Cette Bio-Étagère est une recherche facilitée et non exhaustive. Elle moissonne, dans la Biobase, des références répondant à une équation de recherche élaborée par ABioDoc. Cette sélection s’actualise tous les mois.
Vous pouvez affiner cette sélection à l’aide des Mots-Clés, Auteurs et Année d’édition, présents sur la colonne de gauche ; et modifier l'ordre d'affichage à l'aide du menu déroulant (passer de « pertinence décroissante » à « années d'édition décroissante» par exemple)
Selon l'icône de la notice, le document est disponible : en PDF gratuit ; en PDF payant
; sur un autre site internet
.
Les documents sont consultables à ABioDoc et bon nombre d'entre eux peuvent être commandés sous forme de photocopies ou empruntés (pour les ouvrages) selon la réglementation en vigueur (voir Services documentaires).
Jeunes Animaux



![]()
![]()
Les cas types ovins viande bio Grand Est : Actualisation économique 2021
À partir de suivis de fermes, dans le cadre des Réseaux délevage Inosys, quatre cas-types ont été définis pour décrire les principaux systèmes de production ovins viande bio existant dans les régions de lEst de la France. Présentés dans ce document, ces cas-types décrivent le fonctionnement et les résultats de systèmes dexploitation gérés de façon optimisée. Pour chaque cas-type, sont présentés, sous forme de graphes et de tableaux commentés, le fonctionnement de la troupe ovine, lassolement et les rendements, les performances de reproduction, la marge brute et les critères dautonomie de latelier ovin, les résultats économiques globaux, ou encore les coûts de production. Deux de ces cas-types concernent des exploitations herbagères spécialisées, avec une forte proportion dherbe dans la SAU et une conduite extensive. Ces deux cas-types se différencient notamment sur la part dagneaux à lherbe produits (65 % pour lun, 100 % pour lautre). Un troisième cas-type décrit des systèmes en polyculture-élevage, situés plutôt en zone de plaine à potentiel céréalier moyen. Le dernier cas-type concerne des exploitations céréalières, situées en zone de plaine avec un bon potentiel de production, ayant un atelier ovin pour valoriser les surfaces en herbe mises en place pour léquilibre agronomique, ainsi que les écarts de tri. À noter que, pour les systèmes herbagers, les résultats économiques escomptés passent par une bonne maîtrise du pâturage.
![]()
![]()
Itinéraires techniques d'étalement de la production d'agneaux bio
Vincent BELLET, Auteur ; Philippe DESMAISON, Auteur ; Vianney THIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2022En France, la demande en agneaux est encore très saisonnée, avec une forte consommation autour de Pâques. Or, les brebis mettent naturellement bas en fin dhiver et les agneaux nés à cette période sont abattus durant lautomne (lorsque la demande est moins importante). Le projet Casdar RéVABio vise à améliorer le taux de commercialisation, sous le label AB, des agneaux biologiques en travaillant sur une meilleure correspondance entre les périodes de production et de consommation. Pour cela, il a notamment étudié des itinéraires techniques déjà pratiqués par des éleveurs bio pour étaler leurs ventes dagneaux. Des enquêtes ont ainsi été réalisées auprès de 33 fermes. Quatorze dentre elles se situent en bassin herbager, les autres en bassin rustique (ces deux grands types de bassins de production sont étudiés séparément, car ils reposent sur des systèmes délevage fortement différents, ce qui impacte les itinéraires techniques et les périodes de commercialisation des agneaux). Quatre itinéraires techniques sont présentés en bassin herbager : un système témoin (classique), un système reposant sur la technique du report dagneaux (sur l'année suivante), un autre sur de lavance de saison (avance d'une partie des agnelages en fin d'automne), et un autre avec deux périodes dagnelages. Cinq systèmes sont également décrits en bassin rustique : un système témoin (classique), la production dagneaux tardons dans les Alpes du sud, les agnelages fractionnés également vus dans les Alpes du sud, un système détalement de la production typique des Pyrénées et un autre typique du Massif Central. Pour chaque itinéraire, les données suivantes sont détaillées : la conduite délevage (reproduction et alimentation) ; les calendriers des agnelages et des ventes dagneaux ; les résultats techniques et le coût de production (données 2019 et 2020).
