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Engraissement



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Dossier : Bovins Bio : Des pistes pour réussir lengraissement
Lucie POUCHARD, AuteurLa production de viande bovine biologique continue à se développer avec, par exemple, 5 % du troupeau allaitant français engagé en AB en 2019. Or, la finition rencontre certaines contraintes techniques en bio, notamment à cause du prix élevé des concentrés, ce qui incite à favoriser les ressources produites sur la ferme. Aussi, finir en bio sous-entend une gestion rigoureuse de lherbe, aussi bien pâturée que récoltée, comme le montre le témoignage de Jérôme Maugeais, naisseur-engraisseur dans le Maine-et-Loire, qui engraisse tous ses animaux pour la vente en filière longue, tout en étant autonome au niveau alimentaire. Cela demande aussi dadapter sa production au potentiel de son exploitation. La question de lâge à labattage est également à prendre en compte pour s'en sortir économiquement. La Ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou a analysé les données recueillies sur 356 vaches limousines élevées en AB et suivies de 2000 à 2015. Les résultats obtenus montrent, en plus de fortes variations individuelles dans les performances des animaux, quengraisser des vaches de plus de six ans est moins rentable : « Les derniers kilos coûtent cher à produire ». Par ailleurs, produire des carcasses plus légères est une piste à étudier, même si les filières traditionnelles peinent à valoriser les plus légères. Avoir des animaux plus précoces serait une solution pour faciliter la finition en AB, soit grâce au croisement (par ex. avec de lAngus, piste étudiée sur la Ferme de Thorigné, mais aussi par lINRAE sur le site expérimental de Laqueuille, dans le Puy-de-Dôme), soit en faisant évoluer la génétique des races françaises, sélectionnées aujourdhui plutôt pour produire des broutards qui partent à l'engraissement à l'exploitation.
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L'angus, star en herbe
Dominique DIOGON, AuteurDepuis trois ans, langus a fait son apparition dans le bocage bourbonnais, fief de la race charolaise. Lidée délever cette race a été impulsée par lUnion des éleveurs bio (Unebio) Centre-Est. En 2014, elle a invité des chercheurs de lInra à présenter aux adhérents intéressés le suivi technico-économique quils assurent auprès délevages biologiques. Cest à ce moment que langus a été évoqué la première fois. Lidée est ensuite tombée dans loubli jusquau Sommet de lélevage 2015, où une nouvelle rencontre entre producteurs et chercheurs a servi de déclic. Louise Brulin (Unebio) sest alors emparée du dossier avec un groupe déleveurs. Ils ont fait le choix dacheter les premiers animaux (150 mères et 150 génisses) en Allemagne pour des raisons sanitaires (le berceau écossais étant touché par la tuberculose). Trois ans plus tard, une dizaine déleveurs se sont engagés dans cette démarche et ont attesté certaines qualités de la race : rusticité, valorisation de fourrages grossiers, besoins alimentaires moins importants pour la finition, facilité de vêlage. Comparées à des génisses charolaises engraissées, les génisses angus partent plus tôt (30 à 32 mois contre habituellement 34 à 36). Ces dernières sont moins lourdes (320 kg contre 400 kg) mais sont vendues à un prix plus élevé (6,80 /kg de carcasse contre 4,80 ).
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Engraisser ses animaux à l'herbe
Lore BLONDEL, AuteurLe réseau ADMM a organisé, en octobre 2018, deux journées sur lengraissement des ovins et des bovins à lherbe. Deux éleveurs, en Aveyron, ont accueilli les participants : Richard Bonny, qui élève en bio 360 brebis et commercialise 400 agneaux/an majoritairement engraissés à lherbe ; et Roland Carié, éleveur de vaches Aubrac sur prairies permanentes et estives. Au-delà des aspects techniques, la question des débouchés et de la commercialisation des produits majoritairement finis à lherbe, notamment en circuit long, était au cur des échanges. Trois démarches ont été présentées : création dune marque en Gâtine pour des produits élevés et finis 100% à lherbe ; la création dun cahier des charges de production « agroécologique » en Indre avec 210 j de pâturage ; la marque « buf dherbe » dans lOuest de la France (www.leboeufdherbe.fr).
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Lettre Filières FNAB - Viande n° 9
Sophie CHAUVAT, Auteur ; Pierre MISCHLER, Auteur ; Aurélie BILLON, Auteur ; ET AL., AuteurLa Lettre Filières FNAB - Viande n° 9 est composée des articles suivants : - Le travail dans les systèmes de polyculture élevage : au-delà des préjugés (Casdar RedSpyce); - Engraisser des bovins charolais à l'herbe, c'est possible ! ; - Favoriser l'usage des plantes en élevage ; - Diversification, travail du sol et couverts végétaux : retour sur un voyage d'étude dans le Gers ; - Des blogueurs culinaires à la rencontre de la filière viande bio ! ; - Bien-être animal en bio : faire toujours mieux ! ; - Devenir agricultrice bio, les clés pour s'installer.
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Alimentation des ruminants : Apports nutritionnels - Besoins et réponses des animaux - Rationnement - Tables des valeurs des aliments
P. NOZIERE, Auteur ; D. SAUVANT, Auteur ; L. DELABY, Auteur | VERSAILLES CEDEX (RD 10, 78 026, FRANCE) : ÉDITIONS QUAE | 2018
Cet ouvrage permet de mieux répondre aux défis émergents en nutrition animale : qualité des produits, santé animale, émissions dans lenvironnement, tout en améliorant la prévision des réponses productives. Il décrit lensemble du système dalimentation pour les productions de lait et de viande, chez les bovins, ovins et caprins, en incluant les spécificités des zones tropicales et méditerranéennes. Au sommaire : - Les apports alimentaires et en nutriments : Ingestion des aliments ; Digestion et apports en nutriments énergétiques ; Digestion et apports en nutriments protéiques ; Apports en minéraux, en vitamines et en eau ; - Les besoins des animaux et leurs réponses aux rations : Dépenses, efficacité métabolique et besoins en énergie ; Dépenses, efficacité métabolique et besoins en protéines et en acides aminés ; Besoins en minéraux, en vitamines et en eau ; Réponses de lingestion et de la production de lait aux variations dapports alimentaires ; Réponse de la croissance aux variations dapports alimentaires en phase délevage ou en finition ; Taux butyreux et composition de la matière grasse laitière ; Composition en acides gras des muscles ; Excrétion azotée fécale et urinaire ; Emissions de méthane entérique ; Bien-être digestif et acidose ruminale ; - Le rationnement des animaux : Principes généraux de rationnement ; Vaches laitières ; Vaches allaitantes et leurs veaux ; Bovins en croissance et à lengrais ; Ovins en lactation, en croissance et à lengrais ; Caprins en lactation et en croissance ; Spécificités de l'alimentation des ruminants en régions chaudes ; - Les valeurs de référence des aliments : tables et prévision : Méthodes dévaluation de la valeur des aliments et bases de données ; Calcul de la valeur des aliments pour les ruminants : tables et équations de prévision ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés en France et dans les zones tempérées ; Tables Inra de la valeur des aliments utilisés dans les régions chaudes ; - Description des bases de données.
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Les boeufs en système allaitant bio : un intérêt économique indéniable sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, en Pays de la Loire, teste la valorisation de la voie mâle en Limousine bio, avec une conduite en double vêlage, et 16 bufs élevés et abattus à 31/32 mois (finition à lauge). Pour mesurer lintérêt économique des bufs, une modélisation technique et économique du système actuel a été réalisée et comparée à la simulation dun retour en système broutard (arrêt de 16 bufs pour 12 vêlages de plus). Sur la ferme, lengraissement de bufs entraîne une amélioration de la marge brute globale du système de près de 390 par buf élevé par rapport à un système naisseur. La conduite délevage des bufs est présentée (comparaison des GMQ de croissance sous la mère et dengraissement selon la période de naissance des veaux) ; ainsi que quelques repères quantitatifs pour basculer vers lengraissement de bufs (compter 1 buf en plus pour 0,75 vêlage en moins).
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Les boeufs en système allaitant bio : un intérêt économique indéniable sur la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Bertrand DAVEAU, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurPour les systèmes bovins viande bio des Pays de la Loire, les mâles issus de troupeaux allaitants sont vendus majoritairement en broutards dans le circuit conventionnel. Pourtant, il existe un intérêt économique indéniable à valoriser au moins une partie de ces mâles en bufs bio, daprès lexpérimentation sur plusieurs années de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, dont le système est détaillé dans larticle. Cette dernière valorise actuellement 16 bufs bio de 31 mois par an, pour 70 vêlages. Une simulation estime les effets technico-économiques dun changement vers un système tout broutard/sans buf, en gardant lobjectif dautonomie alimentaire du troupeau sur la ferme, avec pâturages et cultures. Larrêt des 16 bufs/an permettrait de réaliser 12 vêlages en plus, mais dégagerait 6 250 de marge brute en moins. Des repères sont ensuite donnés pour réussir la croissance des bufs et basculer son système vers de lengraissement, dont la réussite passe par la maîtrise des phases de croissance différenciées (optimiser la croissance sous la mère, économies en hiver, valoriser le pâturage au maximum, gérer la finition).
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Bovins viande : Améliorer la finition des femelles
Pascal BISSON, AuteurAu moment où, en bovin viande, le marché de la femelle allaitante biologique est en plein développement, la finition de ces animaux devient une étape technique clé pour léleveur. Pour optimiser les coûts et répondre aux attentes du marché, ce sont la note détat corporel (NEC), le développement squelettique (DS) et le gain moyen quotidien (GMQ) qui servent à piloter la finition des femelles. Par exemple, il faut savoir que le GMQ baisse après 100 jours de durée dengraissement pour des femelles de 6 ans et plus. Larticle, élaboré à partir des références de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et des Chambres dagriculture des Pays de la Loire, discute des valeurs énergétiques et azotées des différentes rations pour bien finir les vaches et des modalités de distribution des fourrages et concentrés.
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Bovins viande : Analyse comparative de 3 scénarios de conversion à lagriculture biologique dun système naisseur
Philippe TRESCH, Auteur ; Claire GUYON, Auteur ; Guy MURON, Auteur ; ET AL., AuteurLa conversion à lagriculture biologique nécessite souvent de repenser son système de production. Cet article présente les résultats de simulation de passage à lAB vers trois systèmes d'élevage naisseurs bio (naisseur engraisseur de bufs, veaux sous la mère et système uniquement naisseur), construits à partir dun cas-type naisseur conventionnel avec broutards lourds en zone défavorisée sur 130 hectares. La taille du troupeau diminue avec la baisse des rendements des cultures et des fourrages bio. Le poids des vaches finies diminue également. Cependant, globalement, les résultats économiques (conjoncture 2016) sont meilleurs pour les systèmes en bio, du fait de la baisse des charges opérationnelles, de la hausse du produit des cultures et des aides (avec cependant des produits de la vente des animaux plus faibles).
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Dossier : Agriculture bio
Valérie GODEMENT, Auteur ; C. JAHNICH, AuteurTrois articles composent ce dossier : 1) Le secteur bio a le vent en poupe. Il est fait état des chiffres 2017 de la bio en France. Ceux-ci montrent la progression importante de la bio, et, dans certaines régions, plus particulièrement dans les filières de la viticulture, des fruits, des légumes et des volailles (de chair et ufs). Un zoom sur la bio en Europe est proposé ; 2) "En viande, il faut aller jusqu'à la finition". Cézallier Bio, Bio 15 et Bio 63 ont organisé une journée portes ouvertes chez Jean-François Pagès, éleveur allaitant bio qui engraisse ses animaux pour les valoriser au maximum. Cette journée a été l'occasion de rappeler qu'il manque encore, en Auvergne, une filière pour valoriser les broutards bio. Un zoom sur l'abattoir de Neussargues (15), agréé en bio, est proposé ; 3) Collectif. Bio Massif, point de vente collectif de producteurs avec des produits 100 % locaux et bio à Besse (63), a été inauguré le 21 mars.
