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Engraissement



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Dossier : Bovins Bio : Des pistes pour réussir lengraissement
Lucie POUCHARD, AuteurLa production de viande bovine biologique continue à se développer avec, par exemple, 5 % du troupeau allaitant français engagé en AB en 2019. Or, la finition rencontre certaines contraintes techniques en bio, notamment à cause du prix élevé des concentrés, ce qui incite à favoriser les ressources produites sur la ferme. Aussi, finir en bio sous-entend une gestion rigoureuse de lherbe, aussi bien pâturée que récoltée, comme le montre le témoignage de Jérôme Maugeais, naisseur-engraisseur dans le Maine-et-Loire, qui engraisse tous ses animaux pour la vente en filière longue, tout en étant autonome au niveau alimentaire. Cela demande aussi dadapter sa production au potentiel de son exploitation. La question de lâge à labattage est également à prendre en compte pour s'en sortir économiquement. La Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a analysé les données recueillies sur 356 vaches limousines élevées en AB et suivies de 2000 à 2015. Les résultats obtenus montrent, en plus de fortes variations individuelles dans les performances des animaux, quengraisser des vaches de plus de six ans est moins rentable : « Les derniers kilos coûtent cher à produire ». Par ailleurs, produire des carcasses plus légères est une piste à étudier, même si les filières traditionnelles peinent à valoriser les plus légères. Avoir des animaux plus précoces serait une solution pour faciliter la finition en AB, soit grâce au croisement (par ex. avec de lAngus, piste étudiée sur la Ferme de Thorigné, mais aussi par lINRAE sur le site expérimental de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme), soit en faisant évoluer la génétique des races françaises, sélectionnées aujourdhui plutôt pour produire des broutards qui partent à l'engraissement à l'exploitation.
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L'angus, star en herbe
Dominique DIOGON, AuteurDepuis trois ans, langus a fait son apparition dans le bocage bourbonnais, fief de la race charolaise. Lidée délever cette race a été impulsée par lUnion des éleveurs bio (Unebio) Centre-Est. En 2014, elle a invité des chercheurs de lInra à présenter aux adhérents intéressés le suivi technico-économique quils assurent auprès délevages biologiques. Cest à ce moment que langus a été évoqué la première fois. Lidée est ensuite tombée dans loubli jusquau Sommet de lélevage 2015, où une nouvelle rencontre entre producteurs et chercheurs a servi de déclic. Louise Brulin (Unebio) sest alors emparée du dossier avec un groupe déleveurs. Ils ont fait le choix dacheter les premiers animaux (150 mères et 150 génisses) en Allemagne pour des raisons sanitaires (le berceau écossais étant touché par la tuberculose). Trois ans plus tard, une dizaine déleveurs se sont engagés dans cette démarche et ont attesté certaines qualités de la race : rusticité, valorisation de fourrages grossiers, besoins alimentaires moins importants pour la finition, facilité de vêlage. Comparées à des génisses charolaises engraissées, les génisses angus partent plus tôt (30 à 32 mois contre habituellement 34 à 36). Ces dernières sont moins lourdes (320 kg contre 400 kg) mais sont vendues à un prix plus élevé (6,80 /kg de carcasse contre 4,80 ).
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Engraisser ses animaux à l'herbe
Lore BLONDEL, AuteurLe réseau ADMM a organisé, en octobre 2018, deux journées sur lengraissement des ovins et des bovins à lherbe. Deux éleveurs, en Aveyron, ont accueilli les participants : Richard Bonny, qui élève en bio 360 brebis et commercialise 400 agneaux/an majoritairement engraissés à lherbe ; et Roland Carié, éleveur de vaches Aubrac sur prairies permanentes et estives. Au-delà des aspects techniques, la question des débouchés et de la commercialisation des produits majoritairement finis à lherbe, notamment en circuit long, était au cur des échanges. Trois démarches ont été présentées : création dune marque en Gâtine pour des produits élevés et finis 100% à lherbe ; la création dun cahier des charges de production « agroécologique » en Indre avec 210 j de pâturage ; la marque « buf dherbe » dans lOuest de la France (www.leboeufdherbe.fr).
