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Fourrages conservés, concentrés et cultures fourragères annuelles



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Le pissenlit, une plante printanière adaptée à la situation
Delphine DANIEL, AuteurAu printemps, les ruminants sortent souvent dune ration hivernale à base daliments concentrés et de fourrages fermentés (ensilage ou enrubannage). Ces rations sont plutôt acidogènes et peuvent perturber la flore ruminale. Les animaux ne sont pas nécessairement malades, mais ils présentent souvent des engorgements graisseux au niveau du foie, appelés stéatose hépatique, qui amoindrissent leurs performances zootechniques (baisse de lactation, retard dans la reprise de cyclicité, apparition de tétanie dherbage ). Pour compenser ces effets, il est possible de réaliser une cure de plantes cholérétiques (qui stimulent le foie) et cholagogues (qui éliminent la bile). De nombreux aliments complémentaires du commerce contiennent ce type de plantes, mais il est aussi possible de réaliser une cure de feuilles de pissenlit. Cette cure savère également intéressante chez les lapins, notamment à des moments-clefs : mise au mâle et lactation pour les femelles, sevrage pour les lapereaux. Elle peut aussi avoir des effets bénéfiques pour les chevaux. Comme tout principe actif, les plantes ont leurs contre-indications et limites dutilisation. Il est déconseillé de réaliser des cures de plus dune semaine.
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Valorisation des bovins allaitants : « Maximiser le taux de finition » ; Valorisation des bovins allaitants - Témoignage : Mâles et femelles finis en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurRépondre aux demandes du marché, en produisant des animaux finis valorisant au mieux lherbe et en limitant la consommation de concentrés, est un point-clé en élevage bovin allaitant biologique. Les travaux conduits depuis de nombreuses années sur la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou ont permis, notamment, de définir 2 itinéraires techniques permettant de produire, avec de bons résultats, des bovins finis en race limousine. Deux limites ont cependant été identifiées : des animaux avec des poids carcasse trop lourds et une consommation de concentrés, certes autoproduits, encore à réduire. Pour ce faire, la ferme expérimentale sest engagée, depuis 2019, dans de nouveaux essais centrés sur le croisement avec de lAngus en voie terminale pour gagner en précocité. Les premiers résultats sont intéressants, mais restent à finaliser et à compléter. Deux éleveurs de 180 mères limousines en AB, à cheval sur la Haute-Vienne et la Vienne, témoignent de leurs pratiques et de leurs choix pour finir tous leurs animaux, mâles et femelles, en valorisant lherbe au mieux. Exploitant 100 ha de prairies permanentes, 250 ha de prairies temporaires et plus de 40 hectares de méteil, ces producteurs visent lautonomie complète. Pour faire face aux aléas climatiques, ils cultivent aussi, depuis 4 ans, du sorgho fourrager et ont réduit la taille de leur troupeau de 20 mères. Avec deux périodes de vêlages, ils visent à produire des animaux âgés de 28 à 36 mois, bien finis, mais pas trop lourds, car plus faciles à vendre. Aujourdhui, face à lapplication du nouveau cahier des charges bio, ils réfléchissent à de nouvelles conduites de finition. Parmi les pistes envisagées : optimisation du pâturage tournant et du parcours à lherbe, ou encore mise en place de plateformes de distribution au champ avec des protections contre la pluie.
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Vu à LTNM ; Vu au Space 2022 ; Vu au Sommet de lÉlevage
BIOFIL, AuteurCet article présente des nouveautés (utilisables en bio) vues lors des salons professionnels de lautomne 2022. Quatre dentre elles ont été repérées à La Terre est Notre Métier : 1 le réseau GAB-FRAB Bretagne a édité un guide de 120 pages « Produire de lherbe biologique en Bretagne » ; 2 le groupe coopératif Innoval accompagne les éleveurs et notamment les éleveurs bio grâce à douze conseillers spécialisés bio ; 3 le fabricant de matériel Farmet propose des outils de transformation des graines et essaye de promouvoir lextrusion à la ferme ; 4 le fabricant de minéraux Néolait (spécialisé dans la nutrition pour les ruminants) propose une gamme UAB. Huit autres nouveautés ont été vues au Space : 1 Altilis propose des farines de tagète (illet dinde) bio pour lalimentation animale ; 2 Biodevas présente la biosolution Sinea pour favoriser le démarrage des porcelets ; 3 Biomat apporte des informations sur ses antiparasitaires à large spectre ; 4 Eurodynam propose des aliments complémentaires et des minéraux pour améliorer limmunité et faciliter les vêlages ; 5 - la SARL Fourrages de Vienne développe du négoce de luzerne bio ; 6 Limagrain ingrédients présente un nouveau produit bio, BabyCorn Milled, utilisé majoritairement dans laliment des porcelets ; 7 Natual met en avant Taritral, une solution pour le tarissement des ruminants ; 8 Porman propose des solutions pour mieux gérer le stress oxydatif des animaux et des cultures. Au Sommet de lÉlevage, Cizeron bio (fabricant en nutrition animale bio) a proposé un nouveau concept de rationnement, basé sur la valorisation de lénergie fourragère et de la qualité des fibres dans les rations des vaches laitières.
