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Autonomie alimentaire, Résilience, Changement climatique



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Qui veut la peau des vaches ?
NATURE & PROGRES, AuteurLes vaches sont accusées d'être en partie responsables du réchauffement climatique parce qu'elles rejettent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Toutefois, le problème relève principalement de l'élevage intensif et pas de l'élevage à l'herbe bien mené. En effet, les émissions (naturelles) de méthane peuvent être totalement compensées par le pâturage, une prairie bien gérée pouvant séquestrer, dans le sol, jusqu'à 1 t/ha/an de CO2, autre gaz à effet de serre et principal responsable du réchauffement climatique. Dans cet entretien, Claude Aubert, agronome et auteur du livre "Qui veut la peau des vaches ?" (éditions Terre vivante), balaie les idées reçues autour des vaches et, plus largement, autour de notre rapport à la viande, à l'abattage et à l'élevage.
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Agriculture biologique : Sécurité et autonomie fourragère : les clés de la réussite
Romane PELLERIN, Auteur ; Justine PERRET, Auteur ; Joël BATONNET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (9 Avenue Georges V, 75 008, FRANCE) : AGRICULTURES ET TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE FRANCE | 2022Pour mieux faire face aux aléas auxquels ils sont confrontés, qu'ils soient d'ordre climatique ou économique, les éleveurs biologiques sont en quête d'autonomie alimentaire. À travers ce guide, édité par le réseau des Chambres d'agriculture, et rédigé par de nombreux conseillers et experts de ce réseau, des itinéraires techniques et des leviers durables sont proposés. Dans une première partie, les impacts du changement climatique sur l'autonomie alimentaire des élevages de ruminants biologiques sont explorés à travers les résultats de plusieurs projets, dont Climalait à l'échelle nationale, AP3C à l'échelle du Massif Central, ou encore Life AgriAdapt à l'échelle européenne (Allemagne, France, Estonie et Espagne). Les principaux leviers d'adaptation mobilisables sont listés par catégorie : leviers d'autonomie (achats d'aliments...), de surface (utilisation des parcours...), de techniques, de cultures (diversification...) ; et plusieurs outils au service des agriculteurs et des conseillers qui les accompagnent sont présentés. Dans les deuxième et troisième parties, des préconisations sont apportées pour optimiser la conduite des prairies permanentes et des principales cultures fourragères présentes en France (prairies temporaires, mélanges céréales-protéagineux, sorgho, colza, luzerne, maïs et betterave), de leur implantation à leur place dans la ration, en passant par la récolte et le stockage. Dans une quatrième partie, quelques grands principes pour construire sa rotation et y intégrer des cultures fourragères sont rappelés.
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Une année de pâturage dans le Trégor
Cindy SCHRADER, AuteurÉric Le Parc, éleveur laitier dans les Côtes d'Armor, a repris la ferme familiale en 1998 (système conventionnel). Il a converti la ferme en agriculture biologique en 2019. La ferme se situe sur un secteur très propice à la pousse de lherbe. Cette dernière occupe la grande majorité de la SAU (53 ha sur les 56 ha que compte la ferme). Tout au long de lannée 2022, cet éleveur explique, dans « Lécho du Cédapa », comment il gère le pâturage et son troupeau. Dans cet article, écrit à la fin du mois de mai 2022, il détaille comment il a géré la pleine pousse de lherbe. Avec la faible pluviométrie et les températures clémentes, le pic de pousse de lherbe a été atteint avec 15 jours davance, à la fin du mois davril. Pour faire face au manque de pluie, Éric Le Parc, qui pratique le pâturage tournant, a préféré sécuriser son système fourrager en augmentant le temps de retour à la parcelle. Afin de gérer lépiaison et de limiter les refus, cet éleveur a également mis en place la fauche-broute (il fauche à une hauteur de 7 cm et laisse l'herbe sur place, avant de mettre ses vaches sur la parcelle). Il garde aussi de lherbe sur pied pour la faire manger plus tard (plutôt que de la faucher et de la récolter), même si lherbe perd en qualité. Une dizaine dhectares avaient néanmoins déjà été récoltés en foin et en enrubannage, début mai.
