémentaire. Certains à visée introductive soulignent les enjeux, dautres synthétisent les connaissances actuelles en présentant les outils opérationnels mobilisables, et enfin des focus sont réalisés sur des questions méthodologiques ou des sujets émergents. Lobjectif de louvrage est de mieux comprendre les enjeux environnementaux des élevages et de proposer des voies damélioration. Il sadresse aux enseignants, agents de développement, conseillers, instances publiques, décideurs et professionnels qui sintéressent aux systèmes de production animale et à leurs performances environnementales.
Recueil de pratiques : Témoignages, les paysans sadressent aux paysans Sadapter aux changements et aléas climatiques
Valérian LEBON, Auteur ; Niels BIZE, Auteur | CESSON-SEVIGNÉ (FRAB, 12 Avenue des Peupliers, 35 510, FRANCE) : RÉSEAU GAB-FRAB BRETAGNE | 2019Face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, les agriculteurs sont dans lobligation dadapter leur système et leurs pratiques. Ce recueil a été réalisé dans le cadre du projet Cap Climat (Comment sAdaptent les Producteurs au Climat), initié en 2018 sous limpulsion du réseau GAB-FRAB Bretagne, en partenariat avec le Groupe Rocher. Les producteurs enquêtés dans le cadre de ce projet, bio et non bio, sont des éleveurs de bovins, en système allaitant ou laitier, répartis sur la zone géographique de létude CAP Climat (cest-à-dire les territoires de Redon Agglomération ou de lOust à Brocéliande Communauté). Ce document commence par présenter les évolutions du climat et citer les différents risques que ces changements peuvent provoquer selon les éleveurs. Il synthétise également le travail réalisé par ces éleveurs lors de travaux de groupe : ils ont évalué la faisabilité dune dizaine de pratiques pour sadapter au changement climatique (haies fourragères, pâturage tournant, chargement adapté ) à laide de différents indicateurs. Ce document rappelle également les différents outils de diagnostic disponibles, ainsi que les différents programmes de recherche en lien avec cette problématique. Enfin, il rapporte les témoignages des huit éleveurs bio : Pascal Capihan et Nathalie Chamaillard ont implanté des haies pour limiter le ruissellement, faire de lombre pour les vaches et leur donner du fourrage ; Benoît Colleaux et Maxime Quesnel ont revu leur manière de gérer les stocks fourragers en fonction de la qualité de ces derniers ; Sébastien Baron a adapté ses cultures à son terroir en implantant du maïs population ; Jean-Marc Braud a installé un système dabreuvement en salle de traite ; Cyrille Tatard a opté pour des animaux rustiques (vaches Nantaises) ; Jean-Yves Davalo, qui est en système tout herbe, a, quant à lui, optimisé sa gestion du pâturage.
Bien-être animal dans les élevages du Rhin Supérieur : quelles pistes de coopération transfrontalière ?
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement". Il s'intéresse aux conditions de vie des animaux d'élevage. La DRAAF Grand Est a travaillé sur la thématique du bien-être animal, en partenariat avec ses homologues allemands et suisses dans son réseau de coopération transfrontalière, Rhin Supérieur. Un groupe d'experts a ainsi été constitué. Ce mémoire présente la mission transfrontalière sur le bien-être animal, puis le travail qui a permis d'organiser un colloque réunissant les différents acteurs concernés. Les pistes de travail en commun qui en sont ressorties sont exposées, ainsi que les perspectives de mise en uvre et leurs difficultés.