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Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
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Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
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Dossier protéine
Elisabeth COCAUD, Auteur ; Mélanie GOUJON, Auteur ; Didier DESARMENIEN, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier regroupe cinq articles sur les protéines et lautonomie protéique en élevage bio. Le premier article présente un outil en ligne, développé par SEMAE (anciennement GNIS) pour calculer le pourcentage de légumineuses dans les prairies multi-espèces. Ce calculateur permet de convertir des kilos de semences en pourcentages de plantes présentes dans un mélange prairial. Le deuxième article apporte des informations sur un nouveau projet Casdar, VALORAGE, qui a pour objectif de valoriser les parcours et les fourrages riches en protéines dans lalimentation des porcs et des volailles biologiques. Ce projet est porté par IBB (Initiative Bio Bretagne) et la Chambre dagriculture des Pays de la Loire. Le troisième article retranscrit le témoignage de Laurent Brunet. Cet éleveur de vaches laitières a entamé sa première année de conversion et a mis en place un méteil pour sécuriser son système fourrager. Ce méteil a été implanté sous forme de culture dérobée et sera récolté au printemps suivant. Le quatrième article effectue un tour dhorizon des matières premières riches en protéines pour lalimentation des volailles : à laide dun tableau, il répertorie des alternatives au tourteau de soja, en détaillant leurs avantages et leurs inconvénients. Le dernier article présente loutil DEVAUTOP qui permet de calculer le degré dautonomie protéique dun élevage (toutes productions confondues).
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Engraissement des vaches de réformes allaitantes en AB
Emmanuel DESILLES, Auteur ; Marie-Claire PAILLEUX, Auteur ; Philippe HALTER, Auteur ; ET AL., Auteur | LYON CEDEX 07 (23 Rue Jean Baldassini, 69 364, FRANCE) : AGRICULTURES & TERRITOIRES - CHAMBRES D'AGRICULTURE AUVERGNE-RHÔNE-ALPES | 2021Cette fiche technique apporte des données sur lengraissement des vaches de réforme allaitantes en agriculture biologique. Lobjectif de cette phase dengraissement est daugmenter le poids de carcasse de la vache, notamment en augmentant sa masse musculaire et de gras, afin datteindre les qualités (finition et conformation) attendues et valorisées par les acheteurs, tout en maîtrisant les coûts dalimentation. Ainsi, cette fiche technique commence par détailler les attentes de la filière viande pour ce type danimal : moins de 10 ans, carcasses de 300 à 480 kg, état dengraissement de 2 à 3 Elle apporte ensuite des conseils pour choisir les vaches à engraisser (primipares manquant de qualités maternelles, vaches improductives ou non remises à la reproduction ), avant de détailler les différentes conduites délevage possibles durant la phase dengraissement (engraissement au pré ou à lauge). Elle effectue notamment un important focus sur lalimentation (besoins alimentaires, choix du fourrage et des concentrés, exemples de rations, exemple de calcul dune marge nette dengraissement hivernal...) et aborde également la conduite sanitaire.
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Fiche technique : Agriculture biologique : Betterave : durable et adaptée au changement climatique
La betterave fourragère est un complément idéal dans les rations hivernales des vaches en lactation, des bovins à lengraissement, des animaux ayant des besoins élevés. Elle est en effet très riche en énergie et présente dautres avantages : elle peut se contenter de rares pluies estivales, elle est pâturable dès la sortie de lété ou récoltable pour nourrir les animaux lhiver. Sa conduite en agriculture biologique requiert les mêmes besoins quen agriculture conventionnelle ; néanmoins, certaines étapes sont spécifiques à la bio. Cette fiche technique, consacrée à la conduite des betteraves fourragères en bio, commence par décrire la place de cette culture au sein des rotations, avant de détailler son itinéraire technique (semis ou plantation, contrôle des adventices, contrôle des ravageurs et des maladies, récolte) et dapporter des données concernant son utilisation en alimentation animale et son coût de revient.