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Les aspects pratiques du changement climatique
François D'ALTEROCHE, AuteurDepuis 2015, le projet AP3C travaille sur les évolutions du climat dans le Massif Central à lhorizon 2050, sur leurs impacts sur les élevages herbivores et sur les leviers dadaptation. Les résultats indiquent, notamment, des températures en hausse (+1.75 à +2°C entre 2000 et 2050 dans lhypothèse où les effets des émissions de gaz à effet de serre ne saggravent pas), avec un réchauffement plus net en hiver et au printemps et avec plus de variabilité interannuelle. Si le cumul annuel des pluies montrerait globalement peu dévolutions, il y aura des modifications dans la distribution de ces pluies avec moins deau au printemps et plus à lautomne, avec des variations entre territoires (plus de déficit sur la partie ouest et sud-ouest du Massif Central par ex.), et avec des épisodes cévenols plus marqués et plus étendus. Le projet a travaillé sur les leviers dadaptation, qui ont été synthétisés par département et qui sont disponibles en ligne. Par ailleurs, une enquête en ligne, menée auprès d'éleveurs dherbivores du Massif Central, a permis de recueillir lavis de 163 producteurs sur limpact du changement climatique sur leur exploitation et sur les leviers quils ont mis ou pensent mettre en uvre. Par exemple, 78 % des répondants ont noté des baisses de production des prairies et la nécessité de complémenter en pâture. Parmi les leviers cités : un renouvellement plus fréquent des prairies temporaires, avec des espèces et des variétés plus diversifiées et plus résistantes à la canicule et à la sécheresse ; lintroduction de légumineuses ou l'augmentation des cultures dérobées. Lirrigation ou la croissance de la surface fourragère ne sont pas des pistes privilégiées. Côté cheptel, les éleveurs réduisent le nombre d'animaux improductifs ou mettent plus en uvre le pâturage tournant ou de nuit. Des réflexions sont conduites pour mieux adapter les bâtiments (pour faire face aux canicules ou pour réduire la consommation de paille) ou pour optimiser la gestion de l'eau, en particulier pour optimiser sa distribution au pré.
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Compilation bibliographique sur les scénarios, les prospections et les questionnements liés à lélevage de ruminants à lhorizon 2030-2050
Cette compilation bibliographique regroupe une cinquantaine de références, éditées entre 2008 et début 2022, autour des scénarios prospectifs, des études prospectives et des controverses liés à lélevage, et plus particulièrement à lélevage biologique de ruminants, à lhorizon 2030 et 2050. Les études et scénarios prospectifs qui questionnent les systèmes alimentaires et les systèmes agricoles en abordant des thématiques pouvant impacter lélevage (ex : place des protéines animales dans les régimes alimentaires, rôle des effluents délevage dans la fertilisation et les flux dazote) ont également été pris en compte. Ces références ont été extraites de la Biobase, la plus importante base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique qui réunit actuellement plus de 43 000 références documentaires. Les documents sélectionnés ont été classés selon léchelle géographique considérée (échelle mondiale, européenne, nationale ou régionale) et selon les grandes thématiques abordées (environnement, économie et sociologie). Cette compilation bibliographique a été réalisée dans le cadre du projet BioViandes (tranche 2, 2021-2022), dont une des actions consiste à mener collectivement un travail de réflexion et de prospective sur le développement et la durabilité des filières viandes biologiques basées sur lherbe dans le Massif Central.
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Dossier : Paysannes et paysans engagés pour le climat
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Jean-François PÉRIGNÉ, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte daléas météorologiques de plus en plus forts et impactants, lagriculture paysanne est porteuse de solutions, à la fois, pour sadapter, mais aussi pour lutter contre le changement climatique et contribue à lemploi, à une alimentation saine et à la protection de la biodiversité. Ce dossier, au travers de témoignages divers, allant de lélevage bovin lait à lostréiculture, en passant par le maraîchage ou larboriculture, montre que nombre de paysan.nes font évoluer leurs pratiques pour, à la fois, sadapter, mais aussi pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou leurs consommations de ressources, comme leau. Face aux retards pris dans la lutte contre le changement climatique, aux mesures insuffisantes ou aux solutions proposées souvent très technico ou/et ressources-dépendantes, les auteurs prônent plus de moyens et de visibilité donnés à une agriculture paysanne qui « propose un ensemble de pratiques culturales et délevage cohérentes, viables et propres, en constant dialogue avec les réalités biologiques, économiques et humaines ».