![]()
![]()
Mieux valoriser ses ovins viande : « Le premier levier : maîtriser la consommation de concentré » ; Au Gaec Ty Mad'Bio, des agneaux toute l'année ; Ovins viande - Témoignages : Gaec du Caïre : quatre périodes d'agnelage
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment mieux valoriser les agneaux issus de troupeaux allaitants biologiques, avec une demande, du consommateur ou des filières, qui s'étale toute lannée, avec néanmoins certaines périodes-clés, comme Pâques, alors que cest une production plutôt saisonnée, avec un pic de vente à lautomne ? Cest sur cette question que travaille le projet Casdar en cours, Revabio, avec comme clé dentrée la complémentarité, entre bassins de production ou entre types de systèmes. Ainsi, le nord de la France a plutôt tendance à commercialiser ses agneaux au cours du second semestre et le sud plutôt au cours du premier. Or, pour répondre à la demande de produits plus locaux, il existe un intérêt à développer la complémentarité entre systèmes au sein dun même bassin. Aussi, dans Revabio, sont étudiés les divers leviers mobilisés dans les fermes, comme la contre-saison (agnelage dautomne pour les races qui dessaisonnent), lavance de saison ou encore le report (des agneaux nés au printemps pour être vendus au printemps suivant). Deux éleveurs témoignent de leurs pratiques, lun en Loire-Atlantique qui a notamment recours au report, dans une logique darticuler filière longue et vente directe, et l'autre en Hautes-Alpes, qui dessaisonne avec quatre périodes dagnelage sur lannée. Dans tous les cas, produire tout au long de lannée sous-entend un surcoût. Les premiers résultats de Revabio, à confirmer, montreraient que ce surcoût serait de lordre de 5 euros par kilogramme de carcasse. Ainsi, maîtriser les coûts de production est un élément-clé avec, en premier lieu, la maîtrise de la consommation de concentrés. Optimiser la valorisation de lherbe, en particulier via le pâturage, est aussi un point majeur.
![]()
![]()
"Jai misé sur lherbe pour être autonome"
Véronique BARGAIN, AuteurAnthony Paillier, après avoir été très intensif, a décidé, en 2007, dextensifier son élevage ovins viande pour être plus autonome et d'engraisser ses agneaux uniquement à lherbe. Ainsi, il est passé dune SAU de 42 hectares pour 550 brebis à, aujourdhui, 117 hectares pour 350 brebis et 20 vaches allaitantes. Il a choisi dassocier les 2 espèces pour leur complémentarité au pâturage et pour la vente directe, quil a aussi mise en place. Il a aussi fortement diversifié ses ressources alimentaires, notamment fourragères, avec des prairies à flore variée, des méteils, des luzernières associées à du trèfle, ou encore des couverts végétaux cultivés en dérobées dété, comme du colza-moha. Il privilégie les semis sous couvert, qui permettent la réduction des problèmes de salissure et une meilleure implantation des prairies. Il étale les agnelages, de janvier à mars, pour les agnelles et, de fin avril à juin, pour les autres brebis. Il nachète pas de concentré et engraisse ses agneaux uniquement à lherbe, avec une production danimaux assez légers (17 kg de carcasse) qui répondent à la demande de ses clients. Il veut réduire la durée de lengraissement (les agneaux sont rarement vendus à moins de 6 mois) en changeant de race : aujourdhui en Vendéennes croisées Charollais, il souhaite aller vers la Charmoise. Pour valoriser au mieux tous ces changements, ce producteur a fait le choix du bio en 2019, qui représente pour lui une démarche logique, mais aussi un atout pour la vente.
![]()
![]()
"Je commercialise mon agneau bio en vente directe"
Émilie SKOWRON, AuteurLa famille Mandaroux, productrice de viande ovine en bio élève un troupeau de 600 femelles Préalpes du Sud (avec divers croisements) sur 160 ha, dont 50 ha de parcours, 20 ha de prairies naturelles et le reste avec une forte diversité de cultures. Les agnelages sont réfléchis pour fournir des agneaux toute lannée, commercialisés à des particuliers en vente directe, à des magasins bio ou de producteurs et à des restaurateurs. Le pâturage est au cur du système, avec notamment la possibilité que les brebis exploitent des surfaces très diversifiées, représentant au total 250 ha, certaines parcelles appartenant à des voisins. Ceci permet de gérer au mieux le parasitisme. La finition des animaux se fait en bergerie ouverte avec du foin de luzerne, des céréales et des tourteaux de colza et de tournesol autoproduits (la ferme est autonome pour l'alimentation animale). La stratégie de commercialisation est aussi réfléchie pour valoriser au mieux les produits (carcasses, produits transformés type saucissons) entre les divers circuits de vente. Lexploitation commercialise aussi la majeure partie de ses récoltes en vente directe (farines, huiles, lentilles, pois chiches). Au final, cette exploitation très diversifiée compte 5 salariés (dont un dédié à la vente) et, pour aller plus loin, ces producteurs réfléchissent à créer, avec 4 autres éleveurs, une boucherie fermière multi-espèces, ce qui permettrait de mieux valoriser les produits tout en limitant lusage de barquettes.