Du bon usage des plaquettes de bois en litière
François D'ALTEROCHE, AuteurLe recours aux plaquettes de bois en substitution ou en complément de la paille permet de valoriser la biomasse des haies tout en confortant lautonomie en paille des exploitations. Cette pratique est régulièrement utilisée par des éleveurs du Puy-de-Dôme, le plus souvent en les associant à de la paille. Stéphane Hékimian, de la Mission Haie Auvergne, livre quelques précisions : 2 à 3 semaines après lapport dune première couche de plaquettes, la litière peut être rafraîchie avec 100% de plaquettes (pour les bovins adultes ou sub-adultes) ou 100 % de paille, voire en système « mille-feuille » notamment pour les cases à veaux. Le coût de revient moyen est estimé à 16 par m3 apparent de plaquettes (MAP) ; une tonne de paille équivalant à 4 MAP. Le fumier de plaquettes fonctionne bien sur prairie ; attention toutefois aux essences broyées pour ne pas risquer dacidifier le sol. Un itinéraire technique de production de plaquettes pour litière est présenté.
CLIMALAIT : Pour l'adaptation des élevages laitiers au changement climatique : des résultats pour la zone des Coteaux secs du Tarn
Le CNIEL a commandité un programme daccompagnement des filières laitières françaises afin danticiper leur adaptation au changement climatique. Lobjectif de CLIMALAIT est d'évaluer l'impact du changement climatique à moyen, voire long terme, sur les différents systèmes laitiers (production de cultures fourragères, alimentation des animaux, stress ) et de fournir aux éleveurs des pistes dadaptation. Pour mener ce programme, la France a été découpée en une trentaine dUnités Laitières Agroclimatiques représentatives des différents systèmes. Ce document présente les résultats pour lUnité Laitière Agroclimatique des Coteaux secs du Tarn. Après une description de cette région agricole et de son climat, les différents points cités ci-dessus sont présentés. Il en ressort que le changement climatique aura très certainement un effet défavorable sur les rendements. Les systèmes laitiers de cette zone reposent en effet principalement sur de lélevage en bâtiment avec de lensilage de maïs ; mais le maïs sera probablement fortement affecté par les sécheresses estivales malgré lirrigation. Les prairies, les méteils, les dérobées et le pâturage pourraient améliorer la résilience de ces systèmes. Ceci nécessite, entre autres, de restructurer le parcellaire pour faire sortir les vaches. Les VL seront également plus soumises au stress thermique. Lisolation, la ventilation, la brumisation des bâtiments, ainsi que ladaptation génétique du troupeau sont à anticiper.
Dossier : Le pâturage
Léo FUZEAU, Auteur ; Guillaume JOURDAIN, Auteur ; Léopoldine DESPREZ, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré au pâturage, très présent dans l'image de la bio, propose d'aborder le sujet sous de nombreux angles, à partir de témoignages déleveurs bio, denseignants, de chercheurs ou encore de techniciens, issus de toute la France : - Le pâturage, clé de voûte d'un système herbager ; - Le pâturage mixte, une pratique ancestrale au GAEC de Bellefeuille (50) ; - La dynamique de groupe aide au changement de système ; - Passer de 100 ha de céréales à 140 ha d'herbe en quelques mois ; - Comment éviter le développement des joncs en zone humide ; - La biodiversité cultivée dans les prairies ; - Augmenter la hauteur de pâturage grâce aux arbres ; - Allier pâturage tournant dynamique et arbres fourragers ; - Un système économe avec du pâturage tournant ; - Robot et pâturage à la ferme expérimentale de Trévarez (29) ; - Une salle de traite mobile pour rendre l'herbe plus accessible... en Bretagne ; - Le pâturage réussi avec la salle de traite mobile ; - Avoir 2 sites pour optimiser le pâturage ; - Préparer pour mieux gérer ; - De l'herbe au pays du rugby ; - Adapter un pâturage tournant dynamique aux conditions de pousse du Sud Massif Central ; - Le pâturage, y compris des ligneux ! ; - Le pâturage en moyenne montagne ou assurer la sécurité ; - Pâturage : témoignage d'un centre de formation ; - Piloter l'alimentation des vaches laitières au pâturage.