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Dossier de presse : Collectif BioRéférences : réflexions sur les évolutions et les pistes davenir pour les élevages biologiques ruminants du Massif Central
Héloïse BUGAUT, Auteur ; Sophie VALLEIX, Auteur ; Julie GRENIER, Auteur ; ET AL., Auteur | LEMPDES (VetAgro Sup - Campus agronomique de Clermont, 89 Avenue de l'Europe - BP 35, 63 370, FRANCE) : PÔLE BIO MASSIF CENTRAL | 2022Lacquisition de références technico-économiques est essentielle pour aider au développement de lagriculture biologique. Dans le Massif Central, cette activité est au cur de travaux menés par différents acteurs de la bio depuis de nombreuses années. Ces acteurs ont peu à peu développé des habitudes de travail communes. Ils ont ainsi harmonisé leurs collectes de données et leurs outils. Ils se sont ensuite fédérés sous le nom de « Collectif BioRéférences ». Après sept années de collecte et de traitement de données, ce collectif a organisé un colloque de restitution, le 28 novembre 2022, pour présenter des références technico-économiques sur les élevages bio du Massif Central. Ce dossier de presse reprend les principaux apports de cette journée. Il commence par présenter les grandes tendances dévolution de ces élevages entre 2014 et 2018 (agrandissement des structures, bonnes performances technico-économiques des exploitations, avec toutefois des résultats économiques en baisse, notamment fragilisés par les sécheresses à répétition), ainsi que des pistes damélioration pour augmenter leur résilience. Des focus sont ensuite réalisés sur chaque filière : la filière caprine bio continue de croître, mais reste fragile ; la filière bovins lait bio voit globalement ses revenus menacés par les sécheresses successives et la stagnation du prix du lait ; les élevages naisseurs-engraisseurs de bovins viande bio restent économes, mais voient leur rémunération diminuer au fil des ans ; les élevages ovins lait bio reposent sur des systèmes en filière longue qui se sont modernisés ; la filière ovins viande bio tend vers une diversification des exploitations et des débouchés. Un focus est également réalisé sur lévolution des coûts de production en 2022 (année marquée par des contextes climatiques et économiques relativement compliqués).
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Élevages au pâturage et développement durable des territoires méditerranéens et tropicaux : Connaissances récentes sur leurs atouts et faiblesses
Alexandre ICKOWICZ, Auteur ; Charles-Henri MOULIN, Auteur ; Claire AUBRON, Auteur ; ET AL., Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2022
Les élevages familiaux de ruminants au pâturage, en territoires méditerranéens et tropicaux, contribuent directement à huit des dix-sept objectifs du développement durable (ODD) du programme des Nations Unies pour 2030. Ces élevages ont été longtemps en marge des efforts d'investissement en agriculture. Ils disposent, néanmoins, d'atouts indéniables pour répondre à ces ODD, en interaction avec d'autres formes d'élevage présentes dans les territoires. Cependant, ils font face aussi à un ensemble de contraintes qui remettent en question leur pérennité. La synthèse interdisciplinaire présentée ici vise à répondre à trois questions essentielles : Comment renforcer les capacités d'adaptation de ces élevages pour répondre aux changements climatiques, sociaux et économiques ? Comment améliorer leur efficience à différents niveaux d'organisation et aux plans social, économique et environnemental ? Enfin, comment ces élevages peuvent-ils contribuer aux processus d'innovation pour la transition agroécologique ? Cet ouvrage sappuie sur les recherches publiées récemment par l'UMR Selmet (Cirad-INRAE-Institut Agro) portant sur une diversité de sites dans le monde et dans un large partenariat international. Il s'adresse à la communauté enseignante et scientifique, aux étudiants, aux acteurs du secteur de l'élevage et des territoires, intervenant aux différentes échelles de décision dans ces territoires.
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Evolution de la productivité et de la profitabilité délevages de ruminants en agriculture biologique : la taille et lautonomie alimentaire des exploitations importent
Patrick VEYSSET, Auteur ; Edith KOUAKOU, Auteur ; Jean-Joseph MINVIEL, Auteur | PARIS CEDEX 15 (19 Avenue du Maine, 75 732, FRANCE) : SFER (Société Française d'Economie Rurale) | 2022Cette étude porte sur lanalyse des performances en termes de productivité et de résultats économiques délevages de ruminants biologiques situés dans une zone herbagère de montagne (Massif Central). Elle se base sur un échantillon constant de 58 exploitations bio suivies de 2014 à 2018 dans le cadre du projet BioRéférences. Durant cette période, ces exploitations se sont agrandies sans augmenter leur productivité du travail, ni leur chargement (animal par hectare de surface fourragère). Si la productivité animale sest maintenue, les sécheresses répétées ont entraîné une baisse de lautonomie alimentaire, et donc une augmentation des achats daliments. Globalement, les prix de vente des produits sont restés stables, mais laugmentation des achats daliments, ainsi que laugmentation des frais de mécanisation impactent négativement les résultats économiques (le résultat courant par exploitant chute de 40 %). En cumul sur la période, les volumes dintrants ont augmenté plus rapidement que ceux de la production agricole. Il en résulte une baisse du surplus de Productivité Globale des Facteurs SPG (part de la croissance économique qui n'est expliquée ni par l'augmentation du volume du capital, ni par celle du volume du travail). Les prix des produits et des intrants étant relativement stables, cette baisse du SPG est financée à 41% par une augmentation des aides publiques (aides sécheresse, mesures agro-environnementales climatiques) et à 49 % par une baisse de la profitabilité pour lexploitant. Des analyses statistiques ont également révélé que la taille des exploitations est un déterminant négatif du SPG, tout comme la spécialisation des systèmes, alors que lautonomie alimentaire est un déterminant positif du SPG. Cet article a été rédigé dans le cadre des 16èmes Journées de Recherches en Sciences Sociales, organisées à Clermont-Ferrand, les 15 et 16 décembre 2022, par la SFER, INRAE et le CIRAD.