![]()
![]()
Ovins viande dans le Massif Central : Optimiser ses performances à lherbe
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa question de la valorisation de lherbe pour lengraissement des agneaux est un point-clé dans le Massif Central, important bassin de production de viande ovine, avec des contextes pédoclimatiques très variables et parfois peu productifs, et où la rentabilité des élevages ovins bio nest pas toujours facile. Dans le cadre du projet BioViandes Massif Central, sur sept départements de ce territoire, des élevages ovins biologiques ont été enquêtés. Ces élevages avaient une bonne valorisation de lherbe, étaient économes en concentrés et proposaient une production répondant aux besoins de la filière. Il ressort de l'enquête que ces systèmes mettent en place diverses solutions : un chargement adapté au potentiel du système, des vitesses de croissance différentes avec une production par lot, des agnelages parfois à diverses dates, des agneaux de report, la réalisation de divers croisements ou encore une gestion optimisée de lherbe, avec combinaison de plusieurs ressources fourragères (prairies naturelles, temporaires à flore variée, méteils, parcours ), en particulier pour faire face aux sécheresses de plus en plus nombreuses et marquées. Cette diversité de solutions est illustrée par le témoignage de trois éleveurs bio du Massif Central, issus de Haute-Loire, de lAllier et de lAveyron, et pilotant chacun des systèmes très différents, avec des troupeaux comptant de 90 à 750 brebis, mais tous avec la volonté de valoriser lherbe au mieux, selon les potentiels du système, et avec des questionnements récurrents face aux sécheresses.
![]()
![]()
Alimenter ses agneaux sans lait maternel
Fabrice VASSORT, AuteurEn élevage ovin, il nest pas rare que des agneaux ne soient pas allaités par leur mère (agneaux surnuméraires, manque de lait maternel, mort de la brebis ). En élevage biologique, la réglementation impose un « lait entier ou non, sans additif, liquide ou en poudre, et biologique » sous peine de déclassement. Il existe plusieurs solutions pour arriver à alimenter ces agneaux. Lune consiste à utiliser du lait de vache bio déshydraté. Toutefois, son prix important rend très souvent la production déficitaire (environ 100 pour un agneau de boucherie). Dans les élevages mixtes ou voisins délevages laitiers bio, du lait cru directement issu de la traite de vaches laitières peut être utilisé (il faut cependant faire attention aux risques sanitaires si le lait provient dun élevage extérieur). Bien que chronophage, cette technique permet de valoriser correctement des agneaux de boucherie abattus avant six mois. Enfin, les organismes certificateurs peuvent accepter le déclassement dun certain nombre dagneaux. Mais les contraintes sont nombreuses : le lot doit être séparé des lots dagneaux bio, lidentification à laide de tip tag doit être spécifique et le déclassement doit être enregistré dans le cahier délevage. De plus, lobligation de sortie en extérieur sapplique aussi aux animaux déclassés.
![]()
![]()
Grille Panse Bêtes : Ovins viande
Thierry MOUCHARD, Auteur ; Myriam DOUCET, Auteur ; Mattin EPHERRE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2019Cet outil est le fruit dun travail réalisé dans le cadre du projet Casdar OTOVEIL (2016-2019) porté par lITAB. Ce projet vise à renforcer la détection précoce des ruptures déquilibre sanitaire des troupeaux de ruminants, en vue de limiter le recours aux intrants de synthèse (dont les traitements antibiotiques et antiparasitaires) et de renforcer les pratiques sanitaires délevage plus respectueuses du bien-être animal et de lenvironnement, dans une approche de santé intégrée. Léquilibre de santé dun troupeau est un concept évoqué dans les fermes biologiques. Il sagit dun état global de bonne santé du troupeau, avec peu danimaux malades et recevant peu dintrants médicamenteux. Cependant, ce concept nest pas formalisé ; flou, il induit diverses interprétations subjectives. Les travaux conduits dans ce projet avaient pour finalité dobjectiver, par des méthodes statistiques adaptées, la notion déquilibre sanitaire à partir de données enregistrées sur des troupeaux menés en agriculture biologique. Une finalité du projet étant de proposer des méthodes pour la prévention et la surveillance des troupeaux, adaptées à lAB et transposables en élevage conventionnel. Pour y répondre, 5 livrets PANSE BÊTES ont été créés. Le présent livret concerne les ovins viande. Il donne des repères pour observer son troupeau et se poser les bonnes questions à partir de 6 thèmes : regard global sur le troupeau, reproduction, allaitement et mamelles, santé des jeunes, parasitisme, santé des pieds. A partir de ces observations, il devient possible de rechercher les causes dune rupture éventuelle déquilibre sanitaire pour une attitude préventive globale.