Dossier : Des troupeaux anglais à la néo-zélandaise
Franck MECHEKOUR, AuteurDans un contexte difficile (foncier très cher, volatilité des prix, peu dinvestissement de lÉtat dans lagriculture, crises ), la majorité des éleveurs laitiers anglais ont choisi lintensification et lagrandissement. Mais certains ont fait un autre choix, inspiré du modèle néo-zélandais : de grands troupeaux, jusquà 500 vaches, un maximum de pâturage, une simplification du travail, des vêlages groupés, la monotraite Des éleveurs français, dans le cadre dun voyage détude, ont découvert quatre de ces élevages anglais atypiques, bio ou conventionnels, basés sur linnovation, la recherche de lefficacité à lhectare et non à la vache et la baisse des coûts. Ce dossier présente, avec à lappui des dires déleveurs, les points forts de ces élevages, comme : i) la gestion de la reproduction en phase avec la pousse de lherbe, avec des vaches croisées, de petits gabarits, qui marchent bien, vêlent bien et donnent un lait de qualité, des vêlages groupés ; ii) une conduite du pâturage simple mais rigoureuse avec des mélanges prairiaux adaptés, une fertilisation réfléchie, de bons chemins daccès, un suivi de la pousse de lherbe, un temps de présence par paddock court et un temps de repousse long ; iii) des choix atypiques pour la traite (monotraite toute ou partie de lannée, absence de décrochage automatique, salle de traite au milieu des paddocks ) ; iv) un élevage des veaux particulier (mise au pâturage à 3 semaines, naissance à lextérieur, lait froid à partir de 15 jours ). Un de ces éleveurs anglais en AB (monotraite, zéro concentré) témoigne : « jessaie davoir lélevage le plus simple au monde ». Son but : profiter de sa famille et avoir du temps libre. Ceci ne lempêche pas davoir des résultats économiques dans le top 10 anglais depuis des années, avec, par exemple, un revenu disponible en 2017 de 174 000 euros.
Ethologie : Les vaches ont beaucoup à nous dire
Cyrielle DELISLE, AuteurObserver le comportement de son troupeau de bovins et savoir en comprendre les signes permet dagir pour prévenir bien des problèmes. Etablir de bonnes relations avec lanimal est aussi gage dune meilleure sécurité pour léleveur mais aussi dimpacts positifs sur la production. Le stress, la peur, amènent en effet, à des pertes de production, parfois significatives. Il faut donc prendre le temps dobserver, à divers moments de la journée, le troupeau, puis les individus : comment se passe la rumination ? Les phases de repos ? Quel est laspect des bouses ? Quelles sont les réactions face à lhomme ? Il est par ailleurs important dêtre présent à des moments clés de la vie de lanimal comme la mise bas ou le sevrage, afin détablir des relations de confiance avec son troupeau.
Listes bibliographiques sur les méthodes alternatives à des intrants controversés utilisables en AB
Dans le cadre dOrganic-PLUS, un projet européen H2020, mené de 2018 à 2022, qui visait à réduire lutilisation dintrants controversés en agriculture biologique (ex : antibiotiques, tourbe ) pour tendre vers des systèmes de production plus fidèles aux principes de la bio, ABioDoc-VetAgro Sup (Centre national de ressources en agriculture biologique) a réalisé des listes bibliographiques sur des alternatives (utilisables en bio) à lemploi : 1 - de tourbe dans les supports de culture ; 2 - de paillage plastique pour contrôler les adventices ; 3 - de cuivre en protection des cultures (principalement contre le mildiou en viticulture et en pommes de terre, mais aussi contre dautres maladies cryptogamiques en arboriculture) ; 4 - de paille conventionnelle pour la litière des animaux ; 5 - de produits anthelminthiques utilisés en élevage (notamment ceux employés pour lutter contre les parasites gastro-intestinaux) ; 6 - dantibiotiques contre les mammites en élevage laitier. Une septième liste bibliographique regroupe des références sur toutes les médecines alternatives pouvant être utilisées en santé animale (phytothérapie, aromathérapie, homéopathie, acupuncture ). Les différentes références bibliographiques citées ont principalement été publiées entre 2010 et 2018. Elles ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone dédiée à lagriculture biologique, qui est gérée par ABioDoc-VetAgro Sup.