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Les exploitations bovins lait du Massif Central en agriculture biologique : Résultats campagne 2020
En 2020, les 21 exploitations bovines laitières biologiques suivies dans le cadre du projet BioRéférences, porté par le Pôle Bio Massif Central, ont, à nouveau, dû faire face à un contexte fourrager difficile. Des achats de fourrages, variant de 0,4 à 0,6 tMS/UGB, ont été nécessaires pour quasiment toutes ces fermes. Certaines ont également dû augmenter leurs achats de concentrés. Toutefois, comme en 2019, le niveau d'aides et la bonne maîtrise des charges opérationnelles ont permis aux éleveurs de ce réseau de maintenir un niveau d'efficacité économique satisfaisant. Avec un coût de production de 876 /1000 L lait, les éleveurs ont pu se rémunérer à hauteur de 1,28 SMIC/UMO exploitant. Outre les résultats technico-économiques de ces 21 fermes pour la campagne 2020, une analyse pluriannuelle est présentée (de 2014 à 2020) pour un échantillon constant de 11 exploitations. Malgré des aléas climatiques forts sur les dernières années (2018-2020), la hausse des produits permet de compenser, en partie, celle des charges (achats de fourrages).
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Guide élevage : Elever des vaches laitières bio
Ce guide, fruit d'un travail du réseau des paysans biologiques des Pays de la Loire (CAB, GAB et CIVAM bio), présente des données sur la production de lait de vaches biologiques. Après un rappel des chiffres et la présentation d'une partie des opérateurs de la filière lait biologique en Pays de la Loire, ce guide fournit des informations sur les différentes étapes pour réaliser son projet d'installation ou de conversion. Il aborde également la réglementation et fournit quelques références technico-économiques pour l'élevage bovin lait biologique. Les thèmes suivants sont aussi traités : - Autonomie et résilience ; - Races et caractéristiques ; - Diversification et cohérence du système ; - Santé du troupeau ; - Abattage à la ferme ; - Commercialisation. Pour finir, quinze fermoscopies, comprenant des témoignages d'éleveurs des cinq départements des Pays de la Loire, viennent enrichir ce document.
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Mesure de la résilience des systèmes délevages bio herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques
Ce mémoire de stage de fin d'études a été réalisé par Célia Boivent, élève ingénieure à lÉcole supérieure dagricultures d'Angers, dans le cadre du projet BioRéférences. Il offre une analyse de la résilience des systèmes délevages ruminants biologiques herbagers du Massif Central face aux aléas climatiques. Grâce aux suivis de fermes réalisés par le Collectif BioRéférences, les résultats technico-économiques de 64 exploitations, suivies sur 6 ou 7 années consécutives (36 fermes suivies de 2014 à 2019, et 28 fermes suivies de 2014 à 2020), ont pu être analysés. Une méthode statistique originale a été développée afin détudier la résilience des fermes au travers de la variabilité de la valeur ajoutée créée sur une année, par rapport au niveau moyen de lexploitation. Des données climatiques, structurelles et zootechniques ont également été prises en compte afin dexpliquer cette variabilité, et d'aborder la résilience dun point de vue pratique. Les résultats ont montré que les élevages bio herbagers du Massif Central ont globalement été résilients face aux aléas climatiques rencontrés entre 2014 et 2019. Ils arrivent à maintenir leur production, notamment en achetant ponctuellement des fourrages à lextérieur pour compenser les déficits fourragers. Une bonne gestion des ressources fourragères (du pâturage à la constitution de stocks), associée à une maîtrise de la productivité animale, sont des facteurs déterminants pour la résilience des systèmes. Les fermes étudiées ne semblent pas impactées de manière durable par les aléas climatiques rencontrés : elles sadaptent sans que cela ne pénalise la conduite du système les années suivantes. Toutefois, des évènements climatiques plus extrêmes, comme les sécheresses généralisées sur toute la France de 2003 ou de 2022, ne laisseront pas indemnes certaines exploitations, avec des conséquences pluriannuelles. Des mutations, au sein des élevages, seront indispensables si la fréquence de ces évènements climatiques extrêmes augmente.