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Fiche technique : Agriculture biologique : Le maïs fourrage : du champ à lauge
Le maïs fourrage possède plusieurs avantages : il est très riche en énergie, peut donner un rendement conséquent en une seule coupe et valorise bien les reliquats azotés. En revanche, il est pauvre en MAT et est très sensible au déficit hydrique durant lété. Cette fiche technique présente son itinéraire technique en agriculture biologique : place du maïs fourrage dans la rotation, choix de la variété (indice de précocité, vigueur au départ, port des feuilles, date de semis, semences populations ), implantation, fertilisation (azote, phosphore et potassium) et désherbage mécanique. Elle décrit également comment ce fourrage peut être valorisé dans les rations des animaux aux besoins importants (vaches laitières en lactation, vaches ou bufs en finition, chèvres en lactation et agneaux), sachant quil peut être récolté sous différentes formes (maïs ensilage, maïs épi ou maïs grain humide).
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Pistes d'adaptation des éleveurs du Massif Central face au changement climatique
Bastien USCLADE, Auteur ; Catherine DE BOISSIEU, Auteur ; Philippe DIMON, Auteur ; ET AL., Auteur | AUBIÈRE (Chambre Régionale dagriculture dAuvergne, 9 Allée Pierre de Fermat, 63 170, FRANCE) : SIDAM | 2021Cette infographie synthétise le ressenti déleveurs du Massif Central face au changement climatique, durant la période 2014-2020. Au total, 163 éleveurs, toutes filières confondues, ont répondu à un questionnaire en ligne. Ils faisaient partie des réseaux Inosys-Réseau délevage et BioRéférences. Les résultats ont, ensuite, été exploités dans le cadre des projets AP3C et LiveAdapt. La majorité des éleveurs enquêtés sont en bovins lait (62 %), dautres élèvent des bovins viande (22 %), et quelques-uns élèvent des ovins lait (11 %). Une minorité produit des ovins viande (8 %). 99 % des éleveurs déclarent avoir subi au moins un aléa climatique entre 2014 et 2020, ce qui a entraîné des dépenses supplémentaires sur lexploitation, notamment des achats daliments (ces derniers représentent les 2/3 des dépenses supplémentaires). Cette infographie synthétise également les principales répercussions sur les systèmes fourragers et les troupeaux, avant de préciser les leviers mis en place, envisagés ou exclus par ces éleveurs.
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Quand la diversification des cultures rencontre la diversité des profils
Murielle VENDÔME, AuteurTrois éleveurs bio vendéens en bovins viande et lait ont choisi de diversifier leurs cultures. Larticle retrace leurs parcours, motivations, choix, démarches, commercialisations, et présente les intérêts de cette diversification, ainsi que quelques points de vigilance. Julien Renolleau, en bovins viande, a choisi la pomme de terre pour sa création de valeur ajoutée, sa mise en uvre simple, des investissements et des interventions limités par rapport à dautres cultures de plein champ. Après avoir identifié les besoins du réseau Biocoop, Camille Martineau, en bovins lait, sest lancée dans la production de sarrasin et de millet décortiqués pour pouvoir sinstaller sur la ferme familiale. Cyril Roux, en bovins viande, voulait implanter une culture à destination de la consommation humaine, limiter les passages de tracteur et ne pas biner. De par ses qualités gustatives et nutritionnelles et son originalité, le quinoa sest alors imposé. Puis, le blé, le sarrasin et le millet ont suivi.
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Réaliser de bons foins au GAEC le Chemin Noir
Solène ROUSSELET, AuteurLe GAEC le Chemin Noir, situé en Vendée, est conduit en agriculture biologique et repose sur un système tout herbe : les 100 vaches Charolaises de la ferme sont ainsi nourries uniquement à lherbe. Cette ferme a fait le choix, dès les années 90, de mettre en place un système herbager. Elle est actuellement composée de 215 ha, dont 160 ha de prairies, et les vêlages seffectuent à lautomne. Comme le foin produit sur la ferme couvre largement les besoins du troupeau, une partie de la production est vendue. La ferme réalise ainsi plusieurs types de foins destinés à différentes utilisations : le foin issu des prairies naturelles est donné aux vaches durant lhiver, le foin plus ligneux est destiné aux génisses, celui issu de la coupe de déprimage est également distribué aux animaux, et le foin de regain est vendu (litinéraire technique suivi par le GAEC pour réaliser ces foins est détaillé). Les prairies temporaires sont toutes semées avec le même mélange qui convient à la fois au pâturage et à la fauche : mélange de fétuque élevée, de RGA diploïde et tétraploïde, de dactyle, de trèfle blanc, de trèfle violet et de lotier.