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Dossier : Donnez du poids au produit viande
Bernard GRIFFOUL, AuteurCe dossier est composé de six articles portant sur la valorisation de la viande en élevage laitier. La viande est en effet souvent considérée comme un sous-produit dans ces élevages alors que plusieurs marges de manuvre peuvent améliorer sa valorisation. Le premier article décrit la place des vaches laitières dans loffre de viande bovine, ainsi que leur conformation : près dune vache sur deux est abattue avec un état de finition insuffisant, ce qui ne permet pas doptimiser les carcasses et représente une perte de valeur ajoutée pour les éleveurs et la filière. Il est accompagné de deux encarts : l'un est réservé à la filière FQRN (Filière Qualité Race Normande) mise en place avec Carrefour pour garantir une meilleure conformation des carcasses, et lautre indique les résultats dune étude réalisée afin de comprendre les motivations des éleveurs à finir ou non leurs réformes. Larticle suivant apporte des données technico-économiques sur lengraissement des réformes : la finition des animaux au pâturage reste loption la plus intéressante et lengraissement offre quasiment tout le temps une marge positive, plus ou moins élevée selon la période. Il est complété par le témoignage de Stéphane Le Marchand qui engraisse ses vaches Normandes. Le troisième article aborde lorientation de la sélection des aptitudes bouchères chez les races mixtes (Normande, Montbéliarde et Simmental). Sensuit le témoignage de la SCEA du Pavillon, dans la Loire, qui conduit son troupeau laitier pour optimiser le produit viande. Le cinquième article traite de la valeur marchande des veaux croisés : la pratique du croisement viande sur vache laitière a fortement augmenté depuis 2015, mais il ne garantit pas forcément un bon prix, tout dépend des croisements et de la conformation obtenue. Il est suivi dun article qui porte sur le choix des taureaux à viande. Un encart est réservé à Herbopack, une filière de production de viande à partir de troupeaux laitiers proposant des animaux croisés avec des races à viande.
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Élever et finir des gros bovins viande en bio : une production valorisant l'herbe
Emmanuel DESILLES, AuteurÉleveur naisseur-engraisseur près de Montmarault (03), Bernard Dupré s'est engagé en AB en 2009. Aujourd'hui, il élève 37 vaches, la majorité de race Charolaise, et quelques vaches d'une race rustique. Son système de production repose sur 88 ha, dont 64 ha en prairies naturelles. Il veille au bien-être de ses animaux. Dans son système, l'herbe est une ressource essentielle et bien valorisée. Le taux de finition est important sur la ferme grâce à la finition, entre autres, des bufs. La commercialisation est réalisée dans la filière bio (74 % des ventes le sont en boucherie). La valorisation de l'herbe peut s'évaluer sur les 3 dernières années par l'économie en concentrés : son élevage en consomme 3 fois moins que d'autres élevages en bio du Collectif BioRéférences.
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L'engraissement et la finition des ovins et des bovins biologiques 100% à l'herbe dans les systèmes allaitants français
Le projet BioViandes a été construit dans l'objectif de développer les filières allaitantes en Agriculture Biologique (AB) du Massif Central (MC) en augmentant la capacité d'engraissement et de finition des animaux sur la zone. Comme le contexte de moyenne montagne du MC rend difficile la culture de céréales, le projet vise à développer des systèmes de production maximisant l'utilisation de la ressource herbagère locale afin de maîtriser les coûts de production de ces systèmes. Basée sur des enquêtes auprès d'élevages AB engraissant des ovins ou des bovins uniquement à l'herbe sur le territoire français (hors MC pour découvrir des pratiques hors du territoire), cette étude a mis en évidence trois stratégies de conduite du système d'élevage, malgré une grande diversité au sein des ateliers allaitants visités : une stratégie d'économie par adaptation à l'environnement, une stratégie d'économie par intensification du pâturage ou encore une stratégie d'économie du temps de travail. Pour arriver à une alimentation 100% à l'herbe, divers leviers d'optimisation, de substitution ou de reconception des systèmes dans le temps ont été détaillés et pourront être remobilisés par les agriculteurs du MC afin de lever les verrous qu'ils sont susceptibles de rencontrer, qu'ils soient d'ordres techniques, sociologiques, économiques, à l'échelle de l'exploitation, du territoire ou de la filière.
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Engraissement à l'herbe : tour de France des initiatives du réseau Civam
Vincent BROSSILLON, AuteurEn octobre 2018, le Civam a organisé ses rencontres à léchelle nationale sur lengraissement à lherbe. Elles ont permis de mettre en avant des dynamiques locales pour produire et valoriser les animaux finis avec cette pratique. Cet article présente un tour dhorizon de ces initiatives. En Corrèze, Jacques Gauvreau cherche à diminuer au maximum ses coûts de production en engraissant 30 vaches Limousines et 10 génisses uniquement à lherbe. Lengraissement dure entre 9 et 14 mois suivant la période de sevrage et la pousse dherbe. Pierre Hinard, en Loire Atlantique, cherche plutôt à communiquer sur ses méthodes délevage en développant des circuits courts et longs avec un groupe déleveurs. Il est notamment possible de commander sa viande sur internet et dêtre livré à domicile. Ses vaches Salers sont engraissées à lherbe et avec des céréales produites sur la ferme ou localement. Le Civam de Gâtine, dans les Deux-Sèvres, a, lui, misé sur le croisement avec des races anglo-saxonnes plus précoces, ainsi que sur la vente directe ou en magasins de producteurs. Pour la valorisation de la viande, un projet de cahier des charges est en cours depuis 2016 (avec des animaux nourris exclusivement à lherbe). LADAR Civam, en Indre, a également misé sur la création dun cahier des charges basé sur un lien au territoire et sur lalimentation (autonomie fourragère totale).
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Finition majoritairement à l'herbe des bovins et ovins viandes en agriculture biologique : Compilation bibliographique
Le projet BioViandes Massif Central est un projet multi-partenaire ayant pour objectif le développement de filières de viandes bovines et ovines biologiques valorisant les ressources du Massif Central, particulièrement lherbe, tout en contribuant au développement de ce territoire. Dans le cadre de ce projet, ABioDoc a réalisé une extraction de sa base de données documentaire, la Biobase, sur la finition majoritairement à lherbe des ovins et des bovins en AB. Cette compilation bibliographique a pour objectif dapporter une vision générale des pratiques existantes. A cette fin, seuls les systèmes herbagers, voire tout à lherbe, ont été retenus ; ainsi que des documents connexes abordant des problématiques liées aux filières et à la recherche.
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Une finition vraiment à l'herbe
François D'ALTEROCHE, AuteurLa finition à l'herbe est peu coûteuse, présente un faible impact environnemental et est prisée en bio (faible disponibilité en céréales). Denis Alamome, animateur de la FRCivam Limousin, souligne les clés de réussite : - une bonne qualité de l'herbe ; - une durée de finition adaptée ; - une bonne capacité dingestion. Pour y arriver, le pâturage tournant dynamique est, daprès l'animateur, quasiment indispensable, tout comme l'échange dexpériences entre éleveurs. Ce dossier se poursuit par deux témoignages. Sur le GAEC de la Geneste, en Corrèze, 40 femelles, non bio, sont finies à lherbe chaque année. En Haute-Vienne, à Saint-Yrieix-la-Perche, Éric Belingard réalise une finition à lherbe en phase avec une conversion bio (avec 70 vêlages par an, entre le 15/08 et le 15/10). Ses premières vaches finies avec 100% dherbe ont été vendues cette année.
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L'INRA teste le croisement Angus-Salers
François D'ALTEROCHE, AuteurLInra de Laqueuille (Puy-de-Dôme) teste depuis deux ans le croisement Angus-Salers afin dengraisser des bouvillons et génisses bio avec une alimentation basée sur lherbe. Cette ferme expérimentale est 100 % en AB depuis mai 2018. LINRA a opté pour le croisement Angus-Salers afin de mettre à profit la précocité de lAngus et de produire des carcasses finies avec des animaux jeunes. Ainsi, en sinspirant de confrères suisses, le troupeau Salers déjà existant de Laqueuille a été croisé avec un taureau Angus. Les vêlages sont calés sur février à mars pour optimiser le pâturage. Les veaux ne sont pas complémentés et les mâles sont castrés trois semaines après leur naissance. En 2017, 36 animaux ont été engraissés dans lobjectif de les abattre entre 12 et 15 mois. Leur GMQ était de 1000 g (mâles et femelles confondus) et il devrait être de 1100 g en 2018. Toutefois, la finition a été plus longue que prévue et a duré six mois. Les bouvillons avaient un poids vif de 490 kg pour un poids de carcasse de 273 kg. Le rendement de 56 % est bien inférieur comparé à celui des témoins (des bouvillons Charolais). De plus, les bouvillons croisés nont pas obtenu un niveau de persillé supérieur à celui des Charolais. La conduite doit donc être améliorée et léquipe de chercheurs nexclut pas une finition, toujours en moins de deux ans, mais avec un second passage au pâturage.
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Valoriser des bovins bio à lherbe : une utopie ?
Marlène GAUTIER, AuteurLa gestion de lherbe en élevage bovin allaitant bio est un enjeu important pour réussir lengraissement. Différentes méthodes existent, dont celle du pâturage tournant. Simon Coste, agriculteur bio de Haute-Loire, fait part de son expérience : mise en place du pâturage tournant avec le calcul du chargement à lherbe total de lexploitation, exprimé en EVV (Equivalent Vache + Veau), répartition des surfaces entre fauche et pâture en respectant léquilibre des 50 % pour chacune, définition des paddocks, suivi du système avec lherbomètre. Léleveur détaille les intérêts du pâturage tournant (gain de temps, diminution du gaspillage, amélioration de la qualité de lherbe, comportement plus calme des animaux ). Il témoigne également de sa stratégie pour sadapter à la sécheresse et de celle quil envisage pour être plus résilient. Quelques repères sont ensuite donnés sur le pâturage tournant daprès Pascale Pelletier (Prairie Conseil).
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ADMM - 4 avril 2017 - journée d'échange sur agriculture économe et autonome sur le Massif Central
Une journée déchange sur lagriculture économe et autonome sur le Massif Central a été organisée par le réseau Agriculture Durable de Moyenne Montagne (ADMM). Les interventions sont visualisables au travers de 18 vidéos indépendantes. Elles démarrent par lintroduction de Cédric Deguillaume, agriculteur référent du projet ADMM, et de Xavier Coquil (INRA), enrichies par une intervention du CGET du Massif Central. Lore Blondel présente ensuite le projet ADMM « Identifier, accompagner et encourager ladoption des pratiques économes et autonomes pour des fermes productrices de valeur ajoutée sur le Massif Central » dont elle est la coordinatrice. Didier Gomes, animateur Civam, explique ce quest un système de production économe et autonome, avant que deux producteurs ne témoignent : Jean-Michel Favier, éleveur de bovins allaitants à Carlencas (34), et Christian Galtier, éleveur ovin en sud Aveyron. Pauline Garcia, installée dans le Cantal et spécialiste du comportement pour chevaux et vaches partage la table ronde « santé animale » avec Gilles Grosmond, vétérinaire. Dans la 9e vidéo, Maxime Vial, animateur Civam, reprend une étude sur le changement climatique sur le Massif Central, puis deux agriculteurs exposent ladaptation de leurs fermes au changement climatique. Le sujet de l'engraissement à l'herbe et de la qualité de la viande est illustré par un témoignage (Felix Dessu, éleveur de bovins Limousin) et une intervention de chercheuse (Brigitte Picard, INRA). Pour terminer, le lien entre l'ADMM et l'enseignement agricole est illustré par 2 témoignages denseignants de lycées et celui dune agricultrice. Au final, Cédric Deguillaume et Xavier Coquil apportent chacun leur conclusion sur cette journée.
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"Des bouchons de sainfoin pour engraisser mes bêtes de forme"
Cyrielle DELISLE, AuteurLe sainfoin est une légumineuse vivace, à haute valeur nutritionnelle, et à forte teneur tanique. Utilisé en alimentation bovine, il améliore lassimilation de la matière azotée et évite la météorisation, explique Pierre Gouttenoire, chef produits ruminants chez le Père François, marque nutrition animale de la Maison François Cholat. Au sein dune démarche collective, une filière de sainfoin s'est mise en place autour de la coopérative Sainfolia en amont (production de semences et de fourrages) et de la structure Multifolia en aval (commercialisation et recherche) située dans l'Aube. Cette dernière coordonne également la production dans les trois zones Champagne-Ardennes, Bourgogne et Périgord. Gilles Polette, éleveur à Oye en Saône-et-Loire, a introduit depuis plus dun an des granulés de sainfoin déshydraté dans le mash quil donne à ses bovins. Il observe une meilleure tombée de la viande et des améliorations au niveau de la couleur et du dépôt musculaire.