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Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
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Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018
Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
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Les boeufs en système allaitant bio : un intérêt économique indéniable sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, en Pays de la Loire, teste la valorisation de la voie mâle en Limousine bio, avec une conduite en double vêlage, et 16 bufs élevés et abattus à 31/32 mois (finition à lauge). Pour mesurer lintérêt économique des bufs, une modélisation technique et économique du système actuel a été réalisée et comparée à la simulation dun retour en système broutard (arrêt de 16 bufs pour 12 vêlages de plus). Sur la ferme, lengraissement de bufs entraîne une amélioration de la marge brute globale du système de près de 390 par buf élevé par rapport à un système naisseur. La conduite délevage des bufs est présentée (comparaison des GMQ de croissance sous la mère et dengraissement selon la période de naissance des veaux) ; ainsi que quelques repères quantitatifs pour basculer vers lengraissement de bufs (compter 1 buf en plus pour 0,75 vêlage en moins).
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Les boeufs en système allaitant bio : un intérêt économique indéniable sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurPour les systèmes bovins viande bio des Pays de la Loire, les mâles issus de troupeaux allaitants sont vendus majoritairement en broutards dans le circuit conventionnel. Pourtant, il existe un intérêt économique indéniable à valoriser au moins une partie de ces mâles en bufs bio, daprès lexpérimentation sur plusieurs années de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, dont le système est détaillé dans larticle. Cette dernière valorise actuellement 16 bufs bio de 31 mois par an, pour 70 vêlages. Une simulation estime les effets technico-économiques dun changement vers un système tout broutard/sans buf, en gardant lobjectif dautonomie alimentaire du troupeau sur la ferme, avec pâturages et cultures. Larrêt des 16 bufs/an permettrait de réaliser 12 vêlages en plus, mais dégagerait 6 250 de marge brute en moins. Des repères sont ensuite donnés pour réussir la croissance des bufs et basculer son système vers de lengraissement, dont la réussite passe par la maîtrise des phases de croissance différenciées (optimiser la croissance sous la mère, économies en hiver, valoriser le pâturage au maximum, gérer la finition).
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Bovins viande : Améliorer la finition des femelles
Pascal BISSON, AuteurAu moment où, en bovin viande, le marché de la femelle allaitante biologique est en plein développement, la finition de ces animaux devient une étape technique clé pour léleveur. Pour optimiser les coûts et répondre aux attentes du marché, ce sont la note détat corporel (NEC), le développement squelettique (DS) et le gain moyen quotidien (GMQ) qui servent à piloter la finition des femelles. Par exemple, il faut savoir que le GMQ baisse après 100 jours de durée dengraissement pour des femelles de 6 ans et plus. Larticle, élaboré à partir des références de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et des Chambres dagriculture des Pays de la Loire, discute des valeurs énergétiques et azotées des différentes rations pour bien finir les vaches et des modalités de distribution des fourrages et concentrés.
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Bovins viande : Analyse comparative de 3 scénarios de conversion à lagriculture biologique dun système naisseur
Philippe TRESCH, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; Guy MURON, Auteur ; ET AL., AuteurLa conversion à lagriculture biologique nécessite souvent de repenser son système de production. Cet article présente les résultats de simulation de passage à lAB vers trois systèmes d'élevage naisseurs bio (naisseur engraisseur de bufs, veaux sous la mère et système uniquement naisseur), construits à partir dun cas-type naisseur conventionnel avec broutards lourds en zone défavorisée sur 130 hectares. La taille du troupeau diminue avec la baisse des rendements des cultures et des fourrages bio. Le poids des vaches finies diminue également. Cependant, globalement, les résultats économiques (conjoncture 2016) sont meilleurs pour les systèmes en bio, du fait de la baisse des charges opérationnelles, de la hausse du produit des cultures et des aides (avec cependant des produits de la vente des animaux plus faibles).