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Les Notes de La Fabrique Ecologique Fondation pluraliste de lécologie : Note ouverte à la co-construction citoyenne : Les prairies et lélevage des ruminants au cur de la transition agricole et alimentaire
François DEMARQ, Auteur ; Christian COUTURIER, Auteur ; Elyne ETIENNE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS (150-154 Rue du Faubourg Saint Martin, 75 010, FRANCE) : LA FABRIQUE ECOLOGIQUE | 2022Les transitions agricoles et alimentaires, notamment dans le domaine de lélevage, sont indispensables pour faire face à lurgence écologique et aux enjeux sanitaires. Ces transitions savèrent néanmoins complexes. Cette Note, dédiée aux élevages de ruminants, sattèle à résoudre la contradiction apparente entre le besoin de protéger les prairies permanentes (pour le stock important de carbone quelles abritent dans leurs sols et pour les services écosystémiques quelles rendent à lagriculture et à la société) et la nécessité de réduire les émissions de méthane dues aux ruminants (environ 9 % des émissions de gaz à effet de serre de la France), tout comme notre consommation de protéines animales (pour suivre les recommandations de santé publique), ce dernier point impliquant de réduire la place de lélevage dans la production agricole. Pour tenter de trouver un compromis, cette Note apporte des éléments de réflexion et de discussion articulés en deux parties : la première détaille les multiples enjeux auxquels doit répondre et faire face lélevage de ruminants ; la seconde offre une vision et des propositions pour un avenir durable des élevages de ruminants à lhorizon 2050. Ce document est le fruit dun groupe de travail constitué dexperts. Il est ouvert à la co-construction citoyenne : tout citoyen peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires ou en proposant des amendements précis. À lissue d'une période dédiée aux amendements, le groupe de travail se réunira pour retenir les ajouts pertinents.
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L'Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers Édition 2022 : Exercice comptable 2020
Alexine WOILTOCK, Auteur ; Romain DIEULOT, Auteur ; Alain DAVY, Auteur ; ET AL., Auteur | CESSON-SEVIGNÉ CEDEX (17 Rue du Bas Village, CS 37725, 35 577, FRANCE) : RÉSEAU CIVAM - PÔLE AD GRAND OUEST | 2022Chaque année, l'Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM compare les performances des fermes d'élevage en bovins lait engagées en agriculture durable (en différenciant les résultats bio et non bio), avec celles des exploitations laitières moyennes du Grand Ouest (RICA). Dans cette édition 2022, s'appuyant sur les données 2020, l'Observatoire démontre, à nouveau, que les fermes en agriculture durable permettent aux éleveurs de dégager plus de résultats, pour mieux rémunérer le travail. Elles sont également plus autonomes énergétiquement, et donc, plus résilientes en cas de crise. Un dossier complémentaire, intitulé « Les bonnes énergies des systèmes pâturants », met notamment en perspective les conséquences de la crise énergétique sur les résultats économiques des exploitations en 2022.
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Qui veut la peau des vaches ?
Les vaches ont la réputation de contribuer à détruire la planète car leurs éructations produisent du méthane, un gaz à effet de serre aux impacts néfastes bien connus. Des voix sélèvent pour exiger la suppression des élevages de bovins, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique. Et si le problème venait uniquement des élevages intensifs ? Car, en y regardant de plus près, de façon neutre et dépassionnée, et à lappui de nombreuses études, on saperçoit que, élevées sur des pâturages ou dans les estives, les vaches émettent moins de méthane et favorisent largement la recapture du CO2, tout en enrichissant le sol. Un autre aspect souvent méconnu est que la présence de bétail dans les prairies est un atout essentiel pour la préservation de la biodiversité, avec de nombreux insectes et papillons, ainsi quune grande variété despèces végétales. De plus, ces vaches fournissent un lait riche en précieux nutriments, ainsi quune viande d'excellente qualité (à consommer avec modération). Pour finir, ce sont des animaux doux et apaisants, qui contribuent à lesthétique globale dun paysage.