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Bovin viande biologique : Synthèse technique, économique et réglementaire
Ce document aborde les aspects réglementaires et techniques de la conduite d'élevage des bovins viande bio : - Les fondements de l'agriculture biologique ; - La production animale : - Les pratiques d'élevage (L'alimentation ; La finition ; Les conditions de logement et d'espace en plein-air ; La santé du troupeau) ; - La gestion des animaux (Identification des animaux ; Achat d'animaux ; Mixité ; Mixité avec des troupeaux non bio : la transhumance ; Le transport et l'abattage ; Les mutilations).
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Croisements allaitants-laitiers : Une étude sur l'intérêt de jeunes boeufs et génisses croisés
Cyrielle DELISLE, AuteurDans les élevages laitiers, certains éleveurs croisent leurs vaches Prim'Holstein avec des mâles de races à viande précoces (Limousin, Angus, Hereford). L'objectif est ensuite d'engraisser les jeunes bufs et génisses issus de ces croisements pour les abattre vers 13-15 mois. Face à l'émergence de cette pratique, Interbev Bretagne a mis en place des expérimentations, notamment pour mieux cerner la place de tels produits sur le marché de la viande bovine. Les résultats obtenus pour des veaux Limousins, Angus et Hereford sont en cours de comparaison ; une analyse organoleptique auprès des consommateurs a été réalisée ; et deux modalités d'itinéraires techniques ont été appliquées, avec des différences en termes de régime alimentaire. L'analyse des premiers résultats, sur les animaux croisés Limousin x Holstein, sont concluants. Globalement, les génisses sont plus légères mais mieux conformées que les mâles. Cet essai, réalisé sur la station expérimentale de Mauron, dans le Morbihan, n'est pas conduit en agriculture biologique.
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Le dossier : La finition au pâturage, une mode ou une pratique d'avenir ?
Lucie DELORME, Auteur ; Denis ALAMOME, AuteurCertains éleveurs bovins et ovins du réseau Agriculture durable de moyenne montagne (ADMM) ont fait le choix d'engraisser leurs animaux à l'herbe. Ce dossier revient sur cette pratique. La finition à l'herbe présente un avantage économique non négligeable sur la finition à l'auge, avec des coûts environ cinq fois inférieurs pour des performances proches (poids de carcasse et durée de finition). L'impact sur la qualité de la viande, sensorielle et nutritionnelle, a aussi été étudié. La viande des animaux finis à l'herbe présenterait de plus fortes teneurs en composés d'intérêt nutritionnel pour l'homme (acides gras polyinsaturés, meilleur rapport oméga 6/oméga 3). La réussite de cette pratique passe par une bonne gestion de la ressource herbagère, au pâturage notamment, et des lots d'animaux, comme en témoignent deux éleveurs en agriculture biologique (bovins dans le Puy-de-Dôme et ovins en Haute-Vienne).
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Earl Chaigneau-Davy : 50 ans de bio.
Mégane GUILLOU, AuteurA Saint-Hilaire des Losges, en Vendée, Pierre Chaigneau a repris, en 1993, lexploitation de son père, déjà conduite en bio depuis 1967. Il sagit dun système de polyculture-élevage de veaux sous la mère bio (race Limousine). Cet article présente lhistoire de la ferme, depuis linstallation de Pierre. Il explique lintérêt de la vente directe, ainsi que le système de pâturage et dengraissement des veaux de lait. Le fonctionnement de la ferme (chiffres clés, bâtiments, etc.) est présenté.
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Elevage Bovins viande : Résultats du troupeau allaitant biologique à la ferme expérimentale des Bordes
Julie PEYRAT, Auteur ; Rémi BROCHIER, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, située à Jeu-Les-Bois dans lIndre, est engagée en AB depuis 1998 sur une partie de son exploitation. Le système bio est centré sur la production de bufs et de génisses lourdes. Ce document dresse un bilan pluriannuel (depuis 1999 dans certains cas) de divers éléments : autonomie fourragère massique, itinéraire moyen de production des bufs, performances du troupeau (reproduction, engraissement ), conduite des génisses. Ce système naisseurengraisseur avec un troupeau de 23 vaches Limousines et leur suite a besoin, par an, de 110 TMS de fourrages et 250 quintaux de concentrés. Lobjectif est dêtre autonome au maximum, mais les données présentées montrent la difficulté croissante à y parvenir. Ainsi, lautonomie en fourrage nest pas toujours atteinte, et les teneurs en matière azotée des fourrages sont parfois faibles. Si le rendement des prairies semble quelque peu diminuer entre 2001 et 2016, cest surtout limpact des aléas climatiques qui explique cette situation qui amène à lachat régulier de fourrages et/ou de luzerne déshydratée. Par ailleurs, la production de concentrés est basée depuis 2007 exclusivement sur la culture de mélanges céréales-protéagineux récoltés en grains, les cultures en pur présentant trop de variabilité, voire de mauvais résultats. Lenjeu aujourdhui est de maintenir lautonomie sur le long terme et, pour cela, certains objectifs du système, par exemple en termes de conduite du troupeau, seront à revoir pour renforcer sa durabilité et ses performances.
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Engraissement des veaux et élevage des remontes d'engraissement : Alternatives à l'engraissement classique conformes aux besoins des veaux : Fiche technique 2017 - Edition Suisse
Anet SPENGLER NEFF, Auteur ; Manuela LERCH, Auteur ; Claudia SCHNEIDER, Auteur ; ET AL., Auteur | FRICK (Ackerstrasse 113, Case Postale 219, CH-5070, SUISSE) : FIBL (Institut de recherche de l'agriculture biologique) | 2017
Cette fiche technique présente le contexte suisse de l'engraissement des veaux en élevage conventionnel, puis bio, ainsi que les techniques liées à l'élevage et à l'engraissement (colostrum, logement, alimentation, santé animale...). Sept exploitations suisses sont ensuite étudiées : description de la ferme, choix retenus par l'éleveur pour l'engraissement des veaux (alimentation et santé animale, logement, pâture...), atouts et inconvénients du système.
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Engraisser des bovins au pâturage : et si la viande poussait dans nos prés ?
Lherbe, et plus particulièrement lherbe pâturée : idéale pour engraisser et produire de la viande ? Pour les éleveurs du Limousin qui témoignent dans ce dossier, la réponse est oui. A condition de bien adapter son chargement, dintégrer quil peut varier, que le potentiel des prairies soit bien pris en compte pour constituer le calendrier de pâturage ou de fauche et ainsi optimiser toutes les ressources, de bien construire les paddocks, d'aménager les points deau, ou encore de bien définir et conduire son pâturage tournant, la finition à lherbe présente de très nombreux avantages. Souple, avec moins de travail, des intrants très limités, ces systèmes savèrent être simples techniquement et très performants au niveau économique, le coût alimentaire étant très réduit. Garder un animal plus longtemps car il nest pas encore fini ne pose donc pas de problème. Les frais de santé sont aussi très limités. Même le comportement des animaux change, ces derniers se montrant plus dociles. La sélection génétique peut aussi contribuer à renforcer les qualités « herbagères » des animaux, via une meilleure capacité dingestion. La qualité des viandes produites est reconnue : bon persillé, de couleur rouge, elles se « tiennent » bien (ex : pas de perte deau). Basés sur léquilibre entre chargement et potentiel des prairies, ces systèmes permettent aussi dintégrer des marges de sécurité, notamment face aux aléas climatiques.
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"Faire perdurer lélevage à lherbe"
François D'ALTEROCHE, AuteurPatrick Veysset, économiste à lINRA de Theix, est convaincu de lintérêt de militer pour faire perdurer lélevage à lherbe. Ce type d'élevage permet notamment dentretenir et de faire vivre les territoires de montagne. Patrick Veysset considère qu'actuellement, les races bovines françaises ne sont plus adaptées pour produire des animaux finis uniquement avec de lherbe. Ainsi, une expérimentation a été mise en place à lINRA pour produire des animaux finis uniquement avec de lherbe avec un croisement de taureaux Angus sur vaches Salers. Pour ce chercheur, si les évolutions génétiques permettent davoir des animaux plus lourds, les taux de mortalité des veaux se sont en revanche dégradés dans le temps, nentraînant pas une meilleure efficience économique. De même, le constat est que lagrandissement des exploitations ne va pas dans le sens dune bonne efficience technique et, souvent, ne permet pas de conforter le revenu.
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Fermoscopie : Chez Mathieu Careil : Des Salers en Vendée !
Domitille POULIQUEN, AuteurInstallé en bio en GAEC avec son père et son oncle à La Réorthe, en Vendée, Mathieu Careil concrétise ses projets de mise en place dun système herbager pour son troupeau de vaches Salers. La ferme comportait déjà un atelier porcin naisseur-engraisseur, ainsi quun atelier de volailles de chair. Aujourdhui, leurs 172 ha de SAU comprennent deux rotations : une pour les céréales (dont les associations blé-féverole et triticale-pois) et une seconde pour les prairies (multi-espèces : fétuque, trèfle, RGA). Le cheptel de 50 vaches Salers et 2 taureaux est divisé en deux lots pour faciliter la gestion du pâturage et de la reproduction (le lot dautomne passe toute lannée en extérieur). 10 tonnes du mélange triticale-pois et tous les fourrages produits sont consacrés au troupeau bovin. Un cube en bois percé est utilisé pour diffuser des huiles essentielles en préventif de problèmes respiratoires. Les carcasses des jeunes bovins sont valorisées en steaks hachés à 5 % de matière grasse par Unebio (environ 20 JB/an). Mathieu continue de se former, il souhaite gagner en autonomie et bien finir ses animaux à lengraissement.
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Lettre Filières Viande n° 6
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; LETTRE FILIERES FNAB - VIANDE, AuteurLa Lettre Filières Viande n° 6 est composée des articles suivants : - La production de bufs en race allaitante ; - Parasitisme chez les petits ruminants : quelles réponses de nos confrères européens ? ; - Les Éleveurs Bio de France ; - Les substances à base de plantes et leur utilisation en santé animale : des évolutions réglementaires nécessaires et urgentes ! ; - PAC 2014-2020 : quels soutiens à la bio dans les élevages européens ?
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Portrait du mois : « Mon produit cest la viande »
Antoine BESNARD, AuteurInstallé depuis 2009 en Ille-et-Vilaine, Yann Pitois, éleveur en bovins viande biologiques fait continuellement évoluer son système. Il cherche à produire au maximum à lherbe et, pour cela, il adapte constamment son troupeau au potentiel de ses parcelles et non linverse. Ainsi, il a travaillé en parallèle à améliorer ses prairies et à changer de race, passant de blondes dAquitaine à des limousines (il teste maintenant lAngus). Avec lamélioration de ses prairies, il peut augmenter progressivement son troupeau, passant de 30-35 mères à 50 aujourdhui sur 56 ha, avec un chargement de 80 UGB pour 1.3 UTH. Cependant, si lherbe est essentielle dans ce système, valorisée via du pâturage dynamique, finir uniquement à lherbe semble néanmoins difficile pour cet éleveur. Aussi, il complémente, en produisant l'aliment au maximum sur son exploitation, en particulier du méteil céréales/féverole. Il valorise ses animaux en vente directe à la ferme, mais aussi via un magasin de producteurs ou encore en circuit long. Ses objectifs : trouver un associé et augmenter son troupeau, en cherchant toujours un équilibre entre potentiel du système et qualité de vie, notamment au niveau travail.