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Dossier : Agriculture bio
Valérie GODEMENT, Auteur ; C. JAHNICH, AuteurTrois articles composent ce dossier : 1) Le secteur bio a le vent en poupe. Il est fait état des chiffres 2017 de la bio en France. Ceux-ci montrent la progression importante de la bio, et, dans certaines régions, plus particulièrement dans les filières de la viticulture, des fruits, des légumes et des volailles (de chair et ufs). Un zoom sur la bio en Europe est proposé ; 2) "En viande, il faut aller jusqu'à la finition". Cézallier Bio, Bio 15 et Bio 63 ont organisé une journée portes ouvertes chez Jean-François Pagès, éleveur allaitant bio qui engraisse ses animaux pour les valoriser au maximum. Cette journée a été l'occasion de rappeler qu'il manque encore, en Auvergne, une filière pour valoriser les broutards bio. Un zoom sur l'abattoir de Neussargues (15), agréé en bio, est proposé ; 3) Collectif. Bio Massif, point de vente collectif de producteurs avec des produits 100 % locaux et bio à Besse (63), a été inauguré le 21 mars.
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Dossier : Donnez du poids au produit viande
Bernard GRIFFOUL, AuteurCe dossier est composé de six articles portant sur la valorisation de la viande en élevage laitier. La viande est en effet souvent considérée comme un sous-produit dans ces élevages alors que plusieurs marges de manuvre peuvent améliorer sa valorisation. Le premier article décrit la place des vaches laitières dans loffre de viande bovine, ainsi que leur conformation : près dune vache sur deux est abattue avec un état de finition insuffisant, ce qui ne permet pas doptimiser les carcasses et représente une perte de valeur ajoutée pour les éleveurs et la filière. Il est accompagné de deux encarts : l'un est réservé à la filière FQRN (Filière Qualité Race Normande) mise en place avec Carrefour pour garantir une meilleure conformation des carcasses, et lautre indique les résultats dune étude réalisée afin de comprendre les motivations des éleveurs à finir ou non leurs réformes. Larticle suivant apporte des données technico-économiques sur lengraissement des réformes : la finition des animaux au pâturage reste loption la plus intéressante et lengraissement offre quasiment tout le temps une marge positive, plus ou moins élevée selon la période. Il est complété par le témoignage de Stéphane Le Marchand qui engraisse ses vaches Normandes. Le troisième article aborde lorientation de la sélection des aptitudes bouchères chez les races mixtes (Normande, Montbéliarde et Simmental). Sensuit le témoignage de la SCEA du Pavillon, dans la Loire, qui conduit son troupeau laitier pour optimiser le produit viande. Le cinquième article traite de la valeur marchande des veaux croisés : la pratique du croisement viande sur vache laitière a fortement augmenté depuis 2015, mais il ne garantit pas forcément un bon prix, tout dépend des croisements et de la conformation obtenue. Il est suivi dun article qui porte sur le choix des taureaux à viande. Un encart est réservé à Herbopack, une filière de production de viande à partir de troupeaux laitiers proposant des animaux croisés avec des races à viande.
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Élever et finir des gros bovins viande en bio : une production valorisant l'herbe
Emmanuel DESILLES, AuteurÉleveur naisseur-engraisseur près de Montmarault (03), Bernard Dupré s'est engagé en AB en 2009. Aujourd'hui, il élève 37 vaches, la majorité de race Charolaise, et quelques vaches d'une race rustique. Son système de production repose sur 88 ha, dont 64 ha en prairies naturelles. Il veille au bien-être de ses animaux. Dans son système, l'herbe est une ressource essentielle et bien valorisée. Le taux de finition est important sur la ferme grâce à la finition, entre autres, des bufs. La commercialisation est réalisée dans la filière bio (74 % des ventes le sont en boucherie). La valorisation de l'herbe peut s'évaluer sur les 3 dernières années par l'économie en concentrés : son élevage en consomme 3 fois moins que d'autres élevages en bio du Collectif BioRéférences.