Règlement (UE) 2018/848 du Parlement Européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à létiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil
Le Règlement (UE) 2018/848 du Parlement Européen et du Conseil du 30 mai 2018 relatif à la production biologique et à létiquetage des produits biologiques, et abrogeant le règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil est paru au Journal Officiel de l'Union Européenne du 14 juin 2018.
La traite au pré ou l'art de s'adapter à un parcellaire éparpillé en système herbager
Juliette BELLAY, AuteurContraint par un parcellaire très morcelé (60 ha répartis en 40 parcelles), Xose Garcia Freire, éleveur laitier en agriculture biologique en Galice (Espagne), a adapté son système. Les animaux sont dehors toute l'année, et c'est la salle de traite, mobile, qui va jusqu'aux vaches une fois par jour (mono-traite). Avec le temps gagné et l'appui d'une salariée, Xose a développé une activité de transformation à la ferme et de vente, en direct mais aussi auprès de boutiques. La production laitière est calée sur les saisons de pousse de l'herbe avec des vêlages à l'automne et au printemps.
Dossier : Relation Humain / Animal
Philippe BOURGEOIS, Auteur ; Emmanuel DESSENNE, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, Auteur ; ET AL., AuteurLe bien-être animal a parfois été mis à mal lors de l'intensification des fermes. Aujourd'hui, il faudrait remettre en question notre agriculture et notre élevage pour qu'une véritable prise en compte de l'animal puisse émerger. Il n'existe certes pas une, mais des solutions diverses, pour améliorer le bien-être des paysans et de leurs animaux, comme le montrent les témoignages présentés dans ce dossier : - Bien naître... à la Ferme de la Renaissance ; Emmanuel Dessenne, éleveur laitier bio (35) partage sa vision d'un élevage "naturel" et de l'importance de comprendre le comportement de ses animaux ; - Animots-A-Mi-Mots® : Comprendre et être compris des animaux (par Marie-Christine Favé, vétérinaire et formatrice en relations éleveurs / animaux) ; - Communiquer pour donner du sens ; Anne-Claude Borel, éleveuse bio dans les Hautes-Alpes, a participé à une formation en communication animale ; - La valorisation des veaux mâles Jersiais ; Jean-Luc Gourin (56) fait évoluer son troupeau vers 100 % de Jersiaises et explique comment il gère la valorisation des veaux mâles ; - Échanges avec Unebio au sujet de la filière veaux ; - Ce que les vaches nous disent sur leur santé ; Benjamin Desbois, aujourd'hui éleveur, considère la santé animale comme le résultat d'un engagement fort de l'éleveur auprès de ses animaux ; - La vie, la mort, comment ? ; "Les vaches doivent avoir une belle vie pour partir bien", explique Marie-Ange Ravat, éleveuse bio (71) ; avec un encart "Aimer et tuer ses animaux", par Sébastien Mouret, sociologue, INRA de Montpellier ; - Travailler sereinement tout en respectant nos animaux ; Yann Begaud (17), éleveur ; - Un bonheur de les voir pâturer ; Témoignage de Stéphane Naudé ; - L'écornage : Rappel du cahier des charges AB ; témoignage de Franck et Nathalie Delagnes, éleveurs bio dans l'Aveyron ; - Nous avons fait le choix de ne pas écorner (témoignage de Raphaël Prignot) ; - Si l'élevage sauvait la planète ?
Impact des sols de circulation sur la santé des pieds de vaches : Comment l'évaluer, le diagnostiquer et l'améliorer ?