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Renouveler ses prairies sans glyphosate avec du colza-RGI
Emeline BIGNON, AuteurLa succession de plusieurs prairies temporaires ne permet pas de conserver un bon taux de légumineuses : lazote libéré par le retournement de lancienne prairie favorise de développement des graminées (au détriment des légumineuses). Pour renouveler des prairies sans les sortir trop longtemps du circuit de pâturage (notamment les prairies situées à côté des bâtiments), la ferme expérimentale de Trévarez, située dans le Finistère, teste, depuis dix ans, lintroduction dune interculture fourragère entre deux prairies, en bio et en conventionnel. Cette interculture, un mélange de colza fourrager et de RGI, valorise lazote libéré par la vieille prairie, tout en offrant un fourrage de qualité. La prairie vieillissante est pâturée en début de saison, puis détruite avant dimplanter le mélange colza-RGI qui sera pâturé durant lautomne. En bio, la destruction de la prairie peut prendre du temps, avec deux ou trois passages doutils à dents ou à disques. Il est conseillé de profiter des effets dune période sèche pour éviter que lancienne prairie ne reparte et ne prenne le dessus sur linterculture. Le semis du mélange colza-RGI se fait ensuite à la volée, la première quinzaine de juillet, et il est suivi dun passage de rouleau. Le couvert est pâturé au fil durant lautomne. Il couvre le sol pendant lhiver et assure un pâturage précoce au printemps suivant. Linterculture est ensuite détruite pour implanter une nouvelle prairie.
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Un séchoir de fourrages pour 50 charolaises bio
Sophie BOURGEOIS, AuteurBenoît Jaunet, éleveur de charolaises, s'est installé hors cadre familial en AB, en 2009, dans les Deux-Sèvres. Il a fait le choix dun bâtiment de stockage pour le fourrage équipé dun système de séchage en grange et de panneaux photovoltaïques. Le séchage en grange est une option peu fréquente en élevage bovin allaitant mais, pour cet éleveur, cela sinscrit dans lévolution de son système, qui vise à allier optimisation de la production, sécurisation de lautonomie alimentaire et prise en compte du bilan carbone de lexploitation, le tout sans augmenter la charge de travail. Pour ce faire, la réflexion a porté, dans un premier temps, sur ladéquation entre production et potentiel de lexploitation, avec le choix de 2 périodes de vêlages (printemps et automne), une réduction du troupeau à 50 vêlages par an et un arrêt de lengraissement des jeunes bovins pour produire des veaux rosés. Ensuite, le travail s'est poursuivi avec loptimisation du système fourrager, en optant pour plus de prairies semées en multi-espèces, ou encore pour le pâturage tournant dynamique. Ces choix ont permis de dégager des surfaces pour des cultures de vente. Ceci, associé à la vente directe pour la moitié des vaches et un quart des veaux, a rendu possible lembauche dun salarié à 40 %. Dans ce système, le bâtiment avec séchage en grange permet notamment de sécuriser les récoltes, de stocker et dassembler facilement les divers types de fourrages produits (fourrages « fibres », ou fourrages à forte valeur alimentaire) pour constituer des rations adaptées aux besoins des animaux. Pour cet éleveur, le surcoût par rapport à un bâtiment de stockage classique est largement « valable » à la vue des résultats obtenus.
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« Valoriser au mieux nos bêtes »
François D'ALTEROCHE, AuteurSébastien, Benoît et Nicolas Héry, les trois associés du Gaec du Bois Joli, élèvent 115 vaches Blondes dAquitaine bio sur 194 ha. Leur ferme est en Loire-Atlantique, à 40 km de Nantes. Ces associés ont fait le choix de ne pas augmenter leurs volumes, mais de porter une attention particulière à la valorisation de leur production. Chaque année, ils passent une vingtaine de bovins en vente directe, soit environ une vache par mois et un veau tous les deux mois. Ils proposent trois types de colis de viande (« tradition », « découverte » et « grillade »), à des tarifs oscillant entre 13 et 15,50 /kg, selon le type danimal et le type de colis. Les autres animaux sont vendus à Unébio, exceptés les broutards qui sont écoulés via Bovinéo dans des circuits conventionnels. Ces broutards restent cependant assez bien valorisés (1 076 /tête en moyenne durant lannée 2020). Comme Unébio sanctionne les carcasses de plus de 510 kg, les trois agriculteurs passent prioritairement en vente directe les vaches les plus lourdes et les moins bien conformées. Cette année, les associés ont également vendu à Unébio six jeunes femelles (non destinées à la reproduction) valorisées en veaux rosés.