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Des repères pour l'engraissement des vaches bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné dAnjou, en élevage de Limousines bio, dans le Maine-et-Loire, a réalisé des essais, de 2000 à 2015, sur lengraissement de vaches. Les résultats ont été synthétisés. Jean-Paul Coutard, responsable de la ferme expérimentale, les présente. Tout dabord, de fortes hétérogénéités des performances ont été relevées dans un même essai, et entre les essais. Entre le début et la fin des essais, le poids carcasse et la durée dengraissement ont augmenté. Cependant, un constat a été fait : sur les 3 dernières années de lessai, la prise de poids en fin dengraissement a chuté malgré une augmentation des concentrés distribués, conséquence, selon le responsable, de la sélection importante sur le niveau de précocité des animaux, avec une augmentation de la croissance et du développement squelettique. Une prochaine étude devrait donc mettre en évidence lintérêt ou non de réaliser un engraissement limité à 130 jours afin dobtenir une meilleure marge sur coût alimentaire. Enfin, lintérêt de distribuer des fourrages de qualité pour obtenir un coût dengraissement limité est abordé. Un fourrage équilibré en PDI et UF permet de ne pas distribuer de complément azoté, réduisant le coût alimentaire. Le pH du rumen a été mesuré grâce à des bolus sur 10 vaches, alimentées avec un régime à très fort risque acidogène pour vérifier que la ration distribuée ne comporte des risques.
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Retour à la nature avec les bonnes vaches nourrices
Bernadette OEHEN, Auteur ; Claudia SCHNEIDER, Auteur ; Franziska HÄMMERLI, AuteurVu le prix de vente du lait biologique, lutiliser pour nourrir ses veaux peut sembler un non sens économique. Aussi nombre des veaux en élevage lait biologique sont vendus à quatre semaines en conventionnel pour être engraissées. Cet article, à travers notamment le cas de deux exploitations suisses, présente une alternative à ce système : le recours à des vaches nourrices. Premier avantage : cela limite le travail de nourrissage des veaux qui se débrouillent seuls avec leur mère dadoption qui peut ainsi nourrir deux veaux. De plus, le fait quune vache nourrice de race laitière puisse nourrir deux veaux peut être la solution pour produire plus danimaux engraissés. Bertha Mlosch et René Rickenbacher ont même fait le choix darrêter la vente de lait pour produire de la viande, sans changer le troupeau, et avec lachat de veaux auprès dautres fermes afin de produire plus danimaux, grâce au recours aux vaches nourrices. Dans la deuxième ferme, en plus des veaux issus de leur troupeau de 25 vaches, les Grieder achètent 10 à 15 jeunes veaux par an et produisent ainsi 23 bovins dengraissement vendus en filière longue et une quinzaine danimaux dédiés à la vente directe, pour moitié des veaux et pour lautre moitié des bufs de deux ans.
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Et si on engraissait à l'herbe... Résumé du dossier de l'ADAPA
Mégane GUILLOU, AuteurDans son dossier « Engraisser des bovins au pâturage : et si la viande poussait dans nos prés ? », lADAPA présente quelques points clés de lengraissement à lherbe. Ils s'articulent autour de : - la valorisation de lherbe au bon stade (articulation des parcelles dans la chaîne de pâturage) ; - de l'adaptation de la conduite du troupeau (date de vêlage et période d'engraissement au pâturage) ; - du choix de son système (chargement sur lexploitation, type danimaux finis). Concernant la commercialisation, les circuits courts sont généralement intéressants et moins compliqués que les filières longues, où il nexiste quasiment pas de plus-value sur le prix dachat liée à lalimentation à lherbe. Ces viandes présentent cependant des qualités organoleptiques et nutritionnelles intéressantes (gras persillé, oméga 3). Différents travaux montrent les performances techniques et économiques de la finition à lherbe : à poids de carcasse proche, le prix de la ration serait jusquà 5 fois moins cher. En Haute-Vienne, Eric Belingrad a comparé 2 lots de réforme : même avec des animaux finis à lherbe qui sont moins lourds que ceux à lauge, le bilan sur la marge reste gagnant (2,1 /kg pour la finition à l'herbe, contre 1,8 /kg de marge moyenne/kg vif produit).
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Dossier : Agriculture biologique : Les filières bio cherchent des producteurs en Auvergne
Régine TENDILLE, Auteur ; Anne HAEGELIN, Auteur ; Célia DUPETIT, Auteur ; ET AL., AuteurL'AB se développe en Auvergne, aussi bien en termes de conversions dagriculteurs que de développement de filières bio en lien avec une demande croissante en produits bio des consommateurs. Les filières bio cherchent donc de nouveaux producteurs dans cette région malgré la vague de conversions en cours (130 nouveaux producteurs auvergnats se sont engagés dans une conversion en 2015). Cest ce que montrent les divers témoignages dagriculteurs et dacteurs de laval repris dans ce dossier. Cette dynamique concerne aussi bien lélevage que les grandes cultures. Ainsi, en bovins lait, les deux principales laiteries qui collectent sur lAuvergne cherchent de nouveaux producteurs et, en bovins viande, les opérateurs sont en demande danimaux finis (à noter que pour cette production, laide au maintien à lAB est conditionnée en Auvergne au fait que plus de 50 % de la production soit valorisée en bio). En ovins viande, la demande est aussi forte et les abatteurs recherchent des agneaux toute lannée en quantité et de qualité suffisante. En grandes cultures, les transformateurs bio auvergnats privilégient au maximum un approvisionnement local, doù une forte demande. Ainsi, on estime que les besoins supplémentaires en céréales bio auvergnates se chiffraient à 9 500 tonnes en 2015. Dans un tel contexte, les acteurs du conseil sont en ordre de bataille pour accompagner les agriculteurs. Le Pôle de conversion Bio Auvergne, qui regroupe les acteurs du développement de la bio, sur la région, propose un parcours d'accompagnement pour tous les agriculteurs intéressés.
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Dossier : Elevage bovin allaitant
C. BOUCHER, Auteur ; Marie-Cécile SEIGLE-BUYAT, Auteur ; Camille PEYRACHE, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier, à travers des témoignages de conseillers, dacteurs de laval ou dagriculteurs, aborde les facteurs clés à retenir sur lélevage bovin allaitant bio. Ce dernier est une production en développement (+ 15 % du nombre des abattages entre 2013 et 2014), en lien avec une demande croissante en viande bio de la part du consommateur. Si les perspectives sont bonnes, léleveur doit néanmoins veiller à bien mûrir son projet, par exemple au moment de la conversion. En Rhône-Alpes, pour aider les nouveaux éleveurs bio, les acteurs du développement peuvent apporter le conseil nécessaire, notamment à travers le diagnostic de conversion. La question de lautonomie alimentaire est aussi fondamentale, en lien avec la recherche dune bonne valorisation de la ressource fourragère. Ceci est particulièrement important du fait dun autre enjeu majeur pour cette production : la finition. En effet, pour aller au bout de la démarche bio, mais aussi améliorer ses revenus, la finition dun maximum danimaux en bio est un plus, à condition de produire des animaux finis de qualité, répondant aux besoins de la filière, avec une bonne autonomie de lexploitation. Diverses options soffrent à léleveur : finition des vaches de réforme, veaux rosés, bufs, circuit court, circuit long. Les témoignages repris ici illustrent cette diversité, mais soulignent aussi limportance danticiper, notamment en filière longue. Ainsi, avant même la fin de sa conversion, il faut avoir préparé sa commercialisation. De même, des acteurs de laval, notamment à travers des primes, incitent les producteurs à anticiper sur la sortie de leurs animaux, le tout pour permettre un développement harmonieux de la filière.
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Dossier : La filière bio accélère son développement
Sophie BOURGEOIS, Auteur ; Virginie QUARTIER, Auteur ; François D'ALTEROCHE, AuteurLélevage bovin a vu, et voit encore aujourdhui, une importante vague de conversions en AB, en bovin allaitant dès 2014 et en bovin lait surtout depuis fin 2015, en lien notamment avec la crise en conventionnel et des prix de vente en AB attractifs. Les filières sont donc en ordre de bataille pour accueillir et permettre une bonne valorisation des fruits de ces conversions, dautant plus que le marché est au vert avec une demande croissante en viande bio de la part du consommateur. Mais, pour poursuivre une bonne structuration des filières, permettant une bonne valorisation en AB de tous les bovins bio aujourdhui et à lavenir, il faut veiller à certains points. Ainsi, les agriculteurs ayant un projet de conversion doivent très vite réfléchir à la valorisation de leur viande bio et, de façon générale, les éleveurs doivent sinvestir dans le développement des filières. Ces dernières demandent un approvisionnement régulier en viande de qualité, doù limportance de la planification ou encore de la contractualisation. Autre enjeu majeur : la finition de la voie mâle. Il ny a pas de marché pour de la viande bio maigre. Les opérateurs travaillent donc à développer les marchés pour le veau rosé clair (par exemple, pour les GMS ou les boucheries), le veau rosé (en particulier pour la restauration collective) ou encore les bufs. Pour ces derniers, le défi est de gagner en précocité pour abaisser lâge dabattage à moins de 3 ans. De plus, le prix élevé des céréales en AB fait que la finition à lherbe est aussi un objectif important. Ceci amène à sinterroger sur les critères de sélection en race à viande ou encore sur lintérêt dintroduire des races précoces, valorisant mieux lherbe, comme lAngus.
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EARL Moreau : objectif zéro concentrés, transition vers un système économe tout herbe
Thibaut SCHELSTRAETE, AuteurYoann a repris l'exploitation en 2011, à la Guyonnière (85), au départ à la retraite de son père. La ferme comptait alors un troupeau bovin naisseur de 110 têtes et 42 vêlages, complété par un atelier volaille. Aujourdhui, il gère avec sa mère un troupeau de 130 têtes pour 48 vêlages et développe la finition. Son objectif est de tout engraisser (voies mâle et femelle) à lherbe, tout en augmentant le troupeau. Pour ce faire, il sest formé au pâturage tournant dynamique. Après avoir redimensionné ses paddocks, acheté le matériel nécessaire pour faciliter le travail de gestion de la pâture (clôtures araignées, quad, réseau deau pour plus de points dabreuvement ), il pratique, avec beaucoup de satisfaction, ce type de pâturage sur 44 hectares. Il travaille aussi à améliorer ses prairies, avec une place plus grande accordée aux prairies à flore variée, avec par exemple de la chicorée.
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Evaluation environnementale de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou (49) : viande bovine et cultures en agriculture biologique
H. CHAMBAUT, Auteur ; JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Environnement). La ferme expérimentale de Thorigné dAnjou (Maine-et-Loire / 49) est conduite en élevage bovin allaitant biologique, naisseur engraisseur de bufs limousins, en polyculture élevage. Elle présente de très bonnes performances environnementales comme le montre ce document qui reprend les résultats de lévaluation environnementale de cette ferme par lInstitut de lÉlevage et la Chambre dAgriculture, en menant une évaluation sur 5 ans suivant une démarche de type "analyse du cycle de vie". Ces bons résultats sont possibles grâce à la bonne autonomie du système alimentaire, mais aussi énergétique, avec lutilisation de panneaux solaires, ainsi que grâce à la productivité du troupeau.
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Finition des vaches allaitantes Limousines conduites en agriculture biologique
JP. COUTARD, Auteur ; J. FORTIN, Auteur ; E. JOUANNIN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Alimentation). La finition des vaches Limousines en utilisant des ressources produites sur lexploitation a été étudiée sur la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou conduite en agriculture biologique. Une base de données de 356 femelles et 14 essais alimentaires en lots ont été analysés séparément. Les caractéristiques des vaches et leurs performances sont très hétérogènes avec un gain de poids moyen journalier modéré (878 ± 354 g/jour). Létat corporel, lâge des vaches, leur potentiel génétique, la durée de finition et le régime utilisé expliquent une part de cette variabilité : la note détat corporel initiale a une incidence majeure sur les durées de finition ; les croissances chutent en fin de finition ; laptitude à la finition diminue sur les vaches âgées de plus de 6 ans. Sur la période détude, les poids de carcasse produits et les durées de finition ont fortement augmenté, et létat corporel initial a diminué (+ 60 jours et + 46 kg carcasse). Cela amène des interrogations sur lévolution génétique de la précocité des vaches Limousines et sur les niveaux de finition à préconiser. Cette synthèse a néanmoins permis didentifier des solutions satisfaisantes, permettant de diffuser des recommandations à la profession. La valorisation de lanimal, dans la filière viande biologique, permise par une finition maîtrisée, reste supérieure aux coûts engendrés.
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Valoriser ses bovins viande dans les filières en bio
Ce document donne des éléments sur le marché de la viande bio en France, létat de la filière et les différents opérateurs intervenant dans cette filière en Auvergne. Il rappelle les modalités de classement des carcasses (conformation, état dengraissement et couleur) et la façon dont sont définis les prix carcasses. Les résultats de létude veau bio Auvergne sont également présentés.