François GERVAIS, Auteur ; Dorothée BIZERAY-FILOCHE, Auteur ; Philippe BRIAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2017Les sols des aires de circulation doivent répondre à divers enjeux tels quoffrir un support adapté au système locomoteur des animaux, être résistants, durables et faciles dentretien. Quelle que soit la nature du sol, de bonnes caractéristiques physiques et un entretien adapté sont indispensables pour lui permettre de jouer pleinement son rôle. Dans ce recueil, le sujet des sols et leur impact sur la santé de lappareil locomoteur des vaches laitières est abordé au travers de deux diagnostics complémentaires : dune part, le diagnostic de lappareil locomoteur des vaches, grâce à un protocole dévaluation dun troupeau de vaches laitières ; dautre part, le diagnostic des sols de circulation des bâtiments pour vaches laitières. Dautres facteurs doivent aussi être bien gérés pour réduire les risques dapparition de boiteries. Cest pourquoi ce document, qui traite largement des sols et des points clés à observer pour lévaluer, aborde également dautres aspects pouvant avoir une incidence sur la santé des pieds des vaches : la qualité du couchage, la ventilation du bâtiment.
Stabulations libres : Premier bilan des litières malaxées compostées
Emeline BIGNON, AuteurLutilisation de matériaux de litière pouvant être malaxés (copeaux, sciure de bois ) peut constituer une alternative à la paille, parfois difficile à se procurer ou coûteuse. Cette technique a été présentée par le groupe de travail Eurodairy lors dun colloque international organisé par le RMT bâtiment délevage de demain. Elle consiste à apporter une quantité de litière saine, absorbante, neutre et sèche et à la malaxer quotidiennement avec un outil adapté (herse rotative, vibroculteur, cultivateur). Le malaxage permet de mélanger la litière avec les déjections, mais aussi de laérer afin dactiver la fermentation et donc la décomposition. Cet article présente différentes techniques de mise en uvre de cette pratique, en France, aux Pays-Bas et en Autriche, ainsi que leurs avantages et limites.
Dimensions des stabulations 2015 pour la garde des animaux de l'agriculture biologique en Suisse : Bovins, Moutons, Chèvres, Chevaux, Cochons, Poules pondeuses, Poulets à l'engraissement, Lapins
Barbara FRÜH, Auteur ; Claudia SCHNEIDER, Auteur ; Anet SPENGLER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2015Ce document répertorie les dimensions pour les stabulations et les parcours pour la production animale en agriculture biologique en Suisse et constitue, à ce titre, un instrument de planification pour les éleveurs. Il concerne les productions de bovins, moutons, chèvres, chevaux, cochons, poules pondeuses, poulets à l'engraissement, lapins. Il sert également d'outil de travail pour la vulgarisation et d'ouvrage de référence pour le contrôle bio.
Dossier : Bien-être animal
Mélissa DUMAS, Auteur ; Aurélie CHEVEAU, Auteur ; Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurComment aller au-delà du seul angle réglementaire (ex : normes d'hygiène) pour le bien-être animal ? Quelle définition en donner ? Pourquoi et comment veiller à une bonne qualité de vie des animaux en élevage ? Quelle évolution a connu la place du bien-être animal dans l'élevage, notamment au XXème siècle et aujourd'hui ? Quel lien entre éleveur et animal ? Autant de questions abordées à travers des témoignages et des interviews d'agriculteurs ou d'experts en la matière. Il est notamment présenté une méthode pour évaluer le bien-être animal en élevage bovins lait, basée sur l'observation (à faire deux fois par an) et l'établissement de notes selon 6 indicateurs : motricité, réforme, mammites, état d'engraissement, confort et comportement du troupeau. Ainsi, évaluer le niveau de motricité (importance des boiteries) apporte des informations sur les trois composantes du bien-être généralement retenues : bien-être physique, bien-être psychologique et possibilité d'exprimer ses comportements naturels. Cependant, d'autres indicateurs peuvent être pris en compte au-delà des six inclus dans la méthode présentée ici : l'accès au pâturage, la qualité des bâtiments, de la nourriture, par exemple. Ainsi, le bien-être animal est un concept pas toujours facile à appréhender. Mais, c'est une question majeure dans l'élevage aujourd'hui, notamment pour répondre aux attentes de la société.