![]()
![]()
Les plantes : que peuvent-elles apporter aux animaux ?
Anne UZUREAU, AuteurDepuis 2018, la CAB (Coordination Agrobiologique des Pays de la Loire) participe à un PEI (Partenariat Européen pour lInnovation) sur la santé animale. Lobjectif de ce projet est de mesurer lefficacité de certaines pratiques alternatives, et dimpliquer des éleveurs, des techniciens et des vétérinaires dans cette démarche. Il se décline en plusieurs volets et la CAB est responsable de lun deux, intitulé « Plantes à effet « santé » en parcours et affouragement ». Plusieurs essais vont être menés dans le cadre de ce volet. Ils vont porter sur deux types de production : la volaille type label et bio, et les agneaux bio. Concernant les ovins, les tests vont porter sur le pâturage des agneaux dans des parcelles contenant des espèces riches en tanins condensés (lotier, chicorée, plantain, mélisse, fenugrec, souci officinal, carvi). En volaille, le protocole dessai est en cours de détermination.
![]()
![]()
Systèmes mixtes délevage : Ovin-bovin : quels bénéfices ? ; Simon Coste en Haute-Loire : Se compléter à tous les stades
Frédéric RIPOCHE, AuteurQuels peuvent être les apports de la mixité Ovins-Bovins ? Des réponses sont apportées à travers deux focus, lun sur le projet Salamix piloté par lINRA dans le Puy de Dôme et le second sur un élevage bio de Haute-Loire. Salamix conduit une étude en AB depuis 2015, basée sur le suivi multicritère de trois systèmes conduits entre 1000 et 1300 m daltitude, lun en bovins, lautre en ovins et le dernier en ovins-bovins. Le but est notamment d'identifier lapport de la mixité despèces pour la production de viande finie au maximum à lherbe. Les premiers résultats montrent une plus-value du système mixte pour la production dagneaux sans apport de concentré. En effet, la complémentarité dans les choix alimentaires des deux espèces amène à réduire les refus, et à avoir une herbe pâturée de meilleure qualité. On observe aussi une baisse du parasitisme. Au final, le système mixte permet dobtenir des agneaux lourds, abattus entre 17 et 18 kg à environ cinq mois, (soit jusquà un mois plus tôt que pour le système spécialisé) avec un niveau dengraissement satisfaisant et sans recours au concentré. Simon Coste, éleveur bio, conduit un troupeau mixte de brebis Noires du Velay et de vaches Limousines sur 80 ha, dont 40 ha de prairies permanentes et de parcours. Pour lui, la mixité permet doptimiser le potentiel herbager, et ce, tout au long de lannée, en tenant compte des besoins et du comportement alimentaire différents des deux espèces. La mixité est aussi un atout pour la vente, les bovins apportant de la souplesse avec plusieurs périodes de vente dans lannée.
![]()
Effets d'une finition des agneaux à l'herbe sur les qualités nutritionnelles et gustatives de la viande
I. LEGRAND, Auteur ; L. SAGOT, Auteur ; J. NORMAND, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2018Cette étude a été menée dans le cadre du projet ECOLAGNO sintéressant à la production de viande dagneau selon des pratiques agro-écologiques. Deux essais conduits sur deux années consécutives par le Centre Interrégional dInformation et de Recherche en Production Ovine (CIIRPO) avaient pour objectif de mesurer limpact du mode de finition des agneaux, à lherbe ou en bergerie, sur les qualités gustatives et nutritionnelles de la viande, ainsi que sur les aspects zootechniques. En 2016 et 2017, trois lots de 30 agneaux à lherbe, allaités puis sevrés à 125 jours, ont été comparés. Le témoin était fini en bergerie avec un aliment concentré, les deux autres au pâturage dans lobjectif de finir les agneaux exclusivement avec de lherbe : lun en pâturage continu sur des parcelles multi-espèces composées de graminées, légumineuses et plantes riches en tanins ; lautre en pâturage cellulaire. Les performances zootechniques et les qualités de la carcasse des agneaux sont peu différentes entre les trois lots. Léconomie de concentré sest située en moyenne à 50 kg brut par agneau avec une finition à lherbe. Il ny a pas eu de dégradation de lodeur ou de la flaveur des côtelettes lors des finitions au pâturage ; en revanche, le profil en acides gras des viandes a été amélioré dans ces conditions.