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L'engraissement et la finition des ovins et des bovins biologiques 100% à l'herbe dans les systèmes allaitants français
Le projet BioViandes a été construit dans l'objectif de développer les filières allaitantes en Agriculture Biologique (AB) du Massif Central (MC) en augmentant la capacité d'engraissement et de finition des animaux sur la zone. Comme le contexte de moyenne montagne du MC rend difficile la culture de céréales, le projet vise à développer des systèmes de production maximisant l'utilisation de la ressource herbagère locale afin de maîtriser les coûts de production de ces systèmes. Basée sur des enquêtes auprès d'élevages AB engraissant des ovins ou des bovins uniquement à l'herbe sur le territoire français (hors MC pour découvrir des pratiques hors du territoire), cette étude a mis en évidence trois stratégies de conduite du système d'élevage, malgré une grande diversité au sein des ateliers allaitants visités : une stratégie d'économie par adaptation à l'environnement, une stratégie d'économie par intensification du pâturage ou encore une stratégie d'économie du temps de travail. Pour arriver à une alimentation 100% à l'herbe, divers leviers d'optimisation, de substitution ou de reconception des systèmes dans le temps ont été détaillés et pourront être remobilisés par les agriculteurs du MC afin de lever les verrous qu'ils sont susceptibles de rencontrer, qu'ils soient d'ordres techniques, sociologiques, économiques, à l'échelle de l'exploitation, du territoire ou de la filière.
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Engraissement à l'herbe : tour de France des initiatives du réseau Civam
Vincent BROSSILLON, AuteurEn octobre 2018, le Civam a organisé ses rencontres à léchelle nationale sur lengraissement à lherbe. Elles ont permis de mettre en avant des dynamiques locales pour produire et valoriser les animaux finis avec cette pratique. Cet article présente un tour dhorizon de ces initiatives. En Corrèze, Jacques Gauvreau cherche à diminuer au maximum ses coûts de production en engraissant 30 vaches Limousines et 10 génisses uniquement à lherbe. Lengraissement dure entre 9 et 14 mois suivant la période de sevrage et la pousse dherbe. Pierre Hinard, en Loire Atlantique, cherche plutôt à communiquer sur ses méthodes délevage en développant des circuits courts et longs avec un groupe déleveurs. Il est notamment possible de commander sa viande sur internet et dêtre livré à domicile. Ses vaches Salers sont engraissées à lherbe et avec des céréales produites sur la ferme ou localement. Le Civam de Gâtine, dans les Deux-Sèvres, a, lui, misé sur le croisement avec des races anglo-saxonnes plus précoces, ainsi que sur la vente directe ou en magasins de producteurs. Pour la valorisation de la viande, un projet de cahier des charges est en cours depuis 2016 (avec des animaux nourris exclusivement à lherbe). LADAR Civam, en Indre, a également misé sur la création dun cahier des charges basé sur un lien au territoire et sur lalimentation (autonomie fourragère totale).
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Finition majoritairement à l'herbe des bovins et ovins viandes en agriculture biologique : Compilation bibliographique
Le projet BioViandes Massif Central est un projet multi-partenaire ayant pour objectif le développement de filières de viandes bovines et ovines biologiques valorisant les ressources du Massif Central, particulièrement lherbe, tout en contribuant au développement de ce territoire. Dans le cadre de ce projet, ABioDoc a réalisé une extraction de sa base de données documentaire, la Biobase, sur la finition majoritairement à lherbe des ovins et des bovins en AB. Cette compilation bibliographique a pour objectif dapporter une vision générale des pratiques existantes. A cette fin, seuls les systèmes herbagers, voire tout à lherbe, ont été retenus ; ainsi que des documents connexes abordant des problématiques liées aux filières et à la recherche.