Litière : La dolomie, une alternative à la paille
Cyrielle DELISLE, AuteurLa dolomie, sable dolomitique calco-magnésien, est connue pour ses qualités d'amendement calco-magnésien pour les sols. Mais, de par sa granulosité, elle est très absorbante et certains éleveurs, notamment en bovins, l'utilisent comme alternative à la paille pour la litière. Même si, par temps humide, sa capacité d'absorption est altérée (problème limité en bâtiment bien aéré), la dolomie, utilisée seule en couche de 10 à 13 cm ou en combinaison avec de la paille, offre divers avantages : bonne absorption des liquides, de l'ammoniac et des odeurs, moins de poussières, température plus fraîche, moins de mouches présentes, moins de paille consommée et temps de travail réduit. L'économie par rapport à la paille n'est pas des plus importantes. Mais, atout supplémentaire, la dolomie utilisée ainsi permet de combiner paillage et amendement calcique, riche en magnésium, à un coût réduit, d'autant plus que son épandage est aisé avec un épandeur à hérissons verticaux et table d'épandage.
Robot et pâturage : des complications
Maud CLOAREC, AuteurDepuis 2012, la station expérimentale de Trévarez (Finistère) teste un système pâturant bio avec un robot de traite mobile déplacé deux fois par an, entre les sites de pâturage des laitières dété et dautomne/hiver. En Bretagne, la moitié des nouvelles installations de traite neuves en 2014 en étaient des robots et on observe une baisse du pâturage dans les systèmes robotisés. Cette expérimentation vise à voir la compatibilité entre pâture et robot. Les résultats obtenus montrent que les vaches ont pâturé autant que dans les élevages bio sans robot, mais avec des charges de structures très élevées, en lien avec linvestissement dans lachat du robot et dans la mobilité de ce dernier (ex : coût de la plateforme construite sur le site estival, des remorques de transport et de la maintenance). Rentabiliser demanderait daugmenter la taille du troupeau (de 57 à 85 têtes), mais au détriment de lautonomie. De plus, les vaches au pâturage ne viennent au robot quattirées par la distribution concomitante du concentré (doù une plus forte consommation de ce dernier). Par ailleurs, les points deau sont positionnés de façon stratégique sur les passages vers le robot ou, parfois, les animaux ont accès à un nouveau paddock après chaque traite. A cela sajoutent des temps dattente à la traite longs (2h30, parfois 9 heures). Ainsi, associer robot, pâturage, autonomie et économie ne semble pas simple.
L'élevage biologique des bovins
Comment convertir un élevage conventionnel de bovins lait et viande en un système d'élevage biologique ? Quels sont les éléments indispensables à connaître et les conseils à suivre pour mener à bien cette conversion ? Ce guide pratique s'adresse principalement aux éleveurs conventionnels déjà installés qui possèdent une expérience de l'élevage des bovins lait et/ou viande. Il présente le contexte actuel de l'élevage biologique des bovins laitiers et allaitants, en France et dans la Communauté européenne, détaille la situation du marché biologique des produits laitiers et de la viande bovine ainsi que l'organisation des filières et offre de nouvelles perspectives. Il met également en évidence la singularité des techniques biologiques, comparées aux pratiques conventionnelles, en insistant sur les aspects qui différencient et en précisant pour chacune d'entre elles, les exigences réglementaires, les résultats technico-économiques, mesurés sur un échantillon d'exploitations biologiques représentatives du territoire national, permettant d'appréhender les changements à attendre d'une conversion en agriculture biologique. Enfin, il indique les différentes étapes pour suivre un plan de conversion, basé sur différentes aides dont l'éleveur peut bénéficier, propose des cas concrets et restitue les témoignages de différents acteurs des filières "lait" et "viande" (éleveurs, chercheurs des fermes expérimentales, responsables d'organismes d'aval) pour apporter un éclairage réaliste sur la problématique de conversion et les perspectives du marché biologique des produits laitiers et de la viande bovine. L'auteur, Dominique Antoine, a été responsable du service Agriculture biologique de la coopérative céréalière LIGEA, président de l'ACAB (Association de conseillers indépendants en agriculture biologique) mais aussi président de l'ITAB (Institut technique de l'agriculture biologique). Il est aujourd'hui consultant en agriculture biologique.