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La viande bio pour la transformation est très recherchée. Deux possibilités.
Eric MEILI, Auteur ; Franz J. STEINER, AuteurEn Suisse, pour répondre à la demande en viande biologique importante, deux possibilités sont étudiées avec leurs plus et leurs moins : lengraissement de vaches de réforme ou encore la production de bufs issus des veaux mâles de vaches laitières. Lengraissement de vaches de réforme (toutes races) peut être un débouché pour les vaches issues de son élevage ou encore un éleveur peut se spécialiser dans la finition de tels animaux (avec alors achat danimaux à engraisser). Lengraissement de vieilles vaches demande du doigté et lanimal doit être en bonne santé. Mais les prix actuels sont bons et lengraissement peut se faire sans concentrés, à partir de fourrages de qualité. Lengraissement de bufs à partir de veaux mâles bio issus de races laitières (sauf les races laitières "extrêmes") est aussi en développement. Facile, les animaux étant peu exigeants côté alimentation, cela peut être un moyen de valoriser tous ses animaux en bio si on est en production laitière. Ceci peut être aussi intéressant pour des fermes en grandes cultures sans bétail, car cela permet de valoriser les fourrages produits dans les rotations, dapporter du fumier, de créer un nouveau produit à valoriser très demandé, voire dans certains cas, de bénéficier daides.
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Agriculture biologique : Des clés pour finir les femelles
Cyrielle DELISLE, AuteurÀ la ferme expérimentale bio de Thorigné d'Anjou, les résultats concernant la finition des vaches (moins de 4 ans à plus de 9 ans) de l'exploitation entre 2000 et 2014 ont été étudiés afin de mieux cerner les facteurs influençant la finition des femelles (âge à l'abattage, note d'état corporel initiale, poids initial, rations...). Il apparaît que l'effet de l'âge est très important sur les performances d'engraissement. L'état corporel initial influence essentiellement les durées d'engraissement et le gain de poids vif. Le poids initial va jouer, quant à lui, sur la durée d'engraissement et sur le poids carcasse. Enfin, un niveau d'apport protéique plus élevé entraîne un meilleur GMQ, mais ne joue pas sur la durée d'engraissement. Julien Fortin, de la ferme, recommande ici des rations 100 PDI/UF. Deux témoignages d'éleveurs bio complètent cet article.
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L'agriculture biologique en viande bovine : Pays de la Loire - Deux-Sèvres
Baptiste BUCZINSKI, Auteur ; Hubert FILATRE, Auteur ; Bertrand GALISSON, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2015Ce dossier comporte un document de 4 pages (présentant notamment les principaux chiffres en bovins viande bio en Pays de la Loire - Deux-Sèvres et en France, la réglementation en élevage bovin viande bio et les aides publiques à l'AB en 2015), ainsi que 4 fiches : - Une conversion réussie en viande bovine ; - Naisseur en agriculture biologique ; - Naisseur engraisseur veaux de lait sous la mère en agriculture biologique ; - Produire des bufs en agriculture biologique.
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Caractérisation de l'engraissement des mâles dans les élevages bovins allaitants biologiques d'Auvergne
Bien qu'en élevage bovin viande biologique il n'y ait pas de débouchés pour les animaux maigres, ces derniers sont peu nombreux à être engraissés. Ainsi, 70 % des mâles ne sont pas valorisés dans la filière biologique. Pourtant, la demande pour des bovins bio engraissés existe. L'étude qui fait l'objet de ce mémoire d'ingénieur agronome s'est penchée sur la filière auvergnate, à travers une enquête sur quinze élevages de la région qui valorisent leurs animaux dans la filière bio. Des metteurs en marché ont également été rencontrés. L'objectif était d'apporter des éléments techniques et économiques sur l'engraissement des mâles dans les élevages bovins allaitants bio d'Auvergne, en vue de développer l'engraissement. Différentes stratégies de valorisation (100 % veaux, 80 % bufs, 70 % veaux + 30 % gros bovins), associées à des profils d'élevages différents, ont pu être mises en évidence.
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L'élevage du boeuf en agriculture biologique
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "L'élevage du buf en agriculture biologique" et traite des points suivants : - La production de bufs de race allaitante en agriculture biologique ; - La position de la filière ; - La conduite technique : Le choix des mâles ; La castration ; La conduite technique ; Repères de croissance des bufs nés en automne ; Repères de croissance des bufs nés au printemps ; - Courbe de croissance bufs nés au printemps ; - Courbe de croissance bufs nés en automne.
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Engraissement à l'herbe : Des solutions pour optimiser le pâturage
Jean-Marie MAZENC, AuteurUne bonne utilisation de l'herbe au pâturage pour engraisser des gros bovins (bufs de 3 ans et génisses) favorise des systèmes d'élevages économiquement et écologiquement performants, tout en répondant aux besoins de la filière. Plusieurs techniques de pâturage peuvent être mobilisées : pâturage libre, au fil, ou encore tournant avec paddocks. Cet article présente, de façon synthétique, les grands repères à avoir pour gérer son pâturage : hauteur d'herbe à l'entrée ou en sortie sur une parcelle, la surface des paddocks selon le type d'animaux et les conditions pédo-climatiques, le déprimage. Par exemple, il faut entrer sur un paddock quand la hauteur d'herbe se situe entre 15 et 18 cm et en sortir avant que la gaine des graminées ne soit broutée (5-6 cm) ou encore faucher une parcelle si sa hauteur d'herbe dépasse 25 cm.
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Étude de la filière viande bovine biologique en Auvergne
Réalisé suite à un stage à la Chambre régionale d'agriculture d'Auvergne, dans le cadre de la licence professionnelle "Agriculture Biologique Conseil et Développement", ce mémoire dresse tout dabord un état des lieux de la filière viande bovine bio en Auvergne, dans le but dappréhender les leviers pour la développer. Des enquêtes auprès déleveurs, de collecteurs, dabatteurs et de metteurs en marché ont révélé un fort potentiel de développement des élevages auvergnats. Une grande partie des jeunes bovins mâles est en effet valorisée dans le circuit conventionnel (86 %). Le principal frein à lengraissement est une autonomie alimentaire insuffisante des élevages. Lassurance dun débouché pour les animaux gras est identifiée comme levier principal par les éleveurs eux-mêmes. Le besoin daccompagnement pour diminuer les coûts alimentaires est pointé comme une condition indispensable pour mettre en uvre ce changement.
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La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurMise en place en 1998, à l'initiative de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire, la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou est consacrée, depuis sa création, à des travaux de recherche sur l'autonomie alimentaire des élevages de ruminants et sur la production de viande bovine biologique. La ferme, ses objectifs, ses moyens, et les recherches qui y sont conduites, sont présentés dans cet article.
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GAEC Dury MD : Michèle & Didier Dury, éleveurs bio de bovins allaitants Charolais
Cette fermoscopie est consacrée à l'exploitation de Michèle et Didier Dury, éleveurs de bovins bio allaitants à Dompierre-sur-Besbre (03), et certifiée bio depuis 2007. Ils valorisent tous leurs animaux dans la filière viande bio, en les vendant en filière longue à la SICABA sous le signe de qualité "Coeur de terroir", depuis 2014. Didier et Michèle ont commencé à engraisser leurs bovins lorsqu'ils sont passés en bio. Ils ont alors diminué le nombre de vaches d'un tiers et commencé l'enrubannage d'herbe, plus riche que le foin, explique l'éleveur. Il estime qu'aujourd'hui ils ont atteint une forme d'équilibre. La conduite technique des bufs est présentée.
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Litière : La dolomie, une alternative à la paille
Cyrielle DELISLE, AuteurLa dolomie, sable dolomitique calco-magnésien, est connue pour ses qualités d'amendement calco-magnésien pour les sols. Mais, de par sa granulosité, elle est très absorbante et certains éleveurs, notamment en bovins, l'utilisent comme alternative à la paille pour la litière. Même si, par temps humide, sa capacité d'absorption est altérée (problème limité en bâtiment bien aéré), la dolomie, utilisée seule en couche de 10 à 13 cm ou en combinaison avec de la paille, offre divers avantages : bonne absorption des liquides, de l'ammoniac et des odeurs, moins de poussières, température plus fraîche, moins de mouches présentes, moins de paille consommée et temps de travail réduit. L'économie par rapport à la paille n'est pas des plus importantes. Mais, atout supplémentaire, la dolomie utilisée ainsi permet de combiner paillage et amendement calcique, riche en magnésium, à un coût réduit, d'autant plus que son épandage est aisé avec un épandeur à hérissons verticaux et table d'épandage.
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Un nouveau "contrat boeuf" à UNEBIO pour la valorisation des mâles en bio
FEUILLE DE CHOU BIO (LA), AuteurL'engraissement des mâles est une piste pour assurer une valorisation des broutards bio qui partent dans le circuit conventionnel. C'est pourquoi l'Union des éleveurs bio (UNEBIO) a lancé un "contrat boeuf", début 2015, visant à garantir une valorisation des bufs contractualisés 100% en bio, et une plus-value de 0.10 / kg pour les bufs qui répondront à un ensemble défini de critères qualitatifs au moment de l'abattage. Le contrat est établi entre l'éleveur et la société UNEBIO.
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Thorigné d'Anjou : ferme expérimentale AB spécialisée en ruminants
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurLa ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou, mise en place en 1998, à l'initiative de la Chambre d'agriculture du Maine-et-Loire, est conduite entièrement en agriculture biologique. Ses 137 hectares de SAU et les 115 UGB de son troupeau de bovins allaitants (race Limousine) participent activement à la recherche en AB, et au transfert des connaissances ainsi produites. Du côté des productions végétales, l'assolement compte surtout des surfaces fourragères, avec quatre axes de recherche : - les prairies à flore variée ; - les associations céréales-protéagineux récoltées en grain et en fourrages ; - l'implantation de prairies sous couverts d'associations céréales-protéagineux semées à l'automne ; - les légumineuses de fauche. Du côté du troupeau, les expérimentations portent sur : - l'alimentation hivernale du couple mère-veau conduit en vêlage d'automne ; - la conduite du couple mère-veau en pâturage tournant ; - la production de bufs de 30-32 mois ; - la maîtrise de la finition des femelles ; - le rythme de croissance des génisses destinées à un vêlage à 30 mois.
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Viande bovine : La filière bio en manque d'animaux engraissés
Célia DUPETIT, AuteurL'Auvergne est le troisième bassin allaitant bio de France, avec un cheptel de 9 978 vaches allaitantes (2 % du cheptel régional). Cela ne suffit pas à répondre à la demande. Trois opérateurs principaux mettent en marché 95 % des bêtes valorisées en AB en Auvergne, dont Sicaba et Unebio, qui déclarent être en pénurie d'animaux engraissés. Ils demandent une meilleure planification des animaux et plus de régularité dans l'approvisionnement en bovins. D'un autre côté, les éleveurs se disent prêts à engraisser leurs animaux si les débouchés sont mieux sécurisés et mieux rémunérés. Actuellement en cours, un travail sur la filière bovine conventionnelle et bio en Auvergne devrait permettre, si le plan sur le développement de l'engraissement voit le jour, d'aider les éleveurs à engraisser. Au niveau de l'appui technique, la chambre d'agriculture de l'Allier effectue un travail d'acquisition de références en production biologique de viande bovine, en partenariat avec les autres chambres d'agriculture de la région, Allier Bio et le GRAB.
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Durabilité : Le Boeuf de Pâturage Bio est au top
Adrian KREBS, AuteurEn Suisse, un projet du FiBL a comparé la durabilité du Buf de Pâturage Bio avec le buf du label PI (Migros TerraSuisse) et avec l'engraissement conventionnel. Les résultats, présentés dans l'article, montrent que c'est l'engraissement biologique qui réussit le mieux quand on tient compte de tous les facteurs analysés. Or, la nouvelle politique agricole soumet ce système de production à une forte pression économique.