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Une finition vraiment à l'herbe
François D'ALTEROCHE, AuteurLa finition à l'herbe est peu coûteuse, présente un faible impact environnemental et est prisée en bio (faible disponibilité en céréales). Denis Alamome, animateur de la FRCivam Limousin, souligne les clés de réussite : - une bonne qualité de l'herbe ; - une durée de finition adaptée ; - une bonne capacité dingestion. Pour y arriver, le pâturage tournant dynamique est, daprès l'animateur, quasiment indispensable, tout comme l'échange dexpériences entre éleveurs. Ce dossier se poursuit par deux témoignages. Sur le GAEC de la Geneste, en Corrèze, 40 femelles, non bio, sont finies à lherbe chaque année. En Haute-Vienne, à Saint-Yrieix-la-Perche, Éric Belingard réalise une finition à lherbe en phase avec une conversion bio (avec 70 vêlages par an, entre le 15/08 et le 15/10). Ses premières vaches finies avec 100% dherbe ont été vendues cette année.
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L'INRA teste le croisement Angus-Salers
François D'ALTEROCHE, AuteurLInra de Laqueuille (Puy-de-Dôme) teste depuis deux ans le croisement Angus-Salers afin dengraisser des bouvillons et génisses bio avec une alimentation basée sur lherbe. Cette ferme expérimentale est 100 % en AB depuis mai 2018. LINRA a opté pour le croisement Angus-Salers afin de mettre à profit la précocité de lAngus et de produire des carcasses finies avec des animaux jeunes. Ainsi, en sinspirant de confrères suisses, le troupeau Salers déjà existant de Laqueuille a été croisé avec un taureau Angus. Les vêlages sont calés sur février à mars pour optimiser le pâturage. Les veaux ne sont pas complémentés et les mâles sont castrés trois semaines après leur naissance. En 2017, 36 animaux ont été engraissés dans lobjectif de les abattre entre 12 et 15 mois. Leur GMQ était de 1000 g (mâles et femelles confondus) et il devrait être de 1100 g en 2018. Toutefois, la finition a été plus longue que prévue et a duré six mois. Les bouvillons avaient un poids vif de 490 kg pour un poids de carcasse de 273 kg. Le rendement de 56 % est bien inférieur comparé à celui des témoins (des bouvillons Charolais). De plus, les bouvillons croisés nont pas obtenu un niveau de persillé supérieur à celui des Charolais. La conduite doit donc être améliorée et léquipe de chercheurs nexclut pas une finition, toujours en moins de deux ans, mais avec un second passage au pâturage.
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Valoriser des bovins bio à lherbe : une utopie ?
Marlène GAUTIER, AuteurLa gestion de lherbe en élevage bovin allaitant bio est un enjeu important pour réussir lengraissement. Différentes méthodes existent, dont celle du pâturage tournant. Simon Coste, agriculteur bio de Haute-Loire, fait part de son expérience : mise en place du pâturage tournant avec le calcul du chargement à lherbe total de lexploitation, exprimé en EVV (Equivalent Vache + Veau), répartition des surfaces entre fauche et pâture en respectant léquilibre des 50 % pour chacune, définition des paddocks, suivi du système avec lherbomètre. Léleveur détaille les intérêts du pâturage tournant (gain de temps, diminution du gaspillage, amélioration de la qualité de lherbe, comportement plus calme des animaux ). Il témoigne également de sa stratégie pour sadapter à la sécheresse et de celle quil envisage pour être plus résilient. Quelques repères sont ensuite donnés sur le pâturage tournant daprès Pascale Pelletier (Prairie Conseil).