Fiches réglementation 2014
La réglementation de l'agriculture biologique est répartie entre plusieurs textes européens et français, qui évoluent fréquemment. C'est pourquoi il n'est pas évident pour un producteur de savoir ce qui s'applique à ses productions et à sa ferme. Pour répondre à cette question, la FNAB propose une approche claire et pédagogique des textes au travers de 13 fiches thématiques téléchargeables, destinées aux agriculteurs biologiques, aux candidats à la conversion, et aux conseillers et animateurs qui les accompagnent : - Informations pratiques ; - Fiche productions végétales ; - Fiche cadre général de l'élevage ; - Fiche bovins lait ; - Fiche bovins viande et équidés ; - Fiche ovins et caprins, lait et viande ; - Fiche porcs ; - Fiche volailles de chair ; - Fiche poules pondeuses ; - Fiche apiculture ; - Fiche escargots ; - Fiche OGM ; - Fiche transformation.
S'adapter à un parcellaire difficile : La traite mobile
Aurélie CHEVEAU, AuteurNorbert Aubry, éleveur dans les Côtes d'Armor depuis 1990, est passé en agriculture biologique en 1996. Il raconte l'évolution de son système, ainsi que le fonctionnement de son système de traite mobile, ses intérêts (gestion des parcelles éloignées...) et ses limites (portance du sol, éducation des primipares). Sébastien et Violaine Hautchamp, éleveurs de Bretonnes Pie Noir sur l'île d'Ars, possèdent également une salle de traite mobile.
Alternatives alpines pour les matelas des vaches
Adrian KREBS, AuteurLes stabulations libres à logettes des fermes suisses sont le plus souvent sur litière paille ou paille-chaux. Cependant, pour nombre d'élevages totalement herbagers, le poste d'achat de la paille peut être très important. Deux éleveurs suisses témoignent des solutions alternatives qu'ils ont mises en place. L'un utilise des bouchons de paille compactés, conditionnés en big-bags, qui lui permettent d'avoir une litière confortable, à un coût convenable et qui peut être incorporée au lisier (pas de risque de boucher les conduites). Le second utilise les matières solides issues de son lisier. Il s'est équipé d'un séparateur lui permettant de séparer partie liquide et matières solides du lisier. Ces dernières, une fois séchées, ressemblent à des flocons de tourbe et peuvent être utilisées comme engrais, moins agressif que le lisier, mais aussi comme litière en les mélangeant avec de la paille. Cela a permis à cet éleveur de diviser par quatre sa consommation de paille et d'avoir une litière répondant à ses besoins, sans problème d'hygiène particulier. Deux encarts abordent : le bien-être animal en litière profonde (hiérarchie) et les aides pour les stabulations libres pour vaches avec cornes.
Un lait biologique de qualité - Guide de bonnes pratiques
En production laitière biologique, les moyens de lutte contre la mammite sont limités. Une stratégie efficace consiste à éviter l'apparition de la maladie en adoptant différentes mesures préventives. C'est ce qu'ont fait plusieurs producteurs de lait dans le cadre du projet Amélioration de la qualité du lait chez les entreprises laitières biologiques, entre 2008 et 2012, au Québec. Ce document, publié par Valacta, présente les principaux résultats de l'étude, qui témoignent de l'efficacité de la démarche. Il présente également un ensemble de pratiques que les éleveurs peuvent mettre en place pour limiter le compte de cellules somatiques présentes dans le lait (CCS). Ces pratiques sont présentées en 5 « secteurs de gestion » : l'environnement de la vache, la gestion de la santé du pis, l'équipement et les méthodes de traite, la gestion des vaches taries et la résistance de la vache. Un récapitulatif des bonnes pratiques pour chaque secteur sous forme de listes à cocher permet au producteur de savoir quelles pratiques il peut encore mettre en uvre pour améliorer ses CCS. Le guide propose également un arbre de décision type permettant de gérer efficacement l'ordre de traite. Une liste de mesures à prendre à court terme et à moyen terme y est mise à disposition des producteurs en cas de CCS supérieur à 400 000.