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Elevage : Progression en 2013 des revenus bovins viande en agriculture biologique
Pascal BISSON, AuteurUne vingtaine d'élevages en bovins allaitants biologiques sont suivis dans les Deux-Sèvres (79). Ces systèmes peuvent être classés en naisseurs producteurs de broutards, en naisseurs engraisseurs de veaux et naisseurs engraisseurs de bufs. Pour les deux premiers, des cas-types ont même été décrits. Cet article reprend les principales caractéristiques de ces systèmes (en particulier celles des deux cas-types) et ce qui est à noter en termes de revenu. En 2013, les systèmes naisseurs bio sur ce département, très économes en charges, ont vu globalement leur revenu croître (cas-type : 22 550 euros de résultat en 2013 contre 19 300 en 2012) en lien avec, notamment, une augmentation du prix de vente des femelles. Le système Veaux sous la mère a vu aussi une progression de son résultat (+ 1 300 euros entre 2012 et 2013), mais dégage moins de revenu que le précédent système.
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Elever des veaux bio : Bien-être, confort et observation
Frédéric RIPOCHE, AuteurDenis Fric, vétérinaire homéopathe et membre du GIE Zone Verte, apporte, dans cette interview, des éléments sur l'élevage biologique de veaux de lait et de veaux rosés issus de vaches allaitantes. Abattus autour de 5 mois, les premiers sont nourris au lait de tétée (complété parfois avec des vaches laitières nourrices), et donnent une viande claire. Les seconds, quant à eux, sont abattus entre 6 et 8 mois. Elevés aussi sous la mère, la tétée est complémentée par un concentré de céréales, ce qui donne une viande rosée. Ainsi, les pratiques alimentaires sont particulièrement importantes dans ces élevages, aussi bien en ce qui concerne le veau que les mères et nourrices, dont la qualité du lait impacte le développement et la santé des veaux. Autres points d'attention : le bien-être et le confort des animaux. Une observation rigoureuse permet généralement d'identifier un déséquilibre, comme une carence. Trois éleveurs témoignent concernant leurs élevages de veaux de lait et de veaux rosés.
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Engraisser et valoriser ses bovins mâles dans la filière viande bio
Guillaume LE JAL, Auteur ; Aurèle DE PREAUMONT, Auteur ; Blandine MASSOT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2014De nombreux veaux mâles produits dans les structures allaitantes biologiques ne sont pas valorisés dans la filière biologique et poursuivent leur carrière et leur finition en circuit conventionnel. Cette situation constitue une perte de "matière première", alors même que la consommation de viande bovine biologique continue de se développer et que l'offre peine parfois à couvrir les besoins croissants. Par ailleurs, elle laisse aux éleveurs un sentiment de travail inachevé, souvent évoqué. Fort de ce constat, UNEBIO et ses partenaires ont entrepris d'étudier les différentes voies de finition des mâles biologiques. Du veau au buf en passant par le "Baron bio" dont les schémas techniques ont été construits dans ce projet, cette étude présente les différentes possibilités qui s'offrent aux éleveurs. De l'approche technique, à la valorisation des carcasses et l'analyse des qualités de viande, en passant par l'évaluation de l'intérêt économique des différentes stratégies, elle apporte aux éleveurs les conseils et les éclairages nécessaires pour optimiser la finition de leurs mâles en circuit biologique.
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État des lieux de la filière viande bovine biologique en Auvergne : Synthèse des résultats de lenquête CRAA, 2014 (Chiffres 2013)
La Chambre régionale d'agriculture d'Auvergne a réalisé, en 2013, une enquête auprès de 327 éleveurs de bovins bio de sa région. Les objectifs : caractériser la filière, quantifier le potentiel de production, et identifier les freins et leviers à l'engraissement, dans un contexte de sous-approvisionnement pour le marché. Après une caractérisation de l'échantillon, comprenant des élevages allaitants mais aussi laitiers, les taux de valorisation en bio des animaux, les circuits de valorisation, les principaux collecteurs sont détaillés. Un focus sur l'engraissement est présenté et les caractéristiques des élevages allaitants sont décrites.
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Filière viande bio : des pistes pour développer l'engraissement des bufs
Samuel DELOBBE, Auteur ; Julia SICARD, AuteurLe Centre des Groupements des Agrobiologistes de Lorraine et Unebio ont organisé deux journées d'échanges sur le thème de l'engraissement des bovins. Alors que les abattages de bovins biologiques augmentent au niveau national, les conversions stagnent en région Lorraine. Si l'engraissement des jeunes bovins en bio n'est pas envisageable actuellement à grande échelle à cause des coûts de production, l'élevage de bufs est une solution envisageable. Du reste, et toutes races confondues, l'engraissement de 50 % des broutards d'une exploitation bio permet toujours une meilleure valorisation comparé aux naisseurs. Cependant, engraisser 100 % des broutards ne s'avère rentable qu'en charolais ou en croisé. Dans le cas des limousines, le cours élevé du broutard ne justifie pas l'engraissement de plus de 50 % des effectifs.
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Intérêt technico-économique de l'engraissement des mâles à l'aide de simulations dans le contexte de la nouvelle PAC - Sommet de l'élevage Septembre 2014
Matthieu COUFFIGNAL, Auteur ; Christèle PINEAU, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur | PARIS Cedex 12 (Maison Nationale des Eleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2014Une simulation a permis d'étudier, en élevage bovin allaitant bio, différentes possibilités d'engraisser les animaux mâles, dans le contexte de la nouvelle PAC. Deux systèmes étaient visés : polyculture-élevage et tout herbe. Les simulations du système initial intègrent une modulation de la taille du troupeau, la réduction des ventes en maigre et l'engraissement des mâles dans des proportions variables (en veaux, barons, bufs). En système de polyculture-élevage, les hypothèses qui maximisent la surface en culture de vente sont souvent les plus intéressantes, mais celles qui valorisent le broutard en veau sous la mère sont économiquement plus favorables. En système tout herbe, l'engraissement est économiquement favorable (veaux sous la mère, bufs), mais principalement en conservant le même nombre de vaches.
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Journée filière bovin viande en région Centre : Comment allier engraissement et autonomie alimentaire ?
Annie RIGAULT, AuteurEn avril 2014, une journée filière bovins viande biologiques a été organisée dans l'Indre sur le thème de l'autonomie et de l'engraissement. A cette occasion, les résultats de la ferme expérimentale des Bordes ont été présentés. Cette exploitation produit notamment des bufs limousins depuis de nombreuses années. L'autonomie alimentaire maximale est la clé des bons résultats obtenus (autonomie fourragère à 100 % et autonomie en concentrés à 85 %). Les bufs produits, de bonne qualité, valorisent au maximum l'herbe, les deux tiers de leur poids étant obtenus à partir de cette ressource alimentaire grâce à un itinéraire technique bien maîtrisé. En 2014, la ferme expérimentale des Bordes a lancé une nouvelle expérimentation : produire les bufs en AB de 30 mois et non de 36 mois, tout en diminuant le chargement. Cela demande un itinéraire technique exigeant et une croissance sous la mère élevée. Les premiers résultats sont conformes aux prévisions.
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Luzerne enrubannée en complément du blé pour l'engraissement des jeunes bovins
Alain GUILLAUME, Auteur ; Daniel LE PICHON, Auteur ; Didier BASTIEN, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). L'autonomie protéique est un enjeu de la pérennité des élevages bovins viande en production de jeunes bovins. Trois essais ont été réalisés en Bretagne, qui ont permis d'évaluer l'intérêt de l'apport de luzerne enrubannée comme seul complément azoté dans une ration à base de blé. Pour les races Limousine et Charolaise, les rations avec luzerne ou soja sont comparées grâce aux critères techniques classiques tels que le Gain moyen quotidien, le poids vif en fin d'engraissement, les critères de qualité de carcasse, la consommation journalière d'aliments, ainsi que leurs caractéristiques nutritionnelles. Les résultats montrent que les performances d'engraissement issues des rations à base de luzerne et de tourteau de soja sont comparables, avec des caractéristiques de carcasses identiques.
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Plusieurs options à étudier pour engraisser davantage de mâles bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurActuellement, 70 % des mâles issus des élevages bovins allaitants biologiques sont valorisés en conventionnel. Vendre des mâles finis biologiques représente une diversification, telle que la finition des veaux sous la mère ou les barons qui sont des mâles non castrés de 12 à 16 mois et de 280 à 330 kg de carcasse. Les simulations montrent qu'il est possible d'améliorer l'EBE avec ces deux produits car peu de charges supplémentaires sont ainsi générées. En revanche, l'engraissement de bufs n'est pas toujours aussi rentable (d'autant plus que les aides spécifiques à cette catégorie ont disparu), mais cela peut participer à la valorisation des surfaces éloignées de l'exploitation, et peut également faire progresser l'efficacité économique du système.
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"Producteurs de bovins bio, pourquoi pas vous ?" : Une journée filière organisée par Bio Centre
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurLa journée filière Bovins biologiques, co-organisée par Bio Centre, en avril 2014, a été l'occasion pour les acteurs de cette filière de se réunir, mais aussi pour les éleveurs conventionnels de trouver des réponses à leurs questions sur une éventuelle conversion. Cette année, c'est l'Earl Le Métrot, en bio depuis 2012, qui a accueilli les participants. Véronique et Guy Pénin, les deux éleveurs, ont ainsi pu témoigner de leur conversion réussie à travers la présentation d'un comparatif économique avant/après conversion. Alors que les charges opérationnelles ont baissé, le produit a augmenté, notamment grâce à une conjoncture favorable sur la campagne 2012/2013. La journée s'est poursuivie par des échanges sur la gestion alimentaire, appuyés par des résultats d'essais menés sur la ferme expérimentale des Bordes, sur la culture du soja, et par un débat entre producteurs et opérateurs autour d'une table ronde. La question des prix a également été abordée.
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Rationnement des bovins allaitants biologiques
AGROBIO POITOU-CHARENTES, AuteurEn quatre pages très synthétiques, avec des tableaux détaillés distinguant systèmes avec ou sans luzerne, sont présentées des rations pour l'alimentation de bovins allaitants en élevages biologiques en région Poitou-Charentes. Ainsi, par exemple, sont considérés les cas des femelles en lactation ou encore des animaux en finition (génisses, femelles de réforme, bufs ). Ce guide pratique s'accompagne de rappels sur le cahier des charges, de conseils sur la transition alimentaire ou sur les règles à respecter pour la distribution alimentaire.
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Recherches concernant la production de viande bovine biologique sur la Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou ; Produire et utiliser de la luzerne en production de viande bovine biologique
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Julien FORTIN, AuteurCet article présente la ferme expérimentale et les principaux résultats des recherches récentes : - L'évaluation économique des barons (mâles non castrés abattus à 13 ou 15 mois) jusqu'au calcul du résultat courant ; - Des essais sur la croissance compensatrice ; - Les performances des rations contenant de l'ensilage d'associations céréales+protéagineux pour la finition des femelles ; - L'utilisation de la luzerne sur sols acides (pH 5,4) qui doit s'accompagner d'inoculation et de chaulage. Les programmes de recherche en cours sont également présentés.
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Répondre à la demande du marché de la viande bovine bio par la production d'animaux finis
Florence CHANUT, AuteurLe nombre de vaches allaitantes certifiées bio a augmenté de 17 % dans le Limousin entre 2009 et 2012. Quant au marché national, il augmente d'environ 10 % par an. Or la filière a des difficultés pour répondre à la croissance de la demande. En Limousin, 55 % des ventes sont des broutards ; or 88 % d'entre eux sont commercialisés en conventionnel car l'écart de prix bio/conventionnel est faible, voire inexistant, depuis 2012 pour les animaux non engraissés. Produire des animaux finis permet d'améliorer la valorisation. Un éleveur corrézien bio (EARL Sardenne-Vigroux) en autonomie alimentaire témoigne de ses ventes d'animaux gras, avec des prix indicatifs et des poids de carcasse. L'article indique les coordonnées des organisations de producteurs et des abattoirs certifiés en Limousin.
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Un système fermé permettant un assortiment complet
Adrian KREBS, AuteurLa famille Schreiber de Wegenstetten (Suisse) présente un système d'engraissement pour leurs "Bufs de Pâturage Bio", Simmental croisés avec de l'Angus. Les animaux sont finis à l'herbe dans cette ferme en autonomie alimentaire qui produit 5 300 litres par vache sans concentrés dans la ration. Les frais d'élevage sont réduits, ce qui permet à cette ferme de 30 laitières et 20 allaitantes d'être rentable.