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ADMM - 4 avril 2017 - journée d'échange sur agriculture économe et autonome sur le Massif Central
Une journée déchange sur lagriculture économe et autonome sur le Massif Central a été organisée par le réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Les interventions sont visualisables au travers de 18 vidéos indépendantes. Elles démarrent par lintroduction de Cédric Deguillaume, agriculteur référent du projet ADMM, et de Xavier Coquil (INRA), enrichies par une intervention du CGET du Massif Central. Lore Blondel présente ensuite le projet ADMM « Identifier, accompagner et encourager ladoption des pratiques économes et autonomes pour des fermes productrices de valeur ajoutée sur le Massif Central » dont elle est la coordinatrice. Didier Gomes, animateur Civam, explique ce quest un système de production économe et autonome, avant que deux producteurs ne témoignent : Jean-Michel Favier, éleveur de bovins allaitants à Carlencas (34), et Christian Galtier, éleveur ovin en sud Aveyron. Pauline Garcia, installée dans le Cantal et spécialiste du comportement pour chevaux et vaches partage la table ronde « santé animale » avec Gilles Grosmond, vétérinaire. Dans la 9e vidéo, Maxime Vial, animateur Civam, reprend une étude sur le changement climatique sur le Massif Central, puis deux agriculteurs exposent ladaptation de leurs fermes au changement climatique. Le sujet de l'engraissement à l'herbe et de la qualité de la viande est illustré par un témoignage (Felix Dessu, éleveur de bovins Limousin) et une intervention de chercheuse (Brigitte Picard, INRA). Pour terminer, le lien entre l'ADMM et l'enseignement agricole est illustré par 2 témoignages denseignants de lycées et celui dune agricultrice. Au final, Cédric Deguillaume et Xavier Coquil apportent chacun leur conclusion sur cette journée.
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"Des bouchons de sainfoin pour engraisser mes bêtes de forme"
Cyrielle DELISLE, AuteurLe sainfoin est une légumineuse vivace, à haute valeur nutritionnelle, et à forte teneur tanique. Utilisé en alimentation bovine, il améliore lassimilation de la matière azotée et évite la météorisation, explique Pierre Gouttenoire, chef produits ruminants chez le Père François, marque nutrition animale de la Maison François Cholat. Au sein dune démarche collective, une filière de sainfoin s'est mise en place autour de la coopérative Sainfolia en amont (production de semences et de fourrages) et de la structure Multifolia en aval (commercialisation et recherche) située dans l'Aube. Cette dernière coordonne également la production dans les trois zones Champagne-Ardennes, Bourgogne et Périgord. Gilles Polette, éleveur à Oye en Saône-et-Loire, a introduit depuis plus dun an des granulés de sainfoin déshydraté dans le mash quil donne à ses bovins. Il observe une meilleure tombée de la viande et des améliorations au niveau de la couleur et du dépôt musculaire.
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Bovin viande biologique : Synthèse technique, économique et réglementaire
Ce document aborde les aspects réglementaires et techniques de la conduite d'élevage des bovins viande bio : - Les fondements de l'agriculture biologique ; - La production animale : - Les pratiques d'élevage (L'alimentation ; La finition ; Les conditions de logement et d'espace en plein-air ; La santé du troupeau) ; - La gestion des animaux (Identification des animaux ; Achat d'animaux ; Mixité ; Mixité avec des troupeaux non bio : la transhumance ; Le transport et l'abattage ; Les mutilations).
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Croisements allaitants-laitiers : Une étude sur l'intérêt de jeunes boeufs et génisses croisés
Cyrielle DELISLE, AuteurDans les élevages laitiers, certains éleveurs croisent leurs vaches Prim'Holstein avec des mâles de races à viande précoces (Limousin, Angus, Hereford). L'objectif est ensuite d'engraisser les jeunes bufs et génisses issus de ces croisements pour les abattre vers 13-15 mois. Face à l'émergence de cette pratique, Interbev Bretagne a mis en place des expérimentations, notamment pour mieux cerner la place de tels produits sur le marché de la viande bovine. Les résultats obtenus pour des veaux Limousins, Angus et Hereford sont en cours de comparaison ; une analyse organoleptique auprès des consommateurs a été réalisée ; et deux modalités d'itinéraires techniques ont été appliquées, avec des différences en termes de régime alimentaire. L'analyse des premiers résultats, sur les animaux croisés Limousin x Holstein, sont concluants. Globalement, les génisses sont plus légères mais mieux conformées que les mâles. Cet essai, réalisé sur la station expérimentale de Mauron, dans le Morbihan, n'est pas conduit en agriculture biologique.