Ammoniac dans les étables de bétail bovin : évolution des émissions en Suisse
Sabine SCHRADE, Auteur ; Margret KECK, AuteurLes émissions d'ammoniac (NH3) proviennent essentiellement des activités agricoles, et plus particulièrement de l'élevage bovin. Ainsi, en Suisse, 94 % des émissions seraient issues de l'agriculture, et 79 % du bétail bovin. Le type de bâtiment d'élevage pouvant avoir un impact non négligeable, cette étude, réalisée par la station Agroscope Reckenholz-Tänikon, avait pour but de déterminer les facteurs d'émissions de NH3 avec une stabulation libre à logettes avec aération naturelle, surfaces de circulation en dur et aire d'exercice extérieure latérale, système le plus répandu en Suisse. Dans cet article, la méthodologie appliquée est développée, ainsi que les résultats obtenus. Ils montrent que les émissions de NH3 n'ont pas diminué proportionnellement au cheptel bovin entre 1990 et 2000. Les chercheurs expliquent cela par l'augmentation des systèmes de stabulation libre avec aires d'exercice extérieures et donc des surfaces souillées.
Un bâtiment économe en eau et en énergie
Costie PRUILH, AuteurLe nouveau bâtiment d'élevage de la ferme expérimentale de l'Inra de Lusignan a été mis en service en juin 2010. Il a été construit de façon à être le plus économe possible en énergie et en eau. Pour la production d'énergie renouvelable, 1000 m² de panneaux photovoltaïques orientés plein sud ont été installés sur le toit. Pour le paillage et le raclage, 3ème poste le plus consommateur d'énergie sur une telle exploitation, un système d'hydrocurage avec séparation de phase mécanique a été installé. Il devrait permettre une économie d'énergie de l'ordre de 50 % pour ce poste. En ce qui concerne la consommation d'eau potable, elle est largement diminuée grâce à l'utilisation d'eau de forage et d'eau pluviale. Ainsi, seulement 15 % de l'eau totale consommée est issue du réseau d'eau potable. Pour récupérer et utiliser la chaleur issue du fonctionnement du tank à lait, deux systèmes ont été installés : un prérefroidisseur qui permet une économie d'énergie de 40 à 50 % et un récupérateur de chaleur qui permet une économie d'énergie de 70 à 80 %. Le récupérateur de chaleur permet de démarrer la chauffe de l'eau, qui est complétée par des panneaux solaires thermiques.
Consider Deep Pack Barns for Cow Comfort And Manure Management
A. Fay BENSON, AuteurLes producteurs des États-Unis n'auront bientôt plus le droit d'étendre du fumier pendant la saison hivernale. L'accumulation du fumier sous forme de litière accumulée pourrait s'avérer une option intéressante de stockage tout en augmentant le confort des animaux. Pour satisfaire les critères de confort et de conditions sanitaires, une bonne planification des quantités de litière doit être effectuée. Une étable avec litière accumulée consiste à un bâtiment avec un fond en ciment ou en argile sur lequel une litière (paille, sciure de bois, copeaux de bois, etc.) est appliquée chaque jour et accumulée pendant une longue période. Le bâtiment doit être conçu pour pouvoir recevoir de 1,2 m à 1,8 mètre de matériel avant d'être nettoyé. La litière accumulée, contrairement à la litière compostée, n'est pas retournée ou travaillée avant l'ajout de nouveau matériel de litière (deux fois par jour). Un des éléments limitants est le coût des matériaux pour la litière. Une bonne ventilation est également essentielle afin de garder la litière sèche et de réduire les odeurs. Un autre avantage de la litière accumulée, une fois retirée de l'étable, peut être compostée et devenir une importante source de fertilisant et de matière organique. Deux producteurs témoignent de leurs installations.