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Veaux bio dédaignés
Adrian KREBS, AuteurLes fermes laitières biologiques suisses font naître, tous les ans, environ 50 000 veaux, mais la plupart de ceux qui sont destinés à l'engraissement partent dans la filière conventionnelle. Ce système est avantageux pour les engraisseurs qui peuvent utiliser abondamment les antibiotiques, mais aussi pour les producteurs qui n'ont pas forcément la place nécessaire et qui préfèrent vendre le lait plutôt que de le donner à ces veaux. Plusieurs cercles de producteurs cherchent néanmoins à valoriser localement les veaux. L'article présente un projet d'engraissement du FiBL, ainsi que les essais de Dani Böhler, un éleveur qui engraisse ses veaux laitiers à l'herbe et avec une faible quantité de maïs.
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Viser l'autonomie alimentaire en engraissement de jeunes bovins par l'introduction d'enrubannage d'herbe de qualité
Alexis FERARD, Auteur ; Matthieu COUFFIGNAL, Auteur ; Yannick CAREL, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie Alimentaire). La plupart des rations de jeunes bovins sont basées sur l'ensilage de maïs ou des rations sèches à base de céréales. Dans une perspective d'autonomie alimentaire, l'introduction d'herbe enrubannée dans des rations sèches ou à base de maïs ensilage a été testée dans les stations expérimentales de la Jaillère (Loire-Atlantique) et des Bordes (Indre). Les impacts zootechniques et économiques de l'introduction de 24 à 42 % d'enrubannage dans les rations ont été évalués pour les conjonctures 2010/2011 et 2012/2013. Les auteurs concluent que l'introduction d'enrubannage dans les rations maïs permet une économie de 90 à 180 kg de tourteau par jeune bovin, mais également une économie de blé dans le cas des rations sèches, tout en maintenant le niveau de rémunération des éleveurs.
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En 2012, les revenus bovins viande maintiennent le cap
Bertrand GALISSON, AuteurEn 2012, malgré les prix des animaux qui n'ont augmenté qu'en fin d'année, les revenus des éleveurs de bovins viande en agriculture biologique sont restés légèrement supérieurs à ceux des éleveurs conventionnels (en comparaison de systèmes similaires). Les réseaux d'élevage, suivis en Pays-de-la-Loire et Deux-Sèvres, ont permis de décrire deux systèmes types en élevage biologique : les naisseurs et les naisseurs engraisseurs de veaux de lait sous la mère. Ces deux types de systèmes sont présentés dans cet article. Les naisseurs sont généralement en systèmes herbagers, avec 10 % de la SAU consacrés à la production de concentrés fermiers, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau. Ces systèmes sont économes, et les éleveurs en retirent un revenu équivalent à 1,5 SMIC par UMO. Les naisseurs engraisseurs de veaux de lait bio ont des surfaces fourragères plus diversifiées, avec des fourrages de qualité permettant de limiter le recours aux concentrés, même s'ils achètent de l'aliment pour la complémentation. Ces éleveurs ont un revenu équivalent à 1,05 SMIC par UMO.
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Alternative beef production systems : issues and implications
Les consommateurs américains demandent de la viande issue d'animaux engraissés sans céréales, sans antibiotiques, sans hormones, etc. Par conséquent, le marché du buf américain évolue, avec une forte croissance des systèmes de production alternatifs. Chacun de ces systèmes revendique différents avantages par rapport au buf conventionnel : qualité, impact environnemental, bénéfices pour la santé, etc. Avantages qui ne sont pas toujours prouvés scientifiquement. Dans cette étude, les systèmes conventionnels, biologiques, naturels et d'engraissement à l'herbe sont présentés et comparés ; ils se différencient surtout sur la période d'engraissement. Les produits sont également comparés, essentiellement en ce qui concerne l'impact environnemental et la qualité (goût, apparence, et profil nutritionnel). Les systèmes naturels, biologiques et herbagers offrent des alternatives commercialement viables. Différentes perspectives pour ces systèmes sont abordées.
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Des barons bio maigres, mais adaptés au marché
François D'ALTEROCHE, AuteurEntre 2008 et 2011, un essai a été mené dans 65 exploitations de polyculture-élevage, mais également sur la Ferme de Thorigné d'Anjou et sur le lycée de Naves, sur la production de mâles entiers élevés selon le cahier des charges biologique, abattus à l'âge de 12 à 16 mois, avec un poids de carcasse de 280 à 330 kilogrammes. Le but était de voir si de tels animaux peuvent être un débouché pour la viande bovine biologique mâle. Près de 900 carcasses ont été jugées en abattoir et des tests ont été réalisés auprès de consommateurs. Les animaux produits présentent des carcasses légères et peu couvertes : pas de marbré ou de persillé sur 95 % des carcasses. La couleur est entre celle du veau et de l'adulte. Les tests auprès des consommateurs montrent que cette viande peut correspondre aux demandes de certains d'entre eux, ceux qui recherchent une viande peu grasse. Par ailleurs, les steaks hachés produits à partir de ces animaux ressortent comme comparables à ceux produits à partir de vaches.
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Découvrez les talents
Parce que l'agriculture bio a su faire ses preuves en innovation, en technicité et en performance, Tech & Bio a souhaité mettre à l'honneur des agriculteurs bio qui se démarquent par leurs résultats : les Talents Tech&Bio de la performance durable. Présentation de ces différents agriculteurs, récemment convertis au bio ou impliqués dans ce mode de production depuis plusieurs années : Jean-Baptiste Amarger, Languedoc-Roussillon ; EARL Chandumont, Limousin ; Gaec des Colibris, Rhône-Alpes ; Olivier Desmarest, Picardie ; François Mellon, Picardie ; Denis Morel, Franche-Comté ; Gaec Joffre-Delagnes, Midi-Pyrénées ; Gaec de Guimbert, Bretagne ; Dominique Lardeux, Pays de la Loire ; Michel Vive-Lespérance, Aquitaine ; EARL des Roubines, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL du Chemin blanc, Île-de-France ; Philippe Charles, Basse-Normandie ; Le potager de Stéphanie, Midi-Pyrénées ; Domaine des Peirecèdes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ; EARL l'Epi Vert, Rhône-Alpes.
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Elevage : En 2012, les revenus en bio restent supérieurs aux revenus en conventionnel
Pascal BISSON, AuteurLes réseaux d'élevage conduits par les Chambres d'Agriculture des Pays-de-la-Loire, des Deux-Sèvres et par l'Institut de l'Élevage ont permis de mettre en évidence deux systèmes types parmi les éleveurs de bovins allaitants biologiques de ces régions : les naisseurs et les naisseurs-engraisseurs de veaux de lait sous la mère. Ces deux systèmes sont décrits dans cet article : origine, structure des exploitations, assolement, conduite du troupeau, résultats économiques Un troisième système, naisseur-engraisseur de bufs, est également présenté. Autre débouché possible pour les mâles : le baron. Encore en phase de développement, ce produit, destiné notamment à la filière GMS, correspond à un mâle de 12-16 mois, sevré à 8 mois et avec un poids de carcasse de 280 à 330 kg. Pour la campagne 2012, les grilles de prix en agriculture biologique n'ont été revalorisées qu'en fin d'année. Cela a induit une moindre progression des revenus qu'en agriculture conventionnelle. Toutefois, ils restent supérieurs en bio grâce à une moindre consommation d'intrants.
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Elevage : Elever des taurillons à l'herbe ; Des taurillons à l'herbe en élevage laitier
ECHO DU CEDAPA (L'), Auteur ; Franck LE BRETON, AuteurDeux éleveurs, un de charolaises en Vendée et un de vaches laitières dans le Haut-Corlay, témoignent de leurs pratiques d'élevage de taurillons au maximum à l'herbe. Le premier, qui avait arrêté la production de taurillons lors de sa conversion à la bio un an auparavant, a souhaité reprendre cette activité. Il a gardé des broutards nés à l'automne, sevrés début juillet et finis en bâtiment (avec accès à une parcelle) avec de l'enrubannage de bonne qualité, du mélange triticale/pois et du correcteur azoté selon besoin. Il espère vendre ces animaux à 17-18 mois à 400 kg de carcasse. Le second produit des taurillons de 19 mois avec un poids carcasse moyen de 368 kg. Il espère faire mieux, mais voit dans cette production un complément financier intéressant revalorisant bien les veaux laitiers, surtout en utilisant peu d'intrants. Il garde avant tout des veaux de fin d'hiver, habitués au fil très tôt en fin du premier été, nourris à l'herbe au printemps suivant jusqu'à l'ouverture du silo de maïs mi-septembre, avant d'être vendus courant décembre.
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Engraisser ses bovins au pâturage pour faire plus d'économies et moins de tracteur !
Mathieu CAREIL, AuteurFace notamment à l'augmentation du coût des intrants, revaloriser au maximum l'herbe pâturée pour engraisser ses bovins est essentiel. Ainsi, cet article présente une étude faite sur trois ans auprès d'adhérents du CIVAM du Haut Bocage et portant sur le suivi technico-économique de l'engraissement au pâturage. Parmi les résultats à retenir, notons l'intérêt de sortir tôt les animaux (déprimage). Pour l'engraissement, le pâturage en paddock ou au fil sur des prairies multi-espèces riches en légumineuses permet de bons résultats (début de pâturage à partir de 20 cm d'hauteur d'herbe et sortie de la parcelle à 5 cm). Le travail de sélection peut aussi aider : des races comme la Limousine et la Charolaise permettent de revaloriser tous types d'herbe tout au long de l'année. Privilégier des taureaux ayant des qualités maternelles (IvMat), permettant la sélection de femelles avec beaucoup de lait, est aussi un plus. Au niveau économique, les résultats sont très positifs : l'étude montre qu'une vache engraissée à l'herbe coûte quatre fois moins cher qu'une vache engraissée en ration sèche. Le pâturage, s'il est bien raisonné, est donc un moyen efficace pour l'engraissement, avec en plus des impacts positifs pour l'environnement.
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Filière bovin viande : Attention, fragile
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurLa filière bovin viande biologique reste fragile. Une enquête, menée auprès d'éleveurs et d'opérateurs par Bio Centre en région Centre, confirme ce constat fait à l'échelle nationale. Il existe un déficit important de production et les opérateurs ne peuvent répondre à la demande. L'enquête menée montre que les éleveurs récemment convertis (moins de 5 ans) ont tendance à commercialiser une part importante de leur production en conventionnel (seulement 14 % vendent tout en AB, 34 % vendent tout en conventionnel et les autres dans les deux filières), alors que pour les éleveurs convertis depuis plus de 5 ans, la vente en 100 % conventionnel est quasi nulle. 97 % des broutards sont vendus en conventionnel et, au final, 50 % de la production de viande allaitante bio échappe à la filière. Cela s'explique par, notamment, une méconnaissance des acteurs de la filière bio, les difficultés techniques liées à l'engraissement, l'immobilisation financière durant le cycle d'engraissement et des prix en conventionnel ayant augmenté ces derniers mois. L'aide technique pour l'engraissement, la contractualisation ou encore des aides spécifiques aux éleveurs finissant leurs animaux sont des pistes de solutions envisageables. Deux témoignages d'éleveurs bovins viande biologiques présentent des choix différents en termes de commercialisation, mais aussi des points communs, comme l'importance de l'autonomie alimentaire ou de la gestion sanitaire du troupeau. La conduite technique de ces élevages est aussi présentée.
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La filière bovin viande bio impactée par le contexte national Exemple en région Centre
Jean-Marie MAZENC, Auteur ; Annie RIGAULT, AuteurEn France, le cheptel de bovins allaitants biologiques augmente depuis quelques années. Pourtant, le nombre d'abattages en bio ne progresse pas. Ceci s'explique par la valorisation fréquente des animaux bio dans la filière conventionnelle. Ce paradoxe est illustré notamment par une étude conduite dans la région Centre. Les pratiques des éleveurs de bovins allaitants de la région sont variées : les plus anciens en bio engraissent en général la totalité de leurs animaux et les valorisent majoritairement en bio, alors que ceux installés ou convertis plus récemment n'engraissent qu'une partie de leurs bêtes et ne sont que 14 % à les valoriser en bio. Ces derniers manquent en effet d'informations sur cette filière et de conseil technique. Par ailleurs, les prix intéressants des broutards conventionnels et le prix élevé des aliments bio n'incitent pas les éleveurs à engraisser et à valoriser dans la filière bio. Ainsi, 50 % des bovins allaitants bio de la région Centre sont valorisés dans la filière conventionnelle. Les opérateurs en bio, accompagnés de l'ensemble des acteurs de la filière, sont actuellement à la recherche de solutions : aide aux bovins abattus en bio, amélioration de l'accompagnement technique, mise en place d'une contractualisation
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Finition des animaux allaitants en AB
Le réseau des référents techniques régionaux agriculture biologique des Chambres d'Agriculture de Rhône-Alpes a réalisé un ensemble de fiches thématiques. Ces fiches sont des outils d'accompagnement des projets d'installation et de conversion. Cette fiche porte sur "Finition des animaux allaitants en AB" et aborde les points suivants : Quels animaux finir en priorité ? ; Les points clés de la finition d'animaux adultes ; L'alimentation ; La finition à l'herbe ; La finition à l'auge ; L'appréciation de la finition.