![]()
![]()
Elevage ovin viande : Un système bio basé sur la sélection, la prévention et lautonomie
Catherine VENINEAUX, AuteurAlain Ginier-Gillet est éleveur ovin viande à Saint-Pierre-de-Bressieux, en Isère. Pionnier de la bio, il livre, dans une interview, ses clés de la réussite de lengraissement des agneaux dans son système herbager atypique, où les agnelages ont lieu en décembre. Ces naissances précoces lui permettent ainsi de vendre des agneaux à Pâques. Avec ses 140 brebis Mérinos sur 54 hectares, il a dégagé, en 2016, un EBE de 53 000 euros. Comment ? Grâce à un modèle de sélection orienté vers la rusticité, la résistance au parasitisme, les qualités maternelles ; à une alimentation composée de foin remplacé par de la luzerne déshydratée lorsque la qualité baisse -, de paille et de mélange céréale/protéagineux ; à un troupeau sain (il a adapté le chargement dans son bâtiment en diminuant le nombre de têtes, mais aussi en laissant les agneaux dans le logement dagnelage où ils se sont adaptés au microbisme). Pour améliorer encore son système, Alain Ginier-Gillet prévoit dintroduire des cultures dété dans la rotation et de réimplanter de la luzerne.
![]()
![]()
Du pâturage tournant pour optimiser lherbe
Amélie VILLETTE, AuteurEleveurs de 570 brebis allaitantes en Haute-Vienne, en AB depuis 1994, Roland et Marie Lachaume ont a un système basé sur le pâturage tournant pour valoriser au mieux lherbe et sur une conduite rigoureuse du sanitaire et de la reproduction. Ainsi, à part 8 hectares de céréales pour lalimentation du troupeau, la SAU est divisée en îlots de 1.5 à 2.5 hectares, chaque parcelle accueillant, tous les 15 jours en cas de bonne repousse et pendant 2 à 3 jours, un lot dune centaine de mères et leur suite. Les prairies, toutes temporaires, sont semées avec un mélange ray-grass anglais, dactyle, fétuque, fléole, lotier, trèfle blanc, trèfle violet, plantain et chicorée. Le troupeau est désaisonné, 300 mères étant mises en lutte en juin-juillet. Le recours systématique aux échographies permet une bonne gestion des femelles vides ou encore dadapter la ration, seules les mères à doubles étant complémentées avant lagnelage. Les femelles restées vides du début à la fin du cycle sont mises à la réforme.
![]()
![]()
"Des périodes d'agnelage pour profiter de la pousse de l'herbe et des dérobées..."
Cette fiche, réalisée dans le cadre du projet AUTOSYSEL (dont le but est dinnover pour lautonomie alimentaire et protéique), présente un témoignage de Rachel HANDLEY à La Roche Chalais, en Dordogne, installée sur une exploitation en ovins viande conduite en agriculture biologique. Sur la ferme, cohabitent deux périodes dagnelage aux moments de la pousse de lherbe : mars et septembre. La conduite du troupeau et du parcellaire est détaillée, en termes technique, économique, environnemental et de travail.
![]()
![]()
Cahier technique "Produire des Agneaux en AB" en 9 fiches complémentaires
Claire TOURET, Auteur ; Vincent BELLET, Auteur ; Gabriel LAIGNEL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : ITAB (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques) | 2015En vue de conforter les conversions, les installations et le développement des exploitations en agrobiologie, un projet de recherche action (Casdar) multi-partenariale, coordonné par l'ITAB, le Projet Casdar AgneauxBio, vise à acquérir des références concertées et durables sur l'ensemble de la filière d'agneaux biologiques. Dans ce cadre, un Cahier Technique "Produire des Agneaux en AB" a été réalisé en 9 fiches complémentaires (2 de ces fiches étant en cours de rédaction) : Fiche 1 - Principes et cahier des charges de l'élevage biologique ; Fiche 2 - Les systèmes de production ovins viandes ; Fiche 3 - Optimiser l'autonomie alimentaire est essentiel ; Fiche 4 - Méthode de gestion de la reproduction / désaisonnement ; Fiche 5 - Gérer le parasitisme en ovin bio : toujours le même challenge (en cours) ; Fiche 6 - Les coûts de production en ovins viande biologiques ; Fiche 7 - La vente directe d'agneaux en agriculture biologique ; Fiche 8 - État des lieux de la filière ovins bio ; Fiche 9 - Impact environnemental et services rendus (en cours).