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Le dossier : La finition au pâturage, une mode ou une pratique d'avenir ?
Lucie DELORME, Auteur ; Denis ALAMOME, AuteurCertains éleveurs bovins et ovins du réseau Agriculture durable de moyenne montagne (ADMM) ont fait le choix d'engraisser leurs animaux à l'herbe. Ce dossier revient sur cette pratique. La finition à l'herbe présente un avantage économique non négligeable sur la finition à l'auge, avec des coûts environ cinq fois inférieurs pour des performances proches (poids de carcasse et durée de finition). L'impact sur la qualité de la viande, sensorielle et nutritionnelle, a aussi été étudié. La viande des animaux finis à l'herbe présenterait de plus fortes teneurs en composés d'intérêt nutritionnel pour l'homme (acides gras polyinsaturés, meilleur rapport oméga 6/oméga 3). La réussite de cette pratique passe par une bonne gestion de la ressource herbagère, au pâturage notamment, et des lots d'animaux, comme en témoignent deux éleveurs en agriculture biologique (bovins dans le Puy-de-Dôme et ovins en Haute-Vienne).
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Earl Chaigneau-Davy : 50 ans de bio.
Mégane GUILLOU, AuteurA Saint-Hilaire des Losges, en Vendée, Pierre Chaigneau a repris, en 1993, lexploitation de son père, déjà conduite en bio depuis 1967. Il sagit dun système de polyculture-élevage de veaux sous la mère bio (race Limousine). Cet article présente lhistoire de la ferme, depuis linstallation de Pierre. Il explique lintérêt de la vente directe, ainsi que le système de pâturage et dengraissement des veaux de lait. Le fonctionnement de la ferme (chiffres clés, bâtiments, etc.) est présenté.
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Elevage Bovins viande : Résultats du troupeau allaitant biologique à la ferme expérimentale des Bordes
Julie PEYRAT, Auteur ; Rémi BROCHIER, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, située à Jeu-Les-Bois dans lIndre, est engagée en AB depuis 1998 sur une partie de son exploitation. Le système bio est centré sur la production de bufs et de génisses lourdes. Ce document dresse un bilan pluriannuel (depuis 1999 dans certains cas) de divers éléments : autonomie fourragère massique, itinéraire moyen de production des bufs, performances du troupeau (reproduction, engraissement ), conduite des génisses. Ce système naisseurengraisseur avec un troupeau de 23 vaches Limousines et leur suite a besoin, par an, de 110 TMS de fourrages et 250 quintaux de concentrés. Lobjectif est dêtre autonome au maximum, mais les données présentées montrent la difficulté croissante à y parvenir. Ainsi, lautonomie en fourrage nest pas toujours atteinte, et les teneurs en matière azotée des fourrages sont parfois faibles. Si le rendement des prairies semble quelque peu diminuer entre 2001 et 2016, cest surtout limpact des aléas climatiques qui explique cette situation qui amène à lachat régulier de fourrages et/ou de luzerne déshydratée. Par ailleurs, la production de concentrés est basée depuis 2007 exclusivement sur la culture de mélanges céréales-protéagineux récoltés en grains, les cultures en pur présentant trop de variabilité, voire de mauvais résultats. Lenjeu aujourdhui est de maintenir lautonomie sur le long terme et, pour cela, certains objectifs du système, par exemple en termes de conduite du troupeau, seront à revoir pour renforcer sa durabilité et ses performances.