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Le point technique élevage : Pratiques alimentaires en allaitantes : Gérer ses objectifs et ses contraintes
Madeg JOIN-LAMBERT, AuteurLa production de viande bovine par les éleveurs allaitants, en élevage biologique, nécessite de nourrir les animaux au plus près de leurs besoins, mais aussi très souvent en travaillant sur le coût des rations. Au sein des éleveurs allaitants bio, différentes pratiques coexistent. Elles sont directement liées à leurs objectifs et aux contraintes des fermes. Quatre éleveurs allaitants du Morbihan ont été interrogés : Denis Lucas (Muzillac (56), zone séchante) et Fabien Tigeot (Bohal (56), zone séchante) ont fait le choix de faire de la vente directe de veaux sous la mère en élevant des vaches limousines ; Bernard Mounier (Pluméliau (56), zone intermédiaire) et Daniel Bronsard (Loyat (56), zone séchante) vendent les mâles en broutards qui ne peuvent généralement pas être valorisés en filière biologique. Présentation de leurs pratiques d'élevage : Conduite au pâturage et choix de vêlage ; La finition des animaux à l'herbe ; Du foin et de l'enrubannage au bâtiment ; Ensilage ou enrubannage de méteil ; La finition au bâtiment. Un tableau présente les avantages et les inconvénients de la vente de veaux sous la mère, de broutards, de bufs.
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Repères : Ma vie : Armel Rommeluère : La bio, hors ghetto
Vincent DEMAZEL, AuteurPour Armel Rommeluère, éleveur bio installé en GAEC avec Christophe, à Rilhac-Rancon, à quelques kilomètres de Limoges (87), « le débat bio ou pas bio n'est plus d'actualité » car, selon lui, agriculteurs biologiques et conventionnels peuvent très bien nouer des relations complémentaires. Exemple : l'adhésion de son Gaec de Panlat à trois Cuma (Coopérative d'utilisation du matériel agricole) locales C'est en 2001 qu'Armel est arrivé sur l'exploitation d'une superficie actuelle de 130 ha de SAU, dont 60 ha de cultures et 70 ha de prairies. La démarche de l'exploitation en mode biologique est en phase avec sa vision d'une agriculture autonome et respectueuse des équilibres naturels. Pour nourrir les 48 truies (naisseur-engraisseur) de l'atelier porcs, le Gaec table sur l'autoproduction de céréales ; pour le cheptel bovin constitué de 40 Limousines (naisseur et engraisseur pour partie), le menu est composé d'herbe issue de prairies à flore variée. L'exploitation programme des rotations longues et diversifiées. Les couverts végétaux sont généralisés. Côté élevage, Armel évite tout recours au traitement systématique afin de préserver l'immunité naturelle des animaux. Les porcs sont vendus autour de 3,40 /kg de carcasse sur un marché qui demeure porteur. Concernant son système de production, basé exclusivement sur les ressources naturelles de la ferme, Armel considère qu'il n'existe pas de recettes prêtes à l'emploi...
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Acquérir des références sur les systèmes d'élevage transhumant des Hautes Pyrénées
Michael MARTINEZ, Auteur ; Annie CIPIÈRE, Auteur ; Nicolas JAUBERT, Auteur ; ET AL., AuteurL'élevage transhumant pyrénéen voit diminuer son nombre d'exploitations alors que la demande des consommateurs en produits de qualité est en augmentation. De plus, il y a un besoin fort d'entretenir les zones d'estive, mais aussi les zones intermédiaires (ZI) constituées de parcours communaux d'automne et de printemps et d'anciens prés fauchés, zones où l'embroussaillement augmente. Dans un tel contexte, des actions ont été lancées afin, notamment, de fournir aux agriculteurs des éléments techniques, des références pour les aider à développer les systèmes de transhumance les plus performants, revalorisant au mieux les ressources. Pour cela, un travail de suivi de deux fermes en bovins viande et de trois en ovins viande a été engagé. L'article présente les principaux résultats du volet « suivi zootechnique » de ce travail, basé sur des pesées à des moments clés des animaux. Ce travail montre, en particulier, la plus value que peuvent apporter les ZI dans un système transhumant. En bovins viande, ces zones peuvent permettre une bonne reprise de l'état corporel des vaches ou être un atout pour optimiser la reproduction, clé essentielle pour ce type d'élevage. Elles peuvent aussi servir de site pour l'apprentissage de l'estive pour les jeunes animaux. En ovins viande, les ZI sont essentielles pour la reprise de l'état des brebis en sortie de bergerie, mais demandent une certaine vigilance au niveau sanitaire. Ces zones peuvent aussi être une alternative à l'estive des agnelles de renouvellement.
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Attention au rapport finition-autonomie du système
Cyrielle DELISLE, AuteurLors du Sommet de l'Élevage 2011, Julien Belvèze, de l'Institut de l'Élevage, a présenté quelques résultats économiques d'un échantillon de 42 élevages biologiques de bovins viande. Cet échantillon était constitué de trois groupes : - les éleveurs naisseurs avec un taux de finition inférieur à 50 % ; - les éleveurs avec un taux de finition supérieur à 50 % qui commercialisent dans la filière bio ; - les éleveurs bio avec un taux de finition supérieur à 50 % qui commercialisent en vente directe. Les résultats montrent que les carcasses sont mieux valorisées en bio, avec un différentiel de prix de +13 à +16 % pour les femelles. Le circuit de commercialisation choisi impacte également les résultats économiques des fermes. Pour le groupe d'éleveurs en vente directe, les coûts de production sont supérieurs, augmentés par une finition généralement plus avancée ainsi que par des aménagements et de la main d'uvre supplémentaire spécifiques à la vente directe. Toutefois, la finition permet de réduire les écarts de productivité avec les élevages conventionnels, même si l'éleveur doit alors porter une attention particulière à l'équilibre du rapport finition/autonomie. Enfin, les circuits courts apportent une rémunération importante et sont donc privilégiés par les éleveurs bio.
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Le « Baron Bio », une voie supplémentaire à la production de veaux et de bufs en élevages allaitants biologiques ?
Amaury BELLIOT, Auteur ; Aurèle DE PREAUMONT, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2012En élevage allaitant biologique, la valorisation des mâles est encore difficile et ces animaux sont souvent vendus en broutards dans la filière conventionnelle. En complément des productions de veaux et de bufs bio, voies de valorisation souvent limitées, un autre type de production a été étudié pour l'engraissement des bovins en AB : le baron, jeune mâle non castré de races à viande (12-16 mois) et léger (280-330 kg carcasse). Afin d'établir des références sur ce type de production et de caractériser la qualité des carcasses et des viandes produites, une expérimentation a été menée de 2008 à 2011 par les différents partenaires techniques et économiques du projet. Les principaux résultats en termes de conduites d'élevage, de rentabilité et de qualité des carcasses sont présentés dans cette publication, présentée lors des 19èmes « Rencontres Recherches Ruminants », tenues en décembre 2012.
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Des betteraves fourragères bio pour engraisser vaches et boeufs
Sophie BOURGEOIS, AuteurGérald Séchet, éleveur de bovins viande bio dans le Maine-et-Loire, a intégré depuis quelques années la betterave fourragère dans ses rations et la cultive sur 1 à 2 hectares. Il l'utilise pour l'engraissement des vaches de réforme et des bufs de trois ans, dans la ration des génisses et en apport énergétique pour les vaches mises à la reproduction. Ce nouvel aliment lui a permis d'augmenter ses poids de carcasse de 20 à 40 kilos par animal. Toutefois, la consommation de betterave fourragère représente un risque d'acidose pour les animaux. Elle doit donc être associée à d'autres aliments riches en cellulose, dans une ration bien équilibrée. Pour atteindre cet objectif, l'éleveur a été formé à la méthode Obsalim®.
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Elevage biologique : Focus sur le marché de la viande bovine et ovine biologique
Stéphane DOUMAYZEL, AuteurEn France, la consommation de produits bio continue d'augmenter, avec une évolution de +6,2 % entre 2009 et 2010. En 2010, 5 % du cheptel bovin et 4 % du cheptel ovin français étaient conduits selon les principes de l'agriculture biologique. Cet article fait le point sur ces deux filières, dont la particularité est de pouvoir satisfaire les attentes du marché intérieur sans recours aux importations. Ces viandes sont valorisées dans l'ensemble des circuits de distribution, avec une orientation moins tournée vers les GMS en Aveyron que à l'échelon national. Sont également présentés les évolutions des différents cheptels et les opérateurs de l'aval présents en Aveyron. Lors d'une journée « amont-aval », ces derniers ont notamment mis en avant la nécessité de travailler sur une meilleure organisation des apports, sur la qualité de finition des animaux et sur le différentiel de prix entre bio et non-bio.
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Production : Viande de buf bio du pâturage - deux labels en comparaison
Claudia FRICK, AuteurEn Suisse, la Coop a lancé, en 1980, le label Natura-Beef, dont la variante bio existe depuis 2002. La Migros a suivi, en 1998, en Suisse orientale, avec son propre label, le Buf Bio de Pâturage (Bio Weide-Beef). La viande de ces deux labels se vend très bien. Les deux labels sont basés sur le Cahier des charges de Bio Suisse : affouragement 100 % bio et au maximum 10 % de concentrés. L'article expose comment l'élevage, le critère de race à viande, et l'âge d'abattage diffèrent. Il aborde, par ailleurs : l'engraissement de finition au pâturage, selon Hubert Lombard, le président du GI Buf Bio de Pâturage, ainsi que le prix à l'abattage du Buf Bio de Pâturage ; l'obligation d'élevage sous la mère (les veaux se nourrissent du lait de la mère et d'herbe) pour les producteurs de Natura-Beef-Bio, selon Urs Vogt, directeur de Vache mère Suisse. Ce dernier précise notamment comment le temps de travail pour les élevages de vaches mères ne doit pas être sous-estimé, ainsi que le prix payé par la Coop pour les bêtes Natura-Beef-Bio. Un tableau donne une vue d'ensemble des deux labels (races et croisements autorisés, stabulations et parcours, affouragement, sevrage et castration, moment de l'abattage, certification de la ferme).
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Systèmes d'élevage
Jean-Paul COUTARD, Auteur ; Patrice PIERRE, Auteur ; Brigitte FRAPPAT, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2012Lors des 19èmes « Rencontres Recherches Ruminants », tenues en décembre 2012, une trentaine d'études étaient consacrées à la thématique « Systèmes d'élevage ». Les sujets abordés dans ces articles ou affiches concernent : - la gestion des prairies et de la production d'herbe ; - les performances zootechniques des élevages ; - la flexibilité, l'adaptabilité des élevages face aux aléas ; - la mixité d'espèces dans les élevages (bovin lait et ovin viande, bovin lait et chevaux) ; - le bien-être animal ; - la démarche qualité et les systèmes de vente des produits. Concernant les prairies, le rôle des prairies à flore variée dans l'atteinte de l'autonomie alimentaire d'un élevage de ruminants a notamment été observé sur la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou, conduite en agriculture biologique. L'objectif était de tester des prairies plus robustes et mieux adaptées aux conditions du milieu que l'association RGA-trèfle blanc. Le projet « Baron Bio », également présenté dans ce volet des 3R, a étudié l'engraissement de jeunes mâles non castrés de race à viande en agriculture biologique, avec pour objectifs de mettre au point des schémas de production, de caractériser la qualité des carcasses et des viandes et de valider la cohérence technique et économique de cette production.